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Département Physique

Domaine : sciences et technologie

Spécialité : Génie des Procédés de l’Environnement

Filière : Génie des Procédés de l’Environnement

Parcours : Master 2 GPE

Chaîne trophique
Biofiltration

Présenté par :
TEKIL Djamel Eddine
AITSIDHOUM Yousra

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Année Universitaire 2021/2022

Sous la direction de :
Mr. RAHILA

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Table des matières
I. Introduction.................................................................................................................................2

II. Les polluants atmosphériques...............................................................................................2

Les poussières :...............................................................................................................................2

Les métaux lourds sous la forme particulaire ou à l'état gazeux :............................................3

Les gaz acides dont le SO2 :.........................................................................................................3

Les oxydes d'azote (NOx);.............................................................................................................4

Les oxydes de carbones (CO et CO2);.........................................................................................4

Les dioxines et les furanes;............................................................................................................4

Les composés organiques volatils (COV);...................................................................................5

Les molécules odorantes................................................................................................................5

III. POLLUANTS ET SANTE HUMAINE....................................................................................5

IV. LES PROCEDES DE TRAITEMENT DE L'AIR..................................................................5

 Les filtres et cyclones..............................................................................................................6

 La neutralisation.......................................................................................................................6

 La réduction..............................................................................................................................6

 Les procédés d'oxydation thermiques...................................................................................6

 Les transferts gaz – liquide : l'absorption.............................................................................7

 Les transferts gaz – solide : l'adsorption..............................................................................7

 Le stockage – cas du CO2.....................................................................................................7

 Les bioprocédés :.....................................................................................................................8

 Les biolaveurs :....................................................................................................................8

 Les filtres percolateurs :......................................................................................................8

 Les Biofiltres :.......................................................................................................................8

I. Introduction
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La lutte contre la pollution atmosphérique due aux émissions polluantes
passe par la mise en œuvre de techniques et de moyens de réduction
des émissions polluantes. Il est bien évident qu'une action préventive sur
le système polluant est certainement la meilleure démarche se situant
dans l'approche générale des technologies propres ou des concepts de
zéro déchet.
Cependant, l'action curative ne peut être écartée du fait de rejets sur des
installations existantes en fonctionnement et doit parfois même être
favorisée du fait de verrous technologique sur certains procédés de
fabrication.
II. Les polluants atmosphériques
Dans les ambiances de vie, c'est la qualité de l'air et le bruit qui ont le
plus fort impact sur l'homme. En effet, les rejetés sont très mal
appréciées et considérées comme de réelles nuisances qu'il convient de
combattre. En outre, les média se font l'écho de réchauffement de la
planète ou de changements climatiques du fait de quantités importantes
de gaz carbonique ou de gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère. Le
trou d'ozone du aux rejets de composés organiques volatils a été
largement commenté par la presse, la radio et la télévision. Les alertes
sur les concentrations d'ozone en ville en période estivale, ont sensibilisé
les populations à cette notion de pollution atmosphérique engendrée, la
plupart du temps, par des activités industrielles, agricoles ou
domestiques.
Parmi l'ensemble des composés rejetés, on peut citer :
Les poussières :
Les sources peuvent être naturelles (volcan, érosion des sols, micro-
organismes…) ou anthropiques parmi lesquelles on peut citer :
 la sidérurgie;
 l'industrie des métaux non ferreux;
 les cokeries;
 l'industrie chimique et pétrochimique;
 la fabrication et l'utilisation d'engrais;
 les activités liées aux bâtiments et au génie civil;
 l'incinération d'ordures ménagères;
 la combustion dans des sources fixes;
 les sources mobiles (suies de diesel, particules de freins…).

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Les métaux lourds sous la forme particulaire ou à l'état gazeux  :
Les sources sont :
 Total des émissions naturelles
 Total des émissions anthropogéniques
 Combustion de charbon
 Combustion de pétrole
 Métallurgie (non ferreux)
 Production secondaire de non ferreux
 Sidérurgie Incinération de déchets
 Engrais phosphatés
 Industrie du ciment
 Combustion du bois
 Sources mobiles
Les gaz acides dont le SO2 :
Les sources sont :
 La combustion :
Les oxydes de soufre émis dans l’atmosphère proviennent
principalement de la combustion des combustibles fossiles dont la
teneur massique en soufre varie de 0,5 à 5 % pour le charbon et de 0,5
à 3 % pour le fuel. Les rejets de soufre sont principalement sous la
forme de SO2 (95%) et de SO3 (1 à 2 %), environ 2 % sont piégés
dans les cendres volantes et 1 % se retrouve dans les scories.
Du fait de l'utilisation de combustible pour leur production, diverses
activités industrielles rejettent du SO2. Ainsi une usine de production
d’acide sulfurique de 100 t/j émet 4,4 t/j de
SO2. Une fonderie de cuivre traitant quotidiennement 2 200 t/j de
minerai concentré à 30 % de soufre peut rejeter jusqu'à 1 350 t/j de
SO2. Parmi les combustibles :
- Combustible gazeux en général
- Gaz liquéfié Gaz à faible valeur calorifique
- (Haut fourneaux, gaz de four à coke, résidus de raffineries…)
- Gaz de gazéification de charbon
 Les raffineries :
Les raffineries relarguent à diverses étapes industrielles des composés
soufrés oxydés avec d'autres composés odorants. Sources d'odeur :
- Gaz et systèmes de récupération de
- Crackage catalytique
- Catalyse
- Chaudières
- Entrepôts et stockage

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Les oxydes d'azote (NOx);
Les sources des NOx sont :
- les processus biologiques;
- l'oxydation du diazote lors de combustion (gaz, charbon, fuel –
diesel);
- l'oxydation du NO en NO2 dans les cheminées ou les pots
d'échappement;
- les réactions photochimiques dans l'atmosphère;
- la formation directe lors de la combustion de combustible comme
le charbon ou les pétroles lourds où l'azote est sous la forme de
pyridines, de pyrroles ou encore de porphyrines.
Les oxydes de carbones (CO et CO2);
 Sources de CO
Le monoxyde de carbone (CO) provient de sources naturelles parmi
lesquelles on peut citer :
- les éruptions volcaniques,
- le phytoplancton.
Les sources anthropiques sont essentiellement les combustions de
produits organiques en quantité insuffisante d’oxygène.
Ainsi, les véhicules produisent la majorité (70%) des émissions de CO
 Sources de CO2
La production naturelle de CO2 provient :
- des volcans,
- de l’oxydation chimique ou biologique de matières organiques
(feu de forêts, biodégradation, fermentation…).
La combustion de combustibles fossiles donne comme produit final du
CO2. A l’élimination de sources fixes (centrales thermiques) on mesure
ainsi 21 % de CO2 dans les gaz issus de la combustion de charbon et
15 % pour les fuels.
Les dioxines et les furanes;
Ils sont susceptibles de se former à des températures de l’ordre de 300
°C lors des émissions gazeuses des incinérations de composés tels que
les chlorophénols, les polychlorodiphénols (PCB), les hydrocarbures
aromatiques polycycliques (HAP)…
Ainsi, les unités d’incinération d’ordures ménagères (UIOM) produisent
ce type de produits avec une répartition de :
- 85 % dans les cendres volantes;
- 10 % dans les fumées;
- 5 % dans les mâchefers.

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Les composés organiques volatils (COV);
Les sources sont des activités de :
- Energie
- Procédés de fabrication
- Extraction et distribution de combustibles
- fossiles
- Utilisations de solvants
- Transports routiers
- Sources mobiles et machineries
- Traitement et élimination des déchets
- Agriculture
- Nature
Les molécules odorantes.
Quelques sources :
Naturelles : Volcans, décomposition biologique
Anthropogéniques : pétrochimie, gaz, chimie, déchets, Volcans,
décomposition biologique, engrais, eau.

III. POLLUANTS ET SANTE HUMAINE


Les polluants atmosphériques représentent un réel problème en raison
de l'augmentation de leurs concentrations dans l'environnement. Le
degré de toxicité non négligeable de certains a conduit à définir leur
impact sur la santé humaine

IV. LES PROCEDES DE TRAITEMENT DE L'AIR

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A partir du tableau, quelques commentaires généraux peuvent être
proposés sur les familles de procédés de traitement des émissions
gazeuses.

 Les filtres et cyclones


Si ces procédés de filtration, d'électrofiltration et de cyclonage sont
généralement bien adaptés pour effectuer des opérations de
dépoussiérage, ils peuvent aussi permettre une élimination partielle de
dioxines et furanes sachant que ces molécules sont associées avec des
particules en suspension.

 La neutralisation
Surtout utilisée pour traiter des émissions chargées en oxyde de soufre
dues à la combustion de produits fossiles (charbon, fuel), la
neutralisation est aussi adaptée, du fait de l'utilisation de chaux, aux
traitements des gaz contenant des composés acides (acides minéraux,
CO2) mais aussi des molécules odorantes acides comme H2S ou les
mercaptans ainsi que les acides gras volatils. Les métaux lourds sont
aussi bien retenus par des mécanismes d'adsorption et/ou de
précipitation lors de l'utilisation d'une suspension de Ca(OH)2. De plus,
la mise en œuvre de ce traitement par pulvérisation de fleur de chaux
vive ou de lait de chaux permet l'élimination des poussières avec tout ce
qu'elles peuvent avoir adsorbé en surface.
 La réduction
Ce type de procédés est appliqué aux oxydes d'azote. La réduction
catalytique est une voie intéressante et certainement très prometteuse
pour les composés oxydés (mais aussi pour les dioxines et furanes). Une
approche a ainsi été très récemment proposée pour éliminer le CO2 par
sa transformation catalytique en carbone en utilisant un catalyseur à
base de nickel – cobalt en présence de méthane. (Kagoshima, 1999).

 Les procédés d'oxydation thermiques


Les traitements thermiques sont bien sûr adaptés à la transformation de
molécules oxydables
(COV, odeurs). Il faut noter que l'on produit du CO2 et de l'eau lorsque
l'oxydation est totale, mais que la présence dans l'air à traiter de
composés organiques contenant des hétéroatomes comme de l'azote ou
du chlore conduit à rejeter respectivement des oxydes d'azotes ou de
l'acide chlorhydrique dont les émissions sont fortement réglementées.
Le traitement thermique a lieu entre 600 et 850 °C selon les types de
COV ou de molécules odorantes et les procédés mis en œuvre. Si leur
concentration est insuffisante, le système ne peut être auto-thermique. Il
est nécessaire alors d'avoir un appoint en combustible.
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Il existe des procédés avec préchauffage de gaz et/ou avec récupération
de chaleur par échangeurs. Une efficacité énergétique de 95 % est
obtenue avec des systèmes multi-étages.
Ces épurateurs sont dits récupératifs ou régénératifs selon le mode de
valorisation de l’énergie.
L'incinération catalytique met en jeu des catalyseurs d'oxydation et des
températures de destruction plus faibles (350 < T < 480 °C). Une
élimination optimale de 95 % est obtenue pour des débits de 2 000 à 160
000 m3h-1 et des concentrations dans l'air comprises entre 100 et 2 000
ppm (Okeke, 1995). Le système peut être équipé d’échangeurs
permettant une récupération de chaleur impliquant une valorisation du
traitement et donc un coût global de fonctionnement moindre.

 Les transferts gaz – liquide : l'absorption


L'absorption est un des procédés applicables à un grand nombre de
polluants. Même si les mises en œuvre ou les solutions de lavages
peuvent différées, il est possible d'éliminer aussi bien les poussières
(entraînement mécanique) que des gaz acides que des molécules
odorantes. Des efficacités de l'ordre de 95 à 98 % sont obtenues avec
des débits gazeux de 160 000 m3h-1 voire supérieurs. Le lavage de gaz
s'effectue dans des colonnes garnies ou des tours d'aspersion. Les
solutions de lavage peuvent être de l'eau, des suspensions de CaCO3,
des solutions acides (H2SO4), basiques (NaOH) ou oxydantes (eau de
javel : NaOCl) ou encore des huiles lourdes. En outre, des liquides
réactifs sont utilisables et permettent d’accélérer les transferts par des
réactions acido-basiques ou d'oxydation de l'absorbât.

 Les transferts gaz – solide : l'adsorption


L'adsorption est le processus de transfert de la phase gazeuse sur un
solide poreux. Ce procédé de mise en œuvre simple, est applicable à de
nombreux polluants. Pour les COV, on donne des domaines
d'abattement optimaux pour des débits de 150 à 20 000 m3h-1 et des
concentrations en COV de 20 à 5 000 ppm. Il est classique de travailler
en lit fixe et de faire fonctionner alternativement deux lits d'adsorbants
avec un système en régénération. Cette régénération est généralement
thermique par un fluide caloporteur (vapeur d'eau, gaz ou air chaud) ou
par chauffage intrinsèque du matériau (effet joule direct ou chauffage par
induction électromagnétique). Le charbon actif est le matériau le plus
communément utilisé sous la forme de grains, mais des supports à base
de fibres de charbon actif, tissus ou feutre, commencent à être
développés. Des polymères ou des zéolithes peuvent également être
utilisés. Les zéolithes sont le plus souvent mis en œuvre dans des roues
servant de concentrateur (systèmes rotatifs d’adsorption et de désorption
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en continu par un faible débit de gaz chaud) et appliqués par exemple
pour le traitement des émissions de cabines de peinture.

 Le stockage – cas du CO2


Très récemment, des publications ont mentionné des possibilités de
stockage de grandes quantités de CO2 présent dans l'air.

 Les bioprocédés :
Le traitement biologique est basé sur une réaction d'oxydation
exothermique des composés en présence d'oxygène et des micro-
organismes, celle-ci conduisant à la formation de biomasse, d’eau et de
produits minéraux.

Quelque soit le procédé biologique mis en œuvre, le traitement s'effectue


en deux étapes :
 une étape d'absorption des composés gazeux dans une phase
liquide ou un biofilm,
 une étape de biodégradation en milieu aérobie des polluants
présents en solution ou dans le biofilm. Ces polluants sont utilisés
comme source de carbone et source d'énergie par les micro-
organismes. Parmi ces procédés, on cite :

 Les biolaveurs :
Ou ce qu’on appelle « Biofiltres à biomasse mobile ». Cette appellation
est employée pour désigner les microorganismes qui se trouvent en
phase liquide. Le biolaveur est composé de deux compartiments : une
colonne (ou tour) d’absorption qui transforme le polluant gazeux en
liquide, et d’un bioréacteur contenant les boues activées où les
microorganismes sont en suspension ce qui nécessite un brassage et
une oxygénation permanents pour maintenir les microorganismes dans
cet état.

 Les filtres percolateurs :


Ils sont composés d’un seul compartiment avec une biomasse
immobilisée, c'est-à-dire, des microorganismes en forme de biofilm. Les
microorganismes adhèrent à un matériau de garnissage souvent
synthétique, par lequel circule en continue, une solution nutritive.

 Les Biofiltres :
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Le biofiltre est un système composé d’un matériau de garnissage qui
peut être organique (comme le sol par exemple) ou inorganique,
sur lequel se déposent des microorganismes formant un biofilm. La
phase aqueuse de ce système est donc immobile.
Le gaz pollué est injecté dans le matériau où il sera transformé par les
microorganismes qui y adhèrent. Pour maintenir les microorganismes en
activité, un apport en humidité et en matière nutritive est constamment
injecté.
Cette technique est l’une des plus anciennes (depuis 1923) et elle est
très efficace dans le cas de traitement de gros volumes d’air mais avec
une faible quantité de polluants (Mudilar et al. 2010). Elle est également
très prisée en industrie en raison du faible coût d’installation
Cependant, cette technique demeure limitée par la lenteur du procédé de
dégradation biologique ainsi que l’incapacité à dégrader certains
polluants récalcifiants.
- Les paramètres influençant l’efficacité du Biofiltres : S

Le fonctionnement des biofiltres dépend de ces paramètres :


 Les compartiments du Biofiltres (organique ou inorganique), nature
du matériau de garnissage et des microorganismes.
 Les paramètres physicochimiques : température, pH et taux
d’humidité.
 Les paramètres influençant le transfert gazeux : débit, vitesse,
temps de passage dans le garnissage, composition et
concentration du polluant.

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Il est très important de noter que les matériaux de garnissages sont
souvent injectés de microorganismes (origine externe). Ces
microorganismes peuvent provenir de différentes sources, en
l’occurrence :
- Les boues activées provenant de STEP.
- De consortia bactériens enrichis au laboratoire.
- D’échantillons prélevés sur des Biofiltres traitant des composés
similaires.

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