Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
net/publication/280088281
CITATIONS READS
0 888
2 authors, including:
22 PUBLICATIONS 148 CITATIONS
SEE PROFILE
Some of the authors of this publication are also working on these related projects:
Roman amphorae. Archaeological contextualisation and Archaeometric characterisation (AMPHORA) View project
All content following this page was uploaded by Jordi Miró Canals on 16 July 2015.
TI De la découverte à la fouille
50
Un citnetière tnarin
du site, entre 6 et 15 m de fond. Là, le matériel archéolo-
gique, au contact d'une forte concentration de pierres de
schiste détachées des tombants rocheux, reposait sous une
2.1. Cadre topographique du site assez faible couche de sédiment, de l'ordre de 30 cm, et
avait visiblement déjà souffert du pillage. De part et d'autre
de ce chenal, d'importantes barres rocheuses avaient freiné
Les amphores massaliètes étaient mélangées le plus le déversement des objets, notamment vers le sud-est, limi-
souvent aux amphores gréco-italiques, à quelques rares tant ainsi le mélange avec les autres épaves. En 1990 et
amphores puniques et à la céramique campanienne de 1991, des fragments d'amphores massaliètes furent égale-
l'épave Pointe-Lequin 2. L'ensemble de ce matériel se re- ment découverts au nord-ouest de la zone 3, dans un autre
groupait essentiellement dans un chenal sablonneux chenal, parallèle au premier et cerné lui aussi par les roches
(zone 1 ; fig. 2), disposé en pente douce, dans le nord-ouest (zone 4).
Les épaves archaïques de la pointe Lequin 201
La céramique grecque de
l'épave Pointe-Lequin lA se con-
centrait essentiellement à une qua-
rantaine de mètres, dans le sud-est
o du gisement d'amphores massa-
liètes (zone 3). Dans cette zone, la
vaisselle à vernis noir se trouvait en
o étroite association avec de la céra-
o
o mique commune, des lampes, des
o amphores grecques et des statuettes
de terre cuite et de bronze, sans la
moindre interposition d'amphore
massaliète de l'épave Pointe-Le-
quin lB ni de matériel appartenant
~o
aux deux gisements plus récents
(fig. 3).
Le matériel, situé, selon les cas,
sous une épaisseur de sédiment
\ comprise entre 0,50 et 2,5 m, n'a
apparemment jamais souffert de
pillage. Les plongeurs clandestins
semblent avoir concentré leurs ef-
D 0 D 0 fc--: I-+-I-+-H
forts dans la zone 1 et partiellement
dans la zone 2, sans se douter de
l'existence, à quelques dizaines de
mètres de là, d'une autre épave. Le
2 Planimétrie générale de l'ensemble du site. chargement épousait visiblement
les dénivellations du terrain, soit à
3 Zone 3 : céramiques et amphores grecques au pied d'une berme.
même la roche, soit sur un fond de
posidonies. En 1991, le cumul des
surfaces fouillées dans cette partie
depuis l'origine a atteint 488 m2 ,
soit 1 561 m2 si l'on tient compte
du nombre de couches par carré.
Dans l'espace intermédiaire
(zone 2), séparant les deux gise-
ments précédents, la profondeur des
couches archéologiques, sous envi-
ron 2 m de sédiment, indiquait que
cette zone, dans l'Antiquité, était
une large cuvette qui s'est comblée
après les naufrages. C'est là que re-
posait l'essentiel du matériel de
l'épave Pointe-Lequin 3, partielle-
ment associé, dans les couches pro-
fondes, à des coupes B2 et à de la
céramique attique. Al' évidence,
une partie du matériel léger de
l'épave lA s'était déversée vers le
nord, au gré de la houle et des cou-
rants, tandis que les fragments
d'amphores massaliètes étaient,
dans cette zone, extrêmement
rares ...
202 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
2.2. Organisation du chantier grecque complètement enchevêtrée et en très grande densité, qu'il faut
sans doute rattacher aux parties centrales de la cargaison (fig. 5).
et méthodologie de fouille
Si la première numérotation sur le fond se fait au crayon gras, di-
rectement sur les tessons, l'utilisation simultanée de petites plaquettes
pré-numérotées autorise une meilleure lecture sur les photographies.
Eu égard aux difficultés inhérentes à un site étendu, La phase dessin consiste à reporter la position de chaque fragment
profondément enfoui et perturbé, une équipe nombreuse et dans le carré au moyen d'un code de symboles attribués pour chaque
pluridisciplinaire, dotée d'importants moyens, techniques forme. Cette méthode contraignante, qui nous oblige à travailler lente-
ment (environ 4 couches par jour), permet néanmoins d'obtenir un
et financiers, s'est, dès l'origine, avérée nécessaire. plan détaillé de la position des moindres fragments d'objets (fig. 6).
Pour cette raison, des spécialistes et des étudiants, français et L'établissement de ce document, dont la mise au propre est en cours et
étrangers l, bénéficiant du soutien de l' Archéonaute, navire du nécessite de multiples vérifications, contribue, selon nous, à une
D.R.A.S.M., de la barge Nérée, de la Base Marine Nationale de Port meilleure connaissance des déversements successifs qui sont liés au
Pothuau et de l'aide simultanée ou successive de nombreux sponsors 2, mélange partiel des cargaisons.
mettent en œuvre chaque année sur ce gisement une méthodologie de
fouille minutieuse suivie d'une gestion informatique sophistiquée 3.
Selon les principes méthodologiques adoptés sur la fouille dès
1986 et améliorés au fil des années, les objets sont étudiés carré par Les épaves archaiques
carré (4 m2), dessinés in situ couche par couche, puis photographiés
(fig. 4). Rappelons qu'il s'agit le plus souvent de couches artificielles
qui correspondent, lors du dévasage, à des niveaux de travail; le maté-
riel, visiblement déplacé par la mer et déversé sur une pente, ne pré- 3.1. L'épave grecque (lA)
sentant plus l'aspect d'un chargement organisé. Au demeurant, les car-
rés fouillés en 1991, dans le sud du gisement, ont livré de la vaisselle
1 Ont pris part au chantier, depuis le début: Belgique: Chr. Van der Mersch.
Canada: D. Leberurier, M. MacDonald. Espagne: J. Antonio-Cerda,
E. Curia, D. Matamoros, M. Mestre. France: V. Ami, G. Ayrault, H. Ber-
nard-Maugiron, D. Bravermann, C. Chollet, C. Cotton, J.-P. Cuomo, G. Dau-
phin, 1. Daveau, C. Dovis, Ph. Foliot, M.-G. Froidevaux, J. Gachet, C. Gosse-
lin, J. Granet, R. Graillat, P. Kainic, E. Laffitte, P. Lemeur, V. Lescoarnec,
M. Kamoska, D. Metzger, Y. Martel, J. Ramon, P. Reynaud, FI. Richez,
P. Rigaud, M. Rodot, D. Rouvier, P. Sibella, H. Soria, A. Taniou, M.-B. Vau-
let, E. Veyrat. Grande Bretagne: D. Simpson. Grèce: A. Kardianou. Italie:
L. Pietropaolo. U.S.A. : C. Consiglio-Stavisky. Qu'ils soient tous ici remer-
ciés, avec une attention particulière pour A. Ulouze, G. Sanquer et 1. Vicente,
qui sont véritablement les piliers de l'équipe.
2 Ministère de la Culture, Conseil Régional P.A.C.A., Conseil Général du Var,
Ville de Marseille (Atelier du Patrimoine et Musée d'Histoire), Ville d'Hyères
(Musée municipal), Parc National de Port Cros, Association Massifia Graecorum.
3 Deux Macintosh Plus de 2,5 Mo chacun, disques durs 80 Mo, imprimante
laser, gestion sur base de données "4ème Dimension", incrustation d'images
par Mac Vision et Scanner.
Les épaves archaïques de la pointe Lequin 203
J84
6
Zone 3 plan de distribution, toutes
couches cumulées, de chaque objet ou
fragment d'objet.
183·
F , ,
* àbande
" mais non identiques aux exem-
plaires répertoriés dans des con-
textes chronologiques légèrement
plus récents, notamment dans les
outre, la présence de quelques modèles de dimension réduite (diarn. fouilles de l'Agora d'Athènes, elles présentent de fortes
lèvre = 9 cm ; h. = 4,5 cm ; diam. pied = 4 cm) (fig. 8, nO 1) ou de dj- analogies au niveau de la pâte, du vernis et des détails mor-
mension particulière (djam. lèvre = 17 cm ; h. = 8,5 cm; djam. pied =
phologiques (en particulier dans l'articulation du pied)
6 cm) (fig. 8, nO 8). Au demeurant, il est intéressant de sou)jgner que
parmi les divers types individualisés les rapports dimensionnels entre avec les coupes B2 et les lampes de l'épave, laissant soup-
les différentes parties du vase restent assez constants (djam. lèvre/h = çonner une origine commune.
± 1/2 ; diam. lèvre/prof. vasque =± 1/3). Les coupelles se rangent au moins en quatre types. Le premier
(h. : entre 5 et 6 cm), qui est le plus fréquent, possède généralement
La grande quantité déjà disponible d'objets entiers per- une lèvre arrondie avec un méplat sommital, une vasque hémjsphé-
mettra, à l'issue de la fouille, d'élaborer une typologie ex- rique et un pied en trompette très semblable à celui des coupes B2
trêmement détaillée. Encore énigmatique demeure, néan-
moins, le problème de l'origine exacte de ces coupes. Sur
ce point, les premiers résultats d'analyse de l'argile 5 ne
sont pas encore déterminants, même si, à travers les di-
verses hypothèses possibles (Grèce orientale, Attique, 5 Les analyses de l'argile (spectrophotométrie par absorption atomique) sont en
Grande Grèce, ou encore production régionale sous-enten- cours au Laboratoire de la British School of Athens, grâce aux soins de
dant un commerce de redistribution), l'analyse de trois R. E. Jones et de Th. Van Compemolle, que nous remercions ici vivement. La
composition chimique de nos coupes, qui n'est pas fondamentalement diffé-
échantillons paraît plutôt favoriser une provenance de Mé- rente de celles de Grèce de l'Est, se rapproche davantage d'un faciès de Médi-
diterranée occidentale. Il ne fait aucun doute, à l'avenir, terranée occidentale.
Les épaves archaïques de la pointe Lequin 205
les amphores...
(en nombre d'exemplaires)
de Milet 20
"à la brosse".. . 8
"ionio-massaliètes" 8
"Fractional red" . . 7
de Chios.... . 6
de Samos.. . .5
corinthiennes B .. 5
corinthiennes A .3
de Clazomènes 2
de Thasos.. . 2
d'Etrurie .... . 1
non identifiée 1
Total 68
Tab!. 1
Tab!. 1
Lors de l'enregistrement informatique trois facteurs furent retenus: Inventaire des amphores de l'épave lA.
• le nombre total de fragments;
• le nombre d'objets entiers. de profils complets et de pieds;
Tab!. Il
Inventaire de la vaisselle et des petits objets de
• le pourcentage de lèvre conservée sur chaque objet. l'épave lA (avec indication des fréquences re-
Dans le premier cas se dégage une information globale indiquant le degré de fragmen- latives)
tation de chaque classe d'objet ; dans le second apparaît un nombre minimum irréfu-
table d'objets ; dans le troisième s'obtient une fourchette avec un nombre minimum
empiriquement démontrable. donné par le pourcentage de lèvre. et un nombre maxi- Tab!. Il
mum. donné par le nombre de fragments (ex. : dans le cas de 10 fragments de bord de
coupes 82 représentant 450 % de lèvre. se décèle la présence d'au moins 5 coupes. et la vaisselle et les petits objets...
au plus de 10). En fait. les graphiques et les tableaux présentés ici sont basés sur le
comptage des objets entiers. des profils complets et des pieds (ou des becs pour les (en nombre d'exemplaires et en fréquence relative)
lampes). Les quantités présentées constituent donc un nombre minimum d·individus. La
fouille n'est cependant pas terminée et d'après nos estimations. compte tenu des son- Nb d'ex. %
dages. il semble qu'il reste à fouiller environ un quart. au minimum. de la surface déjà coupes B2 1 265 64,54
explorée. On peut donc évaluer approximativement la totalité de la cargaison à envi- coupes Bloesch C 184 9,38
ron : 1600 coupes 82 ; 800 coupes attiques; 100 lampes et coupes sans anse; 50 céra- coupes de Cassel 161 8,21
miques communes (soit un total de 2550 pièces de vaisselle) ; 90 amphores et 10 pi- coupes "à yeux" 144 .7,34
thoï. A l'heure actuelle. le nombre de fragments enregistrés est de : pour les coupes 82
coupes sans anse .45 2,30
= 11 346 (soit en moyenne 9 fragments par coupe) ; pour les céramiques attiques = céramiques communes 40 2,03
6 918 (11 fragments par coupe qui sont. il est vrai. plus fragiles que les 82) ; pour les
coupes "à bandes" 27 1,37
amphores grecques = 4 198 (soit de l'ordre de 60 fragments par amphore).
lampes .... ... 20.1,01
attiques non identifiées 18 0,91
statuettes en terre cuite 12 0,61
pithoï .7 0.35
céramiques laconiennes 5... .0,25
il) skyphoï.. . .5 .. ..0.25
C
:J
E lécythes . .5 0,25
E supports de coupe 4 0,20
7 Répartitions graphiques du char- o
u
gement de l'épave lA. A - Prove- il) + coupes" à lèvre" . 3 0, 15
:J eu
nances générales des amphores ; rr N
c lékanés .3 0,15
B - Origines détaillées des am- E o
phores ; C - Principales catégories
u
'"
.Qj e bronzes . .3 0.15
de composition de la vaisselle et '"eu amphores attiques .3 0, 15
~ grandes coupes 2 .0,10
des petits objets. 3
~ pyxides ................2 . . 0, 1 °
°
Vl
20 cm
..
-
It 4
(fig. 9, n° 1 à 3) 6. Néanmoins, la partie interne du pied de ces cou-
pelles se tennine très fréquemment, lors de son raccord avec la vasque,
par une pointe. Le second type, de plus grande dimension (h. : 7 cm), à
lèvre arrondie, est parent du premier mais présente un pied en trompet-
te muni d'un tore à la base et, cette fois, d'un ombilic dans le centre in-
terne (fig. 9, nO 4). Le troisième type (h. : entre 4,5 et 5,5 cm) a une
vasque plus basse et un pied à disque plus ou moins mouluré avec, fré-
quemment, une décoration de cercles concentriques dans le fond et à
l'extérieur du vase qui confère plus sûrement à ce groupe une origine
o
4
5
" '~-,
a 20 an
plaires nO 966 et 968, datés de 525-500 av. J.-c. (Ibid., 304, fig. 9, pl. 35). TI
10 Epave 1A. Coupes attiques de type Bloesch C (n° 1 à 9) est également bien représenté en Italie méridionale et en Sicile: Bernabô Brea
1965, pl. b, 3 (Lipari) ; Naumann 1960, 112-113, Beil. 7, 6-7 (Palinuro) ;
Bonghi Jovino 1969, 55, tombe XIV, pl. VIII, C, 3 (Nola) ; Bailo Modesti
attique (fig. 9, nO 5 à 7) 7. Le quatrième, enfin, a un pied à anneau en- 1980,85, forme 101, 161, tombe XII, 14, pl. 83, fig. 14 (fin du Vie-début du
ve s. av. J.-c.; Cairano); Bottini 1981,203, type 1 ; 256, nO 210, fig. 54, 57;
core plus bas et plus simple (h. moyenne: 4 cm) (fig. 9, n° 8) 8. Tl est à
210, tombe 24 (premier-deuxième quart du ve s. av. J.-c. ; Ruva dei Monte) ;
signaler la présence à Marseille de deux coupelles, datées jusque-là du Bonghi Jovino 1982, tombe 39, pl. 69, 4 (fin VIe-début ve s. av. J.-c., Vico
IVe s., et qui, a priori, appartiennent bien à nos groupes 1 et 4 (Chabot Equense). li est très fréquent dans la nécropole de Fratte, voir Greco 1990,
1959,72). 191, nO 3, fig. 302, 3 (fin Vie-début ve av. J.-c.) ; 193, nO 3, fig. 303, 231,
nO 8, fig. 383, 8 (tombe 12-1972, fin VIe av. J.-C.) et 241, nO 6, fig. 405, 6
(tombe 19-1963, fin VIe-début ve s. av. J-c.).
• Coupes sans anse 8 Il correspond à la forme Smali bowl, type Steep wall de l'Agora d'Athènes
(Sparkes 1970, 138-142,303-304), en particulier à l'exemplaire nO 847 (296,
Les coupes à vasque peu profonde, présentent des ana- fig. 9), qui a cependant des dimensions légèrement inférieures et qui est daté
logies intéressantes, en particulier avec le troisième type d'époque plus récente (450-425 av. J.-C.). Pour les exemplaires quelque peu
plus anciens, datés autour de 480 (ibid., 296, pl. 33).
des coupelles sans anse. Elles sont caractérisées par la
9 li correspond à peu près à la forme Stemmed dish, type Convex and large de
même forme de lèvre à rebord arrondi, marquée à l'exté-
l'Agora d'Athènes (Sparkes 1970, 138-142, en particulier 139-140 et 303-304),
rieur d'une cannelure, par une vasque à profil convexe, par datés entre la fin du VIe et le second quart du ve s. Aucun des vases athéniens
un pied à disque muni d'un tore sur la tige, réservé dans sa ne correspond parfaitement au matériel de la pointe Lequin ; les meilleures ana-
logies se rencontrent avec les exemplaires nO 959-961 (ibid., 303, pl. 35), datés
partie inférieure; à l'intérieur de la vasque sont quelque-
des années 500-480 av. J.-c. Ces coupes sur pied sont également bien docu-
fois présentes de simples décorations de cercles concen- mentées en Italie méridionale: voir par exemple, Bernabô Brea 1965, pl. b, 4
triques (fig. 9, n° 9) 9. (avec un pied différent, en trompette); Bonghi Jovino 1982, pl. 50,1-2; 124,5
("cappa su alto piede variante b" datée du premier quart du ve s. av. J.-c.) ;
7 De fait, le type 3 correspond à la forme Convex and small de la classe Stem- Greco 1990, 243, nO 3, fig. 408, 3 (tombe 29-1972, début du ve s. av. J.-c.) et
med dish (Sparkes 1970, 140-141) et présente des analogies avec les exem- 261, nO 7, fig. 445a (tombe 17-1972,500-480 av. J.-c.).
208 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
o 20 cm
1~ ..-
;3&
1
12
11
13
11 Epave 1A. Coupes et coupelles non carénées, à pied bas (na 1 à 4).
~
12 Epave 1A. Coupes à tige (na 1 et 2) et coupe à pied bas (na 3). 0
• Kylikes
Plus sûrement assignables à l'ambiance attique sont les
~ 6::=::::=77
nombreuses kylikes de type divers, parmi lesquelles domi- sentent une scène processionnelle dans la bande extérieure
nent les coupes Bloesch C, à lèvre concave et pied à disque (fig. 11, nO 3), témoignent de la présence dans le charge-
(fig. 10, nO 1 à 3) qui s'apparentent au prototype de l'Agora ment de petites coupes à bandes, à pied bas (Stemless
d'Athènes JO. Certaines d'entre elles sont décorées à l'inté- cups) 12. Des modèles de plus grande dimension, sans dé-
rieur de la vasque dans un médaillon où figurent selon le coration figurée, se rapportent également à cette forme
cas: coq (fig. 10, nO 4 et 5), sphinx (fig. 10, nO 7), serpent (fig. 11, nO 4). Quelques fragments de pied en trompette,
(fig. 10, nO 7), dauphin (fig. 10, nO 8), trident (fig. 10, nO 9). avec un tore dans la partie supérieure de la tige, semblables
Plusieurs exemplaires de type B, à vasque non carénée, à ceux des coupes de Droop (fig. 12, nO 1 et 2) 13, parais-
dont deux sont décorés en médaillon d'un petit lion et d'un sent appartenir à une autre famille de kylikes, peut-être de
gorgoneion (fig. 11, nO 1 et 2) JJ, tandis que d'autres pré- type C ou d'un type analogue, par exemple la "Sonder-
/0 Elles correspondent au type C (Bloesch 1940, 111-136, pl. 32-36), Concave- 81, na 46-47, pl. 33 (Thasos; da!. 530-500); SlemLess cup de Fitz William,
Lip de l'Agora d'Athènes (Sparkes 1970,91-92), et en particulier, pour la Museum de Cambridge: Lamb 1936,41, pl. 21, 10 (da!. 530-520). Sur les
forme du pied à disque avec tore sur la tige, les na 398-399, qui s'avèrent du gorgoneia, infra n. 24.
type le plus ancien et présentent des affinités avec la coupe de Droop (Ibid. /2 On peut établir une comparaison approximative avec le na 419 de l'Agora
91,263, pl. 19, fig. 4, da!. 525 av. J.-c., Roberts 1986,4-10, na 1-9, fig. 1,8, d'Athènes (type C, PLain rim) , même si la coupe de Lequin présente des di-
525-480 av. J.-C.). mensions légèrement inférieures et un pied plus bas (Sparkes 1970, 264,
/ / POlir les comparaisons, voir en particulier les SlemLess cups à gorgoneioll : pl. 20, 419; da!. 500).
Moore 1986, 31O-3J l, na 1785-1792, pl. 114-115 (Agora d'Athènes, da!. : /3 A propos des coupes de Droop, avec la liste des découvertes, voir Ure 1953,
510-500) ; Pierro 1984, 154-155, na 42, pl. 52 (Musée de Tarquinia: da!. fin 45-54, en part. 45-46, pl. Il, a-b en ce qui concerne les coupes non figurées;
du Vl e s. av. J.-C.) ; Rizzo 1990,89, na 12 (Cerveteri) ; Ghali-Kahil 1960, Sparkes1970, 91, 262, pl. 19 (dat. 550-525).
Les épaves archaïques de la pointe Lequin 209
o 20 cm
• La classe des coupes de Cassel paraît la mieux représen- ticales ainsi qu'une décoration radiale composée soit de rayons effilés
tée (161 exemplaires découverts à ce jour), chose fort éton- (fig. 17, nO 1), soit de traits plus épais (fig. 17, nO 2). Sur le corps, entre
les anses, on note fréquemment des bandes horizontales, délimitées par
nante si l'on considère la faible diffusion de cette produc-
des lignes au sein desquelles prennent place des feuilles de lierre cor-
tion qui couvre seulement une brève période, comprise diformes sur des pédoncules verticaux (fig. 17, nO 1 à 3), opposées
dans les trois dernières décennies du VIe s. 21 Sur ce point (fig. 17, nO 1 et 2) ou légèrement décalées (fig. 17, nO 3), ou une guir-
il est significatif, au cours du débat qui fit suite aux com- lande de myrte à feuilles disposées en écailles de poisson. Ce motif
munications du Congrès, que Fr. Villard se soit demandé participe également à la décoration de la bande située sous les anses
s'il n'avait pas été découvert plus de coupes de Cassel sur (fig. 17, n° 1 à 3) ou est remplacé quelquefois par une bande de traits
obliques 22. Les pieds, très proches de ceux des coupes à bande, pré-
cette épave que partout ailleurs dans les autres sites.
sentent quelquefois des variations de hauteur (fig. 17, nO 1 et 4).
Les exemplaires de l'épave Pointe-Lequin 1A témoignent d'une Quatre fragments, parmi tous ceux mis au jour, disposent, à la place ou
certaine standardisation tant au niveau morphologique que décoratif. au-dessus de la traditionnelle bande de languettes verticales, d'une dé-
Le décor comprend presque toujours une bande d'oves et de dents ver- coration figurée représentant un cavalier galopant à droite, disposé
2 J Boardman 1974, 62 ; les coupes de Cassel, qui appartiennent à la production 22 Pour les exemplaires des fig. 36 à 38, on peut noter un grand nombre de
des Petits Maîtres, au sein de laquelle elles constituent une classe à part, in- vases comparables, à travers lesquels nous sélectionnerons les plus significa-
dividualisée par Beazley et Payne (Beazley 1929,270-271, avec liste des dé- tifs: un exemplaire à l'Ashmolean Museum d'Oxford, 1934-297 (Boardman
couvertes) prirent le nom, comme cela est précisé, d'un exemplaire non dé- 1974, fig. 130) ; les exemplaires du Musée de Tarquinia (Pierro 1984, 140-
coré, conservé à Cassel (Boehlau 1898, pl. 10, 2, de Samos; voir aussi Lul- 141, nO 20-23, pl. 47-48) ; l'exemplaire qui a donné son nom à la catégorie
lies 1972, 52 (tombe 87); elles ont généralement une forme basse, très (Boehlau 1898,49, pl. 10,2), et, de plus, Mingazzini 1930,332, pl. 92, nO 5,
différente de celle des coupes à bande, avec cependant une décoration com- ID (Musée de la Villa Giulia) ; Richter 1953, 12, nO 33, pl. 20, 34 (Metropo-
posée exclusivement d'ornementation végétale qui pourrait trouver son ins- litan Museum, New York), divers vases fragmentés: Riccioni 1971, 114-
piration dans la coupe de Siana, comme le suppose Boardman (sur les 115, pl. 34,2 et 3 (Antiquarium de Vulci) ; Metzger 1972, 139, nO 297 B,
coupes de Cassel, avec une longue bibliographie, Beazley 1932, 190-192 ; pl. 69, B; Villard 1960, 25, pl. 9, 9 (Marseille) ; Dunbabin 1962, 341,
Villard 1946, 169; Richter 1953,12; Metzger 1972, 140; Boardman 1974, nO 3685, pl. 137 (Athènes) ; Lambrino 1936, 42, pl. 21, 23 (Cambridge).
62 ; PiclTo 1984, 139-142 ; Moore 1986, 65 ; sur les coupes de Siana, Brij- Notre exemplaire de la fig. 39 ressemble à celui de Perachora (Dunbabin,
der 1983). 341, nO 3686, pl. 137 (da!. troisième quart du VIC s. av. J.-c.).
Les épaves archaïques de la pointe Lequin 211
16
D IDem
18
17 D 20em
19
entre deux personnages à pied (fig. 18, nO 1) 23, une sirène et un oiseau
(fig. 18, nO 2).
• Un répertoire figuré nettement plus riche se dessine, avec
les coupes à yeux, qui sont très nombreuses au sein du ma-
tériel attique de l'épave. Elles appartiennent, d'après leur
profil morphologique, au type classique dit "A" (Bloesch
1940, 1-39, pl. 1-11), caractérisé par une vasque peu pro-
fonde, dépourvue de lèvre, à profil continu (fig. 19, n° 1).
Le pied, qui selon les modèles présente des variations, est
généralement bas et large; un anneau marque en haut l'at-
tache avec la vasque. Souvent un gorgoneion (fig. 19, n° 2 .....
et 3), l'un des motifs favoris de cette production 24, est pré- I~'~'
(iii
sent à l'intérieur du vase, même si les simples cercles
concentriques sont les plus fréquents.
23 Si les coupes de Cassel sont peu courantes, celles possédant des décors figu-
rés eurent une diffusion encore plus restreinte. On en relève très peu
d'exemplaires dans les fouilles de l'Agora d'Athènes, parmi lesquels un seul
était figuré (Moore 1986, 65, 306, pl. 112, 1746, avec deux danseurs). Parmi
d'autres rares exemplaires figurés, cf. les deux coupes conservées au Musée
de la Villa Giulia, découvertes dans la nécropole de l'Olmo Bello à Bisen-
zio, l'une avec un dauphin, l'autre avec des guerriers et des hommes qui
courent (Pierro 1984, 139).
24 Sur les gorgoneia en général, Besig 1937 et Krauskopf 1988, en particulier
291-292 pour les figurations sur céramique attique à figures noires, avec une
longue bibliographie (N. 41, 43, pl. 165-166 sur coupes à yeux; dat. 520
av. J.-c.) ; en ce qui concerne leur interprétation, voir les considérations de
Frontisi-Ducroux 1984, 152-155. Parmi les nombreuses comparaisons pos-
sibles, voir les coupes à yeux du Musée de Tarquinia (Pierro 1984, 170-171,
nO 52, pl. 51-52, 52 a-d) ; les exemplaires de Marseille (Villard 1964,27,
nO 5, 7, en part. nO 10, pl. 1, 10) ; une coupe à yeux du Metropolitan Mu-
seum (Richter 1953, pl. 32, 49 e) ; un fond de coupe à yeux de Graviscae
(Boitani 1971,248-249, nO 102, fig. 63, 9). D 20 cm
212 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
o 2an
3
21 Epave lA. Coupes à yeux: Héraklès et le lion de Némée (n° 1 à 3).
25 Boardman 1974, 107-108 ; la présence des yeux a été interprétée comme une
influence d'origine ionienne: Jackson 1976,60-68. Parmi les études plus ré- sur celui de visage ou de masque, Ferrari 1986, 11-20 et Kunisch 1990,
centes sur le rôle "prophylactique" des yeux, Frontisi-Ducroux 1984, 150, 20-27, avec une bibliographie complète sur le sujet.
214 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
o 10 cm
~
.'
2
n"">
o 18 cm
2
27 26 Epave 1A. Guerriers et scènes de combat (n° 1 et 2).
26
27 Epave 1A. Personnages masculins et féminins (n° 1et 2).
18 an
28 28 Epave 1A. Animaux réels et fantastiques (n° 1 à 3)
o 12 cm
12 cm
29 Pour les scènes de pugilat nous nous réfèrerons à une coupe à lèvre du Me- au combat (Richter 1953, 8, nO 20, pl. 13,20 a-b et 30, 20 ) et à une coupe à
tropolitan Museum, décorée sur les bords, faces a et b, de deux adversaires lèvre du Musée de la Villa Giulia (Mingazzini 1930, pl. 89,5 et 94, 6).
216 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
31 Epave lA. Motifs végétaux sous les anses d'une coupe à yeux.
2
tiques (fig. 28, nO 1 à 3). Une catégorie de coupes particulières, le
groupe des scènes courtoises (Courting Cups) 30, est également bien
attestée : quelques fragments ont en effet gardé la trace de scènes
o Sem amoureuses homosexuelles (fig. 29, nO 1 et 2) 31 ou de cavaliers
(fig. 30, nO 1 à 4) 32. Ces représentations correspondent à un thème
très diffusé, plus que ne l'étaient les scènes galantes hétérosexuelles
(fig. 29, nO 3) ; quant au thème du jeune homme à cheval, il apparaît
fréquemment sur les amphores nicosthéniciennes.
Il faut aussi ranger dans ce même groupe quelques fragments où
sont figurés, sous l'anse, un grand bouton retourné, à pétales séparés
(fig. 31), qui constitue l'une des caractéristiques de ce type de coupe et
qui, selon une hypothèse récemment formulée, pourrait s'assimiler à la
"signature" du potier 33. L'un de ces fragments appartient visiblement
à une coupe réparée qui se range, avec un petit nombre d'objets incisés
3 de graffiti grecs, parmi le matériel de bord.
o IOem
2------------------4
o IOem
2
o 10an
avons mis au jour quatre exemplaires de ce type dont l'un a • Céramiques vernissées d'origines diverses
perdu son vernis et sa décoration. Sur les trois autres exem- Parmi les céramiques non décorées on recense les dé-
plaires sont représentés une gorgone (fig. 32, nO 1), un per- bris d'au moins une amphore ou une hydrie et de quelques
sonnage masculin de profil avec la main droite levée en vases fermés, à vernis noir mat et pâte grise (fig. 35, nO 1
signe de salut (fig. 32, nO 2), et, sur un vase privé de pied, et 2), qui ne sont pas attiques mais plus vraisemblablement
un décor de pampre de vigne (fig. 32, nO 3). Du point de d'origine laconienne (Boardman 1966, nO 951 et 965).
vue morphologique ces supports de coupe sont compa- Quelques grandes coupes carénées, à paroi épaisse et ver-
rables aux exemplaires à vernis noir de l'Agora d'Athè- nis noir (fig. 35, nO 3), ainsi qu'une coupe peu profonde, à
nes. 34 bord rentrant, dont le vernis brun-rouge rappelle parfois
• La céramique attique ne se limite pas seulement aux ky- celui de nos coupes B2 (fig. 35, nO 4), faisaient également
likes à vernis noir et à figures noires mais comprend aussi, partie du chargement. Cette dernière se rapproche d'un
en nombre moins important et conservées parfois de façon exemplaire signalé à Ampurias (Rouillard 1978, 280,
fragmentaire, d'autres formes de vases. On recense par CXXI, fig. 2, 8).
exemple des coupelles et des petites pyxides dont l'une
porte un graffito (Saltcellars: Sparkes 1970, 136-137,301,
nO 921, pl. 34, fig. 9, 525 av. J.-C.) (fig. 33, nO 1 à 5), des • Lampes
petites olpai (fig. 33, n° 6 et 7), des cratères à colonnettes,
Un problème de définition de la provenance, analogue
oénochoés (Ibid., 59, 243, nO 97, pl. 5, 500 av. J.-c.), hy-
à celui des coupes B2 et des coupelles sans anse, se pose à
dries et pichets (fig. 33, nO 8 et 9), skyphoi (fig. 33, n° 10
nouveau avec les lampes. Celles-ci restent toutefois très
et 11), lécythes (Ibid., 151-152, nO 1101-1102, pl. 38,550-
semblables aux modèles ioniens.
500 av. J.-c.) (fig. 33, nO 12), lekanides (fig. 33, nO 13) et
grandes coupes à rebord plat (fig. 33, nO 14). Il est à noter Parmi les vingt exemplaires inventoriés à ce jour, on distingue au
moins quatre types, tous vernissés à l'intérieur et autour du bec. Le
aussi la présence d'amphores à tableau dont sont conservés premier, à cheminée, présente un bord arrondi, replié à l'intérieur vers
quelques pieds, un col avec la partie supérieure du tableau le bassin (fig. 36, nO 1 à 4) ; il est le plus fréquent et représente 50 %
(fig. 34, nO 1 à 3) et un fragment de panse décoré d'un athlè- du lot. Le second type, à ombilic, est plus simple que le précédent et
te dont le style sophistiqué rappelle celui des grands maîtres. comprend parfois des modèles surbaissés, de moindre autonomie
34 Sparkes 1970,329, en particulier le na 1327, fig. Il, pl. 43 (dat. 525-500). exemplaire de Tocra (Boardman 1966,97, 104, pl. 80, 1081); on connaît, en
Comme cela a été précisé, l'exemplaire le plus ancien de ce type de vase est outre, diverses autres décorations parmi lesquelles: Dionysos, satyres,
assignable à Kleitias et Ergotimos (Boardman 1974, 189). Les sujets repré- femmes dansant (liste dans Sparkes 1970, 179-180, avec bibliographie) et
sentés sur le disque sont de type divers, par exemple un joueur de flûte sur également des scènes courtoises (Vermeule 1969, na 4, fig. 3-4, dat. 530
un exemplaire du Musée d'Athènes (ibid., fig. 318), un gorgoneion sur un av. J.-c.).
12
35 Ces deux formes sont bien connues et se rapportent au type 21A de l'Agora
d'Athènes (Howland 1958, 44-46 ; mais une relation typologique peut être moitié du VI· s.) que celle des lampes attiques (fin du VI·, première moitié
faite avec le type 22A : Ibid., 52-53) et en particulier avec l'exemplaire du Y· s.), est cohérente avec la datation de l'épave, ont fréquemment été
nO 193 (pl. 7, 35, 193) daté des années 500-480 et qui trouve une correspon- confondues avec les lampes attiques à cause des analogies morphologiques
dance dans la classification des lampes du British Museum de Bailey avec le et techniques qui rapprochent les deux classes. Des lampes ioniennes de ce
type Q 25-44, en particulier avec l'exemplaire Q25 (Bailey 1975, 35-42, type ont déjà été signalées à Marseille (Yillard 1960, 44-45, types 1-11,
pl. 8-1 1). Récemment, P. Dupont a rappelé l' attent ion sur la fami Ile des pl. 24, 1,4-5,8-9) ; on en atteste aussi à Tocra (Boardman 1966, 140-141,
lampes de production ionienne proches du type Howland 21 A (Dupont fig. 68, 90, nO 1428-1430), à Mégara Hyblaea (Yallet 1964, pl. 211, 2 et
1987, 50, fig. 9 et 10), qui trouvent de fortes analogies avec les exemplaires 212,3), à Graviscae (Boitani 1971,270,282, type e4, fig. 84 et 89, dat. 550-
de Pointe Lequin 1A. Ces lampes, dont la chronologie plus haute (seconde 500/490).
Les épaves archaïques de la pointe Lequin 219
o 20 an
......"
4
220 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
• Statuettes en bronze
Le chargement du navire comprenait aussi des objets
de valeur non céramique, comme en témoignent quelques
statuettes de bronze qui faisaient vraisemblablement partie
d'un ou plusieurs grands vases. Nous ignorons cependant si
elles étaient déjà fixées sur le vase ou bien si, comme c'est
probable, elles voyagèrent démontées pour être ensuite as-
semblées sur le lieu de destination. TI s'agit d'un lion 36 et
d'un guerrier casqué (fig. 40, nO 1) 37, auxquels s'ajoute
une intéressante statuette représentant un silène tenant une
corne à boire dans la main droite et une coupe dans la main
gauche. Le sommet de la coiffe est doté d'un trou de sus-
pension (fig. 40, n° 2).
• Amphores
Les denrées liquides, vin et huile, étaient transportées
c:.·.·.-_-._ --..,-d essentiellement dans des amphores grecques et gréco-
orientales de type divers 38, aujourd'hui très fragmentées et
4 5 étroitement mélangées à la vaisselle (fig. 42). Leur nombre
o 20 cm minimum, pour le moment, est d'environ 70 conteneurs
(tabl. 1). Parmi les amphores de Grèce de l'Est, qui sont
7 majoritaires avec 62 % du total des récipients (fig. 7A), les
plus fréquentes sont des exemplaires à lèvre à bourrelet ou
en amande et col plus ou moins évasé, à ressaut bien mar-
qué à la base (fig. 43, nO 1 à 5). Quelquefois un timbre
formé d'une double impression circulaire est imprimé sur
8
le coude de l'anse (fig. 43, nO 5). Cette production, à pâte
o 20 an
"
,.-
(W""~.,
"
"
" '
.
, ==C.' '.7(
7
t===x'
J
37 Epave 1A Céramique commune (n° 1 à 22)" (suite page 222)
222 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
13
14 18
o 20 cm
7
Ces dernières, jamais très nombreuses mais fréquemment
attestées sur les épaves archaiques de notre littoral, se ca-
ractérisent par une lèvre arrondie, un col bas, cylindrique,
2 une épaule arrondie, une anse en ruban et un pied lié au
corps de façon régulière, creux dans la partie inférieure 41.
Six amphores de Chios se distinguent par une lèvre anne-
lée, un col large et haut, légèrement bombé dans sa partie
supérieure et étranglé à la base, au contact d'une épaule
fortement carénée, avec des anses cylindriques (fig. 45,
5
T 4
nO 3). Assimilables au type Al de la classification de Lam-
• Petit matériel
Parmi de petits objets en plomb rattachables au maté-
riel de bord, de bagage ou d'accastillage, il faut citer trois
dés présentant des inscriptions illisibles, une feuille roulée 4
et un anneau de cargue. On signale, par ailleurs, un ala-
bastre en albâtre, une mâchoire inférieure de porc et une
fusaïole.
Timbre
o 2an
--'
.- 3 5 4
L r
6
0 40 cm 8
Les épaves archaïques de la pointe Lequin 227
__ 1
f
1
\ __ 2
2 4
o 30 an
3 5
__ 3
47
__ 4
46 Epave 1A. Amphores grecques: "à la brosse" (n° 1), corin-
thiennes A (n° 2 et 3), corinthiennes B (n° 4 et 5).
48
o 40 cm
46
__ 5
o 40 cm
Répertoire chronologique
des sites sous-marins archaïques et classiques anciens
(VIe s. - première moitié du ve s. av. J.-C.)
Giglio - Epave à chargement mixte, "international" : amphores être également d'origine marseillaise? Datation: vers le milieu du
étrusques et de Samos, divers autres types d'amphores de Grèce ye s. av. J.-C.
orientale, amphores puniques. céramique corinthienne figurée (ary- Circeo - Epave grecque, à fajble profondeur, non fowllée. Matériel
ballai, olpés, oénochoés), coupes A2, un lécythe samjen, lampes récupéré: amphores corinthiennes B, coupes B2 (quelques-unes
grecques, vase étrusco-corinthjen d'imitation, bucchero étrusque. d'entre elles étajent encore empilées), lampes à vernis noir proba-
Parmi le reste du matériel: écritoire en bois, série de flûtes, pointes blement attiques. Datation proposée : deuxième moitié du Yle s.
de flèches, lingots de plomb et de cuivre, casque corinthien. Il s'agit av. J.-C.
d'un bateau cousu. Datation: aux alentours de 600 av. J.-C. ou dans
le premier quart du YIe s. Gela - Epave recouverte de pierres de lest, par 5 m de fond, partiel-
lement fouillée en 1989 : amphores de Chios, de Lesbos et diverses
La Love - Epave avec chargement étrusque homogène, composé de autres anlphores gréco-orientales, amphore attique SOS, amphores
170-180 amphores étrusques (en majorité type 3B, quelques 3A), cori.ntruennes A et B, amphore massaliète, amphore punique, céra-
2 amphores de type corinthien B, 1 amphore de Clazomènes, mique commune, coupes B2, cérarllique attique à vernis noir (parmi
coupes "étrusco-corinthiennes" du type Maschera Umana, oéno- laquelle des coupes sans anse - très semblables à celles de Pointe
choés de bucchero pansues et canthares, céramique commune. Une Lequin lA - , salière. petit askos, lampes, coupelle monoansée,
lampe punique usagée appartient au matériel de bord. Le navire est coupe skyphoïde), coupe attique à figures noires, askos à bandes de
peut-être parti de Pyrgi-Caere et a fait escale à Yulci. Datation: type ionien, deux askoi attiques à couronne, à figures rouges, dont
vers le milieu du YIe s. av. J.-c. un avec un satyre et l'autre avec des banquets, fragment de skyphos
Esteu dou Miet - Epave d'amphores étrusques avec canthares en tardo-corinthien, tripode de bronze, autels en terre cuite, à décora-
bucchero. Le cœur de l'épave n'a pas encore été exactement locali- tion surpeinte, petit sanglier en terre cuite. Il s'agit d'un bateau
sé. Datation: Yle s. av. J.-c. cousu. Datation: fin du YIe ou début du ye s. av. J.-c.
Bon-Porté - Epave avec environ 20 amphores étrusques (type Rochelongue - Site dispersé par fajble profondeur (épave ?) : 1 700
Py 3A), 4 ou 5 amphores gréco-orientales (de Chios ou de Clazo- objets de bronze pour la refonte; amphores grecques (?). Datation:
mènes) et de l'ordre de JO amphores massaJiètes de type 1 ; une oé- Yle s. av. J.-c.
nochoé à bande, en pâte claire massaliète et une barre de plomb Lavezzi 5 - Lieu de mowllage (?) : deux amphores étrusques, am-
(sans doute une ancre). Il s'agit d'un bateau cousu. Datation: com- phore corinthienne B, amphore massaliète de type 1. Datation : se-
prise entre le troisième et le dernier quart du VIC s. conde moitié du VIC s. av. J.-C.
Dattier - Epave très semblable à celle de Bon-Porté sur laquelle on Filicudi G - Lieu de mouillage ou épave: amphores corinthiennes.
recense 14 amphores massaliètes de type l, une amphore étrusque Une amphore corinthienne A fut récupérée par N. Lamboglia en
de type 3, une amphore de Clazomènes et un fragment de céra- 1975 ; il semblerait que d'autres amphores du même type ajent été
mique commune. Datation: troisième quart du Yle s. av. J.-C. récupérées dans la même zone, ainsi qu'un col d'amphore corin-
Sausset 1 - Epave pillée où furent récupérés: fragments d'am- thienne B et un petit skyphos. Datation: milieu du ye s. av. J.-c.
phores massaHètes de type 2, anse d'amphore étrusque et barre de Camarina - Epave archaïque probable : coupes B2, casque corin-
plomb (sans doute une ancre). Datation: prerllière moitié du ve s. thien en bronze.
av. J.-c. Santa Sabina - Zone portuaire comprenant une ou plusieurs épaves ?
Bonnieu 3 - Epave récemment déclarée et expertisée par B. Majllet, Il fut récupéré un abondant matériel cérarllique relatif à une large pé-
à 21 m de fond, à l'est de Martigues, Pointe de Bonnieu. Le gjse- riode (de l'époque archaïque à j'antiquité tardive) : céramiques corin-
ment, apparemment connu des pilleurs, se signale par un petit thienne et laconienne, coupes ioniennes Blet B2, cérarllique à bandes
nombre d'amphores massaliètes de type 2 (bords de type Py 4) ainsi gréco-orientale, céramique attique à figure noire, lerrecotte, amphores
que par la présence de mortiers à marli biseauté à l'intérieur, peut- corinthiennes A et B. Datation: fin du VIle au début du ye s.
Limitant l'analyse aux épaves comprises entre le YIe et 583-584). Enfin, en ce qui concerne les chargements
la première moitié du ye s. (fig. 50), il n'est pas inutile de "étrusco-massaliètes" et massaliètes, considérons les
passer ici rapidement en revue quelques exemples (voir en- épaves de Bon-Porté (Ramatuelle) (Liou 1974, 7-19 ; Jon-
cadré). Au titre des chargements "mixtes", nous connais- cheray 1976, 5-36 et 1978 ; Bouloumié 1982, 43-44 ;
sons une cargaison composée d'amphores et de céramiques L'Hour 1985 ; Long 1990, 51-53) ; de la pointe du Dattier
étrusques, grecques et orientales, à Giglio (Baia Campese, (Cavalaire) (Liou 1974 ; Long 1990,49-50) ; de Sausset 1
Italie) (Bound 1983 ; 1985 et 1991 ; Cristofani 1986, 127). (îlot de l'Aragnon) (Long 1990,55) ; de Bonnieu 3 (à l'est
Parmi les chargements homogènes de produits étrusques, de Martigues) ; de la pointe Lequin lB.
il faut citer les épaves de La Love (Cap-d'Antibes) (Albore Sur la base de nos connaissances actuelles, les épaves à
Livadie 1967 ; Bouloumié 1982 ; Colonna 1985, 293- chargement "homogène" d'amphores et de céramique
294) ; de l'Esteu dou Miet (Marseille) (Gallia, 33, 1975, grecque se limitent à un cas signalé à Circeo (Gianfrotta
230 Luc LO G, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
o- épave
épave
ou heu.
J
assurée
,,~,
a a
--S •
Q
9
( 50
Carte de répartition des épaves archaïques en
Méditerranée occidentale. 1- Rochelongue ; 2-
Sausset 1 ; 3- Bonnieu 2 ; 4- Esteou ; 5- Pointe
Lequin lA; 6- Pointe Lequin lB; 7- Dattier; 8-
Bon Porté 1 ; 9- Antibes; 1O-Giglio ; 11- Lavezzi;
12- Circeo ; 13- Filicudi G ; 14- Gela; 15- Camari-
na; 16- Santa Sabina.
~? 0~ .rI 13
o
~l
Encore plus complexe est la situation
des autres sites sous-marins au sein des-
quels la présence d'épaves archaïques ho-
mogènes ne peut être affirmée avec certitu-
.~
de, soit qu'elles furent soumises au pillage
et récupérées partiellement, mais jamais
15
fouillées, soit parce qu'il s'agit plus proba-
Q,
blement de lieux de mouillage. Parmi ces
gisements, il faut citer: Rochelongue
(Agde) (Bouscaras 1964 et 1964-65) ; La-
1989, 44, fig. 2), à une autre récemment et partiellement vezzi 5 en Corse (Bebko 1971, 37, na 209-212 ; Long
fouillée en Sicile, près de Gela 49, et enfin, de manière plus 1990, 28-29) ; Filicudi G (Capo Graziano, Lipari) (Cava-
problématique, à celle de la Pointe-Lequin 1A, qui semble, lier 1985, 85) ; Camarina, en Sicile (Di Stefano 1989,29-
pour le moment, la plus ancienne des trois. A l'évidence, 30 et 1990) ; et enfin, sur la côte sud-adriatique de l'Italie,
l'homogénéité de ces gisements sous-entend cependant Santa Sabina (Brindisi) (D'Andria 1976).
qu'ils étaient composés de marchandises provenant de mul- Les deux épaves archaïques de la pointe Lequin offrent
tiples cités, notamment de Grèce orientale et continentale, le témoignage des aspects divers et complémentaires du
et pas seulement d'un seul centre de production. Ceci rôle de redistribution que joue Marseille dans les circuits
remet en cause l'utilisation des catégories "chargements du commerce d'époque archaïque. L'épave Pointe-Le-
mixtes" et "chargements homogènes", compte tenu de l'or- quin lB, avec son modeste chargement vinaire, évalué ap-
ganisation du commerce archal'que, lié au transport média- proximativement à 1 100 1 (environ 40 ou 50 amphores,
tisé, aux "centres de redistribution" et aux emporia (Morel soit moins de 2 tonnes) (Long 1990,64-67 et supra), reflè-
1983, 565-570). Le problème de l'épave lA de la pointe te une activité commerciale à court rayon d'action, essen-
Lequin se complique cependant si l'on retient, d'une part, tiellement limitée à la chôra massaliète et aux territoires
la possibilité qu'une partie de son fret céramique provienne voisins 50. L'épave Pointe-Lequin lA constitue, à l'inverse,
d'Italie méridionale ou de Sicile, et si l'on admet, d'autre un précieux document sur le commerce grec archaïque au
part, la présence à bord de quelques amphores massaliètes. long cours, qui concerne, comme l'a récemment fait remar-
A ce niveau de l'étude, ces dernières ne paraissent pas quer J.-P. Morel, « surtout l'Orient grec et la Grèce propre,
compromettre l'origine grecque du navire ou, du moins, de d'une part, et d'autre part l'extrême Occident de la Médi-
son dernier voyage. Son chargement reste homogène et se terranée » 51. Ceci est plus significatif si l'on considère la
distingue nettement, par son volume et par son poids, des datation du naufrage, dans les années qui suivent la chute
modestes cargaisons massaliètes connues à ce jour, toutes de Phocée et la bataille d'ALaLia 52, à une époque où, si
caractélistiques d'un petit commerce par cabotage. La dif- l'on en croit C. Jullian (1908, 389), Marseille était tombée
férenciation entre les objets de bord et ceux du chargement, dans une situation de « périlleux isolement ». Au contraire,
et, plus particulièrement, l'étude approfondie de la céra- au vu de nombreux éléments, notamment au travers des re-
mique commune, permettront sans doute, du moins nous cherches de Fr. Villard et de L.-F. Gantès, sur la Marseille
l'espérons, de mieux cerner la "nationalité" exacte du ba- archal'que, la deuxième moitié du VIe s., loin de repré enter
teau et de son équipage. une césure ou une phase de ralentissement pour le commer-
ce grec et marseillais en Méditerranée occidentale, consti-
tue un moment d'expansion 53 caractérisé par une augmen- core inédits, mis au jour dans la cité phocéenne. Si bien
tation notable des importations de céramique attique. que son chargement constitue, selon nous, une vitrine ho-
Avec plus de 2 500 pièces de vaisselle et à peu près une mogène et complexe des produits qui alimentaient assez ré-
centaine d'amphores et de jarres (voir l'encadré de la figu- gulièrement, sans doute, le marché marseillais. La poursui-
re 7 et les tableaux 1 et II), soit un chargement estimé à en- te des fouilles dans la ville et l'étude du matériel ancien,
viron 5 tonnes, le bateau naufragé à la Pointe-Lequin pré- pourraient confirmer cette hypothèse.
sente, pour l'époque, une charge supérieure aux autres gi- Les similitudes existant entre les status symbols prove-
sements du littoral. Il se détache en tête devant l'épave nant de "tombes de chefs" indigènes, parmi lesquelles celle
étrusque d'Antibes (3,5 tonnes), loin devant les épaves de Vix 56 est la plus connue, et quelques objets céramiques
massaliètes de Bon-Porté (environ 1 tonne) et du Dattier et métalliques répertoriés dans le chargement de l'épave,
(600 kg) (Long 1990, 65), même si sa longueur totale ne laissent augurer que la destination ultime de ces derniers
dépassait pas, en définitive, 10 à 12 m 54 . était vraisemblablement, outre les Grecs de Marseille,
Chargé de "vases-récipients" et de "vases-marchan- l'élite aristocratique des communautés indigènes. La "men-
dises", autrement dit de denrées alimentaires et de produits talité acquisitive" de cette dernière a récemment été mise
artisanaux, soit de série, soit de valeur, le navire avait très en relief par J.-P. Morel (1983, 573-574). L'épave grecque
vraisemblablement pour destination finale le port de Mar- de la pointe Lequin confirme d'autre part ici le rôle des
seille, seul grand centre grec de cette partie du littoral. voies maritime et rhodanienne dans la diffusion de ces pro-
Cette hypothèse, que renforce peut-être la présence à bord duits en Gaule.
d'amphores massaliètes, se vérifie aussi au travers des der-
nières données de fouilles de L.-Fr. Gantès : dans la
Texte rédigé par: les trois signalaires (1. à 2.2. ; 3.2.) ; L.L. el G. V. (3.1. ; 3.3.).
deuxième moitié du VIe s. av. J.-c. à Marseille, 35 à 40 %
du total de la céramique sont importés de Grèce 55. Du
point de vue des formes, le matériel de l'épave présente
Discussions sur celle communication: voir pp. 465-467.
également des analogies avec les objets déjà publiés ou en-
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Albore Livadie 1967 : ALBORE UVADtE (CL) - L'épave étrusque du Cap Beazley 1929 : BEAZLEY (J. D.) and PAYNE (H. G. G.) - Anic Black-Figu-
d'Antibes. /n : Hommage à F. Benoit, r, 1972. RivStLig, XXXIII, 1-3, red fragments from Naucratis. JHS, 49, 1929, pp. 253-272.
1967, pp. 300-326. Beazley 1932 : BEAZLEY (J. D.) - Lillie-Master Cups. JHS, 52, 2, 1932,
Albore Livadie 1985 : ALBORE UV ADtE (CL) - La silllazione in Campania. pp. 167-204.
/n : Il Commercio etrusco arcaico. Acles du Congrès de Rome 1983. Beazley 1951 : BEAZLEY (J. D.) - The Development of Allic Black-Figure.
Roma, C.N.R., 1985, pp. 127-154. Berkeley Univ. of California, 1951, XIV-I27 p., 49 pl. (Sather Class.
Amouric 1986 : AMOLJRIC (R) - Potiers de terre en Provence, Comtat Ve- Lect. XXIV).
naissin au Moyen Age. /n : Artistes, artisans et production artistique au Beazley 1956 : BEAZLEY (J. D.) - Allic Black-Figure Vase-Painters. Oxford,
Moyen Age. Actes du colloque de Rennes, 1983. Paris, Picard, 1986, 1956.
pp. 601-623.
Beazley 1971 : BEAZLEY (J. D.) - Paralipomena. Additions to "Allic Black-
Aurigemma 1965 : AlJR1GEMMA (S.) - La necropoli di Spina in Valle Treb- Figure Vase-Painters" and to "Allic Red-Figure Vase-Painters". Oxford,
bia, Il. Roma, L'Erma di Bretschneider, 1965,212 p., 35 ill., 230 pl. 2,d ed., Clarendon Pr., 1971, 163 p., 40 pl.
Bailey 1975 : BAJLEY (D. M.) - A Catalogue of the Lamps in the British Mu- Bebko 1971 : BEBKO (W.) - Les épaves antiques du sud de la Corse. Cah.
seum. 1- Greek, Hellenistic and Earley Roman POllery lamps. Londres, Corsica, 1-3, 1971, pp. 1-53.
British Museum Publications, 1975,398 p., 150 pl.
Bernabo Brea 1965 : BERNABO BREA (L.) e CA VALtER (M.) - Meligunis
BaHo Modesti 1980 : BAILO MODESTI (G.) - Cairano nell'età arcaica. Lipàra Il. La necropoli greca e romana nella contrada Diana. Palerme, S.F.
L'abitato e la necropoli. Naples, Ist. Univ. Orientale, 1980,221 p., 116 pl., Flaccovio, 1965, XLIlI-380 p., 51 ill., 233 pl. (pubb. Museo Eoliano di Li-
1 dépl. (Annali Sem. St. Mondo Class., Arch. St. Ant., Quadcmo 1). pari, Il).
Bass 1987 : BASS (G. F.) - Oldest Known Shipwreck Reveals, Splendors of Berthelier-Ajot 1991 : BERTHELIER-AJOT (N.) - L'abitato di Vix e la
the Bronze Age. N.G., 172,6, 1987, pp. 693-732. tomba della principessa. /11 : 1 Celti. Milano, Bompiani, 1991,
pp. 116-117.
Besig 1937 : BESIG (H.) - Gorgo und Gorgoneion in der archaischen griechi-
schen Kunst. Berlin, Diss. Berlin, 1937, 114 p.
53 Sur ce point, voir les observations de S. Moscati (1985,283).
54 En accord avec P. Pomey, nous considérons qu'un chargement d'une centai-
ne d'amphores (diam. moyen par objet: 40 cm) peut se décomposer en
8 rangées de 10 à 14 récipients, soit un espace de 5,6 x 3,2 m. En théorie, il 55 Se reporter à l'article de L.-Fr. Gantès dans ce même ouvrage.
prend place, en une seule couche, dans un navire de 10 à 12 m de long, 56 Il existe sur la lombre de Vix une importante bibliographie (Joffroy 1954 et
3,5 m de large et 1,2 m de haut. La céramique, pour sa part, pouvait très bien 1979; Egg 1987) ; voir également les fiches synthétiques de J.-P. Mohen
être calée au-dessus des amphores el à l'intérieur des jarres. (1991,105-106) et . Bcrthelier-Ajot (1991,116-117, avec bibliographie).
232 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
Bloesch 1940 : BLOESCH (H.) - Formen allischer Schalen - von Exekias bis Chabot 1959 : CHABOT (L.) et FERAUD (J.) - La nécropole de la rue Tapis-
zum Ende des strengen Stils. Bern, Diss. München, Bern-BümplitzlBente- Ven à Marseille. CahLig, 8, 1959, pp. 63-86.
li, 1940, 163 p., 40 pl. Clinkenbeard 1982 : CLINKENBEARD (B. G.) - Lesbian Wine and Storage
Boardman 1966 : BOARDMA (1.) and HAYES (1.) - Excavations at Tocra Amphoras. Progress Report on Identification. Hesperia, 51, 3, 1982,
(1963-1965).1-. The Archaic Deposits. Oxford/Athens, Thames & Hud- pp. 248-268 et pl. 69-72.
son, 1966, 170 p., J 05 pl. h.-t. (The British Sch. of Archeol. Athens, Clinkenbeard 1986 : CLINKENBEARD (8. G.) - Lesbian and Thasian Wine
suppl. 4). Amphoras : Questions Concerning Collaboration. In : Empereur (J.- Y.) et
Boardman 1967 : BOARDMAN (J.) - Greek Emporio. Excavations in Chios Garlan (Y.) éd. - Recherches sur les amphores grecques. Actes du col-
(1952-1956). Athens, Thames & Hudson, 1967,258 p., 98 pl. h.-t. (The loque international d'Athènes, 10-12 septembre 1984. Athène IParis,
British Sch. of Archeol. Athens, suppl. 6). Ecole FrançaiselDe Boccard, 1986, pp. 353-362 (Suppl. au BCH, XIll).
Boardman 1974 : BOARDMA (1.) - Athenian Black-Figure Vases. London, Colonna 1985 : COLO A (G.) - Le strulture dei commercio : tavola rotonda.
Thames & Hudson, 1974,252 p. III : Il commercio etrusco arcaico. Alli dei Con vegno di Roma 1983.
Boardman 1988: BOARDMA (J.) - s.v. Herakles. In : Lexicon Iconographi- Roma, C.N.R., 1985, pp. 293-294.
cum Mythologiae Classicae, 4, 1. ZürichlMünchen, Artemis Verlag, 1988, Condurachi 1966 : CO DURACHI (E.), DlMITRJUS (S.), ALEXANDRES-
pp. 733-738. CV (P.), PREDA (C.), DOICESCU (A.) - Histria n. Bucarest, Ed. de
Boehlau 1898 : BOEHLAU (J.) - Aus jonischen und italischen Nekropolen. l'Acad., 1966,559 p., 119-21 pl.
Leipzig, 1898. Cristofani 1986 : CRISTOFANI (M.) - Economia e società. In : Rasenna. Sto-
Boitani 1971 : BOITANt (F.) - Gravisca (Tarquinia). Scavi nella cinà etrusca e ria e civiltà degli Etruschi. Milano, Scheiwiller, 1986, pp. 77-156.
romana. Campagne 1969 e 1970. Ceramiche e lucerne di importazione D'Andria 1976 : D'ANDRIA (F.) - Le ceramiche arcaiche da Torre S. Sabina
greca e ceramiche locali dal riempimento dei Vano C. NSe, 25, 1971, (Brindisi) e gli approdi adriatici della Messapia. RieS/Brindisi, 9, 1976,
pp. 242-285. pp. 19-66.
Boitani 1985 : BOITANt (F.) - Cenni sulla distribuzione delle anfore da tra- Debidour 1986 : DEBIDOUR (M.) - En classant les timbres thasiens. In : Empe-
sporto arcaiche nelle necropoli dell'Etruria meridionale. In : Il commercio reur (1.-Y.) et Garlan (Y.) éd. - Recherches sur les amphores grecques. Actes
etrusco arcaico. Alli dei Convegno di Roma 1983. Roma, C. .R., 1985, du colloque international d'Athènes, 10-12 septembre 1984. AthènesIParis,
pp. 23-26. Ec. Franç.lde Boccard, 1986, pp. 311-334 (Suppl. au BeH, Xlll).
Bonghi Jovino 1969 : BONGHl JOVI 0 (M.) e DO CEEL (R.) - La necro-
Di Sandro 1986 : Dl SANDRO (N.) - Le anfore arcaiche dallo scarico Gosetti,
poli preromana di Nola. Univ. di apoli, Centro di studi della magna Gre-
Pithecusa. apies, Centre Jean Bérard, 1986, 150 p., 30 pl. h.-t. (Cahiers
cia, 1969, 128 p., 29 pl.
du Centre Jean Bérard, xn ; Cahiers des amphores arch. et c1ass., 2).
Bonghi Jovino 1982 : BONGHl JOVlNO (M.) - La necropoli preromana di
Di Stefano 1989 : Dl STEFANO (G.) - Archeologia subacquea lungo la costa
Vico Equense, Cava dei Tirreni. Cava dei Tirreni, Di Mauro, 1982, 154 p.,
camarinese. In : Ani della III rassegna di Archeologia Subacquea, Giardi-
29 pl.
ni axos 16-17 dicembre 1988. Messina, Ed. P & M Associati., 1989,
Bothmer 1962 : BOTHMER (D. von) - Five Anic Black-Figured Lip-Cups. pp. 25-30.
AJA, 66, 3, 1962, pp. 255-258.
Di Stefano 1990 : Dl STEFANO (G.) - Relazione al Con vegno. In : Dai mare
Bottini 1981 : BOTT1NI (A.) - Ruvo dei Monte (Potenza). Necropoli in contra- al museo. La nave arcaica di Gela el' archeologia subacquea. Actes du
da S. Antonio: scavi 1977. NSe, 1981. pp. 183-288. Congrès de Gela 1990 [relazione inedita].
Bouloumié 1982 : BOULOUMlE (B.) - L'épave étrusque d'Antibes et le com- Doger 1986 : DOGER (E.) - Premières remarques sur les amphores de Clazo-
merce en Méditerranée occidentale au VIe s. av. J .-c. Marburg, 1982, mènes. In : Empereur (1.- Y.) et Garlan (Y.) éd. - Recherches sur les am-
88 p. et 8 pl. h.-t. (Kleine Schriften aus dem Vorgeschichtlichen Seminar phores grecques. Actes du colloque international d'Athènes, 10-12 sep-
Marburg, 10). tembre 1984. AthèneslParis, Ecole FrançaiselDe Boccard, 1986, pp. 461-
Bound 1983 : BOUND (M.) and VALLINTINE (R.) - A Wreck of Possible 471 (Suppl. au BCH, Xml.
Etruscan Origin off Giglio Island. IntJNau/A, 12,2, 1983, pp. 113-122.
Dunbabin 1962 : DUNBABlN (T. J.) dir. - Perachora. The sanctuaries of Hera
Bound 1985 : BOUND (M.) - Una nave mercantile di età arcaica all'isola dei Akraia and Limenia. Excavations of the British School of Archaeology at
Giglio. In : Il commercio etrusco arcaico. Ani dei Con vegno di Roma Athens 1930-1933, Il. Oxford, Oxford Univ. Pr., 1962, XVlII-579 p.,
1983. Roma, C.N.R., 1985, pp. 65-70. 195 pl., 39 ill.
Bound 1991 : BOUND (M.) - The Giglio Wreck. A Wreck of the Archaic Per- Dupont 1982 : DUPONT (P.) - Amphores commerciales archaïques de la
iod (c. 600 BC) off the Tuscan Island of Giglio. An Account of its Disco- Grèce de l'Est. PP, 204-207, 1982, pp. 193-209.
very and Excavation: a Review of the Main Finds. Athènes, Hell. Inst. of
Dupont 1983 : DUPO T (p.) - Classification et détermination de provenance
Marine Archaeol., 1991,39 p. (Suppl. à Enalia, 1).
des céramiques grecques orientales archaïques d'Istros. Dacia, 27, 1983,
Bouscaras 1964 : BOUSCARAS (A.) - Découverte d'une épave du premier pp. 19-43.
âge du fer à Agde. RivS/Lig, 30, 1964, pp. 288-294.
Dupont 1987 : DUPONT (P.) - Lampes ioniennes archaïques. In : Les lampes de
Bouscaras 1964-1965 : BOVSCARAS (A.) - L'épave des bronzes de Roche- terre cuite en Méditerranée. Lyon, 1987, pp. 47-50 (Trav. Mais. Orient, 13).
longues. In : Actes des 37e et 38e Congrès, Limoux- Îmes. 1964-1965,
pp. 93-98. Egg 1987 : EGG (M.) et FRA CE-LANORD (A.) - Le char de la Tombe prin-
cière de Vix. Mainz, Bonn Halbert, 1987, VI-73 p., 57 ill. (Rom-German.
Brijder 1983 : BRIJDER (H. A. G.) - Siana Cups 1 and Komast Cups. Amster-
Zentralmus Mainz Monogr. XII).
dam, 1983,316 p., 104 pl. (Allard Pierson Series, vol. 4).
Empereur 1986 : EMPEREUR (1.-Y.) et GARLAN (Y.) dir. - Recherches sur
Brommer 1973 : BROMMER (F.) - Vasenlisten zur griecruschen Heldensage.
les amphores grecques. Actes du colloque international d'Athènes, 10-12
Marburg, .G. Elwert Verlag, 1973,646 p.
septembre 1984. AthèneslParis, Ecole FrançaiselDe Boccard, 1986, 675 p.
Callipolitis-Feytmans 1972 : CALLlPOLITIS-FEYTMA S (D.) - Deux (Suppl. au BCH, xm).
coupes à figures noires du Musée ational d'Athènes. RA, 1972,
FeUen 1990 : FELTE (W.) - s. v. Herakles and the Nemean Lion. In : Lexi-
pp. 73-82.
con lconographicum Mythologiae Classicae, 5, 1. ZürichfMünchen, Arte-
Calvet 1978 : CALVET (Y.) et YO (M.) - Salamine de Chypre et le commerce mis Verlag, 1990, pp. 16-29.
ionien. In : Les céramiques de la Grèce de l'Est et leur diffusion en Occident.
Actes du colloque de Naples, 6-9 juillet 1976. ParislNaples, éd. du CNRSlBi- Ferrari 1986 : FERRARI (G.) - Eye-Cup. RA, 1986, pp. 5-20.
bliot. de l'lnst. franç., 1978, pp. 43-51 (Coll. internat. du CNRS, 569). Freschi 1990 : FRESCHI (A.) - Nole sul relillo di imbarcazione greca dei VI
Cavalier 1985 : CAVALIER (M.) e ALBORE LIVADlE (CL) - Capo Grazia- secolo a. C. individuato nelle acque di Gela. Corriere di Gela, 6, 19, 19
no. Ipotetico relilto G con anfore corinzie. In : Archeologia Subacquea 2, mai 1990 (inserto).
29, 1985, p. 87 (Suppl. au BdA). Frontisi-Ducroux 1984 : FRONTISI-DUCROUX (F) - Au miroir du masque.
Les épaves archaiques de la pointe Lequin 233
ln : La cité des images. Religion et société en Grèce antique. Paris, Na- Jucker 1976 : JUCKER (H.) - Der archaische griechische Stantspiegel in Cin-
than, 1984, pp. 147-161. cinati. ln : Essays in archaeology and humanities, Mélanges O. Brendel.
Garlan 1986 : GARLAN (Y.) - Quelques nouveaux ateliers amphoriques à Mainz, von Zabern, 1976, pp. 25-35.
Thasos. In : Empereur (J.- Y.) et Garlan (Y.) éd. - Recherches sur les am- Jullian 1907 : JULLIAN (c.) - Histoire de la Gaule. 1- Les invasions gauloises
phores grecques. Actes du colloque international d'Athènes, 10-12 sep- et la colonisation grecque. Paris, 4 e éd., Hachette [1920], 530 p.
tembre 1984. Athènes/Paris, Ec. Franç.lde Boccard, 1986, pp. 201-276 Jullian 1908 : JULLIAN (c.) - Histoire de la Gaule. II- La Gaule indépendan-
(Suppl. au BCH, xml. te. Paris, 5e éd., Hachette [1924],557 p.
Garlan 1988 : GARLAN (Y.) - Vin et amphores de Thasos. Athènes/Paris, Ec. Koelher 1979 : KOELHER (c. G.) - Corinthian A and B Transport Amphoras.
Franç.lde Boccard, 1988, 38 p. (Sites et monuments, V). Diss. Princeton Vniv. 1979. Ann Arbor, Vniv. Microfilms Intern., 1979,
Ghali-Kahil 1960 : GHALI-KAHIL (L.) - La céramique grecque (fouilles 409 p., 69 pl.
1911-1956). Athènes/Paris, Ec. Franç.lde Boccard, 1960, 153 p., 2 ill., Kouleimani- Vokotopoulou 1975 : KOVLEIMANI- VOKOTOPOU-
70 pl. (Etudes Thasiennes, VII). LOU (1.) - XaÀXUl KOptVOlOPYEtÇ ltpoxOl. Athènes, 1975.
Gianfrotta 1989 : GlANFROTTA (P. A.) - Testimonianze sottomarine al Cir- Krauskopf 1988: KRAUSKOPF (1.) - s.v. Gorgo, Gorgones. ln : Lexicon Ico-
ceo. ln : Incontro con l'Archeologia. Ani deI Con vegno, Sabaudia 1984. nographicum Mythologiae Classicae, 4, 1. ZürichfMünchen, Artemis Ver-
Roma, S.G.P., 1989, pp. 43-53. lag, 1988, pp. 285-345.
Gjerstad 1977 : GJERSTAD (E.), CALVET (Y.), YON (M.), KARAGEOR- Kunisch 1990 : KUNISCH (N.) - Die Augen der Angenschalen. AnIK, 33,
GHIS (V.), THALMANN (J.-P.) - Greek Geometric and Archaic Pottery 1990, pp. 20-27.
found in Cyprus. Stockolm, 1977 (Acta Instituti Atheniensis Regni Sue- L'Hour 1985 : L'HOUR (M.) et LONG (L.) - L'épave étrusque de Bon Porté:
ciae, XXVI). fin VIC s. av. J.-c. In : Archéologie sous-marine sur les côtes de France:
Goldamm 1963 : GOLDAMM (H.), HANFMANN (G. M. A.) and PORADA vingt ans de recherche (catalogue d'exposition). antes, Musées du châ-
(G.) - Excavations at Giizlü Kule, Tarsus, []]. The Iron Age. Princeton, teau des Ducs de Bretagne, 1985, pp. 42-43.
Inst. for Adv. Stud., 1963,426 p., 181 pl. Lamb 1936 : LAMB (W.) - C. V. A., Cambridge 2, Fitz William Museum
Grace 1961 : GRACE (V. R.) - Amphoras and the Ancient Wine Trade. Prin- (Great Britain Il). OxfordfLondonfParis, Oxford Univ. Press, 1936.
ceton (New Jersey), American School of Classical Studies at Athens, Lambrino 1938 : LAMBRINO (M. F.) - Les vases archaïques d'Histria. Bucu-
1961,31 p. resti, 1938, 369 p. (Fundatia Regele Carol, 1).
Gras 1985 : GRAS (M.) - Trafics tyrrhéniens archaïques. Rome, Ec. Franç., Lepore 1985 : LEPORE (E.) - Le strutture deI commercio : tavola rotonda. ln :
1985,773 p. (BEFAR, 258). 1\ Commercio etrusco arcaico, Roma 1983. Roma, C.N.R., 1985,
Greco 1990 : GRECO (E.) e PONTRA DOLFO (A.) dir. - Fratte, Un insedia- pp. 278-280.
mento etrusco-campano. Modena, Panini, 1990, 327 p. Liou 1974 : LlOU (8.) - ote provisoire sur deux gisements gréco-étrusques
Gruben 1964 : GRUBE (G.) und VIERNEISEL (K.) - Die Ausgrabungen im (Bon Porté A et pointe du Dattier). CahASubaqu, ID, 1974, pp. 7-19.
Kerameikos. AA, 79, 3, 1964, coll. 384-467. Long 1988a : LONG (L.), MIRO (J.) YVOLPE (G.) - Arqueologia submarina en
Guzzo 1973 : GUZZO (P. G.) - Coppe ioniche in bronza. MEFRA, 85, l, 1973, Francia. Los yacimientos de la pointe Lequin. RArq., 90,1988, pp. 40-49.
pp. 55-64. Long 1988b : LONG (L.), MIRO (J.) e VOLPE (G.) - Salvataggio alla pointe
Guzzo 1978 : GUZZO (P. G.) - Excursus Il : Coppe cosl dette ioniche. ln : Les Lequin. Archeo, 43, 1988, pp. 124-125.
céramiques de la Grèce de l'Est et leur diffusion en Occident. Actes du Long 1990 : LO G (L.) - Amphores massaliètes : objets isolés et gisements
colloque de Naples, 6-9 juillet 1976. ParisfNaples, éd. du C RSfBibliot. sous-marins du linoral français méditerranéen. ln : Bats (M.) dir. - Les
de l'Inst. franç., 1978, pp. 123-130 (Coll. internat. du CNRS, 569). amphores de Marseille grecque. Chronologie et diffusion (VIC_1 er s.
Hanfmann 1956 : HANFMANN (G. M. A.) - One Sorne Eastern Greek Wares av. J.--C.). Actes de la table-ronde de Lattes, II mars 1989 (Travaux du
Found at Tarsus. ln : The Aegean and the ear East. Studies presented to Centre C.-Jullian, 7). Lattes/Aix-en-Provence, A.D.A.M. éd.fUniv. de Pro-
Hetty Goldman. Locust Valley, N.Y. Augustin, 1956, pp. 165-184. vence, 1990, pp. 27-70 (Et. Massa., 2).
Howland 1958 : HOWLAND (R. H.) - Greek Lamps and their SurvivaIs. Prin- Lullies 1972 : LULLIES (R.) - C. V.A. Deutschland Kassel Antikenabteilung
ceton, Am. Sch. of Cl. St. at Athens, 1958,252 p. et 56 pl. h.-t. (The Athe- der Staalichen Kuntsammlungen, Kassel 1. München, CH. Beck'sche Ver-
nian Agora, IV). lagsbuchhandunl, 1972,77 p., 22 ill., 48 pl. (Germany, 35).
Maffre 1979 : MAFFRE (J.-J.) - Céramique attique à décor mythologique
Isler 1978 : ISLER (H.-P.) - Samos: la ceramica arcaica. ln : Les céramiques de
trouvée à l'Artémision de Thasos. ln : Thasiaca. AthènesfParis, Ec. Franç.,
la Grèce de l'Est et leur diffusion en Occident. Actes du colloque de
1979, pp. 11-74 (Suppl. au BCH, V).
Naples, 6-9 juillet 1976. ParisfNaples, éd. du CNRSfBibliot. de l'Inst.
franç., 1978, pp. 71-84 et pl. XXXII-XLIV (Coll. internat. du CNRS, 569). Marchand 1990 : MARCHAND (G.) - La définition typologique et chronolo-
gique des bords d'amphore massaliète des ve_lv e s. av. J.-c. In :
Jackson 1976 : JACKSON (D. A.) - East Greek Influence on Attic Vases.
Bats (M.) dir. - Les amphores de Marseille grecque. Chronologie et diffu-
London, Soc. for the Promotion of Hell. Stud., 1976, XI-86 p., 33 ill.
sion (VIC-le< s. av. J.-C.). Actes de la table-ronde de Lattes, Il mars 1989
(Hell. Soc. Suppl. Paper XIII).
(Travaux du Centre C.-Jullian, 7). Lattes/Aix-en-Provence, A.D.A.M.
Joffroy 1954 : JOFFROY (R.) - La tombe de Vix. Paris, Acad. des Inscrip. et éd.fUniv. de Provence, 1990, pp. 125-129 (Et. Massa., 2).
Belles Lettres, 1954, pp. 1-68 (Monuments Piot, 48, 1).
Martelli Cristofani 1978 : MARTELLI CRJSTOFA 1 (M.) - La ceramica
JOffroy 1979 : JOFFROY (R.) - Vix et ses trésors. Paris, 1979. greco-orientale in Etruria. ln : Les céramiques de la Grèce de l'Est et leur
Joncheray 1976 : JO CHERAY (J.-P.) - L'épave grecque, ou étrusque, de diffusion en Occident. Actes du colloque de aples, 6-9 juillet 1976.
Bon Porté. CahASubaqu, V, 1976, pp. 5-36. ParisfNaples, éd. du C RSfBibliot. de l'Inst. franç., 1978, pp. 150-212 et
pl. LXXVI-LXXXIX (Coll. internat. du CNRS, 569).
Joncheray 1978 : JONCHERAY (J.-P.) - Une épave grecque ou étrusque au
large de Saint-Tropez. ln : La navigation dans l'Antiquité. DossArch, 29, Mele 1979 : MELE (A.) - Il commercio greco arcaico. Prexis ed emporie. Na-
1978, pp. 62-70. poli, Inst. Franç. de Naples, 1979, 109 p. (Cah. du Centre J. Bérard, IV).
Jones 1986 : JONES (R. E.) - Geophysical Prospection at Amphora Production Metzger 1972 : METZGER (H.) dir. - Fouilles de Xanthos, IV. Les céra-
Sites on Thasos. ln : Empereur (J.-Y.) et Garlan (Y) éd. - Recherches sur miques archaïques et classiques de l'Acropole Iycienne. Inst. Franç. d'ar-
les amphores grecques. Actes du colloque international d'Athènes, 10-12 chéol. d'lstambulfParis, Klincksieck, 1972,209 p., 13 ill., 90 pl.
septembre 1984. Athènes/Paris, Ecole Française/De Boccard, 1986, Mingazzini 1930 : MINGAZZINI (p.) - Vasi della Collezione Castellani (cata-
pp. 279-275 (Suppl. au BCH, XIII). logo). Roma, Libreria dello Stato, 1930,379 p., 100 pl.
Jordan 1989 : JORDAN (J. A.) - Attic Greek Eye-Cups. Diss. New York Mohen 1991 : MOHEN (J.-P.) - Le tombe principesche della Borgogna. ln :
Univ. 1988. Ann Arbor, Vniv. Microfilms Intern., 1989, XVI-428 p. 1 Celti. Milano, Bompiani, 1991, pp. 103-107.
234 Luc LONG, Jordi MIRO et Giuliano VOLPE
Moore 1986 : MOORE (M. B.) and PEASE PHILIPPIDES (M. Z.) - Allic Richter 1953 : RJCHTER (G. M. A.) - C. V. A., Attic Black-Figures Kylikes,
Black-Figured Pottery. Princeton, Am. Sch. of CI. St. at Athens, 1986, Metropolitan 2 (USA II), III H. Harvard Univ. Press, 1953,21 p., 42 pl.
382 p., 124 pl. (The ALhenian Agora, XXIII). Rizw 1990 : RlZZO (M. A.) - Le anfore da trasporto e il commercio etrusco
Morel 1975 : MOREL (J.-P.) - L'expansion phocénne en Occident: dix années arcaico. 1- Complessi tombali dall'Etruria meridionale. Rome, De Luca,
de recherches (1966-1975). BCH, XCIX, 1975, pp. 853-896. 1990,157 p.
Morel 1978 : MOREL (J.-P.) - [Intervention dans la discussion sur les formes Roberts 1986 : ROBERTS (S. R.) - The Stoa Gutter Weil: a Late Archaïc De-
et les modalités de transmission]. III : Les céramiques de la Grèce de l'Est posit in the Athenian Agora. Hesperia, 55, 1986, pp. 1-74, pl. 1-19.
et leur diffusion en Occident. Actes du colloque de aples, 6-9 juillet Rouillard 1978 : ROUILLA RD (p.) - Les céramiques peintes de la Grèce de
1976. ParisfNaples, éd. du CNRS/Bibliot. de l' Inst. franç., 1978, pp. 327- l'Est et leurs imitations dans la péninsule Ibérique: recherches prélimi-
329 (Coll. internat. du C.NRS, 569). naires. III : Les céramiques de la Grèce de l'Est et leur diffusion en Occi-
Morel 1982 : MOREL (J.-P.) - Les Phocéens d'Occident: nouvelles données, dent. Actes du colloque de Naples, 6-9 juillet 1976. ParisfNaples, éd. du
nouvelles approches. /11 : 1 Focei dall' Anatolia all'Oceano. PP, 204-207, C RSfBibliot. de l'Inst. franç., 1978, pp. 274-286 et pl. CXX-CXXXV
1982, pp. 479-500. (Coll. internat. du CNRS, 569).
Morel 1983 : MOREL (J.-P.) - Les relations économiques dans l'Occident Salviat 1986 : SALVIAT (Fr.) - Le vin de Thasos : amphores, vin et sources
grec. III : Modes de contacts et processus de transformation dans les socié- écrites. III : Empereur (J.- Y.) et Garlan (Y.) éd. - Recherches sur les am-
tés anciennes. Actes du colloque de Cortone, 24-30 mai 1981. PisefRome, phores grecques. Actes du colloque international d'Athènes, 10-12 sep-
1983, pp. 549-580 (Coll. de l'Ec. Franç. de Rome, 67). tembre 1984. Athènes/Paris, Ec. Franç.fde Boccard, 1986, pp. 145-196
Morselli 1985 : MORSELLI (C.) e TORTORICI (E.) - La situazione di Regis- (Suppl. au BCH, XlTl).
villa. Ill: Il Commercio etrusco arcaico, Roma 1983. Roma, C. .R., 1985, Schauenburg 1965 : SCHAUENBURG (K.) - Erastes und Eromenes auf einer
pp. 27-40. Schale des Sokles. M, 80, 4, 1965, pp. 850-867.
Moscati 1985 : MOSCATI (S.) - Le strutture dei commercio : tavola rotonda. Schauenburg 1974 : SCHAUENBURG (K.) - Zu attischen Kleinmeisterscha-
III : Il Commercio elrusco arcaico. Alli dei con vegno di Roma 1983. len.M, 89, 2,1974, pp. 198-219.
Roma, C.N.R., 1985, pp. 282-284, 297-298. Slaska 1978 : SLASKA (M.) - Gravisca. Le ceramiche comuni di produzione
Naumann 1960: AUMANN (R.) und EUTSCH (B.) - Ergebnisse der Aus- greco-orientale. III : Les céramiques de la Grèce de l'Est et leur diffusion
grabungen. 11- ekropole. Tarrassenzon und Einzelsunde. Heidelberg, en Occident. Actes du colloque de aples, 6-9 juillet 1976. ParisfNaples,
Kerle, 1960,240 p., 70 ill., 72 pl. (MDAI(R) Erganzungsh, IV). éd. du CNRSfBibliot. de l'Inst. franç., 1978, pp. 223-230 et pl. XCV-CI
Pancrazi 1982 : PANCRAZI (O.) - Pisa. Testimonianze di una rotta greca ar- (Coll. internat. du CNRS, 569).
caica. III : 1 Focei dall' Anatolia all'Oceano. PP, 1982, pp. 331-342. Sparkes 1970 : SPARKES (B.A.) and TALCOTI (L.) - Black and Plain Pot-
Pelagatti 1976-1977 : PELAGATII (P.) - L'altività della Soprintendenza aile tery of the 6th , 5th and 4 th centuries B.C. Princeton, Am. Sch. of CI. St. at
Anlichità della Sicilia Orientale, 1. Kokalos, 22-23, 1976-77, pp. 519-550. Athens, 1970,2 vol., 472 p., 100 pl. h.-t. (The Athenian Agora, XII).
Picon 1986 : PICON (M.) el GARLA (Y.) - Recherches sur l'implantation Ure 1953 : URE (P. N.) - Droop Cups, Black and Figured. III : Mylonas (G. E.)
des ateliers amphoriques à Thasos el analyse de la pâte des amphores Lha- and Raymond (D.) dir. - Studies presented to David Moore Robinson, II.
siennes. III : Empereur (J.- Y.) et Garlan (Y.) éd. - Recherches sur les am- Saint-Louis, Mo. Washington Univ., 1953, pp. 45-54.
phores grecques. Actes du colloque international d'Athènes, 10-12 sep- Vallet 1964 : VALLET (G.) et VILLARD (Fr.) - Mégara Hyblaea Il. La céra-
tembre 1984. AthènesfParis, Ec. Franç.fde Boccard, 1986, pp. 287-309 mique archaïque. Paris, Ec. Franç., 1964, 2 vol., 224 p., 218 pl. (Suppl.
(Suppl. au BCH, XlII). aux Mél. Ec. Franç., 1).
Pierro 1978 : PŒRRO (E.) - Ceramiche greco-orientali di Tarquinia. III : Les Vermeule 1969 : VERMEULE (E.) - Sorne Erotica in Boston. AII/K, 12, l,
céramiques de la Grèce de l'Est et leur diffusion en Occident. Actes du 1969, pp. 9-15.
colloque de aples, 6-9 juillet 1976. ParisfNaples, éd. du CNRSfBibliot. Villard 1946 : VILLARD (Fr.) - L'évolution des coupes attiques à figures
de l' Inst. franç., 1978, pp. 231-238 et pl. CII-CVI (Coll. internat. du noires (580-480). REA, XLVIII, 1946, pp. 153-180.
CNRS, 569).
Villard 1955 : VILLARD (Fr.) et VALLET (G.) - Lampes du Vlle siècle et
Pierro 1984 : PIERRO (E.) - Ceramica "ionica" non figurata e coppe attiche a chronologie des coupes ioniennes. MEFRA, 67, 1955, pp. 7-34.
figure nere. Roma, Giorgio Brelschneider, 1984, 197 p., 75 pl. (Materiali
dei Museo Archeologico azionale di Tarquinia, VI). Villard 1960 : VILLARD (Fr.) - La céramique grecque de Marseille (VIe_Ive
siècle). Essai d'histoire économique. Paris, De Boccard, 1960, 177 p. et
Plough 1973 : PLOUGH (G.) - Sukas Il. The Aegean, CorinLhian and Eastern 58 pl. h.-t. (BEFAR, 195).
Greek Poltery and Terracottas. K~benhavn, 1973 (Danske Videnskabernes
Selskab, Historisk-Filosofiske Skrifter 6, 2). Villard 1978 : VILLARD (Fr.) - [Intervention dans la discussion sur les
formes et les modalités de transmission]. III : Les céramiques de la Grèce
Poenaru Bordea 1986 : POENARU BORDEA (Gh.) - Les timbres ampho- de l'Est et leur diffusion en Occident. Actes du colloque de Naples, 6-9
riques de Thasos à Callatis. III : Empereur (J.- Y.) et Garlan (Y.) éd. - Re- juillet 1976. ParisfNaples, éd. du CNRS/Bibliot. de l'Inst. franç., 1978,
cherches sur les amphores grecques. Actes du colloque international pp. 323-325 (Coll. internat. du CRS, 569).
d'Athènes, 10-12 septembre 1984. Alhènes!Paris, Ec. Franç.fde Boccard,
1986, pp. 335-351 (Suppl. au BCH, XIII). Zeest 1960 : ZEEST (1. B.) - Keramiceskaja tara Bospora. Moscou, Acad. des
Sciences d'URSS, MIA, 83, 1960, 163 p., 41 pl.
Riccioni 1971 : RICCIONI (G.) - Ceramiche altiche a figure nere e a figure
rosse di Vulci nell' Anliquarium dei Castello dell' Abbadia. ArchCI, 23,
1971, pp. 108-116.