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Communaux, enclosures et remembrement dans l’Angleterre du 18ème

« Vos moutons si doux, si faciles à nourrir de peu de chose, mais qui, à ce qu'on m'a dit, commencent
à être si gourmands et si indomptables qu'ils dévorent même les hommes. » écrit Thomas More. Au
cours du 18ème siècle, l’agriculture anglaise connait de profonds bouleversements. La disparition des
communaux qu’on définit par de vastes étendues de terre avec un usage commun pour les habitants
d’une même paroisse, s’accélère brutalement au profit des enclosures, qu’on définit par le phénomène
de la clôture des champs. De quelle manière le déclin des communaux a-t-il entrainé une
modification profonde de l’agriculture et de la population anglaise à partir du 18ème siècle ? Nous
étudierons dans un premier temps le système agraire, puis le déclin des communaux et enfin les
conséquences de cette transformation.

1. Le système agraire traditionnel


A. Les mutations du monde rural

• L'héritage médiéval : tenures libres et tenures non libres

De l'héritage médiéval, subsiste dans l'Angleterre du 18ème siècles la division entre tenures libres et
tenures non libre.

Les tenures libres, sont régit par la loi commune, doctrine of Estates. Les services à accomplir par le
tenancier sont fixes à la fois en nature et en durée. On distingue plusieurs types de cas liés à la durée
des concessions.

1. Les concessions sans restriction de durée, désignent les terres qui peuvent être transmises par
héritage. Là encore on constate des différences entre le statut qu’on nomme fee simple, qui
transmet la totalité de la propriété et celui du fee tail qui impose des restrictions d’héritage direct
si on ne désire pas payer de frais supplémentaires.
2. Les concessions avec une durée déterminée se divisent cette fois ci, en fonction de la durée de la
vie du tenancier ou pour celle du tenancier, de sa femme et de ses héritiers.

Ces statuts ont été faits pour que les concessions soient limitées dans le temps et puissent être
renégociées.

Les tenures non libres sont régies par les coutumes : le paysan qu’on nomme le vilain tient sa terre
par la décision du seigneur. La nature des services n'est pas fixée mais prend ordinairement la forme
de travail sur les terres du seigneur.

En cas de transmission de terres de père en fils, la transaction est enregistrée par la cour du manoir :
le tenancier reçoit alors une copie de son droit d'entrée. Les paysans doivent ainsi payer les copyholds
sont de deux sortes : certains sont soumis à un important droit d'entrée à la volonté du seigneur,
d’autres sont soumis à un droit d'entrée fixe.

• L'évolution moderne : Freeholders et leaseholders

Au cours de l'époque moderne, le statut des terres non libres tend à se rapprocher de celui des terres
libres, et ce, de deux manières. Tout d'abord parce que la loi commune gagne du terrain par rapport
aux coutumes des seigneuries. S’ajoute à cela l’apparition d’un nouveau mode de concession des terres
non libres : le beneficial lease qui garantit la terre pour un certain nombre d'années, une vie ou une
partie de vie. Les tenures non libres tendent donc à devenir des tenures concédées pour un temps
déterminé comme le sont une partie des tenures libres. Ce qui permet ainsi de diviser les hommes en
trois catégories :

- les customary, leur situation dépend de la coutume manoriale.

- les leaseholders, propriétaire par le bail pour une durée déterminée.

- les freeholders : celui qui tient la terre sous le régime de la loi commune et non de la coutume.

L'évolution du statut des terres a donc contribué à modifier la structure sociale du pays en même
temps que l'image du monde rural : ainsi à partir du 17ème siècle l'Angleterre semble être devenue une
nation de freeholders. Selon le généalogiste anglais Gregory King, en 1688 dans la société anglaise les
freeholders représentent 17,8% de la population totale.

B. Les zones agraires

L'openfield est présent du sud au nord de l'Angleterre, en passant par les Midlands. Il est associé au
mixed-farming, type blé-moutons. Il s’agit, comme en France de vastes champs sans clôtures aux
parcelles non individualisées.

Les céréales y sont prédominantes, les bovins sont assez rares. Les moutons sont particulièrement
utiles dans ces régions : ils fournissent la viande, la laine et la fumure.

La rotation des cultures se fait selon le système classique de l'assolement triennal qui voit se succéder
une période de jachère, une céréale d'hiver, une céréale de printemps. L’openfield est séparé en
bandes de terre.

On y distingue les fields (openfields) qui sont d'appropriation individuelle mais qui sont soumis à des
usages collectifs après les récoltes, et les commonfields qui sont des communaux exploités de manière
collective pendant la totalité du temps.

Les pâturages désignent des parcelles de prairies permanentes et des pâtures permanentes de
montagne. Ces zones de pâturage sont localisées à l'Ouest des Midlands où ils forment la limite avec
le Pays de Galles, dans le Sud de l'East-Anglia, au Sud-Est de l'Angleterre, le long de la côte Sud ou
encore dans le Hampshire. Les zones de pâture de l'Angleterre sont, comme celles de la France, des
espaces d'utilisation semi-extensive où les terres sont laissées sans culture pendant plusieurs années.
Dans le Suffolk et l'Essex, des parcelles sont labourées 3 ou 4 ans, puis elles sont laissées en pâturage
pendant 6 ans environ. Le cycle est encore plus long dans d’autres régions : 2 à 3 ans de culture, 15 à
20 ans de pâture. Ces régions sont donc largement consacrées à l'élevage qui est plus spécialisé qu'en
France.

C. Les pratiques collectives

Les pratiques collectives s'exercent selon les mêmes modalités en Angleterre et en France. Les droits
communaux (common right) s’appliquent à deux types d’espaces : les openfields. Les droits
communaux sont des droits anciennement établis au profit des occupants des fermes et des cottages,
et qui étaient très variables. Sur les terres arables, ils comprenaient le droit d'envoyer le bétail sur les
chaumes après la moisson et le parcage des moutons sur les jachères ou les terres non cultivées entre
les récoltes. Les pratiques collectives s’appliquent également sur les espaces incultes, espaces
sablonneux, les bruyères, les montagnes ou encore les marécages.

Qui bénéficie des communaux ?


D’après l’ouvrage de Jeannette Neeson, (Commoners : Common Right, Enclosure and Social Change in
England, 1700-1820) on peut préciser qui a droit aux communaux et quelle est l'importance de ces
droits grâce à l’exemple du Northamptonshire. Il apparaît, dans cette région, que les droits sur les
communaux sont beaucoup plus importants qu'en France et qu'ils sont loin de s'arrêter aux seuls
propriétaires.

Dans cette région, exploiter la terre des fields donne le droit à la pâture sur les communaux. Tout
occupant a le droit aux communaux, même les occupants de très petites parcelles ont des droits au
pâturage. Dans la plupart des terres du comté, ceux qui n'ont que 5 acres peuvent nourrir 5 moutons
par an. Une tenure plus grande de 6 à 10 acres leur donne le droit à une vache ou un cheval
supplémentaire. De plus, mettre une terre à céréales en jachère donne le droit d’accéder aux
communaux.

2. Le déclin des communaux


Le mouvement des enclosures a été une période au cours de laquelle la propriété foncière s’est
renforcé grâce à la construction de clôtures pour délimiter la propriété. Ce changement a eu un impact
profond sur l’agriculture, et a entraîné le déplacement de nombreux petits agriculteurs qui ne
pouvaient plus accéder aux pâturages communs et se voyaient donc privé de droits communs.

La clôture pouvait être réalisée en achetant les droits fonciers et tous les droits communs pour
accomplir des droits exclusifs d’utilisation, ce qui augmentait la valeur du terrain. L’autre méthode
consistait à adopter des lois forçant la clôture, comme la clôture parlementaire. Ce dernier processus
d’enfermement a parfois été accompagné de forte résistance.

A. Tudor enclosure

Bien avant le 18ème siècle, les Tudors utilisaient déjà des pratiques d’enclosure pour gagner le soutien
des familles nobles. Les hommes fermaient alors leurs terres et les transformaient en pâturages pour
moutons, car la laine était devenue plus rentable à cultiver. S’ajoute à cela le fait qu’à l’époque les
terres était synonyme de richesse, les familles nobles désiraient donc de grandes concessions de terres
pour s’établir. Le problème était le manque de terres disponibles, car de grandes étendues étaient
tenues sous domination monastique. Le roi Henri VIII, alors en conflit avec la papauté a donc décidé
de diminuer le pouvoir de l’Église catholique en dissolvant les terres monastiques pendant son règne.
Le Parlement a ainsi adopté une loi qui révoquait les droits fonciers du clergé. « The Initial Impact of
the 1536 Dissolution ». Après cela, le roi a distribué les terres à des nobles qui seraient susceptibles
de soutenir le régime.

Les enclosures du 16ème siècle n’ont pas conduit au même degré de changement démographique que
ceux des clôtures parlementaires du 18ème siècle, cela s’explique tout simplement par la population
de l’Angleterre à l’époque des Tudors qui était nettement plus petite. Lorsque les gens ont été expulsés
des terres communales, ils ont facilement pu trouver d’autres opportunités de travail.

B. Les enclosures parlementaires

La dernière vague d’enclosures de terres en Angleterre s’est produite entre 1750 et 1850 environ. Le
mouvement des enclosures s’est ainsi accéléré aux 18èmesiècle notamment grâce à la promulgation de
nombreuses lois parlementaires.

Alors que le but de la plupart des enclosures précédentes avait été de transformer les terres arables
en pâturages de moutons. Leur but était désormais de transformer les openfields, les pâturages et les
terres incultes, tout simplement tous types de terres, en terres arables et agricoles mixtes plus
productives. Le but était l’amélioration.

Causes

Les enclosures ont augmenté à cause de différents facteurs.

Premièrement, à l’époque le système de l'openfield dominait. Il datait de l'époque féodale. Autour de


chaque village s'étendaient trois sortes de champs : deux étaient cultivés, la troisième demeurant en
jachère, comme nous l’avons vu précédemment. Ce système entraînait donc un gaspillage de temps
et d’argent.

Deuxièmement pour des raisons politiques. En effet, pour être élu au Parlement et voter dans les
comités, il fallait être propriétaire foncier. Le pouvoir politique dépendait donc de la valeur de la
propriété foncière. (40 shillings pour être autorisé à voter.)

Troisièmement, au cours de la seconde moitié du 18ème siècle, la population anglaise a énormément


augmentée. En effet, on compte environ 5 millions d’habitants en 1676, 8,20 millions habitants en
1750 puis 11.49 millions en 1821. La demande s'est donc évidemment accrue, ce qui a tendu à élever
les prix ainsi que les profits en agriculture et a également exercer une pression sur les nouvelles formes
et méthodes de production en vigueur.

On peut finalement évoquer la transformation des mentalités des agriculteurs, de plus en plus
animées par la recherche d'un gain monétaire.

Les lois

Entre 1604 et 1914, plus de 5 200 actes individuels de clôture ont été adoptés. L’Enclosure Act 1773
est une loi du Parlement britannique, adoptée sous le règne de George III. Cette loi a permis la clôture
des terres, tout en supprimant le droit d’accès des roturiers. Sous le règne de George III, les enclosures
se sont accélérées, on relève un total de 241 actes. A la suite de son règne les enclosures se multiplient
par 10 avec 3209 enclosures promulgués sur une période de 59 ans. En 1786, il y avait encore 250 000
propriétaires fonciers indépendants, mais en seulement trente ans, leur nombre a été réduit à 32 000.

Le mouvement des enclosures va finalement connaître une accélération définitive avec la


promulgation du General Enclosure Act en 1801.

C. La dimension particulière des Highlands

Le mouvement des enclosures a également eu lieu en Ecosse, il est appelé Lowland Clearances.
L’Highland Clearances est parmi les sujets les plus controversés de l’histoire écossaise moderne et
aujourd’hui encore les historiens peinent à trouver un consensus. Les enclosures ont ici une dimension
particulière lié à ce contexte social compliqué, on retrouve ainsi un désir important de marginaliser la
culture écossaise afin d’éviter d’autres soulèvement.

Après les échecs du soulèvement jacobite et la bataille de Culloden (1745-6), le désir d’amélioration
agricole, économique et sociale se repend donc dans toute la région, dirigée par quelques propriétaires
terriens. 11 domaines sont ainsi confisqués et administrés par le gouvernement comme punition pour
les propriétaires qui avaient soutenus la cause jacobite. Commencent alors les travaux de drainage, les
enclos, l’introduction de nouveaux animaux et la rotation des cultures. La première vague d’expulsion
commence dès les années 1780 et se poursuit jusqu’en 1815. Initialement, l’intention de la plupart des
propriétaires fonciers est de conserver et de déplacer la population dans d’autres parties de leurs
domaines, mais plus tard, beaucoup ont complètement expulsé les gens, sans tenir compte de la
réinstallation. Une grande vague d'émigration a eu lieu en 1792, connue comme l'année des grands
moutons. Afin de laisser la place aux moutons, la population est déplacée sur des terres pauvres ou de
petites fermes des régions côtières. D'autres écossais sont contraint de migrer vers la Nouvelle-Écosse,
l’Ontario ou encore les Carolines américaines.

L’exemple le plus concret de la politique de défrichement est celui des domaines Sutherland. Le
domaine d’un million d’acres environ appartient alors à la comtesse de Sutherland. Grâce à
l’investissement de son mari anglais, la comtesse commence une série de dédouanements et relocalise
près de 15 000 personnes.

Le processus de dédouanement, rapide et souvent violent et s’heurte à une forte résistance.

3. Les conséquences
A. La diminution des petits propriétaires

De nombreux villageois recevaient des parcelles dans le manoir nouvellement clos, malheureusement
cette compensation n’était pas toujours suffisante pour compenser la perte des jachères et des
pâturages, ce qui a entrainé de nombreuses révoltes. Plusieurs révoltes ont éclaté dans le pays entre
le 16ème et le 18ème siècle. On peut par exemple citer la révolte des Midlands qui éclate en avril 1607.
Au 18ème siècle, les révoltes commencent à se dissiper, on peut tout de même citer l’exemple de
certaines bandes de paysans qui commettent des actes de résistance. En 1721, Un gang masqué, dont
le chef se faisait appeler King John, tua 11 cerfs du parc Bishop’s à Farnham. En 1760, des hommes
connus sous le nom des draineurs résistent sous forme de tracts, d’émeutes ou encore d’incendies.

De nombreux historiens pensent que la clôture a été un facteur important dans la réduction des petits
propriétaires terriens, bien que d’autres pensent que ce processus a commencé plus tôt.

Les résultats du recensement de 1873, appelé « new domesday » a démontré que 80% des terres
étaient entre les mains de moins de 7 000 propriétaires. Il est donc clair que les petits propriétaires
ont été déplacés en grand nombre au cours des enclosures. L'une des premières hypothèses a été
avancée par John Rae dans les années 1880. En utilisant les rapports du Conseil de l'agriculture
préparés dans les années 1790, il est arrivé à la conclusion suivante, « jusqu'à la fin du dix-huitième
siècle, aucune brèche vraiment sérieuse n'avait encore été faite dans les rangs de la yeomanry, si tant
est que leurs rangs n'avaient pas augmenté de manière positive. »

Au contraire au début du vingtième siècle, un certain nombre d'auteurs, comme Hammonds, ont
soutenu que l'enclosure parlementaire était la principale cause du déclin des petits propriétaires. Une
révolution agricole combinée à l'enclosure leur semblait justifier une augmentation correspondante
de la taille des exploitations et une diminution des occupants. On peut également citer l’historien
Tristram Hunt, qui a démontré un transfert régulier vers des unités de plus grandes surfaces entre
1780 et 1831 dans le Leictershire.

Les chiffres laissent donc supposer que l'enclosure parlementaire a bien engendré une perte
importante pour les petits propriétaires en faveur du grand propriétaire foncier. Les 2 avis différents
s’expliquent alors tout simplement par les caractéristiques régionales. En effet, tout le pays n’a pas été
impacté exactement au même moment, ni de la même manière, par exemple, les travailleurs des zones
pastorales on étaient moins touché que ceux des zones argileuses car il y avait alors moins de
possibilité de varier les productions

B. Révolution et modernisation agricole


L’enclosure est considérée comme l’une des causes de la révolution agricole britannique. La révolution
agricole a généré l’augmentation de la production agricole en Grande-Bretagne en raison de
l’augmentation de la productivité du travail et des terres entre le milieu du 17ème et la fin du 19ème
siècle. La production agricole a augmenté plus rapidement que la population au cours du siècle
jusqu’en 1770 et, par la suite, la productivité est restée parmi les plus élevées en Europe. (Cette
augmentation de l’approvisionnement alimentaire a contribué à la croissance rapide de la population
en Angleterre et au Pays de Galles, de 5,5 millions en 1700 à plus de 9 millions en 1801.) Après les
enclosures, les rendements des cultures et la production animale ont augmenté tandis que la
productivité augmentait suffisamment pour créer un surplus de main-d’œuvre

La révolution agricole a impliqué de nombreuses innovations dans l'agriculture qui ont conduit à une
augmentation spectaculaire de la production alimentaire. Par exemple, l'idée de Charles Townshend
de rotation des cultures, pratique consistant à cultiver une série de types de cultures différents dans
la même zone pour aider à restaurer les éléments nutritifs des plantes, a permis aux agriculteurs de
cultiver plus de nourriture. Ainsi l’Angleterre a pratiqué un système de rotation des cultures à quatre
champs encore plus efficaces, utilisant des navets et du trèfle comme cultures fourragères pour
remplacer l’année de jachère. Les navets apparaissent pour la première fois dans les registres anglais
dès 1638, mais n’ont pas été largement utilisés avant les années 1750.

On peut également parler de la mécanisation de l’agriculture qui a été un facteur clé de la révolution
agricole au 18ème siècle. De nouveaux outils ont été inventés et les anciens perfectionnés pour
améliorer l’efficacité de diverses exploitations agricoles. En 1730, Joseph Foljambe a utilisé de
nouvelles formes comme base pour la charrue de Rotherham. Contrairement à la charrue classique, la
charrue Rotherham se composait entièrement d’une lame, du moule et des poignées.

Enfin le semoir a été affiné par Jethro Tull en 1701. Avant l’introduction du semoir, la pratique
courante consistait à planter des graines en les jetant uniformément à la main sur le sol préparé, puis
en hersant légèrement le sol pour couvrir les graines. La perceuse de Tull était un semoir mécanique
qui semait efficacement à la profondeur et à l’espacement corrects, puis recouvrait la graine pour
qu’elle puisse pousser.

C. Développement des villes

Enfin l’agriculture a aidé de diverses manières l’essor industriel au XVIIIe siècle notamment grâce à la
fourniture de la main d’œuvre des campagnes forcée de migrer vers les villes et à chercher du travail
dans les usines et les mines, ainsi que par l’accumulation des capitaux par les grands propriétaires.
Suite à la révolution agricole, à partir de 1780, la révolution industrielle va pouvoir commencer. Cette
révolution industrielle va permettre à son tour l’émergence d’une nouvelle méthode de propulsion
(vapeur) et de nouveaux aménagements (drainage). Les progrès de productivité obtenus sont ainsi
obtenus au détriment de la population paysanne. En effet, entre 1867 et 1894, la population agricole
anglaise va passer de 20 % à 10 % de la population active.

Conclusion
Pour conclure, au cours du 18ème siècle le déclin des communaux a profondément bouleversé
l’Angleterre. Si la clôture des terres a permis un enrichissement progressif du pays cela s’est
malheureusement produit au détriment des petits propriétaires, qui eux n’ont pas pu bénéficier
immédiatement des progrès agricoles ou industriels. D’après Karl Marx ces événements sont un
facteur majeur pour le développement du capitalisme en Angleterre et dans d’autres parties de
l’Europe, on peut donc se demander de quelle manière le capitalisme s’est-il imposé dans l’Europe à
la fin du 18ème siècle ?

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