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(Rieger, G., Savin-Williams, R. C., Chivers, M. L., & Bailey, J. M. (2016). Sexual
arousal and masculinity-femininity of women. Journal of Personality and
Social Psychology, 111, 265-283. doi: 10.1037/pspp0000077)
De ce fait, les femmes qui s’habillent indécemment sont en train de
faire la société devenir en rut en permanence.
Selon Kant, un être humain est constitué d’un corps et d’une âme liés de façon à ne pouvoir
être séparés. Or l’objectivation entraîne un considération envers le corps seulement, et non
envers la personne dans son ensemble, ce qui est dégradant.
Et là, je vais vous le donner en mille: la science confirme que les hommes
considèrent vraiment les femmes habillées indécemment comme des objets.
Des scans de cerveau ont montré que quand des photos de femmes légèrement vêtues sont
présentées devant des hommes, la région du cerveau associée à l’utilisation des outils est
activée.
Les hommes ont tendance à associer les images de femmes vêtues indécemment, à des
verbes d’action à la première personne « Je pousse, je saisis, je manipule », dit la chercheuse
Susan Fiske.
Cependant, ils ont associé les images de femmes complètement vêtues avec des formes de la
troisième personne, indiquant que ces femmes complètement vêtues étaient perçues elles
comme ayant une âme et conscience.
Dans un résultat « choquant », souligna Fiske, des hommes étudiés n’ont même pas montré
d’activité dans la région du cerveau qui réagit habituellement quand une personne réfléchit
sur les intentions d’une autre personne.
Ceci veut dire que ces hommes voient les femmes peu vêtues comme « invitantes
sexuellement, mais ils ne réfléchissent pas à leurs pensées », dit Fiske. « L’absence
d’activation dans la perception sociale est vraiment bizarre, car cela arrive rarement.»
Fiske et ses collègues ont aussi demandé à 21 volontaires mâles hétérosexuels de faire un test
permettant de noter les gens selon leur attitude sexiste. On leur a ensuite présenté des
photos de femmes et d’hommes légèrement ou complètement vêtus.
La plupart des hommes se sont mieux rappelés les photos de femmes sans tête en bikini,
même s’ils n’avaient regardé la photo que pour deux dixièmes de seconde, déclara Fiske.
Référence: https://www.scientificamerican.com/podcast/episode/women-as-sex-objects-
09-02-17/
(Philippe Bernard, Sarah Gervais, Jill Allen, Sophie Campomizzi, Olivier Klein, Body parts
reduction and self-objectification in the objectification of sexualized bodies, Revue
internationale de psychologie sociale, Presses univ. de Grenoble, 2015,
https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/200970/3/Bernard_et_al_RIPS_2015.pdf )
confirme également que et les hommes et les femmes considèraient les corps de
femmes sexy comme des objets et non des êtres humains.
Philippe Bernard et ses collègues utilisèrent un test dans lequel ils ont sélectionné 48 photos
de mannequins masculins et féminins "sexualisés". Ils les ont présentés à des étudiants
individuellement. Voici un exemple de "stimulus":
Après chaque photo, les étudiants en visualisaient deux. L'une était identique à la précédente
et l'autre correspondait à cette même photo mais en était l'image "en miroir". Le sujet devait
reconnaître quelle photo était la même que la précédente.
Toutefois, il y avait deux types d'essais: dans la moitié des cas, les deux images qui
apparaissaient étaient présentées dans le même sens que l'image initiale, comme dans le cas
suivant (l'image en "miroir" est à gauche; la bonne réponse est donc à droite).
Dans d'autres cas, les deux images étaient présentées "la tête en bas", comme ceci:
Par ailleurs, dans certains cas, les photographies représentaient des hommes, dans d'autres,
elles représentaient des femmes. On calculait ensuite le nombre de réponses correctes en
fonction du type de corps. Voici les résultats moyens selon le type d'essais (à l'endroit vs. tête
en bas; hommes et femmes):
On constate que, lorsque les images représentent des hommes (gauche du graphique), le taux
de réponses correctes est plus élevé si les corps présentés dans la seconde étape sont droits
qu'inversés. Ceci suggère donc que le corps de ces hommes est traité comme un "tout", de
façon configurale, c'est-à-dire la façon dont nous percevons des personnes humaines. En
revanche, pour les femmes, les sujets sont aussi bons lorsque le corps est présenté droit
qu'inversé. Ceci correspondrait à l'idée que les corps de femmes sont traités de façon
"analytique" comme un ensemble de "parties", exactement la façon dont sont perçus les
objets inanimés. Cela constituerait donc une des manifestations de l'objectivation.
Remarquons que ces résultats s'observaient aussi bien chez les sujets masculins que
féminins. Selon une explication "culturelle", filles et garçons sont exposés depuis leur plus
jeune âge à certaines représentations du corps et "apprennent" à appréhender les femmes et
les hommes différemment.
Steve Loughnan et ses collaborateurs ont ainsi démontré dans plusieurs études que des
personnes objectivées étaient considérées de façon moins "morale". Qu'entendre
par là? Les sujets jugeaient d'une part que ces personnes étaient moins susceptibles que
des personnes non objectivées, d'agir selon des principes moraux. D'autre part,
notre comportement à leur égard méritait moins d'être considéré à travers le prisme de la
morale. Pensons par exemple, à un objet sans valeur affective, que l'on aurait généralement
guère de remords moral à détruire. De ce fait, on s'attend également à ce que ces personnes
objectivées ressentent moins de douleur et on aurait donc moins de scrupules à
leur en infliger.
Source: Olivier Klein, La femme démembrée, Nous et les autres, 2 mai 2012, http://nous-et-
les-autres.blogspot.com/2012/05/la-femme-demembree.html
https://psycnet.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2Fper0000377
sur le type de personnalité qui pousserait à l'objectivation sexuelle des personnes, c'est-à-
dire le fait de considérer une femme habillée indécemment comme un objet.
L'analyse des réponses recueillies a montré que le sadisme, une faible empathie affective,
le narcissisme, la méchanceté à l'encontre des autres ou la désinhibition étaient les
traits les plus forts de ceux qui étaient les plus susceptibles de considérer les femmes
habillées indécemment comme des objets sexuels.
Conséquences de l’objectivation:
1. La déshumanisation.
Parmi tant d’autres, une recherche arriva à la conclusion que l’objectivation conduit à la
déshumanisation, tout aussi bien en Europe qu'en Asie.
2. L’auto-objectivation.
L’objectivation conditionne les femmes à intérioriser une perspective d’observateur sur leur
corps. Ce processus est appelé auto-objectivation et se produit lorsque les femmes pensent et
se traitent comme des objets à considérer et à évaluer en fonction de leur apparence
(Fredrickson et Roberts, 1997; McKinley, 2011).
Teng et al. (2016, p. 226) ont aussi démontré que le matérialisme peut déclencher des
tendances à l’auto-objectivation. Dans leur étude avec des sujets chinois, ils ont montré que
plus les femmes sont matérialistes, plus elles ont de chances d’adopter un regard objectivant
sur elles-mêmes et de montrer plus de surveillance de leur corps.
Sinclair et Mayers (2004) ont suggéré que pour une femme qui s’auto-objective, la difficulté
d'atteindre les standards culturels du corps peut être un facteur de risque pour le
fonctionnement holistique humain et peut conduire à un handicap dans plusieurs
taches de la vie telles que former des relations interpersonnelles sérieuses ou
accomplir le succès académique.
Les auteurs ont suggéré que les ressources attentionnelles ont pu être épuisées par
l'expérience stressante de porter un maillot de bain, à tel point que la performance cognitive
fut handicapée dans le test de mathématiques éventuel (Fredrickson et al., 1998, p.269).
Une autre étude dans la même veine démontra que des femmes dans un état d’auto-
objectivation exhibèrent une performance réduite dans une tache de désignation de couleur.
En effet, une étude démontra que les enfants imitent à outrance, tout ce que font les adultes,
peu importe leurs cultures et même peu importe si les actions qu'ils imitent sont bêtes ou
inutiles.
Ainsi, à Maurice elle-même, nous avons eu l’actualité suivante des plus perturbantes.
CONCLUSION
Nous allons resumer le tout dans un schéma.