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Schäfer Dániel avril 2012

L’importance de l’histoire dans la constitution


d’une identité nationale française

L’identité alsacienne

Introduction
L’identité nationale est un sentiment qui ne peut pas être tout à fait clairement
défini parce que beaucoup de choses contribuent généralement à la construction
d’une identité. En plus, c’est l’individu qui sent l’identité nationale, chaque personne
la définit à elle-même de diverses manières et selon de divers points de vue. En ce
cas, j’écris de l’identité alsacienne : Comment a-t-elle évolué pendant l’histoire,
comment se caractérise-t-elle aujourd’hui, l’identité nationale du peuple qui était
ballotté entre deux pays, L’Allemagne et la France ? Je présenterai selon quelles
circonstances et quels facteurs constituent les gens leur identité, puis les influences
des événements historiques sur la formation de l’identité alsacienne et, finalement,
ce qui caractérise aujourd’hui l’identité alsacienne qui fait partie sans doute de
l’identité nationale française.

La constitution de l’identité nationale


On dit ou on imagine pour la plupart, et c’est vrai de toute façon, que l’identité
nationale se constitue sur la base du pays dans lequel on vit, de la langue maternelle
ou de l’histoire. Mais dans la majorité des cas, c’est à cause des événements de
l’histoire que la création de l’identité pose des problèmes. L’identité nationale est
influencée par d’autres circonstances comme l’État, les gouvernements, la politique
de différentes époques, etc.

Plus concrètement, par exemple le système éducatif : les matières enseignées


à l’école dépendaient et dépendent toujours de la politique de l’époque. Certains
chefs d’État, principalement pendant des régimes dictatoriaux, disaient ce qu’il fallait
enseigner aux enfants. C’est toujours ainsi dans des conditions normales, on établit
un système de matières. Mais dans certains cas, les leaders interdisaient et
interdisent d’enseigner quelques événements historiques dont ils ne sont pas fiers,
ou qui peuvent établir des situations de conflit ou, tout simplement, on enseigne aux
étudiants des mensonges, de faux faits.
Les événements historiques influant la formation de l’identité alsacienne
Pour comprendre la question de l’identité nationale, il faut impérativement se
replonger dans l’histoire parce que la place de l’histoire dans la société et dans la
constitution de l’identité nationale a une grande importance. L’image de la France se
dessine de pas à pas jusqu’à ce qu’une unité ne se soit établie mais cette unité se
constitue des régions singulières qui ont leurs propres histoires séparément. L’Alsace
non-plus n’échappe pas à cette règle. Bien plus, elle a une histoire qui fait un signe
remarquable dans l’image de la France d’aujourd’hui.

Au centre de l’Europe Occidentale, l’Alsace a été beaucoup de fois envahie et


conquise par les Allemands et les Français. Après la guerre de trente ans (1648),
l’Alsace devient progressivement française mais avec des périodes pendant lesquels
l’Allemagne règne le territoire et l’influence allemande est la plus forte. Entre 1870 et
1945, les Alsaciens ont changé de nationalité cinq fois.

Après que l’Empire allemand occupe l’Alsace, un article du traité de Francfort


donne en 1871 aux Alsaciens le choix de rester en Alsace, donc devenir allemand,
ou, pour garder la nationalité française, quitter le territoire annexé. À cette fois,
150-200 mille personnes optent pour garder la nationalité française mais ils
s’installent soit à des territoires français comme Algérie ou Québec, soit aux États-
Unis ou en Argentine qui ne sont pas français.1 Ces personnes ont donc quitté le
territoire français, mais que se passe-t-il avec leur nationalité ? Ils restent Français
parce qu’ils parlent français ? Ou ils restent Français sans aucune raison particulière,
seulement sur la base du fait qu’ils se sentent français ? Ou ils ne sont plus français
parce qu’ils ont quitté leur pays ? Ce sont des questions impossibles à répondre.

Quelle est la situation des Alsaciens qui restent pendant l’époque de l’Empire
allemande et qui sont soumis à l’influence germanique forte ? Le sentiment français
restera encore fort pendant les quinze premières années. Mais en 1885, une lutte
antifrançaise commence. La politique des autorités consiste à rétablir la culture
germanique des Alsaciens et à les intégrer dans l’espace culturel allemand à travers
une politique linguistique et scolaire. L’allemand devient la seule langue
administrative, sauf dans quelques communes. Une politique de germanisation

1
BS Encyclopédie. Le temps du Reich : 1870-1918. 2007-2010.
[http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=9&pChapitreId=26974]. Accès le 27 mars
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s’étend à divers secteurs de la vie courante comme les enseignes commerciales, la
toponymie ou les prénoms.2 À Strasbourg est fondée une nouvelle université qui
devient la plus fameuse en Allemagne, Strasbourg devient donc un centre culturel
germanique. Les gens qui parlent français dans un endroit officiel sont punis à cette
époque-là. Plus tard, on commence à reprendre la langue française, elle est apprise
même par les Allemands et devient la langue chic.

L’Alsace aujourd’hui
Depuis un certain temps, la culture française et la culture allemande vivent
ensembles en Alsace, ce qui ne peut pas être ignoré. L’Alsace garde les marques de
l’histoire des deux pays, leurs coutumes, leurs langues, ce qui en fait l’Alsace.

La plupart des Alsaciens se considèrent aujourd’hui Français parce que, dès


la fin de la seconde guerre mondiale (1945), l’Alsace appartient à la France. La
double culture française et germanique lui donne une identité régionale très forte. La
vie de tous les jours des Alsaciens se caractérise par des traits spécifiques comme
l’usage de la langue alsacienne qui est proche de l’allemande. Cette langue est la
langue maternelle de 25% de l’habitation.3 Les panneaux de signalisation sont
bilingues.

La langue française a un dialecte très caractéristique an Alsace. L’accent


alsacien se caractérise par une accentuation marquée sur la première syllabe, pas
comme dans le français standard, sur la dernière syllabe. On utilise des pronoms et
des prépositions différemment du français standard, sur la base de l’allemand. Puis,
on utilise des expressions et des mots qui viennent également de l’allemand comme
par exemple « Ça donne » au lieu de « Il y a », « poutzer » au lieu de « nettoyer ».4

2
BS Encyclopédie. Le temps du Reich : 1870-1918. 2007-2010.
[http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=9&pChapitreId=26974]. Accès le 27 mars
2012
3
Front National Alsace. [http://www.fn-alsace.com/prises-de-position/une-identite-alsacienne-
moderne-dynamique-partie-integrante-de-lidentite-nationale]. Accès le 10 april 2012
4
WIKIPÉDIA. Français d’Alsace. 2012. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ais_d'Alsace]. Accès
le 10 april 2012

3
Conclusion
Être aujourd’hui Alsacien, c’est être fier de son histoire, de son identité qui fait
partie de la France et qui fait donc partie de l’identité nationale française, sans
laquelle la France ne serait pas ce qu’elle est. Toutes les identités régionales
ensembles constituent l’identité nationale française plus ou moins. Mais il y a des
contradictions qui sont dues à la considération, à l’auto-identification de chacun.
Parce que, si on regarde la France, un Alsacien peut dire : « Je ne suis pas français
mais je suis alsacien. » peut-être dans langue alsacienne, un autre alsacien peut
dire : « Je suis alsacien mais je suis également français parce qu’un alsacien est
français à la fois. »

Si la langue est le facteur le plus important dans la constitution de l’identité


nationale, et beaucoup pensent ainsi, les Bretons, les Basques, les Flamands et les
Catalans ne sont pas Français. Plus la langue n’est éloignée du français, on est
moins français. Par exemple les Basques et les Bretons se considèrent moins
français qu’un Catalan qui parle déjà une langue néo-latine. Mais cela aussi pose
une contradiction parce que les Catalans sont très fiers d’eux-mêmes et ils disent
qu’ils ne sont ni Espagnols, ni Français mais Catalans. La problématique est donc
très difficile à répondre : selon quoi constitue-t-on l’identité nationale ? Selon
beaucoup de choses mais tout dépend de l’auto-identification individuelle de chaque
personne selon des critères, des circonstances, des facteurs qu’elle-même trouve
importants.

4
Bibliographie, ressources

BS Encyclopédie. Le temps du Reich : 1870-1918. 2007-2010.


[http://www.encyclopedie.bseditions.fr/article.php?pArticleId=9&pChapitreId=26974].
Accès le 27 mars 2012

D’Alsace en Lorraine. 2003. [http://www.robert-weinland.org/histo.php]. Accès le 27


mars 2012

DUBY, Georges. Franciaország története II. 1852-1990. 2007. Osiris Kiadó

FORUM-SCPO.COM. 2012. [http://www.forum-scpo.com/science-politique/identite-


nationale.htm]. Accès le 10 april 2012

Front National Alsace. [http://www.fn-alsace.com/prises-de-position/une-identite-


alsacienne-moderne-dynamique-partie-integrante-de-lidentite-nationale]. Accès le 10
april 2012

GOUTAY, Roland. Alsace-Lorraine. 2003/2012.


[http://www.kelibia.fr/histoirepostale/x_alsace2.htm]. Accès le 27 mars 2012

WIKIPÉDIA. Alsace-Lorraine. 2012. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Alsace-Lorraine].


Accès le 27 mars 2012

WIKIPÉDIA. Français d’Alsace. 2012.


[http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ais_d'Alsace]. Accès le 10 april 2012

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