Signes

de richesse
Inégalités
au Néolithique

Musée national de Préhistoire – Les Eyzies-de-Tayac

27 juin-15 novembre 2015

Musée des Confluences, Lyon

1er décembre 2015-17 avril 2016

Illustrations de couverture

En haut :
Fig. 77 (cat. 41), page 68
Collier de 17 grosses perles en variscite de la grotte du Salpêtre,
à Pompignan (Gard). Montpellier, ministère de la Culture et de la Communication,
DRAC Languedoc-Roussillon, collection Serge Cours.

En bas, de gauche à droite :

Fig. 37 (cat. 21), page 42
Anneau-disque de Breuilpont (Eure). Saint-Germain-en-Laye,
musée d’Archéologie nationale.
Fig. 57 (cat. 29), page 56
Hache polie en néphrite brune trouvée dans l’arrondissement de Limoux (Aude).
Carcassonne, musée des Beaux-Arts.
Fig. 53 (cat. 26), page 53
Hache polie de type carnacéen en jade de Pezens (Aude).
Narbonne, Musée archéologique.

© Réunion des musées nationaux – Grand Palais, 2015

254-256, rue de Bercy 75012 Paris
ISBN : 978-2-7118-6296-2
03_NEO_essais_064a117_Mise en page 1 22/05/15 11:55 Page64
La variscite
ibérique
Serge Cassen et Jean Vaquer remblayées qui déstabilisaient les fonda-
Fig. 70 Mine de Can Tintorer à Gavà, Barcelone (Catalogne, Espagne).
Galerie et salle d’exploitation des filons de variscite dans la mine 3. puits ont été détectés. Une telle ampleur s’explique en partie
SIGNES DE RICHESSE
INÉGALITÉS AU NÉOLITHIQUE
origine de la variscite, minéral d’un beau
L’ vert pâle autrefois dénommé « callaïs » par
le pétrographe Alexis Damour en 1864, est
longtemps resté une énigme. Sa composi-
tion chimique est celle d’un phosphate
d’aluminium hydraté de formule différente de la turquoise.
Elle a été reconnue très tôt dans les mobiliers funéraires des
plus remarquables mégalithes de Bretagne, de Provence et
des Pyrénées, où son association fréquente avec d’autres
richesses en jade ou en or laissait entrevoir une origine exo-
tique, probablement orientale. Depuis, l’archéologie a per-
mis de délimiter de nouvelles zones de forte concentration
de bijoux, notamment en Catalogne dans la culture des
« sepulcros de fosa » et dans le Néolithique récent et le Chal-
colithique du sud de la péninsule Ibérique et du Portugal
(fig. 71). En 1970, la découverte d’un gisement de variscite
massive dans la carrière de phtanite de Pannecé en Loire-
Atlantique permit d’envisager une origine locale pour les
bijoux du Morbihan (Forestier et al. 1973). Toutefois ce gîte
profond était inaccessible au Néolithique.
GAVÀ ET LA VARISCITE DU NÉOLITHIQUE
MÉDITERRANÉEN
En 1970, dans la ville de Gavà au sud de
Barcelone, des travaux de construction d’im-
meubles sur l’ancienne ferme de Can Tinto-
rer ont été gênés par la présence dans le
sous-sol de multiples excavations vides ou
tions. L’étude de résistivité électrique et l’ex-
ploration de ces cavités révélèrent qu’il s’agissait
d’anciennes mines livrant des vestiges néolithiques. Les
fouilles de sauvetage qui ont suivi entre 1978 et 1980 ont
mis au jour des mines creusées dans des schistes ayant
pour objectif principal l’extraction de variscite, métavariscite,
strengite, crandallite, turquoise et accessoirement d’ocre et
de chert noir (Villalba et al. 1986). La technique minière
consistait à creuser des puits d’exploration d’une quinzaine
de mètres de profondeur pour atteindre les strates minéra-
lisées, la plupart subverticales. Les minces filons de roche
verte étaient ensuite suivis par des galeries en réseaux qui
pouvaient remonter ou se rejoindre, ce qui permettait de
remblayer avec les stériles les secteurs déjà exploités
(fig. 70). Il s’agit d’un travail bien organisé impliquant une
gestion minière pour l’éclairage et la conduite des travaux
ainsi qu’un outillage spécifique fait de pics et de masses en
cornéenne taillée et polie, de percuteurs en quartz ou bien
de burins en os tirés d’os des pattes de bovins.
Les recherches ont permis d’estimer à 250 hectares la
superficie de la zone minière dans laquelle près de cent
Fig. 71 Répartition des gisements de variscite d’Europe occidentale et distribution géographique et chronologique des perles en varis-
cite. Réalisation d’après L. Quesnel CNRS, selon une conception et les données de G. Querré et S. Cassen.
64 65 LA VARISCITE
IBÉRIQUE
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Fig. 72 (cat. 37) Ensemble de 43 perles discoïdes en varis-
cite provenant de divers dolmens du Morbihan et remon-
tées en collier. D. 1,5 à 2,5 mm. Saint-Germain-en-Laye,
musée d’Archéologie nationale, Inv. Nr.
Fig. 74 (cat. 39) Parure de la grotte des Fées de Lunas (Hérault). Grosse perle en variscite reconstituée à partir de
deux fragments rainurés indiquant qu’un lien a pu servir à les maintenir ensemble. L. 4,35 ; l. 2,65 ; ép. 1,45 cm.
Ensemble de 13 perles en variscite et en marbre de tailles dont trois à perforation en T, sans doute pour rajouter
des pendentifs ou breloques (fouilles J. Brunel). Montpellier, Musée languedocien, collection de la Société archéo-
logique de Montpellier, Inv. 2015 0 81 3 et 4.
par la durée de fonctionnement du complexe minier mais
aussi par le rayonnement de sa production. La durée de l’ex-
ploitation telle qu’elle est actuellement documentée par les
vestiges trouvés dans les mines est centrée sur le Néoli-
thique moyen. Des céramiques des styles Molinot et Mont-
bolo indiquent qu’elle a été active au moins dès la seconde
moitié du Ve millénaire et qu’elle a dû se poursuivre tout au
long de la première moitié du IVe millénaire pendant le déve-
loppement de la culture des « sepulcros de fosa » dont le
mobilier abonde dans les remblais miniers. Si l’on tient
compte de la découverte, dans la grotte sépulcrale Dels Lla-
dres de Vacarisses, d’un vase épicardial rempli d’éléments
de parure en coquillage et en pierre dont 139 perles en
forme de « larme » en variscite de Gavà, il faut assurément
considérer que l’extraction a débuté au Néolithique ancien
SIGNES DE RICHESSE
INÉGALITÉS AU NÉOLITHIQUE
Fig. 73 (cat. 38) Sept perles en variscite du Trou de Viviès,
ossuaire H, à Narbonne (Aude). Narbonne, Musée archéo-
logique, Inv. Nr.
sans doute vers le début du Ve millénaire. La fin de l’exploi-
tation minière de Gavà est plus difficile à cerner. Il n’y a pas
d’évidence de continuation de l’activité au Néolithique final-
Chalcolithique, et les perles en variscite que l’on trouve dans
la région, associées à des vestiges de cette époque, peu-
vent évidemment provenir d’autres gisements ibériques.
Les vestiges mobiliers recueillis au cours des fouilles de
Can Tintorer ont révélé qu’une communauté vivait autour
des mines au Néolithique moyen et que les habitants étaient
aussi ceux qui façonnaient les bijoux comme le prouvent
de nombreuses pièces trouvées dans les puits. Il s’agit
d’ébauches de perles, de préformes polies ou bien de
pièces cassées accidentellement lors du perçage. Il a pu
être établi que les préformes de perles étaient tout d’abord
régularisées par abrasion sur des polissoirs en grès. Elles
66
étaient ensuite percées à l’aide de mèches cylindriques en
silex qui ont été retrouvées sur place. Il s’agit soit de perfo-
rations biconiques soit de perforations cylindriques faites à
partir des deux faces dont la finesse et la régularité impli-
quent l’usage de dispositifs de calage des pièces et l’emploi
de perforateur à axe rotatif du genre drille ou chignole à va-
et-vient mue par un archet.
Manifestement la population qui vivait à Gavà au Néolithique
s’était spécialisée dans l’exploitation de cette roche qui fai-
sait l’objet d’une très forte demande non seulement à
l’échelle régionale mais aussi à plus grande distance. Ces
mineurs et artisans étaient à la source d’un réseau
d’échanges dont l’apogée se situe entre 4000 et 3600 avant
notre ère. À cette époque, la variscite de Gavà était diffusée
dans toute la Catalogne et jusqu’au cœur des Pyrénées.
Vers le nord elle pouvait être exportée par mer jusqu’au Lan-
guedoc méditerranéen et par le Rhône parvenir jusqu’au
piémont des Alpes. On la trouve aussi dans le Toulousain
et même dans le Quercy où elle a pu arriver par l’Andorre.
Vers le sud-est on la trouve jusqu’à Amposta et à partir de
là dans la majeure partie du bassin de l’Èbre jusqu’au Pays
basque.
Quelques sépultures ont été trouvées dans les galeries rem-
blayées, certaines sont des inhumations individuelles ou
collectives avec un mobilier modeste, d’autres par contre
ont des dotations très riches. Dans la mine 83 du secteur
de Can Badosa à Gavà, l’inhumation d’un sujet adulte était
accompagnée d’un mobilier funéraire comportant un collier
de 61 perles en variscite et une réserve de préformes de
perles indiquant son statut de joaillier (Bosch et Borrel
2010). Le reste du mobilier comportait des objets précieux
de provenances diverses notamment un collier de
241 perles en corail rouge et une lamelle en obsidienne de
Sardaigne, trois haches polies en éclogite provenant du
mont Viso dans le Piémont italien, une hache polie en fibro-
lite provenant du centre de l’Espagne. Il s’agissait d’un per-
sonnage dont on a voulu souligner la richesse et l’ampleur
des relations avec le monde méditerranéen de son époque
(fig. 75). C’était sans doute un artisan qui avait joué un rôle
actif dans la diffusion de sa production et qui faisait étalage
des richesses obtenues en contrepartie.
LA VARISCITE DANS LA ZONE OCCIDENTALE
De fortes concentrations de bijoux en variscite ont été révé-
lées lors des premières fouilles réalisées au XIXe siècle sur
les grands tumulus carnacéens du Morbihan (Petite Mer en
breton), notamment à Tumiac dans la commune d’Arzon où
Louis Galles et Alfred Fouquet trouvèrent en 1853 plusieurs
colliers faits de perles discoïdes et de pendentifs ovoïdes
qui sont devenus les fleurons du musée de la Société poly-
mathique de Vannes. De telles découvertes se répétèrent
67
au tumulus géant du Saint-Michel à Carnac ou à celui du
Mané er Hroëk à Locmariaquer, où d’autres archéologues
ont découvert de lourdes pendeloques ovoïdes et des cen-
taines de perles en rondelles aux côtés d’impressionnantes
haches polies en jade, posées ou plantées dans le sol des
tombes et recouvertes, ici encore, d’une volumineuse col-
line artificielle de terres et de pierres. Par la suite, des bijoux
plus modestes en variscite ont été trouvés dans des tombes
à couloir comme Kercado à Carnac, voire dans d’autres
types de monuments mégalithiques différents tels que des
dolmens transeptés comme celui de la Joselière au Clion-
sur-Mer en Loire-Atlantique, des dolmens coudés comme
celui du Luffang à Crac’h, dans le Morbihan, et même des
allées couvertes. On doit aux travaux de Christine Boujot et
Serge Cassen (1992) une mise en ordre chronologique et
culturelle de tous ces types de monuments qui constitue
une trame solide pour comprendre le rôle que la varisciste
a pu jouer entre le Ve et le IIIe millénaire sur la façade océa-
nique de l’Europe.
Il est établi à l’heure actuelle que la variscite a pu faire son
apparition au début du Ve millénaire, ce que suggère un
pendentif en « larme » trouvé dans une tombe de la culture
de Villeneuve-Saint-Germain à Plichancourt dans la Marne.
D’après l’analyse des éléments traces, elle proviendrait du
gisement d’El Bostal près de Zamora dans le bassin du
Douro en Espagne. Une telle relation à si grande distance
paraît peu probable sans intermédiaire. Il faut sans doute
envisager que la Bretagne en cours de colonisation à cette
époque ait pu jouer le rôle de relais entre les côtes portu-
gaises et le Bassin parisien.
Ce sont les caveaux des tumulus géants du Morbihan, des-
tinés à des sépultures individuelles datées du milieu du
Ve millénaire, qui ont été les lieux de découverte des plus
Éclogite Jade
Silex blond
Fibrolite
Fig. 75 Provenance du mobilier funéraire de la sépulture placée dans
une galerie désaffectée de la mine 83 de Can Badosa à Gavà, Cata-
logne. Elle illustre le réseau relationnel considérable qu’avait pu créer
le défunt en contrepartie de l’exportation de variscite. Cartographie
d’après Jean Vaquer à partir des données de J. Bosch et A. Ferran.
LA VARISCITE
IBÉRIQUE
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Fig. 76 (cat. 40) Collier de 108 perles dis-
coïdes en « callaïs » (non analysée) de la
grotte Arnaud Castelet, à Fontvieille
(Bouches-du-Rhône). D. moyen 0,8 cm.
Arles, musée départemental Arles
antique, Inv. ARN 95 00 57.
Fig. 77 (cat. 41) Collier de 17 grosses
perles en variscite de la grotte du Salpê-
tre, à Pompignan (Gard), trouvé avec des
vestiges de la culture chasséenne.
Fouilles Serge Cours. Dimensions de la
plus grosse perle : L. 4,1 ; D. 2,5 cm. Mont-
pellier, ministère de la Culture et de la
Communication, DRAC Languedoc-Rous-
sillon, collection Serge Cours.
SIGNES DE RICHESSE 68
INÉGALITÉS AU NÉOLITHIQUE
magnifiques parures de variscite. Elles servaient à marquer
la richesse de quelques « ploutocrates » ou « défunt héroïsé »
de l’époque qui étaient en relation avec d’autres contrées
très éloignés. Les analyses les plus performantes réalisées
sur les perles et les pendeloques de cette époque par la
méthode Pixe sur l’accélérateur AGLAE (voir encadré de
Guirec Querré) ont révélé qu’il s’agissait de bijoux importés
de la péninsule Ibérique. C’est ainsi qu’il a pu être établi par
les archéomètres que la majorité des perles et des pende-
loques d’une tombe individuelle aussi prestigieuse que le
tumulus Saint-Michel à Carnac provient étonnamment de
Pico Centeno, une montagne peu élevée à Encinasola dans
la province de Huelva, au sud de l’Espagne.
Les éléments de parure en variscite trouvés dans les « dol-
mens », ou tombes à couloir, qui présentent un accès à la
chambre funéraire, sont au nombre d’une trentaine (sur des
centaines d’architectures de ce type recensées en Bre-
tagne) disséminées le long des rivages entre Finistère et
Loire-Atlantique, avec, encore une fois, une nette concen-
tration dans la région de Carnac. Une extension est cepen-
dant notable vers quelques monuments localisés en Poitou,
également datés de la transition entre les Ve et IVe millé-
naires. La différence est cependant de taille avec les perles
et pendeloques de la période précédente, qu’il s’agisse du
nombre des objets réunis, désormais limité à quelques rares
spécimens, ou de leur poids qui est très réduit par rapport
à l’époque précédente. Les analyses révèlent toujours une
origine ibérique de ces parures de perles discoïdes ou cylin-
driques. Celles du dolmen de Kervilor Mané Bras à La Tri-
nité-sur-Mer, dans le Morbihan proviennent d’Encinasola
tandis que celles de quelques dolmens du Poitou et de
Loire-Atlantique proviennent des mines catalanes de Can
Tintorer et ont sans doute transité par le Toulousain.
Enfin, outre les contextes funéraires vérifiés, quelques perles
ont été récoltées au sein de complexes architecturaux sin-
guliers, à l’image de l’enceinte émergée faite de stèles
fichées sur l’îlot morbihannais d’Er Lannic dans l’estuaire
de la rivière de Vannes. Mais à la différence des belles lames
polies importées en jade, qui servent aussi des stratégies
de déposition en des lieux spécifiques du territoire (stèle,
gué, marais, accident topographique remarquable), aucun
objet en variscite ou en turquoise n’a été « sacrifié » par ces
enfouissements ritualisés. Les parures accompagnent donc
plutôt les inhumés, mais sans qu’elles soient nécessaire-
ment portées par le défunt. Et qu’il s’agisse des monuments
du Mané er Hroëk, de Tumiac ou du Saint-Michel, leur dis-
persion et leur arrangement dans l’espace confiné de la
tombe démontrent une mise en scène autour du person-
nage plutôt qu’une accumulation sur son linceul, ses habits
ou son corps, un corps qui a parfois subi une combustion
comme l’observation des os le révèle au Saint-Michel.
69
Caractérisation
de la variscite
et discrimination
des sources
Guirec Querré
G râce à une collaboration entre chercheurs des uni-
versités de Rennes, Nantes et Cadiz et du Centre
de recherche et de restauration des Musées de France
(C2RMF), un programme de caractérisation et de com-
paraison des variscites géologiques et archéologiques
s’est structuré depuis 1999 à l’initiative de Guirec
Querré, Salvador Dominguez Bella et Serge Cassen.
L’objectif est de distinguer la variscite ou la métavariscite
des autres minéraux d’apparence semblable (turquoise,
malachite, séricite, etc.), puis de comparer les échan-
tillons géologiques et archéologiques afin d’en déter-
miner l’origine.
Plusieurs méthodes d’analyses géochimiques ont
été utilisées pour la caractérisation des échantillons
et des pièces archéologiques : microscopie optique
en lumière polarisée, microscopie électronique à
balayage, diffraction des rayons X, spectrométrie de
fluorescence X, spectrométrie d’infrarouge, spectromé-
trie de masse à plasma couplée à un système de pré-
lèvement par ablation laser.
Plus récemment la méthode d’émission de photons X
induite par protons (PIXE) a pu être utilisée sur l’accé-
lérateur Grand Louvre d’analyse élémentaire (AGLAE)
avec utilisation d’un microfaisceau de protons extraits
à l’air selon une méthode non destructive adaptée aux
œuvres d’art et gemmes anciennes avec la collabora-
tion de Thomas Calligaro. Ce sont les teneurs et rap-
ports en éléments mineurs ou traces, tels que le fer, le
chrome et le vanadium, qui ont permis de différencier
les diverses sources et donnent aujourd’hui la prove-
nance des exemplaires archéologiques analysés.
Il a pu être établi que des perles néolithiques en varis-
cite trouvées dans des sites chasséens du Toulousain
proviennent de Gavà (Barcelona), que d’autres trou-
vées sur le site chalcolithique de Leceia au Portugal
proviennent de Palazuelo de las Cuevas (Zamora), tan-
dis qu’une perle du dolmen de la Table des Marchands
à Locmariaquer dans le Morbihan provient d’Encina-
sola (Huelva) à plus de 1 000 kilomètres de distance.
LA VARISCITE
IBÉRIQUE
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Cette exposition est organisée par le musée national de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac
et la Réunion des musées nationaux – Grand Palais.
Ministre de la Culture et de la Communication
Commissariat de l’exposition
Antoine Chancerel
Conservateur en chef du patrimoine,
musée national de Préhistoire
des Eyzies-de-Tayac
Jean Vaquer
Directeur de recherches au CNRS,
UMR 5608 Traces, Toulouse
Jean-Jacques Cleyet-Merle
Directeur du musée national
de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac
Comité scientifique
Antoine Chancerel
Conservateur en chef du patrimoine,
musée national de Préhistoire
des Eyzies-de-Tayac
Jacques Pelegrin
Directeur de recherches au CNRS,
UMR 7055 Préhistoire et technologie,
Nanterre
Pierre Pétrequin
Directeur de recherches émérite au CNRS
MSHE C.N. Ledoux, Besançon
Jean Vaquer
Directeur de recherches au CNRS,
UMR 5608 Traces, Toulouse
Sous le haut patronage de
Madame Fleur Pellerin
Vincent Berjot
Directeur général des patrimoines
Marie-Christine Labourdette
Directrice, chargée des musées de France
Musée national de Préhistoire
Jean-Jacques Cleyet-Merle
Conservateur général du patrimoine
Directeur
Marie-Cécile Ruault-Marmande
Chargée des relations avec la presse
Scénographie
Alain Dalis
Scénographe
Réunion des musées nationaux –
Grand Palais
Jean-Paul Cluzel
Président
Valérie Vesque-Jeancard
Directrice générale déléguée
Laurent Salomé
Conservateur en chef
Directeur scientifique
Marion Mangon
Chef département des expositions
Catherine Chagneau
Chef de projet
Pascale Sillard
Directrice de la communication,
des relations publiques et du mécénat
Cécile Vignot
Chef du service promotion
et partenariats média
Florence Le Moing
Chef du service presse
Remerciements
Que les prêteurs qui ont eu à cœur de participer à cette
exposition par des prêts généreux trouvent ici l’expression
de notre gratitude.
Association des Amis du musée de Préhistoire
du Grand-Pressigny
Jean-Michel Blain
ainsi que ceux qui ont préféré conserver l’anonymat.
Nous souhaitons adresser nos remerciements à l’ensemble
des institutions, personnels scientifiques et prêteurs.
France
Aix-en-Provence, direction régionale des Affaires culturelles
de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Annecy, musées de l’agglomération d’Annecy
Arles, musée départemental Arles antique
Belfort, musées de Belfort
Bordeaux, musée d’Aquitaine
Cabrerets, Centre de Préhistoire de Pech Merle
Cahors, musée de Cahors Henri-Martin
Carcassonne, musée des Beaux-Arts
Carnac, musée de Préhistoire
Clermont-Ferrand, musée Bargoin
Cruzy, musée de Cruzy
Ensisheim, musée de la Régence
Épernay, musée d’Archéologie et du Vin de Champagne
Foix, musée départemental de l’Ariège
Les Eyzies-de-Tayac, musée national de Préhistoire
Meaux, musée Bossuet
Millau, musée de Millau et des Grands Causses
Montbéliard, musée de Montbéliard
Montpellier, direction régionale des Affaires culturelles
du Languedoc-Roussillon
Narbonne, musée archéologique de Narbonne
Orgnac-L’Aven, Cité de la Préhistoire d’Orgnac-L’Aven
Pamiers, collège Jean-XXIII
Périgueux, musée d’Art et d’Archéologie du Périgord
Rennes, direction régionale des Affaires culturelles
de Bretagne, Service régional de l’Archéologie
Sens, CEREP, musées de Sens
Saint-Germain-en-Laye, musée d’Archéologie nationale
Tautavel, musée de Préhistoire
Toulouse, direction régionale des Affaires culturelles
Midi-Pyrénées
Toulouse, musée Saint-Raymond
Toulouse, muséum d’Histoire naturelle
Nous exprimons notre reconnaissance au comité scientifique,
aux auteurs des articles et contributions du catalogue,
ainsi qu’à tous ceux et celles qui ont contribué à l’organisation
et à la présentation de l’exposition.
Auteurs du catalogue

Paul Ambert Yvon Duteil Clément Nicolas Gérard Sauzade

Directeur de recherche 1 émérite au CNRS
UMR 5608 Traces - CRPPM, université de Toulouse - Le Mirail
Sandrine Bonnardin
Maître de conférences
Université Nice Sophia-Antipolis, UMR7264 – CEPAM,
pôle universitaire Saint-Jean-d’Angély
24, avenue des Diables-Bleus, 06357 Nice cedex 4
Serge Cassen
Directeur de recherche au CNRS
Laboratoire de recherches archéologiques
UMR 6566, université de Nantes, BP 81227,
44312 Nantes cedex
Antoine Chancerel
Conservateur en chef du patrimoine
Musée national de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac (Dordogne)
Christian Chevillot
Docteur en préhistoire
Chemin de Saint-Saturnin, Chancelade
Jean-Jacques Cleyet-Merle
Conservateur général du patrimoine, directeur du musée
national de Préhistoire des Eyzies-de-Tayac (Dordogne)
Guy Cornen
Maître de conférences honoraire
Université de Nantes, laboratoire de Planétologie et
Géodynamique de Nantes UMR-CNRS 6112, faculté des
sciences et techniques
2, rue de la Houssinière, BP 92208, 44322 Nantes cedex 3
Jean-Philippe Delage
16, rue de la Gerbe-d’Or, 31140 Saint-Loup-Cammas
L’Épalourdie, 24350 Bussac Docteur en préhistoire Conservateur honoraire du patrimoine
UMR 8215 Trajectoires, université de Paris I, Panthéon-Sorbonne Service régional de l’Archéologie de Provence-Alpes-Côte
Michel Errera d’Azur, Lampea UMR 7269, université d’Aix-Marseille, MMSH
Attaché principal honoraire Yvan Pailler
Musée royal de l’Afrique centrale (Belgique) et Cité Archéologue néolithicien, Inrap Grand Ouest Ute Seidel
de la Préhistoire, Orgnac-L’Aven UMR 8215 Trajectoires (MAE, Nanterre) & chercheur associé Docteur en préhistoire
Les Mattes, F-07150 Orgnac-L’Aven UMR 6554 LETG - Brest Géomer, Institut universitaire européen Landesamt für Denkmalpflege im Regierungspräsidium Stuttgart
de la mer Abt. 8, Ref. 84.2, Dienstsitz Günterstalstr. 67,
Estelle Gauthier Rue Dumont-d’Urville, Technopôle Brest Iroise, 29280 Plouzane D 79100 Freiburg-im-Breisgau
Maître de conférences
UMR CNRS 6249, Chrono-environnement, université Jacques Pelegrin François Valotteau
de Franche-Comté Directeur de recherches au CNRS Archéologue
30-32, rue Mégevand, 25030 Besançon cedex UMR 7055 Préhistoire et Technologie, Nanterre Service d’Archéologie préhistorique
Centre national de recherche archéologique
Bernard Gratuze Anne-Marie Pétrequin 241, rue de Luxembourg, L-8077 Bertrange
Directeur de recherche Ingénieur de recherche au CNRS
Iramat – UMR 5060, centre Ernest-Babelon, université d’Orléans MSHE C.N. Ledoux, université de Franche-Comté et CNRS Jean Vaquer
69, Grande-Rue, 70100 Gray, Haute-Saône Directeur de recherches au CNRS
Ewen Ihuel UMR 5608 Traces, EHESS, université de Toulouse - Jean-Jaurès
Docteur en préhistoire Pierre Pétrequin
Service de l’Archéologie de la Dordogne, Périgueux, Directeur de recherche émérite au CNRS Hélène Vergély
et UMR 7055 Préhistoire et Technologie, Nanterre MSHE C.N. Ledoux, université de Franche-Comté et CNRS Chargée d’études et d’opérations
69, Grande-Rue, 70100 Gray, Haute-Saône Inrap Méditerrannée, UMR 5608 Traces, université de Toulouse -
Marie Laroche Jean-Jaurès
Responsable d’opération à Paléotime Frédéric Prodéo
UMR 5608 Traces - CRPPM, université de Toulouse - Le Mirail Inrap Grand Sud-Ouest Christian Verjux
Pôle mixte de recherche archéologique « Le Château », Conservateur en chef du patrimoine
Nicole Mallet 24260 Campagne Direction régionale des affaires culturelles du Centre,
Docteur en préhistoire service régional d’Archéologie, Orléans
Centre d’études et de documentation pressigniennes, Guirec Querré
Le Grand-Pressigny Ingénieur de recherche CNRS Alain Villes
CReAAH, UMR 6566, université de Rennes I Conservateur en chef du patrimoine
Pablo Marticorena Musée d’Archéologie nationale, domaine national
Docteur en préhistoire Stéphane Renault de Saint-Germain-en-Laye
Université populaire du Pays basque, Saint-Étienne-de Baïgorry, Ingénieur d’études
et UMR 5608 Traces, université de Toulouse - Jean-Jaurès Lampea UMR 7269, université d’Aix-Marseille, MMSH

Anthony Denaire Laure-Anne Millet-Richard Claude Requirand

Responsable du département Pré- et Protohistoire / Antea Docteur en préhistoire Technicien C.S.
UMR 7044, université de Strasbourg Musée départemental de Préhistoire du Grand-Pressigny Laboratoire de Paléontologie, université Montpellier II (retraité)
Antea-Archéologie, 2, rue de l’Industrie, 68440 Habsheim et UMR 7324 CITERES laboratoire Archéologie et Territoires,
université François-Rabelais, CNRS
 Sommaire

13 Introduction 70 Les objets de parure en stéatite et en jayet dans le Sud de la France

Jean-Jacques Cleyet-Merle La stéatite en Méditerranée nord-occidentale
Jean Vaquer et Gérard Sauzade
16 Le Néolithique ou l’invention des richesses Le lignite et le jayet dans le Midi de la France
Antoine Chancerel Hélène Vergély

20 Premières importations néolithiques : les parures en coquille 77 Les haches en silex du Bergeracois
Sandrine Bonnardin Frédéric Prodéo, Jean-Philippe Delage, Pierrick Fouéré et Pablo Marticorena

25 L’obsidienne, exploitation et diffusion en Méditerranée occidentale 84 Fabrication et diffusion de lames en silex provençaux au Néolithique
Jean Vaquer Jean Vaquer et Stéphane Renault
28 Encadré : La caractérisation des obsidiennes
Bernard Gratuze 92 Le phénomène pressignien
Jacques Pelegrin, Nicole Mallet, Ewen Ihuel, Laure-Anne Millet-Richard et Christian Verjux
29 Masses, sphéroïdes et haches de pierre à perforation transversale
Pierre Pétrequin et Jean Vaquer 101 La première métallurgie française
Paul Ambert, Claude Requirand et Marie Laroche
35 Bracelets en schiste et anneaux-disques en jadéitite, en serpentinite ou en amphibolite 109 Encadré : L’apport des analyses géochimiques et isotopiques des minerais et objets métalliques
Pierre Pétrequin, Serge Cassen, Christian Chevillot, Guy Cornen, Anthony Denaire, Yvon Duteil, Paul Ambert
Yvan Pailler, Frédéric Prodéo et Alain Villes
110 Les pointes de flèches remarquables
43 Les grandes haches polies en jades alpins Clément Nicolas et Jean Vaquer
Pierre Pétrequin, Anne-Marie Pétrequin, Serge Cassen, Michel Errera, Estelle Gauthier,
Frédéric Prodéo et Jean Vaquer
116 Conclusion
55 La néphrite pyrénéenne Antoine Chancerel, Jacques Pelegrin, Pierre Pétrequin et Jean Vaquer
Jean Vaquer et Pierre Pétrequin
119 Bibliographie
60 Les haches polies en pélite-quartz de Plancher-les-Mines (Haute-Saône)
Pierre Pétrequin, Ute Seidel et François Valotteau 127 Crédits photographiques

64 La variscite ibérique
Serge Cassen et Jean Vaquer
69 Encadré : Caractérisation de la variscite et discrimination des sources
Guirec Querré
04_NEO_Fin_Mise en page 1 22/05/15 12:30 Page128

Réunion des musées nationaux – Grand Palais

Directeur des éditions

Alban de Nervaux

Directrice adjointe des éditions

Marie-Dominique de Teneuille

Chef du département du livre

Clotilde La Batide-Alanore

Responsable d’édition
Anne-Sophie Grouhel - Le Tellec

Relecteur
Aurélie Joiris - Blanchard

Iconographe
Élise Vanhaecke

Directrice artistique
Caroline Chambeau

Graphiste
Frédéric Célestin

Responsable de fabrication
Philippe Gournay

Les textes ont été composés en Didot et en Nimbus

Les illustrations ont été gravées par APS-Chromostyle, Tours, France
Cet ouvrage a été achevé d’imprimer en juin 2015
sur les presses de l’imprimerie Graphius, Gand, Belgique

Dépôt légal : juin 2015

ISBN : 978-2-7118-6296-2