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RÉFORMES DU CODE DES PERSONNES ET DE LA FAMILLE : VERS UNE

RECONNAISSANCE DU MARIAGE COUTUMIER ET RELIGIEUX


Ce lundi 26 septembre se tient un atelier national pour la validation de l’avant projet de loi
portant Code des Personnes et des Familles (CPF) au Burkina.

Prévu durée deux jours, cet atelier organisé par le ministère de la justice et des droits humains
vise à donner une peau neuve au CPF et l’adaptée à l’évolution de notre société. Le ministre de
la justice, Me Barthelemy Kéré a rappelé que « l’état des personnes et la famille sont des
questions d’intérêts communs qui nécessitent une évaluation continue au fur et à mesure des
transformations de la société burkinabè ».

Ceci pour dire que l’actuel CPF en vigueur contient des insuffisances dont la révision permettra
de corriger. C’est le cas du mariage religieux et coutumier jusque là ignoré ou nos pris en
compte. Dans le nouveau code qui sera soumis bientôt aux députés de l’ALT pour adoption, les
mariages coutumiers et religieux seront transcris sur le registre de l’état civil.

« Dans la réforme du CPF (articles 253, al. 3 et 295 à 299 APL CPF) : Les mariages coutumiers
et religieux sont désormais reconnus à travers leur transcription sur les registres de l’état civil du
lieu de célébration du mariage ou du lieu de résidence des époux dans les conditions prévues par
le code.

La transcription est faite par déclaration, sous la forme choisie par les époux (monogamie ou
polygamie) dans un délai de deux mois suivant la célébration du mariage. Passé ce délai, le
mariage ne peut être transcrit qu’au vu d’un jugement.

La demande de transcription fait l’objet de publication dans les mêmes conditions que le mariage
célébré devant l’officier de l’état civil » déclare le ministère de la justice et des droits humains.

Autres modifications attendues, l’âge du mariage va passer à 18 ans pour les filles et garçons
sans exception avec une autorisation judicaire de se marié à 17 ans sans distinction de sexe.
En vertu des dispositions de l’article 238 du CPF en vigueur : « Le mariage ne peut être contracté
qu’entre un homme âgé de plus de vingt ans et une femme de plus de dix-sept ans, sauf dispense
d’âge accordée pour motif grave par le tribunal civil. Cette dispense d’âge ne peut être accordée
en aucun cas pour un homme ayant moins de dix-huit ans et une femme ayant moins de quinze
ans ».

La Réforme harmonise l’âge du mariage à dix-huit ans aussi bien pour l’homme que pour la
femme. La dispense est maintenue mais en relevant l’âge de la dispense à dix-sept ans aussi bien
pour l’homme que pour la femme.

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