LE DILEMNE DES PILES AU MERCURE

Dans les années 1960, la plupart des caméras avaient évolué au point d'avoir des posemètres
intégrés. Des expositions précises étaient désormais rapidement et facilement accessibles. Les
premiers compteurs intégrés étaient de type sélénium, qui ne nécessitaient pas de piles, car la cellule
elle-même produisait une tension proportionnelle à la lumière qui la frappait. Alors qu'il constituait
un énorme pas en avant, le système au sélénium avait l'inconvénient de ne pas être suffisamment
sensible pour être utilisé dans des situations de faible luminosité.

Avec l'avènement de la "photographie lumineuse disponible", un nouveau système de mesure est

apparu. Il s'agissait de la cellule au sulfure de cadmium (CdS) qui nécessitait une source
d'alimentation. Les cellules CdS ne sont en réalité que des résistances variables qui modifient la
résistance en proportion inverse de la quantité de lumière qu'elles reçoivent. Une petite batterie
stable était nécessaire pour assurer une précision constante. Les batteries au mercure ont été
choisies en raison de leur longue durée de vie et de leur stabilité. Une pile au mercure a une tension
initiale de 1,35 V qu'elle maintient ensuite jusqu'aux 5% derniers de sa vie, lorsqu'elle décline
rapidement. Les cellules au mercure peuvent durer 10 ans ou plus en stockage. Cette stabilité du
courant pendant la durée de vie de la batterie le rendait parfait pour une utilisation dans des
applications telles que les appareils de mesure de caméra.

Dans les années 1990, de nombreux gouvernements ont interdit la vente de piles au mercure en
raison de préoccupations environnementales. Le mercure peut être très toxique, en particulier sous
la forme utilisée dans les batteries, l'oxyde mercurique (HgO). La raison de l'interdiction était
d'empêcher toute nouvelle accumulation de composants toxiques des piles au mercure dans notre
sol et notre eau.

Cette interdiction a causé tout un dilemme pour les photographes et autres avec des équipements
calibrés pour les batteries au mercure. Des piles au mercure sont encore disponibles dans certains
pays mais sont chères et de qualité inconnue. D'autres types de piles comme les piles alcalines, les
piles zinc-air et les piles argent sont disponibles, dans des tailles physiques similaires, en
remplacement des piles au mercure, chaque type ayant ses propres caractéristiques.

    Les piles alcalines ont une tension initiale d'environ 1,5 V. Cela commence à décliner
immédiatement lors de l'utilisation et se poursuit jusqu'à 30% de sa durée de vie, quand il
commence une baisse plus rapide. Ces cellules varient énormément en tension tout au long de leur
vie. Il n'y a pratiquement aucune portion linéaire à leur courbe de décharge. Bon pour les jouets,
mauvais pour les appareils photo.

    Les cellules zinc-air ont une tension initiale de 1,4 V. Celui-ci diminue dans les 5 premiers% de
sa durée de vie à 1,35 V, qu'il détient ensuite jusqu'au dernier 1%, puis il chute très rapidement. Ils
ont un excellent profil de décharge et peuvent produire plus de courant que tous les autres, mais
seulement pendant quelques mois. La durée de vie de ces cellules est assez courte, une fois le sceau
retiré, qu'il soit utilisé ou non. Ils ne fonctionnent pas bien dans les climats secs.
    Les cellules d'oxyde d'argent ont une tension initiale de 1,6 V. Cela diminue dans les 5 à 10
premiers% de sa durée de vie à 1,55 V, qu'elle détient ensuite jusqu'au dernier 1% de sa durée de
vie. Ces cellules ont une longue durée de vie et maintiennent une tension très stable pendant environ
96% de leur vie. Ils se rapprochent étroitement des profils de décharge des cellules au mercure.

Le circuit du compteur d'exposition Minolta SRT est un circuit en série simple, contrairement au
circuit en pont plus sophistiqué. Les circuits du compteur-pont ne sont pas sensiblement affectés par
les changements de tension. Minolta ainsi que la plupart des autres fabricants d'appareils photo ont
choisi le circuit série le plus simple car les cellules Mercury (disponibles à l'époque) étaient si
stables qu'un circuit en pont n'était pas nécessaire. La précision d'un circuit de compteur en série
dépend de la tension de la cellule qui reste aussi constante que possible pendant la majeure partie de
sa durée de vie. Cela signifie que si vous utilisez des batteries avec des tensions autres que 1,35 V
dans votre SRT, les lectures du compteur peuvent être sensiblement affectées.

Les propriétaires d'appareils photos et de photomètres conçus à l'origine pour utiliser des piles au
mercure étaient confrontés au dilemme de voir leur équipement devenir obsolète. Les
collectionneurs et les utilisateurs de matériel photographique d'époque ont été durement touchés.

Leurs choix étaient :

    Mettre leur appareil photo classique sur l'étagère et achetez un nouvel appareil photo ou un
compteur avec la mise à niveau requise des objectifs et autres articles de support. Pas une option
pour les collectionneurs.

    Achetez des piles au mercure de sources étrangères (non recommandé), subissez les dépenses et
recevez d'éventuelles piles de mauvaise qualité. Il a été signalé que des piles au mercure importées
avaient une tension légèrement plus élevée (1,4) et une composition chimique totalement différente.
L'importation de ces cellules deviendra probablement illégale très bientôt, comme il se doit.

    Utilisez les piles à air en zinc très vendues et ayez le coût et les inconvénients de changer les
piles souvent (aussi souvent que tous les 2 mois). Une fois le sceau retiré, un processus chimique
destructeur interne commence, qu'il soit utilisé ou non. La pratique souvent suggérée de refermer
hermétiquement ces cellules entre les utilisations n'est tout simplement pas pratique. Les versions
plus coûteuses et améliorées des cellules à air ne durent pas beaucoup plus longtemps.

    Achetez l'une des unités de conversion qui réduit la tension d'une cellule d'oxyde d'argent "76" à
1,3 volts, et fourchez plus de 30 $ plus frais de port pour l'unité (sans la batterie), pour chaque pièce
d'équipement possédée.