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Partie 1 

: Contrôle visuel
Introduction
Le contrôle visuel des soudures et l’évaluation des résultats pour l’acceptation finale doivent
être effectués par du personnel qualifié et compétent. Il est recommandé que le contrôle visuel
indirect soit exécuté conformément à l’ISO 9712 ou à une norme équivalente ou à un niveau
approprié dans le secteur industriel correspondant.

Le contrôle visuel peut être effectué selon 3 niveaux :

 Contrôle visuel de la préparation des joints

Lorsque le contrôle visuel avant soudage est exigé, les joints doivent être examinés pour
vérifier les points suivants :

a) la conformité de la forme et des dimensions de la préparation des joints, aux exigences du


mode opératoire de soudage ;

b) la propreté des faces de la préparation et des surfaces voisines et la réalisation des


traitements de surface exigés, conformément à la norme d’application ou à la norme produit ;

c) la fixation correcte des pièces à souder l’une par rapport à l’autre, conformément aux plans
ou aux instructions.

 Contrôle visuel pendant le soudage

Lorsque cela est exigé, la soudure doit être contrôlée au cours de l’opération de soudage pour
vérifier les points suivants :

a) Le nettoyage de chaque passe ou de chaque couche de métal fondu avant leur recouvrement
par la passe suivante, une attention particulière étant portée aux liaisons entre le métal fondu
et les faces à souder ;

b) l’absence de défauts visibles, par exemple des fissures ou des cavités ; dans le cas où des
défauts sont observés, ils doivent être notés afin que des actions correctives soient entreprises
avant de continuer à déposer du métal fondu ;

c) la forme de la transition entre les passes et entre la soudure et le métal de base afin qu’une
fusion satisfaisante puisse être obtenue lors de l’exécution de la passe de soudure suivante ;
d) la conformité de la profondeur et la forme du gougeage avec le descriptif d’un mode
opératoire de soudage ou avec la forme d’origine du chanfrein afin d’assurer l’élimination
complète du métal fondu comme il est spécifié ;

e) la conformité de la soudure aux exigences d’origine du descriptif d’un mode opératoire de


soudage après toute réparation ou action corrective.

 Contrôle visuel de la soudure terminée

Trois points doivent être vérifiés :

a) Nettoyage et meulage
 L’élimination manuellement ou mécaniquement du laitier afin d’éviter de masquer les
défauts ;
 L’absence de marques d’outils ou de traces de coups ;
 L’absence de surchauffe de la soudure due au meulage ainsi que de stries de meulage
et d’irrégularités ; lorsque le meulage de la soudure est exigé,
 Le raccord de manière douce du joint soudé avec le métal de base, sans manque de
matière, dans le cas où les cordons d’angle et les soudures bout à bout doivent être
arasées.
b) Profil et dimensions
 La conformité du profil de la surface de la soudure et de la hauteur de la surépaisseur
aux exigences des critères d’acceptation ;
 La régularité de la surface de la soudure : la régularité du dessin et du pas des vagues
de solidification et la présence d’un aspect visuel satisfaisant ; le mesurage comme
exigé par le descriptif du mode opératoire de soudage, de la distance entre la dernière
couche et le métal de base ou la position des passes ;
 La constance de la largeur de la soudure sur toute la longueur du joint et sa conformité
aux exigences illustrées par le plan de la soudure ou définies par les critères
d’acceptation. Dans le cas de soudures bout à bout, la préparation de la soudure doit
être vérifiée pour s’assurer qu’elle a été remplie de manière complète et répond aux
exigences de plan ou des critères d’acceptation.
c) Racine et surfaces de la soudure
 Dans le cas de soudures bout à bout exécutées d’un seul côté, que la pénétration, la
retassure à la racine ainsi que toute cavité ou caniveau à la racine soient, sur la totalité
du joint, dans les limites spécifiées par la norme d’acceptation ;
 La conformité de tout caniveau, avec les limites données dans les critères
d’acceptation ;
 La conformité avec les critères d’acceptation, de tout défaut tel que les fissures ou les
soufflures décelées, si nécessaire à l’aide de moyens optiques d’assistance, à la surface
de la soudure ou dans les zones thermiquement affectées ;
 L’élimination de toute attache soudée de façon provisoire à l’objet, pour faciliter la
fabrication ou l’assemblage, qui est préjudiciable au fonctionnement de l’objet ou à la
possibilité de le contrôler, cette élimination étant réalisée de telle manière que l’objet
n’est pas endommagé ; la zone dans laquelle l’attache était fixée doit être vérifiée pour
s’assurer qu’elle est exempte de fissures ;
 La conformité de toute morsure d’arc, avec les limites données dans les critères
d’acceptation ;

La présente partie de l’ISO 6520 servira de base à une classification et une description précise
des défauts de soudure.

Fissures
Cavités
Inclusions solides
Manque de fusion et de pénétration
Défauts de forme et défauts dimensionnels
Défauts divers

Objectifs du TP 

Réaliser un examen VT
Rédiger une instruction écrite pour l’opérateur
Interpréter les résultats par rapport aux normes internationales
Remplir un rapport de ressuage

Partie expérimentale 

 Mode opératoire 

Le premier contrôle à effectuer doit être un contrôle visuel. Dans ce TP, on contrôle une
soudure après l’exécution du cordon. On examine les différents défauts présents dans le
cordon de soudure à l’œil nu et avec le microscope optique à savoir : les dimensions
géométriques (gorge, surépaisseur), l’aspect du cordon (stries de solidification), les défauts
visibles (caniveaux, irrégularités de fusion).

 Les résultats 

 Le défaut remarqué 

On remarque des fissurations aux niveaux du métal fondu. Elles peuvent être causées par la
présence de tensions internes trop importantes à l’intérieur du métal soudé, un cordon trop
petit ou des tensions internes créées par le retrait.

 Remèdes 

Un bon choix du métal d’apport, un préchauffage approprié, une bonne préparation des joints
et la formation d’un cordon respectant les dimensions exigées peuvent donc prévenir les
fissures.
 Le défaut remarqué 

On remarque un défaut d’inclusion, il peut être à l‘origine de :

Un corps étranger
Un morceau de laitier
Des oxydes
Inclusion métallique

 Remèdes 
Augmenter la vitesse d’avance ou l’angle de l’électrode
Décrasser le laitier soigneusement. Meuler si nécessaire.
Appliquer la technique de soudage par passes fines

 Le défaut remarqué

On remarque le défaut des soufflures, formés par la présence de gaz.

Elles peuvent être causées par la présence de courants d’air, un manque de gaz de protection,
la présence des impuretés sur le métal de base ou le métal d’apport, un mauvais angle de
soudage.

 Remèdes 

Pour les prévenir, on doit s’assurer que la surface du métal de base est propre de même que
l’équipement utilisé. Il est également important de bien protéger le bain de fusion. Une
intensité de courant trop faible ainsi qu’une vitesse de soudage trop élevée peuvent aussi être
responsables de ce phénomène.

Métal fondu

Couche de
laitier

 Le défaut remarqué 

La couche de laitier n’a pas été entièrement enlevée. Elle doit être décollée correctement et le
meulage entre passes est nécessaire.  Ce résidu de soudage génère des manques de matière et
de métal donc un affaiblissement de la résistance mécanique et peut même générer des
manques de fusion entre les passes, affaiblissant ainsi la résistance du joint et générant de la
fissuration.

 Remèdes :
Décoller correctement le laitier emprisonné et meuler entre passes
Adapter l’intensité de soudage et le diamètre des électrodes

 Le défaut remarqué 
Les stries de soudure sont irrégulières.

Un cordon de soudure doit avoir une légère épaisseur, égale à l’épaisseur à souder, des stries
régulières, une fusion totale avec liaison parfaite des bords.

 Remèdes 

Pour corriger un cordon de soudure irrégulier, il faut :

Acquérir une vitesse d’avance régulière


Travailler sur la taille du bain de fusion.

1. Conclusion 
La qualité d’une soudure dépend certainement du bon déroulement de l’opération de soudage,
mais on n’aura aucune certitude sur l’état de la soudure si celle-ci n’est pas certifié par un
contrôle fiable et sûr. Les défauts de soudage probables sont nombreux, mais aussi les
procédés de contrôle sont multiples, et avec des techniques différentes. Mais le plus difficile
est leur détection dans une soudure. Dans ce travail on a visualisé les défauts de soudage sous
le microscope optique, on a ensuite proposé différents remèdes pour améliorer la qualité du
cordon de soudure.
Partie 2 : contrôle par ressuage
Introduction
Le ressuage est un procédé de contrôle non destructif, utilisé pour détecter d’éventuels défauts
débouchant. Le ressuage peut s’utiliser dans de nombreux domaines, et pas seulement en
chaudronnerie et en soudage. Le procédé est utilisé dans l’aéronautique, l’automobile, le
nucléaire, la fonderie, la mécanique, la tuyauterie etc. cette technique peut être efficace pour
contrôler la qualité des pièces soudées, usinées, moulées, brutes...

Avantage

 Coût faible
 Facilité de mise en œuvre
 Facilité de lecture du défaut
 Fiabilité de l’analyse

Inconvénients

Impossibilité de détecter les défauts non débouchant

Normes internationales

 ISO 3059, Essai non destructifs _Contrôle par ressuage et contrôle magnétoscopie
_Conditions d’observation
 L’ISO 3452 comprend les parties suivantes, présentés sous le titre général Essai non
destructifs_ Examen par ressuage  :
 Partie 1 : Principes généraux
 Partie 2 : Essais des produits de ressuage
 Partie 3 : Pièces de référence
 Partie 4 : Equipement
 Partie 5 : Examen par ressuage à des températures supérieures à 50 °C
 Partie 5 : Examen par ressuage à des températures supérieures à 10 °C
 ISO 12706, Essai non destructifs _ Contrôle par ressuage_ Vocabulaire

ISO 3452-1
La présente partie de l’ISO 3452 spécifie une méthode d’essai par ressuage utilisée pour
localiser des discontinuités, telles que fissures, replis, plis, porosités et manque de liaison,
ouvertes et débouchant à la surface du matériau à examiner. Cette méthode est principalement
appliquée aux matériaux métalliques mais peut également être utilisée pour d’autres
matériaux, à condition que ces derniers ne soient pas attaqués par les produits utilisés et ne
soient pas excessivement poreux (pièces moulées ou forgées, soudures, céramiques, etc.)

La présente partie de l’ISO 3452 comprend également les exigences applicables aux essais de
processus et de contrôle, mais ne définit pas de critères d’acceptation et ne donne aucune
information relative à l’aptitude à l’emploi de systèmes de ressuage spécifiques à des
applications particulières. Elle ne définit aucune exigence relative à l’appareillage d’essai

Mode opératoire d’essai

Tous les essais doivent être réalisés conformément à un mode opératoire écrit approuvé, qui
peut être spécifique.

 Nettoyage préalable
o Nettoyage mécanique préliminaire
o Nettoyage mécanique préliminaire
o Séchage
 Température
o Les températures du produit de ressuage, de la surface à examiner ainsi que la
température ambiante doivent être comprises entre 10 °C et 50 °C.
 Application du pénétrant
o Le pénétrant peut être appliqué sur la pièce à contrôler au pinceau, par
pulvérisation, arrosage, trempage ou immersion
o La durée de pénétration doit être compris entre 5min et 60min, et elle ne doit
être inférieure à la durée recommandée par le fabricant pour la sensibilité
requise.
 Elimination de l’excès de pénétrant
o Le produit d’élimination doit être appliqué de manière à maintenir le pénétrant
dans les discontinuités.
o Vérification de l’élimination de l’excès de pénétrant
o Séchage
Objectifs du TP 

Effectuer un contrôle CND par ressuage de pièces métallique suivant les critères exigés par la
norme et l’interpolation du résultat de contrôle de pièces métalliques.

Partie expérimentale 

 Mode opératoire 

Le deuxième contrôle à effectuer doit être un contrôle par ressuage. Dans ce TP, on contrôle
une soudure entre deux plaques d’aluminium et des trous réalisés par la technique de perçage.
On examine les différents défauts présents dans le cordon de soudure et le trou à l’œil nu à
savoir : les dimensions géométriques (gorge, surépaisseur), l’aspect du cordon (stries de
solidification), les défauts visibles (caniveaux, irrégularités de fusion), les fissurations.

1. Les étapes de ressuage


 Nettoyage, dégraissage et séchage des pièces à traiter

2. Application du pénétrant
 Appliquer un produit pénétrant. Le produit pénétrant peut être coloré ou
fluorescent. Ce produit a pour particularité de pouvoir s’insérer par capillarité
dans les interstices les plus fins. Beaucoup de produits pénétrants sont de
couleur rouge
3. Rinçage du pénétrant
 Laver la pièce à l’eau ou à l’aide d’un solvant pour enlever les surplus de
pénétrant. Le pénétrant prisonnier dans les défauts ne partira par l’eau du fait
de sa densité plus importante. Il ne faut pas utiliser de jet d’eau trop puissant
pour rincer la pièce, ce qui pourrait chasser le pénétrant.
4. Application du révélateur et apparition des éventuels défauts
 Appliquer un produit révélateur. Celui-ci sera un révélateur sec, si un pénétrant
fluorescent a été utilisé, sinon on utilisera un révélateur à base de solvant
(révélateur humide non aqueux). Les révélateurs sont des poudres très fines,
blanches, qui fonctionnent comme une éponge.
 Une fois appliqués, les révélateurs vont faire ressortir le pénétrant qui avait été
infiltré dans les défauts. Si celui-ci était rouge, une tache rouge bien visible sur
fond blanc fera son apparition rapidement.6 Nettoyage final :Un nettoyage
final est préconisé pour certains matériaux (alliages d'aluminium, alliage de
magnésium) pour lesquels la présence des produits utilisés peut entraîner des
corrosions.

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