l'influence de Basile. Il en est de même pour le mot
prosopon, 7tp6aa>7TOV. On verra plus loin que Didyme est également assujetti à cette insuffisance du vocabulaire. Pneumatologie Lea prérogatives de l'Esprit, qu'Atha- d'Athanase nase ^re de l'Écriture, sont d'être unique (Sérap. I,20), d'être immuable, immense, éternel (id. I, 26), bref de posséder les attributs ordinaires qu'on reconnaît à Dieu. Cela exclut qu'il soit une créature (motif répété sept fois au cours des sept premiers numéros de la Lettre III), et fait qu'il participe à l'acte créateur (id. I, 24) ; il est saint et participe à l'action sanctificatrice (id. 22) ; il agit en somme comme Dieu lui-même. En survolant rapidement le texte atha- nasien, on se procure une sorte de paysage étendu de l'état et des opérations de l'Esprit : Athanase déroule sans ordre les parcelles de ce paysage en leur accolant les textes scripturaires qui leur conviennent : l'Esprit Saint est et est dit « de Dieu » et non de l'homme (/, 5-6) ; il vient aux prophètes (I,5), dans l'Ancien Testament et dans le Nouveau (panoplie abondante de textes scriptu raires en /, 5-6, dont on ne retrouvera pas le détail chez Didyme, car celui-ci dit qu'il ne groupera pas ces textes, puisque tout lecteur peut aisément les trouver de lui- même, Did. §5). L'Esprit tient son rôle dans la Trinité : le Père est lumière, le Fils est l'éclat, l'Esprit illumine (Sérap. I, 19) ; le Père est source, le Fils est fleuve, on boit à l'Esprit (id.) ; le Père est seul sage, le Fils est Sagesse, l'Esprit est de Sagesse (id.) ; etc., les divers aspects de l'Esprit qui découlent des textes de saint Jean ou de saint Paul sont ainsi groupés en Sérap. I, 19-28. On remarque l'abondance des textes johanniques et pau- liniens apportés en témoignage de la vie divine accordée à ceux qui deviennent, grâce à l'Esprit, des enfants de Dieu : Athanase, comme les Pères Grecs d'une manière générale, est sensible à l'aspect de nouveauté, de renou