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« MIGRATIONS : INTÉGRATION PAR L’ÉDUCATION »

PROJET COMENIUS EN FRANÇAIS À VATRA DORNEI

Depuis septembre 2011 au Lycée Théorique « Ion Luca » de Vatra Dornei se


déroule un projet Comenius-partenariats multilatéraux, « MIGRATIONS : INTEGRATION PAR
L’EDUCATION ». Les pays partenaires de ce projet sont la France, la Pologne, la Roumanie,
l’Espagne (Les Iles Canaries) et l’Italie. Ce projet est né grâce à l’enthousiasme de quelques
professeurs européens qui se confrontaient aux mêmes problèmes issus du phénomène des
migrations contemporaines. Pour trouver des solutions à ces problèmes nous nous sommes
proposé d’atteindre des objectifs établis en fonction des besoins, des désirs et des aptitudes
personnelles de nos élèves.
Le but de ce projet est de faire comprendre aux élèves, d’une part la complexité du
phénomène migratoire, de ses causes et conséquences et d’autre part, l’importance du respect des
valeurs européennes indispensables pour une intégration réussie – la tolérance, la solidarité,
l’identité nationale, l’égalité, le respect des lois.

À partir du début de l’année scolaire nous avons travaillé sur la culture et la civilisation
des pays partenaires pour briser les stéréotypes : les élèves ont réalisé des logos, des diaporamas,
des quizz tout en utilisant la langue française. En plus, on a travaillé sur des fragments de textes
littéraires en français et sur des chansons traitant la problématique des migrations, on a pris des
interviews à des personnes émigrées, on a fait des études sur les conséquences de l’émigration
des parents et l’abandon des enfants mineurs dans le pays d’origine. Certes, l’événement le plus
important pour nous a été l’organisation de la deuxième réunion de projet, en Roumanie. Elle
s’est déroulée, comme prévu, du 28 février au 4 mars 2012 à Vatra Dornei.
Initialement, on s’est préparé pour l’accueil de participants de tous les pays partenaires ,
mais, malheureusement, à cause de raisons économiques, la France et l’Espagne se sont
absentées de cette rencontre . On s’est vus pourtant en vidéo conférence- via skype- ce qui a
partiellement compensé cette absence.
Le programme de la réunion a visé quelques objectifs précis : le renforcement de la
cohésion de l’équipe de projet, la connaissance et la collaboration des élèves et des professeurs
au sein de l’équipe internationale, la connaissance du patrimoine naturel et socio-culturel
roumain, l’amélioration des compétences communicatives et civiques, l’intégration par la mise
en valeur des aptitudes artistiques et sportives personnelles des élèves, le développement de
l’esprit d’entreprise et de tolérance religieuse.
Par conséquent, les Polonais ( huit élèves et deux professeurs), les Italiens ( six élèves et
quatre professeurs) et les Roumains (cent trente élèves et quatorze professeurs) se sont connus et
ont participé à des activités communes diverses.

Le premier jour a eu lieu l’accueil officiel à la mairie (la rencontre des représentants du
Conseil Municipal de la ville) ; on a visité le Musée d’art populaire et le Club des enfants (où on
a assisté à un petit moment musical) ; on s’est retrouvés ensuite au lycée, on s’est présenté, on a
vu un film sur la ville de Vatra Dornei, on a visité le lycée, on a discuté sur le spécifique de
notre école ; le soir, les coordonnateurs ont mis au point les détails du programme pendant que
les élèves ont appris à chanter ensemble une mélodie plurilingue.
Le 1er Mars, on a participé à un work-shop « Traditions et esprit d’entreprise ». Les élèves
roumains ont organisé cinq ateliers thématiques et ont montré à leurs invités des techniques
traditionnelles pour réaliser des cartes de vœux, des icônes sur vitre, des œufs peints, des
bracelets en fil de laine, des porte- bonheur ( martisor ). Les élèves ont travaillé en fonction de
leurs préférences et aptitudes ( les Italiens ont fait des icônes sur vitre, des cartes de voeux et des
bracelets , les Polonais ont peint des œufs, ont fait des porte-bonheur et des bracelets aussi). À la
fin, tout le monde a été récompensé avec des desserts de la cuisine traditionnelle roumaine
( galettes, crêpes, etc.) . L’après-midi les élèves se sont mieux connus tout en prenant des leçons
de ski ou en faisant de la luge. Le soir, la Maison de la Culture de la ville s’est avérée être trop
petite pour les 400 personnes ( élèves, profs, parents ) qui y sont venues assister ou participer à
un spectacle multiculturel et plurilingue . Les protagonistes en ont été les élèves roumains et
polonais qui ont chanté, ont dansé et se sont sentis à l’aise ensemble.
Le troisième jour, on est allés en excursion pour découvrir le patrimoine naturel et
culturel roumain, déceler les traces du phénomène migratoire du passé, expliquer la présence des
communautés catholiques et polonaises dans la région de Bucovine. Nous avons visité le Musée
des œufs peints de Vama (où chaque partenaire a vu des œufs faits dans son pays d’origine), le
monastère ortodoxe de Voronetz, celui de Sucevitza et Basilica Minor de Cacica - monuments
UNESCO, la saline de Cacica (créée, à l’origine, par des miniers polonais ), l’atelier – musée de
poterie traditionnelle de Marginea. Pendant cette excursion on a vu et compris que les
communautés ethniques et religieuses différentes peuvent co-habiter ensemble en bonne entente
et que la tolérance est la clé de la prospérité individuelle et collective ( la ville de Cacica en a été
un très bon exemple).
Samedi, on s’est réunis de nouveau au lycée pour travailler sur le thème de la citoyenneté
active européenne. Divisés en trois groupes mixtes et surveillés par les professeurs, les élèves ont
réalisé des posters illustrant les symbôles de l’Union Européenne, les droits du citoyen européen
et la collaboration des pays partenaires impliqués dans le projet. Le soir, lors du dîner de
clôture, on s’est parfaitement « intégrés » tout en apprenant à chanter et à danser des danses
populaires roumaines, polonaises et italiennes (la hora roumaine, la danse nationale de
Pologne).
Avant la fin de la réunion les élèves étaient déjà amis, ils ont échangé leurs adresses
électroniques pour rester en contact à l’avenir. Ils ont découvert que leurs langues maternelles
ont beaucoup de mots en commun ou se ressemblant et ont décidé d’en faire un petit inventaire.
Bref, nous nous sommes très bien sentis ensemble, nous avons appris beaucoup de choses
intéressantes, la réunion a été fructueuse et le feed-back exceptionnel. Nos partenaires ont avoué
que leur image de la Roumanie et des Roumains s’est beaucoup améliorée et ils ont été contents
de renoncer aux préjugés tout en découvrant un très beau pays, des gens accueillants, des élèves
doués et ayant de très bonnes compétences de communication en langues étrangères.
Pour nous, les professeurs, ce projet constitue une excellente occasion pour promouvoir
la langue française et pour motiver les élèves à apprendre tout en valorisant le multiculturalisme,
le plurilinguisme et le partage.

Prof. Corina Cristina Atofanei, coordonnateur du projet

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne.


Cette publication (communication) n’engage que son auteur et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui
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