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BURKINA FASO
Unité-Progrès-Justice
COURS DE ROUTE I
Dispensé par : YOSKO/ SAWADOGO Rahima Mounira
Classe : TS1
FEVRIER 2023
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COURS DE ROUTE
PLAN DE TRAVAIL
I. COURS THEORIQUES
II. EXPOSES
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Le nombre d’aéroports desservis par vols direct à partir du Burkina Faso est de 18
environ.
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(Cm)
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I. LA ROUTE
1. Définition
2. Importance
Dans tous les pays du monde, le transport routier occupe une place prépondérante
au sein des différents modes de transport : au Burkina c’est plus de 90% de l’activité.
Les routes sont donc des moteurs de développement économiques, des organes de
communication entre les hommes avec des conséquences sociales (éducation,
santé) et culturelles.
Les routes absorbent une part importante des ressources de l’Etat, mais entrainent
des recettes douanières considérables sur les carburants, les importations de
véhicules, de pièces détachées etc. et génèrent l’emploi d’un volume important de
personnel.
Route = moteur de développement économique, social et culturel = dépenses,
recettes, emplois.
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Autre classification
Dans chaque pays, il existe des normes et directives qui ont pour objectif de codifier
et de classer les routes. Aussi, en fonction de sa situation (Ville ou rase campagne),
de la nature de son revêtement (en terre ou revêtue), de son importance (reliant 2
villes principales par exemple), de sa géométrie (long ou étroit) ou de l'ensemble des
combinaisons de ces facteurs, le mot route peut changer de terminologie.
On parle alors de :
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- Terrain naturel : C’est le terrain tel qu'il se présentant avant les travaux
- Emprise : C’est la surface de terrain appartenant à la collectivité et affecté à la
route et à ses dépendances.
- Assiette : Surface occupée par la plate-forme et les ouvrages accessoires. Elle
est limitée par l'intersection du T.N. avec les talus de déblai et de remblai.
- Chaussée : Surface aménagée de la route sur laquelle circulent les véhicules (Au
sens structurel, c'est l'ensemble des couches de matériaux disposés sur la
forme. Sol naturel correspondant au niveau de la ligne rouge du projet
terrassement pour supporter la circulation des véhicules).
- Voie de circulation : Bande de chaussée dont la largeur est suffisante pour
permettre le passage d’une file de voitures avec la latitude de légers
déplacements latéraux (en principe 3,50 m) réduit quelque fois à 2,50 m en ville.
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- Déblai : Une route est dite en déblai lorsque le niveau de la chaussée est plus
bas que celui du T.N.
- Profil mixte : Une route est dite en profil mixte, lorsqu'une partie de la chaussée
dans le profil transversal est en déblai et l'autre en remblai.
- Trottoir : Accotement des traversées bitumées des villes.
Généralement revêtue pour recevoir une circulation intense des piétons. Quelque fois
des aménagements spéciaux permettent de recevoir le stationnement des véhicules.
- Bordures : Séparation en béton, en pavée, pierre taillée que l'on construit le long
des chaussées. Elles peuvent être arasées ou surélevées.
- Rampe : une section de route qui monte par rapport à l'observateur est dite en
rampe
- Pente : Une section de route qui descend par rapport à l'observateur est dite en
pente.
- Palier : Une section presque horizontale de route est dite en palier.
- Couche de base et couche de fondation : La couche de base et si elle existe,
la couche de fondation a pour objet essentiel de résister aux charges verticales et de
répartir convenablement sur le terrain les pressions qui en résultent. L'ensemble de
ces couches constitue le corps de la chaussée ainsi que la sous couche éventuelle
interposée entre la couche de fondation et le TN qui selon le rôle qui lui est attribué est
anti-contaminant ou drainante ou anticapillaire.
- Couche de roulement : Elle désigne la couche sur laquelle circulent les véhicules
et s'emploie généralement sur les routes en terre.
- Revêtement : Ce terme s'emploie uniquement pour les routes revêtues ; il
désigne la couche supérieure de la chaussée sur laquelle circulent les véhicules
et constitue un mélange gravillons et de liant hydrocarboné. Dans le cas d'un
corps de chaussée rigide (chaussée en béton), le revêtement est souvent
constitué par la surface du corps de chaussée traitée superficiellement pour
améliorer ses qualités d'adhérence aux pneumatiques.
- Déclivité : C’est le pourcentage de pentes et de rampes longitudinales sur une
section de route.
- Dévers : C’est le pourcentage de pentes transversales que présente en un point
considéré la section courbe d'une chaussée revêtue ou non.
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Et do = v² / 2gf
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NB = Pour V < 100 km/h, les distances sont majorées pour tenir compte de la
moindre reprise des véhicules par rapport à leur accélération (vitesse)
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I. STRUCTURE DE LA CHAUSSEE
1. Définition
Une chaussée est une structure qui est constituée de plusieurs couches de matériaux
mises en œuvre sur un sol terrassé appelé sol support.
Elle est aussi définie selon la norme NF P 98086,2011 comme une structure constituée
par superposition de matériaux granulaires dimensionnés plus ou moins épais,
disposées en une ou plusieurs couches bien individualisées ayant chacune un rôle
déterminé et dont la fonction est de résister aux actions mécaniques du trafic.
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• La couche de base
• La couche de fondation
C'est la couche immédiatement au-dessus de la plate-forme, elle joue comme rôle la
répartition de façon homogène des contraintes sur le sol support. Cette couche doit
être bien compactée pour éviter les tassements ultérieurs. Les matériaux qui la
composent doivent avoir un CBR ≥ 30%.
Il peut arriver que l’on rencontre dans un même projet des sols de caractéristiques très
variables. Ainsi pour améliorer et uniformiser la portance du sol, on est amené à
interposer, entre le sol support et les couches de chaussée, un élément de transition
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qui peut être constitué soit de matériaux grenus roulés ou concassés, soit de matériaux
traités aux liants hydrauliques : c’est la couche de forme. C’est elle qui fait la transition
entre la structure et la partie supérieure des terrassements(PST). Son interface avec
la couche d’assise est dénommées plate-forme de chaussée et à la fonction de repartir
sans dommage les efforts du à la circulation des véhicules sur le sol.
• La chaussée souple ;
• La chaussée semi-rigide ;
• La chaussée rigide.
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C’est une structure de chaussée dans laquelle l’ensemble des couches liées qui la
constituent, est traitée aux liants hydrocarbonés. La couche de fondation et/ou la
couche de base peuvent être constituées de grave non traitée.
Elle se comporte comme une plaque de caoutchouc lorsqu’une charge lui est
appliquée. En effet lorsqu’il y’a le passage d’une charge, le sol support se déforme
avec la structure de la chaussée.
Cependant il faut noter que si la charge est trop lourde et trop fréquente, la chaussée
ne reprend pas sa forme initiale. Ce qui entrainera une dégradation rapide de la
structure.
Elle comporte une couche de surface bitumineuse reposant sur une assise en
matériaux traités aux liants hydrauliques disposés en une couche (base) ou deux
couches (base et fondation). Soumise au passage d’une charge,
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Dans le cas d’une chaussée neuve à faible trafic, la couche de fondation n’est pas
nécessaire.
La dalle en Béton de Ciment peut ainsi être réalisée directement sur l’arase
terrassement ou sur la plateforme support de chaussée. L’illustration est faite sur la
figure 4 suivante :
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2. PRINCIPE DU DIMENSIONNEMENT
Le principe du dimensionnement est de limiter la charge transmise par la roue au sol
support afin de minimiser ses déformations et éviter de l'amener à la rupture.
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100+150√𝑃
e= où
𝐶𝐵𝑅+5
P = charge par roue en tonne
Après les travaux du TRRL qui ont abouti à des abaques, la formule a été améliorée
pour tenir compte du trafic réel.
𝑁
100+150√𝑃(75+50log( )
10
e=
𝐶𝐵𝑅+5
N : nombre moyen journalier de véhicules de plus de 1500 kg à vide qui circulent sur
la chaussée.
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( σz < σad )
σz ≤ σzad et
→ σz ≤ σzad
σ𝑧−𝑞0
D est un facteur de rigidité, w la déflexion et Δ²w=
D
Il utilise ensuite la théorie de l’élasticité et les hypothèses de Navier pour les plaques
minces afin de résoudre ses équations.
En plus des hypothèses de Navier, il considère que les déplacements verticaux de la
fibre neutre de la chaussée sont égaux aux déplacements verticaux du massif. Il
considère enfin un glissement parfait entre les couches.
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4.1.1. Le trafic
Le trafic à prendre en compte dans le dimensionnement des chaussées est le trafic
cumulé poids lourds N (en nombre d'essieux standard) donné par :
N = 365 x t x A x n( 1- i )^n
Si C = n( 1- i )^n appelé facteur de cumul on a :
N = 365 *t*A*C
t : Trafic Journalier Moyen (TJM ) en poids lourd de l'année en cours : c'est le débit
total d'une période donnée en jour (de plus d'un jour et de moins d'une année) divisé
par le nombre de jour de cette période.
A : coefficient d'agressivité qui est fonction de la composition ou du spectre d'essieux
du trafic
i : taux de croissance annuel du trafic en pourcentage.
n : La durée de vie escomptée.
Détermination des paramètres du trafic
• Le trafic journalier moyen TJM est obtenu après comptage des poids lourds par
sens de circulation et des traitements statistiques; ou encore par des méthodes
indirectes (tonnage transporté en trafic, estimation du trafic "drainé" par la nouvelle
route à partir des itinéraires qu'elle déleste)
• Le taux de croissance i est déterminé à partir des résultats des comptages actuels
et passés.
Si ces résultats ne sont pas disponibles, pour nos pays en voie de développement, il
faudra prendre un taux de 7 %;
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• La charge à l’essieu est celui de 13 tonnes. Cependant les véhicules circulant sur la
chaussée ont une charge plus ou moins supérieure à cette dernière, il faut donc
appliquer un coefficient d'équivalence qui prendra en compte cet écart entre le poids
standard et celui circulant sur la chaussée: c'est le coefficient d'agressivité A.
Si des études n'ont pas été pas été réalisées auparavant, il faudra prendre pour le
dimensionnement une approximation de l'agressivité : A = 1.3.
Cependant, il faut signaler que pour être plus précis, il faut faire des campagnes de
comptages et de pesages. Les résultats obtenus feront l'objet d'études statistiques,
ce qui permettra de déterminer des classes de poids par essieu P. A chaque classe
correspond ainsi un coefficient d'agressivité A = (P/13)^4
• La durée de vie d'une route est la période qui se sera écoulée depuis sa date de
mise en service jusqu'à l'apparition des dommages nécessitant un entretien.
Actuellement avec la croissance du trafic, le niveau de service demandé et les
budgets libérés pour les routes, la tendance est à la réalisation de routes avec une
durée de vie escomptée de vingt (20) ans.
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L'évaluation des eaux drainées par les bassins versants de la zone doit faire l'objet
d'études poussées afin de bien dimensionner les ouvrages d'assainissement
assurant ainsi la mise hors d'eau de la chaussée.
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εz à la surface des couches non liées et du sol support ainsi que l'élongation
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1−5β
avec : b =0.5*log
1−7β
*Matériaux traités aux liants hydrocarbonés
La limite admissible pour les matériaux traités au bitume est l’élongation par traction
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C'est surtout l'état hydrique de la plate-forme qu'il faut connaître. En effet les
variations de l'état hydrique de la plate-forme ont une grande influence sur la
portance de cette dernière.
Généralement cinq états hydriques sont distingués dans les différentes
classifications.
* L’état très humide (th)
C’est un état d’humidité très élevé ne permettant plus en général la réutilisation du
sol;
* L’état humide (h)
C’est un état d’humidité élevé autorisant toutefois la réutilisation du sol en prenant
des dispositions particulières (aération, traitement, etc.)
* L’état d’humidité moyenne (hm)
C’est l’état d’humidité optimale avec un minimum de contraintes pour la mise en
œuvre.
* L’état sec (s)
C’est un état d’humidité faible mais autorisant encore une mise en œuvre en des
dispositions particulières (arrosage, sur compactage, etc.)
* L’état très sec (ts)
C ‘est un état d’humidité très faible ne permettant pas la réutilisation du sol dans des
conditions technico-économiques actuelles.
Le classement suivant l'état hydrique se base sur les paramètres suivants:
• La position de la teneur en eau naturelle Wn par rapport à la teneur en eau de
l'optimum Proctor normal : Wn / Wopt
• La position de la teneur en eau naturelle Wn par rapport aux limites, qui s'exprime
par l'indice de consistance Ic
Ic = (WL - Wn ) / IP
• l’indice portant immédiat (IPI) qui exprime la valeur de l’indice CBR immédiat
mesuré sans surcharge, ni immersion sur une éprouvette de sol compactée à
l’énergie Proctor normal et à sa teneur en eau naturelle.
Il est donc nécessaire de connaître les teneurs en eau naturelle et la pluviométrie de
la zone afin de savoir les conditions d'emploi de la plate-forme, de réalisation de
certains essais, les traitements nécessaires et les modalités de mise en œuvre.
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Les volumes de construction d’une route sont énormes et les qualités sont
spécifiées. Aussi, l'une des préoccupations majeures devra être de posséder une
connaissance aussi complète et détaillée que possible de la localisation et de
l'importance des gisements de matériaux utilisables pour la construction et l'entretien
de ses chaussées.
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Les méthodes les plus modernes pour la localisation des gisements de matériaux
font appel à un ensemble de techniques variées, parmi lesquelles la pédologie et la
photo-interprétation.
Une fois reconnus, les gisements doivent être délimités, on doit identifier de façon
précise les matériaux qu'ils contiennent, évaluer leur importance par campagnes de
sondages et les répertorier pour les rendre commodément utilisables en cas de
besoin.
Les latérites
Définition des latérites
Le mot latérite vient du latin LATER-ERIS qui signifie brique, sol rougeâtre de la zone
tropicale humide très riche en oxyde de fer et en alumine formé sous un climat
chaud. Dans le cadre de la géologie, ces matériaux sont perçus comme des roches
sédimentaires. Elles sont surtout de composition chimique siliceuse, alumineuse et
ferrugineuse.
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revêtues. Il faut surtout surveiller la granulométrie pour éviter la tôle ondulée. Ecarter
les matériaux dont la courbe présente une pente assez forte entre 2 et 5mm/m.
Faute d'éviter la tôle ondulée, il faut la combattre.
Carapaces latéritiques
La carapace est la partie du profil d'altération située juste en dessous de la cuirasse, et
constitue une zone de prélude au cuirassement.
La carapace est une formation tachetée.
Les zones claires sont plus riches en quartz, et les taches de rubéfaction sont dues à la
kaolinite.
Cuirasses latéritiques
Le sommet du profil est très enrichi en fer (jusqu'à 75% de Fe2O3), et très induré.
La transition entre carapace et cuirasse se fait par augmentation du nombre et de la
taille des nodules, de l'incrustation de fer sur les parois, ainsi que la diminution des
volumes vides, et des plages argileuses à goethite.
La couleur du fond matriciel vire au rouge du fer de la concentration en fer.
Les cuirasses, directement soumises à l'érosion, peuvent se dégrader. Cette dégradation
se marque par une augmentation de la taille des vides et une individualisation des
nodules marquée.
La dégradation des nodules donne :
Des granules
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On peut remédier à cet état de chose en répandant des quantités très faibles, 2 à 3 cm,
de latérite ou de matériaux non plastiques. Après malaxage sous l'effet de la circulation,
on obtient un amaigrissement de la pellicule superficielle.
Granulats
Les granularités les plus couramment employées sont 4 / 6,3 - 6,3 / 10 - 10 / 14 mm. Les
granulats doivent être durs et résistants au polissage, car ils sont directement au contact
des pneumatiques. Ils doivent avoir une bonne forme pour ne pas se coucher à plat et
être suffisamment anguleux, car les arêtes vives contribuent à l’adhérence.
La propreté est une qualité tout à fait essentielle des granulats pour enduits. Compte
tenu, en effet, des conditions de mise en œuvre, la présence de fines peut gêner
l’adhérence du liant sur les gravillons qui sont alors chassés par le trafic. Cette propreté
est évaluée par le pourcentage d’éléments inférieurs à 0,5 mm et celui des éléments
inférieurs à 5 μm. Ce dernier doit impérativement être inférieur à 0,05 % du poids total.
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Il faut noter que les fines peuvent provenir, pour certaines roches, d’une altération de la
surface des gravillons pendant le stockage.
Si les conditions de propreté ne sont pas suffisantes, il faut procéder soit à un
dépoussiérage à sec, soit à un lavage, soit à un préenrobage des gravillons (laquage).
Le laquage consiste à recouvrir les gravillons d’une fine pellicule de bitume dur 40 / 50
ou 60 / 70 au dosage de 0,5 à 0,8 %, cette opération pouvant être réalisée à chaud ou à
froid (émulsion à faible teneur en bitume).
Liant
On peut utiliser une large catégorie de liants, dont le choix se fait en fonction du niveau
du trafic, de l’état du support, des périodes de mise en œuvre, des disponibilités en liant
et également de l’expérience propre de l’entreprise.
En règle générale, on choisit un liant d’autant plus visqueux que la circulation est
importante et le climat chaud:
- bitumes purs 180 / 220 ou 80 /100 ;
- bitumes fluidifiés et bitumes fluxés ;
- émulsions de bitume dont le bitume de base est un bitume pur 50 / 70, 80 /100 ou 180 /
220. La teneur en bitume varie généralement de 50 à 69 %. Des procédés spéciaux ont
été mis au point pour maîtriser la rupture ;
- bitumes modifiés.
Formulation
Elle varie suivant chaque cas particulier et doit être adaptée à la nature et aux
caractéristiques du support, un support poreux nécessitant des dosages en liant plus
importants. L’ajustement du dosage en liant peut nécessiter la réalisation d’une planche
d’essai.
La formulation doit être telle que la surface de la chaussée soit constituée d’une
mosaïque régulière et complète, sans apparition de liant en surface.
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Le liant le plus couramment utilisé de nos jours est le bitume du fait de l'abandon des
mines de houille.
L'étude des mélanges hydrocarbonés se fait suivant les mêmes étapes quel que soit le
liant utilisé. Pour la suite nous traiterons uniquement de l'étude des mélanges
bitumineux.
Les différents types de mélanges bitumineux sont : les bétons bitumineux, les enrobés
bitumineux.
Enrobés hydrocarbonés à chaud
Ce sont des mélanges de granulats et de bitume pur ou modifié. Le mélange est réalisé
à chaud en centrale de fabrication.
1. Composition d'un mélange
Un mélange bitumineux est composé d'agrégats, du bitume, de fines d'apport et
éventuellement des dopes d'adhésivité.
Granulats
Comme pour les enduits superficiels, les gravillons utilisés dans les enrobés doivent être
durs, résistants au polissage, propres, de bonne forme.
Aux formules grenues correspondent des courbes granulométriques riches en gravillons
et pauvres en sable alors que les formules semi-grenues sont plus riches en sable, ce
qui facilite leur mise en œuvre.
L'agrégat forme l'ossature du mélange et assure en grande partie sa stabilité. Il doit avoir
une bonne granulométrie et une résistance satisfaisante à l'abrasion et aux intempéries.
L’importance du squelette minéral permet de bien résister à l’orniérage par temps chaud
et d’offrir une adhérence acceptable en présence d’eau à vitesse élevée.
Liant
Le bitume, tout en contribuant à la stabilité, assure en grande partie la durabilité du
mélange. Il cimente les particules et imperméabilise la masse.
On utilise très généralement du bitume 50 / 70, exceptionnellement du 70 /100 pour les
routes peu circulées ou pour des routes situées à des latitudes élevées.
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Pour remplir ces fonctions le mélange bitumineux doit présenter les qualités suivantes :
• Être stable ou résistant à la déformation ;
• Être durable c'est-à-dire résistant à l'action des intempéries, à la fissuration et à
l'abrasion ;
• Être flexible c'est-à-dire susceptible de se déformer sous des charges répétées sans se
fissurer ;
• Être antidérapant.
Etude de formulation
Elle consiste à formuler un mélange, à le confectionner et à vérifier ses caractéristiques.
La démarche comprend :
Composition de la granulométrie de l'agrégat :
Un fuseau granulométrique de référence est donné dans le cahier des charges.
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où
P = pourcentage en poids d'agrégat passant un tamis donné ;
d = dimension des mailles du tamis ;
D = grosseur maximale du gros agrégat.
- Si le pourcentage passant le tamis de 8 microns s'approche de la limite maximale
permise, le mélange aura une texture comparativement fine. Si au contraire le
pourcentage s'approche de la limite minimale, le mélange aura une texture rugueuse.
2. Détermination de la teneur en bitume
La quantité de bitume requise pour enrober les agrégats est en grande partie reliée à la
surface spécifique de l'agrégat.
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COURS DE ROUTE
I- RECHERCHE DU TRACE
I-1 – Introduction
Le tracé d'une route, d'une voie ferrée, d'un canal, ou selon un terme général, le
tracé d'un projet linéaire est caractérisé par :
- son tracé en plan (parties droites et courbes)
- son profil en long (déclivités plus ou moins fortes)
- son profil en travers (pour le calcul des volumes)
Le plan et le profil en long doivent être prévus pour donner à la circulation la sécurité,
le confort et la rapidité désirable, tout en maintenant les dépenses du projet dans des
limites raisonnables. Ces conditions sont en général difficilement compatibles, et l'on
cherchera un compromis, acceptable compte tenu du caractère important de la voie
à construire. Bien entendu, la route doit répondre à un besoin, qui aurait été
déterminé notamment par des études de trafic, et la dépense à engager devra être
rentable, c'est à dire produire des améliorations chiffrables de la circulation par une
économie de km ou de temps ou par une diminution des accidents.
- La plus petite dépense d'entretien ultérieur, obtenue par un tracé court, par
l'établissement de la route sur un bon sous-sol (sans parties argileuses ou humides),
par la suppression des points singuliers ou l'entretien de la route sera délicat
(courbes de petit rayon, fortes déclivités).
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COURS DE ROUTE
Il faut noter que dans certains cas, au prix d'un léger supplément de dépenses pour
le premier établissement on pourrait diminuer notablement les dépenses d'entretien,
ce qui serait en fin de compte avantageux.
Quant à l'usager, il désirera qu'on lui offre :
- La plus petite dépense pour le transport qu'on obtiendra par un trajet court, des
déclivités faibles, des courbes à grand rayon, (pour éviter les ralentissements) et
l'atténuation des successions de pentes celles-ci provoquant des dépenses
d'énergie.
L'usager cherche en effet l'économie de temps et de carburant.
- La sécurité et la commodité de la circulation, obtenue par une route large, une
grande visibilité en tous les points du tracé, la suppression de tous les croisements à
niveaux avec les voies ferrées, et les carrefours biens dégagés au croisement des
voies importantes.
- Accessoirement enfin, l'agrément du voyage pour le tourisme.
Ces deux points de vue ne doivent pas être considérés comme opposés et le service
constructeur doit se placer au point de vue de l'intérêt général pour la détermination
des caractéristiques de son projet.
Une voie de communication bien dessinée, bien construite, facilite les déplacements
des personnes et les échanges des marchandises, c'est un enrichissement du pays
et quand on étudie l'aspect économique d'un travail routier capital, on s'aperçoit qu'il
offre une rentabilité élevée.
Il ne s'agit donc pas de rechercher à réduire la dépense à l'excès sinon, on
n'arriverait à offrir aux véhicules qu'une mauvaise piste pierreuse.
Le projeteur devra faire preuve de talent pour satisfaire ces différents principes qu'il
devra avoir présents à l'esprit lors de l'étude générale du tracé. Il devra avoir la
notion de l'intérêt public général, des intérêts des contribuables ainsi que ceux des
usagers futurs de l'ouvrage qu'il projette.
I-3 – Etude sur la carte
On procède tout d'abord à l'étude de l'axe de la route sur les cartes à petites échelles
(1/200 000 ou 1/50 000 par exemple), s'il s'agit d'un tracé assez long (au moins 10
km). On doit faire entrer en ligne de compte :
- Les considérations de géographie politique : villes à relier par l'itinéraire ;
- Les considérations de géographie physique : massifs montagneux à traverser ou à
contourner, cours d'eau à traverser ou à suivre.
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Ils permettent également le passage des véhicules transportant les arbres abattus en
forêt.
.- Dans les virages :
Non seulement les courbes auront le plus grand rayon possible, mais on devra veiller
aussi à respecter d'autres conditions :
• Ne pas placer les courbes aux abords des O.A. (ponts, tunnels)
pour assurer la visibilité et la sécurité en ces points délicats du
tracé ;
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Dans tous les cas on doit faire ressortir deux principes logiques quelque fois perdus
de vue :
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Cependant, on devrait éviter les trop longues lignes droites, pour éviter la monotonie
relâchant la vigilance des conducteurs, et pour éviter, la nuit, l'éblouissement
prolongé dû aux phares.
Il est recommandé que les parties droites d'un tracé représentent 60% au plus de la
longueur totale du trajet, mais aussi au moins 20% de cette même longueur totale.
A. Tracé théorique
Pour l'étude du tracé, on a recours aux plans sur lesquels sont tracées les courbes
de niveau et l'on cherche à tracer une ligne (représentant l'axe approximatif de la
route) respectant la déclivité maximale que l'on s'est fixée.
Exemple : Équidistances des courbes de niveaux
Longueur de l'axe (40 m) de la route
2/0,05 = 40 m ⇒ ouverture du compact
e
Soit un plan à l’échelle 1/2000 comportant des courbes de niveau équidistantes de
2m ; on veut y dessiner, un tracé ayant une déclivité maximale de 5%.
Pour franchir la différence de niveau de 2m séparant 2 courbes successives, il
faudrait que le tracé ait une longueur de 2/0.05 = 40 m
Cette longueur de 40m à l'échelle de 1/ 2000 est représentée par 2 cm .Sur le plan,
la route devrait avoir une longueur de 2cm entre 2 courbes de niveau successives.
On rappelle que sur les plans, les longueurs sont mesurées et ramenées à
l'horizontale.
On va alors, depuis le point A fixé, décrire sur le plan un arc de cercle de 0,02 m de
rayon (2cm) qui va couper la courbe de niveau suivante en des points (2 en général)
d'où l'on continuera les arcs de cercles jusqu'à la prochaine courbe de niveau.
n-1
On voit immédiatement qu'il y aura un nombre élevé de solutions égales à 2 , n
étant le nombre de courbes de niveau du plan.
Mais on va tout de suite rejeter même de dessiner, les trajets qui ne peuvent
conduire à aucune solution pratique.
C'est ainsi que l'on rejettera les tracés en zigzag (A, B, C, D, F, N) pour ne conserver
que ABCEGN). On va également rejeter les tracés qui n'auraient pas
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tendance à se diriger vers des points de passage obligé du tracé ou qui, au contraire,
iraient vers les régions à éviter telles que les marais ou les zones bâties.
On ne conserverait finalement qu'un nombre limité de solutions.
Ces tracés ainsi déterminés s'appellent des tracées théoriques.
B. Tracé réel
Le tracé théorique obtenu à l'aide des courbes de niveau et des ouvertures de
com5pact n'est qu'un guide pour l'obtention du tracé définitif.
Ce tracé théorique comporte des lignes brisées qu'il convient le remplacer par les
parties droites et des arcs de cercle pour obtenir le tracé final de la route. C'est la
partie la plus délicate du travail.
Le tracé réel va légèrement s'écarter du tracé théorique et cela conduirait à des
terrassements, déblais et remblais. En effet, lorsque la longueur de l'axe entre deux
courbes de niveau successives est inférieure à la longueur du tracé théorique,
l'altitude atteinte par l'axe au point de rencontre de la courbe la plus haute, en suivant
la déclivité fixée, est inférieure à la côte de cette courbe et il en résulte un déblai. Au
contraire, lorsque la longueur de l'axe entre 2 courbes est plus longue que le
segment du tracé théorique, la route s'élève au-dessus de la plus haute courbe en
nécessitant un remblai. C'est inévitable, mais, il convient cependant de ne pas
raccourcir systématiquement le tracé pour ne pas augmenter la déclivité ou pour ne
pas aboutir à un déblai ou un remblai important à l’extrémité d’un tracé court.
Au fur et à mesure qu'on étudie le profil en long, on peut être amené à retoucher
légèrement le tracé en plan pour améliorer les caractéristiques techniques de
l'itinéraire.
Bien entendu, le travail d'étude au bureau doit être interrompu par de nombreuses
reconnaissances sur le terrain, les tracés étudiés devant être parcourus à pied sur
toute leur longueur.
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²
Contre flèche SM: SO = R /sin α/2 = √ (S T + R²)
²
SM = SO - R = √ (S T + R²) - R
Corde TT’ : TT' = 2TF = 2Rcosα/2
Sous tangente UM=U’M : UM=U’M=R tg β/4
Développement TMT’ : T'MT = πR.β/200
Les renseignements suivants seront alors portés dans un cadre près du
sommet sur le plan d'implantation.
T,T’ : points de tangence
β : angle au centre
α : angle des tangentes
S : angle des alignements en grades
R : rayon du raccordement circulaire en m
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t1, t2 et d. On a :
de clothoïde, qui, à leur point origine commun Tw1 et Tw2 ont le même rayon R = ∞
et une tangente commune S1S2.
idéal.
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Pour le calcul, on a aussi besoin des deux branches de clothoïde T1V'1 et V2T2 qui se
raccordent à l'extérieur avec les arcs de cercle. La ligne complète se compose donc
d'une succession comprenant : clothoïde T1V'1 - arc de cercle V' 1V1 - courbe à
Aussi bien les paramètres A1, Aw, A2 que les rayons R1 et R2 peuvent être différents.
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V-1 GENERALITES
Le profil en long (PL) d’une route constitue un des trois éléments fondamentaux qui
permettent de la définir.
Il représente la coupe longitudinale du terrain suivant le plan vertical passant par
l’axe du tracé en plan permettant ainsi de définir le niveau de chaque point et de
toutes les couches constitutives de la chaussée.
Le profil en long est défini par une succession de droites dont on connaît les
déclivités (rampes ou pentes), ainsi que certaines côtes indispensables. Le profil en
long économique suivra au plus près le profil du terrain naturel (TN).
Un dispositif en léger remblai est préférable au léger déblai qui complique
l’évacuation des eaux et isole la route du paysage.
Le profil en long qui n’est pas une véritable « représentation » en section du
terrain et de ses aménagements, mais un simple graphique établi pour les besoins
de l’étude, dépend étroitement du tracé en plan.
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Pour qu’un observateur dont l’oeil est placé à 1, 00m au-dessus de la chaussée
puisse voir un obstacle de 1,20m de hauteur, le rayon R de la courbe de
raccordement au sommet doit être égale à R = 0,1 d où d est la distance de visibilité
du véhicule.
Pour les points bas, la condition de visibilité est toujours satisfaite. Le rayon de la
courbe est fonction des conditions de confort par limitation de l’accélération verticale
à g/40 pour les vitesses Vr=80 km/h.
Le rayon RVm’ découle de considérations relatives à la visibilité de nuit (échange de
faisceau des phares) pour les vitesses < 80 km/h. On limite la force centrifuge à 1/20
de l’accélération due à la pesanteur.
Dans les points bas on raccorde avec des cercles mais pour des raisons dites de
calcul on a avantage à prendre des raccordements paraboliques, ce qui d’ailleurs
compte tenu des grands rayons ne s’aperçoit pas sur le terrain.
On pose mv²/R ≤mg/20 ⇒R ≥ 20v²/g
Le rayon minimal en angle rentrant est aussi calculé soit à partir des distances
d'arrêt, soit à partir d'une condition de confort selon la vitesse de référence. Pour Vr
< 70 km/h, le rayon minimal en angle rentrant doit permettre de voir dans le faisceau
des phares d'axe horizontal situé à 0,75 m et de 1 degré d'ouverture, la distance
d'arrêt en courbe d2.
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Si Vr = 80 km/h, c'est la distance d'arrêt en ligne droit d1 qui est prise en compte en
-N° de profil
-Altitude du TN
-Altitude du projet
-Distances partielles
-Distances cumulées
-Déclivités
-Alignements droits et courbes
-Dévers (facultatif)
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V.5.2. Echelles
La ligne rouge représente les altitudes de l’axe de la chaussée terminée en tout point
de la route. Elle se présente sur le PL sous la forme de successions de pentes et de
rampes et parfois raccordés entre eux par des arcs de parabole. En principe pour des
raisons d’économie, le projeteur essaiera de suivre de plus près le profil en long TN. Il
est tenu de respecter les normes géométriques fixées. Le respect de ces normes
géométriques pourrait amener le projeteur à s’éloigner du profil en long TN.
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vers l'origine du projet (le côté gauche du projet devient le côté droit du profil et vis-
versa).
Actuellement, on préconise l'inverse soit le rabattement vers la fin du projet et de cette
façon, le côté droit du projet correspond au côté droit du profil.
Les profils sont montés à l'échelle du 1/100è en longueur et en hauteur (ceci afin de
conserver les angles, donc les pentes des talus).
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terres compris entre deux profils en faisant le produit de la moyenne des sections de
chacun d'eux par la longueur de l'entre profil (distance partielle).
Soit à évaluer le volume V compris entre le TN et la ligne du projet. Soit les profils en
travers P, P1, P2, P3, P4 et les surfaces correspondantes S, S1,S2, S3, S4.
l, l1, l2, l3, l4 étant les distances entre-profils.
On aura par application de la règle.
Cette formule peut s'écrire.
𝑙0 𝑙0+𝑙1 𝑙1+𝑙2
Soit V=S0 + S1 + S2 +……………
2 2 2
𝑙0 𝑙0+𝑙1
Les distances ; +……..sont appelées ‘‘longueurs applicables ’’
2 2
C'est sous cette forme qui apporte une simplification dans les calculs et dans la
rédaction des tableaux de métré qu'elle est généralement employée. Cette disposition
admet implicitement que les volumes peuvent être évalués comme s'ils étaient des
solides prismatiques ayant pour base la surface du profil considéré et pour hauteur la
demi-somme des distances des deux profils entre lesquels se trouvent les profils.
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II.1. Définition
Un plan de recollement est un plan qui décrit les travaux réellement réalisés à la fin
d’un chantier, par opposition aux plans de projet qui décrivent les travaux prévus.
Il peut soit être établi par un géomètre, soit par l’exécutant des travaux.
En général son contenu est précisé et détaillé dans les documents contractuels en
particulier dans le cahier des clauses techniques générales (CCTG) et il se fait en
trois exemplaires.
Ainsi il sera plus facile de terminer la liste et de donner les détails à la voirie en ce qui
concerne le type d’installation de l’habitat.
En général, on doit fournir plusieurs plans à savoir celui des différents réseaux
(électricité, eau potable, eaux usées, téléphone …), de bornage, de composition
indiquant l’implantation des maisons, de la topographie et des voiries.
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