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22/12/2011

Ecole supérieure de technologie Essaouira 1 LE PLAN

Introduction

La taxe sur la valeur ajoutée

L’impôt sur la société

L’impôt sur le revenu

Conclusion

Introduction La taxe sur la valeur ajoutée


chapitre 1: Principe généraux
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 Conformément aux dispositions de l’article 87 du CGI, la taxe sur la


 Les notions fondamentales de la fiscalité; valeur ajoutée est une taxe sur le chiffre d’affaires qui s'applique :
 Les objectifs de la fiscalité;
 Classification des impôts;  aux opérations de nature industrielle, commerciale, artisanale ou
 Les avantages des impôts directs et indirects; relevant de l'exercice d'une profession libérale, accomplies au Maroc ;
 La technique fiscale;
* champs d’application de l’impôt  aux opérations d'importation ;
* l’assiette de l’impôt
* la liquidation de l’impôt  aux opérations effectuées par les personnes, autres que l'Etat non
entrepreneur, agissant à titre habituel ou occasionnel, quels que
* l’exigibilité de l’impôt
soient leur statut juridique, la forme ou la nature de leur intervention.
* le recouvrement de l’impôt

La taxe sur la valeur ajoutée Section 1: les opérations non imposables


Section 1: les opérations non imposables A: les activités agricoles
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 Il s'agit de toute opération de nature industrielle, commerciale,  Des considérations d'ordre économique et social ont amené le
artisanale ou relevant de l'exercice d'une profession libérale législateur à exclure du champ d'application de la T.V.A. le secteur
accomplie au Maroc. agricole.
 Aussi, la situation des opérations effectuées par les agriculteurs au
 Hormis l'agriculture et les activités à caractère non commercial, ou regard de la législation en matière de T.V.A, mérite-t-elle d'être
non industriel et les activités à caractère civil, et sous réserve des définie comme suit :
exonérations prévues par le C.G.I, le législateur soumet à la T.V.A. la 1. Ventes de produits de récolte
quasi-généralité des opérations économiques.
La vente par un agriculteur des produits de sa récolte à l'état naturel (céréales,
légumes, fruits ...) ou obtenus après transformation, pourvu que celle-ci se
situe dans le prolongement normal de son activité agricole et que ces
produits soient vendus avec ou sans présentation commerciale, en gros ou en
détail, ne constitue pas une opération imposable à la T.V.A.
Tel est le cas de la vente par un agriculteur de fromage fabriqué à partir du lait
de son cheptel, du miel provenant de sa ruche, des plantes ou d'arbrisseaux
provenant de sa pépinière, etc

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Section 1: les opérations non imposables Section 1: les opérations non imposables
A: les activités agricoles A: les activités agricoles
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2. Ventes de produits agricoles transformé 3. Opérations autres que les ventes

 Un agriculteur devient assujetti, lorsque les transformations effectuées ne  Pour les opérations autres que les ventes effectuées par des personnes qui
constituent plus le prolongement normal de son activité agricole, soit parce exercent à titre principal une activité à caractère agricole, la situation de ces
que ces transformations portent sur des produits agricoles achetés, soit en personnes au regard de la T.V.A. doit être examinée dans les mêmes
raison de l'utilisation de procédés industriels pour l'obtention des produits conditions que pour les autres assujettis
transformés ou conditionnés  Exemples:
 Exemples

Section 1: les opérations non imposables Section 2: les opérations imposables


B: les activités civiles
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 Sont considérées comme assujetties à la T.V.A, toutes les personnes


 Les actes réputés civils non imposables sont ceux exercés dans des physiques ou morales, autres que l'Etat non entrepreneur, qui effectuent des
conditions ne leur conférant pas un caractère commercial, industriel ou de opérations entrant dans le champ d'application de la taxe et ce, quels que
prestation de services au sens des dispositions des articles 87 et 89 du C.G.I. soient:
 * Le statut juridique et la nationalité des personnes qui réalisent les
 Exemples opérations imposables Cette règle consacre le caractère réel de la taxe dont
- Locations immobilière l'application est liée à la matérialité de l'opération. Elle permet, à titre
d'exemple, d'imposer une personne physique ou morale dont l'activité est
- Location de caves réputée non commerciale (associations, coopératives, cercles privés,
- Cession d'un fonds de commerce établissements publics...) dès lors que l'opération réalisée entre dans le
- Acquisition des œuvres d’art champ d'application de la taxe.
 * Le caractère permanent ou occasionnel des opérations effectuées Une
personne qui effectue des opérations taxables occasionnellement est
redevable de la taxe au même titre qu'un assujetti agissant dans un cadre
professionnel.

Chapitre 2: CHAMP D’APPLICATION Chapitre 2: CHAMP D’APPLICATION


Section 1: la territorialité de la taxe
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L'étude du champ d'application de la TVA conduit à examiner successivement:  Le lieu d'imposition à la T.V.A. est défini par les dispositions de l'article 88
 la territorialité de la taxe; du C.G.I qui prévoient qu'une opération est réputée faite au Maroc :
 les opérations imposables de droit ou par option; s'il s'agit d'une vente lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison
de la marchandise au Maroc;
 les exonérations :
s'il s'agit de toute autre opération lorsque la prestation fournie, le service
- exonérations sans droit à déduction ;
rendu, le droit cédé ou l'objet loué sont exploités ou utilisés au Maroc.
- exonérations avec droit à déduction ;
- régime suspensif.  La TVA s'applique donc aux opérations réalisées ou exploitées à l'intérieur
du territoire du Royaume compris entre les frontières terrestres et dans les
eaux territoriales.

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Section 1: la territorialité de la taxe Section 1: la territorialité de la taxe


A: les ventes au maroc A: les ventes au Maroc
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Une vente est faite au Maroc lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de L'application stricto sensu de cette règle ne conduit-elle pas cependant à
livraison de la marchandise au Maroc. imposer les ventes marocaines destinées à l'exportation dans la mesure où la
 Par livraison, il faut entendre le transfert de la chose vendue en la jouissance marchandise est livrée au Maroc et à ne pas imposer les achats effectués par
et possession de l'acheteur, c'est à dire la remise effective de la marchandise les nationaux de marchandises dont ils ont pris livraison à l'étranger ?
à l'acheteur. Sont donc sans influence sur les conditions d'exigibilité de la Certainement, s'il n'y a pas de dispositions particulières réglementant
taxe : l'exportation et l'importation.
 - le lieu de conclusion de la vente ;  Ainsi, pour déterminer si une opération est passible ou non de la T.V.A, il
faut combiner la règle de territorialité avec les dispositions régissant les
 - le lieu où s'effectue le paiement ; opérations d’importation et d’exportation.
 - le lieu où se trouve l'objet au moment de la vente dès lors qu'il est destiné à  A l'importation, et sous réserve de certaines exclusions prévues par les
être livré au Maroc ; régimes économiques en douane, la T.V.A. s'applique aux biens importés.
 - la nature de la monnaie de règlement ;  A l'exportation, la loi prévoit expressément l'exonération des produits et
 - la nationalité des vendeurs et acheteurs. services livrés à l'exportation.
En somme, une vente est réputée faite au Maroc lorsque la délivrance de la
marchandise est effectuée sur le territoire marocain. .

Section 1: la territorialité de la taxe Section 2: les opérations imposables


B/ OPERATIONS AUTRES QUE LES VENTES A) Les opérations obligatoirement imposables
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 Pour les prestations de services, le principe fondamental qui détermine leur I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES
imposabilité est constitué par le lieu d'utilisation et d’exploitation du service. Ce sont les opérations visées aux 1° - 2° - 3° et 8° de l'article 89- I du Code, à
 En principe, le lieu où le service est rendu n'est pas déterminant. Il en est de savoir :
même du lieu de résidence du prestataire ou du bénéficiaire du service.  les ventes et les livraisons par les entrepreneurs de manufacture, de produits
 Toutefois, la preuve de l'utilisation et d’exploitation en dehors du territoire extraits, fabriqués ou conditionnés par eux, directement ou à travers un
marocain devrait être à la charge du prestataire. travail à façon;
 les ventes et les livraisons en l'état réalisées par:
 les commerçants grossistes ;
 les commerçants dont le chiffre d'affaires hors taxe (C.A bilan) réalisé au
cours de l'année précédente est égal ou supérieur à 2.000.000 de dirhams.
 les ventes et les livraisons en l'état de produits importés, réalisées par les
commerçants importateurs;
 les opérations d'échange et les cessions de marchandises, corrélatives à une
vente de fonds de commerce, effectuées par les assujettis.

Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES
1)Définition du commerçant assujetti à la T.V.A. 1)Définition du commerçant assujetti à la T.V.A.
1-1- Qualité de commerçant 1-2- Assujettissement à la T.V.A.
Est réputé commerçant, pour l’application de la TVA, toute personne qui achète  L'assujettissement à la T.V.A. est obligatoire dès lors que le chiffre d'affaires
pour vendre en l'état, des biens et marchandises et ce, quels que soient: réalisé hors taxe au cours de l'année précédente atteint ou dépasse 2.000.000
la qualité ou le statut juridique; DH. Le chiffre d'affaires à prendre en considération pour la détermination du
seuil de 2.000.000 DH comprend le chiffre d'affaires taxable le chiffre
le caractère occasionnel ou habituel de l'opération; d'affaires exonéré et le chiffre d'affaires hors du champ d'application de la
le mode d'écoulement de sa marchandise (en gros ou en détail); T.V.A.
le résultat de l'opération de vente (bénéfice ou perte).

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Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES
2) Opérations taxables 2) Opérations taxables
 En vertu des dispositions de l'article 89-I-2° du CGI, sont soumises à la  Toutefois, ne sont pas soumises à la T.V.A. bien qu'elles soient prises en
T.V.A. toutes les ventes et livraisons en l'état des biens ou marchandises considération pour la détermination du seuil de 2.000.000 DH, les ventes
réalisées par les commerçants susmentionnés et ce, quel que soit le mode portant sur:
d'écoulement de ces produits. Les produits situés hors du champ d'application
 Il est à préciser que les commerçants dont le chiffre d’affaires réalisé au  Le secteur agricole est situé hors du champ d'application de la T.V.A. et, par
cours de l’année précédente est égal ou supérieur à 2 000 000 de DH, étaient conséquent, les produits agricoles non transformés quoique conditionnés, ne
obligatoirement assujettis à la TVA conformément aux dispositions de sont pas soumis à ladite taxe lors de leur vente par les commerçants tels que
l’article 89-I-2°-b) du C.G.I, à l’exclusion des ventes portant sur le sucre et légumes, fruits, œufs, féculents …
les produits pharmaceutiques dont les prix sont réglementés.
Les produits exonérés
 Certains produits, bien qu'entrant dans le champ d'application de la TVA, en
sont expressément exonérés par la loi. Il s'agit des biens, produits et
marchandises énumérés aux articles 91, 92 et 94 du C.G.I.

Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES
EXEMPLE: EXEMPLE:
Un commerçant qui vend des produits et marchandises à des consommateurs, a A compter du 1-1-2009 ce commerçant devient assujetti à la TVA, étant donné
réalisé pendant l'année 2008. que son chiffre d’affaires réalisé au cours de l'année 2008, a dépassé le
-produits taxables......................……..…=1.350.000 seuil de 2 000 000 DH. Ce commerçant a réalisé un chiffre d'affaires total
de 560 000 DH au titre du 1er trimestre de 2009, réparti comme suit:
- produits agricoles hors champ …...… = 350 000
- produits hors champ ………………………….= 100 000
- produits exonérés (art 91………….…..= 400 000
- produits détaxés……………………………..…= 50 000
- produits détaxés (art 92)….…….……..= 150 000
- produits exonérés …………………….……..…= 80 000
- produits vendus en suspension(art 94) ..=100 000
- produits vendus en suspension …….………..…= 30 000
- C.A. total ........………..…….………….=2 350 000
- produits taxables TTC ……….………… …....= 300 000
Total…………….. ……………………….= 560 000

Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES


I.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS MEUBLES
EXEMPLE: 3) La cession des stocks
La déclaration trimestrielle du chiffre d'affaires au titre de la période allant du
1er janvier au 31 mars 2009 déposée au cours du mois d'avril, concerne les La cession de stock de marchandises (matières premières, produits semi-ouvrés
encaissements perçus au titre de la vente de produits taxables dont le ou produits finis soumis à la TVA) intervenue dans le cadre d'une cession de
montant est de 300.000 DH TTC, réparti comme suit : fonds de commerce s'analyse comme une vente taxable dès lors que
(180 000 /1,20) x 20 % ………………….……..…..= 30 000,00 l'opération est effectuée par un assujetti.
(45 000 /1,14) x 14 %...................................................= 5 526,31
(75 000 /1,07) x 7 %…...............................................= 4 906,54
Total des taxes exigibles……...............=40 433,85
arrondi à……………….….………….=40 433,00

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Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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II.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS IMMEUBLES II.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS IMMEUBLES
Il s'agit des opérations de travaux immobiliers, des opérations de lotissement et  B/ Opérations de lotissement
de viabilisation des terrains à bâtir et des opérations de promotion Les travaux d'aménagement et de viabilisation de terrains à bâtir (pose de
immobilière. canalisations d'eau et d'égouts, électrification, câblage de communication,
 A) Entreprises de travaux immobiliers: Sont considérées comme construction de chaussées, bordures, trottoirs, etc.) revêtent un caractère
entrepreneurs de travaux immobiliers, les personnes qui, au moyen d'une immobilier.
entreprise disposant du personnel et du matériel nécessaires, mettent en La situation fiscale des propriétaires de terrains qui procèdent eux-mêmes à ces
œuvre des matériaux destinés à la construction, à la réfection, à l'entretien, à opérations ou qui les font effectuer par des tiers, doit être définie selon que
la réparation ou à la transformation d'immeubles. les terrains lotis et viabilisés sont destinés à la vente ou à la construction.
Les travaux immobiliers peuvent être exercés dans un cadre professionnel ou
simplement à titre occasionnel et sans qu'il y ait lieu à considérer si les
matériaux, objets ou appareils sont fournis par l'entrepreneur lui-même, ou
par le maître de l'ouvrage.

Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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II.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS IMMEUBLES II.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS IMMEUBLES
 B/ Opérations de lotissement  B/ Opérations de lotissement
 Terrains lotis et viabilisés destinés à la construction  Terrains lotis et viabilisés destinés à la construction
La personne qui édifie ou fait édifier des immeubles sur des terrains lui
appartenant qu'elle a elle-même viabilisés ou fait viabiliser par des tiers, doit
être rangée parmi les promoteurs immobiliers.

Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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III.- OPERATIONS DE LIVRAISON A SOI-MEME
II.- OPERATIONS PORTANT SUR LES BIENS IMMEUBLES
 L'imposabilité de l'opération de livraison à soi-même vise à rétablir au
 B/ Opérations de lotissement
niveau de la consommation l'égalité de taxation entre ceux qui
 Terrains lotis et viabilisés destinés à la construction s'approvisionnent auprès de commerçants ou de fabricants et ceux qui
Dans ce cas, le contribuable doit déposer sa déclaration avant le vingt (20) du fabriquent eux-mêmes des produits ou utilisent pour leurs propres besoins
mois qui suit le trimestre dans lequel il a obtenu le certificat de conformité. des marchandises taxables prélevées sur des marchandises destinées à la
Cette déclaration doit comporter uniquement le coût de l’opération de vente. A cet effet, il faut faire la distinction entre les opérations de livraison à
viabilisation de ce terrain soit: 1.280.000 DH – 200.000 DH (prix du soi-même portant sur les biens meubles et celles portant sur les biens
terrain)=1.080.000 HT T.V.A correspondante: immeubles. Il s'agit :
 des livraisons faites à eux-mêmes par les entrepreneurs de manufactures et
les commerçants assujettis, de produits qu'ils fabriquent ou de marchandises
dont ils font le commerce pour leurs propres besoins, ou pour ceux de leur
entreprise.
 des livraisons à soi-même portant sur les biens immeubles, effectuées
occasionnellement par des personnes physiques pour leurs besoins ou par des
personnes morales pour les besoins de leur exploitation.

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Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables A) Les opérations obligatoirement imposables
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III.- OPERATIONS DE LIVRAISON A SOI-MEME III.- OPERATIONS DE LIVRAISON A SOI-MEME
A/ Livraisons à soi-même taxables B/ Livraisons à soi-même non taxables
Est imposable à titre indicatif:  La production par une unité de production de l'énergie nécessaire à la marche
 le fabricant de meubles qui prélève sur les articles fabriqués par lui ceux des machines ;
qu'il destine à son usage personnel ;  l'usinage par un fabricant de pièces (boutons, vis, rondelles...) entrant dans
 le fabricant des lustres qui affecte une partie de sa production pour la composition du produit final ;
l’équipement des appartements qu’il loue murs nus ;  la fabrication de cadres d'impression utilisés dans l'industrie textile.
 l'entreprise qui fabrique ou assemble une machine qu'elle utilise dans ses
unités de trituration d’olives ;
 le fabricant de citernes qui se livre à lui-même une citerne qu’il destine à
son domaine agricole ;
 le producteur qui fabrique ou façonne des pièces de rechange destinées à être
montées sur une machine utilisée dans l’aviculture.

Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


A) Les opérations obligatoirement imposables B) Les opérations imposables par option
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IV.- OPERATIONS DE PRESTATION DE SERVICE En vertu de l'article 90 du CGI, l'option pour l'assujettissement à la TVA est
La notion de prestations de services est très large et recouvre en général les ouverte limitativement à certaines personnes exerçant des activités, soit
opérations autres que les livraisons de biens meubles et immeubles corporels. exonérées par une disposition expresse de la loi, soit situées en dehors du
champ d'application de la TVA
A/ Opérations d'installation ou de pose, de réparation ou de façon
Il s'agit :
B/ Opérations d'hébergement et/ou de vente de denrées ou de boissons à
consommer sur place  des commerçants et prestataires de services qui exportent directement les
produits, objets, marchandises ou services pour leur chiffre d'affaires à
C/ Autres prestations de services
l'exportation.
D/- Opérations de banque et de crédit, les commissions de change  des petits producteurs et des petits prestataires bénéficiant de l'exonération,
E/ Professions libérales ou assimilées c'est à dire ceux dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas le seuil de
500.000 dirhams par an.
 des commerçants non assujettis, revendeurs en l'état de produits et denrées
autres que le pain, le lait, le sucre brut, les dattes conditionnées fabriquées
au Maroc, les raisins secs et figues sèches

Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


B) Les opérations imposables par option B) Les opérations imposables par option
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a) Pourquoi l’option? b) Les modalités de l’option


1) Pour les commerçants exportateurs L'option peut être globale ou partielle et peut porter sur tout ou partie des
L'option leur permet, soit de s'approvisionner en suspension de la TVA en vertu ventes ou des prestations. C'est ainsi que lorsqu'un contribuable exerce
de l’article 94 du C.G.I , soit d'obtenir le remboursement prévu à l’article 103 deux ou plusieurs activités exonérées ou situées en dehors du champ
du C.G.I de la taxe ayant grevé les achats de biens et services ouvrant droit d'application de la taxe, l'option peut porter sur une seule de ses activités
à déduction. professionnelles. De même, l'option peut concerner une seule opération ou
un seul client. Toutefois, ladite option est maintenue pour une période d’au
2) Pour les petits fabricants, les petits prestataires et les revendeurs en l'état
moins trois années consécutives.
La position d'assujetti à la TVA leur permet de déduire la taxe ayant grevé leurs
L'option s'exerce sur simple demande de la personne intéressée. La déclaration
achats de biens et services déductibles et de transmettre à leurs clients
doit être adressée sous pli recommandé au service local des impôts dont le
assujettis le droit à déduction. Autrement dit, l'assujettissement volontaire, peut contribuable dépend. L'option devient effective dans un délai de 30 jours à
dans ce cas atténuer les coûts de production, de distribution ou de prestations
compter de la date de l'envoi de la demande et s'exerce à toute époque de
effectuées par les intéressés.
l'année. Toutefois, pour les contribuables déjà identifiés au service en tant
qu’exportateurs de produits ou de services, l’option s’exerce du seul fait
d’avoir réalisé des opérations d’exportation.

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Section 2: les opérations imposables Section 2: les opérations imposables


B) Les opérations imposables par option B) Les opérations imposables par option
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c) Les avantages de l’option d) Les inconvénients de l’option


 Le bénéfice de droit de déduction sur les achats;  L’option pour la TVA nécessite la tenue d’une comptabilité plus rigoureuse et
 Pour les exportateurs, l’option permet de s’approvisionner en franchise de expose à des éventuels contrôles fiscaux;
la taxe;  L’option a une incidence directe sur les prix pratiqués par le redevable.
 L’imposition volontaire permet de transmettre la taxe acquittée en amont, Cette incidence sera plus forte que la clientèle sera composée en majorité
au client assujetti; des non redevables de la TVA (particuliers, administrations activités
exonérées.)
 Et puisque les opérations d’investissement qui entrainent des déductions les
plus importantes, l’option sera plus avantageuse que ces opérations seront  L’option à la TVA nécessite une analyse plus particulière de la clientèle , si
fréquentes et onéreuses l’ensemble des clients est soumis à la TVA, l’accroissement des prix dû à
l’option sera sans conséquences négatives sur le chiffre d’affaire de
l’entreprise.

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
39 40

 Certaines opérations de production, de distribution ou de prestation de  A/ Exonérations de plein droit


services, bien que situées dans le champ d'application de la TVA ou
effectuées par des personnes légalement assujetties, en sont expressément 1) Ventes autrement qu'à consommer sur place portant sur :
exonérées en vertu des articles 91, 92 et 94 du CGI. Les exonérations en a) Le pain, le couscous, les semoules et les farines servant à l'alimentation
matière de TVA trouvent leur justification principalement dans des humaine ainsi que les céréales servant à la fabrication de ces farines et les
considérations d'ordre social, économique ou culturel. levures utilisées dans la panification.
 Les opérations exonérées peuvent être classées en deux catégories : b) Le lait
 exonération sans droit à déduction ; c) Le sucre brut
 exonération avec droit à déduction. d) Les dattes conditionnées produites au Maroc, ainsi que les raisins secs et les
Par ailleurs, et à l'intérieur de ces deux catégories d'exonérations, il convient de figues sèches, bénéficient de l’exonération de la TVA sans droit à déduction.
distinguer entre les exonérations de plein droit et les exonérations soumises à e) Les produits de la pêche à l’état frais ou congelés, entiers ou découpés
formalités. f) La viande fraîche ou congelée
g) L’huile d’olive et les sous-produits de la trituration des olives fabriqués par les
unités artisanales.

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
41 42

 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


2) Ventes portant sur : 4) Opérations de vente portant sur :
 Les bougies et paraffines  Les journaux, les publications, les livres, les travaux de composition,
 Les bois en grumes d'impression et de livraison y afférents, la musique imprimée ainsi que les CD-
ROM reproduisant les publications et les livres.
 Le crin végétal. Par crin végétal, on doit entendre les fibres végétales
(Halfa).  Les films cinématographiques, documentaires ou éducatifs
 Les tapis d’origine artisanale de production locale.  La distribution de films cinématographiques
 Les métaux de récupération.  Les recettes brutes provenant de spectacles cinématographiques ou autres à
l'exclusion de celles provenant de spectacles donnés dans les établissements
3) les opérations portant sur: où il est d'usage de consommer pendant les séances.
Les ventes des ouvrages en métaux précieux fabriqués au Maroc
 Les ventes et les prestations réalisées par les petits fabricants et les petits
Les ventes de timbres fiscaux, papiers et impressions timbrés, émis par l’Etat. prestataires qui réalisent un chiffre d'affaires annuel égal ou inférieur à
Les prestations réalisées par les sociétés ou compagnies d’assurance portant 500.000 DH.
codification du timbre.

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Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
43 44

 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


4) Opérations de vente portant sur : Les opérations de prestations de service portant sur:
Personnes exonérées a) les livraisons à soi-même de construction dont la superficie couverte n’excède
Sont considérés comme "petit fabricant" ou "petit prestataire": pas 300 m², effectuées par toute personne physique, à condition que ladite
construction:
 toute personne dont la profession consiste dans l'exercice d'une industrie
principalement manuelle, qui travaille des matières premières, et qui tire son  porte sur une unité de logement indivisible ayant fait l’objet de délivrance
gain de son travail manuel, lequel doit demeurer prédominant par rapport à d’une autorisation de construire ; -
celui des machines éventuellement utilisées ;  soit affectée à l’habitation principale de l’intéressé pendant une durée de
 les façonniers qui opèrent pour le compte de tiers sur des matières premières quatre ans courant à compter de la date du permis d’habiter ou de tout
fournies par ce dernier ; autre document en tenant lieu.
 les exploitants de taxis ; b) les opérations de construction de logements réalisés dans les conditions fixées
ci-dessus pour le compte de chacun de leurs adhérents par les coopératives
 toute personne qui, dans un local sommairement agencé vend des produits ou d'habitation constituées et fonctionnant conformément à la législation en
denrées de faible valeur ou exécutent de menues prestations de services.
vigueur

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
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 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


Les cas particuliers: Les cas particuliers:
a) Cas de cession b) Cas de location:
 Les personnes ayant cédé l'immeuble exonéré pendant la période de 4  Lorsque la construction initialement exonérée est louée en totalité, la
années, doivent procéder à la régularisation de leur situation fiscale à régularisation s'effectue sur la base du coût de l'ouvrage
l'égard de la TVA  Lorsque la construction initialement exonérée est louée en partie, la
 Lorsque la cession porte sur la totalité de l'immeuble initialement exonéré, la régularisation s'effectue sur la base du coût de la partie louée déterminée
régularisation s'effectue sur la base du prix total de cession diminué de la selon les modalités suivantes :
valeur actualisée du terrain par référence aux coefficients prévus à l’article  - en cas de tenue de comptabilité, ce coût est calculé selon un prorata obtenu
65-II du CGI. par le rapport de la surface louée sur la surface totale ;
 Lorsque la cession porte sur une partie de l'immeuble initialement exonéré,  - en cas d'application du barème, ce dernier porte seulement sur la superficie
la régularisation s'effectue sur la base du prix de cession diminué de la couverte louée. Les déductions à imputer sur le montant de la taxe due sont
valeur actualisée du terrain, au prorata de la partie cédée. également calculées sur la base du rapport précité. Le fait générateur de la
 Les déductions qui sont imputées sur le montant de la taxe due, doivent être taxe coïncide avec la date d'achèvement des travaux ou de la délivrance du
calculées au prorata de la superficie couverte cédée. permis d'habiter.

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
47 48

 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


Les cas particuliers: Les cas particuliers:
c) Cas d’extenction de la construction: d) Cas d’habitation personnelle de type économique:
 Lorsque l'addition de construction intervient dans le délai légal de 4 ans et  Les règles énoncées ci-dessus sont applicables aux habitations de type
porte le total de la superficie couverte au delà des 300 m² initialement économique édifiées dans les quartiers populaires.
exonérée, cette exonération est remise en cause et c'est l'ensemble de la  Toutefois, pour les constructions de ce type dont la superficie totale couverte
construction qui est soumis à imposition. n'excède pas 300 m², lorsque le bénéficiaire de l'exonération occupe une
 Lorsque l'addition porte la surface totale couverte à plus de 300 m² et partie de l'immeuble et loue l'autre pour un usage strictement d'habitation,
intervient au delà du délai de 4 ans, seule la construction additionnelle est l'exonération de la totalité demeure acquise.
soumise à la TVA.  Il en est de même lorsque la construction est habitée totalement ou
 Le fait générateur de la taxe se situe au moment de l'achèvement des partiellement par les ascendants ou les descendants du bénéficiaire.
travaux, de la délivrance du permis d'habiter ou du certificat de conformité
correspondant à la partie additionnelle de l'habitation.

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22/12/2011

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
49 50

 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


Les cas particuliers: Les cas particuliers:
e) exemples: e) exemples:
 Une personne acquiert le 15 février 2008 un terrain d'une 1er Cas : habitation principale:
superficie de 500 m² au prix de 1000 DH/m². Les frais  La construction est destinée à l'habitation principale. Cette opération remplit
d'acquisition du terrain s’élèvent à 30000 DH. Sur ce terrain, il les conditions prévues par les dispositions de l'article 91-III-1-a) du CGI et se
trouve donc exonérée
est édifié une construction dont la superficie couverte est de 280
m² (date d'obtention du permis d'habiter : 1er mars 2009). Le 2ème Cas : Vente totale:
montant des taxes figurant sur les factures produites (amont) est  Vente de la construction le 30 mars 2010, soit avant l'expiration du délai légal
d'occupation qui est de 4 années, pour un montant de 1 800 000 DH.
de 80 000 DH. Les taxes admises en déduction s’élèvent à
25.000 DH.  Le coefficient d'actualisation prévu à l’article 65-II du CGI est de 1,064 à la
date de cession.

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
51 52

 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


Les cas particuliers: Les cas particuliers:
e) exemples: e) exemples:
Régularisation : 3ème Cas : Vente partielle
Prix d'achat du terrain………………………………………= 500 000 Vente partielle d'une partie de la construction (130m²) moyennant un prix de
Frais d'acquisition………… ……………………..………….= 30 000 600 000 DH avant l'expiration du délai de 4 années.
Total ………………………………………………………..= 530 000
Prix du terrain actualisé:530 000 x 1,064…………………..= 563 920
Base imposable 1 800 000/1,20 – 563 920……….……...= 936 080
T.V.A. exigible 936.080 x 20 %….……………………..…..= 187 216
Déductions admises …………..……….….……………….…= 25 000
Taxe à payer: 187 216 - 25 000…….………...……..…...….= 162 216

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
53 54

 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


Les régularisations: Les cas particuliers:
Prix d'achat du terrain……………………………………….= 500 000 e) exemples:
Frais d'acquisition…………………………..………………..= 30 000 4ème Cas : Location totale
Total………………………………………………….……….= 530 000 Location en janvier 2010 de la totalité de la construction.
Prix du terrain actualisé:530 000 x 1,064 …………..…… .= 563 920 Régularisation :
Prorata du terrain correspondant à la partie vendue : Pour défaut de présentation de comptabilité et pour la taxation du coût de la
130/280 x 563 920…………………….……………………= 261 820 construction, le prix du m² déterminé par le barème est de 2 500 DH.
Base imposable 600 000/1,20 – 261 820……………..…….= 238 180 Coût de revient de la construction : 280 x 2 500…………...…...= 700 000
Taxe exigible 238 180 x20%........................................................= 47 636 Taxe exigible à 20 % : 700 000 x 20 %......................................= 140 000
Déductions admises (au prorata) : 130/280 x 25000...…..…. = 11 608 Déductions admises :……………………...…..……..…………..= 25 000
Taxe à payer : 47 636 – 11 608…………………… …….….= 36 028 Taxe due: 140 000 - 25 000………….……….………………..= 115 000

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A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
55 56

 A/ Exonérations de plein droit  A/ Exonérations de plein droit


 Les opérations de crédit foncier et de crédit à la construction, se rapportant
Les cas particuliers:
aux acquisitions de logements sociaux visés à l’article 92-I-28° du CGI et
e) exemples: destinés à usage exclusif d’habitation principale, dont la superficie couverte
5ème Cas : Location partielle est comprise entre cinquante (50) et cent (100) m2 et le prix de vente
Location d'une partie seulement de la construction (130 m²) avant l'expiration n’excède pas deux cent cinquante mille (250.000) dirhams, hors taxe sur la
valeur ajoutée.
des 4 années.
 Sont exonérées de la TVA, les opérations réalisées par les coopératives et
Régularisation : leurs unions légalement constituées dont les statuts, le fonctionnement et les
Coût de revient de la construction : 280 x 2 500………… ….= 700 000 opérations sont reconnus conformes à la législation et à la réglementation
Coût de revient de la partie louée : 130/280 x 700 000…….= 325 000 en vigueur régissant la catégorie à laquelle elles appartiennent.
Taxe exigible : 325 000 x 20 %.....................................................= 65 000  Les prestations fournies par les associations à but non lucratif reconnues
d'utilité publique .
Déductions admises….……………..……………………..…….= 25 000
 les prestations fournies par les médecins, médecins dentistes, masseurs
Déductions au prorata: 130 X 25 000/280 …………….….…= 11 608
kinésithérapeutes, orthoptistes, orthophonistes, infirmiers, herboristes, sages-
Taxe à payer 65 000 – 11 608………………………..…..….= 53 392 femmes, exploitants de cliniques, maisons de santé.

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A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION A) EXONERATIONS SANS DROIT DE DEDUCTION
57 58

 A/ Exonérations de plein droit  B/ Exonérations soumises à formalité :


 Les opérations de crédit effectuées par les associations de micro crédit 1) le papier destiné à l'impression des journaux et publications périodiques ainsi
régies par la loi n° 18-97 (5 février 1999), au profit de leur clientèle. Ces qu'à l'édition
opérations étaient exonérées de la TVA, sans droit à déduction à l’intérieur,  2) les appareillages spécialisés destinés exclusivement aux handicapés.
conformément aux dispositions de l’article 91-VII du CGI durant la période Ladite exonération est subordonnée à l’accomplissement des formalités
allant du 1er/01/2006 au 31/12/2010. En vue d’encourager l’activité du prévues à l’article 2 du décret susvisé.
micro crédit, la loi de finances pour l’année 2011 a prorogé le délai
d’exonération jusqu'au 31/12/2011. .

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
59 60
 A/ Exonérations sans formalités: A/ Exonérations sans formalités:
1) Exportation de produits et de services 1) Exportation de produits et de services
Au vu des dispositions de l'article 92-I-1° du CGI, les produits livrés et les a) Vente F.O.B.
prestations de services rendues à l'exportation, par les assujettis, sont Le vendeur réalisant une vente F.O.B. ("free on board" ou franco bord) s'engage
exonérés de la TVA. L'exonération s'applique à la dernière vente effectuée à livrer la marchandise à bord du navire au lieu convenu, les frais et les
et à la dernière prestation de service rendue sur le territoire du Maroc et risques postérieurs étant à la charge de l'acheteur.
ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l'exportation elle-même. b) Vente C.A.F.
Si l'exportation de produits est facilement appréhendée au niveau de la La vente C.A.F. (coût - assurance - fret) est une vente à l'embarquement, le
douane à travers les ventes FOB, CAF et l’exportation par l'intermédiaire de vendeur assure le chargement des marchandises sur le navire et paie le fret
commissionnaire, les prestations de services à l'exportation appellent, par et l'assurance maritime pour le compte de l'acheteur. La livraison a lieu par la
contre, certaines précisions. mise à bord des marchandises qui deviennent la propriété de l'acquéreur.
A l'égard du vendeur, c'est la dernière vente réalisée sur le territoire marocain et
ayant pour effet de réaliser l'exportation elle-même.

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Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
61 62
A/ Exonérations sans formalités: A/ Exonérations sans formalités:
1) Exportation de produits et de services 1) Exportation de produits et de services
c) Exportation par l'intermédiaire d'un commissionnaire D) Exportation de services
L’exportation peut être réalisée également par l’intermédiaire d’un Par prestations de services à l'exportation, il faut entendre :
commissionnaire, en application des dispositions de l’article 92-I-1° du CGI.
Ainsi, le vendeur est tenu de délivrer au commissionnaire une facture contenant le a) les prestations de services destinées à être exploitées ou
détail, le prix des objets ou marchandises livrés, et toute indication utile utilisées en dehors du territoire marocain.
servant au commissionnaire à désigner le destinataire. De son côté, le On peut citer à titre d'exemple les prestations suivantes :
commissionnaire doit tenir un registre identique à celui devant être tenu par
le vendeur et doit fournir à son commettant une attestation valable pendant - travaux d'études ou d'expertise ;
l'année de sa délivrance, par laquelle il s'engage à verser la taxe et - travaux d'édition et de traitement des textes ;
éventuellement les pénalités exigibles dans le cas où l'exportation n'est pas
réalisée. - réalisation de films publicitaires ou autres ;
- conseil, marketing, etc.

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B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
63 64
A/ Exonérations sans formalités: A/ Exonérations sans formalités:
1) Exportation de produits et de services 1) Exportation de produits et de services
D) Exportation de services D) Exportation de services
b) les prestations de services portant sur des marchandises exportées effectuées pour le
compte d'entreprises établies à l'étranger, tels que :  des produits, par la production des titres de transport, bordereaux, feuilles de gros, récépissés de douane ou
autres documents qui accompagnent les produits exportés;
- travaux de contrôle et d'expertise effectués sur des marchandises destinées à l'exportation par
un bureau d’études marocain pour le compte d’un client situé à l’étranger ;  des services, par la production de la facture établie au nom du client à l'étranger et des pièces justificatives du
règlement en devises dûment visées par l'organisme compétent ou tout autre document en tenant lieu.
- prestations réalisées par les agents consignataires au profit des clients situés à l'étranger au  A défaut de comptabilité, l'exportateur de produits doit tenir un registre de ses exportations par ordre de
titre des opérations d'exportation ; date, avec indication du nombre, des marques et des numéros de colis, de l'espèce, de la valeur et de la
- opérations de courtage ; destination des produits.

- opérations de transit ;
- entreposage, entretien, gardiennage portant sur les marchandises destinées à l'export ;
- toutes activités accessoires liées à l'exportation de marchandises, etc. Le bénéfice de
l'exonération aussi bien des produits que des services, est subordonné à la condition qu'il soit
justifié de l'exportation :

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
65 66
B/ Exonérations avec formalités: B/ Exonérations avec formalités:
1) les engins et filets de pêche destinés aux professionnels de la pêche maritime 2-2- Régime applicable à partir du 1er janvier 2011
Afin d’améliorer le dispositif fiscal régissant l’exonération des biens d’investissement, des modifications ont été
Par engins et filets de pêche, on doit entendre tous instruments et produits servant à attirer, à appâter et à
introduites par l’article 7 de la loi de finances pour l’année 2011 au niveau de l’article 92-I-6° du CGI. Ces
capturer ou à conserver le poisson (appâts, lignes, hameçons, canelets, chaluts, produits divers destinés à
modifications visent à légaliser la doctrine administrative et à améliorer la notion du début d’activité.
l'entretien et à la mise en place des filets, cachons, gardon végétal, flotteurs, plomb, glace, sel, etc).
a) Début d’activité pour les contribuables ne procédant pas à la construction de leur unité d’exploitation
Le fabricant et le revendeur assujettis sont autorisés à déduire de la TVA dont ils sont redevables au titre de leurs
opérations imposables, celle acquittée sur les articles vendus en exonération. Soit une entreprise créée le 1er/03/2011. Elle a procédé à l’acquisition d’un bien le 15/03/2011, date
correspondant à son 1er acte commercial. Conformément aux dispositions de la loi de finances pour l’année
A défaut de possibilité de déduction, le remboursement peut être opéré conformément aux dispositions de l'article
2011 précitée, cette entreprise bénéficie d’un délai supplémentaire de 3 mois pour son installation à partir de
103 du CGI.
la date de ce 1er acte commercial. Pour ses acquisitions, ladite entreprise a le droit d’acheter en exonération
de la TVA le matériel nécessaire à son installation, à l’intérieur du délai de 3 mois précité. Le début d’activité
2) Les biens d'investissement de cette entreprise commence à partir du 15/06/2011, soit une période d’exonération de 27 mois à partir
du 1er acte commercial.
2-1- Rappel du régime applicable avant le 1er janvier 2011
b) Début d’activité pour les contribuables qui procèdent à la construction de leur unité d’exploitation
Antérieurement au 1er janvier 2007, les biens d’investissement acquis par les entreprises assujetties, étaient
exonérés de la TVA, sans limitation dans le temps, à condition qu’ils soient inscrits dans un compte Soit une entreprise créée le 1er /06/2010. Elle a effectué les actes suivants :
d’immobilisation et ouvrent droit à déduction conformément aux dispositions des articles 101 et 102 du CGI.  le 15/06/2010, elle a loué un appartement pour la domiciliation de son siège ;
A compter du 1er janvier 2007, la durée d’exonération a été limitée à 24 ou 36 mois, selon le cas, à compter de  le 02/11/2010, elle a acquis un terrain ;
la date du début d’activité. Le début d’activité défini par la doctrine administrative, coïncide avec la première
opération d’achat de biens et services, à l’exclusion des opérations relatives à la constitution de l’entreprise.  le 15/03/2011, elle a obtenu l’autorisation de construire de son usine.
 Dans le cas d’espèce, le début d’activité commence à partir du 15/03/2011.

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Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
67 68
B/ Exonérations avec formalités: B/ Exonérations avec formalités:
c) Bénéfice de l’exonération de TVA à l’intérieur des biens d’investissement durant toute la durée d’acquisition ou de 3) Les autocars, les camions et les biens d’équipement y afférents acquis par les entreprises de transport
construction;
international routier.
Les dispositions de l’article 92 (I- 6°) du CGI, telles que modifiées et complétées par la loi de finances pour l’année
budgétaire 2011, prévoient que les biens d’investissement acquis à l’intérieur par les entreprises assujetties à Cette exonération s’applique dans les conditions prévues au 6° de l’article 92-I
la TVA, sont exonérés durant toute la durée d’acquisition ou de construction à condition que les demandes
d’achat en exonération soient déposées, auprès du service local des impôts dont dépend le contribuable, dans
du C.G.I, tel que modifié par la Loi de finances pour l’année budgétaire
le délai légal de vingt quatre (24) mois ainsi que le délai supplémentaire de 3 mois précité. 2011. Pour bénéficier de l’exonération de la TVA prévue à l’article 92 (I- 7°)
Il y a lieu de signaler que les acquisitions ou les constructions des biens d’investissement continuent à bénéficier de du C.G.I, les personnes éligibles à l’exonération doivent, conformément aux
l’exonération au-delà de la période de 24 mois dès lors qu’elles sont couvertes par les attestations nécessaires dispositions de l’article 5 du décret précité, adresser au service local des
délivrées à cet effet par le service local des Impôts compétent.
impôts dont elles dépendent, une attestation ou toute autre pièce justifiant
Aussi, est-il rappelé que pour les demandes d’achat en exonération de TVA déposées par les contribuables à la
veille de l’expiration du délai d’exonération de 24 mois, les attestations y afférentes sont valables quoique l’exercice de l’activité de transport international routier délivrée par les
portant une date postérieure audit délai. autorités compétentes ainsi qu’une demande formulée sur ou d’après un
imprimé établi par l’administration.

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
69 70
B/ Exonérations avec formalités: B/ Exonérations avec formalités:
4) Les biens d'équipement destinés à l'enseignement privé ou à la formation professionnelle. 5) Les biens d’équipement, outillages et matériels acquis par les diplômés de la formation professionnelle
pendant une durée de 24 mois à compter du début d’activité.
L'article 92-I-8° du C.G.I. exonère à compter du 1er juillet 1997, les biens
d'équipement destinés à l'enseignement privé ou à la formation Cette exonération s’applique dans les conditions prévues au 6° de l’article 92-I
professionnelle, à inscrire dans un compte d'immobilisation, acquis localement du C.G.I, tel que modifié par la Loi de finances pour l’année budgétaire
par les établissements privés d'enseignement ou de formation professionnelle. 2011. Pour bénéficier de cette exonération, prévue à l’article 92-I-9° du
A compter du 1er janvier 2007, lesdits biens sont exonérés pendant une CGI, les intéressés doivent, se conformer aux mêmes formalités pour l’achat
durée de 24 mois à compter du début d’activité. Sont exclus du bénéfice de en exonération des biens d’investissement prévues à l’article 4-I-A du décret
ces exonérations, les véhicules automobiles autres que ceux réservés au précité.
transport scolaire collectif et aménagés spécialement à cet effet.
Pour bénéficier de cette exonération, les personnes éligibles doivent adresser
au service local des impôts dont elles dépendent, une demande formulée sur
ou d’après un imprimé fourni par l’administration, conformément aux
dispositions de l’article 6 du décret précité.

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
71 72
B/ Exonérations avec formalités: B/ Exonérations avec formalités:
6) Les matériels éducatifs, scientifiques ou culturels importés en franchise des droits et taxes 7) Les biens d’équipement, matériels et outillages acquis par les associations à but non lucratif s’occupant des
personnes handicapées, destinés à être utilisés par lesdites associations dans le cadre de leur objet
Dans le cadre des accords de l’UNESCO auxquels le Royaume du Maroc a statutaire.
adhéré, promulgués par les dahirs n° 1.60.201 et 1.60.202 du 14 Joumada I Pour bénéficier de l'exonération de la TVA, prévue à l’article 92 (I-12°) du C.G.I, les
1383 (3 Octobre 1963), les matériels éducatifs, scientifiques ou culturels associations éligibles à l'exonération doivent conformément à l’article 8 du décret
bénéficient d’une franchise des droits et taxes applicables à l’importation et précité, adresser une demande au service local des impôts dont elles dépendent.
accordée aux importations réalisées directement par l’établissement A l'appui de cette demande, lesdites associations doivent fournir :
utilisateur, ainsi qu’aux importations effectuées par l’entremise de tiers. Pour
- une copie conforme des statuts de l'association ;
bénéficier de cette exonération prévue au 10° du I de l’article 92 du C.G.I,
les établissements destinataires du matériel éducatif, scientifique ou culturel, - les factures proforma ou devis des biens d'équipement acquis, en triple exemplaire,
indiquant la valeur en hors taxe ainsi que le montant de la taxe y afférent ;
bénéficiant de la franchise des droits et taxes à l’importation, doivent
conformément à l’article 7 du décret précité, adresser au service local des - - un état descriptif établi en triple exemplaire qui précise le nom, raison sociale ou
impôts dont ils dépendent, une demande établie sur un imprimé fourni par dénomination, adresse des fournisseurs et la nature des biens destinés à être achetés
sur le marché intérieur ou importés en exonération et être utilisés dans le cadre de
l’administration, accompagnée : - de l’autorisation d’importation dudit
l'objet statutaire de l'association.
matériel en franchise des droits et taxes dûment visée par l’Administration
des Douanes et Impôts Indirects ; - d’une facture proforma établie par le
commerçant importateur dudit matériel.

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Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
73 74
B/ Exonérations avec formalités: B/ Exonérations avec formalités:
8) Dons 9) Logements sociaux
Il s’agit des Afin d’encourager les opérations de construction de logements sociaux et d’améliorer le
biens, marchandises, travaux et prestations de services destinés à être livrés à titre de pouvoir d’achat des catégories moyennes ou à faible revenu pour lesquelles ledit
don par les personnes physiques ou morales marocaines ou étrangères, à l’Etat, aux logement est destiné, la loi de finances pour l’année budgétaire 2010 a introduit une
collectivités locales, aux établissements publics et aux associations reconnues d’utilité nouvelle définition du logement social et des mesures incitatives au profit, à la fois :
publique s’occupant des conditions sociales et sanitaires des personnes handicapées
ou en situation précaire  des acquéreurs du logement social ;
 et des promoteurs immobiliers.
Cette exonération est accordée dans les conditions prévues par l’article 93 du C.G.I et
qui sont citées ci-dessous.
9-1- Conditions d'exonération du logement social

Antérieurement au 1er janvier 2010, étaient exonérées de la TVA avec droit à déduction,
les constructions de locaux à usage exclusif d'habitation dont la superficie couverte et
la valeur immobilière totale, par unité de logement, n'excédaient pas, respectivement,
100 m2 et 200.000 dirhams, TVA comprise, tel que cela résultait des anciennes
dispositions de l'article 92 (I- 28°) du C.G.I.

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B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
75 76
B/ Exonérations avec formalités: B/ Exonérations avec formalités:
9) Logements sociaux 9) Logements sociaux
9-1- Conditions d'exonération du logement social 9-2-Modalités d’octroi de l’avantage

Conformément aux dispositions de l’article 92- I-28° du CGI, sont exonérées les Le bénéfice de l'avantage prévu à l’article 93-I du C.G.I. est accordé dans les conditions suivantes :

opérations de cession de logements sociaux à usage d'habitation principale dont la a) Le logement social doit être acquis auprès d'un promoteur immobilier, personne physique ou personne morale, ayant conclu une
convention avec l’Etat, dans les conditions prévues à l’article 247- XVI du code précité ;
superficie couverte est comprise entre cinquante (50) et cent (100) m2 et le prix de b) b) Le compromis de vente et le contrat de vente définitif doivent être passés par acte notrié
vente n’excède pas deux cent cinquante mille (250.000) dirhams hors taxe en vertu c) Le montant de la T.V.A. est versé par le receveur de l’administration fiscale au notaire au vu d'un ordre de paiement, sous forme
des dispositions de l’article 92-I-28° du CGI tel que modifié et complété par L’article d’une partie du prix égale au montant de la TVA, indiqué dans le compromis de vente ; d) Le contrat de vente définitif doit faire
apparaître le prix de vente et le montant de la T.V.A. correspondant, ainsi que l’engagement de l’acquéreur à :
7 de la loi de finances pour l'année budgétaire 2010. Cette exonération profite
affecter le logement social à son habitation principale pendant une durée de quatre (4) ans à compter de la date de conclusion
directement aux acquéreurs 
du contrat d’acquisition définitif.

consentir au profit de l’Etat une hypothèque de premier ou, le cas échéant, de deuxième rang en garantie du paiement de la
Pour cerner cette opération et cibler les personnes bénéficiaires de l'exonération, la loi 

TVA versée par l’Etat, ainsi que la pénalité et les majorations de retard exigibles en vertu de l’article 191- IV du C.G.I., au cas où
de finances pour l’année budgétaire 2010 a prévu le versement, par l'Etat, au l’engagement précité n'aurait pas été respecté.
bénéfice des acquéreurs,d’une partie du prix de vente égale au montant de la T.V.A. A cet effet, le notaire est tenu de produire au receveur de l’administration fiscale dont dépend son domicile fiscal, les documents
suivants :
grevant l’acquisition du logement social.
 une copie du compromis de vente ;
 un engagement de produire au receveur de l'administration fiscale une copie du contrat de vente définitif précité ;
 une attestation bancaire indiquant le relevé de son identité bancaire (R.I.B), lors de la présentation du 1er compromis de vente
d'un logement social.

Section 3: les exonérations à l’intérieur Section 3: les exonérations à l’intérieur


B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION B) EXONERATIONS AVEC DROIT DE DEDUCTION
77 78
B/ Exonérations avec formalités: C/ le régime suspensif
9) Logements sociaux
9-2-Modalités d’octroi de l’avantage
Au vu de ces documents, le receveur de l’administration fiscale procède à

 l’établissement d’un ordre de paiement, au nom du notaire, du montant de la TVA indiqué dans le compromis de vente ;
 et au virement dudit montant avec envoi d’un état individuel ou collectif comportant le ou les noms des bénéficiaires, ainsi que les
montants y afférents.

La mainlevée de l’hypothèque ne peut être délivrée par le receveur de l’administration fiscale qu’après production par l’intéressé des
documents justifiant que le logement social a été affecté à son habitation principale, pendant une durée de quatre (4) ans. Ces
documents sont :
- une demande de mainlevée de l'hypothèque ;
- une copie du contrat d’acquisition ;
- une copie certifiée conforme de la carte nationale d’identité (C.N.I.) comportant l’adresse de résidence de l’intéressé au logement
objet de l’hypothèqu
Le notaire est tenu d’établir le contrat définitif dans un délai de trente (30) jours maximum et de présenter ledit contrat à
l'enregistrement dans le délai légal. Cependant, en vue d’accélérer le processus de réalisation des contrats de vente des
logements sociaux, il est admis que le notaire pourra conclure le contrat définitif antérieurement à la perception du montant de la
TVA avancée par le Trésor au profit des acquéreurs desdits logements et ce, après remise des documents cités au d) ci-dessus au
receveur de l’administration fiscale. e ou un certificat de résidence précisant la durée d'habitation effective à ladite adresse.

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Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


A) LE FAIT GENERATEUR A) LE FAIT GENERATEUR
79 80

Le montant de la taxe à verser par un assujetti est déterminé à partir de règles bien précises. Ces  Le fait générateur d'un impôt est l'événement qui donne naissance à la dette du redevable
règles sont dites "règles d'assiette". Elles reposent sur quatre fondements : envers le Trésor. Autrement dit, c'est le moment d'exigibilité de cet impôt. Pour la TVA, le fait
 - Le fait générateur; générateur est défini pour l'intérieur à l'article 95 du C.G.I. et pour l'importation à l'article 121
du même code.
 - La détermination de la base imposable ;
 - Les taux applicables ;
 L'article 95 précité prévoit que: "le fait générateur de la TVA est constitué par l'encaissement
 - Les déductions autorisées. total ou partiel du prix des marchandises, des travaux ou des services.

 Toutefois, les contribuables qui en font la déclaration avant le 1er janvier ou dans les 30 jours
qui suivent la date du début de leur activité, sont autorisés à acquitter la taxe d'après le débit,
lequel coïncide avec la facturation ou l'inscription en comptabilité de la créance. Cependant, les
encaissements partiels et les livraisons effectués avant l'établissement du débit sont taxables.

 Des dispositions susvisées, il résulte que le régime de droit commun en matière de fait générateur
est l'encaissement. Toutefois, pour des raisons de commodité de gestion, les contribuables qui le
désirent peuvent opter pour le régime dit "des débits".

Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


A) LE FAIT GENERATEUR A) LE FAIT GENERATEUR
81 82

A/- Régime de droit commun A/- Régime de droit commun


 Le fait générateur est constitué par l'encaissement partiel ou total du prix des marchandises, des  Le fait générateur est constitué par l'encaissement partiel ou total du prix des marchandises, des
services ou des travaux. services ou des travaux.
 Cependant, dans les cas d'opérations taxables où n'intervient pas une contrepartie monétaire, en  Cependant, dans les cas d'opérations taxables où n'intervient pas une contrepartie monétaire, en
particulier, lorsqu'il s'agit d'échange, de compensation ou de livraison à soi–même, le fait particulier, lorsqu'il s'agit d'échange, de compensation ou de livraison à soi–même, le fait
générateur se situe au moment de la livraison des marchandises ou de l'exécution des services ou générateur se situe au moment de la livraison des marchandises ou de l'exécution des services ou
de l'achèvement des travaux. de l'achèvement des travaux.
1) Ventes en numéraire 1) Ventes en numéraire
 Par encaissement taxable, il faut entendre toutes les sommes perçues à quelque titre que ce soit (prix de la  Par encaissement taxable, il faut entendre toutes les sommes perçues à quelque titre que ce soit (prix de la
marchandise, avances, acomptes, arrhes règlement pour solde, règlement de la retenue de garantie ...). marchandise, avances, acomptes, arrhes règlement pour solde, règlement de la retenue de garantie ...).
a) L'encaissement du prix : il est constitué pour les opérations au comptant, par la remise d'espèces au vendeur, de a) L'encaissement du prix : il est constitué pour les opérations au comptant, par la remise d'espèces au vendeur, de
numéraires, en règlement du prix des marchandises, des services ou des travaux. numéraires, en règlement du prix des marchandises, des services ou des travaux.
b) Les avances, acomptes et arrhes : lorsqu'ils sont reçus par le vendeur, ils sont au même titre que l'encaissement b) Les avances, acomptes et arrhes : lorsqu'ils sont reçus par le vendeur, ils sont au même titre que l'encaissement
total, générateurs de la TVA, dans la mesure où ils constituent des sommes représentant une fraction du prix total, générateurs de la TVA, dans la mesure où ils constituent des sommes représentant une fraction du prix
que l'acquéreur remet au revendeur dès la conclusion du contrat. que l'acquéreur remet au revendeur dès la conclusion du contrat.
c) Paiement par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement c) Paiement par chèque barré non endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement
bancaire, procédé électronique ou par compensation. bancaire, procédé électronique ou par compensation.
Le fait générateur de la TVA coïncide avec la date de l'encaissement effectif par l’assujetti, par les moyens de Le fait générateur de la TVA coïncide avec la date de l'encaissement effectif par l’assujetti, par les moyens de
paiement susvisés. paiement susvisés.

Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


A) LE FAIT GENERATEUR A) LE FAIT GENERATEUR
83 84

A/- Régime de droit commun A/- Régime de droit commun


2) Echanges et règlements par compensation 4) Travaux immobiliers
 Dans le cas de règlement par compensation ou par voie d'échange, le fait générateur de la TVA coïncide avec  Pour la détermination du fait générateur de la TVA pour les opérations de travaux immobiliers, il faut
la livraison des marchandises, l'exécution des services ou des travaux. L'exigibilité de la TVA se situe au entendre par encaissements taxables toutes les sommes perçues au titre d'un marché de travaux à quelque
moment desdites livraisons ou exécutions. titre que ce soit (avances, acomptes, règlements pour soldes) et quelle que soit leur destination (achats de
matières premières ou paiements des sous-traitants par exemple). En cas de règlement par mandat
 Toutefois, lorsqu’il s’agit d’une créance éteinte suite à la réception de marchandises en contrepartie, le fait
générateur se situe à la date de la compensation matérialisée par l’extinction de la dette. administratif et s'il y a contestation sur la date de l'encaissement, l'examen du relevé bancaire ou du compte
courant postal du contribuables en cause doit permettre de vérifier la date exacte dudit encaissement.
3) Opérations réalisées en compte courant
5) Livraisons à soi-même
 L'inscription de la dette au débit du compte client constitue en principe le débit.
 Chaque fois qu'un assujetti utilise pour son propre usage un produit qu'il a fabriqué, on dira qu'il effectue une
 S'il s'agit d'un compte courant, ce débit vaut encaissement. En effet, le compte courant qui est un véritable livraison à soi-même. Une telle opération doit être soumise à taxation afin de sauvegarder le principe de la
contrat d'un genre particulier, n'existe que lorsque deux commerçants en relation d'affaires conviennent que les neutralité de la TVA. Celle-ci peut donc concerner soit des biens meubles soit des biens immeubles.
opérations intervenues entre eux perdront leur individualité et formeront les éléments d'un compte unique,
réglé à une date donnée par la balance des crédits et des débits de chacun, cette balance formant un solde,  - Livraisons à soi-même de biens meubles : pour les livraisons à soi-même de biens meubles taxables, le fait
générateur se situe à la date de ladite livraison, laquelle ne peut être postérieure à celle de l'utilisation
seul exigible.
desdits biens.
 Ces opérations doivent en outre, émaner alternativement de l'une et de l'autre partie.
 - Livraisons à soi-même de biens immeubles : lorsqu'il s'agit de biens d'équipement (unité industrielle,
 Il n'existera donc pas de compte courant lorsque les opérations sont à sens unique ou lorsqu'elles sont construction de hangar… etc.), le fait générateur se situe au moment de l'achèvement des travaux c'est-à-dire
considérées comme distinctes et indépendantes les unes des autres et sont réglées séparément (cas du compte au moment de la réunion des conditions d'utilisation du bien ou encore de son inscription à un compte
client). d'immobilisation.
 Il convient, également de préciser, qu'habituellement le compte courant est productif d'intérêts. Il est arrêté
périodiquement et les intérêts sont capitalisés.

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A) LE FAIT GENERATEUR A) LE FAIT GENERATEUR
85 86

A/- Régime de droit commun A/- Régime de droit commun


5) Livraisons à soi-même 5) Livraisons à soi-même
 Pour les immeubles à usage d'habitation, le fait générateur de la TVA coïncide avec la date d'achèvement des Exemples
travaux. Un immeuble est considéré comme achevé lorsque les conditions d'habitabilité ou d'utilisation sont
*Livraisons à soi-même non taxables –
réunies et, au plus tard, lors de la délivrance du permis d'habiter ou du certificat de conformité.
 - Une entreprise assujettie à la TVA produit à partir d'un groupe électrogène l'électricité qu'elle utilise pour le
 Toutefois, quand il s'agit d'une consommation intermédiaire de produits ou de services s'inscrivant dans le fonctionnement de ses machines ou pour les besoins d'exploitation, il s'agit d'une livraison à soi-même d'une
prolongement de l'activité taxable du contribuable, il n'y pas lieu de soumettre de telles livraisons à la TVA.
consommation intermédiaire qui n’est pas soumise à la TVA
Exemples
 - Les prestations effectuées par l'atelier d'une entreprise, pour la réparation de son propre matériel sont des
* Livraisons à soi-même taxables – opérations qui ne doivent pas être soumises à la TVA
 Un fabricant de meubles prélève de ses ateliers des fauteuils pour meubler son domicile ou ses bureaux. Les
fauteuils en question doivent faire l'objet d'une facturation à soi-même, mentionnant la taxe qui doit figurer sur
sa déclaration.
 - Un promoteur édifie un immeuble destiné à la location, il s'agit là aussi d'une livraison à soi-même à
soumettre à la TVA
 - Une société de production d'aliments de bétail, construit elle-même un hangar pour l'élevage des poussins,
cette livraison à soi-même est taxable.

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A) LE FAIT GENERATEUR A) LE FAIT GENERATEUR
87 88
B/- Régime de l'option
 Bien que le régime de l'encaissement soit le droit commun, l'article 95 du C.G.I en son 2ème alinéa, donne la B/- Régime de l'option
possibilité aux contribuables d'opter pour le régime des débits.
3) Créances irrécouvrables
1) Modalités de l'option :
 La comptabilité étant le mode de preuve de droit commun des commerçants, il y a lieu d'admettre que les
 a) Déclaration : les contribuables qui désirent opter pour le régime des débits sont tenus d'en faire la créances sont irrécouvrables lorsqu'elles sont passées pièces à l'appui au débit du compte charges non
déclaration écrite avant le 1er janvier ou, pour les nouveaux contribuables dans les 30 jours qui suivent la courantes.
date de leur début d'activité.
4) Compte d'attente
 En règle générale, la déclaration ne doit pas être refusée. Mais les assujettis doivent être informés qu'ils ne
 Un encaissement non identifié inscrit à un compte d'attente (autre qu'un compte collectif ou individuel des
peuvent changer le mode d'imposition en cours d'année et qu'il leur appartient de procéder aux réajustements
clients) ne peut être considéré ni comme un débit ni comme un encaissement surtout s'il n'est pas établi de
utiles.
facture ou note de débit.
 b) Liste des clients débiteurs : les assujettis qui veulent être placés sous le régime des débits sont tenus
 Le débit est constitué par l'inscription à l'actif du compte client du montant de la facture qui, généralement, est
également de joindre à la déclaration d'option, la liste de leurs clients débiteurs et d'acquitter la TVA y
établie en même temps.
afférente dans les 30 jours qui suivent la date d'envoi de ladite déclaration au service local des Impôts dont ils
relèvent. Cette dernière obligation a pour effet d'éviter que les débits établis antérieurement à la date  Bien entendu, si le créancier est un établissement bancaire, ou d'une manière générale, si la dette du client est
d'option n'échappent à taxation. portée au débit d'un compte courant ouvert en son nom, le débit vaut encaissement.
2) Effet de l'option :
Les assujettis ayant opté pour le régime des débits peuvent acquitter la TVA d'après les débits lesquels coïncident
en principe avec la facturation. Ils doivent néanmoins être informés que les encaissements antérieurs aux débits
sont générateurs d'impôts. C'est ainsi que pour ces contribuables, le fait générateur de la taxe se situe à la
date de l'inscription du montant de la créance en comptabilité au débit du compte client, sans toutefois, que
cette date puisse être postérieure à celle de la facturation ou de l'encaissement (cas des avances perçues par
les entrepreneurs).

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A) LE FAIT GENERATEUR B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
89 90
Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général)
C/- Changement de régime  L'assiette de la TVA ou base imposable comprend en vertu du premier alinéa de l'article 96 du
Deux cas sont à envisager : code précité, le prix des marchandises, des travaux ou des services et les recettes accessoires
ainsi que les frais et droits y afférents à l'exclusion de la TVA elle-même.
1) L'assujetti placé sous le régime de droit commun opte pour le régime des débits :
 Dans ce cas, il y a lieu de régulariser la situation de l'assujetti dans la mesure où n'ont été déclarées que les
 La base imposable est donc constituée par tout ce que l'assujetti encaisse ou reçoit en
sommes effectivement encaissées au 31 décembre de l'année précédant le changement de régime, alors que contrepartie de l'opération imposable.
ne seront déclarées que les facturations établies à partir du 1er janvier suivant. Aussi, en l'absence de  Aussi pour déterminer la base imposable, il y a lieu d'une part d'ajouter à la valeur de la
régularisation, les facturations antérieures au 1er janvier de l'année de changement de régime, qui n'avaient marchandise, des travaux ou des services :
pas été encore encaissées à cette date, échapperaient à taxation. C'est la raison pour laquelle le législateur
a prévu l'obligation d'établir la liste des clients débiteurs et de payer la taxe correspondante en cas d'option • les frais relatifs aux ventes, qui constituent une charge d'exploitation pour le vendeur et qui sont
pour le régime des débits. demandés aux clients en sus du prix même si ceux-ci sont facturés séparément ;
2) L'assujetti ayant opté pour "les débits" revient au régime de droit commun des encaissements" • les recettes accessoires ;
 Dans ce cas la situation est inversée, le contribuable aura déclaré jusqu'au 31 décembre de l'année précédant • les droits et taxes à l'exclusion de la TVA ;
son retour au régime des encaissements, l'ensemble de ses facturations sans s'être soucié de leurs
encaissements ou non. Aussi pour ne pas imposer deux fois une même opération, la première fois lors de la • les produits financiers ;
facturation et la seconde au moment de l'encaissement intervenu après le retour au droit commun, le
contribuable concerné devra être invité à fournir un état de ses clients débiteurs, et à ne pas déclarer lors de
• les compléments de prix.
leur encaissement les sommes correspondantes. et d'autre part, retrancher du montant ainsi obtenu les éventuelles réductions de prix.

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Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
91 92
Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général) Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général)
A/ Frais relatifs aux ventes A/ Frais relatifs aux ventes
1/ frais de transport: 1/ frais de transport:
 « En cas de vente avec livraison à domicile, les frais de transport, même facturés séparément, ne  Dans les ventes de l'espèce, les parties conviennent que le prix des marchandises sur lequel elles
peuvent être soustraits du chiffre d'affaires imposable lorsque le transport reste à la charge du se sont mises d'accord s'entend marchandises "vendues chez l'acheteur".
vendeur ».  C'est donc audit vendeur qu'incombe le soin d'amener les marchandises au point de livraison
 Si la vente est réellement conclue aux conditions "départ" et si le transport constitue une convenu en faisant son affaire des moyens et des frais qu'occasionne le transport. Le prix du
opération distincte dont l'acheteur assume la charge, les frais de transport peuvent être laissés transport est donc à la charge personnelle du vendeur qui peut soit l'inclure dans le coût des
en dehors du prix de vente. marchandises, soit le mentionner séparément sur ses factures.
 Deux conditions sont ainsi nécessaires pour que les frais de transport ne soient pas inclus dans la  Mais quel que soit le mode de facturation utilisé, les frais de transport à la charge du vendeur
base imposable : constituent un élément de son prix de vente et, à ce titre, sont passibles de la TVA dans les
• la vente doit être conclue aux conditions départ ; mêmes conditions que la marchandise vendue.

• le transport doit être à la charge de l'acquéreur. 2/ les frais d’emballage:


Conditions de la vente départ : pour que la vente soit réputée faite départ, il est nécessaire que a) Ventes avec emballage perdu
le vendeur apporte la preuve que le marché a été conclu pour un prix correspondant à la  Dans ce cas, l'emballage est vendu avec le produit qu'il contient (bouteille en plastique, boite en
livraison départ et que le transfert de propriété et de délivrance de la marchandise ont été carton, étui en plastique… etc.). La valeur de ces emballages constitue un élément du prix de
effectués avant le transport. vente de la marchandise. Au regard de la TVA, ces emballages non récupérables suivent le sort
Conditions de facturation : lorsque la vente est conclue "départ" le transport incombe à l'acheteur des marchandises ou produits, que leur valeur soit incorporée dans le prix de vente ou située en
et celui-ci doit en supporter intégralement les frais. dehors de celui-ci.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
93 94
Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général) Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général)
A/ Frais relatifs aux ventes A/ Frais relatifs aux ventes
2/ les frais d’emballage: 3/ les autres frais
b) Ventes avec emballage consigné  La somme versée à un vendeur par son client pour le couvrir des frais de négociation d'une traite
 L'emballage consigné, à l'inverse du précédent, n'est pas perdu avec le produit qu'il contient, il ne constitue pas un élément du prix de vente, lorsque les conditions suivantes sont remplies :
doit être restitué (bouteille de gaz, Fûts, containers… etc.). La valeur de ces emballages • existence d'un contrat stipulant un prix comptant ;
consignés ne doit pas être en principe comprise dans le chiffre d'affaires imposable, dans la • nonobstant cette stipulation, paiement par traite d'un montant égal au prix stipulé, accompagné
mesure où ils continuent à appartenir au vendeur à condition, toutefois, que la TVA y afférente d'un chèque représentant les frais d'escompte ;
ne soit pas facturée et que ces emballages soient rendus à l'expiration des délais en usage dans
la profession. • négociation effective de la traite à la date convenue, lorsque l'une des deux conditions exigées
n'est pas remplie. Lesdits frais même facturés séparément doivent être inclus dans la base
 Lorsque les emballages consignés ne sont pas restitués, ils doivent s'analyser comme des ventes imposable.
d’emballage perdu et sont rattachés à l'opération de vente initiale et suivent le régime de ces
ventes.
 Certains contribuables peuvent avoir intérêt, pour des raisons de commodité, à inclure dans le
prix des ventes taxables, la valeur des emballages consignés.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
95 96
Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général) Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général)
B/ les recettes accessoires: B/ les recettes accessoires:
 Ventes de déchets neufs d'industrie : Les déchets d'industrie suivent le sort des produits dont ils  Indemnités d'assurance :Sans qu'il y ait lieu de rechercher l'origine des dégâts causés à un
sont issus, c'est-à-dire que si le produit final est lui même imposé, les déchets d'industrie sont matériel ou à des installations, on peut considérer que le remboursement soit par une compagnie
soumis à la TVA, si le produit final est situé hors du champ d'application de la taxe ou exonéré, d'assurances soit par des tiers, des frais de réparation constitue un acte civil qui n'est pas
les déchets d'industrie bénéficient de la même exemption. passible de la TVA. D'une manière générale, les indemnités qui revêtent le caractère de
 Ventes d'emballages reçus perdus : La revente par un assujetti après déballage de l'emballage dommages et intérêts ne doivent pas être considérées comme la contrepartie d'une affaire et à
reçu perdu constitue une recette accessoire qui doit être soumise à la TVA. Ceci s'explique par, ce titre, elles ne sont pas soumises à la TVA
d'une part, le fait que l'emballage considéré a été soumis à la TVA au même titre que le produit C) les produits financiers:
emballé et que cette taxe a été déduite, et de l'autre parce que l'emballage reçu perdu, vendu,  Intérêts de crédit (ventes à terme) :dans le cas d'une vente à terme, les intérêts inclus dans le prix
peut éventuellement constituer pour un autre assujetti, une matière première (cas des achats de cette vente font partie intégrante du prix de vente imposable, alors même qu'ils font l'objet
d'emballages en plastique destinés à être utilisés dans la fabrication de sandales). d'une stipulation spéciale.
 Les Subventions: En général, il y a lieu de considérer que les subventions reçues par un assujetti  Produit alternatif ‘Mourabaha’ :Le contrat Mourabaha, conclu entre l’établissement de crédit et le
ne sont pas imposables à la TVA quand elles présentent le caractère d'une libéralité, c'est à dire client est juridiquement un contrat de vente. A cet effet, la marge bénéficiaire de l’établissement
quand elles sont accordées sans contrepartie tel est le cas les subventions d’investissement de crédit sur cette vente est clairement explicitée, connue et acceptée par les deux parties au
accordées par exemple par l'Etat à certains investisseurs. Par contre, lorsqu'il s'agit des contrat. C’est ce qu’on appelle « la rémunération convenue d'avance entre le client et
subventions d’exploitation ou des subventions d’équilibre , celles-ci doivent être incluses dans le l'établissement du crédit ». La TVA s'applique ainsi sur le montant de ladite rémunération.
chiffre d'affaires imposable dès lors qu’elles sont octroyées dans le but de soutenir le prix de
vente d’un produit ou d’éponger un déficit.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
97 98
Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général) Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général)
C) les produits financiers: D) Les droits et taxes:
 Produits encaissés par une société "Holding" :On désigne généralement, sous le nom de "Holding"  Sous réserve des dispositions de l'article 100 du CGI, le chiffre d'affaires imposable comprend
des sociétés qui s'occupent indistinctement de tous genres d'opérations ou qui ont pour objet de le prix des marchandises, des travaux ou des services et les recettes accessoires qui s'y
prendre des participations, sous une forme quelconque, dans différentes entreprises en vue de rapportent, ainsi que les frais, droits et taxes y afférents à l'exception de la taxe sur la valeur
gérer et d'exploiter un portefeuille de valeurs mobilières. Une société Holding peut faciliter la ajoutée notamment :
trésorerie de ses filiales en leur ouvrant des opérations de crédits ou en leur faisant des prêts.  Droits de douane, taxe à l'importation et taxes intérieures de consommation :A l'importation, en plus
Les intérêts perçus à ce titre, de même que la rémunération perçue en contrepartie des services de la valeur coût et fret, la base à soumettre à la taxe sur la valeur ajoutée doit également
rendus, constituent des éléments à inclure dans la base imposable. comprendre les droits de douane, la taxe à l'importation et éventuellement les taxes intérieures
 Intérêts perçus par un assujetti au titre de prêts consentis :Les prêts consentis par un assujetti avec de consommation.
des fonds commerciaux constituent un mode de gestion de l'actif commercial. Les intérêts qu'ils  Taxe de promotion touristique: La taxe de promotion touristique perçue en sus du prix
produisent doivent être soumis à la taxe sur la valeur ajoutée, car ils constituent un élément du d'hébergement demandé par un hôtelier à son client constitue un élément de la base imposable.
chiffre d'affaires imposable.
 Taxe sur les opérations de lotissement :Pour les travaux de lotissement la municipalité perçoit une
 Intérêts des dépôts en compte bloqué :Le fait pour un assujetti de déposer ses disponibilités en taxe dite de premier établissement (ou encore de voirie) lors de l'approbation du plan présenté
compte bloqué, constitue également un mode de gestion de son actif commercial, il s'ensuit que par le lotisseur. Cette taxe doit être incluse dans la base à soumettre à l'impôt.
les intérêts produits doivent être considérés comme un élément de son chiffre d’affaires à
soumettre à la taxe sur la valeur ajoutée.  Taxe sur les opérations de construction :La taxe sur les opérations de construction s’applique aux
opérations de construction, de reconstruction et d’agrandissement de toute nature ainsi qu’aux
 6) Commissions relatives aux valeurs mobilières émises par les O.P.C.V.M. Page opérations de restauration qui nécessitent un permis de construire. Cette taxe doit être incluse
95???????? dans la base à soumettre à l'impôt.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
99 100
Sections1: Eléments constitutifs de la base imposable (cas général) Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières
E) Les réductions des prix. I) Les opérations sur les biens matériels
 Escompte, rabais, remises, ristournes :Les escomptes de caisse, remises, rabais, ristournes …etc. A/- Règle spéciale d'assiette applicable aux ventes réalisées entre elles par des entreprises dépendantes
consentis habituellement par les vendeurs à leurs clients constituent des réductions du prix des
ventes et peuvent être déduites de la base imposable de la taxe sur la valeur ajoutée.  L’article 96-1° du CGI prévoit que: « … lorsqu'une entreprise vendeuse assujettie et une
Cependant, si la taxe sur la valeur ajoutée a été mentionnée sur les factures de vente, comme le entreprise acheteuse non assujettie ou exonérée sont, quelle que soit leur forme juridique, dans
prévoient les dispositions légales, la déduction n'est autorisée que si les notes d'avoir se la dépendance l'une de l'autre, la taxe due par la première doit être assise, non sur la valeur
rapportant aux ristournes, mentionnent de manière identique le montant de la taxe sur la valeur des livraisons qu'elle a effectuées à la seconde mais sur le prix de vente pratiqué par cette
ajoutée correspondante. dernière, ou à défaut de vente, sur la valeur normale du bien ».

 Intérêts des acomptes et des arrhes :Les intérêts des acomptes ou des arrhes correspondant en  Lorsqu'un assujetti (fabricant, importateur ou grossiste) vend ses produits à une filiale non
définitive à une remise sur le prix consenti par le fournisseur, peuvent être déduits de l'assiette assujettie, qu'elle même revend ces mêmes produits à un autre agent économique, le chiffre
de la taxe sur la valeur ajoutée. d'affaires imposable de l'assujetti en question est constitué par les ventes faites par lui à sa
filiale au prix pratiqué par cette dernière et non celui pratiqué par l'assujetti.
 EXEMPLE:
L'assujetti vend 2000 unités d'un produit à sa filiale à 10 DH l'unité, cette dernière revend au public
chaque unité à 12 DH.
Le chiffre d'affaires imposable de l'assujetti sera 24.000 DH = (2 000 x 12) et non 20 000 =
(2 000 x 10).

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
101 102
Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières
I) Les opérations sur les biens matériels I) Les opérations sur les biens matériels
A/- Règle spéciale d'assiette applicable aux ventes réalisées entre elles par des entreprises dépendantes A/- Règle spéciale d'assiette applicable aux ventes réalisées entre elles par des entreprises dépendantes
Le but recherché: Le but recherché:
 Certains assujettis pourraient vendre des produits à très bas prix à des revendeurs avec EXEMPLE:
lesquels ils ont des liens d'intérêt, ceux-ci n'étant pas soumis à la taxe sur la valeur ajoutée, la Cas où une entreprise dépendante est également assujettie :
base imposable se trouverait artificiellement minorée.
Supposons que dans l'exemple précédent le magasin de vente soit assujetti (demande d'option). Pour
 En étendant ainsi le régime spécial d'assiette de la taxe sur la valeur ajoutée aux entreprises le cas d'espèce l'application de la règle susvisée est sans intérêt. En effet, le chiffre d'affaires du
individuelles, le législateur a voulu ainsi éviter l'évasion fiscale qui consisterait pour une société fabricant pourra être déterminé sans danger pour le trésor sur le prix de vente à son magasin
assujettie à créer un établissement de distribution dirigé par un de ses membres. de vente soit :
 EXEMPLE: 100 000 x 10 = 1 000 000 DH.
Cas où une entreprise dépendante n'est pas assujettie : Pour le magasin le chiffre d'affaires imposable sera de :
Un fabricant crée un magasin de vente pour écouler sa marchandise au détail. Il vend à son magasin 100 000 x 16 = 1 600 000 DH.
au prix de 10 DH l'unité de produit. Celui-ci le revend au consommateur à 16 DH l'unité. Au
cours du mois de mars, les quantités ainsi écoulées ont atteint 100 000 unités. En définitive et avec le jeu des déductions, la taxe à payer serait la même que pour le cas
précédent.
Le chiffre d'affaires imposable du fabricant devra être pour le mois de mars de 100 000 x 16 =
1 600 000 DH au lieu de 100 000 x 10 = 1000 000 DH

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
103 104
Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières
I) Les opérations sur les biens matériels I) Les opérations sur les biens matériels
B/ Ventes effectuées par les négociants importateurs B/ Ventes effectuées par les négociants importateurs
 Les personnes qui importent des produits ou marchandises en vue de leur revente sont EXEMPLE 2:
obligatoirement soumises à cette taxe. Ainsi, ces assujettis se trouvent placés pour l'application Un revendeur du sanitaire et de la quincaillerie importe une partie de ses produits, une partie de ses
de la taxe au même niveau que les fabricants. Cette volonté du législateur se fonde sur le fait ventes concerne du matériel agricole importé.
que tout produit mis à la consommation à l'intérieur du pays provient soit de la production
locale soit de l'importation. Le chiffre d'affaires réalisé est de l'ordre de…………….. = 8 000 000 dont:

EXEMPLE 1: ventes de produits importés ……………………………….= 3 500 000


Un marchand revend au détail des jouets dont une partie est importée par lui et l'autre est achetée ventes de matériel agricole importé……………………….= 500 000
localement et son chiffre d'affaires réalisé est de 1.000.000DH dont 350 000 DH provient de ventes de produits achetés localement …………………….= 4 000 000
la vente locale.
Le chiffre d'affaires à imposer est : (4 000 000 + 3 500 000 )………………. = 7 500 000
En vertu des dispositions légales ledit marchand doit être assujetti pour ses ventes de produits
importés. Pour les ventes de jouets acquis localement, étant détaillant, cette activité est située
hors du champ d'application de la T.V.A.
Le chiffre d'affaires à soumettre à l'impôt sera de:
(1000000- 350 000) …………………………….= 650. 000

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
105 106
Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières
I) Les opérations sur les biens matériels I) Les opérations sur les biens matériels
C/ Ventes effectuées par les grossistes et détaillants assujettis C/ Ventes effectuées par les grossistes et détaillants assujettis
 Pour cette catégorie d'assujettis, si pour l'appréciation du seuil il y a lieu de tenir compte du EXEMPLE:
chiffre d'affaires total réalisé l'année précédente il n'en est pas de même pour la détermination Les ventes réalisées au cours du mois d'avril se répartissent comme suit :
du chiffre d'affaires à soumettre à la taxe. En effet, la base imposable de cette catégorie est
constituée par le volume des ventes des seuls produits taxables. Ne sont donc pas à inclure dans Ventes en gros et au détail de produits taxables……….……=120 000
le chiffre d'affaires taxable, les ventes de produits exonérés (articles 91,92 et 94) ou situés Ventes de produits exonérés .............…………….......…… …= 160 000
hors champ d'application de la T.V.A.
Ventes de produits hors champ …………………………….....= 200 000
EXEMPLE:
C.A. total ............... ...............= 480 000
Un commerçant a réalisé en 2008, les opérations suivantes :
Le chiffre d'affaires à soumettre à la taxe sera constitué uniquement des ventes de produits taxables
Revente à des revendeurs de produis taxables…………….….= 500 000 soit 120 000 DH.
Reventes au détail de produits taxables ……………………...= 500 000
Revente de produits exonérés………………………………… = 250 000
Revente de produits hors champ ……………………………….= 1 000 000
C.A. total…………………………………. = 2 250 000
Le seuil de 2 000 000 DH de CA total étant dépassé, ce commerçant sera désormais assujetti à la
TVA en 2009.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
107 108
Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières
II) Les opérations de prestation de service II) Les opérations de prestation de service
A/- Professions libérales, commissionnaires, mandataires, loueurs de choses et de services D/ Entrepreneurs de pose, installateurs, façonniers et réparateurs

 Pour les commissionnaires, courtiers, mandataires, représentants et autres intermédiaires, loueurs  Le chiffre d'affaires est constitué pour les opérations réalisées par les entrepreneurs de pose,
de choses ou de services et les professions libérales énumérées à l'article 89-I-12° du C.G.I, le les installateurs, les façonniers et les réparateurs en tous genres, par le montant des sommes
chiffre d'affaires taxable est constitué par le montant brut des commissions, courtages ou autres reçues ou facturées
rémunérations ou prix des locations et des honoraires, diminué éventuellement des dépenses se E/ - Ventes à consommer sur place.
rattachant directement à la prestation, engagées par le prestataire pour le compte du
 Par ventes à consommer sur place, il faut entendre les ventes effectuées en tous lieux agencés à
commettant et remboursées par celui-ci à l'identique. aires, loueurs de choses et de services
cet effet : cafés, restaurants, bars, crémerie et glaciers, salon de thé, wagons-restaurants, stands
B/ - Banquiers, changeurs, escompteurs de foire, casinos, boites de nuit, clubs …etc.
 L'assiette de la taxe est constituée pour les opérations réalisées par les banquiers, changeurs,  Le chiffre d'affaires imposable pour les ventes de l'espèce est constitué par le prix desdites
escompteurs, par le montant des intérêts, escomptes, agios et autres produits en application de ventes, auquel s'ajoutent éventuellement les profits et recettes accessoires obtenus, telles que
l’article 96 -8° du C.G.I . recettes provenant des appareils à jeux et à musique, location de salles, prix des entrées dans
C/- Location en meublé ou en garni et location d'établissements industriels ou commerciaux les salles de spectacles, téléphone …etc.
 Le chiffre d'affaires taxable est constitué pour les opérations réalisées par les personnes louant
en meublé ou en garni, ou louant des établissements industriels, ou commerciaux par le montant
brut de la location y compris la valeur locative des locaux nus et les charges mises par le
bailleur au compte du locataire.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
109 110
Sections2 :la base imposable pour les opérations particulières Section3 :les taux de la TVA
II) Les opérations de prestation de service  Les dispositions contenues dans les articles 98, 99 et 100 du C.G.I. fixent le tarif de la taxe sur
E/ - Ventes à consommer sur place.
la valeur ajoutée. Ce tarif comprend un taux normal, des taux réduits et des taux spécifiques.
EXEMPLE: 1- Taux normal de 20 %
Un établissement de jeux de hasard a réalisé les recettes suivantes :  Ce taux n'appelle pas de commentaires, en effet, il s'applique à tous les produits et prestations
de services qui ne sont soumis à aucun des taux réduits énumérés ci-après.
- la mise des clients………………………………………….=.2.000.000
2- Taux réduit de 7 %
• roulettes……………………………………………………= 5.000.000
 Sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au taux réduit de 7%, les ventes et les livraisons
• poker……………………………………………………….= 300.000 portant sur :
• Black Jack……………………………………….…………= 1.200.000 • l'eau livrée aux réseaux de distribution publique ainsi que les prestations d’assainissement fournies aux
• pourboires………….…………………… …………….…..= 500.000 abonnés par les organismes chargés de l’assainissement ;

• Total des recettes brutes :……………………… ………….= 9.000.000 • la location de compteurs d'eau et d'électricité ;
• les produits pharmaceutiques
• gains des joueurs :…………………………..………...…….= 3.000.000
• les emballages non récupérables des produits pharmaceutiques
• recettes nettes T.T.C………………………………………….= 6.000.000
• les fournitures scolaires, les produits et matières entrant dans leur composition
• recettes hors taxe 6.000.000/1.2 ………….……………….= 5.000.000
• Les aliments destinés à l'alimentation du bétail et des animaux de basse-cour
• TVA collectée à déclarer au taux de 20% : 5.000.000x 20%.....= 1.000.000
• le sucre raffiné ou aggloméré
• les conserves de sardines

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
111 112
Section3 :les taux de la TVA Section3 :les taux de la TVA
2- Taux réduit de 7 % 3- Taux réduit de 10 %
• le lait en poudre.  le sel de cuisine
• le savon de ménage (en morceaux ou en pain).  le riz usiné, les farines et semoules de riz et les farines de féculents.
• la voiture automobile de tourisme dite "voiture économique« voir page 135  les pâtes alimentaires ;

3- Taux réduit de 10 %  le gaz de pétrole et autres hydrocarbures gazeux ;


 les huiles de pétrole ou de schistes, brutes ou raffinées.
 les opérations de vente de denrées ou de boissons à consommer sur place et les opérations de fourniture de
logements réalisées par les hôtels à voyageurs, les restaurants exploités dans les hôtels à voyageurs et les  les opérations de banque et de crédit et les commissions de change visées à l'article 89- I-11° du CGI, sous
ensembles immobiliers à destination touristique. Le taux réduit de 10 % s'applique également aux recettes réserve de l'exonération prévue à l'article 91- III-2° du CGI. Toutes les opérations de banque de crédit ainsi
accessoires telles que recettes de téléphone, commissions de change, frais de blanchisserie, etc... appelées que les commissions de change sont soumises au taux de 10 % avec bénéfice du droit à déduction. Voir
généralement "extra" fournis dans les hôtels à voyageurs
page 141
 les opérations de vente de denrées ou de boissons à consommer sur place, réalisées dans les restaurants.
 les transactions relatives aux valeurs mobilières
 les opérations de restauration fournies par les prestataires de services au personnel salarié des entreprises.
 les opérations effectuées par les avocats, les interprètes, les notaires, les huissiers de justice et les vétérinaires ;
 les opérations de location d'immeubles à usage d'hôtels, de motels, de villages de vacances ou d'ensembles
 le péage dû pour emprunter les autoroutes exploitées par les sociétés concessionnaires.
immobiliers à destination touristique, équipés totalement ou partiellement, y compris le restaurant, le bar, le
dancing, la piscine, dans la mesure où ils font partie intégrante de l'ensemble touristique.
 les huiles fluides alimentaires
 le sel de cuisine

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
113 114
Section3 :les taux de la TVA Section3 :les taux de la TVA
3- Taux réduit de 14% 3- les taux spécifiques
4- 1-Avec droit à déduction  conformément aux dispositions de l’article 100 du C.G.I et par dérogation aux dispositions de
• Le beurre à l’exclusion du beurre de fabrication artisanale l’article 96 dudit code, les livraisons et les ventes autrement qu'à consommer sur place, portant
• Les graisses alimentaires
sur les vins et les boissons alcoolisées sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au tarif de
100 DH par hectolitre.
• Le thé qu'il soit vert ou noir, conditionné ou non, en vrac ou en petit emballage
 Les livraisons et les ventes de tous ouvrages ou articles autres que les outils, composés en tout ou
• Les opérations de transport de voyageurs et de marchandises
en partie d'or, de platine ou d'argent sont soumises à la taxe sur la valeur ajoutée fixée à 5
• Le véhicule utilitaire léger économique« dirhams par gramme d'or et de platine et à 0.10 dirham par gramme d'argent (ces taux ont été
• L’énergie électrique et les chauffe-eau solaires. relevés à partir du 1er janvier 2011).
4-2- Sans droit à déduction
 Sont soumis au taux de 14% sans droit à déduction, les prestations de services rendues par tout agent
démarcheur ou courtier d’assurances à raison de contrats apportés par lui à une entreprise d’assurances.

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Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
115 116
Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
1/ le principe 1/ le principe
 L'imposition à la taxe sur la valeur ajoutée repose sur le mécanisme dit "des paiements La situation de chacun des 3 agents économiques considérés, au regard de la
fractionnés". C'est-à-dire que le redevable légal de l'impôt est autorisé à ne reverser au Trésor
TVA s’établit comme suit :
que la différence entre la taxe collectée à la vente et celle ayant grevé les éléments du prix de
revient du produit ou du service qu'il commercialise, de telle sorte qu'en fin de parcours, l'impôt
perçu par l'Etat est égal à celui qui aurait pu être collecté en une seule fois lors de la première
vente à un non assujetti.
 Le mécanisme susvisé est énoncé à l'article 101 –1° du C.G.I. en ces termes: "La taxe sur la
valeur ajoutée qui a grevé les éléments du prix d'une opération imposable est déductible de la
taxe sur la valeur ajoutée applicable à cette opération".
 Pour mieux comprendre le mécanisme dit "des paiements fractionnés" nous partirons de
l'exemple suivant :
 Supposons deux assujettis : L'un importateur, l'autre fabricant, tous les deux soumis au taux de 20
%. Le premier (I) importe de la matière première pour 2.000 DH (valeur, coût et fret, droits de
douanes et taxe à l'importation inclus) qu’il revend au fabricant (F) au prix hors taxe de 3.000
DH. Ce dernier en fait des produits qu'il vend à des non assujettis, les ménages par exemple (H).
Ces ventes s'élèvent à 5.500 DH hors taxe.

Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
117 118
Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
1/ le principe 2/ les Bénéficiaires du droit à déduction
 (I) a payé à la douane 400 : il a reçu 600 de (F), d'où il a déduit les 400 payés à la douane et  Bénéficient du droit à déduction dans les limites et conditions édictées par les dispositions
a versé la différence à la perception soit 600 - 400 = 200. légales, les personnes physiques et morales assujetties qui réalisent des opérations imposables,
c'est-à-dire toutes les opérations entrant dans le champ d'application de la taxe sur la valeur
 (F) a payé 600 DH de taxe à (I), il a reçu de (H) 1.100 d'où il a déduit 600 payés à (I) a versé ajoutée à l'exclusion de celles exonérées et pour lesquelles le législateur n'a pas prévu le droit à
la différence soit 1.100 - 600 à la perception soit 500. déduction. Sont concernées par le droit à déduction :
 (H) a payé 1.100 (F) et n'a rien déduit n'étant pas assujetti. • les personnes qui sont obligatoirement assujetties à la taxe sur le valeur ajoutée et qui effectuent
 Le Trésor public (Douane + la recette de l’administration fiscale (RAF)) a perçu pour cette les opérations visées à l'article 89 du C.G.I.;
opération 4OO DH à l'importation payés par (I) lors du dédouanement de la matière première, • les personnes effectuant des opérations exonérées avec bénéfice du droit à déduction (cf. article
2OO DH payés par le même importateur à la RAF, au titre de ses ventes à l'intérieur et 5OO 92 du C.G.I);
DH payés par le fabricant (F) à la perception au titre de ses ventes aux ménages (M).Soit un
total pour ces trois versements (400 + 200 + 500) = 1.100 DH • les personnes qui livrent en suspension de la taxe des marchandises aux entreprises visées à
l’article 94 du C.G.I. (exportateurs de biens et services).
 La recette ainsi obtenue par paiements successifs aurait pu être collectée en une seule fois si l'on
avait soumis au taux applicable uniquement la vente aux ménages (non assujettis) soit 5.500 x • les personnes visées à l'article 90 du C.G.I. et qui ont opté pour l'assujettissement à la taxe sur la
20 % = 1.100 DH. valeur ajoutée.
 Dans l'exemple précédent, il n'a été question que d'un seul produit obtenu à partir d'une seule • Pour plus de précisions sur la position des personnes susmentionnées au regard de la taxe sur la
matière première et nécessitant l'intervention de deux assujettis seulement.la réalité est valeur ajoutée il est conseillé de se reporter au chapitre champ d'application.
beaucoup plus complexe étant donné de la pluralité des matières .

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
119 120
Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
3/ les Déductions autorisées 4/ les Conditions d'exercice du droit à déduction
 L'instauration du système de la taxe sur la valeur ajoutée a introduit la généralisation du droit à A) le fait générateur
déduction non seulement à tous les assujettis, mais aussi à la taxe sur la valeur ajoutée ayant  Le droit à déduction prend naissance à l'expiration du mois qui suit celui de l'établissement des
grevé la totalité des dépenses engagées par l'assujetti pour l'exploitation de son entreprise ou quittances de douane ou de paiement, partiel ou intégral, des factures ou mémoires établis au
l'exercice de sa profession. En effet, ce droit est étendu à tous les éléments constitutifs du prix. nom du bénéficiaire.
Sous réserve des exclusions prévues à l'article 106 du C.G.I.
 Toutefois, ce délai n'est pas exigé en ce qui concerne les biens d’investissement visés à l'article
 Par éléments constitutifs du prix de revient d'un produit, d'un travail ou d'un service, il faut 102 du C.G.I.
entendre les dépenses engagées pour les besoins d'exploitation de l'entreprise ou de l'exercice
de la profession de l'assujetti tels que :  Le fait générateur est donc lié à la réalisation de deux conditions: le paiement et le décalage
d'un mois.
 les immobilisations ;
 pour les contribuables qui sont imposés sous le régime des débits, cette date est celle de
 les valeurs d'exploitation ; l'acceptation de l'effet, sans condition du paiement effectif de l'effet à la date d'échéance.
 les divers frais de gestion et d'exploitation.  En matière de TVA, la déduction sur facture payée partiellement est autorisée à concurrence de
 Encore faut-il que ces éléments aient supporté la taxe sur la valeur ajoutée, ce qui exclut de la taxe payée. Il en est de même de la taxe payée chaque trimestre pour les matériels introduits
facto les salaires et certaines dépenses qui sont situées hors du champ d'application de la taxe au Maroc sous le régime de l'importation temporaire.
ou qui ne sont pas nécessaires à la réalisation de l'opération imposable.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
121 122
Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
4/ les Conditions d'exercice du droit à déduction 4/ les Conditions d'exercice du droit à déduction
A) le fait générateur B) Les modalités d’exercice du droit à déduction
 Pour le décalage d’un mois cette condition est requise pour les seuls services et biens ne  La taxe sur la valeur ajoutée qui a grevé les éléments du prix d'une opération imposable est
constituant pas des immobilisations et non pour les biens immobilisables. déductible de la taxe sur la valeur ajoutée applicable à cette opération.
 Ainsi à titre d'exemple :  Les assujettis opèrent globalement l'imputation de la taxe sur la valeur ajoutée et doivent
 Pour un contribuable soumis au régime de la déclaration mensuelle, les taxes correspondant aux procéder à une régularisation dans les cas de disparition de marchandises ou lorsque l'opération
achats payés au cours du mois de janvier sont déductibles sur les taxes collectées au cours du n'est pas effectivement soumise à la taxe. Les régularisations n'interviennent pas dans le cas de
mois de février (déclaration à déposer avant le 31 mars) ; destruction accidentelle ou volontaire justifiée.

 Pour un contribuable soumis au régime de la déclaration trimestrielle, les taxes correspondant  Au cas où le volume de la taxe due au titre d'une période ne permet pas l'imputation totale de
aux achats payés au cours des mois de décembre, de janvier et de février, sont déductibles des la taxe déductible, le reliquat de taxe est reporté sur le mois ou le trimestre qui suit.
taxes collectées au cours des mois de janvier, février et mars (déclaration du 1er trimestre  De ces dispositions deux notions se dégagent: l'imputation globale et la règle du report de
déposée avant le 20 avril). crédit.
 Il va sans dire que pour les livraisons à soi-même de construction, quand il s'agit d'un acte Globalité de l'imputation :pour l'application pratique de la déduction, il est admis que pour la
occasionnel, il n'y a pas lieu d'appliquer la règle du décalage, l'assujetti concerné sera autorisé liquidation de la taxe sur la valeur ajoutée due par un contribuable au titre des opérations
à procéder aux déductions auxquelles il a droit sur la déclaration unique qu'il déposera avant le réalisées au cours d'une période donnée (mois ou trimestre), celui-ci doit distinguer deux masses :
vingt (20) du mois qui suit le trimestre au cours duquel le permis d’habiter est obtenu ou  d'une part, la taxe sur la valeur ajoutée afférente aux opérations déductibles (taxe ayant grevé
l'achèvement des travaux est intervenu. les éléments constitutifs du prix de revient) qui constitue le crédit du contribuable vis-à-vis du
Trésor;

Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
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Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
4/ les Conditions d'exercice du droit à déduction 4/ les Conditions d'exercice du droit à déduction
B) Les modalités d’exercice du droit à déduction B) Les modalités d’exercice du droit à déduction
Globalité de l'imputation : Règle du report de crédit :
 d'autre part, la taxe sur la valeur ajoutée due au titre des opérations imposables réalisées Mois d’avril……………1 000 000.00
durant le mois ou le trimestre, et qui constitue le débit du contribuable. Mois de Mai……………2 000 000.00
 Les assujettis doivent effectuer la compensation entre la masse de la taxe sur la valeur ajoutée Mois de Juin…………….1 500 000.00
due au titre des opérations taxables et celle de la taxe afférente aux opérations ouvrant droit
à déduction. Le complément de taxe exigible constitue le montant de l'imposition nette à verser. Pour fabriquer ses produits il a acheté les biens et services ouvrant droit à déduction et soumis au taux
de 20 % pour :
Règle du report de crédit : lorsque la masse de la taxe déductible est supérieure au montant de la
taxe afférente aux opérations imposables, la déduction ne peut être opérée qu'à concurrence Mois de Mars……………500 000.00
de celle-ci. Le reliquat ne peut être restitué directement (sauf pour certains cas expressément Mois d’Avril……………..3 000 000.00
visés par la loi), et il constitue pour l'assujetti un "crédit" à récupérer ultérieurement au fur et à
Les déclarations de chiffre d'affaires pour la liquidation de la taxe sur la valeur ajoutée s'effectueront
mesure des possibilités d'imputation ouvertes par la réalisation d'opérations taxables.
comme suit :
EXEMPLE: Un contribuable placé sous le régime de la déclaration mensuelle, vend des produits soumis au
Déclaration du mois d'avril à déposer
taux de 20 %.
Taxe due 1.000.000 x 20% ……………………………………………....= 200.000
Il a réalisé pendant le deuxième trimestre 2010, les chiffres d'affaires mensuels hors taxe suivants :
Taxe déductible (Mois de Mars) 500.000 x 20%............ = 100.000

Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
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Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
4/ les Conditions d'exercice du droit à déduction 5/ la détermination du montant de la déduction
B) Les modalités d’exercice du droit à déduction  Pour les assujettis effectuant concurremment des opérations taxables et des opérations situées en
Règle du report de crédit : dehors du champ d'application de la taxe ou exonérées en vertu des dispositions de l'article 91
du C.G.I, le montant de la taxe déductible ou remboursable est affecté d'un prorata de
Taxe à verser …………………………….100 000.00 déduction calculé comme suit :
Crédit à reporter………………………… néant  au numérateur, le montant du chiffre d'affaires soumis à la taxe sur la valeur ajoutée au titre
Déclaration du mois de mai à déposer en juin des opérations imposables, y compris celles réalisées sous le bénéfice de l'exonération ou de la
suspension prévues à l’article 92 ou 94 du C.G.I ;
Taxe due 2 000 000.00*20%..............................400 000.00
 au dénominateur, le montant du chiffre d'affaires figurant au numérateur augmenté du montant
Taxe déductibe 3 000 000.00*20%....................600 000.00
du chiffre d'affaires provenant d'opérations exonérées sans droit à déduction et situées en
Taxe à verser…………………………………..Néant dehors du champ d'application de la taxe.
Crédit à reporeter…………………………….200 000.00  Les sommes à retenir pour le calcul du prorata visé ci-dessus comprennent non seulement la taxe
Déclaration du mois de juin à déposer en juillet exigible, mais aussi la taxe sur la valeur ajoutée dont le paiement n'est pas exigé pour les
opérations réalisées sous le bénéfice de l'exonération ou de la suspension visée à l’article 92 ou
Taxe due 1.500.000 x 20%.............................................................................. = 300.000
94 du C.G.I.
Taxe déductible (pas d'achats payés en mai)……………………..……..= néant
 Lorsque des entreprises englobent des secteurs d'activité réglementés différemment au regard
Taxe exigible …………………………………………………………….= 300.000 de la taxe sur la valeur ajoutée, la détermination du prorata annuel de déduction peut être
Report de crédit ….200 000.00 taxe à verser ………………..100 000.00 effectuée distinctement pour chaque secteur après accord de l’Administration fiscale.

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Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
127 128
Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
5/ la détermination du montant de la déduction 5/ la détermination du montant de la déduction
 Pour les entreprises nouvelles, un prorata de déduction provisoire applicable jusqu'à la fin de Calcul du pourcentage à appliquer aux taxes ayant grevé le bien en question
l'année suivant celle de la création de l'entreprise est déterminé par celle-ci d'après ses Numérateur= 1 200 000+(300 000+60 000)+(350 000+70 000) = 1 980 000
prévisions d'exploitation. Ce prorata est définitivement retenu pour la période écoulée si à la
date d'expiration, le prorata dégagé pour ladite période ne marque pas une variation de plus Dénominateur 2 000 000+60 000+70 000 2 130 000
d'un dixième par rapport au prorata provisoire. Dans l'hypothèse inverse, et en ce qui concerne Le prorata définitif de l’année 2009 =93%
les biens immobilisables, la situation est régularisée sur la base du prorata réel.
Prorata calculé à partir des éléments de 2009 est applicable aux taxes ayant grevé les achats de 2010.
 EXEMPLE D’APPLICATION:
Ainsi, sur la déclaration du chiffre d’affaires relative au mois de janvier 2010 qui sera déposée en
L'achat par un assujetti d'une immobilisation a été grevé d'une taxe de 25.000 DH. Le fait générateur février, l'assujetti pourra déduire au titre de l'achat susmentionné un montant de :
de la déduction correspondante se situe au mois de janvier 2010. L'entreprise qui a effectué cet
25.000 DH x 93 % ……………………………………………………………….= 23.250
achat est soumise au régime de la déclaration mensuelle. Elle a réalisé en 2009 un chiffre d'affaires
total, toutes taxes comprises de 2.000.000 de dirhams, ventilé comme suit :  Pour le calcul du prorata, ne doivent être inscrits ni au numérateur ni au dénominateur du
rapport, les sommes perçues au titre d’opérations non courantes notamment :
C.A taxable:……………………………………………………1 200 000.00
 débours ;
C.A en suspension de la taxe…………………………………….300 000.00
 cessions d'éléments d'actif ;
C.A exonéré sans droit à déduction ……………………………..100 000.00
 recettes encaissées pour le compte de tiers ;
C.A exonéré avec droit à déduction……………………………..350 000.00
 indemnités d'assurances.
Location des locaux Nus…………………………………………50 000.00

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
129 130
Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
5/ la régularisation et la remise en cause de la déduction 5/ la régularisation et la remise en cause de la déduction
 En ce qui concerne les biens inscrits dans un compte d'immobilisation visés à l'article 102 du C.G.I, 5-1- Régularisation pour variation du pourcentage annuel de déduction
lorsqu’au cours de la période de cinq années suivant la date d'acquisition desdits biens, le  Une entreprise peut changer l'orientation de ses activités ou voir son régime d'imposition modifié.
prorata de déduction calculé pour l'une de ces cinq années, se révèle supérieur à 5% du prorata Si l'étendue du droit à déduction devait, pour le cas d'espèce, s'apprécier d'après les opérations
initial, les entreprises peuvent opérer une déduction complémentaire. Celle-ci est égale au d'une seule année, l'entreprise serait lésée ou avantagée en effectuant des investissements telle
cinquième de la différence entre la déduction calculée sur la base du prorata dégagé à la fin année plutôt que telle autre. C'est la raison pour laquelle, en ce qui concerne les biens
de l'année considérée et le montant de la déduction opérée dans les conditions prévues au I du immobilisables, des corrections doivent être apportées à la déduction initiale et qui consistent soit
présent article. en un reversement de taxe, soit en une déduction complémentaire.
 En ce qui concerne les mêmes biens, si au cours de la même période, le prorata dégagé à la fin  Reversement : Si au cours de la période de cinq ans suivant la date d'acquisition des biens, le pourcentage
d'une année se révèle inférieur à 5% du prorata initial, les entreprises doivent opérer un annuel dégagé à la fin d'un exercice se révèle inférieur de plus de 5% au pourcentage initial, l'assujetti doit
reversement de taxe dans le délai prévu à l'article 113 du C.G.I. Ce reversement est égal au régulariser sa situation en souscrivant la déclaration spéciale prévue pour la détermination du pourcentage
cinquième de la différence entre la déduction opérée dans les conditions prévues au I ci-dessus annuel et opérer un reversement de taxe. Ce reversement est égal à un cinquième de la différence entre la
et la déduction calculée sur la base du prorata dégagé à la fin de l'année considérée. déduction initiale et la déduction calculée sur la base du pourcentage de la fin de l'année consi

 La régularisation prévue au dernier alinéa de l'article 102 du C.G.I , pour défaut de  Déduction complémentaire : Lorsqu'au cours de la même période de cinq ans suivant la date d'acquisition
conservation pendant un délai de cinq années des biens déductibles inscrits dans un compte des biens, le pourcentage annuel de déduction déterminé pour l'une de ces cinq années se révèle supérieur de
plus de cinq points du pourcentage initial, l'assujetti peut opérer une déduction complémentaire. Celle-ci est
d'immobilisation, s'effectue comme suit:
égale à un cinquième de la différence entre la déduction calculée sur la base du pourcentage dégagé à la fin
 Le bénéficiaire de la déduction est tenu de reverser au Trésor une somme égale au montant de de l'exercice considéré et le montant de la déduction initiale. dérée.
la déduction initialement opérée au titre desdits biens, diminuée d'un cinquième par année ou
fraction d'année écoulée depuis la date d'acquisition de ces biens.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
131 132
Section4 : les déductions: Section4 : les déductions:
5/ la régularisation et la remise en cause de la déduction 5/ la régularisation et la remise en cause de la déduction
5-1- Régularisation pour variation du pourcentage annuel de déduction 5-1- Régularisation pour variation du pourcentage annuel de déduction
 Exemple: Une entreprise achète en 2008 des biens grevés de taxes déductibles pour un montant de  Exemple:
100.000 DH. Le pourcentage annuel de déduction pour l'année 2007 est de 80 % (pourcentage Cette variation en baisse excède le seuil de 5 %, l'entreprise doit opérer un reversement avant le 1er
initial) déterminé à partir des éléments de 2007. avril 2009 d'une partie de la déduction effectuée en 2008 (année d'acquisition du bien). Sur la
Au titre de 2008 elle déduira 100 000*80%=80 000.00. Le pourcentage réellement applicable à base du pourcentage applicable à l'année 2009, la déduction aurait été de 100 000*50/100= 50
l'année 2008 (déterminé d'après les opérations réalisées au cours de cette année) devient 92 %. 000.00
Variation du pourcentage initial 92 - 80 = 12 points. La déduction initiale a été de 80.000 DH. Le reversement est égal au tiers de la différence entre ces
Cette variation en hausse excède le seuil de 5 %, l'entreprise peut opérer une déduction complémentaire deux déductions soit : (80 000-50 000)/5= 6000
à la déduction effectuée en 2008. Sur la base du pourcentage applicable à l'année 2008, la Le pourcentage applicable à l'année 2010, déterminé à partir des opérations réalisées au cours de celle-
déduction aurait été de 100 000.00*92%= 92 000.00 ci, devient 78 %. La variation du pourcentage initial est de 78 - 80 = 2 %. Cette variation est
La déduction initiale a été de 80.000 DH. La déduction complémentaire à effectuer en 2009 est égale à inférieure au seuil de 5 %, aucune régularisation n'est exigée de l'entreprise en 2011. Ce
un cinquième de la différence entre ces deux déductions soit pourcentage étant resté le même durant 2009, aucune régularisation n'est à opérer au titre de cette
(92 000-80 000)/5=2 400.00 année.

Le pourcentage réellement applicable à l'année 2009 (déterminé en 2008) d'après les opérations Cinq années étant écoulées depuis la date d'acquisition des biens en cause, l'entreprise n'aura plus de
réalisées au cours de celle-ci, devient 50 %. Variation du pourcentage initial 50 - 80 = 30 correction à effectuer sur la déduction initiale.

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
133 134
Section4 : les déductions: Section 4 : les déductions:
5/ la régularisation et la remise en cause de la déduction 5/ la régularisation et la remise en cause de la déduction
5-2- Régularisation suite à cession, cessation ou transfert 5-2- Régularisation suite à cession, cessation ou transfert
 Pour les mêmes motifs qui conduisent à opérer la régularisation de la déduction dans le temps, La cession ayant lieu le 17 Mai 2007, le nombre d'années ou fraction d’année écoulée depuis la date
celle-ci doit également être régularisée lorsque les biens ayant donné lieu à déduction, cessent d'acquisition est de 2 ans (Septembre à Décembre 2006 et de Janvier au Mars 2007).
de concourir à la réalisation d'opérations soumises à la taxe sur la valeur ajoutée ou exonérées L'entreprise doit reverser un montant de taxe égal à : 10 800-10 800*3/5=6 480.00
en vertu des articles 92 et 94 du C.G.I suite à la cession, à la cessation d’activité, à la cession
dans le cadre du changement d’affectation. Ce reversement est indépendant des deux régularisations que l'entreprise doit éventuellement effectuer,
pour tenir compte de la variation du volume des affaires soumises à la taxe depuis la date
 La régularisation doit donner lieu à un reversement de taxe, lorsque la cession ou le transfert du d'acquisition du bien. (% réel applicable à l'année 2006 et à la période de 2007).
bien se produisent dans le délai des 5 années qui suivent la date d'acquisition des biens.
EXEMPLE 2:
 Ce reversement est calculé en fonction du nombre d'annuités restant à courir sur cette période de
cinq ans, (l'année d'acquisition et l'année de cession étant comptées chacune pour une année). Une entreprise achète en 2005 un bien d’investissement en exonération de la TVA pour un montant de
1.200.000 DH dont 200.000 DH de taxe. En 2009, ladite société a procédé à la cession dudit
EXEMPLE bien. Dans ce cas, une régularisation s’impose pour défaut de conservation pendant cinq ans. Ainsi,
Une entreprise cède le 17 Mai 2007 un bien acheté le 10 Septembre 2006 qui a été grevé à l'achat la société doit reverser le montant suivant : 200 000/5=40 000.00
d'une taxe de 12.000 DH. Le nouvel acquéreur a droit à déduction du montant de 40.000 DH sous couvert d’une attestation de
Le pourcentage annuel applicable en 2006 est de 90 % (pourcentage initial). Elle a effectué une transfert dudit droit à déduction que doit lui délivrer la société venderesse.
déduction initiale de :
12 000*90/100=10 800.00

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B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
135 136
Section 4 : les déductions: Section 4 : les déductions:
5/ la régularisation et la remise en cause de la déduction 6/ l’exclusion du droit à déduction
 Chaque fois que la taxe ayant grevé des achats a été déduite et que ceux-ci ont disparu,  Bien que le droit à déduction ait été généralisé à la plupart des biens et services utilisés par les
vendus en l'état sans taxe, ont été utilisés dans la fabrication de produits eux-mêmes disparus ou assujettis, des exceptions à ce droit à déduction sont prévues par la loi.
non soumis à la taxe, la déduction initiale est remise en cause. Elle doit, par conséquent, faire  N'ouvre pas droit à déduction, la taxe ayant grevé les biens, produits, matières et services non
l'objet d'une régularisation spontanée, laquelle devra apparaître sur la déclaration de chiffre utilisés pour les besoins de l'exploitation.
d'affaires relative à la période où la disparition a été constatée, la vente ou la livraison ont eu
lieu.  Pour être déductible, la taxe sur la valeur ajoutée doit avoir grevé des biens et services
nécessaires à l'exploitation, et concourant la réalisation d'opérations taxables ou exonérées en
 La régularisation est exigée uniquement dans le cas de disparition non justifiée. vertu des articles 92 et 94 du C.G.I.
 Ainsi, il ne sera pas insisté sur la régularisation pour les disparitions dues aux vols, incendie,  6-1- Biens et services non nécessaires à l'exploitation
avaries …etc lorsqu'elles seront dûment justifiées par un procès-verbal de police, une attestation
établie par les sapeurs pompiers ou par tout autre moyen de preuve. Ce sont:
 toutes les dépenses engagées pour les besoins autres que ceux de l'exploitation
 toutes les dépenses relatives à l'achat de biens et services utilisés par des tiers, par des
dirigeants ou par le personnel des entreprises pour leurs besoins propres. Sont considérées
comme telles les dépenses relatives aux locaux ou bâtiments servant à l'habitation du chef ou du
personnel de l'entreprise, ainsi qu'aux mobiliers et aux frais y afférents (réparation, chauffage,
éclairage, …etc), ou encore les dépenses médicales et pharmaceutiques

Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
137 138
Section 4 : les déductions: Section 4 : les déductions:
6/ l’exclusion du droit à déduction 6/ l’exclusion du droit à déduction
 6-2- Biens et services non utilisés pour la réalisation d'opérations soumises à la taxe sur la valeur ajoutée 6-3- l’exclusion partielle du droit à déduction
 Sont exclues du droit à déduction, les taxes ayant grevé les achats de biens et services utilisés  Les dispositions de l'article 106 du C.G.I relatives aux exclusions du droit à déduction, sont
pour la réalisation d'opérations situées hors du champ d'application de la taxe sur la valeur complétées par un paragraphe (II) instituant l'obligation de règlement par chèque barré non
ajoutée ou exonérées en vertu de l'article 91 ou n'ayant pas effectivement été soumises à la endossable, effet de commerce, moyen magnétique de paiement, virement bancaire ou procédé
taxe. électronique, pour les achats, travaux ou services éligibles au droit à déduction, dont le montant
 les immeubles et locaux non liés à l'exploitation est égal ou supérieur à 10.000 DH.

 les véhicules de transport de personnes, à l'exclusion de ceux utilisés pour les besoins du  A défaut de justification du règlement de la facture d'achat du bien ou service par l'un de ces
transport public ou du transport collectif du personnel des entreprises. moyens de paiement, la taxe ne sera admise en déduction qu'à concurrence de 50 % de son
montant.
 Achats et prestations revêtant un caractère de libéralité Les dépenses en question sont à ranger
parmi les biens et services non utilisés pour la réalisation d'opérations taxables. De ce fait elles  A compter du 1er janvier 2011 et pour garantir la transparence des transactions, le C.G.I. fait
sont exclues du droit à déduction. C'est le cas notamment des cadeaux de fin d'années distribués obligation, sous peine de sanctions, aux contribuables de régler certaines de leurs dépenses et
par la société à ses clients... d’encaisser les produits de leurs ventes, suivant des modes de paiements légaux déterminés, à
savoir le chèque barré non endossable, l’effet de commerce, le moyen magnétique de paiement,
 Frais de mission, de réception ou de représentation le virement bancaire ou le procédé électronique.
 Ainsi, est admis comme mode de paiement sur le plan fiscal, le règlement d’une dette par
compensation avec une créance à l’égard d’une même personne, à condition que cette
compensation soit effectuée sur la base de documents dûment datés et signés par les parties
concernées et portant acceptation du principe de la compensation.

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Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE Section 4: LES REGLES D’ASSIETTE


B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE B) ASSIETTE DE LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE
139 140
Section 5 : les remboursements Section 5 : les remboursements
 Pour encourager certains secteurs de l'activité économique, le législateur a fait bénéficier c) Les entreprises assujetties qui ont acquitté la taxe à l’occasion de l’importation ou de l’acquisition
certains biens, produits, services et travaux d'une détaxation complète de manière à effacer locale des biens visés aux articles 92-I-6° et 123-22° du C.G.I, bénéficient du droit au
toute rémanence de la taxe dans les prix. remboursement selon les modalités prévues par voie réglementaire ;
 Cette détaxation est obtenue par la combinaison d'une exonération à la vente et d'un d) Les entreprises de crédit-bail (leasing) bénéficient du droit au remboursement relatif au crédit de
remboursement de la taxe payée en amont qui permettra la récupération de la taxe ayant taxe déductible non imputable selon les modalités prévues par voie réglementaire.
grevé les éléments du prix de revient des produits, travaux ou services livrés en exonération de
la taxe sur la valeur ajoutée. .
 Conformément aux dispositions de l'article 103 du C.G.I, le crédit de taxe ne peut aboutir à un
remboursement, même partiel, de la taxe ayant grevé une opération déterminée sauf pour
les cas suivants :
a) Dans le cas d'opérations réalisées sous le bénéfice des exonérations ou du régime suspensif
prévus aux articles 92 et 94 du C.G.I, si le volume de la taxe due ne permet pas l'imputation
intégrale de la taxe, le surplus est remboursé dans les conditions et selon les modalités définies
par voie réglementaire. Sont exclues du bénéfice du remboursement de la TVA, les entreprises
exportatrices des métaux de récupération ;
b) Dans le cas de cessation d'activité taxable, le crédit de taxe résultant de l'application des
dispositions prévues au paragraphe 3 de l'article 101 du CGI dans les conditions et selon les
modalités fixées par voie réglementaire ;

Section 5: Applications et corrections de la TVA Section 5: Applications et corrections de la TVA


1) Application d’ordre général 1) Application d’ordre général
141 142
Quel est le statut fiscal de la TVA des biens et services? Quel est le statut fiscal de la TVA des biens et services?
Au vu de champ d’application de la TVA. Indiquer le statut fiscal des produits et services ci- dessous Au vu de champ d’application de la TVA. Indiquer le statut fiscal des activités et personnes ci-
énoncés selon les catégories suivantes: Taxables avec droit à déduction, taxable sans droit de dessous énoncés selon les catégories suivantes: exonérées avec droit à déduction, soumise de
déduction, exonéré sans droit à déduction ou exclu du champs d’application de la TVA plein droit, exonéré sans droit à déduction.
 L’eau  Les opérations d’exportation
 Le lait en poudre  Mécanicien dont le CA annuel est de 160 000.00
 La farine du blé  Les opérations de lotissement des terrains
 Les dattes conditionnées produites au Maroc  Les opérations des compagnies d’assurance
 Les médicaments  La ventes d’ordinateurs
 Le savon du ménage  Les opérations de transport international
 La prestation de l’architecte  La vente du thé
 Les bougies et paraffines  Le commerçants en gros de farine
 Les produits de la pêche à l’état frais  La distribution des films cinématographique
 Les conserves de sardine  Les exploitants de taxis
 Les graisses alimentaires  Les prestations fournis par les médecins
 Les papiers destinés à l’impression
 La location d’un appartement non meublé

Section 5: Applications et corrections de la TVA Section 5: Applications et corrections de la TVA


1) Application d’ordre général 1) Application d’ordre général
143 144
Quel est le taux de la TVA? Quel est le régime de déclaration de la TVA?
 L’électricité  L’entreprise dont le chiffre d’affaire taxable n-1 est de 800 000.00 DH
 Les graisses alimentaires  L’entreprise dont le CA taxable de n-1 est de 1 400 000.00 DH
 Les prestations de l’avocat  L’entreprise dont le CA TTC de n-1 est de 1 100 000.00
 Les opération d’hébergement en hôtels  L’entreprise nouvellement assujettie
 Le transports des voyageurs  L’entreprise dont le CA de n-1 est de 2 000 000.00 DH dont 1 300 000.00 relevant de
 Les médicaments l’activité agricole

 Le lait en poudre pour alimentation humaine  L’entreprise exportatrice dont le CA de l’exercice n-1 est de 5 000 000.00 DH

 Les prestations d’un restaurant  L’entreprise dont l’activité est saisonnière.

 La prestation du notaire
 Le café
 L’alimentation destinés à l’alimentation du bétail
 Les opération de crédit
 Les opérations de crédit bail
 La voiture dite de voiture économique
 La locations des compteurs d’eau et d’électricité

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Section 5: Applications et corrections de la TVA Section 5: Applications et corrections de la TVA


1) Application d’ordre général
145 146
CAS Monsieur RIAD
Monsieur Riad a construit une villa composée d’une cave et de deux niveaux. La superficie couverte
2) cas de synthèse:
de la cave est de 80 m², celle du premier niveau est de 140 m², celle du 2ème niveau est de 130
m².
Le cout total justifié de la villa s’élève à 1 050 000.00 DH dont 450 000.00 Dhs correspond au prix
de terrain. L’entreprise GENERA
La TVA sur factures s’élève à :
 TVA sur matières et fournitures à 20%: 47 000.00 DH L’entreprise CARTA
 TVA sur travaux à 14%: 28 370 DH
 TVA sur fournitures à 7%: 2 630.00
Monsieur Riad s’engage à occuper ladite construction à titre d’habitation principale pendant au mois
4 années consécutives.
TAF: Quel est le montant de la TVA à payer par Monsieur Riad sur la construction de la Villa?
exercice TVA - Raccourci.lnk

147

PLAN
148

DEUXIÈME PARTIE:
CHAPITRE I : CHAMP D’APPLICATION
A/-Personnes imposables
IMPOT SUR LES SOCIETES AU B/-Territorialité
C/-Exonérations
MAROC CHAPITRE II : LA BASE IMPOSABLE
A/-Les produits imposables
B/-Les charges déductibles
CHAPITRE III : L’IMPOSITION DES PLUS VALUES ET PROFITS
A/-Plus-value constatées ou réalisées en cours d'exploitation
B/- Plus-values constatées ou réalisées en fin d'exploitation
CHAPITRE IV : TAUX ET LIQUIDATION DE L’IS
A/-Taux de l’IS
B/-Minimum d’imposition
C/-Paiement de l’IS

DEFINITION :
149 150

L'impôt sur les sociétés, s'applique à l'ensemble des


bénéfices et revenus acquis par les sociétés et autres CHAPITRE I :
personnes morales qui entrent dans le champ d'application
du dit impôt.

CHAMP D’APPLICATION

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1)-sociétés assujetties de plein droit :


151 152

-Les sociétés de capitaux :


 sociétés anonymes,
sociétés en commandite par actions ;
A/-Personnes imposables : 

 les sociétés à responsabilité limitée ;


 les sociétés en non collectif, en commandite simple et les sociétés
de fait comprenant un ou plusieurs associés personnes morales ;
 les sociétés coopératives,

1)-sociétés assujetties de plein droit : 2)-sociétés assujetties sur option :


153 154

 L'option pour l'assujettissement à l'I.S est ouverte aux sociétés en non


 les sociétés civiles ; collectif et aux sociétés en commandite simple ne comprenant que des
 les établissements publics qui exercent une activité à caractère personnes physiques ainsi qu'aux associations en participation.
commercial ou industriel ainsi que ceux qui fournissent des  Les sociétés sus- visées peuvent opter pour l'I.S. dès leur constitution ou au cours
prestations moyennant prix, commissions ou redevances ; de leur existence.
 les autres personnes morales (associations, clubs,  Les sociétés qui désirent opter dès leur constitution, doivent le mentionner sur la
groupements...) lorsqu'elles se livrent à des opérations à déclaration d'existence prévue à l'article 148 du C.G.I.
caractère lucratif
 Par contre, celles qui désirent opter à compter d'un exercice comptable
déterminé doivent, pour que leur option soit recevable, déposer contre
récépissé une demande à cet effet auprès du service local des impôts du lieu
de leur siège ou de leur principal établissement et ce, dans les trois (3)
premiers mois de l'exercice à partir duquel elles entendent opter.

2)-sociétés assujetties sur option : 3)- PERSONNES EXCLUES DU CHAMP D’APPLICATION :

155 156

 Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple ne  LES SOCIETES EN NOM COLLECTIF, SOCIETES EN COMMANDITE SIMPLE, CONSTITUEES
UNIQUEMENT DE PERSONNES PHYSIQUES ET SOCIETES EN PARTICIPATION N’AYANT PAS OPTE
comprenant que des personnes physiques ainsi que les sociétés en participation
POUR L’I.S.
ayant opté pour l'I.S. dans les conditions prévues ci-dessus sont assujetties à
 SOCIETES DE FAIT
l'impôt sur les sociétés dans les conditions de droit commun
 SOCIETES IMMOBILIERES TRANSPARENTES
 L’option faite par les sociétés sus- visées est irrévocable.
 GROUPEMENTS D’INTERET ECONOMIQUE

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4) PRODUITS SOUMIS A L’IMPOT RETENU A LA SOURCE :

157 158

sont soumis à l’impôt retenu à la source les produits suivants :


les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés ;
les produits de placements à revenu fixe ;
B/-Territorialité :
 les produits bruts perçus par les personnes physiques ou morales non
résidentes.
Le fait générateur de la retenue à la source est constitué par le versement, la mise
à disposition ou l’inscription en compte desdits produits.

159 160

Les sociétés, qu'elles aient ou non leur siège au Maroc, sont imposables en
raison de l'ensemble des bénéfices ou revenus se rapportant aux biens
qu'elles possèdent, aux activités qu'elles exercent et aux opérations  Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, appelées sociétés étrangères,
lucratives qu'elles réalisent au Maroc, même à titre occasionnel Les cas de sont, en outre, imposables en raison des produits bruts qu'elles perçoivent en
contrepartie de travaux qu'elles exécutent ou de services qu'elles rendent,
figures qui peuvent se présenter sont : soit pour le compte de leurs propres succursales, soit pour le compte de
 Vente faite sur le territoire du Maroc : il s'agit d'une opération imposable au personnes physiques ou morales indépendantes, domiciliées ou exerçant une
activité au Maroc.
Maroc dans les conditions de droit commun ;
 Vente faite à partir du Maroc vers l'étranger: c’est une opération imposable
au Maroc, puisque il s'agit dans ce cas d'une exportation.
Sous réserve des dispositions des conventions de non double imposition, les
sociétés qui ont leur siège social au Maroc et qui exploitent des
établissements situés en dehors du territoire national, sont imposables à l'I.S
sur:
 les bénéfices ou revenus des activités qu’elles exercent au Maroc

C/-Exonérations

161 162

 L’article 6du C.G.I. distingue les exonérations et imposition au taux réduit


permanentes des exonérations et imposition au taux réduit temporaires.
I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT PERMANENTES
Sont totalement exonérés de l’I.S., les entités et organismes suivants:
 les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif
Les entreprises qui bénéficient d’une exonération suivie de l’imposition
C/-Exonérations : permanente au taux réduit sont les suivantes :
 Sociétés exportatrices de produits ou de services :Les sociétés exportatrices de
produits ou de services, à l’exclusion des sociétés exportatrices des métaux
de récupération, qui réalisent dans l'année un chiffre d'affaires à
l'exportation, bénéficient pour le montant dudit chiffre d'affaires :
 de l'exonération totale de l'impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5)
ans consécutifs qui court à compter de l'exercice au cours duquel la première
opération d'exportation a été réalisée
 et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I., au-
delà de cette période.

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22/12/2011

C/-Exonérations C/-Exonérations

163 I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT PERMANENTES 164 I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT PERMANENTES
Remarques:  Sociétés hôtelières : Les sociétés hôtelières bénéficient, au titre de leurs établissements hôteliers pour
1) L’application du taux réduit de 17,50% à la place de la réduction de 50% d’I.S. a été instituée la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en devises dûment
par l’article 8 de la loi de finances n° 38-07 pour l’année budgétaire 2008. Cette disposition rapatriées directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences de voyages :
s’applique pour les exercices ouverts à compter du 01/01/2008. Par contre, pour les exercices • de l’exonération totale de l’I.S. pendant une période de cinq (5) ans consécutifs qui court à compter de l’exercice au
cours duquel la première opération d’hébergement a été réalisée en devises ;
ouverts antérieurement au 01/01/2008, c’est la réduction de 50% d’impôt qui s’applique.
• et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I., au-delà de cette période.
2) Les sociétés exportatrices qui bénéficient de l’exonération totale de l’IS pendant la période des
• les gains de change sont considérés comptablement comme des produits financiers non éligibles à l'exonération
cinq (5) ans consécutifs, qui court à compter de l'exercice au cours duquel la première
fiscale ou à l’imposition au taux réduit de 17,50%
opération d'exportation a été réalisée, bénéficient également, au titre du chiffre d’affaires
• L'exonération totale de l’IS est fixée pour une période de cinq (5) ans consécutifs qui court à compter de
réalisé à l’exportation, de l’exonération totale de la cotisation minimale pendant la même
l'exercice au cours duquel la première opération d'hébergement a été réalisée en devises.
période de cinq (5) ans.
• Par cinq (5) ans consécutifs, il y a lieu d'entendre la période couvrant soixante (60) mois à compter de la date
 Sociétés vendant à d’autres entreprises installées dans les plates-formes d'ouverture de l'exercice au cours duquel la première opération d'hébergement en devises a été réalisée.
d’exportation :les sociétés, autres que celles exerçant dans le secteur minier, qui vendent à
d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation des produits finis destinés à  Les sociétés de gestion des résidences immobilières de promotion touristique: Les sociétés de
l’export bénéficient, au titre de leur chiffre d’affaires réalisé avec lesdites plates-formes : gestion précitées sont assimilées aux établissements hôteliers et bénéficient des mêmes avantages
 de l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés pendant une période de cinq (5) ans fiscaux, pour la partie de la base imposable correspondant à leur chiffre d’affaires réalisé en
consécutifs qui court à compter de l’exercice au cours duquel la première opération de vente devises, dûment rapatriées directement par elles ou pour leur compte par l’intermédiaire d’agences
de produits finis a été réalisée ; de voyages, au titre des exercices ouverts à compter du 1er Janvier 2011. L’exonération et
 et de l’imposition au taux réduit de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I., au-delà de l’imposition au taux réduit précités, prévus en faveur des établissements touristique, sont accordés
cette période. dans les mêmes conditions prévues à l’article 7- VI du CGI.

C/-Exonérations C/-Exonérations

165 I- EXONERATIONS ET IMPOSITION AU TAUX REDUIT PERMANENTES 166 II- CONDITIONS D’EXONERATION
 Les sociétés de services ayant le statut "Casablanca Finance City" L’article premier de la loi n°  L’article 7 du C.G.I. a posé un certain nombre de conditions pour pouvoir bénéficier des exonérations
44-10 relative au statut de « Casablanca Finance City », promulguée par le dahir n° 1-10-196 du 7 et des taux réduits de l’I.S. Les conditions d’exonération concernent :
moharrem 1432 (13 décembre 2010), a prévu la création d’une place financière à Casablanca
 les coopératives ;
dénommée « Casablanca Finance City », dont le périmètre sera délimité par voie réglementaire,
ouverte à des entreprises financières ou non financières exerçant des activités sur le plan régional ou  les promoteurs immobiliers ;
international. Ces entreprises bénéficient de:
 les organismes de placement en capital risque (O.P.C.R.) ;
 l’exonération totale de l’IS durant les cinq premiers exercices consécutifs à compter du
premier exercice d’octroi du statut précité ;  les exportateurs ;
 l’imposition au taux réduit de 8,75% au delà de cette période.  les sociétés installées dans les plates-formes d’exportation ;
 Les mêmes avantages précités sont accordés auxdites sociétés au titre des plus-values  les sociétés hôtelières ;
mobilières nettes de source étrangère qu’elles réalisent.
 les sociétés installées dans certaines provinces et préfectures ;

 les sociétés holding offshore.


 les coopératives ;  LES PROMOTEURS IMMOBILIERS

167 : 168 :

les coopératives et leurs unions légalement constituées bénéficient de l’exonération : Pour bénéficier de l’exonération de l’I.S., les promoteurs immobiliers qui réalisent des
programmes de logements sociaux doivent remplir les conditions suivantes:
 lorsque leurs activités se limitent à la collecte de matières premières auprès des
adhérents et à leur commercialisation ;  tenir une comptabilité séparée pour chaque programme de construction de logements
sociaux ;
 ou lorsque leur chiffre d’affaires annuel est inférieur à cinq millions (5.000.000) de
dirhams hors taxe sur la valeur ajoutée, si elles exercent une activité de transformation de  agir dans le cadre d’une convention conclue avec l’État assortie d’un cahier de charges
matières premières collectées auprès de leurs adhérents ou d’intrants à l'aide portant sur un programme de construction desdits logements sociaux à réaliser sur une
d’équipements, matériels et autres moyens de production similaires à ceux utilisés par les période n’excédant pas cinq (5) ans à compter de la date de délivrance de l’autorisation
entreprises industrielles soumises à l'impôt sur les sociétés et de commercialisation des de construire afférente à la première tranche dudit programme
produits qu’elles ont transformés.  joindre à la déclaration de résultat fiscal et celle de cessation, cession, fusion, scission ou
 Il est à rappeler que les coopératives, y compris celles exonérées, sont tenues au respect transformation de l’entreprise
des obligations fiscales édictées par le C.G.I., notamment en matière de déclaration et de 

versement.
 Les coopératives agricoles de conditionnement des agrumes et primeurs dont l’activité est
constituée des opérations de lavage, de cirage, de criblage et de mise en emballage des
produits collectés auprès de leurs adhérents sans transformation, bénéficient de
l’exonération totale en matière d’I.S.

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22/12/2011

 LES ORGANISMES DE PLACEMENTS  LES SOCIÉTÉS EXPORTATRICES


EN CAPITAL-RISQUE (O.P.C.R.)
169 : 170 :

A titre de rappel, avant le 1er janvier 2011, l’exonération totale de l’I.S. dont bénéficiaient  L’exonération ou l’imposition au taux réduit en faveur des sociétés exportatrices,
les O.P.C.R. était liée aux conditions suivantes : s’applique à la dernière vente effectuée et à la dernière prestation de service rendue sur
 détenir dans leur portefeuille titres au moins 50% d’actions de sociétés marocaines non le territoire du Maroc et ayant pour effet direct et immédiat de réaliser l’exportation
cotées en bourse dont le chiffre d’affaires, hors taxe sur la valeur ajoutée, est inférieur à elle-même.
cinquante (50) millions de dirhams ;  Toutefois, en ce qui concerne les sociétés exportatrices de services, l'exonération et
l’imposition au taux réduit précitées ne s'appliquent qu'au chiffre d'affaires à
l'exportation réalisé en devises.
 et tenir une comptabilité spécifique.
 Il convient de préciser que le chiffre d'affaires réalisé en devises par les agences de
voyages n'est pas considéré comme une exportation de services dès lors que le service
Ces conditions d’exonération ont été abrogées, à compter du 1er janvier 2011, par l’article 7 rendu par lesdites agences est utilisée au Maroc. C'est le cas notamment des prestations
de la loi de finances n° 43-10 pour l’année budgétaire 2011, promulguée par le dahir n° rendues au Maroc, par ces agences, au profit des personnes non résidentes.
1-10-200 du 23 moharrem 1423 (29 décembre 2010).  EXEMPLE

 LES SOCIÉTÉS EXPORTATRICES  LES SOCIÉTÉS EXPORTATRICES

171 172

1) Sociétés exportatrices de produits 1) Sociétés exportatrices de produits

- Bénéfice fiscal ……………………………………………………………………...300 000 -CM due (1 600 000 x 0,50%)…………………………………………..……. 8 000
- CM due (1 100 000 x 0,50%……………………………………………….……. 5 500 - Bénéfice fiscal ………………………………………………………….…...300 000
-IS théorique (300 000 x 30%) ……….…………………………………………… 90 000 - Bénéfice fiscal correspondant au CA à l’export soumis au taux de 17,5%
-IS correspondent au bénéfice exonéré (90 000 x 500 000/1 600 000)…….… 28125 (300 000 x 500 000/1 600 000)…….………………………………….…..…. 93 750
- IS dû (90 000 Ŕ 28 125) ……………………………… ………………………….61 875 -IS dû correspondant au CA à l’export soumis au taux de 17,5%
- (93 750 x 17,5 %) …………………………………...……………………….16 406,25
- Bénéfice fiscal correspondant au CA à l’intérieur soumis au taux de 30%
(300 000 x 100 000/1 600 000)…….…………………………..………….…. 206 250

 LES SOCIÉTÉS EXPORTATRICES  LES SOCIÉTÉS EXPORTATRICES

173 174

1) Sociétés exportatrices de produits 2)Les sociétés exportatrice des services


Les éléments suivants sont tirés de la déclaration de la société "S" pour l'exercice N :
Chiffre d'affaires global (CAG) hors taxe 2.000.000,00
- Chiffre d'affaires à l'export (CAE) = 800.000,00
- Partie du C.A.E réalisée en devises = 600.000,00
- Bénéfice imposable = 100.000,00
- C.M. théorique : 2.000.000 x 0,50 % = 10.000,00
- C.M. due : 10.000 x (2.000.000- 600.000)/ 2.000.000= 7.000,00
-IS dû correspondent au CA soumis au taux de 30%
- I.S. théorique : 100.000 x 30 % = 30.000,00
- (206 250 x 30% ) ………………………………………..……..………….61 875
- Total de l’IS dû (16 406,25 + 61 875)……………………………….……78 281,25 - Montant de l'exonération correspondant à la partie du C.A réalisé en devises:
(30.000x600.000/2.000.000) = 9.000,00
- Impôt dû : 30.000 Ŕ 9.000 = 21.000,00
-

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 LES SOCIÉTÉS QUI VENDENT À D’AUTRES  LES SOCIÉTÉS HÔTELIÈRES


ENTREPRISES INSTALLÉES DANS LES
PLATES-FORMES D’EXPORTATION
175 : 176 :

Sont éligibles auxdits avantages les sociétés, autres que celles exerçant dans le secteur minier, Pour bénéficier de l'exonération totale et de l’imposition au taux spécifique de 17,50%
qui vendent à d’autres entreprises installées dans les plates-formes d’exportation des prévue à l’article 6(I-B-3°) du C.G.I., les sociétés hôtelières et les sociétés de gestion des
produits finis destinés à l’export. résidences immobilières de promotion touristique doivent produire, en même temps que les
déclarations du résultat fiscal prévues aux articles 20 et 150 du C.G.I. un état faisant
ressortir :
 l'ensemble des produits correspondant à la base imposable ;
 le chiffre d'affaires réalisé en devises et exonéré à 100 % ;
 le chiffre d'affaires réalisé en devises et bénéficiant de l’imposition au taux spécifique
de 17,50% prévu à l’article 19-II-C du C.G.I.

LES SOCIÉTÉS INSTALLÉES DANS CERTAINES


PROVINCES ET PRÉFECTURES
177 : 178

 Les dispositions de l’article 7 du C.G.I. ont été complétées par l’article 8 de la loi de
finances n°38-07 pour l’année budgétaire 2008 par un paragraphe VII qui fixe les CHAPITRE II :
conditions requises pour pouvoir bénéficier de l’imposition au taux réduit prévu à l’article
6 (I-D-2° et II -C- a) du C.G.I. pour les sociétés qui s’installent dans la préfecture de
Tanger ou dans les autres provinces et préfectures fixées par décret. Ainsi, ces entreprises
se voient appliquer ledit taux uniquement au titre de leurs opérations relatives aux
travaux réalisées et aux ventes de produits et services rendus exclusivement dans lesdites
provinces ou préfectures. LA BASE IMPOSABLE
 A signaler que les dispositions de l’article 7-VII précité excluent du bénéfice de
l’application dudit taux

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


I- RÉSULTAT FISCAL
179 : 180

1- Passage du résultat comptable au résultat fiscal


La détermination de la base imposable des personnes soumises à l’I.S. est examinée à partir
 En vertu des dispositions de l’article 8-I du C.G.I., le résultat fiscal de chaque exercice
des points suivants : comptable est déterminé d'après l'excédent des produits sur les charges de l’exercice,
 le résultat fiscal ; engagées ou supportées pour les besoins de l’activité imposable, en application de la
législation et de la réglementation comptable en vigueur. Cet excédent est rectifié, le cas
 les produits imposables ; échéant, conformément à la législation et à la réglementation fiscale en vigueur.
 les charges déductibles ;  Il s’en suit donc que le résultat fiscal est déterminé à partir du résultat net comptable
rectifié conformément aux dispositions fiscales régissant l'impôt sur les sociétés pour
 les charges non déductibles ; aboutir au résultat imposable.
 et le report déficitaire.  Les rectifications portent à la fois sur les charges et sur les produits. C'est ainsi que
certaines charges sont réintégrées au résultat net comptable parce qu'elles sont
fiscalement non déductibles ou constituent des libéralités.
 De même, certains produits ne sont pas fiscalement imposables :

1. soit parce qu'ils sont totalement ou partiellement exonérés, ou soumis à abattement;


2. soit parce qu'ils ont été antérieurement taxés ou que leur taxation est différée.

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LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


I- RÉSULTAT FISCAL I- RÉSULTAT FISCAL
181 182

2- Sociétés concernées
Ce mode de détermination du résultat fiscal s’applique aux :
 sociétés obligatoirement soumises à l’impôt sur les sociétés visées à l’article 2-I (1°,2°,3° et
4°) du C.G.I. ;
 sociétés imposables sur option, en l’occurrence les sociétés en nom collectif, les sociétés en
commandite simple et les sociétés en participation ayant opté pour l’imposition à l’impôt
sur les sociétés visées à l’article 2-II du C.G.I. ;
 sociétés immobilières transparentes qui cessent de remplir les conditions d’exclusion de Résultat Net Réintégrations Déductions Résultat
Comptable fiscales Fiscales Fiscal
l’I.S., telles qu’elles sont prévues par l’article 3-3° du C.G.I.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


II-PRODUITS IMPOSABLES II-PRODUITS IMPOSABLES
183 184

Au sens des dispositions de l’article 9 du CGI, les produits imposables sont classés en cinq (5) 1) PRODUITS D'EXPLOITATION
grandes rubriques : Les produits d'exploitation sont constitués par la valeur des marchandises et des produits
 les produits d’exploitation ; (biens et services) fournis par l'entreprise. Ils s'expriment de deux manières différentes:
 les produits financiers ;  soit en prix de vente lorsqu'ils correspondent à des marchandises ou à des biens vendus
 les produits non courants ; ou à des services rendus à des tiers;
 les subventions et dons reçus ;  soit en coût de revient, s'ils correspondent à des produits créés par l'entreprise pour elle-
même et qui entrent dans les immobilisations ou les stocks de fin d’exercice.
 . Les opérations de pension
Sont considéré comme produits d’exploitation
 le chiffre d'affaires ;
 la variation des stocks de produits ;
 les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même ;
 les subventions d’exploitation ;
 les autres produits d’exploitation ;
 les reprises d’exploitation et transferts de charges.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


II-PRODUITS IMPOSABLES II-PRODUITS IMPOSABLES
185 186

1) PRODUITS D'EXPLOITATION 1) PRODUITS D'EXPLOITATION


Les particularités du chiffre d’affaire: Les particularités du chiffre d’affaire:
Débours et frais: Il arrive que le fournisseur reçoive de son client un mandat tacite ou écrit en Location immobilière: Toutefois, lorsque des locaux appartenant à la société sont occupés
vue d'engager des frais pour le compte de ce dernier et de se faire rembourser sur par le personnel à titre gratuit, ou moyennant un loyer symbolique ou modéré, il n'y a pas
justifications, à l'identique. A cet égard, il est précisé que selon que la facture de frais est lieu d'ajouter au chiffre d'affaires la valeur locative de ces locaux.
libellée au nom du fournisseur mandataire ou du client, il y a "remboursement de frais" ou Entrepreneur principal ou sous traitant: La sous-traitance est une opération par laquelle un
"remboursement de débours" :
entrepreneur confie, sous sa responsabilité et selon un contrat, un cahier des charges ou
 lorsque la facture est libellée au nom du fournisseur, celui-ci doit la comprendre à la fois tout autre document, à un tiers appelé sous-traitant, tout ou partie de l'exécution des actes
dans les charges et dans le chiffre d'affaires. Il s'agit de remboursement de frais ; de production ou de services dont il conserve la responsabilité finale.
 lorsque la facture est libellée au nom du client, le fournisseur-mandataire ne doit la Le chiffre d'affaires de la société principale, adjudicataire du contrat d'entreprise ou du
comprendre ni dans les frais ni dans le chiffre d'affaires (charges payées pour le tiers). Il marché public conclu avec le maître de l'ouvrage, est constitué par le montant global des
s'agit de débours travaux effectués et des services rendus au maître d'ouvrage. Les sommes versées par
Location immobilière: Pour les sociétés dont l'actif comprend des immeubles destinés à la cette société aux sous-traitants constituent des charges déductibles.
location, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des revenus locatifs pour la Agence de voyage: Lorsque l'agence de voyage se comporte en tant que simple
partie de ou des immeubles loués. Dans le cas où ces locaux sont occupés à titre gratuit intermédiaire, son chiffre d'affaires est constitué par les commissions perçues à ce titre et
par les membres de la société ou par des tiers, la valeur locative normale et actuelle des les frais d'intervention, le cas échéant.
locaux concernés constitue un produit qui doit s'ajouter au chiffre d'affaires.

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LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


II-PRODUITS IMPOSABLES II-PRODUITS IMPOSABLES
187 188

1) PRODUITS D'EXPLOITATION 1) PRODUITS D'EXPLOITATION


Les particularités du chiffre d’affaire: Les Immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même
Agence de voyage:Par contre, lorsque l'agence de voyage prend à sa charge un certain  Sont également considérées comme produits imposables, les immobilisations produites par
nombre de prestations (Exemples : transport touristique, excursions, voyages organisés,…) l’entreprise pour elle-même. Il s'agit des immobilisations en non valeur, incorporelles ou
dont elle conserve l'entière responsabilité (elle agit en tant qu'entrepreneur de tourisme) corporelles créées par les moyens propres de l'entreprise pour elle-même et qui ont pour
et qu'elle facture forfaitairement le montant intégral des services rendus au client en conséquence, l'accroissement ou la valorisation des éléments de son actif immobilisé.
rétribuant elle-même les entreprises sous-traitantes, son chiffre d'affaires est constitué par  Ces travaux et produits sont inclus dans la base imposable pour leur coût réel.
le montant total forfaitaire. .
Les subventions d’exploitation :Les subventions d'exploitation sont celles acquises par la
La variation des stocks: société pour lui permettre de compenser l'insuffisance de certains produits d'exploitation
 La variation des stocks est définie comme étant la différence entre le montant des stocks à ou de faire face à certaines charges d'exploitation, telles que les subventions versées par
la date de clôture de l'exercice (stock final) et le montant des stocks à la date d'ouverture l’État ou les collectivités à certains organismes et entreprises pour compenser le prix de
de l'exercice (stock initial) quelques produits et services.
 La variation de ces stocks, qu'elle soit positive ou négative, est comprise dans les produits  Les subventions reçues sont à rattacher à l'exercice au cours duquel elles sont perçues et
de l'exercice. sont retenues pour le calcul de la cotisation minimale au titre dudit exercice.
 Le plan comptable normalisé distingue les stocks de produits en cours, les stocks des biens
produits et les stocks de services en cours.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


II-PRODUITS IMPOSABLES II-PRODUITS IMPOSABLES
189 190

1) PRODUITS D'EXPLOITATION 2) PRODUITS FINANCIERS


Les autres produits d’exploitation:  Produits des titres de participation et autres titres immobilisés
 Jetons de présence  Gains de change
 Revenus des immeubles non affectés à l’exploitation  Cas de la couverture du risque de change :Par risque de change, il y a lieu d’entendre
 Profits sur opérations faites en commun l’ensemble des risques auxquels est exposée une société qui travaille avec le marché
étranger, et qui sont attribuables à la variation du cours du change dans le temps ,Sur le
 Transfert de pertes sur opérations faites en commun plan fiscal, les frais de souscription du contrat de couverture de change sont déductibles
 Redevances pour brevets, marques, droits et valeurs similaires étant donné qu’ils sont engagés dans l’intérêt de la société.
 Ventes et produits accessoires  Intérêts courus et autres produits financiers
Reprises d’exploitation et transferts de charges :Si la dotation d’exploitation permet la
constatation de la dépréciation d'un élément de l'actif ou d'une charge probable, la
reprise est une technique comptable permettant de reprendre la provision ou
l'amortissement antérieurement constaté.
 Les provisions sont réajustées à la fin de chaque exercice. En effet, les provisions
d'exploitation devenues en tout ou en partie sans objet sont rapportées au résultat
d'exploitation.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


II-PRODUITS IMPOSABLES II-PRODUITS IMPOSABLES
191 192

3) PRODUITS NON COURANTS 4) SUBVENTIONS ET DONS RECUS


On entend par produits non courants, les produits perçus ou acquis par une société, autres que  L’article 9-II du C.G.I. considère les subventions et les dons reçus de l’État, des collectivités
ceux cités auparavant, suite à des évènements exceptionnels ou conjoncturels survenus au locales et des tiers comme étant des produits imposables.
cours de l'exercice.  Ces subventions, lorsqu’elles sont destinées à acquérir ou à créer des éléments non
1- Produits de cession d’immobilisations :Sur le plan fiscal, les plus values réalisées sur les amortissables, sont à rapporter à l'exercice au cours duquel elles ont été perçues et sont
cessions ainsi que celles constatées suite au retrait des éléments de l'actif immobilisé retenues au titre de cet exercice pour la détermination de la base imposable de l’IS et
représentent la différence entre : pour le calcul de la cotisation minimale.
 le prix de cession ou la valeur vénale à la date de la cession ou du retrait ;
 la valeur nette d’amortissements compte tenu des amortissements fiscalement déduits.
 Cependant, pour le calcul de la plus-value ou moins-value réalisée suite à la cession d’un
véhicule de tourisme, la valeur nette d’amortissement est déterminée, abstraction faite, de
la limitation de la déductibilité des amortissements y afférents.
2- les subventions d’équilibre
3- les reprises sur subventions d’investissement
4- Autres produits non courants

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22/12/2011

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
193 194

Selon les dispositions de l’article 10 du C.G.I., par charges déductibles telles qu’elles sont citées A – CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE DES CHARGES
par l’article 8 du C.G.I., il y a lieu d’entendre : Ainsi, ne constituent pas des charges déductibles :
 les charges d’exploitation;  les dépenses qui ont, en fait, pour résultat l'entrée d'un nouvel élément dans l'actif
 les charges financières; (immobilisations, titres de participation, valeurs mobilières de placement) ;
 et les charges non courantes.  les dépenses qui entraînent une augmentation de la valeur pour laquelle un élément de
Cependant, avant d’analyser en détail ces catégories de charges, il convient de préciser les l'actif immobilisé figure au bilan ;
conditions requises pour procéder à la déductibilité d’une charge.  les dépenses qui ont pour effet de prolonger la durée probable d'utilisation d'un élément
A – CONDITIONS DE DEDUCTIBILITE DES CHARGES de l'actif immobilisé.
Pour être fiscalement déductibles, les charges doivent remplir les conditions suivantes :  Rien n'interdit aux sociétés de constater en comptabilité des charges dont la déduction est
refusée par la loi fiscale, mais en pareil cas, le montant des charges non déductibles doit
 se rattacher à la gestion de la société, ou être exposées dans l'intérêt de l'exploitation ou être rapporté aux bénéfices imposables de façon extra-comptable.
pour les besoins de l'activité. Cette condition exclut notamment les dépenses supportées dans
le seul intérêt personnel de certains associés ;  Les charges déductibles sont celles qui affectent les résultats de l'exercice au cours duquel
elles ont été engagées. Aussi, faut-il rapporter à chaque exercice, les charges qui sont nées
 correspondre à une dépense effective et être appuyées de pièces justificatives régulières; d'évènements ou d'opérations ayant eu lieu au cours dudit exercice, quelle que soit la date
 être constatées en comptabilité ; de paiement.
 se traduire par une diminution de l'actif net de la société.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
195 196

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


IL S’AGIT DE: Autres charges externes Il s’agit des charges se rapportant aux :
 des achats revendus de marchandises et des achats consommés de matières et fournitures ;  - locations et charges locatives :les loyers versés d’avance au bailleur à titre de garantie,
 des autres charges externes ; sont inscrits au compte dépôts et cautionnements figurant à l'actif du bilan avec les autres
créances immobilisées et ne constituent pas de ce fait des charges déductibles.
 des impôts et taxes ;
 - redevances de crédit-bail :Les redevances constituent des charges déductibles. Si le bien
 des charges du personnel ; est acheté, il doit être amorti et l'annuité d'amortissement est déductible en tant que charge
 des autres charges d’exploitation ; de l'exercice.
 des dotations d’exploitation.  - entretiens et réparations :Les charges engagées ayant pour effet de maintenir (entretien)
ou de remettre en état normal d'utilisation (réparations) les immobilisations, sans en
augmenter la valeur, constituent des charges d'exploitation
 - primes d’assurances : Les contrats d’assurances contractés par la société pour les besoins de
son exploitation sont déductibles. Généralement ces contrats couvrent :
 les assurances multirisques ;
 les assurances-risque d’exploitation ;

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
197 198

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


Autres charges externes Il s’agit des charges se rapportant aux : Autres charges externes Il s’agit des charges se rapportant aux :
 - primes d’assurances : Les contrats d’assurances contractés par la société pour les besoins de b- Assurance-vie contractée au profit d'un membre du personnel nommément désigné au contrat:
son exploitation sont déductibles. Généralement ces contrats couvrent : Certaines sociétés souscrivent des contrats d'assurance-vie au profit de Leurs salariés
(membres du personnel). Les primes payées à ce titre constituent pour le bénéficiaire un
 les assurances multirisques ; complément de salaire soumis à l’IR et pour la société concernée une charge déductible.
 les assurances-risque d’exploitation ; c- Cas particulier des sociétés se constituant leur propre assureur: Certaines sociétés, au lieu de se
 les assurances du matériel de transport ; garantir auprès d'une compagnie d'assurances contre les risques courus par les divers
 les autres assurances éléments de leur actif, préfèrent se constituer, en tout ou partie, leur propre assureur en
dehors de la réglementation en vigueur concernant cette activité. Les provisions constituées et
Toutefois, certains contrats d’assurance revêtant un caractère particulier nécessitent un traitement les sommes mises en réserve à cet effet ne sont pas déductibles.
fiscal approprié.
a- Assurance-vie contractée au profit de la société elle-même sur la tête de son personnel dirigeant
ou de certains collaborateurs: Les primes versées en exécution de contrats d'assurances passés
au profit de la société elle-même sur la tête de son personnel dirigeant (chef d'entreprise,
administrateur ou gérant de société, directeur) ou de certains collaborateurs, sont exclues des
charges déductibles.

33
22/12/2011

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
199 200

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


Autres charges externes Il s’agit des charges se rapportant aux : Autres charges externes Il s’agit des charges se rapportant aux :
 - rémunérations du personnel extérieur à la société ; rémunérations d’intermédiaires et  -Ne sont pas déductibles du résultat fiscal qu’a concurrence de 50 %de leurs montants des
honoraires ; dépenses afférentes aux charges visées dans les articles 1,2,3,4,et 9 dont le montant facturé
 - redevances pour concession de brevets et autres ; est égal ou supérieur à 10 000, 00 et dont le règlement n’est pas justifié par chèque barré
non endossable, effet de commerce moyen magnétique de paiement au virement bancaire,
 - études, recherches et documentation ; toutefois ces dispositions ne sont pas applicables aux transactions concernant les animaux
 - frais de transport ; déplacements, missions et réceptions; vivants et les produits agricoles non transformés.
 - frais de publicité ; frais postaux et frais de télécommunications ;  Conformément aux dispositions de l’article 10 (I-B-1°) du C.G.I., sont déductibles, les
 - cotisations et dons : Les sociétés peuvent également déduire de leur résultat fiscal, dans la cadeaux publicitaires d'une valeur unitaire maximale de cent (100) dirhams portant
limite de deux pour mille (2°/oo) du chiffre d'affaires, hors TVA, du donateur, les dons en soit la raison sociale, soit le nom ou le sigle de la société, soit la marque des
argent et en nature octroyés aux oeuvres sociales des entreprises publiques ou privées et produits qu'elle fabrique ou dont elle fait le commerce.
aux œuvres sociales des institutions qui sont autorisées par la loi qui les institue à percevoir
des dons.
 - services bancaires ;
 - rabais, ristournes et remises obtenus (R.R.R.O.).

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
201 202

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


LES IMPOTS ET TAXES : Les impôts et taxes admis en déduction sont ceux mis à la charge de la LES CHARGES DE PERSONNEL: Sont déductibles du résultat fiscal les charges de personnel et
société, y compris les cotisations supplémentaires émises au cours de l'exercice, à l'exception de main d’œuvre et les charges sociales y afférentes, y compris l'aide au logement, les
de l'impôt sur les sociétés, ils sont notamment: indemnités de représentation et les autres avantages en argent ou en nature accordés aux
 en matière d'impôts directs : la taxe de services communaux et la taxe professionnelle, employés de la société.
afférentes aux immeubles et au matériel d'exploitation;
 en matière d'impôts indirects : les droits de douane, grevant les biens, matériels et
marchandises importés, les droits d'enregistrement relatifs aux biens immeubles appartenant
à la société, les droits de timbre, la taxe spéciale annuelle sur les véhicules automobiles
(T.S.A.V.A.), etc.
 Par contre, ne sont pas déductibles en matière d’impôt sur les sociétés :
l'impôt sur les sociétés ;
l’impôt imputable sur l'I.S. et retenu à la source au titre des produits de placement à revenu fixe.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
203 204

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


LES AUTRES CHARGES D’EXPLOITATION: Elles comprennent les charges d'exploitation qui ne LES DOTATIONS D’EXPLOITATION: Ils se composent :
sont pas considérées comme des consommations intermédiaires pour le calcul de la valeur  Les dotations aux amortissement
ajoutée réalisée par la société. Il s'agit notamment, des charges relatives aux :
 Les dotations aux provisions
 jetons de présence ordinaires ;
Les éléments susceptibles de faire l'objet d'un amortissement déductible pour la détermination
 pertes sur créances irrécouvrables, qui ont un caractère habituel en rapport avec l'activité du résultat fiscal, sont les éléments en non valeurs ainsi que les éléments incorporels et
courante de la société ; corporels figurant à l'actif de la société et se dépréciant par l'usage ou par le temps.
 pertes sur opérations faites en commun ;  Sont considérés comme charges déductibles, les amortissements réellement effectués par
 transfert de profits sur opérations faites en commun. l'entreprise, dans la limite des taux qui sont généralement admis d'après les usages de
chaque profession, industrie, branche d’activité, commerce ou exploitation, et selon la
méthode linéaire.
 Les conditions requises pour que les amortissements soient déductibles sont les suivantes :
1- les biens en cause doivent appartenir à la société et figurer à son actif immobilisé;
2- les amortissements y afférents doivent avoir été constatés régulièrement en comptabilité.

34
22/12/2011

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
205 206

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


LES DOTATIONS D’EXPLOITATION: LES DOTATIONS D’EXPLOITATION:
Aussi, la société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se rapportant à  Les véhicules de transport: Le taux d'amortissement du coût d'acquisition des véhicules de
un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire la dite dotation du résultat dudit transport de personnes ne peut être inférieur à 20% par an et la valeur totale
exercice et des exercices suivants fiscalement déductible, répartie sur cinq (5) ans à parts égales, ne peut être
supérieure à trois cent mille (300 000) dirhams par véhicule, taxe sur la valeur ajoutée
 Lorsque le prix d'acquisition de biens amortissables a été compris par erreur dans les comprise.
charges d'un exercice non prescrit et que cette erreur est relevée soit par l'administration,
soit par la société elle-même, la situation de la société est régularisée, et les amortissements  En cas de cession ou de retrait de l'actif des véhicules dont l'amortissement est
normaux sont pratiqués à partir de l'exercice qui suit la date de régularisation fixé comme prévu ci-dessus, les plus-values ou moins-values sont déterminées compte tenu
 Lorsque l'exercice au cours duquel le prix d'acquisition du bien considéré a été porté par de la valeur nette d’amortissement à la date de cession ou de retrait.
erreur en charges est prescrit, aucune régularisation n'est effectuée et en cas de cession de
ce bien, le prix de cession est considéré comme profit imposable en totalité.  Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre d'un contrat de crédit-
bail ou de location, la part de la redevance ou du montant de la location, supportée par
l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de 2O% par an, calculée sur la partie
du prix du véhicule excédant trois cent mille (300 000) dirhams TVA comprise n'est pas
déductible pour la détermination du résultat fiscal de l'utilisateur en application des dispositions
des 7 , 8 et 9 alinéas de l’article 10 (I-F-1°-b)) du C.G.I.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
207 208

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


LES DOTATIONS D’EXPLOITATION: LES DOTATIONS D’EXPLOITATION:
 A préciser que la limitation du montant de l’amortissement à 300 000 DH TVA  Exemple 1:un véhicule de transport de personnes, acquis le 2/1/2010 au prix de 340 000
comprise en cas de crédit bail (leasing) est appréciée par référence au prix du véhicule DHS TTC est amortissable au taux de 20%
hors taxe sur la valeur ajoutée et non par rapport au montant des redevances payées.  Annuité d’amortissement comptable enregistré parmi les charges de l’exercice 2010:
Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas aux ;  340 000 X 20%= 68 000
locations par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable.  Annuité d’amortissement fiscalement déductible au titre de 2010:
véhicules utilisés pour le transport public ;  300 000 X 20%= 60 000
véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de transport scolaire ;  Montant à réintégrer pour la détermination du résultat fiscal de 2010:
véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des voitures affectés  (340 000 – 300 000) * 20% = 8000,00
conformément à leur objet ;
Les immeubles quelque soit leur destination et les véhicules de transport de personnes ne
peuvent être amortis selon le système dégressif.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
209 210

B- CHARGES D'EXPLOITATION B- CHARGES D'EXPLOITATION


LES DOTATIONS D’EXPLOITATION: LES DOTATIONS AUX PROVISIONS:
 Exemple 3: Tableau d’amortissement dégressif Renault LAGUNA  Selon l’article 10 (I-F-2°) du C.G.I., la provision est la constatation en comptabilité soit
de la dépréciation d'un ou plusieurs éléments de l'actif non amortissables, soit d'une
Années VNC au début Taux Annuité Amortissement cumulés VNC en fin charge ou d'une perte non encore réalisée et que des événements en cours rendent
probable. La dépréciation, la charge ou la perte doit être nettement précisée quant à sa
2004 170 000 40% 68 000 68 000 102 000 nature et d'une évaluation approximative quant à son montant.
2005 102 000 40% 40 800 108 800 61 200
Sur le plan purement comptable, le principe de prudence permet à la société de
2006 61 200 40% 24 480 133 280 36 720 constituer des provisions pour des risques éventuels ou probables (Exemples : provisions
2007 36 720 50% 18 360 151 460 18 360 pour garanties, provisions pour créances douteuses).
2008 36 720 50% 18 360 170 000 0
Par contre, sur le plan fiscal, la déductibilité des provisions est toujours liée à des événements
réels survenus au cours de l'exercice. Ces événements rendent la charge ou la perte
 DEA enregistré parmi les charges de l’exercice 2004: 68 000 probable et d'un montant susceptible d'une évaluation approximative.
 DEA fiscalement déductible au titre de 2004: 170 000 X 20% = 34 000
 Montant à réintégrer pour la détermination du résultat fiscal 2004 : 34 000,00

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22/12/2011

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
211 212

B- CHARGES D'EXPLOITATION C- CHARGES FINANCIERES


LES DOTATIONS AUX PROVISIONS: En application des dispositions de l’article 10-II du C.G.I., les charges financières sont
Pour qu’une provision soit déductible il faut que:
constituées par :
1. La provision doit être destinée à faire face à une dépréciation, à une perte ou à une  les charges d’intérêts ;
charge déductible  les pertes de change ;
2. Les pertes et charges doivent être nettement précisées quant à leur nature  les autres charges financières ;
3. Les pertes et charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours  les dotations financières.
 A noter que certains frais bancaires ne sont pas considérés comme des charges financières
 Pour qu’elles soient déductibles, les provisions doivent être effectivement mais comme des charges d’exploitation. Il en est ainsi des diverses commissions sur
constatées dans les écritures comptables de l’exercice. services bancaires (tenue de comptes, ouverture d’accréditifs, location de coffre…),
des frais d’achat et de vente de titres, ainsi que des frais sur effets de commerce.
 Cette condition de forme doit être observée par les sociétés. A défaut, l’administration est
en droit de réintégrer la provision en cours, même si l’exercice comptable auquel
doit être rapportée la provision en question est prescrit. Dans ce cas, la réintégration
est effectuée sur le premier exercice de la période non prescrite.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


III-CHARGES DEDUCTIBLES III-CHARGES DEDUCTIBLES
213 214

C- CHARGES FINANCIERES C- CHARGES FINANCIERES


1-1 – Conditions de déductibilité des intérêts des emprunts et dettes 1-2- Conditions de déductibilité des intérêts des comptes courants et dépôts créditeurs
Les intérêts des emprunts et dettes sont déductibles à condition que la dette soit contractée
pour les besoins et dans l'intérêt de la société et inscrite au bilan. Lorsque la société, une fois constituée, a de nouveaux besoins de capitaux, elle a le
En effet : choix entre les deux possibilités suivantes :
 la société doit justifier non seulement de la réalité de la dette et de l’exigibilité des
intérêts, mais également de l'affectation des sommes empruntées qui ne doivent pas  augmenter son capital en obtenant de nouveaux apports, soit de ses associés
être détournées de leur objet ; d'origine, soit d'associés nouveaux ;
 les intérêts sont déductibles quel que soit leur mode de calcul, (intérêts fixes ou  emprunter les fonds soit à des associés, soit à des tiers.
variables, pourcentage sur le chiffre d'affaires, etc.) ; Ainsi, les intérêts constatés ou facturés relatifs aux sommes avancées par les associés à
 la déduction des intérêts s'opère sur le résultat de l'exercice au cours duquel ils la société pour les besoins de l'exploitation ne sont déductibles qu’à condition que le
ont été constatés ou facturés en rémunération d'opérations de crédit ou capital social soit entièrement libéré conformément aux dispositions de l’article10 (II-A-
d'emprunt, et non de l'exercice de leur paiement effectif en application des 2°) du C.G.I.
dispositions de l’article 10 (II-A-2°) du C.G.I.
Toutefois, et selon le même article, le montant total des sommes portant intérêts
déductibles ne peut excéder le montant du capital social et le taux des intérêts
déductibles ne peut être supérieur à un taux fixé annuellement, par arrêté du
Ministre chargé des finances, en fonction du taux d'intérêt moyen des bons du Trésor à six
(6) mois de l'année précédente.

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


IV-CHARGES NON DEDUCTIBLES
215 216

A- CHARGES NON DEDUCTIBLES EN TOTALITE


1-2- Conditions de déductibilité des intérêts des comptes courants et dépôts créditeurs

Il s’agit :

 des amendes, pénalités et majorations ; (d'assiette des impôts et taxes ; de paiement tardif
desdits impôts et taxes ; de législation du travail ; de législation et de réglementation de la
circulation ;
 des charges non justifiées par une pièce régulière;
 des libéralités.(es avances aux actionnaires sans intérêt ; l’assurance de véhicules
n’appartenant pas à l’entreprise ; les rémunérations sans contrepartie versées à des
personnes ne faisant pas partie du personnel de l’entreprise ; l’abandon de créances ; les
cadeaux publicitaires dont la valeur dépasse cent (100) DH.

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22/12/2011

LA BASE IMPOSABLE LA BASE IMPOSABLE


IV-LE DEFICIT REPORTABLE IV-LE DEFICIT REPORTABLE
217 218
En vertu des dispositions de l'article 12 du C.G.I., le déficit d'un exercice comptable peut être EXEMPLE
déduit du bénéfice de l'exercice comptable suivant. A défaut de bénéfice ou en cas la situation fiscale de cette société doit être réglée comme suit:
de bénéfice insuffisant pour que la déduction puisse être opérée en totalité ou en partie,  2005
le déficit ou le reliquat de déficit peut être déduit des bénéfices des exercices Bénéfice de l’exercice avant report déficitaire +20 000
comptables suivants jusqu'au quatrième exercice qui suit l'exercice déficitaire. Déficit fiscal reportable de l’exercice 2004 ( H. Amor) - 200 000
Reliquat du déficit fiscal reportable ( H. Amor) - 180 000
Ordre d’imputation des déficits reportables et des amortissement différés: Déficit sur amortissements reportable de l’exercice 2004 - 100 000
D’une part et pour le bon sens on doit imputer pour le bénéfice d’un exercice déterminé avant  2006
amortissement de l’exercice, les déficits reportables en suite les amortissements normaux de Bénéfice 2006 +40 000
l’exercice. Reliquat déficit fiscal l’exercice 2005 ( H. Amor) - 180 000
D’autre part au sein des déficits fiscaux, on impute ces déficits dans l’ordre d’ancienneté pour Reliquat du déficit fiscal reportable ( H. Amor) 2004 - 140 000
éviter qu’il soit atteints par le délai de prescription. Déficit sur amortissements reportable de l’exercice 2004 - 100 000
EXEMPLE soit une entreprise dont le résultat de 2004 a été déficitaires pour un montant de 300  2007
000 dont 100 000 correspond aux amortissements du même exercice les résultats dégagés au Bénéfice 2007 +30 000
cours des exercices suivants sont: Reliquat déficit fiscal l’exercice 2006 ( H. Amor) - 140 000
 2005: 20 000 Reliquat du déficit fiscal reportable ( H. Amor) 2004 - 110 000
 2006: 40 000 Déficit sur amortissements reportable de l’exercice 2004 - 100 000
 2007: 30 000
 2008: 70 000

LA BASE IMPOSABLE LE TAUX ET LA LIQUIDATION DE L’IS


IV-LE DEFICIT REPORTABLE I LE TAUX DE L’IMPOT
219 220
EXEMPLE L’article 19-I du C.G.I. a prévu pour l’imposition des sociétés un taux
2008 normal proportionnel comme suit :
Bénéfice 2007 +70 000
Reliquat déficit fiscal l’exercice 2006 ( H. Amor) - 110 000  un taux de 30%, pour les sociétés résidentes ou non résidentes, sauf option de ces dernières
Reliquat du déficit fiscal reportable ( H. Amor) 2004 - 40 000 pour l'imposition forfaitaire, sur l'ensemble de leurs bénéfices, revenus ou gains de source
Déficit sur amortissements reportable de l’exercice 2004 - 100 000 marocaine ;
Ainsi le reliquat de la perte (Hors Amortissement ) de 2004 soit – 40 000 se trouve
définitivement perdu, puisque non imputé en totalité sur les résultats des quatre exercices  et un taux de 37 %, en ce qui concerne :
suivants : 2005,2006,2007 et 2008
 les établissements de crédit et organismes assimilés ;
L’entreprise garde toutefois le droit de reporter la part de déficit de l’exercice 2004  Bank Al-Maghrib;
correspondant aux amortissements soit 100 000 sur les bénéfices qui pourraient résulter des  la caisse de dépôt et de gestion (C.D.G.) ;
exercices ultérieurs  les sociétés d'assurances et de réassurances

LE TAUX ET LA LIQUIDATION DE L’IS LE TAUX ET LA LIQUIDATION DE L’IS


II) LA LIQUIDATION DE L’IS III) PAIEMENT ET REGULARISATION DE L’IS
221 222

Le montant de l’impôt dû par les entreprises ne peut être inferieur pour chaque exercice quel 1) PAIEMENT DES ACOMPTES PROVISIONNELS
que soit le résultat fiscal à une cotisation minimale (CM) Au cours de l’exercice N, chaque société doit verser quatre acomptes provisionnels

La base de calcul de la cotisation minimale est constituée par les produits suivants:
Acomptes Montants Date limite de paiement
 Chiffre d’affaire HT
 Produits financiers HT
 Subventions primes et dons reçu HT 1er 25% de l’impôt dû en N-1 31/03/N
2e
Le taux de la CM est fixé à 0,5% .. … … … 30/06/N
Toutefois le montant de la CM ne peut être inférieur à 1500 DHS par exercice. 3 e
 IS(n)>CM----- IS (N) = impôt dû (N) … … …. ….. 30/09/N
 IS(n)<CM----- CM (N) = impôt dû (N)
4e … … .. …. 31/12/N

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22/12/2011

LE TAUX ET LA LIQUIDATION DE L’IS LE TAUX ET LA LIQUIDATION DE L’IS


III) PAIEMENT ET REGULARISATION DE L’IS III) PAIEMENT ET REGULARISATION DE L’IS
223 224
2) Régularisation de l’impôt dû: comparaison de l’impôt dû et de la somme des acomptes EXERCICES
provisionnels versés:

1er cas : l’impôt dû (N) > somme des acomptes versés(N) -- paiement du reliquat au plus tard
le 31/3/N+1
2e cas : l’impôt dû (N) < somme des acomptes versés(N) -- Crédit reportable

LE CHAMP D’APPLICATION
225

I) DEFINITIONS
226
 En vertu des dispositions de l'article 21 du C.G.I, l’impôt sur le revenu (I.R) s'applique aux
revenus et profits des personnes physiques , ainsi que des personnes morales visées
TROISIÈME PARTIE: à l’article 3 du C.G.I et n’ayant pas opté pour l’I.S, sous réserve des exonérations
expressément prévues par le C.G.I.

IMPOT SUR REVENU (IR)  Le champ d'application de l'impôt sur le revenu est par ailleurs délimité, conformément à
l’article 23 du CGI, par référence à la notion du domicile fiscal, à la source des revenus
et au droit d’imposer attribué au Maroc dans le cadre des conventions de non double
imposition conclues avec un certain nombre de pays

LE CHAMP D’APPLICATION LE CHAMP D’APPLICATION


II) REVENUS ET PROFITS IMPOSABLES III) LES PERSONNES IMPOSABLES
227 228

 Le revenu auquel s’applique l’impôt est un revenu global, celui-ci est en effet obtenu par la  l'I.R concerne, en principe, que les revenus et profits des personnes physiques. On
sommation des revenus catégoriels suivants: trouve ainsi, les détenteurs de revenus professionnels, agricoles, salariaux et revenus
 les revenus professionnels ; assimilés, revenus et profits fonciers, ainsi que les revenus et profits de capitaux mobiliers.
 les revenus provenant des exploitations agricoles ;
 Toutefois, la notion de "personnes physiques" telle qu'énoncée par l'article 21 du
 les revenus salariaux et revenus assimilés ; C.G.I ne doit pas être considérée comme désignant uniquement les individus, car l'I.R
 les revenus et profits fonciers ; s'applique également à certains groupements de personnes physiques. Dans ces cas,
 les revenus et profits de capitaux mobiliers. l’impôt est émis au nom de l’associé principal.

 Sont également assujetties à l'I.R. : En tant que groupements, les sociétés en nom
 Il repose sur la détermination des revenus nets imposables de chaque catégorie, selon des collectif, en commandite simple et de fait ne comprenant que des personnes physiques et
règles propres à chaque catégorie. n'ayant pas opté pour l'I.S, en application des dispositions du paragraphe II de l'article 2 du
 Les revenus nets catégoriels sont obtenus en déduisant du revenu brut de la catégorie les C.G.I. (CF. commentaire partie IS)
dépenses en vue de l’acquisition de ce revenu. Ces dépenses sont généralement des
déductions et abattements forfaitaires.  Le résultat bénéficiaire réalisé par ces groupements est considéré comme un revenu
professionnel du principal associé et s'ajoute par conséquent à ses autres revenus.
Revenu global net imposable = la somme des revenus nets catégoriels – les déductions et
abattements

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22/12/2011

LE CHAMP D’APPLICATION LE CHAMP D’APPLICATION


IV) LES PERSONNES EXONEREES V) LA TERRITORIALITE DE L’IMPOT
229 230
 Sont exonérés de l’I.R en vertu des dispositions de l’article 24 du C.G.I :  Le principe de la territorialité de l'impôt est basé sur la notion du domicile fiscal,
1- Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires de celle de la source du revenu et sur le droit d’imposer attribué au Maroc dans le
nationalité étrangère en poste au Maroc ainsi que le personnel des organisations cadre d’une convention de non double imposition conclue avec un certain nombre de
internationales sont exonérés de l'I.R, en vertu des dispositions de l'article 24 du pays. Ainsi, sont passibles de l'I.R en vertu de l’article 23 du C.G.I, quelle que soit leur
C.G.I, dans la mesure où les pays qu'ils représentent concèdent des avantages nationalité, les personnes physiques :
analogues aux agents diplomatiques et consulaires marocains et ce conformément aux
dispositions de l’article 34 de la convention de Vienne relative aux relations diplomatiques.  ayant au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs revenus et profits de
source marocaine et étrangère ;
2- Les personnes résidentes pour les produits qui leur sont versés en contrepartie de  n'ayant pas au Maroc leur domicile fiscal, à raison de l’ensemble de leurs revenus et profits
l’usage ou du droit à l’usage de droits d’auteurs sur les œuvres littéraires, artistiques de source marocaine ;
ou scientifiques.  ayant ou non leur domicile fiscal au Maroc, qui réalisent des bénéfices ou perçoivent
des revenus dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu des conventions
tendant à éviter la double imposition en matière d’I.R.

Résidence habituelle Au Maroc Hors du Maroc


Revenus de source Marocaine Imposable à l’IR Imposable à l’IR
Revenus de sources étrangère Imposable à l’IR Non imposable à l’IR

LE CHAMP D’APPLICATION LE CHAMP D’APPLICATION


V) LA TERRITORIALITE DE L’IMPOT Exemple
231 232
La durée du séjour au Maroc :
 En vertu des dispositions de l'article 23 du C.G.I, toute personne ayant séjourné au Maroc
d'une manière continue ou discontinue pendant plus de 183 jours, est considérée comme
ayant son domicile fiscal au Maroc.
 La période de séjour commence à courir à partir du 1 jour de l'entrée de l'intéressé au
Maroc. Déclaration 2011 :
Au 31 Mars 2011, la durée de séjour de ce contribuable est de 122 jours.
 Pour apprécier la durée du séjour, deux situations peuvent se présenter : • Si à cette date, le contribuable a l’intention de prolonger son séjour au Maroc, il
 le séjour est continu : dans ce cas il suffit d'attendre l'écoulement des 183 jours ; doit déposer sa déclaration au titre des revenus dans les délais de déclaration prévus à
l’article 82 :
 le séjour est discontinu : dans ce cas il faut attendre l'expiration de 365 jours à compter de • de source marocaine acquis à compter du 01/01/2010 au 31/12/2010 ;
la première date d'entrée de la personne au Maroc et de totaliser les différents séjours. • de source étrangère acquis à compter du 1/12/2010 au 31/12/2010.

 La période de 365 jours peut chevaucher sur deux années civiles, dans ce cas la durée de Déclaration 2012 :
séjour est déterminée selon les dispositions des articles 23 et 27 du C.G.I. si ce contribuable quitte ou prévoit de quitter le Maroc avant le 31/05/2012, il n’aura
donc pas séjourné 183 jours et ne sera pas imposable au Maroc au titre de ses revenus
 En règle générale, la durée de séjour est réputée remplie, lorsque le contribuable a de source étrangère sous réserve des conventions de non double imposition.
résidé au Maroc pour une durée supérieur à 183 jours sur toute période de 365 jours
chevauchant sur 2 années civiles.

LA BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL LA BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL


I) DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE I) DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE
233 234

 Le revenu global est un revenu annuel et il y a lieu de le considérer en tant que tel, quelle
que soit la période effective de son acquisition.
 Ainsi, par exemple, pour une personne qui entreprend l'exercice d'une activité
professionnelle ou salariale en cours d'année, le revenu professionnel ou salarial acquis par
elle, entre le jour du début de son activité et le 31 décembre de la même année, est
considéré fiscalement comme ayant été acquis pour l'année entière.

 Le revenu global imposable est constitué de la somme des revenus nets catégoriels, tels que
définis à l’article 22 du C.G.I, de source marocaine et des revenus et profits bruts de
source étrangère, que ces derniers aient été ou non transférés au Maroc.

 Lorsqu'un contribuable acquiert un domicile fiscal au Maroc, le revenu global


imposable de l'année de son installation est constitué :

 des revenus de source marocaine acquis entre le 1er janvier et le 31 décembre de ladite
année;
 et des revenus et profits bruts de source étrangère acquis entre le jour de son installation
au Maroc et le 31 décembre de la même année.

39
22/12/2011

LA BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL LA BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL


I) DETERMINATION DU REVENU GLOBAL IMPOSABLE II) LES DEDUCTIONS SUR LE REVENU GLOBAL IMPOSABLE
235 236
 Le résultat bénéficiaire réalisé par les sociétés en nom collectif, en commandite  En vertu des dispositions de l'article 28 du C.G.I, les contribuables peuvent déduire
simple et de fait ne comprenant que des personnes physiques, est considéré comme de leur revenu global imposable, tel que déterminé dans la section I ci-dessus :
un revenu professionnel de l'associé principal desdites sociétés et imposé en son nom.
 le montant des dons en argent ou en nature octroyés aux organismes visés à l’article 10-I-B-
 Ce résultat est déterminé d'après l'ensemble des revenus des sociétés et suivant les règles 2° du C.G.I ;
applicables en matière de revenus professionnels, à l'exclusion des revenus agricoles
exonérés en vertu des dispositions de l’article 47-II du C.G.I, et des revenus de capitaux  les intérêts de prêts contractés ou la rémunération convenue d’avance dans le cadre d’un
mobiliers soumis à l’impôt selon un taux libératoire. contrat « Mourabaha » obtenus en vue de l'acquisition ou la construction d'un
logement à usage d'habitation principale ;
 Lorsque le résultat desdites sociétés est un déficit, celui-ci est imputable sur les revenus
professionnels réalisés à titre personnel par le principal associé, que ces revenus soient  et les primes ou cotisations se rapportant aux contrats d'assurance retraite.
déterminés forfaitairement, d'après le régime du bénéfice net réel (RNR) ou d'après le
régime du résultat net simplifié (R.N.S)

LA BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL LA BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL


 Détermination de l’IR  Détermination de l’IR
237 238
 Détermination des sommes à déduire
 Le calcul de l’IR à payer consiste à appliquer au revenu global imposable un barème Considérons les variables suivantes:
d’imposition et à procéder aux déductions sur impôt, s’il y’a lieu.
 Ti: tranche de n
 Di: somme à déduire pour Ti
 MinTi: minimum de Ti
 ti : taux de Ti
 di : Etendu Ti
 Di= Min Tn * tn- ∑ ( di*ti)
Tranche de revenu Tn Etendu di Taux ti di* ti Min Tn*tn
0- 30 000 30 000 0% 0 0
30 001- 50 000 20 000 10% 2 000 3 000
50 001- 60 000 10 000 20% 2 000 10 000
60 001- 80 000 20 000 30% 6 000 18 000
80 000- 180 000 100 000 34% 34 000 27 200
Au-delà de 180 000 - 38% - 68 400

LA BASE IMPOSABLE DU REVENU GLOBAL LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS


I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 Détermination de l’IR
239 
240 A) Définitions
 Le revenu salarial est généralement défini comme étant la rétribution qu’un employeur,
EXEMPLE: Calculer les sommes à déduire selon le cas fictif suivant: personne physique ou morale, s’oblige, en vertu d’un contrat de louage de service ou de
travail, écrit ou verbal, à verser à un salarié, personne physique, qui s’engage, en
contrepartie, à lui fournir ses services personnels pour une durée indéterminée, déterminée,
ou accomplir un travail déterminé.
Tranche de revenu Taux
 Toutefois, cette définition ne s’applique qu’au revenu versé à un salarié en activité. Par
0- 30 000 0% contre, la pension de retraite ou la rente viagère, qui sont assimilées à des revenus salariaux
et dont la définition est évoquée ci-après, sont la contrepartie de services rendus et non
30 001- 40 000 15% immédiats.
40 001- 55 000 20%  Le salaire est fixé par accord direct entre les parties ou par convention collective de travail,
mais les pouvoirs publics fixent :
55 001- 70 000 30%  le salaire minimum interprofessionnel garanti (S.M.I.G.) et le salaire minimum agricole garanti
(S.M.A.G.);
70 001- 140 000 36%
 la rémunération des fonctionnaires et salariés du secteur public et semi-public
Plus de 140 000 40%
 Ainsi, le salaire minimum horaire des ouvriers et employés de l’industrie, du commerce et des
professions libérales a été fixé à 10,64 DH. Quant à la part du salaire journalier
obligatoirement versée en argent dans les professions agricoles, elle a été fixée à 55,12
DH.

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LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES  B) les rémunérations entrant dans la catégorie des revenus salariaux
241 242
 B) les rémunérations entrant dans la catégorie des revenus salariaux Traitements et salaires
Aux termes des dispositions de l’article 56 du C.G.I, sont considérés comme revenus salariaux  Les traitements et salaires représentent toutes les rémunérations perçues à titre principal par
pour l’application de l’I.R : les personnes physiques à raison de l’exercice d’une profession salariée, quelle soit publique
 les traitements ; ou privée.
 les indemnités et émoluments ;  Entrent dans cette catégorie les rémunérations payées par l’Etat, les collectivités locales et
les établissements publics ainsi que celles versées par les entreprises privées aux personnes
 les salaires ;
physiques qui sont à leur service.
 les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres rémunérations
 Suivant la qualité du bénéficiaire ou la nature des services qu’elles rétribuent, les
allouées aux dirigeants résidents des sociétés ;
rémunérations imposables sont, dans le langage usuel, susceptibles d’appellations diverses :
 les pensions ; traitements, appointements, salaires, piges (journalistes), parts (marins pêcheurs), pourboires,
 les rentes viagères ; gages (personnel domestique), soldes, paies, cachets, commissions, etc.
 les avantages en argent ou en nature accordés en sus des revenus précités.

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 B) les rémunérations entrant dans la catégorie des revenus salariaux  B) les rémunérations entrant dans la catégorie des revenus salariaux
243 244

Indemnités et émoluments les allocations spéciales, remboursements forfaitaires de frais et autres rémunérations
 Une indemnité est attribuée à un salarié en réparation d’un dommage ou d’un préjudice, en allouées aux dirigeants résidents des sociétés
compensation de certains frais, à titre de sujétions spéciales ou encore pour tenir compte de  Les remboursements et autres rémunérations alloués aux membres du conseil d’administration
la valeur ou de la durée des services rendus. sont considérés comme des revenus salariaux.
 Il y a lieu de citer à titre d’exemple : l’indemnité de résidence, l’indemnité de fonction,  Les revenus et autres rémunérations allouées aux membres non résidents du conseil
l’indemnité de congé payé, l’indemnité d’habillement, de chaussures, pour travaux salissants, d’administration ou du conseil de surveillance sont passibles de la retenue à la source au
l’indemnité de déplacement, l’indemnité de frais de bureau, l’indemnité pour travaux taux de 10 % sous réserve de l’application des dispositions des conventions fiscales de non
supplémentaires, l’indemnité de direction, les primes d’ancienneté, de rendement, de double imposition
technicité, de responsabilité etc.

 Les émoluments sont des honoraires versés en échange de leurs services, aux personnes
exerçant une profession libérale et soumis au prélèvement dans la mesure où le bénéficiaire
n’est pas soumis à la taxe professionnelle ;

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 B) les rémunérations entrant dans la catégorie des revenus salariaux  B) les rémunérations entrant dans la catégorie des revenus salariaux
245 246

les pensions et rentes viagères les avantages en argent et en nature


 Les pensions et les rentes viagères consistent en allocations périodiques qui ne sont pas la  Ce sont des rémunérations accessoires en argent ou en nature attribuées par l’employeur à
rémunération immédiate de services rendus et dont le paiement est, d’une manière générale, une partie ou à l’ensemble de son personnel en sus des rémunérations proprement dites.
garanti aux bénéficiaires durant leur vie: De telles allocations entrent dans la catégorie des  LES AVANTAGES EN ARGENTS:
salaires lorsqu’elles résultent de l’exécution d’une obligation légale ou contractuelle .
 le loyer du logement personnel, généralement avancé par le salarié et remboursé par
 La rente viagère est le revenu payé à date fixe par le débirentier au bénéficiaire, pendant l’employeur
toute la vie de ce dernier, en exécution de dispositions contractuelles entre les intéressés.
 les frais médicaux et d’hospitalisation sauf s’ils constituent des secours dûment justifiés,
 Elle est constituée à titre onéreux lorsqu’elle est versée en paiement d’un bien ; c’est le cas compte tenu de la situation matérielle du bénéficiaire et du but dans lequel ces secours sont
lorsque l’une des parties contractante cède à l’autre la propriété d’objets mobiliers, attribués
immobiliers ou d’une somme d’argent, moyennant à son profit ou à celui d’une tierce
personne, une prestation périodique jusqu’à la fin de son existence ou de celle de la tierce  la dispense ou la réduction sur les intérêts relatifs aux prêts consentis par les employeurs à
personne. Elle est parfois réversible, en cas de décès, sur la tête du conjoint survivant. leur personnel (somme correspondant à la différence entre le taux appliqué par les
organismes de crédit agréés, ristourne déduite, et celui retenu par l’employeur)
 LES AVANTAGES EN NATURE:
 Constituent des avantages en nature les diverses prestations et fournitures accordées par
l’employeur et représentées entre autres par :

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LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 B) les rémunérations entrant dans la catégorie des revenus salariaux  C) les exonérations
247 248

les avantages en argent et en nature  Aux termes des dispositions de l’article 57 du C.G.I, sont exonérées de l’impôt sur le revenu
les indemnités et rémunérations suivantes:
 LES AVANTAGES EN NATURE:
 des indemnités allouées en sus du salaire, pour dédommager le salarié de certains frais qu’il est
 le logement appartenant à l’employeur ou loué par lui et affecté à titre gratuit à un salarié
obligé d’exposer eu égard à la nature de sa profession ou de son emploi. Pour apprécier le
moyennant un loyer inférieur au loyer réel;
caractère d’une indemnité, il convient d’ailleurs de considérer non pas sa dénomination mais sa
 les dépenses d’eau, d’électricité, de chauffage et de téléphone destination effective.
 les dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier, gardien, femme de  Exemple:
chambre,...affectés aux services personnels d’un employé)
 les indemnités de chaussures, d’habillement, pour travaux salissants;
 les dépenses relatives aux voitures de service affectées à titre permanent à un employé et
 les indemnités de caisse ou de responsabilité pécuniaire ayant pour objet de couvrir les
dont l’affectation n’est pas justifiée pour les besoins du service
déficits supportés par les caissiers directement responsables de la manipulation des fonds;
 les dépenses relatives aux couverts, vaisselle, ameublement
 les indemnités de nourriture ou de traitement de table
 l’habillement à l’exception des vêtements de travail nécessaire pour l’exercice de la
 des indemnités de déplacement, de transport et pour utilisation de voiture personnelle
profession (bleu de travail, blouses, vêtements, uniformes imposés par la profession, …)
 des indemnités de représentation
 les dotations en produits fabriqués ou vendus par l’employeur
 Par conséquent, toute indemnité ou allocation qui ne serait pas intégralement absorbée par
des frais inhérents à la fonction qu’elle est destinée à couvrir doit être considérée comme un
supplément de rémunération imposable.

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 C) les exonérations  C) les exonérations
249 250

 Aux termes des dispositions de l’article 57 du C.G.I, sont exonérées de l’impôt sur le revenu  Exemple: Supposons qu’un salarié célibataire ait été licencié après 22 ans de service. A ce
les indemnités et rémunérations suivantes: titre, son employeur lui a versé une indemnité brute de 200 000 DH.
 Les allocations familiales et d’assistance à la famille  La rémunération brute annuelle de ce salarié est de : 72 000 DH
 les allocations familiales à caractère obligatoire (prestations familiales  La rémunération brute mensuelle est égale à : 6 000 DH
 les allocations d’assistance à la famille (prime de naissance, allocation décès, aide  Le nombre d’heures travaillées par mois : 8 heures x 26 jours = 208 heures
exceptionnelle au logement)  La rémunération par heure de travail 6 000/ 208 = 28,84 DH
 les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille
 Les rentes viagères et allocations temporaires versées aux victimes d’accidents de travail
 Les indemnités de licenciements départ volontaire ou dommages et intérêts accordées par les
tribunaux.
Mode de calcul de l’indemnités de licenciement légale
 96 heures pour les cinq (5) premières années d’ancienneté ;
 144 heures de la 6ème à la 10ème année ;
 192 heures de la 11ème à la 15ème année ;
 240 heures au-delà de la 15ème année.

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 C) les exonérations
251 252

Indemnité pour dommage et intérêt:


 Supposons qu’un salarié disposant d’un revenu mensuel de 5 000 DH ait été licencié après
20 ans de services. L’indemnité accordée par le tribunal serait en vertu des dispositions de
l’article 41 de la loi n°65-99 relative au code du travail de :
 20 ans x 1,5 mois = 30 mois x 5 000 DH = 150 000 DH Cette indemnité sera exonérée en
totalité.

 Supposons que ce même salarié ait été licencié après 30 ans de services. A ce titre,
l’indemnité accordée par le tribunal en vertu des dispositions de l’article 41 de la loi n° 65-
99 précitée serait de : 1,5 mois x 30 ans = 45 mois limités à 36 mois ; Soit : 5 000 DH x 36
mois = 180 000 DH Cette indemnité sera exonérée en totalité.

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LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 C) les exonérations  C) les exonérations
253 254

 La retraite complémentaire: Ne sont pas imposables les retraites complémentaires, constituée  Les taux appliqués pour le régime de CNSS sont:
par un salarié à titre individuel, parallèlement aux régimes de retraite prévu à l’article 59 -
II du C.G.I, lorsque les cotisations correspondantes n’ont pas été déduites pour la 1. cotisation pour la couverture des dépenses relatives aux prestations familiales est fixé à
détermination du revenu net imposable 7,50% de la rémunération brute mensuelle du salarié Cotisations pour la couverture des
dépenses relatives aux prestations à long terme (vieillesse, invalidité) :
 Part salariale : 3,96 % du salaire brut plafonné à 6 000 DH/mois ;
 La part patronale de cotisation de retraite et de sécurité sociale: Les cotisations patronales de
sécurité sociale sont exclues du champ d’application de l’impôt du fait qu’elles revêtent un  Part patronale : 7,93% du salaire brut de chaque employé.
caractère obligatoire pour l’employeur et qu’elles ne donnent pas lieu à l’attribution d’un 1. Assurance maladie obligatoire :
revenu immédiat et certain au profit de l’employé  Pour les salariés relevant du secteur public : le taux de la cotisation due à la caisse
nationale des organismes de prévoyance sociale (C.N.O.P.S) au titre de régime de
 Les taux appliqués pour le régime de CNSS sont: l’A.M.O de base est fixé à 5 % de l’ensemble des rémunérations. Ce taux est reparti à
raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à la charge du salarié. Chacune des
1. Cotisations pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à court terme parts de la cotisation est perçue dans la limite d’un montant mensuel minimum de 70 DH et
(maladies ou accidents non régis par la législation sur les accidents du travail, maladies d’un plafond mensuel de 400 DH.
professionnelles, maternité et décès) :
 Pour les salariés relevant du secteur privé : le taux est fixé à 4% de l’ensemble des
 cotisation salariale : 0,33 % du salaire brut plafonné à 6 000 DH par mois ; rémunérations. Ce taux est réparti à raison de 50% à la charge de l’employeur et 50% à
 cotisation patronale : 0,67 % sur le salaire mensuel de chaque employé ; la charge du salarié.

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 C) les exonérations  C) les exonérations
255 256

 Les montants de bons représentatifs des frais de nourritures et d’alimentation: Aux termes des  EXEMPLE: Un salarié marié et ayant deux enfants à charge dispose d'un salaire brut global
dispositions de l'article 56 du C.G.I, les avantages en argent ou en nature accordés par de 55 830 DH. La rémunération brute de ce salarié au titre de l'année 2010 est constituée
l'employeur à ses salariés sont considérés comme des revenus salariaux pour l'application de des éléments suivants :
l'I.R. sur salaires. Corrélativement, ces avantages sont considérés comme des charges  traitement de base : 40 000 DH
déductibles chez l'employeur.
 prime d'ancienneté : 3 000 DH
 Toutefois, avec l'institution de l'horaire continu d'une part et en vue d'augmenter la
productivité d'autre part, le législateur a complété l'article 57 du C.G.I, relatif aux  frais de déplacement justifiés : 5 000 DH
exonérations, par une disposition visant à exonérer de l'I.R sur salaire les frais de nourriture  allocations familiales : 4 800 DH
ou d'alimentation accordés par les employeurs à leur salariés sous forme de bons  frais de nourriture ou d'alimentation (30 DH x 286 jours) : 8 580 DH
représentatifs de frais de nourriture ou d'alimentation et ce, dans la limite de :
 REVENU GLOBAL : 61 380 DH
 20 dirhams par salarié et par journée de travail ;
 * Eléments exonérés :
 et 20 % du salaire brut imposable du bénéficiaire.
 - frais de déplacement : 5 000 DH - allocations familiales : 4 800 DH un total 9 800 DH
 Par ailleurs, l'exonération susvisée, ne peut être cumulée avec l'indemnité alimentaire dite de
panier, octroyée aux salariés travaillant sur des chantiers éloignés de leur domicile.  Revenu brut imposable (RBI) avant déduction des frais de nourriture : 61 380 - 9 800 = 51
580 DH
 Plafond des frais de nourriture ou d'alimentation : par rapport au salaire brut imposable :
51 580 x 20 % = 10 316 DH

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 C) les exonérations  C) les exonérations
257 258

 EXEMPLE:  Les indemnités de stage: En vue de favoriser l’emploi des jeunes diplômés, l’article 57-16° du
 par rapport à la limite de 20 DH par journée travaillée : 20 DH x 286 = 5 720 DH C.G.I a prévu l’exonération de l’indemnité de stage mensuelle brute dans la limite de 6.000
dirhams pour une période allant du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2012 versée au
 Frais de nourriture imposables : 8 580 DH- 5 720 = 2 860 DH stagiaire, lauréat de l’enseignement supérieur ou de la formation professionnelle, recruté par
 Revenu brut imposable (RBI) après déduction des frais de nourriture plafonnés s’élève à : 51 les entreprises du secteur privé.
580 - 5 720 = 45 860 DH  Cette exonération est accordée aux stagiaires pour une période de 24 mois renouvelable
 Déductions sur revenu brut imposable (RBI) pour une durée de 12 mois en cas de recrutement définitif. Lorsque le montant de l’indemnité
 frais professionnels = (RBI - avantages en argent (45 860 - 2 860) x 20% = 8 600 DH versée est supérieur au plafond visé ci-dessus, l’entreprise et le stagiaire perdent le bénéfice
de l’exonération.
 cotisation C.N.S.S. (long terme) (RBI + avantages en argent) x 3,96 % = 51 580 x 3,96 % =
 L’exonération précitée est accordée dans les conditions suivantes :
2 042,56 DH
 les stagiaires doivent être inscrits depuis au moins six (6) mois à l’Agence Nationale de
cotisation C.N.S.S. (court terme) (RBI + avantages en argent) x 0,33 % =51 580 x 0,33 % = Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC) régie par la loi n° 51-99 promulguée
170,21 DH par le dahir n° 1-00-220 du 2 rebii I 1421 (5 juin 2000) ;
Total des déductions = 10 812,77 DH  le même stagiaire ne peut bénéficier deux fois de cette exonération.
Revenu net imposable (RNI) : RBI - total déductions = 45 860 - 10 812,77 = 35 047,23 DH
calcul de l'I.R. : (35 047,23 x 10 %) - 3 000 = 504,72 DH - charges de famille :
360 x 3 = 1 080 DH I.R. exigible : = 0 DH

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LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) La base d’imposition des revenus salariaux et assimilés  D) La base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
259 260
1) détermination du revenu imposable 1) détermination du revenu imposable
a) cas général a) cas général
Font donc partie du revenu brut global : Exemple: Monsieur X, salarié de l’entreprise bénéfice des rémunérations et avantages annuels
 les indemnités non destinées à couvrir des frais spéciaux, telles que les indemnités de suivants :
résidence, de logement, de fonction, d’éloignement ou de dépaysement, de cherté de - traitement de base 75 000 DH
vie, de congé payé, de risques professionnels, les indemnités pour travaux - indemnité de fonction 12 000 DH
supplémentaires, pour travail de nuit, de responsabilité, de préavis, d’intempéries,
de présidence, de poste, de direction, les indemnités compensatrices de - indemnité de déplacement justifié 6 500 DH
rémunération, les allocations hiérarchiques, de recherche - allocation familiale 2 400 DH
 les primes et gratifications, telles que les primes d’ancienneté, de rendement, de technicité, - logement (loyer) 18 000 DH
de responsabilité, de fond (pour les mineurs), d’encadrement pour la formation -téléphone, eau, électricité 8 000 DH
professionnelle, à la production, de qualification, de bilan, d’inventaire, de pourboire
Le revenu brut global de l’intéressé est de 121 900 DH. Les éléments exonérés sont,
 les avantages en argent et en nature parmi lesquels on peut citer notamment les dans ce cas, l’indemnité de déplacement et l’allocation familiale.
remboursements de dépenses personnelles, les produits et services fournis gratuitement, la
nourriture, le logement etc Le revenu brut imposable est égal à : 121 900 - (6 500 + 2 400) = 113 000 DH

 Par contre, ne font pas partie du revenu brut imposable toutes les indemnités,
allocations, pensions et autres éléments exonérés en vertu des dispositions de
l’article 57 du C.G.I.

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) La base d’imposition des revenus salariaux et assimilés  D) La base d’imposition des revenus salariaux et assimilés
261 262
1) détermination du revenu imposable 1) détermination du revenu imposable
b) cas particuliers b) cas particuliers
b-1Pourboires collectés par l’employeur b- 3 Rémunérations et indemnités occasionnelles ou non
 L’employeur effectue la retenue au moment où il les distribue aux intéressés. S’ils  Conformément aux dispositions de l’article 58 - C- II du C.G.I, les rémunérations et
s’ajoutent à un salaire fixe, la retenue est faite sur le montant cumulé du salaire, des indemnités occasionnelles ou non imposables au titre des dispositions de l’article
pourboires et des sur pourboires remis directement par les clients au personnel si le service 56 du C.G.I et qui sont versées par des entreprises ou organismes à des personnes
est ajouté à la note. Ces sur pourboires sont évalués forfaitairement à 10 % des ne faisant pas partie de leur personnel salarié sont passibles de la retenue à la source
pourboires (services ajoutés à la facture des clients). au taux prévu à l’article 73 -II-G-1° du C.G.I.
b-2 Pourboires remis directement au bénéficiaire par la clientèle  L’impôt correspondant est directement calculé par application du taux de 30% visé à
 Le montant des pourboires est alors évalué forfaitairement au taux généralement l’article 73-II-G-1°du C.G.I. au montant brut desdits paiements, sans tenir compte d’aucune
admis suivant les usages du lieu. Ce montant est fixé à 10 % de la recette réalisée déduction
par chaque employé.  Ainsi, un cadre administratif de l’Etat qui dispense des cours d’enseignement à
 Dans ce cas, la retenue est envisagée sous deux hypothèses : - L’employeur paye un EST Essaouira, à l’E.N.A. et à l’I.S.C.A.E. a la qualité d’enseignant et les vacations qui
salaire fixe :L’employeur effectue la retenue sur le total du salaire et des pourboires évalués lui sont attribuées par lesdits établissements sont soumises à l’impôt au taux de 17 %
comme indiqué ci-dessus. libératoire prévu à l’article 73 D-II du C.G.I.
 L’employeur ne paye pas de salaire fixe : Il n’est pas alors en mesure d’effectuer la
retenue afférente aux pourboires reçus par son employé. C’est ce dernier qui est tenu, de
par la loi, de lui remettre le montant de l’impôt afférent aux pourboires reçus, impôt que
l’employeur reversera au Trésor, au même titre que les retenues qu’il aurait
précomptées lui-même.

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) Les déductions  D) Les déductions
263 264
1) Le revenu brut imposable 1) Le revenu brut imposable
 Le revenu imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes payées au titre des a) Les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi
revenus et avantages énumérés à l’article 56 du C.G.I et exclusion faite des éléments -25 % pour le personnel des casinos et cercles supportant des frais de représentation
exonérés prévus à l’article 57 du C.G.I et des différentes déductions limitativement et de veillée ou de double résidence,
énumérées à l’article 59 et analysées ci-après :
a) Les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi - 35 % pour les : ouvriers d'imprimerie de journaux travaillant la nuit, ouvriers mineurs ;
artistes dramatiques, lyriques, cinématographiques ou chorégraphiques, artistes
 ils peuvent être constitués par des frais de bureau, d’habillement, de transport, musiciens, chefs d'orchestre.
d’études et examens, d’abonnement à des revues professionnelles et de cotisations aux
syndicats et associations. -45 % pour les personnes relevant des catégories professionnelles désignées ci-après :
journalistes, rédacteurs, photographes et directeurs de journaux ; agents de placement de
 Dans le cas général, ces frais font l’objet d’une déduction forfaitaire calculée au l'assurance -vie, inspecteurs et contrôleurs des compagnies d'assurances des branche-vie,
taux de 20% sur le revenu brut imposable tel que prévu à l’article 56 du C.G.I, à capitalisation et épargne ; voyageurs, représentants et placiers de commerce et d'industrie ;
l’exclusion des avantages en argent ou en nature, et sans que cette déduction puisse personnel navigant de l'aviation marchande comprenant : pilotes, mécaniciens et
excéder 30 000 DH par an. personnel de cabine navigant des compagnies de transport aérien, pilotes et mécaniciens
 pour les personnes relevant des catégories professionnelles suivantes, les taux désignés employés par les maisons de construction d'avions et de moteurs pour l'essai de
ci-après sont applicables sans que cette déduction puisse excéder 30.000 dirhams prototypes, pilotes moniteurs d'aéro-clubs et des écoles d'aviation civile ;

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LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) Les déductions  D) Les déductions
265 266
1) Le revenu brut imposable 1) Le revenu brut imposable
a) Les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi a) Les frais inhérents à la fonction ou à l’emploi
-EXEMPLE: -EXEMPLE
La rémunération brute d’un salarié célibataire est constituée comme suit : Frais professionnels : 242 000 x 20 % = .............................................. 48 400 DH
Traitement de base ......................................................................... 200 000 DH Plafond admis en déduction ...................................................................... 30 000 DH
Prime d’ancienneté ............................................................................ 30 000 DH
Indemnité de responsabilité ............................................................. 12 000 DH
Logement .......................................................................................... 33 000 DH
Eau, électricité et téléphone ................................................................. 6 000 DH
Frais de déplacement justifié ................................................................ 9 000 DH
Revenu brut global ............................................................................ 290 000 DH
A déduire :
Frais de déplacement justifiés ............................................................... 9 000 DH
Revenu brut imposable ...................................................................... 281 000 DH
Base de calcul des frais professionnels : 281 000 - (33 000 + 6 000) = 242 000 DH

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) Les déductions  D) Les déductions
267 268
1) Le revenu brut imposable 1) Le revenu brut imposable
b) Les retenues supportées pour la constitution de pensions ou de retraites b) Les retenues supportées pour la constitution de pensions ou de retraites
il s’agit des retenues opérées par l’employeur pour la constitution de pensions ou de EXEMPLE Un salarié, marié et ayant 2 enfants à charge, a disposé au cours de l'année
retraites, en vertu des dispositions légales, de conventions collectives ou de conventions 2010 du revenu salarial suivant :
spécifiques conclues au niveau des entreprises. Revenu net imposable avant déduction de la cotisation d’assurance retraite : 150 000
le régime des pensions applicable aux fonctionnaires relevant du statut général de la IR retenu à la source : 32 720 DH
fonction publique, aux magistrats, aux administrateurs et administrateurs -adjoints du
Ministère de l’Intérieur et aux agents titulaires des cadres des collectivités et Cotisations annuelles de retraite : 30 000 DH
établissements publics. Déduction des primes pour assurance retraite sans limitation puisqu’il s’agit d’un salarié
La cotisation salariale est fixée à 10 % de l’ensemble des rémunérations dont Montant déductible : 30 000 DH
traitement de base, indemnité spéciale, l’indemnité de résidence, d’encadrement Revenu net imposable : 150 000 Ŕ 30 000 = 120 000 DH
Montant de l'I.R : (120 000 x 34 %) - 17 200 = 23 600 DH
Le régime de sécurité sociale relatif aux cotisations pour la couverture des prestations à Déduction des charges de famille : 360 x 3 = 1 080 DH
long terme (vieillesse et invalidité) dont les taux sont fixés par le décret n° 2-01 du
12 Mars 2002. I.R. dû : 22 520 DH

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) Les déductions  D) Les déductions
269 270
1) Le revenu brut imposable 1) Le revenu brut imposable
c) Les cotisations aux organismes de prévoyance sociales ainsi que les cotisations salariales d) La part salariale des primes d’assurance-groupe couvrant les risques de maladie, maternité,
de sécurité sociale pour la couverture des dépenses relatives aux prestations à court invalidité et décès
terme La part salariale des primes d’assurance-groupe contractée par l’employeur au
il s’agit exclusivement des organismes de prévoyance sociale ou des caisses de secours profit de son personnel contre les risques de maladie, maternité, invalidité et décès,
mutuelles légalement constituées tels que la Caisse Nationale des Organismes de est déductible de la rémunération salariale à condition que le contrat d’assurance soit
Prévoyance Sociale (C.N.O.P.S) à laquelle sont affiliés la quasi-totalité des fonctionnaires souscrit au profit de l’ensemble du personnel de l’entreprise.
de l’Etat et dont la cotisation salariale est actuellement fixée à 5 % du traitement de
base pour les deux secteurs commun et mutualiste. e) Les remboursements en principal et intérêts des prêts contractés ou du coût
Ce sont les cotisations salariales qui visent à assurer au travailleur une certaine sécurité à court d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance dans le cadre du contrat «
terme contre la maladie, les accidents non régis par la législation sur les accidents du Mourabaha » pour la construction ou l’acquisition d’un logement social destiné à l’habitation
travail, la maternité et le décès. Ces cotisations dont le taux est fixé à 0,33 % du salaire principale
brut plafonné à 6 000 DH par mois, sont déductibles du revenu brut imposable. Les remboursements en principal et intérêts des prêts contractés ou du coût
d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance dans le cadre du contrat «
Mourabaha » pour la construction ou l’acquisition d’un logement social destiné à
l’habitation principale du coût d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance dans le
cadre de « Mourabaha », pour l’acquisition d’un logement social destiné à
l’habitation principale.

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LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS
I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) Les déductions  D) Les déductions
271 272
1) Le revenu brut imposable 1) Le revenu brut imposable
e) Les remboursements en principal et intérêts des prêts contractés ou du coût EXEMPLE: Soit un contribuable marié et ayant deux enfants à charge qui bénéficie d’un revenu
d’acquisition et de la rémunération convenue d’avance dans le cadre du contrat « brut global annuel de 106 000 DH (dont 6 000 DH de Frais de déplacement et
Mourabaha » pour la construction ou l’acquisition d’un logement social destiné à l’habitation 4 800 DH d’allocations familiales).
principale En 2010, ledit contribuable a financé l’acquisition de son logement social destiné à son
Dans le cas où le logement ne remplit pas les conditions visées à l’article 59 du C.G.I, le habitation principale, auprès d’un établissement bancaire, par voie de" Mourabaha".
salarié peut bénéficier de la déduction des intérêts afférents aux prêts ou de la Les montants des remboursements du coût d’acquisition et de la rémunération convenue
rémunération afférente au contrat « Mourabaha » contractés en vue de l’acquisition de d’avance sont retenus et versés mensuellement par l’employeur à l’établissement de
logements à usage d’habitation principale dans la limite de 10 % du revenu net crédit.
imposable.
En 2010, il a remboursé une somme annuelle de 30 120 DH ventilée comme suit :
20 000 DH au titre du coût d’acquisition ; 10 120 DH au titre de la rémunération
A défaut, le bénéficiaire du prêt ou du contrat « Mourabaha » ne peut obtenir la restitution convenue d’avance.
de l’impôt correspondant à la déduction des montants des remboursements effectuée à Eléments exonérés :
la source, que par voie de déclaration.
Frais de déplacement à des missions justifiés 6 000 DH
Allocation familiale 4 800 DH
Salaire brut imposable 95 200 DH

LA DETERMINATION DES REVENUS NETS CATEGORIELS


I) REVENUS SALARIAUX ET ASSIMILES
 D) Les déductions
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1) Le revenu brut imposable
Déductions :
Frais professionnels : 95 200 x 20 % = 19 040 DH
Charges sociales :
CNSS court terme : 72 000 x 3, 96 % =
- CNSS long terme : 72 000 x 0,33 % =
2 851,20 DH
237,60 DH
Merci pour attention
Total des déductions = 22 128,80 DH
Salaire net imposable : 95 200 - 22 128 = 73 080 DH
I.R retenu à la source : Avant le bénéfice de la déduction du coût d’acquisition et
de la rémunération : (73 080 x 30%) - 14 000 - 1 080 = 6 844 DH
Après le bénéfice de la déduction du coût d’acquisition et de la rémunération :
Base imposable : 73 080 - 30 120 = 42 960 DH
I.R exigible : (42 960 x 10%) - 3 000- 1 080 = 216 DH

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