Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SUPEREIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
Une entreprise familiale désigne une entre- prise dans laquelle la famille de contrôle,
notamment le(s) fondateur(s) qui prévoi(en)t de léguer l’entreprise à ses (leurs) descendants,
détient la majorité de vote. Les termes « entreprise familiale », « société́ familiale », «
entreprise détenue par une famille » et « entreprise contrôlée par une famille » seront utilisés
de façon inter- changeable tout au long de ce Manuel pour désigner les entreprises familiales.
Plusieurs études ont montré́ que les entreprises détenues par des familles sont plus
performantes que leurs équivalents non détenues par des familles en ter- mes de ventes, de
bénéfices et des autres indices de croissance1
La famille, en tant que propriétaire de l’entreprise, manifeste la plus grande motivation à voir
son entreprise grandir, prospérer et être transmise aux générations futures. Par conséquent,
plusieurs membres de la famille s’identifient à l’entreprise et sont généralement enclins à
travailler avec plus d’acharnement et à réinvestir une partie de leurs bénéfices dans
l’entreprise afin de lui permettre de grandir à long terme. La transmission des connaissances,
expériences et compétences accumulées aux générations futures constitue une priorité́ pour les
familles détenant des entreprises. De nombreux membres de la famille sont ainsi immergés
dans l’entreprise de leur famille à partir d’un très jeune âge. Leur degré́ d’engagement est
alors renforcé et ils disposent ainsi des outils nécessaires pour diriger leur entreprise familiale.
Parce que le nom et la réputation des entreprises familiales sont associés à leurs produits et /
ou à leurs services, elles s’efforcent d’améliorer la qualité́ de leur production et de maintenir
de bonnes relations avec leurs partenaires (clients, fournisseurs, employés, communauté́ , etc.).
Cependant, les entreprises familiales présentent également certaines faiblesses qui sont
particulièrement liées à leur nature. Certaines de ces faiblesses sont les suivantes :
Les entreprises familiales sont généralement plus complexes en matière de gouvernance que
leurs équivalents, en raison de la présence d’une variable qui vient s’y greffer : la famille.
L’addition des émotions et des problèmes familiaux à l’entreprise augmente la complexité́ des
défis auxquels ces entreprises doivent faire face.
1
Denis Leach et John Leahy, “Ownership Structurer, Control and the Performance of Large British Companies” ,
Economic Journal, 1991.
Contrairement aux autres types d’entreprises, les membres de la famille jouent des rôles
différents au sein de leur entreprise, ce qui peut parfois conduire à un manque d’alignement
des motivations parmi l’ensemble des membres de la famille.
Parce que la plupart des familles dirigent leurs entre- prises elles-mêmes (du moins au cours
des première et deuxième générations), elles manifestent généralement très peu d’intérêt dans
l’établissement de pratiques et de procédures commerciales clairement articulées. Au fur et à
mesure que la famille et son entreprise se développent, cette situation peut conduire à de
nombreuses inefficacités et à des conflits internes qui pourraient menacer la continuité́ de
l’activité́ . De nombreuses entreprises familiales ne prêtent pas suffisamment attention aux
domaines stratégiques essentiels, tels que : le plan de succession du directeur général et des
autres postes clés de la direction, l’emploi des membres de la famille dans l’entreprise et
l’attrait et la conservation des dirigeants qualifiés venant de l’extérieur. Le fait de retarder ou
de négliger de telles décisions stratégiques importantes pourrait conduire à l’échec de
n’importe quelle entreprise familiale et préjudicier aux intérêts des créanciers
Sur le plan, l’étude de ce thème permettra de savoir si les règles juridiques relatives aux
sociétés commerciales sont adaptées aux entreprises familiales.
Au niveau pratique, l’étude permettra de déterminer les droits et obligations des différents
membre de la famille ainsi que les droits des créanciers dans une entreprise familiale.
III- PROBLEME
Autrement dit, le droit OHADA prévoit -il des règles juridiques en matière d’entreprise
adaptée à la sphère familiale
PLAN PROVISOIRE
Section 1 : Un encadrement de l’accès de la famille à la vie des affaires par la famille
Section 1 : La soumission de la disparation aux causes de dissolution propres au droit des
sociétés
La SA, selon les articles 736 et 737 AUSCGIE, peut-être, en plus des causes communes,
dissoute du fait de la perte partielle d’actifs. La SARL quant à elle sera dissoute, en plus des
causes communes, par la réduction du capital au-dessous du minimum légales
Section 2 : L’absence d’un impact direct des conséquences du divorce sur la société́
- En cas de divorce, l’époux fautif peut être condamné au paiement d’une pension
alimentaire ou au versement de dommages et intérêts
- Ce paiement doit être versé par l’époux fautif grâce à son patrimoine propre
- Le patrimoine de l’entreprise étant donc protégé
Voir art.200 al.5 Acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales « La société
prend fin… Par la dissolution anticipée prononcée par la juridiction compétente, à la
demande d’un associé pour justes motifs, notamment en cas d’inexécution de ses obligations
par un associé ou de mésentente entre associés empêchant le fonctionnement normal de la
société » Le divorce à lui seul suffit à démontrer qu’entre époux associés il y a mésentente.
Le divorce en lui-même et ses causes peuvent être à l’origine de la mésentente en société́ .
Voir à ce propos KÉBA M’BAYE (sous dir), Le droit de la famille en Afrique noire et Madagascar,
études préparées à la requête de l’UNESCO, Association Internationale des Sciences Juridiques, Paris, éd., G.-
P. Maisonneuve et La Rose, 1968, p. 26.
- L’adultère
- Le mauvais traitement
- Injures graves etc.
A- La compétence du juge
B- Une compétence discrétionnaire dans la caractérisation de la mésentente
A- L’origine de la notion
Tirant son origine du droit romain, l’expression l’affectio societatis est dépourvue d’une
définition légale. C’est dans un texte Ulpien rapporté au Digeste (XVII, 2, 31) de Justinien,
que paraît pour la première fois, cette expression.
B- Le contenu
Selon le professeur Gérard CORNU, l’affectio societatis est « une expression latine
évoquant un lien psychologique entre associés qui désigne un élément constitutif de la société́
dont les composants sont l’absence de subordination entre associés, la volonté́ de collaborer
à la conduite des affaires sociales (en y participant activement ou en contrôlant la gestion) et
l’acceptation d’aléas communs, mais dont l’intensité́ varie suivant les formes de société́ et les
catégories d’associés »
L'affectio societatis est l'expression de la volonté de tous les associés de travailler ensemble
sur un pied d'égalité au succès de l'entreprise commune. La doctrine retient l'affectio societatis
comme un élément spécifique de la société commerciale. Il s'agit là d'un critère de
qualification du contrat de société. Dans chaque contrat, on doit rechercher si ce lien affectif
qui fait de la société un contrat à intérêts communs, existe. Sinon, on n'est pas en présence
d'une société même s'il y a partage de bénéfices.
Paragraphe 2 : L’importance de l’affectio societatis
Section 2 : La dégradation de l’affectio societatis du fait des crises conjugales
BIBLIOGRAPHIE
I- OUVRAGES
- Le CANNU. Cf. Y. GUYON, Droit des affaires, droit commercial général et sociétés, t.1,
Economica,8ème éd 1994, p. 126.
- HAMEL, G. LAGARDE et JAUFFRET, Droit commercial, 2ème éd., t. I, vol. 2, n° 409. Cité par Y.
GUYON, Droit des affaires, droit commercial général et sociétés, t.1, Economica, 8ème éd 1994
- KÉBA M’BAYE (sous dir), Le droit de la famille en Afrique noire et Madagascar, études préparées à
la requête de l’UNESCO, Association Internationale des Sciences Juridiques, Paris