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TP
Cours :
A.U. : 2012/13
TP
EH
TP
1 Généralités sur la précontrainte
1.1 Définition et historique de la précontrainte . . . . . . . . . .
1.2 Inconvénients du Béton Armé . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3 Avantages et inconvénients du Béton Précontraint . . . . . .
1.4 Principe de la précontrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.1 Précontrainte centrée . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.2 Précontrainte excentrée . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.3 Précontrainte excentrée avec charges permanentes et
variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.4 Précontrainte et effort tranchant . . . . . . . . . . . .
1.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.
.
.
.
.
.
. 10
. 12
. 13
3
3
5
5
7
7
9
EH
2 Caractéristiques des matériaux du béton précontraint 17
2.1 Caractéristiques mécaniques du béton . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1.1 Résistance à la compression . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.1.2 Résistance à la traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
2.1.3 Déformations longitudinales instantanées . . . . . . . . 18
2.1.4 Déformations différées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.1.4.1 Retrait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.1.4.2 Fluage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1.5 Coefficient de Poisson du béton . . . . . . . . . . . . . 22
2.1.6 Coefficient de dilatation thermique . . . . . . . . . . . 22
2.2 Caractéristiques mécaniques des armatures . . . . . . . . . . . 23
2.2.1 Armatures passives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.1.1 Types d’aciers passifs . . . . . . . . . . . . . 23
2.2.1.2 Caractères des armatures passives . . . . . . . 24
2.2.2 Armatures actives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.2.2.1 Qualités requises . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.2.2.2 Caractères géométriques . . . . . . . . . . . . 25
2.2.3 caractères à prendre en compte dans les calculs . . . . 29
2.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3 Pertes de précontrainte 33
3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.2 Types de pertes de précontrainte . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.3 Précontrainte initiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.4 Pertes de précontrainte en post-tension . . . . . . . . . . . . . 35
3.4.1 Pertes instantanées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.4.1.1 Pertes par frottement . . . . . . . . . . . . . 35
3.4.1.2 Pertes par recul d’ancrage . . . . . . . . . . . 38
3.4.1.3 Pertes par déformation élastique du béton . . 41
3.4.2 Pertes différées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
47
48
48
3.5.2.1 Perte par retrait sur une phase i . . . . . . . 48
EH
3.5.2.2 Perte par fluage sur une phase i . . . . . . . . 49
3.5.2.3 Perte par relaxation sur une phase i . . . . . 49
3.6 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
TP
1.1 Définition et historique de la précontrainte
Le béton précontraint est né du raisonnement que le béton armé est le
matériau de construction le plus économique. Il résiste bien à la compression,
mais peu, et surtout de façon aléatoire, à la traction.
Il faut donc construire en béton, mais en évitant que ce matériau soit trop
tendu, et risque de se fissurer.
Et pour cela, il faut le comprimer de façon artificielle et en permanence,
dans les zones où les charges extérieures développent des tractions, de façon
EH
qu’au total le béton reste comprimé (ou assez peu tendu pour ne pas risquer
de se fissurer) et donc résistant, en tous cas de charge (voir figures 1.1 et 1.2).
On en déduit donc :
σa σa
σb = ( )=
TP Ea
Eb
n
(la limite élastique des aciers de construction utilisés actuellement étant d’en-
Le béton armé est un matériau lourd. En pratique, dans le cas des sec-
tions fléchies, les 23 de celles-ci ne sont pas prises en compte dans le calcul de
la rigidité. Le béton tendu étant négligeable dans les calculs.
On constate que le poids des poutres en BA augmente plus vite que leurs
travées.
TP 1.5) ;
– La possibilité d’assembler des éléments préfabriqués sans échafaudage
ni bétonnage de 2ème phase : ponts construits avec des voussoirs pré-
fabriqués posés en encorbellements successifs, fléaux de couverture de
stade, etc . . .
– La possibilité de franchir de plus grandes portées qu’avec des ouvrages
en béton armé.
EH
Figure 1.4 – Poutre précontrainte à vide - Présence de contre flèche
TP
1.4
Figure 1.5 – Poutre précontrainte en charge - Limitation de la flèche
Principe de la précontrainte
La précontrainte nécessite l’utilisation d’un béton de fc28 ≥ 30 MPa pour
réduire les pertes par fluage. En fait, le fluage est plus important pour les bé-
tons à faibles résistances mécaniques que pour les bétons à hautes résistances.
σp − σ(M ) = 0 (1.4)
dans le cours RDM, nous avons vu que la contrainte induite par un moment
de flexion dans une poutre est exprimée par :
M.y
σ(M ) = (1.5)
I
H
2
)
EH
MH MH 6M
σ(M ) = = BH 3 = (1.7)
2I 2 12 BH 2
P 6M
(1.4) Ü − =0 (1.8)
BH BH 2
6M
Ü P = (1.9)
H
Puisque les contraintes de traction sont supprimées du béton, on peut
affirmer que le béton est exploité à plein avec application du moment exté-
rieur M .
Toutefois, la fibre supérieure du béton qui était chargée par la contrainte
σ(M ) reçoit une contrainte double après application de la précontrainte
(σ(M ) + σP = 2σ(M )). Le béton risque donc d’être écrasée par excès
de compression (voir exemple de la figure 1.7).
La précontrainte qui est utile dans la partie inférieure de la section se
révèle donc inutile, et même nuisible, dans sa partie supérieure.
Pour cela, on a cherché à appliquer cette précontrainte autrement pour limiter
son effet néfaste sur la partie supérieure.
TP
Figure 1.7 – Écrasement du béton précontraint et flambage des aciers passifs
Pour avoir une résultante nulle sur la fibre inférieure, l’effort de précon-
trainte P doit satisfaire l’équation :
σP − σ(M ) = 0 (1.10)
TP 1
P = σP BH
2
(1.10)
Ü
Ü
Ü
2P
BH 2
−
6M
BH BH 2
P =
3M
σP =
=0
2P
BH
d’après la formule (1.7), la contrainte générée par le moment M est :
σ(M ) =
6M
(1.11)
(1.12)
(1.13)
(1.14)
H
EH
Cette nouvelle disposition présente par rapport à la précontrainte centrée
deux grands avantages :
TP
Figure 1.9 – Compensation d’une charge permanente par une précontrainte
dans ce cas pour assurer la non présence de zone tendue est présenté dans la
figure (1.9).
Considérons l’effet de la précontrainte seule. Sur une section donnée, la
précontrainte applique un effort normal N = P et un moment M = P e.
Le moment M génère une contrainte sur la section telle que définie dans la
formule (1.12). Les contraintes générées sur les fibres supérieures et inférieure
sont de signes opposés.
EH
Les optimums de contraintes générées par la précontrainte sont donc définis
par (traction : - ; compression : +) :
P 6P e
−σG = σ(N ) + σ(M ) = + (fibre supérieure) (1.15)
BH BH 2
P 6P e
σG + σQ = σ(N ) − σ(M ) = − (fibre inférieure) (1.16)
BH BH 2
en cherchant les expressions de P et e, on obtient :
BH
(1.15) + (1.16) Ü P = σQ (1.17)
2
1 6 6 BH 3
(1.15) Ü − σG − σQ = 2
Pe = 2
. σQ .e = σQ e (1.18)
2 BH BH 2 H
( )
H 1 H 2σG + σQ
Ü e= −σG − σQ = − (1.19)
3σQ 2 3σQ 2
2σG + σQ
Ü e = −H (1.20)
6σQ
Cette conclusion ne doit pas être prise sans réserves car la valeur de l’ex-
centrement n’est pas toujours compatible avec la géométrie de la section. En
TP
fait, l’excentrement est limité car l’armature active doit rester à l’intérieur
du béton avec un enrobage convenable.
Si le moment de flexion est négatif, des limitations doivent être aussi respec-
tées.
TP
est obtenue pour un angle α vérifiant :
sin α =
1
− VQ
2
1
P
(
à
1
VG + VQ
2
)
(1.22)
il faut savoir qu’il n’est pas toujours possible de réaliser cet optimum, car
EH
P et α sont déterminés par d’autres conditions. Cependant, le gain dû au
relevage des armatures de précontrainte reste toujours très important.
1.5 Exercices
2 Exercice 1 :
On considère la poutre de la figure (1.11) de section rectangulaire (50 cm, 120 cm)
et soumise à un moment extérieur M = 0, 8 MN.m.
Une précontrainte centrée P1 étant appliquée à la poutre.
TP
2. Schématiser le diagramme des contraintes dans la poutre ?
/ Solution 1 :
6M 6.0, 8
σ(M ) = 2
= = 6, 67 MPa (1.24)
BH 0, 5.1, 22
P1 4
σ P1 = = = 6, 67 MPa (1.25)
BH 0, 5.1, 2
σ(M ) + σP1 = 6, 67 + 6, 67 = 13, 33 MPa (1.26)
2 Exercice 2 :
TP
– Traction = 0 (précontrainte totale) ;
– Compression limite = 1200 t/m2 .
EH
Figure 1.13 – Précontrainte excentrée
/ Solution 2 :
TP
EH
TP
béton précontraint
– Qualité du ciment ;
EH
– Dosage en ciment ;
– Teneur en eau ;
– L’âge du béton ;
– La temperature ;
– L’humidité ;
– La durée de chargement.
TP
Pour les sollicitations qui s’exercent sur un béton âgé de moins de 28 jours,
on se réfère à la résistance caractéristique fcj obtenue au jour considérée
comme suit :
fcj =
fc j =
j
fc
4, 76 + 0, 83j 28
j
fc
1, 40 + 0, 95j 28
si
si
fc28 ≤ 40 MPa
(2.2)
Dans les cas courants, lorsqu’on n’a pas besoin d’une évaluation précise
des déformations, on peut adopter le diagramme parabole-rectangle repré-
senté dans la figure (2.1).
TP
Figure 2.1 – Loi de comportement du béton de type parabole-rectangle
EH
Lorsqu’on a besoin d’une évaluation plus précise des déformations et à
défaut de données expérimentales probantes (ce n’est le cas en pratique que
pour la justification vis-à-vis des états-limites ultimes de stabilité de forme
des pièces très élancées). il est nécessaire d’adopter un diagramme prenant
en compte :
TP
2.1.4
Figure 2.2 – Loi de comportement avancée du béton
Déformations différées
Les déformations différées du béton résultent du retrait et du fluage, qui
sont considérés dans les calculs comme deux phénomènes indépendants dont
les effets s’additionnent.
Ces déformations et leur évolution dans le temps dépendent du rayon moyen
de la pièce rm . Lorsqu’on envisage des effets globaux, dans les cas courants,
on peut définir le rayon moyen de la pièce par le rapport :
EH
B
rm = (2.7)
u
où B est l’aire de la section droite de la pièce et u son périmètre extérieur.
2.1.4.1 Retrait
Le retrait est le raccourcissement du béton non chargé, au cours de son
durcissement. Son importance dépend d’un certain nombre de paramètres :
où ϵr est le retrait final du béton et r(t) est une fonction du temps variant
de 0 à 1 quand le temps t varie de 0 à l’infini à partir du bétonnage.
Cette formule est utilisée si une grande précision est recherchée. A défaut
de résultats expérimentaux, la loi d’évolution du retrait r(t) est donnée par :
t
r(t) = (2.9)
t + 9rm
où t est l’âge du béton, en jours, compté à partir du jour de fabrication et
rm est le rayon moyen de la pièce, exprimé en centimètres (cm).
TPPour simplifier, le retrait final ϵr peut être donné par les valeurs forfai-
taires suivantes :
2.1.4.2
2.10−4
3.10−4
4.10−4
5.10−4
Fluage
:
:
:
:
en
en
en
en
climat
climat
climat
climat
humide ;
tempéré sec ;
chaud et sec ;
très sec ou désertique ;
t0 : date du bétonnage ;
t1 : date de mise en charge ;
ϵic est une déformation conventionnelle instantanée sous l’effet de la contrainte σ1 :
σ1
ϵic = (2.11)
Ei28
ϵf l = ϵi Φ(t1 − t0 )f (t − t1 ) (2.12)
TP E
réelle instantanée.
ϵi =
Eνj =
11000 √
1+Φ
3
σ1
Eij
fcj
(2.13)
(2.14)
– Accélérateurs de prise ;
– Retardateurs de prise ;
– Accélérateurs de durcissement ;
– Entraîneurs d’air ;
TP
2.2
–
–
–
Plastifiants ;
Hydrofuges de masse ;
Antigels.
TP
– Section nominale de l’armature
– Module de déformation longitudinale
Le module de déformation longitudinale de l’acier Es est pris égal à
200 000 MPa.
– Limite d’élasticité garantie
L’acier est défini par la valeur garantie de sa limite d’élasticité notée fe .
Ces armatures doivent, soit être agréées par le Ministère concerné, soit
bénéficier d’une autorisation de fourniture ou d’une autorisation d’emploi.
TP
Les principales qualités à vérifier pour les câbles de la précontrainte sont :
– Une résistance mécanique élevée ;
– Une ductilité suffisante ;
– Une bonne résistance à la corrosion ;
– Une faible relaxation ;
– Un coût aussi bas que possible.
Les fils sont définis par leur diamètre nominal auquel correspond une
section nominale conventionnelle, suivant le tableau (2.1).
On présente dans les figures (2.4), (2.5) et (2.6) des exemples de fils de
précontrainte.
TP
EH
Figure 2.5 – Fils d’acier hélicoïdales pour précontrainte
h Barres de précontrainte :
Les barres sont définies comme des armatures rondes et lisses de diamètre
supérieur à 12.5 mm, ou non rondes ou non lisses ne pouvant être livrées en
couronnes. Les caractères géométriques sont le diamètre et la section conven-
tionnellement définie suivant le tableau (2.2).
Diamètre (mm) 20 22 26 32 36
Section (mm2 ) 314 380 531 804 1018
TP
Table 2.2 – Caractéristiques géométriques des barres de précontrainte
h Torons de précontrainte :
On présente dans les figures (2.8), (2.9) et (2.10) des exemples de torons
de précontrainte.
TP ρ1000 = 8 %
v Adhérence au béton ;
pour la classe RN
TP
Figure 2.12 – Diagramme contrainte-déformation pour barres et fils trempés
2.3 Exercices
2 Exercice 1 :
/ Solution 1 :
2. Résistance à la traction :
Pour j = 7 jours :
Pour j = 90 jours :
TP Pour j = 7 jours :
ft90 = ft28 = 0, 6 + 0, 06fc28 = 2, 4 MPa
Pour j = 7 jours :
√
Ei7 = 11000 3 fc7 = 29878 MPa
√
(2.19)
(2.20)
Pour j = 7 jours :
11000 √
3
11000 √
3
Ei7
Eν7 = fc 7 = fc 7 = = 9960 MPa (2.22)
1+Φ 3 3
Pour j = 90 jours :
Ei28
Eν90 = Eν28 = = 11393 MPa (2.23)
3
5. Le diagramme contrainte-déformation pour un acier actif de type to-
ron, fpeg = 1600 MPa, est présenté dans la figure (2.13).
TP
EH
Figure 2.13 – Diagramme contrainte-déformation des torons fpeg =
1600 MPa
Pertes de précontrainte
TP
3.1 Définition
On veut dire par le nom «perte de précontrainte» ou encore «perte
de tension» dans les câbles actifs de la précontrainte, la différence entre
l’effort exercé lors de sa mise en tension (instant t0 ) et l’effort qui s’exerce
à un instant donné t. Cette perte de précontrainte dépend également de la
position spatiale.
TP
– pertes par déformation élastique du béton.
TP
fprg : contrainte de rupture garantie ;
fpeg : limite conventionnelle d’élasticité à 0, 1%.
TP
Figure 3.1 – Forces normale et tangente dues à la courbure d’un câble de
précontrainte
F
Ü p= (3.9)
r
l’équation représente l’expression de la contrainte normale p exercée par l’ar-
mature active sur la gaine.
dF = ϕds = −f F dα (3.11)
TP
on obtient l’équation différentielle suivante :
dF
F
= −f dα
F = F0 e−f α(s)
(3.12)
(3.13)
L’expérience a montrée que les déviations parasites des gaines et des ar-
EH
matures de précontrainte provoquent des pertes de précontrainte qui sont
loins d’être négligées. En tenant donc de ces pertes parasites, on obtient la
nouvelle expression de la force de précontrainte :
Pour pouvoir simuler à l’avance les pertes de précontrainte dans une struc-
ture, les valeurs des coefficients de frottement f et φ sont choisies dans le
tableau (3.1) fournie par le règlement BPEL.
f
Cas Nature des armatures 36R66 R>6 φ
(en m) (en m)
fils tréfilés ronds 22−R
I- Câbles ne traversant 100
0, 16
et lisses
pas des joints ou 0, 002
24−R
surfaces de reprise torons 100
0, 18
fils tréfilés ronds 24−R
II- Câbles traversant de 100
0, 18
et lisses
nombreux joints ou 0, 003
26−R
reprises de bétonnage torons 0, 20
TP 100
* Les pertes par reculs d’ancrages sont maximales au niveau des ancrages
actifs ;
* Ces pertes affectent une longueur partielle de la poutre désignée par λ ;
* L’angle α(x) varie d’une façon linéaire en fonction de x ;
* La contrainte σp (x) est symétrique avant et après pertes par recul d’an-
crage ;
TP
Figure 3.2 – Action du glissement d’ancrage sur la précontrainte
EH
Sachant que la déformation par élément de longueur est définie par :
dl
ϵp (x) = (3.17)
dx
et sachant que les pertes par recul d’ancrage se produisent dans le sens in-
verse des pertes par frottement, on obtient ainsi l’expression de l’allongement
élémentaire : [ ]
dl = ϵp (x) − ϵ′p (x) dx (3.18)
où ϵp (x) est relatif à σp (x) et ϵ′p (x) est relatif à σp′ (x).
TP Ü
l’équation (3.22) devient :
σp0 − σp (λ) = σp0 [f α(λ) + φλ]
(3.25)
selon l’hypothèse qui dit que α(x) peut être pris sous forme linéaire, on peut
exprimer cet angle sous la forme :
α(λ) = λ
αt
l
(3.26)
TP
contrainte. Sachant que la précontrainte totale appliquée à la poutre est P ,
chaque câble doit recevoir un effort de P3 .
Ep
∆σpmoy = ∆lmoy (3.41)
l
on a donc :
1
1 2 P l Ep
1 P Ep
∆σpmoy = + = (3.42)
3 3
|{z} 3
|{z}
SEb l
i
3 SEbi
2ème câble tendu 3ème câble tendu
( )
1 1 2 Ep σb 1 Ep σb
Ü ∆σpmoy = + = (3.43)
3 3 3 Ebi 3 Ebi
TP =
=
n
1
n(n − 1) Ep σb
2n2
∆σp =
Ebi
n − 1 Ep σb
2n Ebi
Ep σb
Ebi
(3.46)
(3.47)
(3.48)
avec :
P = nAp (σp0 − ∆σf rot − ∆σrec ) (3.50)
où P représente la précontrainte appliquée (après production des pertes) ;
B est la section de la poutre ;
I est l’inertie de la poutre ;
e est l’excentrement du câble au droit de la section de calcul ;
M moment fléchissant dû aux charges permanente.
TP
3.4.2.1 Pertes dues au retrait
La valeur de la perte de précontrainte due au retrait vaut :
∆σr = ϵr Ep (3.54)
TP
suppose calculée à un temps infini.
Le règlement BPEL fournit une formule équivalente plus précise, elle est
exprimée comme suit :
∆σf l = (σb + σM )
Ep
Eij
(3.58)
σb étant la contrainte finale dans le béton, après pertes totales sous l’effet de la
précontrainte et des charges permanentes (pratiquement égale à la contrainte
dans le béton à vide à l’infini, c-à-d après pertes différées) ;
σM étant la contrainte maximale dans le béton, au niveau du centre de gravité
EH
des armatures, sous l’effet de la précontrainte et des charges permanentes
(pratiquement c’est la contrainte dans le béton après pertes instantanées) ;
Eij est le module instantané du béton au jour j de mise en précontrainte.
relaxation :
σpi (x) étant la contrainte initiale dans les câbles de précontrainte après pertes
TP
instantanées ;
fprg est la contrainte de rupture garantie ;
5
∆σpd = ∆σr + ∆σf l + ∆σp (3.62)
6
TP
oeuvre, appelée tension initiale, est notée :
σpi (x) = σp0 − ∆σpi (x)
σp0 est la précontrainte appliquée par les vérins ;
(3.63)
∆σpi (x) est la valeur totale des pertes à la mise en oeuvre de l’élément.
Des annexes sont fournis dans le BPEL pour le calcul de ces pertes quand
c’est nécessaire.
TP
par :
Ki =
{
0
(
σbj
4 fcj − 0, 5
∆σpe = Ep
)2
σbj
Ebj
(1 + ki )
si σbj 6 0, 5fcj
si 0, 5fcj < σbj < 0, 66fcj
(3.68)
(3.67)
TP
3.6 Exercices
2 Exercice 1 :
/ Solution 1 :
1. Précontrainte initiale :
TP λ=
Ü
Ü
t
]=
√
(
∆σf rot (x) = 1488 1 − e−(0,18.0,2984+0,002.23,5)
Ü ∆σf rot (x) = 142, 56 MPa
[
0, 006.190 000
1488 0, 18 0,2984.2
λ = 13, 71 m
47
<
+ 0, 002
]
x = 23, 5 m
)
(3.75)
(3.76)
(3.77)
(3.78)
Ü ∆σrec (x) = 0 MPa (3.79)
EH
4. Perte par déformation élastique du béton :
n − 1 Ep n − 1 Ep
∆σelas (x) = σbc = σbc (3.80)
2n Ebi 2n Ei8
8
fc 8 = .35 = 24, 56 MPa (3.81)
4, 76 + 0, 83.8
√ √
Ü Ei8 = 11000 3 fc8 = 11000 3 24, 56 = 31974, 4 MPa (3.82)
3 190 000
Ü ∆σelas (x) = 12, 4 (3.83)
8 31974, 4
Ü ∆σelas (x) = 27, 47 MPa (3.84)
5. Perte instantanée :
∆σpi (x) = ∆σf rot (x) + ∆σrec (x) + ∆σelas (x) (3.85)
= 142, 56 + 0 + 27, 47 (3.86)
Ep 190 000
Ü ∆σf l = (σb + σM ) = (15, 3 + 11, 1) (3.90)
Ei28 35981, 7
Ü ∆σf l = 139, 4 MPa (3.91)
TP
8. Perte par relaxation des aciers :
∆σp (x) =
9. Perte différée :
Ü
6
100
ρ1000
= 0, 06.2, 5
(
(
σpi (x)
fprg
1318
1860
(3.93)
(3.94)
EH
5 5
∆σpd (x) = ∆σr + ∆σf l (x) + ∆σp (x) = 57 + 139, 4 + 55, 08 (3.95)
6 6
Ü ∆σpd (x) = 242, 3 MPa (3.96)
10. Valeur de la contrainte finale probable :
Calcul de la précontrainte en
TP
flexion
TP
Figure 4.1 – Précontrainte avec diagrammes des moments extérieurs
= + = 1+ (4.6)
B I B I
EH
( )
P ey
= 1+ I (4.7)
B Bvv ′
vv ′
TP σ ′2 6 σ(v )
Ü
′
Ü
Ü
B ′
P
σ2 6 1 −
P
e
ρv
B ′
e 6 ρv 1 − σ 2
)
(
6
P
B
B ′
1−
)
e
ρv
(4.14)
(4.15)
(4.16)
′ ′
−C = −ρv 1 − σ1 6 e 6 C = ρv 1 − σ 2 (4.17)
EH
P P
−C ′ 6 e 6 C (4.19)
TP
On définit ainsi le noyau de passage en traction correspondant à une
section donnée par le segment [−C ′ − MPmin , C − MPmax ].
TP Ü
Ü
Ü
− C′ −
P >
P
Mmax Mmin
P
−
P
Mmax − Mmin
C + C′
la précontrainte minimale est donc :
P =
Mmax − Mmin
C + C′
=
6C−
∆M
C + C′
P
6 C + C′
∆M
C + C′
(4.28)
(4.29)
(4.30)
(4.31)
§ 1er cas :
−(v ′ − d′ ) 6 e0 6 v − d (4.33)
TP
On excentre l’armature de précontrainte à la limite tolérée, soit :
e0 =
{
v−d
′ ′
−(v − d )
(4.27)
en précontrainte minimale on a :
si moments négatifs
si moments positifs
la valeur de la précontrainte doit être augmentée dans ce cas :
Ü e0 6 C −
Mmax
P
(4.36)
(4.37)
Mmax
e0 = C − (4.38)
EH
P
Mmax
Ü = C − e0 (4.39)
P
Mmax
Ü P = (4.40)
C − e0
si on considère que Mmax et Mmin sont positifs et puisqu’on est en section
sur-critique, on a :
e0 = −(v ′ − d′ ) (4.41)
Mmax
Ü P = (4.42)
C + v ′ − d′
De la même façon, on démontre pour Mmax et Mmin négatifs qu’on a :
−Mmin
P = (4.43)
C′ + v − d
On a donc en récapitulatif :
Mmax
C+v′ −d′ si moments positifs
P = (4.44)
−Mmin
C ′ +v−d
si moments négatifs
Les valeurs de C et C ′ sont données par (4.18) que nous reprenons ici :
( )
C = ρv 1 − B P 2
σ′
( ) (4.45)
′ ′
C = ρv 1 − P σ 1 B
On a dans ce cas :
TP
Section
Ü
sous-critique :
::::::::::::::::::::::::::
P =
Ü
σ 1 = σ ′2 = 0
C = ρv
P =
et
∆M
ρv + ρv ′
∆M
C ′ = ρv ′
(4.46)
(4.47)
(4.48)
(4.49)
ρH
EH
l’excentrement de la précontrainte est donné par :
Mmax Mmin
(4.35) Ü e0 = ρv − = −ρv ′ − (4.50)
P P
Section sur-critique :
:::::::::::::::::::::::::
Section sous-critique :
::::::::::::::::::::::::::
TP
:::::::::::::::::::::::::
on sait que :
P =
Mmax
C +v −d
Ü
′ ′
=
B=
Mmax
ρv − ρv B
I
ρvv ′
σ ′ + v ′ − d′
P 2
(4.57)
Ü ρvB =
I
v′
(4.58)
(4.59)
I ′
Ü P (ρv + v ′ − d′ ) −
EH
σ = Mmax (4.60)
v′ 2
Mmax + vI′ σ ′2
Ü P = (4.61)
ρv + v ′ − d′
De la même façon, on démontre pour des moments négatifs que :
−Mmin + vI σ 1
P = (4.62)
ρv ′ + v − d
Récapitulons :
Mmax + vI′ σ ′2
ρv+v ′ −d′
; e0 = −(v ′ − d′ ) si moments positifs
P = (4.63)
−Mmin + vI σ 1
ρv ′ +v−d
; e0 = v − d si moments négatifs
TP
est plus grande ça veut dire que la section est sous-critique, sinon elle est
sur-critique.
I
v
= ∆M
∆σ
avec ∆σ = σ 2 − σ 1
Ü (4.66)
′
I
v′
= ∆M
∆σ
′ avec ∆σ = σ ′1 − σ ′2
TP
pour σG on a :
pour σ ′2 on a :
σ(y) = ay + b
σG = σ(0) = b =
P
B
Ü a=
−σ ′2 + P
B
P
B
(4.67)
(4.68)
(4.69)
(4.70)
v′
EH
pour σ 2 on a :
−σ ′2 + B P
P
σ 2 = σ(v) = av + b = ′
v+ (4.71)
v B
P P
Ü σ 2 v ′ = −σ ′2 v + v + v ′ (4.72)
B B
P P
Ü σ 2 v ′ + σ ′2 v = (v + v ′ ) = H (4.73)
B B
′ ′
P σ2v + σ2v
Ü = (4.74)
B H
on a :
I I
ρ= Ü B= (4.75)
Bvv ′ ρvv ′
I v
Ü P = (σ 2 + ′ σ ′2 ) (4.76)
ρvH v
I ρP H
Ü = (4.77)
v σ 2 + vv′ σ ′2
Les modules d’inertie pour un moment positif sont donc exprimés par :
I
v′
= ∆M
∆σ
′
(4.79)
I
= ρP H
v σ 2 + vv′ σ ′2
TP
Pour un moment négatif, les modules d’inertie sont :
I
v
I
v′
=
=
∆M
∆σ
ρP H
′
σ ′1 + vv σ 1
TP
4.1.3.2 Calcul sous Mmax
σbc =
σs 6 σ s
B
(
e0
+ (Pe0 + Mr ) = 0
I
I
)
(4.83)
Ü Mr = −P e0 + (4.85)
EH
Be0
Ensuite, on compare Mr et Mmax :
$ Si Mmax 6 Mr :
$ Si Mmax > Mr :
avec :
Pm = P (t → ∞) = Ap σp (∞) (4.88)
Ap étant la section totale des armatures de précontrainte.
TP
4.2.1 Principe de calcul
La sollicitation de calcul ci-dessous nous permet de calculer Mu , moment
agissant à l’ELU.
Nu = P (t → ∞) = Pm (4.89)
avec un simple jeu géométrique des triangles dans le diagramme des dé-
formations de la figure (voir figure 4.3), on obtient :
ϵbc + ϵs ϵbc dsϵbc
= Ü y= (4.91)
ds y ϵbc + ϵs
TP
Figure 4.3 – Déformations et contraintes dans une section précontrainte
TP
par :
∆ϵ′p =
∆σp′
Ep
=
5σbpm
Ep
(4.98)
gure 4.3) :
ϵpm =
Pm
Ep Ap
La déformation globale des câbles de précontrainte est donc (voir fi-
avec :
Nbc = fbu Bc (4.104)
avec Bc correspond à la surface tendu du béton sur la hauteur 0, 8y.
Si N u ≃ Pm , on vérifie que :
Mu 6 M u (4.105)
où on a :
M u = f (Nbc ; Ns = As σs ; Ap ∆σp ) (4.106)
Sinon prendre ϵs < 10 ‰ et refaire les calculs jusqu’à ce que N u ≃ Nu ,
puis vérifier que Mu 6 M u .
4.3 Exercices
2 Exercice 1 :
TP
Soit une poutre de section rectangulaire (50 cm; 120 cm) soumise aux mo-
ments Mmin = 1, 2 MN.m et Mmax = 3, 2 MN.m avec une valeur de l’enro-
bage telle que d′ = 0, 15 m.
/ Solution 1 :
EH
1. La précontrainte minimale en classe 1 et en sous-critique est :
∆M
P1 = (4.107)
ρH
D’après les données de l’exercice on a :
v = v ′ = 60 cm = 0, 6 m (4.109)
B = 0, 5.1, 2 = 0, 6 m2 (4.110)
I 0, 072 1
Ü ρ= = = (4.111)
Bvv ′ 0, 6.0, 6.0, 6 3
2
Ü P1 = 1 = 5 MN (4.112)
3
.1, 2
Mmax
P2 = (4.113)
C + v ′ − d′
Mmax
= (4.114)
ρv + v ′ − d′
3, 2
= 1 (4.115)
3
.0, 6 + 0, 6 − 0, 15
Ü P2 = 4, 92 MN (4.116)
TP
2. On constate que :
P1 > P2 (4.117)
La précontrainte en sur-critique est adoptée si elle est plus grande que
la précontrainte en sous-critique. On constate donc que la section consi-
dérée est sous-critique.
La précontrainte à appliquer est :
3. Valeur de l’excentricité e0 :
P = 5 MN (4.118)
EH
Mmax Mmin
e0 = ρv − = −ρv ′ − (4.119)
P P
1 3, 2
Ü e0 = .0, 6 − (4.120)
3 5
Ü e0 = −0, 44 m (4.121)