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Guide N° : 009
Et Bureau Veritas
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FAME+ est un outil d'Inspection Basée sur le Risque (IBC ou Risk Based Inspection, RBI) conçu pour aider
l'opérateur à développer des plans d'inspection de niveau élevé et pour améliorer la gestion des risques liés à
l'intégrité des équipements sous pression. FAME+ est une application sur base ORACLE conçue selon sur les
principes de l'API 581 complétés de modèles internes additionnels (modèles de dégradations spécifiques des
équipements de l’E&P, définition des stratégies d’inspection…).
Avant de se lancer dans une étude IBC à l’aide de FAME+, il est important de s’acquitter d’un certain nombre
de tâches préliminaires.
• Créer une Liste des Rôles et Responsabilités
Elle rappelle de façon formelle qui fait quoi dans le processus d’implémentation de FAME+ au sein de la
filiale et de l’équipe IBC y compris les rôles que les autorités locales peuvent avoir dans celui-ci.
• Création d’un inventaire « installation » et hiérarchie
La création d'un inventaire « installation » pour les divers équipements à inspecter est la première étape
concrète du développement d’une approche IBC. Cet inventaire sera élaboré conformément à la
spécification générale GS-EXP-207 et devrait être conforme au modèle existant déjà dans le système
de GMAO (système de Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur).
• Revue des systèmes de sécurité de l’installation
En second lieu, il est essentiel de comprendre comment est opérée l’installation à inspecter. Cela
implique de connaître la conception des systèmes de détection, de sectionnement et de protection,
ainsi que l’impact de chaque équipement sur la production.
• Identification des fluides « procédé » et « utilités »
Pour finir, tous les fluides doivent être identifiés ainsi que leur composition détaillée et à leurs conditions
d’utilisation normales. Ces fluides seront ensuite identifiés sur les PFD (Process Flow Diagrams,
Schéma de circulation des fluides procédé) et les PID (Piping & Instrument Diagrams, schémas de
tuyauterie et d’instrumentation) à l’aide d’un code couleur.
On n’insistera jamais assez sur le fait qu’il est très important de réaliser ces tâches AVANT de commencer à
saisir les données dans FAME+. Un plan d’implémentation type concernant ces tâches préliminaires est
présenté dans le Documents de référence 7.
L’ingénieur inspection chargé de l’étude avec FAME+ n’est pas censé connaître en détails tous les aspects du
fonctionnement de l’installation. Il lui est donc recommandé de rechercher l’aide nécessaire auprès du
personnel de Procédé, Maintenance et Sécurité, en particulier lors de la première étape de l’étude.
Besoins en documentation
Outre les PFD, les PID et les bilans matière des fluides, d’autres documents clés seront utiles :
• les fiches de données équipement, procédé et mécanique,
• les plans des équipements fournisseur,
• les spécifications, listes de lignes et isométriques des tuyauteries,
• l’historique d’inspection.
Une liste complète des données nécessaires pour réaliser une étude RBI FAME+ est donnée dans l’Annexe 1
de ce Manuel de l’utilisateur. Toutefois, les besoins précis en données pour chaque équipement évalué
dépendront de ses mécanismes de défaillance spécifiques calculés tout au long de l’évaluation. Il n’est par
conséquent PAS possible de saisir des données dans FAME+ via un fichier plat en entrée de type Excel ou
bases de données quelconque.
Même avec l’aide de toute cette documentation, il faudra encore faire des hypothèses au cours de
l’évaluation. Il est important d’enregistrer ces hypothèses. Un exemple classique du type d’hypothèses
enregistrées lors d’une évaluation FAME+ est dans le Documents de référence 6.
Pour chaque équipement évalué, FAME+ donne à la base un ensemble de valeurs numériques définissant
une criticité. La criticité est basée sur la combinaison conséquences de défaillance (aspect sûreté), des
probabilités de défaillance (perte de confinement due aux phénomènes de corrosion pouvant affecter un
appareil) et impact sur la production (aspect économique). Des facteurs numériques sont automatiquement
donnés par le programme sur la base d'une analyse de risque simplifiée et sur l'évaluation des modes
potentiels de dégradation. Sont alors proposés la fréquence et les techniques d'inspection en fonction de la
criticité de l'équipement et des modes de dégradation potentiels.
Un ensemble de sorties graphiques et d’exports de données récapitulatifs est disponible au niveau
équipement et unité pour permettre l'audit immédiat d'un site ou d'une plate-forme.
FAME+ peut être appliqué à une grande variété d'installations opérationnelles de E&P aussi bien qu'à de
nouveaux projets. FAME+ est un outil important pour démontrer aux administrations (CA) ou aux personnes
compétentes indépendantes (ICP) la pertinence des régimes d'inspection.
Des données d'évaluation sont stockées dans la base de données ORACLE et une traçabilité totale est inclue.
La sécurité des données est assurée à long terme par une approbation à deux niveaux et un verrouillage des
valeurs approuvées. C'est essentiel pour le suivi des plans d'inspection dans le temps et pour démontrer
comment les conditions d'inspection ont dû évoluer pour refléter les changements dans les conditions de
fonctionnement.
FAME+ n'est cependant pas un système de gestion d'inspection (Inspection Management System, IMS)
capable de contrôler une grande quantité de données d'inspection telles que les rapports d'inspection, le suivi
des épaisseurs de paroi,... Ces fonctionnalités doivent être gérées par un système de GMAO séparé.
Des mises à jour de FAME+ seront régulièrement diffusées suite à des évolutions du logiciel et des
corrections de bugs. Toutes les mises à jour seront compatibles avec les versions précédentes du logiciel et
les stratégies d’inspection existantes NE devront PAS, en général, être recalculées. EXP/MIN informera le
responsable inspection de la filiale ou du projet de toute mise à jour. Le responsable inspection sera ensuite
chargé d’en informer l’administrateur de sa base de données (ABD) afin qu’il télécharge vers le serveur la
toute dernière version de FAME+ depuis le site Web d’Améthyste.
La version de FAME+ actuellement installée peut être identifiée en cliquant sur l’option dans la barre
d’outils de l’Explorateur FAME+. Cette option permet d’afficher toutes les données techniques sur la version
installée de FAME+ et d’Oracle, y compris de la Version actuelle du logiciel, par exemple V4.0.
Version du logiciel
SOMMAIRE
2. Structure....................................................................................................................... 9
2.1 Asset ......................................................................................................................................................... 9
2.2 Site .......................................................................................................................................................... 10
2.3 Unité ........................................................................................................................................................ 11
2.3.1 Facteur correctif de procédé ................................................................................................................. 11
2.3.2 Facteur système de protection ............................................................................................................. 13
2.3.3 Valeurs par défaut ................................................................................................................................ 15
3. Equipement ................................................................................................................ 17
3.1 Types d'équipement .............................................................................................................................. 17
3.1.1 Appareils à pression ............................................................................................................................. 17
3.1.2 Echangeurs de chaleur ......................................................................................................................... 18
3.1.3 Tuyauteries ........................................................................................................................................... 18
3.1.4 Chaudières, fours, équipements soumis a l’action d’une flamme ........................................................18
3.2 Création d'un nouvel équipement ........................................................................................................ 18
3.2.1 Pollution de l’eau .................................................................................................................................. 19
3.2.2 Données de conception ........................................................................................................................ 21
3.3 Création des parties d'équipement ...................................................................................................... 22
3.3.1 Données de construction ...................................................................................................................... 22
3.3.2 Epaisseurs ............................................................................................................................................ 23
3.3.3 Revêtement et isolant thermique .......................................................................................................... 24
3.3.4 Inspection interne ................................................................................................................................. 27
3.4 Échangeurs de chaleur ......................................................................................................................... 28
3.5 Tuyauteries ............................................................................................................................................. 30
3.5.1 Identification des tuyauteries ................................................................................................................ 31
3.5.2 Données d'entrée pour les groupes de tuyauteries .............................................................................. 31
3.5.3 Complexité du groupe de tuyauteries ................................................................................................... 33
3.5.4 Groupement de lignes .......................................................................................................................... 33
3.6 Gares de racleur .................................................................................................................................... 34
3.7 Piquages ................................................................................................................................................. 35
4. Fluide .......................................................................................................................... 38
4.1 Caractéristiques spécifiques d'un fluide ............................................................................................ 38
4.1.1 Conditions de service ........................................................................................................................... 38
4.2 Création / modification d'un fluide....................................................................................................... 39
4.2.1 Fluide .................................................................................................................................................... 40
4.2.2 Données fluides spécifiques ................................................................................................................. 42
4.3 Exemples ................................................................................................................................................ 43
5. Dommages ................................................................................................................. 44
5.1 Évaluation des dommages potentiels ................................................................................................. 44
5.2 Données spécifiques dommage ........................................................................................................... 47
5.3 Vitesses de corrosion et sensibilité .................................................................................................... 48
6. Criticité ....................................................................................................................... 50
6.1 Conséquences ....................................................................................................................................... 50
6.1.1 Incendie et Explosion............................................................................................................................ 51
6.1.2 Toxicité ................................................................................................................................................. 52
6.1.3 Energie potentielle libérée .................................................................................................................... 52
6.1.4 Vapeur .................................................................................................................................................. 53
6.1.5 Pollution ................................................................................................................................................ 53
6.2 Probabilité .............................................................................................................................................. 53
6.3 Criticité finale ......................................................................................................................................... 55
9. Regroupement ........................................................................................................... 77
Une fois que FAME+ est chargé, le nom d'utilisateur, le mot de passe et le langage d'interface (français ou
anglais) doivent être entrés. Le mot de passe par défaut est « FAME ».
Pour un utilisateur « SYSTEME », le mot de passe par défaut est « MANAGER ».
Une fois que le mot de passe a été correctement entré, un bouton à côté du nom d'utilisateur permet à celui-ci
de changer son mot de passe.
Cliquer sur ce bouton pour changer le mot de
passe et pour accéder aux options
d’affichage
Entrez le nouveau
mot de passe
Une fois dans l’explorateur principal, cliquer sur l’option “Gestion des utilisateurs” pour permettre à
l’UTILISATEUR, s’il y est autorisé car ADMINISTRATEUR, de gérer les autorisations des autres utilisateurs,
mais jamais les siennes. Les droits utilisateurs definis à ce niveau global seront automatiquement appliqués à
tous les niveaux inférieurs si des droits spécifiques n’y sont pas précisés.
Les autorisations données à chaque utilisateur de Fame+ doivent correspondre à la liste des rôles et
responsabilités mentionnée dans la partie Introduction de ce document.
Il est également possible de préciser les droits utilisateurs au niveau de l’asset, du site et de l’unité afin de
raffiner les accès (les relations type « parents-enfant » sont appliquées et non dans l’autre sens).
Ainsi, à titre d’exemple, un utilisateur peut avoir les droits de consultation pour tous les assets d’un site et
l’ensemble des niveaux inférieurs, ainsi que des droits de création/modification sur un site particulier
2. Structure
La première étape pour conduire de nouvelles évaluations est de créer une structure pyramidale des
installations de production en conformité avec la structure mise en application dans l'outil de CIMS et avec la
spécification générale GS EXP 207.
Ces installations seront découpées dans une structure à quatre niveaux – Asset, Site, Unité et Equipement –
présentée dans l’explorateur principal du logiciel.
Il convient de noter qu'il n'y a PAS de niveau “SYSTEME” dans FAME+ comme défini dans GS EXP 207.
Un clic droit à chaque niveau de la structure ouvrira une fenêtre spécifique consacrée au niveau où les
données obligatoires sont demandées – mis en évidence par un fond bleu foncé.
Nom de l’ASSET
Nom du SITE
Identification de l'UNITÉ
+ nom de l'UNITÉ
2.1 Asset
Les assets sont un ensemble d'installations incluses dans la même entité d'opérations. C'est un secteur
géographique où des équipements existants doivent être inspectés (par exemple Torpille, Anguille, Grondin
pour ELF GABON ou Tunu, Handil, Senipah/Bekapai/Peciko... pour TOTALFINAELF E&P INDONESIE).
Repère de
l’ASSET
Nom de
l’ASSET
Nom de la filiale
2.2 Site
Un SITE est un ensemble d'unités situées dans un seul endroit et incluant les multiples procédés et les utilités
(par exemple TRM, BSF, BDM, GIM… pour TORPILLE; CPU, MPU, TMP, GTS pour TUNU...)
Un site sera affecté par un environnement géographique unique défini par un type de temps (aride, tempéré,
tropical) et un endroit géographique (endroit dans un secteur sensible, secteur protégé...) affectant toutes les
unités et équipements inclus dans le site.
Les conditions géographiques sont prévues pour placer une conséquence de pollution marine. La pollution
marine sera prise en compte pour les hydrocarbures liquides seulement.
Repère de la
plateforme ou de
la zone process Nom de la
plateforme ou de la
zone process
Facteur
géographique
Facteur géographique : selon le type de site (terrestre / en mer), on propose trois facteurs géographiques
pour définir l'impact d'une pollution.
2.3 Unité
Une UNITÉ est un ensemble d'équipements contenant le même fluide principal et dédié à une fonction
procédé spécifique (par exemple unité de déshydratation de gaz, test de séparation ...).
L'unité est caractérisée par : un facteur opération et un facteur système de protection.
Il convient de noter que, bien que l'UNITÉ dans FAME+ doive, aussi précisément que possible, être identique
à l'UNITÉ dans GS EXP 207, il peut être nécessaire de découper des unités dans FAME+ en plus petites sous
unités. Par exemple l'UNITÉ de SÉPARATION dans GS EXP 207 devra être découpée en Production et Test
de séparation dans FAME+.
Fonction Valeurs par défaut
REPERE de
Nom de l'unité
l'unité
Facteur correctif de
procédé
Facteur système
de protection
nombre d’arrêts prévus, toutefois on peut supposer que des procédés type “batch” et d'autres, avec arrêts
fréquents prévus, auront été conçus pour réduire au minimum l'impact de telles situations.
Le nombre moyen d'arrêts prévus par an au cours des trois dernières années sera employé pour déterminer la
valeur numérique, à moins que cette période ait été atypique (API 581, § 8, 3, 4, 1, 1).
Les arrêts non planifiés sont ceux qui se produisent avec un minimum de planification antérieure et incluent
des situations telles que les pannes de courant, les fuites et les feux. Même avec les meilleures des
procédures de secours, les arrêts non planifiés ont tendance à être plus dangereux que ceux programmés.
Il faut prendre le nombre moyen d'arrêts non planifiés par an au cours des trois dernières années (API 581, §
8, 3, 4, 1, 2).
La stabilité du procédé définit la manière dont les installations sont opérées : quelques procédés
fonctionnent sans à-coup, jour après jour, avec peu d'intervention des opérateurs ; d’autres exigent une
attention fréquente pour ajuster les réglages, contrôler la qualité du produit, ou changer de grade de produit.
Avec le temps, l'instabilité du procédé aura comme conséquence des marches dégradées significatives ou
des pannes non planifiées, augmentant de ce fait la fréquence de défaillance.
Le classement sur la stabilité sera basé sur le jugement professionnel de l'observateur. Les facteurs à
considérer en faisant ce jugement incluent :
• Le procédé chimique est-il particulièrement complexe ? Le procédé inclut-il des réactions exothermiques
ou des températures ou pressions anormalement élevées ?
• Le procédé a-t-il été impliqué dans un incident majeur ici ou dans n'importe quel autre site ?
• Le procédé inclut-il des technologies de procédé ou des concepts de construction non éprouvés, ou
requiert-il des matériaux de construction spéciaux pour les tuyauteries ou les équipements ?
• Est-ce que le système de conduite fait appel à des standards courants, y compris pour la gestion par
ordinateur et les dispositifs appropriés de sûreté ? Est-ce qu’un système d'arrêt d’urgence et une
puissance auxiliaire pour le système de commande est nécessaire et/ou est fournie ?
• Est-ce que les opérateurs et les superviseurs postés ont la formation et une expérience éprouvée dans le
procédé ?
Le classement de stabilité dédié est converti en valeur numérique comme montré dans le tableau ci-après
(API 581, § 8, 3, 4, 3).
Le choix de la première option déclenche une question additionnelle : Présence d'une BDV (Blow Down
Valve) ; cette case à cocher doit être activée quand les vannes de blow-down sont équipées
d'instrumentations spécifiques (mesures de pression et de température) pour décharger le circuit de l'unité. Si
un système de blow down couvre l'équipement « parent » au-dessus des pressions capables d'affecter
l'intégrité de l'équipement, ce qui n’est pas souhaitable, la conséquence liée à la PSV est alors réduite.
Ajustements de Classification
Système d’extinction Commentaires
conséquence d’extinction
Correspond aux systèmes
automatiques dépressurisant
immédiatement les équipements
Blow down couplé au
Réduit l’aire affectée de par échappement des fluides
système d'isolement A
25% internes. Ce n’est à considérer que
évalué B ou plus
pour des systèmes contenant du
gaz et équipés de vannes blow
down
Système de déluge et Réduit l’aire affectée de Correspond habituellement à la
B
lance incendie 20% majorité de systèmes de procédé
Correspond aux équipements
Canon à mousse, halon, Réduit l’aire affectée de spécifiques (compresseurs,
C
CO2 15% pompes) situés dans les endroits
fermés
Dénote la nécessité de
Lance incendie Réduit l’aire affectée de
l'interposition humaine pour activer D
uniquement 5%
et commander la lutte incendie
Note :
- Les Tableaux fournissent des conseils à l'utilisateur pour l’aidant à estimer qualitativement sous forme
de lettre (A, B, C ou D) les systèmes de détection, d'isolement et de protection incendie dans l'unité.
Système de Système de
Temps de fuite
détection sectionnement
1200 s (20 min) pour une fuite de ¼’’
A A 600 s (10 min) pour une fuite de 1’’
300 s (5 min) pour une fuite de 4’’
1800 s (30min) pour une fuite de ¼’’
A B 1200 s (20min) pour une fuite de 1’’
600 s (10 min) pour une fuite de 4’’
2400 s (40min) pour une fuite de ¼’’
A C 1800 s (30min) pour une fuite de 1’’
1200 s (20min) pour une fuite de 4’’
2400 s (40min) pour une fuite de ¼’’
B A ou B 1800 s (30min) pour une fuite de 1’’
1200 s (20min) pour une fuite de 4’’
3600 s (60min) une fuite de ¼’’
B C 1800 s (30min) pour une fuite de 1’’
1200 s (20min) pour une fuite de 4’’
3600 s (60min) pour une fuite de ¼’’
C A, B ou C 2400 s (40min) pour une fuite de 1’’
(20min) pour une fuite de 4’’
L’évaluation de la réponse post fuite est l'étape finale dans l'analyse des conséquences. Dans cette étape, les
divers systèmes d’extinction en place sont évalués en efficacité dans la limitation de trois types de
conséquences (toxique, incendie et explosion et vapeur).
Données pouvant
être définies par
défaut
3. Equipement
3.1 Types d'équipement
Un équipement est un objet technique caractérisé par un fabricant, un type, un numéro de série et lié à un
repère qui définit sa position fonctionnelle. Les équipements sont des appareils à pression, des lignes ou
groupes de lignes évaluées avec une criticité globale et un programme global d'inspection.
Deux types d'équipements peuvent être créés dans FAME+ : équipement monopartie ou équipement multi-
parties.
Ainsi, pour les appareils complexes qui véhiculent plusieurs effluents, celui-ci sera divisé en différentes parties
(par exemple « appendice », « partie inférieure virole » et « partie supérieure virole » pour les appareils à
pression).
Une fois qu'un équipement est créé et validé, un explorateur secondaire, consacré à l'équipement, est alors
créé. Il présente toutes les parties d'équipement, leurs piquages associés et les organes de sécurité
implantés ou non.
ÉQUIPEMENT MULTI-PARTIE
Équipement principal
multi-parties
Piquage
Parties de
l'équipement principal
Organe de
sécurité
ÉQUIPEMENT MONO-PARTIE
Équipement principal
mono-partie
La majorité des appareils à pression doivent être créés comme des équipements multi-parties. Le nombre de
parties devant être créées sera normalement basé sur le nombre de fluides véhiculés par l’appareil : deux
parties pour un séparateur diphasique, trois parties pour un séparateur triphasique, etc. Il sera également
nécessaire de créer des parties d’équipement particulières s’il existe des variations quant aux types de
matériau, de protection interne ou externe, d’isolation, etc., en somme, tout paramètre pouvant affecter la
probabilité de défaillance.
Le repère d’un équipement dans FAME+ doit être identique à celui utilisé dans le système GMAO ; le repère
de l’équipement doit ainsi être « copié/collé » dans FAME+. Toute partie d’équipement doit être identifiée par
un repère court composé du repère de l’installation et du nom du fluide véhiculé, par exemple :
AC/KTN_KITINA/OIL/SEP__/40-DS-201 Séparateur HP
3.1.3 Tuyauteries
Les tuyauteries seront évaluées par groupe de lignes (cf. § 3,5).
Comme les tuyauteries sont associées à un effluent unique (monophasique ou multiphasique) elles sont
toujours créées comme un équipement monopartie.
Données générales : dans cette partie de l’écran, l'utilisateur doit définir : le repère, la fonction de
l'équipement, facteur d’impact sur la production et la date de début de plan d’inspection.
L'impact sur la production est déterminé selon le tableau ci-dessous. Ce facteur a une conséquence directe
sur le facteur final de criticité. C'est l'impact global sur la production de la FILIALE COMPLÈTE qui sera
évalué en cas d'arrêt de l'équipement.
Début d’inspection – Il s’agit de la date de début du programme d’inspection. Pour un nouvel équipement,
elle correspond à la date de mise en service de l’installation et pour un équipement existant à la date de la
dernière inspection principale (inspection intrusive). Ce champ est aussi présenté dans l’écran Stratégie, mais
ne reste modifiable qu’à partir de l’écran Design (ci-dessous).
Pour les nouveaux programmes d’inspection créés par FAME+ en utilisant la fonction Validation (voir la
section 10), la date de début du programme d’inspection sera automatiquement fixée à la date de la dernière
inspection principale intrusive.
Données
générales
Données de
conception
Nature du polluant
Le tableau ci-dessous donne les diverses natures des polluants leur classification dans FAME+.
Classification
Produits Commentaires Points
des produits
Puisque le modèle de pollution concerne
Produits gazeux et
la pollution de l’eau, les gaz ne sont pas 0 A
hydrocarbure non polluant
considérés comme étant des polluants
Amine / glycol 1 B
Eau huileuse 5 C
Hydrocarbures liquides 50 D
Note : pour les équipements multi-parties comportant plusieurs fluides, on sélectionnera le fluide ayant
l’impact le plus important sur l’environnement.
Volume de polluant relâché
Le volume correspond à la quantité de produit polluant pouvant être relâché en cas de fuite sur l’appareil et
ainsi provoquer une pollution de l’eau (mer / eau souterraine / rivière). Il est évalué à partir du volume système
défini pour l’équipement.
Pour des bacs de stockage, si on retient comme volume de produit polluant libéré le volume du bac, la
conséquence de pollution sera généralement de niveau 5.
Il est donc recommandé de prendre en compte la présence d'une cuvette de rétention et d'entrer le volume du
produit polluant qui peut vraiment être relâché en dehors de cette cuvette (volume du bac – volume de la
cuvette).
Facteur de réhabilitation
Le tableau ci-dessous donne la difficulté et le délai de la réhabilitation.
Classificatio
Difficulté de réhabilitation Durée de réhabilitation Points
n
Re-absorption naturelle 1 jour 1 A
Facile 1 semaine 2 B
Difficile 1 mois 3 C
Très difficile mais possible 1 an 4 D
Dommages très difficiles et
> 1 an 5 E
irréversibles
Sauf cas particulier, il est recommandé d’avoir un rapport 1:1 entre le facteur de réhabilitation et le volume de
polluant relâché, c’est-à-dire :
3
Volume de produit < 0,2 m Durée de réhabilitation = 1 jour
3
0.2 < Volume de produit < 20 m Durée de réhabilitation = 1 semaine
3
20 < Volume de produit < 200 m Durée de réhabilitation = 1 mois
Etc.
Valeur
Qualification du code de construction Catégorie
numérique
L’équipement est conforme à la dernière édition du code de
A 0
construction
Le code de construction de cet équipement a été largement
B 1,0
modifié depuis la date de fabrication
Aucun code de construction formel n’existait pour ce type
d’équipement au moment de sa fabrication, ou l’équipement n’a C 5,0
pas été fabriqué par rapport à un code de construction existant
Une fois que tous les champs obligatoires sont renseignés, l'équipement peut être validé et un explorateur
secondaire, consacré aux parties d’équipement, est alors créé.
Effluent principal de la
partie d'équipement
Données de construction
Inspectabilité interne
piquages comptés selon le type d’appareil sous pression. Tous les piquages doivent être comptabilisés, y
compris ceux non en service. Les trous d’homme doivent également être inclus - Donnée obligatoire.
• Matériau spécifié en conformité au standard NACE MR0175 ou GS COR 170 : cette entrée est
importante et est obligatoire. Elle impacte le potentiel de risque de corrosion sous contrainte par le sulfure
d’hydrogène H2S si les conditions de conception le requièrent.
• Type de construction : un menu déroulant propose 3 types d'assemblages pour les tuyauteries et 3 pour
les appareils à pression (les 6 choix sont valides quelques soient le type d’équipement créé : l’utilisateur
doit veiller à saisir correctement l’option).
Pour les tuyauteries :
- tubes roulés soudés,
- tubes sans soudure,
- tubes spiralés.
Pour les appareils à pression :
- produit forgé,
- produit moulé,
- tôles et produits laminés soudés.
Ce paramètre joue sur l’évaluation des problèmes liés à la corrosion sous contrainte par l’H2S.
• Equipement soudé : cette option est prévue pour préciser si l’assemblage exposé au fluide est soudé.
L'option « soudé » sera proposée par défaut pour les choix de « Type de construction » suivants : « tôles
et produits laminés soudés », « tubes sans soudure », « tubes roulés soudés », « tubes spiralés ». Case à
cocher OUI/NON (donnée obligatoire).
• Traitement thermique : permet de préciser si un traitement thermique après soudage a été effectué lors
de la construction de l'équipement. Case à cocher OUI/NON (donnée obligatoire).
3.3.2 Epaisseurs
Quatre épaisseurs différentes sont requises dans FAME+, chacune avec une fonction différente. Il est
important de comprendre le rôle de chaque épaisseur.
Epaisseur mesurée : épaisseur minimale mesurée lors de la dernière inspection (incluant des relevés
d’épaisseurs) de l’équipement ou de la partie d’équipement à évaluer. Il s’agit d’un champ dynamique
susceptible d’être modifiée suite à chaque inspection et qui doit donc être mis à jour à la fin de chaque
cycle d’inspection.
Pour les équipements neufs ou nouveaux dans le service, cette valeur est toujours supérieure ou égale à
l’épaisseur nominale. Il est recommandé que la valeur utilisée corresponde au point de mesure le plus
faible de l’équipement ou de la partie d’équipement évalué, c’est-à-dire le point de mesure ayant
l’épaisseur réelle résiduelle la plus faible.
Epaisseur nominale : épaisseur donnée sur les plans des équipements ou à partir des listes de lignes de
tuyauteries et spécification tuyauterie. L’épaisseur nominale correspond généralement à la dimension
commerciale immédiatement supérieure à la somme de l’épaisseur nécessaire pour résister à la pression,
de la surépaisseur de corrosion et de la tolérance de fabrication. Elle est donnée pour information
seulement dans FAME+.
Epaisseur minimale utile : épaisseur nécessaire pour résister à la pression, généralement basée sur la
pression de design de l’équipement. L’équipement ne doit plus être utilisé sans étude technique spécifique
(aptitude au service) si l’épaisseur tombe en dessous de cette valeur. Cette épaisseur est généralement
extraite de la note de calcul (pour les équipements) ou dérivée d’un calcul simple fonction du Code de
construction. Voir paragraphe 3.3.3.1 pour les équipements à revêtement interne.
Epaisseur actuelle consommable : correspond à la « surépaisseur de corrosion » réelle de
l’équipement. C’est cette valeur associée à la vitesse de corrosion interne ou externe qui est utilisé pour
calculer la durée de vie résiduelle – voir la section 5.4.
Quand un revêtement non métallique est sélectionné, deux nouveaux champs sont alors proposés : un pour
indiquer la date de pose (représente la date initiale d’installation de la protection ou de la dernière réfection
MAJEURE) et l’autre pour indiquer l’état du revêtement (voir ci-dessus). Si seules des réfections mineures
de type « retouche » ont été effectuées, la date de pose ne sera pas modifiée.
Ces revêtements sont :
• Revêtement conventionnel organique
- Brai époxy
- Epoxy
- Epoxy polyamine
- Epoxy modifié
• Béton
- Béton anti-érosion
- Béton anti-acide
- Béton isolant
Etat du revêtement
L'état de la protection interne est requis quand un enduit organique a été sélectionné.
Le tableau suivant présente la réduction apportée au coefficient de dommage en fonction de l’état du
revêtement.
Date d’application – est proposée si une option de revêtement est choisie. C’est soit la date de la
protection initiale soit celle de la dernière réfection majeure exécutée sur cet équipement. Si seules des
réfections mineures de type « retouche » ont été effectuées, la date d’application ne sera pas changée.
Etat du revêtement
Un menu spécifique est proposé si un revêtement a été retenu. Ce menu contient les options du tableau ci-
dessous, lequel indique aussi le facteur de correction apporté au facteur global de corrosion.
Le tableau suivant présente la réduction apportée au coefficient de dommage en fonction de l’état du
revêtement.
Etat de l'isolation thermique est un facteur clé servant à déterminer le risque de pénétration d'eau sous
l'isolant. Quatre types d'état sont proposés (Donnée obligatoire) :
Le tableau suivant présente la réduction apportée au coefficient de dommage en fonction de l’état de l’isolant
thermique.
Présence d’un « traçage » qui apparaîtra comme une donnée spécifique dommage (demandée au
niveau de l’écran si le dommage « Corrosion atmosphérique ou sous calorifuge » est évalué). (Donnée
obligatoire)
Note : lorsqu’une isolant de type Protection de Personnel (PP) – « Wire Guard » est utilisé, celui-ci N’EST
PAS considéré comme une isolant car dans ce cas, l’appareil n’est pas sujet à la corrosion sous calorifuge.
Une fois que les deux parties de l’échangeur ont été créées, elles doivent être groupées en utilisant la fonction
« Création d’un échangeur » en cliquant droit sur le dossier « Echangeur » (voir section 9 de ce manuel). Il
convient de noter que la fonction de regroupement a pour objet de lier les deux équipements ensemble de
sorte que leurs fréquences d'inspection principales soient alignées (ainsi une seule ouverture doit être
planifiée et non une pour le côté calandre et une seconde pour le côté faisceau).
L’échangeur de chaleur est le type d'équipement le plus complexe qui puisse être créé dans FAME+. Une
attention particulière est donc nécessaire. L'exemple suivant est donné pour un échangeur standard (calandre
+ faisceau).
Traiter les aspects « Design », « Procédé » et « Dommage » seuls : Ne pas créer la stratégie de
l'équipement à ce stade.
Stratégie
récapitulative de
l’échangeur global
Risque évalué
pour chaque
composant de
Criticité maximale évaluée
l’échangeur
pour l’échangeur
3.5 Tuyauteries
Les tuyauteries dans FAME+ peuvent être traitées en tant que telle ou bien à l’aide de groupes de tuyauteries.
Il est toutefois recommandé de fonctionner sur la base de « Groupes de tuyauteries ».
Les groupes de tuyauteries sont considérés comme des équipements « monopartie » et leur création exige
des champs standards, identiques à ceux requis pour les appareils à pression, complétés par des
informations spécifiques « tuyauterie ».
Puisque les évaluations sont recommandées par groupe de tuyauteries, la criticité sera calculée en utilisant
des paramètres représentatifs liés à une des lignes du groupe dite « tuyauterie représentative ».
Repère de groupe
de tuyauterie Fonction du groupe
de tuyauterie
Diamètre de référence : le calcul de la criticité sera fait en utilisant le diamètre de la ligne représentative.
Dans les cas où il n’est pas évident de définir ce diamètre de référence, on évaluera la criticité à partir des
valeurs de diamètres « extrêmes » du groupe de tuyauterie, le plus grand et le plus petit : on choisira le
diamètre fournissant le résultat le plus sévère. Dans certains cas, un groupe de tuyauteries peut inclure des
tuyauteries de diamètres « extrêmes » ne participant pas au procédé principal (lignes by-pass d’équilibrage de
pression, lignes de PSV...) : ces tuyauteries particulières ne devront pas être considérées en tant que lignes
représentatives pour l'évaluation.
Longueur : la longueur de la ligne représentative est employée pour le calcul du volume d'équipement.
Cette donnée est obligatoire.
Volume de l'équipement représente le volume de la ligne représentative seulement ; cette valeur est
automatiquement calculée à partir de la longueur de la tuyauterie représentative, le diamètre représentatif et
l'épaisseur nominale. Cette donnée est obligatoire.
Volume du système correspond au volume contenu entre toutes les vannes d'isolement. Cette donnée est
obligatoire.
Remarque relative au volume système des groupes de lignes: dans le cas ou un Groupe de lignes regroupe
des tuyauteries séparées par des vannes d’isolement (ESDV, SDV, BDV), le Volume du système
correspondra au plus grand des volumes entre vannes d’isolement.
Nombre de piquages, de bras morts, de points d'injection, de jeu de brides et de vannes - ces
paramètres seront définis sur la base des données de la ligne représentative.
• Nombre de piquages : n'importe quelle ligne qui se raccorde au groupe de tuyauterie évalué, inclus les
bras morts, canalisations de vidange, lignes vers soupape de sécurité et les points d'injection, est
considérée comme piquage. Chaque piquage est une opportunité de défaillance liée à la corrosion
bactérienne, aux contraintes, à la fatigue,… Donnée obligatoire.
• Nombre de Bras morts : il s’agit des piquages qui ne connaissent pas d'écoulement permanent (vanne
fermée, lignes de soupape, lignes d’évents, brides fermées…). Chaque bras mort offre une opportunité au
développement de corrosion bactérienne…et ainsi de défaillance.
• Nombre de points d'injection : les points d'injection sont des éléments où des quantités relativement
petites de fluides potentiellement corrosifs sont injectées dans le circuit procédé. A titre d’exemples, il peut
s’agir d’injection de produit anti-mousse dans l’huile en amont des ballons de séparation, injection de
biocide dans la phase huile issue du puisard de décantation (sump caisson), injection de méthanol en tête
de puits... Les noeuds où deux fluides « procédé » se rejoignent ne sont pas considérés comme points
d'injection. Cette donnée est obligatoire.
• Nombre de jeux de brides (paires de brides) : un raccordement par bride a une probabilité de fuite
beaucoup plus élevée qu'un raccordement soudé. Il est supposé que les lignes « procédé » de
l'installation n'ont pas de raccordement vissé, de colliers provisoires, ou d'autres raccordements non
standards. Si de tels raccordements sont utilisés, le nombre de paires de brides sera doublé. Cette
donnée est obligatoire. Dans FAME+, l'inspecteur sélectionne le nombre de paires de brides à partir d’une
liste déroulante :
Nombre de paires de brides ≤ 5
5 < Nombre de paires de brides ≤ 10
Nombre de paires de brides > 10
• Nombre de vannes : dans le cadre d’une étude de type RBI, les vannes sont considérées en tant
qu'élément de tuyauterie. Pour clarté de l'analyse, toutes les vannes immédiatement en aval du groupe de
tuyauterie doivent être considérées comme appartenant à ce groupe. Chaque vanne de sectionnement,
vanne de régulation, vanne de vidange, vanne de mise à l'air… doivent être incluse. Seules les soupapes
de sécurité ne sont pas comptabilisées comme vanne. Cette donnée est obligatoire. Dans Fame+,
l'inspecteur sélectionne le nombre de vannes à partir d’une liste déroulante :
nombre de vannes ≤ 2
2 < nombre de vannes ≤5
nombre de vannes > 5
Cette fréquence servira à ajuster les scénarii de conséquence (prise en compte du poids de chacun des
scénarii associés au relâchement au travers d’une brèche de diamètre standard).
D’autre part, la complexité du groupe de tuyauteries intervient également en tant que facteur de complexité
impactant la probabilité.
La complexité d’une tuyauterie est obtenue à partir des données de la ligne représentative en sommant les
complexités des éléments suivants :
• nombre de jeux de brides,
• nombre de points d'injection,
• nombre de piquages,
• nombre de vannes.
Facteur de complexité = {(connexion × 10) + (point d’injection × 20) + (branches × 3) + (vannes × 5)} /
par unité de longueur.
• les tuyauteries groupées doivent être sujettes à des environnements corrosifs spécifiques identiques
(vibrations, service particulièrement exposé, cycle thermique...),
• les « flowlines » en acier au carbone seront de préférence individualisées pour tenir compte des
conditions particulières de chaque tête de puits et ainsi des différentes vitesses de corrosion. Les
« flowlines » en acier allié (acier inoxydables, alliages anti-corrosion…) seront groupées.
Fréquence
d'exploitation
Puisque les gares de racleur sont normalement isolées, le volume système sera considéré jusqu'aux
premières vannes de sectionnement du et des « kicker lines ».
La fréquence d’utilisation – la fréquence d’utilisation est sélectionnée par l'inspecteur dans un menu
déroulant :
• 1 à 5 par an
• 5 à 10 par an
• 1 à 5 par mois
• > 5 par mois
Afin de prendre en compte le risque associé aux ouvertures fréquentes, le facteur correctif suivant s’applique
au niveau de conséquence :
Facteur correctif de
Fréquence d’utilisation
conséquence finale
> 5 par mois +2
1 à 5 par mois +1
5 à 10 par an +1
1 à 5 par an +0
de rare occasion. Le souci principal est associé au serrage incorrect des boulons, particulièrement lorsque
la gare de racleur est de petite taille. Un serrage trop important peut engendrer des problèmes de
fissuration.
• Demi-anneaux coniques : la forme des anneaux peut favoriser les concentrations de contraintes, pouvant
causer des fissurations engendrées par de la fatigue. Les joints métal sur métal peuvent être
progressivement endommagés, en particulier lors des manœuvres de fermeture.
• Porte clampée avec joints : ces systèmes mécaniques d’ouverture/fermeture complexes peuvent conduire
à des dommages mécaniques /problème d’usure s’ils sont fréquemment utilisés. La perte d’étanchéité aux
joints tend également à favoriser le sur-serrage.
• Porte vissée : ces mécanismes sont sujets à l'usure des filetages, pouvant provoquer une ouverture
intempestive de la fermeture. Une perte progressive d’étanchéité liée aux déformations peut conduire à un
serrage excessif, augmentant de ce fait les risques de dommages mécaniques.
Défaut d’étanchéité sur la vanne d'isolement – Quand elle n’est pas en service, la pratique normale est de
rincer, isoler et dépressuriser la gare de racleur. Elle peut même être mise sous azote entre 2 services si
celle-ci est rarement utilisée. En conséquence, le risque de corrosion est réduit : la vitesse de perte
d’épaisseur interne doit être ajustée sur la base de la fréquence d’ouverture. D'un autre côté, il peut également
se produire que la vanne de sectionnement en amont de la gare soit fuyarde, permettant ainsi au fluide d'être
présent en permanence dans la gare de racleur. Ainsi, dans la mesure où de la perte d’épaisseur interne peut
affecter la gare de racleur :
• si la vanne de sectionnement ne sont pas étanches, le CD perte d’épaisseur interne est utilisé tel quel
dans le calcul ;
• si la vanne est étanche, le CD est ajusté par un facteur selon le tableau ci-dessous :
3.7 Piquages
Les piquages rattachés aux appareils à pression ou aux tuyauteries peuvent être sujets aux vibrations : ils
présentent un risque potentiel de fissuration par fatigue. Le risque de fissuration par fatigue est généralement
plus élevé à la connexion entre la tubulure et l'équipement parent.
Afin de simplifier le travail d'analyse et d’éviter un travail de collecte trop important, il est conseillé de
ne pas créer les piquages d'un appareil à pression ou d'un groupe de tuyauterie de manière
systématique. SEULS LES PIQUAGES POTENTIELLEMENT ENCLINS A LA FISSURATION PAR
FATIGUE OU CEUX POUR LESQUELS LE PROBLEME A ETE DEJA DETECTE DOIVENT ETRE CREES
ET EVALUES.
La fatigue des piquages de petit diamètre (« Small Bore Connection ») est d’ailleurs connue pour être un
facteur important de défaillance en service.
L'écran de design du piquage comporte ainsi des données spécifiques à l’évaluation du risque de fatigue : le
type de petit piquage, la configuration du raccordement, sa position et le type de supportage du piquage.
Type de fluide (à
indiquer pour info
Repère du seulement)
piquage
Type de piquage – si plusieurs types de piquages sont présents dans la canalisation évaluée, le type à
choisir est celui présentant le risque potentiel de défaillance le plus élevé. Les options suivantes sont
proposées à l'inspecteur :
• raccord à souder (« socket weld »)
• raccord spécifique forgé (« weldoflange »)
• raccord taraudé
• weldoflange (court)
• weldolet (soudage bout-à-bout)
Chacune de ces options influe sur le risque de fissuration par fatigue (le raccord taraudé étant le plus
sensible). Donnée obligatoire.
Nombre et taille des vannes – Ce facteur vise à mesurer l'influence de toute la masse non soutenue pouvant
contribuer à la défaillance, par exemple double vanne de sectionnement de fort schedule avec purge. Les
options suivantes sont proposées :
• pas de vanne
• 1 vanne de Schedule < 900 #
• 2 vannes ou plus ou 1 vanne de Schedule > 900 #
Chacune de ces options influe sur le risque de fissuration par fatigue (≥ 2 vannes ou 1 programme de vanne >
900 # étant le plus sensible). Donnée obligatoire.
Le diamètre du piquage – L'objectif est d’identifier le cas étant potentiellement le plus susceptible à la
fissuration par fatigue (dans la mesure où plusieurs piquages seraient susceptibles au dommage). Les options
suivantes sont proposées :
• D ≥ 3"
• D = 1" ou 2"
• D ≤ 1"
Chacune de ces options influe sur le risque de fissuration par fatigue (D ≤ 1 " est le plus sensible). Donnée
obligatoire.
La configuration du piquage – La longueur et la position du piquage sont des paramètres déterminant car ils
impactent la fréquence propre de vibration et le niveau de contrainte au niveau du raccordement. La longueur
à indiquer est la plus longue du système évalué. Les options suivantes sont proposées :
• piquage horizontal non supporté
• piquage vertical longueur importante (L > 600 mm)
• piquage vertical longueur moyenne (200 < L < 600 mm)
• piquage vertical longueur faible (L < 200mm)
Chacune de ces options influe sur le risque de fissuration par fatigue (les branches horizontales étant les plus
sensibles). Donnée obligatoire.
La position et le supportage du piquage – L'évaluation est fondée sur l'hypothèse que les vibrations sont
transmises du corps du parent (tuyauterie ou appareil à pression) vers le piquage. Bien entendu, tout
supportage additionnel, par exemple croisillons soudés au corps parent, contribue de façon significative à la
réduction du niveau de vibration et donc de fatigue. Ce paramètre a pour vocation d’identifier ces situations.
Les options suivantes sont proposées :
• pas de supportage spécifique
• partiellement supporté
• bien supporté
• piquage près d’un support d’équipement principal
Chacune de ces options influe sur le risque de fissuration par fatigue. Donnée obligatoire.
4. Fluide
4.1 Caractéristiques spécifiques d'un fluide
Chaque partie d’un équipement multipartie connaît un fluide et des caractéristiques « procédé » spécifiques.
Cependant certaines données (présence de vibration, pression, température) peuvent éventuellement être
applicables à l’ensemble de l’équipement. Evidemment, un équipement monopartie ne connaît qu’un seule
fluide et qu’un seul type de conditions opératoires.
Copier/Coller automatique
complété à partir de l'écran
Modification conception de l'équipement
d'un fluide
existant
Création d'un
nouveau
fluide
Phase du
Choix d'un fluide en
fluide existant service
Conditions de
service Vibrations observées
lors de la dernière
campagne
Vitesse du fluide
uniquement
écran tuyauteries
• Présence de vibrations (information utilisée pour le déclenchement du modèle de fissuration par fatigue
si un piquage a été créé sur l’équipement / partie d’équipement).
Pour les équipements et tuyauteries associés à des machines tournantes, la présence de vibrations doit
être précisée à l’aide de la liste déroulante, sauf si aucune vibration n’a été effectivement confirmée :
• Aucune vibration observée, régime stable
• Inconnu
• Vibrations possibles ou observées
• Contrôle du point de rosée (Oui/Non) : permet de préciser si les risques de corrosion par condensation
existent ou non du fait de la possibilité de présence d’eau résiduelle non évaluée ni anticipée dans le
fluide (dans la mesure où la teneur en eau n’a été valorisée dans la description du fluide). Par définition,
on dit que le point de rosée n’est contrôlé qu’en aval des unités de déshydratation (assurant ainsi
l’absence d’eau dans le fluide).
Il convient de faire très attention avant de cocher cette case car cela éliminera complètement la possibilité
de corrosion interne du fait de condensation (corrosion par CO2 entre autres). S’il existe LA MOINDRE
possibilité que les unités de déshydratation puissent présenter un dysfonctionnement ou être by-passées,
ou que de l’eau libre puisse entrer dans le système, la case Contrôle du point de rosée NE doit PAS être
cochée.
• Vitesse du fluide ≥ 4,5 m/s (Oui/Non) : pour tuyauteries seulement et à vocation faire apparaître le risque
d'érosion/corrosion si la vitesse du fluide dépasse 4,5 m/s quelle que soit la phase du fluide dans les
conditions opératoires.
Il est recommandé de cocher la case Vitesse du fluide≥ 4,5 m/s pour les flowlines pour forcer le
dommage érosion/corrosion, en particulier lorsque la présence de sable peut être un problème.
• Phase du fluide : La phase du fluide représente la phase du fluide dans les conditions de service en
marche NORMALE. Elle est utilisée dans le calcul des conséquences afin de permettre la définition de la
phase du fluide en cas de relâchement : en effet, les caractéristiques de dispersion d'un fluide après fuite
dépendent fortement de la phase (c.-à-d. gaz ou liquide) dans l'environnement.
Les caractéristiques de dispersion du fluide après relâchement dépendent fortement sur l’état de leur phase
(i.e. gaz, liquide ou multiphasique). La phase finale du fluide dépend de la phase du fluide dans les conditions
e service et de la phase du fluide dans les conditions ambiantes.
1
La nature de la phase finale du fluide est évaluée à partir de la table suivante (cf API 581 1996, §7.7) :
1
Attention : les hydrocarbures au delà de C9 sont toujours considérés comme liquides
• un fluide représentatif,
• Une composition en % de la masse (composants de procédé),
• quelques données spécifiques utilisées pour le calcul de la probabilité de dommages.
4.2.1 Fluide
L’intitulé du fluide permet de définir l’identification du fluide « procédé ». Le nom du champ / référence de la
plateforme pourra être précisé ainsi qu’une description sommaire des conditions, par exemple : gaz sec de
Yadana, gaz humide, glycol riche, glycol appauvri, condensats stabilisés, AMP1-Gaz de 40DS310...
Autant que possible, le nombre de fluides sera réduit : il s’agit d’éviter de créer 2 ou plusieursfluides qui
auraient des compositions quasi similaires (même composants et même contaminants mais quelques légères
différences sur les répartitions des %poids). Il s’agit de travailler sur la base du scénario pénalisant (notion
« worst case scenario ») autant que possible.
Il est recommandé que le découpage en boucles de fluide et la définition des compositions de TOUS
les fluides du champ soient définis AVANT le travail de collecte et de saisie dans FAME+. Chaque
fluide unique doit être préalablement identifié sur un Process Flow Diagram (PFD) ou un synoptique
(s’ils existent) et puis sur les P&ID pour définir exactement les limites de chaque boucle de fluide en
cas de besoin.
La définition des compositions de fluide se base sur :
• Les derniers bilans matière
• Un test run récent significatif et représentatif
• Etude procédé préliminaire (dans le cas d’un site nouveau)
Un ingénieur procédé s’occupera de cette partie de l’analyse.
Le fluide équivalent : les caractéristiques de ce composé du fluide seront prises en compte dans le calcul
des conséquences (risque d’incendie/explosion, calcul de débits, calcul d’aires affectées). Ces derniers
calculs seront ainsi simplifiés (pas de recours aux notions de lois des mélanges dans la modélisation déjà
complexe). Le choix du fluide représentatif implique presque toujours d’inclure les similitudes suivantes :
• le composant prédominant (% le plus important) sera considéré comme fluide représentatif ;
• dans le cas de la présence d’eau avec des hydrocarbures, l'hydrocarbure prédominant sera choisi comme
fluide représentatif ;
• quand le choix des fluides représentatifs n'est pas évident : il faut partir de la composition du fluide et
sélectionner le composant représentant l’ensemble du fluide. Pour cela, la règle suivante peut être
utilisée :
Pr opriété mélange = ∑ x i • Pr opriétéi
avec xi : %molaire ou massique
Propriété peut être le point d’ébullition NBP, la Masse Molaire Mw ou la densité
Ainsi, le fluide équivalent correspondra au composant dont les propriétés thermodynamiques se
rapprochent le plus de celle du mélange.
Les fluides représentatifs suivants sont proposés pour aider au choix s’il n'est pas évident :
• C1-C2 : applicable pour le méthane, éthane, éthylène, GNL
• C3-C4 : applicable pour le propane, butane, iso butane
• C5 : applicable pour le pentane
• C6-C8 : applicable pour l'essence, naphta, coupe légère, heptane
• C9-C12 : applicable pour le diesel, kérosène
• C13-C16 : applicable pour le carburant de réacteurs, kérosène, gaz atmosphérique
• C17-C25 : applicable pour le gas-oil, brut classique
• C25+ : applicable pour le résidu, pétrole brut lourd
• H2 : applicable pour l'hydrogène seulement
• H2S : applicable pour le sulfure d'hydrogène seulement
• HF : applicable pour le fluorure d'hydrogène
• H2O : applicable pour l'eau (H2O déclenche la conséquence vapeur en la phase gaz)
• Gaz inerte : applicable pour les gaz non explosifs (air, azote...)
• Alcool : applicable pour le procédé glycol
Les composants de procédé sont les éléments présents dans le fluide, exprimé % de la masse.
Les contaminants sont les composants inattendus ou les composants résiduels restants dans le fluide après
un traitement chimique (glycol, amine, CO2, H2S...) ; leur composition peut aller de « traces » et n'excédera
pas 5%pds. Soit la case à cocher est activée soit le %poids ou ppm est saisi si les teneurs sont connues.
Les teneurs en composants de procédé et les contaminants peuvent influer sur les cinétiques de corrosion
mais aussi sur le niveau de conséquence de la défaillance (incendie, explosion, toxicité et vapeur).
Toxicité du fluide : FAME+ évalue le risque lié à cinq produits toxiques : fluorure d'hydrogène (HF), sulfure
d'hydrogène (H2S), ammoniac (NH3) et mercure (Hg). La conséquence toxique est déclenchée si le fluide
toxique est contenu à plus de 0,5% (en tant que composant ou contaminant)
Flammabilité / Risque Vapeur : FAME+ évalue le risque lié aux coupes hydrocarbures, à l’H2, à l’H2S et à
l’alcool (risque d’incendie/explosion) et à l’H2O (risque vapeur). Le calcul n’est effectué que si le fluide
équivalent est un de ces produits.
Toute modification d'un fluide implique de recalculer la stratégie d'inspection, laquelle est basée sur
l’évaluation des potentiels de corrosion associé aux couples matériau/procédé. Ainsi si une
composition de fluide évolue, le potentiel de corrosion peut également évoluer (dommages potentiels /
cinétiques de corrosion).
Dans le but de réduire au minimum les modifications de fluide, un grand soin devra être pris pour
créer les boucles de fluide avant saisie dans FAME+. Lorsqu’un fluide doit être modifié (infiltration
La présence d'amine (DEA, MEA, MDEA) dans le fluide déclenche la demande de 2 données
complémentaires nécessaires à l'évaluation de cinétique de corrosion (corrosion par les amines) :
• Rapport gaz acide / amine (nombre de moles de gaz acide (H2S) / nombre de moles d’amine). Si des
résultats analytiques ne sont pas disponibles, ce rapport sera déterminé par l’ingénieur procédé.
• HSAS-DEA (ou MEA ou MDEA) : Concentration en sels d'amine stable (HSAS : Heat Stable Amine Salt).
La présence d'acide sulfurique (H2SO4) dans le fluide déclenche la demande d’une donnée additionnelle
nécessaire à l'évaluation de cinétique de corrosion (corrosion par H2SO4) :
• concentration en H2SO4 (%poids). Si les résultats analytiques ne sont pas disponibles, cette concentration
sera déterminée par l’ingénieur procédé,
Volume d’H2S (ppm) : concentration en H2S du le fluide en ppm volume. Cette donnée additionnelle est
nécessaire pour l'évaluation de cinétique de corrosion (Fissuration interne par H2S humide).
Volume CO2 (% de volume) : concentration en CO2 du le fluide en % volume. Cette donnée additionnelle est
nécessaire pour l'évaluation de cinétique de corrosion (corrosion par CO2).
La présence d’hydrogène (H2) dans le fluide déclenche la demande une donnée additionnelle nécessaire à
l'évaluation de cinétique de corrosion (Décarburation par l'hydrogène à haute température / HTHA) :
• Pression Partielle H2 (barg) : Pression partielle égale à la fraction molaire d'hydrogène fois la pression
absolue. (1 kgf/cm² = 14,51 psia.)
4.3 Exemples
Dans la mesure où certains composés (inhibiteur de corrosion, adjuvants, biocide…) ne sont pas disponibles
dans la liste des composants / contaminants, pour pouvoir les prendre en compte, il faudra passer par
l’utilisation d’équivalence de produits et ainsi « modéliser » ce composé, du point de vue de la corrosion et des
conséquences, à l’aide des composés disponibles.
Les exemples suivants devraient donner des conseils pour le choix de ces paramètres :
Azote
• Fluide équivalent : gaz inerte (non inflammable)
• Composants : 100% de N2 (non toxique)
• Phase : gaz
Air
• Fluide équivalent : gaz inerte (non inflammable)
• Composants : 20% de O2 / 79% de N2 / 1% CO2
• Phase : Gaz
Note : la corrosion interne pouvant être un problème dans les systèmes d’air, il est recommandé d’ajouter 1%
de CO2 pour déclencher le modèle de corrosion par CO2.
L’air doit aussi être utilisé pour les systèmes de déluge à eau d’incendie sous air.
Glycol
• Fluide équivalent : Alcool
• Composants : % poids DEG, MEG, TEG, CO2
• Phase : Liquide
L’annexe 9 fournit des exemples pratiques d’équipements multi-partie types utilisés dans les installations
opérationnelles E&P.
5. Dommages
5.1 Évaluation des dommages potentiels
Une fois que les fluides ont été associés à une partie d'équipement, la validation de l'écran « procédé »
lancera l’évaluation automatique des dommages potentiels qui peuvent se produire dans le contexte décrit.
Dommages
potentiels
évalués
Les dommages potentiels apparaissent dans une fenêtre dédiée et sont classés en huit familles de
dommages :
Certains de ces dommages n'ont pas été modélisés dans le logiciel (colonne de droite) : ils ne sont pas
déclenchés automatiquement par le logiciel.
Si un dommage a été détecté lors d’une inspection antérieure mais n’a pas été proposé par le logiciel, il peut
être ajouté par l'ingénieur inspection aux dommages potentiels. Leur vitesse de corrosion / sensibilité devra
être saisie manuellement.
Note : dans des cas bien spécifiques et définis par expérience (corrosion sous contrainte des aciers
inoxydables par exemple) la sensibilité Nulle est prise en compte dans le calcul de Sensibilité, et n’apparait
pas dans les Dommages modélisés.
Ajoute un dommage
potentiel modélisé ou non
Supprime un dommage
potentiel modélisé ou non
NOTE
Bien que FAME+ autorise l’ajout ou la
suppression de dommages potentiels, il
n’est PAS recommandé de permettre cette
action à tous les utilisateurs de l’application.
Un droit utilisateur permet de gérer ce point
Seul le responsable inspection devrait être
autorisé à supprimer des dommages.
Note : si ces données automatiquement recopiées devaient être modifiées quelle qu’en soit la raison,
tous les équipements utilisant ce fluide devront tous être réévalués.
Référez-vous à l'annexe 1 pour une liste détaillée des données spécifiques par mécanisme de dégradation.
Lorsque des résultats d’inspection sont disponibles (après Inspection principale interne pour une capacité), la
Vitesse de corrosion retenue correspondra à la plus forte Perte d’épaisseur mesurée sur l’équipement.
Pour les mécanismes de défaillance saisis manuellement, les vitesses ne peuvent pas être calculées et
doivent donc être saisies systématiquement manuellement par l’ingénieur inspection (que le dommage soit
modélisé ou non).
6. Criticité
La criticité est un paramètre important pour la détermination de la stratégie d'inspection.
Le niveau de criticité est déterminé sur la base de trois paramètres par partie d'équipement :
• Le niveau de conséquence,
• Le niveau de probabilité, et
• L'impact sur la production.
Pour un équipement multipartie, la criticité globale est restituée sur l'écran récapitulatif de stratégie. Elle
correspond à la criticité maximale des criticités obtenues pour chaque partie d’équipement.
6.1 Conséquences
5 conséquences différentes sont définies dans FAME+. Il s’agit de :
• Les conséquences « Incendie et explosion » (sur le personnel et sur les équipements),
• Les conséquences « Toxique »,
• Les conséquences « Pollution »,
• Les conséquences « Energie potentielle »,
• Les conséquences « Vapeur ».
Les conséquences de niveau 2 et plus sont restituées dans la zone récapitulative de l'écran de stratégie. La
conséquence finale est la valeur maximum des diverses conséquences calculées.
Pour un équipement multipartie, la conséquence finale de l'équipement est la conséquence la plus élevée de
chaque partie de l'équipement.
Ignition Pas d’ignition Pas d’ignition Ignition Ignition Pas d’ignition Pas d’ignition Ignition
Feu de Dispersion Boule de Flash Expl Feu de Jet fire Dispersion Jet Flash Expl Expl
nappe simple feu fire Vap. nappe simple fire fire Vap méc
6.1.2 Toxicité
Les effets dépendent essentiellement des conditions de dispersion (conditions atmosphériques et densité du
produit).
FAME+ évalue les risques liés à quatre produits toxiques qui composent typiquement les risques toxiques des
installations de production de pétrole et de gaz : fluorure d'hydrogène (HF), sulfure d'hydrogène (H2S),
ammoniac (NH3) et mercure (Hg). La conséquence toxique est déclenchée quand la proportion de produit
toxique (composant ou contaminant) est supérieure à 0,5% en masse.
De par leur nature, l’HF et le Hg sont évalués au regard du risque toxique seul, alors que certains produits
toxiques tels que l’H2S et le NH3 sont à la fois toxiques et inflammables.
Ainsi, les fluides contenant des produits toxiques mélangés à des hydrocarbures, peuvent poser des risques
toxicité et inflammabilité combinés.
Le calcul des conséquences « Energie potentielle » est déclenchée pour les gaz seulement (phase de fluide
dans les conditions de service). 4 niveaux de conséquences peuvent être définis (niveaux de 1 – niveau
minimum – à 4 – niveau maximum).
1m3 5m3 10m3 100m3
P
bar
Very High= 4
PPV = 20000
50 1000m3 Determination des niveaux
High=3 d’énergie potentielle (CODAP 95)
PPV = 4000
20
10
Medium=2
Low=1
1
PV
Bar.m3
6.1.4 Vapeur
La vapeur représente un risque pour le personnel qui est mis en présence de vapeur à température élevée.
En général, la vapeur est libérée d’un équipement sous pression à environ 212°F (100°C).
A quelques dizaines de centimètres de l’équipement, en fonction de la pression, la vapeur va se mélanger à
l'air, se refroidir, et se condenser.
Pour une concentration d’environ 20%, le mélange vapeur/air s’est refroidi à environ 140°F (60°C).
Dans l'approche FAME+, il est supposé que les dommages (blessures du personnel) se produisent seulement
au-dessus de 140°F (60°C). (API §7.9.6 1999)
La conséquence « vapeur » est déclenchée si le fluide équivalent est « H2O » et la phase dans les conditions
de service est « Gaz ».
6.1.5 Pollution
La pollution est considérée pour les liquides seulement puisque la pollution marine et la pollution terrestre sont
les préoccupations principales. La nature du polluant (P1), le volume de produit polluant libéré (P2), le facteur
géographique (P3) et le facteur de réhabilitation (P4) sont les 4 facteurs utilisés pour obtenir la conséquence
finale.
Conséquence Impact de pollution potentielle Score mini P1xP2xP3xP4 Score maxi P1xP2xP3xP4
1 Impact négligeable 0 ≤250
2 Modéré 250 ≤1000
3 Grave 1000 ≤10000
4 Majeur 10000 ≤50000
5 Désastreux 50000 > 50000
6.2 Probabilité
Pour chaque famille de dommages, une probabilité partielle de défaillance (CDn) est déterminée – n
correspond à la famille de dommage. Elle est définie comme la valeur de CD maximale obtenue pour la
famille de dommage (par exemple probabilité pour la corrosion interne localisée = Max [corrosion bactérienne,
corrosion des aciers inoxydables ou alliages anti-corrosion]).
La probabilité finale CDg est obtenue en sommant les probabilités partielles ajustées par un coefficient de
pondération Wn dépendant de la famille de dommage :
CDg = (W1 x CD1 x + W2 x CD2 + Wn x CDn) / (W1 + W2 +…+ Wn)
Les coefficients de pondération sont donnés par le tableau suivant :
Coefficient de
Famille de dommages
pondération Wn
Perte d’épaisseur interne 1,5
Corrosion externe 1
Fissuration interne 3
Fissuration externe 3
Corrosion interne localisée 2
Corrosion externe localisée 1,5
Fragilisation et fluage 1,5
Dommage mécanique 1
Les détails des modèles de calcul de probabilité de défaillance peuvent être visualisés dans l’aide en ligne
de FAME+.
Il est possible d’y accéder soit via l’écran « Dommage », dans la section « Données spécifiques » en cliquant
sur le bouton associé à chaque dommage modélisé ; soit via « Démarrer / Programme / FAME+ /
Documentations FR / FAME+ Aide » (l’accès à l’aide en ligne n’est possible que pour les dommages
modélisés).
Dans la version V3.1l, l’aide en ligne est un mélange d’anglais et de français. Cependant, sa traduction est en
cours et sera disponible à la fois en Anglais et en Français dans la version V4 de FAME+. Des explications
complémentaires sur les modèles de calcul FAME+ peuvent être obtenus auprès de EXP/MIN.
Dans la version V4.0, l’aide en ligne a été intégralement traduite et documentée : elle est dorénavant
disponible en Français et Anglais.
Exemple de
logigrammes présentés
dans l’aide en ligne de
FAME+.
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
1 2 3 4 4 5 1 2 2 3 4 4
Probabilité de défaillance
Probabilité de défaillance
2 3 3 4 4 5 2 2 3 4 4 5
3 3 4 4 5 5 3 3 4 4 5 5
4 4 4 5 5 6 4 3 4 5 5 6
5 4 5 6 6 6 5 4 4 5 6 6
1 2 3 4 5 1 2 3 4 5
1 1 2 3 4 4 1 1 1 2 3 4
Probabilité de défaillance
Probabilité de défaillance
2 1 2 3 4 5 2 1 1 2 3 4
3 2 3 4 5 5 3 1 2 3 4 5
4 3 4 5 5 5 4 2 3 4 5 5
5 3 4 5 5 6 5 3 4 5 5 6
De façon générale, on associe à la criticité un « facteur de criticité » dont la valeur est comprise entre 1 et 6.
7. Stratégie d'inspection
Le but de ce dernier écran « Stratégie » est de produire un programme d’inspection général optimisé pour
chaque équipement / partie d’équipement. Le programme d’inspection comprend pour chaque partie
d’équipement / équipement monopartie :
• Un risque et une criticité,
• Une date de début de programme,
• L’historique d’inspection (pour chaque date d’inspection, les méthodes d’inspection déjà mis en œuvre
pour chaque famille de dommages potentielle sont précisées),
• Les fréquences et méthodes d’inspection d'inspection par famille de dommages.
Deux types d'inspections sont définis :
• L’inspection principale intrusive qui requiert normalement l’arrêt de l'équipement et qui, dans certains cas,
peut également nécessiter l’arrêt complet de l’installation (pas de possibilité de by-pass, d’isolement de
l’appareil, pas de redondance…). Elles nécessitent donc une planification et une coordination structurée
avec les autres départements (Maintenance, Exploitation…).
Le but des inspections principales est :
- de détecter tout défaut pouvant affecter l'intégrité de l’équipement,
- de vérifier l'état actuel de l'équipement pour valider son adéquation avec le service,
- d’évaluer la durée prévisionnelle de son maintien en service.
• L’inspection secondaire non intrusive qui est normalement conduite en service et est généralement limitée
à des inspections visuelles externes et à des contrôles non destructifs externes. Leur but principal est de
détecter tout changement notable de l'état de l'équipement ou de son environnement.
Des inspections ponctuelles hors stratégie FAME+ restent évidemment fondamentales et doivent être
exécutées après chaque incident tel que dommage, fuite, modification notable des conditions d’exploitation,
conditions extrêmes liées à l'environnement, ... ou quand des défauts sont recensés sur des équipements ou
installations semblables.
La combinaison du facteur de criticité et du dernier état de dégradation connu de l'équipement permet d’établir
les régimes d'inspection dédiés par famille de dommages. Les intervalles d'inspection seront alors optimisés
en fonction des méthodes d'inspection et de l'historique de l’équipement.
L’annexe 2 présente le logigramme complet d’établissement de la stratégie d'inspection.
2. Définition du facteur de condition (Condition Factor, CF) à partir du dernier état de dégradation connu de
l'équipement,
3. Calcul des CDn et du CDg,
4. Définition du niveau de probabilité,
5. Calcul du niveau de conséquence,
6. Calcul du facteur de criticité,
7. Sélection de l’historique d’inspection (si existant) pour chaque famille de dommage potentielle
8. Sélection des efficacités d’inspection (associées au couple méthode d’inspection / famille de dommage)
par famille de dommage,
9. Détermination des intervalles génériques des inspections principales pour chaque famille de dommages,
10. Détermination des intervalles d’inspection secondaires (si besoin),
11. Définition du facteur de confiance de l’historique
12. Optimisation et validation du plan.
Choix de la sévérité
appropriée reflétant l'état
réel de l’équipement évalué
7.2 Historique
Pour un équipement ayant un historique de bonne qualité en termes de CND et de fréquence, les intervalles
d’inspection peuvent être augmentés pour tenir compte de la connaissance acquise ( confiance). Un facteur
de confiance est pour cela calculé. Il compare la qualité du « prochain » programme d’inspection à la qualité
de l’historique d’inspection.
Quand l’historique est trop ancien, c’est-à-dire, date de la plus ancienne inspection > 1,5 x intervalle principal
du plan en cours, FAME+ considère qu’elle est trop incertaine et donc peu fiable et base donc la définition de
l’intervalle principal sur la base du modèle « Première inspection ».
La date de début du programme d’inspection est automatiquement reprise depuis l’écran « Design » de
l’équipement et ne peut pas être modifiée dans les écrans « Stratégie ».
Si une inspection non intrusive a été effectuée après la date de début de plan et ne coïncide avec aucune
échéance déterminée par FAME+, elle ne peut pas être ajoutée et ne sera donc pas considérée dans
l’évaluation en cours. En revanche, elle sera manuellement ajoutée afin de compléter l’historique lors de
l’élaboration du programme d'inspection suivant.
Lors la première évaluation d’un équipement, l’historique d’inspection est ajouté manuellement pour chaque
famille de dommages. Pour les évaluations suivantes, l’historique d’inspection sera automatiquement
incrémenté sur la base du précédent programme d’inspection.
Note : il s’agira de bien vérifier que les inspections reportées automatiquement ont bien été réalisée. Dans
tous les cas, toutes les inspections de l’historique peuvent être modifiées/supprimées si nécessaire.
Méthodes
d'inspection
Famille de
dommages
Efficacité de
l'inspection
Scan - 100%). Lorsqu’ils choisissent des méthodes d’inspection, les ingénieurs inspection doivent aussi
s’assurer qu’elles sont disponibles dans leur pays ou leur région.
Dans tous les cas, le système passe en mode « Première inspection » tant que l’historique n’a pas été saisi.
L’intervalle d’inspection principale proposé par FAME+ ne peut être augmenté manuellement. Cela signifie
que l’équipement doit ABSOLUMENT ETRE INSPECTE AU PLUS TARD A CETTE DATE.
Tout autre planning postérieur élaboré dans le GMAO doit programmer l’inspection avant cette date ou à cette
date.
Cependant, l’ingénieur inspection peut raccourcir manuellement l’intervalle d’inspection principale proposé par
FAME+, mais cela n’est pas recommandé. Toute optimisation du programme d’inspection doit être effectuée
de préférence dans le modèle de planification du GMAO.
Quand les constats réalisés lors de la dernière inspection sont sévères (dégradations importantes), FAME+
propose un intervalle d'inspection comportant la précision SEA (« Specific Engineering Assessment »
évaluation spécifique à étudier) qui apparaîtra en dessous.
Cet intervalle correspond à la valeur d’intervalle maximale à mettre en œuvre afin de s’assurer de la non perte
d’intégrité de l’équipement.
Quand le label SEA est indiqué, une évaluation spécifique de l’intervalle doit être effectuée puisque l’on se
situe hors modèle de calcul FAME+ et que l'évaluation RBI n’est PLUS valable.
Les inspections intermédiaires non intrusives (NI-INT) ne sont obligatoires que lorsque l’intervalle d’inspection
principale est supérieur à 2 ans. Comme pour l'inspection principale, l’efficacité de l'inspection secondaire
détermine sa fréquence. La fréquence de l'inspection secondaire sera une fraction entière (6, 12, 18, 24, 30,
36, 42) de l'intervalle de l'inspection principale.
Le calcul consiste à diviser par 2 l'intervalle principal, et de comparer cette valeur avec la durée des intervalles
secondaires maximales (voir Appendice 4, tables IS). Si celle-ci dépasse la limite définie par les tables
d'intervalles d'inspection secondaire, l'intervalle principal est alors divisé par 3 et ainsi de suite.
L'ingénieur inspection ne peut pas ajuster les intervalles des inspections secondaires manuellement.
Les inspections secondaires sont obligatoires quand l'inspection principale est intrusive et facultative quand
elle est externe.
7.3.4 Ambulance
A n’importe quel moment de l’optimisation de la stratégie d’inspection, il est possible de réinitialiser tous les
résultats, et d’ainsi mettre à disposition les valeurs initiales en cliquant sur l’icône comportant une ambulance
dans l’écran « Stratégie ».
Note : toutes les autres parties d’équipement ou tout autre équipement au sein du même groupe d’équipement
verront alors leurs programmes d’inspection réinitialisés.
L’historique d’inspection sera également effacé à moins que celui-ci n’ait été préalablement sauvegardé (pour
cela il faut « Optimiser » puis « Valider »).
Date actuelle
Il est à noter que les conséquences de défaillance affichées sur l’écran récapitulatif du programme
d’inspection pour une partie d’équipement ne sont pas nécessairement les mêmes que celles affichées sur la
matrice de criticité. Ceci est dû au fait que pour un équipement multipartie, on retient le niveau de
conséquence le plus élevé entre chaque partie d’équipement.
La criticité de la partie d’équipement est également affichée sur l’écran récapitulatif du programme
d’inspection.
Une fois complétés l’historique d’inspection et les méthodes de la prochaine inspection, le programme peut
être optimisé et validé.
C’est suite à l’étape d’optimisation et de validation que le programme d’inspection final sera déterminé.
Il important de remarquer que les inspections principales intrusives () de chaque partie d’équipement sont
automatiquement alignées sur l’intervalle d’inspection intrusif le plus court.
Note : dans le cas d’un équipement multipartie, la matrice de criticité affiche les conséquences de défaillance
de chacune des parties de l’équipement. En cliquant droit sur le point dans la matrice indiquant le niveau de
risque, le repère correspondant à la partie d’équipement concernée s’affiche.
Une fois le programme d’inspection optimisé et validé, un clic sur l’icône calculatrice de l’écran Stratégie
permet d’afficher un récapitulatif du détail de calcul de la stratégie. Cela peut aider l’ingénieur inspection à
comprendre les fréquences finales proposées par FAME+, en particulier pour un équipement multipartie
complexe.
Facteur de modification
Le facteur de modification est appliqué à la fin de chaque calcul individuel de probabilité de dommages
(corrosion par CO2, corrosion bactérienne, corrosion atmosphérique, etc) pour prendre en compte les facteurs
correctifs mécanique et procédé identifiés dans les sections 10.2.3 et 8.3.4 de l’API 581. Le facteur de
modification a une valeur finale comprise entre -0,5 et + 1,0.
Facteur de dommages
Le facteur de dommages correspond au CDn par famille de dommage n (après application du facteur de
modification) tel que décrit à la section 7.
Facteur de condition
Il s’agit du facteur permettant de définir le dernier état de dégradation connu de l’équipement tel que décrit à la
section 7.1.
Types et cycles
Inspection d’inspection
Types & Cycle
Appareil à Pression
Pressure Vessel
Défaillance / Coût
Failure / Cost
Inspection lors de la
Construction
phase de
Inspection
construction
Temps
Time
Commissioning
Inspections lors du
Start-Up
Première
& Baseline
commissioning et Démarrage
Inspection en
Inspecitons
baseline First In-Service Subsequent In-Service
Inspections en service
Service
Inspection Inspections
postérieures
L’intervalle de la première inspection en service sera généralement inférieur ou égal à l’intervalle d’inspection
calculé pour une inspection en service « normal » pour un dernier état de dégradation connu « pas de défaut
notable » (c.-à-d. le facteur de condition = 1).
Le module de première inspection dans FAME+ est déclenché :
• Systématiquement, en cochant la case « Première inspection » de l’écran Design de l’équipement,
• Automatiquement lorsqu’aucun historique d'inspection n'existe,
• Automatiquement lorsque l’historique d'inspection est trop ancien (plus de 1,5 fois l’intervalle d’inspection
principale) et n’est donc pas considéré comme fiable.
L’intervalle de la première inspection est défini sur la base de :
• Catégorie de dommage précoce
• Facteur de criticité
La susceptibilité aux dommages précoces des appareils à pression et des bacs de stockage est évaluée selon
les trois catégories suivantes :
• Catégorie « Basse » – peu susceptible de dommage précoce.
• Catégorie « Moyenne » – susceptible de dommage précoce.
• Catégorie « Forte » – fortement susceptible de dommage précoce.
Les tuyauteries NE sont PAS évaluées parce que les paramètres listés ci-dessous ne sont pas applicables.
Toutes les tuyauteries sont associées par défaut à la catégorie « Moyenne » – susceptible de dommage
précoce.
1 Fabrication
Aucun problème identifié pendant la fabrication / commisionning - Aucun problème de
1.1 1
qualité identifié avec constructeur / fabricant
Problème mineur identifié pendant la fabrication / commisionning - Problèmes mineurs
1.2 5
de qualité identifiés avec constructeur / fabricant
Problème majeur identifié pendant la fabrication / commisionning - Problèmes majeurs
1.3 10
de qualité identifiés avec constructeur / fabricant
2 Design
2.1 Design simple et souvent utilisé 1
2.2 Design complexe déjà utilisé 2
2.3 Design nouveau jamais utilisé 3
4 Interne
4.1 La capacité n’a pas d’internes 1
4.2 La capacité a des internes simples 2
4.3 La capacité a des internes complexes 4
6 Historique
6.1 Type d’équipement sans historique de défauts 1
6.2 Type d’équipement ayant un historique de défauts 2
6.3 Type d’équipement et vendeur ayant un historique de défauts 3
Le facteur de dommages précoces global est calculé en ajoutant chacun des 6 paramètres précédents. La
catégorie de dommage précoce est définie à partir de la table ci-dessous :
Taux de criticité
Catégorie de dommage
6 5 4 3 2 1
précoce
Intervalle d'inspection (mois)
Forte SEA 12 24 36 48 60
Moyenne SEA 24 36 48 60 84
Faible SEA 36 48 60 84 120
Quand la case première inspection en service n’a PAS été cochée mais que le
modèle de stratégie réfère par défaut au modèle de première inspection (pas d’historique pour l’équipement
ou historique trop ancien), alors une valeur par défaut « Moyenne » être considérée pour la catégorie de
dommage précoce.
Taux de criticité
Catégorie de dommage
6 5 4 3 2 1
précoce
Fréquence d'inspection (mois)
Forte SEA 60 72 72 84 84
Moyenne SEA 72 84 84 96 96
Basse SEA 96 96 120 120 120
Quand la case première inspection en service n’a PAS été cochée mais que le
modèle de stratégie réfère par défaut au modèle de première inspection (pas d’historique pour l’équipement
ou historique trop ancien), alors une valeur par défaut « Moyenne » être considérée pour la catégorie de
dommage précoce.
7.5.2.3 Tuyauteries
Dans la mesure où les paramètres utilisés pour déterminer la catégorie de dommage précoce ne sont pas
applicables aux tuyauteries, le mode « Première inspection » ne peut être enclenché par sélection de l’option
dans l’écran Design des tuyauteries.
Toutefois, si la tuyauterie n’a pas d’historique d’inspection ou un historique trop ancien, le modèle « Première
inspection » est enclenché. La catégorie de dommage précoce est définie par défaut comme « Moyenne ».
Taux de criticité
Catégorie de dommage
6 5 4 3 2 1
précoce
Fréquence d'inspection (mois)
Moyenne SEA 12 18 24 30 36
Equipement protégé
par la soupape
Quand des organes de sécurité protègent plusieurs équipements, un des équipements doit être choisi comme
étant l’équipement parent (d’implantation) tandis que les autres seront considérés comme des équipements
secondaires. L’équipement parent sera normalement celui sur lequel l’organe est physiquement installé.
Ajouter un équipement
secondaire à protéger par
l’organe de sécurité en
cliquant sur la flèche bleue
d’ajout.
L’équipement secondaire
protégé par l’organe de
sécurité apparaîtra (en rose)
en dessous de l’équipement
parent protégé.
Quand un organe de sécurité protège un équipement secondaire, l’icône « Organe de sécurité » apparaît
dans le navigateur de l’équipement en gris alors qu’il apparaît en rouge pour l’équipement parent. Le repère et
le nom de l’équipement sont également affichés.
Note : la fenêtre de l’organe de sécurité ne peut être ouverte que depuis l’équipement parent.
L’indicateur (rouge ou
gris) permet de
visualiser rapidement
dans le navigateur
principal quels sont les
équipements
d’implantation des
soupapes ou ceux
protégés par une ou
des soupapes.
Les probabilités et conséquences associées à la défaillance d’un organe de sécurité sont très spécifiques et
l’évaluation ne peut être faite qu’une fois créé le schéma d’inspection de l’équipement sur lequel il est installé.
La défaillance d’un organe de sécurité est considérée comme un dysfonctionnement plutôt qu’une perte de
confinement, qui est le sens que l’on donne habituellement à la notion de défaillance d’un appareil à pression
ou d’un système de tuyauteries. Les cas possibles de dysfonctionnement sont :
8.1.1 Conséquence
Les risques principaux considérés sont :
• le risque de surpression de l'équipement parent si la soupape ne s’ouvre pas à la pression de tarage,
• le risque d’ouverture intempestive au-dessous de la pression de réglage, entraînant probablement une
dépressurisation inutile en aval et/ou arrêtant la partie d’installation.
Le type de fluide et le type d'équipement parent sont les facteurs principaux utilisés pour la détermination des
conséquences de défaillance d'une soupape de sécurité, qu’il s’agisse d’une ouverture intempestive ou d’une
surpression si la pression de réglage se trouvait décalée vers le haut.
La conséquence initiale de l’organe de sécurité est déterminée à partir de la table suivante :
Bacs de stockage
Fluide de l'équipement Appareils/tuyauteries Gare de racleur
atmosphériques
Hydrocarbures 4 4 3
Fluides toxiques 4 4 4
Vapeur 4 sans objet sans objet
Fluides non dangereux 3 3 1
Bacs de stockage
Présence d’une BDV Appareils/tuyauteries Gare de racleur
atmosphériques
Facteur de correction -1 sans objet sans objet
• une correction arrêt en cas déclenchement prévue pour mesurer la conséquence sur l’impact
production de l’arrêt si l’organe de sécurité est actionné :
• une correction redondance des soupapes : la présence d’une ou plusieurs soupapes de réserve
permet une certaine flexibilité (maintenance des soupapes possibles, inspectabilité… :
• le rapport pression design / pression de tarage visant à mesurer la marge de sécurité résultant de
l'écart entre la pression de design de l'équipement parent et la pression de tarage de la soupape. Plus le
ratio est important, plus la conséquence sera faible (seuil de réglage réel) :
Rapport DP/SP ≤ 1,10 1,10 < DP/SP ≤ 1,25 DP/SP > 1,25
Facteur de correction 0 - 0,5 -1
• le volume système qui reflète la quantité potentielle de produit pouvant être libérée si la soupape est
actionnée :
3
≤ 10 m 10 < relâchement ≤ 100 m
3 3
Dégagement potentiel > 100 m
Facteur de correction 0 + 0.5 +1
8.1.2 Probabilité
Les différentes causes d’un défaut d’ouverture de l’organe de sécurité à sa pression de tarage sont différentes
par nature : corrosion due au fluide interne, corrosion provenant de l’environnement externe, encrassement dû
à des dépôts ou à de la paraffine transportés par le fluide, vibrations en service et problèmes de précautions
prises pendant le transport et l’installation des soupapes.
Le facteur de probabilité finale est une combinaison des 2 facteurs définis ci-dessous :
• Le facteur environnemental
• Le facteur de service
Le facteur environnemental est la somme des quatre facteurs correctifs suivants :
• le risque de corrosion interne des internes de la soupape : il est applicable si la matériau de construction
de la soupape n’est pas de type acier inoxydable. Dans le cas général (acier au carbone et acier
faiblement allié), le risque de corrosion est repris de la détermination de perte d’épaisseur interne de
l'équipement parent. Là où aucune perte d’épaisseur interne n'est identifiée ou où la soupape est protégée
par un disque de rupture, la détermination de ce facteur de corrosion interne est by-passé :
Moyen à
Risque de corrosion interne Faible Faible à Moyen Moyen Fort
Fort
Zone
Climat Tempéré Tropical / marine Aride / désert particulièrement
exposée
Relâchement à
1,5 2 1 3
l’atmosphère
Relâchement à
0 0 0 0
la torche
• le risque d'encrassement de la soupape est associé au type de fluide contenu dans l’équipement parent.
L'encrassement est principalement provoqué par des dépôts de paraffines ou d'asphaltènes, des
particules solides ou les produits de corrosion ;
Service
Service gaz Systèm Tendance forte aux
Encrassement liquides
propres e huile dépôts
propres
Conditions de
Conditions de Vibrations
Vibrations service régulières
service cycliques importantes
et stable
Soupape à ressort 4 3 1
Soupape pilotée 2 1 1
Qualité de Facteur de
Commentaire
transport correction
Doit être choisi quand aucune procédure n’est en place et que des
Manutention en pratiques mal maîtrisées sont mises en oeuvre pour transporter et
dessous de la +1 maintenir la soupape : absence des paniers de manutention,
normale conditions de stockage mal adaptées, pas d’utilisation des dispositifs
de blocage, etc.
La probabilité FINALE est définie comme le maximum entre le facteur environnemental et le facteur de
service.
Criticité de l’organe de
1 2 3 4 5 6
sécurité
Intervalle d'inspection GII MIN[72, GII ] MIN[60, GII ] MIN[36, GII ] 24 12
L'exécution essai de fonctionnement après la dépose de la soupape aura une influence majeure sur le
prochain intervalle d’inspection.
• dans le cas de dernier test satisfaisant, la criticité finale de l’organe sera réduite d’un niveau (si niveau
initial = 4 criticité = 3),
• dans le cas de dernier test négatif, ou de résultats inconnus, la criticité finale de la l’organe restera la
même,
• dans le cas de majorité de test négatifs, la criticité finale de la PSV sera augmentée d’un niveau (si
niveau initial = 4 criticité = 5).
9. Regroupement
Dans FAME+, il est possible de créer 3 types de regroupement d'équipement :
• Le regroupement « Echangeurs » permet de regrouper des faisceaux et des calandres d’échangeur
• Le regroupement « groupement de Tuyauteries » permet de regrouper des tuyauteries
• Le regroupement « Autre regroupement » permet de regrouper des appareils à pression et des
tuyauteries
Alors que le regroupement « Echangeur » est systématiquement, le regroupement de tuyauteries n'est pas a
priori une fonction particulièrement utile puisque, par définition, les tuyauteries sont déjà évaluées sur la base
d’un regroupement de tuyauteries.
Grouper des équipements peut être utile pour les “packages” tels que des compresseurs ou des unités de
traitement du glycol qui sont à arrêter en une seule fois pour des inspections principales groupées.
Quand la fonction regroupement est utilisée les points suivants doivent être considérés :
• les équipements groupés doivent avoir la même " date de début de plan d'inspection ",
• un équipement ne peut appartenir qu’à un seul groupe,
• l’alignement de la stratégie se fera automatiquement sur l'équipement le plus critique.
Quand des groupes d’équipements sont créés, il est possible d’afficher le récapitulatif de la stratégie
d’inspection pour l’ensemble du groupe en cliquant sur « stratégie récapitulative » à partir du regroupement.
10. Validation
Les programmes d’inspection sont initialement créés dans FAME+ avec le statut « En construction ». Lorsque
le statut du plan est « En construction », il est possible de modifier tous les champs de l’équipement.
Une fois qu'un programme d'inspection a été établi et optimisé par l'ingénieur inspection, il doit être soumis au
Responsable Inspection pour validation. La validation du programme d’inspection se fait en trois étapes :
• changement du statut actuel du programme de « en construction » à "approuvé",
• verrouillage de tous les champs du programme « approuvé » pour empêcher toute modification
ultérieure (un cadenas sera affiché en haut à droite des fenêtres pour indiquer l’impossibilité des
modifier les données),
TempsTime
Plant Start-Up
En Construction
Under Construction
Démarrage
Approuvé
Validated En Construction
Under Construction
Archivé
Archived Approuvé
Validated En Construction
Under Construction
Une fois le programme d’inspection validé, deux programmes sont accessibles via le menu principal de
l’explorateur, le programme d’inspection "en construction" et le programme d’inspection "approuvé".
Données d’inspection
dynamiques devant être
mises à jour à chaque ré-
évaluation dans FAME+.
Si le programme d’inspection « approuvé » doit être modifié pour quelque raison que ce soit (incident avant
l’arrêt, besoin d’effectuer l’inspection avant la date d’arrêt du fait d’impératifs plus généraux…), son statut doit
d’abord être ramené à "en construction".
Dans l’exemple ci-dessous, le programme d’inspection préparé après la réalisation de la première inspection
en 2004 a déterminé un intervalle d’inspection de 6 ans, soit une date d’échéance d’inspection en 2010.
Cependant, un problème a été signalé en 2008, obligeant l’arrêt de l’équipement et donc son inspection ad
hoc.
er ème ème
1st1Inspection
cycle 2Initialcycle initial (6A)
2nd Cycle (6A) 3Initialcycle initial (5A)
3rd Cycle (5A)
Cycle (4A)(4A)
d’inspection
Time
Durée
En construction
Under Construction
Démarrage de l’nstallation
Approuvé
Validated En construction
Under Construction
Plant Start-Up
Archivé
Archived En construction
Under Construction
En
Under
Archivé
Archived Approuvé
Validated Construction
construction
Archivé
Archived Archivé
Archived Approuvé
Validated En construction
Under Construction
er ème ème ème
1 cycle 2 cycle 3 cycle 4 cycle
1st Inspection Revised 2nd Cycle Revised 3rd Revised 4th revu
Cycle
Cycle (4A)(4A)
d’inspection (4A)
revu (4A) Cycle (3A)
revu (3A) (4A)
2000 2004 2008 2011 2015
Les intervalles d’inspection préalablement fixés à 6 ans peuvent être réduits manuellement à 4 ans pour
coïncider avec l’inspection ad hoc. Cela permet de s’assurer que la date de début du programme d’inspection
du PROCHAIN cycle d’inspection coïncidera également avec l’inspection ad hoc.
En revanche, il n’est pas possible d’augmenter un intervalle d’inspection.
A partir de la version FAME+ V4, il est possible d’avancer ou de reculer la date de début de plan et faire en
sorte qu’elle ne coïncide plus avec la dernière inspection principale et ainsi la date de fin de plan précédent.
Les noms de l’auteur (dernière personne à avoir modifié le rapport d’évaluation) et de la personne ayant
approuvé le rapport apparaîtront dans l’en-tête du compte-rendu.
Une fois que l’évaluation d’un item est terminée, il est recommandé de sauvegarder une version électronique
de l’extraction (fichier pdf) et de créer un lien ou de la rattacher à l’emplacement fonctionnel de l’équipement
dans le GMAO. Pour cela il faut d’abord définir une imprimante de type « Adobe PDF » par défaut au niveau
des paramètres « Imprimantes ».
Distribution de la criticité
finale avec précision de la
position dans la matrice
Distribution du niveau de
risque avec précision du
niveau de criticité
Sept exports automatiques (pré-configurés dans le programme) sont possibles, y compris l’export des
données de la Stratégie d’inspection. Tout comme la plupart des outils d’export, les données disponibles d’un
exports préconfigurées peuvent être sélectionnées ou supprimées.
ATTENTION : cette fonction peut invalider les stratégies d’inspection définies auparavant en cas d’évolution
de la criticité. Il faut veiller à bien noter quels équipements sont affectés et aller revoir les stratégies (définition
des méthodes et optimisation).
Les messages
s’affichent lors du
lancement de la
fonction (bouton
« Recalculer »).
6 – Example of Assumptions
8 – Methods of Inspection