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PROPAGATION » SOUTENANCE
SAISIE – CORPS À CORPS avec le mot et avec ce qu’il a généré et génère en moi,
comment il résonne et raisonne : me donne des raisons d’aller dans les directions que
je prends. Comment il m’AUTORISE et MOTORISE : il me donne la permission, me
fait l’auteur et le moteur de quelque chose.

Ainsi, tel que formulé dans le PROJET, ai d’emblée fait ce rapprochement de


«propagation » avec « propagande », les deux mots ayant la même racine latine
« propagare », « propagatio », soit l’idée :
- du fait de s’étendre / d’extension à parti d’un point d’origine
- PROGRESSION – DIFFUSION à partir et au sein d’un MILIEU
- MOUVEMENT d’une ONDE SONORE S’ÉLOIGNANT DE SON ORIGINE.
- DÉFORMATION – CONTAMINATION

Si dans le phénomène de la propagande c’est l’information qui est déformée afin de


toucher le + grand nombre, générant une FORCE D’EXTENSION qui vient la
supplanter, ici la SOURCE, l’ÉPICENTRE - MUSIQUE, LANGAGE, MOTS,
TEXTE, SON et OBJETS/DÉCHETS– sont entraînés, saisis par une force excédant
l’épicentre et visant à PRODUIRE UNE PROPAGATION SONORE dans le lieu.

Mon MILIEU/ÉPICENTRE : un riff de guitare – une structure rythmique : une


PLAGE SONORE ORIGINALE ET ORIGINELLE qui progressivement va être
enrichie, entée ( greffée), contaminée d’une certaine manière, déformée par d’autres
sons produits avec des objets/déchets (papier, emballages, sac plastique, bouteille en
plastique), générant une PROPAGATION SONORE jusqu’à la PLAGE ULTIME
(« terminal beach » si on traduit littéralement) de cette unique bande développée, où
la voix et les mots tentent de se glisser encore, passée à l’envers.

PROPAGATION du son dans le lieu même de la performance


PROPAGATION des objets contaminants et contaminés sur la plage sonore et cette
espèce/espace de plage que la scénographie suggère.
PROPAGATION FINALE par le sèche-cheveux ( à défaut d’un souffleur de feuilles)
propageant au-delà de l’espace scénique, performatif, ce qui vient d’être ouï, les
objets et les tracts portant le texte poétique inspiré – aspiré par les titres des œuvres
de référence.

IL EST QUESTION DE PLAGE(S)


ANCRAGE et RÉINTERPRÉTATION DU DOSSIER où la thématique la plage est
très présente (installation immersive de BENCHAMMA, travail IN SITU de K.
GROSSE à ROCKAWAY BEACH, pièces jumelles de I. ANDRIESSEN,
TERMINAL BEACH, dont la forme évoque celle de coquillage – conques, que j’ai
vues/lues aussi comme évocatrices du schéma, de la forme du pavillon de l’oreille
interne.
PLAGE / LITTORAL, BORD de MER et PLAGE SONORE sont jouées ici.
PROPAGATION des suites d’une CONTAMINATION de l’une à l’autre.
INTERPRÉTATION d’un des aspects du corpus sous l’angle d’un questionnement
écologique, notamment au sujet de la pollution des océans.
Terminal Beach = dernière plage avant une propagation totale des déchets plastiques.
Il y a bien un 6e continent dit de PLASTIQUE, qui est un VORTEX DE DÉCHETS
dans le Pacifique Nord.
Mon travail et sa mise en scène évoquent cela, la pollution par la propagation
déchets.

FORME PLASTIQUE DÉPLOYÉE – INTENTION

PERFORMANCE SONORE – POÉTIQUE où la MATIÈRE SONORE entraîne du


langage in fine. Ici le VERBE et le LANGAGE s’immiscent parce qu’à mon sens je
ne pouvais faire fi de la matière première des titres des œuvres, ni les exploiter pour
la construction du travail de propagation.
PROPAGATION DE TRACTS sur lesquels est imprimé le fragment poétique que je
déforme. Evocation de la portée historique, politique même du tract, dans les
mouvements de Résistance et de l’effet avant-gardiste qu’il a eu dans nombre de
mouvements du XXe. La vocation première du tract s’est bien de se propager alors
qu’il fut un temps c’ était interdit.

RETOUR SUR LE PROJET

mention de tous ces aspects et points d’accroche dans le projet qui se présente en
deux parties complémentaires, l’une textuelle, l’autre visuelle.
La suite d’images a davantage une visée poétique, symbolique, des mots, du langage
affleurant au bord des lèvres. Il est question de voix, de dire, et d’ouïr.

RÉFÉRENCES

Pierre SCHAEFER : Étude de bruits (1948)


Bernard HEIDSIECK
Henri CHOPIN : Le souffle et la langue
Michèle METAIL : Le langage, Dédale
Christophe TARKOS
Natacha MUSLERA : Choral des sacs plastiques
Kate TEMPEST

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