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4.3.2.

EXPÉRIENCE GRAAL
J. Ajaka, G. Berrier-Ronsin, J.P.Didelez, R. Di Salvo, Ch. Djalali,
M.A. Duval, R. Frascaria, P. Girard, M. Guidal, E. Guinault, P.
Hoffmann-Rothe, E. Hourany, M. Morlet, L. Rosier, J. Van De
Wiele + Collaboration de l'ISN Grenoble, de quelques laboratoires
italiens de l'INFN et deux Instituts russes de Moscou.

GRAAL Experiment
GRAAL experiment installed a high energy up to 1.5 GeV tagged and
polarized photon beam at the ESRF (European Synchrotron Radiation
Facility) in Grenoble. The beam is produced by backscattering a laser
beam on the electron beam of the ESRF. This beam is used to study
the photoproduction of mesons on liquid hydrogen target. From october
1996 until may 1997 data taking was performed to produce  mesons on
hydrogen from threshold to 1100 MeV. The extraction of beam asymmetry
 in  photoproduction is in preparation for publication. The analysis
of  and 2 photoproduction is in progress and the cross sections of
the three channels are under analysis. In september 1997, the tests of
kaon photoproduction and detection is being started with photon beam of
energy up to 1500 MeV.

L'expérience GRAAL consiste à produire un faisceau étiqueté et polarisé de haute


énergie (1,5 GeV) à l'ESRF (European Synchrotron Radiation Facility) à Grenoble.
Ce faisceau est utilisé pour étudier dans une première étape la photoproduction des
mésons K et . Dans une deuxième étape, l'énergie du faisceau montera à 1,8 GeV et
une cible polarisée HD sera construite, permettant alors d'eectuer la photoproduction
de mésons plus lourds et des expériences avec une double polarisation faisceau-cible.
L'IPN d'Orsay s'est impliqué dans le projet notamment en prenant à sa charge la
construction d'un double mur de scintillants plastiques qui constitue une partie im-
portante du système de détection. Aussi, l'IPN a été présent en aidant par ses services
techniques et ses compétences l'implantation d'un logiciel d'acquisition des données,
l'installation d'un appendice de cible liquide et d'un automate de contrôle du banc de
pompage et la mise au point d'un polarimètre du faisceau laser et d'un moniteur du
faisceau .
Après une période de construction et de tests en 1994-1995, les pemières expériences
ont commencé en 1996. Une prise de données pour la photoproduction du méson  sur
une cible d'hydrogène liquide a commencé en octobre et novembre 1996, a continué
pour trois semaines en janvier et février 1997 et enn a couvert les deux mois d'avril et
mai 1997. Ces périodes de prises de données correspondent aux périodes où la structure
temporelle du faisceau d'électrons de l'ESRF est favorable avec un taux d'occupation
en temps de 2/3. Un faisceau étiqueté et polarisé linéairement allant jusqu'à une
énergie de 1100 MeV a été obtenu par la rétrodiusion Compton de la raie 514 nm
du faisceau laser (argon) sur le faisceau d'électrons de 6 GeV de l'ESRF. Le faisceau
a été remarquablement stable et reproductible avec une intensité de 2.106 /sec. Le
système d'étiquetage interne d'abord limité aux scintillants puis ensuite étendu aux
microstrips Si, la boule BGO (détecteur  4) avec le tonneau de scintillants associé,
ainsi que le mur d'Orsay précédé par les chambres à l planes et suivi par le calorimètre
plan, ont bien fonctionné. Une cible de 3 cm d'épaisseur a été utilisée. Les données
physiques acquises ont été obtenues avec un trigger très ouvert, correspondant à une
énergie de plus de 200 MeV déposée dans la boule BGO par les de décroissance. Ce
trigger avec la conguration des détecteurs permettent d'étudier la photoproduction
de tous les mésons ayant des dans leurs produits de désintégration :  , , !, ...
Dans une première étape d'analyse des données, l'eort commun de la collaboration
englobant celui des étudiants de l'IPN d'Orsay a été porté sur l'analyse des canaux
correspondant à la photoproduction de mésons  (sujet de thèse de J. AJAKA de l'IPN
d'Orsay), de deux mésons  (sujet de thèse de E. GUINAULT de l'IPN d'Orsay) et
de mésons  (sujet de thèse de P. GIRARD de l'IPN d'Orsay). Pour cela une chaine
de programmes préalablement construite a été mise en exploitation en y incorporant
les étalonnages des détecteurs relevés au cours des périodes de mesure.
La caractéristique originale de l'expérience GRAAL dans son domaine d'énergie étant
la polarisation du faisceau, le premier résultat déduit de l'analyse des données est
l'asymétrie faisceau  correspondant à une polarisation linéaire du faisceau . Le
résultat a été obtenu pour les trois canaux et va être bientôt soumis pour publication
pour la photoproduction du méson . Après l'observable  c'est la section ecace
diérentielle pour les trois canaux qui va être établie exigeant une étude détaillée de
l'ecacité des détecteurs.
Nous montrerons des résultats partiels des deux canaux exotiques de la photoprodu-
ction du méson  et de deux mésons . Mais avant cela, signalons les grandes pos-
sibilités du système de détection qui permet une identication des particules et des
réactions avec surdétermination. En eet, pour les trois canaux en question, la boule
BGO avec le tonneau associé permettent d'identier d'une part les mésons neutres à
l'aide de la reconstruction de la masse invariante et d'autre part la réaction à l'aide du
calcul de la masse manquante à partir de l'énergie et de l'angle de la masse invariante
et de l'énergie du incident. Aussi, le mur d'Orsay permet d'identier d'une part le
proton de recul dans les réactions p ! pX grâce à la raie caractéristique dans le
plan E - temps de vol et d'autre part de la réaction elle-même en calculant la masse
manquante à partir de l'énergie et de l'angle du proton et de l'énergie du incident.
Cette double identication de la réaction permet d'obtenir des résultats sans bruit de
fond.
Nous montrons dans la gure de gauche l'asymétrie faisceau  dans la photoprodu-
ction du méson  en fonction de CM du méson  pour une énergie incidente de 930
MeV. Nous avons porté sur la même gure les courbes théoriques obtenues en utili-
sant deux résonances S11 et D13 dans des calculs en lagrangien eectif et en voies
couplées puis la courbe obtenue dans un modèle isobarique utilisant en plus deux réso-
nances P13 (dont une est une résonance manquante revélée par le modèle des quarks)
et une résonance D15. L'ajout de ces résonances améliore l'accord avec les résultats
expérimentaux. Dans la gure de droite nous montrons l'asymétrie faisceau  dans
la photoproduction de 2  pour une énergie incidente de 990 MeV. Dans les deux
gures, on observe des asymétries allant jusqu'à des valeurs de 0.4.
A partir de l'automne 1997, nous monterons l'énergie du faisceau à 1500 MeV en
utilisant la raie UV du laser. La mise en exploitation des chambres à l cylindriques
complétera le système de détection pour pouvoir identier les réactions à trois parti-
cules chargées dans l'état nal (photoproduction de kaons). Avec ces nouvelles possi-
bilités non seulement des compléments de mesure sur la photoproduction de  mais
aussi la photoproduction de mésons 0 et K seront étudiées.

γ p -> p η
0.5
Graal 97
Eγ = 930 MeV Modele isobarique
Lagrangien effectif
Voies couplees

0.3

0.1

-0.1
0 40 80 120 160
Θ
0

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