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LA REGULATION

2006 1
J-M R. D-BTP
Généralités

Composants des systèmes de régulation de chauffage et d’ECS

Principes de la régulation de chauffage et d’ECS

Définitions

Courbe de chauffe

2
Généralités

Définition
Terminologie
Notion de boucle fermée
Analogie avec le convecteur électrique
Application au chauffage central
Notion de boucle ouverte
Application au chauffage central
Notion de boucle ouverte compensée
Application au chauffage central

3
Définition

Réguler permet :
- de maintenir automatiquement à une valeur désirée fixe une grandeur
physique soumise à des variations,
ou
- de faire varier, en fonction d’une loi déterminée, une grandeur physique
soumise à la variation d’une ou plusieurs autres grandeurs.

4
Terminologie

Point de consigne
(hauteur)
Grandeur à régler (niveau)

5
Terminologie

Ecart Point de consigne

Grandeur à régler (niveau)

Grandeur perturbatrice
6
Terminologie

Grandeur de réglage

Point de consigne

Grandeur à régler (niveau)

Grandeur perturbatrice
7
Terminologie

Actionneur Organe de
de l’organe réglage
de réglage
Grandeur de réglage

Organe Organe
détecteur
donneur Point de consigne
d’ordre
Grandeur à régler (niveau)
Organe
comparateur

Grandeur perturbatrice
8
Notion de boucle fermée

Actionneur Organe de
de l’organe réglage
BOUCLE FERMEE
de réglage
Grandeur de réglage

Organe Organe
détecteur
donneur Point de consigne
d’ordre
Grandeur à régler (niveau)
Organe
comparateur

Grandeur perturbatrice
9
Régulation de la température ambiante

X grandeur réglée
température ambiante mesurée
W consigne
grandeur de référence
température ambiante désirée W=20°C X

Z grandeurs Z
perturbatrices

XW=W - X
écart de réglage

10
Analogie avec le convecteur électrique

convecteur
électrique

retour résistance chauffante


phase neutre

thermostat

11
Analogie avec le convecteur électrique

Grandeur de
réglage

Organe de
réglage

Organe *
comparateur
donneur d’ordre Point de Organe Grandeur à
et moteur consigne détecteur régler

12
Analogie avec le convecteur électrique

q > PC

13
Analogie avec le convecteur électrique

q < PC

14
Analogie avec le convecteur électrique

q < PC

15
Analogie avec le convecteur électrique

BOUCLE FERMEE

16
Application au chauffage central

Le brûleur est piloté par l’ambiance

La boucle fermée est très longue, l’inertie de l’installation rendra la régulation


lente et instable.
17
Application au chauffage central

Le circulateur est piloté par l’ambiance

La boucle fermée est plus courte mais provoquera des trains de chaleur et une
instabilité de la régulation.
18
Application au chauffage central

Le débit d’eau de chaque radiateur est


piloté par l’ambiance.

La boucle fermée est très courte les émetteurs réagiront aussitôt qu’un écart
de température d’ambiance sera détecté.
19
Notion de boucle ouverte

Actionneur Organe de
de l’organe réglage
de réglage
Grandeur de réglage
Organe
détecteur
Organe
donneur Point de consigne
d’ordre

Organe Grandeur à régler (niveau)


comparateur Organe
détecteur
Grandeur perturbatrice
20
Notion de boucle ouverte

Actionneur Organe de
de l’organe réglage
BOUCLE OUVERTE
de réglage
Grandeur de réglage
Organe
détecteur
Organe
donneur Point de consigne
d’ordre

Organe Grandeur à régler (niveau)


comparateur Organe
détecteur
Grandeur perturbatrice
On observe uniquement la grandeur de réglage et la grandeur perturbatrice. 21
Application au chauffage central

L’installation est équipée d’une vanne trois voies.


qui règle la température de départ chauffage
en fonction de la température extérieure.

q ext

q dép
v3v

On ne contrôle pas la température ambiante, la boucle est ouverte. On notera que


dans ce système, la régulation agit par anticipation avant que l’ambiance baisse.
22
Notion de boucle ouverte compensée

Actionneur Organe de
de l’organe réglage
de réglage
Grandeur de réglage
Organe
détecteur
Organe
donneur Organe
Point de consigne
d’ordre détecteur

Organe Grandeur à régler (niveau)


comparateur Organe
détecteur
Grandeur perturbatrice
23
Notion de boucle ouverte compensée

Actionneur Organe de
BOUCLE OUVERTE
de l’organe réglage COMPENSEE
de réglage
Grandeur de réglage
Organe
détecteur
Organe
donneur Organe
Point de consigne
d’ordre détecteur

Organe Grandeur à régler (niveau)


comparateur Organe
détecteur
Grandeur perturbatrice
On observe également la grandeur à régler. 24
Application au chauffage central

En plus de la température extérieure,


on prend en compte la température ambiante,
pour peaufiner le réglage de la température de départ
au moyen de la vanne trois voies.

q ext
q amb
q dép
v3v

Ce système permet d’anticiper les déperditions et également de prendre en compte


les apports gratuits du local à chauffer.
25
Composants des systèmes de régulation

Système de régulation
Régulateurs
Sonde extérieure
Sonde d’ambiance
Sonde de température

Aquastats

26
Système de régulation

Le système de régulation est composé par :

Les sondes ou détecteurs qui donnent au


régulateur des informations sur des états ou
des valeurs..

Le régulateur qui gère l’ensemble du


système à partir des instructions qu’on lui a
données et des informations qu’il reçoit.

M
Des actionneurs ou appareils électriques qui
sont directement ou indirectement
commandés par le régulateur.

27
Système de régulation

Le système de régulation est composé par :

Sonde d’ambiance, sonde extérieure, sonde de départ,


sonde de retour, aquastat, thermostat…

Régulateur de chauffage, d’eau chaude sanitaire, de


cascade de chaudières, de climatisation…

M
Moteur de vanne, pompe, brûleur, résistances
électriques, ventilateur…

28
Régulateurs

29
Régulateurs

Rôle
Commander le fonctionnement d’un organe de
réglage ou d’un appareil en fonction d’une
consigne et de mesures relevées sur le bâtiment
et/ou sur l’installation.

Action des régulateurs


Régulation de la température de départ en
fonction de la température extérieure.

Régulation de la température de départ en


fonction de la température ambiante.

Régulation de la température d’un fluide en


fonction d’une consigne.

Régulation du fonctionnement des générateurs


de chaleur en fonction des besoins et ou de la
température extérieure.

30
Régulateurs

Différents types de régulateurs

Numérique.
Analogique.

31
Sonde extérieure

Sonde extérieure

Elle mesure la température extérieure du site.

On utilise la variation de sa résistance


électrique en fonction de la température
pour déterminer la température extérieure.

Elles sont en fonction du fabricant de deux types :

Thermistance à coefficient négatif (CTN).

Résistance à fil bobiné (élément de mesure à


signal de sortie linéaire sur toute la plage de
mesure).
Fil nickel (ex: Ni 1000 = 1000  à 0°C)
Fil platine (ex: Pt 100 = 100  à 0°C)

32
Sonde extérieure

Emplacement de la sonde extérieure

La placer pour mesurer la moyenne des


températures extérieures des façades les plus
froides, y compris effet de vent.

La placer dans la partie haute de la zone habitée.

Placer sur la façade nord ou nord ouest de préférence.


Emplacements proscrits.
Proscrire les façades ensoleillées même le
matin (est).

33
Sonde d’ambiance

Sonde ambiante

Elle mesure la température ambiante du


bâtiment.
On utilise la variation de leur résistance
électrique en fonction de la température
pour déterminer la température ambiante.

Elles servent :

soit d’élément de base au régulateur,

soit de correction sur un régulateur en fonction


de la température extérieure (possibilité de
régler le pourcentage d’intégration de la
température ambiante dans la détermination du
point de consigne).

34
Sonde d’ambiance

Emplacement de la sonde d’ambiance

A l’opposé du radiateur, à une hauteur de 1.5 mètre.

Dans une pièce sans robinet thermostatique.

Sur un mur intérieur de préférence.

Sur un mur qui n’est pas exposé au soleil et au


courant d’air.

Éloignée de 1.5 m de toute source de chaleur.

35
Appareils d’ambiance

Ils possèdent une sonde d’ambiance intégrée.

On peut effectuer les réglages utilisateurs à


partir de ces appareils.

Ils fournissent les informations à l’utilisateur par


affichage numérique :

température ambiante.

température extérieure.

réglages actuels.

36
Thermostat d’ambiance

Thermostat d’ambiance standard

Thermostat d’ambiance
affichage digital

37
Sonde de température

Sondes de température

Sonde à plongeur.

Sonde à applique.

Elles permettent de connaître la température d’un fluide.

Applications :

Sonde de départ.

Sonde de retour.

Sonde de température de stockage d’un fluide.

38
Sondes de température d’eau

Position des sondes de température

Proscrire toutes les positions ou il y a risque


Positions de montage conseillées. d’entrée d’eau dans la sonde.

39
Sondes de température d’eau

Montage des sondes de température

Montage des sondes à plongeur.

Prévoir un manchon suffisamment long pour


tenir compte de l’épaisseur du calorifuge.

Monter de préférence dans un coude.

Ne pas monter à contre courant.

40
Sondes de température d’eau

Montage des sondes de température

Montage des sondes à applique:

-choisir un emplacement situé sur le tuyau de départ après le


circulateur.

-décaper le tuyau jusqu’au brillant métallique.

-enduire le tuyau de pâte thermoconductrice et fixer la sonde à


l’aide du collier de serrage. Si une difficulté de serrage se
présentait, utiliser un collier de serrage adapté à la tuyauterie.

- Elle peut être posée sur une tuyauterie de diamètre 100 mm


maximum.

100 mm

41
Sondes de température d’eau

Préconisation sur l’emplacement des sondes

Jamais après un point de mélange, elles doivent


toujours être posées après la pompe pour profiter
du brassage de l’eau.

Posées après le by pass fixe d’un plancher chauffant

Elle doivent mesurer la température exacte du fluide et à


l’endroit voulu (ex température de retour mini chaudière)

Elles doivent toujours être irriguées pour fournir une


information correcte.

42
Aquastats

Aquastat standard applique Aquastat standard


réglage sous le capot applique réglage externe

43
Aquastats

Aquastat limiteur avec Aquastat à plongeur


réarmement manuel simple

44
Principes de la régulation de chauffage et d’ECS

V3V régulée par l’extérieur


Brûleur régulé par l’extérieur
V3V régulée par l’ambiance
Brûleur régulé par l’ambiance
Régulation ECS par pompe de charge
Régulation ECS par vanne trois voies
Régulation de cascade chaudières

45
V3V régulée par l’extérieur

Régulation de la température de départ en fonction de la température


extérieure agissant sur la vanne 3 voies d’un circuit radiateurs

La consigne de la température de départ (Tv) est


régulée en fonction de la température extérieure (TA)

La relation entre la température de départ et la


température extérieure est déterminé par la courbe de
chauffe dont la pente est réglable

La température de départ est régulée progressivement


sans écart permanent par une vanne à siège ou à
secteur équipée d’un servomoteur.

46
V3V régulée par l’extérieur

Détermination de la loi de correspondance

La pente est le rapport entre la variation de la température


de départ et la variation de la température extérieure.

La pente permet au régulateur de déterminer la


température de départ en fonction de la valeur de la
température extérieure.

Ex: circuit radiateurs dont le régime de distribution est


de 75/65 °C, température extérieure de base de -7 °C
Calcul de la pente: (75-20) / (20- -7) = 2.03
La forme de la loi de correspondance dépend du type d’émetteur :
linéaire pour un plancher chauffant
incurvée pour des radiateurs ou convecteurs
Sur la génération de régulateurs actuels le paramétrage s’effectue de 2 façons :
à partir de la pente (installation individuelle ou petit collectif)
à partir de 2 points de la valeur de la loi de correspondance (droite) -5°C et + 15°C (collectif)

47
V3V régulée par l’extérieur

Schéma de
raccordement
Régulateur

Appareil d’ambiance

Sonde de départ

Sonde de retour

Sonde extérieure

Commande V3V

Circulateur

48
V3V régulée par l’extérieur

Régulation de la température de départ en fonction de la température


extérieure agissant sur la vanne 3 voies d’un circuit plancher chauffant.

La consigne de la température de départ est


régulée en fonction de la température extérieure
85 °C
Le régime de distribution est de 45 °C / 35 °C 45°C

Un by pass (BP) permet d’injecter la part de l’eau du BP


retour entrant dans le mélange pour les conditions de 35 °C

base hiver
Température primaire 85 °C
Température départ plancher chauffant 45 °C
10
Température retour plancher 35 °C 85
50
∆T 50 K
Fraction d’eau à 85 °C entrant dans le mélange ∆T 50 K 45
Fraction d’eau à 35 °C entrant dans le mélange
40
Le débit du by pass représente les 40/50 du débit du 35
50
circuit

49
V3V régulée par l’extérieur

Schéma de
raccordement
Régulateur

Appareil d’ambiance

Sonde de départ

Sonde de retour

Sonde extérieure

Commande V3V

Circulateur

50
Brûleur régulé par l’extérieur

Régulation de la température de départ en fonction de la température


extérieure agissant sur le brûleur

La consigne de la température de départ est régulée en fonction de la température


extérieure.

L’enclenchement du brûleur est réalisé en fonction de l’écart entre la consigne de


température départ et la température mesurée par la sonde.

La température de chaudière est régulée par l’enclenchement et l’arrêt du brûleur


en fonction d’un différentiel de commutation réglable ( en général dans une plage
de 1 à 20 K)

Le brûleur a une durée de fonctionnement minimum de 4 ou 5 minutes pour éviter


des mises en route intempestives.

51
Brûleur régulé par l’extérieur

Schéma constructeur
N1 régulateur
A6 appareil d’ambiance

B1 sonde température chaudière

B5 sonde ambiante

B9 sonde extérieure

M1 circulateur

Brûleur

52
Brûleur régulé par l’extérieur

Schéma de raccordement

Régulateur

Appareil d’ambiance

Sonde température chaudière

Sonde extérieure

Circulateur

Brûleur

53
Vanne 3 Voies régulée par l’ambiance

Régulation de la température de départ en fonction de la


température ambiante par action sur vanne 3 voies

La consigne de la température de départ est régulée en fonction de la température


ambiante.

La consigne de la température de départ est régulée en fonction de l’écart entre la


consigne d’ambiance et la température ambiante mesurée.

Généralement l’action sur vanne 3 voies est de type 3 points.

La température de départ est régulée progressivement sans écart permanent par une
vanne à siège ou à secteur équipée d’un servomoteur.

54
V3V régulée par l’ambiance

Schéma constructeur

A6 appareil d’ambiance

B1 sonde de départ

B5 sonde ambiante

B7 sonde de retour

M1 circulateur

N1 régulateur

Y1 commande V3V

55
V3V régulée par l’ambiance

Schéma de
raccordement

Régulateur

Appareil d’ambiance

Sonde de départ

Sonde de retour

Circulateur

Commande V3V

56
Brûleur régulé par l’ambiance

Régulation de la température de départ en fonction de la


température ambiante action sur brûleur

La consigne de la température chaudière est régulée en fonction de la température


ambiante.

L’enclenchement du brûleur est réalisé en fonction de l’écart entre la consigne


d’ambiance et la température ambiante mesurée

La température de chaudière est régulée par l’enclenchement et l’arrêt du brûleur


en fonction d’un différentiel de commutation réglable (en général dans une plage
de 1 à 20 K)

Le brûleur a une durée de fonctionnement minimum de 4 ou 5 minutes pour éviter


des mises en route intempestives.

57
Brûleur régulé par l’ambiance

Schéma constructeur

A6 appareil d’ambiance

B1 sonde de chaudière

B5 sonde ambiante

M1 circulateur

N1 régulateur

Brûleur

58
Brûleur régulé par l’ambiance

Schéma de raccordement

Régulateur

Appareil d’ambiance

Sonde température chaudière

Circulateur

Brûleur

59
Régulation ECS par pompe de charge

Régulation de la température d’eau chaude sanitaire agissant sur la


pompe de charge

La consigne de la température d’eau chaude sanitaire est régulée en fonction de la


température d’eau chaude du ballon.

L’enclenchement de la pompe de charge est réalisé par un aquastat en fonction


de la température du stockage de l’eau chaude sanitaire.

Un différentiel de commutation fixe permet la mise en route et l’arrêt de la pompe


de charge.

Les régulations actuelles comportent un système anti-légionnelle désactivable, il


permet d’augmenter ponctuellement la température de stockage de l’eau chaude
sanitaire une fois la semaine.

60
Régulation ECS par pompe de charge

Schéma constructeur

M3 pompe de charge

M 4 pompe de boucle

B31 sonde ballon 1

B 32 sonde ballon 2

K6 résistances ballon (option)

61
Régulation ECS par pompe de charge

Schéma de raccordement

Régulateur

Commande pompe de charge

Sonde ballon

62
Régulation ECS par vanne trois voies

Régulation de la température d’eau chaude sanitaire agissant sur la


vanne 3 voies du réchauffeur primaire.

La consigne de la température d’eau chaude sanitaire est régulée en


faisant varier le débit d’eau primaire circulant dans le réchauffeur.

Ce débit est fonction de l’écart entre la consigne de l’eau chaude et la


température d’eau chaude mesurée.

Généralement l’action sur vanne 3 voies est de type 3 points

Une sonde mesure la température de l’eau chaude sanitaire.

63
Régulation ECS par vanne trois voies

Schéma constructeur

Y 3 commande V3V

M 4 pompe de boucle

B31 sonde ballon 1

B 32 sonde ballon 2

K6 résistances ballon (option)

64
Régulation ECS par vanne trois voies

Schéma de raccordement

Régulateur.

Commande vanne 3 voies.

Sonde ballon.

65
Régulation de cascade chaudières

Régulation de cascades chaudières

Régulation de la température de la boucle


primaire:

à température constante
en fonction de la température extérieure

Commande de brûleurs 1 ou 2 allures

Commande du fonctionnement des vannes


d’isolement ou des pompes de charges de
chaque chaudière

66
Régulation de cascade chaudières

Schéma hydraulique et fonctionnement

Les 2 chaudières sont montées


sur une boucle de Tichelman

Le circulateur de la chaudière prioritaire doit


fonctionner en permanence, il permet de faire
circuler l’eau dans la boucle primaire et de
fournir à la sonde l’information de température.

Le fonctionnement du circulateur de la
2ème chaudière est asservi au brûleur avec
une temporisation au démarrage et à l’arrêt

Un clapet anti-retour est placé sur le départ de chaque


chaudière il évite la circulation d’eau quand elle est à
l’arrêt

Une sonde de température retour mini permet de


protéger les chaudières contre la corrosion (point de
rosée) en réalisant une « relance contrôlée ».. 67
Régulation de cascade chaudières

68
Définitions

Régulation tout ou rien


Régulation flottante

Système proportionnel
Actions complémentaires

Action complémentaire intégrale

Régulation proportionnelle intégrale

Action complémentaire dérivée


Régulation proportionnelle intégrale dérivée
Tableau récapitulatif

Constante de temps
Paramétrage des régulateurs P, PI, PID.
69
Régulation tout ou rien

Principe :
L’organe de réglage ou de commande ne peut occuper que deux positions
extrêmes à l’exclusion de toute position intermédiaire.
Exemple : marche/arrêt, ouvert/fermé
Dans la variante « tout ou peu » l’une des position permet un fonctionnement
intermédiaire.
Le passage d'une position à l'autre, appelé "commutation" doit s'effectuer
lorsque la grandeur à régler franchit le point de consigne.
En fait, à cause du différentiel, la commutation s'effectue en retard.
Le régulateur est dit à action discontinue à deux échelons.

70
Régulation tout ou rien

Exemples d'organes actionnés en "tout ou rien" :


- relais de brûleur,
- vanne électromagnétique,
- pompe ou ventilateur,
- moteur tout ou rien.
Pour lesquels l'ordre de commande est délivré par :
- thermostat "tout ou rien" dans les régulations électromagnétiques,
- un relais "tout ou rien" dans les régulations électroniques.

71
Régulation tout ou rien

Analyse du fonctionnement :
Par exemple, prenons la régulation de la température d'un ballon d'eau
chaude sanitaire à accumulation. L'alimentation du ballon est assurée par une
vanne "tout ou rien". Un thermostat du type "aquastat" commande la vanne.

Point de
consigne = 55°C

Eau chaude
sanitaire

Eau froide
sanitaire

72
Régulation tout ou rien

Thermostat Vanne
électromagnétique

Secteur 220 V q > 55°C

Point de consigne = 55°C

Eau chaude sanitaire

Eau froide sanitaire

73
Régulation tout ou rien

1er cas :
On suppose nul le différentiel du thermostat, pas de retard.
Au temps 0, au démarrage, la température du ballon est en dessous du
point de consigne :
- la vanne d'eau chaude chaudière est grande ouverte,
- la température du ballon est en train de croître.

74
Régulation tout ou rien

Organe de réglage

Ouvert

Fermé

Temps

Grandeur
réglée
q t1 t2 t3 t4 t5

56

Point de
55
consigne
54

T Temps
75
Régulation tout ou rien

Après t1, la température atteint le point de consigne, puis le dépasse.


- La vanne se ferme, mais la température continue à croître durant un
certain temps du fait de la capacité du serpentin chauffant.
- La température de l'eau du ballon passe par une valeur maximale au
temps t2, puis décroît.
A t3, la température descend au-dessous du point de consigne.
- La vanne s'ouvre, mais la température du ballon continue à décroîte
un certain temps correspondant au réchauffage du serpentin, jusqu'à
un mini au temps t4, avant de croître à nouveau ; puis le cycle
recommence à t5 comme de t1 à t5.
Le cycle est caractérisé :
- par une période : temps T de t1 à t5.
- par une amplitude : variation de la température autour du point de
consigne.
76
Régulation tout ou rien

2ème cas :
en réalité, le régulateur possède un différentiel.
Dans ce cas on remarquera :
- l'amplitude du cycle est augmentée de la valeur du différentiel
propre au régulateur. Le résultat s'appelle différentiel résultant ou différentiel
total.
- la période du cycle est augmenté de deux fois le temps T que met la
variable pour franchir le différentiel; Elle devient T'.
On voit donc que le différentiel :
- augmente l'amplitude : l'écart sur la grandeur réglée est plus grand.
- augmente la période : les organes de régulation fonctionnent moins
souvent ce qui prolonge leur durée de vie.
77
Régulation tout ou rien

Organe de réglage

Ouvert

Fermé
t1 t3 t5 Temps

Grandeur
réglée
q
57
Différentiel total

56

55

54
t t
53

T' Temps
78
Régulation tout ou rien

3ème cas : le thermostat régulateur est du type à "anticipation".

Thermostat T > 55°C


Vanne
électromagnétique
T < 55°C

Secteur 220V R

Le thermostat possède une résistance R qui est mise sous tension à chaque
demande de chaud (contact froid). Cette résistance chauffe l'élément détecteur
qui est ainsi "trompé" et la commutation s'effectue avec "anticipation".
Le cycle de régulation prend l'allure suivante :
79
Régulation tout ou rien

Organe de réglage

Ouvert

Fermé
t1 t3 t5 Temps

Grandeur
réglée
q
57
Différentiel total

56

55

54

53

T' Temps
80
Régulation tout ou rien

Remarques :

On voit que dans ce cas l’amplitude a diminué (ce qui est bien).
Par contre, la période T’ est légèrement plus courte (les organes
fonctionnent plus souvent, ce qui peut abréger leur durée de vie).
De plus, la valeur moyenne de réglage PC1 est légèrement abaissée par
rapport à la valeur fixée PC0. Cette diminution est d’autant plus
importante que la puissance de la résistance anticipatrice est élevée.

81
Régulation tout ou rien

Condition d’utilisation de la régulation "tout ou rien"


Une bonne régulation "tout ou rien" doit présenter une courbe d'enregistrement
de température avec la plus faible amplitude et la plus longue période
Amplitude

Temps
Période

82
Régulation tout ou rien

Ce résultat est obtenu avec les conditions suivantes :

a) l'inertie thermique du système réglant doit être faible par rapport à celle du
système réglé. Pour le ballon, c'est l'inertie de l'ensemble vanne serpentin, soit une
capacité de l'ordre de quelques litres.

b) l'inertie thermique du système réglé doit être grande par rapport à celle du
système réglant. Pour le ballon c'est l'inertie de la masse de 1000 litres ou plus d'eau.
c) la boucle de régulation doit réagir sans retard. Cette condition suppose une action
instantanée du régulateur et l'utilisation d'organes de commande rapides.
d) le différentiel doit être faible (toutefois, il est parfois nécessaire d'augmenter, grâce
au différentiel une période trop courte, mais en contrepartie, l’amplitude augmente ce qui
est gênant).
e) l'emploi du thermostat à anticipation contribue à diminuer l'amplitude des
oscillations.

83
Régulation tout ou rien

L'application au ballon à accumulation répond parfaitement aux conditions


posées, à savoir :

Point de consigne =
55°C
Eau chaude
sanitaire

Eau froide sanitaire

On admet des soutirages faibles devant la capacité du ballon et une


température homogène par brassage, agitation, convection.
- Capacité de l'élément chauffant faible, donc inertie faible.
84
- Capacité de l'élément chauffé grande, donc inertie grande.
Régulation tout ou rien
Application à la régulation d'une installation de chauffage par radiateurs
- Action sur vanne
Le système REGLANT (vanne radiateur) doit avoir une inertie TRES
FAIBLE par rapport au système réglé.
Le système REGLE (local) doit avoir une inertie TRES GRANDE par
rapport au système réglant.
Le thermostat doit avoir une faible constante de temps, et sera de
préférence "à anticipation".
Le moteur de vanne devrait être rapide.
Dans ces conditions, la régulation "tout ou rien" est possible.

R
Moteur
"tout ou rien"
220V

85
Régulation tout ou rien

-Action sur brûleur


Le brûleur est commandé par le thermostat d'ambiance. Le thermostat
de la chaudière joue le rôle de thermostat limiteur.
Le système REGLANT comporte cette fois le brûleur + la chaudière +
les tuyauteries + les radiateurs.
Dans une installation, avec radiateurs en fonte, la quantité d'énergie
calorifique disponible au moment de l'arrêt du brûleur est importante.

Fr. Ch.

Ph R
220 V R
N
Ch.
N

86
Régulation tout ou rien

-La quantité de chaleur accumulée dans le corps de la chaudière continue à


chauffer l'eau.
-L'énergie calorifique disponible dans l'eau de la chaudière se dissipera
lentement dans les radiateurs.
Si les pertes calorifiques sont faibles (bâtiment avec murs épais et petites
ouvertures, bien isolé), la température ambiante peut monter de 1 à 2°C après
que le thermostat aura arrêté le brûleur.
A la remise en route du brûleur, la quantité de chaleur à apporter pour
réchauffer la chaudière, l'eau, la tuyauterie, les radiateurs et les murs est
importante, et la température ambiante continuera à descendre de 1 à 2°C après
que le thermostat aura remis en route le brûleur.
Il y a donc risque d'avoir à la fois une amplitude importante et des cycles longs.
On utilisera, en conséquence, un thermostat à anticipation.

87
Régulation tout ou rien

Exemple :
Si l'on considère une installation dont les cycles sans anticipation sont de
½ heure de marche pour une ½ heure d'arrêt, avec un brûleur de 60 kW,
l'installation reçoit 30 kW dans l'heure

Avec un thermostat anticipé, la même installation à des cycles composés :


¼ d'heure de marche, ¼ d'heure d'arrêt, ¼ d'heure de marche, ¼ d'heure
d'arrêt.
L'installation reçoit la même quantité d'énergie mais le réglage est
beaucoup plus sensible et l'inertie apparente est diminuée.

88
Régulation tout ou rien

20

19

18

Sans anticipation
Avec anticipation 89
Régulation tout ou rien

Inconvénients :
Les temps de fonctionnement du brûleur sont fonction de la saison :
-En hiver, les temps de marche seront longs et les temps d'arrêt courts. La
température de l'eau de chaudière sera élevée 70 à 90°C.
-En demi saison, les temps de marche se réduiront et les temps d'arrêt
s'allongeront. La température de l'eau de chaudière sera moyenne 40 à 60°C.
-En fin de saison de chauffe, les temps de marche seront courts et les temps
d'arrêt longs. La température de l'eau de chaudière s'abaissera à 30, 25 et
même 20°C.
En conséquence, et pendant une bonne partie de l'année :
-Les températures de retour à la chaudière seront suffisamment basses pour
favoriser la corrosion.
-Les utilisateurs ne peuvent disposer d'E.C.S. (si l'installation comporte un
ballon) qu'en période froide
90
Régulation tout ou rien

Conclusion sur la régulation "tout ou rien"


Avantages :
C'est un système simple, peu coûteux, facile à installer et à remplacer. Il donne
satisfaction à condition d'être employé dans des conditions spécifiques.
Il se prête aux fonctions de limitation et de sécurité.
Il permet d'obtenir différents régimes (jour – nuit) avec des appareillages
adaptés et un dispositif de commutation par horloge.
Inconvénients
La grandeur réglée n'est pas constante, il y a une oscillation permanente de
cette grandeur autour de la valeur de consigne.
Le rayonnement des corps de chauffe n'est pas constante. Les usagers sont
sensibles à cet inconfort.
Les bruits dus aux dilatations de tuyauteries provoquées par les variations
rapides de la température de l'eau incommodent les usagers. 91
Régulation tout ou rien

Inconvénients (suite)
Le système ne s'applique pas à régulation :
-Des installations à panneaux de sol ( le système réglant ayant trop
d'inertie).
-Des ballons de production E.C.S. de trop faible capacité (le système réglé a
peu d'inertie).
-Des préparateurs instantanés.

Le système de régulation par action sur brûleur présente des inconvénients


qui lui sont propres et qui ont été indiqués.

92
Régulation flottante

Dans ce mode de régulation, l’organe de réglage peut prendre toute


position intermédiaire entre les deux positions extrêmes et y rester.

Demande Zn
100 % Fermeture
XD

Equilibre
XD

100 % Ouverture

Consigne
Grandeur réglée

Pour assurer cette fonction, le dispositif inverseur possède des


différentiels (XD) et une zone neutre (Zn).
93
Régulation flottante
Le régulateur possède un dispositif inverseur à trois positions

Régulateur
Ouverture Fermeture

Y1 N Y2

L’inverseur de commande est réalisé par :


• des relais à balance électromécaniques (régulateurs ancienne génération)
• des bascules électroniques par transistors (régulateurs nouvelle génération)
Le moteur de la vanne doit être de type électromécanique 3 points.
94
Système proportionnel

Dans ce mode, il existe une relation continue, linéaire, entre la valeur de


l'écart et la position de l'organe de réglage à l'intérieur d'une plage appelée
bande proportionnelle. Autrement dit, en état d'équilibre, à chaque valeur de
la grandeur réglée correspond une position déterminée de l'organe de réglage.

Puissance
Attention !
En mode proportionnel
100% pur, il subsistera toujours
Chauffage un écart entre la consigne
et la température obtenue
50%
puisque l’organe ne
s’ouvrira que s’il existe un
O% écart !
17° 18° 19° Temp INT

xp
95
Système proportionnel

• Régulation mécanique du niveau d’eau:

• Flotteur: sonde
• Bras de levier (a+b): Xp
• Volume d ’arrivée ( V1): Grandeur de réglage Y
• Volume de sortie ( V2 ): Charge de l ’installation
• W (niveau souhaité) : consigne
• X (niveau mesuré) : grandeur mesurée

• Remarque: Plus la fuite est importante, plus


l’écart consigne-mesure augmente.
• Conclusion: L’écart consigne-mesure dépend
donc de la charge.
• Inconvénient: Il subsiste un écart permanent sitôt
qu’il y a une charge.

96
Système proportionnel

Application au chauffage régulé par une boucle fermée sur l’ambiance :

Toute variation de la température ambiante, mesurée par le détecteur,


entraîne, par l'intermédiaire du régulateur proportionnel, une modification
de l'ouverture de la vanne proportionnelle à l’écart.

Il en résulte une variation correspondante de l'émission calorifique du


corps de chauffe.

97
Système proportionnel

Moteur
Organe de réglage
Vanne

Radiateur
Local
Détecteur
Température à régler

Écart (consigne – mesure) = 100 % de XP ouverture vanne 100 %

Ordre de Régulateur
commande proportionnel

98
Système proportionnel

Moteur
Organe de réglage
Vanne

Radiateur
Local
Détecteur
Température à régler

Écart (consigne – mesure) = 50 % de XP ouverture vanne 50 %

Ordre de Régulateur
commande proportionnel

99
Système proportionnel

Moteur
Organe de réglage
Vanne

Radiateur
Local
Détecteur
Température à régler

Écart consigne – mesure = 0 % de XP ouverture vanne 0 %

Ordre de Régulateur
commande proportionnel

100
Système proportionnel
Dans le cas d'une régulation proportionnelle du chauffage d'ambiance. La position
de la vanne est bien modifiée proportionnellement à l'écart.
Le régulateur proportionnel ne répond qu'à la grandeur de l'écart, il est insensible à
la vitesse de variation ou à la durée de cet écart.
Puisqu'il faut une modification de l'écart pour provoquer une modification de la
position de la vanne, il existe un écart résiduel.

Perturbation de
la charge
thermique
temps

Grandeur de 100%
réglage. 50 %
Position de la
vanne 0%

Grandeur Bande
réglée : proportionnelle
Consigne
température
XP

Position de la vanne proportionnelle à l’écart 101


Système proportionnel
Remèdes pour corriger l'écart de réglage.
Par diminution de la BP ou XP .
Pour réduire cet écart, il faut réduire la largeur de la bande proportionnelle,
mais il existe une BP ou XP minimale au-dessous de laquelle le régulateur aura
un fonctionnement cyclique assimilable à un fonctionnement tout ou rien ;
c'est le pompage.

Grandeur
réglée

XP
XP
Consigne XP

XP trop large : l’écart XP bien réglée : l’écart de XP trop étroite : la


de réglage est large réglage est réduit régulation pompe

102
Système proportionnel

Réglage de la bande proportionnelle.

Selon les régulateurs, la bande proportionnelle peut être fixe ou réglable.


La bande proportionnelle est exprimée :
- soit dans l’unité de la grandeur réglée, par exemple 2 K pour
une régulation d’ambiance ;
- soit en pour cent de la plage de réglage.

103
Actions complémentaires

Nécessité des actions complémentaires

Le réglage proportionnel présente deux inconvénients :

- Un risque de pompage si la bande proportionnelle est réglée trop petite

- Une augmentation de l’écart permanent résiduel si la bande proportionnelle


est réglée trop grande.

Ainsi l’action P seule ne peut effectuer un réglage correct si la grandeur


de réglage est soumise à de fortes variations.

104
Action complémentaire intégrale

Dans le système proportionnel, l’organe de réglage prend une position


proportionnelle à l’écart de la grandeur à régler.
Dans le système intégral, c’est la vitesse de l’organe de réglage qui est
proportionnelle à l’écart de la grandeur à régler. Plus l’écart est grand
plus grande sera la vitesse de l’organe de réglage.
Il est très important de remarquer qu'aussi longtemps qu'il existe un
écart, il existe une correction de la position de la vanne. Le mot intégral
signifie qu'il est fait une intégration des valeurs passées de l'écart. La
position de l'organe de réglage dépend donc de ces valeurs et de leur
durée.
Ce mode de réglage procure une correction jusqu'à ce que l'écart soit
nul, ce que ne peut réaliser le mode proportionnel.

105
Action complémentaire intégrale

Analogie :
L’image de cette action correspond à celle d’un automobiliste
apercevant au loin un feu rouge.
Il va réduire progressivement sa vitesse afin que le véhicule
s’immobilise en arrivant au feu.

50
50Km/h
km/h 25 25
Km/h
km/h

d/2

d 106
Régulateur proportionnel intégral

L’addition de l’action intégrale au mode proportionnelle permet d’annuler


automatiquement l’écart du régulateur P.

Le régulateur possède deux paramètres de réglage :


- La bande proportionnelle (XP)
- La constante de temps d’intégration (ti) qui est le dosage de l’action intégrale.
Grandeur de
réglage

Écart nul
Action P + I E

Choix de la constante de
1 2
temps d’intégration
Action I E

Écart résiduel
Action P E

Écart consigne
E
mesure
0 1 2 mn temps 107
Action complémentaire dérivée

Dans la fonction dérivée, l’action du régulateur est proportionnelle à


la vitesse de variation de l’écart de réglage et non plus à la valeur de
l’écart.

Plus la vitesse de variation de l’écart est brusque, plus l’action du


régulateur est importante.

Si la vitesse de variation de l’écart est constante ou nulle, l’action


dérivée est annulée.

108
Régulateur proportionnel intégral dérivé (PID)

Grandeur de L’action D corrige la position de la


réglage vanne proportionnellement à la
Action vitesse de variation de l’écart pour
P+ I + D E amener le plus rapidement possible
la grandeur réglée à sa valeur de
consigne,après une variation
brutale.
Action D E

L’action I corrige la position de la


vanne à une vitesse proportionnelle
Action I E à l’écart.
L’écart résiduel est éliminé.

Action P E L’action P corrige la position de la


vanne proportionnellement à l’écart
Écart consigne
mesure E

0 1 2 mn temps
109
Tableau récapitulatif des actions discontinues des régulateurs

Mode Avantages Inconvénients Fonctions Applications

Systèmes à grande
Régulation Régulation à inertie
Tout Fluctuation de la
simple point de
Ou Commande
Fiable grandeur réglée
Rien consigne fixe d’organes
Économique électriques
(VEM, moteurs…)

Tout Régulation à Commande de :


Ou Idem Idem plusieurs •Brûleurs 2 allures
Peu étages •VMC
•Volets d’air
Dispositif peu Système non adapté Régulation de Régulation de
Flottant coûteux à la régulation vanne 3 voies température départ
Bonne précision d’ambiance motorisées en fonction de
l’extérieur

110
Tableau récapitulatif des actions continues des régulateurs

Mode Avantages Inconvénients Fonctions Applications

Écart par rapport à


Boucle de Régulation de
P Bonne sensibilité la consigne
régulation température
Ne supporte pas les longue ambiante.
irrégularités
Affinement de Action relativement Régulation de
l’écart du P lente Régulation température départ
Bonne stabilité des systèmes à en fonction de
PI l’extérieur.
Compense les Ne corrige pas les variation de
irrégularités variations brutales charge lente Régulation d’air
lentes pulsé.
Processus Systèmes de
Stabilisation très Réglage à entretenir
élaboré avec régulation avec des
rapide
PID des tolérances faibles.
Écart permanent Configuration paramètres à Processus
nul coûteuse contrôler très industriels.
précis
111
Constante de temps

Une sonde de température soumise


Température de la
à une variation brutale de
Sonde Ts température présente une réponse
exponentielle qui dépend du produit
Température de l’eau Te
de sa résistance par sa capacité
calorifique.

Ts

Te R C
Ce produit RC est appelé constante
Résistance de temps .
Capacité calorifique
thermique entre
de la sonde
l’eau et la sonde

112
Constante de temps
En thermique les réactions ne sont jamais instantanées il s’écoule
toujours un certain temps entre une variation de la grandeur à régler et
la compensation de cet écart.
Tous les composants d’une boucle de régulation ont des temps de
réponse dus aux capacités calorifiques des corps considérés, c’est la
constante de temps
Ordre de commande Température

63,2%
Variation en échelon

Temps
 5
Cette constante de temps peut être connue en traçant la droite qui
correspond à la pente maximale à l’origine de l’échelon.

Il faut attendre 5  pour obtenir 99 % de la variation totale.


113
Temps de retard

Dans les installations, il existe des retards dus au déplacement de l’eau


dans les tubes ou de l’air dans les gaines.

M T T
90 °C v = 1 m/s

1m
10 m
20 °C

Exemple :
Si l’on pose une sonde à 10 m de la pompe au lieu de 1m, on
introduit par rapport au premier un temps de retard supplémentaire
de 9 secondes.
Pour faciliter la régulation, il faut essayer de diminuer le plus possible
les temps de retard ou temps morts. 114
Temps de retard et constante de temps

Dans une boucle de régulation, les temps de retard s’ajoutent aux


constantes de temps et de ce fait, augmentent le degré de difficulté
de régulation.

Ordre de commande Température

Variation 63,2%
en échelon
t0 t0 Temps
Tr  5

115
Paramétrage des régulateurs P, PI, PID

Certains régulateurs conçus pour des applications spécifiques sont


paramétrés par le constructeur.

Méthode empirique de réglage

1 – Rechercher la bande proportionnelle ultime


- éliminer les effets de l’action intégrale et de l’action dérivée,
- régler la bande proportionnelle Xp à sa valeur maximale
- diminuer progressivement Xp et déceler la bande
proportionnelle qui déclenche le pompage sans s’amortir.
Noter sa valeur Xpu et relever la durée d’une période de
pompage tpu

116
Paramétrage des régulateurs P, PI, PID

2 – Paramétrer le régulateur en fonction de X pu et de t pu

- Pour P seul : Xp = 2 X pu

- Pour PI : Xp = 2,3 X pu
ti = t pu

- Pour PID : Xp = 1,7 X pu


ti = 0,75 t pu
td = 0,125 t pu

117
Courbe de chauffe

Réglage de la courbe de chauffe


Calage de la courbe de chauffe

Pente de la courbe de chauffe


Correction de la courbe de chauffe

118
Réglage de la courbe de chauffe

Le réglage initial de la courbe de chauffe se fait en fonction :

• De la température ambiante désirée.

• De la température extérieure de base utilisée pour le calcul des


déperditions du bâtiment.

• De la température de départ fixée lors du choix des corps de chauffe.

119
Réglage de la courbe de chauffe

Pour obtenir une température


de 20° C dans le local, une
température de 20°C sur le
départ par 20° extérieur doit
logiquement être affichée sur
le régulateur. Aucun échange
n ’aura lieu, car il y a
équilibre des températures.

Ces valeurs correspondent à la puissance maxi


de l ’installation. Elles sont à adapter selon la
situation géographique du bâtiment et du mode
de chauffage retenu. 120
Calage de la courbe de chauffe

Suite au réglage initial, un enregistrement des températures ambiantes et


extérieures doit être effectué.

Cet enregistrement sert à affiner les réglages de la courbe, les données issues du
calcul de l'installation étant en général très optimistes. Beaucoup de paramètres
ne sont pas tout à fait respectés par rapport à l'étude initiale ( débit des pompes,
dimensionnement des corps de chauffe, mise en oeuvre des isolants...etc.).

Dans l'exemple suivant une baisse de la température ambiante est mise en


évidence lors d'une chute de la température extérieure (l'installation ne comporte
pas de réduit de nuit).

121
Calage de la courbe de chauffe

Enregistrement de la température ambiante

Enregistrement de la température extérieure


122
Pente de la courbe de chauffe

Une relation existe entre la pente et l'écart en ambiance.

Pour effectuer ce calcul il est nécessaire de connaître la "valeur" de la


pente.

Calcul de la pente :

Dt départ
Pente =
Dt extérieure
Ceci revient à dire que lorsque nous avons affaire à une pente de 2, il
s'agit d'une augmentation de 2 degrés sur le départ lors d'une diminution
de 1 degré à l'extérieur.

123
Correction de la courbe de chauffe

Calcul de la variation du départ pour un écart donné dans l'ambiance :

Un écart de 1 K ambiant correspond à un écart de température départ de la


valeur de la pente + 1

Si nous voulons augmenter la température ambiante de 2 °C, il faudra


augmenter le départ de :

∆t départ = (Pente+1) * 2

Si la pente est égale à 1,5 le décalage du départ sera alors de :

5°C = ( 1,5 + 1 ) * 2

124

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