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ENVIRONNEMENT PUBLIC
CHAPITRE 1 - LA STRATÉGIE: POURQUOI ?
Examen : Étude de cas, diagnostic interne ou externe/ou un outil de diagnostic interne ou externe
A. Le champ de la stratégie
La stratégie est un art militaire, art de celui qui mène les armées au combat, en coordonnant
l’action de l’ensemble des forces militaires pour conduire une guerre. L’ouvrage « L’art de la
guerre » du général chinois Sun Tsu met en évidence que la stratégie est à la fois une pensée et
une action. Pour l’action, il faut être au commande, de ce fait dans ce cours nous allons voir
seulement la pensée. Si le meilleur plan stratégique est conçu et qu’il est mal exécuté ou mal
adapté sur le terrain cela conduira obligatoirement à un échec.
D’après Johnson et alii : « La stratégie est la recherche de l’orientation et des champs
d’activités à long terme de l’organisation, qui lui donne un avantage concurrentiel dans un
environnement changeant et lui permette de satisfaire les attentes des parties prenantes
par une con guration des ressources et compétences »
1) Quels sont les objectifs et buts à long terme poursuivis par l’organisation ?
• La stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme
d’une organisation
La stratégie est une orientation à long terme de l’organisation, elle comporte des objectifs à long
terme (pas moins de 4 ou 5 ans) et est une projection dans l’avenir. Elle est in uencée par les
valeurs et les aspirations de ceux détenant le pouvoir dans l’organisation les parties prenantes
clés et par les politiques publiques. Les parties prenantes sont les groupes d’intérêt, des
acteurs, des institutions qui a ectent ou sont a ectés par les actions, comportements et
politiques de l’organisation.
Les choix stratégiques portent sur le développement de l’organisation, de ses activités et de ses
frontières : le choix des domaines à développer ou abandonner, le choix de se spécialiser ou au
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contraire se diversi er. Mais les choix de développement sont encore souvent contraints ou
suscités par les PP et le cadre juridiques (réglementaire ou législatif) auxquels sont soumises les
OP. De ce fait, les OP évoluent dans un cadre juridique où les missions sont dé nies dans le
cadre de la loi. L’action stratégique des OP est limitée par le système des politiques
publiques qui sont élaborées à un échelon supérieur.
La stratégie est le processus continu d’ajustement aux changements d’environnement, par lequel
des dirigeants assurent l’adaptation à long terme de la rme à son environnement. Avec les
politiques de décentralisation apparaît clairement une nouvelle fonction de la stratégie celle de
permettre l’adaptation de PP à un environnement local. L’OP peut modi er son environnement
par des stratégies d’innovation ou des stratégies collectives conduites par d’autres
concurrents.
5) Quel modèle de création de valeur faut-il utiliser pour assurer la pérennité de l’organisation ?
Les stratégies concurrentielles employées sont pour partie di érentes du secteur privé. Par
exemple, les prix restent souvent administrés et certaines stratégies de di érenciation ou de
focalisation peuvent s’opposer aux valeurs et principes de l’égalité de traitement des usagers et
d’équité, principes qui régissent l’action publique. Tandis que certaines stratégies d’innovation et
de di érenciation par la qualité des services permettent de construire un avantage concurrentiel
en répondant aux attentes individuelles des usagers tout en étant alignées aux objectifs des PP
de modernisation de l’administration.
• La stratégie est l’ensemble des décisions et actions relatives au choix des ressources et
leur articulation en vue d’atteindre un objectif.
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3. « CorporateStrategy »/« Business strategy »
La corporate strategy est une stratégie d’ensemble. C’est l’ensemble des décisions qui vont
déterminer les frontières de l’organisation ou l’ensemble de ses domaines d’activité, et
conditionner l’allocation des ressources entre ces domaines d’activités et les choix
d’investissement privilégiés pour le développement.
Les grandes décisions en termes de corporate strategy sont la diversi cation, la spécialisation,
l’externalisation, l’intégration verticale, et les modes de développement sont la croissance
interne, la croissance externe et les alliances.
Il en existe 3 : une stratégie de domination par les coûts (de prix), une stratégie de
di érenciation et une stratégie de concentration ou de niche.
(1) Fixation des objectifs et buts en fonction des missions et des politiques publiques,
Le projet d’établissement est le document dans le secteur public qui incarne le discours
stratégique de façon rationnelle sous forme de plan, il dé nit les grands axes de développement
d’une organisation à 4 ou 5 ans à partir d’un diagnostic stratégique préalable.
Le contrat d’objectifs, est une voie permettant à une tutelle, d’in échir le comportement du
délégataire ou de l’opérateur. Il est un mécanisme de contrôle pour la tutelle et un mécanisme
de dédouanement pour le délégataire qui ainsi peut garantir qu’il poursuit bien les intérêts des
parties prenantes. Ce contrat établit en cohérence avec le projet d’établissement, des objectifs à
atteindre à une échéance de 3 à 5 ans sous la forme d’un programme d’actions et détermine les
indicateurs permettant d’apprécier l’atteinte des objectifs.
La stratégie est au service des missions, des buts et des objectifs. La mission c’est la raison
d’être d’une organisation. Les objectifs, représentent des buts concrets et mesurables (Résultats
attendus en termes qualitatif et/ou quantitatif dans un délai imparti). Les objectifs les plus courants
en termes stratégiques sont :
Les dirigeants doivent construire par la stratégie leur légitimité et celle de leur organisation tant
vis-à-vis de leur supérieur hiérarchique que des autres parties prenantes. La légitimité est « une
perception ou une présomption généralisée que les actions d’une entité sont désirables, correctes
et appropriées à l’intérieur d’un système de normes, de valeurs, de croyances socialement
construits » (Suchman, 1995).
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2. Chaîne de gouvernance et processus de nalisation
Freeman dé nit le concept de PP : « Une partie prenante est un individu ou groupe d’individus qui
peut a ecter ou être a ecté par la réalisation des objectifs organisationnels ». Seuls ceux qui ne
peuvent pas a ecter l’entreprise et ceux qui ne sont pas a ectés par celle-ci sont exclus des PP.
À noter qu’un PP peut être a ecté sans pouvoir a ecter l’entreprise (et réciproquement).
Ashforth et Gibbs (1990) considèrent que les organisations utilisent deux approches de gestion
stratégique quali ées respectivement de symbolique et de réelle ( « substantive management »).
La gestion réelle correspond aux changements réels et tangibles de buts, structures et activités
de l’organisation réalisés pour répondre aux demandes des stakeholders, alors que la gestion
symbolique vise essentiellement à modi er le sens donné aux activités organisationnelles.et à
répondre de façon incantatoire par le discours aux attentes des parties prenantes non clés.
Le but de la classi cation est de caractériser et d’identi er pour conditionner les contacts
(qui vas les contacter, la fréquences des contacts, comment en répond à leur attentes).
Typologie de parties prenantes sur trois critères (Mitchell) : leur pouvoir d’in uencer sur les
décisions, leur légitimité dans les relations avec l’organisation et le caractère urgent des
droits qu’elles peuvent prétendre exercer sur la rme.
Pouvoir
Représentation dans les organes de direction
Position hiérarchique
Action en justice
Capacité de mobilisation
Dépendance de cette partie prenante vis-à-vis de l’organisation
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Moyens d’actions sur cette partie prenante
Rôle social de l’organisation vis-à-vis de cette partie prenante a chée en tant que mission
Plus la partie prenante sera importantes plus les contacts seront fréquents
Le diagnostic stratégique
Positionnement concurrentiel :
- Ressources/ compétences distinctives
- Groupes stratégiques
Portefeuille d’activités
matrice BCG, McKinsey, AD Little
Stratégies de développement possibles
Les principales voies de développement pour une organisation en termes de corporate strategy
sont la :
- L’existence de Slack
- Le pouvoir du marché
- La diversi cation permet par l’extension de son portefeuille à l’organisation de sortir des
domaine d’activités actuels peu prometteurs et d’assurer sa survie en se déployant vers un
marché ou une activité « porteur »
La diversi cation concentrique ou liée où les activités sont fortement liées par les
compétences, le type de clientèle, la technologie.
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La diversi cation conglomérale : lancement d’une activité qui di ère complètement des
activités initiales, et ce, dans une logique nancière.
La spécialisation : L’organisation concentre ses ressources et ses compétences sur une seule
activité a n d’y atteindre la meilleure position concurrentielle: on peut se spécialiser sur un seul
produit ou un service une famille de produits ou de services.
Avantages :
Avantages :
L’intégration verticale : Lorsque l’entreprise se développe en intégrant les phases amont ou aval
de la lière
Possible Etude de cas: un établissement s’est rapproché d’un autre type d’établissement, savoir
s’il agit dune diversi cation liée, une intégration verticale? En justi ant toujours.
La croissance des entreprises se fait par croissance interne lorsque l’entreprise développe ses
moyens de production, par croissance externe lorsque l’organisation acquiert des capacités de
production déjà existantes, ou par alliance lorsqu’elle se développe en s’appuyant sur ses
ressources et compétences et celles d’autres entreprises alliées.
B. La segmentation stratégique
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• La concurrence : les activités ont les mêmes concurrents.
Dans les relations de l’organisation avec son environnement il convient de distinguer :
- les relations dites sectorielles d’échanges ou de marché avec des clients, des fournisseurs (des
concurrents, des partenaires (dynamique de lière, de secteur, de réseaux,
intersecteur...) ;
- les relations hors marché avec les pouvoirs publics et autres facteurs hors secteur... relations
faisant partie du macro-environnement.
Analyse du macro-environnement
Une organisation, système social, est in uencée par de multiples facteurs environnementaux. Ces
di érents facteurs environnementaux sont classi és ainsi que le stipule l’acronyme PESTEL en
six catégories : les facteurs d’ordre
- Économique ( Taux de croissance, taux d’intérêt, taux d’in ation, taux de chômage, niveau de
revenu disponible…)
L’objectif principal d’une entreprise est d’obtenir un avantage concurrentiel durable sur son
secteur et donc de générer du pro t en prenant en compte les réalités présentes et la pression
des forces qui s’exercent sur elle.
La rentabilité sectorielle est la résultante de cinq forces concurrentielles qui correspondent aux
ensembles d’acteurs qui structurent un secteur :
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- le pouvoir de négociation des clients (fonction de la concentration de la demande, de
l’élasticité de la demande par rapport au prix, du degré de di érenciation, des coûts de
transfert)
- Ressources humaines (le nombre de salariés, leur niveau de quali cation, pou CFA les
conseillers de formation)
Pour que les ressources soit des sources d’avantage concurrentiel, elles doivent :
- Avoir de la valeur pour la rme parce qu’elles contribuent à la valeur du produit ou service nal
pour le client
- Avoir une longue durée de vie voire se développer au fur et à mesure de leur utilisation
- un niveau élémentaire, qui comprend les compétences directement liées aux activités
opérationnelles de l’organisation (le savoir-faire de production) ;
- un niveau supérieur, où sont les compétences générales et celles impliquant une large
intégration intra ou interfonctionnelle, elles concernent la totalité de l’organisation
(processus de coordination, routines).
L’analyse de la valeur permet d’identi er les activités cruciales en termes de valeur et d’y
concentrer les ressources pour que cette chaîne soit réalisée plus e cacement que chez les
concurrents.
La chaîne de valeur de l’organisation permet une classi cation des processus de l’organisation en
activités principales, contribuant directement à la valeur ajoutée au produit (la logistique interne
ou externe, la production, les ventes et la distribution), les activités secondaires ou de soutien qui
contribuent indirectement à la création de valeur : direction, gestion des ressources humaines,
technologie, approvisionnement.
Analyse SWOT
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F. Coopétition
G. Stratégies collectives
2. La di érenciation
D. L’horloge stratégique
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