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PLANIFICATION ET GESTION DES OPÉRATIONS LOGISTIQUES

O.INTRODUCTION GÉNÉRALE
Face aux défis de la mondialisation et de la concurrence, les entreprises industrielles et de
service sont obligées en ce début de millénaire de
réadapter leur système d’opération et de production en vue d’augmenter
leur flexibilité, de diminuer leur coût de revient, d’augmenter la qualité de
leur produit ou de leur service et de mieux gérer leurs ressources, bref,
d’être plus compétitif.
La gestion des opérations et de la production apparaît donc comme étant
le guide indispensable de l’entreprise industrielle ou de service pour la
réalisation de cet objectif. Le gestionnaire des opérations est ainsi le pont
entre les opérations et les autres fonctions de l’entreprise telles, les
finances, la comptabilité, les ressources humaines. Il est en outre chargé
de la planification stratégique et tactique de la production et des services,
de la gestion de la technologie, de la gestion des stocks, de la gestion des
chaînes d’approvisionnement ainsi que de la conception des systèmes
d’assurance qualité.
La gestion des opérations et de la production constitue donc une
discipline majeure dans le cheminement de l’étudiant en Management qui
lui permettra de développer un esprit critique, d’analyse et de synthèse.
Les débouchés probables en terme d’emploi liés à ce cours sont :
Responsable des approvisionnements, Responsable des stocks, contrôleur de gestion,
Responsable logistique, Responsable qualité, auditeur en
organisation industriel….

OBJECTIFS PEDAGOGIQUES
A l’issue de ce cours, vous devez être à même de comprendre :
- La planification et gestion des opérations logistiques ;
- L’approvisionnement ;
- L‘importance de la gestion des stocks ;
- L’organisation des achats ;
-L’importance d’achat ;
- le système logistique d’une entreprise.

METHODOLOGIE
L’enseignement sera magistral avec des travaux dirigés.

CHAPITRE I : PLANIFICATION ET GESTION DES OPÉRATIONS LOGISTIQUES.

1.1.Définition des concepts


- La planification est un processus qui fixe (pour un individu, une entreprise, une
institution, une collectivité territoriale ou un État), après études et réflexion
prospective, les objectifs à atteindre, les moyens nécessaires, les étapes de réalisation
et les méthodes de suivi de celle-ci.
-la panification logistique : est un plan d'action, approuvé par toutes les
parties concernées, dans lequel sont établis les objectifs de l'entreprise en
matière de logistique. Cela va de l'approvisionnement en matières
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premières nécessaires à la production à la gestion des livraisons des


marchandises.
-la logistique : ensemble des activités ayant pour but de fournir à une
entreprise tout ce qui leur est nécessaire pour survivre, maintenir son
potentiel et se mouvoir.
- Gestion
C'est un processus spécifique consistant en activité de planification, d'organisation
et de contrôle, visant à déterminer et atteindre les objectifs définis grâce à l'emploi d'êtres
humains et des ressources.

De manière générale, on entend par opérations l’ensemble des activités de transformation qui
fabriquent les biens
ou réalisent les services, alors que le terme logistique désigne plus spécialement les activités
d’obtention, de déplacement, de transport et de distribution des matières et des produits. La gestion
des opérations et de la logistique consiste donc à planifier, organiser, diriger et contrôler toutes les
activités liées à la fabrication des biens, au flux des matières et à la réalisation des services. La GOL
est présente dans
toutes les organisations, petites ou grandes, privées ou publiques, industrielles ou de services. En
effet, toutes les organisations ont comme fonction initiale d’offrir des
produits (notons que tout au long de ce livre, le mot produit désigne autant les services
que les biens), que ce soit à leurs membres (par exemple dans le cas des coopératives)
ou à des parties externes (clients individuels, industriels ou institutionnels, autres organisations,
membres de la société, etc.). Les motifs et les objectifs de leurs fondateurs
peuvent être multiples, mais dès lors qu’une organisation fabrique ou vend quelque
chose, ou qu’elle rend des services, elle doit gérer des opérations.   
La GOL est une fonction passablement complexe. D’abord, elle est composée d’un ensemble
d’activités variées : décider de la taille des installations, organiser le travail et
les processus, choisir les technologies, planifier les opérations à court et à long terme, gérer les
approvisionnements et les stocks, contrôler la production et la distribution, gérer et améliorer la
qualité, planifier les projets, etc. La plupart de ces activités étant interreliées, une grande part de la
GOL a pour but de bien les coordonner et de les ajuster les unes aux autres pour qu’elles forment un
tout cohérent. De plus, la GOL vise à atteindre plusieurs objectifs qui ne sont pas toujours
entièrement compatibles, tels que le respect des délais et des volumes de production demandés, la
réduction des coûts, la réalisation de biens et de services de qualité, de même que la capacité de
s’ajuster rapidement et économiquement aux changements. Comme toutes les activités de gestion,
la GOL aussi est soumise à des contraintes, qui proviennent à la fois des autres fonctions (finance,
gestion du personnel, etc.) et de l’environnement de l’organisation. En effet, les responsables des
opérations ne travaillent pas isolément. Ils sont en constante interaction avec les responsables des
autres fonctions, mais aussi avec des partenaires d’affaires en amont (les fournisseurs) et en aval (les
transporteurs, distributeurs et clients).

2.sortes d’opérations logistiques

Il faut tout d'abord différencier les opérations effectuées au sein de


l'entrepôt (stockage, approvisionnement, etc.), que l'on
appelle logistique interne ou intralogistique, et les opérations qui se
déroulent à l'extérieur de l'entrepôt (transport, livraison de la commande,
etc.), la logistique externe.
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Mais au-delà de cette division initiale, nous pouvons


également différencier quatre types de logistique de base qui font
partie de la Supply Chain. Celle des achats, celle de la
production, celle de la distribution et tout ce qui
concerne le service après-vente.

a. La logistique des achats 


La logistique des achats est la gestion des
approvisionnements nécessaires à la vente et à la
fabrication des produits finis, des produits semi-finis et
des matières premières.

Il existe trois méthodes de gestion des


approvisionnements dans une entreprise :   
 Just-in-time : la marchandise requise est livrée au

moment où elle est nécessaire pour terminer le


processus de production, et non avant. De cette
façon, vous évitez d'avoir à la stocker.
 Synchrone à la production : l’approvisionnement est

planifié afin d’anticiper les besoins de production. De


cette façon, on sait à l'avance le moment et la
quantité de marchandises qui sera réceptionnées et
si son stockage sera temporaire.
 Stock de sécurité : il correspond au niveau de stock

supplémentaire détenu par un entrepôt pour faire


face aux aléas liés à des modifications de la demande
ou à des retards de livraison des fournisseurs. 

Pour avoir une logistique des achats efficace, il est essentiel de


prendre en compte une série de variables, parmi
lesquelles se distinguent les suivantes : la sélection des
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fournisseurs, les quantités de stock précises et la


fréquence d'approvisionnement, le modèle de gestion du
stock utilisé, ainsi que l'unité ou les unités de charge qui
seront utilisées pour le stockage, le transport et la
manutention de la marchandise.

b. la logistique de production 
La logistique de production ou logistique
industrielle couvre et optimise tous les processus
logistiques qui ont lieu de l’achat des matières premières
à la fabrication du produit.
Voici les deux systèmes de fabrication les plus courants : 
 La fabrication pour le stock ou système push : les

produits sont fabriqués à l'avance, puis stockés dans


l'entrepôt. Le département commercial vend
uniquement le stock disponible.
 La fabrication sur commande ou système pull : Le

produit est fabriqué une fois que la commande du


client est validée.  
La fonction principale de la logistique de production est
de réduire le lead time de production, c'est-à-dire le temps
passé entre la génération d'une commande et l'obtention
du produit fini.
C. La logistique de distribution
La logistique de distribution, également
appelée logistique de transport vise à
assurer l’acheminement rapide et efficace d’un produit ou
un bien jusqu’au client. Il est inutile d’avoir un produit
attrayant, fonctionnel et à un bon prix s’il ne parvient pas
au destinataire dans les délais, la forme et les quantités
convenues. 
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La logistique de distribution peut être :


 Directe : le fabricant se charge de distribuer

directement le produit aux consommateurs finaux.


 Indirecte : le produit ne va pas au client final mais

aux grossistes ou aux détaillants (qui se chargent de


la vente au consommateur final).
La logistique de distribution intervient juste après la
production du produit, elle nécessite donc de prévoir le
transport, le stockage, la préparation de commande et la
livraison au client.
d. La logistique inverse

La logistique inverse désigne l’ensemble des mesures et


des processus destinés à la gestion des remboursements et
des retours des produits. Dans la logistique inverse on
distingue :
 La logistique des retours : elle est la plus courante et

celle qui a le plus progressé grâce au e-commerce.


Elle permet notamment de traiter les commandes
retournées aux centres de distribution. 
 La logistique des déchets : elle concerne le recyclage,

le traitement ou la valorisation des déchets afin d'en


tirer profit ou, de les éliminer pour éviter de nuire à
l'environnement. 
Une logistique inverse performante requiert les mêmes
activités que celles que l’on retrouve dans n’importe
quelle opération logistique. Cependant, la principale
différence est qu’elle nécessite une planification
adéquate pour éviter que la logistique inverse n'interfère
avec d'autres opérations. 
CHAPITRE 2. GENERALITES SUR L'APPROVISIONNEMENT
I- DEFINITION
1- LES APPROVISIONNEMENTS
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Sont constitués par les articles de toutes catégories nécessaires à une entreprise pour vivre se
déplacer. Ils sont réalisés et mis en place par les
organismes des services pourvoyeurs en vue de leur distribution aux utilisateurs ou
consommateurs. Les approvisionnements réalisés dès le temps de paix et placés en
réserve pour faire face aux besoins au début d'un conflit sont dénommés "Stocks initiaux".

2- L'APPROVISIONNEMENT
C'est l'ensemble des opérations administratives ayant pour but de réunir les articles
nécessaires au maintien en condition des matériels en service ou stockés afin de
les répartir entre les différents échelons logistiques du service.

L'approvisionnement englobe les activités suivantes :


- La prévision des besoins
- Le rassemblement des ressources
- Le stockage des ressources avant la distribution
- La distribution des ressources au fur et à mesure des besoins.

La mission de l'approvisionnement repose sur les principes suivants :


- Approvisionnement : Consiste à détenir ce qu'il faut quand il faut où il faut
et pas plus
- Pouvoir : C'est faire coïncider dans le temps et dans l’espace les ressources et les besoins
- Approvisionner : C'est délivrer la pièce nécessaire à l’endroit nécessaire au
moment nécessaire et en bon état pour l'emploi immédiat.

II- LES MOYENS DE L'APPROVISIONNEMENT


Le fonctionnement rationnel d'un service d'appros repose essentiellement sur la
tenue méticuleuse et au jour le jour du fichier matière et sur l'utilisation et l'exploitation
correcte des fiches de réapprovisionnement et de répartition.

III- LE DOMAINE DE L'APPROVISIONNEMENT


Le service du matériel a la responsabilité du ravitaillement de tout ce qui est
nécessaire pour le maintien en condition des matériels dont il assure le soutien.

IV. DEFINITION DES TERMES USUELS EN APPROVISIONNEMENT


- ARTICLE :
Terme général s'appliquant à un matériel, un objet, un groupe d'objets ou une
matière quelconque susceptible d’être approvisionnée. Un article n'est exactement définit
que lorsqu'il a été inscrit dans une nomenclature.
- ARTICLE CONTROLE :
Article dont la distribution est surveillée par le commandement en raison de sa
valeur ou de sa rareté.
- PIECE :
Objet qui ne peut ou ne doit pas être divisé ou dont les propres éléments
constitutifs qu'il en comporte ne sont jamais fournis isolément.
- RECHANGE :
Terme général désignant un ensemble, sous-ensemble pièce susceptible d’être
utilisée pour le maintien en condition.
- ENSEMBLE :
Elément constitutif important d'un matériel complet détachable de celui-ci ayant une fonction
technique déterminée et formé lui même d'un assemblage d'élément divers
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(Exemple: moteur, pont avant etc...).


- SOUS- ENSEMBLE :
Assemblage des pièces entrant dans la composition d'un ensemble et livré sous
cette forme. (Exemple : dynamo carburateur etc...).
- ARTICLES CRITIQUES :
Les pièces critiques sont des pièces dont l'approvisionnement est difficile et dont
les stocks risquent de ne plus pouvoir satisfaire tous les besoins.
- RAVITAILLEMENT :
Ensemble des opérations destinées à mettre à la disposition des utilisateurs en
temps de paix comme en temps de guerre des ressources matérielles nécessaires pour
vivre, se déplacer et combattre.
- LOT DE RAVITAILLEMENT :
Lot destiné à assurer le maintien en condition d'un certain nombre de matériels de
même type pendant une période déterminée.
- LOT DE CHARGEMENT :
Ensemble des approvisionnements entrant dans le chargement du service
déterminé en fonction de sa mission et destiné à satisfaire les besoins de ses ateliers et des
formations rattachées pendant une période déterminée.
Le lot de chargement est mis en place à l’avance pour permettre à l'unité de faire
mouvement dans les meilleurs délais pour faire face à une mission de soutien urgente.
Ainsi, ce lot doit être toujours maintenu à hauteur au fur et à mesure des
consommations et doit aussi être modifié suivant l'importance de la mission de soutien.
- LA MAINTENANCE :
La maintenance est la totalité des matériels complets sous- ensembles pièces
détachées et ingrédients mis à la disposition d'un échelon du corps pour une opération
donnée compte-tenu du genre d’opération des matériels utilisés et de toutes les
circonstances éventuelles.
- TAUX DE MAINTENANCE :
C'est le pourcentage d'un parc en service fixé par la direction de l’entreprise et à garder
en réserve pour compenser les chutes ou reversements prévisibles.
- LISTES V ET R :
Pour faciliter et améliorer l'exécution des opérations d'entretien et de réparation
les équipes d'approvisionnement établissent pour chaque département soutenu des listes donnant
l'inventaire des articles de première dotation. Ces listes sont désignées sous le nom :
- Liste R : Lot de pièces détachées nécessaire au 2° échelon.
- Liste V : Lot de fournitures et matières (Quincaillerie et ingrédients divers).
-PIECES COMMUNES :
Sont des pièces qui peuvent être montées sur plusieurs matériels de type différent,
mais en général de même marque. Les pièces communes n'ont pas souvent la même
nomenclature malgré qu'elles aient la même fonction. En cas d'indisponibilité d'une pièce
le comptable des approvisionnements cherche dans sa documentation la pièce qui
pourrait être commune à celle qui est indisponible.
- PLAN D'APPROVISIONNEMENT :
Ce sont des prévisions annuelles établies par l'organisme central( la direction générale de
l’entreprise) pour assurer le
soutien en approvisionnement des divers matériels en service.

V. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE SERVICE D’APPROVISIONNEMENT DANS UNE


ENTREPRISE.
La mission de la fonction «Approvisionnement» est de procurer à
l'entreprise, dans les meilleures conditions de qualité, de coûts, de délais et
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de sécurité, les matières premières, les composantes, les fournitures, les


outillages, les équipements et les services dont l'entreprise a besoin pour
ses activités.

V.1. Les objectifs de l’approvisionnement :


La mission générale de la fonction de l’approvisionnement est de mettre à la
disposition des unités de production les biens en qualité et quantité suffisantes. Ceci
est réalisé selon les objectifs suivants :
A-Objectif de fonctionnement
Le service achat doit mettre a la disposition du service production des quantités de
matières suffisantes pour son bon fonctionnement afin d’éviter tout arrêt ou
ralentissement de la fabrication dans la mesure où toute rupture de stock implique
une perte des clients ou un retard dans le programme de production.
B-Objectif de qualité
La qualité est une condition importante pour la réussite d’un produit. Le choix du
produit et de fournisseur de qualité assure une sécurité indispensable pour
l’entreprise. Par un tel choix, l’entreprise réduit les coûts inutiles (coûts des
malfaçons, des déchets, des retards ou erreurs de livraisons…) l’objectif de qualité
participe énormément à l’objectif de compétitivité (concurrence entre les entreprises).
Objectif des coûts
Les services d’approvisionnement cherchent toujours à réduire les coûts d’achat (par
le choix du fournisseur offrant des prix plus avantageux) et à minimiser les couts
stockage (ne stocker que si c’est nécessaire).
V.2. Le processus traditionnel d’approvisionnement :
A-Détermination des besoins
S’approvisionner relève d’un constat, chaque fois qu’il y a un manque de matières,
fournitures, marchandises… . La détermination de ces besoins dans tous les
services de l’entreprise permet d’établir des programmes d’approvisionnement : les
achats à effectuer, les délais de livraison, les prix...
B-Sélection des fournisseurs
Une fois les besoins en approvisionnement sont déterminés, l’entreprise passe à la
prise de décision d’achat et pour cela, elle est obligée de consulter plusieurs
fournisseurs et de choisir le fournisseur le plus avantageux.
Le bien à acheter(ou services) peut être soit déjà connu sur le marché soit
totalement nouveau. Dans tous les cas l’entreprise peut faire appel aux fournisseurs
habituels à des fournisseurs nouveaux comme elle peut effectuer un appel d’offre sur
le marché national ou international. Les fournisseurs sont généralement sélectionnés
sur les critères suivants :
Le prix ; La qualité ;
Le délai de livraison ;
Le mode et les conditions de paiement ; La réputation.
C-La commande
Sur le plan de traitement administratif une opération d’achat entraine l’exécution d’un
certain nombre de travaux et la création d’un certain nombre de documents.
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 La demande d’achat : c’est document émis par le service demandeur(le


magasin), il comporte les informations suivantes :
Numéro de commande ; Nom du service utilisateur ;
Référence des biens à acheter ; Signature du demandeur.
Ce document est établi en plusieurs exemplaires : 1 doit rester au magasin ;
3 sont adressés au service des achats.
 La commande : elle est rédigée par les services achats aux fournisseurs par
le biais d’un bon de commande, ou bulletin de commande.
Ce document est établi en 5 exemplaires :
2 adressés au fournisseur (1 reviendra au service achat signé par le fournisseur) 1
va au servi comptabilité ;
2 sont adressés au magasin.
 La réception et le contrôle : une fois passé, la commande doit être suivie : les
libellés de livraison sont surveillés.
La réception est organisée et planifiée et contrôlée dans le temps et l’espace ;
Les marchandises, produit ou matières sont contrôlés en quantité et qualité :
physiquement et qualitativement. C’est-à-dire on fera l’examen de conformité :
conformité administrative et conformité physique.
Apres le contrôle, ils seront stockés au magasin ce qui posera le problème de
l’importance de leur gestion.
V.3. LES SOURCES DE L'APPROVISIONNEMENT
Le mode de classification des approvisionnements en articles réparables et en
articles non réparables permet de différencier deux sources d'appros.
I- LA RECUPERATION
Cette source d'appros est constituée par les appros eux même, il convient donc de
récupérer au maximum et au mieux les articles usagés. Les organes réparateurs
doivent
procéder à tous les échelons au tri minutieux de ces articles en vue de leur
réparation s'ils sont jugés techniquement et économiquement réparables, soit au
soutien direct soit au soutien différé soit au secteur privé.
Les articles récupérés sont remis après réparation dans le circuit normal des
appros.
II- L'ACHAT
L'achat complète la récupération dans le cas des articles réparables et s'impose
comme seule source d'appros pour les articles non réparables.
L'achat peut être effectué :
- Soit par les organes ravitailleurs pour la réalisation des articles
décentralisés sous forme d'achat sur simple facture.
- Soit par l'administration centrale de l’entreprise pour la réalisation des articles
centralisés sous forme de marchés.
V.4. AUTRES SOURCES D'APPROVISIONNEMENT
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En dehors de la récupération et de l'achat, il existe d'autres sources d'appros


particulières qu'il convient cependant de mentionner:
1- LA FABRICATION
Les articles exclusivement intéressant le matériel d'origine nationale ainsi que
certains matériels d'origines étrangères sont commandés par l'administration centrale
aux propres ateliers de l’entreprise ou dans d’autres firmes travaillant en
collaboration avec celle-ci.
2- LA RENOVATION
Soit dans les ateliers de l‘entreprise soit aux usines partenaires de celle-ci.
3- LES CESSIONS
Soit par les fournisseurs étrangers ou soit par le gouvernement.

V.5. CALCULS DE L'APPROVISIONNEMENT


Pour la détermination des quantités à commander ou à acheter et dans le but
d'assurer un appros rationnel, il y a lieu de tenir compte d'un certain nombre
d'éléments dont les définitions sont données ci-dessous.
 CONSOMMATION MENSUELLE NORMALE :
C'est la quantité normale consommée pendant un mois pour l'entretien du matériel
en service. Sa détermination précise est fondamentale. Les Directeurs des
Etablissements doivent s'attacher à suivre cette question de façon toute particulière.
Cette quantité résultede la consommation moyenne des périodes antérieures compte
tenu de l'évolution prévue du nombre des matériels à entretenir.
 PERIODE DE REAPPROVISIONNEMENT :
Durée exprimée en mois qui sépare la date de production de deux commandes
consécutives d'un même article telle qu'elle est prévue par les calendriers.
 DELAI D'APPROVISIONNEMENT
Temps exprimé en mois qui s'écoule entre le départ d'une commande et la livraison
de réapprovisionnement ou la signification d'une commande et la livraison de la
marchandise correspondante.
 APPROVISIONNEMENT DE PREVOYANCE :
Approvisionnement nécessaire pour satisfaire la consommation pendant un certain
nombre de mois. Son but est : soit de diminuer la fréquence deréapprovisionnement,
soit de diminuer le prix de revient par augmentation des quantités à commander en
une fois. Elle forme la différence entre le stock maxi et mini. Sa conséquence
immédiate est d'éviter, qu'à chaque échéance du calendrier deréapprovisionnement,
de commander tous les articles.
 STOCKS MINI :
Pourront également être appelés « point de commande » c'est la quantité à partir de
laquelle la commande est obligatoire.
 STOCKS MAXI :
Niveau théorique servant de base au calcul des commandes si l'appros
fonctionnerégulièrement. Le stock maxi n'est jamais atteint, son dépassement est
susceptible de
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provoquer une demande d'explication.

CHAPITRE 3. LA GESTION DES STOCKS


3.1.Définition et typologie des stocks :
A-Définition :
Les stocks sont les biens qui entrent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour
être vendus en l’état ou après production ou transformation ou être consommés à la
première utilisation. Se sont l’ensemble des matières premières, marchandises,
fournitures, produits semi-finis, produits finis, produits en cours, emballages…
B-T ypologie :
1) Stocks et immobilisations :
2) Les stocks se différencient selon leur origine :
 Stocks achetés : matières, fournitures et emballages et marchandises.
 Stocks produits : produits intermédiaires ou finis (comptes 314 et 315) en
cours de production (comptes 313)
3.2.Les fonctions des stocks :
A-Economique :
La première fonction est liée à l’idée d´économie d´échelle, dès que le nombre de
commande est réduit, on remarque l’existence d’un cout entrainé par le lancement
d’une commande et qui ne dépend pas de la quantité commandée. Le fait de
commander des quantités plus importantes (qui seront stockées) permet de réduire
le nombre de commande et induit naturellement, la baisse des charges dues à la
passation de commandes.
De plus, en achetant des quantités plus importantes, l’entreprise peut bénéficier
d’escomptes sur quantité. Les remises peuvent être intéressantes et importantes par
rapport au coût du stockage.
B-Spéculation :
Si l’on peut prévoir les hausses (ou les baisses) des prix, l’entreprise a tout intérêt à
constituer des stocks. Ainsi, elle peut éviter d’acheter plus tard `a un prix plus élevé.
Les produits stockés peuvent aussi être vendus `a des prix supérieurs. Dans
certaines situations, les stocks peuvent être utilisés pour influencer les prix.
C-Sécurité :
Les stocks peuvent servir pour parer aux fluctuations de la demande des clients (elle
peut être plus importante que prévu) et pour pallier aux longs délais de livraison (des
retards peuvent se produire). Le stock agit donc contre l’effet de l’incertitude.
D-Technique :
Le stockage est parfois indispensable au procédé de fabrication, comme par
exemple au séchage du bois, l’affinage du fromage ou le vieillissement des vins …
E-Régulation :
Régulation du cycle de production : A l’intérieur de l’entreprise, une activité doit
disposer des produits dont elle a besoin d’une manière instantanée. Par contre,
l’entreprise acquiert ces produits auprès de ses fournisseurs dans des délais qui
peuvent être beaucoup plus longs.
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La constitution des stocks permet de garantir la continuité des activité et permet à


l’entreprise de produire à un rythme stable.
La présence de stocks intermédiaires dans une chaîne de production réduit le risque
d’arrêt de la production en cas de panne de l’une des machines.
De l’autre coté, un niveau faible des stocks augmente le risque de rupture et peut
provoquer l’arrêt de production. La non satisfaction de la demande du client peut
avoir des conséquence négative (perte de la confiance du client) en plus du manque
à gagner.

3.3. La gestion des stocks :


La gestion des stocks est l'ensemble des mesures qu'utilise une entreprise pour
savoir quelle quantité commander et à quel moment, dans l'optique d'atteindre
l'équilibre entre un coût de stockage faible et une capacité de réponse élevée face
aux clients.
Essentiellement, la gestion des stocks considère deux questions :
– comment peut-on maintenir le stock à un niveau suffisamment élevé?
– que signifie exactement ”suffisamment” ici c’est-à-dire combien doit on stocker?
Le but de la gestion des stocks est justement de déterminer les moments et les
quantités optimales de commande afin de satisfaire la demande des clients en
minimisant les couts. Le critère usuel d’optimisation est celui de l’espérance des
couts (par période, dans le long terme), éventuellement sous contrainte de niveau de
service.

1-A)Les indicateurs de gestion des stocks :


Pour une bonne maîtrise de ses stocks, l’entreprise utilise différents indicateurs de
gestion des stocks :
 Stock de sécurité : c’est la quantité en dessous de laquelle il ne faut pas
descendre
 Stock d’alerte : c’est la quantité qui détermine le déclenchement de la
commande, en fonction du délai habituel de livraison
 Stock maximum : il est fonction de l’espace de stockage disponible, mais aussi du
coût que représente l’achat par avance du stock
1. B) Les documents de gestion des stocks :
Pour un bon suivi des mouvements de stocks, l’entreprise utilise des documents plus
ou moins normalisés :
 Bon de livraison (ou de réception ou d’entrée) des matières, marchandises,
produits, où l’on enregistre par type d’élément, les caractéristiques, la date
d’entrée en stock, les quantités et prix unitaires de chaque élément.
 Bon de sortie (ou d’enlèvement ou de matière) : date, caractéristiques,
quantités, prix unitaires .
3.4. La gestion administrative des stocks :
Les taches administratives effectuées dans les magasins sont nombreuses et d’une
importance particulière. Ainsi, par exemple, les enregistrements d’entrée et de sortie
permettent d’effectuer des statistiques sur les articles stockés.
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De ce fait, on peut distinguer les taches administratives qui accompagnent certaines


opérations matérielles comme suit :
 Opérations matérielles Taches administratives
Réception -contrôle des marchandises livrées
-contrôle de la facture
-paiement des frais de transport
-établissement d’un bon de réception
-saisie de la livraison sur ordinateur ou sur Fiche Stock
Rangement -indication sur l’ordinateur ou sur les fiches de rangements
-les contrôles des emplacements libres restants
 Conservation -contrôle régulier des conditions de stockage
-faire l’inventaire au maximum une fois par exercice comptable
-établissement et mise à jour
+des FS qui permettent notamment le processus de réapprovisionnement
 +des F de casier qui reste en permanence dans le casier où est rangé l’article.
 La sortie du stock -la réception des ordres de sortie
-rédaction des bons de sortie
-transmission d’un exemplaire de bon de sortie au service comptable ou au service
d’approvisionnement.
Après livraison, les marchandises doivent être stockées d’une manière rationnelle et
économique. Pour ce, le personnel magasinier qui s’en occupe joue un rôle
important du moment qu’il doit avoir les compétences nécessaires lui permettant de
mieux assurer son travail.

 Le personnel magasinier :
L’efficacité du système de gestion de stock de l’entreprise est liée à la compétence
du personnel affecté au magasin. Il s’avère donc nécessaire de sélectionner les
magasiniers à partir du critère réel de formation qui portera sur :
 Le principe de stockage
 Le plan de stock
 Le fonctionnement et les caractéristiques techniques du matériel :
 Les codes, l’enregistrement sur clavier…
 La sécurité : risques d’accidents, incendies et les règles de stockage des
produits à risques comme par exemple les produits périssables ou fragiles.
 La gestion administrative du stock : suivi des articles par fiches, par factures,
travaux d’inventaires.
 Les moyens matériels :
L’importance du stockage, l’évolution des techniques et des principes de gestion du
matériel de stock, conduisent aujourd’hui les entreprises à concevoir les entrepôts
avec un même soin de suite de production.
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A partir sur une réflexion sur ses besoins, l’entreprise élabore un schéma directeur
qui définit les principales orientations retenues.
Qu’il s’agisse de stockage du parc ou d’entrepôt, les solutions proposées aux
problèmes confrontés doivent prendre en considération les multiples contraintes liées
notamment à la diversité des produits stockés :
L’état du produit : est-il solide, liquide ou gazeux ?
Les conditions de sa conservation : au frais, absence de lumière,… Est-ce un
matériel particulièrement fragile ou dangereux ?...
L’organisation matérielle du magasin nécessite alors :
Une codification du produit pour faciliter le rangement et le traitement des
informations qui s’y attachent.
Un meilleur emplacement des articles stockés pour faciliter l’accès au produit désiré ;
Protection des stocks contre la chaleur, l’humidité…

3.5. Les enjeux de la gestion des stocks


Une entreprise doit tout faire pour éviter que ses stocks la desservent, d'où
l'importance de choisir la bonne approche. Alors comment améliorer sa gestion des
stocks ? Avant de parler des différentes options s'offrant au dirigeant, il est essentiel
d'opérer un petit rappel des enjeux de la gestion de stock : en effet, deux entreprises
n'auront pas forcément des problématiques identiques, et ne mettront donc pas en
oeuvre les mêmes méthodes de gestion des stocks.
 Eviter le surstockage
La première conséquence notable de cet état est une augmentation des
charges (fixes et variables), étant donné qu'une trop grande quantité de produits
dormants est néfaste pour la santé financière de l'entreprise. On peut déjà noter des
frais de construction ou de location d'espaces de stockage supplémentaires, par
exemple. Ensuite, la quantité de personnel requis est également accrue (ouvriers,
sécurité ...). Le coût de l'assurance sera lui aussi revu à la hausse.
Autre point à prendre en considération : l'immobilisation de capitaux. Quand une
entreprise achète des produits en vue de les stocker, elle immobilise de l’argent, qui
ne rapporte pas tant que les ventes n’ont pas eu lieu. Dans la mesure où ces capitaux
auraient pu être investis dans des projets avec une meilleure rentabilité, il s’agit d’une
perte d’opportunité pour l’entreprise.
Un stock trop important peut également forcer l'entreprise à vendre son surplus au
rabais, voire à perte pour éviter d'accumuler les frais de stockage que nous avons vu
plus haut. Si c'est parfois la seule solution, ce n'est pas une bonne pratique.
L'entreprise va réaliser moins de marge, voire aucune marge sur ses ventes, ce qui
peut contrecarrer ses plans de développement initialement prévus mais aussi
impacter négativement sa gestion de trésorerie.
15

Enfin, une entreprise avec un stock trop élevé s'expose à un risque d'obsolescence
supplémentaire (selon la marchandise stockée). Prenons un magasin vendant des
denrées alimentaires périssables. Si son stock de fruits de saison est trop élevé,
chaque jour passé sans qu'il soient vendus va progressivement diminuer leur
durabilité. Dans le pire des cas, les fruits vont finir par pourrir et l'entreprise n'aura
alors d'autre choix que de les jeter. C'est encore pire que de vendre à perte, puisque
dans ce cas de figure l'entreprise ne réalise aucune rentrée d’argent.
 Se prémunir d'un stock trop faible (sous-stockage)
Si un stock trop élevé peut avoir des conséquences fâcheuses pour l'entreprise,
l'inverse n'est pas non plus idéal. Pour commencer, un stock trop faible augmente la
probabilité que l'entreprise se retrouve en rupture de stock. Cela peut mener à
l'arrêt total de la production. Et qui dit rupture de stock dit impossibilité de vendre.
 Dans la continuité du premier point, si l'entreprise n'est plus en mesure de
fournir ses clients, il y a fort à parier pour que ces derniers, mécontents,
finissent par aller acheter chez la concurrence et délaissent peu à peu
l'entreprise. Ce cercle vicieux de clients perdus entraîne une baisse du chiffre
d'affaires qui peut être fatale.
 De plus, un stock trop faible (dans un magasin par exemple) peut amener à
avoir des rayons peu remplis, ce qui les rend par conséquent moins attrayants
aux yeux des clients et dévalue les produits présents. Des rayons remplis
donnent en effet beaucoup plus envie d'acheter que des rayons clairsemés de
toutes parts.
 Pour finir, un stock peu fourni peut provoquer une désorganisation de toute
la chaîne de production de l'entreprise et aggraver l'effet des potentiels
goulots d'étranglement.

3.6.Les différentes méthodes de gestion des stocks


Il n'existe pas une méthode universelle pour gérer son stock et sa rotation des stocks.
Mais toutes les manières de procéder tournent autour des deux mêmes variables :
la date de commande et la quantité.
1) Réapprovisionnement calendaire
Cette méthode de gestion des stocks est plutôt rigide puisque l'entreprise qui
l'utilise va commander des quantités fixes de marchandises à date fixe.
Généralement, elle est mise en place dans le cadre d'un contrat que l'entreprise
acheteuse signe avec son fournisseur : il prévoit les jours de livraison précis pour les
mois ou l'année à venir, ce qui facilite l'organisation pour les deux parties. 
Cette méthode est adaptée pour des entreprises déjà bien implantées et pour des
marchandises qui sont vendues, transformées ou consommées à intervalles réguliers.
Pour des produits dont la fréquence d'écoulement est plus "aléatoire", cette méthode
n'est pas recommandée.
Avantages
16

 C'est l'une des méthodes de gestion des stocks les plus simples à utiliser :


elle ne demande pas beaucoup d'investissementen temps pour fonctionner et
entraîne des frais administratifs relativement bas.
 Possibilité de réaliser des économies non négligeables sur les
commandes si ces dernières sont de grande taille (achats groupés par
exemple).
 Les fournisseurs peuvent savoir très en avance les dates auxquelles ils
doivent livrer l'entreprise, ce qui leur facilite le travail d'organisation, de
préparation et d'expédition.
Inconvénients
 Convient uniquement à des entreprises déjà développées disposant d'une
capacité d'achat élevée.
 Les dates de commandes sont renseignées dans le contrat et si pour une
quelconque raison l'entreprise doit absolument changer une date, des
difficultés administratives sont à prévoiravec le fournisseur dans certains cas.
 Du fait de son principe de fonctionnement, c'est une méthode peu flexible
conçue majoritairement pour des produits ayant une fréquence de rotation
élevée.
2) Méthode de recomplètement
Elle est optimale pour des produits onéreux et / ou périssables qui sont vendus ou
consommés de manière régulière. Chaque fois que le responsable en charge des
achats doit passer une commande, il regarde la quantité restante dans le stock et
commande autant que nécessaire pour revenir au niveau de stock maximum défini au
préalable.
Avantages
 Tant que la rotation du stock suit les prévisions de l'entreprise, la quantité de
produits entreposés reste optimale.
 Quand le responsable analyse son stock avant de passer la commande à la
date fixée, il peut définir la quantité dont il a besoin et adapter en
conséquence, ce qui peut faire réaliser de belles économies.
 Le montant des immobilisations financières est facilement maîtrisable par
le responsable des achats.
Inconvénient
Si la consommation du mois qui suit n'est pas adaptée à la quantité du stock,
l'entreprise peut vite se retrouver en surplus ou rupture de stock.
4.Méthode du point de commande
Cette seconde méthode de gestion des stocksfonctionne à l'inverse de la
précédente. Egalement connue sous le nom de méthode "juste-à-temps", elle rend
la date de commande variable mais la quantité achetée fixe. Pour ce faire, le
gestionnaire des stocks s'appuie sur le stock critique. Dès que ce seuil est atteint, une
commande est passée pour réapprovisionner l'entreprise avec une quantité
prédéfinie et toujours identique. Attention, une fois le seuil critique atteint, il est
17

indispensable de déterminer si l'entreprise aura de quoi produire et donc satisfaire


ses clients jusqu'à l'arrivée de la cargaison. Si la réponse est négative, le responsable
doit s'empresser de remonter le seuil critique pour que l'entreprise puisse continuer
à répondre à la demande le temps d'être livrée.
Avantages
 C'est une méthode de gestion des stocks très intéressante si la marchandise
a tendance à être vendue ou transformée de manière irrégulière. Cela évite de
recommander alors que le stock est encore plein ou de se retrouver en rupture
pendant une période de forte affluence.
 Puisque les quantités commandées sont identiques, le gestionnaire à la
possibilité de commander de manière plus économe : un moins grand
nombre de commandes diminue les frais d'expédition et la quantité à stocker
invariable permet de prévoir un espace de stockage de taille optimale.
Inconvénients
 L'entreprise peut-être amenée à commander à tout moment, ce qui est parfois
problématique si le fournisseur n'est pas en mesure de répondre
favorablement à la demande pour une raison quelconque.
 Cette méthode demande un suivi administratif constant et minutieux, parfois
chronophage. C'est pourtant nécessaire afin de s'assurer que les commandes
seront passées au bon moment.
 Avec cette méthode, l'entreprise va continuellement conserver un stock de
sécurité (qui lui permet de continuer à fonctionner entre le moment où la
livraison est passée et celui où elle réceptionne la commande). Ce sont donc
des frais supplémentaires auxquels l'entreprise doit faire face de manière
permanente.
5) Le réapprovisionnement à la commande
C'est la technique la plus souple mais en même temps la plus difficile à maîtriser. Ici,
le responsable des stocks va commander des quantités variables à des dates
variables elles aussi. Cette méthode de gestion des stocks elle est adaptée pour
certains cas particuliers, comme pour des projets sur une durée définie ou la
commande se fait d'une seule traite en amont du démarrage par exemple (Le secteur
du BTP utilise cette méthode pour un projet de construction dans certains cas). C'est
également une option intéressante dans le cas d'une entreprise ayant besoin de
commander de la marchandise onéreuse et/ou rare si elle ne peut pas vraiment
déterminer à quel moment son stock sera écoulé ni des quantités dont elle aura
besoin.
Avantages
 Pour de la marchandise qui n'est pas commandée de manière récurrente, c'est
une bonne méthode : elle évite des immobilisations de capitaux inutiles.
 Comme évoqué plus haut, si l'entreprise n'a pas ou peu de visibilité sur sa
fréquence de commande ou de la quantité dont elle va avoir besoin à court
terme, cela peut être la meilleure option à sélectionner.
18

Inconvénients
 Compliquée à utiliser, c'est une méthode qui demande une bonne
connaisssance de la gestion des stocks de l'entreprise. Elle requiert par
ailleurs beaucoup d'attention et d'investissement pour être réellement efficace
(analyse des stocks, nécessité de recommander ou non ...).
 Les fournisseurs peuvent être frileux envers cette méthode, puisqu'elle ne
leur permet pas d'avoir une visibilité suffisante. Par ailleurs, l'entreprise peut se
retrouver en difficulté si son fournisseur n'est pas en mesure de lui procurer ce
dont elle a besoin en cas de commande non prévue.
6) Le "drop shipping"
Cette méthode, assez répandue outre-Atlantique, le drop shipping se développe en
Europe depuis quelques années. Mais que signifie cet anglicisme ?
Concrètement, quand une entreprise utilise le drop shipping, elle ne possède
aucun stock ! Impossible ? Et si, c'est tout à fait réalisable. Petit tour d'horizon. 
Lorsque la société enregistre une commande client, elle s'occupe d'encaisser le client
et de récupérer sa marge. Ensuite, elle envoie le récapitulatif de commande à un
fournisseur qui possède le stock nécessaire. C'est lui, qui par la suite, se charge de
préparer et d'expédier le colis. 
Avantages
 Se libérer de toute la partie gestion des stocks représente un sérieux gain de
temps !
 Le fonds de roulement de l'entreprise sera positif l'immense majorité du
temps. Intéressant pour les dirigeants qui démarrent leur activité et ne sont
pas forcément avec ces notions.
 Toute la partie logistique est gérée par le fournisseur. Les coûts
(emballages, expédition) sont par conséquent supprimés (sauf si l'entreprise
est chargée de participer), et c'est un autre gain de temps pour le l'entreprise.
Inconvénients
 C'est une méthode de gestion des stocks plus adaptée pour du E-commerce.
Elle est relativement peu conseillée pour du commerce physique.
 Risque de devoir faire face à du mécontentement client accru. En effet, c'est le
fournisseur qui s'occupe de l'emballage ainsi que de l'expédition. Pour autant,
c'est l'entreprise que le client appelera si jamais son colis lui parvient en
mauvais état : elle devra en assumer les conséquences. Il est donc très
important de bien choisir son fournisseur au préalable !
 Les délais de livraison peuvent être particulièrement longs, notamment dans le
cas où le fournisseur est situé à l'extérieur de du continent.
Il n'y a pas de recette miracle pour la gestion des stocks, mais des méthodes plus
adaptées que d'autres en fonction du type d'entreprise, de son mode de
fonctionnement et de l'environnement dans lequel elle évolue sans oublier son
secteur d'activité. Il est tout de même possible et recommandé de combiner plusieurs
de ces techniques en fonction des produits que l'on souhaite stocker et vendre.
19

Il est donc nécessaire de bien saisir les enjeux de la gestion des stocks avant de
porter son choix sur la ou les méthodes de gestion des stocks les plus optimales.
CHAPITRE 5. L’ACHAT
5.1. Définition
L'achat est l'acquisition d'un bien ou d'un service en contrepartie du
paiement de son prix.
5.2. ORGANISATION DES ACHATS
I- GENERALITES
Le Service du Matériel est l’un des grands Services Logistiques et
pourvoyeurs dans une entreprise.
Ses missions de Soutien et de Maintien En Condition, impliquent une
réalisation des ressources qui permettent de satisfaire toutes les activités
ressortissant au Service du Matériel.

Le volume et l'importance de ces ressources font du Service du Matériel


un grand Service Gestionnaire à travers l'acte "d'achats".

La fonction "achat" est donc assurée dans le Service d’une entreprise


par les organismes suivants :

1. Au niveau Central : Par l'administration de service d’achat pour la


réalisation des articles dits centralisés, (dans ce cas, les appros
proviennent des commandes d’un fournisseur étranger ou des
marchés passés par l'Admnistraction centrale );

Dans le cadre d'une organisation centralisée, les achats sont gérés par une direction
unique. Celle-ci peut être rattachée à la direction générale de l'entreprise, ce qui
témoigne du caractère stratégique de la fonction, ou à une autre direction, le plus
souvent la direction administrative et financière.

2. Au niveau régional : Par les établissements du Service d’achat et


éventuellement des cellules autorisées à faire l’achat pour la
réalisation des articles décentralisés. (Dans ce cas, les appros
proviennent du commerce local).

Dans le cadre d'une organisation décentralisée, les achats sont directement rattachés à
la direction d'une business unit.

5.3.LES MOYENS DU SERVICE DES ACHATS

1-Lespersonnelles et installations matérielles


20

Le service des achats dispose :


1. De personnel en nombre variable suivant l'importance du service,
2. De locaux convenablement aménagés comprenant :

1. Un bureau à l'usage du chef de service,


2. Un ou plusieurs bureaux pour les employés,
3. Un local dénommé "magasin de réception" dans lequel sont
déposées les fournitures en attendant leur réception.

2- la documentation technique

1. La documentation générale de service : Le service des achats doit


détenir toute la documentation émise par les fournisseurs locaux
habituels, la bibliographie principale à détenir par le service est :

1. instructions, circulaires dans lesquelles sont insérés les


différents textes légaux en vigueurs aux achats,

2. les cahiers de charges communs se rapportant aux matières


et fournitures intéressant les Etablissements,
3. tous les autres documents répondant aux besoins du service
généralement utilisés dans le commerce et l'industrie, tels que :

1. annuaire de commerce dit "BOTTIN",

2. Bulletin Officiel des prix périodiques publiant les cours et les


indices des matières ou produits, les taux et les indices de
salaires, catalogues normes.

3- Les fichiers et registres

Le service des achats tient à jour les registres ci-après :

1. Le registre d'inscription des titres de créance ;


2. Le registre des crédits.

Pour chaque opération, le service constitue et exploite un fichier


comprenant:

1. la fiche matière,
2. la fiche fournisseur.

4- Les documents circulants


21

-La demande d'achat,


-La demande de prix,
-Le bon de commande,
-Le bon de réception.

5.4. ROLE DU SERVICE DES ACHATS

Le service des achats est chargé :

-Du lancement des commandes se rapportant à des achats par marchés,


-Du lancement des commandes se rapportant à des achats sur simples
factures,
-De la réalisation des prestations de service confiées aux entreprises
privées,
-Des cessions consenties par d'autres organismes.

5.6. LES PROCESSUS D’ACHAT

Gérer les processus d’achat est une tâche incontournable pour optimiser la
rentabilité de votre entreprise, mais aussi pour gagner en productivité. Mais
avant toute chose, qu'est-ce qu'un processus d'achat ?

Un processus d'achat, c'est l’ensemble des opérations qui permettent à


l’entreprise de disposer de biens et de services nécessaires à son activité. Pour
cela elle doit se fournir à l'extérieur.
Le processus d’achat peut aussi être défini comme l’ensemble des opérations qui conduisent un client à
acheter un produit.

Les processus d’achat doivent être construits avec méthode et rigueur, sans être


pour autant trop chronophage pour les équipes, au risque de devenir onéreux et
lourds à gérer. Réputées pénibles, ces contraintes entravent l'autonomie et la
rapidité de la gestion des achats pour les entreprises. Nous avons identifié pour
vous les différentes étapes d'un bon processus d'achat.

A cet effet, six processus ou étapes sont susceptibles d’être étudiés:


22

1. Identifier le besoin
Cette étape est au fondement de la démarche d’achat. Le client (une entreprise ou un particulier) constate
un manque, ou un besoin. Il sait qu’il peut le combler par un achat.
Par exemple, il s’agit d’un professionnel qui constate que sa petite imprimante de bureau ne suffit plus
pour imprimer et scanner tous les documents dont il a besoin. Il doit donc trouver une solution pour
imprimer et scanner plus facilement et en grande quantité.

2. Rechercher les meilleurs fournisseurs

Une fois le besoin de l’entreprise identifié, la seconde étape du processus d'achat


est de réaliser un sourcing pour sélectionner les meilleurs fournisseurs. Cela
permet de faciliter et rendre plus rapide les achats. Elle doit alors :

 Collecter les informations nécessaires pour chacun des fournisseurs;

 Réaliser un inventaire détaillé permettant de comparer les fournisseurs;

 Contrôler les homologations pour s’assurer que les fournisseurs sélectionnés


répondent aux besoins de l’entreprise.

3. Lancer un appel d’offre

Une fois la sélection établie, il est temps d’entrer directement en relation avec vos
fournisseurs potentiels. Déléguez une équipe qui va s'assurer de la bonne
compréhension des besoins et thématiques. Certaines entreprises incluent leur
principal client acheteur dans le lancement de l’appel d’offres. Puis envoyez par
mail ou voie postale un dossier aux fournisseurs. Il doit contenir :

 L’ensemble des règles et datesrégissant l’appel d’offres 

 Le cahier des charges à remplir 

 Les termes et conditions en fonction des besoins de vos clients acheteurs 


23

 Un questionnaire visant à obtenir des informations complémentaires sur


l’entreprise

D’éventuelles annexes peuvent être ajoutées selon le type de produit ou de secteur


d’activité.

4. Analyser et sélectionner son partenaire

Le choix du partenaire le plus adapté doit être réalisé sur la base de l’analyse de
plusieurs critères :

 La qualité du produit livré 

 Le coût total proposé;

 La conformité du délai de fabrication et de livraison en fonction des


besoins;

 La pérennité et la sécurité financière de l’entreprise.

5. Négocier le meilleur contrat

Il convient d’établir une stratégie claire en interne pour mener les meilleures


négociations possibles. Ne vous lancez pas dans cette étape sans préparation au
préalable. Il faut identifier l’ensemble des clauses administratives et techniques à
négocier et les objectifs à atteindre en fonction de vos priorités. Préparez
des arguments solides pour obtenir l’accord de votre futur partenaire. Créer les
conditions les plus propices à la réussite de votre relation d’affaires.

6. Conclure et signer le contrat


24

La dernière étape du processus d'achat consiste à rédiger un contrat


commercial ou un bon de commande entre le fournisseur et votre entreprise. Ce
document doit reprendre tous les termes des accords convenus lors des étapes
précédentes, sans exception, afin qu’aucune faille ne soit relevée par la suite et
puisse entraver votre relation d’affaires.

5.7. Les modes d’achat

I. Introduction

L'achat rassemble les dispositions réglementaires et prévoit pour la


réalisation des travaux, fournitures et services, la possibilité de traiter :

1. par achat sur simple facture : dans ce cas, les


approvisionnements proviennent du commerce local à l'aide des
crédits alloués à cet effet,

2. par marchés : dans ce cas les approvisionnements proviennent


des commandes à un fournisseur étranger ou des marchés passés
par l'Administration centrale de l’entreprise.

Les directions du Service d’achat peuvent en outre, se procurer


certaines fournitures par voie de cessions consenties par d'autres
services de fournisseurs ou de service de l’Etat.

II. Les achats sur simple facture

Ce mode d'achat est confié aux directions d’achat dans une entreprise et
éventuellement aux unités autorisées à faire les achats dans la limite des
crédits alloués par la direction générale.

On distingue deux modes d’achat sur simple facture :


-Achat par crédits vignette ONT : ce sont des achats alloués sous forme
de vignette par l’office national de transport ;
-Achat par crédits délégués :ils sont destinés pour les besoins de
fonctionnement de service et dont la gestion est assurée par l'Intendant
territorial de l’entreprise.
25

III.procédure d’achat sur simple facture.

3.1.Expression des besoins


Les besoins sont formulés par le Poste Technique de Vérification dans
l’entreprise en vue de :
-La désignation complète de la fourniture,
-Les quantités à commander,
-Le degré d'urgence des besoins.

3.2.Examen des demandes d'achats

Le chef du service des achats :


-demande éventuellement des renseignements ; complémentaires au
demandeur.
-évalue la dépense ;
-propose l'imputation budgétaire à l'aide de L’Autorisation
d'Engagement de Dépenses (A.E.D).
-fait apparaître le montant des crédits disponibles à partir du registre des
crédits ;
-propose le mode de réalisation en fonction du montant estimatif de la
dépense.

3.3.Approbation de la demande

Après vérification de la demande par le Directeur de l'Etablissement, ce


dernier :
- décide de l'opportunité de l'achat,
- fixe l'imputation budgétaire définitive,
- décide du mode de réalisation (en fonction de la nature,
l'importance et le degré d'urgence des besoins),

3.4- Mise en concurrence des fournisseurs

Trois (3) fournisseurs au moins sont à consulter. Consultation à l'aide


des demandes de prix en autant d'exemplaires qu'il y a de fournisseurs.
Dans le cas d'urgence ou achat de faible valeur, un (1) seul fournisseur
peut être consulté éventuellement par téléphone.

3.5- Dépouillement des offres


Le dépouillement des offres est effectué par le chef du service des
achats en personne qui :
-analyse les offres en fonction des prix, taxes et délais,
26

-reporte les résultats de l'appel à la concurrence sur les demandes


d'achats correspondantes, avant de les soumettre à l’examen du
directeur général.

NOTA :Les offres formulées par les fournisseurs ont un caractère


confidentiel et ne peuvent être communiquées aux autres concurrents.

3.6.Choix du fournisseur
Le choix du titulaire appartient en propre au Directeur de l’entreprise
d'après les critères suivants :
-le prix le plus avantageux (moins disant);
-la bonne qualité,
-le délai de livraison.

3.7.La notification des commandes

Dès que la décision portant sur le choix du fournisseur a été prise par le
Directeur de l’entreprise , le chef de service des achats procède à
l’établissement du bon de commande qu’il transmettra au fournisseur
pour lui notifier la commande.

3.8.La réception des matériels réalisés


La réception est assurée par une commission de réception présidée par
le Directeur de l’entreprise et dont le secrétariat est assuré par le chef de
service des achats.
Les différentes phases de la réception sont :
-Livraison du matériel par le fournisseur accompagné du bon de
livraison,
-Etablissement d’un bon de réception par le préposé au magasin de
réception conformément au bon de livraison,
- Réunion de la commission de réception,
-Vérification qualitative et quantitative des matériels reçus,
-Signature et consigne des observations sur le procès-Verbal de
réception.

3.9.La liquidation
-Réception et certification des factures commerciales,
- Règlement du fournisseur,
- Clôture du dossier achat.

CHAPITRE 6. SYSTÈME LOGISTIQUE DE L’ENTREPRISE

6.1.la gestion des flux des matières


27

Par flux logistique il faut entendre par chaîne de valeur ou chaîne


d’activité, ou encore l’efficacité organisationnelle des activités ou des
opérations dans un entrepôt ( de la production à la distribution) pour
réduire le gaspillage.

Le but de toute entreprise est de créer de la richesse pour se faire, il est question de livrer des produits à ses
clients, lorsqu’ils les demandent. Pour être performant, il faut maîtriser au sein de l’entreprise les différents flux
(matières, composants, produits finis etc.) la chaîne part des fournisseurs des matières premières jusqu’à la
livraison des produits finis en passant naturellement par la production ou transformation.

La gestion des flux a pour finalité  le pilotage de l’ensemble des activités qui se réalisent successivement lors de
la fabrication d’un produit ou de sa distribution. Il s’agit d’un mouvement de matières et d’informations le long
de la chaîne de production et de distribution.

Les buts de la gestion des flux  

La maîtrise des flux est un facteur clé de performance industrielle. Les avantages recherchés sont :

 Accroître à la fois la productivité de l’entreprise, d’améliorer la sécurité, d’améliorer l’image de


l’entreprise, de réduire ses coûts (d’approvisionnement, de fabrication et de distribution) et d’améliorer
ses délais. La maîtrise des différents flux ainsi que la connaissance exacte des demandes permet ainsi à
l’entreprise de produire « au plus juste ».
 Identifier, analyser et diminuer toute forme de gaspillage ou de mauvaise utilisation des ressources dans
le processus d’approvisionnement, de fabrication ou de distribution. Une étude est périodiquement
menée pour déterminer à chaque fois les causes réelles du gaspillage, de les remonter au niveau de
l’équipe de pilotage qui se chargera de lancer des actions correctives.
 Séparer des activités à valeur ajoutée et des activités sans valeur ajoutée (du point de vue de la clientèle
ou du besoin à satisfaire). Les activités sans valeur (source de pertes et de gaspillage dans le processus)
sont alors supprimées. Cette réduction du gaspillage à la longue fini par devenir un avantage
concurrentiel pour l’entreprise.
6.2. Types des flux logistiques

Les flux logistiques sont directement liés à la performance organisationnelle d’une


entreprise. On distingue ainsi deux grandes familles de flux logistiques : la première
regroupant les flux internes et la seconde les flux externes. Afin d’optimiser et réduire
le gaspillage il est essentiel de gérer les flux logistiques.

 FLUX LOGISTIQUES INTERNES:


C’est le flux de production , ça concerne la circulation de matières et
composants dans le réseau de fabrication. Ces flux sont constitués par la chaîne
des opérations de transformation, d’usinage, de manutention et de stockage
intermédiaires.

 FLUX LOGISTIQUES EXTERNES


Concerne le Flux d’approvisionnement ou flux amont , dont circulation des
matières et consommables depuis le magasin du fournisseur jusqu’au magasin
de l’entreprise cliente.
Et le Flux de distribution ou flux aval ,dont la circulation des produits finis ou
semi-finis de l’entrepôt de l’entreprise jusqu’à celui d’une autre entreprise cliente.
28

Selon la méthode d’approvisionnement choisie dans le processus, les flux logistiques


peuvent prendre plusieurs formes à savoir:

 Les flux poussés : une particularité des flux internes, dans ce type


d’organisation, chaque étape de fabrication est déclenchée par la disponibilité
des matières premières ou des composants au niveau du poste amont. Les
produits fabriqués sont stockés en attente d’une demande pour la
consommation.
 Les flux tirés :le déclenchement de la livraison ou de la fabrication d’un
produit se fait uniquement sur la demande d’un poste client. Par principe il y a
zéro stock dans la chaîne.
 Les flux tendus(une combinaison des deux flux précédents) : c’est l’équivalent
d’un flux tiré, mais avec un minimum de stocks et d’en-cours répartis le long de
la chaîne logistique.
 Les flux synchrones :dans ce type d’organisation, la livraison de composants
différents est réalisée dans le respect de leur ordre d’entrée dans le processus de
fabrication. Ils sont donc livrés juste au moment de leur utilisation. Cela permet
de réduire les stocks et les coûts qui y sont liés.

6.3.la fonction logistique et les principales fonctions de l’entreprise.


6.3.1. Domaine et rôle dans l’entreprise.
Les activités de la logistique s’intègrent dans toute la vie de l’entreprise. On
parle dorénavant, de chaîne logistique afin de donner une vision
macroscopique de l’ensemble des flux de l’entreprise. Cependant, l’étendue
du champ d’application de l’analyse logistique, dépend du niveau de
développement de la fonction dans l’entreprise. Nous pouvons considérer trois
entités :
 dans la majorité de certaines entreprise, la fonction logistique
n’existe pas en tant que telle. Par exemple, la gestion des flux
internes peut-être placée sous la responsabilité du directeur de
production et la gestion des flux externes sous la responsabilité du
directeur commercial.
 A l’inverse, la logistique occupe une place prépondérante dans les
entreprises de la grande distribution comme « Carrefour, Auchan,
Leclerc, La Redoute, …) où les transports constituent un facteur clé
de réussite.
 Enfin, très peu d’entreprises développent une démarche
visant à concevoir une logistique stratégique et à l’intégrer dans une
stratégie globale de l’entreprise.

Fonction logistique inclut :
 la logistique de produit, il y’a
Approvisionnement des matières
Premières ; Transport des matières premières ; Gestion de production( on parle de
logistique industrielle).
29

Concerne également le Transport de produits finis ; Stockage des produits finis ;


Approvisionnement des plates-formes de distribution (on parle de logistique de
stockage).

 la logistique de soutien : on fait le


Transport commande de détail ; Stockage commande de détail ; Distribution de
détail ; Après-vente(la logistique de distribution).

Afin d’obtenir une plus grande cohérence dans la gestion des différents flux
physiques ou d’information, les entreprises tendent à développer une logistique
intégrée. Il s’agit de concevoir une logique unique entre les sous systèmes de
l’entreprise(approvisionnement, production, distribution), afin d’éviter des
dysfonctionnements liés à une gestion parcellaire des flux. De ce fait, une fonction
logistique intégrée, suit le produit depuis l’approvisionnement en matières
premières
jusqu’à la distribution des produits finis.

6.3.1.1. LES ENJEUX DE LA LOGISTIQUE


La performance, et parfois même la pérennité de l’entreprise dépendent
aujourd’hui de la maîtrise du processus logistique. Stratégie, croissance ou
flexibilité sont directement associées à la gestion des flux, qui conditionnent les
décisions et les perspectives d’évolution de l’entreprise
De plus, la logistique constitue un enjeu primordiale pour l’entreprise. Aussi,
prés de 90% du temps de présence d’un produit dans un site est en effet utilisé
à des déplacements et du stockage. Mais cet enjeu ne se résume pas
uniquement dans le cadre de l’entreprise, intéresse également son
environnement local, national et
international.

Cela doit nous amene à analyser les enjeux pour l’entreprise et les enjeux pour
l’environnement de l’entreprise au travers ce qui suit :

A.LES ENJEUX POUR L’ENTREPRISE


Au regard des enjeux, la logistique implique l’intégration de la maîtrise de la
circulation des flux dans la stratégie de l’entreprise.

La logistique conditionne :
 La croissance de l’entreprise par une parfaite maîtrise des problèmes
logistiques(ex : livraison en 24h, implique une gestion des flux
particulièrement performante).
La maîtrise des coûts
 une meilleure connaissance de l’ensemble des coûts
du produit depuit de l’approvisionnement en matières
premières jusqu’à l’expédition.
 la diminution des coûts logistiques obtenue par une
réflexion et une action globale sur l ‘ensemble des flux
30

de l’entreprise.
 Les possibilités d’externalisation :
confier à des spécialistes certaines opérations comme le
transport ou le stockage ;
où avoir recours à des activités de sous-traitance ou
même de créer une ou plusieurs filiales spécialisées.
 La standardisation des produits et processus de gestion
standardiser certains composants ou produits finis ; définir des normes
relatives aux quantités stockées ou
transportées ; procédures et règles d’approvisionnement.
 La flexibilité et l’adaptabilité de l’entreprise :
par acquisition d’une plus grande souplesse dans la
distribution amont et aval ;
d’une meilleure maîtrise de la gestion des transports ; d’une meilleure
maîtrise du stockage.

B. LES ENJEUX POUR L’ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE


La logistique influence d’une part sur l’environnement local de l’entreprise
c’est à dire le développement régional, infrastructure routière et ferroviaire; et
d’autre
part sur l’environnement national de l’entreprise(politique des transports, recherche
scientifique, progrès technique).

De ce fait,la logistique influence :


 Le secteur des transports :
Le développement de la logistique génère de profondes mutations et
restructurations chez les différents acteurs du secteur des transports qui
peuvent être conduits à modifier leurs politiques et les principes de gestion
de leurs activités.
 Le développement régional :
Les entreprises, s’implantant plus volontiers dans les régions dotées d’une
infrastructure logistique solide, contribuent à leur essor économique et à leur
développement.
 Les politiques économiques :
La prise en compte du rôle croissant de la logistique conduit l’état et les
collectivités locales à intensifier leurs interventions en amélioration du réseau
routier pour désenclaver et
dynamiser une région défavorisée, la mise en œuvre d’une politique de transports,
L’orientation de la mutation des transports.
 L’environnement scientifique et technique :
l’analyse logistique favorise en effet la généralisation de
la productique, de la robotique,son domaine inclut également la création et la
transmission des informations nécessaires à l’optimisation de la gestion des flux,le
développement de la logistique est donc lié à celui del’informatique,
téléinformatique, télématique…, la logistique constitue un élément de la politique
scientifique et technique des pays industrialisés.
31

6.3.1.2. .La fonction logistique.


C’est l’ensemble des activités visant à mettre à disposition un produit au bon
moment, au bon endroit, en bonne qualité, et au moindre coût.

 A court terme c’est d’optimiser le ratio valeur ajoutée/coût de tous les flux
matières
de l’entreprise, depuis la prévision des besoins jusqu’à la réception par le client, en
passant par les approvisionnements, le cheminement de la production, en usines,
chez les sous-traitants, dans les entrepôts, jusqu’à l’expédition.
 A long terme, la mission innovante de la fonction logistique, est d’organiser
les flux
matières grâce aux équipements matériels et logiciels de saisie, de traitement, de
stockage, de magasinage, de manutention et de transport, pour placer l’entreprise
en
situation d’adaptabilité.
Le vaste processus dont le Logistique a la responsabilité traverse de nombreux
domaines, les approvisionnements, la fabrication et la distribution, dans lesquels
des
modifications et des aléas surgissent sans cesse. Pour remplir ses missions, la
logistique ne peut pas les ignorer, mais doit au contraire les prendre en compte
impérativement. Comment, sinon, donner satisfaction au client et réduire les
coûts ?
Comment donner satisfaction au client, si l’on n’incorpore pas les modifications
demandées par le client dans les programmes de livraison ? Comment éviter
l’augmentation des coûts, si les retards dans la fabrication sont subis par ceux qui
sont chargés d’optimiser les commandes de transport ?
La logistique doit assurer la réduction de l’incertitude par l’anticipation, la gestion
des
stocks, l’optimisation de la circulation physique, ainsi que la réduction des délais,
grâce au juste à temps et à la compression des temps inter-opérations.
L’adaptabilité
de l’entreprise s’appuie sur ces progrès lorsqu’ils sont intégrés dans son
fonctionnement.

6.3.1.3. Présentation de la fonction logistique

La chaîne logistique est constituée d’opérations élémentaires. Elle doit manager en


permanence la traduction d’un flux d’informations en un flux physique de
marchandises. Cette notion fondamentale est essentielle dans le fonctionnement
optimum de la logistique. Nous pouvons visualiser de façon macroscopique la chaîne
logistique de la façon suivante
32

Au regard du tableau précédent, la notion de flux devient de plus en plus prégnant


dans la fonction élémentaire de la chaîne logistique. De plus, il est primordial
d’éviter toutes ruptures physiques qui sont sources de suppression de toutes
relations entre différentes entitées de la chaîne logistique. Toujours dans le
même ordre d’idée, nous pouvons schématiser les opérations logistiques
élémentaires de la façon suivante.

Toutes ces opérations élémentaires peuvent être segmentées


33

en fonction des différents flux industriels. Nous dénombrons trois grands


segments :
 Flux d’approvisionnement ou logistique des approvisionnements
 Flux physique dans l’usine ou logistique industrielle
 Flux transporté et distribué ou logistique transport/distribution.

Au travers d’un synoptique, nous pourrons mesurer l’évolution de la


terminologie concernant les fonctions qui traitent des flux matières et
produits.

Au travers de ce tableau, nous commençons à voir apparaître la fonction


logistique comme un concept transversal. C’est à dire qu’elle amène à
prendre en compte les répercussions sur le flux physique suscitées en
amont et en aval par les mesures intervenant au niveau de chaque
fonction. Cette transversalité, rend plus difficile l’insertion de la fonction
logistique comme une entité unique dans l’organigramme d’une
entreprise.

6.3.1.4. LA LOGISTIQUE : UNE FONCTION TRANSVERSALE


La fonction logistique ayant à traiter avec plusieurs fonctions de
l’entreprise, Production, Vente, Achat, Finance, est une fonction pivot qui
possède une toile d’araignée d’informations. Elle est particulièrement
bien placée pour servir de liant entre les fonctions et pour participer au
décloisonnement de l’entreprise. Comme décrit dans le paragraphe
précédent, la logistique est un lieu de réduction de l’incertitude. Elle
opère des arbitrages entre les demandes contradictoires d’autres
fonctions, la production et le commercial par exemple. Cela lui confère
une
responsabilité et un pouvoir importants.
34

La logistique intervient et influe sur les décisions stratégiques de


l’entreprise.Elle apportera sa réflexion sur l’organisation industrielle et le
management des flux dans le secteur production, sur les prises de
décisions stratégiques en ce qui concerne la charges et l’évolution de
cette dernière au travers d’outils comme le plan industriel et commerciale
et le plan directeur de production. La validation des choix se débattent
au niveau de la direction de l’entreprise.

6.3.2. Les fonctions d’une entreprise

L’entreprise est un peu comme un organisme vivant, dont la "survie" nécessite une bonne
coordination des organes qui le composent.
En effet, l'entreprise ne peut fonctionner que si les tâches à accomplir sont réparties de façon
précise et si le rôle de chacun dans l’entreprise est clairement déterminé. Plus l’entreprise est
importante, plus son organisation, pour être efficace, doit être structurée.
Les nombreuses tâches réalisées par l’entreprise peuvent faire l’objet d’un regroupement selon
leur objectif. Cela permet notamment d’identifier les grandes fonctions de l’entreprise.
Traditionnellement, on recense 8 grandes fonctions dans l’entreprise dont la fonction Production,
la fonction Marketing et Vente ou la fonction Recherche et Développement. Certaines revêtent
une importance cruciale, car elles participent directement à la création de richesse. D’autres,
appelées "fonctions support", sont secondaires.
Il faut donc explorer l’anatomie de l’entreprise et regarder d’un peu plus près ses fonctions, afin
de comprendre leur signification, leur articulation et leur importance.
Les principales fonctions de l’entreprise sont :
 La fonction comptabilité et finances ;
 La fonction recherche et développement ;
 La fonction ressources humaines ;
 La fonction production ;
 La fonction marketing et vente ;
 La fonction achat ;
 La fonction direction et administration générale ;
 La fonction logistique.

A. La fonction comptabilité et finances


Bien que fondamentale dans le fonctionnement de l’entreprise, la fonction Comptabilité et
Finance est souvent peu connue du grand public. Son image austère nous fait souvent oublier
que sans elle, l’entreprise ne pourrait pas fonctionner : sans les chiffres, l’entreprise est perdue.
Tâchons donc de comprendre ce qu’est cette fonction Comptabilité et Finance, si nécessaire au
fonctionnement et à la survie de l’entreprise.
La fonction Comptabilité et Finance se donne pour mission de modéliser les flux de composants
et produits d’une part, et les flux financiers d’autre part afin :
    de donner des informations sur la situation financière de l’entreprise vis à vis des
partenaires extérieurs
    d’aider à la décision en mettant en avant les données économiques nécessaires
    d’utiliser au mieux les ressources financières disponibles dans l’entreprise
    d’obtenir les capitaux (au meilleur coût) nécessaires pour le développement de
l’entreprise.
35

L’importance de la fonction Comptabilité et Finance se comprend aisément :


    Sur le plan financier  : une bonne gestion des flux financiers sera à l’origine de meilleurs
résultats. Par ailleurs, un meilleur calcul des coûts permettra de prendre des décisions
qui seront rentables économiquement.
    Sur le plan commercial  : la comptabilité de gestion donnera toutes les informations sur
la rentabilité des projets commerciaux.
    Sur le plan stratégique  : une bonne politique financière permettra d’obtenir plus
facilement les capitaux nécessaires à son développement stratégique.

A.1. Les tâches au sein de la fonction Comptabilité et


finances.
La fonction Comptabilité et Finance modélise les flux financiers et les flux de matières premières
et produits à plusieurs fins :
 Donner des informations sur la situation financière de l’entreprise
Les partenaires des entreprises peuvent avoir besoin d’informations sur la situation financière de
l’entreprise. Il peut s’agir d’une banque qui souhaite évaluer la capacité de remboursement de
l’entreprise, ou encore d’un fournisseur qui souhaite s’assurer que sa livraison sera bien payée.
Les entreprises ont donc une obligation légale de présenter un certain nombre d’informations sur
leurs comptes.
Pour cela, elles fournissent plusieurs documents dont les plus importants sont :
    le bilan qui est une sorte de photographie du patrimoine de l’entreprise à un moment
donné
    le compte de résultat qui calcule l’enrichissement (ou l’appauvrissement) de l’entreprise
du fait de son activité pendant une période donnée
    le tableau des flux de trésorerie qui renseigne les partenaires extérieurs sur les
encaissements et les décaissements (les entrées et sorties d’argent) de l’entreprise
pendant une période.
Afin d’interpréter au mieux les informations issues de ces documents, le directeur financier
calcule des ratios entre différentes grandeurs du bilan ou du compte de résultat. Ces ratios
doivent permettre aux partenaires de l’entreprise de mieux évaluer la santé financière de la
société.
 
 Faciliter la prise de décision en regroupant et synthétisant des données
économiques
La vie d’une entreprise est faite de très nombreuses décisions.
Faut-il vendre sur tel marché ? Faut-il accepter cette commande ? Faut-il acheter telle machine ?
Faut-il continuer à fabriquer et vendre tel produit ? Afin de répondre à toutes ces questions, les
managers ont besoin d’informations sur le fonctionnement de leur entreprise.
La comptabilité de gestion a donc pour vocation de présenter les informations de l’entreprise
d’une façon qui aidera à prendre les décisions.
A cette fin, plusieurs outils sont utilisés :
En amont des décisions économiques, le budget permet de donner les grands axes (en termes de
production, mais aussi en termes de besoins financiers) que devront suivre les différents
services de l’entreprise.
La différenciation des coûts (coûts fixes / coûts variables ; coûts directs / coûts indirects)
permet de définir :
    les coûts de production des produits
    les quantités à produire afin de rendre l’entreprise rentable
36

    Le contrôle de gestion aura pour tâche de vérifier que les objectifs du budget ont bien
été atteints, et cela en utilisant les moyens adaptés. Si cela n’était pas le cas, le
contrôleur de gestion fait des recommandations pour améliorer cette situation.

 Trouver les capitaux nécessaires au développement de l’entreprise


Le fonctionnement d’une entreprise nécessite souvent d’utiliser des machines. Or l’entreprise n’a
pas toujours l’argent nécessaire pour acheter l’ensemble de ces machines. Elle doit donc faire
appel à des partenaires extérieurs (la banque, les actionnaires,…) pour lui fournir les capitaux
nécessaires à son développement. Afin de prouver à ces prêteurs que donner de l’argent à cette
entreprise est un bon investissement, elle devra publier régulièrement des informations sur sa
santé financière.

La fonction Comptabilité et Finance va donc essayer d’obtenir ces capitaux.


Pour cela, elle peut utiliser plusieurs moyens dont les principaux sont :
 
    Utiliser l’argent dont elle dispose pour financer ses investissements  : l’entreprise peut
financer son développement en utilisant l’argent dont elle dispose dans ses réserves. On
parle alors d’autofinancement. L’entreprise choisira l’option de l’autofinancement si cela
est moins coûteux pour elle que d’emprunter à d’autres personnes.
    Emprunter auprès d’une banque  : l’entreprise présente son projet de développement à
la banque, ainsi que ses besoins de financement. Afin de lui prouver qu’elle pourra
rembourser son emprunt, l’entreprise doit lui fournir une série de documents sur sa santé
financière et sur les recettes qu’elle compte tirer de son projet.
    Récolter des fonds sur les marchés financiers
    En émettant des obligations  : le principe est le même que pour un emprunt. L’entreprise
emprunte auprès de particuliers ou d’institutions et rembourse le montant ainsi que les
intérêts.
    En émettant des actions  : pour obtenir des capitaux, l’entreprise va créer des actions.
Ceux qui accepteront de prêter de l’argent deviendront en contre-partie des propriétaires
de l’entreprise, et donneront leur avis sur le fonctionnement de l’entreprise.

B. La fonction recherche et développement


La fonction Recherche et Développement regroupe l’ensemble des processus qui, partant
de la recherche fondamentale ou d’une invention, assurent sa faisabilité industrielle. Il
s’agit donc de l’ensemble des étapes permettant de passer du laboratoire de recherche à
la production industrielle en usine.
La fonction Recherche et Développement développe donc des innovations, qui sont les
applications industrielles et commerciales d’une découverte ou d’une invention.

Déjà en 1912, Schumpeter distinguait 5 formes d’innovations :


 l’innovation de produit : mise sur le marché de nouveaux produits ou de produits
améliorés (lecteur DVD)
 l’innovation de procédé  : utilisation de nouvelles méthodes de production (thermo-
emballage)
 l’innovation de débouchés : découvertes de nouveaux débouchés pour les produits
existants (ventes de camionnettes aux familles nombreuses et non plus seulement aux
professionnels)
37

 l’innovation commerciale : utilisation de nouvelles méthodes de commercialisation ou de


distribution (vente par internet)
 l’innovation organisationnelle : évolution de la structure ou du fonctionnement de
l’entreprise (développement des entreprises-réseaux).
L’impact de la fonction Recherche & Développement se perçoit à travers l’ensemble de
l’entreprise. On retiendra :
 Sur le plan de la production, la fonction R&D va améliorer l’efficacité de la production
lorsqu’il s’agit d’innovation de procédés. Pour autant, elle peut créer des contraintes
supplémentaires quand il s’agit d’innovation de produits.
 Sur le plan commercial, la Recherche & Développement va permettre à l’entreprise de
différencier son offre et de créer plus de valeur pour le client.
 Sur le plan financier, la fonction Recherche & Développement représente d’abord un coût.
Il s’agit d’un investissement dont les résultats seront aléatoires. En revanche, si
l’innovation est une réussite, les recettes de l’entreprise seront plus élevées.
 Sur le plan stratégique, la fonction R&D permet à l’entreprise de développer sa spécificité
et de se différencier des concurrents.

B.1.les tâches au sein de la fonction Recherche et


Développement
Les tâches de la fonction Recherche et Développement sont très transversales. Elles couvrent
des champs variés : de la recherche d’informations à la gestion des brevets, en passant par la
recherche en laboratoire.
 La veille technologique : garder les yeux grands ouverts sur ce que font les concurrents,
dans le champ particulier des technologies. Il s’agit donc de trouver les sources
d’informations pertinentes (revues scientifiques, universités, rapport d’activité des
concurrents), puis d’analyser cette information afin de l’utiliser au mieux. Une bonne veille
technologique permet à une entreprise de saisir les créneaux porteurs.
 Développer (ou faire développer) des technologies spécifiques. Si une partie de l’activité
de la fonction de R&D se fait dans un laboratoire, une grande partie de l’activité
d’innovation se fait par des moyens alternatifs. En effet, développer un programme de
recherche est coûteux et les résultats sont très aléatoires et souvent décevants. Les
entreprises vont donc essayer de trouver des modes alternatifs : développement de
partenariats de recherche entre entreprises, rachats de brevets, rachats de pme
innovantes, contrats de recherche avec une université…
 Protéger les innovations à l’aide des brevets. L’activité de Recherche & Développement
est un investissement qui crée de la connaissance. Cet investissement est coûteux, il doit
donc être protégé des concurrents qui peuvent vouloir le copier. Pour cela, les entreprises
peuvent breveter leurs inventions. Les brevets assurent à l’entreprise un monopole
d’exploitation sur l’invention pendant un certain nombre d’années. Seule l’entreprise
détenant le brevet pourra commercialiser l’invention et donc pourra rembourser ses frais
de recherche.
C. La fonction ressources humaines
La fonction Ressources humaines a pour mission de faire en sorte que l’organisation dispose du
personnel nécessaire à son fonctionnement et que ce personnel fasse de son mieux pour
améliorer la performance de l’organisation, tout en s’épanouissant.
L’importance de la fonction Ressources humaines peut s’appréhender à plusieurs niveaux  :
38

    Sur le plan de la production, la fonction Ressources humaines va permettre à


l’entreprise de disposer d’un personnel compétent qui pourra améliorer la productivité de
l’entreprise.
    Sur le plan commercial, la gestion des Ressources humaines va contribuer au
recrutement de personnel de vente (vendeurs, directeurs de magasin) efficaces et
motivés. Grâce à eux, les ventes pourront donc être améliorées.
    Sur le plan financier, une gestion pertinente du personnel va permettre de limiter les
dépenses liées aux salaires. Le salaire ne sera plus seulement un coût pour l’entreprise,
mais un investissement.
    Sur le plan stratégique, la fonction Ressources humaines permet à l’entreprise de se
différencier de la concurrence grâce à l’excellence de son personnel. Ses salariés vont
permettre à l’entreprise de créer une valeur supplémentaire pour les clients.

C.1. Les tâches au sein de la fonction Ressources


humaines.
Au quotidien, la fonction Ressources humaines s’attaque à plusieurs tâches que l’on pourrait
regrouper selon 4 grands axes.
 Le recrutement des salariés
Le recrutement d’un salarié est la recherche d’une adéquation entre les besoins de
l’entreprise et les compétences d’un individu.
 Ayant repéré ses besoins en personnel, l’entreprise devra formuler précisément ses
attentes et les compétences nécessaires pour y répondre.
Une fois cette fiche de poste rédigée, le candidat sera sélectionné à la fois sur ses
compétences actuelles, mais aussi sur la facilité avec laquelle il pourra en acquérir
d’autres à l’avenir, si l’entreprise en a besoin.
 La rémunération du personnel
Longtemps, la gestion des ressources humaines a été limitée au service de paie des
salaires.
 La rémunération a une double dimension  :
c’est un coût pour l’entreprise (on parle de charges de personnel) ;
mais c’est en même temps un facteur de motivation pour le salarié.
 Le salaire est donc l’équilibre résultant de ces deux forces  : à la hausse pour le salarié, à
la baisse pour l’entreprise.
La rémunération ne se limite pas au salaire fixe : une partie du salaire peut dépendre des
performances du salarié (partie variable).
On peut aussi y ajouter des rémunérations en nature : voiture de fonction, téléphone
portable, assurance-vie,…
 La gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences
La gestion du personnel ne se fait pas uniquement à un instant donné.
La fonction Ressources humaines doit prendre en compte les besoins futurs de
l’entreprise.
 Des scenarios concernant le futur de l’entreprise sont donc élaborés. Ils permettent de
mettre en évidence les besoins en personnel de l’entreprise.
La fonction Ressources humaines définit donc les actions nécessaires pour combler ces
besoins : recrutement de personnels extérieurs, formation du personnel interne, recours à
des sous-traitants…
 L’amélioration des conditions de travail
La gestion des conditions de travail s’est longtemps concentrée sur la gestion des
risques et de la sécurité sur le lieu de travail.
L’objectif était alors de réduire les accidents et les maladies liées au travail.
39

 Cette approche en termes purement physiques s’est doublée d’une approche plus
psychologique.
Les conditions de travail concernent désormais le stress et la motivation des salariés. En
effet, moins un salarié est stressé, ou plus un salarié sera motivé, meilleures seront ses
performances dans l’entreprise.

D. La fonction production
fonction Production englobe l’ensemble des activités qui transforment des matières
premières et composants en produits vendus aux clients.
Suivant la nature de la production, on distingue plusieurs types de production :
   production en continu  : les produits sont transformés par des opérations successives
non découpables (comme dans la chimie)
   production en discontinu : les opérations successives peuvent être interrompues
(comme dans la fabrication des voitures ou ordinateurs)
   production par projet : les opérations sont réalisées pour la production d’un seul bien
ou service (fusée, film,…)
L’importance de la fonction Production peut s’appréhender à plusieurs niveaux :
   Sur le plan financier, la mise en place d’un système de production adapté permet
de réduire considérablement les coûts de production tout en assurant des marges
élevées.
   Sur le plan commercial, une fonction de production flexible (c’est-à-dire qui peut
changer rapidement de produit fabriqué) permettra de s’adapter plus rapidement aux
goûts et attentes des consommateurs.
Quelles tâches au sein de la fonction Production ? La fonction Production, tant par sa complexité
que par son importance, est découpée en plusieurs services.
Missions Activités Services
Etablir des plans et
Conception du
des pièces Bureau d’études
produit
nécessaires
Définir les tâches et
Préparation de Service des
les temps de
la fabrication méthodes
fabrication
Elaborer le plan de
Organisation
production pour
de la Ordonnancement
utiliser au mieux les
fabrication
machines
Définir le contenu de
Planification de
chaque poste de Lancement
la production
production
Réaliser les tâches
Fabrication du
conformément au Ateliers
produit
plan de production
Effectuer des tests et
Suivi de la des contrôles des
Contrôle 
production machines et des
produits
40

D.1. Le pilotage par l’aval de la production


Jusque dans les années 1970, la gestion de production fonctionnait selon une anticipation de la
demande.
Il s’agissait alors de produire en fonction des prévisions, et de tout faire pour écouler cette
production (vers l’aval).
On parlait alors de logique de flux poussés vers le marché.
Depuis une trentaine d’année, la logique de production s’est inversée au profit d’une logique de
flux tirés par le marché.
La production n’est lancée que lorsque la commande est lancée (par exemple pour les
voitures). L’ordre de production vient donc de l’aval (c’est-à-dire du marché).
L’objectif est alors de réduire au maximum le délai pour le client, en utilisant des techniques
de production alternatives : toyotisme, autocontrôle de la production, réduction des stocks,…

E. La fonction marketing et vente


La fonction Marketing et vente regroupe l’ensemble des activités et processus permettant à une
entreprise :
 de comprendre les attentes des consommateurs et la situation du marché sur lequel elle
évolue ;
 d’essayer d’influencer le comportement des consommateurs dans le sens de ses
objectifs.
L’importance de la fonction Marketing et vente peut s’appréhender à plusieurs niveaux :
 Sur le plan financier, les études de marché permettent de choisir au mieux les produits
qui seront les plus rentables pour l’entreprise.
  Sur le plan commercial, une bonne étude des attentes des consommateurs permettra de
vendre plus facilement les produits.
  Sur le plan stratégique, la fonction Marketing et vente permet d’éviter la confrontation
avec les concurrents en sélectionnant les clients et produits les plus adaptés aux
caractéristiques de l’entreprise.

E.1. Les tâches au sein de la fonction marketing et vente


La fonction Marketing et vente est divisée en deux grandes sortes de tâches, qui sont en amont
et en aval de la conception du produit.
 En amont de la conception du produit  : le marketing stratégique
Avant de concevoir un produit, l’entreprise doit se demander ce que veulent les consommateurs.
  de comprendre les attentes des consommateurs et la situation du marché sur lequel elle
évolue
    d’essayer d’influencer le comportement des consommateurs dans le sens de ses
objectifs.
 
Son objectif est donc dans un premier temps de mieux connaître le marché sur lequel elle
compte vendre son produit.
L’entreprise est alors à la recherche de deux types d’informations :
 ce qu’attendent les consommateurs  : quels sont leurs besoins ? qu’aiment-ils dans les
produits ? comment consomment-ils ?
  ce que font les concurrents  : qui sont les concurrents ? quels produits vendent-ils ? à
quel prix ? à quels clients ?
41

Une fois ces informations collectées, l’entreprise va décider quel sera son positionnement.
L’entreprise va donc définir quelles seront les caractéristiques spécifiques du produit afin de le
rendre unique dans l’esprit des futurs consommateurs.
 En aval de la conception du produit  : le marketing opérationnel et la vente
Une fois le prototype du produit (ou du service) conçu, on entre dans la phase du marketing
opérationnel.
On distingue quatre grandes variables sur lesquelles agir :
    La variable Produit (product) : il s’agit de voir quelles caractéristiques du produit sont
les plus importantes pour le client : taille, qualité, durée de vie…
    La variable Prix (price) : il s’agit de déterminer le prix qui permettra de vendre de
grandes quantités du produit sans pour autant dégrader son image en termes de qualité.
    La variable Distribution (place) : il s’agit de déterminer les canaux de distribution (c’est
à dire les types de magasins) dans lesquels les produits doivent être vendus. Si les
magasins ne sont pas adaptés (vendre des baskets dans un salon de coiffure), les ventes
seront plus faibles.
    La variable Communication (promotion) : il s’agit de faire connaître le produit au plus
grand nombre en utilisant les supports publicitaires (télévision, internet, radio, courrier)
les plus adaptés.
F. La fonction achats
La fonction Achats est chargée de procurer les matières premières et composants nécessaires à
la production. Ces composants doivent être livrés dans les délais, tout en étant conformes en
qualité et en quantité au cahier des charges (c’est à dire aux besoins) de l’entreprise

L’importance de la fonction  Achats ou Approvisionnement peut s’appréhender à plusieurs


niveaux :
    Sur le plan financier  : la politique d’achats contribue à la rentabilité de l’entreprise en
influant sur les coûts des composants et donc sur la marge de l’entreprise.
    Sur le plan commercial  : la fonction d’approvisionnement permet de fournir des
produits de bonne qualité tout en évitant les ruptures de stocks (qui sont très mauvaises
pour l’image d’une entreprise)
    Sur le plan stratégique  : la fonction achats va contribuer à la compétitivité de
l’entreprise tant en termes de coûts que de délais.

F.1. Les tâches au sein de la fonction achats

Deux types de grandes tâches sont effectuées au sein de la fonction Achats


 Recherche des fournisseurs
Face à de nouveaux besoins de matières premières ou de composants, l’entreprise
procède à une recherche de fournisseurs.
L’entreprise écrit donc un cahier des charges qu’elle fait connaître à ses fournisseurs. Elle
établit des critères qui peuvent varier selon la nature de l’achat : délais, qualité, conditions
de garantie…
 Evaluation et choix des fournisseurs
L’évaluation des fournisseurs a pour but d’apprécier la capacité des fournisseurs à
répondre aux besoins de l’entreprise. A partir des critères précédemment établis par
42

l’entreprise, on donne une note à chaque fournisseur. Le fournisseur ayant la meilleure


note sera celui sélectionné par l’entreprise.
G.fonction direction et administration générale
La fonction Direction et Administration générale consiste à définir les objectifs, prévoir et choisir
les actions à accomplir, contrôler leur réalisation, prendre d’éventuelles mesures correctives.
Il faut pour cela avoir une vision à long terme et surtout une capacité à mobiliser l’ensemble de
l’entreprise.
Le premier à avoir réfléchi sur la Direction (ou l’Administration) est Henri Fayol en 1916.
Pour lui, la direction d’une entreprise s’appuie sur 5 types d’actions :
 Prévoir : Essayer de planifier l’avenir en fonction de différents scenarios
 Organiser : Munir l’entreprise des différentes fonctions (ou organes) nécessaires à son
bon fonctionnement
 Commander : Indiquer à ces différents organes les tâches à accomplir
 Coordonner : S’assurer que l’ensemble des actions de l’entreprise répondent à une
certaine harmonie (et ne se parasitent pas)
 Contrôler : Vérifier que tout se passe conformément aux consignes du plan, afin de
pouvoir corriger au plus vite les éventuelles erreurs.
L’impact de la fonction « Direction et Administration générale » se perçoit à travers l’ensemble de
l’entreprise, puisque c’est dans sa nature. Contrairement aux fonctions précédentes, on ne
différenciera pas son impact.
On peut retenir en revanche qu’un mauvais style de direction peut avoir des conséquences
particulièrement néfastes.
En effet, il existe de nombreux styles de direction, et de nombreuses typologies.
Le manager doit en effet porter son attention sur les objectifs, mais aussi sur les hommes. L’un
n’ira jamais sans l’autre faute de quoi la situation deviendra vite ingérable…
G.1. Les tâches au sein de la fonction de direction et l’administration générale
Jusqu’à présent, on a défini la notion de « Direction et Administration générale » à travers les 5
tâches : prévoir, organiser, commander, coordonner, contrôler. Il existe d’autres approches
complémentaires de cette fonction de direction.
 Diriger ou comment essayer de prendre les meilleures décisions stratégiques
Ce qui caractérise le dirigeant est la nécessité de prendre des décisions. Il est le capitaine
du bateau, c’est donc à lui de prendre les grandes décisions stratégiques.
Décider n’est pas toujours une chose facile  : il faut trouver les informations, les assimiler, évaluer
les différentes possibilités, et choisir la plus pertinente. A cette fin, le dirigeant dispose d’un
ensemble d’outils stratégiques (qui sont des tableaux, des schémas, des calculs) afin de lui
faciliter la tâche.
 Diriger ou gérer les conflits internes pour mieux mobiliser le personnel
Au sein d’une entreprise, le personnel n’est pas homogène.
Chaque travailleur est différent  : il a son histoire, son caractère, ses objectifs propres. On
peut donc appréhender l’entreprise comme un lieu de rencontre entre ces personnalités.
Or ces rencontres peuvent aboutir sur des conflits. C’est donc au dirigeant de trouver les
moyens d’accorder ces points de vue plus ou moins contradictoires, afin de les fédérer
autour d’un objectif commun lié à l’entreprise.

H.fonction logistiques
La fonction Logistique se donne pour mission d’optimiser l’ensemble des flux physiques et
informationnels de l’entreprise :
43

L’importance de la fonction Logistique peut s’appréhender à plusieurs niveaux  :


    en amont de l’entreprise : gestion des flux en provenance des fournisseurs
    au sein de l’entreprise  : gestion des stocks, manutention des composants, gestion des
flux informationnels
    en aval de l’entreprise : stockage des produits, transport vers les distributeurs et vers les
clients.
 
   Sur le plan de la production, la logistique détermine les relations entre les différents ateliers
et conditionne nettement le rythme et les délais de production.
   Sur le plan commercial, la logistique va avoir un impact sur les délais pour livrer les produits
aux clients, en limitant au maximum les ruptures de stocks.
   Sur le plan financier, la logistique par l’optimisation des flux et des stocks (c’est à dire n’avoir
ni trop, ni pas assez de stocks) va permettre de réduire les charges de l’entreprise.
   Sur le plan stratégique, la mise en place d’une fonction logistique efficace va permettre à
l’entreprise de se défendre dans le cadre de la « chrono-compétition ».
H.1. Les tâches au sein de la fonction logistique.

La fonction Logistique s’attaque à deux grands types de flux  : des flux matériels et des flux
d’informations.
 La gestion des flux matériels par la fonction logistique
L’action de la logistique peut s’appréhender à travers deux dimensions  :
    une dimension technique  : la logistique regroupe les activités classiques de transport
comme le stockage, l’utilisation des machines de transport et de levage, mais aussi
l’aménagement des locaux afin d’optimiser les flux de composants. A cela s’ajoute la
gestion des retours liés au service après-vente.
    une dimension fonctionnelle  : la logistique est une fonction très transversale. Elle va
donc optimiser globalement le réseau de circulation des flux de composants et produits.
 
 La gestion des flux d’informations dans l’entreprise
Les flux matériels dans l’entreprise ne sont possibles que s’ils sont accompagnés de flux
d’informations :
    pour passer les commandes
    pour accuser réception
    pour informer sur l’état des stocks.
 
Des logiciels aident les responsables de la fonction à prévoir les besoins des différents services
afin de prendre de l’avance dans les commandes.
L’efficacité de ces logiciels est conditionnée par :
    une codification des flux
    un bon réseau de transmission des données (intranet,…)
    un système de lecture automatique des flux (code-barres,…)

6.4. Le rôle des gestionnaires de la logistique.


Sous la supervision directe du Directeur des Finances et Opérations, le Responsable Logistique
assure la gestion des matériels et des actifs de Pact. Il assure surtout le rôle de planification,
44

d'organisation, de coordination et d'évaluation des aspects logistiques et approvisionnement en


étroite collaboration avec les autres départements.
En cette qualité, ses tâches se subdivisent en différentes parties bien distinctes :
 Sur le plan logistique
 Evaluer en collaboration avec les directeurs de projet les besoins en logistique, et assurer le
processus des acquisitions des biens et services ;
 Superviser en collaboration avec les chauffeurs les entretiens et réparations nécessaires au
bon fonctionnement des véhicules ;
 Évaluer en collaboration avec les directeurs de projet les besoins en logistique, tant au niveau
central que régional, et initier le processus des acquisitions des biens et services ;
 Assurer l'harmonisation et le contrôle de l'utilisation des matériels et équipements au sein de
Pact;
 Superviser la gestion des stocks de fournitures, des articles non‐ consommables
(équipements et matériels), ainsi que les inventaires ;
 Assurer la gestion permanente des bureaux et résidences ;
 Assurer la rédaction des contrats logistiques
 Assurer la négociation des termes et conditions pour l’établissement des contrats
prestation, baux, maintenance
 Sur le plan gestion de parc roulant
 Superviser directement les Chauffeurs
 Coordonner la gestion du parc roulant de l'organisation
 superviser en collaboration avec les chauffeurs les entretiens et réparations
nécessaires au bon fonctionnement des véhicules ;
 Vérifier périodiquement les fiches de bord des véhicules
 Suivre les papiers des véhicules en collaboration avec les Chauffeurs
 Assurer l'envoi et vérifier les rapports des véhicules des antennes tous les mois
 Gérer l'approvisionnement en carburant
 Être l'interlocuteur direct vis‐à‐vis des tiers concernant le parc roulant :
concessionnaires, garages, fournisseurs de carburant…
 Sur le plan gestion des résidences et bureaux
 Assurer la gestion permanente des bureaux et résidences des expatriés
 Évaluer et assurer la disponibilité ainsi que l'arrangement des espaces pour les besoins de
l'organisation
 Assurer le suivi des entretiens, réparations et montages
 Contrôler et vérifier les travaux, et approuver la conformité des services avec les
besoins et les bons de commande
 Superviser le système de sécurité et de nettoyage, ainsi que tous les prestataires de
services dans les bureaux et les résidences des expatriés.
Sur le plan gestion des matériels et équipements
 Assurer l'harmonisation et le contrôle de l'utilisation des matériels et équipements au sein de
Pact;
 Servir de contact pour les fournisseurs et prestataires de service Sur le plan administratif
 Effectuer des visites d`appuis sur terrain
 Assurer les relations et communications avec/entre les tiers, bailleurs, fournisseurs et
45

prestataires de service
 Négocier et établir en collaboration avec le Responsable Administratif les contrats de
bail

logistique gère  tout ce qui concerne le transport et le stockage des produits de l’entreprise :


véhicules nécessaires au transport, fournisseurs de l’entreprise, entrepôts, manutention…, en
optimisant leur circulation pour minimiser les coûts et les délais.
La gestion de la logistique s’effectue désormais grâce aux systèmes d’informations de
l’entreprise. Pour que celle-ci soit performante, l’entreprise doit idéalement utiliser  une
codification claire et identique pour chaque fonction de l’entreprise, et utiliser la télétransmission
des informations
L’objectif de la fonction logistique de l’entreprise est de coordonner les produits en circulation de
manière à ce que les produits circulent en continue (pour diminuer les délais de livraison) et à
regrouper les produits (pour diminuer les coûts).
La chaîne logistique de l’entreprise gère les flux le plus efficacement possible pour réduire les
principaux coûts suivants : coûts d’approvisionnement, coûts d’acheminement, coûts
de production, coûts de stockage.
La gestion de la logistique s’appuie sur des indicateurs pour mesurer la performance du
système en place et détecter les points que lesquels l’entreprise doit progresser, comme par
exemple :
 Pour les approvisionnements : taux de disponibilité et délais de livraison ;
 Pour le stockage : suivi de la valeur du stock, des pertes de valeur et de la couverture
des stocks ;
 Et pour le transport : Coût moyen par produit et taux de remplissage du moyen de
transport.

6.5. La valeur de la logistique dans une entreprise


La logistique est importante pour tous les acteurs de l’entreprise car elle influence son activité.
C’est, dans la plupart des entreprises, une fonction transversale qui concerne l’ensemble des
services et permet de les lier le plus efficacement possible. Elle fait partie de la chaîne de valeur.
La logistique est un véritable outil de compétitivité qui a pour but d’améliorer la coordination
des services de l’entreprise et de les mobiliser pour poursuivre un objectif commun :
la satisfaction des clients. Dans certains secteurs d’activité, la logistique peut constituer
un avantage concurrentiel.
L’objectif de la logistique en entreprise porte à la fois sur du court terme (optimisation des flux
physiques quotidiens) et sur du moyen à long terme (mise en place de plans d’actions pour
optimiser les paramètres de production et de stockage).

CHAPITRE 7. GESTION DE LA DEMANDE ET PRÉVISION.

7.0.Objectifs et activités de gestion de la demande.


7.1.Définition de la demande
46

La demande c’est besoin


d'un composant ou d'un produit donné. Les origines
de la demande peuvent être : commandes client, prévisions, demandes
inter-usines, demandes de réapprovisionnement des dépôts, etc.

La gestion de la demande englobe l’ensemble des tâches nécessaires pour optimiser la réponse
de l’entreprise à la demande et satisfaire les clients.
A. Objectifs de la demande
En étudiant la demande, l'objectif est de se renseigner sur la clientèle du marché et de juger s'il
existe un potentiel à exploiter.

De ce fait, L'objectif principal des solutions de gestion de la demande est d'aider les entreprises à
prévoir, planifier et gérer la demande de produits, afin de pouvoir optimiser les
approvisionnements, la production et la distribution.
En ce sens la gestion de la demande est le processus de base d'une chaîne d'approvisionnement
optimisée.
La performance globale de la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise dépend directement de
la qualité du processus de gestion de la demande.
Les principaux bénéfices à attendre d'une bonne gestion de la demande sont :
 La réduction des niveaux de stock.
 Un ajustement optimal et permanent des niveaux de stock à la politique commerciale
voulue (taux de service).
 La réduction de l'obsolescence des stocks.
 Une meilleure productivité et réactivité des unités de production et des moyens de
distribution.

B. Les activités de gestion de la demande.


B.1.processus de gestion de la demande.

L'objectif principal des solutions de gestion de la demande est d'aider les entreprises à prévoir,
planifier et gérer la demande de produits, afin de pouvoir optimiser les approvisionnements, la
production et la distribution.
En ce sens la gestion de la demande est le processus de base d'une chaîne d'approvisionnement
optimisée.
La performance globale de la chaîne d'approvisionnement de l'entreprise dépend directement de
la qualité du processus de gestion de la demande.
Les principaux bénéfices à attendre d'une bonne gestion de la demande sont :
 La réduction des niveaux de stock.
 Un ajustement optimal et permanent des niveaux de stock à la politique commerciale
voulue (taux de service).
 La réduction de l'obsolescence des stocks.
 Une meilleure productivité et réactivité des unités de production et des moyens de
distribution.

Le processus de gestion de la demande est une interaction entre trois processus métier :
 Gestion commerciale (Ensemble des activités de ventes)
 Gestion de la relation client (CRM)
47

 Planification de la demande (Les prévisions et les commandes clients induisent l'activités


de production )
Une gestion adéquate de la demande est stratégique car elle facilite la planification et l'utilisation
des ressources à travers la supply chain.

B.1.1.Facteurs influençant la demande.


Le processus de gestion commerciale s'appuie sur un ensemble d'outils appelés marketing mix ou
les 4 P :Product, Price, Promotion, Place (canaux de distribution).
L'objectif est de tirer parti de chaque P afin de créer des produits et des services conformes à la
stratégie commerciale, au prix, à la promotion et au placement dans les bons canaux de
distribution
Ce marketing mix permet de prendre conscience des facettes de la commercialisation, des
décisions qui influencent et qui façonnent la demande.
Marketing Mix Exemple de décisions marketing
Produit Conception, qualité, coût, flexibilité, fonctionnalités, variété,
dimensions, nom de marque, retours, service, politique de
garantie
Prix Prix de base ou de gamme, prix de pénétration de marché, prix
du leader de perte, remises, condition de crédit, abattement
Promotion Promotions de vente, publicité, campagnes et relation public
Place Canaux de vente, mode de livraison / vitesse / fiabilité /
flexibilité, Politique d'inventaire de distribution

B.1.1.2CRM ou gestion de relations clients (Customer


Relationship Management).
La qualité de l'interaction d'une entreprise avec ses clients peut devenir un atout stratégique et
différentiateur.
Il offre un avantage à attirer de nouveaux clients et à créer de la fidélité parmi les clients actuels.
Des interactions importantes avec les clients se produisent dans un certain nombre de domaines,
comme indiqué ci-dessous.
 Aide à la conception : aider à la conception de nouveaux produits ou à l'amélioration de
ceux existants
 Besoins des clients : évaluer les affaires du client et créer ou développer des offres de
produits
 Informations et communications : collecter et analyser des données clients pour soutenir
le marketing, les ventes et le service client
B.1.1.3.Gestion des commandes
La gestion de commande du client est une activité majeure de CRM et joue également un rôle
majeur dans l'efficacité des opérations de la chaîne d'approvisionnement et du point de vue du
service à la clientèle.
Ceci grâce à :
 Entrée et suivi rapide et précis des commandes
 Respect des dates de livraison et des quantités promises
 Traiter les demandes et les plaintes des clients , les retours et la réparation
 Documentation d'expédition précise et en temps opportun, facturation et enregistrement
de l'historique des ventes
48

B.1.1.4. Avantages qualifiants/gagnants.


La détermination des caractéristiques de qualification et de gain de commande se rapporte
largement à la conception de produits pour répondre aux attentes des clients : the VOC (Voice of
Costumer) la voix du client.
B.1.1.5.Avantages qualifiants
Caractéristiques compétitives qu'une entreprise doit posséder pour être un concurrent viable sur le
marché.
Ainsi une entreprise peut se battre sur des caractéristiques autres que le prix, mais pour se
qualifier sur un marché concurrentiel ses coûts et prix associés doivent se situer dans une zone
donnée pour être acceptables pour ses clients.
B.1.1.6.Avantages gagnants
Caractéristiques concurrentielles d'une entreprise qui incitent les clients à choisir ses produits ou
services plutôt que ceux de ses concurrents.
Les avantages gagnants se focalisent sur une (rarement plus de deux) des stratégies suivantes : le
prix (coût), la qualité, le délai de livraison, la fiabilités des délais, la conception du produit, la
flexibilité, le service après-vente, l'image.

B.2.Planification de la demande.
Les prévisions et les commandes des clients conduisent les opérations de planification, et les
fabricants doivent les obtenir correctement afin de comprendre quoi, combien, et quand
produire.
La reconnaissance des besoins du client se fait à travers :
 Prévisions.
 Gestion des commandes de :
o liens internes.
o liens externes.
B.2.1.Place de la gestion de la demande dans la supply chain.
La supply chain (chaîne d'approvisionnement) est conduite par la demande des clients (produits
ou services).
Les producteurs de biens ou services réagissent à cette demande.
Les producteurs influencent et façonnent la demande par les activités de marketing et de vente.
Ils déterminent la demande grâce à la prévision et aux commandes des clients.
C. Caractéristiques de la demande.
Il est important de bien comprendre les caractéristiques de la demande client pour bien
comprendre le processus de prévision de la demande.
Nous allons traiter les caractéristiques suivantes qui ont une influence majeure sur la prévision de
la demande.

C.1. Demande indépendante et demande


dépendante.
Une demande est dite « dépendante » si elle peut être déduite de la
demande d'un autre article. Une demande est dite « indépendante » dans le
cas contraire, c'est-à-dire quand elle est émise par un client : il s'agit
typiquement de produits finis et de pièces de rechange.
49

Seule la demande indépendant a besoin de prévisions


La demande dépendante ne doit pas être prévisionnelle, elle doit être calculée

Ex : un constructeur automobile fait une prévision indépendante pour le nombre de véhicules,


mais n'a pas besoin de prévision pour les roues puisqu'elles sont directement liées au nombre de
véhicules.

C.2. Sources de demande indépendante


Il existe cinq sources communes de demandes indépendantes utilisées en prévision et gérées
pendant le traitement des commandes :
1. Prévisions : basée sur des méthodes quantitatives et qualitatives (ou les deux).
2. Demandes clients : demande externe aussi appelée demande réelle.
3. Commandes de réapprovisionnement : basée sur les demandes clients dans les centres
de distribution et sur les prévisions de ces centres.
4. Transfert inter usines : Commandes de pièces ou composants fabriqués à partir d'autres
divisions de l'entreprise.
5. Autres : demandes nécessaires pour le marketing et les démonstrations de produits.
7.2. De la prévision.
1.Définition. La prévision est une fonction qui permet d'estimer la demande
future des biens et services offerts par l'entreprise, cette fonction est établit
soit mathématiquement (données historiques), soit intuitivement
(connaissance du marché), soit en combinant les deux méthodes.
1.1.Enjeux de la prévision.
1.1.1.Pourquoi travailler sur prévision ?
Lorsque le délai de production est supérieur au délai promis au client il faut produire d'après des
prévisions.
Lorsqu'une entreprise veut développer un secteur d'activité, elle vérifie – par des prévisions –
l'évolution possible des marchés concernant ses produits.
1.2.Buts et utilisation de la prévision.
Une prévision est l'activité où l'on cherche à calculer ou prédire un évènement futur, sur la base
d'une analyse rationnelle de données disponibles, de l'expérience passée et de tout autre
évènement pertinent.
Cela se traduit concrètement par :
 Identifier un article.
 Définir l'unité de consommation de cet article.
 Définir l'unité de temps de la période de prévision concernée.
 Définir l'horizon de prévision.
De ce fait, la prévision a pour objectif de réduire l'incertitude dans le calcul des ventes futures de
produits afin de fabriquer ou acheter ces derniers à l'avance dans les quantités appropriées.
Plus la fiabilité des prévisions est élevée, et plus il est possible :
 d'optimiser la finance, les ressources, les canaux de production et logistique,
 d'améliorer le niveau de service client.
1.2.1.collecte des données pour la prévision.
Trois principes sont nécessaires :
Beaucoup de prévision sont basées sur des historiques de données.
50

La collecte et la préparation des données à utiliser sont de ce fait de la plus haute importance.
Il faut un jugement et des compétences analytiques solides.
1. Enregistrer les données en termes nécessaires pour la prévision
De préférence les demandes des clients et non les ventes ou les livraisons. Ces dernières
ne sont pas une véritable indication de la demande. On utilise les mêmes périodes de
prévision que le calendrier de production
2. Enregistrer les circonstances relatives aux données
L'historique des données des demandes peut être influencé par des évènements comme
des promotions, le temps, le changement de prix, des grèves, des initiatives marketing de
concurrents. Ces facteurs doivent être pris en compte dans l'analyse des données.
3. Enregistrer la demande séparément pour les différents groupes de clients
Différents canaux de distribution ont des cycles de commande différents ainsi que des
tailles de lot différents.
Il faut enregistrer les données pour chaque groupe séparément pour tenir compte de
l'importance de la demande sur l'horizon prévisionnel.
1.3.prévisions quantitatives et qualitatives.
1.3.1. Prévisions quantitatives.
Elles n'utilisent pas de modèles mathématiques et sont basées sur l'intuition et/ou l'opinion de
personnes concernées, donc subjectives.
Elles sont un complément nécessaire pour le business plan et aident à prévoir des tendances
générales grâce notamment à des études de marché, etc.
C'est une vision à moyen ou long terme.
1.3.2. Prévisions qualitatives
Les méthodes qualitatives utilisent des données subjectives qui dépendent
du jugement, de l'expérience et de l'expertise de ceux qui formulent les
prévisions (vendeurs, consommateurs, cadres ou experts).

Il existe différentes méthodes qualitatives, 


les plus connues sont les enquêtes consommateurs, les panels d'experts,
la méthode Delphi et les analogies historiques. Ces méthodes sont utiles
lorsqu'il existe très peu de données (introduction d'un nouveau produit ou
pénétration d'un nouveau marché, entreprise en démarrage), mais elles
sont en général peu précises, fournissent des prévisions biaisées ou
arbitraires, sont longues à réaliser et souvent d'un coût élevés (ex.
consultation d'experts). Ces méthodes se représentent comme suit:

A . La méthode de sondage d'opinion 

Enquêtes auprès des vendeurs, distributeurs des produits. 

B. La méthode de comparaison (ou analogie historique)

Prévision par comparaison avec des produits similaires vendus dans le passé. 
51

C. La méthode de Delphes (ou méthode Delphi.)

L'approche Delphi est une approche qui regroupe les estimations des prévisions de
plusieurs experts. On fait ensuite une moyenne du groupe d'expert pour trouver
l'estimation. 

D. Les études de marché

L'étude de marché prend en compte les différents facteurs externes à l'entreprise


capable d'influencer nos ventes dans le future pour déterminer les prochaines
prévisions.

CHAPITRE 8. GESTION DES STOCKS.

8.1. Définition.
La gestion des stocks, élément stratégique de la chaîne d'approvisionnement, désigne le suivi
des stocks depuis les fabricants jusqu'aux entrepôts, puis jusqu'à un point de vente.

Elle peut également être définie comme ensemble des produits finis non vendus, des
produits semi-œuvrés, des matières premières, détenu par une
entreprise à une date donnée.

L'objectif de la gestion des stocks est de disposer des bons produits au bon endroit et au bon
moment.

Cela nécessite une visibilité des stocks : savoir quand passer une nouvelle commande,
combien commander et où entreposer le stock.

8.2. Les étapes de la gestion des stocks.


Les étapes de base de la gestion des stocks sont les suivantes :
1. Achat du stock : les marchandises prêtes à vendre sont achetées et livrés à l'entrepôt ou directement
au point de vente.
2. Entreposage du stock : le stock est entreposé jusqu'à utilisation. Les marchandises ou les matériels
sont transférés via votre réseau d'exécution jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être expédiés.
3. Bénéfices du stock : Le montant du produit à vendre est contrôlé. Les produits finis sont extraits
pour exécuter les commandes. Les produits sont expédiés chez les clients.
8.2.1. Visibilité des stocks
Les opérations d'exécution des commandes multicanal consistent généralement à répartir les
stocks sur différents sites de la chaîne d'approvisionnement. La visibilité des stocks consiste à
connaître les stocks dont vous disposez, ainsi que les sites sur lesquels ils se trouvent. Les
entreprises ont besoin d'une vue précise des stocks pour garantir l'exécution des commandes
des clients, réduire les délais d'exécution des expéditions et minimiser les ruptures de stock, la
survente et les démarques.

8.3. Importance de gestion des stocks

Les stocks peuvent constituer l'actif le plus important d'une entreprise. La gestion des stocks
est le point vers lequel convergent tous les éléments de la chaîne d'approvisionnement. Des
52

stocks insuffisants peuvent entraîner le mécontentement des clients. Mais des stocks
importants ont leurs propres inconvénients - le coût de l'entreposage et de l'assurance, ainsi
que le risque de perte, de vol et de détérioration. Les entreprises qui ont des chaînes
d'approvisionnement et des procédés de fabrication complexes doivent trouver le bon
équilibre entre excédents de stock et insuffisance de stocks.

8.3.1. Types de gestion des stocks


A.Gestion périodique des stocks
Le système de gestion périodique des stocks est une méthode d'évaluation des stocks conçu
pour l'établissement de rapports financiers, et qui effectue un inventaire physique des stocks à
intervalles précis. Cette méthode de comptabilité prend les stocks au début d'une période,
ajoute les nouveaux achats au cours de cette période et déduit le stock final pour calculer le
coût des biens vendus (COGS).

B.Gestion des stocks par code-barre


Les entreprises utilisent des systèmes de gestion des stocks par code-barre pour attribuer un
numéro à chaque produit qu'elles vendent. Elles peuvent associer plusieurs points de données
à ce numéro, y compris le fournisseur, les dimensions du produit, le poids, et même des
données variables telles que le nombre de produits en stock.

C.Gestion des stocks avec RFID


RFID (radio frequency identification) est un système qui transmet via une connexion sans fil
l'identité d'un produit sous la forme d'un numéro de série unique pour effectuer le suivi des
articles et fournir des informations détaillées sur le produit. Le système de gestion d'entrepôt
basé sur la technologie RFID améliore l'efficacité, accroît la visibilité des stocks et assure
l'enregistrement automatique rapide des réceptions et des livraisons.

Principales caractéristiques de la gestion efficace des


8.3.2.
stocks.
ASuivi des stocks
Savoir exactement où se trouvent les stocks tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

B. Gestion des commandes


Personnaliser les prix, envoyer des devis, suivre les commandes et gérer les retours.

C. Gestion des transferts


Déplacer le produit vers l'endroit où il est le plus utile.

8.4.Quantité économique à commander.


La quantite économique à commander est la quantite ideale d'achat de produits pour eviter les
sous-stocks et les surstocks. Un point de commande optimal reduira egalement les depenses
connexes telles que les couts de stock, de transport et de penurie. 
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