Thomistes

hispaniques
du XX e siècle
Héritage et actualité d’une école
politique et juridique
GROUPE DE TRAVAIL EN LIGNE
Visioconférences Zoom | 1 séance par mois en soirée (1 h 30) de décembre 2022 à juin 2023
Inscription gratuite | Langues de travail : français et espagnol

Sous la direction du professeur Miguel Ayuso,

Universidad Pontificia Comillas (Madrid), président du Consejo de Estudios Hispánicos Felipe II

PROGRAMME DES PREMIERES SEANCES

Juan Vallet de Goytisolo (1917-2011)
Notaire à Barcelone, il a enseigné à l’Université de Madrid, et a notamment été
président de la Real Academia de Jurisprudencia y Legislación (Madrid). Il a développé
une œuvre importante de philosophie du droit (voir not. La crise du droit, paru en
français en 1962) et de science politique, notamment dans les colonnes de la revue
Verbo de la Ciudad Católica.

Santiago Ramirez, O.P. (1891-1967)

L’un des plus grands thomistes du XXe siècle, auteurs de nombreux ouvrages de
théologie et de philosophie, a traité des questions politiques notamment dans
Doctrina politica de Santo Tomas (1951), repris et développé sous le titre Pueblos y
Gobernantes al servicio del Bien Común (1956) ainsi qu’à la question du droit naturel
(notamment El Derecho de Gentes, 1955).

Leopoldo-Eulogio Palacios (1912-1981)

Professeur à l’Université Complutense de Madrid, il a enseigné aussi à l'Université Laval
de Québec où il a cotoyé Charles De Koninck. Il a publié notamment La prudencia
política (1945) et, contre les conceptions politiques de Jacques Maritain, El mito de la
nueva cristiandad (1951).
Thomistes hispaniques
du XX e siècle
Héritage et actualité d’une école politique et juridique
POURQUOI CE GROUPE DE TRAVAIL ?
L éon XIII dans Aeterni Patris (1879) invitait à la
redécouverte des enseignements de saint
Thomas sur la vie sociale et l’ordre politique,
comme moyen de conjurer « l’immense péril dans
lequel la contagion des fausses opinions a jeté la
famille et la société civile ». De fait, de nombreux
auteurs appartenant à l’école dite néo-thomiste ont
pris une part importante aux grands débats politiques
et sociaux du XXe siècle.
De ce point de vue, la contribution des auteurs
thomistes hispaniques à la défense et au
développement des principes d’une science politique
(et d’une science juridique) s’appuyant sur les
principes d’Aristote et de Thomas d’Aquin, comme à
la confrontation avec les idéologies modernes,
s’avère très significative, et malheureusement mal
connue du public francophone.
Il faut signaler, en Espagne, les travaux de Juan Vallet
de Goytisolo, du P. Santiago Ramirez O.P., de
Francisco Elías de Tejada, de Leopoldo Eulogio
Palacios et d’Eustaquio Galán y Gutiérrez, et en
Amérique latine ceux d’auteurs tels que Julio
Meinvielle, Carlos A. Sacheri, Juan Antonio Widow,
Rubén Calderón Bouchet ou encore Bernardino
Montejano. L’oubli dans lequel sont tombés ces
auteurs tient largement, on peut raisonnablement le
supposer, à leur opposition à la doxa démocratique
issue de l’individualisme et du libéralisme, et à leur
hostilité vis-à-vis des tentatives de (ré)conciliation du
catholicisme et des principes du « droit nouveau »,
telles que celle du personnalisme et de la théorie de
« nouvelle chrétienté » promue par Jacques Maritain.
Lapremière séance de travail en ligneaura lieu courant décembre 2022 ; ce sera une présentation générale de l’objet et dela finalité
du groupe de travail. Les 2 séances suivante (janvier et février 2023) seront consacrées à l’œuvre de Juan Vallet de Goytisolo. Un
programme prévisionnel annuel complet pour 2023 sera diffusé aux participants dès que possible.
Renseignements et inscription | session.cite.catholique@gmail.com
Le Consejo de Estudios Hispánicos Felipe II et le Centre
Saint-Louis ont constitué un groupe de travail informel
ayant pour objet d’étudier en profondeur les principaux
penseurs de l’école thomiste hispanique au XXe siècle,
dans un but pratique : celui de déterminer si, et dans
quelle mesure, leurs œuvres présentent un intérêt pour
ceux qui s’intéressent aujourd’hui aux conditions de la
restauration d’un ordre naturel et chrétien.
Dans l’affirmative, le groupe de travail envisagerait
l’opportunité de promouvoir des traductions et
rééditions de certains de ces ouvrages, ainsi que de
susciter des publications et des évènements ayant pour
objet de les faire connaître à un public plus large.
Dans ce contexte général, plusieurs axes de recherche
spécifique se dessinent : (i) quelles ont été les
interactions entre l’école thomiste hispanique et les
auteurs « contre-révolutionnaires » d’autres pays,
notamment français (notamment Charles Maurras, Jean
Madiran, les hommes de la Cité catholique), ou
canadiens (Louis Lachance, Charles de Koninck) ?
(ii) quelle influence le contexte politique espagnol (le
carlisme, la guerre civile, le franquisme et son évolution
après-guerre, etc.) et sud-américain (peronisme, etc.) a-
t-il pu avoir sur les œuvres de cette école ? et
(iii) comment ces auteurs se sont-ils positionnés face
aux évolutions politiques et sociales suscitées par le
Concile Vatican II (on pense en particulier à la question
de la liberté religieuse et de la confessionnalité de
l’Etat, ainsi qu’à l’accueil des principes du
personnalisme dans la « doctrine sociale de l’Eglise »
post-conciliaire)