Avant les allumettes et nos briquets, la technique la plus

courante pour obtenir du feu consistait à percuter un silex

sur un matériau ferreux ou de l'acier : le choc produit une
gerbe d'étincelles chaudes qui, en tombant sur de l'ama-
dou, induit un début de combustion. En mettant le frag-
ment d'amadou incandescent dans une poignée d'herbe
séchée et en soufflant doucement, des flammes apparais-
sent : le feu est allumé. Cette technique est attestée dès
l'Age du Fer [193, 313, 349] mais son origine semble se
perdre dans les temps préhistoriques .
Avant l'invention de la métallurgie, de nombreux chas-
seurs-cueilleurs et les premières sociétés agraires em-
ployaient pour cela des minéraux, de la pyrite de fer ou
de la marcassite (deux types de disulfure d13 fer, FeS2, très
similaires). Plusieurs textes ethnographiques décrivent ce
processus mettant en œuvre du silex et de la pyrite en
Alaska (dans les Amériques du Canada
à la Terre de Feu, en Australie, Mélané-
sie, Sibérie et plus rarement en Afrique

éandertal [193, 212, 311].

Le terme usuel de pierre-à-feu (ou bri-
quet) employé pour qualifier le silex uti-

utilisait-il lisé est mentionné dans la littérature

classique romaine et grecque [212, 311]
et attesté archéologiquement parmi les
des briquets sociétés paléoesquimaudes du Groen-
land et de l'Alaska [172, 331], dans de

en silex? nombreux sites de l'Age du Bronze, néo-

lithiques et même mésolithiques dans
toute l'Eurasie [179, 271,311, 356]. Tou-
tefois, très peu d'outils de ce type ont été
Andrew Sorensen, Emilie Claud identifiés dans des contextes plus an-
ciens du Paléolithique [326].
Bien qu'il soit généralement admis que
l'homme anatomiquement moderne étaient capable de
produire du feu, certains chercheurs considèrent que les
Néandertaliens n'en avaient pas la capacité [318, 319]
alors que les traces de feu sont régulièrement présentes
[302, 303]. Certes cet emploi n'implique pas la capacité
de le produire, car des feux naturels allumés par la foudre
ont pu fournir un accès semi-régulier à cette ressource.
Seule l'identification d'outils impliqués dans sa production
est donc susceptible de répondre à cette question. A ce
jour, un seul outil moustérien (venant de Bettencourt-
Saint-Ouen, Somme) a été interprété comme une pierre à
briquet [309, 310, 326] . Cette pièce, comme d'autres dé-
Fig. 131 Photographies des traces macro et microscopiques observées sur les bifaces de Jonzac: a) biface CPN E13-718, présentant une
couvertes dans des contextes de la fin du Paléolithique zone avec des traces de percussion en C (a1) associées à des stries et un poli microscopiques (a2); b) biface CPN E18-30, montrant un
supérieur, présente sur sa surface des traces d'utilisation émoussé prononcé sur ses arêtes (b1), associé avec des stries et un poli; c) biface CPN E13-74B, portant une zone avec de nombreux écra-
bien moins intenses que celles observées sur celles plus sements, également associés avec les stries et polis caractéristiques. Les zones entourées sur les photographies des bifaces indiquent la lo-
calisation des traces . Les flèches indiquent quant à elles la direction des stries, globalement orientées de manière parallèle à l'axe longitudinal
récentes du Néolithique et de l'Age du Bronze. sur les trois bifaces. Les microphotographies (a2, b2, c2) ont subi une rotation de go• par rapport à leur orientation sur les bifaces.

NËANDEATAL 107 NËANDEATAL

À LA LOUPE UTILISAIT-IL DES BRIQUETS EN SILEX?
DES OUTILS ET DES TRACES
DIFFICILES A RECONNAITRE
Pour le Paléolithique, le manque d'outils ayant servi pour
produire du feu peut avoir au moins deux origines, l'une ta-
phonomique et l'autre comportementale.
Parmi les fragments de pyrite découverts en contexte pa-
léolithique (supérieur) quelques exemplaires présentent des
traces d'usage compatibles avec l'utilisation supposée
[152, 311, 329, 376]. Néanmoins, il est probable que le
nombre d'éléments utilisés soit sous-estimés, en raison d'un
processus chimique appelé « pourriture de la pyrite ,,, en-
traînant une corrosion des surfaces [227].
En ce qui concerne les briquets en silex, on peut envisager
qu'aux Paléolithiques moyen et supérieur les objets utilisés
ont été choisis de façon opportuniste, et ne constituent donc
pas une catégorie d'outils spécialisés [93, 203, 325] : frag-
ments de silex facilement disponibles dans les environs,
outils recyclés à l'origine utilisés pour d'autres tâches, ou
bien encore outils multifonctionnels. De plus, il est probable
que chaque objet ait été utilisé un petit nombre de fois, par-
fois même une seule. Ainsi, les pierres à briquet ne sont pas
immédiatement reconnaissables d'un point de vue morpho-
logique et les usures qu'elles portent ne sont pas suffisam-
ment développées pour être identifiables sans un examen
précis au microscope. Ceci rend leur identification très dif-
ficile et pourrait expliquer pourquoi ces objets sont si peu
sont connus au Paléolithique.
SUR LA PISTE DES BRIQUETS NEANDERTALIENS
Les archéologues ont recours à l'expérimentation pour es-
sayer de comprendre comment les outils archéologiques
ont été utilisés et tenter de reproduire les traces macrosco-
piques et microscopiques, afin de les comparer à celles
présentes sur le matériel archéologique [355, 356]. Cela
s'applique également à la fabrication du feu par percussion
[35, 93, 325, 331]. Les traces macroscopiques consistent
en de nombreux esquillements des bords, des écrasements
et/ou un émoussé anormal des bords ou des surfaces, ou
encore des traces de percussion (fissurations d'impact
concentrées). Les outils portant ces types de traces doivent
ensuite être analysés au microscope pour rechercher des
indices d'un contact répété et en force avec de la pyrite. Ce
contact produit des microtraces spécifiques consistant en
des groupes de stries (sub)parallèles au sein de zones lé-
gèrement polies, parfois associées à de petits cratères
(<<micro-potlids>> [331], ainsi que des formes microsco-
piques d'écrasements, d'émoussés et d'enlèvements de
surface. Les connaissances acquises grâce à ces expéri-
mentations aident ainsi les archéologues à identifier des
traces similaires sur des outils pour lesquels ce type
d'usage n'était pas forcément attendu.
Sur le site de Chez-Pinaud à Jonzac (Charente-Maritime),
des traces comparables ont été observées sur plusieurs bi-
NËANDERTAL
À LA LOUPE
faces en silex du Moustérien de Tradition Acheuléenne
(MTA) (fig. 131 ). Elles suggèrent que les bifaces ont subi
un contact répété et intense (friction et parfois percussion)
avec une matière minérale dure [88, 89]. Curieusement, ces
traces sont présentes sur les surfaces planes ou convexes
de ces bifaces et non sur les bords. Il s'agit de stries micro-
scopiques (sub)parallèles souvent associées à un émoussé
des arêtes et parfois de traces de percussion (fissurations
d'impact circulaires ou en forme de C). Les stries sont tou-
jours (sub)parallèles à l'axe longitudinal des bifaces, ce qui
semble indiquer qu'elles résultent d'actions délibérées des
Néandertaliens et non pas de processus post-déposition-
nels. De plus, elles n'ont été observées que sur les bifaces
et leurs éclats de taille alors que l'ensemble de l'industrie
du Moustérien de Tradition Acheuléenne a fait l'objet d'une
étude tracéologique. Néanmoins, malgré la réalisation de
plusieurs expérimentations comparatives (utilisation comme
Fig. 132 Photographies des gestes utilisés durant les experimentations pour produire du feu. a) biface tenu par la partie distale, la base re-
retouchoir, broyage de pigments minéraux, abrasion de posant sur le substrat sur lequel l'amadou est posé. b) biface tenu au dessus de l'amadou, avec la pointe vers le bas
percuteurs, etc.), l'origine précise de ces traces de friction
est restée en grande partie mystérieuse.
Cependant, une récente approche expérimentale sur les RÉSULTATS traces montrent que l'extrémité distale était probablement
briquets en silex, ainsi qu'un nouvel examen des bifaces de
Sur la base de ces premières expérimentations, il semble que dirigée vers le bas, la pointe du biface reposant sur le subs-
Jonzac montrent que ces traces de friction et de percus-
les caractéristiques des traces ainsi que leur distribution sur trat ou étant maintenue au-dessus de l'amadou (fig . 132b).
sion, souvent associées, pourraient vraisemblablement ré-
les bifaces expérimentaux sont comparables à celles obser- Il convient également de noter que des microtraces iden-
sulter d'une utilisation d'une partie des bifaces comme
vées sur les spécimens archéologiques (fig. 133). Ces ob- tiques ont été observées sur les éclats de taille ou de ravi-
briquets.
servations préliminaires sont discutées ci-dessous. vage de bifaces de Chez-Pinaud [88]. En supposant que
Caractéristiques des traces d'utilisation des bifaces ces traces correspondent bien à l'utilisation comme pierre
EXPERIMENTATION
comme briquets. Malgré le recours à la percussion, les à briquet, deux hypothèses peuvent être avancées :
Pour tester cette hypothèse, des expériences ont été réali-
microtraces obtenues ont tendance à ressembler à celles 1) les traces liées à une utilisation comme briquet peuvent
sées par l'un des auteurs (ACS) à l'aide de répliques de bi-
observées traditionnellement lors d'un frottement ou d'une potentiellement disparaître au cours des ravivages succes-
faces en silex et des fragments de pyrite, l'objectif étant de
friction contre la pyrite. Sur les deux bifaces expérimentaux sifs du biface;
reproduire les traces observées (fig. 126).
et plusieurs pièces archéologiques, ces traces de 2) l'identification de ce type de traces sur des éclats de ra-
Sans être en mesure de connaître précisément les gestes
frottement sont intimement associées à des traces de vivage ou de taille de biface constitue un indice d'une pos-
effectués par les Néandertaliens, une étude attentive de la
percussion en forme de C (principalement) dont l'intensité sible production de feu par les occupants d'un site (sur le
localisation et des caractéristiques des traces d'utilisation a
est variable. En réalité, ces traces d'impact en forme de C site même ou en dehors), même si l'objet utilisé a été trans-
été engagée pour guider nos expérimentations. De plus,
sont le résultat d'une percussion oblique tangentielle (par porté ailleurs.
de nombreux essais mettant en œuvre différents systèmes
opposition aux fissurations circulaires, qui résultent d'une
de préhension et plusieurs modalités d'application de la
force appliquée perpendiculaire à la surface du biface). CONCLUSION
force ont été effectués afin de tester l'efficacité et le confort
Plus important encore, la partie ouverte des C est dirigée Une comparaison entre les traces de contact avec une ma-
d'utilisation. Ils nous ont aidé à mettre en place le protocole
dans le sens opposé à celui du coup. Par conséquent, ces tière minérale présentes sur plusieurs bifaces du Moustérien
expérimental. Les bifaces que nous avons taillé ont été per-
cutés tangentiellement avec un fragment de nodule de py- traces, ainsi que l'orientation des stries qui les de Tradition Acheuléenne de Jonzac, qui restaient à ce jour
rite pendant 5 et 30 minutes, ce qui a permis de produire accompagnent, peuvent permettre d'identifier la direction en partie inexpliquées, avec les traces observées sur des
plusieurs étincelles. de la force appliquée. bifaces expérimentaux utilisés pour produire du feu semble
Par la suite, avant leur étude, ces pièces ont d'abord été la- Distribution des traces et modalités d'utilisation des bi- conforter l'hypothèse selon laquelle ces objets ont pu jouer
vées avec de l'eau et du savon, puis trempées pendant trois faces Étant donné la dimension a priori importante des bi- le rôle de pierre de briquet, la pyrite ayant été percutée
jours dans une solution de bicarbonate de sodium faces archéologiques au moment de leur utilisation, il est contre les bifaces de manière oblique. De ce geste résultent
(NaHC03) pour enlever les résidus de pyrite qui peuvent probable qu'ils aient été utilisés de manière passive en étant des traces de pseudo-friction (stries) qui, en fonction de la
masquer des traces microscopiques. Les bifaces ont en percutés par un morceau de pyrite plus petit. L'examen des force et l'angle du mouvement peuvent éventuellement être
suite été examinés à l'aide d'une loupe binoculaire (gros- traces indique que dans certains cas l'extrémité proximale accompagnées par de stigmates de percussion groupées,
sissement de 10 à 60 fois) et d'un microscope optique mé- du biface était positionnée vers le bas, peut-être calé au sol en forme de C. La distribution similaire des traces entre les
tallographique (lumière réfléchie, grossissement 50 à ou sur un autre substrat stable, de l'amadou étant placé à bifaces expérimentaux et certains bifaces archéologiques
400 fois). la base (fig. 132a). Dans d'autres cas au contraire, les va également dans le sens de cette hypothèse.
108 109 NÉANDERTAL
UTILISAIT-IL DES BRIQUETS EN SILEX 7
 Les légères différences constatées entre les échantillons
expérimentaux et les bifaces archéologiques pourraient être
attribuées à des facteurs comme la matière première, la
morphologie des bifaces et des fragments de pyrite, le
geste ou la technique utilisée, ou encore l'état de surface
des pièces archéologiques, en lien avec leurs utilisations
successives, leurs ravivages, et/ou les modifications post-
dépositionnelles qu'elles ont subi (altérations). Enfin, la
façon de tenir le biface peut entraîner des différences dans
la distribution des traces, qui, couplée à la direction de la
force déduite des stries et de l'orientation des traces de per-
cussion, est susceptible de renseigner sur l'orientation du
Fig. 133 Photographies des traces macro- et microscopiques observées sur les bifaces expérimentaux: a) biface no1, utilisé pour produire
des étincelles pendant 30 minutes en frottant un fragment de pyrite (49 g), portant quelques écrasements (a1), des stries et un poli (a 2·5);
b) biface no2, utilisé pendant 5 minutes, avec un plus petit fragment de pyrite (14,5 g), portant des arêtes émoussées (b1), un petit groupe de
traces de percussion en C (b2) et des stries et un poli microscopiques développés (b 3-5). Les zones entourées sur les photographies des
bifaces indiquent la localisation des traces interprétées comme liées à une utilisation comme briquet. Les flèches indiquent quant à elles la
direction de la force appliquée et l'orientation des stries. Les microphotographies (a3-5, b2·5) ont subi une rotation de 90° par rapport à leur
orientation sur les bifaces.
NÉANDERTAL 110 111
À LA LOUPE
biface pendant son utilisation, la position des doigts ou
même la latéralité de l'utilisateur.
Bien que ces comparaisons ne concernent ici que les bi-
faces de Jonzac, des traces similaires ont été observées
sur des bifaces d'autres assemblages du Moustérien de
Tradition Acheuléenne dans le Sud-Ouest de la France [79].
Ces découvertes tendent à indiquer que l'utilisation de bi-
faces pour la production du feu pourrait constituer un phé-
nomène régional à la fin du Paléolithique moyen, et a des
implications importantes sur notre connaissance des capa-
cités cognitives de l'Homme de Néandertal et sa relation
avec le feu. De futures recherches sont envisagées sur la
base de ces résultats.
NÉANDERTAL
UTILISAIT-IL DES BRIQUETS EN SILEX 7
Un nouveau regard sur le monde moustérien
Pourquoi le monde culturel moustérien a-t-il disparu ?
Les débats, nombreux et contradictoires, s'articulent no-
tamment autour d'un possible processus d'acculturation
auquel les derniers Néandertaliens auraient été sujets
face à l'arrivée des premiers Hommes modernes en Eu-
rope, porteurs de nouvelles cultures. Une compétition
nouvelle, intervenant qui plus est lors d'une phase de pé-
joration climatique, aurait signé la fin du monde mousté-
rien, porté par une humanité devenue vulnérable car
moins compétitive. Cette hypothèse, qui sous-tend une
relative différence cognitive des derniers Néandertaliens
en comparaison avec les migrants modernes, est au-
jourd'hui impossible à défendre au regard de la diversité
des comportements et de l'adaptabilité qui caractérisent
Néandertal au cours du Paléolithique moyen. Bon nom-
bre de contributions présentées dans cet ouvrage sug-
gèrent que Néandertal pourrait être beaucoup plus
moderne par ses comportements que ce qui a long-
temps été considéré ou parfois caricaturé.
Le monde moustérien recouvre une longue temporalité
(- 350 à- 40 000 ans) et les sites rapportés à cette pé-
riode ont eu une histoire taphonomique souvent destruc-
trice rendant toujours compliquées les recherches. Mais,
à l'évidence, la lignée néandertalienne a su s'adapter,
sur le temps long, à des environnements changeants.
Néandertal était porteur d'une pensée riche et complexe
(réalisation de gravures, récupération de serres de ra-
paces, emplois de roches colorantes, utilisation de bri-
quets, diversité des traitements des morts). Ses lieux de
vie étaient structurés (présence de foyers) et intégrés au
sein de territoires qu'il connaissait et dont il exploitait les
ressources. Les sociétés de chasseurs-collecteurs néan-
dertaliens développaient des stratégies parfaitement
adaptées aux types de gibiers et au rythme saisonnier
de certaines communautés d'herbivores. Ainsi, les
chasses pouvaient être spécialisées et l'exploitation des
carcasses animales aussi " minutieuse ,, (récupération
de viande, moelle, de tendons, de peaux) que chez les
derniers chasseurs-cueilleurs du Paléolithique. L'outil-
lage lithique, expression de savoir-faire techniques dif-
férents, était en adéquation avec leur mode vie basé sur
une forte mobilité autour de zones résidentielles. Ces
dernières se situaient au cœur des territoires d'approvi-
sionnement en matières premières lithiques et en res-
sources cynégétiques. Comparée à la succession des
cultures du Paléolithique supérieur, l'apparente homogé-
néité qui a longtemps caractérisé le monde moustérien,
perçu par les techniques opératoires de production de
supports d'outils, cache une diversité culturelle qu'il est
aujourd'hui difficile d'ordonner chronologiquement à
l'échelle d'un territoire. Pourtant, l'archéo-stratigraphie de
nombreux sites aquitains témoigne de la succession de
ces différentes cultures. De l'avis de tous, des savoir-faire
techniques différents existent dans le monde moustérien
NÉANDERTAL
À LA LOUPE
et sont probablement indépendants des changements
paléoenvironnementaux. Des modèles interprétatifs doi-
vent donc être proposés en tenant compte d'une dimen-
sion autre que la seule explication diachronique.
Au final, de nombreux acquis, longtemps considérés
comme caractéristiques du Paléolithique supérieur, sont
déjà bien présents chez les Néandertaliens, faisant ainsi
reculer le seuil chronologique de l'émergence de la mo-
dernité culturelle en Europe.
La complexité du Moustérien s'exprime aujourd'hui à tra-
vers une diversité documentaire insoupçonnée il y en-
core dix ans. Nous passons donc progressivement à une
perception plus détaillée et objective de tous les regis-
tres matériels et comportementaux que Néandertal a lé-
gués à l'Archéologie.
Néandertal a-t-il complètement disparu ?
La recherche sur l'évolution de la lignée humaine pro-
gresse rapidement du fait des études de plus en plus
nombreuses, des nouveaux outils d'analyse utilisés (ima-
gerie médicale par exemple) et de la naissance d'une
nouvelle discipline : la paléogénétique. L'histoire de la li-
gnée néandertalienne n'échappe pas à cette dynamique
et s'appuie au contraire sur les premiers résultats fiables
concernant une humanité ancienne et non anatomique-
ment moderne. Grâce à l'extraction de l'ADN contenu
dans le noyau des cellules, nous savons qu'environ 2 %
du génome des populations humaines actuelles d'Eura-
sie serait la conséquence de métissages entre des
groupes néandertaliens et des Hommes anatomique-
ment modernes. Afin de savoir comment cet héritage
s'est dilué suite à ces échanges, il est aujourd'hui néces-
saire de mieux connaître la diversité génétique des pre-
miers artisans du Paléolithique supeneur. La
paléogénétique livre donc des résultats que nous com-
mençons à peine à intégrer dans une réflexion plus
large, plus culturelle. Certains d'entre eux sont particu-
lièrement importants, comme la mise en évidence d'une
troisième lignée humaine eurasiatique contemporaine
des Néandertaliens : les Hommes de Denisova. Ces
deux lignées se seraient d'ailleurs également métissées.
Si un souvenir biologique de Néandertal est donc en-
core présent en nous, son héritage culturel est encore
plus important. Au même titre que les sociétés passées
d'Hommes modernes, celles de Néandertal sont por-
teuses d'enseignements sur l'histoire de l'humanité.
Les progrès de la recherche bouleversent constam-
ment nos schémas de l'évolution biologique et cultu-
relle de la lignée néandertalienne, de ses migrations,
de ses capacités à surmonter des contraintes paléo-
environnementales, de l'histoire des peuplements de
l'Eurasie occidentale au cours du dernier demi-million
d'années.
132
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RÉFÉRENCES
 , MUSÉE NATIONAL DE
nnr::-uTrlnTnr::-
1 1'- L 1 1 ｾ＠ v 1 V ｾ＠ 1'- L
Néandertal
à la loupe
 Néandertal
à la loupe

Musée national de Préhistoire- les Eyzies-de-Tayac

2 juillet- 13 novembre 2016
Musée Labenche, Brive-la-Gaillarde
30 juin - 17 septembre 2017

Illustrations de couverture

Dessin:
AlainDalis

Cliché:
Ph. Jugie Musée National de Préhistoire
 ..

Cette exposition est organisée par le Musée National de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac

AVANT PROPOS

L
Commissariat de l'exposition Christelle Lahaye es Néandertaliens sont à la mode. Notre perception de cette humanité dispoarue a radicalement
maître de conférences Université Bordeaux Montaigne, changé au cours des dernières décennies. En effet, l'idée d'une évolution plus ou moins linéaire au
Alain Turq UMR 5060 IRAMAT-CRP2A, Pessac cours de laquelle l'homme de Néandertal précédait l'Homo sapiens sapiens, avec toute une série
Conservateur en chef du patrimoine d'implications peu élogieuses pour cet ancêtre auquel on refusait la qualité d'humain à part entière,
Musée national de Préhistoire Bruno Maureille a définitivement fait long feu.
Directeur de recherche, CNRS,
Comité scientifique UMR 5199 PACEA, Pessac Quelques mots d'histoire ... Si les premiers vestiges anthropologiques de l'homme de Néandertal sont découverts
dès la deuxième moitié du 19" siècle dans le Nord de l'Europe -en Allemagne, dans la vallée de Néander, d'où son
Priscilla Bayle Alain Turq nom, puis en Belgique, c'est bien grâce aux fouilles menées dans le Sud-Ouest de la France que nos connaissances
maître de conférences, Université de Bordeaux, UMR5199 Conservateur en chef du patrimoine font des progrès spectaculaires. Le site éponyme du Moustier livre dès 1872 les premiers outillages, tandis que les
PACEA, Pessac Musée national de Préhistoire grandes séquences périgourdines (Pech de l'Aze, Combe Grenai, la Ferrassie, plus tard le Roc de Marsal et bien
UMR 5199 PACEA, Pessac d'autres) permettent d'affiner la chronologie des progrès technologiques accomplis et d'aborder leurs capacités
Jean-Jacques Cleyet-Merle
symboliques.
Conservateur général du patrimoine Scénographie
Musée national de Préhistoire Cés sites majeurs, dont le potentiel informatif paraît inépuisable, demeurent, aujourd'hui encore, la source où se
Les Eyzies-de-Tayac Alain Dalis renouvelle et s'accroît notre connaissance des Néandertaliens. Tout récemment, dans le cadre du projet NEMO
UMR 5199 PACEA, Pessac (Néandertal face à la mort: cultures matérielles, pratiques funéraires) largement porté par I'UMR PACEA avec
soutien du LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux, chercheurs, universitaires et conservateurs ont réévalué
Jean-Philippe Faivre,
les collections anciennes majoritairement conservées au Musée national de Préhistoire avant de reprendre des
Chargé de recherche, CNRS,
travaux de terrain sur des gisements de référence (Le Moustier, La Ferrassie, Combe-Grenai, Pech-de-I'Azé, Roc-
UMR5199 PACEA, Pessac
de-Marsal ... ). Le croisement de toutes ces données a permis une avancée considérable, grâce au concours de
nombreuses disciplines (paléogénétique, géochronologie, physique des matériaux, archéologie funéraire, an-
thropologie biologique ... )

Remerciements
Que les prêteurs qui ont eu à cœur de participer à cette exposi-
tion trouvent ici l'expression de notre gratitude :
- Paris, Museum national d'histoire naturelle, Musée de l'Homme
-Saint Germain-en-Laye, Musée d'Archéologie nationale
- Périgueux, Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord
-Bordeaux, UMR 5199 PACEA (De la Préhistoire à l'Actuel :
Culture, Environnement et Anthropologie) CNRS-Université
de Bordeaux, MCC
-Campagne, Institut National de Recherches Archéologiques
Préventives
- MM. B Menassanch et Jean Claude Marquet, G. Nassinguera,
D. Sébastianutti, D. Defforgue, Ph. Bigotto, B Merlaud,
Le commissariat tient à remercier particulièrement pour leur aide
active:
- le projet NEMO (Néandertal face à la mort : cultures matérielles,
pratiques funéraires)
- le LabEx Sciences archéologiques de Bordeaux qui bénéficie
d'une aide de l'Etat gérée par l'Agence Nationale de la Re-
cherche au titre du programme Investissements d'avenir (réf.
ANR-1 0-LABX-52).
-I'UMR UMR 5199 PACEA, CNRS-Université de Bordeaux, MCC.
- la ville de Brive-la-Gaillarde
- les éditions du Patrimoine
Notre reconnaissance va également au comité scientifique, aux
auteurs des articles et contributions du catalogue, ainsi que tous
ceux et celles qui ont participé à sa réalisation, à l'organisation
et à la présentation de l'exposition, notamment C. Souchet,
O. Kurtzermann et Th. Philipponeau.
Le Musée National de Préhistoire, son directeur, le commissaire
de l'exposition remercient tout particulièrement J.P. Texier, direc-
teur de recherche honoraire au CNRS, pour sa contribution à l'or-
ganisation du catalogue et la mise au point de plusieurs
manuscrits.
Cette région conjugue en effet un énorme patrimoine archéologique, reconnu par l'Unesco, et un potentiel de re-
cherche particulièrement dynamique au travers de nombreux organismes scientifiques ... Elle pourrait se posi-
tionner comme terre d'élection des Néandertaliens ... Il est vrai que, pour ces derniers qui ont traversé sans
encombre des crises climatiques majeures, cet espace constituait, au plus fort des temps glaciaires, une zone
refuge. D'où vraisemblablement la pérennité de son occupation par l'homme.
Qui sont les Néandertaliens? Une humanité parallèle, plutôt bien circonscrite au plan chronologique, au Pléisto-
cène moyen et supérieur, et géographique, le Nord et l'Est du bassin méditerranéen, des rivages atlantiques à
l'Altaï. Ce sont aussi les premiers à manifester une incontestable aptitude à l'expression symbolique : dans le do-
maine funéraire, Néandertal traite ses morts avec égard, pressentant peut-être l'existence d'un au-delà, tout
comme il paraît relativement coutumier du " non-directement utilitaire , et dessine les premiers graphismes mo-
biliers ou pariétaux. En bref, c'est déjà un homme tout à fait moderne, structuré en petits groupes familiaux, prenant
soin de ses congénères, mettant au point des technologies diversifiées, comme le débitage lithique d'éclats et
de lames et le travail de l'os (que l'on croyait caractéristiques de l'Homo sapiens), une parfaite maîtrise du feu ...
.. Autant d'innovations majeures que Néandertal échange avec ses contemporains dont un seul, l'homme mo-
derne, survivra, en développant ces acquis. Seuls quelques irréductibles tenants d'un évolutionnisme primaire
osent encore contester à Néandertal le rôle essentiel et décisif qu'il a joué dans l'histoire de.l'humanité.
Cette nouvelle exposition du Musée national de Préhistoire, associant de façon étroite et collégiale les forces
vives de la recherche et du patrimoine, offre au visiteur l'opportunité d'accéder aux tout derniers résultats obtenus
par des équipes pluridisciplinaires. Quant au public, sa conception de l'homme de Néandertal devrait être radi-
calement transformée et lui permettre d'éprouver désormais la fierté de son patrimoine génétique ...
Valerie Fromentin, Jean-Jacques Cleyet-Merle
Auteurs du catalogue Isabelle Crevecoeur François Lacrampe-Cuyaubères Xavier Muth
CNRS, UMR 5î99 PACEA, Pessac SARL Archéosphère, Bordeaux ; Gel in Situ, Lausanne Get in Situ, Lausanne
Vera Aldeias
Max Planck Institut, Leipzig, Allemagne Françoise Delpech Anne-Sophie Lartigot Campin Olivier Natter
CNRS, UMR 5î99 PACEA, Pessac Centre Européen de Recherches Préhistoriques UMR 7î 94 Musée d'Anthropologie Préhistorique de Monaco
Antoine Balzeau HNHP, CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel
Muséum National d'Histoire Naturelle, CNRS, UMR 7î 94 Harold Dibble Maxime Pelletier
HNHP, Musée de l'Homme, Paris Université de Pennsylvanie, Philadelphie, USA Christelle Lahaye Doctorant, Université Aix-Marseille, UMR7269 LAMPEA, Aix-en-
Université Bordeaux Montaigne, UMR 5060 IRAMAT-CRP2A, Provence
Deborah Barsky Emmanuel Discamps Pessac
Area de Prehistoria, Universitat Rovira i Virgili (URV),IPHES, Post-doctorant, Université de Bergen, Norvège. Christian Perrenoud
Tarragonne, Espagne Véronique Laroulandie Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î 94
Jean-Philippe Faivre, CNRS, UMR5î99 PACEA, Pessac HNHP, CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel
Priscilla Bayle CNRS, UMR 5î99 PACEA, Pessac
Université de Bordeaux, UMR 5î99 PACEA, Pessac Erwan Le Gu,eut Véronique Pois
Arnaud Filoux La Matz, Plouer-sur-Rance Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î94
Pascal Bertrand Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î94 HNHP, CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel
lnrap, Bègles, UMR5î99 PACEA, Pessac HNHP, CNRS-MNHN, UPVD, Tautavel Arnaud Lenoble
CNRS, UMR5î99 PACEA, Pessac William Rendu
Cédric Beauval Cédric Fontaneil CNRS, UMI 3î99, Cl RHUS, New York, USA
SARL Archéosphère, Quirbajou Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UPVD, UMR Marie Antoinette de Lumley
7î94 HNHP, CNRS-MNHN -UPVD, Tautavel Institut de Paléontologie Humaine, Centre Européen de Aurélien Royer
Laurence Bourguignon Recherches Préhistoriques, Tautavel Ecole Pratique des Hautes Etudes, UMR CNRS 6282,
lnrap, Campagne, UMR 704 î ArScAn-AnTET, Nanterre Valérie Fromentin Université de Bourgogne, Dijon
Université Bordeaux Montaigne, UMR 5607 Ausonius, Pessac Henry de Lumley,
Nicolas Boulbes Institut de Paléontologie Humaine, Centre Européen de Dennis Sandgathe
Centre Européen de Recherches Préhistoriques, MNHN, UMR Marine Frouin Recherches Préhistoriques, Tautavel Simon Fraser University, Burnaby, Canada
7î94 HNHP, CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel Post-doctorante, Université d'Oxford, Grande Bretagne
Shannon MacPherron Andrew Sorensen
Laurent Bruxelles Paul Goldberg Max Planck Institut, Leipzig, Allemagne Doctorant, Université de Leiden, Pays-Bas
lnrap, Nîmes; UMR 5608 TRACES, Toulouse Université de Wollongong, Australie ; Université de Boston,
Stéphane Madeleine Marie Soressi
USA
Vincenzo Celiberti, Musée Nationale de Préhistoire des Eyzies, UMR5î99 PACEA Université de Leiden, Pays-Bas
Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î94 Asier G6mez-Oiivencia Pessac
Elise Tartar
HNHP, CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel Facultad de Ciencia y Tecnologfa, Euskal Herriko Unibertsitatea,
Pierre Magniez CNRS, UMR 704î Arscan, Nanterre
UPV-EHU, Bilbao, Espagne
Tony Chevalier Aix-Marseille Université, MMSH, UMR 7269 LAMPEA
Agnès Testu
Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î94 Brad Gravina
Alan E. Mann, Centre Européen de Recherches Préhistoriques UMR 7î94
HNHP, CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel Doctorant, université de Bordeaux, UMR 5î99 PACEA, Pessac
Université de Princeton, Université de Pennsylvanie, USA HNHP CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel
Laurent Chiotti Sophie Grégoire
Bruno Maureille Jean-Pierre Texier
MNHN- Abri Pataud, Les Eyzies Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î94
CNRS, UMR 5î99 PACEA, Pessac CNRS, UMR5î99 PACEA, Pessac
HNHP, CNRS-MNHN-UPVD, Tautavel
Jean-Jacques Cleyet-Merle
Thibault Morala Alain Turq
Musée Nationale de Préhistoire des Eyzies, UMR5î99 PACEA Guillaume Guerin
Musée National de Préhistoire des Eyzies Musée National de Préhistoire des Eyzies, UMR 5î99 PACEA,
Pessac CNRS, UMR 5060 IRAMAT-CRP2A, Pessac
Pessac
Anne-Marie Moigne
Sandrine Costamagno Trenton Holliday
Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î94 Amélie Vialet
CNRS, UMR 5608 TRACES, Toulouse Université deTulane, USA
HNHP, CNRS-MNHN, UPVD Centre Européen de Recherches Préhistoriques, UMR 7î 94
HNHP, CNRS-MNHN-UPVD Tautavel
Christine Couture-Veschambres Jean-Jacques Hublin
Université de Bordeaux, UMR5î99 PACEA, Pessac Max Plank Institut, Leipzig, Allemagne
 Sommaire

5 Avant-propos 89 L'utilisation des matières osseuses au Moustérien

Valérie Fromentin, Jean-Jacques Cleyet-Merle Elise Tartar, Sandrine Costamagno
" Le lissoir de Néandertal " , Marie Soressi
11 Introduction
Jean-Philippe Faivre, Christelle Lahaye, B. Maureille, Priscilla Bayle, Alain Turq 98 Néandertal et le feu
Alain Turq
21 Les environnements contemporains de l'Homme de Néandertal en Aquitaine " Allumer un feu " Thibault Morala
Pascal Bertrand, Françoise Delpech
102 Le feu au Roc de Marsal et au Pech de I'Azé IV
32 Néandertal décrypté Vera Aldeias, Paul Goldberg
Priscilla Bayle, Bruno Maureille
106 Néandertal utilisait-il des briquets en silex?
40 Le cadre chronologique : méthodes et résultats Andy C. Sorensen, Emilie Claud
Christelle Lahaye, Guillaume Guérin
112 Colorer et graver : à la recherche d'expressions symboliques chez les Néandertaliens
46 Les comportements humains avant Néandertal : l'exemple de la Caune de l'Arago Laure Dayet, F. D'Errico
Sophie Grégoire, Anne-Marie Moigne, Christian Perrenoud, Henry de Lumley,
Marie Antoinette de Lumley,Tony Chevalier, Agnès Testu, Pierre Magniez, Nicolas Boulbes, 120 Le traitement des morts
Vincenzo Celiberti, Deborah Barsky, Olivier Natter, Anne-Sophie Lartigot Campin, Véronique Pois, Bruno Maureil le, Priscyla Bayle, Antoine Balzeau
Céd ri c Fontaneil, Arnaud Filoux, Amél ie Vialet. " Sirogne (Rocamadour, Lot) " Priscilla Bayle ;
,, Les Pradelles (Marillac-le-Franc, Charente " Bruno Maureille, Alan Mann ;
61 L'outillage lithique : le témoin privilégié d'une grande diversité '' La Ferrassie 8 (Savignac-de-Miramont, Dordogne) :pleins de surprises à venir... " Isabelle Crevecoeur,
Laurence Bourguignon, Brad Gravina, Emilie Claud, Jean-Philippe Faivre, Alain Turq Antoine Balzeau , Asier Gomez
"Les percuteurs, la retouche" Alain Turq
131 Si Néandertal était toujours vivant
71 Habitat et territoire des derniers néandertaliens du Nord-Est aquitain (entre 70 et 40 mille ans) B. Maureille, Jean-Philippe Faivre, Christelle Lahaye, Priscilla Bayle, Alain Turq
Alain Turq , Jean-Philippe Faivre, Brad Gravina, Laurence Bourguignon
" Il y a 60 ou 50 000 ans une palissade pour se protéger " Laurence Bourguignon 133 Références

81 Néandertal et les grandes faunes : prédateurs et proies face aux changements environnementaux 144 Crédits photographiques
(130 et 40 mille ans)
Emmanuel Discamps, Cédric Beauval, William Rendu
" Néandertal, l'utilisation des oiseaux " • Véronique Laroulandie