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Partie 1

La croissance économique

Et

Ses facteurs

(BAC 2022)

GASSA HELA

Chapitre 1 :la croissance économique

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Section 1 : Définition et mesure de la croissance économique

A-Définition :

La croissance économique est l’augmentation durable des richesses nationales et des


performances économiques suivie par changements des structures économiques.

La croissance peut être extensive, intensive ou les deux à la fois :

 La croissance extensive : se base sur l’augmentation de la quantité des facteurs


de production (travail /capital)
 La croissance intensive : se base sur l’amélioration de l’efficacité productive
des facteurs de production

B-Mesure

A. Référence du PIB

PIB à prix courant=PIB nominal=PIB en valeur(Dépendde la variation des prix


/l’inflation)

PIB à prix constant=PIB réel=PIB en volume(Élimine l’effet-prix, ne dépend pas de


l’inflation)

Déflateur =indice des prix

PIBNOMINAL
o Déflateur du PIB ⁼⁼ ×100
PIB r é el
PIBr é el× deflateur
o PIB nominal=
100
PIBnominal
o PIB réel = d é flateur × 100

Interprétations

o Lorsque le déflateur du PIB¿ 100c.à.d. que les prix ont augmenté par rapport à
ceux de l’année de base (PIB nominal¿ PIB réel ).
o Lorsque le déflateur du PIB ¿ 100c.à.d. que les prix ont diminué par rapport à
l’année de base (PIB nominal¿ PIB reél )
o A l’année de base le déflateur du PIB =100 dans ce cas PIB nominal=PIB réel

PIB-PPA (permet de mesurer les richesses créées en un standard pouvoir d’achat et


d’effectuer la comparaison des PIB relatifs à des pays différents, il permet de gommer
les différences de prix entre les pays)

PIB en PPA = PIB en monnaie nationale × Taux de change fictif

PIB en dollars courants = PIB en monnaie nationale × Taux de change du dollar

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B. Indicateurs d’évolution du PIB :
o Taux de croissance annuel du PIB (TCA) :

PIBn−PIBn−1
TCA du PIB(n/n-1) = × 100
PIBn−1

PIBn = ( TCA
100
+1 ) × PIBn−1

PIBn
PIBn-1 = TCA
+1
100

Interprétation

Le PIB a augmenté (a diminué)annuellement de …..% entre …….en….

o Taux de croissance global du PIB (TCG) :

PIBfp−PIBdp
TCG PIBfp/dp = ×100
PIBdp

PIBfp= ( TCG
100
+1) × PIBdp

PIBfp
PIBdp = TCG
+1
100

Interprétation

Le PIB a augmenté (a diminué) globalement de ….% entre ……en…

o Taux de croissance annuel moyen du PIB :

Interprétation : le PIB a augmenté (a diminué) annuellement et en moyenne de ….


% entre…..en…

o L’indice du PIB :

PIBn
Indice PIBn/AB= ×100 (AB : année de base)
PIBab

indiceduPIB
PIBn = × PIBAB
100

PIBn
PIBAB = × 100
indice

A l’année de base l’indice du PIB = 100.

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o Le coefficient multiplicateur du PIB :

PIBn
Coef.mult du PIBn/r(année de référence ou année de base) =
PIBr

PIBn
PIBn=cm × PIBr ; PIBr = cm

Section 2 : L’irrégularité de la croissance économique

La croissance n’est pas un phénomène continu (un phénomène irrégulier) et qui passe
par des moments d’accélérations ou de ralentissement de son rythme, se sont des
fluctuations de l’activité économique.

Chaque cycle économique se décompose en :

 L’expansion : dans cette phase, le PIB et les richesses augmentent à un rythme


accéléré et important en une courte période (PIB augmente, TCA augmente à
un rythme accéléré).
 La crise : point de retournement supérieur de l’activité économique qui met fin
à l’expansion (PIB augmente, TCA reste stable)
 La récession : c’est une phase de ralentissement de l’activité économique, le
PIB augmente à un rythme décroissant (PIB augmente, TCA baisse mais reste
positif)
 La dépression : une dégradation de l’activité économique puisque les
principales grandeurs économiques baissent (PIB diminue, TCA baisse et
devient négatif)
 La reprise : point de retournement inférieur qui traduit une relance de l’activité
économique (PIB augmente, TCA augmente à un rythme accéléré).

Notions à distinguer

récession dépression
-Augmentation des indicateurs -Diminution des indicateurs économiques
économiques à un rythme faible -Taux de croissance du PIB est négatif
-Taux de croissance du PIB est positif

croissance expansion
-phénomène de longue période -phénomène de courte période
-entraine des changements de structures -n’entraine pas des changements de
économiques structures économiques
-phénomène quantitatif et qualitatif -phénomène quantitatif uniquement.

 Le Trend : c’est une droite qui retrace la tendance générale de TC du PIB à


long terme (résume les fluctuations économiques).

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Notions économiques à retenir
La compétitivité :

La compétitivité est la capacité d’un pays ou d’une entreprise à affronter la


concurrence est à gagner plus de parts de marché, elle suppose à la fois une
compétitivité prix et une compétitivité structurelle :

 La compétitivité prix: c’est la capacité de proposer sur le marché des produits


à des prix plus bas que ceux des concurrents, pour ce faire il faut que le pays
ou l’entreprise réduisent au maximum leurs coûts de production(exp : baisser
les coûts salariaux, réduire les coûts de transport et les charges financières…).
 La compétitivité structurelle (ou bien hors-prix) : c’est la capacité d’innover et
d’offrir sur le marché des produits de qualité identique ou meilleure à celle des
concurrents, des produits divers et différenciés qui s’adaptent et qui répondent
parfaitement aux différents goûts, exigences et préférences des clients ce qui
nécessite souvent l’utilisation d’une main-d’œuvre qualifiée et d’une
technologie avancée et des procèdes et organisations de travail très
performants.

Les économies d’échelle :

Les économies d’échelle sont des économies réalisées par l’entreprise au fur et à
mesure qu’elle augmente sa capacité productive, elle correspond donc à une baisse
des coûts unitaires de production suite à l’augmentation de la quantité produite.

Le travail :

Est l’effort physique et mental fournit par un individu en contrepartie d’une


rémunération.

L’investissement

Est l’acte qui consiste dans l’acquisition et l’accumulation des biens et des moyens de
production en vue d’améliorer les performances de l’entreprise.

Les échanges extérieurs :

C’est le commerce international ou commerce extérieur, qui est relatif à l’ensemble


des exportations et d’importations de biens et services réalisées par un pays avec le
reste du monde.

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Chapitre 2 : les facteurs de la croissance économique

Section 1 : la contribution du travail à la croissance économique

A. L’importance quantitative du travail dans la croissance :

La quantité du travail est mesurée par la population active occupée et la durée du


travail

 La mobilisation importante des travailleurs :

Une population active plus nombreuse fournit des ressources humaines plus
importantes, une fois elle est mobilisée dans les activités de production contribuent
directement à l’accroissement des richesses créées ce qui favorise la croissance. De
même l’augmentation de la durée du travail (des employés existants) permet :

 D’une part, une augmentation de la production et par conséquent un


accroissement des richesses créées ce qui stimule la croissance économique.
 D’autre part, une réduction du coût total de l’heure travaillée (suite à la
répartition des charges sociales sur un plus grand nombre d’heures travaillées),
ce qui permet à l’entreprise d’alléger ses coûts de production et de réduire ses
prix de vente ce qui améliore sa compétitivité prix
 De même, l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés suite à
l’augmentation des salaires (résultat des heures supplémentaires) qui va
stimuler la demande et inciter les producteurs à produire d’avantage pour
répondre à la demande supplémentaire, ce qui permet l’augmentation des
richesses créées et favorise la croissance économique.
 L’augmentation du ratio actif/inactif :
 D’une part, l’augmentation de la population active (le rapport actifs/inactif va
augmenter) va contribuer à la production et à la création des richesses, la
consommation augmente (pouvoir d’achat et la demande augmentent ce qui
incitent les entreprises à produire d’avantage)et l’épargne va augmenter ce qui
facilite le financement des nouveaux projets et par conséquent l’augmentation
de la productions et des richesses créées ce qui contribue à la croissance
économique.
 D’autre part, suite à la baisse du nombre d’inactifs et à l’augmentation du
nombre d’actifs, l’épargne par habitant va augmenter ce qui va libérer
d’avantage de ressource pour l’investissement et contribue à l’augmentation
de la production et des richesses créées chose qui stimule la croissance
économique. 
 L’augmentation des revenus du travail

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Un accroissement des revenus du travail provient d’une quantité du travail plus
importante, contribue à la croissance économique en effet il peut :

 Stimuler la consommation : puisque la demande de biens et de services va


augmenter ce qui incite les entreprises à produire plus ce qui entraine une
augmentation des richesses créées et favorise la croissance.
 Encourager l’épargne : les moyens de financement vont augmenter ce qui va
autoriser de nouveaux investissements et financer de nouveaux projets chose
qui permet la création d’emplois et l’augmentation des revenus, de la
production et des richesses créées ce qui stimule la croissance.
 Augmenter les investissements publics : les recettes fiscales de l’Etat vont
augmenter ce qui va permettre de financer des projets et investissements et
distribuer des revenus de transfert ce qui favorise la croissance.
B. L’importance qualitative du travail à la croissance économique :

La contribution du travail à la croissance n’est pas seulement à sa quantité mais aussi


à sa qualité. La qualité du travail est synonyme d’une bonne productivité et un bon
rendement de l’actif. Elle contribue à la croissance économique par :

 L’amélioration de l’efficacité productive du travail:

Une amélioration de la qualité du travail est résultat de :

 L’investissement réalisé dans l’éducation, la santé, la culture et la formation..


permet l’amélioration des niveaux de qualification de la main-d’œuvre c’est-à-
dire plus de savoirs et de savoirs faire.
 L’utilisation d’une organisation du travail plus efficace, plus l’ouvrier sera
motivé ce qui entraine l’amélioration de sa productivité.
 L’intégration du progrès technique grâce à l’utilisation des équipements
modernes, sophistiqués et avancés technologiquement, plus l’ouvrier s’adapte
rapidement à l’évolution technologique plus sa productivité est meilleure.

►Ainsi une meilleure efficacité productive du travail augmente la productivité et les


richesses créées ce qui favorise la croissance.

 Les revenus issus de la répartition des gains de productivité :

L’amélioration de la qualité du travail contribue à l’augmentation de l’efficacité


productive des travailleurs ce qui va générer des gains de productivité se traduisant
par des revenus supplémentaires bénéfiques à tous les agents économiques :

 Les entreprises vont réaliser plus de profits et par conséquent vont disposer
plus des moyens de financement propres ce qui va autoriser de nouveaux
investissements et par conséquent générer de nouvelle production ce qui
accroit la richesse nationale et contribue à la réalisation de la croissance
économique.

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 Les actionnaires vont bénéficier d’une augmentation des profits et des
dividendes ce qui favorise la consommation et l’épargne.
 L’ouvrier va bénéficier d’une augmentation de son pouvoir d’achat suite à
une augmentation de son salaire ce qui va d’une part contribue à
l’augmentation de la consommation et de la demande ce qui incite les
entreprises à produire d’avantage et d’autre part contribue à
l’augmentation de l’épargne ce qui va libérer plus de capitaux pour
l’investissement ce qui génère l’augmentation de la production et la
richesse nationale ce qui stimule la croissance économique.
 Les consommateurs vont bénéficier de la baisse des prix et d’une bonne
qualité suite à l’augmentation de la production et la réalisation des
économies d’échelle.
 L’Etat va collecter les recettes fiscales suite à l’augmentation des profits
de l’entreprises et des salaires des employés ce qui va générer
l’augmentation des investissements publics (exemple dans l’infrastructure,
dans l’éducation, la santé, le transport …) ce qui augmente les activités
productives et génèrent la création des emplois, des revenus
supplémentaires et une augmentation de la production et de la richesse
nationale ce qui stimule la croissance économique.

►Ainsi, la répartition des revenus issus des gains de productivité stimule toute les
composantes de la demande globale et élève la production et améliore les
performances économiques et favorise la croissance.

 L’amélioration de la compétitivité :

Une main-d’œuvre qualifiée, une meilleure organisation du travail et l’intégration du


progrès technique permettent l’amélioration de la qualité du travail et la compétitivité
des entreprises :

 Compétitivité prix : suite à l’amélioration de la productivité et de la qualité du


travail, l’entreprise va pouvoir baisser ses prix suite aux économies d’échelles
résultat de la diminution des coûts et l’augmentation de la production, ce qui
va stimuler les ventes et gagner plus de parts de marchés et augmenter les
profits chose qui favorise la croissance.
 Compétitivité hors-prix : suite à l’amélioration de la productivité et de la
qualité du travail, l’entreprise va pouvoir se distinguer par rapport aux
concurrents par des produits de meilleure qualité, diversifiés , différenciés et
même par des innovations, ce qui va accroitre ses parts de marché et générer
plus de revenus et de richesses ce qui stimule la croissance.

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Section 2 : la contribution de l’investissement à la croissance économique

L’investissement est l’acte qui consiste à acquérir et à accumuler les biens de


production essentiellement durable afin d’améliorer les performances de l’entreprise
et du pays. Si dans un pays, le taux d’investissement est élevé, alors le taux de
croissance sera aussi élevé. Donc l’investissement est le moteur de la croissance.
L’effort d’investissement dans un pays se mesure par le taux d’investissement :

' investissement
taux d investissement = ×100
PIB

A. La contribution de l’investissement à la CE par son action sur l’offre :


 Contribution quantitative (accroit l’offre)

-Quelque soit la forme de l’investissement :

o L’Ise de capacité qui se traduit par l’acquisition des moyens de production qui
s’ajoutent aux équipements déjà existant permet l’augmentation de la capacité
productive de l’entreprise et par conséquent l’augmentation de la production et
de l’offre → CE.
o L’Ise de remplacement qui se traduit par le remplacement d’un équipement
usé par un autre nouveau et qui permet de ramener la production à son niveau
habituel ou même à un niveau plus élevé ce qui augmente l’offre→CE.
o L’Ise de modernisation qui se traduit par l’utilisation des machines modernes
et plus avancées technologiquement, qui permet la diminution des couts de
production (moins perte du temps, ↓gaspillage, ↓couts salariaux …) et par
conséquent l’augmentation de la quantité produite d’où la réalisation
d’économie d’échelle ce qui génère l’augmentation de la production et de
l’offre→CE.

-Par ses effets d’entraînements : les investissements dans certaines activités


peuvent susciter d’autre investissements dans d’autres activités qui lui sont
complémentaires et accroit par conséquent la production globale (↑des
profits,↑des performances économiques→↑PIB→richesse nationale→CE)

-Par ses externalités positives : un investissement privé ou public peut profiter à


d’autres agents économiques en leur permettant d’accroitre et d’améliorer leur
production sans en supporter les coûts ; c’est le cas par exemple des
investissements en matière d’éducation et de recherche, les investissements
publics dans l’infrastructure de base…

 Contribution qualitative (améliore l’offre)

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Les investissements de productivité qui se traduisent par l’intégration du progrès
techniques dans l’activité productive permettent l’introduction des innovations de
produits, l’amélioration de la qualité, la diversification et la différenciation de
produits et la baisse des couts de production et la baisse des prix de vente.
Ces investissements contribuent donc à l’amélioration de la compétitivité prix et hors-
prix des entreprises et garantissent une meilleure satisfaction des besoins et exigences
des demandeurs ce qui stimule la demande et incite les entreprises à produire plus ce
qui accroit et améliore l’offre →CE

B. La contribution de l’investissement à la CE par son action sur la demande


 Contribution quantitative (accroissement de la demande) :
o Par définition, l’investissement est l’expression d’une demande
supplémentaire de biens de production sur le marché. Par son effet sur
l’emploi et son effet multiplicateur des revenus, l’investissement accroit la
demande des ménages. Une augmentation de l’investissement (∆I) entraine
donc une augmentation plus que proportionnelle des revenus (∆R) : ∆R>∆I

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∆R=∆I×k avec k = ou k =
1−Pmc Pms

Pmc : propension marginale à consommer

Pms : propension marginale à épargner

k : multiplicateur d’investissement

Plus la Pmc est élevé plus le multiplicateur est important donc un


accroissement de l’investissement permet un accroissement plus important des
revenus et de la demande.

o l’investissement de modernisation génère des gains de productivité qui


sont profitable pour :
L’entreprise : l’augmentation des profits qui facilite l’autofinancement des
investissements.
Les ménages : l’augmentation des revenus et la baisse des prix de vente des
produits chose qui contribue à l’augmentation de leur pouvoir d’achat et
stimule leurs demandes et consommations.
L’Etat : l’augmentation des recettes fiscales qui vont être consacrés pour le
financement des investissements publics.
o L’investissement accroit la demande étrangère (l’exportation) :

-Les investissements aussi bien de productivité que de capacité (production à grande


échelle) permettent la baisse du coût unitaire de production et ainsi une baisse de prix
de vente ce qui augmente la demande étrangère (X) suite à une meilleure
compétitivité des produits locaux.

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-les investissements de modernisation permettent d’introduire des innovations ce qui
engendrent une amélioration de la production qui apparait à travers l’amélioration de
la qualité, la diversification de la production, la différenciation des produits… se
traduisant une meilleure compétitivité hors-prix des produits locaux qui augmente la
demande étrangère.

 Contribution qualitative (modification de la demande ) :

L’investissement transforme la demande en effet :

o Les innovations introduites par l’investissement élargissent la palette de


choix devant les consommateurs et contribuent à une diffusion des biens
d’équipement durable (téléviseurs, voitures, ordinateurs …) tous ces biens
différenciés et diversifiés ont favorisé un changement des habitudes de
consommation des ménages.
o L’investissement, grâce à son effet multiplicateur sur les revenus et les
gains de productivités qu’il génère, améliore le pouvoir d’achat des
consommateurs et contribue par conséquent à un changement de leur
structure de consommation (baisse de la part des dépenses alimentaires et
augmentation de la part des dépenses consacrée aux services).

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