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MEMOIRE
En vue de l'obtention
DU DIPLOME DE MASTER EN
GENIE CHIMIQUE
Soutenue le : 05/06/2016
Promotion 2015-2016
Remerciements
Remerciements
Nous remercions dieu tout puissant qui nous donné le pouvoir, le
courage et la patience pour l'élaboration de ce modeste travail.
Nous tenons à remercier chaleureusement notre encadreur « Pr
GUEMINI Miloud» pour l’aide qu’elle nous a offert ainsi que les
conseils et les orientations valeureux, pour le temps précieux
qu’elle nous a consacré, pour son encouragement durant la
réalisation de notre travail.
Nous tenons à remercier : chef de service de laboratoire de
SONATRACH «Rhourd-Nouss» Mr S.ROMANI et l’équipe du
laboratoire de GPL et CSC surtout : Ibtissem, Nour, khalida ;
pour leurs aides et leurs remarques constructives dans la
réalisation de ce travail.
Nous tenons à remercier les membres de jury qui ont accepté de
juger ce mémoire.
Enfin, nous remercions tous ceux qui ont contribué de près ou de loin
à la réalisation de ce travail.
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Sommaire
Sommaire
Liste des figures …………………………………………………………………………… i
Liste des tableaux .………………………………………………………………………… ii
Nomenclature………………………………………………………………………………iii
Introduction Générale.………………………………………………………………………1
III.1.2. La DBO………………………………………………………………………...23
III.1.3. MES…………………………………………………………………………….23
III.1.4. Le pH…………………………………………………………………………...23
III.1.5. La turbidité……………………………………………………………………..23
III. 2. Appareillage…………………………………………………………………………23
III. 2. 1. DCO mètre……………………………………………………………………23
III. 2. 2. DBO mètre……………………………………………………………………24
III. 2. 3. pH mètre……………………………………………………………………….25
III. 2. 4. Spectrophotomètre……………………………………………………………..25
III. 2. 5. Filtration sous vide…………………………………………………………….26
III. 2. 6. Turbidimètre…………………………………………………………………...27
III. 2. 7. Agitateur automatique…………………………………………………………27
III. 3. Produits chimiques utilisés……………………………………………………….28
III.4. Analyse de l’eau brute (non traitée)………………………………………………… 28
III.4.1. Valeur de pH…………………………………………………………………...28
III.4.2. DCO……………………………………………………………………………28
III.4.3. MES……………………………………………………………………………29
III.4.4. TH……………………………………………………………………………...30
III.4.5. DBO5…………………………………………………………………………..30
III.5.Traitement de l’eau brute avec coagulant…………………………………………….31
III.5.1 Principe………………………………………………………………………...31
III.5.2 Optimisation de la dose du coagulant………………………………………….31
III. 5.3 Détermination du volume optimal de floculant……………………………….32
III.6.Traitement de l’eau brute avec coagulant –floculant………………………………....32
III.6.1 rôle du floculant………………………………………………………………..32
III.6.2. Détermination du volume optimal de floculant……………………………….33
III.7. Résultats et discussion……………………………………………………………….33
III.7.1 Résultats des analyses de l’eau brute (avant traitement)………………………33
III.7.2 Résultats des analyses après traitement avec coagulant……………………….33
III.7.3 Résultats des analyses après traitement avec coagulant-floculant…………….37
Conclusion………………………………………………………………………………....40
ANNEXE
Liste des figures
Nomenclature
1
Introduction générale
le floculant sur la qualité de l'eau huileuse traitée avec interprétation. Enfin on termine
par une conclusion qui résume les différents résultats trouvés.
2
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
I.1.Introduction :
3
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
I.2.2. Historique :
Premier découverte de gaz à RHOURDE NOUSS en 1956.
Le premier puits RN1 (RHOURDE NOUSS 1), foré en 1962, a mis en évidence la
présence de gaz riche en condensât au niveau de plusieurs réservoirs.
Apres la découverte de l’huile sur le puits RN4 un centre de traitement d’huile a été
construit et mis en exploitation en 1966.
Quatre grandes étapes ont ponctue le développement de la région de RHOURDE
NOUSS :
• 10-Mai-I966 : Mise en service du Centre de traitement d’huile.
• 28-Jan-1988 : Démarrage de l’usine (phase A).
• 14-Juin-1989 : Mise en service de Rhourde Adra.
• 24-Avril-1992 : Mise en service de Rhourde Hamra.
• 29-Mai-1992 : Mise en service de Rhourde Chouff.
• 16-Juin-1995 : Démarrage de l’usine de HAMRA.
• 23-Mai-1996 : Première expédition de GPL (HAMRA).
• 13-Août-l999 : extension de la phase A par un cinquième train d’une capacité de
10.250 millions SM3/j de gaz.
• Fin Fév-2000 : Démarrage Usine GPL (Phase B) d’une capacité de traitement de 48
millions de m 3/j pour la production de 3800 t/j du GPL.
• 06-Mars-2000 : Première expédition de GPL (Rhourde Nouss).
La région de RHOURDE NOUSS a été la première unité de SONATRACH à avoir
installé un système DCS au niveau de HAMRA en 1995 (transmission de données en real
time).
4
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
Charge et produits :
La capacité globale de RHOURDE NOUSS est portée à :
• Gaz brut : 51 millions SM 3 /j.
• Réinjection : 75% environ, soit 32 millions SM/j gaz sec.
• Commercialisation : 20 millions SM 3 /j.
• GPL : 3986 T/j.
• Condensât : 5000 T/j.
• Pétrole brute : 500T/j. [2]
5
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
Réseaux collectes :
Gazoduc GR1
DESSERTES
Train 20
P=80 kgf/cm² COMPRESSION RECOMPRESSION
Train GPL REINJECTION
OLEODUC 16’’vers 30 ’’
Figure I.2 : Schéma global du complexe des deux usines de traitement de gaz A et B
[2]
6
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
Cette usine a pour but de traiter le gaz naturel afin de récupérer le maximum
du condensât, et assurer la compression de gaz vers l’usine B et recyclage de gaz de
réinjection et d’expédition. [2]
7
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
8
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
9
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
10
Chapitre I Présentation du champ du RHOURDE NOUSS
11
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
II.1. Introduction :
Les eaux usées (huileuses) industrielles contiennent des composés organiques
(hydrocarbures) de nature différente et de concentrations variables. Le rejet de tels effluents
dans l'environnement est indésirable et est à l'origine de nombreuses contaminations des
eaux de surface et souterraine. Les recherches actuelles visent donc à limiter cette
contamination d'origine industrielle en proposant des technologies simples et moins
coûteuses. [3]
II.2. Les techniques de traitement des eaux huileuses :
II.2.1. La filtration membranaire :
a. Description :
Le procédé de filtration membranaire permet de traiter les eaux résiduaires, et
notamment huileuses. La filtration membranaire est le résultat de la maîtrise de la
technologie de la filtration tangentielle sur céramique. Ce procédé de traitement s’adapte
parfaitement à la récupération des huiles et de la plupart des métaux lourds.
La filtration est fournie sur un skid complet, avec nettoyage en place et armoire de contrôle.
Elle est munie d’un automate programmable avec une interface opérateur. [4]
b. Applications :
Cette technologie est particulièrement adaptée à l’industrie de la récupération des
déchets huileux. Elle est une réponse efficace à la problématique du traitement de ces eaux.
Habituellement ces eaux sont traitées à l’aide d’installations physico–chimiques, s’avérant
complexes d’utilisation.
Par ailleurs, le résidu généré par la filtration membranaire est valorisable, dans le cadre
d’une filière de « fuel blending » par exemple. [4]
• Autres applications :
La filtration membranaire peut se décliner en nano, ultra ou micro filtration. Elle est
particulièrement adaptée pour :
• Procédé de séparation
• Interception de métaux lourds
• Réduction en charge de DCO
• Récupération partielle de sucres
• Récupération de protéines
• Préparation des eaux neuves et de procédés
• Valorisation des sous-produits
• Traitement des rejets avec encres flexographiques
• Bioréacteur à membrane [4]
12
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
c. Avantages :
• Pas de produit chimique
• Constance dans la qualité du traitement
• Conduite simple d’opération
• Grande longévité de la membrane
• Insensibilité de la membrane aux produits chimiques, température, etc. ... [4]
d. Options :
• Tamisage de l’affluent à traiter
• Polissage du filtrat
• Filtre au charbon actif [4]
II.2.2.Traitement biologique des eaux usées :
1. Définition :
Les procédés de traitement biologique des eaux usées sont principalement conçus
pour retirer les particules organiques dissoutes ou en suspension dans les eaux usées. Les
conditions environnementales sont optimales pour encourager le développement des micro-
organismes utilisant des composés organiques tel que le substrat.
En général, le traitement biologique des eaux usées est le plus efficace et le plus
rentable lorsqu'il s'agit de retirer la pollution organique de ces eaux. [5]
Les bioréacteurs à membranes ou BRM sont faits pour le traitement conventionnel
des eaux usées, mais la séparation des micro-organismes se fait par la filtration des
membranes. [5]
13
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
14
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
b. Applications de la photocatalyse :
Les applications de la photocatalyse sont nombreuses et l’objet de ce paragraphe
n’est pas d’en faire une liste exhaustive mais simplement de donner une idée des nombreuses
perspectives qu’offre ce procédé : production d’hydrogène, utilisation du rayonnement.
La photocatalyse est également utilisée en chimie fine dans le but de synthétiser
certaines molécules cibles en solution dans un solvant inerte. Les procédés d’oxydation sont
les plus courants pour fonctionnaliser certains réactifs notamment les alcanes et leurs
produits d’oxydation (Carp et al. 2004 ; Hermann et al. 2007) Cependant, sous certaines
conditions (absence d’oxygène, source de proton, etc.) mais tout de même dans une moindre
mesure, il est également possible de réaliser des réactions de réduction : Mahdavi et al. Ont
ainsi mis en œuvre la réduction de la nitrocoumarine en aminocoumarine par photocatalyse
dans l’éthanol (Madhavi et al, 1993). Certains auteurs ont même proposé la réduction du
CO2 en contact avec la vapeur d’eau en hydrocarbures gazeux : Tan et al. ont mis en
évidence qu’en utilisant des grains de TiO2 et un rayonnement UV-C (254 nm) il était alors
possible de produire du méthane à pression et température ambiantes (Tan et al, 2006).
Enfin, on ne peut parler des applications de la photocatalyse sans évoquer le cas de
la dégradation des polluants de l’air et de l’eau. Le traitement des effluents par oxydation.
[6]
15
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
Figure II.2 : principe de la photocatalyse dans le cas d’un semi-conducteur TiO2 (Herrmann,
2010a et 2010b). [7]
16
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
17
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
2. A. Traitement physique :
Sédimentation :
Procédé d’enlèvement des matières solides décantables en suspension dans l’eau.
Cette méthode fondée sur le phénomène de sédimentation vise la séparation des particules
en suspension dans un liquide, par dépôt sous l’action de leurs poids (décantation
gravimétrique) ou de la force centrifuge (décantation centrifuge). Le phénomène de
sédimentation peut se manifester différemment selon la concentration de la suspension, les
caractéristiques propres des particules et les interactions possibles entre elles. [8]
Filtration :
Procédé pour séparer les impuretés suspendues ou colloïdales dans l’eau en faisant
passer. Celle-ci dans un médium poreux, exemple : sable. [8]
Objectif :
Enlever toutes particules fines suspendues n’ayant pas sédimenter de façon à obtenir
une eau transparente. [8]
2. B. Traitement chimique :
1. Introduction :
Le mot coagulation vient du latin coagulare qui signifie « agglomérer », La couleur
et la turbidité d’une eau de surface sont dues à la présence de particules de très faible
diamètre (les colloïdes). Leur élimination ne peut se baser sur la simple décantation.
En effet, leur vitesse de sédimentation est extrêmement faible. Le temps nécessaire pour
parcourir 1 m en chute libre peut être de plusieurs années.
La coagulation et la floculation sont les processus qui permettent l’élimination des
colloïdes. La coagulation consiste à les déstabiliser. Il s’agit de neutraliser leurs charges
électrostatiques de répulsion pour permettre leur rencontre. La floculation rend compte de
leur agglomération en agrégats éliminés par décantation et/ou filtration. [8]
2. Coagulation – Floculation :
La turbidité et la couleur d'une eau sont principalement causées par des particules
très petites, dites particules colloïdales. Ces particules, qui peuvent rester en suspension dans
l'eau durant de très longues périodes, peuvent même traverser un filtre très fin. Par ailleurs,
du fait de leur grande stabilité, elles n'ont pas tendance à s'accrocher les unes aux autres. [9]
Pour éliminer ces particules, on a recours aux procédés de coagulation et de
floculation. La coagulation a pour but principal de déstabiliser les particules en suspension,
c'est-à-dire de faciliter leur agglomération. En pratique, ce procédé est caractérisé par
l'injection et la dispersion de produits chimiques. La floculation a pour but de favoriser, à
18
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
l'aide d'un mélange lent, les contacts entre les particules déstabilisées. Ces particules
s'agglutinent pour former un floc qu'on pourra facilement éliminer par décantation. [9]
Quelques ordres de grandeurs :
Quelle est la taille de ces si petites particules dites colloïdales ?
Quel est le temps mis par ces particules pour chuter naturellement d'un mètre dans l'eau?
Gravier 10 000 1s
19
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
20
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
Pour permettre l'adhésion des particules, il faut donc vaincre la barrière énergétique de
répulsion :
• soit en augmentant l'énergie cinétique des particules
• soit en abaissant la barrière de répulsion.
Dans le premier cas, il faudrait augmenter l'agitation des particules par élévation de
température, ce qui est impossible pour les volumes d'eau à traiter.
Dans le second cas, il faut annuler les forces de répulsion électrostatique, donc le
potentiel zêta. [9]
Stratégies théoriquement possibles :
Pour annuler le potentiel zêta, on peut :
• ajuster le pH pour atteindre le point de charge nulle des particules colloïdales.
• augmenter la salinité pour comprimer la couche diffuse.
• neutraliser la charge de surface par des cations polyvalents.
• piéger les colloïdes dans des précipités.
• adsorber les colloïdes sur des polymères chargés à longue chaîne. [9]
Vues les quantités à traiter, les deux premières possibilités ne sont pas applicables au
niveau industriel. La coagulation chimique, par apport de cations trivalents, est donc la
meilleure solution. [9]
Réactifs utilisés :
Les principaux coagulants utilisés pour déstabiliser les particules et produire des
flocs sont :
• le sulfate d'aluminium Al2(SO4)3, 18 H2O
• l'aluminate de sodium NaAlO2
• le chlorure ferrique FeCl3, 6 H2O
• le sulfate ferrique Fe2(SO4)3, 9 H2O
• le sulfate ferreux FeSO4, 7 H2O.
L'efficacité de ces coagulants est directement liée à la valence des cations utilisés.
Ainsi un ion divalent est-il jusqu'à 200 fois plus efficace et une trivalente jusqu'à 10000 fois
plus efficace qu'un monovalent. Les doses de coagulant à mettre en œuvre peuvent donc
varier d'un facteur 100 !
On a longtemps pensé que les sels libéraient des ions Al3+ et Fe3+ qui neutralisaient
la force de répulsion entre les particules colloïdales et favorisaient ainsi la coagulation. On
sait maintenant que les mécanismes qui entrent en jeu sont plus complexes et que les produits
21
Chapitre II Traitement des eaux huileuses
d'hydrolyse des sels d'aluminium et de fer sont des coagulants plus efficaces que les ions
eux-mêmes. [9]
De plus, dans ces gammes de pH, les formes dissoutes Fe3+ et Al3+ sont quasi-
inexistantes. On minimise donc :
• les risques sanitaires par contamination de l'eau (Al3+)
• la pollution colorée (Fe3+)
• la corrosion du réseau du fait de l'existence de ferrobactéries et de phénomènes
d'oxydoréduction. [9]
22
Chapitre III Résultats et Discussion
III.1.1. La DCO :
La DCO exprimée en mgO2/l correspond à la quantité d’oxygène nécessaire pour
oxyder dans un contexte réactionnel les matières organiques contenues dans l’échantillon.
III.1.2. La DBO :
La DBO est la quantité d’oxygène exprimée en mg O2 /l, consommée dans les
conditions de l’essai par des micro-organismes aérobies lors de la dégradation des
composés organiques présents dans l’échantillon.
III.1.3. MES :
Les MES représentent les matières qui ne sont ni à l’état dissous ni à l’état colloïdal,
donc filtrables. Elles sont organiques ou minérales et permettent une bonne évaluation du
degré de pollution d’une eau.
III.1.4. Le pH :
C’est une mesure qui donne des indications sur l’acidité ou la basicité des eaux. Grace
à un pH-mètre, les mesures se font in situ.
III.1.5. La turbidité :
La turbidité désigne la teneur d'un fluide en matières qui le troublent. Dans les cours
d'eau elle est généralement causée par des matières en suspension et des particules
colloïdales qui absorbent, diffusent et/ou réfléchissent la lumière.
III. 2. Appareillage :
23
Chapitre III Résultats et Discussion
24
Chapitre III Résultats et Discussion
III. 2. 3. pH mètre
Un pH-mètre est un appareil électronique, permettant la mesure du pH d'une
solution.
Figure.III.3:pH mètre
III. 2. 4. Spectrophotomètre :
Un spectrophotomètre est un appareil qui permet de mesurer
l'absorbance d'une solution à une longueur d'onde donnée ou sur une région donnée
du spectre. Selon la loi de Beer-Lambert, l'absorbance d'une solution est proportionnelle à
la concentration des substances en solution, à condition de se placer à la longueur d'onde à
laquelle la substance absorbe les rayons lumineux.
En pratique, il est préférable de tracer la courbe d’étalonnage, c’est-à-dire la courbe de
l’absorbance en fonction de la concentration (A =f(c)) mesurée pour plusieurs solutions étalon (des
solutions dont on connaît très précisément la concentration) et d’en déduire, par interpolation, la
concentration des solutions à analyser.
25
Chapitre III Résultats et Discussion
26
Chapitre III Résultats et Discussion
III. 2. 6. Turbidimètre :
C'est un appareil pour mesurer la turbidité de l’eau.
Figure.III.6:Turbidimètre
27
Chapitre III Résultats et Discussion
III.4. 2. DCO :
• Mélanger le contenu de cuve pour avoir une solution homogène.
• Pipetter 2.0ml d’échantillon (l’eau non traitée) avec précaution.
• Fermer la cuve et nettoyer l’extérieur de celle-ci.
• Mélanger (on remarque que la réaction est exothermique (réaction d’oxydation)).
Les cuves de DCO :
Les substances oxydables réagissent avec le bichromate de potassium sulfurique, en
présence de sulfate d’argent. Le chlorure est masqué avec di sulfate de mercure. La
coloration verte du Cr3+ sera déterminée photométriquement.
La reaction d’oxydation:
41H2SO4+10K2Cr2O7+2KC8H5O4=46H2O+10Cr2 (SO4)3+11K2SO4+16CO2
28
Chapitre III Résultats et Discussion
Figure.III.9: Balance
29
Chapitre III Résultats et Discussion
III.4. 4. TH :
On prend 100ml de la phase aqueuse, on met le dans l’ampoule à décanté et on
ajoute 10ml d’hexane (pour absorbé les hydrocarbures).on laisse le 15 minutes.
III.4. 5. DBO5 :
• On prend 95 ml de filtrat de l’eau traité (phase aqueuse), on met l’échantillon dans
une bouteille, on ajoute un créateur des bactéries, et on ferme la bouteille avec un
bouchant poreux.
• On ajoute un caillou de KOH pour l’aspiration de CO2.
• On met les bouteilles des échantillons dans l’appareil de mesure de DBO.
30
Chapitre III Résultats et Discussion
III.5.1 Principe :
Les particules en suspension devraient se décanter à une vitesse décrite par la loi
de Stockes. Cependant, la taille réduite de ces particules rend leur vitesse de décantation
particulièrement lent .Les particules plus fines ont des vitesses tellement faibles que leur
décantation prendrait des années au moins. De plus, ces particules sont chargées
électriquement (négativement), ce qui les repousse les unes des autres et les maintient en
suspension.
Pour décanter ces particules, il faut réduire ces charges répulsives et créer des
liaisons chimiques, ioniques ou électrostatiques entre particules qui formeront des flocs qui
décanteront rapidement et seront plus facilement filtrables. C'est le rôle des coagulants.
31
Chapitre III Résultats et Discussion
L'injection d'une trop grande quantité de coagulant pourrait charger les particules
positivement et recréer des forces répulsives empêchant alors la création des flocs et donc
la décantation complète des particules.
32
Chapitre III Résultats et Discussion
III.7.Résultats et discussion :
Les résultats des analyses de l'eau brute (tableau ci-dessus) montrent clairement les
valeurs très élevées de la DBO et DCO et des valeurs moyennement élevées de TH et de la
turbidité. Ces valeurs sont tous hors normes, ce qui nécessite un traitement adéquat.
33
Chapitre III Résultats et Discussion
800
700
600
500
DCO(mg/l)
400
300
200
100
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
Volume(ml)
DCO (mg/l)
34
Chapitre III Résultats et Discussion
250
200
150
TH(mg/l)
100
50
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
Volume(mg/l)
TH (mg/l)
Figure.III.13 : Courbe de TH
Les résultats de la figureIII.13 montrent que le taux des hydrocarbures ou la
quantité des hydrocarbures diminue avec l’augmentation du volume de coagulant, sauf
pour la valeur de 1,2 ml.
80
70
60
50
MES(mg/l)
40
30
20
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
Volume(ml)
MES (mg/l)
35
Chapitre III Résultats et Discussion
MES diminue, ensuite elle augmente d'une façon considérable pour diminuer avec une
valeur de 1,5ml de coagulant.
45
40
35
30
Turbidité
25
20
15
10
5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
Volume(ml)
Turbidité
36
Chapitre III Résultats et Discussion
Tableau III.2. Résultats des analyses de l'eau brute après traitement avec coagulant-
Floculant.
MES
Volume (ml) DCO (mg/l) TH (mg/l) (mg/l) Turbidité
0,5 80.4 7,52 12,66 7,48
0,7 79,9 14.46 12 2,55
1 64.7 6,98 10 2,44
1,2 - 28,49 7,5 1,68
1,5 - 1,07 6 1,55
1,7 - 0,53 3,5 1,4
900
800
700
600
DCO(mg/l)
500
400
300
200
100
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
Volume(ml)
DCO(mg/l)
37
Chapitre III Résultats et Discussion
250
200
150
TH(mg/l)
100
50
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
Volume(mg/l)
TH (mg/l)
Figure.III.17 : Courbe de TH
30
25
20
MES(mg/l)
15
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
volume(ml)
MES(mg/l)
38
Chapitre III Résultats et Discussion
45
40
35
30
Turbidité
25
20
15
10
5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8
Volume(mg/l)
Turbidité
Les résultats des analyses (DCO, TH, MES et turbidité) obtenus après le traitement
de notre eau avec coagulant - floculant, montre clairement qu'avec l'ajout d'un volume de
1 ml de coagulant et 1ml de floculant on obtient une eau qui répond vraiment aux normes
recherchées. L'apport de l'ajout du floculant (dans notre cas) est la diminution de la valeur
de la matière en suspension MES.
39
Conclusion générale
Les eaux huileuses contiennent des particules colloïdales non décantées chargées
négativement, ces charges négatives rendent les particules colloïdales non décantables par
la présence de forces de répulsion. Pour cela, on a proposé pour traiter ces eaux la
coagulation-floculation comme un prétraitement pour favoriser la force d’attraction entre
les particules colloïdales suivi d’un traitement par décantation.
Le processus de coagulation-floculation a fait apparaître divers mécanismes,
souvent complexes et dépend fortement du type d'eau à traiter. En outre, les chercheurs
s'intéressent de plus en plus à optimiser cette étape pour un meilleur abattement des
polluants, notamment organiques.
Après avoir traité cet effluent par le procédé de coagulation-floculation et
décantation pour réduire la charge des particules colloïdales, nous avons évalué la qualité
de ce traitement par des analyses de quelques paramètres de pollution d'eau.
Les résultats des analyses (DCO, TH, MES et turbidité) obtenus après le traitement
de notre eau avec coagulant - floculant, montre clairement qu'avec l'ajout d'un volume de
1 ml de coagulant et 1ml de floculant on obtient une eau qui répond vraiment aux normes
recherchées. L'apport de l'ajout du floculant (dans notre cas) est la diminution de la valeur
de la matière en suspension MES.
40
ANNEXE
ANNEXE
La courbe d’étalonnage :
Volume Concentration
(ml) (mg/l) Abs
0 0 0
0,8 0,54 0,101
1,2 0,81 0,151
0,16
0,14
0,12
Adsorbance
0,1
y = 0,1866x
0,08 R² = 1
0,06
0,04
0,02
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9
concentration
Références Bibliographiques
Références
[2] : Rapport de fin de formation, thème « les risques de GPL et stratégie d’intervention» ;
réaliser par LEGOUGUI Walid, encadrer par Mr. BENADJIA Lazhar (2013-2014).
[3] : Asselin, Mélanie (2007). Utilisation de l'électrocoagulation dans le traitement des eaux
usées industrielles chargées en matière organique. Mémoire. Québec, Université du Québec,
Institut national de la recherche scientifique, Maîtrise en sciences de l'eau, 282 p.
[4] : TPE Technologies Inc. UV Tech 7700, Transcanadienne, St-Laurent, Qc H4T 1A5
CANADA, www.uvtech.ca
[6] : Article J1270 | Date de publication : 10 nov. 2011 Chantal GUILLARD, Benoit
KARTHEUSER, Sylvie LACOMBE
[8] : NECIB Sana« Valorisation et traitement des eaux huileuses dans l'industrie pétrolière» ;
encadrer par : Dr. Sakri Adel, Mémoire de Master, université Mohamed Khider Biskra,
Algérie (2014-2015).