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Thème 2 : LE VIVANT ET SON EVOLUTION :

MÉCANISMES DE L’ÉVOLUTION DU VIVANT

Introduction :

L’existence des fossiles nous montre que l’histoire de la vie sur Terre est marquée par le renouvellement
permanent des espèces les unes à partir des autres au cours du temps. C’est ce que l’on appelle l’évolution
des espèces.

Problème : Comment se renouvellent les espèces ?

I) Toutes les espèces de la Terre ont une origine commune

Activité 1 « Relations de parenté entre êtres vivants »

« Dans des groupes entiers d’êtres vivants, des organisations


très variées sont construites sur le même modèle… … je serai
donc disposé à affirmer que tous les animaux et toutes les
plantes descendent d’un prototype unique ».

D’après Charles Darwin, L’origine des espèces, 1859.


Charles Darwin

LA SITUATION :

En 1859, Charles Darwin observe que tous les êtres vivants de la Terre possèdent des caractères en
commun, ce qui signifie pour lui, que toutes les espèces vivantes actuelles ou fossiles ont une origine
commune car ces caractères qu’ils ont en commun ont été hérités d’un même ancêtre commun.

Paul, élève en classe de troisième, est surpris du contenu de cette théorie : s’il est convaincu que toutes
les espèces animales possèdent des caractères communs et ont donc bien une origine commune, il n’est pas
du tout certain que ce soit le cas entre les animaux et les végétaux.
CONSIGNE :

A l’aide du tableau et du matériel à disposition, trouvez des arguments qui confirment l’origine commune
de toutes les espèces vivantes.

Sur un support numérique (« word »), rédigez un texte simple et argumenté pour convaincre Paul que
l’ensemble des espèces vivantes ont bien une origine commune. Ce texte sera accompagné de 2 photos
légendées correspondant aux 2 observations microscopiques (voir aide à la résolution).

Matériel à disposition :

Matériel biologique Matériel pour observation microscopique

- Microscope
- Oignon rouge
- Lame
- Lamelle
- cellules buccales humaines
- Pince fine

AIDES TECHNIQUES : PROTOCOLE PRÉPARATION MICROSCOPIQUE ET OBSERVATION AU MICROSCOPE


ÉTAPE 1 : PRÉPARATION MICROSCOPIQUE :
o Prélever un fragment d’épiderme d’oignon transparent et
le déposer sur un des 2 cô tés de la lame. Placer une
goutte d’eau par-dessus puis recouvrir d’une lamelle.
o Gratter ensuite légèrement l’intérieur de la joue à l’aide
d’un cure-dent puis étaler ce frottis (cellules buccales) de
l’autre cô té de la lame de verre. Recouvrir d’une lamelle.
o Vérifier l’absence de bulle d’air, absorber l’excès d’eau si
nécessaire à l’aide d’un papier absorbant.
o Placer la préparation microscopique sur la platine du
microscope.

ÉTAPE 2 : OBSERVATION MICROSCOPIQUE :


o Brancher le microscope et l’allumer. Descendre la platine
au maximum, centrer la préparation microscopique au
niveau du trou de la platine. Placer le petit objectif
(rouge).
o Remonter la platine à l’aide de la vis macrométrique en
observant par l’oculaire jusqu’à obtenir une image nette.
o Déplacer la préparation (manuellement ou à l’aide des vis
de centrage) afin de centrer sur les cellules.
o Changer d’objectif et recommencer.

AIDE A LA RÉSOLUTION
1) Réaliser une préparation microscopique d’épiderme d’oignon rouge et de cellules buccales
humaines puis observer au microscope (voir aides techniques ci-dessous).
2) Comparer les deux observations, dégager un caractère commun présent chez ces 2 espèces.
3) Prendre une photo de chaque observation.
4) Relever dans le tableau de caractères les caractères communs à toutes les espèces vivantes.
5) Rédiger un petit texte à l’intention de Paul résumant les arguments en faveur d’une origine
commune à toutes les espèces vivantes.
Nombre de Support de l’information Organisation en Reproduction
chromosomes génétique cellule(s) sexuée
Levure (champignon) 32 ADN Oui Oui
Homme 46 ADN Oui Oui
Fougère 100 ADN Oui Oui
Paramécie 400 ADN Oui Oui
Bactérie 1 ADN Oui Non
Basalte (roche
0 AUCUN Non Non
volcanique)

Tableau (matrice) de caractères de différents êtres vivants et d’une roche

Observation microscopique d’une cellule buccale humaine (grossissement : X 400


)

Observation microscopique de cellule d’oignon (grossissement : X 400)

Arguments tirés des observations microscopiques


• L´épiderme d´oignon est constitué de cellules tout comme la paroi buccale Humaine.

• Ces cellules ont la même organisation: membrane, cytoplasme etc…

Tous les êtres vivants possèdent …… ou...............qui contienne(nt) un ou des chromosomes et


ont comme support de l´information génétique de …….

Tous les êtres vivants sont constitués d’une ou de plusieurs cellules et tous possèdent de l’ADN comme
support de leur information génétique.

Ces deux caractéristiques fondamentales indiquent une origine commune et donc un lien de parenté à tous
les êtres vivants de la Terre.
II) Un arbre d’évolution traduit la parenté entre les espèces.

Activité 2 : Mise en évidence des liens de parenté par un arbre d’évolution

SITUATION : Les scientifiques établissent des relations de parenté entre 2 espèces en comparant les
caractères qu’ils ont en commun.
L’observation des mêmes caractères présents chez 2 espèces différentes suggère en effet un lien de parenté
entre elles. En effet cela signifie que ces caractères ont été hérités d’un ancêtre commun.
On considère que plus le nombre de caractères en commun entre 2 espèces est élevé et plus la parenté est
forte entre ces 2 espèces. Cela signifie également que l’ancêtre commun dont elles sont issues a vécu dans un
passé proche.

Ces relations de parenté sont représentées dans un arbre de parenté.

CONSIGNE : Établir l’arbre de parenté des espèces de vertébrés proposées à l’aide du logiciel
« phylogène ».

Production attendue : l’arbre renseigné c’est à dire avec un titre et l’apparition des caractères.

Logiciel phylogène avec collection « Vertébrés Lycée »

Première étape : Sélectionner les espèces animales et les caractères étudiés.

 Sélectionner une collection - Cliquer sur Vertébrés - Lycée - OK.


 Cliquer sur Construire puis sélectionner en bas les animaux suivants : Chimpanzé Crocodile Grenouille
Homme Kangourou Lamproie Manchot Thon
 Cliquer dans l’ordre, sur les caractères suivants : Mâchoires Poumons fonctionnels
Ongles/Griffes/Sabots Fenêtre mandibulaire Allaitement Pouce opposable.

Deuxième étape : Identifier la présence ou non de ces caractères chez les espèces étudiées.

 Compléter le tableau en indiquant si le caractère est présent ou absent.


AIDE : Il faut cliquer sur chaque case vide pour avoir une information.
 Cliquer sur Vérifier, puis cliquer (dans la bande horizontale de menu) sur ÉTABLIR DES PARENTÉS

Troisième étape : Regrouper ensemble les espèces possédant les mêmes caractères.

 Cliquer successivement sur chacun des animaux du tableau puis sur l’onglet pour faire apparaitre
l’arbre de parenté.
 Cliquer sur le 1er caractère du tableau et relier entre eux les animaux ayant ce caractère en commun.
 Faites de même pour les autres caractères du tableau.
 Une fois que l’arbre d’évolution est terminé, recopier le au verso de la feuille puis le compléter en placant
l’apparition des caractères par une flèche légendée horizontale pour chaque apparition de caractère.
RÉSULTATS : Représentation de l’arbre d’évolution avec l’apparition des caractères.
LES PRIMATES

• LES PRIMATES forment un groupe de


mammifères, caractérisés par une vie en
général arboricole, des ongles aux doigts et
orteils, la préhension par opposition du
pouce, une prédominance de la vision
(binoculaire) sur l'olfaction. On aime y
ajouter un cerveau plus développé que chez
les autres mammifères, mais cela ne
s'applique qu'aux hominoïdes (primates
sans queue), et tient la comparaison avec les
dauphins.
• On estime que les premiers primates sont
apparus il y a 58 millions d'années, dans
une période pas très éloignée de la
disparition des dinosaures. Le plus ancien
fossile connu est Altiatlasius, identifié
uniquement par une douzaine de dents (c'est
le seul élément du squelette qui ait résisté au
temps !). Ce petit mammifère du continent
africain (Maroc) devait peser environs 120
grammes. Il y a 55 millions d'années, les
primates commencent à se répandre et à se
diversifier sur les terres.
III Les mécanismes de l’évolution des espèces

A) La sélection naturelle et l’apparition de nouveaux caractères

Activité 3 « Les mécanismes de l’évolution des espèces »

LA SITUATION : LE COU DE LA GIRAFE


Lors d’une visite dans la "Grande galerie de l'évolution du Muséum national d'histoire naturelle" de Paris, Jean et Lucille ont pu
constater que dans le passé, les fossiles de girafes avaient un cou bien plus court que les girafes actuelles. Ils ne comprennent pas
comment, chez cette espèce, la longueur du cou a pu augmenter au cours du temps.

Girafe à cou court (fossile) Girafe à cou long (actuelle)

CONSIGNE : A l’aide des documents et matériel à disposition :


 Décrire la théorie de la sélection naturelle émise au XIXème siècle par Darwin pour expliquer
l’augmentation de la longueur du cou de la Girafe.
 Puis montrer en quoi les connaissances actuelles de génétique confirment cette théorie.

Rédiger un texte argumenté (5 – 10


lignes)
RESSOURCES À DISPOSITION
 Document 1 : théorie de Darwin (1859)
 Document 2 : Mutations dans la mouche du vinaigre
 Loupe binoculaire avec lames de Drosophiles « normal » et « ailes vestigiales »

DOCUMENT 1 : la théorie de la sélection naturelle de Darwin

" Toutes les girafes possèdent les caractères spécifiques de l’espèce.


Ces caractères (ex : la longueur du cou) varient cependant d’un
individu a un autre, ce sont les caractères héréditaires.

Les girafes ayant un cou plus long sont capables de brouter un pouce
ou deux plus haut que les autres. Elles ont donc pu résister plus
facilement en temps de famine car elles ont pu se nourrir et se
reproduire plus facilement que leurs congénères (les autres girafes.)

Leur croisement a produit des descendants héritant des mêmes


particularités corporelles".
DOCUMENT 2 : Des mutations chez la mouche du vinaigre
La mouche du vinaigre (Drosophila melanogaster) est une espèce dont la reproduction est rapide et
donne de nombreux individus. C'est donc un organisme de choix pour l'étude des gènes et de leur
transmission. Les généticiens ont ainsi pu constater régulièrement l’apparition de nouveaux caractères.
L’apparition de ces nouveaux caractères est la conséquence de mutations, c’est-à-dire des modifications
de l’ADN de certains gènes. Les mutations se produisent naturellement et de façon aléatoire chez les
individus.

Observez, à l’aide de la loupe binoculaire, les 2 individus décrits ci-dessous puis dessinez-les dans les 2
cases blanches. Indiquez en légende dans la 2ème case le caractère disparu.

Drosophile "normale"
Elle est composée d’une tête avec une paire d'antenne, un Drosophile "ailes vestigiales"
thorax composé de 3 segments avec une paire de pattes sur Chez cette drosophile les ailes sont atrophiées. Ce caractère
chaque segment ainsi que2 paire d'ailes sur le 2ème et le 3ème est dû à la mutation d'un seul gène responsable de la mise en
segment du thorax, enfin un abdomen avec 8 segments. place des ailes.

Dessin : Dessin :

Aide :
POINTS COMMUN : évolution du caractère longueur du cou : cou court  cou long
DIFFERENCES :
- Lamarck : transformation du caractère par « l’usage » le cou s’allonge par
l’exercice. Mécanisme intentionnel.
- Darwin : variations du caractère « longueur du cou » puis sélection naturelle des girafes aux cou
long (se nourrissent mieux donc plus aptes à se reproduire).

D’après Lamarck, les membres et les organes des animaux se transforment en fonction du milieu dont le quelle ils vivent. Et
ces transformations se transmet par hérédité.

DIFFERENCE LAMARCK / DARWIN :

À la fin du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe siècle, le lamarckisme a été supplanté par le
darwinisme. La principale différence entre lamarckisme et darwinisme repose sur les mécanismes proposés
pour expliquer l'évolution, Lamarck formule une loi de l'usage et du non-usage là où Darwin théorise la
sélection naturelle. Pour Lamarck l'usage intensif ou délaissé d'un organe chez un animal en
développement modifierait cet organe, modification qui pourrait dans certains cas être transmise à la
descendance. Ainsi, les girafes allongeraient leurs cous en faisant systématiquement l'exercice de chercher à
atteindre les branchages hauts, procréant ainsi progressivement des descendants aux cous de plus en plus
longs et puissants, ce qui au fil des générations fait apparaître le caractère actuel. C'est alors un mécanisme
intentionnel; la girafe a l'intention de manger, pas d'allonger son cou ou ses jambes, l'usage intensif est censé
produire cela pour permettre ce but4. Tandis que Darwin affirmait que les girafes ayant des cous plus longs
avaient plus de descendants, probablement du fait que leurs descendants en cas de disette arrivaient plus
facilement à atteindre les feuillages des branches de plus en plus haut.

Mutations génétiques : explications de l’origine des variations du caractère longueur du cou  confirme la
théorie de Darwin.
Corrigé :
Théorie de la sélection naturelle de Darwin

1. Les individus diffèrent les uns des autres.

2. Les individus les plus adaptés au milieu survivent.

3. Ils se reproduisent alors davantage (Les caractéristiques avantageuses doivent être héréditaires).

Confirmation génétique de la théorie de Darwin


Cas de polydactylie
Cas de polydactylie

Au sein d’une même espèce, des caractères héréditaires nouveaux apparaissent régulièrement chez les
individus suite à des mutations sur certains gènes.

L’environnement fait ensuite le tri : seuls les individus porteurs des caractères les plus avantageux pourront
survivre et se reproduire, c’est la sélection naturelle.

Par la suite, l’espèce ne sera plus représentée que par les individus porteurs des nouveaux caractères
avantageux.

Les caractères d’une espèce évoluent donc régulièrement au cours des temps géologiques.

Vidéo :

C’est pas sorcier « théorie de l’évolution » de 5mn 10s à 9mn 10s

Diversité des caractères de la coccinelle

Les différents motifs de couleurs chez la coccinelle arlequin trouve leurs origines génétiques
dans des variations de l’activation spatiale d’un seul gène qui orchestre la mise en place les
différents motifs de mélanisation des élytre (aile antérieure). D’une manière générale, ces
observations illustre de quelles manières des variations au niveau d’un seul gène (génotype)
peuvent dans certains cas générer une impressionnante diversité de phénotypes.   

Genotype et phenotype
B) L’apparition de nouvelles espèces

vidéo youtube « Naissance d'une espèce – espace des sciences”

https://www.youtube.com/watch?v=q1f4R_cKSsM

L’apparition de nouvelles espèces dans l’archipel des Galapagos

L’apparition de nouvelles espèces dans l’archipel des Galapagos

Une population isolée des autres populations au sein d’une même espèce conduit progressivement à
l’apparition au sein de cette population de nouveaux caractères qui rendent parfois l'inter-fécondité
impossible avec les autres populations.

Ce phénomène est donc à l’origine de la formation d’une nouvelle espèce.

Lors de l’un de ses nombreux voyages, Charles Darwin se rend sur les iles de Galapagos, ou il remarque que différentes espèces
de pinsons peuplent les iles, mais qu’elles semblent avoir un lien de parenté. A son retour de voyage, en s’inspirant de ces
observations, il écrit l’un de ses œuvres les plus marquantes (de l’origine des espèces en moyen des sélections naturels).
Les pinsons de Darwin regroupent un peu plus d’une douzième d’espèces très semblables en termes de couleur (brin ou noir).
Les principales différences que Darwin a remarquées sont au niveau de la taille ainsi au niveau du bec. Comme d’une ile à
l’autre, les ressources ne sont pas les mêmes, les régimes alimentaires des pinsons diffèrent ce qui explique les différence.
Interprétation de l’arbre de l’évolution :

On regroupe les nombreux restes fossiles appartenant à la lignée humaine (hominines) en deux groupes principaux : les
australopithèques et les hommes.
Les australopithèques sont considérés comme les plus anciens hominines car se sont comme l’atteste leurs squelettes, les plus
anciens hominides bipèdes.
L’homme habile est le premier représentant des groupes des hommes, marque le début du développement de la boite crânienne
et du cerveau.
La famille des homonines est représentée à l’heure actuelle par une seul espèces : l’homme.

Conclusion :

L’évolution, par le biais des mutations et de la sélection naturelle, est à l’origine du renouvellement des
espèces au cours des temps géologiques.
L´histoire de l´homme est très ancienne puisque le plus vieux pré humain est daté á – 8MA. Il s´agit de
TOUMAI découvert au Tchad par Michel Brunet.

Rappel: l´homme est actuellement le seul représentant du genre homo, ce n´a pas toujours été le cas.

Entre 3 et 2 MA ont vécu les homo habilis, il utilisé des outils taillés appelés choper (une seule face
=percutoire).
Le globe trotter que l´on appelle home erectus ( -1.9 MA -20 000 ans si on tient compte de Flores)

D´origine africaine (homo ergaster : homme de Turkana ) , il colonise l´Afrique du sud , du nord, le proche
orient et l’Asie).

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