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36 | 2010
Le Portugal et Napoléon
Présentation
Michèle Janin-Thivos
Édition électronique
URL : http://journals.openedition.org/rives/3869
DOI : 10.4000/rives.3869
ISBN : 978-2-8218-0068-7
ISSN : 2119-4696
Éditeur
TELEMME - UMR 6570
Édition imprimée
Date de publication : 15 juillet 2010
Pagination : 7-11
ISSN : 2103-4001
Référence électronique
Michèle Janin-Thivos, « Présentation », Rives méditerranéennes [En ligne], 36 | 2010, mis en ligne le 15
juillet 2011, consulté le 20 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/rives/3869 ; DOI : 10.4000/
rives.3869
Présentation
Michèle Janin-Thivos
Telemme-Université de Provence
1 Charles OMAN, A History of the Peninsular War, Clarendon Press, Vol III et IV, Oxford,
1908-1991 ; Charles ESDAILLE, he peninsular war: a new history, London, Penguin Book,
2003.
2 Les opérations militaires s’achevant en 181.
3 Napoléon et le Portugal, Paris, Giovanangeli, 200.
Les expéditions napoléoniennes au Portugal, Publibook, 2001.
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supériorité britannique et a fourni des illustrations nombreuses des diicultés
rencontrées sur le terrain1 bien documentées dans l’ouvrage O Portugal e a guerra
peninsular. A visão dos militares britânicos (1808-1812) de Gabriella Gândara
Terenas1. En revanche, la rélexion sur le plan politique menée dans les années
80 n’a pas été renouvelée depuis la publication du numéro de la Revue d’histoire
des idées par l’Université de Coimbra en 198, « Revoltas e Revoluções », dans
lequel l’article de Ana Cristina Araújo, « Revoltas e ideologias em conlitos durante
as invasões francesas » fait référence. Elle y souligne que l’invasion française
« provoqua une intense lutte idéologique qui détruisit au Portugal comme en
Espagne les fondements de l’Ancien Régime » mais le mouvement basé sur l’alliance
de l’aristocratie rurale, du clergé et des paysans et l’idéologie ultramontaine ne
permit pas l’irruption des idées libérales. En France, la rélexion sur les origines du
libéralisme s’était engagée avec Jacques Godechot,16 André Sielbert et prolongée
par Nuno Daupias d’Alcochete1. Mais peu de travaux contemporains, y compris
au Portugal, sont revenus sur ce thème. Des publications plus récentes portant
sur le domaine politique et administratif ont toutefois accordé une place notable
à l’empire et aux conséquences du déplacement de la Cour au Brésil.
1 Voir le site revistamilitar.pt de la Revista militar qui publie une liste de ces textes. Du
côté français voir Jean-Claude LORBLANCHèS, Les soldats de Napoléon en Espagne et au
Portugal (1807-1814), Paris, L’Harmattan, 200.
1 Lisboa, Edições Colibri, 2000.
16 Jacques GODECHOT, « Le Portugal et la révolution 189-181 », Arquivos do Centro
Cultural Português, Paris, 191, vol. VII, 29-29.
1 André SIELBERT, « Les invasions françaises et les origines du libéralisme au Portugal »,
Revista de história das Ideias, Coimbra, n°2, 198-9, pp231-2. Nuno DAUPIAS
D’ALCOCHETE, « La réaction anti-libérale au Portugal après l’occupation française
(1808-1810 » in Le Portugal et la Révolution, Arquivo, vol XXXVIII, C.C.C. Gulbenkian,
Paris, 1999, pp 13-238.
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Ainsi, l’attention aux changements culturels, la construction d’une image
nationale au cours des invasions, la redéinition de la place et de la vision des
Français et de la France elle-même, tous ces changements peu perceptibles
aux militaires mais qui sont à l’œuvre au cours de la période, participent au
renversement de situation qui permet à une armée modeste et à une faible
population (soutenus il est vrai par une armée anglaise eicace) de faire échec à
l’armée la plus puissante d’Europe.