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Que se passe-t-il quand une femme s’habille

indécemment en public? Réponse de la science.

(Photo d’illustration: exemple typique d’habillement féminin indécent en vogue)

Lorsqu’une femme s’habille indécemment en public, tout un processus se déclenche,


provoquant des effets toxiques non-seulement sur les membres de la société mais
également sur elle-même.

PREMIÈRE CONSÉQUENCE: Selon la science, la vue de


femmes en tenue indécente excite sexuellement les
hommes...
Ce n'est un secret pour personne que la vue d'une femme peu vêtue ou topless ou nue excite
sexuellement tout homme qui la regarde, mais néanmoins plusieurs études scientifiques ont
été faites pour confirmer cela. Par exemple “Murnen SK, Stockton M. Gender and self-
reported sexual arousal in response to sexual stimuli: a meta-analytic review.
Sex Roles 1997; 37: 135–153”.

...et même les femmes !


Des chercheurs de l’Université d’Essex au Royaume Uni ont publié dans le Journal of
Personality and Social Psychology, une étude faite en utilisant des dispositifs de suivi des
yeux et en mesurant des indicateurs de réactions sexuelles publiée. Ils ont trouvé que 72%
des femmes hétérosexuelles qui participaient à la recherche, étaient sexuellement excitées
par d'autres femmes figurant dans des vidéos d’hommes attirants et de femmes attirantes.

(Rieger, G., Savin-Williams, R. C., Chivers, M. L., & Bailey, J. M. (2016). Sexual
arousal and masculinity-femininity of women. Journal of Personality and
Social Psychology, 111, 265-283. doi: 10.1037/pspp0000077)
De ce fait, les femmes qui s’habillent indécemment sont en train de
faire la société devenir en rut en permanence.

Autre conséquence de l’indécence:


LES HOMMES CONSIDÈRENT LES FEMMES HABILLÉES
INDÉCEMMENT COMME DES OBJETS.
Selon le philosophe Emmanuel Kant, l’objectivation implique la réduction d'une
personne, un être pourvu d’humanité au rang de simple objet (Kant E., Leçons
d’éthique, Paris, 1797).

Selon Kant, un être humain est constitué d’un corps et d’une âme liés de façon à ne pouvoir
être séparés. Or l’objectivation entraîne un considération envers le corps seulement, et non
envers la personne dans son ensemble, ce qui est dégradant.

Et là, je vais vous le donner en mille: la science confirme que les hommes
considèrent vraiment les femmes habillées indécemment comme des objets.

En février 2009, lors de la réunion annuelle de l’Association Américaine pour l’Avancement


de la Science, Susan Fiske, professeur de psychologie à l’université de Princeton a présenté
une recherche selon laquelle regarder les images de corps de femmes active une région du
cerveau de l’homme associée à l’utilisation des outils.

Des scans de cerveau ont montré que quand des photos de femmes légèrement vêtues sont
présentées devant des hommes, la région du cerveau associée à l’utilisation des outils est
activée.

Les hommes ont tendance à associer les images de femmes vêtues indécemment, à des
verbes d’action à la première personne « Je pousse, je saisis, je manipule », dit la chercheuse
Susan Fiske.

Cependant, ils ont associé les images de femmes complètement vêtues avec des formes de la
troisième personne, indiquant que ces femmes complètement vêtues étaient perçues elles
comme ayant une âme et conscience.

Dans un résultat « choquant », souligna Fiske, des hommes étudiés n’ont même pas montré
d’activité dans la région du cerveau qui réagit habituellement quand une personne réfléchit
sur les intentions d’une autre personne.

Ceci veut dire que ces hommes voient les femmes peu vêtues comme « invitantes
sexuellement, mais ils ne réfléchissent pas à leurs pensées », dit Fiske. « L’absence
d’activation dans la perception sociale est vraiment bizarre, car cela arrive rarement.»

Fiske et ses collègues ont aussi demandé à 21 volontaires mâles hétérosexuels de faire un test
permettant de noter les gens selon leur attitude sexiste. On leur a ensuite présenté des
photos de femmes et d’hommes légèrement ou complètement vêtus.
La plupart des hommes se sont mieux rappelés les photos de femmes sans tête en bikini,
même s’ils n’avaient regardé la photo que pour deux dixièmes de seconde, déclara Fiske.

Référence: https://www.scientificamerican.com/podcast/episode/women-as-sex-objects-
09-02-17/

LES FEMMES AUSSI CONSIDÈRENT LES AUTRES FEMMES


HABILLÉES INDÉCEMMENT COMME DES OBJETS !
Une autre recherche publiée en 2015,

(Philippe Bernard, Sarah Gervais, Jill Allen, Sophie Campomizzi, Olivier Klein, Body parts
reduction and self-objectification in the objectification of sexualized bodies, Revue
internationale de psychologie sociale, Presses univ. de Grenoble, 2015,
https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/200970/3/Bernard_et_al_RIPS_2015.pdf )

confirme également que et les hommes et les femmes considèraient les corps de
femmes sexy comme des objets et non des êtres humains.

Philippe Bernard et ses collègues utilisèrent un test dans lequel ils ont sélectionné 48 photos
de mannequins masculins et féminins "sexualisés". Ils les ont présentés à des étudiants
individuellement. Voici un exemple de "stimulus":

Après chaque photo, les étudiants en visualisaient deux. L'une était identique à la précédente
et l'autre correspondait à cette même photo mais en était l'image "en miroir". Le sujet devait
reconnaître quelle photo était la même que la précédente.

Toutefois, il y avait deux types d'essais: dans la moitié des cas, les deux images qui
apparaissaient étaient présentées dans le même sens que l'image initiale, comme dans le cas
suivant (l'image en "miroir" est à gauche; la bonne réponse est donc à droite).
Dans d'autres cas, les deux images étaient présentées "la tête en bas", comme ceci:

Par ailleurs, dans certains cas, les photographies représentaient des hommes, dans d'autres,
elles représentaient des femmes. On calculait ensuite le nombre de réponses correctes en
fonction du type de corps. Voici les résultats moyens selon le type d'essais (à l'endroit vs. tête
en bas; hommes et femmes):
On constate que, lorsque les images représentent des hommes (gauche du graphique), le taux
de réponses correctes est plus élevé si les corps présentés dans la seconde étape sont droits
qu'inversés. Ceci suggère donc que le corps de ces hommes est traité comme un "tout", de
façon configurale, c'est-à-dire la façon dont nous percevons des personnes humaines. En
revanche, pour les femmes, les sujets sont aussi bons lorsque le corps est présenté droit
qu'inversé. Ceci correspondrait à l'idée que les corps de femmes sont traités de façon
"analytique" comme un ensemble de "parties", exactement la façon dont sont perçus les
objets inanimés. Cela constituerait donc une des manifestations de l'objectivation.

Remarquons que ces résultats s'observaient aussi bien chez les sujets masculins que
féminins. Selon une explication "culturelle", filles et garçons sont exposés depuis leur plus
jeune âge à certaines représentations du corps et "apprennent" à appréhender les femmes et
les hommes différemment.

En conclusion, la femme sexualisée semble objectivée perceptivement. Cette "objectivation"


n'est sans doute pas sans conséquences sur la façon dont on peut l'appréhender.

Steve Loughnan et ses collaborateurs ont ainsi démontré dans plusieurs études que des
personnes objectivées étaient considérées de façon moins "morale". Qu'entendre
par là? Les sujets jugeaient d'une part que ces personnes étaient moins susceptibles que
des personnes non objectivées, d'agir selon des principes moraux. D'autre part,
notre comportement à leur égard méritait moins d'être considéré à travers le prisme de la
morale. Pensons par exemple, à un objet sans valeur affective, que l'on aurait généralement
guère de remords moral à détruire. De ce fait, on s'attend également à ce que ces personnes
objectivées ressentent moins de douleur et on aurait donc moins de scrupules à
leur en infliger.

Source: Olivier Klein, La femme démembrée, Nous et les autres, 2 mai 2012, http://nous-et-
les-autres.blogspot.com/2012/05/la-femme-demembree.html

Qui sont les hommes et les femmes les plus susceptibles à


considérer les femmes habillées indécemment comme des objets?
Des professeurs en psychologie de l'université d’Emory (Géorgie, Etats-Unis) ont réalisé une
étude publiée dans Personality Disorders

https://psycnet.apa.org/doiLanding?doi=10.1037%2Fper0000377

sur le type de personnalité qui pousserait à l'objectivation sexuelle des personnes, c'est-à-
dire le fait de considérer une femme habillée indécemment comme un objet.

L'analyse des réponses recueillies a montré que le sadisme, une faible empathie affective,
le narcissisme, la méchanceté à l'encontre des autres ou la désinhibition étaient les
traits les plus forts de ceux qui étaient les plus susceptibles de considérer les femmes
habillées indécemment comme des objets sexuels.

De ce fait, l’objectivation sexuelle peut être un précurseur du harcèlement et de la


violence sexuelle selon Thomas Costello, l’un des auteurs de la recherche.
Par ailleurs, récemment, l’île Maurice fut secouée par l’affaire des vidéos dans lesquelles des
tortionnaires sadiques s'acharnaient sur les parties intimes de leurs victimes mises à nu,
comme si ces derniers étaient des objets.

Conséquences de l’objectivation:
1. La déshumanisation.

Parmi tant d’autres, une recherche arriva à la conclusion que l’objectivation conduit à la
déshumanisation, tout aussi bien en Europe qu'en Asie.

Les participants attribuèrent spécifiquement moins de considération et moins de


compétences à des sujets sexualisés qu'à des sujets non-sexualisés. Ils rapportèrent qu'ils
infligeraient davantage de douleurs intenses aux sujets sexualisés.

( How Sexual Objectification Generates Dehumanization in Western and Eastern Cultures -


a Comparison Between Belgium and Thailand, Robin Wollast, Elisa Puvia, Philippe
Bernard, Olivier Klein, https://psyarxiv.com/6nduy/ )

2. L’auto-objectivation.
L’objectivation conditionne les femmes à intérioriser une perspective d’observateur sur leur
corps. Ce processus est appelé auto-objectivation et se produit lorsque les femmes pensent et
se traitent comme des objets à considérer et à évaluer en fonction de leur apparence
(Fredrickson et Roberts, 1997; McKinley, 2011).

Donc, auto-objectivation = le fait de considérer soi-même


comme un objet.
Des recherches expérimentales ont montré qu’une auto-objectivation accrue favorise la
honte générale, l’anxiété d’apparence, la soif de minceur, entrave les
performances des tâches et augmente l’humeur négative (Moradi et Huang, 2008;
Gervais et al., 2011; Rollero, 2013; Tiggemann, 2013). De manière constante, des études
corrélatives ont révélé que l’auto-objectivation est liée à l’anxiété d’apparence, à la honte
corporelle, aux attitudes positives envers la chirurgie esthétique, à la dépression,
à la dysfonction sexuelle et à diverses formes de troubles de l’alimentation (par
exemple, Miner-Rubino et al., 2002; Calogero, 2009; Calogero et coll., 2010; Peat et
Muehlenkamp, 2011; Tiggemann et Williams, 2012).

Teng et al. (2016, p. 226) ont aussi démontré que le matérialisme peut déclencher des
tendances à l’auto-objectivation. Dans leur étude avec des sujets chinois, ils ont montré que
plus les femmes sont matérialistes, plus elles ont de chances d’adopter un regard objectivant
sur elles-mêmes et de montrer plus de surveillance de leur corps.

Sinclair et Mayers (2004) ont suggéré que pour une femme qui s’auto-objective, la difficulté
d'atteindre les standards culturels du corps peut être un facteur de risque pour le
fonctionnement holistique humain et peut conduire à un handicap dans plusieurs
taches de la vie telles que former des relations interpersonnelles sérieuses ou
accomplir le succès académique.

Dans le même sens, pour démontrer que l’auto-objectivation peut conduire au


handicap académique, Fredrickson, Roberts, Noll, Quinn et Twenge (1998) firent une
expérience dans laquelle ils demandèrent aux participants de porter soit un maillot de bain,
soit un pull. Les résultats montrèrent que les femmes en maillot de bain, malgré le fait
qu'elles étaient isolées de la vue d'autrui, ressentirent de la honte corporelle contrairement
aux autres en pull. La honte corporelle était associée à une alimentation restreinte et à une
performance faible en mathématiques.

Les auteurs ont suggéré que les ressources attentionnelles ont pu être épuisées par
l'expérience stressante de porter un maillot de bain, à tel point que la performance cognitive
fut handicapée dans le test de mathématiques éventuel (Fredrickson et al., 1998, p.269).
Une autre étude dans la même veine démontra que des femmes dans un état d’auto-
objectivation exhibèrent une performance réduite dans une tache de désignation de couleur.

(THE DISRUPTIVE EFFECT OF SELF-OBJECTIFICATION ON PERFORMANCE, Diane M.


Quinn,Rachel W. Kallen,Jean M. Twenge,Barbara L. Fredrickson, 10 February 2006)

CONSÉQUENCES SUR LES JEUNES FILLES.


Les conséquences peuvent être désastreuses car les enfants ont tendance à imiter tout ce
qu'ils voient.

En effet, une étude démontra que les enfants imitent à outrance, tout ce que font les adultes,
peu importe leurs cultures et même peu importe si les actions qu'ils imitent sont bêtes ou
inutiles.

( Overimitation in Kalahari Bushman Children and the Origins of Human Cultural


Cognition, Mark Nielsen, Keyan Tomaselli, First Published April 16, 2010,
https://doi.org/10.1177/0956797610368808 )

Ainsi, à Maurice elle-même, nous avons eu l’actualité suivante des plus perturbantes.
CONCLUSION
Nous allons resumer le tout dans un schéma.

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