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Master 1

Année universitaire : 2021-2022

MATIERE : Transfert Thermique


Chapitre 2

Transfert de chaleur par conduction

2.1 L’équation de la chaleur


Dans sa forme monodirectionnelle, elle décrit le transfert de chaleur unidirectionnel au travers d’un mur
plan:

Φg
L Φx Φx+dx L>>e
Φst

0 x x+dx e

Considérons un système d’épaisseur dx dans la direction x et de section d’aire S normalement à la direction


Ox. Le bilan d’énergie sur ce système s’écrit 1 :
 ³ ´


 Φx = − λx S ∂T
∂x x

 Φ

= q̇S³dx
g
Φx + Φg = Φx+dx + Φst avec ´

 Φx+dx = − λx S ∂T
∂x

 x+dx
 Φ = ρ c Sdx ∂T

st ∂t

En reportant dans le bilan d’énergie et en divisant par dx nous obtenons:


³ ´ ³ ´
λx S ∂T
∂x − λx S ∂T
∂x ∂T
x+dx x
+ q̇S = ρ c S
dx ∂t
soit
∂ ∂T ∂T ∂ ∂T ∂T
µ ¶ µ ¶
λx S + q̇S = ρ c S =⇒ λx + q̇ = ρ c
∂x ∂x ∂t ∂x ∂x ∂t
et dans le cas tridimensionnel, nous obtenons l’équation de la chaleur dans le cas le plus général:

∂ ∂T ∂ ∂T ∂ ∂T ∂T
µ ¶ µ ¶ µ ¶
λx + λy + λz + q̇ = ρ c
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z ∂t
1. avec V = Sdx

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soit 2
− ³ −
→ → ´ ∂T
∇. λ. ∇T + q̇ = ρ c ∂t (2.1)

cette équation peut se simplifier dans un certain nombre de cas:


– (a) Si le milieu est isotrope (pas de direction privilégiée): λx = λy = λz = λ
– (b) S’il n’y a pas de génération d’énergie à l’intérieur du système: q̇ = 0
– (c) Si le milieu est homogène, λ n’est fonction que de la température T
Les hypothèses (a)+(b) permettent d’écrire:
à !
∂2T ∂2T ∂2T →
− →
− ∂T
λ + + + ( ∇λ).( ∇T ) = ρ c
∂x2 ∂y 2 ∂z 2 ∂t

avec l’hypothèse (c) (λ = f (T )) 3 :


à ! "µ ¶2 ¶2 ¶2 #
∂2T ∂2T ∂2T dλ ∂T ∂T ∂T ∂T
µ µ
λ + + + + + =ρc
∂x2 ∂y 2 ∂z 2 dT ∂x ∂y ∂z ∂t

– (d) si de plus λ est constant (écart modéré de température), nous obtenons l’équation de Poisson 4 :
∂T
a∇2 T = ∂t (2.2)

le rapport a(m2 s−1 ) = ρλc est appelé diffusivité thermique. La diffusivité thermique exprime l’aptitude
d’un corps à transmettre la chaleur plutôt qu’à l’absorber.
– (e) En régime permanent (champ de température indépendant du temps), nous obtenons l’équation de
Laplace:

∇2 T = 0 (2.3)
Par ailleurs les hypothèses (a), (c) et (d) permettent d’écrire :
– Équation de la chaleur en coordonnées cylindrique (r,θ,z):
1 ∂ ∂T 1 ∂2T ∂2T q̇ 1 ∂T
µ ¶
r + + + =
r ∂r ∂r r2 ∂θ2 ∂z 2 λ a ∂t
Dans le cas d’un problème à symétrie cylindrique où la température T ne dépend que de r distance à l’axe
et du temps t (2.4) peut s’écrire sous une forme simplifiée:
³ ´
1 ∂ q̇ 1 ∂T
r ∂r r ∂T
∂r + λ = a ∂t

– Équation de la chaleur en coordonnées sphériques (r,θ,ϕ):


1 ∂ ∂T 1 ∂ ∂T 1 ∂2T q̇ 1 ∂T
µ ¶ µ ¶
r2 + 2 sin θ + 2 ∂ϕ2 + λ = a ∂t
r2 ∂r ∂r r sin θ ∂θ ∂θ 2
r sin θ
Dans le cas d’un problème à symétrie sphérique où la température T ne dépend que de r distance au
centre de symétrie et du temps t (2.5) peut s’écrire sous une forme simplifiée:
³ ´
1 ∂ q̇ 1 ∂T
r 2 ∂r
r2 ∂T
∂r + λ = a ∂t

→ →

2. avec ∇.(− − ) l’opérateur différentiel divergence d’un champ de vecteurs
3. on a alors pour chaque terme dérivé de λ(T )
∂λ ∂T ∂λ ∂T
´2 ´2
∂T ∂λ ∂T dλ ∂T
³ ´ ³ ³
= = =
∂x ∂x ∂T ∂x ∂x ∂T ∂x dT ∂x

4. avec ∇2 l’opérateur différentiel Laplacien, qui peut aussi s’écrire ∆

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2.2 Conduction en régime permanent
2.2.1 Généralités
L’équation de transfert se réduit à:
−−→
div(λgrad T ) + q̇ = 0

Dans le cas de la conduction morte (pas de source interne), le système est à flux conservatif puisque:
−−→
div(λgrad T ) = 0 → div(~
ϕ) = 0

2.2.2 Notion de résistance thermique


Pour un système sans source interne et dont la conductivité thermique λ est indépendante de la température,
on introduit la notion de résistance thermique d’un tube de courant (analogue à la résistance électrique). Soit
un tube de courant compris entre deux surface isothermes (voir figure):

Φ = −λ(s) S(s) dT ds
il vient λ(s)dsS(s) = − dT
Φ
soit en intégrant entre les deux surfaces isothermes ss12
R ds R T2 dT
λ(s) S(s) =− T1 Φ
le flux étant conservatif ss12 λ(s)dsS(s) = T1 −T
R 2
Φ
que l’on peut écrire T1 − T2 = R Φ
avec R résistance du tube de courant: R = ss12 λ(s)dsS(s)
R

Une analogie est alors possible avec la loi d’Ohm:

U = RI ⇔ ∆T = RΦ (2.4)
Z s2
ds
où R = (2.5)
s1 λ(s) S(s)

2.2.3 Transfert unidirectionnel


Mur simple
On se place dans le cas où l’écoulement est unidirectionnel et qu’il n’y a pas de génération ni de stockage
d’énergie.
On considère un mur d’épaisseur e, de conductivité thermique λ, et de grandes dimensions transversales
dont les faces extrêmes sont à des températures T1 et T2 .

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T1 λ

Φx Φx+dx

Section
S
T2

0 x x+dx e

Les surfaces isothermes sont planes et parallèles, la résistance d’un mur s’écrit (relation 2.5)
Z e Z e
ds 1 e
R= = ds =
0 λ(s) S(s) λS 0 λS

et le flux de chaleur traversant la surface S du mur selon (2.4) :

(T1 −T2 )
Φ(W ) = e (2.6)
λS

Cette relation est analogue à la loi d’Ohm en électricité (I = U R ) qui définit l’intensité du courant comme
le rapport de la différence de potentiel électrique sur la résistance électrique. La température apparaît ainsi
e
comme un potentiel thermique et le terme R(KW −1 ) = λS apparaît comme la résistance thermique d’un mur
plan d’épaisseur e, de conductivité thermique λ et de surface latérale S, on a donc le schéma équivalent suivant:

T1 T2
e
R= λS

Mur multicouches
C’est le cas des murs réels constitués de plusieurs couches de matériaux différents et où on ne connaît que
les températures Tf 1 et Tf 2 des fluides en contact avec les deux faces du mur de surface latérale S:
Les surfaces isothermes sont planes et parallèles, la résistance d’un mur s’écrit (relation 2.5)
e
R=
λS
avec e, épaisseur du mur et S sa surface. D’où
N
X en 1 1
RT = + +
n=1
λn S h1 S h2 S

Et le flux Φ échangé lors de la traversée du mur:


Tf l1 − Tf l2
Φ(W ) = eA
1
h1 S + λA S+ λeBBS + λeCCS + 1
h2 S

Nous avons considéré que les contacts entre les couches de différentes natures étaient parfaits et qu’il n’existait
pas de discontinuités de températures aux interfaces. En réalité, compte tenu de la rugosité de surfaces, une

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Tf l1 T1 T2 T3 T4 Tf l2
1 eA eB
h1 S λA S RAB λB S
RBC eC 1
λC S h2 S

micro-couche d’air existe entre les creux des surfaces en regard et crée une résistance thermique R (l’air est
isolant) appelée résistance thermique de contact. La formule précédente (2.7) s’écrit alors:
Tf l1 −Tf l2
Φ(W ) = 1 e e e
+ λ AS +RAB + λ BS +RBC + λ CS + h 1S
(2.7)
h1 S A B C 2

Le schéma électrique équivalent est le suivant:


Remarque: une résistance thermique ne peut être définie qu’entre deux surfaces isothermes.

Mur composite
C’est le cas le plus couramment rencontré dans la réalité où les parois ne sont pas isotropes. Considérons à
titre d’exemple un mur de largeur L constitué d’agglomérés creux.

En supposant le transfert unidirectionnel et en tenant compte des axes de symétrie, on peut se ramener au
calcul du flux à travers l’élément isolé sur la droite de la figure et calculer la résistance thermique R équivalente

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d’une portion de mur de largeur L et de hauteur l = l1 + l2 + l3 en utilisant les lois d’association des résistances
en série et en parallèle 6 par la relation:
1
R = R1 + R 2 + 1 + R6 + R7
R3 + R14 + R15
1 e1
avec R1 = ; R2 =
h1 lL λ1 lL
e2 e2 e2
R3 = ; R4 = ; R5 =
λ2 l 1 L λ1 l 2 L λ2 l 3 L
e3 1
R6 = ; R7 =
λ1 lL h2 lL
selon le schéma électrique équivalent:

R3

R1 R2 R4 R6 R7

Tf l1 T1 T4 Tf l2
R5

T2 T3

Cylindre creux long

On considère un cylindre creux de conductivité thermique λ, de rayon intérieur r1 , de rayon extérieur r2 ,


de longueur L, les températures des faces internes et externes étant respectivement T1 et T2 . On suppose que le
gradient longitudinal de température est négligeable devant le gradient radial. Le flux de chaleur est radial et la
résistance thermique du cylindre, par application de l’équation 2.5 s’écrit:

Z s2 Z r2
ds 1 dr 1 r2
µ ¶
R= = = ln
s1 λ(s) S(s) λ r1 2πrL 2πλL r1
Et par application de la relation ∆T = RΦ, on obtient:
T1 − T 2 2πλL(T1 − T2 )
Φ(W ) = −λ2πL =
ln (r1 /r2 ) ln (r2 /r1 )
6.
T2 − T3 T2 − T3 T2 − T3 1 1 1
³ ´
Φ = Φ3 + Φ4 + Φ5 = + + = (T2 − T3 ) + +
R3 R4 R5 R3 R4 R5

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2.3 Conduction en régime variable, sans changement d’état
2.3.1 Problème général
La formulation générale de l’équation de la chaleur est (2.2)
³ −
→ ´ ∂T
∇. λ ∇T + q̇ = ρ c
∂t
Elle nécessite une condition initiale T0 en tout point, et deux conditions aux limites. Envisageons le cas particu-
lier où la conductivité ne dépend pas de la température dans la gamme de températures considérée. On obtient
alors l’équation de Fourier:
q̇ 1 ∂T
∇2 T + =
λ a ∂t

2.3.2 Nombres sans dimension


le nombre de variables dans un problème de transfert thermique peut être réduit par l’introduction de
nombres sans dimensions. Montrons le sur cet exemple de conduction unidirectionnelle avec dégagement de
chaleur interne.
Soit:

∂2T
∂x2
+ λq̇ = a1 ∂T
∂t pour 0 < x < l et t > 0
∂T
∂x = 0 pour x = 0 et t > 0
λ ∂T
∂x = −h(T − T∞ ) pour x = l et t > 0
T = T0 pour 0 < x < l et t = 0
En utilisant les nombres sans dimension suivant:
T −T∞
x∗ = xl , θ = T0 −T∞ , Bi = hl
λ Nombre de Biot

q̇l2 at
G= λ(T0 −T∞) , F0 = l2
Nombre de Fourier

le système devient:

∂2θ ∂θ
∂x∗2
+ G = ∂F 0
pour 0 < x∗ < 1 et F0 > 0
∂θ
∂x∗ = 0 pour x∗ = 0 et F0 > 0
∂θ
λ ∂x∗ = −Bi θ pour x∗ = 1 et F0 > 0
θ=1 pour 0 < x∗ < l et F0 = 0
Deux nombres adimensionnels sont particulièrement importants en régime variable:
Résistance thermique interne l 1
– Le nombre de Biot: Bi = Résistance thermique externe = λS / hS , l est la dimension caractéristique du
milieu, l = r pour une sphère.
hl
Bi = λ (2.8)

Il mesure l’épaisseur thermique du domaine: on dit que le milieu est mince thermiquement (dans le sens
de l) si le nombre de Biot est inférieur à 1. Cela signifie que la résistance externe bloque l’écoulement
de chaleur. On peut alors considérer la température uniforme suivant la dimension de l.

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– Le nombre de Fourier:
λ ∆T l2 at
Fo = l
ρcl3 ∆T
= l2 (2.9)
t

C’est le rapport du flux à travers l2 à la vitesse de stockage dans l3 , ou encore rapport de la chaleur traversant
sur la chaleur accumulée. Le nombre de Fourier caractérise la pénétration de la chaleur en régime variable.

2.3.3 Quelques cas


Milieu à température uniforme
On va étudier le transfert de chaleur vers un milieu à température uniforme, ce qui est à priori contradictoire
car il est nécessaire qu’il y ait un gradient thermique pour qu’il se produise un transfert de chaleur. Cette
approximation du milieu à température uniforme peut néanmoins être justifiée dans certains cas: Considérons
par exemple la trempe d’une bille métallique qui consiste à immerger une bille initialement à la température Ti
dans un bain à température T0 maintenue constante. Si on suppose que la température de la bille est uniforme,
ce qui sera d’autant plus vrai que sa dimension est petite et sa conductivité thermique élevée, on peut écrire le
bilan thermique 7 de cette bille entre deux instants t et t+dt:
dT dT hS T − T0 hS
µ ¶
−hS(T − T0 ) = ρ c V ⇒ =− dt ⇒ = exp − t
dt T − T0 ρcV Ti − T 0 ρcV
ρcV
On remarque que le regroupement hS est homogène à un temps, on l’appellera τ la constante de temps
du système:
ρcV
τ(s) =
hS

0.9

0.8

0.7

0.6
(T−T0)/(Ti−T0)

0.5

0.4

0.3

0.2

0.1

0 τ
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
t (s)

Cette grandeur est fondamentale dans la mesure où elle donne l’ordre de grandeur de temps du phénomène
T −T0 ¡ t¢
physique, on a en effet : Ti −T0 = exp − τ . Ceci s’apparente à la décharge d’un condensateur, ce qui permet de
poursuivre l’analogie électrique: τ = RC, R(KW −1 ) = 1/hS est la résistance superficielle et C(JK −1 ) = ρcV
est la capacité thermique.
La définition des nombres sans dimension (Biot et Fourier) permet d’évaluer l’évolution de la température
de la bille par
T − T0
= exp (−Bi Fo )
Ti − T 0
7. Il n’y a pas de conduction car la température est uniforme dans la bille, il n’y a que de la convection: on écrit ici “variation
d’énergie = somme des flux entrants”.

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Milieu semi-infini, problème unidirectionnel
Un milieu semi infini est une paroi d’épaisseur suffisamment grande pour que la perturbation appliquée sur
une face ne soit pas ressentie par l’autre face. Le milieu semi infini est initialement à la température uniforme
Ti . On impose brutalement la température T0 sur sa surface, cette condition est appelée condition de Dirichlet.

Ti = T (x,t = 0)
T0 = T (x = 0,t)
Milieu semi infini

0 x

l’équation de la chaleur s’écrit:

∂2T 1 ∂T
=
∂x2 a ∂t 
 T (x,0) = Ti

avec les conditions aux limites: T (x = 0,t) = T0
 lim T (x,t) = Ti

x→∞

On effectue le changement de variables suivant:


∂T ∂ 2 T̄ ∂2T
T̄ = TT0−T ∂ T̄ 1 1
−Ti d’où ∂x = T0 −Ti ∂x , ∂x2 = T0 −Ti ∂x2 et
i ∂ T̄
∂t = 1 ∂T
T0 −Ti ∂t .
L’équation devient:

∂ 2 T̄ 1 ∂ T̄
∂x2
= a ∂t

 T̄ (x,0) = 0

avec les conditions aux limites: T̄ (x = 0,t) = 1
 lim T̄ (x,t) = 0

x→∞

On pourra utiliser pour résoudre cette équation aux dérivées partielles soit la méthode de superposition, soit
la transformation de Laplace soit des méthodes numériques appropriées.

Milieu semi-infini, température sinusoidale imposée en surface, régime périodique établi

T (x,t = 0) = Ti

T (x = 0,t) = T0 cos ωt + Ti Milieu semi infini

0 x

l’équation de la chaleur s’écrit:

∂2T 1 ∂T
2
=
∂x a ∂t (
T (x = 0,t) = T0 cos ωt + Ti
avec les conditions aux limites:
T (∞,0) = Ti

∂T ∂ T̄ ∂ 2 T ∂ 2 T̄ ∂T ∂ T̄
On effectue le changement de variables suivant: T̄ = T − Ti d’où ∂x = ∂x , ∂x2 = ∂x2
et ∂t = ∂t .

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Les conditions aux limites deviennent T̄ (x = 0,t) = T0 cos ωt et T̄ (∞,0) = 0
L’équation devient:

∂ 2 T̄ 1 ∂ T̄
2
= (2.10)
∂x a ∂t
En régime permanent forcé une solution de 2.10 s’écrit en notation complexe:
h i
T̄ = X(x).ℜ eıωt (2.11)

où l’excitation étant de nature périodique, on recherche une solution périodique de même fréquence ω que
l’excitation. Donc 2.10 devient:
∂2X ıω ∂2X ıω ∂2X ıω
eıωt 2
= Xeıωt
⇒ 2
= X ⇒ 2
− X=0
∂x a ∂x a ∂x a
(1+ı)2
Or ı = 2 d’où:
∂2X (1 + ı)2
− ωX = 0
∂x2 2a
q
ω
Les racines de l’équation caractéristique sont ±(1 + ı) 2a Donc
√ω √ω
X(x) = Ae−(1+ı) 2a
x
+ Be(1+ı) 2a
x

X(x) doit tendre vers une limite finie quand x tend vers +∞, donc B = 0.
L’équation 2.11 devient:
√ω √ω √ω
T̄ = T − Ti = Ae−(1+ı) 2a x eıωt = Ae− 2a x eı(ωt− 2a x)

Soit, en notation réelle


√ω r
ω
T − Ti = T0 e− 2a
x
cos (ωt − x)
2a
En tenant compte des conditions aux limites.

– L’amplitude des oscillations décroît rapidement lorsqu’on s’éloigne de l’interface.


– L’amplitude des oscillations décroît rapidement quand la fréquence d’excitation augmente: une excitation
de fréquence élevée appliquée à la surface d’un solide ne modifiera sa température que sur une faible
profondeur.
q T1 et T2 de deux points distants respectivement de x1 et x2 de la surface, il existe
– Entre les températures
ω
un déphasage égal à 2a (x1 − x2 ): la connaissance de ω et la mesure de la température au sein du milieu
en deux points situés à des distances connues x1 et x2 de la surface peut permettre d’évaluer la diffusivité
thermique a.

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