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Cours 3

George Mosse (historien américain) ; De la Grande Guerre au totalitarisme, la brutalisation des


sociétés européennes, 1999.

La 1ere GM et l’héritage de la violence :


Nous allons souligner le lien 1ere – 2nd guerre.

George Mosse : historien de la 2nd GM, qui l’a vécu : né dans une famille juive en Allemagne et a du
fuir le pays. S’est interrogé sur le caractère violente de l’entre-deux guerre.
Comment est-ce que cette violence caractéristique de l’entre-deux guerre est-elle un héritage de la 1ere
GM, et s’est prolongée dans la société par delà la paix et l’armistice ?
Idée de brutalisation de la société ⇒ n’est plus la même une fois qu’elle à passée ce cap de la 1ere GM.
«Boîte de Pandore » qu’on se peut plus refermer.

Mosse va utiliser 2 concepts :


- Banalisation de l’exp de guerre ; ce qui était réservé au soldats dont c’était le métier, concerne
maintenant toute la société (bombardement, proches décédés pdt la guerre…)
- Brutalisation : Les citoyens de l’Europe ont encré en eux une dynamique de violence, dans l’ensemble
des champs de la société (économie, politique….)

I- la 1ere GM, une guerre d’un autre type


a) une guerre nvlle
Les nouveautés de cette guerre
Massification du nb de victime : 10 M de mort civils, 10M de militaires.
Média qui relate les infos de guerre
Avec les tranchées, soldats côtoient mort, blessés, maladie…
Aussi esprit de camaraderie renaît, que l’industrialisation avait stoppé (anonymat urbain opposé à
la sociabilité des campagnes)
Donc la 1ere GM fait ressortir cette esprit de camaraderie, qui se forge dans un langage, dans un
expérience commune de la guerre
Dynamique de la mémoire ⇒ récit de soldat, idée d’avoir combattu pour une cause… même si plus tard
va venir l’idée d’avoir combattu pour les industriels

Mais derrière cette idée vient celle d’une guerre mythifié ⇒ les européens se sont construits un mythe
collectif (moyen de ne pas affronter en face l’horreur de la guerre)
b) les engagés volontaires
Les engagés volontaires viennent renforcer ce mythe : vont devancer l’appel pour aller défendre leur
pays, leur cause par honneur, pour défendre leur idéaux…
Avant 1792, les soldats étaient des mercenaires payés par princes pour combattre.
A partir de 1792, le peuple va de lui même défendre son pays, ses idéaux… (principalement bourgeois)
La levée de masse n’arrive qu’au XIXe siècle.
Donc ces engagés volontaire vont raconter leur combat, et vient avec l’idée de mémoire

A partir de la guerre de Napoléon (1815, 16, 17)


Les soldats sont des citoyens qui ont fait le choix de se mobiliser pour leur idéal
Donc création de monument aux morts pour célébrer les soldats
Va de paire avec l’idée que l’armée devient accessible à tous.

L’idée de l’engagé volontaire se mêle aussi à la religion


⇒ l’idée du sacrifié : sa mort lui fait suivre un chemin dans les pas du Christ
Donc célébrations religieuse de ces engagés volontaires

c) les symboles tangibles de la mort (monument aux morts, cimetières militaires…)


Donc célébration de tous les soldats, pas uniquement les princes….

Ce principe des engagés volontaires est donc déjà présent depuis 1 siècle à l’arrivée de la 1ere GM

La construction des cimetières :


D’abord les cimetières étaient ville ⇒ dans les grandes villes, vont être déplacé du centre vers la
périphérie pour cause d’insalubrité
Vient après, le concept des cimetières paysages, de parc – cimetières (ex avec le Père Lachaise)
Emergence d’une forme qui va préfigurer aux cimetières militaire
+ Séparation église/cimetière : on s’écarte du symbole religieux, et va être les prémisses de la mise en
place de cimetière militaires.

II- La banalisation de la violence.


a) Les jeunes et la guerre
Dernière guerre 1870 ⇒ bcp des soldats engagé volontaire ou non, n’ont jamais connus la guerre.
La 1ere GM émerge à la fin de la Belle époque : Motorisation, émergence du cinéma, abandon du
cheval, télégraphe…

Cette société de la veille de 14 connaît de nombreuses accélération, donc sentiment de la nouveauté qui
passe par la vitesse. On exalte la vitesse, perçue comme masculine, forme d’agressivité, de domination
au monde ⇒ idée que l’homme est capable de dominer la nature.

Jeunesse qui s’affirme contre l’ennuie bourgeois (dominance du mode de vie bourgeois au XIXe siècle)
Donc affirmation (artistique entre autres) contre cet ennui bourgeois.
Cette idée de virilité contre la bourgeoisie ⇒ va s’exprimer sur le champ de bataille.

Engagement et évidemment mort des soldats.


b) le culte du soldat tombé au front
Décalage entre ce que vivent les soldats, ce qu’ils en racontent et ce que les médias en disent
(impression que les soldats meurent de bon coeur…) ⇒ marque le début de la guerre, au bout de
quelques années, le peuple n’est plus dupe.

1ere bataille ou est prise en compte le culte du soldat : Langemark (1914)


pdt cette bataille est présent Adolf Hitler
On va y trouver millier d’étudiant allemands, et des milliers qui vont mourir
Donc question de comment s’en souvenir
⇒ création du côté allemand d’un cimetière militaire, avec l’idée religieuse du soldat sacrifié.
Très rapidement va être forger l’idée que les soldats, comme ils sont tous mort pour la même cause, on
va célébrer cette cause en les enterrant ensemble : avec l’idée d’égalité (tous les même tombes) et de
camaraderie (enterrés ensemble)
Lois en France, Allemagne, GB, pour la création de ces cimetières militaire.

Orga du cimetière militaire : monument au centre du cimetière pour célébrer la mémoire du combat
Puis, toutes les tombes rangées autour du monument.

En 1920, ces cimetières sont des lieux très vivants : idée du lieu de pèlerinage : viennent d’anciens
soldats, des familles de victimes et même des touristes.
En France, le plus grand lieu de mémoire est Verdun.

Monument qui va devenir le symbole de la 1ere GM en France : L’arc de Triomphe.


Français vont raviver la mémoire de Napoléon et l’idéal de l’engagé volontaire, du soldat sacrifié…

Emerge l’idée en 1920, que pour la mémoire de la GM, il faut faire venir un soldat à l’arc de triomphe,
Un soldat inconnu pour célébrer cette mémoire (11 nov 1920)
⇒ affirmation de l’individu par le soldat
et inconnu parce qu’il est au nom de tous…

+ mouvement d’ancien combattants très actifs


épisode traumatique de la guerre est tel qu’on est forcément marqué
Ces mouvement vont apporter une grande visibilité du traumatisme de la violence, dans la vie quot,
mais aussi dans les cérémonies 

Idées issues de l’ouvrage de George Mosse :


Mystification des aviateurs : idée de chasse

Objets à l’intérieur du foyer familial rappelant la guerre (portrait du proche mort au combat)
Mais aussi uniforme et médaille portées pdt les années 20 par les soldats
⇒ idée de la banalisation de la violence et de la guerre.

La guerre est donc présente partout dans l’après guerre


Aussi à travers les jeux : jeux de société, petits soldats….

Guerre aussi très présente par les multiple cartes postal, comme support de communication
support de la carte postale massivement diffusé (mais image épurée de la guerre)
Lieux de guerre (cimetières, monuments aux morts…) ⇒ très visité pour tourisme même

Mais pose le problème de : le paysage change au fil des années. Donc apaisement qui permet d’aller
visiter ces endroits + facilement
⇒ ne correspond pas à la mémoire des soldats, donc conflits mémoriels.

Prolongation du conflit en temps de paix sous forme de tous ces éléments dispersés dans la société…
donc présence mémorielle de cette guerre et de cette violence (même si pouvait être apaisée,
masquée…)
Va même faire l’objet de nouveau cultes : forme de religion laïque qui se met en place.

Comment les nazis vont utiliser ces éléments guerriers pour les faire converger dans un mouvement
extrêmement violents.

Les nazis vont bcp utiliser ces références dans l’organisation, dans le vocabulaire…
⇒ le champs politique est décrit comme un front sur lequel on doit combattre.
⇒ donc idée d’un ennemi à combattre : le communisme.

En Italie apparaît l’idée que des tranchée naît un homme nouveau : le fasciste est un homme viril qui à
retrouvé sa force en s’opposant à un adversaire
⇒ comme il n’y a plus la guerre, on retrouve cette violent dans la politique.

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