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I - Présentation générale
L’objet de ce projet participatif est de proposer à un petit effectif de personnes réfugiées une
approche affective et créative de la langue et de la culture françaises par le chant, tout en valorisant
leurs propres langue(s) et culture populaire. Son public naturel est celui de l’ASTI, la Cimade et autres
associations œuvrant auprès des personnes sans-papiers se trouvant à Saint-Brieuc. On appellera ces
personnes « les participants ». Initiatrice et animatrice du projet : Hélène Serrano. Référents : Jean-
Marc Quéméré (ASTI) et Marie-Jo Brolly (Cimade).
Le déroulement s’opère en deux étapes qui peuvent se chevaucher :
• un cycle d’ateliers à partir de chansons populaires françaises et des différents pays en présence :
bribes de chansons amenant des éclairages sur les usages, le pays, la langue ; traductions croisées ;
adaptation au chant sur la mélodie originale. Ces chansons composent au fur et à mesure un
répertoire pour le Chœur.
• un cycle de répétitions sous forme de chœur auquel on invite des choristes français.es et qui
débouche sur des présentations publiques.
Les objectifs :
1. Favoriser et dédramatiser l’apprentissage de la langue française
2. Valoriser les langues et cultures en présence, voire les talents individuels
3. Favoriser le lien amical, le respect, l’entraide, rompre l’isolement
4. La restitution (concert) vise aussi à conforter dans leur engagement les équipes associatives, et
dans leur bienveillance les équipes municipales.
II - Le projet 2021
1. L’expérience réalisée
Le Budget Participatif de la Ville a permis de finaliser et financer le projet, lauréat 2021. Démarrage
des ateliers dès la fin juin, et des répétitions avec chef de chœur début septembre. Quatre chansons
abouties. Restitution lors de FESTISOL le 20 novembre. Une salle prêtée par le centre social La Ruche
puis par Emmaüs pour ces répétitions.
Effectifs : sur la durée 7 participant.es de Géorgie, Albanie, Congo, Arménie, Burkina Faso. Les ont
rejoints 7 choristes français.es majoritairement impliqué.e.s dans des associations solidaires.
2. Évaluation
Les participants ont mis un temps à comprendre la proposition et se prendre au jeu, puis c’est allé
très vite. En septembre, le projet faisait manifestement partie de leur vie.
Objectif 1 - Le français se définit comme langue commune spontanée. De riches échanges sur les
usages, sonorités, images spontanées… Beaucoup de rires et d’ébullition.
Objectif 2 - En atelier comme en répétition, chaque participant est valorisé comme expert dans sa
langue (sens, prononciation, accents, musicalité) et comme co-auteur du répertoire. FESTISOL a un
impact énorme, pour tous et en particulier pour les solistes Anahit (piano et chant) et Ben (guitare,
composition, chant). Les vidéos du concert démultiplient cet impact.
Objectif 3 - Des liens forts sont nés entre les participants et avec les choristes. Ateliers, répétitions
mais aussi soirées conviviales ont joué leur rôle. L’entraide s’est faite de façon très fluide
(explications en répétition, covoiturages, relais d’infos diverses).
Objectif 4 – Plus difficile à évaluer, mais les retours spontanés de personnels municipaux et
bénévoles associatifs sont clairs : en valorisant les participants dans leurs identités et leur acquisition
du français, et à travers la mixité du Chœur, c’est aussi leur propre engagement que le projet
valorise.
• S’adosser à une structure socio-culturelle. C’est l’urgence. Le projet doit trouver son association-
relais, non pas identifiée purement « solidaire » mais plutôt socio-culturelle (indication émanant de
Monique Lucas, conseillère Participation à la Ville). Cela valorisera le projet, permettra d’obtenir de
nouveaux financements Ville et Département, et donnera accès à de nouveaux partenariats.
• Disposer d’une salle. Passer d’une salle à l’autre est déstabilisant pour les participants et augmente
le travail de coordination et partenariats. Objectifs : gagner en autonomie et fluidité, en visibilité
pour tutelles et partenaires ; renforcer le sentiment d’appartenance ; développer la vie de groupe et
les activités annexes (cours de langue et ateliers divers donnés par des participants, par exemple).
• Créer une commission dédiée. Un groupe de travail de 5 personnes (dont un.e participant.e)
permettrait de gérer partenariats et demandes de subvention, veiller au calendrier et au budget,
développer la vie de groupe, gérer les propositions de concert…
3. Budget
Financements potentiels :
- Fondation Abbé Pierre (une enveloppe d’au moins 1500 € est acquise)
- Ville « participation citoyenne » et/ou budget Culture (subvention exceptionnelle)
- Département : service culture (idem)
- Fond de participation des habitants = 500 €
- Participation des structures accueillant les concerts
- Participation de la structure-relais ?
- Autres participations utiles : prêt de salle, prêt ou don d’un clavier électrique…