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Rappel historique
Bien que ce ne soit pas un « monument classé », notre orgue a une histoire tout à fait
singulière : c’était, à l’origine, l’orgue « de salon » de M. Léonce de Saint-Martin -
titulaire des grandes orgues de Notre-Dame de Paris de 1937 à sa mort en 1954. Notre
paroisse a eu la bonne idée de racheter cet objet de luxe (pour l’époque) dans les
années 1955 et de confier son installation et l’adaptation dans notre église à un des
meilleurs ateliers de facteurs d’orgue de ce temps, la maison Beuchet-Debierre de
Nantes. Il est à noter que c’est à ce choix judicieux du « bon » facteur d’orgue que nous
devons la formidable robustesse grâce à laquelle l’orgue a traversé le temps (et
continue encore à remplir ses fonctions malgré l’usure).
Par la suite, l’orgue a connu des interventions « curatives » et quelques
modifications mineures dans les années 1984, 1990 et 2005, sans que sa structure
générale soit repensée. Du point de vue technique, aussi bien que du point de vue
esthétique, notre instrument est donc aujourd’hui un « hybride » résultant de ces
interventions successives.
L’état actuel
Le projet peut être conçu, financé et réalisé par paliers : en 1955 certaines parties de
l’orgue ont été payées et installées en priorité, l’orgue pouvant être joué sans que les
travaux soient achevés. Les archives paroissiales révèlent les relances du facteur
d’orgue auprès du curé d’époque pour les paiements des étapes successives du
chantier, jusqu’à la réalisation complète en 1959. C’est un procédé parfaitement
habituel dans la construction des orgues qui demeurent parfois longtemps
« inachevées » mais fonctionnelles en attendant un nouveau financement.
Que l’on soit amateur de sa musique ou pas, l’orgue continue d’être incontournable
dans la liturgie catholique. En outre, un instrument placé dans une église constitue
toujours une part importante de son patrimoine.
Dans notre paroisse, nous pouvons dire que l’orgue, placé ici par les générations
précédentes est « notre » patrimoine, à transmettre en ordre aux générations futures.
Bien entendu, les meilleurs facteurs sont aussi les plus chers. Néanmoins, faire
intervenir un facteur « bas de gamme » ferait courir le risque d’avoir rapidement un
instrument défaillant et peu durable.
En France, les « maisons » de facteurs d’orgue, même les mieux cotées, sont des
petites entreprises de 10 personnes maximum et, de ce fait, ne peuvent assurer qu’un
seul chantier à la fois. Les délais de leurs possibles interventions sur un nouveau projet
en sont forcément rallongés…
Où en sommes- nous actuellement ?
Après le « feu vert » donné par le Père de Menthière, j’ai sollicité plusieurs facteurs
d’orgue, dont la réputation et la compétence dans ce type d’orgue me paraissaient les
plus adéquates.
J’ai eu : un refus poli par manque de temps (Yves Fossaert, dont l’agenda est rempli
jusqu’à sa retraite), un « oui » suivi d’un « un jour peut-être » (Mulheisen, retenu pour
l’orgue de la Cathédrale de Chartres), un « oui, si vous venez tous ensemble me
rencontrer en Alsace » (Michel Gaillard, pourquoi pas, mais qui ira en Alsace avec
moi ??), un autre « oui », brisé par le décès prématuré d’un associé (Alain Léon et
Frères Robert)…
Les deux contacts les plus probants à ce jour sont :
1) Michel Goussu, le facteur d’orgue qui entretient notre instrument actuellement,
associé avec son confrère Claude Berger pour la partie « créative »
2) la jeune entreprise belge « Orgues De Facto » qui succède à sa maison paternelle
« Thomas ».
Dans ces deux cas, les facteurs d’orgue ont confirmé leur intérêt pour notre (futur)
projet et ont entrepris les premières démarches pour nous faire des propositions
personnalisées. Toutefois, leurs engagements déjà existants ne leur ont pas permis
d’avancer très rapidement dans l’élaboration des devis - plutôt que de nous faire des
propositions approximatives, ils préfèrent bien étudier notre instrument et nous
présenter un devis bien réfléchi (gage de leur sérieux).
Ainsi, pour le prochain Conseil économique, ils devraient présenter des lettres
d’intention, comprenant leurs grilles tarifaires. Ceci permettrait de commencer à étudier
le projet et de se faire une idée approximative du coût éventuel, sans écarter pour
autant les autres facteurs d’orgue potentiels (par exemple, il est toujours possible de se
tourner vers des entreprises allemandes qui sont, traditionnellement, beaucoup plus
développées et peuvent de ce fait intervenir plus rapidement que leurs confrères
français).