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Driss GUERRAOUI

Universné Sidi Mohamed Ben Abdellab • FES

INITIATION PRATIQUE
A
LA RECHERCHE

1990
DU MEME AUTEUR:
INTRODUCTION
- Approches de la transition, Presses Universitaires
de Lyon, 1982, (en coUaboration), Lyon.
- Agriculture et développement au Maroc Le contenu de ce petit livre est essentiellement
Edima-Casablanca et Publisud-Paris, J985. pratique. Son objectif est d'offrir à l'étudiant un
- Les paysans, quel avenir ? Essai sur l'approche ensemble de matériaux et de techniques pédagogiques
structuraliste, Edima, I 986, Casablanca. qui permettent de lever un certain nombre d'obstacles
qui se dressent devant lui lors de sa vie universitaire
- C?mment faire un exposé, Edima, collection «Je
_ En effet, nombre d'étudiants des centres de
m intéresse», 1986, Casablanca.
- Femmes partagées, Famille-travail, Editions le formation, des universités et des instituts abordent
Fennec, 1988, (en collaboration), Casablanca. souvent leur scolarité sans savoir comment rédiger un
mémoire, comment faire un exposé, ni comment prendre
- Al lktiçad al maghribi, Editions Toubkal, 1989, (en des notes. Ce qui est souvent très préjudiciable pour
collaboration), Casablanca. l'opérationalité du système éducatif. L'importance de
- Population et développement rural, Editions du cet aspect de la formation est telle que nous constatons
CERED, Direction de la statistique 1989 (en un peu partout un regain d'intérêt pour la question
collaboration), Rabat. pédagogique. On en veut pour preuve la croissance de
la littérature en la matière. Car aujourd'hui, la
valorisation des ressources humaines aux moyens de
techniques de formation appropriées devient un enjeu
dans la compétition entre les nations. C'est pour ainsi
dire que la réflexion dans ce domaine se doit d'être la
priorité des priorités dans toute stratégie de
développement.
Le présent travail, bien qu'essayant de répondre à ces
© DRISS GHERRAOUI 1990 1tre édlùoa
préoccupations et parce que croyant aux vertus de la
Tous Droiu réservés à l'auteur réflexion autonome, n'a pas la prétention d'ériger un
modèle ou d'offrir des formules magiques.

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fi se veut avant tout la communication d'une
expérience pédagogique à laquelle de nombreux acteurs
ont été mêlés, plus particulièrement nos collègues des
universités de Lyon II et de Fès et nos étudiants. Il se
veut également la continuation et l'approfondissement
du travail que nous avons réalisé en 1986 sur la méthode
de l'exposé. Le lecteur constatera d'ailleurs que nous
en avons repris quelques éléments que nous avons
intégrés dans la nouvelle structure de cette initiation SOMMAIRE
pratique à la recherche. Le lecteur constatera aussi que
nous avons privilégié sciemment la concrétisation de
chacun de nos propos par des études de cas, des I - Méthodologie de la re<:herche
exemples concrets et par des illustrations.
A/ Les phrases de la recherche
Nous avons enfin porté notre attention sur les
problèmes pédagogiques que posent la recherche et 1. L'élaboration de la problématique
l'enseignement en sciences sociales en général, et en 2. La recherche de la documentation
sciences économiques en particulier. 3. L'organisation de l'information recueillie
B/ La rédaction du mémoire
C/ La mise en forme du mémoire
Il - Méthodologie de l'exposé
A/ Structure de l'exposé
J • Principes directeurs
2. Etudes de cas
B/ Comportement de l'exposant
m- «Méthodologie» de la prise des notes

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I - METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE

A/ LES PHRASES DE LA RECHERCHE

Un travail de recherche (mémoire ou thèse), procède


généralement de cinq étapes principales
1. L'élaboration de la problématique ;
2. La recherche de la documentation ;
3. L'organisation de l'information recueillie ;
4. La rédaction ;
5. Et la mise en forme.

1. L'élaboration de la problématique :
Le premier obstacle auquel se heurte le chercheur
après avoir choisi un sujet est celui de l'élaboration de
la problématique
a) Qu'est-ce qu'une problématique ?
On appelle problématique un ensemble d'hypothèses
de travail qui guident la réflexion du chercheur tout au
long de l'élaboration de son travail de recherche.
Ces hypothèses de travail puisent leurs ressources dans
l'ensemble des dimensions de l'objet analysé. Elles
doivent par conséquent être présentes au niveau de tous
ses éléments constitutifs.
Généralement, une problématique vise à répondre à

9
trois interrogations fondamentales : quoi, comment, voie de conséquence, la pertinence et la cohérence des
pourquoi ? Dit autrement, le chercheur se pose les hypothèses principales de travail.
questions suivantes : b) Les éléments constitutifs de la problématique
- Que vais-je analyser ? En sciences sociales, la problématique fait
- Comment vais-je l'analyser ? généralement référence à deux éléments es�e1:1t_ïels : des
- Et pourquoi vais-je l'analyser ? éléments déterminants et des éléments spec1f1ques.
Ces trois questions correspondent à trois moments de b - J) Les déterminants de la problématique
la recherche:
- Le repérage et la délimitation du domaine de la A ce niveau, deux éléments sont à prendre en ligne
recherche ; de compte:
;
- La sélection des modalités d'approche du - La génèse ou l'historicité des phénomènes étudiés
phénomène étudié ; - Et la matérialité de ces phénomènes.
- Et enfin, la définition des objectifs-cibles que l'on b . J - 1) La génèse des phénomènes étudiés
souhaite atteindre. Tout phénomène économique et social a une histoire
Paul Pascon parle de questionnement et de choix des dont il convient de rendre compte. Cette étape permet
indicateurs qui permettent de le cernerO>. A cete étape de saisir les évolutions que ce phénomène a connues au
de la recherche, «d'un chercheur de statut universitaire cours de son développement, de repérer les sources de
on attend, en général, que, sur la base d'un problème blocage et/ou de progrès dont il a été l'objet, et
bien posé, l'analyse, guidée par la méthode que dicte d'éclairer ainsi sur ses futurs possibles.
la nature du problème, dégage les conditions et les
moyens de sa solution, considérée dès lors comme une Illustration
contribution appréciable au savoirn<2).
Sujet :
Un travail de recherche se doit donc nécessairement
de préciser ces éléments dès le départ afin d'asseoire la Le développement rural au Maroc
problématique sur des bases claires et judicieusement Plan proposé :
e
orientées ; car c'est de cette précision que dépendront Parler du développement rural au Maroc présuppos
a
et la véracité et l'originalité de la problématique, et par d'abord de repérer les différentes phases qu'il _
s à construir e une typologie
traversées. Aussi, avons-nou
qu'a
( 1) Cf. Conseils pratiques pour la préparation des mémoires et des thèses, permettant de faire ressortir les moments forts
épendanc e
Recherches en sciences humaines, Rabat, 1981, pp. 14 - 15. connus la politique agricole au Maroc de l'ind
ue-
(2) Owis CECCONI, 1988, la recherche en sciences sociales, Edima coll. à nos jours. Cependant, pour qu'elle soit scientifiq
«je m'interessc», casablanca, p. 41

10 ]1
laquelle il doit tendre et que le chercheur se doit de
ment valide, la constitution de cette typologie ne doit
rendre compte.
pas être arbitraire. Elle doit être sous-tendue par un
effort d'accumulation de connaissances portant sur toute b _ J . 2) La matérialité des phénomènes étudiés
la période considérée et doit correspondre à une certaine En matière sociale, on appelle matéri�lité
logique. Bien évidemment, la grille de lecture qui se l'environnement dans lequel s'insèrent les P?éno�enes
trouve à la base du découpage du temps en différentes étudiés. Cet environnement comporte deux dimensions
périodes reste subjective au sens où elle dépend des la dimension structure et la dimension comportement.
critères que privilégie chaque chercheur. Par conséquent,
elle demeure en dernière analyse tributaire de sa - La dimension structure englobe :
conception du développement rural. Ces précisions étant * l'économique qui représente la base matérielle au
faites, le développement rural au Maroc a connu quatre sein de laquelle évoluent ces phénomènes (infrastructure
phases essentielles(3) de base, babitat, santé, éducation ...) ;
- La phase 1956 - 1965 correspondant à une conception • le social qui rend compte du mode de répartition
volontariste et technico-économique du du produit social ou du statut �e �haque agent ou �oup�
développement rural ; ,
d'agents qui président aux destmees de ces phenomenes ,
- La phase 1965 - 1975 correspondant à une conception • le politique · qui exprime le ou les ?1o��s
,
dualiste du développement ; institutionnel (s) de gestion des phéno�enes et_udies
- La phase 1975 - 1983 correspondant à une conception (organisations profession�ell�s, parus, syndicats,
sélective et globale du développement rural ; groupes de pression, cooperat1ve...)
- Et la phase 1983 à aujourd'hui correspondant à une - La dimension comportement englobe :
intégration ciblée de la population rurale au sens où • le culturel qui correspond à l'ensemble des pratiques
le développement rural ne s'intéresse désormais qu'aux _
sociales quotidiennes (modes de satisfaction des besoms,
producteurs les plus performants. systèmes des valeurs, codes sociaux ...) ;
Chacune de ces phases poursuit un certain nombre • et l'idéologique qui exprime les idéaux et les projet,s
d'objectifs, utilise des moyens lui correspondant et que portent en eux les agents sociaux objet de l'analyse.
s'inscrit dans le cadre d'une stratégie globale qui
Ces éléments de la problématique �ontrent la
imprime à l'ensemble du monde rural la marche vers _
nécessité pour le chercbeur de concev?ir les faits
économiques et sociaux comme une totalité complexe
mue par de multiples déterminations.
(3) Nous n'entrerons pas dans le détail de ces phases. Pour en savoir plus,
cf. notre ouvrage Agriculture et développement au Maroc, Edima­
Publisud, 1985, et la populaûon el le développement rural, publication
du CERED, direction de la stalistique, 1989 (en collaboration).

13
12
2) L'environnement politique de l'acte d'entreprendre
Dlustratloo
_ Existence de modalités institutionnelles de gestion
Sujet : des intérêts de l'entreprise (partis politiques, groupes de
Le rôle de l'entreprise dans le développement pression, associations et · groupements de
économique producteurs... ) ;
Plan proposé : _ D'où donc la possibilité d'infléchir la � oli�i�ue
générale de la nation en conformité avec ces mterets.
Montrer le rôle de l'entreprise dans le développement
économique nécessite au préalable de voir ce qui se cache 3) L'environnement social de l'acte d'entreprendre
derrière les concepts d'entrepreneur et d'entreprenariat. _ Un statut privilégié dans la société découlant �•un
Pour ce faire, il convient d'analyser les différents aspects partage de la valeur ajoutée au profit de l'entrepnse ;
de l'acte d'entreprendre, notamment dans le cadre du
_ D'où donc une répartition favorable du produit
système libéral.
social ;
En posant le problème de la sorte, la référence à
_ D'où un niveau de vie compatible avec cet état de
l'économique, au social, au politique, au culturel et à
la répartition.
l'idéologique est indispensable pour situer
l'environnement dans lequel s'inscrit l'acte 4) L'environnement culturel de l'acte d'entreprendre
d'entreprendre. D'où le plan suivant : _ Le système de satisfaction des besoins s'apparente
I) L'environnement économique de l'acte à la consommation de masse ;
d'entreprendre _ Le risque et l'innovation comme pratiques sociales
- Existence d'un environnement matériel quotidiennes de l'entreprise ;
inclispensable pour entreprendre notamment des _ L'initiative privée comme fondement de ces
infrastructures de base (transport communication, pratiques ;
circuit de commercialisation, formation...) ;
_ La recherche du profit comme finalité de ces
- Un certain degré de développement des forces pratiques ;
productives ;
- L'accumulation comme mobile principal.
- Une certaine division technique et sociale du
travail ; 5) L'environnement idéologique de l'acte
d'entreprendre
- Existence d'un marché régulé par le principe de la
concurrence et animé par des opérateurs supposés égaux _ Croyance au libéralisme comme modèle de société
_
à l'échange et supposés agir librement pour tout acte le plus approprié pour le genre hurnam ;
de vente et/ou d'achat des produits comme des facteurs.

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Si la citation figure dans la même page, vous mettez numéroter et de les dater. Car cela vous permettra une
ibid. ou ibidem. économie de temps et un usage plus efficient pour vos
EXEMPLES: recherches à venir. Par ailleurs l'exploitation d'un
document ne doit pas se réduire à la reproduction de
- El Malki (Habib), certains de ses passages.
1983, Au--delà des chiffres, quel développement ?
Tout document, quelqu'en soit la nature (ouvrage,
Editions maghrébines - Casablanca - p. 129.
article, rapport...) est avant tout w1e matière première
- EL Malki (Habib), op. cit. p. 132. à transformer en conformité avec l'axe central qui guide
- Idem. p. 133 votre recherche.
- lbid. (ou Ibidem). Le recours aux citations ne doit être qu'un élément
Lors de l'utilisation des citations dans vos fiches soyez pour corroborer vos propos, leur usage, même fréquent,
vigilants dans l'exactitude de vos références. ne doit pas sortir de ce cadre. Les fiches de lecture
doivent donc être l'élément privilègié non seulement
Une citation doit être parfaitement conforme au texte pour répertorier la synthèse des documents consultés
original. mais aussi et surtout pour apporter vos réflexions et vos
Elle doit être mise entre guillemets. remarques personnelles, compte tenu de votre
Les éléments ajoutés à des fins de complément doivent problématique de départ.
être mis entre parenthèses.
B/ LA REDACTION DU MEMOIRE
Les éléments supprimés sont à remplacer par trois
points de suspension mis entre parenthèses (...). U n'y a ni formule magique, ni recette globale pour
N'oubliez pas d'indiquer le numéro de la page. rédiger un mémoire ; mais plutôt quatre conditions
indispensables qui facilitent la tâche de la rédaction :
Si la citation couvre plusieurs pages, on met (par
l'accumulation des connaissances, une méthode de
exemple) pp 6-9 ou p. 6 et ss, c'est-à-dire page 6 et
travail permettant un usage rationnel des connaissances
suivantes.
accumulées, un apprentissage de l'écriture et une vision
Si elle couvre plusieurs passages se trouvant sur une autonome des phénomènes observés et/ou étudiés.
même page, on met p 6 passim. Par contre, si elle
reprend plusieurs passages se trouvant dans les pages 1. L'accumulation des connaissances :
différentes, on met pp 6 - 9, 130 - 132.
Il y a à ce niveau un adage bien connu qui dit que
Enfin parce que ces fiches et leur contenu sont une «rien ne naît de rien». En effet, on ne peut réaliser un
matière première à interpréter et à utiliser pour étayer projet d'écriture sans avoir accumuler suffisamment de
vos travaux présents et futurs, il est souhaitable de les connaissances sur la question objet de l'étude.

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L'inspiration ou l'intuition à elles seules ne suffisent pas 2. L'usage rationnel des connaissances accumulées :
et ne sauraient remplacer ce processus déterminant pour Le processus d'accumulation des conna1ssances
l'acte d'écriture. A cet égard, on constate au fil des présuppose à son tour que l'étudiant soit doté d'une
années que pour les mémoires comme pour les autres méthode de travail garantissant une rentabilité
dimensions de la scolarité, les étudiants se contentent maximum de l'effort de lectures complémentaires
de plus en plus de la seule et maigre «culture des cahiers» accompli et un usage optimal des connaissances
ou des «polycopiés» quand ceux-ci existent. acquises.
Or, nous savons bien que les cours professés par les L'absence d'une méthode de travail constitue une
enseignants constituent avant tout une matière première lacune majeure chez l'étudiant ; il n'est pas rare de
à transformer et à enrichir par les lectures trouver des étudiants studieux mais ne sachant pas
complémentaires conseillées au début et au cours de travailler. C'est pour cela qu'il est souhaitable que des
l'année universitaire. Les enseignants sont convaincus cours de méthodologie soient mis en place dans les
que leurs cours, quel que soit le volume horaire qui leur universités dès la première année.
est consacré, quel que soit l'effort louable accompli et
quelles que soient l'attention particulière et l'assiduité 3. L'apprentissage de l'écriture :
de l'étudiant, ne sauraient faire le point sur l'ensemble
L'accumulation des connaissances et l'existence d'une
des dimensions des matières enseignées. Par conséquent,
méthode de travail ne sauraient aboutir à leurs fins si
ils ne peuvent aborder tous les points rentrant f
l'étudiant ne déploie pas aussi un ef ort continu dans
directement ou indirectement dans leur enseignement.
sa préparation pour la recherche.
L'intervention active de l'étudiant par un effort
d'accumulation des connaissances au moyen de Cet effort qui prend généralement la forme d'un
recherches complémentaires est irremplaçable. Ce apprentissage à l'écriture (contrôle continu, devoirs et
processus d'accumulation a un double intérêt. Il dissertations faits à la maison) doit être réparti sur toute
constitue un complément indispensable aux cours et l'année. Cette condition est indispensable pour
permet, par ailleurs, à l'étudiant de se doter transformer l'épreuve de la recherche d'une opération
d'informations lui évitant la seule et maigre reproduction où l'étudiant se débat avec les problèmes de l'expression
des cours le jour de l'examen ; ce qui donne à son travail et de la structuration de son discours en un exercice dont
une connotation personnelle, révélant ainsi une bonne la finalité est de mettre en évidence les connaissances
connaissance des sujets proposés. Aussi, en matière accumulée.s, et cela à des fins de réponses et
d'enseignement comme en matière de recherche, d'approfondissement des sujets traités.
l'accumulation des connaissances doit être un objectif C'est d'ailleurs, souvent que l'étudiant se trouve
prioritaire pour le chercheur. confronté à l'épreuve de l'écriture uniquement le jour
de l'examen et quand il doit remettre un rapport. Cette

24 25
* Le cas de la thèse dernière page de couverture un résumé du mémoire ou
de la thèse de dix à vingt lignes ainsi que les mots-clés.

Nom de l'institution Illustration


d'appartencance du candidat
Résumé:
Titre de la thèse

Thèse pour le doctorat de... en sciences


économiques

Présentée et soutenue le ...


par Mots-clés : - , - , - , - , - , - , - , -
--,-,-, --
Nom et prénom du
candidat 2. La présentation intérieure :
La présentation intérieure obéit aux normes
membres du jury suivantes :
- La première page du mémoire ou de la thèse, dite
Président : nom, prénom, statut, université d'attache page de garde, est laissée généralement vierge au recto
Suffrageants : - nom, prénom, statut, université d'attache comme au verso. On peut éventuellement indiquer au
- nom, prénom, statut, université d'attache verso la mention suivante
- nom, prénom, statut, université d'attache «Les opinions exprimées dans ce travail sont propres
- nom, prénom, statut, université d'attache à leur auteur. L'université n'en entend donner ni
- nom, prénom, statut, université d'attache approbation, ni improbation».
- La deuxième page reproduit la couverture avec les
mêmes indications.
b) En dernière page de couverture :
- Concernant le corps du texte, plusieurs cas de
De plus en plus s'instaure une nouvelle tradition dans figures peuvent se poser ; leur présentation doit
le domaine de la recherche. Elle consiste à insérer en correspondre à l'ordre suivant

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* Dédicace
* Remerciements
* Avant-propos / Avertissements
* Sommaire<4)
* L'introduction générale
II - METHODOLOGIE DE L'EXPOSE :
* Le corps du texte
* La conclusion générale Au delà de l'usage de techniques audio-visuelles et
* Les annexes (index, tableaux, questionnaires...) de l'ordinateur, les méthodes modernes de
* Bibliographie
l'enseignement ont toujours pris comme postulat de
* Table détaillée des matières. départ la prise en charge par l'étudiant de certains
- Les sigles doivent être écrits en lettres capitales aspects de la formation. Le but poursuivi par ces
(U.M.A., O.N.U., C.E.E.... ) méthodes est de transformer l'étudiant d'observateur
passif, en acteur dynamique au regard de son devenir
Les parties, les chapitres et les sections doivent être
universitaire.
écrits en caractère gras.
· La méthode de l'exposé permet, en partie, d'atteindre
- Ne pas oublier, enfin, la pagination.
cette finalité. Car elle tente de substituer au processus
traditionnel d'accumulation des connaissances -
répétition - restitution, celui de réflexion -
compréhension - accumulation - enrichissement et
dépassement des connaissances acquises.
Elle permet aussi de tester les potentialités et les
qualités pédagogiques de l'étudiant tout en stimulant
chez lui les aptitudes à la recherche.
Pour l'ensemble de ces raisons, la méthode de l'exposé
constitue l'une des formes les plus appropriées non
seulement à la préparation de l'examen, mais aussi et
surtout à un usage cumulatif, méthodique et rationnel
des connaissances. Cependant, il arrive souvent que
(4) Nous partageons à cë sujet l'avis de P. Pascon selon lequel «les auteurs l'étudiant aborde un exposé sans savoir comment s'y
anglo-saxons ont pris l'habitude de faire figurer le sommaire en tête de prendre, comment rendre intelligible ces propos,
l'ouvrage, alors que les latins préfèrem le faire figurer à la lïn. Lorsqu'il
y a des annexes, des planches ou photographies hors texte, l'usage
comment transmettre son message à un auditoire dont
anglo-saxon est plus pratique car on ne sait plus très bien dans l'autre il faut susciter l'intérêt, et comment capitaliser les
cas où se trouve le sommaire», op. cit. p. 24. connaissances acquises.

30 31
S'il n'est pas de doute qu'il y a autant de méthodes une matière à interpréter, c'est-à-dire une démarche qui
d'exposer que d'exposants, H n'en reste pas moins vrai ne se contente pas de restituer les hypothèses de travail
qu'il existe un certain nombre de règles de portée telles que la lecture du texte les révèle mais tente de
générale qu'il convient de prendre en ligne de compte. dégager la raison d'être de ces hypothèses. Une précision
Ces règles concernent la structure de l'exposé et le doit cependant être faite à ce niveau. Que l'on opte pour
comportement de l'exposant. cette démarche ou pour l'autre, il est indispensable
d'adhérer (provisoirement) aux hypothèses de l'auteur,
A/ STRUCTURE DE L'EXPOSE seule attitude (pédagogique et scientifique) à même d'en
permettre une traduction fidèle.
Comme nous venons de le signaler, bien qu'il y ait
autant de modes d'exposition que d'exposants, il existe b) Préciser la méthode utilisée:
quelques principes directeurs qui doivent les guider dans Une fois l'objet de l'analyse défini, il s'agit, dans un
leurs démarches. second moment, de rendre compte des moyens utilisés
par l'auteur pour démontrer, vérifier, justifier ou tester
1. Quelques principes directeurs :
la validité de sa problématique.
Nous ordonnons ces principes autour de cinq points Ce second moment renvoie à la méthode, aux outils
a) L'objet de l'analyse et aux techniques de vérification et de démonstration
b) La méthode d'analyse utilisés. Cette étape répond à un triple objectif, rendre
c) Les finalités d'analyse compte de la nature de la méthode utilisée (méthode
d) Les limites de l'analyse abstraite, empirique ou dialectique), du contenu de
e) Les perspectives de l'analyse. l'analyse (analyse en compréhension ou en extension),
ainsi que de la démarche employée (démarche descriptive
a) Définir l'objet de l'analyse ou analytique).
Un exposé doit rendre compte d'abord des hypothèses
de travail du texte ou du thème proposé à l'étude. Il c) Rendre compte des finalités poursuivies:
convient en d'autres termes, d'un côté de définir l'objet La 3ème étape consiste à étudier la ou les finalités de
de l'analyse, et de l'autre de préciser les différentes l'auteur. Car toute analyse poursuit un certain nombre
dimensions de la problématique exposée. d'objectifs.
A ce niveau deux démarches sont possibles. Ceux-ci peuvent être tout aussi bien scientifique et
Une démarche descriptive se contentant de rendre théorique que politique et idéologique.
compte dans leur détail des idées majeures et des temps En rendre compte permet d'éclairer l'auditoire, d'un
forts du texte, ou bien une démarche analytique côté sur le statut du texte ou du thème exposé par
concevant ces idées majeures et ces temps forts comme rapport aux différentes approches existantes, et de

32 33
l'autre sur le contexte (historique, économique, social étudiés de façon incomplète dans le texte ou le thème
et politique) qui lui a donné naissance. proposé à l'étude.
Ce point est important car il est seul à même de 2. Etude de cas
permettre de rendre compte de la rationalité de l'analyse,
rationalité dont le critère principal est l'existence d'une Dans les cas que nous allons présenter, nous ferons
adéquation des moyens (ici la méthode) avec les objectifs mention uniquement des idées majeures que doit
(ici la finalité) que vise l'auteur. contenir chacun des exposés et à la lumière desquelles
l'exposant aura à forger une introduction et une
d) Montrer les limites de l'étude : conclusion.
Tout objet d'analyse comporte des limites qui Ces idées sont destinées donc à être développées et
appellent des critiques. Deux niveaux doivent cependant approfondies.
être distingués
� Des critiques internes : a) Thème n ° 1 : Je calcul économique public,
Il s'agit d'adhérer aux hypothèses de travail de Plan proposé
l'auteur pour en tester la cohérence interne.
1) Hypothèses de travail de base :
- Des critiques externes : La gestion de toute politique économique obéit à un
Il s'agit, par là, de tester le degré de pertinence des certain nombre de principes directeurs. Le contenu de
hypothèses de travail de départ et leur validité. Cette ce mode de gestion est fonction de la nature du système
démarche peut éventuellement conduire à une remise en économique, de l'importance des projets économiques
cause de l'objet lui-même. de l'Etat, du poids du capital dit public dans l'économie
Cette remise en cause peut être faite soit à travers nationale et de la structure du secteur public dans son
d'autres approches théoriques, soit au regard de ensemble, en particulier de la dimension des entreprises
l'observation empirique de la réalité. publiques, de leurs structures organisationnelles et de
la spécificité des biens et des services produits.
e) Eclairer les perspecüves offertes :
Un texte ou un thème offre nécessairement la réflexion 2) La finalité
sur de nouvelles hypothèses de travail, suggérées par Le but de ce mode de gestion est d'atteindre un
l'objet d'analyse, compte tenu des limites qu'il a rapport optimal entre les besoins de la collectivité et les
révélées. ressources dont dispose l'Etat et cela, par la
Ces perspectives peuvent être formulées soit sous minimisation des coûts des projets et la maximisation
forme d'interrogations, soit sous forme d'incitation à de leur rendement.
l'approfondissement de la connaissance des éléments

34 35
3) Les moyens 4) Les limites du calcul économique public
Celles-ci peuvent s'ordonner autour des interrogations
Pour ce faire l'Etat se doit d'abord de lever un certain
suivantes :
nombre de contraintes institutionnelles. Trois axes
peuvent guider le décideur : responsabiliser la gestion - Dans quelle mesure peut-on concilier entre les
des entreprises publiques par une décentralisation de la impératifs de l'intérêt général et les exigences
prise de décision, mettre en œuvre une politique qu'impose la rigueur des affaires, et notamment la
contractuelle entre l'Etat et le secteur public et préservation de l'équilibre financier des entreprises
rationnaliser la gestion à travers une rationalisation de publiques.
la tarification, de l'activité productive proprement dite, - La réalisation de l'équilibre financier est-elle le seul
de la distribution, des méthodes de direction et de gestion critère d'une gestion rationnellement valide ?
du personnel. - La fourniture gratuite ou à perte de biens et de services
Um� fois ces obstacles institutionnels levés, le décideur publics est-elle une stratégie socialement rationnelle ?
se doit d'opérer un choix rationnel des critères de Par ailleurs, concernant la tarification, plus
gestion. prticulièrement, le calcul économique public présente
Deux niveaux sont à distinguer à ce sujet : d'autres limites.
a) Au niveau micro-économique en recourant aux Celles-ci résident dans les faits suivants:
techniques de calcul économique suivantes : a) La spécificité des biens et des services publics (coût
- La tarification au coût marginal décroissant et rendements croissants, indivisibilité,
- L'évaluation des performances des entreprises importance des externalités, prédominance du
publiques. comportement bureaucratique... ).
- Et l'étude de la santé économique des entreprises à b) Difficultés d'intégration de tous les coûts afférents
travers l'analyse des ratios. à la production des biens publics et à la gestion des
services publics.
b) Au niveau macro-économique au moyen de:
- L'analyse coût-avantage c) Difficulté et parfois impossibilité de détermination
des références de la collectivité et donc de la demande.
- La rationalisation des choix budgétaires Ce qui pose 3 problèmes:
- Les modèles de simulation - Quelle partie de la collectivité contribuera au
- Le choix des projets financement des quantités additionnelles des biens et
- Et la planification. des services publics produits ?
- Quelle partie de la collectivité participera au

37
36
financement des déficits afférants au fonctionnement individus, de la capacité de formation du capital,
des grands services publics? de l'aptitude à la croissance.
- Enfin, comment fixer le niveau optimal du tarif? 2. Le niveau des consommations alimentaires :
5) Les perspectives : l'insuffisance quantitative des consommations
alimentaires et surtout l'existence de carences
Compte tenu de ces limites, l'analyse de calcul alimentaires graves, sources de troubles
économique public offre quatre orientations possibles physiologiques, qui affectent profondément
- La nécessité d'une tarification sélective en fonction l'efficacité du travail et peuvent aboutir à des états
des secteurs d'activité et des groupes sociaux. de famine généralisée.
- Une reconsidération du rôle et des missions du secteur 3. La situation sanitaire : existence de
public dans une économie de marché. nombreuses maladies endémiques liées à la
- Une politique redistributive sélective. malnutrition, à l'absence d'hygiène ou à
l'insuffisance de l'équipement sanitaire.
• L'intensification de la levée des obstacles institution­
nels (responsabilisation, contractualisation et B/ Les indicateurs relatifs aux structures
'
rationalisation de la gestion). sociales.
b) Thème n <> 2 : les critères du sous-développement : 1. La situation démographique se caractérise
très souvent par une forte natalité et une assez forte
Document mortalité liée à une espérance de vie faible. Le
développement entraîne une décroissance parallèle
«II est utile de comparer les niveaux de et décalée des deux taux, qui se traduit par des taux
développement des caractères structurels de croissance élevés de la population. Selon les
susceptibles d'une expression statistique simple, pays, la densité et la croissance de la population
dont les variations seront représentatives des varient considérablement , mai� ce caractère reste
mutations de l'économie. Çes caractères sont très très important.
divers et leur valeur est très variable. 2. Les particularités de l'emploi dans les
Description des principaux indicateurs. économies sous-développées, une partie de la
main-d'œuvre, surtout en milieu rural, est affectée
A/ Les indicateurs du njveau de vie. à des tâches de très faible productivité : c'est le
1. Le niveau de revenu par tête ou le produit phénomène du chômage déguisé. En milieu urbain,
intérieur brut par tête : indicateurs les plus souvent la croissance des secteurs industriels et des services
utilisés comme représentatifs du bien-être des ne permet pas d'absorber les flux migratoires et
laisse subsister un chômage structurel important.

38 39
3. Le niveau d'instruction :
• Analphabétisme élevé en particulier pour les
adultes, Plan proposé
• Importantes déperditions dans le système 1) L'objet de la «critériologie»
scolaire,
- Quantifier le phénomène du sous-développement
• Retard de la scolarisation de la population pour mieux le maîtriser.
féminine.
- L'empirisme comme seul garant de cette maîtrise
4. Les structures politico-sociales. et comme seul critère universellement valide.
• Le morceJJement ethnique, ljnguistique, - Se soustraire aux pressions de l'idéologie en prenant
culturel est un obstacle à l'intégration nationale. un recul par rapport aux analyses doctrinales.
• Strucutres très inégafüaires des revenus et des
2) La méthode utilisée :
conditions sociales.
• Absence de «classe moyenne». - Application de plus en plus poussée des techniques
rationnelles à l'objet du sous-développement.
C/ Les indicateurs relatifs à la production. - Le rationnalisme appliqué comme seul garant de la
1. La prédominance du secteur agricole. scientificité de l'analyse des phénomènes de
développement.
• La faible productivité rend difficile
l'obtention de surplus exportable face à la 3) Les finalités de l'analyse :
croissance de la population. - Dégager des critères valables indépendamment du
• La croissance de la productivité agricole temps, de l'espace et de la nature des systèmes
permet socio-économiques.
- d'améliorer 1'alimentation d'une population - Dégager les éléments les plus significatifs au regard
coissante, des problèmes du sous-développement, c'est-à-dire des
- de dégager de la main-d'œuvre pour éléments communs, ou invariants, permettant d'établir
l'industrialiser, une typologie des pays sous-développés.
- d'accélérer la modification des comportements.
4) Les limites de la «critériologie» :
2. Le niveau d'industrialisation est faible
souvent moins de 10% de la population activ; - Prédominance de l'économisme
travaille dans les industries modernes le salariat - Prima des parties sur la totalité
'
industriel est très minoritaire...»
- Absence de cohérence dans Je contenu des analyses
Texte tiré de : Mac Penouil ' 1972 ' du sous-développement, en ce sens que tantôt on
Economie du développement, privilégie des indicateurs de conjoncture (revenu par
Editions DaUoz, Paris, pp 7 - 9

40 41
habitant par exemple), tantôt des indicateurs de structure Pour Marc Penouil, ces indicateurs présentent
(nature des exportations par exemple) et celà selon le d'autres limites (difficultés d'évaluation de
niveau où se place J'observateur. l'auto-consommation, différence dans les échelles de
- Aucune hiérarchie n'est établie entre les différents prix entre pays développés et pays sous-développés ... )
et c'est pour cela qu'ils restent des critères partiels.
critères.
- Le mode de comptabilisation ne rend pas compte 5) Les perspectives :
de la réalité complexe du sous-développement, par - Nécessité de l'analyse des spécificités locales,
exemple la seule prise en compte des quantités globales régionales et nationales.
ou leurs moyennes cache le plus souvent les écarts
- L'importance dans l'analyse des problèmes du
importants existants entre et à l'intérieur des régions,
développement de la liaison niveau de vie - genre de vie.
entre et à l'intérieur des groupes sociaux.
- Les concepts nés de cette quantification ne renvoient - La référence prioritaire à la genèse du phénomène
du sous-développement.
pas toujours à une réalité précise : richesse/ pauvreté,
traditionnel / moderne, faible / fort, inférieur / c) Thème n ° 3 : L'analyse néo•classique de l'emploi
supérieur. rural
- Prédominance de l'européocentrisme dans la mesure
où les concepts (travail, capital ou autre) forgés pour Plan proposé
traduire la réalité des sociétés industrielles sont 1) Hypothèses de travail de base :
transposés lors de l'anaJyse des problèmes des «jeunes Aspects du développement économique, le
nations». Ces concepts n'ont pas les mêmes contenu et développement rural est prédéterminé par la conception
signification dans toutes les sociétés. que l'on a du développement de façon générale.
Par conséq11ent leur quantification ne garantit pas en Dans l'optique néo-classique, celui-ci semble
tous temps et en tous lieux leur scientificité. s'articuler autour du postulat selon lequel le milieu rural
- Mieux encore, le mode de comparaison part d'un constitue un système au sein duquel deux agricultures
à priori doctrinal selon lequel la société industrielle cohabitent côte à côte, sans liaison, sans possibilité
prépare à l'humanité un avenir homogène. d'interpénétration et de domination : l'agriculture
Ce qui fait que, bien que née dans un souci de se traditionnelle et l'agriculture moderne. Chacune de ces
soustraire aux pressions de l'idéologie, la «critériologie» agricultures est régie par une rationalité qui lui est propre
a pour point de départ une doctrine. et obéit à une logique de production et de gestion de
sa main-d'œuvre qui lui est spécifique.
- Prima de la description sur l'explication. Or, ce qui
importe ce n'est pas tant ce que sont les sociétés, mais L'hypothèse fondamentale réside dans le fait qu'une
aussi pourquoi elles sont devenues ainsi. diminution de la part de la population agricole dans la

42 43
population totale par un transfert vers le secteur
et partant celle de l'investisse,nent productif dans
moderne de l'excédent de travail libéré par le secteur
traditionnel n'est possible que si un processus volontaire l'ensemble de l'économie.
d'industrialisation soutenu par un accroissement du taux 3) Les finalités de l'analyse :
de l'épargne nationale, et partant de celui de
- Ecarter l'existence d'une situation de chômage
l'investissement, constitue l'assise de base de la stratégie
involontaire, puisqu'au taux de salaire réel en cours sur
globale du développement.
le marché tous ceux qui offrent leurs travaux trouvent
2) La méthode utilisée : preneur. Ce qui permet de justifier ainsi la possibilité
d'une réallocation rationnelle du facteur travail par un
- Pou � justifier leur démarche, les auteurs
n�o-classt�ue ont recours à deux postulats : la retour spontané à l'équilibre sous les effets de la
concurrence.
remunérat1on des facteurs à leur productivité marginale
et l' �sage d'une fonction de production homogène de - Montrer que les facteurs de production reçoivent
degre 1, à deux facteurs (travail, capital ou terre) avec leur juste rémunération. Ce qui permet à son tour de
ou sans progrès techrùque, celui-ci étant considéré justifier l'absence d'exploitation du travail paysan, et
comme neutre. partant l'absence de désarticulation de la société
paysanne sous les pressions diverses de la société
- L'analyse suppose par ailleurs que les conditions industrielle.
néo-classiques du fonctionnement des marchés des
produits et des facteurs sont réunies et particulièrement - Montrer que les problèmes de l'emploi du secteur
le postulat de concurrence pure et parfaite. agricole traditionnel ne peuvent être résolus que par le
temps et que par conséquent il convient de porter l'effort
- L'analyse suppose, enfin, que le facteur terre est sur le secteu.r le plus dynamique et le plus perméable
fixe dans le secteur traditionnel puisque toutes les terres au progrès, en l'occurrence le secteur agricole moderne
cultivables sont cultivées , et ce en raison des effets d'entrainement en terme
- Que le facteur travail est variable compte tenu du d'emploi que produit son industrialisation.
taux de croissance démographique élevé dans le secteur
4) Les limites de l'analyse :
entrainant une offre illimitée de la main d'œuvre. D;
ce fait, la productivité du travail est faible et les salaires - La réalité du monde rural est d'abord pluraliste et
sont bas; non dualiste. D n'existe pas dans une agriculture donnée
- Et que seuJ le facteur capital est rare puisque d'une deux secteurs juxtaposés mais un combinat de formes
part l'épargne des travailleurs agricoles est faible ou de production régies par des règles de fonctionnement
quasiment nulle, et d'autre part le niveau élevé des qui lui sont propres, agencées en fonction d'une logique
salaires dans le secteur moderne grève la part des profits, déterminée qu'imprime le mode social de production
dominant dans l'économie nationale.

44
45
- L'approche est scientifiquement non valide au - Nécessité de rendre compte du contenu du concept
regard du contenu qu'elle donne au concept de travail. de travail en fonction des différentes formes de
Cette conception part de l'idée que le travail en milieu production agricoles que renferme le monde rural dans
rural est un simple facteur dont la valeur est déterminée une perspective de construction d'une typologie
par sa contribution à la production, contribution que permettant la mise en place de politiques sélectives en
mesure la productivité marginale. fonction de la spécificité des problèmes que pose chaque
forme de production.
- Or, la notion de travail en agriculture, notamment
communautaire, est très complexe. En effet, le temps - Relativiser les capacités de création d'emploi par
y est utilisé non seulement à la production des biens, les secteurs d'activité opérant en milieu urbain afin de
mais aussi à la gestion des autres dimensions de la vie centrer l'attention sur les potentialités que recèlent les
de la collectivité. Par conséquent, la thèse selon laquelle activités non-agricoles en milieu rural.
il y aurait dans le secteur agricole traditionnel un - Admettre qu'en vertu du taux de croissance
excédent de main-d'œuvre qu'on pourrait soustraire démographique élevé et surtout du volume insuffisant
sans incidences possibles sur les grands équilibres ne de création d'emplois par le secteur industriel, il y aura
parait pas correspondre à cette réalité complexe du de plus en plus de difficultés à réaliser conjointement
monde rural. la croissance et le plein-emploi.
- Mieux encore, l'observation empirique de la réalité - Par conséquent, il conviendrait d'orienter les
du marché du travail agricole dans certaines régions politiques d'emploi dans le sens de la mise en place de
révèle qu'il y a une pénurie et non une offre illimitée stratégies nationales de développement, garantissant les
du facteur travail. conditions à même de permettre au système productif
- Même à supposer qu'il y a une offre illimitée du national de produire un surplus appelé à être partagé
travail agricole, à l'heure actuelle la tendance est au entre ceux qui sont occupés et ceux qui ne le sont à
freinage du supposé transfert absorption de l'excédent travers des mécanismes locaux et nationaux de
de main-d'œuvre du secteur traditionnel vers le secteur redistribution.
moderne en raison de l'incapacité de celui-ci à contenir
dans les villes déjà saturées de chômeurs, de marchands
ambulants et de petits métiers, et ce consécutivement
à un mode d'industrialisation extraverti et peu créateur
d'emplois.
5) Les perspectives de l'analyse :
Compte tenu de ces limites, l'analyse néo-classique
de l'emploi en milieu rural offre les perspectives
suivantes :

46 47
d) Thème n ° 4 ; Le marché de la concurrence 2) Les moyens d'analyse
Document Le marché de la concurrence constitue le cadre
institutionnel idéal de l'échange parce qu'il réunit les
«Le marché est le lieu où s'échangent les conditions du laisser faire, laisser passer, en particulier :
marchandises. Le phénomène de la valeur - L'atomicité de la consommation et de la production
d'échange se produit sur le marché et c'est sur le - L'information parfaite
marché qu'il faut aller pour étudier la valeur
- L'homogénéité des produits
d'échange. La valeur d'échange laissée à elle-même
se produit naturellement sur le marché sous - Et la libre entrée ou sortie de la branche ou mobilité
l'empire de la concurrence( ... ). Le laisser faire, parfaite des facteurs.
laisser passer appliqué à une industrie soumise à 3) Les finalités de l'analyse
la concurrence indéfinie a pour résultat que les
consommateurs obtiennent la plus grande - Montrer que le marché libre représente par
satisfaction de leurs besoins dans les limites de cette excellence le lieu d'expression des besoins individuels
condition que chaque produit n'ait qu'un prix sur de consommation et de production en vertu de
le marché, ce prix de vente étant égal au prix de rationalités concourant à la réalisation d'un même
revient et les producteurs ne faisant ni bénéfice, objectif, en l'occurrence l'équilibre biens-b�soins sous
ni perte». certaines contraintes, revenus pour le consommateur et
le coût pour le producteur.
Extrait de Léon WALRAS, 1952, Elément
d'économie politique pure. LGDJ, pp. 44, 439. - Montrer qu'à J'équilibre tous les partenaires à
l'échange trouvent leur compte : les consommateurs
maximisent leurs satisfactions et les producteurs
Plan proposé retrouvent leur équilibre financier. Aussi, tout ce qui
est produit est acheté.
1) Hypothèse de travail de base
- Montrer ainsi que dans un tel type de marché il ne
- Le marché libre est le cadre institutionnel idéal pour saurait y avoir ni crise de sous-consommation, ni crise
les actes d'achat et de vente des biens de consommation de sous-production.
et des services producteurs auxquels procèdent les
- De ce fait, le marché concurrentiel permet de réaliser
différents co-échangistes.
Je plein-emploi de l'ensemble des capacités de
- Car c'est sur le marché que se forme la valeur production.
d'échange et que se fixe le prix des marchandises.
4) Les limites de l'analyse
_ L. Walras part d'un état donné de l'allocation des

48 49
facteurs et d'une répartition des richesses supposée - Admettre l'existence d'anticipation rationnelle de
relever d'un ordre naturel et régie par les harmonies entre consommation et de production rendant non plausible
des partenaires égaux à l'échange. le caractère spontané et automatique de l'équilibre.
- OI, la réalité de nos sociétés est celle de l'inégalité - Admettre que de nos jours des doses
entre agents dans la propriété et le pouvoir d'un côté, d'interventionnisme et de protectionnisme deviennent
et celle de rapports d'exploitation, de domfoation et de des outils privilégiés des politiques économiques même
dépendance, de l'autre. dans les nations où le libéralisme s'érige en dogme.
- Le marché est par ailleUis loin d'être l'œuvre - Admettre que la concurrence s'opère
d'inctividus isolés, animés uniquement par le désir de paradoxalement à l'heure actuelle dans un contexte de
maximiser leurs satisfactions. Il est avant tout l'œuvre concentration et de centralisation de la production et
d'agents et de groupes d'agents insérés dans des relations de l'échange.
particulières que spécifie la nature du mode social de - Admettre, enfin, qu'actuellement, l'entreprise,
production qui domine l'ensemble de la société et qui même celles opérant dans les activités publiques ne
lui dicte le ou les mode(s) de satisfaction des besoins, recherchent pas uniquement l'équilibre financier. Les
ainsi que les moyens pour les satisfaire sur le ou les contraintes de la compétitivité lui imposent d'étendre
marché(s). le champ d'action de ses performances.
- Par conséquent l'individu producteUI comme
BI COMPORTEMENT DE L'EXPOSANT
consommateur n'a de sens que par rapport à son statut
dans la collectivité. Un exposé bien structuré dépend aussi d'autres
- Donc, la demande comme l'offre des individus sur facteurs ayant trait au comportement de l'exposant. En
le marché sont elles-mêmes prédéterminées par l'état de effet, pour réussir un exposé, il y a un certain nombre
la répartition. Dès lors, la valeur d'échange ne se produit de normes à respecter. Celles-ci peuvent se résumer aux
pas sur le marché mais bel et bien lors du processus de propositions suivantes :
création des richesses. 1. savoir communiquer
5) Les perspectives de l'analyse 2. maîtriser le temps
3. connaître la nature de l'auditoire
- Partir de l'idée que la réalité économique est celle 4. cultiver l'intérêt de l'auditoire
de la concurrence imparfaite et tenter d'en saisir les 5. éviter la lecture de l'exposé
modalités de fonctionnement dans une perspective de 6. rechercher l'objectivité.
détermination des moyens permettant sa régulation.
- Concevoir l'équilibre comme le résultat d'un (en)jeu l. Savoir communiquer :
entre groupes à intérêts divergeants et parfois Si faire un exposé, c'est avant tout communiquer un
antagonistes.

50 51
certain nombre d'idées ou un message à un auditoire donnent, par conséquent, une indication sur la façon
avide d'apprendre, il convient alors que l'exposé soit dont l'exposé doit être forgé. C'est souvent que
clair, précis, accrocheur et bien argumenté. l'exposant oublie de se poser ces questions pourtant
Pour ce faire, une maîtrise de l'ensemble des tenants déterminantes dans tout exposé.
et des aboutissants du texte ou du thème exposé est Car sachant qu'on a à faire à un auditoire donné,
nécessaire. C'est une exigence imposée par les souhaitant atteindre un objectif précis, cela permet plus
interrogations qui sont souvent soulevées à la fin de aisément de façonner un exposé à la mesure des finalités
l'exposé. souhaitées.
Des questions restent en effet en suspens. L'exposant Aussi l'effort de démonstration, l'importance des
est souvent appelé à y apporter quelques éléments de détails à apporter, le degré d'abstraction à atteindre,
réponses. Il serait cependant dommage que l'auditoire la teneur des faits à rapporter, dépendent d'une bonne
reste frustré et demeure sur sa faim. Cela conditionne connaissance du groupe auquel on s'adresse.
non seulement le jugement qu'il fera de l'exposé, mais
aussi et surtout risque de ne pas permettre à l'exposant 4. Cultiver l'intérêt de l'auditoire :
de transmettre la totalité de son message. L'introduction et la conclusion de l'exposé sont les
2. Maitriser le temps : composantes essentielles de cette dimension du
comportement de l'exposant. Ces deux moments
La durée de l'exposé est un élément à ne pas négliger constituent certainement les phases clées de l'exposé, car
pour réussir un exposé équilibré. Miniminer cet aspect, elles permettent de cultiver l'intérêt de l'auditoire autour
c'est risquer de se trouver si-non dans l'impossibilité de des idées essentielles que l'exposant souhaite
le communiquer dans sa globabilité, du moins dans communiquer.
l'obligation de l'abréger au cours de l'exposition, avec - L'introduction est importante car elle permet à
toutes les conséquences qui en découlent au niveau de l'auditoire de comprendre le cheminement de la structure
Ja compréhension harmonieuse du texte ou thème de l'exposé ; c'est-à�dire que c'est elle qui permet de
exposé. comprendre tout le raisonnement que cette structure va
3. Connaître la nature de l'auditoire renfermer.
C'est donc son contenu qui permet de comprendre
Faire un exposé présuppose également de connaître la manière dont est conçu l'objet à exposer. Elle
au préalable deux données fondamentales : qui va annonce, tout en l'organisant, autour des idées centrales,
écouter l'exposé et pourquoi ? la problématique posée. Par conséquent, elle doit
Ces questions renseignent sur les catégories de la contenir les éléments qui vont être développés lors de
société auxquelles l'exposant va s'adresser. Elles l'exposition et leur articulation. L'introduction annonce

52 53
également à l'audjtoire les objectifs que l'exposé souhaite Au delà de cet aspect, en parlant d'objectivité, nous
atteindre. pensons particulièrement à l'attitude à prendre par
rapport à un texte choisi.
- La conclusion est aussi importante que
1'introduction. Un exposé qui jouit de garantie suffisan��
d'objectivité, est celui qui n'omet pas qu'un texte ch01s1
Elle contient la synthèse des idées maitresses soulevées est avant tout un passage ou une partie d'un travail plus
par l'exposé, les points essentiels auxquels il a abouti, complet et plus développé, auquel il convient de se
assortis de réflexions sur les perspectives qu'il ouvre. reférer pour restituer de façon plus fidèle l'?bjet de
5. Eviter la lecture de l'exposé : l'analyse. Mieux encore, il est souvent souhaitable de
recourir aux autres écrits de l'auteur pour comprendre
L'auditoire est une matière vivante exigeante qui le cheminement de son œuvre, l'évolution de sa pensée
écoute un exposé, pas seulement pour consommer un et expliquer ainsi la raison d'être des idées contenues
message, mais aussi et surtout pour vivre toutes les dans le texte objet de l'exposé.
étapes de ce message. C'est pour cela qu'il convient de
lui éviter une lecture monotone.
Pour ce faire, il est souvent souhaitable, à l'exception
de l'introduction et de la conclusion, de ne pas rédiger
intégralement tout J 'exposé, mais de se contenter, pour
chacune de ses parties, d'un certain nombre d'idées
essentielles à développer au fur et à mesure de
l'exposition. Sachez à ce sujet, qu'il est préférable de
se répéter une ou deux fois lors de l'exposition que de
se contenter d'une lecture monotone très préjudiciable
pour la réussite de l'exposé.

6. Rechercher l'objectivité
On ne saurait conclure sur le comportement de
l'exposant sans aborder la question de l'objectivité.
Celle-ci se pose avec beaucoup d'acuité, particulièrement
dans le domaine des sciences sociales où l'exposant est
en même temps sujet et objet de son exposé et où donc
s'entremêlent ses préférences personnelles et les exigences
de la rigueur qu'impose l'analyse scientifique.

54 55
maitrise de la langue et des aptitudes personnelies de
mémorisation. Cela revient à dire qu'il n'est pas
nécessaire de tout prendre en notes, mais qu'il faut
Ill - «METHODOLOGIE» DE LA PRISE DE chercher avant tout à comprendre le message et à le
NOTES transcrire selon un code personnel quelle qu'en soit la
forme (fragments de phrases, abréviations diverses...).
La prise de notes est certainement l'opération la plus La deuxième condition consiste, en partant de ce code
ardue pour l'étudiant lors de sa formation. Parce qu'elle personnel, à construire un discours logique et cohérent
sollicite de lui un travail non négligeable de _
aussi fidèle que possible à l'esprit et à la lettre du d1s�ours
concentration et un effort continu d'organisation du émis. Or, pour atteindre cet objectif, ce travail de
«discours du maître», la prise de notes accule souvent (re)structuration doit s'opérer le jour de la réception du
l'étudiant à préférer la dictée bien que celle-ci le message.
transforme en consommateur passif. Cela dit, nous restons convaincu que le cli�age
Cette préference est amplement justifiée quand la prise dictée-prise de notes ne saurait trouver une 1ss�e
de notes s'inscrit dans un contexte de non maitrise de heureuse si du primaire au secondaire et du secon��ire
la langue. au supérieur on n'aura pas réussi à responsabiliser
Au-delà de ces raisons, l'attitude de l'étudiant découle l'étudiant au moyen de méthodes pédagogiques à même
généralement de l'absence d'une préparation précoce à de le transformer de consommateu.r passif en acteur
cet exercice. On préfère parler d'exercice ici car dynamique au regard de sa formation.
contrairement à la rédaction d'un mémoire et à la Octobre 1989
préparation d'un exposé où on a pu dégager des règles
d'ordre général, il n'y a pas à proprement parler de
méthodologie idéal-type de la prise de no.tes. On ne peut
qu'énoncer un certain nombre de précautions à prendre
et sensibiliser sur les deux conditions à remplir pour
rendre plus opérationnel cet exercice.
La première condition qui nous parait importante
consiste à veiller à être relativement autonome par
rapport au «discours du maître», et ce pour pouvoir y
puiser ce qui semble être l'essentiel, sous forme de notes.
Mais cela suppose une attention particulière, une

56 57
en formation initiale et en formation continue,
Editions ESF- entreprise moderne d'édition, Paris.
- ODOUL-BOULAT Adrienne et Qasmi Driss, 1988,
Comment préparer un mémoire , Editions Toubkal,
BIBLIOGRAPHIE Casablanca.
- PASCON Paul, 1981, Conseils pratiques pour la
préparation des mémoires et des thèses à l'usage des
- ATHANASE Paul, 1983, La communication écrite, étudiants, recherches en sciences humaines, Rabat.
méthode et perfectionnement, Editions AI Madaris, - PLOT Bernadette, 1986, Ecrire une thèse ou un
Casablanca. mémoire en sciences humaines, Editions Champion,
- BEAUD Michel, 1988, l'art de la thèse, Editions La Paris.
Découverte, Paris - ROUVEYRAN J.C., 1989, Mémoires et thèses, l'art
- CECCONI Osiris, 1986, La recherche en sciences et les méthodes, Editions Maisonneuve et Larose,
sociales, Edima, collection «Je m'intéresse», n ° 2, Paris.
Casablanca. - SALLES Pierre, 1980, L'explication d'un texte
- DESROCHE Henri, 1971, Apprentissage en sciences économique, Editions Dunod, Paris.
sociales, Editions ouvrières, Paris. - SALLES Pierre, 1985, La dissertation économique,
- DESSEAUX Pierre, 1978, Rapports et compte rendus, Dunod, Paris.
Editions Hommes et techniques, Paris. _ SIMONET Renée, 1988, La prise de notes intelligente,
- DORSELAER J., 1985, Méthodologie pour réussir Editions Organisation, Paris.
un travail de fin d'études, Editions du Centre de _ SIMONET Renée, 1989, L'exposé oral, Editions
recherches interdisciplinaires sur le développement, organisation, Paris.
Paris.
- EL HATIMI M'hamed, 1984, Méthodes
d'assimilation et de recherche en droit, Revue de la
Recherche Juridique, Aix-Marseille.
- FRAGUIERE J.P., 1985, Comment réussir un
mémoire, Dunod.
- GUERRAOUI Driss, 1986, Comment faire un exposé,
Edima, coll. «Je m'interesse», n ° l , Casablanca.
- HAMELIN Daniel, 1979, Les objectifs pédagogiques

58 59
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ............. .. ............. ... 9


1- METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE..... 9
A - LES PHASES DE LA RECHERCHE....... 9
1 - L'élaboration de la problématique......... 9
a) Qu'est-ce qu'une problématique ? ......... 9
b) Les élèments constitutifs de la
problématique ......... ..... .. . ......... 11
b-1) Les déterminants de la problématique .. 11
b-1-1) La génèse des phénomènes étudiés. 11
b-l-2) La matérialité des phénomènes étudiés 13
b-2) Les particularités de la problématique.. 16
2 - La recherche de la domcumentation.. .... . 17
3 - L'organisation de l'information recuiellie... 18
B - LA REDACTION DU MEMOIRE .......... 23
1 - L'accumulation des connaissances. . ....... 23
2 - L'usage rationnel des connaissances accumulées 25
3 - L'apprentissage de l'écriture. . ...... . .. ... 25
4 - Une vision autonome des phénomènes étudiés 26
C - LA MISE EN FORME DU MEMOIRE. .... 26
1 - La présentation extérieure.......... ... ... 26
a) En première page de couverture ........... 26
b) En dernière page de couverture. ... . ...... 28
2 - La présentation intérieure... ........ ... . . 29

61
11- METHODOLOGIE DE L'EXPOSE.......... 31
A - STRUCTURE DE L'EXPOSE............. 32
1 - Quelques principes directeurs............. 32
a) Définir l'objet de l'analyse ............... 32
b) Préciser la méthode utilisée............... 33
c) Rendre compte des finatités poursuivies.... 33
d) Montrer les limites de l'écude. . ........ . .. 34
e) Eclairer les perspectives offertes. .......... 34
2 - Etude de cas.... ....................... 35
a) Thème n° 1 : Le calcul économique publique 35
b) Thème n ° 2 : Les critères du sous­
développement ............. . ............ 38
c) Thème n ° 3 : L'analyse néo-classique de
l'emploi rural........ ................... 43
d) Thème n ° 4: Le marché de la concurrence. 48
B - COMPORTEMENT DE L'EXPOSANT..... 51
1 - Savoir communiquer..................... 51
2 - Maitriser le temps....................... 52
3 - Connaitre la nature de l'auditoire......... 52
4 - Cultiver l'intérêt de l'auditoire............ 53
5 - Eviter la lecture de l'exposé........... . ... 54
6 - Rechercher l'objectivité .................. 54

III - «METHODOLOGIE» DE LA PRISE DE


NOTES......................................... 56
BIBLIOGRAPHIE ............................... 58
TABLE DES MATIERES........................ 60

62

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