Traduit de Anglais vers Français - www.onlinedoctranslator.

com

Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

Listes des contenus disponibles sur ScienceDirect

Matériaux de construction et de construction

page d'accueil de la revue : www.elsevier.com/ locate/conbuildmat

Caractérisation minéralogique, physico-chimique et technologique des

argiles de Bensmim (Maroc) : Aptitude à l'application en bâtiment
Ghita El Boukili une,b,??, Mahdi Lechheb c, Mohamed Ouakarrouch ré, Abdelilah Dekayir e, Fatima Kifani-Sahban une,
Asmae Khaldoun b
une Equipe de Modélisation et Simulation Mécanique et Energétique, Département Physique, Faculté des Sciences, Université Mohammed V, Rabat, Maroc
b Laboratoire des matériaux énergétiques durables, Université Al Akhawayn, Ifrane, Maroc
c Laboratoire de Chimie Physique des Matériaux, Département de Chimie, Faculté des Sciences et Techniques, Er-rachidia, Université Molay Ismaïl, Meknès, Maroc
ré Equipe Matériaux, Energie et Acoustique, Ecole Supérieure de Technologie de Salé, Université Mohammed V de Rabat, Maroc
e Département des Sciences de la Terre, Faculté des Sciences, Université Moulay Ismail, 11201 Zitoune, Meknès, Maroc

points forts

- Les argiles inexploitées de Bensmim ont été évaluées pour leur utilisation dans la production de briques d'argile.
- L'effet des propriétés des matières premières et de la température de cuisson sur les propriétés des briques cuites a été étudié.
- Les briques Bensmim présentent une bonne conductivité thermique et un faible retrait linéaire.
- La faible plasticité des argiles Bensmim limite leur utilisation dans le domaine des matériaux de construction.
- La résistance à la compression de l'argile Bensmim peut être améliorée par l'ajout d'argiles plastiques.

informations sur l'article abstrait

Historique des articles : Cette étude vise à valoriser l'argile inexploitée d'un village rural appelé Bensmim en étudiant son aptitude potentielle comme
Reçu le 30 avril 2020 matériau de construction. Deux échantillons d'argiles (Babmansour et Extrabrick) utilisées dans la fabrication de briques
Reçu sous forme révisée le 24 novembre 2020 d'argile ont également été considérés comme une référence. La méthodologie suivie consiste à identifier les propriétés
Accepté le 4 janvier 2021
physico-chimiques des matières premières et à examiner son influence sur les propriétés des produits finaux (retrait linéaire,
Disponible en ligne le 15 février 2021
conductivité thermique et résistance à la compression). Les caractéristiques de cuisson des échantillons étudiés à différentes
températures (650 -C, 850 -C et 950 -C) ont été déterminées par le retrait linéaire, la résistance à la compression et la
Mots clés:
conductivité thermique. Les résultats montrent que la fraction argileuse de Bensmim est principalement constituée d'illite et
Caractérisations d'argile
de kaolinite. Pourtant, Extrabrick et Babmansour contiennent de la kaolinite avec des quantités modérées de smectite. Les
Briques d'argile cuite
Comportement de tir
principaux oxydes présentés dans tous les échantillons d'argiles sont SiO2 (57-59,6 % en poids), Al2ô3 (10,38 à 23,29 % en poids)
Adéquation des matériaux de construction et Fe2ô3 (3,78 à 6,58 % en poids). La quantité de CaO dans l'argile Extrabrick est de l'ordre de 10,61 % et de 11,14 % pour
Propriétés thermiques Babmansour, alors qu'elle est quasiment absente dans l'argile Bensmim. Les échantillons d'argiles Extrabrick et Babmansour
Propriétés mécaniques sont considérés comme des argiles calcaires (CaO > 10 %) caractérisées par une surface spécifique modérée et une plasticité
élevée en raison de leur fraction argileuse élevée et de leur teneur modérée en smectite. Alors que Bensmim a une faible
surface spécifique et une faible plasticité en raison de l'absence de phase de gonflement dans sa fraction argileuse et de la
quantité excessive de sable. Les tests effectués attestent des propriétés thermiques élevées de l'argile Bensmim, avec un bon
retrait linéaire. Malheureusement, sous 950 -C, l'argile de Bensmim présente une faible résistance à la compression.
Cependant, cela peut être ajusté par un petit ajout d'argiles plastiques.

- 2021 Elsevier Ltd. Tous droits réservés.

1. Introduction monuments et ruines témoignent de ses hauts potentiels. Néanmoins, le

Pendant des décennies, l'argile a été considérée comme l'un des matériaux les
plus importants utilisés dans le domaine de la construction. L'antique romain
?? Auteur correspondant.
Adresse e-mail: ghita.elboukili@um5s.net.ma (GE Boukili).
développement de ce matériau de construction ne correspond pas aux
attentes de l'industrie. Récemment, de nouveaux matériaux tels que le
ciment et le béton ont suscité un grand intérêt. Ils sont devenus les plus
utilisés en raison de leurs propriétés avancées. Malheureusement, ces
matériaux conventionnels présentent un impact sur l'environnement en
raison de la grande quantité d'énergie nécessaire à leur

https://doi.org/10.1016/j.conbuildmat.2021.122300
0950-0618/- 2021 Elsevier Ltd. Tous droits réservés.
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al.
processus de fabrication, empreinte carbone élevée et problèmes d'émissions de
gaz.
D'autre part, l'argile est un produit à faible énergie grise et son exploitation
répond aux exigences environnementales. De nos jours, l'utilisation de l'argile se
heurte à de nombreux obstacles, comme l'absence de normes internationales et
de procédés certifiés. Les produits en argile peuvent être utilisés soit cuits, soit
non cuits. Bien que les produits en terre crue soient plus respectueux de
l'environnement, leurs propriétés mécaniques ne répondent pas aux normes
internationales ; par ailleurs, les briques en terre cuite représentent une bonne
alternative aux matériaux de construction conventionnels.
L'industrie des matériaux à base d'argile au Maroc a été lancée depuis les
années 1970. Cependant, son véritable développement a commencé dans les
années 90 après le lancement du projet national de construction « 200 000
logements »[1,2]. L'industrie de la céramique au Maroc comprend la fabrication de
matériaux de construction traditionnels et modernes (briques, carrelages, sols et
murs, sanitaires) et de nombreux articles de poterie. Cette industrie est la plus
fréquente dans le nord du Maroc grâce à la disponibilité de sols argileux naturels
dans cette région. Les grands centres potiers du pays sont installés à Fès, Meknès,
Salé, et principalement Safi. On estime que ces villes produisent environ 80% de la
production de matériaux à base d'argile du Maroc[2]. Cependant, l'exploitation de
l'argile dans le domaine de la céramique est généralement artisanale ou semi-
industrielle. Ces activités sont financées et gérées par de petites entreprises et des
artisans. Ainsi, la production nationale est considérée comme pauvre et
insuffisante. Par conséquent, le gouvernement marocain importe des matériaux
céramiques d'autres pays, tels que l'Espagne et l'Italie[2]. L'absence d'études
préalables de la matière première utilisée provoque de nombreux problèmes au
cours du processus de production, tels que des problèmes de casse, déformations
ou malformations des produits finis. Suivant cette vision, une caractérisation
complète des matières premières argileuses et de leur comportement à la cuisson
est requise pour des produits argileux finaux optimaux.
Dans la littérature, peu d'études ont été menées sur la caractérisation
des matières premières argileuses de certains sites marocains, et sur l'étude
de leur potentiel dans l'industrie céramique.[3–7]. El Ouahabi et al. dans[2]
ont évalué l'aptitude potentielle du matériau argileux de Tétouan et de
Meknès (Maroc) en tant que ressource minérale industrielle dans diverses
applications céramiques (briques, carreaux de céramique et réfractaires).
Les résultats ont montré que les argiles brutes exploitées de Tétouan et de
Meknès sont adaptées à la fabrication de produits céramiques de structure,
avec ou sans additifs selon le type de céramique. Une autre œuvre d'El
Ouahabi en[8] vise à caractériser la minéralogie, la distribution
granulométrique et les propriétés géotechniques (principalement la
plasticité) des argiles du nord du Maroc ; afin de documenter la distribution
spatiale des assemblages d'argile et d'évaluer leur utilisation potentielle
dans des applications industrielles. Les résultats obtenus ont permis aux
auteurs d'envisager de nouveaux programmes de recherche, axés sur
l'expérimentation de ces matières premières à l'échelle semi-industrielle, en
évaluant leur utilisation comme matières premières céramiques dans
l'industrie céramique locale. Les travaux de recherche d'El Yakoubi. Et al.[9]
visait à étudier l'aptitude des argiles marocaines de la région de Jbel Kharrou
à leur utilisation dans l'industrie céramique. Les études chimiques,
minéralogiques et les tests technologiques avancés (Dilatométrie, perte au
feu et Résistance mécanique) indiquent que ces argiles peuvent être
considérées comme des matériaux non réfractaires, elles peuvent donc être
utilisées sur la production de carreaux muraux, sanitaires et poteries. Les
briques ont montré une résistance mécanique élevée à la flexion.
Cependant, la perte au feu était légèrement élevée (12 %) ; qui peut être
amélioré par l'ajout d'un dégraissant. Lahcen et al. dans[dix] ont étudié cinq
sols argileux de deux carrières situées dans la région d'Amezmiz (Maroc),
afin d'évaluer leur aptitude potentielle comme matières premières dans
diverses applications céramiques. Les caractéristiques physiques, chimiques,
minéralogiques et thermiques des cinq argiles brutes ont été identifiées. Les
résultats obtenus ont montré que deux des matériaux argileux étudiés ont
des caractéristiques adéquates pour la production de céramiques
structurelles. Cependant, pour les trois autres argiles, il est nécessaire
d'ajouter plus d'argiles plastiques afin d'améliorer la
2
Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300
maniabilité. Dans l'article de Hajjaji et al.[3], la caractérisation
minéralogique et géotechnique des argiles de l'Ourika (Maroc) ont été
réalisées afin d'évaluer leur potentiel d'utilisation dans l'industrie
céramique. Il a été montré que jusqu'à 900 -C, les modifications des
propriétés mesurées étaient principalement liées au compactage des
produits de dégradation de l'argile. De plus, cette argile nécessite des
ajouts de trempes ainsi que des minéraux qui conduisent à Al2ô3-
l'enrichissement et éventuellement à la formation de la mullite, qui
améliore les propriétés mécaniques. Et enfin, l'introduction de calcite
dans cette argile non calcaire peut améliorer ses propriétés physiques.
En général, les matériaux cuits sont obtenus par frittage à une
température allant de 850 -C à 1200 -C comme indiqué dans [11]. Le
processus de frittage dépend de la composition chimique et minéralogique
des matières premières. Elle s'accompagne de transformations
microstructurales du matériau initial en fonction de la température et de la
durée de cuisson[12,13]. Ces matériaux sont soumis à des transformations
physico-chimiques qui conduisent à une modification de la structure
cristalline des différentes phases (déshydroxylation, amorphisation,
cristallisation, décarbonatation, etc.) ainsi qu'à une modification de la
microstructure du mélange (répartition et orientation des pores,
grossissement de grains ou de cristaux, etc.). L'étude et le suivi du frittage
sont importants pour déterminer la température optimale pour atteindre les
propriétés souhaitées. Actuellement, avec l'augmentation du prix de
l'énergie, la tendance des céramistes est de minimiser la durée et la
température des produits de frittage. La qualité des produits céramiques est
liée à plusieurs paramètres, selon la nature des matières premières utilisées
et le procédé de fabrication suivi. Ainsi, l'amélioration des produits
céramiques finaux du point de vue de la qualité, de l'esthétique et du coût
peut se faire à deux niveaux. Le premier niveau commence par le choix des
matières premières utilisées, et le deuxième niveau réside dans le processus
de fabrication. Les deux niveaux influencent la qualité du produit final
comme le montrent les travaux de Bomeni et al.[14].
Plusieurs travaux ont étudié l'influence des propriétés physico-chimiques
et minéralogiques des matières premières argileuses sur les performances
finales des produits cuits. En fait, Ten et al.[15] ont examiné l'influence de la
composition minéralogique des matières premières sur la conductivité
thermique et la résistance mécanique des matériaux céramiques. Les
résultats suggèrent que les particules de feldspath potassique et de quartz
de grande taille affectent négativement la résistance mécanique au feu. De
plus, l'ajout de carbonates ou l'utilisation d'argiles calcaires a un effet positif
sur la résistance mécanique, car le carbonate agit comme agent porogène et
génère lors de la cuisson des phases cristallines qui améliorent la résistance
mécanique.
Considérant l'étude de Gualtieri et al. signalé dans[16], la conductivité
thermique des briques fabriquées à partir de différentes argiles italiennes a été
déterminée et corrélée avec diverses propriétés des matières premières telles que
la composition minéralogique, le contenu organique et la distribution
granulométrique. Les résultats donnés ont indiqué que la teneur en matière
organique et la distribution granulométrique influençaient significativement la
conductivité thermique. Néanmoins, la teneur en carbonate n'a pas d'effet
significatif sur la conductivité thermique effective. Cultrone et al. dans[17] ont
examiné les changements se produisant dans la porosité de la brique pendant la
cuisson de 700 -C à 1100 -C et sa relation avec la composition minérale des
matières premières. En effet, les auteurs ont utilisé deux types d'argiles
représentatives de celle utilisée dans l'industrie de la briqueterie : l'une contient
des quantités élevées de carbonates, et l'autre contient majoritairement du quartz
à faible teneur en carbonates. Les résultats obtenus ont montré que la présence
ou l'absence de carbonates influence fortement le développement de la porosité
et, par conséquent, la texture de la brique et les propriétés physico-mécaniques.
Vasic et al. dans[18] ont étudié deux argiles naturelles ayant une composition
minéralogique différente (montmorillonite et hydromica), Dans ce travail, les
auteurs ont déterminé toutes les caractéristiques importantes qui définissent le
comportement lors de la mise en forme et du séchage, comme
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al.
ainsi que la qualité des échantillons tirés. Il a été constaté que le temps de cuisson des
briques d'argile montmorillonite doit être deux fois plus long que celui de l'hydromica.
Les résultats ont également montré que les briques en montmorillonite présentaient une
résistance à la compression plus élevée que les autres.
D'autre part, l'influence de la température et du temps de cuisson sur les
performances des briques en terre cuite a également été largement étudiée
et rapportée dans la littérature. Cultrone et al. dans[19] ont étudié les
mécanismes de transformation minérale et les réactions se produisant sur
les matériaux argileux cuits avec et sans carbonates. Il a été observé que
même si la composition globale d'un produit d'argile cuite ne subit pas de
changements significatifs au cours de la cuisson, des modifications
minéralogiques et texturales majeures se produisent. Karman et al.[20] ont
étudié l'effet du temps et de la température de cuisson sur la résistance à la
compression, l'absorption d'eau, la résistance à la compression, la perte de
poids, le retrait à la cuisson et les densités des briques d'argile. Les résultats
obtenus montrent que l'augmentation de la température de cuisson
améliore l'absorption d'eau et la résistance de la brique. En revanche, il
augmente les densités et le retrait à la cuisson. Cependant, la température
de cuisson n'a eu aucun effet significatif sur les propriétés des briques
d'argile cuites. Jordan et al.[21] ont concentré leur étude sur l'influence de la
température de cuisson (800-1150 -C) sur la résistance à la compression et la
porosité des corps de carreaux de céramique fabriqués à partir de
différentes argiles espagnoles. Les auteurs ont établi la température de
cuisson optimale ainsi que la résistance à la flexion maximale pour chaque
échantillon d'argile. Ils ont également déterminé la relation entre la porosité
et la résistance à la compression.
La présente étude peut être considérée comme une extension des
travaux antérieurs. Son objectif était d'évaluer l'aptitude de l'argile
disponible dans une région montagneuse proche d'Ifrane, appelée
Bensmim, à être utilisée dans le domaine de la construction. Les
auteurs ont utilisé deux autres échantillons d'argile exploités dans la
fabrication de briques d'argile (produisant des briques de bonne
qualité), afin de comparer et contraster leurs différentes compositions
physico-chimiques et leurs effets sur les caractéristiques des produits
finaux en briques d'argile. Les auteurs ont également étudié l'effet de
la température de cuisson et des réactions se produisant pendant le
processus de cuisson sur les performances des briques en terre cuite.
L'objectif principal est d'utiliser des matériaux locaux et naturels, ayant
une empreinte écologique favorable,
2. Matériels et méthodes
2.1. Matières premières
Trois échantillons d'argile ont été utilisés dans cette étude. La première,
qui fait l'objet de ce travail, est l'argile inexploitée (BS) extraite d'une région
montagneuse du Moyen Atlas appelée Bensmim, à proximité d'Ifrane. Deux
autres échantillons d'argile ont été fournis par les carrières de deux
briqueteries situées dans la région de Meknès : Extrabrick (EB) et
Babmansour (BM). Ces argiles sont utilisées dans l'industrie des briques
d'argile avec l'ajout de 20 % en poids de sable pour ajuster leur plasticité.
Dans le présent travail, ces deux argiles ont été considérées comme
référence, car elles produisent des briques de bonne qualité.
2.2. Caractérisations d'échantillons d'argile brute
Les diffractogrammes des rayons X des échantillons étudiés ont été
obtenus sur poudre (échantillons en vrac) et agrégats orientés pour les < 2
jem fractions. L'appareil utilisé était le diffractomètre automatisé Brüker
D5000, équipé d'un système primaire monochromatique de Ge (111)
utilisant CuKune radiation (k = 1,5406 ) avec un pas de 0,02-2h et un temps
de balayage de 1 s par étape. L'analyse a été effectuée en suivant la
procédure normale pour l'analyse de l'argile[23]. Les échantillons en vrac ont
été obtenus après séchage de l'ensemble du sol dans un four
3
Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300
puis les broyer manuellement le plus finement possible dans un mortier d'agate.
Une petite quantité de cette poudre a été étalée sur une lame de verre et
examinée dans les intervalles 2 à 50-2h avec une taille de pas de 0,02- et un temps
par pas de 2 s.
Un traitement initial avec de l'acide chlorhydrique HCl (0,1 mol/l) a été
effectué pour les échantillons orientés afin de minimiser la quantité de
carbonates. La fraction argileuse - 2 m a été récupérée par décantation
Stokes, selon le protocole suivant[23]: dans une première étape, 2,5 g de
matière sont mis en suspension dans 40 ml d'eau pure et agités pendant 5
min ; après agitation, la suspension est laissée au repos pendant 100 min.
Pour l'analyse minéralogique des argiles, un échantillon de celles-ci a été
séché à température ambiante (condition naturelle N) un autre a été solvaté
dans l'éthylène glycol pendant 24 h (EG) afin de détecter les minéraux
expansibles, et le troisième a été chauffé pendant 4 h à 500 - C pour
différencier la chlorite et la kaolinite. Enfin, ont été placés sur des lames de
verre et numérisés de 2 à 25-2h avec un pas de 0,02- et un temps par pas de
2 s.
Les spectres obtenus ont été traités par le logiciel X”Pert HighScore
Plus (PANalytical, version 2.1), avec une base de données de référence
PDF2 implémentée dans le logiciel. L'analyse qualitative et quantitative
des phases minérales a été réalisée en faisant correspondre la base de
données ICDD aux pics de diffraction, et en mesurant les aires du
principal pic représentatif de chaque phase[24,25].
La composition chimique des échantillons a été identifiée par la méthode
de fluorescence X, en utilisant un spectromètre à fluorescence X « Axion »,
dispersion de longueur d'onde de 1 kW. Le comportement thermique a été
déterminé par analyse thermique thermogravimétrique et différentielle
(TGA/DTA) sous azote à l'aide du dispositif LABSYSEVO-1F, les analyses ont
été effectuées de la température ambiante à 900 -C, avec un taux de
température de seulement 10 -C/min.
La granulométrie a été réalisée en deux étapes : Test de granulométrie
par tamisage humide pour la fraction de diamètre supérieur à 80 jem
(Norme NF P 94-056). Pour les diamètres inférieurs, essai de distribution
granulométrique par méthode de sédimentation (Norme NF P 94-057)[12],
basé sur la loi de Stokes.
La plasticité ou les limites d'Atterberg ont été atteintes sur une
fraction inférieure à 400 jem. La limite de liquidité a été déterminée à
l'aide de l'appareil de Casagrande (NF P 94-052-1) et la limite de
plasticité a été réalisée selon la norme (NF P 94-051) (AFNOR, 1995)
[13]. La surface spécifique a été déterminée par la méthode au bleu de
méthylène ; cette méthode consiste à mesurer la capacité d'adsorption
et l'activité de la fraction argileuse des échantillons, comme le précise la
norme française (NF P9 4-068, 1998). La teneur en carbonate de calcium
(exprimée en carbonate de calcium) a été réalisée selon la méthode du
calcimètre Bernard suivant la norme française NF P94-048, 1996[14].
2.3. Préparation d'échantillons de briques
La méthodologie utilisée pour la préparation des échantillons de briques
d'argile est faite suite à une étude bibliographique intensive [15–23], où un
mode de préparation bien structuré et répétitif a été suivi.
Initialement, les matières premières (argile et sable) ont été séchées à 105 °C dans le
four pour s'assurer que tous les échantillons sont complètement exempts d'eau. Ensuite,
les argiles ont été broyées à l'aide d'appareils de Los Angeles (<500jem). Après cela, des
échantillons de briques d'argile (matières premières et 35% en poids d'eau) ont été
préparés (Tableau 1). Les mélanges ont été homogénéisés à l'aide d'un
Tableau 1
Composition des échantillons de briques d'argile préparés.
Goûter Type d'argile % en poids d'argile % en poids de sable
CE Extrabrique 80 20
BM Babmansour 80 20
BS Bensmim 100 0
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al.
mélangeur automatique pendant 5 min. Enfin, ils ont été moulés à l'aide
d'une presse à briques hydraulique (6,5 MPa). Deux types de moules ont été
préparés : moule rectangulaire de 16 4 4 cm pour effectuer mechan-2
tests ical, et moule carré de 10 dix cm pour effectuer thermique
unités.
Les briques ont d'abord été conservées dans un espace ombragé pour
contrôler l'humidité (T = 15 ± 5 -C et Hr = 55 ± 10 %), pendant une période de
durcissement de 28 jours. Après cela, ils ont été maintenus au four à une
température de 105 -C jusqu'à masse constante pour s'assurer que nos
échantillons étaient exempts d'eau (2 jours). Un groupe (celui non cuit)
d'échantillons a été poli, enveloppé d'un film de cellophane pour empêcher
l'absorption d'humidité et conservé dans une boîte. L'autre groupe (cuit) a été cuit
dans un four électrique de laboratoire avec une vitesse de chauffage de 2,9 -C/min
jusqu'à la température désignée (650 -C, 850 -C et 950 -C). La température a été
maintenue pendant 2 h à la température de frittage. Les échantillons de briques
cuites ont été laissés 10 h à l'intérieur du four après son arrêt pour assurer un
refroidissement lent. Enfin, les échantillons de briques ont été polis avant de
procéder aux tests.
2.4. Caractérisation des échantillons de briques d'argile
Le retrait a été déterminé en mesurant la longueur des échantillons
avant et après les processus de séchage/cuisson à l'aide du pied à
coulisse avec une précision de 0,01 mm. L'essai de compression est
effectué sur des éprouvettes de dimensions standard 4 4 16 cm à l'aide
de la machine d'essai de compression ''Controls', conforme à la norme
NM EN 772-1-2015[24], avec une capacité de 100 kN, un débit de 0,1
MPa/s et une précision de 0,008 MPa. La conductivité thermique a été
définie par une méthode de source plane transitoire (appareil Hot Disk
modèle TPS 2500).
3. Résultats et discussion
3.1. Caractérisation d'échantillons d'argile brute
3.1.1. Diffraction des rayons X
La composition minéralogique de l'argile a un impact important sur les
propriétés du produit final et sur son processus de fabrication ainsi [25]. Fig. 1
présente les résultats XRD des échantillons d'argile en vrac utilisés dans notre
étude. On peut noter que les échantillons EB et BM sont principalement constitués
de quartz et de calcite avec la présence de phyllosilicates (probablement Illite,
Kaolinite et smectite). Cependant, l'échantillon de BS ne contient que du quartz,
des phyllosilicates (éventuellement de l'illite et de la kaolinite).
Les spectres obtenus ne permettent pas la détection claire des minéraux
argileux. Pour cette raison, une XRD sur la méthode de la lame orientée a
été réalisée afin de mieux identifier les minéraux argileux présents dans nos
échantillons et leur concentration respective.[23,26].
Figues. 2 et 3montrent les diagrammes XRD de la fraction argileuse
des échantillons d'argile étudiés dans différentes conditions : séché à
l'air, traité à l'éthylène glycol et calciné à 550 -C). Les résultats montrent
que l'échantillon BS est dominé par l'illite (d 10 ) (52,29 %) et la kaolinite
(d 7,2 Å) (47,71 %)[27]. La présence de kaolinite a été confirmée par la
disparition du pic vers 7 Å lorsque l'échantillon a été calciné à 550 -C
(transformation en métakaolinite amorphe)[1]. Cependant, le pic
inchangé vers 10 Å lorsque l'argile était saturée en éthylène glycol,
confirme la présence d'illite[28].
Nous pouvons observer que la composition minérale des échantillons EB
et BM est presque similaire, constituée principalement d'illite (24,13–30,48
%) et de kaolinite (46,34–56,03 %) avec de faibles quantités de smectite
(19,83–23,17 %).
Les smectites sont caractérisées par la propriété de gonflement en
présence d'éthylène glycol [29]. À partir de3, il est à noter que le pic
autour de 14 (chevauchant avec le pic de chlorite) a été décalé
4
Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300
vers 18,23 pour EB et 16,76 pour BM, confirmant la présence de
smectite [30].
3.1.2. Fluorescence des rayons X
La composition chimique des échantillons d'argile et leur perte au feu
sont répertoriées dans Tableau 3 sous forme d'oxyde. Les résultats
montrent que SiO2, Al2ô3 et CaO sont les oxydes les plus abondants dans les
échantillons EB et BM tandis que K2O, Fe2ô3, MgO, Na2O, TiO2, et P2ô5 ne sont
présents qu'en faible quantité. Cependant, l'échantillon de BS contient une
quantité plus importante de silice et d'alumine par rapport aux autres, avec
une très faible teneur en carbonates.
L'argile couramment utilisée dans les briqueteries contient 50 à 60 % de SiO2
et 10-20% d'Al2ô3 pour les briques en terre cuite normales, et jusqu'à 40 % en cas
de briques réfractaires [26,27]. Les résultats montrent que tous les échantillons
étudiés ont du SiO2 et Al2ô3 contenu dans les plages spécifiées pour les briques
normales [28].
Le CaO est le composant issu de la décomposition du CaCO3 pendant le
tir; ce composant peut réagir avec la silice pour former de la wollastonite ou
de la pseudo wollastonite (CaSiO3), en fonction de la température de
cuisson. Les deux structures cristallines permettent une augmentation de la
résistance mécanique et une réduction du retrait à la cuisson. Cependant, si
le CaO libre ne se lie pas à la silice, il peut produire une expansion dans les
briques par absorption d'humidité, entraînant des fissures dans les briques.
[29]. Le CaO est présent en grande quantité dans les échantillons BM (11,14
%) et EB (10,61 %). Cette quantité permet de classer ces deux argiles parmi
les argiles calcaires (CaO > 6%) à faibles propriétés réfractaires et confirme la
détection de calcite dans leur XRD[30,27].
La présence de potassium K2?? dans tous les échantillons indique
l'existence d'illite [31–33]. De plus, la quantité de dioxyde de fer FeO2
présent dans les trois échantillons, remarquablement plus élevé pour l'argile
BM, permet la prédiction d'une couleur rouge intense après cuisson à des
températures appropriées pour tous les échantillons d'argile (cela a été
confirmé expérimentalement) [27]. Enfin, la détection de petites quantités de
MgO et Na2O dans les échantillons BM et EB indique la présence d'argiles
gonflantes. La somme des bases échangeables : CaO, K2Sur un2O et MgO
dans EB et BM étaient plus élevés (environ 15%) que l'échantillon BS (3,79%),
indiquant que ces argiles sont riches en fondants [28].
Les valeurs de perte au feu lors de la calcination à 1050 -C montrent que
l'échantillon BM a le pourcentage le plus élevé (11,82 %) suivi par EB (10,61
%) et BS (5,34 %). Cette différence peut être liée à la teneur en carbonates
ainsi qu'à la déshydroxylation des minéraux argileux et à la combustion des
matières organiques[34]. Ceci sera discuté en détail avec l'utilisation de
l'analyse TGA/DTA dans la section suivante.
3.1.3. Analyse thermogravimétrique
Les courbes TGA/DTA des échantillons étudiés sont représentées en4.
Les échantillons d'argile EB et BM présentent un comportement presque
similaire et représentent trois pics endothermiques. Un pic faible a été
observé à 62,36 -C et 64,87 -C pour les échantillons BM et EB,
respectivement. Ce pic peut être dû à l'évaporation de l'eau colloïdale
(remplissage des espaces entre les particules) ou de l'eau interposée
(remplissage des pores des minéraux argileux)[27,35]. Les pertes de masse
associées sont de 3,4 % et 4,04 % pour les échantillons BM et EB,
respectivement. Une perte de masse lente a été observée entre 400 et 650 -C
pour les échantillons BM et EB, ce qui est peut-être dû à la déshydroxylation
des minéraux argileux etune-quartz ? b-transformation du quartz.
Globalement, la kaolinite et l'illite sont déshydroxylées entre 450 et 550 -C
[33-35], tandis que la smectite et la vermiculite sont déshydroxylées vers 670
-C [37]. Une perte de poids importante (3,54 à 3,63 %) est associée à cette
déshydroxylation. Un fort pic endothermique s'est produit vers 700 -C qui
est lié à la dissociation de la calcite avec l'élimination du CO2 [40-40]. Cette
réaction est très remarquable pour l'échantillon BM, et cela peut s'expliquer
par sa forte teneur en carbonates confirmée par la calcimétrie Bernard (
Tableau 3) et la présence de CaO prouvée par analyse XRF (Tableau 2).
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al. Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

CE BM Q Q = Quartz
Q = Quartz 3.34
1800 C 1800 C = Calcite
Q = Calcite
3.34 Phy = Phyllosilicates
Phy = Phyllosilicates

1600 1600

1400 1400
C
3.02
1200 1200

1000 C 1000

Comptes
3.03
Comptes

800 800

600 600 Q
Q Q
Q 4.27 2.27
4.45 2.28
400 400 Q
Q Phy
Phy C 2.12 1,87 C 2.46Å
2.09 1,91
2.49 4,48
200 14.29 4.47 3.85 2,89 2,56 2.23 200 14.29
10.14
7.06 3,84
3,52
2,88 2,56
10.04 7.17
5.05 4.99Å

0 0
0 dix 20 30 40 50 0 dix 20 30 40 50
Posi-on (°2 Thêta) Posi-on (°2 Thêta)

BS Q = Quartz
7000 Phy= Phyllosilicates

Q
3.36Å
6000

5000

4000
Comptes

3000

2000
Q
4.28Å Q
1000 2.46Å Q
7.26Å
Phy 2.29Å
Q
10.14 4,48 3.01Å 2.13Å
5.03Å 3.59Å 3.21Å 2.24Å
0

0 dix 20 30 40 50
Posi-on (°2 Thêta)

Fig. 1. Diffraction des rayons X des trois échantillons en vrac : EB. BM et BS.

BS

2500
10,26
7.27
4.29
2000 5.06
Éthylène glycol
4.5
traité

1500 10.21
4.29
Intensité

5.07
4.5
1000 calciné
je Q
10.08 K
7.21 4.27
je
500 5.02
je
4.49
Séché à l'air
4.5
0

0 5 dix 15 20 25
Posi-on (°2 Thêta)

Figure 2. Diffraction des rayons X d'un échantillon d'argile BS après séparation de l'argile.

5
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al. Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

BM CE

2500 2500

7.14 4.27 4.28

10.12 10.12 10.09

2000 2000
18.23 heures
14.32 14.74
16,76 5.02 Éthylène glycol Éthylène glycol
5.02
4,74 4,52 4,75 4,52
traité traité
1500 10,28 4.27 1500 4.28
Intensité

Intensité
10,20
14.19 14.19
5.04 5.04
4.5 4.57
1000 calciné 1000 calciné
K Q
S Q
je 7.14 4.27 je
K 4.28
S 14.52 7.23
500
14.38 10.10 CI
5.02
500 10.09 je
5.02K
4.74 je 4.75 je
4.5 4.5
Séché à l'air Séché à l'air
4.5 4.5
0 0

0 5 dix 15 20 25 0 5 dix 15 20 25
Posi-on (°2 Thêta) Posi-on (°2 Thêta)

Figure 3. Diffraction des rayons X des deux échantillons d'argile de Meknès : BM et EB.

Figure 4. Courbes TGA/TDA de tous les échantillons : a) EB. b) BM. c) BS.

Cependant, l'échantillon BS montre un comportement différent et 300 et 700 -C accompagné d'une perte de masse d'environ 5% qui est
ne représente que deux pics faibles. Le premier est un pic associée à la une quartz ? b transformation du quartz [41], et la
endothermique situé entre 20 -C et 250 -C qui indique le départ de l'eau déshydroxylation de l'illite et de la kaolinite (qui se transforme en
absorbée. La faible intensité de ce pic montre l'absence de phase de métakaolinite) [1]. L'échantillon BS montre une perte de masse totale de
gonflement (smectite). Le deuxième pic est situé entre 8,38%, cette faible perte de masse est liée à l'absence d'argiles gonflantes et

6
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al. Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

Tableau 2 3.1.5. Limites d'Atterberg

Pourcentages de minéraux présents dans la fraction argileuse de nos échantillons.
Les limites d'Atterberg des trois argiles sont présentées dans Tableau 4.
Smectite (%) Kaolinite (%) Illite (%) Les résultats montrent que les échantillons EB et BM ont un indice de
BS – 47,71 52,29
plasticité élevé : 19% et 20% pour EB et BM, respectivement ce qui permet de
BM 19,83 56.03 24.13 les classer comme argiles plastiques[2]. Cependant, l'échantillon BS montre
CE 23.17 46.34 30.48 une faible valeur (Ip = 16%) indiquant sa faible plasticité[42]. La haute
plasticité des argiles EB et BM est liée à la teneur élevée en argile (plus de 36
%) et à la présence de minéraux argileux expansibles (smectite)[29].
Tableau 3 Cependant, l'échantillon de BS est caractérisé par sa faible teneur en argile,
Composition chimique des argiles étudiées (% en poids). l'abondance de quartz et l'absence de minéraux argileux gonflants.
Composition chimique (%) BS BM CE
SiO2 59,6 57 57,33
Al2ô3 23.29 10,38 11.08 3.1.6. Surface spécifique
Fe2ô3 6,58 3,78 4,56
La surface spécifique du matériau argileux est un indicateur de sa
K2ô 2,64 1,75 1,76
MgO 0,97 2.29 2.18 capacité à se contracter et à gonfler. Dans ce travail, cette propriété a été
TiO2 0,72 0,56 0,57 déterminée en utilisant la technique du bleu de méthylène. Le volume total
P2ô5 0,56 0,15 0,16 de solution de bleu de méthylène (VBS) pour atteindre l'adsorption totale est
CaO 0,187 11.14 10,61
donné enTableau 4. La surface spécifique des échantillons a été calculée à
N / A2ô – 0,72 0,67
partir de la valeur VBS selon (Santamarina et al., 2002)[43]; où unV est le
MnO 0,06 – 0,32
SỐ 3 0,25 – 0,19 nombre d'Avogadro (6,02 atomes/mol); UNEMo est la surface couverte par
lettre d'intention 5.34 11,82 10,61 une molécule de bleu de méthylène (130 Å).
Les résultats montrent que les valeurs de surface spécifique sont de 22,9, 146,3 et
151,52 m2g 1 pour BS, EB et BM, respectivement. Cette différence peut être
carbonate de calcium (comme attendu des analyses XRD et XRF), ainsi qu'à la due à la quantité et à la nature des minéraux argileux présents dans chaque
faible fraction argileuse de cet échantillon (confirmée par le test de sol. BS contient une petite fraction d'argile constituée principalement d'illite,
distribution granulométrique). qui est une argile non gonflante avec une faible surface spécifique (80-100 m
2g 1) [31]. Cependant, les deux échantillons de Meknès : BM et EB, sont très

riches en minéraux argileux, et contiennent une quantité modérée de

3.1.4. Distribution granulométrique
smectite connue par sa surface spécifique élevée (700–840 m2g 1) [44].
Les échantillons d'argile étudiés représentent une grande variation de la
taille du gain comme indiqué dans 5 et Tableau 4. Ils contiennent une
portion de sable (>20jem) de 21,5 à 62,14 %, une portion de limon (2-20 jem)
de 25 à 42,4% et une partie argileuse (<2 jem) allant de 17 à 39,4 %. EB et BM 3.2. Aptitude à la fabrication de briques en terre cuite
ont presque la même distribution granulométrique, se distinguant par une
teneur élevée en argile (36-39,4%) et une fraction de limon (36,8-42,4%), avec Selon la littérature, la distribution granulométrique des matières
la plus faible teneur en sable (4,2-2,4%). Cependant, l'argile BS présente une premières affecte leur comportement lors du moulage, du séchage, de la
texture différente, caractérisée par la teneur élevée en sable (58 %), la cuisson et elle a une influence cruciale sur la qualité du produit final.[7,43–
teneur en limon (25 %) et par conséquent la plus faible teneur en argile (17 45]. Les résultats obtenus pour la distribution de la taille des particules ont
%). été tracés sur le diagramme de Winkler pour étudier leur aptitude à diff-

Figure 5. Distributions granulométriques de tous les échantillons d'argile brute.

sept
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al. Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

Tableau 4
Distribution granulométrique, limites d'Atterberg, contenu organique total, surface spécifique et CaCO3 contenu des échantillons d'argile.

Propriétés physiques BS CE BM
Distribution granulométrique (%) Argile (<2 jem) 17 39,4 36
Limon (2–80 jem) 25 36,8 42,4
Sable (>80 jem) 58 23.37 21,5
Limites de cohérence (%) Limite plastique 22,6 33 34
Limite de liquidité 38,6 52 54
Indice de plasticité 16 19 20
Teneur organique totale (% en poids) CaCO 2,47 0,3 1.31
total3 teneur (% en poids) Volume de bleu de 1,76% 18% 23%
méthylène (g /100 g) Surface spécifique (m2/g) 1,097 sept 7.25
22,9 146,3 151,5

les matériaux céramiques les plus courants (Figure 6). L'échantillon d'argile BS tombe dans le
domaine des briques pleines. Cependant, les échantillons d'argile EB et BM relèvent du domaine
des briques creuses.
Basé sur le pourcentage de particules de sable, de limon et d'argile ; les
échantillons d'argile ont été classés selon le diagramme de McManus (7)
[46]. L'échantillon d'argile BS a une porosité modérément élevée et donc une
perméabilité modérément élevée. Cependant, les échantillons EB et BM sont
caractérisés par une faible porosité et perméabilité.
La limite plastique et l'indice de plasticité sont associés à plusieurs
applications selon la carte d'ouvrabilité de Bain et Highly (1978). DansFigure
8 Un échantillon d'argile BS a été trouvé dans la zone de moulage optimale.
Cependant, des échantillons EB et BM ont été trouvés dans la zone de
moulage acceptable.
3.3. Caractérisation d'échantillons de briques en terre cuite
Dans la section suivante, une étude comparative entre les
propriétés mécaniques et thermiques d'échantillons de briques en
argile BS et d'échantillons de briques en EB et BM avec 20% de sable
tels qu'ils sont utilisés à l'échelle industrielle.
3.3.1. Retrait linéaire
Les valeurs de retrait de séchage des échantillons de briques étudiés
sont indiquées dans Tableau 5. Les résultats montrent que l'argile BS
présente un faible retrait (2,75 %). D'autre part, les échantillons de briques
EB et BM représentent des valeurs de retrait élevées (5,04-7,03%). Le retrait
de séchage le plus élevé observé pour EB et BM est lié au fait que ces argiles
ont une plasticité élevée. En d'autres termes, ils ont une surface spécifique
importante résultant de la présence d'une grande quantité de particules
plus fines et d'argiles gonflantes[47]. Toutes les argiles ne gonflent pas de la
même manière : par exemple, la kaolinite ne gonfle pratiquement pas alors
que la smectite gonfle abondamment. Cette différence de comportement est
liée à la liaison entre les couches d'argile. Dans le cas des kaolinites, les
couches argileuses sont empilées de manière rigide[29], ce qui empêche
l'eau de pénétrer à l'intérieur des draps. Au contraire, dans le cas des
smectites, les nappes se présentent sous la forme de couches
interconnectées entre lesquelles l'eau peut pénétrer et provoquer alors un
fort gonflement[29]. L'évaporation de cette eau tend à rapprocher les
particules provoquant un retrait.
Le faible retrait des briques en terre cuite BS est lié à la présence
d'une quantité importante de sable [31]. La présence de sable diminue

Figure 6. Projection des résultats de la distribution granulométrique sur le diagramme de Winkler. (1) Briques pleines ; (2) Briques perforées verticalement ; (3) Tuiles et blocs légers ; (4) Briques creuses.

8
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al. Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

Fig. 7. Diagramme ternaire de l'argile étudiée suivant la relation entre les composants sable, limon et argile et leurs contrôles sur la porosité et la perméabilité, d'après McManus (1988).

Figure 8. Résultats des limites d'Atterberg projetés sur la carte d'ouvrabilité de l'argile de Bain et Highly (1978).

la plasticité du corps d'argile et lui confère une texture moins
compacte. En effet, la fraction la plus fine a tendance à se redistribuer
autour des grains de sable et adhère à sa surface conduisant à la
formation de pores plus gros[52,49]. Ensuite, la force capillaire, qui est
à l'origine du départ de l'eau, ne suffit plus pour amener les grains à se
contracter. De ce fait, cela facilite l'évacuation de l'eau lors du séchage
sans affecter les dimensions de la brique.
Tableau 6 montre que le retrait à la cuisson de tous les échantillons étudiés
augmente avec l'augmentation de la température de cuisson. Cette évolution
reflète la densification des terres cuites avec l'augmentation de la température de
cuisson. Ce comportement est plus remarquable dans les échantillons de briques
EB et BM en raison de la présence d'une part importante d'agents fondants (CaO,
Na2D'ACCORD2O, et MgO), ce qui permet la densification précoce par formation
d'une phase vitreuse à basse température.

9
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al. Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

Tableau 5
Retrait au séchage (DS) d'échantillons de briques.

Goûter Retrait au séchage (%) Erreur de mesure * (%)

Essai 1 Essai 2 Essai 3 Valeur moyenne Essai 1 Essai 2 Essai 3

BS 2,75 2,67 2,70 2,71 1,60 1,35 0,25

CE 5.10 5.00 5.03 5.04 1.12 0,86 0,26
BM 7.10 6,90 7.10 7.03 0,95 1,89 0,94

* Erreur de mesure = 100*| DSgoûter DSvaleur principale|/DS valeur principale

Tableau 6
Retrait au feu (FS) d'échantillons de briques.

Goûter Retrait au feu (%) Erreur de mesure * (%)

Essai 1 Essai 2 Essai 3 Valeur moyenne Essai 1 Essai 2 Essai 3

BS 650-C 3.05 2,99 3 3.01 1.22 0,77 0,44

850 -C 3.5 3.4 3.4 3.43 1,94 0,97 0,97
950 -C 4.2 4.3 4.2 4.23 0,79 1,57 0,79
CE 650-C 7.35 7.4 7.6 7.45 1,34 0,67 2.01
850 -C 8 8.1 7,91 8.00 0,04 1.21 1.16
950 -C 9,95 10.1 dix 10.01 0,66 0,83 0,16
BM 650-C 5.8 5.7 5.65 5.72 1,46 0,29 1.17
850 -C 5,91 6.1 6 6.00 1,55 1.61 0,05
950 -C 7.2 7.3 7.33 7.28 1.05 0,32 0,73

* Erreur de mesure = 100*|FSgoûter FSvaleur principale|/FS valeur principale

paramètres [32,33]. Selon les normes marocaines, le retrait devrait être cohésion de la matrice argileuse. Ainsi, une amélioration significative de la
inférieur à 8%. Ainsi, les valeurs de retrait de BS, EB et BM répondent résistance à la compression peut être observée.
aux normes marocaines (Norme NM 10.1.042) qui imposent 8% comme La dégradation thermique du carbonate de calcium induit (équation 1), à
valeur de retrait maximale pour les briques en terre cuite. des températures allant de 650 à 850 -C (confirmé par les résultats TGA), une
formation de gros pores qui peuvent réduire les performances mécaniques
des produits. Cependant, la résistance à la compression à ce stade est
3.3.2. Résistance à la compression
garantie par la formation de minéraux stables comme la gehlénite (Ca2Al2
La qualité mécanique des échantillons a été étudiée en termes de
SiOsept) et la wollastonite (CaSiO3)[54,51]. Les minéraux argileux tels que
résistance à la compression. Tableau 7 présente l'évolution de la résistance
l'illite ont tendance à se recombiner avec les oxydes de calcium produits à
des échantillons de briques avant et après traitement thermique à 650, 850
partir de carbonate pour produire de la gehlénite (équation 2) (Ca2Al2SiOsept)
et 950 -C. Les résultats montrent que les trois échantillons ont la même
[56-54]. La chaux dégagée lors de la dégradation thermique du carbonate
tendance ; la résistance à la compression augmente avec l'augmentation de
pourrait finalement être consommée par le quartz ou la silice amorphe et
la température de cuisson. Par exemple, la résistance à la compression a
donner naissance à des silicates de calcium comme la wollastonite (CaSiO3)
augmenté de 70 %, 54,75 % et 55 % respectivement pour BS, BM et EB, en
suivant l'équation. (3).
augmentant la température de cuisson de 650 -C à 950 -C.
Après 850 -C, les produits subissent une densification conduisant au
comblement des pores ouverts et à une élimination des porosités fermées. En
Le traitement thermique des matériaux provoque la formation de
conséquence, la résistance à la compression est améliorée. Les échantillons BM et
liaisons solides et de ponts entre les particules d'argile créant un
EB sont caractérisés par une densification précoce due à la présence d'agents
squelette uniforme et consolidant le matériau [50]. L'évaporation de
fondants. Par conséquent, leur résistance à la compression est remarquablement
l'eau colloïdale occupant les espaces entre les particules et de l'eau
augmentée après 650 -C.
hygroscopique adsorbée à la surface des particules est réalisée
pendant le processus de séchage (de 105 à 200 -C). Cette évaporation CaCO3 ! CaO + CO2(1)
rapproche les particules, provoquant un retrait et augmentant la

Tableau 7
Variations de la résistance à la compression des briques selon le type d'argile et la température de cuisson.

Résistance à la compression r maquette (MPa) Erreur de mesure * (%)

Goûter Essai 1 Essai 2 Essai 3 Valeur moyenne Essai 1 Essai 2 Essai 3

BS 105 -C 2.49 2,58 2.43 2.5 0,4 3.2 2.8

650-C 2,38 2,58 2.8 2,58 7,98 0,26 8.25
850 -C 4 4,54 4.6 4.38 8.67 3,65 5.02
950 -C 8.7 8 8.4 8.36 3,98 4.38 0,39
CE 105 -C 4.2 4.4 4.1 4.23 0,79 3,94 3.15
650-C 14 14 14.6 14.2 1,41 1,41 2,82
850 -C 28 28 28,65 28.21 0,77 0,77 1,53
950 -C 32 30 31 31 3.23 3.22 0
BM 105 -C 5 5 5 5.2 1.32 1.31 2,63
650-C 15.9 14,8 16 15,56 2.14 4,92 2,78
850 -C 27.2 28 29 28.06 3.09 0,24 3.32
950 -C 35 34 35,3 34,76 0,67 2.20 1,53

dix
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al. Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300

2(KAl3Si3ô11) + 6(CaCO3) ! 3(Ca2Al2SiOsept) + 6(CO2)e3réSiO
2þ K2ôré2E
CaCO3 + SiO2 ! Casio3 + CO2(3)
Les échantillons de briques EB et BM présentent des valeurs de résistance à la
compression plus élevées à toutes les températures de cuisson, tandis que les BS
présentent les valeurs les plus faibles. Cette différence s'explique par la différence
de texture et de nature des matières premières. Les deux échantillons de Meknès,
EB et BM ont des particules plus fines (fraction argileuse) et contiennent de la
smectite. Ce qui assure un meilleur compactage et plus de cohésion dans les
briques. Cependant, la faible quantité de fraction d'argile dans les échantillons de
BS est responsable de leur faible résistance à la compression, car la fraction
d'argile qui agit comme liant dans le matériau (comme le ciment pour le béton) est
faible. En conséquence, la cohésion dans la brique est faible, et donc les
performances mécaniques sont également faibles. La composition chimique des
du matériau est légèrement diminué. La diminution de la conductivité
thermique peut aussi être produite par les phases minérales de
transformation. Par exemple, le groupe kaolinite (2,80 W m-1 K-1) qui se
transforme en métakaolin à faible conductivité thermique à une
température allant de 450 -C à 600 -C [38,55].
La dégradation thermique du carbonate de calcium provoque une
augmentation supplémentaire de la porosité du produit à des températures
allant de 700 à 850 -C. Néanmoins, l'effet de la création de porosité est limité
par la transformation minérale du matériau. La réaction entre les minéraux
argileux et le carbonate de calcium donne naissance à de nouvelles phases
minérales à haute conductivité telles que la gehlénite (1,53 W m-1 K-1) et la
wollastonite (4,03 W m-1 K-1) [54,53]. Après 850 -C, les échantillons de brique
subissent une densification et une élimination des pores (comme cela a été
expliqué précédemment) conduisant à l'augmentation de la conductivité
thermique.
Les briques BS présentent une conductivité thermique plus faible que les

matières premières est également responsable de la différence de résistance autres en raison de sa forte teneur en sable donnant plus de porosité au matériau,

mécanique des échantillons de briques d'argile. Les deux échantillons, EB et BM, et diminuant ainsi la conductivité thermique. Comme il a été expliqué

sont très riches en carbonates, ce qui permet la formation de plus de gehlénite et précédemment, les échantillons EB et BM sont plus denses et compacts en raison

de wollastonite qui augmentent la résistance à la compression lors de la cuisson. de la prédominance de l'argile dans leur composition

L'augmentation notable de la résistance à la compression à 850 -C pour BM et EB

est probablement due à la présence d'agents tels que CaO, K2O, MgO et Fe2ô3 qui
favorise la formation d'une phase vitreuse à basse température pouvant même
démarrer vers 800 -C [59–59].
Les propriétés mécaniques de la brique en terre cuite ont été évaluées selon
les normes marocaines (Norme NM 10.1.042) qui prescrivent l'utilisation de
briques avec une résistance à la compression minimale de 4 MPa à des fins de
construction porteuse (cas des briques cuites). Les résultats montrent que les
briques d'argile BS ne remplissent pas l'exigence de résistance à la compression
minimale si elles sont cuites sous 850 -C. Cependant, les échantillons BM et EB
atteignent une bonne résistance à la compression même lorsqu'ils sont séchés.
3.3.3. Conductivité thermique
Les valeurs de conductivité thermique de tous les échantillons de briques en fonction
de la température de cuisson sont indiquées dans Tableau 8. Les résultats montrent que
l'augmentation de la température de cuisson jusqu'à 800 -C améliore la conductivité
thermique de tous les échantillons. Cependant, au-dessus de cette température, la
conductivité thermique commence à augmenter. Ces résultats sont corrélés aux résultats
trouvés par[30,50].
La déshydratation et la déshydroxylation de l'argile (sous 600 -C)
induisent une diminution significative de la conductivité thermique de
toutes les briques. Ceci peut s'expliquer par le fait que l'élimination de
l'eau présente à l'intérieur du matériau conduit à la formation de pores.
Ces pores sont saturés d'air connu pour sa faible conductivité
thermique. Par conséquent, la conductivité thermique
4. Conclusion
La caractérisation physico-chimique de l'argile étudiée et son effet
sur les propriétés des produits finaux ont conduit aux conclusions
suivantes :
- SiO2, Al2ô3, et Fe2ô3 sont les principaux oxydes dans les échantillons
d'argile étudiés. Cependant, les argiles BM et EB sont caractérisées par la
présence de CaO.
- La composition minéralogique des échantillons étudiés montre que les
échantillons EB et BM sont principalement constitués de quartz, de calcite,
d'illite et de kaolinite avec de petites quantités de smectite. Cependant,
l'échantillon de BS ne contient que du quartz, de l'illite et de la kaolinite.
- Les échantillons EB et BM sont caractérisés par une surface spécifique et une
plasticité élevées en raison de la fraction argileuse élevée et de la présence de
smectite (argile gonflante).
- Les argiles EB et BM se caractérisent par une plasticité élevée et un retrait
élevé. En raison de la fraction argileuse élevée et de la présence d'argiles
gonflantes. Pour cette raison, du sable doit être ajouté pour réduire leur
plasticité. En revanche, l'argile BS présente un retrait optimal.
- La résistance à la compression des briques EB et BM est supérieure
à celle des briques BS. Ceci est lié au fait que les briques EB et BM
ont une fraction argileuse importante donnant au produit une
structure plus compacte. De plus, la présence d'agents fondants tels
que CaO, K2O, MgO et Fe2ô3 diminuer la température de fusion des
produits, permet la densification précoce et la formation de phases
vitreuses (la fusion peut même démarrer vers 850 -C).

Tableau 8
Variation de la conductivité thermique de différentes argiles avec la température de cuisson.

Conductivité thermique k (hm 1 K 1) Erreur de mesure * (%)

Goûter Essai 1 Essai 2 Essai 3 Valeur moyenne Essai 1 Essai 2 Essai 3

BS 105 -C 0,349 0,361 0,358 0,356 1.966 1.404 0,562

650-C 0,329 0,321 0,322 0,324 1.543 0,926 0,617
850 -C 0,331 0,323 0,331 0,328 0,812 1.624 0,812
950 -C 0,360 0,351 0,349 0,353 1,887 0,660 1,226

CE 105 -C 0,403 0,412 0,421 0,412 2.184 – 2.184

650-C 0,59 0,355 0,354 0,356 0,843 0,281 0,562
850 -C 0342 0,344 0,339 0,342 0,098 0,683 0,780
950 -C 0410 0,400 0,420 0,410 – 2.439 2.439

BM 105 -C 0,393 0,380 0,420 0,398 1,174 4.443 5.616

650-C 0,351 0,352 0,339 0,347 1.056 1,344 2.399
850 -C 0,324 0,322 0,332 0,326 0,624 1.206 1.830
950 -C 0,408 0,400 0,420 0,409 0,326 2.280 2.606

11
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al.
- Les échantillons d'argile BS présentent une conductivité thermique inférieure à
celle des échantillons de briques EB et BM en raison de sa teneur élevée en
sable donnant plus de porosité au matériau, et diminuant ainsi la conductivité
thermique.
Compte tenu de tous les paramètres étudiés, l'argile BS ne semble pas
convenir comme matière première potentielle pour l'industrie de fabrication
de briques en terre cuite si elle est utilisée à l'état brut. La raison en est liée à
ses faibles propriétés mécaniques résultant de sa faible fraction argileuse et
de sa faible plasticité. Ce problème peut être réglé en ajoutant une faible
quantité de minéraux argileux, notamment des argiles gonflantes telles que
la smectite ou la montmorillonite, qui sont connues par leur grande
plasticité et leur grande compacité. Les résultats obtenus permettent
d'envisager de nouveaux travaux de recherche, afin d'améliorer les
propriétés thermiques et mécaniques de cette argile locale, de la tester à
l'échelle semi-industrielle et d'évaluer son utilisation comme matière
première dans l'industrie locale de fabrication de briques.
Déclaration de contribution de la paternité CRedit
Ghita El Boukili : Conceptualisation, conservation des données, rédaction
- brouillon original, rédaction - révision et édition. Mahdi Lechheb : Curation
des données, Méthodologie. Mohamed Ouakarrouch : Méthodologie,
Rédaction - révision & édition. Abdelilah Dekayir : Enquête, visualisation.
Fatima Kifani-Sahban : Enquête, Rédaction - révision et édition, Visualisation,
Analyse formelle. Asmae Khaldoun : Acquisition de financement,
Supervision, Rédaction - brouillon original, Rédaction - révision et édition.
Déclaration d'intérêts concurrents
Les auteurs déclarent qu'ils n'ont pas d'intérêts financiers
concurrents connus ou de relations personnelles qui auraient pu
sembler influencer les travaux rapportés dans cet article.
Remerciements
Les auteurs remercient le Centre National de la Recherche
Scientifique et Technique (CNRST) pour leur soutien au cours du projet.
Les auteurs tiennent également à remercier le soutien des
manufactures de briques EXTRABRICK et BABMANSOUR.
Les références
[1] M. El Ouahabi, Valorisation industrielle et artisanale des argiles du Maroc, Univ.
Liège, 2013.
[2] CMF Vieira, R. Sánchez, SN Monteiro, Caractéristiques des argiles et propriétés de la
céramique de construction dans l'État de Rio de Janeiro, Brésil, Constr. Construire.
Mater. 22 (5) (2008) 781-787,https://doi.org/10.1016/j.conbuildmat.2007.01.006.
[3] CN Djangang et al., Céramiques réfractaires des argiles de Mayouom et Mvan au
Cameroun, Appl. Argile Sci. 39 (1–2) (2008) 10–18,https://doi.org/10.1016/
j.clay.2007.04.006.
[4] A. Manni, A. El Haddar, I.-E. El Amrani El Hassani, A. El Bouari, C. Sadik, Valorisation
des déchets de café avec de l'argile marocaine pour produire une céramique rouge
poreuse (classe BIII), Bol. Soc. Esp. Cerámica Vidr. 58 (5) (2019) 211-220,https://
doi.org/10.1016/j.bsecv.2019.03.001.
[5] M. El Ouahabi, L. Daoudi, F. De Vleeschouwer, R. Bindler, N. Fagel, Potentialité des matières
premières argileuses du nord du Maroc dans l'industrie céramique : Régions de Tétouan et
de Meknès, J. Miner. Mater. Caractère. Ing. 2 (2014) 145-159,https://doi.org/ 10.4236/
jmmce.2014.23019.
[6] IY Bomeni et al., Céramique avec application potentielle des argiles alluviales de ngwenfon (nom,
ouest du Cameroun) dans la construction de bâtiments : minéralogie, composition physico-chimique
et comportement thermique, Constr. Construire. Mater. 182 (2018) 493-503.
[7] M. Hajjaji, S. Kacim, M. Boulmane, Minéralogie et caractéristiques de cuisson d'une
argile de la vallée de l'Ourika (Maroc), Appl. Argile Sci. 21 (3-4) (2002) 203-212,
https://doi.org/10.1016/S0169-1317(01)00101-6.
[8] A. Qlihaa, S. Dhimni, F. Melrhaka, N. Hajjaji, et A. Srhiri, ''Caractérisation physico-
chimique d'une argile Marocaine », p. 10, 2016.
[9] M. Ben M'barek Jemaï et al., ''Caractérisation de l'halloysite d'Ain Khemouda (ouest
tunisien) pour l'industrie céramique », J. Afr. Terre Sci., vol. 111, p. 194-201, 2015,
DOI : 10.1016/j.jafrearsci.2015.07.014.
12
Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300
[10] A. Manni, A. Elhaddar, A. El Bouari, I.-E. El Amrani El Hassani, C. Sadik, Caractérisation
complète des argiles de Berrechid (Maroc) et fabrication de nouvelles céramiques
utilisant des quantités minimales de feldspaths : implication économique, Case
Stud. Constr. Mater. 7 (2017) 144-153,https://doi.org/10.1016/j. cscm.2017.07.001.
[11] H. El Boudour El Idrissi, L. Daoudi, M. El Ouahabi, A. Balo Madi, F. Collin, et N. Fagel, «
Aptitude des sols et des gisements fluviaux de Marrakech à la fabrication de
faïences », Appl. Argile Sci., vol. 129, pp. 108-115, 2016, DOI : 10.1016/
j.clay.2016.05.013.
[12] N. AFNOR, « 94-057 (1992),« », Sols Reconnaiss. Essais-Anal. Sols-Méthode
Granulométrique Par Sédimentation.
[13] N. AFNOR, ''94-056 : Sols : reconnaissance et essais », Déterm. Lté. D'Atterberg Lte.
Liq. À Coupelle-Lte. Plas. Au Rouleau Fr. Stand., 1995.
[14] Norme NF, ''P 94-048 (2003) Sols : Reconnaissance et Essais–Détermination de la
teneur en calcite–Méthode du calcimètre », Janvier AFNOR.
[15] AA Kadir, A. Mohajerani, F. Roddick et J. Buckeridge, « Densité, résistance,
conductivité thermique et caractéristiques du lixiviat des briques d'argile cuites
légères intégrant des mégots de cigarettes », 3 (5), p. 6, 2009.
[16] I. Demir, Effet de l'ajout de résidus organiques sur les propriétés technologiques des briques
en terre cuite, Waste Manag. 28 (3) (2008) 622-627,https://doi.org/10.1016/j.
wasman.2007.03.019.
[17] Y. Maaloufa, S. Mounir, A. Khabbazi, J. Kettar, Effet de la calcination sur les propriétés
thermiques des briques faites à partir de perlite expansée à l'argile sur murs
isolants, Res. J. Appl. Sci. Ing. Technol. 12 (3) (2016) 304-311,https://doi.org/
10.19026/rjaset.12.2337.
[18] A. Rahman, T. Urabe, N. Kishimoto, S. Mizuhara, Effets des ajouts de déchets de verre
sur la qualité des briques à base de boues textiles, Environ. Technol. 36 (19) (2015)
2443-2450,https://doi.org/10.1080/09593330.2015.1034188.
[19] AN Adazabra, G. Viruthagiri, P. Kannan, Influence de l'ajout de déchets de karité sur
les propriétés technologiques des briques en terre cuite, J. Build. Ing. 11 (2017)
166-177,https://doi.org/10.1016/j.jobe.2017.04.006.
[20] D. Eliche-Quesada, J. Leite-Costa, Utilisation des mâchefers de la combustion de grignons
d'olive dans la production de briques en terre cuite écologiques, Waste Manag.
48 (2016) 323-333, https://doi.org/10.1016/j.wasman.2015.11.042.
[21] M. Samara, Z. Lafhaj, C. Chapiseau, Valorisation de sédiments fluviaux stabilisés en briques
d'argile cuites : expérimentation à l'échelle industrielle, J. Hazard. Mater. 163 (2-3) (2009)
701-710,https://doi.org/10.1016/j.jhazmat.2008.07.153.
[22] MA Rahman, Propriétés des briques mixtes argile-sable-cendres de cosse de riz, Int.
J. Cem. Compos. Léger Concr. 9 (2) (1987) 105-108,https://doi.org/
10.1016/0262-5075(87)90026-1.
[23] C. Martínez-García, D. Eliche-Quesada, L. Pérez-Villarejo, FJ Iglesias-Godino, F.
A. Corpas-Iglesias, Valorisation des boues de station d'épuration jusqu'à leur
application à l'industrie céramique, J. Environ. Faire en sorte. 95 (2012) S343–S348,
https://doi.org/10.1016/j.jenvman.2011.06.016.
[24] E. CSN, ''772-1,'Méthodes d'essai des éléments de maçonnerie—partie 1 : détermination de la
résistance à la compression', EN 772-1 2000, 2011.
[25] JF Peters, Détermination de la résistance au cisaillement non drainé des argiles à faible
plasticité, Advanced Triaxial Testing of Soil and Rock, ASTM International, 1988.
[26] M. Azhar Saleem, S. Minhaj Saleem Kazmi, S. Abbas, Briques d'argile préparées avec de la
bagasse de canne à sucre et de la cendre de balle de riz – une solution durable, MATEC Web
Conf. 120 (2017) 03001,https://doi.org/10.1051/matecconf/201712003001.
[27] P. Muñoz V., MP Morales O., V. Letelier G., et MA Mendívil G., ''Fired clay bricks made
by ajoutant des déchets : évaluation de l'impact sur les propriétés physiques,
mécaniques et thermiques », Constr . Construire. Mater., vol. 125, pages 241 à 252,
2016, DOI : 10.1016/j.conbuildmat.2016.08.024.
[28] P. Muñoz Velasco, MP Morales Ortíz, MA Mendívil Giró, et L. Muñoz Velasco,
« Briques d'argile cuites fabriquées en ajoutant des déchets en tant que matériau
de construction durable – Un examen », Constr. Construire. Mater., vol. 63, pp.
97-107, 2014, DOI : 10.1016/j.conbuildmat.2014.03.045.
[29] P. Muñoz Velasco, MP Morales Ortíz, MA Mendívil Giró, et L. Muñoz Velasco, « Briques d'argile
cuites fabriquées en ajoutant des déchets en tant que matériau de construction durable -
Un examen », Constr. Construire. Mater., vol. 63, p. 97-107,
Juillet 2014, DOI : 10.1016/j.conbuildmat.2014.03.045.
[30] G. Görhan, O. S - ims-ek, Briques d'argile poreuse fabriquées avec des balles de riz, Constr.
Construire. Mater. 40 (2013) 390-396,https://doi.org/10.1016/
j.conbuildmat.2012.09.110.
[31] S. Ferrari, AF Gualtieri, L'utilisation des argiles illitiques dans la production de carreaux de
céramique en grès, Appl. Argile Sci. 32 (1-2) (2006) 73-81.
[32] RE Grim, WF Bradley, Investigation of the effect of heat on the argile minerals Illite
and Montmorillonite*, J. Am. Céram. Soc. 23 (8) (1940) 242-248,https://doi.org/
10.1111/j.1151-2916.1940.tb14263.x.
[33] V. Balkevičius, J. Christauskas, A. Gailius, A. Špokauskas et V. Siaurys, « Analyse de certaines
propriétés du système modèle de l'argile illite à bas point de fusion et des déchets de laine
minérale fibreuse », p. 9.
[34] D. Eliche-Quesada, J. Leite-Costa, Utilisation des mâchefers de la combustion des grignons
d'olive dans la production de briques en terre cuite écologiques, Waste Manag.
48 (2016) 323-333, https://doi.org/10.1016/j.wasman.2015.11.042.
[35] O. Gencel, Caractéristiques des briques en terre cuite additionnée de pierre ponce,
Energy Build. 102 (2015) 217-224,https://doi.org/10.1016/j.enbuild.2015.05.031.
[36] L. Pérez-Villarejo, D. Eliche-Quesada, Fco. J. Iglesias-Godino, C. Martínez-García et Fco. A.
Corpas-Iglesias, « Recyclage des cendres d'un incinérateur de biomasse dans une matrice
d'argile pour produire des briques en céramique », J. Environ. Gérer., vol. 95, pages S349–
S354, 2012, DOI : 10.1016/j.jenvman.2010.10.022.
[37] RC Mackenzie, BM Bishui, La courbe thermique différentielle de la montmorillonite.
II. Effet des cations échangeables sur la déshydroxylation de la montmorillonite
normale, Clay Miner. Taureau. 3 (20) (1958) 276-286.
Ghita El Boukili, M. Lechheb, M. Ouakarrouch et al.
[38] D. Dollimore, P. Tong, KS Alexander, L'interprétation cinétique de la décomposition
du carbonate de calcium par l'utilisation de relations autres que l'équation
d'Arrhenius, Thermochim. Actes 282-283 (1996) 13-27,https://doi.org/
10.1016/0040-6031(95)02810-2.
[39] A. Bennour, S. Mahmoudi, E. Srasra, S. Boussen, N. Htira, Composition, comportement au feu
et propriétés céramiques des argiles de Sejnène (Nord-Ouest tunisien), Appl. Argile Sci. 115
(2015) 30-38,https://doi.org/10.1016/j.clay.2015.07.025.
[40] D. Lahcen et al., Caractéristiques et propriétés céramiques des matériaux argileux de
la région d'Amezmiz (Haut Atlas occidental, Maroc), Appl. Argile Sci. 102 (2014)
139-147,https://doi.org/10.1016/j.clay.2014.09.029.
[41] ''Étude cinétique et thermodynamique d'échantillons de marbre de calcite du Petit
Himalaya | SpringerLink. [En ligne]. Disponible:https://link.springer.com/article/
10.1007%2Fs10765-014-1601-9. [Consulté : 20 février 2020].
[42] MS Sultana, MI Hossain, MA Rahman et MH Khan, « Influence des cendres de cosse de riz et
des cendres volantes sur les propriétés de l'argile rouge », J. Sci. Res., 6(3), 2014, DOI :
10.3329/jsr.v6i3.15343.
[43] JC Santamarina, KA Klein, YH Wang, E. Prencke, Surface spécifique : détermination et
pertinence, Can. Géotech. J. 39 (1) (2002) 233-241,https://doi.org/10.1139/t01-077.
[44] J. Ravichandran, B. Sivasankar, Propriétés et activité catalytique de la montmorillonite
et de la vermiculite modifiées à l'acide, Clays Clay Miner. 45 (6) (1997) 854-858.
[45] M. Dondi, B. Fabbri, G. Guarini, Distribution granulométrique des matières premières italiennes pour la
construction de produits en terre cuite : une réévaluation du diagramme de Winkler, Clay Miner.
33 (3) (1998) 435-442.
[46] J. McManus, Détermination et interprétation de la taille des grains, Tech. Sédimentol.
(1988) 63-85.
[47] ED Jong, BP Warkentin, Rétrécissement d'échantillons de sol avec une concentration
d'argile variable, Can. Géotech. J. 2 (1) (1965) 16-22,https://doi.org/10.1139/t65-002.
[48] J. Sigg, Les produits de terre cuite, Paris Septima (1991).
13
Construction et matériaux de construction 280 (2021) 122300
[49] NP Lemougna, « Contribution à la diminution des casses dans la production des
briques de terre cuite à la PROMOBAT », Thse Univ. Yaoundé, 2004.
[50] P.-M. Nigay, Etude des transformations microstructurales de mélanges argile/
biomasse lors de la cuisson et relations avec les propriétés mécaniques et
thermiques, Ecole des Mines d'Albi-Carmaux (2015).
[51] MM Jordan, MA Montero, S. Meseguer, T. Sanfeliu, Influence de la température de cuisson et
de la composition minéralogique sur la résistance à la flexion et la porosité des corps de
carreaux de céramique, Appl. Argile Sci. 42 (1–2) (2008) 266–271,https://doi.org/ 10.1016/
j.clay.2008.01.005.
[52] ME Ouahabi, L. Daoudi, F. Hatert, N. Fagel, Phases minérales modifiées lors de la cuisson des
céramiques argileuses, Clays Clay Miner. 63 (5) (2015) 404-413,https://doi.org/ 10.1346/
CCMN.2015.0630506.
[53] K. Traoré, Frittage à basse température d'un argile kaolinique du Burkina Faso :
Transformations thermiques et réorganisations structurelles, Limoges (2003).
[54] GS De Silva, E. Hansamali, Briques d'argile cuites respectueuses de l'environnement incorporées avec de la boue
de céramique de porcelaine, Constr. Construire. Mater. 228 (2019).
[55] MS Tite, Y. Maniatis, Examen de poteries anciennes au microscope électronique à
balayage, Nature 257 (5522) (1975) 122.
[56] H. Zouaoui, J. Bouaziz, Amélioration des performances des produits céramiques par
l'ajout de sable, chamotte et brique de rebut à une argile poreuse de Bir Mcherga
(Tunisie), Appl. Argile Sci. 143 (2017) 430-436,https://doi.org/10.1016/
j.clay.2017.04.015.
[57] T. Kavas, Utilisation de déchets de bore comme fondant dans la production de
briques de boue rouge, Build. Environ. 41 (12) (2006) 1779-1783,https://doi.org/
10.1016/j. buildenv.2005.07.019.
[58] MU Rehman, M. Ahmad, K. Rashid, Influence des oxydes fondants des déchets sur la
production et les propriétés physico-mécaniques de la brique d'argile cuite : une
revue, J. Build. Ing. 27 (2020) 100965.
[59] S. Karaman, S. Ersahin et H. Gunal, « Influence de la température et du temps de cuisson sur
les propriétés mécaniques et physiques des briques en terre cuite », vol. 65, p. 7, 2006.