1/12
I. Transformations d'un système thermodynamique
1. Définitions
Un système thermodynamique subit une transformation s'il subit une évolution en passant d'un
état d'équilibre initial (1) à un autre état d'équilibre final (2). Il y a donc variation d’au moins
une variable d'état au cours du temps.
• Transformation quasistatique
C'est une transformation au cours de laquelle le système passe par une succession d'états
d'équilibre infiniment voisins. Cela implique la continuité des variables d’état qui sont définies
au cours de la transformation. Pour cela, il faut que la transformation soit suffisamment lente.
Il n'y a pas forcément équilibre avec le milieu extérieur.
• Transformation réversible
C'est une transformation quasistatique qui est "renversable" c'est-à-dire que le système peut
repasser par tous ses états d'équilibres antérieurs : (2) → (1).
Le système étudié est donc constamment en équilibre avec le milieu extérieur pendant la
transformation.
Pour cela, une transformation réversible suppose donc l'absence de tous phénomènes
dissipatifs (frottements solides, transfert de matière, transfert de chaleur due à une
inhomogénéité…).
• Transformation irréversible
• Autres transformations
2/12
Exemple : système en contact thermique avec un thermostat évoluant de façon quasistatique (T
= Textérieure = constante)
3/12
2. Enoncé général du premier principe
C'est-à-dire que l'énergie totale du système reste constante lorsqu'il n'échange pas d'énergie
avec le milieu extérieur. On a : ΔE = 0.
"Un système fermé non isolé qui évolue d'un état initial (1) à un état final (2), échange de
l'énergie avec le milieu extérieur au cours de la transformation."
Le plus souvent, le système étudié est dans une enceinte fixe et son énergie potentielle
macroscopique extérieure (énergie de pesanteur essentiellement) est constante.
Par conséquent, Ece=0 et Epe=0.
On a donc : E = U + Ece + Epe = U = W 1→2 + Q 1→2
D'où la forme généralement utilisée pour l'expression du premier principe :
U = U2 - U1 = W 1→2 + Q 1→2
Remarques :
• U, W et Q sont exprimés en joules (J).
• U étant une fonction d'état, U ne dépend que de l'état initial et de l'état final, mais pas
du "chemin suivi" par la transformation, c’est-à-dire ne dépend pas de sa nature.
2
On pourra donc écrire que dU est une différentielle totale et ΔU = U 2 − U 1 = dU
1
• L'application du premier principe suppose que les états initial (1) et final (2) soient des
états d'équilibre pour que U1 et U2 soient définies. Cependant, U étant une fonction
4/12
d'état, on pourra calculer U sur une transformation quasistatique quelconque entre (1)
et (2).
Elle s’écrit : dU = δW + δQ
x P0
Piston mobile de
masse m et de
Fe dx surface S
gaz
5/12
Pour un déplacement élémentaire dx du piston, le travail élémentaire reçu par le système est :
δW = Fe .dx. e x = -Pe.S.dx = -Pe.dV où dV est la variation élémentaire du volume de fluide.
Donc le travail élémentaire des forces de pression reçu algébriquement par le système s’écrit :
δW = -Pe.dV
Remarques :
• Dans le cas d'une compression, le volume V diminue donc dV<0 et δW>0 ; le système
reçoit donc du travail de l'extérieur.
• Dans le cas d'une détente, le volume V augmente donc dV>0 et δW<0 ; le système
fournit donc du travail à l'extérieur.
Soit une transformation quelconque caractérisée par une pression extérieure totale P e. Le
travail reçu algébriquement par le fluide au cours de la transformation entre un état initial (1) et
2 2
un état final (2) est : W1→2 = δW = − Pe .dV
1 1
Cas particuliers :
Soit une transformation infiniment lente se caractérisant par une suite d'équilibres
macroscopiques mécaniques et thermiques. Par exemple, on dépose progressivement des
petites masses sur le piston et on attend l'équilibre mécanique et l'équilibre thermique
(transformation monotherme quasistatique).
6/12
On a alors T = T0 et P = Pe où T et P sont la température et la pression du gaz, et P0 et T0 la
température et la pression du milieu extérieur (l’atmosphère). D’où, pour une transformation
quasistatique :
2 2
δW = -P.dV et W1→2 = δW = − P.dV
1 1
Le premier principe permet de calculer le transfert thermique Q1→2 entre deux états d'équilibre
(1) et (2).
• Transformation isochore :
Pour une transformation finie : QV = Q1→2 = U - W1→2 avec W1→2 = 0 d'où : QV = U
Pour une transformation élémentaire : δQ = dU - δW avec δW = 0 d'où : δQV = dU
Conclusion : Dans une transformation isochore, la quantité de chaleur algébriquement reçue
par le système est égale à sa variation d'énergie interne.
On a alors : QP = H = H2 - H1
Les capacités thermiques, notées Ci représentent la chaleur nécessaire pour faire varier la
température de la quantité élémentaire dT du système, les autres variables i étant maintenues
constantes : Ci = (δQ/dT) i
U
Par définition : Cv = = n.C V m = m.c V
T V
8/12
Pour une transformation isochore : V = cte et dV = 0 d’où :
2
dU = CV.dT et ΔU = C V dT avec CV = f(T,V) en général.
1
Pour un gaz parfait, l'énergie interne ne dépend que de la température T donc la capacité
2
thermique CV ne dépend que de T : CV = f(T). On a alors, pour un gaz parfait : ΔU = C V (T).dT .
1
Cette expression reste valable quelque soit la transformation. En général, on travaillera sur des
domaines de température pour lesquels on aura CV = cte et on pourra écrire :
Pour un gaz parfait de capacité CV constante : U = CV.(T2-T1)
H
Par définition : Cp = = n.C pm = m.c p
T P
9/12
Pour un gaz parfait, l'enthalpie ne dépend que de la température T donc la capacité thermique
CP ne dépend que de T : CP = f(T). En effet : H = U + nRT = f(T) pour un gaz parfait. On a alors
2
pour un gaz parfait : ΔH = C P (T).dT .
1
Cette expression reste valable quelque soit la transformation. En général, on travaillera sur des
domaines de température pour lesquels on aura CP = cte et on pourra écrire :
Pour un gaz parfait de capacité Cp constante : H = CP.(T2-T1)
Autres expressions :
Avec les capacités thermiques molaires : CPm - CVm = R
Avec les capacités thermiques massiques : cP - cV = R/M
4. Remarques
• On a toujours CP > CV
CP
• On note par définition : γ=
CV
Avec = 5/3 pour un gaz parfait monoatomique et = 7/5 pour un gaz parfait diatomique.
10/12
V. Application au gaz parfait
P P P
P2 P1
P
P1 P2
V V V
V V1 V2 V1 V2
Transformation Transformation Transformation
isochore : V = cte isobare : P = cte isotherme T = cte d'où
P = nRT/V : hyperbole
D'où la loi de Laplace pour une transformation quasistatique adiabatique d'un gaz parfait :
T.V-1 = constante
Ou bien P.V = constante
Ou bien T.P1- = constante
11/12
Attention ! On ne peut écrire la loi de Laplace que si les trois conditions sont réunies :
1- Gaz parfait ; 2- Transformation quasistatique ; 3- Transformation adiabatique !
12/12