Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
NF T 90-210
Mai 2009
par décision du Directeur Général d'AFNOR le 22 avril 2009 pour prendre effet le 22 mai 2009.
Remplace la norme expérimentale XP T 90-210, de décembre 1999.
Analyse Le présent document se propose de guider un laboratoire d'analyse dans le domaine des eaux
pour l'évaluation d'une méthode (méthode commerciale, méthode interne de laboratoire).
Cette évaluation doit permettre à tout analyste d'utiliser la méthode en connaissant ses
performances.
Descripteurs Thésaurus International Technique : essai des eaux, laboratoire d’essais, analyse
physico-chimique, analyse quantitative, méthode d’analyse, évaluation, protocole,
comparaison.
Modifications Par rapport au document remplacé, application des méthodes complètement développées et
mises au point et fourniture des outils statistiques pour vérifier dans des conditions de fidélité
intermédiaire :
— la fonction d’étalonnage appliquée dans un domaine d’étalonnage, lorsque c’est
nécessaire ;
— une limite de quantification présupposée. ;
— l’influence de l’étape de préparation lorsque celle-ci n’est pas prise en compte dans l’étude
de l’étalonnage. ;
— l’exactitude de la méthode sur des échantillons associés à une valeur de référence.
Il définit les moyens à mettre en œuvre par un laboratoire afin de déterminer lui-même les
caractéristiques d’une méthode d’analyse quantitative.
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, rue Francis de Pressensé — 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.org
M BATTAGLIA GEMCEA
DR BERNIER HYGIDIAG
M CAILLAUD IQUARES
M CAMOU IEEB
M CANNOT CTC
M CECILE IRA
M CONTE BRGM
M FAUST LCDI
M FEINBERG INRA
M GHESTEM BRGM
M LABARRAQUE LNE
M LACHENAL LNE
M LAMBRE SOCOR
M PY AFSSA — LERH
Les experts désignés ci-dessous ont plus particulièrement contribué à l’élaboration du présent
document.
M CAILLAUD IQUARES
M GHESTEM BRGM
M MAETZ ISSEP
M PY AFSSA
Sommaire
Avant-propos.......................................................................................................................................................7
1 Domaine d'application...........................................................................................................................8
2 Références normatives .........................................................................................................................8
3 Termes, définitions et symboles ..........................................................................................................8
3.1 Vocabulaire général...............................................................................................................................8
3.2 Vocabulaire propre au présent document ....................................................................................... 10
4 Principe................................................................................................................................................ 11
4.1 Portée de l’évaluation intralaboratoire ............................................................................................. 11
4.2 Organisation des protocoles de mesure.......................................................................................... 12
5 Évaluation des performances d’une méthode dans le laboratoire................................................ 12
5.1 Étude de la fonction d’étalonnage : plan d’expériences de type A ............................................... 13
5.2 Étude d’une limite de quantification présupposée de la méthode : plan B.................................. 18
5.3 Étude des rendements : plan d'expériences de type C .................................................................. 20
5.4 Étude des interférences ..................................................................................................................... 21
5.5 Étude de l’exactitude : plan d'expériences de type D..................................................................... 21
6 Résumé de l’évaluation initiale ......................................................................................................... 24
Annexe A (normative) Calcul des paramètres d’exactitude ....................................................................... 25
Annexe B (informative) Fractile de la loi de Fisher ..................................................................................... 27
Annexe C (informative) Calcul de la puissance du test et du risque β pour l’étude de l’exactitude ..... 28
Annexe D (informative) Exemple................................................................................................................... 31
Annexe E (informative) Conduite des calculs avec un logiciel ................................................................. 38
Bibliographie .................................................................................................................................................... 43
6
NF T 90-210
Avant-propos
Ce document fait suite à l’enquête relative à la révision de la norme XP T 90-210 (1999) pour la validation des
méthodes d’analyse physico-chimiques appliquées au domaine de l’eau.
La norme XP T 90-210 (1999) traitait les résultats des essais dans des conditions de répétabilité pour l’étude de
l’étalonnage, la limite de quantification, la spécificité et la comparaison entre les deux méthodes.
Les critères de performance étaient vérifiés par rapport à un écart-type de répétabilité, ce qui pouvait conduire à
des conclusions fausses en raison d’une répétabilité trop faible.
Le présent document s’applique aux méthodes complètement développées et mises au point et fournit en
particulier des outils statistiques pour vérifier dans des conditions de fidélité intermédiaire :
⎯ l’influence de l’étape de préparation lorsque celle-ci n’est pas prise en compte dans l’étude de l’étalonnage ;
Il définit les moyens à mettre en œuvre par un laboratoire afin de déterminer lui-même les caractéristiques d’une
méthode d’analyse quantitative.
Ce document ne traitant pas uniquement des espèces chimiques à analyser (mais aussi de mesures
physico-chimiques), le terme "grandeur" est employé de façon plus générale que "concentration". Par ailleurs, un
grand nombre de calculs est réalisé directement à partir des données brutes, appelées ici "valeurs d'information".
La caractérisation des performances d’une méthode d’analyses physico-chimiques appliquées au domaine de l’eau
à l’aide du présent document est un pré-requis à l’estimation de l’incertitude de mesure associée un résultat
d’analyse selon la norme XP T 90-220 [1].
7
NF T 90-210
1 Domaine d'application
Ce document a pour objet de définir un protocole d’évaluation initiale d’une méthode quantitative, employée dans
un laboratoire, dans le domaine de l'analyse physico-chimique de l'eau.
Le présent document fournit en particulier des outils statistiques pour évaluer les différents critères choisis pour
mener l’évaluation initiale d’une méthode développée ou adaptée par un laboratoire ou d’une méthode normalisée.
Le responsable de l’évaluation pourra ultérieurement utiliser tout moyen d’ordre technique ou statistique sur
l’évaluation des différents critères.
2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document
de référence (y compris les éventuels amendements) s'applique.
NF ISO 5725-1, Application de la statistique — Exactitude (justesse et fidélité) des résultats et méthodes de
mesure — Partie 1 : Principes généraux et définitions (indice de classement : X 06-041-1).
NF ISO 5725-2, Application de la statistique — Exactitude (justesse et fidélité) des résultats et méthodes de
mesure — Partie 2 : Méthode de base pour la détermination de la répétabilité et de la reproductibilité d’une
méthode de mesure normalisée (indice de classement : X 06-041-2).
NF ISO 5725-3, Application de la statistique — Exactitude (justesse et fidélité) des résultats et méthodes de
mesure — Partie 3 : Mesures intermédiaires de la fidélité d’une méthode de mesure normalisée (indice de
classement : X 06-041-3).
ISO/TR 13530:1997, Qualité de l’eau — Guide de contrôle qualité analytique pour l'analyse de l'eau.
3.1.1
exactitude
étroitesse d'accord entre des résultats et la valeur de référence acceptée
3.1.2
fidélité
étroitesse d'accord entre des résultats d'essai indépendants obtenus sous des conditions stipulées
NOTE 1 La fidélité dépend uniquement de la distribution des erreurs aléatoires et n'a aucune relation avec la valeur vraie ou
spécifiée.
NOTE 2 La mesure de fidélité est exprimée en termes d'infidélité et est calculée à partir de l'écart-type des résultats d'essais.
Une fidélité moindre est reflétée par un plus grand écart-type.
NOTE 3 Le terme "résultats d'essai indépendants" signifie des résultats obtenus d'une façon non influencée par un résultat
précédent sur le même matériau d'essai ou similaire. Les mesures quantitatives de la fidélité dépendent de façon critique des
conditions stipulées. Les conditions de répétabilité et de reproductibilité sont des ensembles particuliers de conditions extrêmes.
3.1.3
conditions de répétabilité
conditions où les résultats d'essai indépendants sont obtenus par la même méthode sur des individus d'essai
identiques dans le même laboratoire, par le même opérateur, utilisant le même équipement et pendant un court
intervalle de temps
3.1.4
conditions de reproductibilité
conditions où les résultats d'essai sont obtenus par la même méthode sur des individus d'essais identiques dans
différents laboratoires, avec différents opérateurs et utilisant des équipements différents
3.1.5
conditions de fidélité intermédiaire
conditions où les résultats d'essai sont obtenus par la même méthode sur des individus d'essais identiques dans le
même laboratoire avec des changements de conditions, parmi lesquelles : personne, étalonnage, équipements,
environnement, temps écoulé entre mesures
3.1.6
justesse
étroitesse de l'accord entre la valeur moyenne obtenue à partir d'une large série de résultats d'essais et une valeur
de référence
NOTE 2 La justesse a été également appelée "exactitude de la moyenne". Cet usage n'est pas recommandé.
3.1.7
valeur de référence acceptée
valeur qui sert de référence, agréée pour une comparaison, et qui résulte :
b) d'une valeur assignée ou certifiée, fondée sur les travaux expérimentaux d'une organisation nationale ou
internationale ;
c) d'une valeur de consensus ou certifiée, fondée sur un travail expérimental en collaboration et placé sous les
auspices d'un groupe scientifique ou technique ;
d) dans le cas où a), b) et c) ne sont pas applicables, de l'espérance de la quantité (mesurable), c'est-à-dire la
moyenne d'une population spécifiée de mesures.
9
NF T 90-210
Dans le cadre particulier du présent document, la valeur de référence acceptée (ou valeur conventionnellement
vraie) de l'échantillon est fournie selon les possibilités par :
⎯ la valeur ciblée par ajout de l’analyte dans une matrice représentative du domaine d’application.
3.2.1.1
méthode d'analyse
procédure écrite décrivant l'ensemble des moyens et modes opératoires nécessaires pour effectuer l'analyse de
l'analyte, c'est-à-dire : domaine d'application, principe et/ou réactions, définitions, réactifs, appareillage, modes
opératoires, expression des résultats, fidélité, rapport
3.2.1.2
évaluation intralaboratoire d'une méthode d'analyse
action de soumettre une méthode d'analyse à une étude documentaire et statistique intralaboratoire, fondée sur un
protocole normalisé et/ou reconnu, et apportant la preuve que dans son domaine d'application, la méthode
d'analyse satisfait à des critères de performance préétablis
Dans le cadre du présent document, l’évaluation d'une méthode s'appuie sur une étude intralaboratoire qui peut
comprendre la comparaison à une méthode de référence.
3.2.1.3
matrice
ensemble des constituants de l'échantillon pour laboratoire autres que l'analyte
Par extension, une matrice est définie par l'analyste comme un ensemble d’eaux caractérisées par un
comportement homogène vis-à-vis de la méthode d'analyse utilisée.
3.2.1.4
domaine d'application de la méthode d'analyse
combinaison entre les différents types de matrice et la gamme de concentration en analyte couverte, à laquelle
s'applique la méthode d'analyse
NOTE Outre une indication de l'ensemble des conditions de performances satisfaisantes pour chaque facteur, le domaine
d'application de la méthode d'analyse peut également comporter des avertissements concernant les interférences connues
provenant d'autres analytes, ou l'inapplicabilité à certaines matrices ou conditions.
3.2.1.5
analyte
objet de la méthode d'analyse
10
NF T 90-210
3.2.2.1
écart-type de répétabilité
écart-type de nombreuses répétitions obtenues dans un seul laboratoire par un même opérateur sur un même
instrument, c'est-à-dire dans des conditions de répétabilité
3.2.2.2
écart-type de fidélité intermédiaire
écart-type de répétitions obtenues par le même laboratoire dans des conditions de fidélité intermédiaire, c’est-à-
dire avec des changements de conditions, parmi lesquelles : opérateur, étalonnage, équipements, environnement,
temps écoulé entre mesures
3.2.2.3
blanc
essai réalisé en l'absence de matrice (blanc réactif) ou sur une matrice qui ne contient pas l'analyte (blanc matrice)
3.2.2.4
limite de détection
plus petite quantité ou concentration d’un analyte dans l’échantillon d’essai qui peut être distinguée de manière
fiable du zéro
[ISO/TR 13530]
3.2.2.5
limite de quantification de la méthode
plus petite grandeur d'un analyte à examiner dans un échantillon pouvant être déterminée quantitativement dans
des conditions expérimentales décrites dans la méthode avec une exactitude définie
3.2.2.6
fonction d’étalonnage
fonction mathématique qui relie une valeur d’information à une grandeur, par exemple la concentration en analyte,
à l’intérieur d’un certain intervalle
Exemple de fonction d’étalonnage : modèle linéaire, modèle quadratique, modèle new rational.
3.2.2.7
EMA (écart maximal acceptable)
valeurs extrêmes d’une erreur acceptable sur un résultat
L’EMA peut être imposé par une exigence réglementaire ou normative ou fixé par le client ou le laboratoire lui-
même.
4 Principe
L’évaluation intralaboratoire (3.2.1.2) porte sur le domaine d’application de la méthode (3.2.1.4) défini sous la seule
responsabilité de l’analyste. Pratiquement, c’est à travers la liste des échantillons choisis pour les essais, que
l'analyste responsable de l'étude peut démontrer que le domaine d'application de la méthode est correctement
couvert, en termes de types de matrices (3.2.1.3) et de grandeurs. Par ailleurs, il faut aussi, à cette occasion,
préciser les nombres d'échantillons et de répétitions choisis.
11
NF T 90-210
Les essais ont pour objet de définir les performances d’une méthode d’analyse quantitative, employée dans un
laboratoire, dans le domaine de l'analyse physico-chimique de l'eau.
Le mode opératoire mis en œuvre lors des études d’évaluation doit être le même que celui qui sera utilisé en
routine.
L’évaluation sera complète avec l’estimation des incertitudes selon l’une des approches définies dans la norme
XP T 90-220 (1).
AVERTISSEMENT 1 Le laboratoire doit prêter une attention particulière au choix des échantillons utilisés pour la
détermination des performances :
⎯ solutions synthétiques ;
⎯ échantillons représentatifs des matrices analysées (échantillons réels dopés, matrices synthétiques modélisant
la matrice, …) ;
AVERTISSEMENT 2 Si, pour des raisons inhérentes à la méthode choisie, l'analyste responsable de l'étude de
l’évaluation est amené à ne pas effectuer une série d'essais ou à modifier un plan d’expérience, il doit le justifier
explicitement. L’analyste garde donc la liberté de conduire l’évaluation selon le protocole qu’il considère comme le
mieux adapté, mais il doit introduire ces modifications de façon cohérente, raisonnée et justifiée.
AVERTISSEMENT 3 Avant tout traitement numérique, il est toujours recommandé de procéder à une illustration
graphique et à un examen visuel des données afin de détecter une erreur flagrante (en particulier pour le plan A
lorsqu’une non linéarité est évidente) ou des données aberrantes. Ces graphiques peuvent être mis en annexe du
dossier d’évaluation.
Cependant, pour des raisons de clarté, il est préférable de garder une nomenclature distincte.
12
NF T 90-210
5.1.1 Objectifs
Le plan d'expériences de type A permet d’évaluer une fonction d’étalonnage dans un domaine d’étalonnage par un
test d’adéquation ou une comparaison :
⎯ soit en comparant l’erreur de modèle observée par rapport à l’erreur expérimentale observée ;
Il n’est pas nécessaire d’effectuer cette étude lorsque la méthode ne nécessite pas un étalonnage faisant intervenir
l’analyte. Par exemple, si l'évaluation porte sur une méthode d’analyse qui utilise une pesée pour déterminer la
quantité d’analyte présente, l’étalonnage consiste à vérifier la justesse de la balance. Dans un tel cas, il convient
de justifier la démarche choisie.
5.1.2 Organisation
⎯ Préparer n gammes d’étalonnage dans des conditions de fidélité intermédiaire (3.1.5) à partir d’un étalon de
pureté définie et mesurer la valeur d’information. Construire le Tableau 2.
NOTE Il est indispensable d’effectuer chaque mesure individuelle sur une solution étalon indépendante.
En effet, si la même solution est utilisée pour faire une série de répétitions, l’écart-type expérimental est sous-
évalué et le test est biaisé ; le risque est alors de mettre en évidence une erreur de modèle injustifiée sur un
graphique.
Gamme n°n
Où yij est la ième valeur d’information pour l'étalon de niveau j de grandeur théorique xi,j.
L’étude de l’étalonnage est réalisée en fonction des grandeurs retrouvées obtenues à partir des valeurs
d’informations y sur chaque étalon et de la fonction utilisée.
Dans le but de permettre l’évaluation de fonctions autres que linéaire, les grandeurs retrouvées sont assimilées à
des valeurs d’information sans être associées à la notion de degrés de liberté du modèle mathématique utilisé.
13
NF T 90-210
⎯ calculées avec chaque fonction étalonnage si l’étalonnage est réalisé avant chaque série analytique.
⎯ calculées à partir d’une même fonction d’étalonnage fixée pour une période définie.
Pour une fonction linéaire (y = a0 + a1 x) appliquée à une gamme d’étalonnage, la grandeur retrouvée x̂ est
calculée à l’aide de l’équation (1).
) y − a0
x= (1)
a1
où
Pour une fonction quadratique de type y = a0 + a1x + a2x2 appliquée à une gamme d’étalonnage, la grandeur
retrouvée x̂ est calculée à l’aide de l’équation (2)
− a1 + a12 − 4 × a 2 × (a0 − y )
xˆ = (2)
2 × a2
Construire le Tableau 3 à l’aide des valeurs xˆi , j des grandeurs retrouvées par la fonction d’étalonnage inverse
appliqué à yi,j.
Gamme n°n
14
NF T 90-210
Gamme n°n
Moyenne des
biais
bj
Écart-type des sb,j
biais
où
xˆi , j est la grandeur retrouvée par la fonction d’étalonnage inverse n°i appliquée à la valeur d’information yi,j
obtenue pour la grandeur théorique xi,j. du niveau j ;
Préparer au minimum p ≥ cinq niveaux et effectuer au moins n ≥ cinq répétitions pour chaque niveau.
Pour respecter l’indépendance des mesures, chaque répétition doit être faite sur une solution étalon préparée
indépendamment. En outre, les niveaux des solutions étalons doivent être régulièrement répartis dans tout le
domaine choisi. Il est fortement déconseillé de procéder par des dilutions successives.
L’étude de l’étalonnage dans le domaine [ x1 ;xp ] est basée selon deux approches possibles :
Cas n°1 : approche par vérification individuelle par rapport à un EMAétalonnage définissant l’acceptation des écarts.
Il s’agit de vérifier que tous les biais observés sur chaque étalon analysé sont acceptables à partir d’un
EMAétalonnage fixé par l’expérimentateur pour chaque étalon.
Cas n°2 : approche statistique globale avec un test statistique d’adéquation lorsque le laboratoire souhaite évaluer
la fonction d’étalonnage sans hypothèses préalables.
15
NF T 90-210
Il s’agit de vérifier que tous les biais observés sur chaque étalon analysé sont acceptables à partir d’un écart
maximal acceptable (EMA) fixé par l’expérimentateur pour chaque étalon en cohérence avec :
⎯ un critère d’acceptation sur chaque étalon lors de la détermination de la fonction d’étalonnage dans le
processus de mesure ou ;
⎯ Calcul des biais bi,j associés à chaque étalon xi,j : bi,j = xˆi , j - xi,,j.
xˆi , j est la grandeur retrouvée par la fonction d’étalonnage inverse n°i appliquée à la valeur d’information yi,j .
Le responsable de l’évaluation fixe un EMA pour chaque niveau de concentration i pour évaluer une gamme
d’étalonnage.
L’EMA correspond à l’écart maximal acceptable entre la valeur de l’étalon xi, j et la valeur retrouvée xˆi , j .
⎯ Si les n biais I xˆi , j - xi,,jI sont inférieurs à l’EMA fixé pour chaque étalon xi,,j alors la fonction d’étalonnage est
considérée comme acceptable dans le domaine étudié (Figure 1).
⎯ Dans le cas contraire, la fonction d’étalonnage ne peut pas être utilisée dans le domaine étudié.
16
NF T 90-210
Pour évaluer l’étalonnage, on décompose la somme des carrés des écarts totaux entre les grandeurs théoriques et
les grandeurs retrouvées en une somme de carrés d’écarts expérimentaux et d’écarts dus au modèle.
p n p n p n
∑∑ ( xˆ
j =1 i =1
i, j − xi, j ) 2 = ∑∑ ( xˆ
j =1 i =1
i, j − xˆ i , j ) 2 + ∑∑ ( x
j =1 i =1
i, j − xˆ i , j ) 2
où
p n
∑∑ ( xˆ
j =1 i =1
i, j − xi, j ) 2 représente la somme des carrés des écarts totaux entre les grandeurs théoriques et les
p n
∑∑ ( xˆ
j =1 i =1
i, j − xˆ i , j ) 2 représente la somme des carrés des écarts due à une erreur expérimentale : SCEexp ;
p n
∑∑ ( x
j =1 i =1
i, j − xˆ i , j ) 2 représente la somme des carrés des écarts due à une erreur de modèle : SCEmod.
La méthode statistique mise en œuvre dans ce paragraphe suppose l’homogénéité des p variances.
Il est recommandé de réaliser un examen graphique pour s’assurer qu’un résultat ou un écart-type ne conduise à
des conclusions fausses.
⎯ L’application du test de Grubbs (NF ISO 5725-2) peut aider à détecter un résultat singulier pour un même
niveau.
⎯ L’application du test de Cochran (NF ISO 5725-2) peut aider à vérifier l’homogénéité des variances pour le
calcul de la variance expérimentale. Lorsque les variances ne sont pas homogènes alors une régression
linéaire pondérée peut être effectuée.
Sources de Sommes des Degrés de Variances Critère calculé Valeur critique au risque
variation carrés d’écarts liberté α=1%
Modèle SCEmod P 2 SCEmod 2
s mod VCmod = F(p,p(n - 1),α)
s mod = C mod =
p 2
s exp
17
NF T 90-210
La valeur critique VCmod = F(p,p(n - 1),α) correspondant au fractile de la loi de Fisher dans un test unilatéral pour un
niveau de risque α pour un nombre p et p×(n-1) degrés de liberté. Ce test est effectué avec un risque d'erreur α
égal à 1 %.
Étape 2 : interprétation
⎯ Si Cmod est inférieur à VCmod alors la fonction d’étalonnage est considérée comme acceptable dans le domaine
étudié.
⎯ Sinon la fonction d’étalonnage ne peut pas être utilisée dans le domaine étudié.
AVERTISSEMENT Le test d'adéquation au modèle ne doit pas être confondu avec le test de signification
de la régression. En particulier, le calcul du coefficient de détermination (ou de corrélation) ne peut en
aucun cas remplacer ce test.
5.1.4.3 Actions ultérieures lorsque la fonction d’étalonnage n’est pas acceptée dans le domaine étudié
Dans le cas où la fonction d’étalonnage n’est pas acceptée dans le domaine d’étalonnage, plusieurs solutions sont
proposées :
b) Le responsable de l’évaluation montre que le domaine peut être segmenté en plusieurs domaines
d’étalonnage.
c) Le responsable de l’évaluation considère qu'une autre fonction que la fonction envisagée s'applique mieux à la
méthode.
L’objectif est de vérifier qu’une limite de quantification présupposée LQ est acceptable dans une matrice
considérée. Cette vérification doit être impérativement réalisée dans les conditions d’application de la méthode en
routine.
Préparer un volume suffisant d’une eau représentative du domaine d’application de la méthode ne contenant pas
l’élément à mesurer.
Quand ce n’est pas possible, le laboratoire préparera une solution synthétique la plus représentative possible de la
matrice considérée.
Doper ce matériau avec une quantité d’analyte correspondant à la limite de quantification présupposée.
Réaliser une analyse complète sur n prises d’essai dans des conditions de fidélité intermédiaire (3.1.5) et dans le
temps de stabilité de l’échantillon pour la matrice considérée.
Chaque analyse est au moins répétée r ≥ deux fois dans des conditions de répétabilité.
18
NF T 90-210
Série Répétitions
1 … r
1 z1,1 … z1,r
... ... … ...
i zi,1 … zi,r
... ... … ...
n zn,1 … zn,r
Calculer les statistiques suivantes sur les grandeurs mesurées à partir de l’annexe A.
Il s’agit de s’assurer de l’exactitude de la limite de quantification présupposée par rapport à un écart maximal
acceptable de 60 % de la LQ en vérifiant les deux inégalités suivantes :
Si au moins une des deux inégalités n’est pas vérifiée alors la limite de quantification n’est pas vérifiée.
Remarque : la valeur de 60 % a été définie par convention dans ce document mais des exigences réglementaires
peuvent imposer d’autres limites.
NOTE L’étude des blancs définie dans le document ISO/TS 13530 permet d’estimer une limite de quantification
instrumentale et une limite de détection instrumentale sans tenir compte de l’exactitude de la méthode et sans préjuger de
critères d’acceptation.
19
NF T 90-210
L’objectif est de caractériser l’influence de l’étape de préparation lorsque celle-ci n’est pas prise en compte dans
l’étude de l’étalonnage.
Réaliser au moins deux niveaux d’ajout sur une même eau représentative à l’intérieur du domaine d’application de
la méthode.
Réaliser au moins n ≥ cinq essais à chaque niveau sur cette matrice représentative et les analyser dans des
conditions de fidélité intermédiaire en incluant l’étape de préparation (3.1.5).
Chaque analyse est répétée au moins r ≥ deux fois dans des conditions de répétabilité.
En absence de valeurs d’intérêt normatives ou réglementaires, les niveaux d’ajout pourront être de 20 % et 80 %
de la concentration maximale du domaine d’application.
Calculer les statistiques suivantes sur les rendements mesurés pour chaque niveau d’ajout à partir de l’Annexe A.
Le laboratoire doit définir les protocoles d’évaluation et de suivi des valeurs caractéristiques sur chaque niveau
d’ajout selon la moyenne R et l’écart-type sFI.
Les valeurs préalablement établies pourront servir de base pour le contrôle qualité.
Le laboratoire définira dans sa documentation si une correction de rendement est appliquée dans l’expression du
résultat final.
Dans le cas contraire, le laboratoire devra tenir compte, dans le calcul des incertitudes, du biais introduit par
l’absence de correction du rendement.
20
NF T 90-210
Le laboratoire fondera l’étude des interférences sur la revue bibliographique des données disponibles concernant
l’analyte, la technique analytique et la matrice concernée.
Il appartient au laboratoire de démontrer qu’il a mis en oeuvre les moyens adaptés à la mise en évidence
d’éventuelles interférences et à leur prise en compte.
Il convient en particulier d’identifier les interférences spécifiques et les interférences non spécifiques.
Ces interférences agissent directement sur la réponse de l’analyte (variation de pente d’étalonnage, effets de sels,
variation de rendements d’ionisation, d’atomisation, etc.).
Par exemple, elles peuvent être identifiées et/ou corrigées par des tests d’ajouts dosés, des études de rendements
(5.3), des comparaisons de techniques, etc.
Ces interférences sont liées à la présence d’un composé (différent de l’analyte) qui produit un signal y compris en
absence de l’analyte (éléments non séparés en chromatographie, interférences polyatomiques en ICPMS, etc.).
Ces interférences ne peuvent être corrigées par la méthode des ajouts dosés.
On peut en démontrer la maîtrise par ajouts du composé interférent dans un échantillon de composition connue.
5.5.1 Objectifs
L’étude de l’exactitude porte sur l’évaluation de la fidélité intermédiaire et du biais par rapport à des valeurs qui
servent de référence.
L’exactitude de la méthode est vérifiée sur des échantillons de valeur de référence (3.1.7) et selon un écart
maximal acceptable issue d’une exigence réglementaire ou normative ou fixée par le client ou le laboratoire.
Dans le cadre particulier du présent document, la valeur de référence acceptée (ou valeur conventionnellement
vraie) de l'échantillon est fournie selon les possibilités par :
⎯ la moyenne arithmétique des valeurs de mesures répétées selon la méthode de référence (RéfMéth) ;
⎯ la valeur ciblée par ajout de l’analyte dans une matrice représentative du domaine d’application (RéfAjout).
À chaque valeur de référence attribuée à un échantillon étudié, une incertitude-type ou un écart-type uRéf est
associé selon le tableau suivant :
21
NF T 90-210
Référence Incertitude-type
RéfMRC uRéf est l’incertitude-type sur la valeur de référence.
RéfMéthode uRéf = écart-type des p résultats obtenus avec une méthode de référence / p.
Analyser chaque échantillon dans n ≥ cinq séries dans des conditions de fidélité intermédiaire (3.1.5) et dans le
temps de stabilité de l’échantillon pour la matrice considérée. Si l’échantillon est instable procéder à plusieurs
préparations.
Pour chaque échantillon et dans chaque série, effectuer r ≥ deux répétitions dans des conditions de répétabilité.
À chaque échantillon est attribué une valeur de référence (Réf) associée à l’incertitude-type ou à l’écart-type
associé à la valeur de référence (uRéf).
Série Répétitions
1 r
1 z11 z1,r
... ... ...
i zij zi,n
... ... ...
n zn,1 zn,r
Pour chaque échantillon, compléter le tableau d’exactitude avec les statistiques calculées sur les grandeurs
mesurées à partir de l’Annexe A.
Échantillon 1 … Échantillon p
Valeur de référence Réf1 Réfp
Incertitude-type sur la valeur de référence uréf,1 uréf,p
Nombre de séries n1 np
Nombre de répétitions par série r1 rp
Moyenne générale
z1 zp
22
NF T 90-210
z − Réf
Vérifier que l’écart normalisé EN = est inférieur ou égal à 2.
2
s FI
+ u Réf
2
n
2
s FI
Dans ce cas, le biais observé est jugé statistiquement négligeable par rapport à + u Réf
2
et le laboratoire doit
n
tenir compte de uréf dans le calcul d’incertitude.
Dans le cas contraire, après que le laboratoire se soit assuré que l’écart-type de fidélité n’est pas sous-estimé
(annexe A), il peut soit modifier sa méthode, soit accepter un biais maximum issu, par exemple, d’exigences
réglementaires ou normatives.
Vérifier les inégalités (1) et (2) en définissant préalablement un EMA issu d’une exigence réglementaire ou
normative ou fixée par le client ou le laboratoire.
Si au moins une des deux inégalités n’est pas vérifiée alors l’exactitude de la méthode sur le niveau analysé n’est
pas vérifiée.
23
NF T 90-210
Étalonnage
Fonction
Domaine
Biais ou biais en % pour l’étalon 1 Max = Vérifié ou non vérifié
…
Biais ou biais en % pour l’étalon p Max = Vérifié ou non vérifié
Test de Fisher Vérifié ou non vérifié
Limite de quantification présupposée
Écart maximal acceptable
Inégalité (1) Vérifié ou non vérifié
Inégalité (2) Vérifié ou non vérifié
Rendement
Valeur de l’échantillon 1
Ajout 1
Valeur de l’échantillon 2
Ajout 2
Rendement de l’échantillon 1 Vérifié ou non vérifié
Rendement de l’échantillon 2 Vérifié ou non vérifié
Exactitude au niveau 1
Valeur de référence
Écart maximal acceptable
Écart normalisé EN Vérifié ou non vérifié
Inégalité (1) Vérifié ou non vérifié
Inégalité (2) Vérifié ou non vérifié
Exactitude au niveau 2
Valeur de référence
Écart maximal acceptable
Écart normalisé EN Vérifié ou non vérifié
Inégalité (1) Vérifié ou non vérifié
Inégalité (2) Vérifié ou non vérifié
Exactitude au niveau 3
Valeur de référence
Écart maximal acceptable
Écart normalisé EN Vérifié ou non vérifié
Inégalité (1) Vérifié ou non vérifié
Inégalité (2) Vérifié ou non vérifié
En tout état de cause, le rapport doit comporter une conclusion générale dans laquelle l’analyste précisera si la
méthode est acceptable pour toutes les performances attendues. Des valeurs trouvées dans la littérature peuvent
être présentées et étayer la conclusion générale.
Lorsque la méthode n’est pas acceptable pour l’une des performances attendues, l’analyste précisera les suites
données, par exemple : amélioration de la méthode, modification des EMA sous réserve de la prise en compte
dans l’estimation des incertitudes, réduction du domaine d’étalonnage.
24
NF T 90-210
Annexe A
(normative)
L’étude de l’exactitude de la méthode sur un échantillon de valeur de référence est réalisée avec l’analyse de
l’échantillon dans n séries dans des conditions de fidélité intermédiaire et dans le temps de stabilité de l’échantillon
pour la matrice considérée. Chaque analyse est répétée r fois dans des conditions de répétabilité.
∑s
i =1
2
i
⎯ 2
s répét , la variance de répétabilité estimée par : s répét
2
=
n
2 2
s B2 = s( z i ) 2
−
s répét
si s ( z i ) 2
−
s rép
≥0
r r
s B2 = 0 si s ( z i ) 2
−
s rép
<0
r
∑z
i =1
i
La moyenne z des résultats obtenus sur l’échantillon est : z = .
n
Le coefficient de variation de fidélité intermédiaire de la méthode sur l’échantillon est : CVFI = 100×sFI / z exprimé
en pourcentage.
25
NF T 90-210
r × s( zi ) 2
Il s’agit de comparer le rapport F = 2
à la valeur critique de Fisher au seuil de 1 %, VC = F(n-1;n(r-1);1 %).
s répét
⎯ si le rapport F est supérieur à la valeur critique VC, les effets des changements de conditions ne
sont pas négligeables.
⎯ si le rapport F est inférieur ou égal à la valeur critique VC, les effets des changements de conditions
sont négligeables.
26
NF T 90-210
Annexe B
(informative)
ν1 4 5 6 7 8 9 10
ν2
4 15,98 15,52 15,21 14,98 14,80 14,66 14,55
5 11,39 10,97 10,67 10,46 10,29 10,16 10,05
6 9,15 8,75 8,47 8,26 8,10 7,98 7,87
7 7,85 7,46 7,19 6,99 6,84 6,72 6,62
8 7,01 6,63 6,37 6,18 6,03 5,91 5,81
9 6,42 6,06 5,80 5,61 5,47 5,35 5,26
10 5,99 5,64 5,39 5,20 5,06 4,94 4,85
11 5,67 5,32 5,07 4,89 4,74 4,63 4,54
12 5,41 5,06 4,82 4,64 4,50 4,39 4,30
13 5,21 4,86 4,62 4,44 4,30 4,19 4,10
14 5,04 4,69 4,46 4,28 4,14 4,03 3,94
15 4,89 4,56 4,32 4,14 4,00 3,89 3,80
16 4,77 4,44 4,20 4,03 3,89 3,78 3,69
17 4,67 4,34 4,10 3,93 3,79 3,68 3,59
18 4,58 4,25 4,01 3,84 3,71 3,60 3,51
19 4,50 4,17 3,94 3,77 3,63 3,52 3,43
20 4,43 4,10 3,87 3,70 3,56 3,46 3,37
21 4,37 4,04 3,81 3,64 3,51 3,40 3,31
22 4,31 3,99 3,76 3,59 3,45 3,35 3,26
23 4,26 3,94 3,71 3,54 3,41 3,30 3,21
24 4,22 3,90 3,67 3,50 3,36 3,26 3,17
25 4,18 3,85 3,63 3,46 3,32 3,22 3,13
30 4,02 3,70 3,47 3,30 3,17 3,07 2,98
35 3,91 3,59 3,37 3,20 3,07 2,96 2,88
40 3,83 3,51 3,29 3,12 2,99 2,89 2,80
45 3,77 3,45 3,23 3,07 2,94 2,83 2,74
50 3,72 3,41 3,19 3,02 2,89 2,78 2,70
55 3,68 3,37 3,15 2,98 2,85 2,75 2,66
60 3,65 3,34 3,12 2,95 2,82 2,72 2,63
65 3,62 3,31 3,09 2,93 2,80 2,69 2,61
75 3,58 3,27 3,05 2,89 2,76 2,65 2,57
80 3,56 3,26 3,04 2,87 2,74 2,64 2,55
85 3,55 3,24 3,02 2,86 2,73 2,62 2,54
90 3,53 3,23 3,01 2,84 2,72 2,61 2,52
95 3,52 3,22 3,00 2,83 2,70 2,60 2,51
100 3,51 3,21 2,99 2,82 2,69 2,59 2,50
27
NF T 90-210
Annexe C
(informative)
C.1 Définitions
Puissance : (1 - β)
Probabilité de déclarer non conforme l'échantillon testé avec la mesure obtenue lorsque l’échantillon est réellement
non conforme.
Il est traditionnel de calculer le risque β à partir d’un coefficient de décalage λ, du risque α et du nombre de
mesures n avec :
⎯ EMA est l’écart maximal acceptable d’un résultat par rapport à la valeur de référence Réf.
⎯ λ est le coefficient de décalage qui exprime l’écart entre la valeur de référence et la moyenne par rapport à
l’écart maximal acceptable ramenée à l’écart-type de fidélité intermédiaire des mesures.
⎯ T une variable aléatoire dont la distribution suit la loi de Student pour n-1 degrés de liberté.
⎯ t0 = tα,n-1 – λ.
⎯ tα,n-1 est le quantile de la loi de Student pour n-1 degrés de liberté et un risque unilatéral α.
28
NF T 90-210
Figure C.1 – Principe du calcul du risque β pour vérifier l’hypothèse principale H0 : I Réf - Z I = EMA
contre l’hypothèse alternative H1 : I Réf - Z I > EMA
Tableau C.1 – Calcul du coefficient de décalage selon EMA = 60 % × Réf, CVFI et biais %
avec :
EMA − z − Réf
Δ (60% − biais %)
⎯ λ= = =
s FI s FI CV FI (1 + biais %)
⎯ Le coefficient de variation de fidélité intermédiaire de la méthode sur l’échantillon est calculé selon
CVFI = 100*sFI / z exprimé en pourcentage.
( z − Réf )
⎯ biais % = , le biais relatif.
Réf
29
NF T 90-210
Le risque β correspond à la probabilité P[ T ≤ t0 ] avec T une variable aléatoire suivant la loi de Student pour n-1
degrés de liberté.
t0 = tα,n-1 - λ
tα,n-1 est le quantile de la loi de Student pour n-1 degrés de liberté et un risque unilatéral α.
Exemple d’interprétation :
Le laboratoire souhaite vérifier une valeur de référence à 10 µg/l par rapport à un écart maximal acceptable égal à
6, soit 60 % de la valeur de référence dans 95 % des cas.
Les résultats indiquent une moyenne de 12 µg/l et un écart-type de 1,8 µg/l, soit un biais de 20 % et un coefficient
de variation de 15 %.
α = 5 %.
n = 10.
t5%,9 = 1,83
P[ T ≤ t0 ] = 35,3 %
Si l’écart relatif par rapport à la valeur de référence est réellement supérieur à 60 % alors le laboratoire a une
probabilité de 35,3 % d’accepter cette limite de quantification avec ses mesures.
Tableau C.2 – Calcul du risque β selon n = 10, α = 5 %, EMA = 60 % × Réf et CVFI et biais % observés
30
NF T 90-210
Annexe D
(informative)
Exemple
L’étalonnage est réalisé à partir de solutions étalons n’ayant pas subi l’étape d’extraction. Il y aura donc lieu une
étude de rendement (D.3).
Le laboratoire souhaite évaluer la fonction linéaire comme choix de fonction d’étalonnage en routine.
Tableau D.1 – Tableau du signal obtenu sur des étalons à des jours différents pour l’évaluation d’une
fonction linéaire de type y = a0 + a1x
L’ordonnée à l’origine a0 et la pente a1 sont estimées lors de chaque jour d’étalonnage et permettent de calculer les
grandeurs retrouvées de chaque étalon.
31
NF T 90-210
Figure D.1 – Représentation graphique des grandeurs retrouvées par rapport aux grandeurs théoriques et
à la droite X̂ = X
Les biais absolus et relatifs entre chaque grandeur théorique et chaque grandeur retrouvée sont calculés.
Tableau D.3 – Tableau des biais absolus par rapport aux valeurs théoriques
Tableau D.4 – Tableau des biais relatifs par rapport aux valeurs théoriques
32
NF T 90-210
Sources de Sommes des Degrés de Variances Critère calculé Valeur critique au risque
variation carrés d’écarts liberté α=1%
Totale 307,60059139 25
La valeur critique de Fisher avec un risque de 1 % est égale à F(5 ; 20 ; 1 %) correspondant à 4,10 (voir Annexe B).
En conclusion, la fonction d’étalonnage n’est pas validée sur le domaine étudié avec un risque de 1 % car l’erreur
de modèle n’est pas significativement négligeable par rapport à l’erreur expérimentale observée car le critère
observé est supérieur à la valeur critique.
L’utilisateur se fixe par niveau d’étalonnage un EMAétalonnage en cohérence avec l’incertitude due à l’étalonnage qu’il
souhaite accepter dans les prochains contrôles des gammes d’étalonnage.
EMAétalonnage = 20 % pour l’étalon 25µg/l et EMAétalonnage = 10 % pour les étalons 50 µg/l, 100 µg/l, 200 µg/l et
400 µg/l.
Figure D.2 – Graphique des biais relatifs par rapport aux grandeurs théoriques
Le Tableau D.4 montre que chaque biais relatif observé est conforme à l’écart maximal acceptable que l’utilisateur
s’est fixé. La fonction d’étalonnage est considérée comme acceptable dans le domaine étudié.
Il a été décidé d’évaluer la fonction d’étalonnage à partir des EMA relatifs fixés par l’utilisateur qui varient en
fonction des niveaux.
33
NF T 90-210
Chaque analyse est répétée deux fois dans des conditions de répétabilité.
Nombre de séries : n 5
Nombre de répétitions par série : r 2
2
Variance de répétabilité : srépét 0,10000
z LQ + 2 × sLQ 26,52
z LQ − 2 × sLQ 21,32
LQ - 60 % × LQ. 10,00
Le Tableau D.6 montre que les deux inégalités z LQ − 2 × sLQ > LQ – 60 % × LQ et z LQ + 2 × sLQ < LQ + 60 % × LQ
sont vérifiées. L’exactitude de la limite de quantification présupposée à 25 ng/l est vérifiée.
34
NF T 90-210
Aucune correction de rendement ne sera appliquée dans l’expression du résultat final car le rendement moyen est
acceptable par rapport à un biais maximum de 10 % autour de 100 % fixé par l’utilisateur.
35
NF T 90-210
D.4 Étude de l’exactitude pour un niveau à 25 ng/l, 100 ng/l et 300 ng/l : plan D
L’exactitude de la méthode est étudiée sur des échantillons de valeur de référence à 25 ng/l, 100 ng/l et 300 ng/l.
Les valeurs expérimentales utilisées pour l'étude de l'exactitude (plan D) à ces trois niveaux de concentration sont
issues des plans B (étude de la LQ) et C (étude des rendements).
Les résultats sont interprétés pour la vérification de la justesse et de l’exactitude de la méthode par rapport à un
écart maximal acceptable autour de chaque valeur de référence fixé par le laboratoire.
Tableau D.11 – Estimation des paramètres d’exactitude de la méthode pour trois niveaux
Tableau D.12 –Interprétation des paramètres d’exactitude de la méthode pour trois niveaux et conclusions
36
NF T 90-210
La méthode est acceptable pour toutes les performances attendues dans le domaine [ 25 ng/l ; 400 ng/l ].
37
NF T 90-210
Annexe E
(informative)
Les calculs peuvent être réalisés en utilisant Excel® où Excel® est une marque commerciale de Microsoft.
38
NF T 90-210
Tableau E.1 – L’étude de l’étalonnage avec les données utilisées dans le Tableau D.1
A B C D E F G H
Tableau du signal obtenu sur des étalons à des jours différents pour l’évaluation d’une fonction linéaire de type y = a0 + a1x
2 niv1 niv2 niv3 niv4 niv5 y = a0 + a 1 x
3 jour différent 25 50 100 200 400 a0 a1
4 J1 0,041 0,087 0,170 0,377 0,749 -0,0096 0,0019
5 J2 0,039 0,082 0,169 0,344 0,654 0,0030 0,0016
6 J3 0,045 0,091 0,185 0,376 0,731 0,0015 0,0018
7 J4 0,050 0,096 0,199 0,392 0,749 0,0078 0,0019
8 J5 0,045 0,092 0,184 0,359 0,679 0,0103 0,0017
43 Nombre de niveaux 5
44 Nombre de gammes 5
39
NF T 90-210
43 Nombre de niveaux 5
44 Nombre de gammes 5
40
NF T 90-210
A B C D E
Informations
11 Nombre de séries n 5
12 Nombre de répétitions constant par série r 2
13 Valeur de référence : Réf 300,00
14 Incertitude-type sur Réf : uRéf 4,00
15 Ecart maximal acceptable par rapport à Réf en % : EMA% 20%
16 Ecart maximal acceptable par rapport à Réf : EMA 60,00
2
20 Variance inter-séries : sB 50,42675000
2
21 Variance de fidélité intermédiaire sFI 53,98475000
297,82000000
22
Moyenne générale z
23 Ecart-type de fidélité intermédiaire : sFI 7,35
24 CV de fidélité intermédiaire CVFI en % 2,5%
41
NF T 90-210
A B C D E
2
21 Variance inter-séries : sB =MAX(0;VAR(D3:D7)-B19/B12)
2
22 Variance de fidélité intermédiaire sFI =B21+B19
=MOYENNE(D3:D7)
23
Moyenne générale z
24 Ecart-type de fidélité intermédiaire : sFI =RACINE(B22)
25 CV de fidélité intermédiaire CVFI en % =B24/B23
Interprétation de l'exactitude de la méthode
28 Ecart normalisé EN =ABS(B23-B13)/RACINE((B24^2/B11)+(B14*B14))
29 Conclusion sur un biais négligeable =SI(B28<=2;"vérifiée";"pas vérifiée")
30 Réf + EMA =B13+B16
=B23+2*B24
31 z + 2 × s FI
=B23-2*B24
32 z − 2 × s FI
33 Réf – EMA =B13-B16
34 Conclusion sur l'exactitude de la méthode =SI(ET(B31<B30;B32>B33);"vérifiée";"pas vérifiée")
42
NF T 90-210
Bibliographie
[1] XPT 90-220 (2003), Qualité de l’eau — Protocole d'estimation de l'incertitude de mesure associée à un
résultat d'analyse pour les méthodes d'analyse physico-chimiques.
[2] GUM, Guide pour l'expression de l'incertitude de mesure, publié par le BIPM, la CEI, la FICC, l'ISO,l'OIML,
l'UICPA et l'UIPPA.
[3] NF T 01-002, Industries chimiques — Plan normalisé des méthodes d’analyse chimique.
43