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CONCLUSION GENERALE
Le travail effectué dans le cadre de ce mémoire décrit la caractérisation des argiles de Nyangezi
en vue de leur utilisation dans la fabrication
Copyrightindustrielle et semi-industrielle
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donc un double intérêt : scientifique et industriel, et contribue à la promotion des matériaux locaux
et au développement de la région.

Les sédiments utilisés dans cette étude proviennent du bassin de la Mugera dans lequel la
sédimentation fluviatile a conduit à la mise en place des alluvions qui comblent les fonds des
marécages sur plusieurs mètres d’épaisseur. Dans ce bassin s’effectue une intense activité dans
la production artisanale des briques.

Les investigations de terrain menées par forage à la tarière (manuelle), ont permis de discriminer
cinq principaux faciès d’argiles à savoir : l’argile verte, l’argile brunâtre, l’argile brune, l’argile noire
et l’argile grise. En outre, ces investigations ont permis une estimation des réserves en argiles des
différents gisements étudiés, nous avons obtenu des estimations suivantes: 522 326 m3 ; 316 280
m3 et 846 951 m3 respectivement pour les étendues étudiées dans le site de Choga, Karhundu et
Kumwami. Tenant compte du facteur de compaction de

20% et de la dimension d’une brique de 22X10X7Cm, ces réserves peuvent produire : 276 533
091 ; 164 301 423 ; 439 974 587 briques respectivement pour le site de Choga, Karhundu et
Kumwami.

Les analyses géochimiques ont montré que ces échantillons sont composés essentiellement de
SiO2 (46-54%), Al2O3 (20-34%) et Fe2O3 (2-14%). Le taux de TiO2 et en alcalins est faible
respectivement de (0,7-2,4%) et (1-3%). La quantité de CaO, SO3 et MgO dans ces argiles est
très faible. Ces trois éléments sont en trace dans les matériaux étudiés. Ces argiles sont donc non
réfractaires, cuisent avec une couleur foncée essentielle une couleur rouge brique, la plage de la
température de cuisson doit être prise entre 900 et 1100°C afin d’avoir un matériau répondant aux
exigences de l’industrie du bâtiment. Leur faible taux de concentration en carbonates et en sulfates
leurs confèrent des caractéristiques protectrices de l’environnement en réduisant l’émission dans
l’atmosphère des gaz à effet de serre notamment le soufre et le dioxyde de carbone lors de la
cuisson.

Ces argiles présentes des caractéristiques géochimiques compatibles pour une utilisation dans
l’industrie de la brique.

L’analyse granulométrique a montré que les échantillons analysés contiennent une granulométrie
étalée faites de trois fractions granulométriques à savoir : argile, limon et sable respectivement
dans les proportions de 20-40%, 20-50% et 10-45%. Les argiles grises et noires contiennent une
proportion en fraction argileuse moins importante par rapport aux argiles brunes, verte, et brunâtre.
La caractérisation de ces argiles les classe dans le domaine limonoargileux. Ces argiles étudiées
présentent leurs aptitudes en tant que matière première utilisée dans la fabrication des briques
creuses. Leur utilisation pour la fabrication des briques pleines,

nécessiterait d’amener par mélange avec des matériaux sableux, leur composition en limons
grossiers et sable fin compris entre 60 et 70%.

Les essais de consistances montrent que la limite de liquidité, limite de plasticité et l’indice de
plasticité des cinq faciès d’argiles étudiés ont des valeurs en teneur en eau respectivement de 32-
63%, 15-30% et 16-40%. Ainsi, les argiles noires et brunâtres sont reconnues comme étant très
plastique par la classification de cassagrande alors que les argiles vertes, grises et brunes sont
moyennement plastiques. L’argile grise étant moins plastique nécessite une petite quantité d’eau
au façonnage pour permettre sa mise en forme. Les argiles noires et brunâtre qui sont très
plastiques peuvent être traité par ajout des sable quartzeux qui sont inerte du point de vu réactivité
à l’eau dans le but de réduire leur plasticité.

Les essais technologiques menés ont permis de mettre en évidence les propriétés post-cuisson
des briques en ce qui concerne le retrait linéaire des briques au séchage et à la cuisson, la perte
feu qui est une réduction massique de la brique au cours de la cuisson et le taux d’absorption en
eau qui traduit la présence d’une certaine porosité dans la brique créé pendant la cuisson.

Ainsi, les cinq faciès montrent des retraits variant entre 4,6 et 9,2%. Les matériaux argileux en
étude montrent un retrait inférieur au seuil d’admissibilité pour leur utilisation dans l’industrie de la
brique cuite. Néanmoins une faible amélioration par ajout des matériaux inertes peut-être
envisager pour les facies brunâtre et noire qui montre un retrait important et qui ont été reconnue
très plastique par les essais de consistances.

Le domaine de variation du taux d’absorption et de la perte au feu se trouve respectivement dans


les intervalles de 16 et 37% et 5-15,5%. Ces deux paramètres montrent une certaine corrélation
positive dans le cas des matériaux argileux. Les faciès d’argiles vertes, brunâtres et brunes
montrent des taux d’absorption en eau ainsi que des pertes en poids conforme à la production
industrielle des briques en terre cuite. Cependant, une contamination des argiles noires et grises
par la couche de tourbe a provoqué des taux d’absorption et des pertes en poids élevés. Ces deux
faciès nécessitent donc un traitement pour diluer cette matière organique et diminuer par
conséquent ces deux paramètres pour les remettre dans les limites d’acceptabilité pour la
fabrication de la brique.

En faisant une comparaison des caractéristiques des faciès des matériaux argileux étudiés, nous
pouvons en dégager que l’argile verte et brune sont de meilleurs qualité pour leur utilisation à l’état
naturel. Viennent ensuite les argiles et brunâtres grise et en fin l’argile noire.

En générale, le sol de Nyangezi est favorable à la production des briques creuses. b.


Perspectives

Les études menées dans le cadre de ce mémoire ont montré l’intérêt que présentent les argiles de
Nyangezi dans la production de la brique. A l’issue de ce travail d’étude, certains axes mériteraient
des approfondissements. Il serait intéressant pour mieux comprendre le comportement des argiles
étudiées au cours de différentes phases de fabrication des briques et par conséquent guider au
mieux le procédé de fabrication ainsi que le type de traitement le mieux indiqué pour améliorer la
qualité des briques. A titre d’illustration :

Analyse minéralogique qui par la connaissance des minéraux argileux constitutifs des faciès
pourraient rendre plus aisé l’interprétation des résultats.
Test de cuisson des briques à plusieurs températures pour mieux comprendre la variation
des propriétés technologiques de la matière première en fonction de la température de
cuisson.
Essais de résistance à la compression des briques cuites : dans le but de mettre en évidence
leur résistance aux surcharges. Cet essai dicte leur utilisation sur des bâtiments en étages
même en l’absence d’une ossature en béton armé.
Compléter avec des études à faire sur des échantillons de briques produites artisanalement,
pour comparer avec les résultats des tests faits sur des briques fabriquées de façon
"modern".

Dans le cadre de la valorisation de ces argiles et la promotion du secteur de production des


briques, certaines recommandations peuvent être formulées à savoir :

Aux fabricants d’utiliser pour la cuisson des fours fermés assurant une bonne répartition de
la température à son sein.
De faire une extraction de l’argile selon les faciès et dans le cas d’un mélange, de bien
homogénéiser les matériaux mélangés. Ceci dans le but d’éviter une dispersion inégale des
propriétés physico-chimique au sein d’une même brique pouvant conduire à une destruction
localisée au sein de celle-ci.
Les matériaux du site de Kapapa qui contiennent des proportions en sable quartzeux
importante peuvent être utilisés comme matériaux inerte pour réduire la plasticité et le retrait
de la matière première.
Aux fabricants artisanaux de procéder à la fabrication des briques creuses au lieu des
briques pleines comme c’est observable dans les différents chantiers de production.
Au gouvernement et aux investisseurs potentiels de penser à une exploitation industrielle de
ces gisement car regorgeant d’énormes réserves d’argiles dans le but d’améliorer la
productivité.

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