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PROXIMITE DE CANALISATIONS,
CABLES ET AUTRES RESEAUX
2ème version
(Mai 2006)
ème
1 FNTP MAI 2006 2 version
AVERTISSEMENT
La présente étude a été rédigée par un Comité de rédaction issu du Groupe Juridique de
la Fédération Nationale des Travaux Publics.
Il convient d’être vigilant en ce qui concerne les travaux exécutés à proximité des
canalisations, câbles et autres réseaux, au moins pour trois raisons :
1. TEXTES APPLICABLES
A/ DISPOSITIONS GENERALES
B/ DISPOSITIONS SPECIFIQUES
C/ DISPOSITIONS PENALES
A/ OUVERTURE DE CHANTIER
B/ OBLIGATIONS DES EXPLOITANTS
C/ OBLIGATIONS DU MAITRE DE L’OUVRAGE (DEMANDE DE RENSEIGNEMENT)
D/ RECOMMANDATIONS
ANNEXES
• EXEMPLES DE LETTRES
• TEXTES APPLICABLES
A/ DISPOSITIONS GENERALES
1. Le dispositif réglementaire
2. Le dispositif conventionnel
B/ DISPOSITIONS SPECIFIQUES
• aux travaux exécutés à proximité des ouvrages électriques
C/ DISPOSITIONS PENALES
- Article 223-1 et 223-2 du Code Pénal
- Article 322-1 et 322-2 du Code Pénal
A/ OUVERTURE DE CHANTIER
Il est rappelé que les exploitants sont tenus (art. 2 et 3 de l’arrêté du 16 nov. 1994) :
• d’établir, de déposer en mairie et de tenir à jour sous leur responsabilité un plan
de zonage de leurs ouvrages faisant apparaître la zone d’implantation de ceux-ci
sur le territoire communal. Ce document, qui doit comporter la date de son édition
ou de sa dernière mise à jour, peut être utilement réclamé par le responsable des
travaux, en Mairie, dans le cadre de sa préparation de chantier suivant exemple
de lettre en annexe.
F si la DICT n’est pas effectuée dans un délai de 6 mois à compter de la DR, cette
dernière est à renouveler.
D/ RECOMMANDATIONS
Les noms et adresses des exploitants sont tenus en Mairie à la disposition des entreprises
ainsi que le plan de zonage précité, tel que prévu par l'arrêté du 16.11.1994 (cf. exemple
de lettre en annexe).
Pour un même chantier, des DICT doivent être faites autant de fois qu'il y a lieu,
notamment lorsque le marché comporte plusieurs tranc hes (ferme + conditionnelle).
Dans certains cas, il peut être envisagé d’émettre des réserves par écrit si les informations
données paraissent insuffisantes au regard des textes réglementaires (piquetage,
repérage, plans imprécis… - cf. exemple de lettre en annexe) et même de refuser de
signer tout accusé de réception mentionnant que les plans ont un caractère indicatif.
recherche de
renseignements 6 mois maximum (3) 10 jours (ouvrables) minimum (7)
à la mairie
3 jours
lettre de rappel
de l’entreprise (5)
si pas de réponse
de l’exploitant à la DICT
(1) faite par le maître d’ouvrage à chaque exploitant concerné
(2) à/c de la date de la réception de la DR
(3) si la DICT n’est pas faite 6 mois après la DR, la DR doit être renouvelée
(4) faite par l’entreprise à chaque exploitant concerné
(5) début travaux possibles 3 jours ouvrables après l’envoi d’une lettre de rappel
(6) les travaux annoncés dans la DICT doivent débuter dans les 2 mois à/c de la date du récépissé. Sinon une nouvelle DICT doit être faite. Idem en cas
d’interruption de travaux supérieure à 2 mois
(7) conseil : faire en sorte que la DICT soit reçue 15 jours au minimum avant le début des travaux pour ne pas retarder celui-ci en cas de lettre de rappel.
Les travaux urgents peuvent être aussi entrepris sans DICT uniquement si l’entrepreneur
a avisé préalablement l’exploitant (cf. exemples de lettres en annexe). Il est recommandé
également d’aviser préalablement le Maire.
En tout état de cause, les dispositions du décret de 1965 sont applicables, dont
notamment la mise en place de dispositifs protecteurs arrêtés avec l’exploitant avant le
début des travaux.
Les travaux urgents peuvent être aussi entrepris sans DICT à condition pour
l’entrepreneur d’avoir obtenu l’autorisation préalable écrite du représentant de l’Etat ou de
l’exploitant (cf. exemples de lettres en annexe).
Rappel
Pour les marchés publics soumis au CCAG Travaux de 1976, il est prévu aux articles
27.2 et 27.3 l’obligation d’effectuer un piquetage contradictoire des câbles et canalisations
sur la base des informations fournies par le maître de l’ouvrage, lequel en dresse un
procès verbal qui doit être notifié à l’entrepreneur.
Recommandation générale
F En cas de réponse téléphonique de l’exploitant, l’attention des responsables est
attirée sur la nécessité de confirmer les termes de cet entretien par télécopie.
ème
1 FNTP MAI 2006 2 version
4 / SUR LA COMPETENCE JURIDICTIONNELLE
On est en présence ici d’une compétence de principe du juge judiciaire, prévue par
la Loi du 31 décembre 1957 attribuant compétence aux tribunaux judiciaires pour
statuer sur les actions en responsabilité des dommages causés par tout véhicule et
dirigés contre une personne de droit public, dont l’article premier prévoit que « les
tribunaux de l'ordre judiciaire sont seuls compétents pour statuer sur toute action en
responsabilité tendant à la réparation des dommages de toute nature causés par un
véhicule quelconque ».
Il n’est prévu qu’une seule exception à cette règle, énoncée à l’alinéa 3 de l’article 1er de la
loi : s’il s’agit d’un « dommage occasionné au domaine public ». Dans ce dernier cas, la
compétence revient aux juridictions de l’ordre administratif. Nous reviendrons sur ce point
ultérieurement.
A/ Sur la notion de « véhicule », tout d’abord, qui est une condition pour
l’attribution de la compétence au Juge Judiciaire, selon le texte de 1957 :
Cette notion a donné lieu à une abondante jurisprudence du Tribunal des Conflits et
des Hautes Juridictions des deux ordres, qui a, de manière constante, considéré que le
critère de véhicule était la faculté de se déplacer de manière autonome. Ont ainsi été
considérés comme des véhicules au sens de la loi du 31 décembre 1957 : un wagonnet,
un rouleau compresseur, un tracteur, une échelle montée sur chariot mobile, enfin, les
pelles ou pelleteuses mécaniques.
Ainsi d’un arrêt du Conseil d’Etat du 16 novembre 1992, « Entreprise Razel Frères
c/ Autoroutes du Sud de la France », dans lequel les riverains d’un chantier de travaux
avaient subi des désordres dans leur maison d’habitation, désordres qui avaient pour
origine, à parts égales selon le rapport de l’Expert, des vibrations provoquées par les
engins de chantier et, d’autre part, des tirs de mine pratiqués dans le cadre du chantier
toujours, le Conseil d’Etat a considéré que ne relevaient pas de la compétence de la
juridiction administrative les conclusions tendant à la réparation des dommages causés
par les vibrations provoquées par les engins de chantier, et que donc il ne pouvait se
prononcer que sur les demandes afférentes aux tirs de mine et à leurs conséquences sur
les habitations en cause. Pour les 50 % restant, sur lesquels le Conseil d’Etat refuse de
statuer, les Demandeurs devront saisir les tribunaux de l’ordre judiciaire.
Ainsi, ne sont plus de la compétence judiciaire les litiges dont la victime du dommage était
un maire ou un élu local (V. TC 25 novembre 1963 « Consorts Aubertot c/ Commune de
Rochtaillée-sur-Aujon »), ou bien un collaborateur occasionnel du service public (V.
CE, 10 déc. 1969, « Simon, Quarteron et Visserias »- dans cette espèce, les requérants
avaient été requis par l’autorité publique et avaient pris place dans un camion militaire
pour se porter au secours de personnes en danger sur le territoire d’une commune et dans
le cadre d’un plan de lutte contre les inondations), de même en ce qui concerne les
actions en responsabilité contractuelle, lorsque par exemple le dommage causé par un
véhicule l’est à un des co-contractants (CE Section, 11 janvier 1978, « Cie l’Union et le
Phénix espagnol » - en l’espèce, il s’agissait d’une requête formée contre l’Etat par la
« Cie Union et le Phénix espagnol » et tendant à la réparation du dommage subi par son
assuré, la Société Dumez, à l’occasion de l’exécution d’un marché passé entre l’Etat et
cette entreprise, pour la réfection des postes d’accostage des bacs sur la rivière de
Cayenne. Le sinistre a été causé par l’immersion accidentelle d’un bac mis à la disposition
de l’entrepreneur par l’Etat).
Ainsi, alors même que le texte légal prévoit que « toute action en responsabilité »
relève de la compétence du juge judiciaire, il a été jugé que la loi de 1957 ne concerne
que les dommages mettant en jeu une responsabilité quasi-délictuelle . Ceci a été
confirmé par un arrêt récent du Tribunal des Conflits du 12 février 2001 « Commune de
Courdimanche », dans lequel la Haute Juridiction précise très clairement que :
« il résulte du rapprochement de ces dispositions (article 13 de la loi des 16-24 août
1790 et article premier de la loi du 31 décembre 1957), éclairées par les débats
parlementaires qui ont précédé l’adoption de la loi, que le législateur n’a entendu déroger
aux règles de compétence découlant du principe de séparation des autorités
administratives et judiciaires qu’en ce qui concerne les actions en responsabilité
extracontractuelle, en visant à ce titre une action civile qui est soit jointe à l’action pénale,
soit exercée séparém ent ; que n’entre donc pas dans le champ des prévisions de la loi
une action en responsabilité qui a pour fondement les liens contractuels existant entre
l’auteur présumé du dommage et la victime dès lors que le contrat est soumis (…) à un
régime de droit public ».
Aussi la doctrine a-t-elle pu observer que « la ligne -frontière à dessiner entre le
contentieux des dommages de Travaux Publics et le champ d’application de la loi de 1957
n’est pas toujours d’une parfaite netteté » (Jacques Moreau, « Dommages du fait des
véhicules administratifs »).
Plus importante encore est l’exception introduite le 16 novembre 1964, dans un
arrêt « Zerbini contre Cie d’Assurance La Nationale » par le Tribunal des Conflits,
s’agissant des dommages causés par des véhicules pri vés lorsque celui-ci peut être
recherché dans une faute de l’administration.
La même solution a été retenue, notamment, dans les arrêts du Tribunal des
Conflits « Société Solvay » du 21 janvier 1985 et « Electricité de France contre ville de
Martigues » du 9 juin 1986. Dans ce dernier arrêt, un câble électrique installé sous une
voie publique communale avait été arraché par une pelleteuse mécanique lors de travaux
réalisés sur un réseau d’eau potable par une entreprise intervenant pour le compte de la
Ville de Martigues.
Alors que le Tribunal Administratif s’était déclaré incompétent au motif que le
dommage avait été causé par un véhicule, et que le Tribunal d’Instance, en considérant
que les ouvrages endommagés faisaient partie du domaine public, avait invité les Parties
à mieux se pourvoir, le Tribunal des Conflits a retenu la compétence du Juge Administratif
au seul motif que l’action dirigée par E.D.F. contre la Ville était fondée, non sur la garde du
véhicule ou une faute du conducteur, mais sur les fautes imputables à la Ville elle-
même, en tant qu’elle avait manqué à son devoir de surveillance du chantier.
Dans la même logique, a été jugé qu’une faute de service d’un agent de
l’administration soustrayait le litige au juge judiciaire (CE, 2 février 1968, « Entreprise
Gabriac » et CE 12 novembre 1971 « Département de la Loire c/ CPAM La Forézienne et
Charoin »). Même conséquence en présence d’une faute personnelle d’un agent public
(TC, 20 nov. 1961, « Cie Providence et dame Grima » et 25 nov. 1963 « Caruelle »).
La jurisprudence laissait ainsi le soin au demandeur, par les moyens ava ncés dans
sa demande, de déterminer lequel de nos deux ordres de juridiction serait compétent.
Se fait ainsi jour une divergence entre la jurisprudence du Conseil d’Etat et celle du
Tribunal des Conflits ; divergence qui rend difficile, en l’état actuel de la jurisprudence, la
formulation d’une réponse définitive à la question de la compétence juridictionnelle
s’agissant de dommages causés par un véhicule dans le cadre de l’exécution d’un marché
de travaux publics. Dans un tel contexte, il sera opportun d’apprécier le rôle, subsidiaire ou
déterminant, qu’a joué l’engin de chantier dans la réalisation du dommage. Dans le
premier cas, il appartiendra au requérant de saisir la juridiction de l’ordre administratif ;
dans le second cas, celle de l’ordre judiciaire.
C’est ici que vont jouer les critères complémentaires de l’affectation directe à
l’usage du public ou d’un service public et l’aménagement spécial à cet effet.
Le but de cette revue de jurisprudence n’est pas de faire un point exhaustif de l’état du
droit en la matière, mais d’apporter un éclairage aux entreprises sur les questions qu’elles
peuvent se poser face à certaines zones d’ombre que pose encore le décret du
14/10/1991.
Cette étude s’inscrit dans le prolongement des « bons comportements » prônés par les
chartes signées entre les différents acteurs. Pour cette raison nous n’aborderons pas ici
les litiges que l’on peut qualifier de « procéduriers » au regard des faits.
A ce titre on peut déplorer un nombre trop important de litiges liés à de mauvaises
pratiques persistantes qui devraient disparaître. Il est donc inutile de s’y attarder. Que ce
soit de la part des entreprises qui cherchent des moyens de se voir mises hors de cause
alors quelles n’ont pas fait de DICT, où des concessionnaires qui ne veulent pas
reconnaître leur propre faute (ouvrage oublié dans la réponse à la DICT par exemple), et
qui plaident encore.
Les questions que se posent aujourd’hui les concessionnaires et les entreprises sur
l’application du décret de 1991 portent principalement sur les points suivants :
• Quels sont les éléments qui conditionnent la validité de la réponse du
concessionnaire ?
Attention, la jurisprudence peut cependant être différente devant le juge judiciaire qui dans
certains cas a admis la validité de telle pratique. Jurisprudence non définitivement fixée
par la Cour de cassation.
Si une réserve a été émise sur le fait que d’autres services doivent être consultés,
l’entreprise doit se rapprocher de ces derniers pour compléter la réponse qui lui a été
donnée (CAA Lyon 26/05/1998 – France Télécom c/STCM).
3/ Les éléments non visés dans la réponse ne peuvent être opposés au
concessionnaire :
En cas de litige sur les plans, l’entreprise doit prouver que les plans sur lesquels elle
s’appuie lui ont été remis en respect de la procédure DICT (CAA Bordeaux 12/10/1998 –
France Télécom c/Fayat).
A noter que devant le juge judiciaire la solution est inverse, c’est au demandeur qu’il
appartient de prouver que les plans sur lesquels il se fonde ont bien été remis à
l’entreprise (TI Fréjus 25/03/2003 – France Télécom c/ Suburbaine).
Notamment en cas de changement de tracé d’une route (CAA Paris 18/07/1996 – France
Télécom c/ Spie Trindel).
Les lettres à caractère stéréotypé émettant des réserves types sur la précision des
informations et obligeant à des repérages complémentaires sur site pour l’entreprise sont
inopposables à celle-ci (CAA Nancy 8/4/1993 – Préfet c/TRC).
Attention le juge judiciaire peut conclure dans un sens différent au cas par cas. La
jurisprudence ne semble pas encore établie (« la remise de plans constitue une simple
indication n’excluant pas les précautions d’usage » - TGI de Lyon 15/12/1998 – GDF
c/Sacer).
Troisième question : quelles sont les erreurs d’implantation qui constituent une
faute du concessionnaire ?
Le décalage de plus d’un mètre entre le plan et la réalité est un cas de force majeure pour
l’entreprise. (TI Paris 23/10/2001 – EDF c/Colas IDF ou CAA Nantes 18/02/1993 France
Télécom c/Colas).
Même solution en cas de décalage de 40 cm lorsque les informations sont données sur
place par le concessionnaire (TA Grenoble 14/09/2000 – EDF c/Somaro).
2/ Erreur de profondeur :
Il faut garder à l’esprit que le non-respect des normes n’est pas une faute (profondeur,
absence de grillage avertisseur …). (TI La Rochelle 30/07/2001 EDF c/Colas Sud-Ouest).
Un câble à -40cm au lieu de -80cm indiqué sur le plan constitue un cas de force majeure
pour l’entreprise (TA Bordeaux 31/08/2002 – France Télécom c/ Colas Sud-Ouest).
D’une façon générale, pour les juges, la qualité des informations données est considérée
comme devant être meilleure lorsque le concessionnaire missionne un représentant sur
place pour localiser ses ouvrages.
« Sans qu’il y ait lieu de douter de la bonne foi de l’entreprise que l’on peut difficilement
accuser de vouloir détruire consciemment une canalisation en service ». (TC Nanterre
01/04/2003 – CGE c/Viamark).
L’entreprise ne peut donc contester un arrêt de Cour d’appel qui serait insuffisamment
motivé à ses yeux. (CE 11/01/1999 Screg Est c/ France Télécom).
Le Tribunal de Commerce de RODEZ a jugé que les travaux qui s’inscrivent dans
l’urgence font échapper l’entreprise à la nécessité de déposer auprès des services
compétents une demande d’intervention de travaux. Par ailleurs, dans cette affaire où
l’entreprise a été exonérée de toute responsabilité, le tribunal a également considéré que
la canalisation litigieuse n’avait pas été posée conformément aux prescriptions
réglementaires (TC Rodez 24/10/ 2000 – EDF c/ CAPRARO).
La Cour d’Appel de Caen, dans un arrêt en date du 27 janvier 2005, a jugé que l’obligation
faite aux entreprises d’établir une DICT à chaque exploitant concerné (article 7 du décret
du 14 octobre 1991) est conditionnée par l’application des dispositions de l’article 4 qui
prévoit que le maître d’ouvrage effectue une DR auprès de l’exploitant pour la zone de
travaux qui pourrait concerner ces réseaux.
Une fois le marché attribué, l’entreprise pourra s’inspirer de l’exemple de lettre n°8 pour
demander au maître d’ouvrage les renseignements qu’il a dû obtenir en réponse à sa DR.
Les réglementations et recommandations énoncées ci-dessus ont pour but de réduire les
risques de dommages aux câbles ou canalisations enterrés.
Si, cependant, des dommages sont causés à des ouvrages enterrés, aériens ou
subaquatiques de transport ou de distribution (qu’il s’agisse d’une rupture ou d’un simple
accrochage sans dommage apparent), il y a lieu :
EXEMPLES DE LETTRES
TEXTES APPLICABLES
RECOMMANDE AR
CHANTIER de ........................
Messieurs,
Ces informations ont du vous être communiquées par ces concessionnaires lorsque vous leur
avez adressé la Demande de Renseignement réglementaire prévue à l’article 4 du décret susvisé.
Le Conducteur de Travaux
………….., le
RECOMMANDE AR
OUVERTURE DE CHANTIER/DICT
Messieurs,
Nous vous informons de l'ouverture le…(préciser la date exacte).., par notre Entreprise, du
chantier suivant :
…………………………………………………………………………………………………………………..
.
Conformément à la réglementation en vigueur, nous vous adressons une DICT dûment complétée
(cf PJ).
La réglementation en vigueur précise que vous avez 9 jours maximum à compter de la réception
de la présente DICT pour nous communiquer tous les plans et renseignements sur vos réseaux
situés dans l’emprise de notre chantier : (1)
- de câbles de télécommunication,
En outre, et dans ce cas, nous vous serions obligés de convoquer notre représentant, en vue de la
mise hors tension de ces canalisations ou de l'établissement des mesures de sécurité.
Le Conducteur de Travaux
URGENT
N/ réf :
Nous vous informons que nous allons procéder, pour le compte de ………. (mentionner le donneur
d’ordre), à des travaux urgents justifiés par la sécurité, la continuité de service public ou la
sauvegarde des personnes ou des biens (à préciser) à………………………… (mentionner
l’adresse exacte).
Afin de pouvoir prendre toutes les dispositions et éviter ainsi d’endommager les installations
souterraines ou aériennes que nous pourrions rencontrer, nous vous remercions de bien vouloir
nous fournir toutes précisions nécessaires, par retour de télécopie, quant à la présence éventuelle
d’ouvrages.
Nous vous invitons également à déléguer un représentant de vos services techniques pour se
rendre sur les lieux aux date et heure ci-dessus, aux fins de repérage en commun, si vous
l’estimez nécessaire.
Le Conducteur de Travaux,
URGENT
Messieurs,
Nous vous informons que nous allons procéder, pour le compte de ………… (mentionner le
donneur d’ordre), à des travaux justifiés par l’urgence à…………………………. (mentionner
l’adresse exacte).
Afin de nous permettre de prendre toutes les dispositions habituelles pour éviter un dommage aux
installations que nous pourrions rencontrer, nous vous remercions de bien vouloir nous fournir, par
retour de télécopie, tous plans et renseignements en votre possession quant à la présence
éventuelle d’ouvrages.
Compte tenu de l’urgence de ces travaux, nous vous invitons à vous rendre sur les lieux aux date
et heure ci-dessus, aux fins de repérage en commun, si vous l’estimez nécessaire et de procéder
à la mise hors tension de vos réseaux électriques pour cette même date (pour EDF).
Le Conducteur de Travaux,
Messieurs,
Vous avez reçu le………. notre DICT du………., dont copie ci-jointe, concernant les travaux
de………………………….
Cette DICT étant restée sans réponse à ce jour, soit plus de 9 jours (fériés non compris) après sa
réception, nous vous confirmons, en application des termes du Décret N° 91-1147 du 14/10/91,
notre intention de commencer les travaux faisant l'objet de cette DICT dans un délai de 3 jours
(fériés non compris) à compter de l'envoi du présent courrier.
Nous vous rappelons que le Décret précité fait obligation aux Exploitants :
2) d'y joindre "les recommandations techniques écrites applicables à l'exécution des travaux à
proximité desdits ouvrages",
Aussi, en l'absence d’informations de votre part, un dommage causé à l'un quelconque de vos
ouvrages situés à proximité de nos travaux, malgré nos précautions, engagerait votre seule
responsabilité.
Le Conducteur de Travaux
RECOMMANDEE AR
Chantier T .................
DICT Réseaux et câbles
Messieurs,
Vous trouverez ci-joint copie de la correspondance que nous venons d'adresser à .....................,
suite aux renseignements et plans reçus en réponse à notre DICT citée en objet.
Conformément aux dispositions du CCAG (1), nous vous demandons de bien vouloir nous
transmettre toute information complémentaire utile sur la position des ouvrages enterrés pouvant
exister à proximité des travaux objet de notre marché.
Dans le cas où un piquetage général aurait été exécuté avant la passation du marché, nous vous
remercions de nous notifier le plan d'implantation correspondant. A défaut, nous vous proposons
d'effectuer contradictoirement le piquetage général et spécial prévu par le CCAG le
........................... à ...........h 00 (2).
Le Conducteur de Travaux
(1)
Membre de phrase à supprimer si le CCAG de 1976 n'est pas applicable
(2)
A supprimer si le CCAG n'est pas applicable.
28 FNTP GROUPE JURIDIQUE
ème
MAI 2006 2 version
EXEMPLE DE LETTRE N°7
Messieurs,
q Or, cet ouvrage ne nous avait pas été signalé. En effet, aucune réponse n’a été apportée
par vos services à la suite de notre DICT du……………….
Par notre lettre du………………….., nous avons attiré votre attention sur les conséquences
potentielles de cette absence de réponse à la DICT quant à la sauvegarde de vos
ouvrages.
q Or, sur les plans que vous nous avez communiqués en réponse à notre DICT
du…………… , cet ouvrage aurait dû se situer à une profondeur de…… mètres et à une
distance de…….. mètres de nos travaux.
q Or, l’implantation de cet ouvrage n’était pas conforme aux règles de l’art. Nous avons en
effet constaté :
o l’absence de grillage avertisseur nous permettant de le localiser avec certitude,
o l’absence de sable de protection,
o le fait que le câble était enchâssé dans du béton sous le trottoir,
o etc.
q Or, par lettre du …… nous avons attiré votre attention sur l’imprécision des informations
contenues dans votre récépissé n° … du … faisant suite à notre DICT du …. En dépit de
notre demande, vous n’avez pas apporté de précisions complémentaires ni donné suite à
notre demande de repérage en commun.
Comme vous le savez, la réglementation en vigueur met à votre charge une obligation de
renseignement précise pour prévenir les sinistres. Dans le cas d’espèce; la présence de votre
ouvrage n’était pas normalement prévisible et notre entreprise s’est trouvée dans l’impossibilité de
prendre les mesures propres à éviter ce sinistre.
En conséquence, nous considérons que le dommage accidentel constaté, que nous regrettons
vivement, relève de votre seule responsabilité.
Option :
Par ailleurs, cet incident n'a pas manqué de ralentir et perturber le déroulement de notre chantier
et d’augmenter son coût d'exécution dans de fortes proportions. Nous vous adressons la facture ci-
jointe relative à ce coût supplémentaire, dont nous vous saurions gré de bien vouloir nous
indemniser (cf. PJ).
Le Conducteur de Travaux,
RECOMMANDE AR
CHANTIER de ........................
Messieurs,
Ces informations ont dû vous être communiquées par ces concessionnaires lorsque vous leur
avez adressé la Demande de Renseignement réglementaire prévue à l’article 4 du décret susvisé.
Le Conducteur de Travaux
Si les informations reçues vous paraissent insuffisantes, vous pouvez rappeler aux exploitants que
leurs renseignements et plans ne doivent pas être donnés à titre indicatif dans la mesure où selon
les dispositions du décret n° 91-1147 du 14 octobre 1991, il est fait obligation aux exploitants :
1) de communiquer « sous leur responsabilité et avec le maximum de précision possible tous
les renseignements en leur possession sur l'emplacement de leurs ouvrages existant dans
la zone où se situent les travaux projetés »,
2) d'y joindre « les recommandations techniques écrites applicables à l'exécution des travaux
à proximité desdits ouvrages »,
(1) Les renseignements portés sont-ils suffisants et assez précis pour appréhender les ouvrages avec exactitude ?
Ce document doit être signé contradictoirement et distribué comme suit : une copie signée à l’Entreprise (Maître d’œuvre),
une copie signée aux Exploitants de réseaux, une copie signée au Maître d’Ouvrage.