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: Radovan
Karadzic condamné en appel à la prison à vie |
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Génocide en Bosnie : Radovan Karadzic condamné en appel à la prison à vie


Stéphanie Maupas, 20 mars 2019
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/20/genocide-en-bosnie-radovan-
karadzic-condamne-en-appel-a-la-prison-a-vie_5438880_3210.html

Génocide en Bosnie : Radovan Karadzic


condamné en appel à la prison à vie
L’ex-président des Serbes de Bosnie a été définitivement jugé coupable, mercredi, de
génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Par Stéphanie Maupas(La Haye, correspondance)
Publié le 20 mars 2019 à 16h15 - Mis à jour le 21 mars 2019 à 11h54
Radovan Karadzic à son arrivée devant les juges du Mécanisme pour les tribunaux pénaux
internationaux, chargé de son procès en appel, le 20 mars 2019. POOL / REUTERS
A ces trois mots, « emprisonnement à vie », le visage de Radovan Karadzic s’est affaissé pour
quelques longues minutes, mercredi 20 mars. L’ex-chef politique des Serbes de Bosnie avait
été condamné en première instance en 2016 à quarante ans de prison.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Karadzic, 40 ans de prison pour génocide
Mais les juges de la chambre d’appel du Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux
– chargés de boucler les derniers procès du Tribunal pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) fermé en
2017 – ont révisé cette sentence « injuste ». Les cinq magistrats ont estimé qu’une peine de
quarante ans ne reflétait pas « la gravité exceptionnelle » des crimes dont Radovan Karadzic
est coupable ni son « rôle central » et sa « participation totale » dans la guerre de Bosnie-
Herzégovine (1992-1995).
Dans la galerie du public, séparée du prétoire par une vitre pare-balles, les veuves de
Srebrenica et les rescapés des camps de Prijedor ont sobrement applaudi la sentence, sans une
once de joie, sans même un signe de victoire. La guerre de Bosnie a fait plus de 100 000
morts, et la page judiciaire qui se tourne n’a ramené ni les morts ni les disparus.
Massacre de Srebrenica
A 73 ans, le commandant suprême de l’armée des Serbes de Bosnie restera derrière les
barreaux pour longtemps. C’est cette armée, conduite par Ratko Mladic, qui en juillet 1995,
après avoir déporté leurs femmes et leurs enfants vers d’autres territoires de Bosnie, a
massacré plus de 5 000 hommes musulmans de Srebrenica, selon les preuves présentées au
tribunal.
Les juges ont confirmé la culpabilité de M. Karadic dans ce génocide, comme dans les crimes
contre l’humanité perpétrés à Sarajevo lors des quatre ans de siège, l’épuration ethnique
visant les Musulmans et les Croates en Bosnie et la prise en otage de personnels des Nations
unies, en 1995, dans l’espoir de dissuader l’OTAN d’intervenir.
Lire aussi : Le TPIY, vingt-deux ans d’enquête, 103 jugements
Lors de son procès en appel, Radovan Karadzic a tenté de convaincre les juges, plaidant qu’il
n’était que « psychiatre et poète », et n’avait donc pas l’expérience de la guerre. Mais ce n’est
pas le manque d’expérience qui avait valu à Radovan Karadzic la peine clémente de quarante
ans de prison. Les juges avaient considéré que son retrait de la vie politique de Bosnie, peu
après la guerre, constituait une circonstance atténuante.
Fugitif sous les traits d’un gourou « new age »
Au cours de son procès, M. Karadzic a tenté de faire valoir un accord passé avec le
négociateur américain Richard Holbrooke, selon lequel il bénéficierait de l’impunité s’il
quittait la politique. Radovan Karadzic s’était exécuté et avait, jusqu’à juillet 2008 et son
arrestation à Belgrade sous les traits d’un gourou new age, vécu en fugitif. En alourdissant la
peine, la chambre d’appel efface donc la promesse de M. Holbrooke, destinée à consolider
une paix à l’époque très fragile.
Selon son avocat, Radovan Karadzic pourrait demander la révision de son procès. Mais les
critères d’une telle procédure sont extrêmement stricts et laissent généralement peu de chance
d’aboutir. Après l’audience, M. Karadzic a déclaré, selon son avocat Peter Robinson, que, « si
le prix de la liberté de la Republika Srpska [l’entité des Serbes de Bosnie] était [qu’il] perde
[sa] propre liberté, [il y était] préparé ».
« Certains continueront de dire qu’il est un héros, mais aujourd’hui, c’est formel, il est un
criminel de guerre, il est le contraire d’un héros. »
De son côté, le procureur général, Serge Brammertz, a rejeté toute idée de condamnation
collective : « Il a été condamné lui-même, c’est sa responsabilité personnelle » et non celle
des Serbes ou de la Serbie. « Certains continueront de dire qu’il est un héros, a-t-il ajouté,
mais aujourd’hui, c’est formel, il est un criminel de guerre, il est le contraire d’un héros, il a
été condamné pour meurtres, extermination et génocide. »
Malgré les demandes de l’accusation, à l’exception des crimes commis à Srebrenica, les juges
n’ont pas qualifié de génocide ceux commis dans le reste de la Bosnie, mais ont retenu des
crimes contre l’humanité. Radovan Karadzic devra bientôt quitter les Pays-Bas pour purger sa
peine dans un pays tiers, comme le prévoit le tribunal.
Stéphanie Maupas(La Haye, correspondance)

https://www.leparisien.fr/faits-divers/genocide-en-bosnie-radovan-karadzic-condamne-a-la-
prison-a-vie-20-03-2019-8035992.php

Génocide en Bosnie : Radovan Karadzic


condamné à la prison à vie
L’ex-président de l’entité des Serbes de Bosnie, la
Republika Srpska, a été condamné en appel pour des
persécutions, meurtres, viols, traitements inhumains ou
transferts forcés.

Radovan Karadzic avait initialement été condamné à 40 ans de prison. REUTERS/Peter


Dejong
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Par Le Parisien avec AFP 
Le 20 mars 2019 à 16h25, modifié le 28 mars 2019 à 16h24
L'ex-président des Serbes de Bosnie, Radovan Karadzic, a été condamné mercredi en appel à
la prison à perpétuité par la justice internationale, alors qu'il avait été initialement condamné à
purger 40 ans de prison pour génocide et crimes de guerre.
Les juges du tribunal de l'ONU à La Haye ont condamné Karadzic « à la prison à vie »,
rejetant son appel contre la décision précédente rendue par la justice internationale en 2016
pour des atrocités commises durant le conflit en Bosnie (1992-1995), dont celles perpétrées à
Srebrenica, dans l'est du pays.
Le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI), qui a pris le relais du TPIY
après la fermeture de celui-ci en 2017, a rejeté mercredi l'appel de Karadzic. L'accusé à la
chevelure blanche a écouté, impassible, la lecture du verdict le condamnant « à la prison à vie
».
En première instance, les juges « ont sous-estimé l'extrême gravité de la responsabilité de
Karadzic dans les pires crimes commis » durant le conflit en Bosnie, a déclaré le juge, Vagn
Joensen, soulignant « l'étendue » et la « cruauté systématique » de ces crimes.
Un verdict « historique »
Karadzic était jugé pour sa responsabilité dans le siège de Sarajevo et le massacre de
Srebrenica en 1995, le pire perpétré en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est
également mis en cause dans le déplacement de populations sur des bases ethniques dans
plusieurs autres villes du pays.

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Toujours considéré comme un « héros » par beaucoup des siens, Karadzic avait fait appel sur
50 points de sa condamnation, dénonçant un « procès politique ». L'accusation, qui demandait
la prison à vie, avait elle aussi fait appel du jugement de première instance, jugé trop clément.
« Ce verdict est historique pour la justice. Si Karadzic ne reçoit pas ce qu'il mérite, alors cela
signifiera qu'il n'y a pas de justice dans ce monde et qu'il est possible de commettre des crimes
sans risquer de sanctions », avait déclaré avant le verdict Munira Subasic, présidente de
l'association « Les mères de Srebrenica », qui a elle-même perdu son époux et son fils de 16
ans.
La décision sur Radovan Karadzic est l'une des dernières de la justice internationale dans le
cadre de la dislocation conflictuelle de l'ex-Yougoslavie après la chute du communisme en
1991.
Plus de 10 000 morts
Poète et psychiatre devenu un leader politique impitoyable, Karadzic a été reconnu coupable
de 10 chefs d'accusation, dont le génocide de Srebrenica, où plus de 8 000 hommes et garçons
musulmans ont été tués.
L'ex-président de l'entité des Serbes de Bosnie, la Republika Srpska, a été condamné pour des
persécutions, meurtres, viols, traitements inhumains ou transferts forcés, notamment lors du
siège de près de quatre ans de la capitale bosniaque Sarajevo, au cours duquel plus de 10 000
personnes sont mortes.
Après la mort pendant son procès de l'ancien président serbe Slobodan Milosevic en 2006,
Karadzic est le plus haut responsable à avoir dû rendre des comptes pour la guerre de Bosnie.
Environ 100 000 personnes sont mortes et 2,2 millions de personnes se sont trouvées sans abri
lors des combats qui se sont déroulés en Bosnie entre 1992 et 1995, opposant Musulmans,
Serbes et Croates.
Belgrade nie les crimes de guerre
Des survivants de ce massacre avaient appelé la justice internationale à condamner Karadzic à
la perpétuité. Quel que soit le verdict, Belgrade pourrait ne pas « l'accepter », avait prévenu
Izabela Kisic, directrice exécutive du Comité d'Helsinki pour les droits de l'homme en Serbie.
« La Serbie a nié les crimes de guerre depuis longtemps et son rapport à la guerre en Bosnie
n'a pas changé du tout », a-t-elle déclaré, estimant que la situation s'était même «
considérablement détériorée ».
« Il n'y a aucune approche rationnelle de ce qui s'est passé ni aucune acceptation des verdicts
émanant du TPIY », a-t-elle ajouté. En Bosnie, le gouvernement de la Republika Srpska a
annulé l'année dernière un rapport de 2004 sur les meurtres et a mis sur pied une commission
pour mener une nouvelle enquête sur les crimes.
Radovan Karadzic a fait appel de la sentence jeudi 28 mars a annoncé son avocat Peter
Robinson.
LIRE AUSSI > Mladic, Milosevic… Qui sont les Bouchers des Balkans ?
Dans la rubrique
Faits divers

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Karadzic purgera la fin de sa peine au Royaume-Uni|
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de-guerre-radovan-karadzic-purgera-la-fin-de-sa-peine-au-royaume-uni_6080025_3210.html |
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Génocide en Bosnie : le criminel de guerre Radovan Karadzic purgera la fin de sa peine au


Royaume-Uni

12 mai 2021

https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/12/genocide-en-bosnie-le-criminel-de-
guerre-radovan-karadzic-purgera-la-fin-de-sa-peine-au-royaume-uni_6080025_3210.html

Génocide en Bosnie : le criminel de guerre


Radovan Karadzic purgera la fin de sa
peine au Royaume-Uni
Condamné en première instance, en mars 2016, à quarante ans de prison par le Tribunal pénal
international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), il a été condamné en appel, en 2019, à la prison à
vie par la justice internationale.
Le Monde avec AFP et Reuters
Publié le 12 mai 2021 à 17h39 - Mis à jour le 12 mai 2021 à 18h58
Agé de 75 ans, le criminel de guerre bosno-serbe Radovan Karadzic finira sa vie dans une
prison du Royaume-Uni, ont annoncé mercredi 12 mai les autorités britanniques. Après la
mort pendant son procès de l’ancien président serbe Slobodan Milosevic en 2006, Radovan
Karadzic est le plus haut responsable à avoir dû rendre des comptes pour la guerre de Bosnie.
Il avait été arrêté en 2008 après treize ans de clandestinité, avant d’être traduit devant le
Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), à La Haye.
Figurant parmi les pays avec lesquels la justice internationale a des accords, le Royaume-Uni
avait proposé qu’il purge sa peine sur son sol. Radovan Karadzic ne peut le faire dans les
cellules de ce tribunal de l’ONU à La Haye car il ne s’agit pas d’un centre pénitentiaire.
Lire aussi Radovan Karadzic, fourrier d'un sanglant ultranationalisme serbe
Condamné en première instance, en mars 2016, à quarante ans de prison par le TPIY, il a été
condamné en appel en 2019 à la prison à vie par la justice internationale. Il a été déclaré
responsable de persécutions, meurtres, viols, traitements inhumains ou transferts forcés,
notamment lors du siège de près de quatre ans de Sarajevo (plus de 10 000 morts) et lors du
massacre de l’enclave de Srebrenica en 1995 (8 000 hommes et garçons exécutés), le pire
perpétré en Europe depuis la seconde guerre mondiale, et que la justice a qualifié de génocide.
Il est également mis en cause dans le déplacement de populations sur des critères ethniques
dans plusieurs autres villes du pays.
Lire aussi Guerre de Bosnie : Radovan Karadzic fait appel de sa condamnation à perpétuité
Radovan Karadzic est incarcéré dans le centre de détention de l’ONU à La Haye. Il attend
d’être transféré dans une prison située à l’extérieur des Pays-Bas, où il purgera sa peine pour
son rôle notamment dans le massacre de Srebrenica lors de la guerre de Bosnie (1992-1995).
« Radovan Karadzic est l’une des rares personnes à avoir été reconnues coupables de
génocide. Il est responsable du massacre d’hommes, de femmes et d’enfants lors du génocide
de Srebrenica et a participé à la poursuite du siège de Sarajevo avec ses attaques sans
remords contre les civils », a souligné le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic
Raab.
« Nous devrions être fiers que, du soutien britannique pour son arrestation à la cellule de
prison qui l’attend, le Royaume-Uni a soutenu la quête de justice pour ces crimes haineux
pendant trente  ans », a-t-il ajouté.
La date du transfert n’est pas connue à ce stade, mais elle doit intervenir « dans les meilleurs
délais  », selon la justice internationale. Mais pour des « raisons de sécurité », elle restera
« strictement confidentielle  », a déclaré une porte-parole du Mécanisme pour les tribunaux
pénaux internationaux (MTPI), qui a pris le relais du TPIY après sa fermeture en 2017.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Balkans : le poison du déni vingt-cinq ans après le
massacre de Srebrenica
C’est déjà au Royaume-Uni que l’ancien président libérien Charles Taylor, condamné en 2012
à cinquante ans de prison pour crimes contre l’humanité pendant la guerre civile en Sierra
Leone (1991-2002), purge sa peine. Aujourd’hui âgé de 73 ans, Charles Taylor avait été
transféré en 2013 des Pays-Bas vers la prison de Frankland, un centre pénitentiaire de haute
sécurité près de Durham, ville située à 25 kilomètres au sud de Newcastle, dans le nord-est de
l’Angleterre.
Le Monde avec AFP et Reuters

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