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Avec le numérique, l’Éducation nationale se trouve face à un défi majeur : celui de sa nécessaire

évolution, celui de fournir les clés de la réussite aux générations futures. Le système éducatif français
n’a d’autre choix que de s’adapter rapidement.

Ensuite, l’École doit préparer nos jeunes au monde qui les attend, leur donner les compétences
nécessaires, au premier rang desquelles la capacité à collaborer, à innover, à s’adapter et à maîtriser
les outils et usages des technologies numériques. La classe refermée sur elle-même n’a plus lieu
d’être aujourd’hui. Elle doit évoluer vers un modèle interactif et en réseau : le savoir se situe désormais
également hors les murs ; plus d’un million d’élèves français bénéficient déjà de soutien scolaire en
ligne. Le mouvement est lancé. L’École doit accompagner, devancer ces évolutions. Sinon, qui le fera ?
Qui formera nos jeunes pour qu’ils maîtrisent le futur et non qu’ils le subissent ? L’École est le garant
de la culture et des usages : si elle n’évolue pas avec la société, elle deviendra très vite obsolète et la
société s’en détournera. Il importe de réagir dès à présent.
Comme nous l’avons montré dans ce rapport, les TICE se révèlent des outils majeurs pour
accompagner ce changement et permettre à l’Éducation d’atteindre ses nombreux objectifs : acquisition
des connaissances et compétences du socle commun, développer les compétences futures réclamées
par la société et surtout remotiver les jeunes, leur donner le goût d’apprendre : ils doivent sortir du
système éducatif assoiffés de savoirs…

- Exiger dans chaque école et établissement, la mise en place d’une véritable politique numérique
et sa gouvernance par les outils TICE,
- Donner plus d’autonomie aux établissements pour la réalisation de leurs projets pédagogiques
numériques,
- Évaluer les résultats par établissement en tenant compte du territoire et donner des retours à
l’équipe pédagogique,
- Donner aux établissements scolaires la possibilité d’une auto-évaluation en établissant une
base de données aux niveaux local, régional et national ainsi qu’un « indicateur de valeur
ajoutée » qui leur permettrait de se comparer avec des établissements semblables.

Mettre en place des mesures d’incitation plus efficaces à l’intention des enseignants afin de les
inciter à faire évoluer leurs pratiques,
- Donner davantage de “feedback” aux enseignants sur leurs pratiques,
- Revoir les critères d’évaluation qui ne sont pas suffisamment clairs et trop souvent infantilisantes,
- Mettre en place une évaluation des enseignants constructive, collaborative et formative,
- L’évaluation des enseignants devrait leur permettre d’avoir un avis quant aux stages à suivre
en formation continue,
- Revoir le système d’avancement de carrière, basé aujourd’hui sur l’ancienneté.
- Donner aux inspecteurs la mission de favoriser les innovations et de faciliter la mobilité des
enseignants : si un innovateur se retrouve dans un environnement conservateur, il va s’éteindre,
- Former les inspecteurs aux outils et usages numériques.

Exiger de réelles compétences de manager, de leadership et la maîtrise des


outils et usages numériques pour les directeurs et les chefs d’établissement
- Repositionner le statut du directeur d’école par rapport à l’équipe enseignante,
- Recruter les chefs d’établissement sur leur leadership,
- Former les chefs d’établissement et les adjoints au management d’adultes,
- Inclure dans la formation initiale des chefs d’établissement et des adjoints, un stage à l’étranger
et un stage en entreprise afin de voir les différents types de gouvernance,
- Mettre en place une formation continue obligatoire des directeurs et chefs d’établissement
leur permettant d’actualiser leurs connaissances et compétences, notamment en matière de
numérique,
- Mettre en place un système d’évaluation ascendante : permettre aux enseignants de donner un
avis collectif sur leur chef d’établissement afin d’évaluer ses qualités de manager et d’évoquer
les problèmes se présentant.

Exiger de la maternelle au supérieur, un véritable plan numérique


au service des apprentissages

Réinventer le management des enseignants :


incitation, reconnaissance, valorisation

Favoriser la gouvernance locale (CRDP) et la coordination université-académie,


afin de mieux répondre aux besoins des enseignants en matière de formation
continue et d’accompagnement
- Mettre en place des stages de formation continue répondant aux demandes locales, en
s’appuyant sur les conseiller TICE et les CRDP,
- Créer des universités d’été afin de former des « ambassadeurs du numérique »,
- Décloisonner l’organisation du système éducatif et proposer certaines formations communes
pour tous les enseignants, du primaire à l’université,
- Créer une continuité entre la formation initiale et la formation continue et donc un véritable lien
entre les universités et les académies,
- Donner au quotidien une cohérence entre B2i, C2i etC2i2e.

Réinventer la formation continue des enseignants


• Stimuler la formation continue via le leadership des directeurs d’école et chefs d’établissement,
• Mettre en place une formation continue « innovante » :
- Proposer plus souvent des formations en ligne aux enseignants afin de leur permettre de
comprendre les possibilités offertes par le web 2.0,
- Favoriser la formation directe dans la classe, en situation réelle ou leur proposer des formations
dans des Learning studio avec leur classe,
- Favoriser les échanges entre pairs,
• Créer une plateforme pour l’échange des meilleures pratiques,
• Permettre aux enseignants de faire des stages en entreprises,
• Proposer la validation du C2i et du C2i2e par VAE à tous les enseignants en poste,
• Créer un cursus de formation à l’université pour les enseignants en poste, afin qu’ils puissent
se former aux usages du numérique.

Inventer un parcours universitaire transversal de formation


« devenir-enseignant » pour capitaliser des apprentissages professionnels
- Créer un organisme public-privé, opérateur de formation nationale avec un référentiel de
compétences et de formation,
- Débuter la formation psychopédagogique et managériale des enseignants dès la première
année d’université et la poursuivre tout au long de leur vie universitaire,
- Créer des modules ouverts à tous les étudiants et créer une culture commune à tous les
enseignants,
- Créer un parcours « devenir-enseignant » en ligne et en présentiel, ouvert à tous les étudiants
et personnes travaillant dans les Écoles, comprenant divers modules : sciences de l’éducation,
connaissance de l’enfant, apprendre à apprendre, innover dans son travail, l’élève citoyen, le
numérique dans la formation et les apprentissages etc.
- Ce parcours serait capitalisable, ouvert à tous et la validation de tous les modules permettrait
d’obtenir directement l’admissibilité,
- Étendre les dispositifs d’aide aux étudiants dès la première année de master afin d’élargir les
candidatures aux postes d’enseignants,
- Généraliser les conventions entre les universités et les recteurs afin de mettre en oeuvre le
référentiel national de formation des enseignants,
- Résoudre le problème des universités qui n’ont pas intégré d’IUFM en créant des structures
« interuniversitaires », regroupant les universités d’une même académie.

Créer un nouveau référentiel national de compétences professionnelles


du métier enseignant
- Créer un référentiel de compétences prenant en compte toutes les compétences du métier,
- Ce référentiel doit servir de support pour la formation, l’évaluation et le recrutement des
enseignants,
- Amplifier la place du numérique au sein de ce nouveau référentiel,
- Favoriser l’e-portfolio comme support pour l’acquisition et la validation des compétences
professionnelles numériques.

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