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Faculté ESPO
2020 - 2021
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Chapitre 1 : Institutions politiques de la
Belgique
Point d’actualité :
Article « La Wallonie n’as pas le droit d’aider les clubs sportifs »`
Pourquoi ? Elle ne dispose pas de ces compétences là, le sport est une compétence attribuée
aux communautés donc la communauté française (Fédération Wallonie-Bruxelles, cette dernière
est aussi en charge de l’enseignement francophone)
—> labyrinthe institutionnel
Article De Morgen : « Dit zijn de negen Schild & Vrienden-leden van wie het parket vervoling
vraagt wegens racisme. »
Problème de l’extrême droite en Flandre qui est une histoire assez sombre.
"On peut en effet, sans dénaturer le sens de cette expression, appeler institution toutes les
croyances et tous les modes de conduite institués par la collectivité; la sociologie peut alors être
définie: la science des institutions, de leur genèse et de leur fonctionnement"
E. Durkheim dans Les règles de la méthode sociologique (1894)
L’institutionnalisation est un processus= une relation complexe entre « produit » et« producteur »
Des acteurs concrets sont à la source des institutions...mais une fois créées les institutions
finissent par s'imposer aux acteurs
Montesquieu (1689-1755)« dans la naissance des sociétés, ce sont les chefs de républiques qui
font l’institution ; et c’est ensuite l’institution qui forme les chefs de républiques » dans son
ouvrage Considérations sur la grandeur et la décadence des Romains, 1734
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Citation de Durkheim : preuve par un argument d'autorité que la question institutionnelles est
fondamentale pour les sciences sociales
Ce n'est pas la définition qu'on va retenir ici étant donné qu'elle est trop large.
Une des difficultés quand on traite des institutions ça peut donner l'intuition que c'est quelque
chose de figé, d'inamovible qui ne bouge pas et qui existe depuis la nuit des temps. C'est en
parti vrai mais en même temps on ne peut jamais oublier que les institutions n'existent que par
le biais de leurs acteurs, il y a des acteurs concrets qui créent les institutions mais les
institutions en retour contraignent les acteurs = un processus d'échange sans fin entre l'acteur
et le cadre institutionnel dans lequel il agit
Sous la pression des acteurs, les institutions évoluent mais les acteurs se doivent aussi de suivre
les règles même quand ils veulent les réformer = inertie institutionnelle. Surtout quand les
institutions sont anciennes, elles sont difficiles à réformer
Il faut comprendre ce qu’on entend ici par règles, politiques car on parle d’institutions politiques.
On constate une distinction entre les règles formelles ( et qui donc sont officielles) et les
régularités qui sont des règles informelles ou officieuses.
Règles Régularités
Formelles Informelles
Officielles Officieuses
Les règles de droits qui sont formalisées dans des textes. Il s’agit des règles qui sont non écrites mais qui malgré
Par exemple, les acteurs politiques en Belgique sont cela vont aussi contraindre les acteurs.
contraints par la Constitution, qui est le texte suprême, En politique belge on a dans certains domaines
un ensemble de règles formelles. C’est aussi la beaucoup de règles informelles, si on se contente
Constitution qui nous donne des droits comme la liberté uniquement du légalisme formel (c’est à dire se contenter
d’expression. d’observer que les règles de droit) on risque de passer à
Cela comprend aussi les lois, les arrêtés... coté d’une partie importante des institutions politiques
et de ce qui leur permet de fonctionner.
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Exemples de régularités :
(Autres exemples : une coutume constitutionnelle, les présidents américains qui à la fin de la
cérémonie d’investiture mettent leur main sur la Bible en déclarant :” so help me God” = que Dieu
me vienne en aide, il s’agit d’une tradition)
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Une des raisons qui explique que le changement est lent et graduel voire même difficile c’est le
fait que certains acteurs politiques qui bénéficient de certains avantages accordées par ces règles
trouvent que ce n’est pas dans leur intérêt de les changer. Mais ce n’est pas pour autant que la
politique est une affaire “d’intérêts”. Généralement les changements ont lieu en période de crise.
« A l’inverse de l’espérance de vie des êtres vivants, qui diminue avec l’âge, celle des institutions sociales
augmente à mesure que le temps passe. Des institutions établies depuis longtemps peuvent disparaître,
mais ce sont les institutions les plus récentes qui sont en général les plus fragiles, et les plus anciennes qui
ont le plus de chances de durer ».
Jean-Pierre Derriennic (2001), Les guerres civiles, p.186
- Les institutions servent-elles vraiment à « résoudre des problèmes »? Comme des problèmes
sanitaires, des problèmes d’allocation de ressources, si nous avions été dans un état en faillite,
c’est à dire dans un état où les institutions ne fonctionnent plus, nous n’aurions pas pu faire
face à la pandémie.
- Fonction essentielle: assurer la prédictibilité dans les interactions : c’est à dire que les acteurs
détestent l’incertitude et préfèrent savoir qui fait quoi, toute réforme institutionnelle entraine
les acteurs dans une zone d’incertitude; et donc on préfère parfois rester dans une zone de
confort d’institution inefficace surtout quand on en bénéfice plutôt que de réformer et de
tomber dans l’incertitude
- Idée de « réduction de l’incertitude »
- Par exemple en Belgique nous avons 9 ministres de la santé et il est tout à fait possible
que cela soit toujours le cas dans 5 ou 10 à cause du fait que les compétences soient
éclatés à travers les différentes entités, ce qui sur le papier semblerait plus efficace comme
avoir un ministre fédéral de la santé, ne le serait pas forcément car il faudrait supprimer
les autres fonctions des ministres de la santé et faire un changement dans les lois... ce
n’est pas forcément réaliste sur le plan politique. Tout n’est pas nécessairement faisable.
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Chapitre 2 : la Belgique, une histoire
politique mouvementée
INTRODUCTION
Exemple concret:
Caractère unique du fédéralisme belge depuis 1993.
A l’inverse des États-Unis ou ce sont des états qui se sont unis, du Canada où les provinces se
sont unies, de la Suisse où les cantons se sont unis... donc des entités qui préexistent à l’état
fédéral qui s’unissent et qui se fédèrent pour former une fédération... dans le cas de la Belgique
ce qui est très particulier c’est qu’on a eu le processus inverse. On avait un état unitaire qui nait
en 1830 et qui progressivement va se décentraliser (à partir de des années 70 ) pour devenir
progressivement fédéral au début des années 90.
Cela permets d’expliquer des différences entre la Belgique et les USA, le Canada ou la Suisse
comme l’existence d’un sentiment national fort là bas alors que c’est pas le cas en Belgique car
elle s’est démembrée, décentralisée par processus de dislocation de cet état; cf. Partie 3 du cours
En étudiant l’histoire de la Belgique on constate que les entités qui forment aujourd’hui la
fédération belge ( la Wallonie et la Flandre ) n’avaient pas d’existence propre avant la Belgique.
On pourrait même dire que la Flandre est un produit de la Belgique, elle a été crée par la
Belgique. Ce qui peut paraître paradoxal mais ce qui permet de comprendre pourquoi les
nationalistes flamands travaillent à créer une identité flamande parce que quelque part la
Flandre historiquement n’existait pas avant que la Belgique existe. A aucun moment la Flandre
et la Wallonie se sont associés pour créer la Belgique.
Il arrive très souvent que des flamands s’identifient plus à leur province qu’à la Flandre, qu’ils se
définissent par exemple comme limbourgeois ou anversois plutôt que en tant que flamand. Idem
en Wallonie avec l’identité liégeoise assez prononcée et les régionalistes ( en vrai c’est des
nationalistes aussi mais ils aiment pas le terme) wallons qui eux aussi ont du mal à créer cette
identité wallonne pour des raisons identiques que la Flandre.
(Voir la carte historique qui est dans le syllabus - 16e siècle : on ne voit apparaître nulle part le
nom « Wallonie » )
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état nation n’est une création naturelle, c’est évident. Mais en plus on pourrait dire que la
Belgique n’est pas plus une création artificielle que la Flandre et souvent dans l’esprit des
nationalistes flamands il y a l’idée que la Flandre quant à elle n’est pas artificielle, qu’elle est
réelle or la Flandre n’existait pas avant que la Belgique existe et en plus elle est une création
beaucoup plus récente qui n’a commencé à exister comme région qu’a partir des années 1970
- il permet de comprendre la difficulté à définir des frontières nettes : faire le lien entre la
carte et le fait que les frontières et en particulier la frontière linguistique où l’on se retrouve
dans des communes qui sont définies comme étant juridiquement flamandes mais dans
lesquelles il y a beaucoup d’habitants francophones et inversement;
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la Flandre étant aujourd’hui une des régions les plus
riches d’Europe, au 19e siècle, la situations sociale de la Flandre est dramatique (bon
techniquement elle n’existait pas encore en tant que « Flandre » au moment de la création de la
Belgique mais au Nord du pays on trouve des locuteurs du néerlandais ou de son dialecte) c’est
une partie du pays extrêmêment pauvre, il y avait une misère sociale. Il y a eu un retournement de
situation totale.
Des militants néerlandophones vont commencer à se battre pour obtenir des droits sociaux et
du soutien afin d’ améliorer la situation de ces flamands qui meurent de faim au début du 20e
siècle.
RAISON POUR LEQUEL LE MOUVEMENT FLAMAND NAIT :
Mais ce n’est pas tout, le mouvement flamand va aussi naître pour une autre raison : le problème
de la discrimination linguistique qui est extrêmêment forte dès l’origine de la Belgique (1831).
Le 7 février 1831, la Belgique se dote de sa première Constitution qui pour l’époque est une
constitution plutôt libérale.
« L'emploi des langues usitées en Belgique est facultatif; il ne peut être réglé que par la loi, et seulement
pour les actes de l'autorité publique et pour les affaires judiciaires. » (art. 23 en 1831, art. 30 aujourd’hui);
- Langue de la vie publique: français;
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- Le français, langue de la bourgeoisie et marqueur identitaire;
Il s’agit d’un article très important, il consacre la liberté de l’emploie des langues. Evidemment,
l’expression est un petit peu bizarre « usitées facultatif », dans le langage d’aujourd’hui cela ne
veut pas dire grand-chose, mais l’expression qui est utilisé dans la constitution en néerlandais
est beaucoup plus claire puisqu’en néerlandais la constitution dit que l’usage des langues parlés
en Belgique est libre.
Cela est important puisque cela veut dire que dans la vie privée nous avons le droit d’utiliser les
langues que nous voulons. Elle octroie cette liberté mais que néanmoins va quand même ajouter
une exception qui est l’exception pour les actes de l’autorité publique et pour les affaires
judiciaires. Là, on décide qu’il n’y a pas de liberté linguistique mais que le français sera la langue
officielle des autorités publiques et judiciaire. Cela veut dire qu’on a un pays avec une majorité de
la population qui ne parle et qui ne comprend pas le français, et d’autre part des institutions
politiques qui vont prendre des décisions qui s’applique à ces individus qui ne fonctionneront.
2 millions 500 milles belges qui sont locuteurs de néerlandais ou de dialecte flamand, et on a
environ 1 millions 800 mille citoyens qui parlent français ou des dialectes wallons. Donc, le
français n’est pas une langue majoritaire en Belgique, sans compter les Wallons qui sont
incapables de le parler, et surtout de le lire mais ce sera la langue des institutions publiques, de la
bourgeoisie et c’est aussi un marqueur identitaire parce que la Belgique elle est né d’une
révolution anti-hollandaise.
Donc, en 1830 c’est l’armée hollandaise qui est éjectée de Bruxelles par les révolutionnaires belges
et évidemment le néerlandais c’étais la langue de l’occupant, de colonisateur. En conséquence, le
français va être un marquer identitaire de la Belgique, marqueur anti-hollandais. À cela s’ajoute
une forme de mépris pour le néerlandais et ce mépris culturel va persister au cours de l’histoire
de Belgique, même chez certains encore aujourd’hui.
« Toute la haute civilisation est française, purement française. Dans toutes les affaires sérieuses, dans
toutes les conversations un peu relevées, la langue française est exclusivement employée par la classe
aisée » (Le Politique, 28 octobre 1829).
Le néerlandais ? « Une pauvre langue » ; « un idiome barbare qu’on appelle pompeusement la langue
néerlandaise » (Courrier des Pays-Bas, 3 et 13 septembre 1829).
Cette discrimination peut être un moteur puissant de révolte, par tout dans le monde il y a de la
discrimination linguistique, par tout dans le monde il y a des pays dont des minorités
linguistiques sont opprimées, on peut penser aux kurdes notamment en Turquie. Les
berbérophones aux pays de Maghreb par exemple. Aux catalans qui se disent opprimés même si
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on est trop loin en Catalogne de la situation des kurdes en Turquie par exemple. La
discrimination linguistique a toujours été un moteur et c’est aussi le cas dans des Etats fédéraux
aujourd’hui comme le Canada, avec le nationalisme Québécois.
Donc ce sera un moteur pour le nationalisme flamand qui va émerger dès la naissance de la
Belgique, se battre, et progressivement obtenir une série des victoires politiques. La première
grande victoire politique est celle de la « Loi égalité » en 1898. Le néerlandais et le français sont
mis sur pied d’égalité comme langue officielle. Cela est important sur le plan du droit, il y a une
équivalence juridique entre les textes de droit en néerlandais et en français. En tous cas dans le
droit, à la fin de 19ème en Belgique il y a désormais deux langues officielles.
Une autre grande victoire, qui continue à poser des problèmes aujourd’hui c’est les lois
linguistiques de 1962-1963. Il y en a eu particulièrement importante, celle de 8 novembre de
1962. Cette loi redéfinit les frontières des provinces, on transfère des communes d’une province à
l’autre, par exemple dans l’Est de la Belgique, la commune de Fourons passe de la province de
Liège à la province de Limbourg.
Donc, c’est en 1962 qu’on va établir ce qu’on appelle la frontière linguistique qui sépare les
provinces wallonnes des provinces flamandes. Désormais, on va faire en sorte que s’applique
dans ces différentes provinces, le principe « de territorialité linguistique » (très important, on va y
revenir souvent), c’est-à-dire, dans les provinces et communes wallonnes la langue qui doit
s’appliquer sauf dans les communes germanophones, c’est la langue française et en Flandre le
contraire.
Il s’agit d’une victoire pour le mouvement flamand parce qu’on va appliquer ce principe de
territorialité linguistique qui signifie de facto que si nous habitons à Malines nous n’avons plus le
droit de nous rendre à l’administration communale et de parler français, et d’exiger qu’on nous
réponde en français. Cela a été vu par les néerlandophones comme une manière de protéger la
langue néerlandaise contre les francophones qui refusait de l’apprendre et de la parler. Donc,
grande victoire pour ce mouvement flamand.
Après ce mouvement flamand va prendre de l’ampleur et gagner un certain nombre des victoires
jusqu’à aujourd’hui mais l’un des problèmes qui va rester c’est que ce mouvement va aussi se
compromettre avec l’occupant Nazi pendant la 2ème guerre mondiale ou quand même une
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grande frange de ce mouvement et ira jusqu’à contribuer activement à la Solution Finale puisque
cette guerre à fait entre 55 et 85 millions de morts et au cours de la Solution Finale on estime le
nombre de 6 millions de juifs qui ont été exterminés par les nazis, évidemment aussi de centaines
milliers de roms , de 10 à 15 mille homosexuels...
Une partie de mouvement flamand va contribuer à cette extermination et cela va quand même
susciter des vagues jusqu’à aujourd’hui et certains estiment Schild and Vrienden (le groupuscule
d’extrême droite) s’inscrit dans cette continuité de mouvement flamand qui s’est compromis avec
les nazis, et certains n’hésite pas à les qualifier de mouvement néo-nazi qui ne renie en rien les
images les plus sombres de l’histoire de mouvement flamand.
Focus spécifique sur la droite radicale en Flandre : dès les années 30 une partie très
substantielles du mouvement flamand va adhérer aux idées nazies.
On a souvent dit que ce ralliement n’était pas tellement un ralliement aux idées mais que c’était
plus une manœuvre stratégique car on se disait du côté flamand que l’Allemagne allait soutenir la
cause flamande contre l’oppression de l’état belge qui était un état bourgeois francophone, car la
langue des affaires publiques était le français.
—> thèse que les historiens sérieux n’accréditent plus aujourd’hui car les documents et les
archives montrent clairement qu’une partie importante et significative et très active du
mouvement flamand a de facto adhéré au idées nazies et à contribué au nazisme et à la solution
finale qui a eu pour effet l’extermination de 6 millions de juifs durant la seconde guerre mondiale.
PETITE TIMELINE
• En 1933 est créée en Belgique la « ligue nationale flamande » (Vlaamsch Nationaal Verbond –
VNV)
- arrivée d’Hitler au pouvoir en Allemagne en 1933 et création de la VNV
- Une partie de la VNV est séduite par l’autoritarisme fachiste, malheureusement cette partie
là est celle qui va devenir la partie la plus importante
- La VNV obtient 16 députés à la Chambre lors des élections de 1936 ( ce qui constitue une
grande victoire )
• L’Allemagne nazie occupe la Belgique à partir du 28 mai 1940.
• La VNV évolue vers la collaboration active avec les Nazis au cours de l’occupation. Par
exemple, les bourgmestres vont activement aider les nazis à débusquer les juifs (c’est
notamment le cas à Anvers) 50 pour cent des communes flamandes ont un bourgmestre du
VNV
Slide 28 : Staf de Clercq : dirige la VNV (voir photo où il pose fièrement devant un drapeau nazi)
Slide 29 : fondation de l’alliance germano flamande DE VLAG. Entre les deux lions flamands on
voit le symbole des SS + le drapeau nazi avec le lion flamand. Se distingue de la VNV (ces
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derniers veulent une Flandre qui se détache de la Wallonie pour éventuellement rejoindre les
pays bas), par foncer De VLAG était encore plus radical car les militants voulaient un
rattachement à l’Allemagne, ils voulaient que la Flandre devienne membre à part entière du 3e
Reich d’Hitler.
De Vlag va devenir une formation paramilitaire qui va recruter des soldats flamands qui vont
aller se battre au front avec les allemands
Slide 3O : un leader flamand Jef Van de Wiele, devant un portrait d’Hitler => de Vlag est mouillé
jusqu’au cou dans la nazisme
La répression à été là, à été présente. Certains des membres responsables ont été enfermés et on
fait de la prison mais ils ont été relâché sous peu, ils n’ont pas fait de la prison pendant des
décennies pour avoir commis des atrocités. Ce qui fait qu’on retrouve soit des personnalités plus
jeunes qui ont collaboré avec les nazis ou des personnalités plus jeunes qui s’inscrivent dans la
continuité de la VNV et De VLAG dans la vie politique :
• En 1950 est fondé, par des anciens de la VNV, le VMO (Vlaamse Militanten Orde), organisation
extrémiste et violente dissoute en 1981
• En 1954 est fondée la VU (Volksunie), parti politique qui jouera un rôle important dans
l’évolution de la Belgique vers un État fédéral. Dès son origine, la VU va notamment faire de la
l’amnistie (pardon) des ex-collaborateurs une question centrale dans son programme
politique. Ils vont jusqu’à estimer que la répression a été trop dure pour certains des anciens
collaborateurs, chez leurs enfants il y a une forme d’esprit de vengeance, il veulent ré insuffler
une nouvelle vie au mouvement flamand qui a été discrédité par cette page assez sombre. Pour
ce faire, il créent la VU.
• => forme plus modérée du nationalisme flamand qui plutôt que d’être radical ( c’ de
vouloir obtenir l’autonomie de la Flandre par la violence), progressivement les
stratèges de la la VU vont chercher à obtenir plus de pouvoir et d’autonomie ( en
négociant avec les élites francophones, en participant au gouvernement et en entrant
auj gouvernement national en 1977 ) pour ce qui deviendra la région flamande.
• Le fait que les militants de la VU adoptent une position plus modérée progressivement
et devienne un mouvement réformiste moins radical que ses prédécesseurs, suscite es
tensions au sein du parti. Pourquoi ? Car il y a encore des militants qui sont radicaux et
qui estiment que la Flandre n’obtiendra jamais son indépendance par la réforme.
• C’est pourquoi, 1978, des militants radicaux de la VU quittent le parti pour fonder le Vlaams
Blok, qui deviendra le Vlaams Belang en 2004 (suite à une condamnation pour racisme)
• Aujourd’hui le Vlaams Belang est un des principaux partis d’extrême droite en Europe.
• Le VB occupe 18 sièges sur les 150 disponibles à la Chambre des représentants. Il est
l’héritier direct de la frange la plus radicale du mouvement flamand, celle qui a
collaboré avec les nazis lors de la seconde guerre mondiale. La filiation historique est
indéniable. Cela n’en fait pas autant un parti nazi aujourd’hui
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Ceux qui restent à la VU sont les militants les plus modérés et la VU devient encore plus
qu’auparavant un parti nationaliste modéré qui se veut démocrate et réformiste et qui donc
veut obtenir l’indépendance de la Flandre par la négociation. De ce point de vue là on peut dire
que la VU évolue vers un parti nationaliste comme on en connaît dans d’autres démocraties
comme par exemple : le parti quebéquois qui veut l’indépendance du Quebéc par la réforme en
passant par un référendum.
Il n’empêche que malgré cela les tentions subsistent au sein du mouvement flamand et la VU
subit des pressions par les groupes plus extrémistes.
- Des pressions électorales car elle a de la concurrence sur sa droite, celle du Vlaams Block.
- Des pressions de la part des journalistes qui expriment leur mécontentement vis à vis du
fait que tout cela est trop lent et qu’ils arriveront jamais à l’indépendance de la Flandre.
Tout cela fait que en 2001, la VU se dissous et on retrouve des mandataires de la VU un peu
partout dans les autres partis politiques flamands, certains vont aller chez les socialistes, d’autres
vont aller chez les libéraux mais en 2001 les plus nationalistes de l’ancienne VU se retrouvent et
fondent un nouveau parti nationaliste : la Nieuwe Vlaamste Alliantie (N-VA)
La N-VA est depuis 2010 le principal parti politique en Belgique (en nombre de sièges au
parlement fédéral tout comme au parlement flamand), c’est un acteur incontournable.
Même s’il y a une filiation entre la N-VA, La VU (si on remonte dans le temps) qui est elle même
issue de la VNV, il ne faut pas en déduire que la N-VA en est une héritière directe car au fil du
temps les extrémistes radicaux vont se détacher de ce mouvement politique VU et puis N-VA qui
se veut démocratique. On pourrait dire que la N’-VA est une héritière indirecte de la VNV, la où le
Vlaams Belang est vraiment l’héritier direct de cette frange radicale, extrémiste et violente du
mouvement flamand.
Ceci étant, il faut quand même reconnaître qu’au sein de la NVA on retrouve des personnalités
qui sont plus extrémistes ou qui sont parfois membres ou ont été membres d’organisations
extrémistes quand ils étaient jeunes... et le discours de certains membres de la NVA est pour le
moins ambigu.
- Par exemple en 2014, Jan Jambon qui (est aujourd’hui le ministre président de la Flandre)
était à l’époque ministre fédéral de l’intérieur, declare ceci : « Les gens qui ont collaboré avec
les allemands avaient leurs raisons. »
- Politiquement c’est délicat de dire cela, beaucoup ont interprété cette phrase comme une
justification de la collaboration.
Slide 33 : en 2009, Marie-Pierre Moulin Romsee est candidate pour le parlement flamand. Elle
appelle les électeurs du Limbourg à l’élire au parlement flamand et sur le site de la N-VA elle écrit :
« Depuis quelques années, je veux poursuivre l’engagement politique de mon grand-père. » sauf
que son grand-père était un membre très actif de la VNV, il a été gouverneur du Limbourg
pendant la seconde guerre mondiale et à collaboré très activement avec les nazis. A tel point
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qu’il a été condamné à mort en 1945 et puis finalement la peine n’a pas été exécutée et il a été
libéré en 1954. ==> revendiquer cette filiation c’est pas ouf
Il faut aussi souligner que le dirigeant de la N-VA, Bart de Wever est un historien dont le frère est
professeur d’histoire à l’université de Gand . Bart de Wever à toujours insisté sur le fait que la
collaboration était une page noire de l’histoire du mouvement flamand et à récemment déclaré
qu’il était hors de question que son parti (la N-VA) ne fasse alliance avec l’extrême droite, le
Vlaams Belang tant qu’il sera président.
Voilà ce qu’il déclarait en 2015 : « Mijn eigen grootvader was lid van het VNV, de Vlaams-nationale
partij die massaal in de collaboratie is gestapt. Ik wil het verleden recht in de ogen kijken: deze
collaboratie was een vreselijke fout op alle vlakken. Het is een zwarte bladzijde in de
geschiedenis die het Vlaams-nationalisme onder ogen moet zien en nooit mag vergeten«
Il faut donc éviter les amalgames qui sont faits par la presse francophone, ceux qui disent que
puisque Vlaams Belang et N-VA sont des partis nationalistes et bien c’est la même chose. C’est
faux, encore plus sous la présidence de Bart de Wever. Il faut donc bien distinguer ces deux
mouvements.
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Le mouvement d’extrême droite « Schild and Vrienden » est proche du Vlaams Belang. La
typiquement nous avons un mouvement de droite radical et raciste, qui veut l’indépendance de
laFlandre et qui très clairement est l’héritier direct de ce qui s’est produit durant la seconde
guerre mondiale.
Remarques :
A. DU COTÉ FRANCOPHONE
- La collaboration avec les nazis n’as pas été que du coté des mouvements flamands. Elle a aussi
été francophone et wallonne mais elle était moins importante du point de vue numérique.
Rex va surtout recruter du coté de la Wallonie, il va notamment recruter des volontaires wallons
pour qu’ils se battent sur le front Est contre les soviétiques, car la droite catholique était anti-
communiste. —> création de « la légion Wallonie » qui va se battre au coté des SS, plus encore
elle va être intégrée aux SS
Degrelle sera condamné à mort après la seconde guerre mondiale mais il réussit à fuir la
Belgique et il va s’installer en Espagne sous la protecteur de Franco, un autre dictateur fachiste.
Degrelle va mourir de sa belle mort, bien plus tard en Espagne en 1994 et il n’a jamais rien renié.
Durant son exil en Espagne, Degrelle recevait des admirateurs qui venaient l’écouter, qui lui
demandaient conseil et qui lui demandait de conter ses exploits nazis. Il aimait leur raconter
qu’Hitler lui aurait dit que s’il avait eu un fils, que ce soit lui. Il s’en vantait.
Bref, un personnage détestable jusqu’au bout.
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Cependant, il ne faut pas mettre la collaboration flamande et la collaboration francophone
complètement sur le même pied d’égalité et ce pour plusieurs raisons :
1. D’une part parce que la collaboration flamande a concerné un nombre beaucoup plus
important de personnes et de mouvements, y compris au sein des autorités communales
(cf.Anvers et les bourgmestres), il s’agissait d’une collaboration beaucoup plus
institutionnalisé
2. D’autre part, les historiens nous disent que malgré ce que prétendent les nationalistes
flamands et contrairement au mythe qui a été entretenu par eux, la répression à été
beaucoup plus dure du coté wallon (peines de prison plus longues et beaucoup plus dures),
qu’elle ne l’a été du coté flamand. Autrement dit la répression a frappé Rex beaucoup plus
fortement que la VNV. Une preuve de cela ? La VNV a eu un héritage politique ( Volks unie,
Vlaams Belang, N-VA même si indirectement ) alors que Rex n’a eu AUCUN héritier politique.
B. DU COTÉ GERMANOPHONE
Certains vont directement s’incorporer dans l’armée allemande, d’autres vont directement se
rendre au front. —> voir Front Patriotique Germanophone en 1933 à Eupen —> leur principal
point était le rattachement à l’Allemagne.
L’AFFAIRE DE LOUVAIN
Ce n’est pas parce que le mouvement flamand a été discrédité du fait de sa collaboration avec les
nazis que les revendications linguistiques et indépendantistes vont s’arrêter à la fin de la
seconde guerre mondiale, que du contraire, le mouvement flamand plus modéré va continuer à
revendiquer des droits et va obtenir, la définition d’une frontière linguistique (lois linguistiques
de 1962)
Principe de territorialité linguistique : c’est à dire que sur le territoire de telle ou telle région on ne
parle que telle ou telle langue (sauf a Bruxelles où la langue des affaires publique est double). =
Énorme victoire pour le mouvement flamand
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Mais cela mets aussi en lumière un problème (pour les nationalistes flamand du moins) : le fait
qu’il y a encore en territoire flamand (où en principe on ne doit utiliser que le néerlandais), il y a
une université dans laquelle on enseigne encore en français : l’université catholique de Louvain. =
une exception au principe de territorialité linguistique.
Déjà dans les années 60, il y avait deux ailes dans l’université de Louvain (Leuven) : une
francophone et une néerlandophone. Ce qui était intolérable pour les nationalistes était le fait
que l’aile francophone persiste. Or il dire que l’université catholique de Louvain est un symbole
extrêmêment important pour l’ensemble de la Belgique, pour l’ensemble du monde catholique.
C’est l’une des plus vieillies universités d’Europe et l’une des plus prestigieuses universités
catholiques et la religion catholique occupait encore une grande importance à l’époque.
D’ailleurs l’un des partis les plus importants de l’époque était précisément le parti catholique.
Si le Brabant Wallon est aujourd’hui la deuxième province la plus riche du pays après le brabant
flamand c’est parce que il est a coté de Bruxelles, mais c’est aussi en partie parce que du
rayonnement de Louvain la Neuve et de ce qu’elle peut générer comme activité économique et
scientifique. De ce point de vue là en tout cas c’est plutôt un succès.
Précision : il y a tout de même une faculté qui ne s’est pas installé à LLN mais qui est allé à
Woluwe, c’est la faculté de médecine qui s’est installée à Bruxelles.
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Politiquement, la scission de l’université va laisser des traces importantes. —> c’est la fin de partis
unitaires en Belgique.
Seul le PTB (extreme gauche) se veut encore unitaire aujourd’hui et réunit à la fois des hommes
et des femmes politiques flamands et francophones;
On a un décalage entre un sentiment national flamand puissant, qui certes à connu un passé
sombre mais qui continue à être porté par la volksunie. Mais d’autre part on a le fait que la
Belgique est encore au début des années 70, essentiellement un état unitaire c’est à dire un état
où le pouvoir est centralisé au niveau national à Bruxelles. Et il y a très peu de décentralisation à
l’époque seul les compétences purement locales (police, urbanisme) sont attribuées aux
communes et provinces, mais l’essentiel du pouvoir politique est encore centralisé à Bruxelles.
Gaston Eyskens : Premier Ministre déclare en février 1970 : « L’Etat unitaire, tel que les lois le
régissent encore dans ses structures et dans son fonctionnement, est dépassé par les faits. Les
communautés et les régions doivent prendre leur place dans les structures rénovées de l’Etat
mieux adaptées aux situations spécifiques du pays »
Il a souvent été dit que cette déclaration de Gaston Eyskens avait été un tournant majeur dans
l’histoire de Belgique, la Belgique allait entrer dans une nouvelles ère parce que très rapidement
17
CHRONOLOGIE DES EVENEMENTS COMMENT LA BELGIQUE À BASCULER COMME ÉTANT UN ÉTAT FÉDÉRAL
vont se succéder une série de réformes qui vont effectivement avoir cet effet de faire basculer la
Belgique dans une tout autre réalité : la Belgique comme état fédéral.
Chronologie :
Attention : cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de réforme auparavant, mais ici c’est vraiment
réforme non pas au sens de nouvelle loi ou de changement d’un article de la constitution mais il
s’agit vraiment d’une réforme de la structure institutionnelle de l’état pour commencer à
décentraliser ses structures.
Cette réforme ci est très importante parce qu’elle permet de créer les communautés, plus
précisément elles sont appelé-lésé « communautés culturelles » (française, néerlandaise,
allemande). Pourquoi ce nom ? Parce que à l’époque les compétences attribuées au
communautés sont exclusivement culturelles : par ex soutient au théâtre....
Par contre, les régions ne sont pas encore crées : on en parle et on envisage de les créer dans les
textes mais elles n’existent pas encore de facto, car on ne délimite pas leurs compétences
juridiques
Un autre élément important : on décide au niveau central qu’il doit y avoir parité linguistique au
Conseil des Ministres. C’est ce qui figure désormais à l’article 99 de la constitution belge.
Qu’est ce que cela implique concrètement cette disposition ? Le gouvernement au nouveau
central, c’est à dire le gouvernent qui était à l’époque le gouvernement central et qu’aujourd’hui
on connaît comme fédéral, il doit y avoir impérativement autant de ministres d’expression
française que d’expression néerlandaise. Autant de francophones que de néerlandophones.
Il s’agit d’une revendication francophone, les francophones voyant que les néerlandophones
sont de plus en plus nombreux et gagnent en pouvoir réclament une garantie afin de ne pas se
retrouver en minorité au gouvernent national : ils obtiennent cette parité linguistique.
Ces trois événements ouvrent la voie à ce qui va plus tard devenir un état fédéral.
18
Bizarrement, difficile de savoir pourquoi :seuls les francophones décident de ne pas changer le
nom et seule la communauté culturelle française reste communauté française. Du coup
confusion chez les gens qui se demandent si la communauté française = les français de Belgique
alors que non car communauté française = entité belge qui s’occupe des compétences d’aide
sociale et de santé du coté francophone de la Belgique.
En résumé, lors de cette réforme on étend les compétences des communautés et on définit plus
précisément celles des régions. Des 1980, les régions vont s’occuper de compétences qui sont
plus économiques. On dit parfois qu’elles sont liées au territoire. Par exemple, s’occuper de la
politique de l’emploi, de tout ce qui concerne les chômeurs ou encore l’aménagement du
territoire. Une bonne partie de ce qui concerne l’infrastructure routière.
PARTICULARITÉ
L’un des points importants c’est le fait que du côté néerlandophone il y a une fusion de la région
et de la communauté flamande. Dès 1980 c’est le parlement flamand et le gouvernement flamand
qui vont au niveau institutionnel gérer à la fois les compétences régionales et les compétences
communautaires. (Pour des raisons d’efficacité et symboliques aussi)
Même si les autres régions ont été crées en 1980 de par l’attribution de compétence juridiques, les
politiques n’ont alors par réussi à tomber d’accord sur le statut de Bruxelles. Du coup pendant
toute la décennie de 80 ils discutent pour savoir ce qu’ils vont faire de l’agglomération
bruxelloise et finalement, les bruxellois obtiennent la création de la région de Bruxelles Capitale
qui devient une région à part entière. Avant cela, les 19 communes de Bruxelles avaient gardé un
statut un peu flou institutionellemment parlant.
Autre élément très important : les communautés deviennent compétentes pour l’enseignement.
Avant cela c’était encore l’état nation qui avait des compétences en matière d’enseignement : on
avait un ministre national de l’éducation. Cela explique pourquoi aujourd’hui Valérie Glatigny
n’est pas une ministre au niveau fédéral mais bien au gouvernement de la communauté française.
19
Article premier de la constitution Belge : “La Belgique est un état fédéral qui se compose des
communautés et des régions.”
Toutes les réformes précédentes ont mené à celle-ci, qui est symboliquement la plus importante
puisque la quatrième réforme de l’état transforme officiellement la Belgique en un état fédéral et
donc c’est là qu’apparaît l’article premier de notre constitution. Alors qu’auparavant il faisait
référence à la Belgique divisée en provinces
C’est aussi en 1993 qu’eut lieu la fission du Brabant, province qui jusqu’alors était bilingue qui se
scinde désormais en : Brabant Wallon et Brabant Flamand
Comprend notamment le transfert de la loi communale aux Régions (tutelle sur les communes
était jusque là étaient sous la tutelle du fédéral)
Les communes de la périphérie de Bruxelles comme Rhode Saint-Genèse est sous tutelle de la
région flamande et cela suscite des tensions car la majorité de ses habitants sont francophones.
- La 4e reforme de l’Etat est celle qui fait passer officiellement la Belgique à un état fédéral
dont les composantes sont les communautés et les régions.
- Contrairement aux autres états fédéraux, la Belgique ne possède pas de parti fédéral
unitaire (sauf PTB).
En 2001, la Volksunie est dissoute. Fondation d’un nouveau parti nationaliste issu de la VU: la
Nieuw- Vlaamse Alliantie (N-VA)
« De Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) is een politieke partij die in Vlaanderen vorm wil geven aan
een humanitair nationalisme voor de 21ste eeuw. Als enige ongebonden partij, los van
drukkingsgroepen, zuilen of financiële machten, verdedigt de Nieuw-Vlaamse Alliantie het
algemeen Vlaams belang. In haar streven naar een beter bestuur en meer democratie kiest de
Nieuw-Vlaamse Alliantie logischerwijs voor de onafhankelijke republiek Vlaanderen, lidstaat
van een democratische Europese Unie. (...) »
Article 1 des statuts de la N-VA
La NVA est un parti jeune (20 ans seulement) et est le plus grand. Le parti principal du pays est
un parti qui renvendique l’indépendance de la Flandre, ce n’est pas rien...
20
2012-2013 : Sixième réforme de l’Etat
Huit partis politiques impliqués. La réforme inclut notamment une réforme des dotations
royales, la scission de Bruxelles-Halle-Vilvorde (BHV) et une réforme du Sénat.
En 1995, seul 12% des femmes députées à la Chambre des représentants. Cela s’explique surtout
au fait que les partis politiques avaient tendance à mettre que des hommes sur leurs listes
électorales. Sauf que depuis 2002, les partis politiques doivent avoir une parité hommes-femmes.
Aujourd’hui on est à 42 % de femmes élues à la chambre (2019). La Belgique se classe parmis les
meilleurs pays qui ont une représentation parlementaire avec des femmes. (20e position du
classement mondial).
Dans le gouvernement fédéral de Croo : il à été decidé que on confierait à deux ministres ( David
Clarinval et Annelies Verlinden ) en plus de leurs compétences ont celles de réformer les
institutions politiques et la démocratie.
21
Chapitre 3 : le fédéralisme belge
« La Belgique est un État fédéral qui se compose des communautés et des régions »
Article 1er de la Constitution
Une proposition de définition ( car les scientifiques sont eux mêmes en désaccord et il y a tout
une série de controverses ) :
Le fédéralisme est un système politique caractérisé par une division des pouvoirs constitutionnellement
garantie entre un gouvernement central et deux ou plusieurs sous-unités définies sur base territoriale, de
sorte que chaque niveau de gouvernement a autorité souveraine sur certaines questions.
Will Kymlicka (2001), Politics in the vernacular, p.91.
Commentaires :
Fédération ≠ confédération
- La fédération = un état souverain, + les entités même si elles sont souveraines sur certaines
COMPÉTENCES elles ne sont pas des états souverains au regard du droit international. Ce
sont juste des composantes de l’état fédéral.
- Ex : les États Unis = l’état fédéral + les états américains —> les deux répondent au droit
américain
- Attention même si l’appellation officielle de la Suisse c’est “confédération hélvetique (CH)” il
s’agit d’une fédération car il y a un Etat souverain et des cantons
- La confédération = un état souverain + un autre état souverain qui se lient par des traités
- Il n’y a pas de confédération dans le monde
- il suffit d’aller vérifier dans la Constitution belge pour savoir que l’état est fédéral, mais dans le
cas américain par ex, le mot “fédéralisme” n’apparaît pas dans la Constitution.
22
- Le problème c’est qu’il y a des pays qui ne sont pas des fédérations de jure ( c’est à dire que
c’est écrit dans la Constitution, au sens juridique du terme) mais qui le sont de facto car dans
les faits ils ressemblent fortemêment aux fédérations ( c’est le cas de l’Espagne et de ses
communautés autonomes par exemple)
- Après cela est une discussion plus politique que juridique. La réalité politique n’est pas
toujours très nette.
- agrégation : les entités préexistantes qui se réunissent en une fédération pour former un Etat
( Inde, Australie, USA, Canada, Allemagne)
- Désagrégation : des entités qui progressivement avaient commencé à exister mais qui ont
obtenu plus d’autonomie et qui on souhaité se séparer ( Belgique, Espagne, Italie)
—> ce qui est intéressant, c’est ce que certains plaident pour une agrégation et revenir en arrière
en reféderalisant les compétences en donnant plus de compétences à l’état fédéral (ex; sur les
questions de santé, sur les questions environnementales... les phénomènes qui concernent
l’ensemble du pays et même au delà.
Lien avec le slide numéro 35 : accord de gouvernement du gouvernement flamand 2019 : qui a dit
dans l’accord qu’il travaillait à constituer une identité flamande; Constituer un Canon de Flandre
: promouvoir l’histoire de la Flandre à travers la culture, l’histoire et les sciences ainsi que la VRT
Point de controverse : Faut-il aussi parler de la collaboration des flamands avec les Nazis ? Ou
bien faut-il
23
Repères cartographiques
Les régions linguistiques :
Il y a quatre régions linguistiques. Il ne s’agit que d’un découpage administratif et qui va avoir
son importance lorsque que l’on décide des compétences des institutions. Les régions
linguistiques n’ont pas de parlement.
Par ex : la région wallonne à des compétences en région française et région allemande. Les
communes de la région de langue allemande sont aussi des composantes de la communauté
germanophone à déjà hérité d’une série de compétences qui lui ont été transmises par la région
wallonne ( parce que les germanophones se plaignent d’être sous tutelle de la région wallonne
notamment avec des injonctions et des décrets qui sont écrits en français.)
24
Les régions politiques :
25
Remarque :
- Fédération Wallonie Bruxelles = le nom non officiel de la communauté française ( dans tous les
textes légaux on utilise communauté française, car les néerlandophones et les flamands
refusent d’officialiser l’idée d’une fédération entre Wallonie et Bruxelles.)
Il s’agit d’une auto désignation. Donc à l’examen on utilise pas fédération Wallonie
Bruxelles !!!!
- Idem pour la communauté germanophone qui s’auto désigne comme Oost-Belgie (pour des
raisons de tourisme et de marketing )
Les provinces :
- pas de province à Bruxelles, cela veut dire que les Bruxellois ne peuvent pas aux élections
provinciales ( c’est ce qu’on appelle un vide provincial)
- Aucune province n’est bilingue
- Attachement fort à la province en Flandre ( notamment du au fait des dialects comme le west-
flamanden Flandre Occidentale)
- Les gouverneurs des provinces ont quelque compétences concernant les états d’urgence et
climatiques. Les provinces ont aussi quelques compétences concernant les loisirs ( ex :
domaines provinciaux).
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Communes à régime spécial :
Quand on a tracé les frontières des régions linguistiques certains se sont trouvés dans la
mauvaise région concernant la languequ’ils parlaient. Du coup il a été décidé qu’il y aurait une
série de communes qui pourraient avoir un régime spécial. C’est à dire un régime dans lequel on
allait autoriser que les habitants utilisent une autre langue nationale que la langue adminsitrative
de la région dans laquelle ils se trouvent à la commune. C’est une possibilité.
Ex : les communes de la périphérie Bruxelloises (en rose : à retenir !!!! Car très importante
politiquement et un enjeu pour Bruxelles).
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Les normes juridiques et leur hiérarchie
1 : Constitution
( Lois spéciales entre les deux )
2 : Normes législatives : lois, décrets,
ordonnances
3 : Arrêtés d’exécution
4 : Règlements provinciaux
5 : Règlements communaux
Article 194 de la Constitution : une seule commune est la capitale du Royaume : 1000 Bruxelles
même si de facto on étend la notion de capitale à la région de Bruxelles
Hiérarchie : l’autorité inférieure doit toujours respecter la norme édictée par l’autorité supérieure
28
Chapitre 4 : un acteur central : le parti
politique
Introduction :
Le parti politique n’est pas une institution politique mais bien un acteur de ces institutions
politiques, plus que cela il s’agit d’un acteur central.
Les partis politiques existent avant la fédéralisation, ils existent depuis le dix-neuvième siècle.
Sauf si on tient compte du PTB/PVDA qui est un parti unitaire, car il présente des listes dans
l’ensemble de la Belgique (au niveau fédéral).
Les groupes politiques à la Chambre sont très souvent des groupes politiques. Une seule
exception : le parti écolo et groen forment un groupe commun à la Chambre.
L’idée qu’à tous les échelons de pouvoir, les partis jouent un rôle central. A tel point que certains
observateurs estiment que cela dénature la démocratie car rien ne se fait sans l’accord du parti
étant donné que les députés suivent la ligne du parti plutôt que de suivre leur convictions
personnelles ou ce qu’ils pensent être l’intérêt de leurs électeurs. Quand un député ne suit pas la
ligne du parti, on l’éjecte.
Les députés sont tenus à la discipline du parti (règle informelle) sauf sur les dossiers de
bioéthique (comme l’IVG ou le mariage homosexuel) où la les partis laissent les députés suivre
leurs convictions en âme et conscience.
Cela se manifeste notamment par le fait que dans toute une série d’instances parapubliques (ex :
SNCB, la Poste, Proximus, le secteur culturel, les médias, la RTBF) les personnes sont nommées
en fonction de leur étiquette partisane au détriment des compétences.
29
3) Un paysage partisan morcelé
Certes le multipartisme est inhérent aux démocraties mais le multipartisme ça peut être deux
partis seulement (bipartisme États Unis), or on dit que la Belgique est dans une configuration
extreme à cause du :
- Système proportionnel (et non majoritaire) donc tous les partis peuvent gagner des sièges aux
élections
- Le fait que tous les partis sont scindés en un côté flamand et un coté francophone
- Volatilité électorale : d’une élection à l’autre, les électeurs vont changer de parti électoral =
instabilité dans les comportement électoraux donc chaque élection comporte son lots de
surprises
Les partis abordés dans ce cours sont ceux qui ont au moins un siège à la Chambre :
Partis francophones :
Parti « unitaire » :
Partis néerlandophones :
On voit qu’il y a des rapports de force. Mais aussi qu’il y a des asymétries quand on prend un
parti francophone et son équivalent. Ex : le PS et le SPA
Les partis nationalistes néerlandophones sont aussi conséquents ( VB et NVA, même si De Wever
à dit qu’il ne gouvernerait pas avec le VB)
30
Le parlement de la communauté française n’apparaît pas. Idem pour le parlement
germanophone qui n’est pas aussi important.
Concernant les indépendants : il peut arriver qu’un parlementaire quitte le parti dans lequel il a
été élu ou qui été exclu et qui donc doit siéger comme député indépendant. ( ex : Emir Kir)
Cordon sanitaire politique : règle informelle qui veut que étant donné le caractère extrémiste du
VB, il y a un accord implicite des partis de ne pas gouverner avec le VB.
Mais le cordon sanitaire médiatique du coté francophone : ne pas interviewer les membres du VB
( « pas de liberté pour les ennemis de la liberté » : donc on ne leur donne pas de plateforme pour
s’exprimer car idées extrémistes contraires aux droits de l’homme)
Tous les partis ont aussi ce qu’on appelle un service d’étude : une sorte de bureau d’expertise, qui
comprend des personnes qui ont une expertise au sein de différents domaines et vont aider et
documenter les membres des partis à établir des programmes... vont aider les politiciens à
alimenter leur programmes.
Parfois c’est destiné à l’interne mais des fois aussi au service public
Le Congrès :
• Parlement du parti politique, l’assemblée qui va rassembler l’ensemble des adhérents d’un
parti politique (ceux qui payent des cotisations pour être affiliés au partis). Se réunit une
fois par an généralement afin de discuter des grandes lignes directrices que va suivre le
parti. C’est aussi à ce moment là, qu’il arrive qu’on change les statuts du parti ( c’est une
sorte de Constitution du parti), il est fréquent que les partis politiques modifient leurs
statuts
31
• Quand une équipe dirigeante d’un parti politique décide qu’ils veulent participer à tel ou tel
gouvernement. Ex : le MR qui décide qu’il veut participer au gouvernement de De Croo...
cette décision doit être soumise au Congrès de Participation (étape importante sur le plan
symbolique : demande d’accord à tous les adhérents)
• Le bureau ( = l’exécutif du parti) alors que le congrès (=le législatif ). Le bureau va prendre des
décisions concrètes et rapides dans les cas de crise. Décide des orientations du parti entre
les Congrès.
• Mais concrètement c’est qui ? Point communs entre les différents partis :
• les élus (les principales figures du parti) donc une série des députés qui siègent aussi à
la chambre et aux différents parlements
• Les ministres
• Le premier ministre aussi ( ex : Alexander de Croo siège aussi au bureau de son parti)
• Des représentants des syndicats (ex : les syndicats socialistes comme la FGTB, son
dirigeant siège au bureau du PS)
Il n’y a pas de normes juridiques qui déterminent qui peut être membre du bureau, c’est le parti
qui décide de la composition de son bureau.
Certains partis politiques sont plus transparents que d’autre sur la composition; les bureaux sont
financés pas les impôts.
Le président de parti :
• Chez Écolo, la présidence est bicéphale : une femme et un homme ( un des deux doit être
wallon et l’autre bruxellois)
• Le président préside le bureau et à toujours autour de lui une petite équipe de confiance (= la
présidence : les personnes qui travaillent avec le président et qui se réunissent de manière
informelle au quotidien ) —> vice président
• Le président ou la président est élu par les membres (suffrage des adhérents). Même si
généralement il n’y avait qu’un seul candidat, on constate que récemment qu’il y a de plus en
plus de campagnes et différents candidats à la présidence.
32
• rôle clé : décide des fonctions internes et de l’organisation interne, mais aussi un rôle externe
( « le visage du parti ») il est la figure principale lors des campagnes électorales. Même s’ils ne
sont pas élus par l’ensemble d’entre nous, ils ont en impact avec la politique générale du pays.
Jouent un rôle de courroie de transmission à travers les différents niveaux de pouvoirs,
occupent un rôle de coordination générale dans les dialogues entre les différents partis.
( reunions de présidents de partis )
- adhérents pour un parti : c’est à dire que les personnes doivent payer des cotisations
- Le terme affilié est plutôt utilisé des syndicats
Les partis qui remportent des élections, victoires électorales) voient leur nombre de membres
augmenter, ils sont dans une courbe ascendante
Le PTB est passé de 1000 à 15 000 membres : cela s’explique aussi par le fait que le PTB est très
actif en ce qui concerne le recrutement de nouveaux membres
Certains partis ne voient plus la nécéssité de recruter dans le sens : faire du porte à porte et
distribuer des tracs (présence sur le terrain avec des militants qui vont faire ce travail de
conviction), ils combinent avec une stratégie sur les réseaux sociaux (NVA)
- En Belgique jusque dans les années 80 : nombreux scandales. Car les partis politiques se
mettent à défendre les intérêts de ceux qui les financent plutôt que les interêts généraux.
Dotations fédérales et dotations régionales.
- Mais pour obtenir une de ces subventions il faut avoir des élus : plus il y a d’élus, plus il y a
de récompenses. Problème : ce système récompense les plus gros.
- Contribution des mandataires (financement indirect) —> Les députés doivent aussi reverser
une partie conséquente de leur salaire à leur parti : au PTB Raoul Hedeboouw doit reverser
bcp d’argent : sur les 6000 euros il en garde 1700
33
- 87 pour cent vient des financements publics directs et indirects (contribution des
mandataires ) —> voir slide 79
- 13 pour cent = financement privé : celui-ci est possible mais très sévèrement régulé. Le
financement électoral par des personnes morales = interdit. par contre les personnes
physiques peuvent faire des dons : limité à 2000 euros par an ( mais max 500 euros par parti
ou 500 euros max pour un candidat)
- Source de revenus faible, qui monte seulement pendant la campagne électorale. Pas
vraiment d’incitant à aller chercher de l’argent au niveau des dons vu que les
financements publics sont plutôt conséquents.
- Certains disent que c’est un moyen de contourner la loi sur le montant des dons,
puisque le montant de cotisation est libre.
li’dée est que dans ce cas on est encorage comme militant à payer la difference
entre ces deux montants (mensuel )
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Chapitre 5 : institutions fédérales - le
pouvoir législatif
Introduction :
Certains pensent que choisir un Roi suite à l’indépendance belge où le Roi Guillaume d’Orange à
été chassé du pays, est un peu paradoxal. Pourquoi ne pas avoir fait une république au lieu de
désigner Léopold de Saxe Cobourg ( origine allemande ) nom qui a été abandonné suite à la fin
de la première guerre mondiale car ça sonnait trop allemand.
35
savent que le peuple à un attachement à la monarchie (même s’il est plus faible en Flandre que
du coté francophone, mais en diminution en Flandre)
« Aucun acte du Roi ne peut avoir d'effet, s'il n'est contresigné par un ministre, qui, par cela seul,
s'en rend responsable. »
(art. 106 Constitution).
Cela veut dire que tout le pouvoir formel du Roi qui apparaît dans la constituant, est alors
transféré entre les mains des ministres fédéraux à cause du contreseing ministériel.
• Droit d’initiative (législative) : avant-projet de loi → projet de loi (+ avis du Conseil d’Etat)
• Projet de loi : vient du roi ( sous contreseing ministériel)
• Proposition de loi : vient des parlementaires
• Droit d’amendement
• C’est à dire de modifier le projet : les ministres ont le droit de discuter et de venir proposer
des amendements
• Pouvoir de sanction. : généralement le roi sanctionne
• 30 mars 1990: Baudouin refuse de sanctionner la loi dépénalisant partiellement l’avortement
( pour des raisons de conscience personnelle, en tant que catholique ) du coup pendant un
jour, le roi a été mis en incapacité de régner le temps de faire passer la loi et puis il lui ont
redonné la capacité de régner.
A. un rôle politique plutôt que protocolaire : ( = inaugurer un centre culturel, vont sur le
terrain et se faire vecteur de reconnaissance par le travail accompli par les uns où les
autres... c’est le cas de la Suède) or en Belgique il y a eu des cas où les rois ont souvent
du exercer un pouvoir politique. A l’époque de Léopold I, c’était bien Léopold I qui
nommait ses ministres. D’ailleurs Léopold I aurait hésité à accepter le trône belge
étant donné qu’il considérait que la ConstitutionBelge était trop libérale ( libéralisme
politique = trop de droits pour le peuple)
Autre exemple : Léopold III rencontre Hitler pendant que la Belgique est envahie, au lieu
de s’exiler en Angleterre avec le reste du gouvernement. Malheureusement il va être fait
prisonnier par les allemands. Suite à cet épisode, rejet de la famille royale par le peuple.
Ce qui est une des raisons pour lesquelles Baudoin Ie monte sur le trône super jeune (20
ans), car son père est pas apprécie?
36
B. le Cabinet du Roi : le cabinet fait partie d’un ensemble de services qui s’appelle la
« Maison du Roi » (ensemble de services civils, militaires, secrétariat de la reine..) Il
s’agit d’un cabinet équivalent à celui des cabinets de ministre. C’est à dire une
quinzaine de collaborateurs de confiance, sélectionnés par qui ? Jusqu’à présent cela
à toujours été sélectionné par le ROI. Ce sont des collaborateurs qui sont
responsables par le roi, il relèvent de l’autorité personnelle du souverain.
Le montant de base est fixé en début de chaque règne, l’idée étant de protéger le Roi. $
L’essentiel de ces dotations passent dans les frais de personnel. Quasiment 2/3 de cet argent +
dépenses liées au fonctions du souverain.
37
2) Le parlement
Cela s’appelle surtout la Chambre Basse (représente le peuple = la chambre des représentants)
et la Chambre Haute ( = le Sénat = représente les entités fédérées).
Le Sénat américain = représente les états des États Unis. D’ailleurs chaque état américain à le même
nombre de sénateurs (iniquités en fonction de la taille de l’état). Permets à chacun des états de défendre
ses interêts au niveau fédéral.
BHV : Bruxelles Hal-Vilvoorde —> Bruxelles et une partie du brabant flamand était dans une même
circonscription mais les nationalistes ont pas apprécié.
Du coup il y a une exception : pour les communes à facilité linguistiques ( donc le canton de Rhode-Saint-
Genèse) ils peuvent voter pour une liste soit francophone (présentée à Bruxelles) ou néerlandophone
(Circonscription du brabant flamand).
- 150 sièges sont à pourvoir (suivant la taille des circonscriptions) : seules les personnes majeures de
nationalité belge ont le droit de vote pour les élections fédérales.
38
To u te s l e s .
circonscriptions sont unilingues sauf Bruxelles. Du coup, paradoxe = les députés qui sont élus à
la chambre ne sont pas vraiment des députés fédéraux étant donné qu’il n’y a pas de campagne
fédérale ( sauf pour le PTB, parti unitaire et quelques exceptions : 2019 —> ÉCOLO et GROEN on
intervertit des candidats de leurs listes —> choix stratégique. ) Mais globalement aux élections
fédérales = une campagne chez les francophones et une autre pour les néerlandophones. ==>
dynamique centrifuge
39
QUESTION
Immunité du ROI : on ne peut pas poursuivre le roi devant les tribunaux. La seule
exception d’après les juristes : c’est des poursuites devant la cour pénale internationale.
En Belgique, son immunité est complète mais elle ne concerne que lui ( la personne du
chef de l’état). Par contre on peut imaginer que sous la pressions populaire, qu’il
abdique. La constitution permet que le roi renonce à son pouvoir : l’abdication est
possible.
Dans le cas des ministres et des parlementaires, c’est très différent. Les ministres et les
parlementaires ont une immunité, mais elle peut être levée.
(Article 101 de la CONSTITUTION). Mais exceptions : si un député est pris en flagrant
délit (meurtre par exemple) il seras tout de suite mis en prison
Scrutin de liste: chaque parti présente un nombre de candidats « effectifs » égal au nombre de
sièges à pourvoir. Exemple: une liste en Brabant wallon = 5 effectifs (+ suppléants)
40
Un règle importante : « l’écart entre le nombre de femmes et le nombre d’hommes, ne peut être
supérieur à 1 ». Ne garantit donc pas la parité mais une mixité.
Cette règle vaut pour tous les scrutins, aussi bien que pour les candidats effectifs que les
candidats suppléants.
La mixité est obligatoire au deux premières places d’une liste. ( ex : 1 homme et une femme =
numéro 1 et 2 —> ou inversement). Car la place que quelqu’un occupe sur une liste, augmente les
chances d’être élus. Du coup il y aura toujours une femme en haut de liste, mais certains
proposent une alternance dans les listes électorales c’est à dire mettre un homme, une femme, un
homme une femme... ou inversement. Dans le jargon on appelle ça : la tirette.
Hormis, cette contrainte de mixité (ou de tirette), le président du parti décide dans quel ordre les
candidats sont présentés sur la liste.
En votant pour le parti ( voix en case de tête) = le citoyen accepte implicitement l’ordre de la
liste. Les votes de ce type vont dans un pot commun de votes du parti = une sorte de réserve qui
va aux candidats dont il manque quelques voix pour être élu.
41
Ex : s’il faut 50 000 voix pour être élus et que qqn à 45 000 voix de préférence, on va donner
5000 voix à la personne. Le pot commun se vide rapidement, quand deux candidats ont le
même nombre de voix, l’ordre de la liste intervient. Celui qui est le + haut dans la liste, obtient les
voix du pot commun —> distribution en cascade.
Autre exemple : même si qqn à plus de voix que quelqu’un qui est plus haut placé dans la liste, la
personne qui est plus haut placé dans la liste, décroche les voix du pot commune.
- qqn en numéro 4 qui à 45 000 voix
- qqn qui est en numéro 13 et qui a 49 000 voix
Question : « Que se passe t-il s’il n’y a pas suffisamment de voix dans le pot commun pour élire un candidat
qui manquerait de voix ? »
La Belgique est l’un des premiers pays à avoir instauré un système proportionnel. ( En opposition
au système majoritaire où « the winner takes all »)
Groupes politiques (Fractie en néerlandais) : il faut au moins 5 députés pour former un groupe
politique. A prendre en compte pour le financement car le parlement octroie une subvention au
groupe politique. Les élus d’un même parti ne forment pas spécialement un même groupe. Ex :
ÉCOLO et GROEN peuvent former ensemble un groupe politique. Donc il se peut que le PTB qui
a deux sièges et le VB qui en a 3, forment un groupe. Théoriquement c’est possible mais
politiquement parlant non.
42
Comment expliquer cela :
43
Quelle sont les critères pour définir le sexe linguistique d’un député ?
Écolo appartient au groupe linguistique français Association entre Groen et Écolo a la Chambre
Le parlement fédéral en Belgique comporte une chambre basse que l’on appelle la Chambre des
Représentants et une chambre haute nommé le Sénat. On utilise toujours cette expression mais
elle ne veut plus rien dire ; la chambre haute ne domine et ne surveille pas ce que font les
44
députés. Le Sénat représente les entités fédérées alors que la Chambre des représentants,
représente le peuple.
La Belgique à un Sénat qui est un peu hybride parce que tous les sénateurs ne représentent pas
les entités fédérés. 50 sénateurs représentent les entités fédérées et 10 représentent leur parti
politique.
Aucun des 60 sénateurs n’est élus directement par la population, alors que les 150 députés qui
représentent le peuple sont élus directement (Chambre des représentants). Les sénateurs ne
sont pas élus mais ils sont désignés (élus indirectement au sein des parlements régionaux et
communautaires)
Total: 60 sénateurs/sénatrices
Attention cela ne veut pas dire qu’ils cumulent deux rémunérations, les sénateurs reçoivent des
indemnités (mais qui sont faibles), leur salaire principal vient du parlement duquel ils émanent
45
Cas encore + compliqués : le cas du député wallon André Antoine (qui d’ailleurs à été ministre en
Wallonie), qui est aussi député de la communauté française et sénateur des entités fédérées pour
la communauté française = triple mandat parlementaire
***
10 « sénateurs/sénatrices cooptés »
6NL, 4FR (parmi eux : Bouchez)
- d’où est-ce qu’ils viennent ? Ils sont désignés par les partis politiques (directement) = un
élément de particratie parce que certains partis politiques, en fonction de leur résultat vont
obtenir le droit de coopter (désigner) un sénateur. Bien sur cela ne concernera que les plus
gros partis politique (ceux qui ont les meilleurs résultats aux élections)
- Pourquoi ? La logique à été que le parti voulaient garder une possibilité de nommer au
parlement fédéral, des personnalités qui pourraient être importantes en raison de leur
expertise (ex : un prof d’université pourrait être coopté par un parti en tant que sénateur, sans
que ce dernier ne doive faire campagne. Cela peut aussi être une personnalité issue du monde
de la culture ou du sport. Mais le plus souvent ce sont des personnalités issues des partis
politiques eux mêmes et qui n’ont pas réussi à être élus lors des élections.)
- Sont des membres d’aucun autre parlement excepté le Sénat. A la différence des autres
sénateurs, les sénateurs cooptés ont une rémunération qui est équivalente à un mi-temps.
Le Sénat n’est plus un « organe permanent » (contrairement à la Chambre qui se réunit toutes les
semaines), le Sénat ne se réunit qu’en session plénière (c’est à dire avec tous ses sénateurs) que
quelquefois par an. La Constitution prévoit que le Sénat ne peut se réunir que huit fois par an au
maximum.
• Modifier la Constitution.
46
1. Élaborer des lois :
Principes généraux
- L’INITIATIVE (du roi sous contreseing ministériel ou des députés de la Chambre ou des
Sénateurs mais compétences très limitées)
- Lorsque l’initiative émane du roi (sous contreseing ministériel)il s’agit d’un projet de loi.
Quand l’initiative émane des députés il s’agit d’une proposition de loi.
- Il y a tout une série de conditions pour que la proposition ou le projet soient acceptés,
ils doivent tenir la route juridiquement et politiquement parlant. De plus, il y a des
discussions internes au sein du parti.
→ EXAMEN EN COMMISSION :
Les 150 députés de la Chambre ne vont pas directement se mettre à discuter de la proposition
ou du projet tous ensemble. Ils vont d’abord le faire en petits groupes : des commissions. C’est là
où les discussions commencent à proprement parler. La chambre comporte actuellement 11
commissions permanentes (qui sont déterminées en fonction des grands domaines de
compétence de l’état fédéral : commission défense (militaire), affaires étrangères, finances et
budget ...)
Donc si un député veut changer une loi sur la santé, la commission qui va s’occuper d’examiner
cette idée sera la commission affaires sociales. Les compositions des commissions sont assez
complexes mais a nouveau on veille à ce qu’il y ait une forme de proportionnalité entre les partis
politiques. Chaque commission à la chambre est composée de 17 membres. Et tous ces membres
sont tous des députés. Mais chaque député en fonction de ses propres intérêts va plutôt siéger
dans une commission plutôt que dans d’autres. Il peut évidement siéger dans plusieurs
commissions (en fonction de la force du parti politique). Quant un parti à trop peu d’élus, il n’ont
pas de sièges en commission (exemple : le parti Défi et ses deux élus à la Chambre des
représentants = gros problème pour les petits partis car s’ils n’ont pas un groupe politique (c’est
à dire un groupe constitué de 5 membres) ils ne peuvent pas participer aux travaux des
commissions.
Au Sénat il n’y a que trois commissions permanentes : l’une des plus connues est la commission affaires
institutionnelles (c’est là bas qu’on discute des propositions de réforme institutionnelle).
47
l’ensemble du texte. Si et seulement si le texte à été approuvé par la commission, alors on refait
toute cette procédure mais en séance plénière.
La travail en commission est vraiment important car c’est lui qui va permettre de discuter
précisément de chaque article, des amendements, on prépare le travail qui va être fait en plénière
puisque les députés en plénière peuvent baser leurs travaux sur ce qui a déjà été fait en
commission.
La commission c’est 17 membres qui discutent, qui sont spécialistes de la question et qui font
l’essentiel du travail.
Discussion article par article + amendements éventuels + on se prononce sur l’ensemble du texte.
Très souvent en Belgique lorsqu’un texte à été approuvé en commission, il est généralement
approuvé en plénière. Mais formellement rien n’empêche qu’il soit rejeté en plénière, même si
politiquement c’est rare. En ce sens on peut dire que la séance plénière est une formalité car
l’essentiel du travail se déroule en commission.
Bien entendu, en séance plénière les membres de l’opposition (par exemple les députés Défi qui
ne siègent pas en commission mais qui en plus font partie de l’opposition vu qu’ils ne font pas
partie gouvernement fédéral), peuvent prendre la parole en séance plénière pour dire pourquoi
ils seraient éventuellement en désaccord avec cette loi et attaquer le gouvernement et la majorité
en expliquant pourquoi ils sont contre cette proposition.
Il s’agit là de la procédure bicamérale qui est imposée dans certains cas où il est obligatoire que
les deux chambres se prononcent. Notamment en ce qui concerne les affaires institutionnelles
donc de grandes réformes institutionnelles vont devoir passer par un vote favorable à la
chambre et un vote favorable au Sénat. Ce sera aussi le cas pour les propositions de lois qui
concernent les financements des partis politiques.
Parce que le Sénat représente surtout les intérêts des entités fédérées (du moins les 50 sénateurs
des entités fédérés). Or on pourrait imaginer que la Chambre propose une loi qui serait
défavorable aux entités fédérées, du coup le renvoi du texte au Sénat laisse un champ de
48
discussion aux sénateurs. Ces derniers peuvent utiliser leur droit d’amendement pour changer le
texte ou bien carrément le refuser.
Mais généralement, cela n’arrive que rarement car le Sénat suit ce qui a été dit à la Chambre.
Cf. la fois où le roi Baudoin à refuser de sanctionner la loi sur l’avortement. Seul cas où une loi
n’a pas été sanctionnée. Mais controverse sur la manière dont le gouvernement à contourné ce
refus et à trouvé une « entourloupe » pour quand même faire passer cette loi.
Pour que la proposition devienne une loi, elle doit être sanctionnée par le Roi (car le roi est aussi
une branche du pouvoir législatif ). Pourtant on pourrait carrément supprimer cette obligation
étant donné que la roi sanctionne TOUJOURS la proposition de députés et en plus il n’a rien à
dire. Donc on pourrait se passer de cette étape mais pour l’instant, elle existe toujours.
(Ensuite ; le roi doit encore promulguer la loi c.-à-d qu’il ordonne au gouvernement d’exécuter la
loi, donc là il mets sa casquette de « branche du pouvoir exécutif » + publication au Moniteur
Belge
Légitimité démocratique
En Belgique, le gouvernement n’est pas élu (exemple de Franck Vandenbrouck, actuellement
ministre même s’il n’a pas été élu). La plupart des ministres on va les chercher dans les
parlements (ex : Alexander de Croo), pourtant il y a des ministres qu’on va chercher pour leurs
compétences (cas de Vandenbrouck) mais sans qu’ils passent par la case « élections ». Du coup
on se demande si tout cela est vraiment démocratique.
Mais une des façons de comprendre que c’est bien compatible avec la démocratie c’ est de
garder à l’esprit que les ministres et le gouvernement dans son ensemble sont toujours contrôlé
par les élus. Au niveau fédéral, ils sont contrôlés par les députés, par la Chambre.
Comme les députés sont des représentants du peuple (ils ont été élus) alors c’est bien
démocratique.
La tradition en Belgique (règle informelle) veut que tout gouvernement doive obtenir la
confiance de la Chambre. Cela veut dire que le futur premier ministre, va venir expliquer le
programme de son gouvernement aux députés de la Chambre et demander à ces députés de
voter la confiance au gouvernement. Il faut au minimum que 76 députés votent en faveur du
gouvernement. (Majorité simple).
49
Le 2 octobre 2020, le gouvernement De Croo a obtenu la confiance avec 87 voix. L’idée c’est
d’avoir une majorité plus ou moins confortable comme ça si jamais un député quitte un parti
politique ou en est exclu, on garde la majorité.
Le gouvernement peut aussi redemander la confiance de la Chambre. Par exemple s’il est
vivement critiqué par les médias (donc pression médiatique + populaire). Le gouvernement peut
alors redemander un vote de confiance pour montrer sa légitimité (si la confiance est à nouveau
redonnée).
Il faut tout de même noter qu’il ne faut pas s’attendre à de grands débats à la Chambre lors des
votes. Bien sur l’opposition (c’est à dire les députés qui ne font pas partie de la coalition au
pouvoir) va critiquer les programmes du premier ministre. Mais le premier ministre est assuré
d’avoir le vote de confiance de la majorité des députés étant donné que son programme est le
résultat de négociations entre les partis politiques qui forment ensemble le gouvernement.
Majorité et minorité
- majorité au fédéral : désigne l’ensemble des députés qui sont membres des partis politiques du
gouvernement c.-à-d les membres de la coalition (actuellement il s’agit des deux partis
libéraux, des deux partis socialistes, des deux partis écologistes et du CD&,V).
- Les autres députés qui font partie des autres partis politiques (NV-A, PTB, Vlaams Belang,
CDH et Défi) ce sont les partis de l’opposition, donc la minorité.
- En Belgique il est très rare qu’un gouvernement continue d’exercer ses fonctions s’il ne dispose
plus d’une majorité à la Chambre. C’est intervenu de façon très étonnante pendant la crise
sanitaire en 2020, car le gouvernement Wilmès était un gouvernement qualifié de minoritaire.
En fait ce gouvernement était composé de trois partis ( Open-VLD, MR, CD&V ) et ces trois
partis ensemble n’avaient que 38 députés sur 150. Et pourtant le gouvernement est resté en
place alors que la majorité se réduisait à 38 députés. C’est beaucoup moins que 76. On appelle
ça un gouvernement minoritaire mais l’expression reste ambiguë car lors du vote de confiance
en plus des 38 députés, d’autres députés ont voté en faveur du gouvernement Wilmès. Elle a
donc obtenu le vote de confiance (par ex : les députés socialistes lui ont octroyé la confiance
même s’ils ne faisaient pas partie du gouvernent). Pourquoi ? C’est lié à la situation très
particulière du Covid. Il aurait impensable aux yeux des députés de faire tomber le
gouvernement alors qu’on était en pleine crise sanitaire.
- La tradition Belge est que tant que le gouvernement a la confiance des partis de la majorité
(coalition) les gouvernement reste en place.
50
Concernant la « confiance » accordée aux ministres : exposés d’orientation politique en
commission
Depuis 2014, les ministres (au début de leurs mandats) doivent eux aussi obtenir une forme de
confiance. Chaque ministre va devoir aller exposer son orientation politique, on parle donc
d’exposés d’orientation politique devant la commission compétente.
Exemple : au début de son mandat, le ministre des affaires étrangères va faire son exposé
d’orientation politique en commission des affaires étrangères. Là aussi, il y a une fonction de
contrôle qui est exercée, c’est un peu comme si le ministre passait un examen oral pour répondre
aux questions des 17 membres de la commission (questions sur son programme). Mais cela ne va
pas aussi loin que le vote de confiance en séance plénière, car les députés en commission n’ont
pas le droit de recaler le ministre. On ne peut donc pas refuser la confiance au ministre en
commission.
Il n’empêche que, il est assez évident que si un ministre fait une performance lamentable et que
les membres de la commission montrent qu’il est complètement incompétent dans son domaine,
la pression médiatique va grandir sur lui et il est possible qu’il démissionne.
Elle permet aux député-e-s de demander à un-e ou plusieurs ministres « de se justifier à propos
d’un acte politique, d’une situation précise, d’aspects généraux ou spécifiques de la politique du
gouvernement. »
En cours de mandat, les députés vont continuer à avoir le droit d’interpeller les ministres.
Interpellation = remise en cause de la responsabilité d’un ministre.
La plupart des interpellations ( à vrai dire presque toutes en Belgique) viennent des députés de
l’opposition. Parce que c’est une façon pour l’opposition de critiquer les ministres et d’attirer
l’attention des médias en disant : « regardez comment ce ministre fait des erreurs, regardez
comment ce gouvernement fait des erreurs majeures ».
Ex: un député qui interpelle le ministre de la santé au sujet des vaccins et qui lui dit qu’il a mal
fait son boulot. Après l’interpellation les députés ont deux options :
1. Voter pour une motion de recommandation : c’est à dire qu’un député de l’opposition va
demander à ses collègues d’adopter une motion de recommandation, c’est à dire leur
demander de le soutenir dans sa demande qui consiste à faire changer la politique d’un
gouvernement = recommander un changement de politique ( ex : recommander au ministre
de la santé de changer sa politique en matière de commandes de vaccins via l’U-E)
2. Voter pour une motion pure et simple : Motion qui consiste à dire qu’on a bien entendu
l’interpellation du député. On a bien entendu qu’il n’était pas content. Mais la majorité des
51
députés estime que tout va bien et qu’on peut revenir à l’ordre du jour (c’est à dire qu’on
revient à la politique telle qu’elle est menée) et on ne remets pas en cause la politique et donc
on ne suit pas la recommandation.
Théoriquement cela reste possible que la motion de recommandation soit adoptée. Mais cela
arrive rarement. Aussi : la plupart des interpellations ont lieu en commission, mais une
interpellation peut aussi avoir lieu en séance plénière. Même si les motions de recommandation
ne sont pas adoptées, on attire l’attention des médias sur le fait qu’un ministre se soit fait
interpeller. Et si un ministre se fait interpeller plusieurs fois alors il est évident que sa légitimité
risque d’être remise en question et affectée négativement.
Théoriquement parlant, le parlement (la Chambre) dispose d’une troisième manière de contrôler
l’exécutif : bloquer le budget.
Discussions en commissions pour déterminer le budget et puis avis remis à la commissions des
finances et du budget (qui approuve l’ensemble du budget qui a été distribué dans les différentes
commissions et puis cela passe en séance plénière.) Et là le budget est approuvé majorité contre
opposition.
Sans budget, le gouvernement ne peut pas fonctionner, il est obligé de démissionner car il ne
peut pas agir. Sauf que cela n’arrive pas étant donné que l’opposition n’est pas assez forte, on
vote à la majorité.
La Belgique est une démocratie particulière, divisée —> donc on a prévu des mécanismes à
différents niveaux.
Du coup il y a la majorité spéciale (sorte de super majorité) car certaines décisions ne peuvent
pas être prises majorité spéciale : comme le vote des lois spéciales ou les révisons de la
Constitution :
« Les limites des quatre régions linguistiques ne peuvent être changées ou rectifiées que par une
loi adoptée à la majorité des suffrages dans chaque groupe linguistique de chacune des
Chambres, à la condition que la majorité des membres de chaque groupe se trouve réunie et
pour autant que le total des votes positifs émis dans les deux groupes linguistiques atteigne les
deux tiers des suffrages exprimés. »
(art. 4 Constitution, dernier alinéa)
- ex : les limites des quatre régions linguistiques ne peuvent pas être changées sans la majorité
simple.
- Quatre conditions pour une loi spéciale
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1. Il faut que la loi soit adoptée a un moment où les membres de chaque groupe linguistique
soient en majorité (quorum de présence )
2. Il faut une majorité de votes positifs dans chaque groupe linguistique (quorum de suffrage)
3. Le total des votes positifs = 2/3 sur l’ensemble des votes exprimés (majorité renforcée = 66,
6%)
4. Les trois conditions mentionnées ci dessus doivent être réunies et à la Chambre et au Sénat
(procédure bicamérale intégrale avec des quora renforcés)
- On fait ici écho aux critiques qui sont adressées à la démocratie parlementaire
- L’essentiel du propos de cet auteur : En Belgique ce n’est pas le peuple qui détient le pouvoir,
ni les élus mais bien le parti.
- On pourrait penser que le parlement est le ♡ de notre démocratie, (le coeur du pouvoir
politique en Belgique) sauf qu’en réalité c’est plus compliqué que cela car énormément de
décisions se prennent au gouvernement et dans les partis.
53
Effet dévolutif de la case de tête :
- mais depuis le pot commun a été divisé en deux - donc diminution de l’effet dévolutif mais
certains en demandent sa suppression.
- Si cet effet venait à être supprimé, ce serait d’après certains un progrès du point de vue
démocratique mais il y a encore des complications car il arrive que des personnes qui sont
élues ne siègent pas (le parti les mets parmi les candidats effectifs, ils sont élus mais ces
personnes ne vont pas siéger pour des raisons diverses et légitime).
- tête de liste : personne en tête de liste ≠ case de tête : vote accordé au parti et approuvant
l’ordre des candidats. C’est très important pour les partis d’avoir des personnalités connus sur
leurs listes car attirent beaucoup de voix. D’où l’importance d’avoir Charles Michel en tête le
liste au Brabant Wallon.
- Mais comme Charles Michel est devenu Président du Conseil Européen, il a du renoncer à son
siège de député. Et celui qui l’a remplacé c’est Vincent Scourneau, c’est le suppléant qui a le
plus de voix qui remplace la « star de la liste ». D’où l’importance de s’intéresser a la liste de
suppléants. C’est bizarre étant donné que Carole Ghiot et Pierre Huart ont plus de voix que
Vincent Scourneau.
54
Retour sur le cas de George-Louis Bouchez
Mais la majorité des lois qui sont adoptées sont des initiatives royales ( 80% À 85% des lois de la
Chambre émanent du gouvernement: ce sont des projets de loi). Pour cette raison là on dit
souvent qu’en Belgique on insiste à la primauté de l’exécutif c’est le gouvernement qui impose
son rythme.
Du fait de la discipline de parti, les partis de la majorité tiennent leur députés et les députés
approuvent des décisions du gouvernement. La discipline de parti est une règle informelle.
Mais il y a aussi une autre règle informelle qui dit que les députés doivent voter en âme et
conscience, règle de « bio-éthique » : interruption de grossesse, mariage homosexuel... dossiers
très exceptionnels mais pour le reste on suit la discipline de parti.
Les ministres ont tout une équipe de collaborateurs autour deux et de fonctionnaires qui
préparent les dossiers en amont, donc ils sont beaucoup mieux équipés que les députés pour
boucler un dossier. Il y’a une force de frappe du gouvernement qui le rend nettement plus
compétitif que les parlementaires en termes d’impulsion des politiques.
Or c’est problématique car les ministres ne sont pas élus, ce sont les députés qui sont élus par le
peuple. Or ici c’est le gouvernement qui impose son rythme.
55
3. Contrôle de l’exécutif
Il faut relativiser cette fonction de contrôle de l’exécutif car c’est presque l’inverse, ce sont plutôt
les ministres qui contrôlent les députés.
Il y a quand même une marge de manœuvre pour les députés mais on est pas à la chambre dans
un endroit où l’on peut discuter de ses opinions et écouter les arguments afin de changer d’avis.
Les députés doivent s’en tenir à la discipline de parti.
Mais à défaut de pouvoir bloquer le gouvernement, certains députés vont essayer de ralentir ou
bloquer l’adoption des normes législatives :
- Les députés ont le droit de prendre la parole et jusqu’à il y’a quelques années, la prise de
parole n’était pas limitée dans le temps ( donc pour ralentir le processus législatif, certains
députés passaient des heures à occuper la parole.)
- Herman de Croo dans un débat : dit qu’il détient un record de prise de parole (6h et 18
min sans interruption dans une commission de la chambre, il disait que « sont contre le
projet et lisait l’annuaire de Bruxelles)
- Bataille d’amendements : Les députés et les sénateurs de l’opposition peuvent aussi introduire
énormément d’amendement (changer un mot, une virgule, article par article—> tous les
amendements doivent être discutés même s’ils sont rejetés)
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Chapitre 6 : Les institutions fédérales : le
pouvoir exécutif
RAPPEL
—> l’exécutif (le gouvernement) à pour objectif de mettre en oeuvre ce qu’a décidé le pouvoir
législatif
—> dans la démocratie belge, le gouvernement fait beaucoup plus qu’exécuter les lois vu qu’ils
peuvent proposer des projets le loi
Elle dépend surtout sur des règles informelles, des règles non écrites qui contraignent les
acteurs. Cependant avant d’y venir il y a bien des règles formelles :
RÈGLES FORMELLES.
2. « Le Conseil des ministres (= le gouvernement fédéral) compte quinze membres au plus.
Le Premier Ministre éventuellement excepté, le Conseil des ministres compte autant de
ministres d'expression française que d'expression néerlandaise. » art. 99 de la
Constitution
- cette règle de parité permet de s’assurer que les néerlandophones ne forment pas un
gouvernements tous seuls
- tyrannie de la minorité selon de Wever : les francophones ont la moitié du budget mais ils sont
pas aussi nombreux que les néerlandophones
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3. « Le conseil des ministres et les Gouvernementes de communauté et de région
comptent des personnes de sexe différent. » (art. 11bis al.2 Constitution)
- Il y a beaucoup plus de femmes dans les parlements qu’il n’y a 20 ans en Belgique mais dans les
gouvernements il n’y a pas d’obligation de parité mais de mixité. Donc il suffit d’une femme
pour que la règle soit respectée.
Ex : Thomas Dermine (PS) qui est secrétaire d’état pour la relance et Secrétaire d'État pour la
Relance et les Investissements stratégiques chargé de la Politique scientifique adjoint au ministre
de l’Économie ( DERMAGNE, PS).
Pour l’instant il y a 5 secrétaires d’état, mais il pourrait tout aussi bien en avoir 15. C’est une
manière pour les partis de contourner l’article 99 de la Constitution.
3/9 - Flandre
RÈGLES INFORMELLES
Mais comme on a pas de partis fédéraux, toutes les familles de partis sont multipliées par deux
(GROEN/ÉCOLO... ) du coup nécéssité de former des accords.
58
Ce qui fait que au lendemain des élections on a pas toujours un gouvernement déjà prêt à
travailler.
- le formateur est celui qui est pressenti pour devenir le/la première ministre.
- Le roi Philippe a nommé des duos de formateurs = de co-formateurs
- ex juillet 2014 : Kris Peeters (CD&V) et Charles Michel (MR)
- septembre 2020 : Alexander de Croo (Open VLD) et Paul Magnette (PS)
59
Durant les deux premières étapes = discussions bilatérales. Mais dans cette troisième étape on
parle de de discussions et de négociations multilatérales entre les partis politiques qui ensemble
ont une majorité de sièges à la chambre.
- Cet accord est négocié à « huis clos » : la négociation de cet accord est presque un processus
diplomatique. La raison pour laquelle les négociations sont tenues secrètes est la suivante :
prenons un exemple, si écolo accepte de faire des concessions lundi, on s’attende a ce que MR
fasse des compromis mardi. Mais si le lundi la presse apprend qu’écolo a fait un compromis,
cela risque de faire les gros titres et le parti risque de recevoir beaucoup de critiques...
bloquant ainsi le processus de négociations pour protéger son image.
60
Mais si le formateur réussit à former un accord avec les négociateurs (c’est à dire les présidents
de parti) c’est là qu’intervient la répartition du portefeuille ministériel, quand on demande QUI
va être ministre des affaires sociales et de la santé par exemple, on ne demande pas quelle
personne mais QUEL PARTI. Chaque parti cherche à obtenir des portefeuilles en accord avec
son projet.
Durant cette négociation, interviennent aussi les revendications des partis pour les postes de
commissaires européens ainsi que la présidence du Sénat (plutôt honorifique et la présidence de
la Chambre (qui est une fonction politisée étant donné que c’est un membre d’un parti qui
dispose de la présidence).
Une fois que l’accord est trouvé, chaque parti convoque son « congrès de participation ». C’est
durant cet événement que le président de parti doit présenter l’accord au reste du parti afin de
voir si le parti est d’accord avec ce qui a été conclu autorisant ainsi la participation au
gouvernement. En vrai, les jeux sont déjà fait d’avance, il s’agit plutôt d’une étape symbolique.
Pour les jeunes militants du parti, la participation au gouvernement est importante car cela
représente une source d’emplois vu que chaque ministre est entouré d’une cinquantaine de
collaborateurs.
Le concept de vice premier ministre en Belgique est différent du concept de président et de vice-
président d’un pays comme les USA (ex : Joe Biden et Kamala Harris). En Belgique, les vice-
premiers sont considérés comme des relais entre le parti et le gouvernement. Ce sont des
« super-ministres). Il y a donc 7 vice-premiers car même le parti du premier ministre dispose d’un
vice premier ministre.
Exemple :
- Alexander de Croo (premier ministre) et Vincent Van Quickenborne (vice-premier ministre
Open VLD).
- Chez Vooruit, Franck Vandenbroeke est le vice-premier ministre en plus d’être ministre des
affaires sociales et de la santé.
D. 4e étape : Le Roi nomme les ministres et les secrétaires d’état (retour aux règles
formelles)
Formellement parlant, le Roi nomme les ministres et les secrétaires d’état, mais dans les faits, il
s’agit d’une prérogative des présidents de parti. C’est eux qui nomment les ministres et les
secrétaires d’état, puis le roi ne fait que « confirmer » cette nomination formellement en signant
les documents.
Exception notable : Écolo est le seul parti qui prévoit que son congrès de participation
approuve aussi la nomination des ministres en plus de l’accord du gouvernement.
61
2. Les compétences du gouvernement fédéral
1. L’exécution des lois :
Les lois votés par les parlements sont des normes législatives générales et abstraites. Donc il va
falloir mettre en oeuvre ces lois. C’est là que l’exécutif intervient : le gouvernement va préparer la
mise en application concrète des lois vie des arrêtés royaux (au niveau fédéral).
Pour l’instant les compétence de l’état fédéral sont des compétences résiduelles c’est à dire qu’il
s’agit des compétences qui restent après l’attribution des compétences au niveau des
communautés et des régions.
3. Le fonctionnement du gouvernement
1) Le conseil des Ministres (assemblée formelle, se réunit une fois par semaine
tous les vendredis généralement)
Présidé par le Premier Ministre. Inclus les ministres mais aussi les secrétaires d’états. Préparé en
amont lors de réunions des ministres compétents et de leur entourage.
2. parfois : le ministre démissionne si son désaccord est trop profond et qu’il ne peut pas
s’abstenir de dire son désaccord en public.
Si l’exécutif arrive a faire plus qu’exécuter c’est parce que l’exécutif a à sa disposition beaucoup
de resources humaines :
63
• Les « Ministères » sont devenus les « Services publics fédéraux ou « SPF » (composés de
jusqu’à mille fonctionnaires)
• ces services sont des services au sens que ce sont des services au service de la
population
• mais ils sont aussi au service du gouvernement, ils sont sous la tutelle d’un ou plusieurs
ministres. Il a une fonction à administrative : SPF Finances, Affaires sociales, Justice
• SPF = nouveau nom pour « ministère » ( ministère de la justice = SPF Justice) sauf pour
la défense. Dans le cas de la défense on dit encore MINISTÈRE de la Défense
• C’est au niveau de ces SPF que se situent l’expertise technique, maîtrise des dossiers. Alors que
l’expertise politique se trouve chez les ministres. Les SPF donnent tous les outils et les
informations nécessaires au ministres pour les aider à prendre leurs décisions. La décision
politique est prise par la ministre au niveau du gouvernement en concertation avec les autres
ministres et leurs cabinets.
• Les SPF en principe ne doivent pas avoir de couleur partisane, ce sont des fonctionnaires qui
ont réussi le SELOR ou le concours diplomatique. En principe ce sont les compétences qui
comptent mais il reste vrai qu’il y a une forme de politisation de la haute fonction publique car
les dirigeants de ces SPF ont souvent une étiquette partisane.
• Aux SPF s’ajoutent deux « Services publics de programmation » ou « SPP ».
il arrive aussi que les secrétaires généraux soient trop proches des ministres et aillent jusqu’à
défendre le ministre, or les fonctionnaires sont tenus à un devoir de réserve
64
- entourage des ministres
- = « cellule stratégique »
- Le cabinet est composé pour partie de « fonctionnaires détachés », en « mission » politique.
c’est à dire que la moitié des conseillers politiques viennent des SPF, du coup c’est
problématique car cela brouille les traces entre expertise technique et expertise politique.
Alors que les autres conseillers politiques viennent de la société civile, on va parfois chercher
des parlementaires. Il n’y a pas de concours pour devenir cabinettard, il faut pas de diplôme si
ce dont on a besoin c’est des personnes avec une expérience sur le terrain.
- Parfois, les partis vont chercher des cabinettard d’autre partis politiques. Par contre les
fonctionnaires détachés retournent au SPF mais du coup ils ont une étiquette politique quand
ils rentrent à la fonction publique générale.
- Les membres des cabinets sont souvent appelés « cabinettard » : ils sont souvent jeunes car les
horaires sont tels qu’il en devient difficile de concilier une vie de famille. C’est un métier
passionnant mais exténuant. Les cabinettard sont au service de la ministre 24/7.
- Le cabinet est dirigé par le chef de cabinet = le bras droit du ministre qui va être son principal
confident presque. Choisi avec le président du parti. Fonctions souvent occupées par des
universitaires qui ont eu une carrière au sein du parti. La règle c’est de sélectionner des
personnes en qui ont a confiance avec qui on va travailler au quotidien.
- Négociation politique : L’une des façons d’anticiper les difficultés du Kern, c’est les
négociations en amont entre les cabinets ministériels —> il s’agit des réunions inter-cabinets :
le chef de cabinet et ses collaborateurs les plus proches, négocient avec leur homologues d’un
autre cabinet. Le but est de préparer les décisions et de temporiser. Les disputes ont lieu en
réunion inter cabinets et puis c’est au conseil des ministres qu’on décide. Il arrive que des
fonctionnaires soient invités pour leurs expertises techniques. Alors l’expression utilisée est
« groupe de travail ».
- Relations publiques : Il a dans chaque cabinet une cellule presse qui s’occupe de la relation
avec les médias. Ils surveillent constamment ce qui se dit dans la presse et essaient
d’influencer positivement l’image de la ministre dans les médias. La cellule presse d’un
ministre en Belgique comprend aussi bien des membres francophones que néerlandophones.
- Relais de l’administration : lien avec les groupes de travail : il est très très rare qu’un ministre
demande directement au SPF des infos. Ce sont les cabinets qui gèrent cela, donc il arrive
qu’ils filtrent les documents qui seront transmis au ministre.
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- Relations avec le parti : Un homme politique ou une femme politique est avant tout des
hommes et des femmes de parti. Il faut donc veiller à garder de bons contacts avec les
mandataires du parti
- Relations avec le parlement : il faut que les députés de la majorité soient capables de défendre
les décisions prises par le gouvernement lors de débats à la Chambre, donc c’est le cabinet qui
fournit les arguments. Idem quand il faut répondre à l’opposition qui fait une interpellation :
c’est le cabinet qui prépare les réponses du ministre.
- Relations avec les électeurs : On se souvient que les ministres sont nommés et pas élus. Les
cabinettard retournent généralement dans la circonscription où le ministre à été élu en tant que
député avant qu’il ne devienne ministre. Or en principe faire campagne pour un candidat quand
on est cabinettard est en principe interdit. Le cabinettard est au service du ministre, pas au
service du ministre en tant que candidat qui se re-présente
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4. Les Ministres : un « pouvoir enchainé » ?
Un ministre on pense qu’il est tout puissant, mais en réalité, les ministres sont enchainés à leurs
partis. Ils ne peuvent pas décider tout seuls dans leur coin, ils dépendent de leurs partis.
ERALY, Alain (2002), Le pouvoir enchaîné. Etre ministre en Belgique, Bruxelles : Labor.
Il ne faut pas oublier que malgré tout ils restent des femmes et des hommes politiques. Donc il y
a deux niveaux d’actions :
Pour les SPF il y’a des concours mais pour les cabinets des ministres, le ministre n’a pas tout à
fait le choix. Parfois, les présidents de parti imposent des cabinettard au ministre. Cela peut
susciter méfiance envers ces cabinettard.
Les ministres ne sont pas enchaînés mais disposent d’un pouvoir restreint.
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Chapitre 7 : Institutions régionales et
communautaires
Introduction
- En Belgique, les régions et communautés sont dotées de compétences attribuées. Toutes les
autres compétences qui ne sont pas attribuées relèvent du domaine de l’Etat Fédéral (=
compétences résiduelles).
- Cette répartition est contraire à l’article 35 de la Constitution. Toutefois, on ne tiens pas
compte de cet article pour le moment. Cette répartition est donc une disposition transitoire le
temps d’arriver à la répartition décrite à l’article 35.
Compétences communautaires :
1) Les matières culturelles
- Défense de la langue : il s’agit de la défense de l’intégrité de la langue. Cela concerne donc
l’orthographe et la grammaire. Il y a des organes qui s’occupent de cela, notamment le Conseil
de la Langue Française (qui est en contact constant avec la France, la Suisse et le Québec) et
la Direction de la Langue Française (s’occupe plutôt de ce qui est administratif ). Toutefois, la
Belgique reste fort dépendante de ce qui se passe en France (Académie française).
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- Radio-télévision : La RTBF et la VRT sont des services publics mais qui sont sous tutelles de
leurs communautés respectives.
- Arts : Les communautés donnent des subventions et disposent de bâtiments comme le
Théâtre National
- Sports : Si le sport est inclus dans les matières culturelles c’est parce qu’il est considéré comme
un vecteur de culture, d’intégration sociale et linguistique.
3) L’enseignement
- Il s’agit d’une compétence qui coute beaucoup aux communautés car ces dernières manquent
de moyens pour la financer. Les communautés organisent ou subventionnent l’enseignement.
Organise Subventionne
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- Cela veut dire que is un commerçant turque veut servir ces clients seulement en turque, il est
en droit de le faire. Toutefois s’il doit passer à la commune pour quelconque papier
administratif il devra d’office s’exprimer en employant l’une des trois langues parlées en
Belgique en fonction de où il se trouve.
- Décret de la communauté flamande : 30 juin 1981 : Les particuliers, entreprises comprises,
installés dans des communes qui n’ont pas de facilités linguistiques spéciales seront obligées
de s’adresse en néerlandais pour tout ce qui est de l’ordre de l’administratif.
Compétences régionales
Les compétences régionales sont celles qui sont relatives à la territorialité.
- Aménagement du territoire
- Protection de l’environnement
- Politique du logement
- Agriculture
- Énergie
- Politique de l’emploi
- Travaux publics et transport
- Politique économique
- Réglementation relative aux communes et provinces
- Fiscalité
- Tourisme (mais RW—> Communauté germanophone)
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Le pouvoir législatif régional et communautaire
1) Régions :
• Parlement wallon : 75 membres (députés wallons)
• Parlement flamand : 124 membres (118 députés élus en Flandre + 6 députés élus à Bruxelles1)
• Parlement bruxellois : 89 membres (72 députés bruxellois appartenant au groupe linguistique
français + 17 députés bruxellois appartenant au groupe linguistique néerlandais). N.B : les listes
ne sont pas bilingues à Bruxelles !!
2) Communautés :
Fonctions
1) Elaborer les normes législatives : il s’agit de « décrets » (sauf pour Bruxelles, il s’agit alors
d’ « ordonnances »)
2) Contrôler l’exécutif : interpellations, questions et motion de méfiance
1Ces députés là ne peuvent pas voter au parlement lorsqu’il s’agit de questions régionales, car la
Flandre n’exerce pas de compétences régionales a Bruxelles. Ils sont élus par les Bruxellois qui
votent sur les listes néerlandophones aux élections du parlement bruxellois. Ce sont ces mêmes
électeurs là qui vont élire les 6 députés flamands de Bruxelles.
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Annexe : conférence-débat
Intervenantes :
• Séverine de Laveleye : députée fédérale depuis 2019 dans la circonscription de Bruxelles -
7e position dans la liste Ecolo. Petra Meier : professeure à l’université d’Anvers, doyenne de
la faculté des sciences sociales. docteure en sciences politiques de la VUE, connue pour
ses travaux sur la féminisation
• Viviane Teitelbaum : députée au parlement régional bruxellois au MR. Conseillère
communale à Ixelles. Présidence du conseil des femmes de Belgique + lobby européen des
femmes. Lutte contre l’antisémitisme
• Vanessa Matz : sénatrice CdH
Madame de Laveleye :
• Avoir des femmes en politiques = quelque chose de très récent, car la première fois qu’il y a
eu des femmes sur les listes (années 20) il y avait 1%, il a fallu instaurer des quotas à partir
des années 80:
• On parle de deux choses : les femmes dans les institutions législatives et les femmes dans le
gouvernement
• malgré le système de la tirette, la question de la tête de liste repose sur le président de
parti, donc ⅓ de femmes en tête de liste en 2019
• seulement ⅓ de femmes dans le gouvernement wallon
• mais parité dans le gouvernement fédéral à présent.
Conclusion : même si un chemin très long à été parcouru, on a pas encore atteint une égalité
totale. Par exemple : têtes de listes majoritairement des hommes, une seule vice première
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• Exemple d’un ministre fédéral qui a voulu prendre la place d’une femme wallonne qui
occupait ce poste mais ne pouvait pas à cause des quotas
• important de préciser que les différences socio culturelles jouent sur le niveau de violence
→ intersectionnalité
Madame Teitelbaum :
• On ne peut pas parler d’avancement politique sans parler de parité, et tous les lieux de
débat sont concernés, tous les lieux de prise de décisions
◦ cela devrait traverser notre société à tous les niveaux.
◦ D'après elle, les femmes ne devraient pas chercher à répliquer les traits de caractère
des politiciens mais chercher à faire de la politique à leur manière.
• Du coup il faut vraiment changer la perception qu’on a des femmes en politique et notre
vision de la culture politique. Pas seulement à travers les lois et les quotas, ce ne sont que
des supports pour changer les mentalités.
• il y a un “plafond de verre politique” en région Bruxelloise au niveau des mayorats
• falaise de verre : mettre des femmes à un niveau de responsabilité élevée afin d’attendre à
ce qu’elles échouent parce que la tâche est immensément difficile → ex : Sophie Wilmès et
la gestion de la pandémie
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• La Belgique reste tout de même une bonne élève en termes de représentation des femmes
en politique
PETRA MEIER :
La question de la socialisation
• enjeu fondamental : la socialisation tend à ne pas préparer les filles au rôles publics (en
France et en Belgique) alors qu’en Allemagne (contre exemple car Merkel est au pouvoir
depuis très longtemps qu' on imaginerait pas un homme à sa place)
La Belgique est un des pays où les quotas fonctionnent très bien, top 20 mondial. Mondialement
parlant, on reste un bon élève. Ce qui est intéressant à soulever, c’est que cela est intervenu très
tard car jusque dans les années 90 on avait entre 5 et 10% de femmes en politique. Les premiers
quotas n’ont pas bien marché mais après adaptation des mesures ce déficit a diminué en très peu
de temps.
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Quelles sont les réformes nécessaires pour améliorer la situation?
• Les barrières auxquelles les femmes se heurtent sont parfois des mécanismes subtils : ex :
après les élections des 95 : les femmes ont fait une coalition entre elles au delà et les
hommes ont dit qu’elles ont pas respecté les règles et ont dénigré les femmes
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