®

Les Cendres de
l’aube
Par Neil Spicer

Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395

Château Kronquist
Les tours redoutées du Château Kronquist
dominent les arbres du bois de Kelden.
Sous le règne du Tyran qui Murmure,
son général, le vampire Malyas, faisait
respecter l’autorité de la liche dans tout
l’Ustalav et son impitoyable régence donna
naissance à d’innombrables et atroces
histoires. Le vampire a été tué lors de la
Croisade étincelante mais son corps n’a
jamais été détruit et sa citadelle reculée est
encore debout. Officiellement, la forteresse
n’est qu’une ruine de plus sur la frontière
de l’Ordranto, mais les habitants d’Ardagh
disent que quelque chose rôde encore dans
le Château Kronquist, quelque chose qui
annonce le milieu de chaque nuit de pleine
lune par un tintement de cloche inquiétant.

L’après-vie des vampires

Les vampires sont connus pour s’interroger
sur le destin qui les attend si jamais ils
venaient à être détruits et beaucoup s’en
remettent à des divinités ou des fiélons qui
s’intéressent beaucoup à leur espèce. Urgathoa
est la plus révérée, mais d’autres forces
tentent les sombres âmes des morts-vivants.
Depuis les Abysses, Zura, la Reine vampire,
encourage ses fidèles à se gorger de sang et
à semer le chaos parmi les vivants. Dans le
royaume infernal du Malebolge, on trouve les
catacombes tentaculaires appelées la Cour
des revenants, là où le duc infernal Lorcan et
l’Empereur sanglant Ruithvein courtisent les
âmes vampiriques les plus sournoises, dans leur
guerre subtile et éternelle pour en gagner le plus
possible et atteindre la résurrection parfaite.
UNE CAMPAGNE PATHFINDER - PARTIE 5/6

Les Cendres
de l’aube

Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395

 Crédits
Rédacteur en chef • James Jacobs
Directrice artistique • Sarah E. Robinson
Éditeur en chef • F. Wesley Schneider
Chef de projet • Rob McCreary
Rédacteurs • Judy Bauer, Christopher Carey et James L. Sutter
Assistance rédactionnelle • Jason Bulmahn, Erik Mona, Mark Moreland, Stephen Radney-MacFarland, Sean K Reynolds et Vic Wertz
Stagiaire de la rédaction • Michael Kenway
Conception graphique • Andrew Vallas
Spécialiste de la production • Crystal Frasier
Éditeur • Erik Mona
Illustration de couverture
Dave Rapoza
Cartographe
Jared Blando et Rob Lazzaretti
Illustrations intérieures
Gonzalo Flores, Lake Hurwitz, Aleksandr Nikonov, Miroslav Petrov, Roberto Pitturru, Jean-Baptiste Reynaud, Eva Widermann et Kieran Yanner
Auteurs
Crystal Frasier, Patrick Renie, Sean K Reynolds, F. Wesley Schneider et Neil Spicer
Responsable des licences Paizo • Lisa Stevens
Directeur des opérations • Jeffrey Alvarez
Directeur financier • Christopher Self
Gestion du personnel • Kunji Sedo
Directeur technique • Vic Wertz
Directeur marketing • Hyrum Savage
Remerciements spéciaux à
Au service client de Paizo et aux équipes des entrepôts et du site Internet

Pour Black Book Éditions :

Traduction • Aurélie Pesseas
Relecture VF • Coralie David
Mise en page VF • Damien Coltice
Les Cendres de l’aube est un scénario de campagne Pathfinder écrit pour des personnages de niveau 11.
À la fin de celui-ci, ces derniers devraient être parvenus au niveau 13.
Cet ouvrage utilise le Manuel des joueurs Pathfinder, le Manuel des joueurs, règles avancées et le Bestiaire 2. Il est possible de trouver ces règles dans le Document de référence
du JdR à l’adresse suivante : regles-pathfinder.fr
Cette aventure est compatible avec le système OGL et peut être utilisée avec le JdR Pathfinder ou l’édition 3.5 du plus vieux jeu de rôles du monde. Le système OGL est
disponible à la page 92 de ce livre.
Tout ce qui concerne les mécaniques de règles sont Open Gaming Content. Les noms des personnages, des dieux, des artefacts, des lieux, les dialogues, les évènements, les
langages, les concepts, les illustrations sont Registered trademarks Paizo.
Paizo Publishing, LLC
7120 185th Ave NE, Ste 120
Redmond, WA 98052-0577
www.paizo.com
Black Book éditions
14 rue Gorge de loup, 69009 Lyon
www.black-book-editions.fr
Pathfinder © 2012, Paizo Publishing, LLC
Paizo Publishing and the golem logo are registered trademarks of Paizo Publishing, LLC.
Pathfinder, Pathfinder Chronicles and GameMastery are trademarks of Paizo Publishing, LLC. All Rights Reserved.
Achevé d’imprimer en novembre 2012 en France.
Édité par Black Book Éditions. Dépôt légal : novembre 2012. ISBN : 978-2-36328-054-1

2
 Table des matières
Avant-propos4
Les Cendres de l’aube 6
Par Neil Spicer

Caliphas60
Par F. Wesley Schneider

Urgathoa 66
Par Sean K Reynolds

Le Journal des Éclaireurs : Un sang coupable, 5/6 72

Par F. Wesley Schneider

Bestiaire 78
Par Crystal Frasier, Patrick Renie et Sean K Reynolds

Prochainement92

3
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Les suceurs de sang
V
oici le volume le plus effrayant de La Couronne putréfiée.
Pour moi, en tout cas, car c’est maintenant qu’on va voir
si je suis un menteur.
Nous parlions un peu de La Couronne putréfiée depuis la
PaizoCon 2010 quand quelqu’un m’a posé ce qui me semblait
une question évidente sur le forum : « Pourquoi est-ce que
je devrais aider des vampires ? » Je comprends qu’on nous
pose ce genre de questions tant que nous n’avons pas encore
publié tous les détails de la campagne, que tout est encore à
l’état de synopsis ou en gestation. Mais comme, à l’époque,
nous n’étions pas prêts à donner beaucoup de détails (ou
même pas encore capables de le faire), je m’étais contenté
de répondre : « Ils ont quelque chose que les PJ veulent
récupérer, ce qui les met dans une situation type : gratte-moi
le dos et je te gratterai le tien. »
D’après la suite de cette discussion, ma réponse n’était pas
recevable.
4
« Mais les vampires sont des créatures maléfiques ! »
« Mon groupe ne travaille pas pour les morts-vivants ! » « Je
suis un paladin ! » Mouhahahah !
Le monde est un endroit impitoyable, d’autant plus quand
il regorge de boules de feu et de zombis ! Du nerf !
J’ai écrit et effacé une kyrielle de réponses qui couvrait
toute la gamme des options diplomatiques mais je n’ai jamais
posté quelque chose dans ce goût-là. Le plus frustrant, c’était
qu’en réfléchissant et en discutant du problème pendant
quelques jours, j’ai bien été obligé d’admettre qu’il était
quelque peu légitime. J’ai donc expliqué que nous avions mis
les meilleurs sur l’affaire (il faut dire que je comptais écrire
cette aventure moi-même) et j’ai promis que tout le monde
serait content de la solution du volume 47.
Eh bien cette solution, vous la tenez entre vos mains.
Pas besoin de creuser bien loin dans les anciennes
publications de Paizo pour deviner mes goûts. En résumé,
 Avant-propos
j’ai toujours préféré Skeletor à Musclor et Le Joker à Batman.
À l’évidence, je suis comme beaucoup de MJ, je préfère les
méchants, j’aime les situations désespérées et les nuances de
gris qui mettent les héros dans des situations inconfortables.
Mais il y a des gens qui aiment les aventures en noir et
blanc : les gentils sont gentils et les méchants sont méchants.
Cela peut sembler un peu simpliste mais, dans un jeu où des
facteurs comme l’alignement peuvent servir de ciment moral
résumé en deux lettres, pourquoi pas ? En plus, les règles
du jeu tiennent compte de la place que les personnages et
les créatures occupent dans l’un des neuf compartiments
éthiques définis et leur donnent des avantages et des malus
non négligeables en fonction.
Et la plupart du temps, ça marche très bien.
Mais comme c’est souvent le cas, les choses deviennent
floues dès qu’on les soumet à une interprétation personnelle.
Prenons les exemples qui devraient se présenter le plus
souvent lors de cette aventure. Pour un prêtre de Pharasma,
est-ce mal (ou contre sa religion) de faire autre chose que de
se lancer dans une croisade contre les vampires de Caliphas ?
Plus basique même : les vampires sont maléfiques, est-ce que
mon paladin perd tous ses pouvoirs s’il ne les attaque pas
sur-le-champ ?
Dans les deux cas, je dirais non. Ni l’un ni l’autre ne
devraient apprécier la situation, mais quand ils ont le choix
entre : a) empêcher quelqu’un de tuer des monstres maléfiques
pour éviter qu’une cabale de fanatiques ne ressuscite le pire
scélérat que Golarion ait jamais connu ou : b) ne rien faire et
permettre cette résurrection impie par leur passivité, à eux
de décider quelle option représente le plus grand danger
et laquelle va dans l’intérêt de leur religion. C’est au MJ de
trancher, pas à moi. Le code des paladins possède une clause
qui leur permet de fraterniser temporairement avec des
personnages Mauvais si c’est dans l’intérêt d’un plus grand
Bien, mais c’est un peu plus compliqué pour les pharasmiens.
Leur déesse hait les morts-vivants et leur église cherche à
les éradiquer, mais est-ce que cela veut dire que ses fidèles
sont obligés de se livrer à une orgie de meurtres quand ils se
retrouvent face aux options décrites plus haut ? Je dirais que,
comme Pharasma est une déesse qui possède une intuition
et une lucidité qui dépassent de loin celles des mortels, elle
comprendra qu’un de ses fidèles s’allie provisoirement avec
ses ennemis pour repousser une menace bien plus grande.
Mais une fois de plus, ce n’est pas à moi de décider mais
aux MJ. Le MJ représente l’autorité suprême en matière de
fonctionnement des règles et d’interprétation des éléments
de sa campagne, c’est donc à lui de décider si ses PJ ont le
droit ou non de faire un tour du côté obscur et quelles seront
les conséquences de ce choix.
Une fois tout cela en tête, je me suis rendu compte que je
n’arriverai pas à tenir personnellement ma promesse et je me
suis mis en quête de quelqu’un qui le pourrait. Comme Neil
Spicer venait tout juste de terminer son excellent travail sur
la Campagne Pathfinder numéro 42, je me suis dit que c’était
5
En couverture
Le maître des vampires de Caliphas, Luvick Siervage, se
lève de son cercueil pour nous faire grâce de sa présence
sur la couverture de ce volume. Vous rencontrerez (ou pas)
cet ancien seigneur vampire dans l’aventure de ce tome,
Les Cendres de l’aube.
l’homme de la situation. C’est pour cela que je l’ai coincé à
la Gen Con, au Marriott, et que je lui ai sorti mon baratin
pour qu’il écrive cette aventure. Il était partant mais je lui ai
dit très franchement qu’il y avait un gros hic : il fallait écrire
l’aventure de manière à ce que les joueurs puissent s’allier
avec des vampires ou choisir de les massacrer. Oh, et sans
pages supplémentaires ni autres concessions. Un sacré défi.
Nous avons passé une bonne heure à réfléchir à comment
faire, en admettant que ce soit possible, mais, au final, il a
relevé le défi et il est parti pour échafauder le mystère des
meurtres des morts-vivants.
Le résultat se trouve dans les pages qui suivent. Au final,
je suis plutôt content et je trouve que Neil a fait un excellent
boulot. L’aventure part bien du principe que les PJ sont
sympas avec les vampires, au moins temporairement, mais,
même si ce n’est pas le cas et que de bonnes âmes trop zélées
partent en croisade, l’aventure (et surtout la campagne) peut
se poursuivre. Que vous soyez aimables avec les nobles
vampires de Caliphas ou que vous plongiez vos pieux au
cœur du problème, ça ne dépend que de vous.
Les danses des morts
En ce moment, ce n’est pas très difficile de trouver des
films de vampires et leur B.O. En revanche, quand il s’agit
d’en trouver des bons, susceptibles de servir lors d’une partie,
c’est une autre paire de manches. En voici quelques-uns.
Bell Joshua : Le Violon rouge.
D’Ambrosio Marco : Vampire Hunter D : Bloodlust.
Giacchino Michael : Laisse-moi entrer.
Glass Philip : Dracula.
Goldenthal Elliot : Entretien avec un vampire.
Jones Trevor : From Hell.
Kid Jesper : Assassin’s Creed 2.
Kilar Wojciech : Dracula.
Söderqvist Joahn : Morse.
Tartini Giuseppe : La Sonate des trilles du diable
Zimmer Hans : Sherlock Holmes.
F. Wesley Schneider
Direction de la rédaction
wes@paizo.com
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 Les Cendres de l’aube
U
n monde secret se cache sous les rues de la célèbre capitale de l’Ustalav, un
monde condamné à l’oubli, enfoui sous des couches d’histoire et de progrès.
Mais ces ruelles souterraines sont loin d’être désertes, elles abritent un peuple oublié
qui fuit la lumière du soleil et tient sa cour dans des salles somptueuses, sous les
pieds des citadins. Pendant des siècles, ces vestiges d’une gloire passée ont tenu leur
propre conseil, fiers et reclus, mais, à présent, ils se manifestent une fois de plus. Les
gens qui errent dans les nuits brumeuses de Caliphas feraient bien de se méfier s’ils
ne veulent pas succomber à la soif de sang de ces tueurs silencieux.
— Joséphine Havelock, L’Histoire secrète de Caliphas

6
 Les Cendres de l’aube
Décor de l’aventure
Peu de vampires épousent la cause de la voie du Murmure,
dont la doctrine consiste à transformer tout Golarion en
un monde de morts-vivants. Car même si les vampires
d’Ustalav répondent à ce critère, leur qualité de vie et leur
nourriture première dépendent du sang des vivants. Si la
voie du Murmure arrive à ses fins, les vampires n’auront plus
personne pour les nourrir et ils seront condamnés à endurer
une soif éternelle que rien ne pourra étancher.
À l’apogée de la Croisade étincelante, à la défaite de Tar-
Baphon, plusieurs clans de vampires ont pris conscience de
la relation symbiotique qui les unissait aux vivants et ont
tourné le dos au Tyran qui Murmure. Ils n’ont pas tenté de
le libérer de sa prison, à Gibet, ils ont rappelé leurs armées
et ont disparu dans leurs sombres forteresses ustalaviennes
pour former leurs propres cours impies.
Quand Adivion Adrissant a entrepris de développer
sa théorie pour recréer le Tyran qui Murmure, il a
méticuleusement étudié l’histoire de l’Ustalav, avant et après
la Croisade étincelante, et a découvert la trahison des clans
vampires. Il s’est douté qu’ils s’opposeraient à ses objectifs
et a ourdi un plan pour frapper le premier et éliminer
les vampires les plus inflexibles pour faire place à une
jeune génération plus malléable, qu’il pourrait persuader
d’embrasser la cause de la voie du Murmure. Mais pour cela,
il avait besoin d’un allié au sein des vampires, quelqu’un
capable de trahir et de frapper les aînés les plus obstinés et
de rallier les autres à sa cause.
À force d’étudier les mystères de la nécromancie, Adivion
est entré en contact avec deux sorcières jumelles, Aisa et Hetna
Dublesse, qui habitaient non loin, au Barstoi. Elles avaient
trouvé un chevalier sanglant mort-vivant dans les ruines
montagneuses du Virlych et l’avaient placé sous leur contrôle
grâce à de puissants charmes et autres maléfices. Adivion les
a appâtées en leur promettant de les transformer en liches
et de leur donner des pouvoirs bien supérieurs à ceux de la
guenaude qui leur avait servi de mentor. En échange, ces deux
nouvelles recrues ont accepté de perfectionner une puissante
drogue addictive à base de sang, un nectar qu’Adivion
pourrait utiliser pour corrompre et armer un traître au sein
des vampires. Cette ambroisie avait pour ingrédient secret
l’essence du chevalier qui saigne sans cesse. Les sorcières ont
rencontré un vif succès, qui dépassait les espérances les plus
folles d’Adivion, et créé un puissant élixir appelé l’infusion
sanglante, un mélange capable d’annuler temporairement le
contrôle que les vampires aînés exercent sur leurs rejetons.
Adivion s’est ensuite mis en devoir de trouver un traître
potentiel et il a opté pour Radvir Giovanni, un ancien tailleur
varisien. Ce vampire de rang inférieur se languissait sous
le règne de son ancien maître, Luvick Siervage, le chef des
vampires de Caliphas, celui qui a abandonné Tar-Baphon
après la Croisade étincelante. Adivion a invité le vampire
chez lui pour lui faire part de ses plans, tout en flattant sa
vanité et son désir de se libérer de l’emprise de Luvick. Il lui
7
Suivi de la progression
Les personnages devraient être de niveau 11 au début des
Cendres de l’aube, de niveau 12 quand ils traqueront Radvir
Giovanni, le tueur de vampires, et de niveau 13 après leur
dernière confrontation avec les sorcières du Barstoi de l’ab-
baye de Sante-Lymirine, à la fin de l’aventure. Les Cendres de
l’aube utilisent la progression de PX intermédiaire.
a promis un avenir grandiose à la cour du roi-liche, après le
retour du Tyran, et lui a offert une amphore avec le breuvage
des sorcières. L’infusion sanglante lui a donné un libre arbitre
temporaire et Radvir, débarrassé du contrôle de son maître, a
perçu tout un monde de possibilités.
Il a juré fidélité à Adivion et est rentré à Caliphas avec
l’infusion sanglante. Adivion lui a donné pour mission
d’inaugurer un règne de terreur nocturne, pas pour les vivants
de la capitale mais pour les vampires. En tuant chaque nuit
ses confrères bien trop indolents, Radvir a non seulement
éliminé les individus qui auraient pu s’opposer aux plans
d’Adivion, mais il est aussi monté dans l’échelle sociale, en
orchestrant le meurtre de vampires éminents, au point de
gagner un siège au conseil. Une fois qu’il a eu libre accès
au cercle intime de son maître, Radvir a également pu créer
de fausses preuves pour faire croire que c’étaient les nobles
humains de Caliphas qui avaient commandité ces meurtres
et trouver un imbécile à accuser : un vieux nosferatu nommé
Ramoska Arkminos. En même temps, Radvir a fomenté des
troubles chez les vampires les plus jeunes en éveillant leur
soif de sang avec l’infusion sanglante, dont ils sont devenus
dépendants. Il comptait en faire une armée qui l’aiderait
à faire renaître le Tyran qui Murmure alors que lui-même
supplanterait Luvick.
Bien sûr, les sorcières du Barstoi ont leurs propres raisons
d’aider la voie du Murmure, et cela n’a rien à voir avec le
retour de Tar-Baphon ou les promesses d’Adivion. Il y a des
années, Aisa et Hetna appartenaient à un célèbre cercle placé
sous l’égide d’une guenaude annis nommée Oothi. C’est
elle qui leur a enseigné la sorcellerie mais, il y a quelques
années, elle s’est fait capturer par un groupe d’aventuriers
et a été condamnée à brûler sur le bûcher. Elle a utilisé un
sort de peau de nuée pour séparer sa chair de ses os et s’est
transformée en plusieurs nuées d’araignées, afin d’échapper
à son exécution. Oothi a rejoint Aisa et Hetna et comptait
les charger de récupérer ses os une fois que les villageois
les auraient jetés, afin qu’elle puisse reformer son corps.
Malheureusement pour elle, les habitants du Barstoi sont
très superstitieux et ils ont dispersé ses os dans tout l’Ustalav
pour l’empêcher de revenir. Depuis, l’intellect d’Oothi est
prisonnier des nuées d’araignées et elle presse ses deux
protégées de réunir son squelette éparpillé.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Aisa et Hetna ont déjà récupéré la majorité du squelette,
un os après l’autre, mais il leur manquait le crâne de leur
mentor. D’après leurs informations, il se trouverait quelque
part dans l’abbaye de Sante-Lymirine, dans les faubourgs
de Caliphas. Cette abbaye récemment convertie en vinerie
appartient à la comtesse Carmilla Caliphvasos. Cette noble
vieillissante est très connue pour son obsession : conserver
la beauté de sa jeunesse. Les sorcières l’ont donc abordée en
lui vantant leur alchimie spécialisée dans le traitement du
sang, qu’elles pourraient transformer en élixir de jouvence.
Carmilla n’était pas satisfaite des travaux de ses précédents
alchimistes et a donc transmis leurs résultats à Aisa et
Hetna, résultats qui comprennent un processus permettant
de mélanger de l’orchidée solaire avec des « humeurs »
vampiriques, c’est-à-dire les fluides qui empêchent les
vampires de vieillir. Aisa et Hetna ont accepté volontiers
de poursuivre ces recherches, à condition d’être les seules à
utiliser l’abbaye. Elles se servent de leur mission donnée par
la comtesse comme prétexte pour chercher le crâne d’Oothi,
continuer de produire de l’infusion sanglante pour Adivion et
se débarrasser des victimes de Radvir. Une fois que les deux
sœurs ont drainé tous les fluides d’un cadavre de vampire,
elles le déposent en un point de la ville où le soleil le réduira
en cendres. Les gardes humains et les vampires de Luvick
ont découvert ces « meurtres », et un vent de terreur et de
panique souffle parmi les vivants et les morts dans les rues et
les salons de Caliphas.
Résumé de l’aventure
Les PJ se rendent à Caliphas en remontant la piste de la
voie du Murmure. Une fois dans la capitale, ils entrent en
contact avec l’établissement local de l’Ordre ésotérique
de l’Œil palatin. Alors qu’ils attendent une audience, ils
apprennent qu’une série de meurtres frappe la ville et que
l’assassin semble s’en prendre uniquement aux vampires. Les
PJ finissent par découvrir la cachette du culte… mais elle est
abandonnée ! Là, ils trouvent un allié inattendu, un damphir
nommé Quinley Basdel. Il leur propose de rencontrer Luvick
Siervage, le chef des vampires de Caliphas, qui pourra les
aider à trouver la voie du Murmure s’ils résolvent le mystère
des meurtres.
Les PJ s’aventurent dans la société souterraine décadente
des vampires, dans les caves dissimulées sous la capitale,
où ils interrogent (ou massacrent) les vampires jusqu’à
découvrir que le tueur n’est autre que Radvir Giovanni, un
vampire tailleur. Ils l’affrontent dans sa boutique de luxe et
apprennent qu’il est allié aux sorcières du Barstoi de l’abbaye
de Sante-Lymirine.
Les PJ donnent l’assaut sur le monastère et découvrent
que les sorcières fabriquent une potion qui n’a rien à voir
avec les composantes que la voie du Murmure s’efforce
de rassembler. Ils finissent par apprendre que le culte a
déménagé au Virlych et que les fanatiques ont kidnappé
8
Lucinéan Galdana, le comte de l’Amaans. Le sauvetage du
comte inaugure le dernier volet de la campagne, Les Ombres
de Gibet.
Première partie : Caliphas
Une fois que les PJ ont découvert Tête de corbeau et les
informations liées à la prochaine halte du Sombre cavalier,
dans Le Réveil du Guetteur, ils quittent Illmarsh pour Caliphas,
en suivant la route côtière sinueuse qui longe la baie d’Avalon
avant de passer par Percelande et Vauntil. L’aventure part du
principe qu’ils se déplacent à cheval mais ils ont d’autres
options, comme de prendre un bateau, de voler, de se
téléporter ou d’utiliser un autre procédé magique.
Le cavalier sans tête (ND 12)
Cette rencontre se déroule à une journée de cheval de
Caliphas. Si les PJ utilisent un autre mode de transport, le
dullahan les rattrape plus tard. S’ils ne prennent pas la peine
de dissimuler leur présence et celle de Tête de corbeau avec
sanctuaire secret, antidétection ou dissimulation d’objet par exemple,
le cavalier les traque sans relâche, qu’ils soient en route pour
Caliphas ou déjà dans ses rues. Cette rencontre se déroule
avant qu’ils n’entrent dans les Caves ésotériques (zone A13).
La route se rétrécit alors qu’elle passe entre deux collines
couronnées d’arbres squelettiques qui la dominent à l’est et
à l’ouest. Juste devant, un pont enjambe un torrent rapide.
Des sentinelles de pierre, qui portent des heaumes ornés
d’andouillers, montent la garde à chaque extrémité.
Créatures. Une silhouette décapitée montée sur un cheval à
la crinière et aux sabots enflammés se tient au milieu du pont.
Voici Barliss Rask, l’un des Sombres cavaliers de Feldgrau et
l’un des hommes de confiance d’Adivion Adrissant. Il a réussi
à remettre les composantes de la Couronne putréfiée à Adivion,
à Caliphas, et, en récompense, il a été transformé en dullahan,
un cavalier mort-vivant sans tête. Comme le deuxième cavalier
n’est pas rentré d’Illmarsh, Adivion a fait lancer plusieurs sorts
de divination pour découvrir ce qu’il était devenu. Quand il a
appris que Tête de corbeau se trouvait à présent entre les mains
des PJ, il a ordonné à Rask de récupérer l’artefact et de leur
faire passer l’envie de se mêler de ses affaires. Depuis que le
dullahan parcourt la côte pour les trouver, il a déjà accroché
plusieurs têtes à sa selle. Il aime les mettre en valeur pour
impressionner ses adversaires et les intimider.
Il monte un cauchemar nommé Shénaleure, qu’il a invoqué
avec allié d’outreplan. Trois loups sanguinaires changés en
goules galopent à ses côtés. Ce sont des loups morts-vivants
à la peau pourrie d’un gris maladif et à la fourrure emmêlée.
Ils se cachent de chaque côté de la route qui mène au pont. Ils
attendent tous sur la Vieille Route de la côte, prêts à tendre
une embuscade aux PJ alors qu’ils se rendent à Caliphas.
Adivion a seulement chargé Rask de récupérer Tête de corbeau
 Les Cendres de l’aube
et de faire peur aux PJ, mais le dullahan adore ses nouveaux
pouvoirs et il est impatient de se battre.
Rask salue les PJ quand ils approchent. Il leur interdit
d’interférer avec les affaires de la voie du Murmure et leur
ordonne de lui remettre Tête de corbeau, en échange de quoi il
les laissera partir. Rask profite de la conversation pour essayer
d’obtenir les noms des PJ lors des présentations,
afin d’améliorer l’efficacité de son pouvoir appel
de la mort. Un test de Psychologie DD 15 suffit
à comprendre son stratagème, car il n’a aucune
intention de les laisser s’en aller. S’ils acceptent
de lui donner la masse, il leur demande de
la jeter à terre et garde ses distances, pour
pouvoir charger. Que le groupe coopère ou
non, Rask finit par éperonner Shénaleure et
charger avant d’appeler ses loups sanguinaires
goules.
Barliss R ask FP 10
9 600 PX
Variante de dullahan guerrier 3 (voir la page
120 du Bestiaire 2)
Mort-vivant de taille M, LM
Init +3 ; Sens vision dans le noir à 18 m ;
Perception +20
Aura présence terrifiante (9 m, DD 21)
DÉFENSE
CA 24, contact 12, pris au dépourvu 23 (armure +11,
parade +1, Dex +1, naturelle +1) Une clef
pv 142 (13 DV ; 10d8+3d10+81); guérison accélérée 5
Réf +9, Vig +12, Vol +14 ; +1 contre la terreur
Capacités défensives courage +1, résistance à la canalisation +4 ;
Immunité traits des morts-vivants ; RM 18
ATTAQUE
VD 6 m
Corps à corps fléau +1, +19/+14 (1d8+8/19-20 plus 1d6 feu)
Espace occupé 1,50 m ; Allonge 1,50 m (4,50 m avec le fléau)
Attaque spéciale appel de la monture, appel de la mort, fléau
embrasé
TACTIQUE
Pendant le combat. Rask active son pouvoir appel de la mort contre
le combattant qui lui semble le plus puissant, en utilisant son
nom si possible, et lance ensuite une Charge dévastatrice dou-
blée d’une Attaque au galop tandis que Shénaleure piétine les
adversaires à terre. Rask utilise son fléau embrasé pour faire
des crocs-en-jambe ou désarmer ses ennemis pendant que
Shénaleure souffle sa fumée sur eux.
Moral. Rask se croit invincible et se bat jusqu’à la mort.
STATISTIQUES
For 25, Dex 16, Con –, Int 14, Sag 19, Cha 22
BBA +10 ; BMO +17 ; DMD 31
Dons Arme de prédilection (fléau), Attaque au galop, Charge dévas-
tatrice, Combat monté, Frappe décisive, Piétinement, Réflexes
surhumains, Science du critique (fléau), Volonté de fer
9
Clef moribonde
Aura forte nécromancie ; NLS 12
Emplacement – ; Prix 40 000 po ; Poids 250 g
DESCRIPTION
Les agents de haut rang de la voie du Murmure utilisent ces
médaillons en argent comme clefs pour leurs sanctuaires.
Chaque clef moribonde est gravée d’un crâne avec deux pierres
iouns grises, épuisées, en guise d’yeux. Le bord de la pièce est
parsemé de petites encoches. Si l’on fait tourner la tête du
crâne, une plaque intérieure marquée de symboles runiques
s’aligne sur ces encoches, selon
différentes combinaisons. Chaque
combinaison correspond aux symboles
gravés sur un objet qui revêt une grande
importance aux yeux du culte, comme une sta-
tue, un tableau ou une porte. Une fois les runes
placées dans l’ordre adéquat, elles activent des
effets de sort stockés dans les objets précé-
demment cités, comme de puissants sceaux
ou des images programmées ou bien ouvrent
des verrous du mage. Le propriétaire d’une
clef moribonde peut lancer message à volonté
et main spectrale et baiser du vampire 3 fois par
jour. Les yeux du crâne se mettent à luire quand
un mort-vivant approche à moins de 18 mètres. Une
clef moribonde donne un niveau négatif
moribonde aux créatures Bonnes qui la portent. Il
persiste tant qu’elle reste en leur posses-
sion et il n’y a aucun moyen de s’en débarrasser tant qu’elles
la gardent sur elles.
FABRICATION
Conditions requises Création d’objets merveilleux, détection
des morts-vivants, déblocage, message, main spectrale, baiser
du vampire ; Prix 20 000 po
Compétences Art de la magie +11, Discrétion +11, Dressage +19,
Équitation +14, Intimidation +19, Perception +20, Survie +17,
Langues commun, infernal, varisien
Part entraînement aux armures
Équipement divers harnois +2, fléau +1, amulette d’armure naturelle
+1, clef moribonde (voir encart), anneau de protection +1
POUVOIRS SPÉCIAUX
Fléau embrasé (Sur). Quand Rask manie un fléau, ce dernier inflige
+1d6 points de dégâts de feu et devient une arme avec une al-
longe de 4,50 mètres. Rask ne menace pas la zone dans laquelle
il peut attaquer, mais il peut utiliser son arme contre tous les
adversaires situés à sa portée (y compris ceux qui lui sont adja-
cents). Ce pouvoir remplace le pouvoir de dullahan lame glaciale.
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Shénaleure FP 6
2 400 PX
Cauchemar évolué (f ) (voir les pages 74 et 295 du Bestiaire)
pv 63
TACTIQUE
Moral. Si Shénaleure a moins de 20 pv alors que Rask n’est plus en selle, corbeau et peut-être la clef moribonde et d’autres informations
elle utilise changement de plan pour rompre son pacte et s’enfuir.
Loups sanguinaires goules (3) FP 6
2 400 PX
Mort-vivant de taille G, NM (voir la page 370 du Tome of
Horrors Revised)
Init +2 ; Sens vision dans le noir à 18 m, odorat ;
Perception +15
DÉFENSE
CA 19, contact 11, pris au dépourvu 17 que l’Ordre se réunit au théâtre Haraday,
(Dex +2, naturelle +8, taille -1)
pv 67 chacun (9d8+27)
Réf +5, Vig +5, Vol +8
Capacités défensives résistance à la canalisa-
tion +4 ; Immunité traits des morts-vivants
ATTAQUE
VD 15 m
Corps à corps morsure, +14 (2d6+12 plus
paralysie et croc-en-jambe)
Espace occupé 3 m ; Allonge 1,50 m
Attaque spéciale paralysie (1d4+1, DD 16)
TACTIQUE
Moral. Les loups sanguinaires goules se battent
jusqu’à ce qu’on les détruise.
Boverde Hoptler
STATISTIQUES
For 27, Dex 15, Con –, Int 2, Sag 14, Cha 14
BBA +6 ; BMO +15 ; DMD 27 (+31 contre les crocs-en-jambe)
Dons Arme naturelle supérieure (morsure), Arme de prédilection
(morsure), Course, Robustesse, Talent (Perception)
Compétences Discrétion +8, Perception +15, Survie +5 (+9 pour
suivre une piste à l’odeur),
Modificateurs raciaux +4 en Perception, +4 Discrétion, +4 en Survie
pour suivre une piste à l’odeur
Trésor. En dehors de ses trophées macabres (les têtes de
ses victimes), Rask possède un curieux médaillon que les
membres de la voie du Murmure appellent une clef moribonde
(voir l’encart en page 9). Les agents de confiance du culte s’en
servent pour accéder aux caches, aux lieux de réunion et aux
forteresses qu’ils possèdent dans tout Golarion.
Arrivée à Caliphas
Une fois que les PJ se sont débarrassés de Barliss Rask (ou l’ont
évité), ils devraient atteindre Caliphas sans trop de problèmes.
En revanche, la ville est immense et il ne sera pas facile d’y
trouver la voie du Murmure. Un test de Connaissances (folklore
local) DD 10 suffit à se douter que l’Ordre ésotérique de l’Œil
palatin doit bien avoir une cathédrale ou une salle de réunion
10
dans une ville d’une telle ampleur. C’est probablement la seule
organisation qui possède des archives détaillées et connaît
suffisamment l’ancien Ustalav pour aider les PJ à poursuivre
leurs recherches grâce aux indices en leur possession : le
Poème de la Couronne putréfiée de Feldgrau, la masse Tête de
sur la voie du Murmure. Un test de Connaissances (folklore
local) DD 20 indique que la cathédrale que l’Ordre possède
à Caliphas abrite une abondante collection de savoirs
occultes appelée les Caves ésotériques.
À Caliphas, l’Ordre se montre encore plus secret
que la juge Daramid et ses pairs de Lepidstadt
mais, grâce à un test de Connaissances (folklore
local) DD 25 ou de Diplomatie DD 30 pour obtenir
des renseignements, les PJ apprennent
rue Constance, et que le maître est un
homme qui répond au nom d’Edjureus
Modd. En revanche, pour entrer en
contact avec cet ordre si secret ou son
grand maître, c’est une autre affaire. Si les
personnages se présentent au théâtre ou au
domaine de Modd, ils se font éconduire à
moins de réussir un test de Diplomatie ou
de Bluff DD 20. S’ils mentionnent le nom
de la juge Daramid, ils gagnent un bonus de
+5 au test. En cas de succès, ils sont conviés à une
cérémonie officielle de l’Ordre, le juredi suivant, au
théâtre Haraday.
En attendant, ils peuvent découvrir
la ville, acheter et vendre du matériel et
trouver un endroit où loger dans l’une des nombreuses
auberges de la capitale. La ville de Caliphas est décrite en
détail dans le chapitre qui débute en page 60). Si les PJ n’ont
pas encore rencontré le dullahan nommé Barliss Rask, il
devrait les rattraper maintenant.
Des meurtres au petit-déjeuner
Le lendemain de leur arrivée à Caliphas, quand les PJ
s’éveillent, la salle commune de leur auberge bourdonne de
rumeurs sur les nouveaux meurtres perpétrés en ville. Les
personnages n’ont aucun mal à apprendre ce qui se passe
s’ils se renseignent auprès des autres clients : dernièrement,
Caliphas est le théâtre d’une mystérieuse série de meurtres.
Les cadavres que l’on retrouve dans les rues de la ville ont
été drainés de la moindre goutte de fluides corporels et se
changent en cendres au matin. Selon les crieurs publics, on a
retrouvé une nouvelle victime ce matin même.
Si les PJ décident d’eux-mêmes d’aller enquêter sur le
meurtre, ils n’auront aucun mal à trouver le lieu du crime. Il
y a plusieurs constables, les gardes de nuit et toute une foule
de curieux. Tout le monde est rassemblé autour d’un cadavre
décapité couché sur le ventre, dans une allée entre une auberge
et une taverne. Si les PJ ont des questions, on leur conseille de
 Les Cendres de l’aube

les poser au capitaine Boverde Hoptler (humain aristocrate 2/
guerrier 5, LN), le commandant de la garde de la ville. C’est lui
qui supervise l’enquête. Ce gardien de la paix à l’air pincé, déjà Ces deux pièces accueillent déjà une poignée d’acolytes de bas
peu agréable dans ses bons jours, est de très mauvaise humeur
ce matin. Il se montre tout d’abord inamical mais, si les PJ
arrivent à le rendre au moins amical, il les laisse observer le
déroulement de l’enquête tant qu’ils n’interfèrent pas.
Lors de l’enquête, les constables concluent que le corps est
tombé du toit de l’auberge, même si le propriétaire affirme
qu’il n’a pas loué de chambre à cet individu blafard. Sur le
toit, deux grosses piles de cendres, de forme vaguement
humanoïde, s’étalent curieusement au soleil. Un pieu de
bois acéré est enfoui dans chacune. Peu après cette
découverte, les constables restés dans la rue
appellent leurs collègues : le corps qu’ils ont
tiré depuis la ruelle s’est changé en cendres
au soleil, laissant apparaître un autre pieu de
bois. Ces cadavres sont ceux des vampires que
Radvir Giovanni a tués avant qu’Aisa et Hetna
Dublesse les drainent de leurs fluides. Ils avaient
laissé un pieu de bois dans chaque vampire
pour l’immobiliser. Quand Radvir a jeté les
corps sur le toit, un peu avant le lever du
soleil, l’un d’eux est tombé dans la ruelle, à
l’abri des rayons de l’astre, jusqu’à ce que
les constables le traînent plus loin.
Malgré ces preuves, le capitaine
Hoptler refuse de croire que quelqu’un
assassine des vampires et pense que ce n’est
qu’une vaste fumisterie, car cela fait des
Abraun Chalest
siècles que l’on n’a pas vu de vampires à
Caliphas. Même si, jusque-là, Hoptler s’est montré coopératif
avec les PJ, il les prévient que ces meurtres ne les regardent pas aristocrate 3/expert 6, LN) a toujours un air perplexe derrière
et qu’ils seraient bien inspirés de s’occuper de leurs affaires.
U ne soirée au théâtre araday H s’en faire un ami. Chalest est le conservateur des archives du
Le juredi suivant, les PJ peuvent se rendre au théâtre
Haraday pour rencontrer l’Ordre ésotérique de l’Œil palatin.
Le théâtre Haraday, une ancienne demeure seigneuriale, est
niché entre plusieurs boutiques. Ses façades de bois rugueux
portent les stigmates de nombreuses réparations et autres
modifications mais, visiblement, il en faudrait beaucoup
d’autres. Le bâtiment comporte deux entrées, une à l’ouest et
l’autre au sud. Elles sont toutes deux illuminées par de grandes
lampes à huile montées sur le mur. Des serviteurs bien habillés
attendent devant chaque porte. Ils accueillent les carrosses des
invités et éloignent les passants qui s’attardent à côté des vitres S’ils veulent qu’il ouvre les Caves sans en parler à Edjureus
de ce qui ressemble à une vaste salle de réunion.
Quand les PJ arrivent, à la nuit tombée, les gardes postés
aux portes les renvoient, à moins qu’ils ne leur présentent
une invitation ou ne réussissent à entrer avec un test de Bluff
DD 20. Une fois à l’intérieur, on leur demande d’attendre au
salon-bar (zone A2) ou dans le grand salon (zone A4), le temps
de terminer la cérémonie d’initiation d’un nouvel aspirant.
rang. Ils conversent entre eux en profitant d’un verre de vin ou
d’un cigare. Les PJ n’ont pas le droit d’assister à la cérémonie
ni d’y participer, mais ils peuvent entendre quelques bribes de
psalmodie ou apercevoir les atours élaborés d’un membre de
cet Ordre auréolé de mystère alors qu’il sort de la galerie du
théâtre. Edjureus Modd et le reste des membres de l’Ordre
arrivent juste après des applaudissements polis et quelques
paroles de bienvenue à l’intention du nouvel acolyte.
Membres de l rdre ’O
Les PJ peuvent profiter de l’hospitalité de l’Ordre mais
aussi se mêler à ses membres. Parmi eux, on compte des
personnalités phares de la capitale comme maître
Edjureus Modd, le célèbre osirionologue Abraun
Chalest et Lucinéan Galdana, le comte de
l’Amaans, de passage à Caliphas. Les PJ
devraient profiter de ces rencontres d’ordre
social pour convaincre l’Ordre de les
laisser accéder aux Caves ésotériques
situées au sous-sol du théâtre.
Chacun des personnages cités a
assez d’influence pour les autoriser à
accéder à la collection de l’Ordre, à
condition qu’ils les impressionnent
ou les intéressent suffisamment lors
de leur conversation.
A C
braun halest
Gentilhomme grassouillet et âgé, Abraun Chalest (humain
ses coûteuses lunettes en argent. Il sourit sans arrêt et éclate
souvent d’un rire sonore qui donne tout de suite envie de
Quartfaux de Caliphas. Il « emprunte » parfois (en secret)
quelques pièces pour l’Ordre. Expert renommé en culture
osirienne, cet homme qui a beaucoup voyagé est très curieux
vis-à-vis des PJ et de leur histoire. Il passe la majeure partie
de la soirée dans le grand salon (zone A4) mais se met en
quête des personnages si ces derniers ne l’abordent pas.
Chalest représente le moyen le plus simple pour accéder aux
Caves ésotériques car il possède sa propre clef.
Chalest se montre amical mais il n’ouvre pas la collection
secrète de l’Ordre à n’importe qui. Les PJ doivent d’abord
réussir un test de Diplomatie DD 17 pour le rendre serviable.
Modd, le DD passe à 23. Ils peuvent améliorer leurs chances
de réussite s’ils parlent à Chalest d’histoire antique et de savoir
secret. Un test de Connaissances (mystères, histoire ou religion)
DD 20 donne aux PJ un bonus de +2 au test de Diplomatie.
Récompense. Si les PJ réussissent à faire de Chalest un
partisan serviable, donnez-leur 3 200 PX.

11
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Edjureus Modd
Edjureus Modd (humain aristocrate 7, LN) est le maître
de l’Ordre ésotérique de Caliphas et celui à qui il revient
de décider si les PJ ont le droit d’accéder ou non aux Caves
ésotériques. Cependant cet aristocrate très snob n’aime pas
que des étrangers approchent des inestimables reliques qu’il
vient à peine de commencer à examiner. Il vient tout juste
d’obtenir son grade actuel, après le décès du précédent maître.
Modd est arrogant et prétentieux, il n’aime pas les aventuriers
(y compris les PJ). Il préfère se concentrer sur la puissance et
le prestige qu’il s’est efforcé d’obtenir auprès des membres
importants de son club. Ce grand aristocrate robuste reste
dans la salle de musique (zone A5) où il se rengorge devant des
associés pendus à ses lèvres, pleins d’admiration.
Au départ, Modd est inamical. Il faut le rendre au moins
indifférent, avec un test de Diplomatie DD 27 pour qu’il
commence à envisager la possibilité de laisser les PJ
accéder aux Caves ésotériques. Une fois Modd indifférent,
les PJ doivent réussir un nouveau test de Diplomatie
DD 22 pour qu’il accède à leur requête. (Il ouvre aussi
la cave s’il est serviable.) Un PJ versé dans l’art de
l’étiquette peut faire un test de Connaissances
(noblesse) DD 20 pour obtenir un bonus de
+2 au test. De même, si le groupe s’est assuré
l’aide du comte Galdana (voir plus bas), il
dispose d’un bonus au test.
Les PJ peuvent aussi pousser
Modd à ouvrir les Caves avec un test
d’Intimidation DD 19 mais il devient
ensuite inamical et n’aidera plus le
groupe. Dans ce cas, si, par la suite,
les PJ veulent interagir avec l’Ordre de
Caliphas, ils devront passer par Abraun
Chalest ou le comte Galdana.
Récompense. Si les PJ arrivent à convaincre
Modd de les laisser accéder aux Caves
ésotériques, donnez-leur 6 400 PX. S’ils
le rendent serviable, donnez-leur plutôt
12 800 PX.
Comte Lucinéan Galdana
Lucinéan Galdana (humain
aristocrate 2/rôdeur 6, NB) a une
solide silhouette imposante. C’est
l’aventureux comte de l’Amaans,
actuellement en visite à la cour royale de
Caliphas. Il est rentré à contrecœur dans
l’Ordre ésotérique, surtout à cause des
conventions sociales et pour garder des
liens avec les individus qui contrôlent le
Edjureus Modd
commerce et la puissance de la nation.
Il préfère les hommes de terrain aux
bravaches que sont les nobles décadents
d’Ustalav. Le comte Galdana se trouve
12
dans la salle des trophées (zone A6) ou au salon-bar (A2) ou
dans le grand salon (A4).
Au départ, Galdana est indifférent. Il faut réussir un
test de Diplomatie DD 22 pour le rendre amical et gagner
son soutien. Il aime beaucoup les aventures qui parlent
de dangereuses créatures, les discussions sur la chasse et
les contes grivois. Un test de Connaissances (exploration
souterraine ou nature) DD 20 ou un test de Représentation
(comédie) DD 20 donne un bonus de +2 au test de Diplomatie.
Si Galdana est serviable, il accepte d’intervenir auprès de
Modd en faveur des PJ qui bénéficient alors d’un bonus de +5
aux tests pour convaincre le maître de les laisser accéder aux
Caves ésotériques.
Récompense. Si les PJ réussissent à devenir amis avec le
comte Galdana, donnez-leur 6 400 PX.
Théâtre Haraday
Le théâtre Haraday ne propose plus de
divertissements aux habitants de Caliphas car cela fait
bien longtemps que des établissements plus récents
et plus accessibles l’ont supplanté. En revanche, il
répond parfaitement aux besoins de l’Ordre qui l’a
acheté et s’en sert à présent pour ses réunions
et ses cérémonies officielles. L’Ordre loue
parfois les plus petites pièces du bâtiment
à ses membres, pour leur usage personnel,
et possède un bar privé. Voici une
présentation des salles du théâtre.
A1. Vestibule. L’entrée de ce club
social très fermé est rehaussée
d’un plancher et de lambris en
bois sombre. Les portes extérieures
sont ouvertes tandis que les portes
intérieures sont illuminées par la
lueur tamisée des lampes. Quand le
bâtiment est fermé et qu’il n’y a pas
de réunion de prévue, ces lourdes
portes de bois sont verrouillées
(solidité 5, pv 20, Briser DD 25,
Sabotage DD 30).
A2. Salon-bar. Cette grande
salle est pleine de tables rondes. Des
cabinets à liqueur en acajou tapissent les
murs est et ouest. On a pendu de lourds
draps à côté des trois fenêtres et allumé des
lustres de fer accrochés au plafond (à 4,50
mètres). L’Ordre utilise cette pièce comme
une taverne très onéreuse, pour que seule
une clientèle d’élite (en général ses propres
membres) puisse profiter des lieux.
A3. Bar. Derrière ce petit bar, des
serviteurs de confiance servent des
boissons venues de toute la mer
Intérieure.
 Les Cendres de l’aube
A4. Grand salon. Les murs de cette pièce sont bordés de
larges étagères et de fenêtres fermées par de lourds rideaux.
L’Ordre loue régulièrement cette salle pour les réunions
privées et les réceptions. Sur une des bibliothèques, il y a des
cigares roulés du Molthune voisin.
A5. Salle de musique. Un grand piano occupe l’angle
sud-ouest de cette pièce tandis que deux lustres de cristal
jumeaux sont suspendus au plafond. L’Ordre utilise souvent
cette salle pour les funérailles, les mariages, les récitals ou les
bals haut de gamme.
A6. Salle des trophées. Ce grand couloir abrite des
peintures onéreuses, des sculptures miniatures et des têtes
d’animaux empaillées accrochées aux murs nord et sud.
Quatre alcôves mènent à l’escalier qui descend alors que des
portes serties de cuivre verdi ferment les deux extrémités du
passage.
A7. Observatoire de l’atrium. Cette chambre carrée à
ciel ouvert est fermée par un mur de force permanent placé
à 4,50 mètres de haut. L’Ordre l’utilise parfois pour vérifier
les augures astraux ou juste pour regarder les étoiles. Les
dalles sont gravées de plusieurs runes qui activent des images
silencieuses qui se superposent au ciel nocturne pour dessiner
l’une des constellations visibles.
A8. Galerie. Cette immense pièce abrite quatre bancs
rembourrés de coussins placés entre les colonnes qui
soutiennent les chevrons d’un toit de 6 mètres de haut.
Devant les bancs, une rampe ajourée surplombe la scène
en contrebas, qui comporte une plate-forme métallique
suspendue à des chaînes de fer liées à une poulie et un levier.
Autrefois, on donnait ici de petites représentations mais
l’Ordre ne s’en sert plus pour cela. C’est devenu une galerie
pour observer les rites d’initiation des nouveaux membres
ou donner d’autres cérémonies allégoriques.
A9. Réserves. Ces pièces contiennent des chaises, des
tables et des bancs supplémentaires pour reconfigurer les
salles du théâtre quand l’Ordre les loue. Elles ne contiennent
aucun objet de valeur.
A10. Couloir des processions. Les murs de cette salle
présentent des inscriptions et des credos ésotériques destinés
à rappeler aux initiés quelles sont leurs responsabilités
envers l’Ordre. Le couloir sert de lieu de regroupement
pour les processions qui se rendent dans la chambre des
cérémonies (A11). Au nord et au sud, deux petites portes
mènent à des toilettes.
A11. Chambre des cérémonies. Ce grand sous-sol contient
plusieurs piliers de soutènement du théâtre (qui se trouve au-
dessus). La grande ouverture au plafond donne sur la galerie
(zone A8) d’où les spectateurs assistent aux cérémonies qui
se déroulent en contrebas. L’Ordre utilise cette pièce pour
ses réunions secrètes, ses rites et ses cérémonies ésotériques.
A12. Spirale descendante. La porte de cette pièce est faite
de bois solide cerclé de fer et elle fermée par un cadenas de
qualité supérieure (solidité 5, pv 20, Briser DD 25, Sabotage
DD 40). Les escaliers de bois qui descendent en spirale le
13
long des murs de cette pièce sont tapissés d’étagères qui
gémissent sous le poids de centaines de livres. Ils débouchent
dans le sous-sol du théâtre, 9 mètres plus bas. La plupart des
volumes sont des ouvrages de référence ordinaires mais, au
pied de l’escalier, une arche mène aux précieuses collections
de l’Ordre (A13).
A13. Caves ésotériques
Les PJ peuvent s’aventurer au sous-sol du théâtre Haraday
dès qu’ils ont reçu la permission de se rendre dans les Caves
de l’Ordre. S’ils ont gagné l’amitié d’Abraun Chalest, il les
accompagne. S’ils n’ont pas réussi à obtenir la permission
de se rendre ici, ils peuvent entrer par effraction une fois le
théâtre fermé.
Ces pièces débordent de tas de statues, de poteries, de peintures
et d’œuvres d’art, le tout empilé autour de grandes caisses de
bois, de tonneaux et d’étroites étagères pleines de vieux livres
moisis. Il ne reste que de minces passages sinueux entre les
objets. Dans la dernière cave, à l’est, un grand plan de travail
disparaît à moitié sous des piles de parchemins, de bouquins et
de tablettes d’argile qu’illuminent des lumières magiques.
Ces salles souterraines interconnectées regorgent de
trésors et de connaissances que l’Ordre a accumulés. Toutes
les pièces sont considérées comme un terrain difficile car
il reste peu de place entre les caisses, les boîtes, les tas de
parchemins, les poteries et les tablettes de pierre.
Tant que les PJ sont là, ils peuvent faire des recherches
sur le Poème de la Couronne putréfiée, la masse Tête de corbeau
et la clef moribonde du dullahan. Ils ont droit à des tests de
Connaissances pour obtenir des informations sur ces sujets
par leurs propres moyens mais les Caves ésotériques leur
permettent de le faire sans entraînement. S’ils possèdent
les compétences requises, la bibliothèque leur donne un
bonus de +6 aux tests. Il faut examiner les vieux livres, les
parchemins et les archives pendant 1d6 heures pour faire un
test avec les informations de la bibliothèque.
Si les PJ ne veulent pas faire ces recherches eux-mêmes ou
si leurs connaissances sont trop restreintes pour profiter de
tout le potentiel de la bibliothèque, ils peuvent demander de
l’aide. Si Abraun Chalest est serviable, il est ravi de faire les
recherches à leur place, sinon, ils doivent le convaincre avec
un nouveau test de Diplomatie. Ils peuvent aussi embaucher
un autre membre de l’Ordre, pour 1 000 po par jour.
Poème de la Couronne putréfiée. Si les PJ n’ont pas encore
déchiffré le Poème de la Couronne putréfiée qu’ils ont trouvé
à Feldgrau, ils peuvent utiliser les Caves ésotériques pour
le faire. Un test de Connaissances (mystères ou religion)
DD 30 indique que le poème est en réalité une formule
pour créer un élixir magique capable de transformer
quelqu’un en liche. Ce test permet aussi d’apprendre que
la formule est conçue pour une personne déterminée, mais
qui, impossible de le savoir. Un test de Connaissances
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Théâtre Haraday
A9
A2
A6 A7
A3
A1
A1
A4 A5
A12
A13
(mystères ou religion) DD 25 permet d’identifier les
composantes que la voie du Murmure a récupérées, plus la
masse Tête de corbeau. Consultez la page 63 de la Campagne
Pathfinder numéro 45, Lune brisée, pour avoir de plus amples
informations sur les composantes de la formule et les vers
qui permettent de les identifier.
Tête de corbeau. Si les PJ ont récupéré la légendaire
Tête de corbeau à Illmarsh, ils peuvent se servir des Caves
pour faire des recherches sur son histoire. Un test d’Art
de la magie DD 35 associé à une détection de la magie suffit
à identifier les propriétés de l’objet, mais il faut réussir
un test de Connaissances (histoire ou religion) DD 20 ou
Connaissances (noblesse) DD 30 pour apprendre une partie
de l’histoire de la masse racontée en page 55 de la Campagne
Pathfinder numéro 46, Le Réveil du Guetteur. Sinon, un sort de
mythes et légendes révèle les mêmes informations. Si les PJ
n’ont pas accès à ce type de magie, Abraun Chalest peut leur
vendre un parchemin de mythes et légendes au prix habituel.
Voie du Murmure. À ce stade de la campagne, les PJ
doivent en savoir beaucoup sur la voie du Murmure mais
ils peuvent utiliser les Caves pour combler leurs lacunes.
Les Connaissances (mystères et religion) sont les plus utiles
Rez-de-chaussée
A8
Sous-sol A9 A9 A9
A9
A10
A11
1 case = 1,50 mètres
pour découvrir des informations sur cette mystérieuse
organisation. Consultez la page 16 de la Campagne Pathfinder
numéro 43, Les Fantômes de Roctourment pour obtenir
quelques conseils sur le DD des tests associés. Vous pouvez
aussi leur fournir des informations supplémentaires issues
du chapitre sur La voie du Murmure de la Campagne Pathfinder
numéro 45. De plus, un test de Connaissances (mystères ou
religion) DD 30 mentionne l’existence d’un étrange objet
réservé aux membres du culte, appelé une clef moribonde
(voir plus bas).
Clef moribonde. Si les PJ ont récupéré la clef moribonde
sur le dullahan Barliss Rask, ils peuvent utiliser les Caves
ésotériques pour en apprendre plus sur elle. Ils découvrent
ses propriétés avec détection de la magie et un test d’Art de la
magie DD 27 tandis qu’un test de Connaissances (mystères
ou religion) DD 30 révèle sa fonction et ses liens avec la voie
du Murmure. Sinon, ils peuvent découvrir cette information
avec un sort de mythes et légendes. Une fois que les PJ savent
comment utiliser la clef moribonde, ils doivent réussir un test
de Connaissances (histoire ou folklore local) DD 40 pour
dénicher une chronique qui parle de plusieurs objets que
la voie du Murmure cachait autrefois à Caliphas, dont une
14
 Les Cendres de l’aube
statue de gargouille qui était censée montrer aux croyants le
chemin d’une place forte secrète située en ville.
Si les PJ n’ont pas la clef moribonde, ils peuvent tout de même
découvrir les informations associées lors de leurs recherches
sur la voie du Murmure. Dans ce cas, ils doivent toujours
réussir un test de Connaissances (histoire) DD 40 pour
repérer les informations les plus utiles, dont les passages sur
l’existence des clefs moribondes, leur utilité et la présence de la
statue de gargouille à Caliphas.
La gargouille qui murmure (ND 13)
Une fois que les PJ auront appris tout ce qu’il y a à savoir
sur la clef moribonde, ils voudront sûrement trouver la statue
censée mener à la cachette de la voie du Murmure. S’ils
partagent cette information avec Abraun Chalest, il étudie
les dessins de la statue et se souvient qu’il y en a une de ce
type dans les Caves ésotériques. L’Ordre l’a récupérée dans
un mausolée quand la ville a déplacé son cimetière pour
construire des bâtiments sur les anciens sites funéraires.
Sinon, les PJ peuvent trouver la statue eux-mêmes avec un
test de Perception DD 30 quand ils fouillent dans la collection
touffue des Caves.
Quand ils la découvrent, lisez ou paraphrasez ceci.
Une hideuse gargouille de pierre, à moitié cachée sous une
tenture décrochée, est accroupie sur un gros bloc de granit noir
grossièrement taillé. Elle a les ailes repliées dans le dos et leurs
éperons acérés touchent presque le plafond, à trois mètres de
haut. Ses griffes, ses crocs et ses côtes étrangement saillantes
sont tous en fer. Un collier gravé avec un médaillon en forme
de crâne aux bordures ornées de curieuses runes pend sur sa
poitrine.
Si les PJ étudient la statue avec détection de la magie, un
test de Connaissances (mystères) DD 23 indique qu’elle
dégage une forte aura d’abjuration et d’illusion. Les runes
de son médaillon montrent la combinaison à reproduire
sur la clef moribonde pour activer le sort contenu dans la
gargouille. Si les PJ n’ont pas la clef, ils peuvent tout de
même activer la gargouille avec un test d’Utilisation d’objet
magique DD 25.
Si les PJ positionnent les bonnes runes en face des encoches
du cadran de la clef moribonde et la placent ensuite sur le collier
de la statue, ils déclenchent une image programmée qui dure
13 rounds. L’illusion montre une vue aérienne de Caliphas
avec un unique bâtiment auréolé d’une lueur verdâtre
surnaturelle. Voici l’emplacement de la place forte secrète
que la voie du Murmure utilise dans la capitale de l’Ustalav,
une cachette qui date d’avant la Croisade étincelante. Un test
de Connaissances (géographie ou folklore local) DD 20 révèle
qu’il s’agit des archives du Quartfaux. Si Abraun Chalest est
présent, il reconnaît les lieux sans faire de test.
Piège. Quand la statue active son image programmée, elle
déclenche aussi un puissant sceau de protection. Quatre
15
liches translucides apparaissent autour de l’image de la
ville, aux quatre points cardinaux, et demandent dans un
murmure sévère quel est le cinquième credo de la voie du
Murmure. Un test de Connaissances (mystères ou religion)
DD 34 permet de répondre : « Une forme immortelle, une
opportunité immortelle. » Si les PJ ne donnent pas la bonne
réponse, quatre diables osseux apparaissent pour punir ceux
qui tentent de voler les secrets de la voie du Murmure. Ils
renversent les étagères, détruisent les caisses et envoient
voler livres et parchemins alors qu’ils se matérialisent
soudain dans les étroites allées qui serpentent au milieu
des piles d’archives. Si Abraun Chalest est présent, il se fait
ensevelir sous le chaos, momentanément inconscient.
Piège des gardiens du murmure FP 13
25 600 PX
Type magique ; Perception DD 34 ; Sabotage DD 34
EFFETS
Déclencheur sort Désactivation mot de passe (Connaissances
[mystères ou religion] DD 34 pour le trouver) ; Remise en place
automatique (1 minute)
Effet effet de sort (convocation de monstres IX, convoque quatre
diables osseux pendant 17 rounds)
Diables osseux (4) FP –
pv 105 chacun (voir la page 82 du Bestiaire)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les diables lancent ancre dimensionnelle sur
leurs ennemis pour les empêcher de fuir puis invisibilité à incan-
tation rapide. Ils lancent ensuite image accomplie pour donner
l’illusion qu’il y a d’autres diables osseux et scellent les entrées
de la salle avec des murs de glace avant d’attaquer leurs adversaires
pris au piège.
Moral. Un diable osseux se bat jusqu’à la mort.
Récompense. Donnez aux PJ le même montant de PX que
pour une rencontre FP 13, qu’ils aient évité, désamorcé ou
déclenché le piège.
Un allié improbable
Une fois que les PJ ont compris que la cachette de la voie du
Murmure n’est autre que les archives du Quartfaux, Abraun
Chalest peut les y emmener en toute sécurité. L’entrée de
la tanière du culte se trouve dans le sous-sol de l’une des
structures les plus anciennes (et les moins visitées) du musée,
une partie dédiée à l’histoire de l’ancien comté du Grodlych.
Une vieille fresque représente le dernier comte du Grodlych,
un prêtre de Pharasma excommunié nommé Laudmeir
Vandolmayne. L’hérétique tient un livre à la couverture
ornée d’un motif étrangement familier : des symboles
stylisés qui correspondent à ceux de la clef moribonde. Si les
PJ reproduisent la séquence de runes correcte sur la clef, ils
débloquent le verrou du mage qui ferme la porte secrète située
derrière la fresque. Sinon, ils peuvent la repérer avec un test
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de Perception DD 30. Ensuite, un test de Sabotage DD 40
ouvre la porte qu’ils peuvent aussi enfoncer (solidité 8, pv 60,
Briser DD 38).
Pourtant, les PJ vont au devant d’une grave déconvenue.
La voie du Murmure a bien utilisé cette cachette quand
elle opérait à Caliphas, mais ses agents sont partis pour les
montagnes Affamées du Virlych, pour passer à la prochaine
phase de la résurrection de Tar-Baphon. En fouillant ce
refuge exigu à l’atmosphère rance caché sous les archives,
les personnages trouvent seulement des meubles fatigués et
abandonnés, du matériel alchimique cassé et quelques bouts
de papier qui indiquent que la voie du Murmure rassemblait
des éléments pour un élixir ou une potion, mais aucune de
ces notes ne contient la moindre information sur l’endroit
où le culte pourrait se trouver actuellement.
Créature. Un roublard dhampir nommé Quinley Basdel se
cache dans les ombres et observe les PJ alors qu’ils explorent
la cachette abandonnée. Né d’une mère mordue par une
16
sage-femme vampire lors de son accouchement, il n’est
qu’à moitié vampire. La malheureuse est morte en couches
mais, quand elle s’est relevée de sa tombe une fois devenue
vampire, elle est retournée chercher son fils et l’a emporté
pour l’élever. Luvick Siervage a offert l’asile à la mère de
Quinley et l’a accueillie parmi les clans vampires de Caliphas.
Son fils a donc grandi dans les Souterrains des vampires.
La mère de Quinley fait partie des premières victimes de
Radvir et le dhampir s’est juré de faire tout ce qui était en
son pouvoir pour retrouver son assassin. Ses recherches sur
le meurtre de sa mère (et des autres vampires) sont restées
vaines mais il a entendu dire que la voie du Murmure était
de plus en plus active à Caliphas. Quinley a remonté la trace
du culte jusqu’à cette cachette mais elle était abandonnée. En
voyant les PJ, il se dit qu’il a peut-être trouvé des gens pour
l’aider à résoudre les meurtres.
Quand les PJ sont prêts à partir, Quinley s’avance en levant
ses mains vides en signe de paix. Il salue les PJ comme suit.
 Les Cendres de l’aube
« Bonsoir. On dirait que je ne suis pas le seul à chercher la
voie du Murmure mais, hélas, il semblerait qu’ils ont quitté les
lieux depuis un certain temps. Je m’appelle Quinley Basdel et je
traque l’assassin de ma mère. Nous pourrions peut-être nous
entraider ? »
Le dhampir se moque de la voie du Murmure mais veut
absolument découvrir qui a tué sa mère. Il propose un
marché aux PJ. Il sait que les vampires ont tourné le dos
au Tyran qui Murmure il y a 800 ans, après la Croisade
étincelante, et qu’ils n’aiment pas la voie du Murmure. Si les
personnages l’aident à résoudre le meurtre de sa mère (et par
conséquent des autres vampires), il peut les emmener dans
les Souterrains où ils pourront parler aux vampires et peut-
être obtenir des informations sur la voie du Murmure. Et en
apportant ainsi leur aide, ils devraient s’attirer les faveurs de
Luvick Siervage.
Voici comment Quinley répond aux questions les plus
probables des PJ.
Comment pouvez-vous nous aider ? « Les vampires de
Caliphas pourront peut-être vous dire où est partie la voie du
Murmure. Je peux vous les présenter. »
Qu’est-ce que vous demandez en échange ? « Quelqu’un
est en train d’assassiner les vampires de Caliphas, et il a
tué ma mère. Je n’ai pas de preuves mais je pense que c’est
l’œuvre d’un autre vampire. Le tueur se montre trop sélectif,
trop efficace et trop discret pour qu’il s’agisse d’un chasseur
de vampires ordinaire bien vivant. Je veux que vous m’aidiez
à trouver ce tueur en série, à le démasquer et à faire justice. »
Pourquoi est-ce nous empêcherions quelqu’un de tuer des
vampires ? « Les vampires sont des monstres et des scélérats
impénitents, c’est vrai, mais ils ont aussi trouvé leur place
dans ce pays. Quand le Tyran qui Murmure est tombé, à
Gibet, ils ont déposé les armes et abandonné le champ de
bataille en échange de la paix. Depuis la Croisade étincelante,
les clans de vampires de Caliphas ont respecté le statu quo.
Aujourd’hui, les dirigeants de l’Ustalav ne craignent plus le
retour du Tyran et les vampires restent tranquilles. Mais ces
meurtres pourraient sonner l’aube d’une guerre nouvelle, à
Caliphas mais aussi dans tout le pays. Et entre les vampires
et les humains, à votre avis, qui aurait le plus de chances de
gagner ? »
Comment se fait-il que vous en sachiez autant sur les
vampires ? « Ma mère en était un. Pas moi, même si j’ai
hérité de son sang. Je ne suis pas affilié aux clans de Caliphas
mais je travaille de temps en temps pour eux, comme agent
indépendant. Et je connais leur chef, Luvick Siervage, un
vampire aîné, encore plus vieux que le Tyran qui Murmure. »
Où est-ce qu’on peut trouver ces vampires ? « Dans les
Souterrains. Il y a bien longtemps, on a surélevé les rues
de Caliphas pour installer des égouts corrects. Le rez-de-
chaussée de nombreux bâtiments s’est donc transformé en
sous-sol, les sous-sols en soubassement etc. Les vampires
se sont approprié une partie de ces zones. Je peux vous y
17
emmener, mais il faudra peut-être se débarrasser de quelques
gardiens au passage. »
Comment être sûr qu’ils vont discuter au lieu de nous
attaquer ? « Une fois que nous aurons passé les gardiens, je
peux vous obtenir une audience avec Luvick. Si vous lui dites
que vous pouvez trouver celui qui massacre les siens, il vous
écoutera. »
Pourquoi devrions-nous vous faire confiance ? « Quelle
qu’elle soit, votre querelle avec la voie du Murmure ne me
concerne pas. Je veux juste retrouver l’assassin de ma mère.
C’était peut-être un vampire, mais c’était avant tout ma mère.
Je ne suis qu’un homme, j’ai besoin de votre aide et vous avez
besoin de la mienne. J’ai aussi des contacts à la surface, si
vous voulez mes références. »
Si les PJ ne veulent pas travailler avec les vampires (ou
pour eux), Quinley n’a pas le moindre scrupule à les aider
tant qu’ils lui permettent de retrouver l’assassin de sa mère.
Depuis qu’elle est morte, plus rien ne le relie à Luvick ou aux
vampires de Caliphas et, si les PJ veulent les massacrer, cela
ne lui pose aucun problème tant qu’il peut venger sa mère.
Quinley n’est pas un mort-vivant ni un personnage Mauvais,
les prêtres Bons et les paladins ne devraient donc pas refuser
de travailler avec lui.
Si les PJ attaquent Quinley, il boit sa potion d’invisibilité et
tente de fuir. Il voudrait surtout s’allier avec eux et concentre
tous ses efforts sur la traque du meurtrier.
Quinley Basdel FP 8
4 800 PX
Dhampir guerrier 3/roublard 6 (voir la page 94 du Bestiaire 2)
Humanoïde (dhampir) de taille M, CN
Init +6 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne ;
Perception +12
DÉFENSE
CA 23, contact 16, pris au dépourvu 17
(armure +5, Dex +5, esquive +1, bouclier +2)
pv 72 (9 DV ; 3d10+6d8+24)
Réf +13, Vig +7, Vol +5 ; +1 contre la terreur, +2 contre la maladie et
les effets mentaux
Capacités défensives courage +1, esquive totale, affinité avec
l’énergie négative, résistance à l’absorption de niveau, sens des
pièges +2, esquive instinctive
Faiblesse sensible à la lumière
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps rapière en argent 1, +15/+10 (1d6+3/18-20)
À distance arbalète de poing +1, +14 (1d4+1/19-20)
Attaque spéciale attaque sournoise +3d6
Pouvoirs magiques (NLS 9, concentration +10)
3/jour – détection des morts-vivants
TACTIQUE
Avant le combat. Quinley boit sa potion de grâce féline avant de se
battre. S’il s’attend à un affrontement vraiment difficile, il boit
aussi ses potions de déplacement et d’invisibilité.
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Pendant le combat. Quinley compte sur sa Souplesse du serpent
et son Attaque éclair pour lancer des frappes éclair, avec des at-
taques sournoises si possible.
Moral. Si Quinley tombe à moins de 20 points de vie, il boit sa
potion d’invisibilité et s’enfuit. S’il ne peut pas fuir, il se rend et
compte sur ses contacts dans les hautes sphères du monde des
humains comme des vampires pour se tirer d’affaire.
Statistiques de base Voici les statistiques de base de Quinley
quand il n’a pas bu sa potion. Init +4 ; CA 2, contact 15, pris au
dépourvu 17 ; Réf +11 ; Corps à corps rapière en argent +1, +13/+8
(1d6+3/18-20) ; À distance arbalète de poing +1, +12 (1d4+1/19-20) ;
Dex 18 ; DMD 24 ; Compétences Acrobaties +14, Sabotage +12,
Discrétion +16.
Quinley Basdel
18
STATISTIQUES
For 14, Dex 22, Con 12, Int 12, Sag 8, Cha 12
BBA +7 ; BMO +9 ; DMD 26
Dons Arme de prédilection (rapière), Attaque éclair, Attaque en
finesse, Esquive, Souplesse du serpent, Volonté de fer,
Compétences Acrobaties +16, Bluff +15, Connaissances (folk-
lore local) +12, Diplomatie +13, Discrétion +18, Perception +12,
Psychologie +10,Sabotage +14,
Langues commun, varisien
Part entraînement aux armures 1, talents de roublard (charmeur*,
difficile à berner*, beau parleur*), recherche de pièges +3
Équipement de combat potion de grâce féline, potion de déplacement,
potion de blessure grave, potion d’invisibilité, carreaux d’arbalète en
argent (10); Équipement divers chemise de mailles +1, targe +1,
arbalète de poing +1 avec 10 carreaux, rapière en argent +1, cape de
résistance +1, outils de cambrioleur, 57 po
* Voir le Manuel des joueurs, règles avancées
Développement. Si les PJ hésitent à s’associer avec Quinley,
le dhampir peut leur présenter ses références... à savoir
l’Ordre ésotérique de l’Œil palatin. S’il n’en est pas membre,
il a travaillé pour cette organisation à de nombreuses reprises
et Abraun Chalest comme Edjureus Modd sont prêts à se
porter garants de lui. Si les PJ font part de leurs intentions à
l’un de ces deux hommes, ils les préviennent tous deux qu’il
ne faut surtout pas rompre l’équilibre entre les humains et
les vampires. Cela fait des siècles que les vampires cohabitent
pacifiquement avec les humains et, si quelqu’un déchaîne
leur colère, cela pourrait menacer la paix et la stabilité de
Caliphas et même de tout le pays.
Si les PJ acceptent de travailler avec Quinley, il se révèle
un allié de valeur. Il a un pied chez les vivants et un chez
les morts, et il peut aider les PJ à naviguer entre les deux
sociétés. C’est un agent indépendant qui travaille comme
voleur ou comme gros bras, aussi bien pour la société
humaine que pour les vampires qui ont besoin d’un humain
pour réaliser des missions de jour. Il a également des contacts
avec divers groupes à tous les échelons de la société, de l’Ordre
ésotérique de l’Œil palatin aux organisations criminelles.
Fin de la première partie
Une fois de plus, la voie du Murmure a une longueur
d’avance sur les PJ mais, heureusement pour ces derniers,
ils ont des alliés vers qui se tourner. S’ils refusent d’aider
Quinley Basdel, les PNJ suivants peuvent les aider à passer à
la suite de leur enquête. Quant à savoir celui qui est le mieux
placé pour les épauler, cela dépend de vos joueurs, de leurs
personnages et des relations qu’ils ont tissées.
Abraun Chalest ou Edjureus Modd. Ces deux membres de
l’Ordre ésotérique de l’Œil palatin savent que les vampires de
Caliphas ont abandonné le Tyran qui Murmure il y a 800 ans,
après la Croisade étincelante, et qu’ils ne portent pas la voie
du Murmure dans leur cœur. Ils sont également au courant de
l’étrange vague de meurtres qui s’est abattue sur Caliphas, et
 Les Cendres de l’aube

ils pensent que les victimes sont des vampires. Ils conseillent
aux PJ d’aller trouver ces créatures pour leur proposer une
aide mutuelle : résoudre les crimes en échange d’informations
sur la voie du Murmure. Ils peuvent apprendre aux PJ qu’il y
a une entrée vers les Souterrains des vampires sous la Maison
de verre, dans le parc de la Restauration.
Lucinéan Galdana. Le comte de l’Amaans est très occupé
par sa visite à la cour et n’a pas le temps de s’entretenir en privé
avec les PJ, mais il leur conseille de s’adresser à Edjureus Modd
ou Abraun Chalest, à l’Ordre ésotérique. Ces deux hommes
sont très instruits et devraient être capables de suggérer de
nouvelles pistes auxquelles les PJ n’ont pas pensé.
Sinon, les personnages peuvent se débrouiller seuls : un
test de Connaissances (histoire ou folklore local) DD 30 suffit
à se rappeler de l’animosité qui règne entre les vampires et
Tar-Baphon et sa voie du Murmure, et pour se douter que ces
créatures détiennent peut-être des informations utiles. Si les
PJ veulent trouver les vampires sans aide, ils doivent réussir
un test de Connaissances (folklore local) DD 25 pour trouver
l’entrée du Souterrain dans le parc de la Restauration (voir la
deuxième partie).
Deuxième partie : Entretien
avec les vampires
Comme les PJ sont à court d’indices, ils n’ont d’autre choix
que de se mettre en quête des vampires de Caliphas qui
s’opposent depuis longtemps aux machinations de la voie du
Murmure. Ils peuvent les trouver grâce aux informations de
Quinley Basdel (ou de l’Ordre ésotérique) mais, pour parler
à leur chef, Luvick Siervage, ils doivent pénétrer dans « les
Souterrains, » un réseau de tunnels et de sous-sols sous les
rues de la ville. L’entrée la plus proche et la plus facile d’accès
se trouve sous la Maison de verre, une serre du parc de la
Restauration qui se trouve à l’ombre du château de Stryithe,
la demeure du prince Ordranti. Mais il faut d’abord passer
devant les gardiens des vampires.
Parc de la Restauration
Quand les aristocrates de Caliphas ont décidé de
construire un parc sur une partie des niveaux enterrés de
la ville, pour sceller les égouts souterrains, une demi-elfe du
nom de Merrick Sais s’est portée volontaire pour embrasser
leur cause et devenir la gardienne du parc. Elle aimait tout
particulièrement travailler au clair de lune, afin d’admirer
la beauté du jardin sans être dérangée par ses nombreux
visiteurs. Malheureusement, cette habitude en faisait une
victime de choix pour les vampires qui chassaient de temps à
autre leurs proies dans le parc.
C’est Luvick Siervage en personne qui a changé Merrick en
vampire mais il l’a libérée de son emprise, en échange de quoi
elle garde l’une des rares entrées connues vers le royaume
souterrain où résident la plupart des vampires. Merrick
L es chasseurs de vampires
Certains PJ, en particulier les prêtres de Pharasma et
même les rôdeurs qui ont choisi les morts-vivants comme
ennemis jurés, risquent de rechigner à travailler avec des
vampires maléfiques pour résoudre l’énigme de la vague
de meurtres qui frappe ces créatures. Après tout, ils pour-
raient très bien trouver qu’un tueur en série qui extermine
ces monstres tient plus du héros que du problème. Vous
devez faire comprendre à vos joueurs que ce n’est qu’en
s’alliant avec eux qu’ils pourront empêcher l’avènement
d’un Mal bien plus puissant (la voie du Murmure et le
Tyran) et la montée en puissance d’une guerre épuisante
et inutile entre les vampires et les vivants de Caliphas. La
plupart des codes de paladin sont assez flexibles pour au-
toriser ce type d’alliance au nom d’un plus grand Bien, et il
ne faut pas oublier que ce n’est pas parce que les PJ aident
les vampires à court terme qu’ils sont obligés de continuer
une fois qu’ils auront arrêté la voie du Murmure. De plus,
les PJ pourront facilement retourner les connaissances ac-
quises en aidant les vampires contre eux lors d’une future
campagne contre les morts-vivants de Caliphas, une fois
La Couronne putréfiée terminée.
Les Cendres de l’aube part du principe que les PJ ac-
ceptent de travailler avec les vampires (au moins jusqu’à un
certain point) pour résoudre les meurtres, mais ils peuvent
terminer cette aventure même s’ils refusent. S’ils veulent
tuer tous les vampires qu’ils rencontrent, ils peuvent, mais
l’aventure se compliquera grandement. Ils devraient tout
de même être capables de récupérer les indices dont ils
ont besoin pour retrouver la piste de la voie du Murmure
et passer à la dernière aventure, qu’ils négocient pacifique-
ment avec les vampires ou qu’ils les massacrent tous.
n’a pourtant rien oublié de son ancienne vie et elle aime
toujours s’occuper des espaces verts et des plantes du parc
qu’elle continue à entretenir, sauf qu’à présent elle travaille
uniquement la nuit et délègue les travaux de jour de la Maison
de verre à des sbires placés sous sa domination, quand qu’elle
dort. Merrick déteste les visiteurs nocturnes qu’elle considère
comme des proies parfaites pour apaiser sa soif de sang, un
appétit qu’elle accepte comme le prolongement de la nature
animale qu’elle a toujours perçue en elle.
À cause de la vague de meurtres, Luvick a ordonné à
Merrick d’empêcher quiconque d’entrer dans les Souterrains,
à l’exception des vampires. Cette interdiction s’applique
aux PJ et même à Quinley Basdel. Ils devront tous se battre
contre les dangereux gardiens qui veillent sur l’entrée du
souterrain. Si les PJ désirent aller trouver les vampires de
jour, alors qu’ils dorment dans leur cercueil, ils peuvent se
rendre directement au parc, sinon, ils peuvent attendre la

19
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tombée de la nuit. Voici les zones principales du parc de la
Restauration.
B1. Entrée du parc. Voici l’entrée sud du parc.
Officiellement, il est ouvert de l’aube au crépuscule mais il
n’y a pas de grilles pour empêcher les visiteurs nocturnes
d’entrer. La garde de nuit passe dans le coin toutes les demi-
heures mais, en général, elle ne s’aventure pas dans le parc.
B2. Mémorial de Sésasgie Caliphvasos. Cette statue
d’albâtre grandeur nature, montée sur un bloc de granit,
représente l’austère comtesse Sésasgie Caliphvasos, celle qui
a reconstruit la ville de Caliphas après la défaite du Tyran qui
Murmure.
B3. Pierres dressées. L’accord que Merrick a passé avec
la ville pour créer le parc de la Restauration lui donnait le
droit de construire un trio de pierres dressées pour faire du
parc un bosquet sacré. Un test de Perception DD 15 révèle de
vieilles taches de sang sur certaines pierres. La plupart des
citadins les mettent sur le compte de rites druidiques mais,
en réalité, elles sont là parce que l’endroit est un terrain de
chasse apprécié des vampires.
B4. Miroir d’eau. Ce miroir d’eau est bordé de part et
d’autre de hautes colonnes. C’est Ilmhost Vheist, un érudit
et ancien dirigeant d’Ustalav, qui les a commandées après
la Croisade étincelante, pour que les habitants de Caliphas
n’oublient jamais ce que leur pays a dû affronter lors de sa
fière histoire. Les hautes colonnes du bord méridional du
bassin sont sculptées à l’effigie de soldats ustalaviens qui
affrontent une ménagerie menaçante gravée sur les piliers
nord. On voit des barbares kellides, des orques du Belkzen,
des loups-garous et les chevaliers morts-vivants du Tyran qui
Murmure. Parmi ces derniers, on trouve un dullahan sans
tête et un chevalier sanglant en armure. Un robuste pont de
pierre enjambe le bassin et rejoint un sentier qui s’enfonce
dans le parc.
B5. La charge intrépide. Une énorme statue domine cette
clairière. Elle représente Soividia Ustav, le fondateur de
l’Ustalav, l’épée levée, monté sur un destrier au galop.
B6. Bassin de contemplation. Merrick a créé cette mare
naturelle grâce à un mélange de glissement de terrain et de
contrôle de l’eau. Elle trouve ses contours naturels bien plus
apaisants que ceux du miroir d’eau. Elle se rend souvent ici
la nuit et, même de jour, en lançant voyage par les arbres et en
restant dans le tronc de l’arbre pour contempler un monde
que la lumière du soleil lui interdit.
C. Maison de verre. La serre du parc est décrite plus en
détail ci-dessous.
Maison de verre
La Maison de verre est une structure massive qui s’élève
à 12 mètres de haut. Elle est aussi haute que bien des arbres
du parc. C’est un ajout relativement récent qui permet de
présenter tout un éventail de plantes originaires de climats
plus chauds et qui attire chaque année de nombreux
visiteurs. De grandes vitres de verre s’étendent autour de
20
l’ossature de fer de la serre. À l’intérieur, Merrick a installé
de grandes toiles pour bloquer les rayons du soleil quand
elle le désire. Elle tire souvent ces tentures la nuit, quand
elle part chasser, et verrouille les portes derrière elle.
L’aventure part du principe que les PJ arrivent de nuit, pour
que leur premier contact avec les vampires se déroule sous
les meilleurs auspices. S’ils se rendent à la Maison de verre
de jour, les changements liés à chaque rencontre sont notés
dans la partie correspondante.
C1. Entrée principale
Une petite volée de marches mène à un large portique. Pour
soutenir le toit, deux énormes piliers de pierre flanquent une
porte à double battant plaquée or ornée de soleils.
Ces portes restent ouvertes toute la journée, mais Merrick
les verrouille en dehors des heures d’ouverture (solidité 5, pv
20, Briser DD 25, Sabotage DD 25).
C2. Serre
Ce vaste atrium est envahi par l’humidité et la chaleur typiques
d’une serre en activité. Des fleurs exotiques, des lianes, des
buissons et des arbres poussent dans ce vaste bâtiment. Le
plafond voûté s’élève à douze mètres de haut. Il est soutenu par
quatre épaisses colonnes. Un chemin pavé serpente entre les
plantes exposées.
75 espèces de plantes et de champignons poussent dans
la Maison de verre, toutes soigneusement étiquetées par les
bons soins de Merrick et de ses assistants.
Danger. Merrick élève une espèce de criards (voir la page
422 du Manuel des joueurs) actifs seulement la nuit. Il y en a
quatre près de l’entrée principale, pour faire office d’alarme
naturelle. La journée, ils dorment et ne risquent pas d’effrayer
les visiteurs mais, la nuit, ils donnent l’alerte dès qu’il y a de
la lumière ou du mouvement à moins de 3 mètres d’eux, ce
qui avertit Merrick en C3, sa plante carnivore gardienne (C4)
et même les vampiriens du sous-sol (C9).
C3. Zone de taille (ND 12)
Il y a une petite table de bois à côté du sentier pavé, avec des
cisailles et d’autres outils de taille.
Créature. Si les PJ se rendent à la Maison de verre de nuit,
la demi-elfe vampire Merrick Sais taille des plantes non loin.
Si les criards de la zone C2 donnent l’alerte, elle utilise forme
animale pour se changer en chauve-souris. Elle s’envole
vers un arbre et observe les gens qui entrent dans son antre.
Suspendue à une branche, elle attend que la plante carnivore
de la zone C4 les dévore. La journée, Merrick la druide se
repose en C8 sous forme d’arbre.
 Les Cendres de l’aube

Parc de la Restauration Maison de verre

Égal 1,50 mètre

B4
B2

C5
C4 C3
B1
B3 C2
C5
C1
B5

B6
C
C6 C7

C6
C8

C10 C9 C11

Sous-sol

D2
D5
D1 D7
D2

D10

D3

D8
D4

D6
D9

Souterrains des vamppires

Égal 1,50 mètre

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Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
Merrick Sais FP 12
19 200 PX
Demi-elfe (f ) vampire druide 11 (voir la page 278 du Bestiaire)
Mort-vivant (humanoïde altéré) de taille M, NM
Init +7 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne ; Perception +35
DÉFENSE
CA 28, contact 14, pris au dépourvu 24 mort et retourne alors dans son cercueil, en C10, pour se régénérer.
(armure +4, Dex +3, esquive +1, naturelle +10)
pv 119 (11d8+66), guérison accélérée
Réf +10, Vig +15, Vol +14 ; +2 contre les enchantements, +4 contre
les effets dirigés contre les fées et les plantes
Capacités défensives résistance à la canalisation +4, résistance à l’ap-
pel de la nature ; RD 10/adamantium ou magie et argent ; Immunité
traits des morts-vivants ; Résistance froid 10, énergie 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps dague en argent +1, +16/+11 (1d4+8/17-
20) ou coup, +17 (1d4+12 plus absorption
d’énergie) ou poing de bois, +17/+12 (1d3+14)
À distance javeline, +11 (1d6+7)
Attaque spéciale absorption de sang, créature
des ténèbres, création de rejetons, domina-
tion (DD 19), absorption d’énergie (2 niveaux,
DD 19), forme animale 11 heures/jour, poing
de bois (+5, 8 rounds/jour)
Sorts de druide préparés (NLS 11 ;
concentration +16)
6e – éloignement du bois D, sirocco* (DD 21)
5e – appel de la tempête (DD 20), mur d’épines D,
peau de pierre, voyage par les arbres
4e – boules de foudre* (DD 19), empire vé-
gétal D, dissipation de la magie, colonne
de feu (DD 19), tempête de grêle
3e – appel de la foudre (DD 18), com-
munication avec les plantes, croissance
d’épines (DD 18), croissance végétale D, extinc-
tion des feux, morsure magique suprême
2e – force de taureau, forme d’arbre, lame de feu, métal
gelé (DD 17), nappe de brouillard, peau d’écorce D
1er – charme animal (DD 16), enchevêtrement D
(DD 16), flammes (2), grand pas, lueurs fée-
riques, pierre magique
0 (à volonté) – assistance divine, illumination
(DD 15), réparation, résistance
D Sort de domaine ; Domaine Flore
TACTIQUE
Avant le combat. Merrick lance peau d’écorce, force de
taureau, morsure magique supérieure et peau de pierre tan-
dis qu’elle observe les PJ.
Pendant le combat. Merrick reste sous forme de chauve-
souris aussi longtemps que possible et lance mur d’épines
pour obstruer les chemins de la serre. Si les PJ quittent le sen-
tier et entrent dans les taillis, elle lance croissance d’épines et
22
enchevêtrement avant d’attaquer avec ses sorts. Si un de ses ad-
versaires se retrouve isolé, elle atterrit, reprend forme humaine,
active son armure de ronces et attaque avec sa dague, ses poings
de bois ou sa lame de feu.
Moral. Luvick Siervage en personne a chargé Merrick de défendre
cette entrée des Souterrains des vampires. Elle se bat donc jusqu’à la
STATISTIQUES
For 24, Dex 16, Con –, Int 10, Sag 20, Cha 18
BBA +8 ; BMO +15 ; DMD 29
Dons Attaques réflexes S , Comme le vent, Esquive S , Incantation
animale, Magie de guerre, Réflexes surhumains S , Robustesse S ,
Science du critique (dague), Science de l’initiative S , Souplesse du
serpent, Talent (Perception) S , Vigilance S , Vigueur surhumaine,
Compétences Art de la magie +12, Bluff +18, Connaissances (nature)
+16, Discrétion +20, Perception +35, Psychologie +17, Survie +15
Langues commun, druidique, elfique
Part absence d’ombre, absence de trace, armure de
ronces (1d6+5, 11 rounds/jour), changement de
forme (chauve-souris ou loup sanguinaire, forme
bestiale II), déplacement facilité, empathie
sauvage +15, forme gazeuse, immunité
aux venins, instinct naturel, lien avec la nature
(domaine de la Flore), pattes d’araignée
Équipement de combat plume d’oiseau (arbre), ja-
velines de foudre (3); Équipement divers armure de
cuir 2, dague en argent +1, javelines (3), cape de résis-
tance +2, poussière de diamant (750 po), gui et houx,
bourse de composantes, 218 po
* Voir le Manuel des joueurs, règles avancées
C4. Plante carnivore de
garde (ND 11)
Un assortiment de plantes exotiques hors du
commun occupe cette partie de la serre et
présente toutes les couleurs de l’arc-en-
ciel. Celles-ci ressortent d’autant plus
qu’en toile de fond, il y a une énorme
masse de plantes grimpantes
aux allures de cactus couverts
Merrick Sais de feuilles blanches.
Les plantes de cette zone
dissimulent une fosse que Merrick a creusée dans la
terre et qui mène au sous-sol de la Maison de verre et,
après la zone C7, aux égouts de la ville. Il faut réussir un
test de Perception DD 30 pour remarquer la fosse alors
que son gardien se tient au-dessus. Une fois la plante
carnivore terrassée, l’entrée est clairement visible.
Créature. Parmi les plantes de la Maison de verre
pousse un spécimen unique d’attrape-mouches à feuilles
blanches. Merrick s’en occupe aussi soigneusement que
d’un animal de compagnie adoré. La demi-elfe vampire
 Les Cendres de l’aube
l’a baptisé Dragon et, comme sa maîtresse, il a une soif de sang
surnaturelle. Merrick utilise empire végétal pour l’endormir la
journée mais, chaque nuit, la plante se réveille pour se nourrir
des « invités spéciaux » que Merrick lui amène. Dragon part
du principe que les PJ sont de nouveaux invités et les attaque
avec ses nombreuses gueules.
Dragon FP 11
12 800 PX
Attrape-mouche évolué (voir les pages 25 et 295 du Bestiaire)
pv 175
C5. Grilles des égouts
À côté de la Maison de verre, deux grilles de fer (solidité 10,
pv 30, Briser DD 28) donnent aussi sur les égouts et
débouchent sur de petites salles souterraines (zone C6). Les
vampires utilisent forme gazeuse pour passer par là mais,
comme Luvick ne veut pas que des visiteurs inopportuns s’en
servent, il a caché les grilles avec des murs illusoires (Volonté
DD 16 pour dévoiler l’illusion).
C6. Collecteurs d’eau pluviale
(ND 8)
Des pièces de 4,50 mètres de diamètre se trouvent juste
en dessous des grilles dissimulées (voir zone C5). Une rigole
emporte un filet d’eau vers l’égout principal (zone C8). Des
grosses grilles de fer (solidité 10, pv 30, Briser DD 28) ferment
les passages qui partent en direction des égouts tout en
laissant passer l’air et l’eau (et les vampires sous forme gazeuse).
Piège. Pour décourager un peu plus les indésirables, les
vampires ont piégé ces pièces avec des symboles d’étourdissement
permanents qui se déclenchent dès que quelqu’un se tient
dans la salle. Une fois le symbole activé, il déclenche un sort
d’alarme qui alerte les vampiriens de la zone C9. Ces créatures
viennent immédiatement voir ce qui se passe. Les symboles
se déclenchent uniquement quand quelqu’un est en contact
avec le sol, les vampires sous forme gazeuse (et les créatures
immunisées contre leurs effets) ne les activent pas.
Symbole d’étourdissement (2) FP 8
4 800 px chacun
Type sort ; Perception DD 32 ; Sabotage DD 32
EFFETS
Déclencheur espace ; Durée 130 minutes ou 150 pv ; Remise en
place automatique (10 minutes)
Effet effet de sort (alarme et symbole d’étourdissement, étourdi 1d6
rounds, Volonté DD 20 pour annuler) ; cibles multiples (toutes
les créatures dans un rayon de 18 m, jusqu’à un total de 150 pv)
C7. Accès au sous-sol
Un grand trou s’ouvre dans le plafond de cette pièce circulaire,
où de nombreuses racines dépassent des vieux murs de brique.
23
Les égouts souterrains de Caliphas comportent de
nombreuses petites pièces de ce type. Elles servent
habituellement de collecteurs d’eaux pluviales pour évacuer
le flot qui ruisselle sur les pavés en surface. Les architectes
ont recouvert cette pièce quand la ville a récupéré les lieux
pour faire un parc. Merrick a utilisé glissement de terrain et
façonnage de la pierre pour accéder aux égouts depuis la Maison
de verre et offrir une route facile d’accès pour les vampires et
leurs esclaves quand ils veulent se rendre au parc. Le trou du
plafond mène en C4. Les deux salles rectangulaires situées à
l’ouest servent de réserves supplémentaires et contiennent
des outils de jardin pour le parc et la serre.
C8. Égout
Une étroite passerelle d’un mètre cinquante de large longe le mur
de cet égout au plafond bas. Écumant et glougloutant, le courant
s’en va à l’est et passe sous un pont de pierre qui rejoint l’autre rive.
Les habitants de Caliphas comptent sur les cours d’eau
naturels qui passent sous la ville pour emporter les déchets
dans le port. Les égouts nécessitent donc moins d’entretien
que ceux des autres villes, ce qui permet aux vampires de
passer encore plus inaperçus. Les tunnels font 3 mètres de
haut mais, au niveau des passerelles, il n’y a que 1,50 mètre.
C9. Salle commune (ND 10)
Une grande tapisserie recouvre le mur nord. La porte méridionale
est flanquée de deux urnes d’argile tandis que d’autres portes
mènent à l’est et à l’ouest. Au sol, du sang macule une zone
d’une largeur inquiétante.
Créatures. Merrick assassine parfois les visiteurs de
dernière minute de la Maison de verre ou ceux qui se
promènent de nuit dans le parc, mais elle en garde quelques-
uns comme vampiriens, pour lui servir de gardes et de
messagers quand elle doit contacter Luvick. En ce moment,
il y a six vampiriens dans cette pièce. Cinq se trouvent sous
le contrôle direct de Merrick, la sixième, la plus ancienne,
est libre et Merrick lui a promis de la récompenser un jour
en la transformant en véritable vampire. La journée, les
vampiriens se reposent dans leur cercueil (zone C11). La nuit,
ils amènent les proies placées sous leur domination ici pour
les vider de leur sang à tour de rôle. Quand les PJ entrent
ici pour la première fois, les vampiriens les encerclent
d’inquiétante manière, comme s’ils savouraient un repas
bien cuisiné, et attaquent.
Vampiriens dominés (6) FP 5
1 600 PX chacun
Vampirien évolué (voir les pages 279 et 295 du Bestiaire)
Mort-vivant de taille M, LM
Init +3 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +10
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
DÉFENSE
CA 19, contact 13, pris au dépourvu 16 (Dex +3, naturelle +6)
pv 38 chacun (4d8+20); guérison accélérée 2
Réf +4, Vig +5, Vol +7
Capacités défensives résistance à la canalisation +2 ; RD 5/argent ;
Immunité traits des morts-vivants ; Résistance froid 10, élec-
tricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps coup, +7 (1d4+4 plus absorption d’énergie)
Attaque spéciale absorption d’énergie (1 niveau, DD 16), absorption
de sang, domination (DD 16)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les vampiriens se relaient pour essayer de do-
miner leurs adversaires, afin de pouvoir les agripper et absorber
leur sang.
Moral. Un vampirien se bat jusqu’à la mort.
STATISTIQUES
For 16, Dex 16, Con –, Int 15, Sag 17, Cha 19
BBA +3 ; BMO +6 ; DMD 19
Dons Arme de prédilection (coup), Robustesse
Compétences Acrobaties +7, Déguisement +11, Discrétion +18,
Intimidation +11, Perception +10, Psychologie +10
Langues commun, elfique, varisien
Part absence d’ombre, forme gazeuse, pattes d’araignée
C10. Sépulcre de Merrick
Une forte odeur de pin et de cèdre imprègne cette pièce. Elle
émane de trois cercueils debout contre le mur. Dans chaque angle
de la salle, il y a une urne d’argile ornée de gravures dorées à la
feuille qui représentent des feuillages et des animaux de la forêt.
On a retiré plusieurs dalles pour former une croix de terre
entre les cercueils. Merrick conserve ici trois cercueils, tous
faits d’un bois différent : un en cèdre, un en pin et un en
merisier. Elle ne les utilise pas, elle les garde pour d’éventuels
invités vampires qui fuient les persécutions quand quelqu’un
détruit leur cercueil.
Créature. La journée, Merrick se repose ici. Elle ne dort pas
dans un cercueil, elle utilise forme d’arbre pour se transformer
en frêne, au centre de la croix de terre, et plonge ses racines
dans le sol.
Merrick Sais FP 12
19 200 PX
pv 119 (voir page 22)
C11. Crypte des vampiriens
Cet étroit couloir est flanqué de six alcôves. Elles sont toutes
légèrement surélevées et accueillent des sarcophages de pierre.
Il y a une porte de pierre au bout du passage.
24
La journée, les six vampiriens de Merrick se reposent dans
ces cercueils. C’est la druide qui a utilisé façonnage de la pierre
pour créer toutes les pierres des murs de cet égout. La sortie
ouest mène plus profond sous la ville, jusqu’aux Souterrains
des vampires.
Souterrains des vampires
Une fois que les PJ ont passé les gardiens de la Maison
de verre, ils entrent au cœur du territoire souterrain
des vampires. Sur ce terrain de jeu décadent, les nobles
ustalaviens devenus vampires reproduisent la politique de la
ville de la surface et, comme de leur vivant, ils ont reconstitué
une cour et négocient les privilèges, les rumeurs et les
intrigues comme une monnaie sournoise.
Sauf indication contraire, les plafonds s’élèvent à 4,50
mètres. Les portes sont faites d’un bois solide (solidité 5,
pv 20, Briser DD 23) ou, en certains endroits, de fer (solidité
10, pv 60, Briser DD 28). Dans les pièces, de petites lanternes
et des lampes à huile offrent une lumière normale, mais les
couloirs sont plongés dans le noir.
Vous devriez vous familiariser avec toute cette partie avant
de la faire jouer car les PJ rencontrent les vampires qui vivent
ici dans n’importe quel ordre, en fonction des zones qu’ils
explorent en premier. Veillez à maîtriser la zone D6, la salle
d’audience, car c’est là que les personnages vont rencontrer
Luvick Siervage, une entrevue qui va donner le ton du reste
de leur enquête.
Les PJ peuvent se frayer un chemin dans les Souterrains en
tuant tous les vampires qu’ils croisent, mais l’aventure part
du principe qu’ils optent pour une approche plus pacifique.
S’ils obtiennent des indices et démasquent le meurtrier
en usant de talents sociaux, de diplomatie et en jouant les
interrogatoires des vampires au lieu de les tuer, donnez-leur
le même montant de PX que s’ils les avaient vaincus.
En l’absence d’indication contraire, quand un vampire
de cette partie tombe à 0 point de vie, il adopte une forme
gazeuse et se retire dans une cachette située ailleurs en
ville. En ce qui concerne cette aventure, on considère que
ces vampires sont vaincus : ils ne reviennent pas affronter
les PJ et ces derniers ont droit à la totalité des PX associés à
leur défaite. Si les personnages veulent traquer les vampires
vaincus pour les éliminer pour de bon, ils sortent du cadre
de la campagne mais vous pouvez consulter l’article sur la
ville de Caliphas, en page 60, et le bestiaire pour créer de
nouvelles rencontres spécialement conçues pour les PJ qui
veulent débarrasser la cité de ses vampires.
Gardiens des égouts (ND 11)
Les PJ mettent une bonne heure pour traverser les égouts
à pied et atteindre la cour de Luvick. Cette rencontre se
déroule à mi-chemin.
Créatures. Un groupe de huit vampiriens accoste les PJ dans
un tunnel humide. Ce sont les esclaves de l’un des vampires
nobles de Caliphas et ils considèrent les personnages comme
 Les Cendres de l’aube
des intrus sur leur territoire. Un test de Diplomatie DD 29 les
empêche d’attaquer et les persuade d’emmener le groupe à la
cour de Luvick. Si Quinley Basdel est avec les PJ, ils gagnent
un bonus de circonstances de +5 au test. Sinon, les vampiriens
tentent d’étancher leur soif avec le sang des PJ. Un test de
Psychologie DD 25 indique que les vampiriens sont sous l’effet
d’une sorte de drogue. Il se trouve qu’ils sont tous devenus
dépendants à l’infusion sanglante de Radvir (voir page 35) et
possèdent 8 points de vie supplémentaires temporaires (déjà
présents dans leurs statistiques).
Esclaves vampiriens (8) FP 5
1 600 PX
pv 46 chacun (voir page 23)
D1. Poste de garde (ND 12)
Cette salle contient une poignée de chaises de bois et de tables
de piètre qualité, ainsi qu’un râtelier d’armes qui occupe tout le
mur ouest. Trois portes de fer mènent au nord tandis qu’une
porte à double battant s’ouvre au sud.
Si les PJ suivent les tunnels qui partent de la Maison de
verre, ils entrent dans le domaine de Luvick Siervage par
le passage occidental et arrivent à proximité de ce poste de
garde. La moitié de la pièce a été transformée en prison pour
les invités turbulents, aussi bien morts que vivants, mais elle
est actuellement vide.
Créatures. Quatre gardes vampires défendent cette entrée
des Souterrains, à laquelle on accède par le sous-sol d’un vieil
entrepôt. Si les PJ arrivent ici en compagnie d’autres vampires
ou de Quinley Basdel, les gardes les escortent jusqu’à la salle
d’audience de Luvick Siervage (D6). Si les PJ sont seuls, ils
doivent les convaincre de les emmener à Luvick avec un test
de Diplomatie DD 30. En cas d’échec, les gardes attaquent.
Gardes vampires (4) FP 8
4 800 PX
Vampire humain guerrier 7 (voir la page 278 du Bestiaire)
Mort-vivant de taille M, LM
Init +8 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +18
DÉFENSE
CA 26, contact 16, pris au dépourvu 20 la plupart des créatures de taille M ou P, mais les vampires
(armure +3, Dex +4, esquive +2, naturelle +6, bouclier +1)
pv 92 chacun (7d10+49); guérison accélérée 5
Réf +10, Vig +11, Vol +7 ; +2 contre la terreur
Capacités défensives courage +2, résistance à la canalisation +4 ;
RD 10/magie et argent ; Immunité traits des morts-vivants ;
Résistance froid 10, électricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 18 m
Corps à corps épée longue +1, +16/+16/+11 (1d8+9/19-20) ou coup,
+14/+14 (1d4+8 plus absorption d’énergie)
25
À distance arbalète légère de maître, +13/+13/+8 (1d8/19-20)
Attaque spéciale absorption d’énergie (2 niveaux, DD 18), absorp-
tion de sang, création de rejeton, créature de la nuit, domination
(DD 18), entraînement aux armes (lames lourdes +1)
TACTIQUE
Avant le combat. Les vampires boivent leur potion de rapidité et leur
potion de morsure magique avant le combat.
Pendant le combat. Les vampires se rapprochent rapidement au
corps à corps pour faire des Frappes décisives en utilisant leur
attaque de coup et leur absorption d’énergie contre les adversaires
qui possèdent les armures les moins efficaces. Ils travaillent de
concert pour prendre les adversaires plus récalcitrants en tenaille.
Moral. Un vampire se bat jusqu’à la mort.
STATISTIQUES
For 21, Dex 18, Con –, Int 12, Sag 14, Cha 20
BBA +7 ; BMO +12 ; DMD 28
Dons Arme de prédilection (épée longue), Attaques réflexes S,
Combat en aveugle, Esquive S, Frappe décisive, Immobiliser,
Perturbateur, Rechargement rapide, Réflexes surhumains S,
Robustesse S, Science de l’initiative S, Souplesse du serpent,
Spécialisation martiale (épée longue), Vigilance S, Volonté de fer,
Compétences Acrobaties +10, Bluff +13, Connaissances (folk-
lore local) +5, Discrétion +17, Intimidation +15, Perception +18,
Psychologie +12
Langues commun, varisien
Part entraînement aux armures 2, changement de forme (chauve-
souris ou loup sanguinaire, forme bestiale II), forme gazeuse,
absence d’ombre, pattes d’araignée
Équipement de combat potion de rapidité, potion de blessure mo-
dérée, potion de morsure magique, carreaux hurleurs (10), sacoche
immobilisante ; Équipement divers armure de cuir clouté de
maître, targe en ébénite, épée longue +1, arbalète légère de maître
avec 10 carreaux, cape de résistance +1, 34 po
D2. Conduits d’aération
Un conduit d’une soixantaine de centimètres perce le plafond et
se perd dans les ténèbres.
Ces conduits débouchent dans les rues de Caliphas, 9
mètres plus haut, mais sont fermés par des grilles de fer
(solidité 10, pv 30, Briser DD 28). Ils sont trop étroits pour
les empruntent sous forme gazeuse, soit pour se nourrir
des imprudents passants nocturnes, soit pour s’enfuir en
cas d’urgence. Deux gardes vampires (de la zone D1 ou D8)
passent devant toutes les heures.
D3. Salle de réception (ND 11)
Cette pièce opulente meublée de fauteuils confortables et
de petites tables est garnie d’un épais tapis. On entend de la
musique et des rires qui filtrent par la porte sud.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Créatures. Quatre nobles vampires occupent cette pièce.
Ce sont les rejetons de dame Évgenye, l’aînée qui se trouve en
D4. Ils accueillent gracieusement les visiteurs et les invitent
à entrer, comme le feraient d’aimables aristocrates qui
donnent une petite réception dans la pièce voisine mais, en
réalité, ils tentent de dominer les invités sans méfiance pour
en faire des esclaves et s’en nourrir. Si les PJ ont la chevalière
de Luvick (voir zone D6), les nobles leur demandent ce qui
les amène ici après avoir alerté dame Évgenye, qui écoute
la conversation grâce à son lien télépathique. Une fois que
celle-ci s’est assuré que les PJ ne lui veulent pas de mal, elle
informe télépathiquement ses rejetons qu’ils peuvent les
laisser entrer dans ses appartements décadents.
Nobles vampires (4) FP 7
3 200 PX chacun
Vampire humain aristocrate 7 (voir la page 278 du Bestiaire)
Mort-vivant (humanoïde amélioré) de taille M, CM
Init +7 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +20
DÉFENSE
CA 20, contact 14, pris au dépourvu 16 (Dex +3, esquive +1, naturelle +6)
pv 73 chacun (7d8+42); guérison accélérée 5
Réf +9, Vig +8, Vol +9
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD 10/ma-
gie et argent ; Immunité traits des morts-vivants ; Résistance
froid 10, électricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps rapière de maître, +11 (1d6+4/18-20) ou coup, +10
(1d4+6 plus absorption d’énergie)
À distance dague de maître, +9 (1d4+4/19-20)
Attaque spéciale absorption d’énergie (2 niveaux, DD 17), absorption
de sang, créature de la nuit, création de rejeton, domination (DD 17)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les nobles tentent de dominer autant d’adver-
saires que possible et les utilisent ensuite pour attaquer le reste
de leurs ennemis pendant que les vampires font des attaques
d’absorption d’énergie.
Moral. Un noble réduit à 35 pv s’enfuit auprès de sa maîtresse, dans
la pièce voisine, où il se bat ensuite jusqu’à ce qu’on le détruise.
STATISTIQUES
For 18, Dex 16, Con –, Int 12, Sag 11, Cha 19
BBA +5 ; BMO +9 ; DMD 23
Dons Arme de prédilection (rapière), Arme de prédilection (coup),
Attaques réflexes S, Esquive S, Persuasif, Réflexes surhumains S,
Robustesse S, Science de l’initiative S, Souplesse du serpent,
Vigilance S, Volonté de fer
Compétences Bluff +22, Connaissances (noblesse) +11, Diplomatie +16,
Discrétion +11, Intimidation +16, Perception +20, Psychologie +20
Langues commun, varisien
Part changement de forme (chauve-souris ou loup sanguinaire,
forme bestiale II), forme gazeuse, absence d’ombre, pattes
d’araignée
26
Équipement divers rapière de maître, dague de maître, cape de
résistance +2, habits de courtisan, bijoux (100 po)
D4. Salon de dame Évgenye (ND 13)
Cette pièce bien aménagée, bien qu’ostentatoire, s’emplit du
son joyeux des luths et du clavecin. Plusieurs silhouettes vêtues
d’atours dignes des nobles de l’ancien Ustalav dansent sur le
parquet.
Dame Évgenye Zunaida, une noble vampire, tient sa cour
dans cette pièce opulente, entourée de ses rejetons et de ses
esclaves dominés.
Créatures. La salle regorge de vampires et d’humains
qui se livrent à des festivités décadentes. La plus séduisante
des noceuses se nomme Évgenye. C’était la fille d’un noble
mineur de Caliphas. En devenant un vampire, elle a pu
gagner en prestige et s’est construit une vaste cour de rejetons
réduits en esclavage. Quatre d’entre eux sont de service. Elle
les a choisis elle-même pour leur beauté et leurs capacités
à la satisfaire. En plus des vampires, elle a une douzaine
d’humains placés sous sa domination (humains, aristocrates 2
ou hommes du peuple 2, N). Ils se mêlent les uns aux autres,
dansent ou jouent d’un instrument. Les vampires s’éclipsent
parfois dans les appartements situés au sud pour profiter
des plaisirs de la chair avec ces jouets. Un test de Psychologie
DD 15 suffit à comprendre que les humains sont sous l’effet
d’un enchantement. Si les PJ attaquent, les rejetons vampires
se précipitent au secours de leur maîtresse et utilisent leurs
esclaves comme boucliers vivants. Si les personnages veulent
interroger dame Évgenye, consultez le développement, page 27.
Rejeton esclave (4) FP 5
1 600 PX
pv 38 chacun (voir page 23)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les rejetons se concentrent sur leurs attaques
de coup et d’absorption d’énergie mais, si un de leurs ennemis
est affaibli, ils utilisent absorption de sang.
Moral. Si Evgenye abandonne le combat, les rejetons s’enfuient
sous forme gazeuse, sinon, ils se battent jusqu’à la destruction
pour la défendre.
Dame Évgenye Zunaida FP 12
19 200 PX
Vampire humain (f ) aristocrate 1/ensorceleur 10 (voir la page 278
du Bestiaire)
Mort-vivant (humanoïde amélioré) de taille M, NM
Init +8 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +18
DÉFENSE
CA 27, contact 17, pris au dépourvu 22
(armure +4, parade +2, Dex +4, esquive +1, naturelle +6)
pv 141 (11 DV ; 1d8+10d6+102); guérison accélérée 5
Réf +11, Vig +11, Vol +15
 Les Cendres de l’aube
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD 10/ma-
gie et argent ; Immunité traits des morts-vivants ; Résistance
froid 10, électricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps coup, +8 (1d4+4 plus absorption d’énergie)
Attaque spéciale absorption d’énergie (2 niveaux, DD 21), absorption
de sang, créature de la nuit, création de rejeton, domination (DD 21)
Sorts d’ensorceleur connus (NLS 10 ; concentration +16)
5e (4/jour) – cône de froid (DD 21)
4e (6/jour) – assassin imaginaire, désespoir foudroyant (DD 22), porte
dimensionnelle (DD 20)
3e (7/jour) – clignotement, dissipation de la magie, éclair, lame du cré-
puscule*, suggestion (DD 21)
2e (8/jour) – flèche acide, fou rire (DD 20), invisibilité, poussière scintil-
lante (DD 18), simulacre de vie
1er (8/jour) – armure de mage, charme-personne (DD 19), déguisement,
projectile magique, rayon affaiblissant (DD 17), repli expéditif
0 (à volonté) – aspersion acide, détection de la magie, hé-
bétement (DD 18), lecture de la magie, manipulation à
distance, message, résistance, saignement (DD 16), son
imaginaire (DD 16)
Lignage profane
TACTIQUE
Avant le combat. Évgenye lance armure de mage et simu-
lacre de vie sur sa personne tous les soirs.
Pendant le combat. Évgenye lance clignotement et es-
saie d’éviter le combat direct tandis que ses rejetons
s’avancent au corps à corps. Elle vise ses ennemis
avec ses sorts et ses baguettes et utilise charme-
personne, suggestion et son pouvoir de domina-
tion pour accroître le nombre de ses alliés. Si
elle est obligée de se battre au corps à corps,
elle lance lame du crépuscule et s’en sert pour
prendre un adversaire en tenaille tandis
qu’elle se bat avec ses coups.
Moral. Évgenye fuit la plupart des
combats une fois réduite à 70
points de vie. Elle lance alors
porte dimensionnelle à incantation
rapide grâce à son pouvoir de
métamagie d’adepte.
STATISTIQUES
For 16, Dex 18, Con –, Int 14, Sag
15, Cha 23
BBA +5 ; BMO +8 ; DMD 25
Dons Attaques réflexes S, Création de ba-
guettes magiques, Dispense de com-
posantes matérielles, École renforcée
(enchantement), École supérieure (en-
chantement), Efficacité des sorts accrue,
Esquive S, Extension de durée, Incantation
rapide, Magie de guerre, Réflexes
surhumains S, Robustesse S, Science de l’initiative S, Vigilance S,
Volonté de fer
Compétences Art de la magie +14Bluff +20, Connaissances (mystères)
+14, Connaissances (noblesse) +10, Diplomatie +20, Discrétion +12,
Estimation +5, Intimidation +20, Perception +18, Vol +10
Langues commun, draconique, varisien
Part absence d’ombre, adepte de la métamagie (2/jour), change-
ment de forme (chauve-souris ou loup sanguinaire, forme bestiale
II), esprit du maître (44 DV ; télépathie), forme gazeuse, lignage
profane, nouvelles arcanes, pacte magique (familier corbeau
nommé Aripa), pattes d’araignée
Équipement de combat baguette de flèche acide (15 charges), ba-
guette de projectile magique (NLS 7, 25 charges); Équipement
divers cape de résistance +2, anneau de protection +2, bijoux (300
po), habits de noble, chevalière
POUVOIRS SPÉCIAUX
Esprit du maître (Sur). Évgenye peut avoir un nombre de DV d’es-
claves rejetons égal à quatre fois son propre total de DV. Elle peut
communiquer avec eux par télépathie. Elle peut initier ce mode
de communication ou y mettre un terme par une ac-
tion simple et peut maintenir son lien avec ses reje-
tons aussi longtemps qu’elle le désire. En revanche,
elle ne peut communiquer ainsi qu’avec un seul rejeton
à la fois. Tant qu’elle utilise ce pouvoir, elle est dans un
état de catatonie semblable à son sommeil diurne et elle
est sans défense. Elle est tout de même consciente des bruits
violents, de la présence des créatures qui se trouvent à
moins de 1,50 mètre et de toute blessure qu’elle reçoit.
* Voir le Manuel des joueurs règles avancées
Développement. Si les personnages
veulent interroger dame Évgenye, ils
doivent d’abord se plier à ses caprices. Elle
s’intéresse à tout PJ doté d’une haute valeur
de Charisme, quel que soit son sexe, et lui
demande de danser avec elle pendant qu’ils
parlent. Si le personnage choisi réussit
un test de Représentation (danse) DD 15
ou si un PJ réussit un test de Connaissances
(noblesse) DD 25 pour s’adresser à Evgenye
selon l’étiquette, elle les aide volontiers,
sinon, les PJ doivent réussir un test de
Diplomatie DD 21 pour la rendre
amicale.
Les meurtres agacent beaucoup
dame Évgenye car nombre de
ses amis ont succombé à cause
de l’assassin. Elle a remarqué
plusieurs éléments. Toutes
les victimes avaient de
nombreux rejetons placés sous
Dame Évgenye Zunaida leur domination et, depuis qu’ils
sont libérés de l’influence de leur
maître, ils se comportent bizarrement,
27
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presque comme s’ils en avaient un nouveau, bien qu’elle
ignore de qui il s’agit. (En réalité, les rejetons n’ont pas de
nouveau maître mais ils sont devenus accros à l’infusion
sanglante de Radvir). Étant donné l’importance de sa propre
cour, dame Évgenye suppose que le meurtrier viendra bientôt
pour elle. De plus, elle pense avoir trouvé un schéma dans les
meurtres : une grande partie des victimes a disparu après
avoir chassé dans le parc de la Restauration, ce qui a poussé
de nombreux vampires à éviter les lieux, de peur d’attirer
l’attention.
Si les PJ tuent dame Évgenye et ses vampires au lieu de
leur parler, ils peuvent interroger les humains survivants, à
présent libérés de la domination des vampires. Ils peuvent
apprendre chaque élément mentionné plus haut avec un test
de Diplomatie DD 20 (1 par indice) auprès des malheureuses
victimes. Sinon, un test de Perception DD 30 dans les arrière-
salles révèle le journal de dame Évgenye. Elle y a noté tous
ses soupçons.
Si les PJ rendent la vampire serviable, elle veut bien les
aider à tendre un piège au tueur. S’ils acceptent son aide,
consultez Attraper l’assassin page 35.
D5. Cathédrale (ND 11)
Un petit autel se dresse au milieu de la pièce. Dessus, il y une
statue d’un homme cornu avec des crocs et des ailes de chauve-
souris qui tient un fléau d’armes hérissé de pointes. Derrière, il
y a deux longues tables avec des chaises en ébénite sculptées.
Voici la cathédrale des Souterrains des vampires. Elle est
dédiée à Zaébos, le duc infernal que les vampires vénèrent
comme un dieu de l’arrogance, de la noblesse et de la
perversion. Un test de Connaissances (religion) permet de
reconnaître le diable et ce qu’il représente. Le plafond s’élève
à 6 mètres dans la pièce principale et à 3 mètres dans les
salles annexes.
Créatures. Cette antique cathédrale ensevelie depuis
longtemps et oubliée du monde de la surface est devenue le
territoire d’un inquisiteur vampire nommé Desmond Kote.
En ce moment, il supervise deux nobles vampires dans leurs
dévotions à Zaébos et tous trois attaquent les infidèles qui
envahissent le sanctuaire de leur dieu. Kote a lancé profanation
sur la statue de Zaébos un peu plus tôt dans la journée.
Tous les vampires présents dans la pièce gagnent donc un
bonus de malfaisance de +2 aux jets d’attaque, de dégâts et
de sauvegarde. Si les PJ ont la chevalière de Luvick (voir zone
D6) et veulent interroger Kote, consultez le développement
en page 29.
Desmond Kote FP 9
6 400 PX
Vampire humain inquisiteur de Zaébos 8 (voir les pages 278 du
Bestiaire et la page 38 du Manuel des joueurs, règles avancées)
Mort-vivant (humanoïde amélioré) de taille M, LM
28
Init +12 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +26
DÉFENSE
CA 27, contact 14, pris au dépourvu 23
(armure +6, Dex +1, esquive +1, naturelle +6, bouclier +1)
pv 87 (8d8+48); guérison accélérée 5
Réf +11, Vig +14, Vol +15
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD 10/magie
et argent ; Immunité traits des morts-vivants ; Résistance froid
10, électricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 6 m
Corps à corps morgenstern +1, +15/+10 (1d8+12) et bouclier à
pointes +1, +14 (1d4+7) ou morgenstern +1, +17/+12 (1d8+12) ou
coup, +15 (1d8+12 plus absorption d’énergie)
Attaque spéciale tueur (8 rounds/jour), absorption de sang, créa-
ture de la nuit, création de rejeton, domination (DD 18), absorp-
tion d’énergie (2 niveaux, DD 18), jugement (3/jour), faux malé-
fique (4 rounds, 1/jour), second jugement, tactique solitaire
Pouvoirs magiques (NLS 8, concentration +12)
À volonté – détection du Chaos, détection du Mal, détection du Bien,
détection de la Loi
8/jour – toucher maléfique (4 rounds)
8 rounds/jour – détection du mensonge (DD 18)
Sorts d’inquisiteur connus (NLS 8 ; concentration +13)
3e (3/jour) – lumière brûlante, représailles* (DD 18), vigueur du juste*
2e (5/jour) – arme merveilleuse*, flammes du fidèle*, immobilisation de
personne (DD 17), profanation
1er (6/jour) – arme magique, coup au but, faveur divine, injonction
(DD 16), tueur (DD 16)
0 (à volonté) – aspersion acide, destruction de mort-vivant, détection
de la magie, marque* (DD 15), résistance, saignement (DD 15)
Domaine Mal
TACTIQUE
Avant le combat. En plus de la profanation, Desmond lance arme
magique sur son bouclier à pointe, arme merveilleuse sur son
morgenstern et faveur divine sur sa personne.
Pendant le combat. Desmond lance vigueur du juste et flammes du
fidèle pendant que les nobles attaquent les PJ au corps à corps. Il
active ensuite son pouvoir faux maléfique sur son morgenstern.
Il attaque avec cette arme et son bouclier à pointes en profitant
de la présence des nobles pour utiliser ses dons Grande tenaille
et Coup précis. Il utilise ses pouvoirs de jugement au mieux pour
améliorer ses attaques et celles de ses alliés et lance représailles
sur tous ceux qui le frappent.
Moral. Desmond se bat jusqu’à ce qu’on le détruise.
STATISTIQUES
For 20, Dex 16, Con –, Int 12, Sag 20, Cha 18
BBA +6 ; BMO +11 ; DMD 25
Dons Arme de prédilection (morgenstern),Attaques réflexes S,
Combat à deux armes, Coups précis*, Esquive S, Force intimi-
dante, Grande tenaille*, Magie de guerre, Réflexes surhumains S,
Robustesse S, Science du coup de bouclier, Science de l’initiative
S
, Vigilance S
 Les Cendres de l’aube

Compétences Art de la magie +12Bluff +20, Connaissances (folklore
local) +5, Connaissances (plans) +8, Connaissances (religion) +12,
Diplomatie +12, Discrétion +19, Intimidation +24, Perception +26,
Psychologie +24, Survie +12
Langues commun, draconique, varisien
Part changement de forme (chauve-souris ou loup sanguinaire,
forme bestiale II) forme gazeuse, connaissance des monstres +5,
absence d’ombre, pattes d’araignée, regard sévère, pistage +4
Équipement de combat baguette de blessure modérée (10 charges);
Équipement divers cuirasse de maître, écu en acier à pointes de
maître, morgenstern +1, cape de résistance +2, 83 po
* Voir le Manuel des joueurs, règles avancées
Vampires nobles (2) FP 7
3 200 PX
pv 73 chacun (voir page 26)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les nobles se placent de manière à ce que
Desmond puisse profiter de ses dons de travail en équipe.
Moral. Les vampires veulent prouver leur dévotion à leur protecteur
diabolique et se battent jusqu’à la mort.
D6. Salle d’audience (ND 12)
Une vaste promenade débouche sur une grande salle d’audience
ornée de tapisseries et d’œuvres d’art dignes des anciennes
lignées royales ustalaviennes. Un immense trône est adossé au
mur du fond et deux antichambres s’ouvrent de part et d’autre
de la promenade, à l’est et à l’ouest.
C’est d’ici que Luvick Siervage, le chef incontesté des
clans de vampires de Caliphas, règne sur les Souterrains. La
manière de diriger cette rencontre dépend des objectifs des
PJ. S’ils désirent juste une entrevue pacifique avec le vampire
aîné pour lui proposer de l’aider à résoudre les meurtres
en échange d’informations sur la voie du Murmure, Luvick
est présent avec ses nobles, en revanche, s’ils sillonnent les
Souterrains en massacrant les vampires, il est absent.

Développement. Desmond Kote se laisse impressionner

par les démonstrations de force et les connaissances
religieuses. Si les PJ veulent lui parler, ils doivent d’abord
lui prouver leur valeur. Un test de Connaissances
(religion) DD 25 montre qu’ils connaissent bien la
hiérarchie de l’Enfer tandis qu’un test d’Intimidation
DD 23 prouve leur valeur. Sinon, ils ont droit à un test
de Diplomatie DD 29 pour rendre Kote amical.
L’inquisiteur a mené sa propre enquête sur les
meurtres et récupéré les pieux retrouvés dans les
cendres des victimes. Il trouve qu’ils sont tous de
même facture : ils ont tous été taillés dans des pieds
de meuble du même genre. Si les PJ ont conservé
les pieux trouvés sur la scène du meurtre du matin
(voir Des meurtres au petit-déjeuner) et qu’ils les
comparent avec ceux de Kote, ils constatent qu’ils se
ressemblent tous. Si les personnages veulent étudier les
pieux un par un, consultez Attraper l’assassin, page 35.
Kote confirme aussi les soupçons de dame Évgenye : les
rejetons des victimes se comportent bizarrement mais il
ignore pourquoi.
Si les PJ tuent les vampires au lieu de leur parler, ils
trouvent la collection de pieux de Kote avec un test de
Perception DD 25. Consultez Attraper l’assassin, page 35, s’ils
veulent trouver leur origine.
Si les PJ rendent Kote serviable et lui disent qu’ils
soupçonnent Radvir Giovanni d’être l’assassin,
l’inquisiteur leur donne six flèches tueuses de morts-
vivants mais il les avertit que, s’ils les utilisent Desmond Kote
contre des vampires loyaux envers Luvick, ils
subiront la colère de Zaébos.

29
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 Luvick Siervage est un vampire aîné FP 18, bien trop
puissant pour que les PJ l’affrontent en ce moment. Il a donc
laissé un leurre à sa place. À cause de la vague de meurtres
qui frappe ses gens, Luvick s’est retiré dans un refuge secret
en attendant que quelqu’un trouve l’assassin et qu’il puisse
sortir de sa cachette sans risque. Le leurre de Luvick est un
des rejetons en qui il a le plus confiance. Il s’agit d’un barde
vampire du nom de Florian Lamorath, qui porte un couvre-chef
de déguisement pour prendre l’apparence de son maître. Grâce
à son pouvoir d’esprit du maître, Luvick entretient un lien
télépathique avec Florian, ce qui lui permet de communiquer
avec lui et de lui donner des ordres en fonction de la situation.
Toutefois, si vous pensez que vos PJ sont de taille à combattre
Luvick en personne, son profil se trouve dans la Campagne
Pathfinder numéro 48, Les Ombres de Gibet. Si vous remplacez
Florian par Luvick, la rencontre passe au FP 18.
Créatures. En plus de Luvick (ou de Florian), il y a quatre
nobles vampires qui discutent de la politique du jour et de la
meilleure manière d’élaborer leurs plans subtils et mesurés
pour manipuler les puissances qui gouvernent officiellement
l’Ustalav. Ils sont vêtus de riches habits typiques des anciens
nobles du pays et regardent les PJ d’un œil gourmand,
en s’interrogeant sur les intentions de ces proies qui
s’aventurent volontairement dans l’antre de leur prédateur.
Luvick Siervage affiche une attitude contrôlée et calculatrice,
ce qui rend ses colères d’autant plus impressionnantes quand
il abandonne son masque de courtoisie pour laisser le champ
libre à la bête assoiffée de sang qui sommeille en lui. Cet
aristocrate est un épéiste de talent de plus de 2 000 ans et il a
tué plus de créatures et d’humanoïdes que presque n’importe
qui en Ustalav, même à l’époque du glorieux passé de ce pays.
Il existait déjà avant que Tar-Baphon n’arrive au pouvoir et se
considère donc au-dessus des complots du Tyran. D’ailleurs,
le roi-liche s’est attiré de nombreux ennemis qui ont fini
par provoquer sa perte alors que lui a réussi à veiller à ce
que les vampires survivent en secret dans les ombres des
civilisations mortelles. Tous les PJ qui désirent parler avec
lui trouvent sa conversation très intéressante, mais il se
pourrait bien que le vampire apprenne plus de choses sur
eux qu’il ne leur en révèle.
Voici comment Luvick accueille les personnages quand ils
se présentent pour la première fois.
« Des êtres de chair mortels se tiennent de nouveau devant
moi, comme aux jours anciens. Pourtant, vous ne tremblez pas
comme beaucoup de ceux qui ont vu mon visage immortel.
Mes serviteurs m’ont dit que vous êtes venus de votre propre
chef, alors que vous saviez que beaucoup ici seraient ravis de se
nourrir du sang qui coule dans vos veines. Mais est-ce courage
ou folie ? Je respecte votre témérité. Pour l’instant. Qu’est-ce qui
vous amène ici, mortels ? »
Voici les réponses que Luvick apporte aux questions et
affirmations les plus probables.
30
Nous voulons résoudre les meurtres des vampires. « Quel
noble objectif. En quoi cela vous concerne-t-il ? »
On nous a dit que vous pourriez avoir des informations
sur la voie du Murmure. « Très intéressant. Et qu’est-ce que
vous lui voulez, à la voie du Murmure ? »
Si nous vous aidons à trouver l’assassin, est-ce que vous
nous aiderez à trouver la voie du Murmure ? « Je ne porte
pas la voie du Murmure dans mon cœur et je préfèrerais que
le Tyran reste confiné à Gibet, comme c’est le cas depuis près
d’un siècle. Si vous trouvez le meurtrier, je vous révèlerai ce
que je sais de ce culte mais ce n’est pas grand-chose. »
Y’a-t-il des suspects ? Nous avons un prisonnier, un
nosferatu nommé Ramoska Arkminos. Il affirme n’être pour
rien dans les meurtres mais cela fait des années qu’il joue un
jeu bien mystérieux. De plus, un de mes hommes a trouvé des
preuves qui indiquent que les nobles de Caliphas pourraient
être derrière ces attaques. Peut-être que les deux sont liés. »
Un nosferatu ? « Une créature maudite douée d’une vie
et d’une faim éternelles mais dépourvue de la grâce, de
l’élégance et de la jeunesse éternelle d’un véritable vampire.
Elle tient plus de la bête que du vampire. »
Pouvons-nous interroger les vôtres et voir vos preuves ?
« Je ne vois pas de raison de vous dire non. Allez parler à
dame Évgenye, elle connaissait une bonne partie des victimes
et elle est persuadée d’être la prochaine. Ses appartements
se trouvent à l’ouest d’ici. Desmond Kote, qui habite dans
la cathédrale, au nord, aura peut-être une idée lui aussi. Et
si vous voulez voir les preuves que nous avons rassemblées,
allez voir mon serviteur, Radvir Giovanni, qui doit se trouver
dans sa boutique, à l’est. Ramoska Arkminos se trouve dans
l’ancienne salle des pompes, à l’est également. Vous pouvez
l’interroger si vous le désirez, mais je doute que vous en tiriez
plus que nous. »
Pouvez-vous assurer notre sécurité tant que nous sommes
là ? « En effet. Prenez cette chevalière, tous les vampires qui la
verront sauront que vous êtes mes créatures et vous laisseront
en paix. Mais faites attention, les vampires sont des êtres
irascibles et même mes plus loyaux sujets n’hésiteront pas à
vous vider de votre sang si vous les provoquez. N’oubliez pas
que pour eux, vous n’êtes que des proies, alors montrez-leur
le respect dû à un prédateur. »
Autre chose ? « Je ne veux qu’une chose. Quand vous aurez
trouvé le meurtrier, amenez-le-moi. Ceux qui tuent un aîné
doivent être jugés par un autre. »
Luvick n’a rien de plus à ajouter. Il donne une chevalière
frappée de son blason aux PJ et les congédie. S’ils l’attaquent
de manière impromptue, il passe immédiatement sous
forme gazeuse et s’enfuit par une fissure dans le mur
pendant que ses nobles retiennent ses poursuivants. Il jure
de se venger et peut devenir un ennemi récurrent des PJ
pendant tout le reste de la campagne et même après. S’ils
attaquent Florian alors qu’il se fait passer pour Luvick, il
ordonne aux nobles d’attaquer pendant qu’il menace les PJ
depuis son trône.
 Les Cendres de l’aube
Florian L amorath FP 9
6 400 PX
Vampire humain barde 8 (voir la page 278 du Bestiaire)
Mort-vivant (humanoïde amélioré) de taille M, LM
Init +9 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +22
DÉFENSE
CA 24, contact 16, pris au dépourvu 18 artistique (jeu d’acteur, art oratoire)
(armure +2, Dex +5, esquive +1, naturelle +6)
pv 95 (8d8+56); guérison accélérée 5
Réf +14, Vig +8, Vol +8 ; +4 contre les représentations bardiques et les
effets sonores et dépendants du langage
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD
10/magie et argent ; Immunité traits des morts-vi-
vants ; Résistance froid 10, électricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps épée longue en argent,
+12/+17 (1d8+5/19-20) ou coup, +11 (1d4+7
plus absorption d’énergie)
À distance dague de maître, +12 (1d4+5/19-20)
Attaque spéciale représentation bardique
23 rounds/jour (action de mouve-
ment, contrechant, chant funèbre,
distraction, fascination, inspira-
tion talentueuse +3, inspiration vaillante, +2,
suggestion), absorption de sang, créature de la
Luvick
nuit, création de rejeton, domination (DD 19),
absorption d’énergie (2 niveaux, DD 19)
Sorts de barde connus (NLS 8 ; concentration +13)
3e (3/jour) – charme-monstre (DD 18), détection de l’invisibilité, rapidité
2e (5/jour) – flou, image miroir, immobilisation de personne (DD 17),
silence (DD 17)
1er (6/jour) – charme-personne (DD 16), fou rire (DD 16), graisse
(DD 16), repli expéditif, ventriloquie (DD 16)
0 (à volonté) – détection de la magie, lecture de la magie, manipulation
à distance, message, prestidigitation, son imaginaire (DD 15)
TACTIQUE
Pendant le combat. Florian lance flou, image miroir et repli expéditif
pendant que ses nobles engagent le combat au corps à corps.
Ensuite, il passe aux représentations bardiques et aux sorts, se-
lon ce qui convient le mieux. S’il est obligé de se battre au corps à
corps, il lance rapidité et attaque avec son épée longue en argent.
Moral. Florian se bat jusqu’à la destruction pour protéger son maître.
STATISTIQUES
For 20, Dex 20, Con –, Int 14, Sag 12, Cha 20
BBA +6 ; BMO +11 ; DMD 27
Dons Attaques réflexes S, Dispense de composantes matérielles,
Esquive S, Expertise du combat, Fourberie, Frappe décisive,
Réflexes surhumains S, Robustesse S, Science de l’initiative S,
Souplesse du serpent, Vigilance S
Compétences Bluff +26, Connaissances (folklore local) +13,
Connaissances (histoire) +13, Connaissances (noblesse) +17,
Déguisement +16 (+26 avec le couvre-chef de déguisement),
31
Diplomatie +16, Discrétion +24, Intimidation +16, Perception +22,
Psychologie +22, Représentation (art oratoire) +16,
Langues commun, elfique, varisien
Part savoir bardique +4, changement de forme (chauve-souris ou
loup sanguinaire, forme bestiale II), forme gazeuse, maître du
savoir (1/jour), absence d’ombre, pattes d’araignée, versatilité
Équipement de combat potion de blessure légère ; Équipement
divers dague de maître, épée longue de maître en argent, brace-
lets d’armure +2, cape de résistance +1, couvre-chef de déguisement,
bijoux (100 po), habits de noble, chevalière (50 po)
Vampires nobles (4) FP 7
3 200 PX
pv 73 chacun (voir p 26)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les nobles attaquent tous les ennemis
présents dans la salle d’audience. Ils essaient de domi-
ner les plus forts pour renforcer leurs défenses et
absorbent l’énergie des autres.
Moral. Les vampires se battent jusqu’à ce
qu’on les détruise ou que Florian soit vain-
cu. Ils s’enfuient alors sous forme gazeuse.
D7. Boutique du tailleur (ND 13)
Une enseigne qui représente du fil et une
Siervage
aiguille est pendue au-dessus d’une porte de
bois et indique la boutique d’un tailleur.
Radvir Giovanni, le vampire tailleur, garde cette échoppe
annexe pour les vampires qui ne veulent pas ou ne peuvent
pas se rendre dans sa boutique principale, dans le district des
Artisans. Nombre d’entre eux font appel à ses talents pour
modifier ou réparer les habits qu’ils aimaient de leur vivant.
Dans la boutique, des vêtements de tous styles, tous cousus
avec soin, sont suspendus aux murs.
Créature. Radvir Giovanni est un tailleur séculaire qui a
beaucoup voyagé. Il est capable de créer des vêtements issus de
n’importe quelle période de l’histoire de l’Ustalav, en remontant
à plusieurs siècles. Si les PJ viennent lui parler à la demande de
Luvick, il est là, en train de modifier des habits de courtisan
vieux de 300 ans. Pour connaître ses réponses aux questions
des PJ, consultez la page 32. Si les PJ attaquent Giovanni, il
s’enfuit immédiatement sous forme gazeuse dans son antre, Le
Fil du gentilhomme (voir la Troisième partie) car il ne veut pas les
affronter ici, alors qu’il est entouré de vampires prêts à le tuer
pour sa trahison. Si les personnages massacrent des vampires
dans les Souterrains au lieu de les interroger, Radvir est absent
et ils le rencontreront dans la Troisième partie.
R advir Giovanni FP 13
25 600 PX
pv 149 (voir page 40)
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Développement. Si les PJ interrogent Radvir sur les
meurtres des vampires, il compte sur son Bluff pour cacher
sa culpabilité. Il s’en tient à la version qu’il a donnée à Luvick :
les nobles humains de Caliphas chassent les vampires aînés.
Pour confirmer ses dires, il montre aux PJ des documents soi-
disant volés à des nobles mineurs de l’aristocratie de Caliphas.
Ces missives indiquent le nom et l’antre de vampires aînés
spécifiques et ordonnent leur mise à mort, afin de saper la
puissance de ces créatures. Radvir prétend que c’est Ramoska
Arkminos, bien connu pour être au service d’un noble
ustalavien, qui a été chargé d’exécuter les vampires. En réalité,
Radvir a contrefait les documents et tenté de convaincre
Luvick d’attaquer les humains, en guise de représailles. Si
Radvir est absent ou que les PJ le tuent, ils trouvent les faux
documents avec un test de Perception DD 20.
Un personnage qui étudie les documents a droit à un
test de Linguistique DD 29 pour comprendre que ce sont
des faux. Si les PJ veulent traquer les nobles dont parlent
les lettres, un test de Connaissances (noblesse) DD 20 ou
Connaissances (folklore local) DD 30 révèle qu’ils ont tous
quitté Caliphas, comme par hasard, ce que Radvir savait bien
quand il les a choisis comme boucs émissaires.
Après son entretien avec les PJ, Radvir décide qu’ils sont
trop dangereux et qu’il faut les éliminer. Peu après leur départ,
il met en place un plan qui vise à se débarrasser d’eux (voir
Éliminer les fausses pistes, page 35). Si les PJ accusent Radvir
d’être un faussaire, le vampire s’enfuit immédiatement dans
son antre sous forme gazeuse. Une fois là-bas, il envoie aussi
ses agents les éliminer.
D8. Salle des pompes (ND 12)
Des machines de métal rouillées se cachent derrière cette porte
à double battant, au beau milieu des tuyaux cassés qui dépassent
du mur oriental.
Autrefois, les ingénieurs de Caliphas se servaient de ces
machines pour pomper manuellement l’eau des égouts
présente dans les canalisations. Ils ont abandonné ces
pompes quand ils ont construit le nouveau niveau. À présent,
elles sont abîmées et ne servent plus à rien. Au sud, une porte
de fer verrouillée (solidité 10, pv 60, Briser DD 28, Sabotage
DD 30) mène à une cellule sécurisée (D29) où Luvick a
enfermé le nosferatu Ramoska Arkminos.
Créatures. Quatre vampires sont stationnés dans ces
ruines pour défendre l’accès oriental aux Souterrains
des vampires. Ils attaquent les PJ à vue, à moins qu’ils ne
possèdent la chevalière de Luvick (voir la zone D6) ou qu’ils
soient accompagnés de Quinley Basdel. S’ils demandent à
parler à Ramoska Arkminos, les gardes les escortent en D9.
Vampires gardes (4) FP 8
4 800 PX chacun
pv 92 chacun (voir page 25)
32
Cellule sécurisée (ND 14)
Les murs de cette pièce se terminent au sud sur un tas de
décombres, là où le plafond s’est effondré. Des rats, des mille-
pattes et autres vermines grouillent sur le sol comme un tapis
vivant.
Luvick a transformé cette pièce à moitié effondrée, située
derrière la salle des pompes, en cellule de fortune pour le
principal suspect des meurtres.
Créature. Un nosferatu magicien et alchimiste du nom
de Ramoska Arkminos est enfermé ici. C’est un serviteur du
noble vampire Ristomaur Tiriac, le comte du Varno. Il est
captif mais peut devenir un puissant allié et une aide non
négligeable pour les PJ (et inversement) s’ils travaillent de
concert.
Cela fait des années que Carmilla Caliphvasos, la comtesse
du Caliphas, cherche à prolonger sa vie et sa beauté. Elle
a récemment contacté le comte Tiriac du Varno pour lui
demander de l’aide car elle sait qu’il porte un intérêt secret à
l’alchimie. Il a accepté de lui prêter le chef de ses chercheurs,
Ramoska Arkminos, en échange de futures faveurs. À la
demande de la comtesse, le nosferatu a donc mobilisé son
puissant intellect pour inventer un élixir de vie mais, malgré
des mois de travail, il n’a pas obtenu les résultats escomptés
et Carmilla l’a remplacé par les sorcières du Barstoi.
La voie du Murmure est entrée en contact avec Arkminos
alors qu’il travaillait pour la comtesse. Les fanatiques
voulaient qu’il les aide à tester la puissance de leur élixir
de Couronne putréfiée. Ils lui ont donné un petit échantillon
qui a permis au nosferatu de leur confirmer que le mélange
suffirait à alimenter le processus de transformation en
liche mais ils ne l’ont pas payé. Adivion Adrissant considère
Arkminos et son maître comme des vampires aînés qu’il
faudra éliminer une fois le Tyran qui Murmure revenu. Les
fanatiques ont donc volé toutes les recherches d’Arkminos
quand ils ont abandonné Caliphas pour le Virlych et ne lui
ont laissé que son échantillon de la Couronne putréfié, une
dose bien trop réduite pour être d’une quelconque utilité.
Entre cette déconvenue et sa capture, Arkminos est
furieux contre Caliphas. Il est plus que ravi de pousser les
PJ à entrer en conflit avec la voie du Murmure, à condition
qu’ils plaident en sa faveur auprès de Luvick. En échange, il
leur donnera des informations sur la voie du Murmure et la
Couronne putréfiée.
Quand vos PJ entrent pour la première fois dans la cellule
d’Arkminos, lisez ou paraphrasez ceci.
« Bonsoir. Encore des laquais de Luvick qui viennent pavoiser ?
Non, vous n’êtes pas des vampires. Ses loyaux esclaves, alors,
qui flattent “Sa Grâce” alors que vos esprits hurlent en silence,
impuissants. Non ? Alors qu’est-ce que vous me voulez ? Me
libérer peut-être ? Dans ce cas, je vous en serais extrêmement
reconnaissant. »
 Les Cendres de l’aube
Arkminos est enfermé seul ici et plus que ravi de parler
avec les PJ, ne serait-ce que pour tromper son ennui. Voici
comment il répond à leurs questions les plus probables.
Qui êtes-vous ? « Ramoska Arkminos, un serviteur du
comte du Varno. »
Qu’est-ce que vous faites là ? « Luvick Siervage me
soupçonne d’avoir quelque chose à voir avec les meurtres des
vampires mais il se trompe lourdement. »
Pourquoi est-ce que vous ne vous êtes pas enfui ? « Mon
espèce ne peut pas se changer en brume comme les autres
vampires, je peux seulement me transformer en vermine et
ni les rats, ni les chauves-souris, ni les mille-pattes, ni les moi, c’est de fuir cet endroit et de rentrer chez moi. Je ne
araignées ne peuvent traverser le bois et la pierre. »
Pourquoi est-ce que Luvick vous soupçonne ? « Il a
peur. Et même si mon espèce et la sienne se ressemblent,
elles sont différentes. Je suis un étranger au service d’un
puissant maître et Luvick se sent menacé. Il a besoin d’un
bouc émissaire et je conviens à merveille. J’imagine que mes
récents travaux avec la voie du Murmure y sont aussi pour
quelque chose. »
Quels sont vos liens avec la voie du Murmure ?
« Je suis un spécialiste de la magie profane et
un alchimiste de métier. La voie du Murmure
m’a engagé pour tester la puissance de la
potion qu’ils sont en train de créer. C’est
une mixture qui aide à se transformer en
liche. Je me dois de vous préciser que je ne
partage pas leurs objectifs mais je n’ai pas pu
résister quand j’ai eu l’occasion de tester mes
connaissances sur une telle décoction. »
Pourquoi est-ce qu’ils veulent cette
potion ? « À l’évidence pour
quelqu’un. D’après la
formule que j’ai étudiée,
quelqu’un d’important
car la potion est prévue
pour une personne spécifique.
Je parierais sur le prince Aduard Ordranti,
le chef de tout l’Ustalav. »
Pourquoi est-ce que le prince
voudrait se transformer en
liche ? « Je ne crois pas que
les fanatiques aient fabriqué
l’élixir à la demande du prince.
Il est fait pour empoisonner,
pour forcer la transformation, même si
le bénéficiaire la refuse. Vous pouvez le sauver,
lui ou la personne à qui l’élixir est destiné, si vous
m’aidez. »
Pourquoi est-ce qu’on vous aiderait ? Qu’est-ce qu’on
y gagne ? « Je suis innocent. Si vous lavez mon nom
en trouvant le véritable assassin, je vous dirai
tout ce que je sais sur la voie du Murmure et
Ramoska Arkminos
leurs activités les plus récentes. Je suis sûr
que vous savez déjà qu’ils ont quitté Caliphas. Je peux vous
dire où ils sont partis et peut-être que je peux aussi étudier
mon échantillon de leur élixir plus en détails, pour voir si je
peux en apprendre plus. Je vous rapporterai tout ce que je
trouverai. »
Pourquoi est-ce que vous vous retourneriez contre la voie
du Murmure ? « Parce qu’ils ont omis de me payer. Comme
je vous l’ai dit, je suis juste un mercenaire, pas un fidèle, et je
compte être payé pour mes travaux. Si je peux leur rendre la
monnaie de leur pièce pour leur trahison en leur envoyant
vos épées, nous serons quittes. Tout ce qui compte pour
m’intéresse ni à la politique, ni à la religion. »
Si les PJ ont d’autres questions, Arkminos leur répond
mais il ne révèle rien sur la voie du Murmure tant qu’ils n’ont
pas lavé son nom en prouvant que c’est Radvir le meurtrier.
Il n’a rien à dire sur les sorcières du Barstoi car il ignore tout
de leurs liens avec les meurtres et la voie du Murmure. En
revanche, si, par la suite, les PJ lui apprennent qu’elles sont
impliquées, le nosferatu leur révèle le peu qu’il sait de leurs
travaux pour la comtesse.
Luvick a confisqué tout l’équipement d’Arkminos, y
compris son grimoire et son livre de formules, et
l’a rangé ailleurs. Le nosferatu est donc privé
de ses extraits alchimiques, de ses bombes
et de ses mutagènes. En revanche, il lui
reste une grande partie de ses sorts
préparés qu’il garde au cas où il
aurait une occasion de fuir (et
il en récupère un peu chaque
jour grâce au don Maîtrise
des sorts), il n’est donc pas
sans défenses. Par contre, il
ne veut pas affronter les PJ
et ne le fera que le temps de
fuir.
R amoska Arkminos FP 14
38 400 PX
Nosferatu humain alchimiste 4/
magicien 9 (voir la page 88 de la
Campagne Pathfinder numéro 8 et la
page 26 du Manuel des joueurs,
règles avancées)
Mort-vivant (humanoïde
amélioré) de taille M, LM
Init +7 ; Sens vision dans le noir à 18 m,
vision nocturne, odorat ; Perception +24
DÉFENSE
CA 25, contact 13, pris au dépourvu  22
(armure +4, Dex +3, naturelle +8)
pv 126 (13 DV ; 9d6+4d8+74);
guérison accélérée 5
33
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Réf +12, Vig +13, Vol +14 ; +2 contre le poison
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD 5/bois
et perforant ; Immunité traits des morts-vivants ; Résistance
froid 10, électricité 10, son 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps 2 griffes, +7 (1d6)
Attaque spéciale absorption de sang, bombe 9/jour (2d6+5 feu,
DD 17), domination (DD 20), main de l’apprenti (8/jour), maîtrise
de la métamagie (1/jour), télékinésie (DD 20)
Extraits d’alchimiste préparés (NLS 4)
2e – détection de l’invisibilité, résistance aux énergies destructives
1er – bouclier, coup au but, déguisement, détection des morts-vivants,
repli expéditif
Sorts de magicien connus (NLS 9 ; concentration +14)
5e – cône de froid (DD 20), immobilisation de monstre (DD 21)
4e – assassin imaginaire (DD 19), désespoir (DD 20), détonation* (DD 19)
3e (3/jour) – dissipation de la magie, éclair (DD 18), nuage nauséabond
(DD 18), sommeil profond (DD 19)
2e (5/jour) – idiotie, invisibilité, nuée grouillante, rayon ardent, toile
d’araignée (DD 17)
1er (6/jour) – armure de mage, décharge électrique, image silencieuse
(DD 16), projectile magique, rayon affaiblissant (DD 16), trou de
mémoire* (DD 17)
0 (à volonté) – détection de la magie, manipulation à distance, mes-
sage, son imaginaire (DD 15)
TACTIQUE
Avant le combat. Ramoska lance armure de mage avant de se battre
avec le don Maîtrise des sorts.
Pendant le combat. Si Ramoska est obligé de se battre, il utilise son
pouvoir de domination pour se faire un allié et se rabat sur ses
sorts pour repousser ses adversaires aussi longtemps que pos-
sible, mais seulement tant qu’il a le dessus.
Moral. Ramoska n’a aucun intérêt à combattre les PJ, s’il n’arrive
pas à les vaincre, il lance détonation puis d’invisibilité à incantation
rapide (avec la maîtrise de la métamagie) et s’enfuit, si possible
sous forme de nuée.
STATISTIQUES
For 10, Dex 16, Con –, Int 21, Sag 20, Cha 18
BBA +7 ; BMO +7 ; DMD 20
Dons Dispense de composantes matérielles, École renforcée (enchante-
ment), Écriture de parchemin, Incantation rapide, Lancer improvisé,
Magie de guerre, Maître alchimiste*, Maîtrise des sorts (armure de
mage, dissipation de la magie, immobilisation de monstre, invisibilité,
projectile magique), Persuasif, Préparation de potions, Réflexes surhu-
mains S, Robustesse, Science de l’initiative S, Talent (Artisanat [alchimie]
S
), Talent (Artisanat [Premiers secours] S), Vigilance S, Volonté de fer
Compétences Art de la magie +20, Artisanat (alchimie) +31, Connaissances
(histoire) +12, Connaissances (mystères) +20, Connaissances (no-
blesse) +12, Connaissances (plans) +12, Connaissances (religion) +12,
Diplomatie +20, Discrétion +20, Intimidation +20, Linguistique +10,
Perception +24, Premiers secours +17, Psychologie +20, Utilisation
d’objets magiques +10, Vol +10
34
Modificateurs raciaux +8 en Perception, +8 en Psychologie, +8 en
Discrétion
Langues aklo, ancien osirien, commun, draconique, hallit, infernal,
nécril, varisien ; télépathie à 18 m
Part alchimie (Artisanat [alchimie] +4, identification de potions),
pacte magique (rat nommé Andrzej), découvertes (bombe de
précision [5 cases], bombe fumigène), mutagène (+4/-2, +2 na-
turelle, 40 minutes), utilisation des poisons, pattes d’araignée,
forme de nuée, alchimie rapide
Équipement divers aucun
POUVOIRS SPÉCIAUX
Absorption de sang (Sur). Fonctionne comme le pouvoir de vam-
pire du même nom (voir la page 278 du Bestiaire).
Domination (Sur). Fonctionne comme le pouvoir de vampire du
même nom (voir la page 278 du Bestiaire).
Forme de nuée (Sur). Par une action simple, le nosferatu peut se
changer en nuée de chauve-souris, de mille-pattes, de rats ou
d’araignées. La nuée a le même nombre de points de vie que
le nosferatu et tous les dégâts qu’elle reçoit lui sont infligés.
Quand ce dernier se trouve sous forme de nuée, il est immunisé
contre les sorts et effets physiques qui touchent un nombre
précis de créatures (y compris les sorts à cible unique comme
désintégration), à l’exception des sorts et effets du nosferatu.
Ceux-ci considèrent la nuée comme une seule et unique créa-
ture si le nosferatu le souhaite. Tant que celui-ci est sous forme
de nuée, il ne peut pas utiliser ses attaques de griffes ni ses
attaques spéciales, en revanche, il obtient les armes naturelles
et les pouvoirs extraordinaires de la nuée dont il a pris la forme.
Il conserve toutes ses particularités. Sous forme de nuée, il est
toujours traité comme un mort-vivant avec le même nombre
de DV que sous forme humanoïde. Il peut rester sous forme
de nuée jusqu’à ce qu’il décide de prendre une autre forme, de
reprendre sa forme originelle par une action simple ou jusqu’au
prochain lever de soleil.
Pattes d’araignée (Ext). Fonctionne comme le pouvoir de vampire
du même nom (voir la page 278 du Bestiaire).
Réduction de dégâts (Sur). Un nosferatu a une réduction de 5/
bois et perforant (ce qui inclut toutes les armes à hampe de bois
comme les flèches, les carreaux d’arbalète, les lances et les jave-
lines, même si la tête de l’arme est faite d’un autre matériau).
Télékinésie (Sur). Le nosferatu peut utiliser télékinésie par une ac-
tion simple, comme le sort du même nom (NLS 12).
* Voir le Manuel des joueurs, règles avancées
D.10 Les marchands de drogue
(ND 13)
Une atmosphère froide et humide règne dans cette vaste pièce.
Au nord-est, elle se termine sur le soubassement de briques d’un
bâtiment anonyme tandis qu’une caverne naturelle s’ouvre au sud.
Créatures. Deux ensorceleurs vampires, loyaux à Radvir
mais bénéficiant de leur libre arbitre, gèrent un commerce
illicite dans cette cave en ruine. Ils vendent l’infusion
 Les Cendres de l’aube
sanglante du tailleur aux rejetons vampires dépendants.
Huit de ces derniers s’y trouvent actuellement et profitent
de leur drogue. Un test de Psychologie DD 25 suffit à
remarquer que les vendeurs comme les clients sont accros
à une substance qui altère l’esprit. Si les PJ s’intéressent aux
activités de ces vampires ou leur posent des questions sur
les meurtres ou l’infusion sanglante, les dealers deviennent
suspicieux et profitent de leurs dons d’Incantation
silencieuse et d’Incantation statique pour lancer repli expéditif
suivi d’invisibilité suprême pour fuir. Avant de se mettre sous
forme gazeuse et de s’enfuir dans les égouts jusqu’au Fil du
gentilhomme (voir la Troisième partie), ils lancent des boules
de feu dans la caverne méridionale pour détruire toute preuve
de la présence de l’infusion sanglante. Cette action sort les
vampires clients de leur torpeur et ils se jettent sur les intrus
qui menacent leurs réserves de drogue. Les dealers comme
leurs clients ont actuellement 8 pv temporaires grâce à
l’infusion sanglante présente dans leurs veines (ils sont
déjà inclus dans leurs profils).
Vampires (2) FP 9
6 400 PX
pv 110 chacun (voir la page 278 du Bestiaire)
TACTIQUE
Pendant le combat. Si ces vampires sont obligés de se
battre, ils lancent projectiles magiques, rayon ardent,
baiser du vampire et toile d’araignée.
Moral. Les vampires comptent sur leur invisibilité suprême
et leur forme gazeuse pour faciliter leur fuite.
Rejetons vampires drogués (8) FP 5
1 600 PX
Rejetons esclaves (voir page page 23)
pv 46 chacun
Trésor. Dans la caverne sud, il y a une caisse de bois qui
contient 5 doses d’infusion sanglante (voir l’encart), en plus
des 20 ampoules d’échantillon. Ces échantillons ne sont pas
assez puissants pour équivaloir à une dose complète mais ils
suffisent à créer un début d’addiction chez les vampires qui
y goûtent.
Éliminer les fausses pistes (ND 11)
Quand Radvir apprend que les PJ comptent résoudre les
meurtres ou s’ils le démasquent et l’obligent à fuir, il décide
de les éliminer. Il envoie ses deux vendeurs de drogue (D10)
les rayer de l’équation (ou deux sentinelles de la zone E1 si
les dealers sont morts). Les vampires ne veulent pas attirer
l’attention et attendent que les personnages aient quitté les
Souterrains pour les attaquer.
Vampires (2) FP 9
6 400 PX
pv 102 chacun (voir la page 278 du Bestiaire)
35
Élixir d’infusion sanglante
Aura faible nécromancie ; NLS 3
Emplacement – ; Prix 1 000 po ; Poids –
DESCRIPTION
Ce vin d’un rouge rubis dégage un arôme de sang frais avec un
arrière-goût persistant de fer et de baies. Une créature qui boit
cette décoction gagne 1d10+3 points de vie temporaires. De plus,
si un vampire ou un rejeton vampire esclave boit ce
breuvage, il échappe au contrôle de son créateur
pendant 1 heure et devient donc un mort-vivant
doué de son libre arbitre pendant cette durée. Il
repasse ensuite sous le contrôle de son maître.
L’infusion sanglante est très addictive pour les
vampires. Tous ceux qui en boivent doivent réussir un
jet de Vigueur DD 20 ou devenir dépendants. Ils doivent
alors boire une dose par jour, sinon, ils subissent un malus
de -2 à la Dextérité, la Constitution, la Force et la Sagesse
et perdent leur pouvoir de guérison accélérée jusqu’à
ce qu’ils prennent une nouvelle dose. La dépendance se
soigne avec restauration suprême uniquement ou après trois
jets de sauvegarde consécutifs. Le vampire a droit à un jet
par jour, contre le DD de l’élixir. Il fait le premier à la fin de la
première journée où il n’a pas pris l’élixir. Si jamais il reprend
une dose avant de s’être débarrassé de son addiction, les jets de
sauvegarde précédemment réussis ne comptent plus.
Si une créature vivante boit l’élixir, elle gagne les points de vie
temporaires mais subit un malus de -2 aux jets contre l’absorp-
tion d’énergie et les effets d’énergie négative (dont la canalisation
d’énergie négative) pendant 1 heure. En revanche, elle ne devient
pas dépendante.
FABRICATION
Conditions requises Création d’objets merveilleux, Artisanat (al-
chimie) DD 25, simulacre de vie, protection contre le Mal ; Prix
500 po
TACTIQUE
Pendant le combat. Les vampires lancent simulacre de vie et armure
de mage avant d’engager le combat et s’approchent sous couvert
d’invisibilité suprême avant d’attaquer avec boule de feu, rayon
ardent et projectiles magiques. S’ils sont obligés de se battre au
corps à corps, ils portent des attaques de coup couplées à un
baiser du vampire ou un contact glacial.
Moral. Un vampire se bat jusqu’à la mort.
Attraper l’assassin (ND variable)
Une fois que les PJ ont obtenu un maximum d’informations
de la part des divers clans vampires, ils ont plusieurs pistes à
remonter pour trouver le meurtrier. Quels que soient leurs
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
choix, ils devraient finir par se diriger vers la boutique de
Radvir, le tailleur, dans la Troisième partie.
Si les PJ ont découvert les propriétés addictives de
l’infusion sanglante qui se répand chez les rejetons vampires,
ils peuvent suivre les dealers de Radvir depuis la zone D10
jusqu’à son antre, où ils se rendent tous les 3 jours pour se
réapprovisionner.
S’ils ont trouvé la collection de pieux de Desmond Kote,
en D5, ils peuvent aussi chercher d’où viennent ces pieds
de tables gravés. Un test d’Artisanat (constructions en bois)
DD 20, de Diplomatie DD 25 pour récolter des informations
ou encore de Connaissances (folklore local) DD 30 permet
d’apprendre d’où viennent les pieux : de chez un fabricant
de meubles qui tient une boutique en face de celle de Radvir.
Si les PJ interrogent l’ébéniste, il se rappelle sans mal avoir
vendu ces pieds de meuble à son voisin le tailleur.
Si les PJ trouvent les « preuves » de Radvir et remarquent
que ce sont des faux, tous les vampires peuvent leur indiquer
où se trouve sa boutique (ce qu’ils peuvent aussi apprendre
avec un test de Connaissances [folklore local] DD 15).
Enfin, les PJ peuvent patrouiller dans le parc de la
Restauration dans l’espoir de prendre l’assassin sur le fait.
S’ils ont tissé des relations positives avec dame Évgenye,
l’ensorceleuse accepte de les aider à tendre une embuscade.
Elle ne veut pas prendre de risques mais lance déguisement
sur un de ses rejetons (ou sur un des PJ) et lui ordonne de
se faire passer pour elle et de se rendre dans le parc de la
Restauration pour servir d’appât. Comme Radvir avait déjà
décidé qu’Évgenye serait sa prochaine victime, cette ruse
fonctionne automatiquement.
Créatures. Si les PJ poussent Radvir à faire une nouvelle
tentative de meurtre, il se montre tard dans la nuit,
accompagné de quatre gardes vampires de la zone E13.
Comme il est très difficile de tuer un vampire, même pour
un de ses pairs, Radvir et ses sbires ont soigneusement
préparé leur stratégie. Radvir utilise son couvre-chef de
déguisement pour se faire passer pour un fêtard ivre solitaire,
la cible rêvée pour un vampire affamé, tandis que ses gardes
se cachent dans la brume nocturne sous forme gazeuse. Ces
derniers reprennent leur forme normale dès qu’ils sont assez
proches de la cible de Radvir et l’attaquent par surprise. Ils
sont juste là pour distraire la victime et l’empêcher de fuir. Le
temps qu’elle s’occupe des gardes, Radvir utilise sa baguette
d’immobilisation des morts-vivants grâce à la compétence
Utilisation d’objets magiques. Une fois la victime paralysée
et sans défense, il la tue en lui plantant un pieu dans le
cœur. Ses gardes l’aident ensuite à emporter le corps dans
sa boutique.
Naturellement, ce genre de tactique ne fonctionne pas si
les vampires les utilisent contre les PJ. Dans ce cas, Radvir
ordonne à ses gardes de retenir les personnages pendant
qu’il s’enfuit sous forme gazeuse vers son antre. Mais même
s’il s’échappe, les PJ peuvent tuer ses gardes et les suivre
jusqu’à sa boutique qu’ils rejoignent sous forme gazeuse.
36
R advir Giovanni FP 13
25 600 PX
pv 149 (voir page 40)
Vampires gardes (4) FP 8
4 800 PX
pv 92 chacun (voir page 25)
Troisième partie :
Le traître démasqué
Une fois que les PJ ont récupéré les preuves présentes dans
les Souterrains des vampires et éventuellement fait un tour
au parc de la Restauration pour prendre le meurtrier sur le
fait, ils devraient avoir compris que le coupable est Radvir
Giovanni et se rendre dans son antre, la boutique appelée Le
Fil du gentilhomme.
Le Fil du gentilhomme
La résidence principale de Radvir se trouve au sous-sol
de sa boutique de couture haut de gamme. Il dirige un des
magasins les plus opulents de Caliphas, un commerce qui
attire les nobles et autres membres des classes supérieures
et décide de la mode de la capitale. Il est réputé pour vendre
des habits de coupe et facture irréprochables, et beaucoup de
riches clients se rendent chez lui pour acheter des vêtements
à la dernière mode ou des habits pour les occasions
particulières. Radvir possède une équipe d’humains dominés
pour gérer sa boutique. Ils travaillent de jour et retournent
chez eux tous les soirs.
Le Fil du gentilhomme occupe tout un pâté de maisons
du district des Artisans, en face d’un magasin de meubles
(d’où viennent les pieds de chaise que Radvir a utilisés
pour faire ses pieux). Dans la rue, une poignée de lampes
à huile à combustion lente sont placées sur des perches
régulièrement espacées. Le magasin du tailleur est un
bâtiment à un étage avec un sous-sol qui débouche sur
les Souterrains des vampires. Cette bâtisse de style ancien
possède des murs de qualité supérieure et une solide porte
de bois verrouillée en dehors des heures d’ouverture (solidité
5, pv 15, Briser DD 25). Le rez-de-chaussée et le premier étage
ont des plafonds de 4,50 mètres de haut tandis que celui de
l’entrepôt annexe (zone E7) atteint 6 mètres. Au sous-sol, le
plafond fait seulement 3 mètres de haut. La journée, Radvir
veille à ce que de lourds draps soient tirés devant les fenêtres
mais, la nuit, il les ouvre pour laisser entrer la faible lueur de
la lune et des étoiles.
La plupart des pièces du Fil du gentilhomme ne
comportent pas de rencontre mais les combats risquent de
déborder dans certaines. Les zones de rencontre qui méritent
des détails supplémentaires sont décrites après l’aperçu des
pièces. Tenez compte des sbires que les PJ ont déjà éliminés
et adaptez les rencontres en fonction.
 Les Cendres de l’aube
E1. Vitrine. Deux vitrines garnies de mannequins bien
habillés donnent sur les rues de Caliphas. Cette zone est
décrite plus en détail plus bas.
E2. Boutique. Diverses marchandises sont exposées sur
des étagères et des tables, dans cette partie ouverte au public.
La journée, les serviteurs charmés de Radvir supervisent
les opérations mais il arrive que le vampire intervienne
directement, quand on s’approche du crépuscule, quand les
draps sont tirés devant les fenêtres. Au nord, l’escalier mène
à la salle des chaussures (E10), à l’étage.
E3. Cabines. C’est dans ces petites pièces que les clients
essayent leurs habits, devant les miroirs en pied. Comme
Radvir déteste les miroirs, il évite d’interagir avec les clients
dans cette pièce. Au bout du couloir, un escalier mène au
sous-sol (zone E13). Ils sont placés sous un sort d’alarme
permanent qui prévient le vampire, en E14, dès que quelqu’un
les emprunte.
E4. Salon d’essayage. C’est ici que Radvir prend les
mesures de ses clients. Des ciseaux, des pelotes à épingles et
des mètres souples sont éparpillés sur une table dans l’angle.
Les rares fois où Radvir pique malencontreusement un client
avec une épingle, il appelle un employé en toute hâte pour
qu’il finisse le travail et s’en va avant de se laisser submerger
par sa soif de sang.
E5. Cuisine. Une grande cheminée réchauffe cette petite
cuisine que les employés charmés de Radvir utilisent parfois
pour préparer et manger leurs repas.
E6. Réserves. Radvir utilise ces petites pièces comme
réserves pour les objets indispensables à la bonne marche
d’une boutique de couture prospère, y compris le matériel de
nettoyage, les mannequins pour sa vitrine et son inventaire
de marchandises. La réserve la plus à l’est dispose d’un espace
dégagé réservé à trois cercueils de bois, qui appartiennent
aux rejetons vampires de Radvir.
E7. Entrepôt. Ce grand entrepôt sert à stocker les matériaux
bruts pour fabriquer les habits et envoyer les commandes
aux clients qui vivent en dehors de Caliphas, comme indiqué
plus bas.
E8. Réserve de tissus. Un long placard de bois doté de
rouleaux et de palettes de tissu occupe la majorité du mur
occidental. C’est là que Radvir conserve le tissu qu’il veut
teindre et les commandes spéciales. Le meuble est bien trop
imposant pour que l’on puisse le déplacer mais les tissus les
plus coûteux atteignent une valeur de 2 500 po.
E9. Balcon. Ce balcon de bois donne sur le rez-de-chaussée
ouvert aux clients (E2), 4,50 mètres plus bas.
E10. Salle à chaussures. Ces combles contiennent
plusieurs râteliers de chaussures, de bottes et d’autres
accessoires pour les pieds. Les escaliers au sud descendent
au rez-de-chaussée de la boutique (zone E2). Il y a des bottes
de lévitations, des bottes des terres gelées et des chaussons de
l’araignée cachés parmi les chaussures. On les repère avec
détection de la magie ou autre.
37
E11. Salle de couture. Cette pièce mal ventilée abrite
quatre mannequins qui portent des vêtements inachevés.
Une demi-douzaine de couturières de talent travaillent ici la
journée. Radvir les a toutes séduites et dominées.
E12. Appartements de l’étage. Les gardes dominés de
Radvir vivent dans ces pièces décrites plus bas.
E13. Sous-sol. Le grand sous-sol de la boutique est détaillé
plus bas.
E14. Salle de teinture. C’est ici que Radvir conserve les
teintures qu’il utilise pour ses créations.
E15. Cercueils factices. Cette pièce abrite quatre cercueils
de pierre, comme détaillé plus loin.
E16. Salle des cercueils. Neuf cercueils de bois et un
grand sarcophage de pierre sont répartis dans cette pièce
toute en longueur. Les vampires libres qui se sont alliés à
Radvir se reposent ici et se retirent dans les cercueils s’ils
tombent à 0 pv lors d’un combat. Le sarcophage de pierre
situé à l’extrémité nord de la salle est une tombe factice. À
l’intérieur, il y a un levier qui ouvre le passage secret qui
mène à l’est, à la crypte de Radvir (E17) et au vestibule en
ruine (E18). Il faut réussir un test de Perception DD 25 pour
remarquer les portes dérobées qui possèdent toutes des
fissures qui permettent aux vampires de passer sous forme
gazeuse.
E17. Crypte de Radvir. Radvir a caché son cercueil, un
imposant sarcophage de pierre, dans cette chambre, sur
une estrade. Une tapisserie représentant des chevaliers
taldoriens en armure luisante en train d’affronter les légions
mortes-vivantes du Tyran qui Murmure est accrochée au
mur du fond. Elle vaut 5 000 po. Si Radvir vient se réfugier
ici, il ordonne aux sentinelles de la zone E18 de monter la
garde devant son cercueil jusqu’à ce qu’il soit remis grâce à
sa guérison accélérée.
E18. Vestibule en ruine. Cette salle cachée à moitié
effondrée mène aux tunnels qui courent sous la capitale,
comme expliqué plus bas.
E19. Accès aux souterrains. Les décombres issus de
l’effondrement du sous-bassement du vestibule débordent
dans ce passage souterrain qui sert d’issue de secours vers
les égouts et de voie d’accès aux Souterrains des vampires.
E1. Vitrine (ND 12)
Trois mannequins occupent cette vitrine qui donne sur Caliphas.
Ils portent tous des habits élégants à la dernière mode.
La journée, Radvir présente ses dernières créations
vestimentaires dans cette vitrine.
Créatures. La nuit, les mannequins sont remplacés par
trois vampires libres qui restent complètement immobiles
et fixent la rue sans ciller. Si les PJ entrent dans la boutique
par effraction, les vampires lancent invisibilité et repli expéditif
avant de quitter leur vitrine pour attaquer les intrus.
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Rez-de-chaussée Premier étage

E4 E11 E10
E3

E2
E6

E1 E9
E5 E6 E12 E12 E12 Le Fil du
gentilhomme

E8 Sous-sol Égal 1,50 mètre

E7
E6 E6 E6 E17
E6

E16
E13
E18

E14 E15
E19

Vampires libres (3) FP 9 E7. Entrepôt (ND 11)

6 400 PX chacun
CA 27, contact 17, pris au dépourvu 22
pv 115 chacun (voir la page 278 du Bestiaire)
Vitesse 18 m
TACTIQUE
Avant le combat. Les vampires lancent simulacre de vie et armure de
mage avant d’aller monter la garde.
Pendant le combat. Les vampires comptent sur leur invisibilité pour
approcher de leur proie sans se faire repérer et lancent ensuite
baiser du vampire. S’ils sont en mauvaise posture, ils prennent
leur forme gazeuse ou se changent en chauve-souris sanguinaire
pour s’envoler sur le balcon (zone E9), d’où ils lancent des rayons
ardents et des projectiles magiques. Ils ne lancent pas boule de feu
tant qu’ils sont dans la boutique mais, une fois dehors, cela ne
les gêne pas.
Moral. Les vampires battent en retraite une fois à 30 pv. L’un d’eux
monte dans les appartements de l’étage pour réveiller les gardes
charmés de Radvir tandis qu’un autre traverse le plancher sous
forme gazeuse pour avertir le tailleur qui se trouve au sous-sol
(E14). Si les vampires se font tuer, ils retournent dans leurs cer-
cueils, en E16.
Des chevrons de bois servent d’armature au plafond de ce vaste
entrepôt dans lequel on trouve des caisses et des tonneaux
qui contiennent des ingrédients pour les teintures et d’autres
matériaux empilés au nord et au sud.
Créatures. Adivion Adrissant a donné trois alliés de la voie
du Murmure à Radvir pour l’aider à renverser Luvick. Ce
sont des nabasus, d’hideux démons aux allures de chauve-
souris qui se sont installés dans l’entrepôt du tailleur. De
plus, les victimes du regard voleur de mort des nabasus ont
donné naissance à huit goules qui rôdent parmi les caisses.
Les démons se reposent généralement dans les chevrons,
suspendus la tête en bas, dissimulés par des ténèbres profondes.
Démons nabasus (3) FP 8
4 800 PX chacun
pv 103 chacun (voir la page 68 du Bestiaire)
TACTIQUE
Pendant le combat. Deux démons se téléportent à terre pour
empêcher leurs ennemis de fuir tandis que le troisième lance

38
 Les Cendres de l’aube
immobilisation de personne de groupe couplée à son regard voleur
de mort. Les nabasus utilisent la télékinésie pour soulever les
adversaires qui ont résisté dans les airs et tentent d’invoquer des
babaus.
Moral. Les nabasus se battent jusqu’à la mort et lancent régénéra-
tion ou baiser du vampire pour prolonger le combat.
Goule (8) FP 1
400 PX chacun
pv 13 chacun (voir la page 173 du Bestiaire)
E12. Appartements à l’étage (ND 12)
Cette pièce comporte seulement deux lits superposés et
quelques meubles assortis. La fenêtre sud donne sur le toit de
l’entrepôt attenant.
Créatures. Radvir a utilisé son pouvoir de domination pour
charmer un certain nombre de mercenaires qui défendent
à présent sa boutique. Chaque matin, il se concentre pour
maintenir son lien avec eux et renouvelle sa domination
tous les deux jours, avant qu’elle ne disparaisse. La journée,
les gardes protègent le magasin et son personnel pendant
que Radvir dort au sous-sol. La nuit, les vampires rejetons
esclaves de Radvir prennent la relève et les gardes viennent
dormir ici, à deux par chambre. Un test de Psychologie
DD 15 suffit à comprendre que les gardes sont victimes d’un
enchantement.
Gardes charmés (6) FP 7
3 200 PX chacun
Humain guerrier 8
Humanoïde (humain) de taille M, N
Init +2 ; Sens Perception +9
DÉFENSE
CA 20, contact 12, pris au dépourvu 18 (armure +8, Dex +2)
pv 80 chacun (8d10+32)
Réf +6, Vig +10, Vol +1 ; +2 contre la terreur
Capacités défensives courage +2
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps épée longue +1, +16/+11 (1d8+8/19-20)
À distance arbalète légère de maître, +11 (1d8+/19-20)
Attaque spéciale entraînement aux armes (lames lourdes +1)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les gardes utilisent Frappe décisive et Attaque
en puissance et attaquent leurs ennemis à l’épée longue.
Moral. Un garde se bat jusqu’à la mort pour défendre la boutique, à
moins qu’on ne le libère de la domination de Radvir.
STATISTIQUES
For 18, Dex 14, Con 14, Int 10, Sag 8, Cha 12
BBA +8 ; BMO +12 ; DMD 24
Dons Arme de prédilection (épée longue), Arme de prédilection
supérieure (épée longue), Attaque en puissance, Enchaînement,
39
Frappe décisive, Réflexes surhumains, Robustesse, Spécialisation
martiale (épée longue), Vigilance, Vigueur surhumaine
Compétences Équitation +8, Escalade +10, Intimidation +12,
Perception +9, Psychologie +1
Langues commun
Part entraînement aux armures 2
Équipement de combat potions de soins modérés (2); Équipement
divers cuirasse +2, épée longue +1, arbalète légère de maître avec
10 carreaux, 200 po
E13. Sous-sol (ND 12)
Une volée de marches mène au coin nord-ouest de cette pièce
en sous-sol. Le plafond s’élève à 4,50 mètres et, le long du mur
sud, des caisses et des boîtes s’empilent tout aussi haut.
Créatures. Quatre vampires libres gardent le sanctuaire de
Radvir, sous le magasin. Ils lui sont tous reconnaissants de
les avoir libérés de leur servitude envers leur maître. Ils ont
embrassé sa cause et veulent renverser Luvick et les autres
aînés pour inaugurer une nouvelle ère pour les vampires
d’Ustalav. Ils attaquent toutes les créatures qui descendent
au sous-sol.
Gardes vampires libres (4) FP 8
4 800 PX chacun
pv 92 chacun (voir page 25)
TACTIQUE
Moral. Les vampires se battent jusqu’à ce que les PJ les détruisent
et se retirent ensuite dans leurs cercueils, en E16.
E14. Salle de teinture (ND 13)
Une puissante odeur de produits chimiques et de sang imprègne
la pièce. Au nord, il y a une grande cuve avec un liquide jaune
pâle. Trois cadavres décharnés, nus et percés d’un pieu de bois,
sont pendus à des croix de fer, sur le mur sud.
En général, cette pièce sert de fabrique de teinture pour
la boutique du tailleur, mais elle remplit actuellement un
rôle plus sinistre : c’est là que Radvir et ses alliés traitent et
conservent les corps des vampires qu’ils ont capturés.
Créatures. Quand Radvir Giovanni et trois de ses rejetons
esclaves ne sont pas en train de chasser de nouvelles victimes,
ils se rendent ici toutes les nuits pour préparer les corps à
envoyer à l’abbaye de Sante-Lymirine. Le tailleur ne laisse
personne d’autre que lui s’occuper de ce traitement. Il ne veut
pas prendre le risque qu’une victime s’enfuie et se réfugie
auprès de Luvick, c’est pourquoi il plante un pieu dans le
cœur de chacune avant de les placer dans de simples boîtes
de pin qu’il prend dans son entrepôt avant de les envoyer par
bateau à l’abbaye. Le traître et ses rejetons attaquent toutes
les créatures qui pénètrent dans cette pièce.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
Rejetons esclaves (3) FP 5 leurs adversaires en tenaille avec Radvir, afin que ce dernier
1 600 PX chacun puisse faire des attaques sournoises.
pv 38 chacun (voir page 23) Moral. Les rejetons se battent jusqu’à la mort pour défendre leur
TACTIQUE maître. Ensuite, ils se retirent dans leurs cercueils, en E6, mais, si
Pendant le combat. Les vampires optent pour les attaques de coup Radvir est vaincu, ils s’enfuient immédiatement sous forme gazeuse.
et l’absorption d’énergie. Ils se placent de manière à prendre
R advir Giovanni FP 13
25 600 PX
Humain vampire roublard (espion) 12 (voir la page 278 du Bestiaire et
la page 146 du Manuel des joueurs, règles avancées)
Mort-vivant (humanoïde altéré) de taille M, NM
Init +11 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +20
DÉFENSE
CA 30, contact 19, pris au dépourvu 22
(armure +5, parade +1, Dex +6, esquive +2, naturelle +6)
pv 149 (12d8+92); guérison accélérée
Réf +18, Vig +9, Vol +5/+
Capacités défensives résistance à la canalisation +4, esquive totale,
esquive instinctive supérieure, RD 10/magie et argent ; Immunité
traits des morts-vivants ; Résistance froid 10, électricité 10
Faiblesse Faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 18 m
Corps à corps écharpe tranchante conductrice* +1, +19/+19/+14
(1d6+8/19-20 plus absorption d’énergie) ou coup, +17/+17 (1d4+7
plus absorption d’énergie) ou pieu en bois, +12/+12/+17 (1d4+5)
À distance pieu en bois, +17 (1d4+5)
Attaque spéciale absorption de sang, créature de la nuit, création
de rejeton, domination (DD 21), absorption de niveau (2 niveaux,
DD 21), utilisation des poisons, attaque sournoise +6d6
TACTIQUE
Avant le combat. Si Radvir sait que les PJ arrivent, il boit une dose
d’infusion sanglante et une potion de grâce féline, de déplacement
et de rapidité.
Pendant le combat. Radvir porte des attaques sournoises aussi
souvent que possible, en prenant ses adversaires en tenaille
avec ses rejetons si besoin. S’il est entouré d’ennemis, il uti-
lise Attaque en rotation pour tous les toucher. Il canalise son
absorption d’énergie à travers son écharpe tranchante conductrice et
concentre ses absorptions contre un même adversaire. S’il est en
mauvaise posture, il se met sous forme gazeuse et s’enfuit, pour
revenir plus tard lancer des attaques sournoises éclair.
Moral. Radvir sait bien ce qui l’attend si quelqu’un l’amène devant
Luvick et se bat donc jusqu’à la destruction. Il exploite au mieux
sa connaissance de son magasin et se replie toujours sous forme
gazeuse vers une autre pièce, le temps que sa guérison accélérée
lui permette de reprendre le combat. S’il est obligé de quitter
sa boutique, il se rend à l’abbaye de Sante-Lymirine pour
annoncer à Aisa et Hetna Dublesse que les PJ représentent
un danger. S’il tombe à 0 point de vie, il retourne dans son
cercueil en E17.
STATISTIQUES
For 20, Dex 25, Con –, Int 14, Sag 12, Cha 20
Radvir Giovanni BBA +9 ; BMO +14 ; DMD 34

40
 Les Cendres de l’aube

Dons Arme de prédilection (écharpe tranchante), Attaque éclair,
Attaque en finesse, Attaque réflexe S, Attaque en rotation, Esquive
S
, Expertise du combat, Fente, Maniement des armes exotiques
(écharpe tranchante), Réflexes surhumains S, Robustesse S,
Science du critique (écharpe tranchante), Science de l’initiative S,
Souplesse du serpent, Vigilance S
Compétences Acrobaties +22 (+34 pour sauter), Artisanat (cor-
donnerie) +11, Artisanat (couture) +17, Bluff +34, Connaissances
(folklore local) +11, Connaissances (noblesse) +11, Déguisement
+15 (+25 avec un couvre-chef de déguisement), Discrétion +25,
Escamotage +22, Évasion +16, Linguistique +15, Perception +20,
Psychologie +23, Sabotage +16, Utilisation d’objets magiques +20
Langues abyssal, commun, commun des profondeurs, draconique,
elfique, halfelin, hallit, infernal, kéléshite, scalde, tianais, varisien,
vudrain
Part changement de forme (chauve-souris ou loup sanguinaire,
forme bestiale II), forme gazeuse, talents de roublard (un jour de
plus*, attaque sanglante +6, botte secrète, beau parleur*, sur-
prise du chasseur, entraînement aux armes), absence d’ombre,
menteur doué, pattes d’araignée
Équipement de combat infusion sanglante (4 doses, voir page 35),
potions de grâce féline (2), potions de déplacement (2), potions de ra-
pidité (2), baguette d’immobilisation des morts-vivants (12 charges);
Équipement divers chemise de mailles en mithral +1, écharpe
tranchante conductrice* +1, pieux de bois (9), couvre-chef de dé-
guisement, anneau de protection +1, habits de courtisan, bijoux
(100 po), 208 po
*Voir le Manuel des joueurs, règles avancées
Développement. Les cadavres sur les croix appartiennent
à des vampires au cœur percé d’un pieu prêts à partir pour
Sante-Lymirine. Si quelqu’un retire les pieux, les vampires
reviennent à la vie avec 0 pv, passent immédiatement sous
forme gazeuse et s’enfuient dans leur cercueil, quelque
part à Caliphas, pour guérir. Si les PJ suivent les vampires
et les combattent, utilisez le profil d’un vampire ordinaire,
page 278 du Bestiaire.
Radvir est quelqu’un de très méticuleux et il
tient un journal rangé dans un tiroir de la
table. Dedans, il a noté la liste de tous
les vampires aînés qu’il a piégés,
mais aussi des nobles qu’il
a utilisés comme boucs
émissaires en fabriquant
de fausses preuves. Le
journal explique clairement
que Radvir agit sur ordre
d’Adivion Adrissant et de sa
voie du Murmure pour
faciliter le retour de
Tar-Baphon. Le livre
contient aussi plusieurs
notes glissées dans des
enveloppes individuelles.
Elles émanent d’Aisa et Hetna Dublesse. Dans ces missives,
elles demandent à Radvir de livrer encore plus de corps à
l’abbaye de Sante-Lymirine, en échange de nouvelles doses
d’infusion sanglante. Le journal mentionne l’emplacement
de l’abbaye et contient les réflexions de Radvir quant aux
intentions des sorcières vis-à-vis des corps. Il pense que les
deux sœurs tentent de créer une potion pour se changer en
mort-vivant mais il croit, à tort, qu’elles travaillent pour la
voie du Murmure alors qu’Aisa veut se changer elle-même
en vampire.
E5. Cercueils factices (ND 12)
Quatre cercueils de pierre sont posés dans cette pièce noire qui
ne comporte pas d’autres ornements.
Créatures. Cette salle ne contient qu’un seul cercueil, vide :
celui qui se trouve le plus près de la porte. Les autres sont
des mimiques évolués que Radvir garde comme animaux
de compagnie. Ils adoptent tous la même apparence que le
cercueil, pour tromper d’éventuels chasseurs de vampire. Ils
attaquent si quelqu’un tente de soulever leur couvercle ou
lancent son imaginaire pour attirer et tromper les imprudents.
Mimiques cercueils (3) FP 9
6 400 PX chacun
Mimique roublard 7 (voir la page 215 du Bestiaire)
Aberration (métamorphe) de taille M, N
Init +8 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +24
DÉFENSE
CA 24, contact 15, pris au dépourvu 19
(armure +4, Dex +4, esquive +1, naturelle +5)
pv 118 chacun (14d8+56)
Réf +13, Vig +8, Vol +8
Capacités défensives esquive totale, sens des pièges +2, es-
quive instinctive ; Immunité acide
Un mimique cercueil

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ATTAQUE
VD 4,50 m
Corps à corps coup, +17 (1d8+9 plus substance adhésive)
Attaque spéciale substance adhésive (DD 19), constriction (coup,
1d8+9), attaque sournoise +4d6
Pouvoirs magiques de roublard (NLS 7, concentration +8)
3/jour – son imaginaire (DD 11)
2/jour – armure de mage
TACTIQUE
Avant le combat. Les mimiques lancent armure de mage s’ils savent
que des intrus arrivent.
Pendant le combat. Les mimiques attaquent toutes les créatures
qui passent à leur portée et s’arrangent pour les prendre en te-
naille dès que possible.
Moral. Un mimique se bat jusqu’à la mort et poursuit ses ennemis
en dehors de la boutique si besoin.
STATISTIQUES
For 22, Dex 18, Con 19, Int 12, Sag 12, Cha 8
BBA +10 ; BMO +16 ; DMD 31 (croc-en-jambe impossible)
Dons Arme de prédilection (coup), Esquive, Fente, Rapide, Réflexes
surhumains, Science de l’initiative, Talent (Perception)
Compétences Bluff +16, Connaissances (exploration souter-
raine) +18, Déguisement +16 (+36 quand il imite un objet),
Discrétion +21, Escalade +22, Escamotage +16, Évasion +20,
Perception +24
Langues commun, varisien
Part imitation d’objets, talents de roublard (magie majeure, magie
mineure, attaque surprise), recherche des pièges +3
E18. Vestibule en ruine (ND 10)
Au sud de ces deux pièces reliées, une cascade de décombres
mène à des tunnels souterrains, probablement des égouts
d’après l’odeur qui émane de l’ouverture.
Ce tunnel mène aux Souterrains des vampires mais avant,
il faut traverser une partie des égouts les plus odorants de
la ville.
Créatures. Radvir a posté deux gardes vampires devant
cette entrée secrète. Ils restent généralement sous forme de
chauve-souris, pendus aux poutres de bois qui soutiennent
le rez-de-chaussée du magasin de couture. Ils attaquent les
intrus à vue.
Gardes vampires libres (2) FP 8
4 800 PX chacun
pv 92 chacun (voir page 25)
TACTIQUE
Moral. Les vampires se battent jusqu’à la destruction et se retirent
alors dans leur cercueil, en E16.
La sentence de Luvick
Si les PJ parviennent à capturer Radvir et le remettent à
Luvick Siervage, le vampire aîné fait exécuter le traître en
42
l’enveloppant dans des chaînes magiques pour l’empêcher
de s’enfuir sous forme gazeuse ou sous forme animale, avant
de l’empaler sur une pique placée au sommet d’une des tours
de la ville, où le soleil de l’aube l’incinérera. En revanche, si
Radvir échappe aux PJ, il se rend à l’abbaye de Sante-Lymirine
et s’installe avec les deux sorcières, Aisa et Hetna Dublesse.
Quoi qu’il en soit, dès que Luvick apprend le rôle qu’elles ont
joué dans la collecte des cadavres de vampires, il exige que les
PJ les exterminent.
Récompense. Si les PJ s’allient avec Quinley Basdel pour
trouver l’assassin de sa mère, donnez-leur 4 800 PX une fois
qu’ils ont vaincu Radvir. De même, s’ils ont accepté de laver
le nom de Ramoska Arkminos, donnez-leur 38 400 PX à la
défaite du traître.
Quatrième partie :
Les cloches de Sante-Lymirine
Grâce aux informations que les PJ ont glanées lors de
leur visite au Fil du gentilhomme, ils devraient savoir que
Radvir travaillait pour la voie du Murmure et qu’il s’était allié
aux sorcières du Barstoi de l’abbaye de Sante-Lymirine, un
peu à l’écart de Caliphas. Cet ancien monastère date de la
fin de la Croisade étincelante, mais il n’a pas été entretenu.
La comtesse Caliphvasos l’a acheté il y a quelques années et
transformé en vinerie et en entrepôt. À présent, Aisa et Hetna
Dublesse, les sorcières jumelles, utilisent l’abbaye comme
base d’opérations alors qu’elles travaillent pour la comtesse
et pour Adivion Adrissant, tout en cherchant anxieusement
le crâne de leur mentor.
Abbaye de Sante-Lymirine
Une route de terre battue toute simple grimpe au sommet de
ces hautes falaises qui dominent la baie d’Avalon. Elle mène à
une abbaye de pierre sur un étage, reliée à une remise par une
terrasse arborée. À l’extrémité sud, un clocher s’élève à dix-huit
mètres et offre une vue imprenable sur Caliphas.
Cette abbaye située sur la côte, à quelques kilomètres au
nord de Caliphas, est dédiée à sainte Lymirine, une servante
divine de Iomédae et, peut-être par hasard, la sainte patronne
du premier sang. La comtesse Carmilla Caliphvasos a acheté
l’abbaye pour la transformer en vinerie mais elle s’en sert aussi
pour des projets bien plus personnels. L’un des plus grands
secrets de la comtesse, c’est qu’elle a artificiellement prolongé
sa vie et préservé sa beauté en utilisant des gouttes d’une dose
d’élixir d’orchidée solaire de Thuvie. Elle avait volé la dose à sa
mère, bien avant qu’elle ne meure de vieillesse, mais l’élixir
arrive à sa fin et les offres qu’elle a faites en secret pour en
obtenir une nouvelle dose ont toutes été refusées. Elle cherche
donc une autre méthode pour prolonger son existence sans
élixir d’orchidée solaire. C’est pourquoi elle a discrètement
 Les Cendres de l’aube

rassemblé des mages très instruits, afin qu’ils lui trouvent une
nouvelle fontaine de jouvence. Parmi eux, on trouve Ramoska
Arkminos, qu’elle a renvoyé, et les sorcières Aisa et Hetna qui,
avec leurs prétendues connaissances en matière de magie du
sang, sont des candidates parfaites pour ce genre de poste, c’est
pourquoi elles occupent actuellement le monastère.
Le domaine de l’abbaye est très étendu et comprend, en
plus du monastère et de la vinerie, plusieurs acres de vignes
et de bois. Le bâtiment principal est fait de murs de qualité
supérieure et, en l’absence d’indications contraires, les
portes sont en bois solide (solidité 5, pv 20, Briser DD 23). Le
rez-de-chaussée et le premier étage (ainsi que le clocher) ont
des plafonds de 6 mètres de haut tandis qu’au sous-sol, ils
sont de 4,50 mètres. La journée, les pièces dotées de fenêtres
sont inondées de lumière naturelle et, au sous-sol, elles sont
éclairées grâce à des torches et des lampes à huile.
s’approchent de lui au plafond, 6 mètres plus haut. Avant d’atta-
quer au corps à corps, il lance image miroir. Il utilise marteau du
Chaos, confusion et ténèbres maudites pour blesser ses ennemis.
Moral. Dolthysuun a accepté de servir Aisa et Hetna pour 12 opales
(d’une valeur de 1 000 po pièce). S’il tombe à 50 pv ou moins, il
tente de négocier et propose de quitter l’abbaye en échange de
la même somme.
F2. Entrepôt
Des tonneaux, des caisses, des boîtes et des sacs de grains à
moitié pleins sont stockés dans cette pièce au sol de pierre.

F1. Remise (ND 13)

Cette remise dégage une odeur de paille moisie et de fumier.
Un grand carrosse et un petit chariot sont garés à côté d’un
gros tas de paille et de cinq stalles.

Créatures. Aisa et Hetna ont utilisé un parchemin

d’allié majeur d’outreplan pour invoquer un glabrezu
du nom de Dolthysuun. Elles l’ont chargé de
surveiller le rez-de-chaussée de l’abbaye pendant
qu’elles vaquent à leurs occupations. Il reste dans
la remise et utilise un sort de voile pour se faire
passer pour un palefrenier distant. Toutes les
demi-heures, il utilise téléportation suprême pour
vérifier l’entrepôt (F2), le salon (F3) et la vinerie
(F12). Il s’efforce de donner un faux sentiment
de sécurité aux nouveaux venus avant de les
attaquer avec une joie vorace.
L’une des nuées d’araignées d’Oothi monte
aussi la garde ici (voir l’encart page 45). Les
araignées se cachent dans les chevrons, prêtes
à aider Dolthysuun à défendre l’abbaye ou à
s’enfuir pour alerter les sorcières s’il échoue. Si
quelqu’un tombe au plafond à cause de l’inversion
de gravité du glabrezu, les araignées sur ruent sur
lui pour lui infliger des dégâts de nuée. Si la nuée
est obligée de fuir, elle passe par un trou du plafond et
gagne la terrasse extérieure (F13).

Dolthysuun FP 13
25 600 PX
Démon glabrezu (voir la page 65 du Bestiaire)
pv 186
TACTIQUE
Pendant le combat. Dolthysuun lance mot de pouvoir étourdissant
contre les PJ qui semblent être des lanceurs de sorts avant de
lancer inversion de la gravité pour faire tomber les adversaires qui
Dolthysuun

43
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 Rez-de-chaussée
F8 F9
F3
F1 F2
F4 F5
C’est dans cette salle que l’on livre les provisions de l’abbaye
et que l’on expédie le vin vers Caliphas. Les réserves à l’est et à
l’ouest ne contiennent que des caisses et des tonneaux vides.
Trésor. Sept tonneaux de bon vin mature sont stockés dans
l’entrepôt principal. Ils portent tous le sceau de la comtesse
Carmilla Caliphvasos et coûtent 500 po pièce.
F3. Salle à manger (ND 12)
À l’est, un grand vestibule mène à cette immense salle à manger.
Des lustres de bois garnis de chandelles lumineuses pendent
au plafond via de longues cordes passées autour des chevrons
et attachées au mur oriental. Au nord et au sud, des escaliers
jumeaux descendent au sous-sol.
Les deux escaliers mènent au sous-sol, sous l’abbaye.
Créatures. Six mercenaires occupent cette grande salle à
manger. Aisa et Hetna les ont choisis pour leur esprit faible et
leur force physique avant de leur lancer des sorts de charme pour
s’assurer de leur loyauté. Elles renouvellent le sort dès qu’il le
faut et aiment utiliser les mercenaires comme jouets. Tous les
gardes sont persuadés d’être amoureux des sorcières et font tout
44
F7 F12
F6
F10 F11
Égale 1,50 mètre
ce qui est en leur pouvoir pour leur plaire, y compris défendre
l’abbaye contre des intrus. Un test de Psychologie DD 25 indique
que les gardes sont sous un effet d’enchantement.
Dolthysuun, le démon de la zone F1, vient les surveiller de
temps à autre en se faisant passer pour l’abbé rondouillard
non pratiquant du monastère. Quand il est sous cette
apparence, les gardes lui obéissent aussi bien qu’à Aisa et
Hetna et, si l’alerte est donnée alors qu’il se trouve dans la
remise, il vient les aider à se battre.
Gardes charmés (6) FP 7
3 200 PX chacun
pv 80 chacun (voir page 39)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les gardes retiennent les intrus pendant que
l’un d’eux court avertir Dolthysuun en F1.
Moral. Les gardes défendent l’abbaye jusqu’à la mort.
F4. Garde-manger
Cette pièce, d’une froideur inhabituelle, est envahie par une
brume épaisse.
 Les Cendres de l’aube

C’est ici que l’abbaye stocke toutes ses denrées périssables.

Elle est placée sous l’effet d’un brouillard dense glacé
permanent pour garder les aliments au frais.
Along came a spider…
Six nuées d’araignées grouillantes ont élu domicile dans
F5. Cuisine les creux et les recoins des vieux murs et des chevrons de
l’abbaye de Sante-Lymirine. Ces créatures sont tout ce qui
Une grande cheminée occupe la moitié sud de cette
reste du sinistre intellect d’Oothi, la grande guenaude an-
cuisine qui sert à préparer les repas des habitants de
nis qui a enseigné la sorcellerie à Aisa et Hetna Dublesse,
l’abbaye. Il y a des placards de bois contre les murs ouest
avant de se transformer avec un sort de peau de nuée pour
et nord, tandis qu’un bloc de boucher occupe le centre de
échapper à la mort (voir la page 237 du Manuel des joueurs,
la salle.
règles avancées). Oothi ne peut pas utiliser ses pouvoirs
F6. Atelier tant qu’elle est sous forme de nuée et ne peut pas refor-
mer son corps tant que tous ses os ne sont pas rassemblés.
C’est ici que les sorcières et leurs serviteurs se rassemblent
En revanche, elle perçoit les mêmes choses que les nuées
pour discuter de l’avancement des recherches du crâne
et contrôle leurs mouvements, ce qui fait d’elle une senti-
d’Oothi. Un grand morceau de parchemin est déplié sur la
nelle parfaite, quelle que soit la pièce de l’abbaye, pour les
table. Dessus, on a tracé un schéma approximatif de l’abbaye.
deux sœurs qui cherchent le crâne manquant. Les
Des marques indiquent les lieux qu’ils ont déjà fouillés, sans
nuées occupent actuellement la remise (F1), la
succès, dont le clocher (F7), la remise (F1), l’entrepôt (F2) et la
vinerie (F12), la terrasse ex-
vinerie (F12).
térieure (F13), le premier
F7. Clocher (ND 12) étage du clocher (F20), la
salle des cortèges (F25) et
la caverne côtière (F33).
Un escalier de pierre grimpe le long des murs de cette pièce
Si les PJ entrent dans une
carrée. De longues cordes passent par un trou parfaitement
de ces zones, Oothi prévient
rond, d’une trentaine de centimètres, au centre du toit.
immédiatement les sor-
cières avec lien télépathique.
Ce clocher massif servait autrefois à prévenir les habitants
de Caliphas si quelqu’un attaquait les faubourgs de la ville.
La cloche et les étages ne servent plus et tombent en ruine. Il Nuée d’araignées (6) FP 1
faut réussir un test de Force DD 15 pour arriver à tirer sur les 400 PX chacun
cordes et sonner la cloche. pv 9 chacun (voir la page 20 du Bestiaire)
Piège. Si le résultat du test de Force destiné à sonner la
cloche dépasse le DD de 5 ou plus, celle-ci se détache et
s’écrase au sol en traversant le plancher de chaque étage.

Chute de cloche FP 12

19 200 PX
Type mécanique ; Perception DD 28 ; Sabotage DD 28
EFFETS
Déclencheur contact ; Remise en place aucune
Effet chute de cloche (10d6 points de dégâts contondants, Réflexes
DD 25 1/2 dégâts); cibles multiples (toutes les cibles dans une
zone de 6 m de diamètre)
F8. Caverne aquatique
Les eaux du lac d’Encarthan lèchent une étroite plage rocheuse.
La gueule sombre d’une caverne s’ouvre dans la falaise, près de
l’abbaye.
F9. Quai
Une volée de marches de bois usées descend
le long de la falaise, jusqu’à un petit quai qui se
termine par une grande jetée de pierre. Un petit
voilier est amarré au bout du quai.
Aisa et Hetna utilisent parfois ce voilier de
4,50 mètres pour se rendre à Caliphas. La
journée, il y a 50% de chances que l’un des
nagas corrupteurs de la caverne côtière
(F33) chasse dans l’eau.

La grotte débouche sur un passage naturel creusé dans la

roche, de 3 m de large. Il mène dans une caverne au sous-sol
de l’abbaye (F33).

45
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F10. Puits
Un grand puits de pierre se tient à l’ombre d’un bosquet de
jeunes abricotiers.
Ce puits profond est la source d’eau potable principale
de l’abbaye. Les premiers moines l’ont creusé afin de ne
pas être obligés de descendre au pied des falaises chaque
matin pour aller chercher de l’eau. 4,50 mètres en dessous
de la margelle, les murs de pierre lisse et glissante cachent
une porte dérobée qui donne sur les catacombes de l’abbaye
(zone F24). Un PJ la repère s’il réussit un test de Perception
DD 20 alors qu’il descend dans le puits. Les sorcières du
Barstoi l’ignorent mais le crâne d’Oothi repose au fond du
puits, sous 4,50 mètres d’eau. Un sort d’antidétection le protège
contre la divination (NLS 17). Si les PJ découvrent le crâne, ils
peuvent s’en servir pour négocier avec les sorcières de feu
de la zone F12, les nagas de la zone F33 ou Aisa et Hetna en
F18 et F30.
F11. Vignes
Les serviteurs de la comtesse Caliphvasos ont déjà ramassé
tout le raisin de ces champs labourés et l’ont transformé en
vin stocké dans les tonneaux de la vinerie, en F12.
F12. Vinerie (ND 12)
Trois gros tonneaux de vin occupent ce bâtiment de pierre dont
le plafond voûté s’élève à une demi-douzaine de mètres. Quatre
cuves de bois sont alignées le long du mur occidental, à côté
d’une porte à double battant, et cinq petits tonneaux sont posés
sur le sol dallé, à côté d’une porte similaire placée côté sud-est.
De petites portes permettent d’aller au nord et au sud.
Au cours des années qui ont suivi la fondation de l’abbaye
de Sante-Lymirine, beaucoup de fidèles de Iomédae ont
quitté l’Ustalav pour Dernier-Rempart ou la Plaie du Monde,
plus au nord, et l’abbaye a été abandonnée. La comtesse
Carmilla Caliphvasos a récemment acquis les lieux et les a
transformés en vinerie mais, depuis que la dernière récolte
a été vinifiée et que les sorcières du Barstoi sont arrivées, les
serviteurs de la comtesse sont repartis sur ses terres, de l’autre
côté de la ville, pour qu’Aisa et Hetna disposent librement
de l’abbaye et de ses ressources. Les grands tonneaux de
vin contiennent le produit de la dernière récolte, encore en
pleine fermentation. Les cuves de bois servent à presser le
raisin tandis que les petits tonneaux à côté de la porte sud-
est sont vides et attendent le vin vieilli. Dans le coin nord-est,
une trappe dissimulée mène aux tunnels des contrebandiers,
au sous-sol (F23). On la trouve avec un test de Perception
DD 20.
Créatures. Parmi ses rivales, Oothi comptait un cercle de
guenaudes vertes nommées Besda, Érilu et Mertine. Après de
nombreux conflits, Oothi a fini par les éliminer mais ce trio
46
maléfique était bien trop tenace pour abandonner une fois
mort : les guenaudes sont revenues sous forme de sorcières
de feu et ont continué à s’opposer aux plans de l’annis. Quand
Oothi a été obligée de se transformer en nuées d’araignées,
les guenaudes mortes-vivantes ont concentré leur attention
sur les protégées d’Oothi. Maintenant que les sorcières du
Barstoi sont sur le point de rassembler les os de leur mentor,
les sorcières de feu redoublent d’efforts pour les arrêter et
se venger d’Oothi en la détruisant définitivement. Jusqu’ici,
Aisa et Hetna ont réussi à les tenir éloignées de l’abbaye
même mais elles n’arrivent pas à les détruire et les mortes-
vivantes se sont installées dans la vinerie. Elles ressemblent à
de belles jeunes filles au corps intangible entouré d’une aura
de feu d’un vert maladif, mais elles se cachent actuellement
dans les grands tonneaux de vin. Si elles comprennent
que les PJ sont des ennemis des sorcières du Barstoi, elles
peuvent tenter de marchander avec eux pour récupérer le
crâne d’Oothi et l’empêcher de se régénérer. Elles peuvent
aussi les informer de la véritable nature d’Oothi et de ses
nuées d’araignées. Sinon, elles attaquent en traversant les
parois des tonneaux pour les prendre par surprise.
Les sorcières de feu l’ignorent mais une nuée d’araignées
d’Oothi (voir l’encart page 45) est cachée sous le grand
tonneau de vin de l’angle nord-est de la vinerie. Elle surveille
la trappe qui mène au sous-sol et attaque seulement si les PJ
découvrent l’entrée secrète. La nuée attend que la majorité
des PJ soient en train de descendre le long de la paroi pour
s’engager dans le conduit, les recouvrir et les mordre. Toutes
les créatures recouvertes par la nuée doivent alors réussir un
test d’Escalade DD 15 avec un malus de -5 ou faire une chute
de 4,50 mètres et recevoir 1d6 points de dégâts de chute en
arrivant à l’étage du dessous.
Besda, Erilu et Mertine (3) FP 9
6 400 PX chacun
Sorcière de feu (voir la page 256 du Bestiaire 2)
pv 115 chacun
TACTIQUE
Pendant le combat. L’une des sorcières de feu tente de convoquer
des feux-follets pendant que ses compagnes attaquent les intrus
avec leurs traits de flammes ensorcelées. Les sorcières utilisent
pyrotechnie sur toutes les sources de feu que les PJ introduisent
dans la vinerie et concentrent leurs attaques sur les adversaires
enveloppés de flammes ensorcelées.
Moral. Les sorcières de feu s’enfuient une fois réduites à 40 pv mais
elles se battent jusqu’à la destruction pour s’emparer du crâne
d’Oothi s’il est présent (voir la zone F10).
F13. Terrasse extérieure
Une couche de terre recouvre cette terrasse extérieure où
poussent des arbres en fleurs et des buissons. Une table de
pierre munie de deux bancs jumeaux se tient à côté du balcon
oriental, à côté d’un petit jardin d’herbes aromatiques.
 Les Cendres de l’aube
Étages de l’abbaye
F22
Troisième étage
F21
Deuxième étage
Créature. Une nuée d’araignées d’Oothi (voir l’encart
page 45) se cache dans les buissons. Elle se nourrit des
oiseaux qui se posent dans les arbres et sert de sentinelle
extérieure. Elle surveille l’entrée de l’entrepôt, en F2. Oothi
n’utilise pas cette nuée pour se battre, à aucun prix, car elle la
garde en réserve pour assurer sa survie. Comme les buissons
sont très touffus, il faut réussir un test de Perception DD 25
pour remarquer la nuée. Dans ce cas, les araignées s’enfuient
en descendant le mur de la terrasse ou en rentrant dans la
remise (F1) en passant par les fissures des murs.
F14. Bureau
Deux grandes fenêtres donnent sur la terrasse. Cette salle
permettait à l’abbé de recevoir des visiteurs au calme quand
les moines de Iomédae occupaient le reste de l’abbaye. À
présent, elle est vide et sert rarement.
F15. Bibliothèque (ND 12)
Les murs de cette pièce sont recouverts de séries d’étagères
à livres, seulement interrompues par quelques fenêtres qui
donnent sur les terres de l’abbaye, à l’ouest. Un squelette sans
47
F13
égale 1,50 mètre
Premier étage
F14
F15 F16
F17
F18 F17
F20
F19
tête est placé debout dans l’angle nord-ouest. Ses os sont reliés
par des fils et attachés à une perche de bois.
Le squelette décapité de la guenaude annis Oothi, le
mentor d’Aisa et Hetna, se tient à côté d’une fenêtre. Les
os sont méticuleusement étiquetés et attachés ensemble.
Un test de Connaissances, (nature) DD 21 indique que ce
squelette appartient à une guenaude annis.
Créatures. Aisa et Hetna ont convoqué quatre puissants
traqueurs invisibles pour protéger cette bibliothèque et les
os de la guenaude. Ils attaquent les créatures qui dérangent le
squelette, sinon, ils planent au plafond, invisibles.
Traqueurs invisibles évolués (4) FP 8
4 800 PX chacun
pv 94 chacun (voir la page 274 et 295 du Bestiaire)
Trésor. Parmi les livres et les parchemins éparpillés sur la
table, on trouve un libram de magie du sang transformative,
un ouvrage qu’Hetna et Aisa consultent régulièrement
depuis qu’elles en ont délesté un mage boursouflé de Kaer
Maga, en utilisant du sang de chevalier sanglant comme
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substitut dans la plupart des recettes. Ce livre est aussi un
grimoire qui contient les sorts de magicien suivants : clone,
flétrissure, aliénation mentale, corps de fer, transformation martiale
et vision mystique.
F16. Chambre à coucher principale
Un immense lit à baldaquin domine la pièce, juste à côté de
quelques sièges confortables disposés autour d’un tapis
richement décoré. Des tables de nuit jumelles se tiennent de
chaque côté du lit tandis que des peintures de la campagne
ustalavienne sont accrochées au mur sud.
Cette chambre seigneuriale appartenait autrefois à l’abbé.
À présent, les deux sœurs jumelles se la partagent. Les deux
peintures en pied accrochées au mur sud cachent chacune
une porte dérobée (Perception DD 30) qui donne sur les
quartiers des invités (F17).
F17. Quartiers des invités
Cette petite chambre spartiate est tout de même meublée d’un
lit, d’une coiffeuse, d’une table et d’une chaise.
Aisa et Hetna attribuent ces chambres aux rares invités
qu’elles reçoivent à l’abbaye. En ce moment, seule la chambre la
plus à l’est est occupée : on a déposé un simple cercueil de bois
à côté du lit. Il appartient à l’ex-paladin Halloran Idriss (F24)
devenu vampire, mais il y passe le moins de temps possible.
F18. Laboratoire (ND 12 ou 13)
Une puissante odeur de réactifs et de produits chimiques
imprègne cette vaste pièce. Il y a plusieurs tables couvertes de
dizaines de bouteilles et de fioles de verre, certaines placées
sur des brûloirs et reliées par un réseau de tubes de verre
élaboré. Dans la cheminée placée au sud, un grand chaudron
où bouillonne un liquide rouge sombre est suspendu au-dessus
d’une flamme nue.
Créature. Hetna Dublesse, l’aînée des sorcières (à 5 minutes
près) s’est installée dans ce laboratoire qu’elle utilise comme
usine pour fabriquer l’infusion sanglante de Radvir. Des deux
sorcières, c’est la plus loyale envers Oothi mais, comme sa
sœur est plus douée qu’elle en nécromancie, elle la laisse
chercher le crâne de la guenaude (et contrôler leur chevalier
sanglant) au sous-sol. Pendant ce temps, elle gère les gardiens
charmés et ses anciens alliés et détourne les questions que la
comtesse Caliphvasos pose régulièrement sur ses progrès avec
l’élixir de jouvence, sur lequel elle a très peu travaillé.
Si Hetna apprend que les PJ arrivent, elle pense que sa
patronne vindicative a fini par envoyer quelqu’un pour
expulser les jumelles de l’abbaye. Elle fait venir ses gardes
charmés (F19) et leur ordonne de se cacher derrière les
48
tables ou d’attendre dans l’une des pièces attenantes jusqu’à
ce qu’elle les appelle à l’aide. Elle lance ensuite invisibilité et
s’envole au plafond sur son balai volant.
Hetna Dublesse FP 12
19 200 PX
Humain (f ) sorcière 12 (voir la page 65 du Manuel des joueurs, règles
avancées)
Humanoïde (humain) de taille M, CM
Init +4 ; Sens vision dans le noir à 18 m, détection de l’invisibilité ;
Perception +10
DÉFENSE
CA 25, contact 18, pris au dépourvu 20
(armure +4, parade +3, Dex +4, parade +1, naturelle +3)
pv 131 (12d6+87)
Réf +12, Vig +12, Vol +15
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps dague +1, +6/+1 (1d4/19-20)
À distance dague +1, +11/+6 (1d4/19-20)
Attaque spéciale maléfices (chaudron, charme [2 crans, 6 rounds],
cercle, mauvais œil (-4, 9 rounds), malchance (2 rounds), repré-
sailles (6 rounds), poupée de cire [6 utilisations/poupée])
Sorts de sorcière préparés (NLS 12 ; concentration +18)
6e – bouclier involontaire* (DD 22), manteau de rêves* (DD 23), sug-
gestion de groupe (DD 23)
5e – brume mentale (DD 22), frappe douloureuse de groupe* (DD 21),
métamorphose funeste (DD 21), soins intensifs
4e – charme-monstre (DD 21), confusion (DD 21), empoisonnement
(DD 20), porte dimensionnelle
3e – clignotement, dissipation de la magie, éclair (DD 19), simulacre de
vie à extension de durée, suggestion (DD 20)
2e – armure de mage à extension de durée, immobilisation de personne
(DD 19), invisibilité, soins modérés, toile d’araignée (DD 18), vomir
une nuée*
1er – charme-personne (DD 18), injonction (DD 18), mains brûlantes
(DD 17), mauvais présage*, rayon affaiblissant (DD 17), serviteur invisible
0 (à volonté) – détection de la magie, hébétement (DD 17), lecture de
la magie, message
Protecteur duplicité
TACTIQUE
Avant le combat. Hetna lance simulacre de vie à extension de durée et
armure de mage tous les matins, avant de jeter empoisonnement sur
son habit ensorcelé (ce qui active son effet de rancune, voir page 51).
Elle boit sa potion d’endurance de l’ours avant d’engager le combat.
Pendant le combat. Hetna lance manteau de rêves au premier round
de combat. Pendant que ses gardes s’occupent des intrus, elle
prépare une poupée de cire du PJ qui lui semble le guerrier le plus
dangereux et le fait sauter par la fenêtre à côté de la cheminée et
tomber 6 mètres plus bas. Ensuite, elle attaque ses ennemis avec
frappe douloureuse de groupe, brume mentale, suggestion de groupe
ou éclair. Dès que quelqu’un arrive au contact, elle lance flou et
bouclier involontaire avant de jeter mauvais présage sur son adver-
saire puis métamorphose funeste ou charme-monstre.
 Les Cendres de l’aube

Moral. Si Hetna tombe à 65 pv ou moins, elle brise sa gemme à élé-

mentaire pour invoquer un élémentaire de taille G qui occupe les
PJ pendant qu’elle se retire en s’envolant vers le plafond ou par
Hetna Dublesse
la fenêtre pour se soigner. Elle revient se battre jusqu’à tomber
à 30 pv. Elle lance alors porte dimensionnelle pour rejoindre sa
sœur, Aisa, en F30.
STATISTIQUES
For 8, Dex 18, Con 18, Int 23, Sag 12, Cha 10
BBA +6 ; BMO +5 ; DMD 23
Dons Création d’objets merveilleux, École
renforcée (enchantement), Esquive,
Extension de durée, Magie
de guerre, Préparation
de potion, Robustesse,
Volonté de fer
Compétences Art de la ma-
gie +21, Artisanat (alchimie)
+25, Bluff +10, Connaissances (histoire) +21, Connaissances
(mystère) +21, Connaissances (nature) +21, Connaissances
(plans) +21, Diplomatie +10, Discrétion +10, Intimidation +19,
Perception +10, Utilisation d’objets magiques +15, Vol +19
Langues abyssal, aklo, commun, draconique, géant, sylvestre, varisien
Part ressources exceptionnelles, sorts constants, familier de la
sorcière (chauve-souris nommée Murk [possède tous les sorts
préparés et les sorts de protecteur plus charmant cadeau*, glyphe
de garde, rancune*, convocation de monstres V et des sorts supplé-
mentaires de votre choix])
Équipement de combat gemme à élémentaire (air), potion d’endu-
rance de l’ours (2), potion de soins modérés (2); Équipement divers Glyphe de gardeAFP 7
dague +1, amulette d’armure naturelle +3, ceinture de dextérité du 3 200 PX
chat +4, balai volant, bandeau d’intelligence +4 (Connaissances Type magique ; Perception DD 28 ;
[histoire et plans]), anneau de protection +3, habits de sorcière Sabotage DD 28
(contient empoisonnement, voir page 51), laboratoire d’alchimie, EFFETS
bourse de composantes, 723 po Déclencheur sort ; Remise en place aucune
POUVOIRS SPÉCIAUX Effet effet de sort (charmant cadeau, boire une fiole de cendre de
Ressources exceptionnelles (Ext). Hetna a hérité de nombreux liche, Volonté DD 18 pour annuler)
objets magiques de son mentor, Oothi, ce qui la rend aussi riche
qu’un PJ et non un PNJ. Cet équipement augmente son FP de 1. Trésor. Le chaudron qui bouillonne dans la cheminée est un
Sorts permanents (Ext). Hetna profite des sorts permanents sui- chaudron à décoction (voir la page 302 du Manuel des joueurs,
vants : vision dans le noir, détection de l’invisibilité et lien télépa- règles avancées). Il contient une fournée d’infusion sanglante
thique (avec Oothi). inachevée (voir page 35). Un PJ qui remplit les conditions
* Voir le Manuel des joueurs, règles avancées requises peut terminer le travail d’Hetna en dépensant la
moitié du prix de l’objet (250 po) après 4 heures de travail.
Piège. Parmi les bouteilles et les fioles qui encombrent Des notes de recherche sont éparpillées dans tout le
les tables d’Hetna, il y a une boîte de chêne poli avec sept laboratoire. Elles appartiennent à Aisa et Hetna et décrivent
fioles de verre étiquetées « Rajeunissant. » Toutes les fioles leurs progrès dans la recherche d’un élixir de jouvence
sont entourées d’une aura magique qui les fait passer pour pour un noble et le processus alchimique de fabrication de
des potions mais, en réalité, elles contiennent du poison l’infusion sanglante. Un test d’Artisanat (alchimie) DD 25 ou
de cendre de liche (voir la page 565 du Manuel des joueurs) d’Art de la magie DD 23 permet d’identifier la recette de
dissout dans l’eau. La boîte est piégée par un glyphe de garde l’infusion. Parmi les notes, il y a aussi quatre parchemins de
qui déclenche un effet de charmant cadeau (voir la page 211 du protection contre le Mal qu’Hetna utilise pour créer l’infusion.
Manuel des joueurs, règles avancées) qui oblige la créature qui Ramoska Arkminos a aussi laissé des papiers quand il a
ouvre la boîte à boire l’une des « potions. » Une personne qui cessé ses activités pour la comtesse. Son écriture est bien
goûte le contenu d’une fiole est contaminée par le poison. différente de celle des sorcières et chaque page est marquée

49
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de ses initiales. Ses notes traitent aussi de la prolongation de
la vie grâce à la magie et l’alchimie, mais ses recherches n’ont
pas abouti. Les notes de Ramoska ne mentionnent jamais
l’infusion sanglante.
Enfin, une petite fiole de verre élaborée est nichée dans
un coffret rembourré de velours posé sur la table. Elle
contient quelques gouttes de fluide doré. C’est tout ce qui
reste du précieux élixir d’orchidée solaire de la comtesse
Caliphvasos (voir la page 300 du Cadre de campagne : la
mer Intérieure). Carmilla l’a confié aux sorcières pour leurs
expériences. On peut l’identifier avec détection de la magie et
un test d’Art de la magie DD 32. La dose est déjà largement
entamée et il reste juste quelques gouttes, qui suffisent
tout de même à prolonger la vie de celui qui les boit
de 1d12 années.
F19. Baraquements (ND 11)
Ce dortoir comprend huit lits superposés. La fenêtre
donne sur le terrain de l’abbaye et sur les vignes.
Créatures. Les anciens moines de l’abbaye
se partageaient cette pièce qui leur servait de
dortoir. À présent, les mercenaires charmés
d’Aisa et Hetna l’utilisent parfois pour une
nuit, quand les sorcières ont besoin d’aide
avec une cargaison d’infusion sanglante. La L’élixir d’orchidée solaire
journée, quatre gardes occupent la pièce,
bien qu’Hetna les ait probablement appelés
à ses côtés pour la protéger dès qu’elle a
appris que les PJ s’étaient introduits dans l’abbaye (voir zone
F18). Si les gardes se trouvent ici, ils attaquent tous les intrus
à vue. Un test de Psychologie DD 25 révèle que les gardes sont
sous un effet d’enchantement.
Gardes charmées (4) FP 7
3 200 PX chacun
pv 80 chacun (voir page 39)
TACTIQUE
Moral. Les gardes défendent l’abbaye jusqu’à la mort, à moins
qu’on ne les libère du charme des sorcières.
F20. Clocher (premier étage)
Quatre fenêtres laissent passer un peu de lumière au premier
étage du clocher. Le long du mur, des escaliers mènent en
haut et en bas tandis que deux portes s’ouvrent à l’ouest et
au nord.
Créature. L’une des nuées d’araignées d’Oothi (voir l’encart
page 45) occupe le centre du clocher. Elle s’accroche aux murs
et au plafond au-dessus de l’escalier. Elle a récemment bu et
pataugé dans un élixir de discrétion instinctive renversé parmi
les potions d’Hetna (zone F18), il faut donc réussir un test
50
de Perception DD 23 pour la remarquer. Dès que la nuée a
averti Hetna, elle se retire en grimpant le long des cordes de
la cloche et tente d’attirer les PJ sur le plancher instable de
la zone F21.
F21. Clocher (deuxième étage)
(ND 13)
L e deuxième étage du clocher est percé de neuf fenêtres qui
laissent entrer des flots de lumière, tandis que les
cordes poursuivent leur ascension par un petit
trou au plafond.
Piège. La plupart des habitants de
l’abbaye savent qu’il ne faut pas dépasser
le premier étage car le plancher du second
est très abîmé. Seules les nuées d’araignées
d’Oothi sont allées dans les étages supérieurs.
La guenaude utilise cette zone comme refuge où
se cacher ou comme piège pour faire chuter les PJ.
L’escalier est intact mais, quand on se rapproche du
centre de l’étage, les planches cèdent dès qu’elles doivent
supporter plus de 50 kilos. Non seulement les créatures
présentes dans la zone quand le sol s’effondre subissent des
dégâts de chute, mais en plus, elles se retrouvent ensevelies
sous une avalanche de pierres et de
poutres.
Plancher instable FP 13
25 600 PX
Type mécanique ; Perception DD 26 ; Sabotage DD 26
EFFETS
Déclencheur espace Remise en place aucune
Effet fosse de 12 m (4d6 points de dégâts de chute, Réf DD 30 pour
éviter); chute de décombres (att +20 au corps à corps, 4d6 points
de dégâts contondants); cibles multiples (toutes les cibles dans
une zone de 6 mètres)
F22. Clocher (troisième étage)
Une volée de marches mène au dernier étage du clocher. Une
énorme cloche de fer est pendue à une poutre de bois, au centre
de la pièce.
Autrefois, cette cloche de 2,50 mètres appelait les moines
à la prière et aux repas ou prévenait la ville en cas d’attaque
mais, comme le clocher est devenu instable, elle ne sert plus.
Sous-sol de l’abbaye
Sous l’abbaye, il y a des passages secrets et une chapelle
souterraine dédiée à sainte Lymirine, l’une des plus grandes
saintes de Iomédae, mais l’actuelle propriétaire des lieux, la
comtesse Caliphvasos, n’a rien fait pour ressusciter l’ancienne
splendeur du sanctuaire. Le sous-sol sert à présent de cave à
 Les Cendres de l’aube
vin et abrite les sbires des sorcières du Barstoi au lieu des
morts honorés de la déesse.
F23. Tunnels des contrebandiers
Les contrebandiers ont construit ces tunnels une fois
l’abbaye abandonnée, pour accéder au sous-sol et stocker
leurs produits de contrebande. Une trappe s’ouvre au plafond
de la salle la plus au sud et donne sur la vinerie (F12). Toutes
les portes dérobées de cette zone (vers les salles F12, F24 et
F27) se repèrent avec un test de Perception DD 20.
F24. Ossuaire (ND 12)
Le plafond de cette vaste salle est soutenu par des colonnes
sculptées à l’effigie d’anges aux ailes déployées. Des os en
décomposition et des linceuls à moitié pourris dépassent
des dix alcôves d’un mètre cinquante de côté qui creusent les
murs.
Cet ossuaire abrite les restes honorés des moines de
l’abbaye et des fidèles de Iomédae. Dans leurs recherches
frénétiques pour retrouver le crâne de leur mentor, les
sorcières ont dérangé tous les squelettes qui se trouvaient là et
ont éparpillé leurs os par terre. Des portes dérobées mènent
au puits de l’abbaye (F10), aux tunnels des contrebandiers
(F23) et aux caves à vin (F31). On repère chacune d’elles avec
un test de Perception DD 20.
Créature. Un adversaire dangereux, bien que réticent,
rôde ici… et pourrait bien se transformer en allié. Halloran
Idriss, un vampire ex-paladin de Iomédae, est le dernier
rejeton esclave de Radvir. Halloran s’est rendu au parc de la
Restauration pour enquêter sur les meurtres et a rencontré
Radvir, mais il n’était pas de taille face au traître. Radvir a
tué le paladin avant de traîner son corps jusqu’à l’abbaye où
il l’a offert aux sorcières comme gardien… ce qui lui a aussi
permis d’avoir un allié sur place, pour surveiller le travail que
les jumelles effectuent avec l’infusion sanglante. Il a prévenu
les sorcières qu’Halloran ne devait jamais boire une seule
goutte de l’infusion, sous peine de le voir se retourner contre
elles. Les sœurs utilisent contrôle mineur des morts-vivants
pour donner des ordres à Halloran et renouvellent le sort
pour s’assurer de sa fidélité. Pour l’instant, elles l’occupent
dans l’ossuaire en lui faisant chercher le crâne d’Oothi parmi
les squelettes ensevelis dans les murs de l’abbaye.
Si les PJ ont tué Radvir ou s’ils l’ont remis à Luvick pour
être jugé, Halloran est libre, débarrassé du contrôle du
tailleur. Pourtant, l’ancien paladin ne supporte pas d’être un
vampire et ne parvient pas à se résoudre à quitter l’abbaye
de Sante-Lymirine tant que les sorcières la pervertissent.
Il les a entendues parler d’Oothi et sait qu’il s’agit d’une
puissante guenaude annis qui dirigeait autrefois un cercle
au Barstoi. Halloran sait quelles atrocités elle a commises et
a fait tout ce qui était en son pouvoir pour cacher les crânes
des catacombes et empêcher les sorcières de reconstruire
51
H abits ensorcelés
Aura abjuration modérée ; NLS 7
Emplacement corps ; Prix 35 000 po ; Poids 0,5 kg
DESCRIPTION
Ce simple habit en coton peigné dégage une forte aura de
sorcellerie. Les sorcières recherchent avidement ce genre de
vêtement car, si tout le monde peut les porter, elles seules
connaissent leur véritable potentiel. Les habits ensorcelés
donnent un bonus de résistance de +2 à tous les jets de sau-
vegarde et un bonus de compétence de +2 aux tests de Bluff,
de Diplomatie et d’Intimidation. Ces bonus sont doublés pour
les sorcières.
De plus, une sorcière peut changer l’apparence et le style
des habits selon ses désirs (comme une armure de mimétisme)
et peut s’en servir pour se déguiser (elle gagne un bonus de
+10 si elle fait un test de Déguisement où l’habit compte). Il
faut recourir à un sort de vision lucide ou une magie similaire
pour percer l’illusion à jour.
Enfin, la sorcière peut lancer un unique sort de contact à
distance de niveau 4 ou moins sur l’habit. Ce dernier conserve
la magie pendant 24 heures et fonctionne alors comme un sort
de rancune contre le premier adversaire qui réussit une attaque
de corps à corps ou une manœuvre offensive contre la sor-
cière. Ce sort de rancune compte comme un effet de rancune
actif pour la sorcière.
FABRICATION
Conditions requises Création d’objets merveilleux, charme-
personne, déguisement, rancune (voir la page 242 du Manuel
des joueurs, règles avancées), résistance ; Prix 17 750 po
son corps. Il sait aussi que les nuées d’araignées, qu’il déteste,
abritent l’intellect d’Oothi.
À présent, Halloran est Mauvais mais il méprise ce qu’il
est devenu. Ces derniers jours, il a dû boire le sang des
gardes charmés des sorcières et en a terriblement honte. Il
préfèrerait mourir plutôt que d’être un mort-vivant obligé
de se nourrir des autres. Si les PJ hésitent à tuer Halloran,
il leur demande de retenir leur bras et leur propose son
aide contre les sorcières et leurs serviteurs s’ils l’aident à se
racheter (voir le développement, page 52). Il peut leur parler
des sorcières et d’Oothi et de l’alliance qu’elles ont passée
avec Radvir pour tuer les aînés des vampires de Caliphas
(en revanche, il ignore tout de l’accord que les sorcières ont
passé avec Adivion Adrissant et la voie du Murmure). Il peut
aussi prévenir les PJ de l’existence des golems de bois de la
zone F28, de la présence de Lonas Esprillian, le chevalier
sanglant de la zone F29, et de la transformation d’Aisa en
vampire.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
Halloran Idriss FP 12
19 200 PX
Humain vampire guerrier 4/ex-paladin de Iomédae 8 (voir la page
278 du Bestiaire)
Mort-vivant (humanoïde altéré) de taille M, LM
Init +7 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +15
DÉFENSE
CA 30, contact 14, pris au dépourvu 26 veur de l’épée qu’il brandissait autrefois au nom de Iomédae. Il
(armure +7, Dex +3, esquive +1, naturelle +6, bouclier +3)
pv 174 (12d10+104); guérison accélérée 5
Réf +8, Vig +17, Vol +9 ; +1 contre la terreur
Capacités défensives courage +1, résistance à la canalisation +4 ;
RD 10/magie et argent ; Immunité traits des morts-vivants ;
Résistance froid 10, électricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Halloran Idriss
52
Corps à corps épée longue spectrale +2, +20/+15/+10 (1d8+9/17-20) ou
coup, +17 (1d4+7 plus absorption d’énergie)
À distance arbalète légère de maître, +16 (1d8/19-20)
Attaque spéciale absorption d’énergie (2 niveaux, DD 23), absorption
de sang, création de rejeton, créature de la nuit, domination (DD 23)
TACTIQUE
Pendant le combat. Halloran délaisse son attaque de coup en fa-
fait bon usage de ses dons de combat.
Moral. Halloran se bat jusqu’à la mort à moins que les PJ ne dis-
sipent le contrôle de Radvir et des sorcières. S’il n’est plus sous
leurs ordres, il rompt le combat et tente de parlementer. Il leur
demande de l’aider à se racheter (voir le développement, plus bas).
STATISTIQUES
For 20, Dex 17, Con –, Int 10, Sag 14, Cha 24
BBA +12 ; BMO +17 ; DMD 31
Dons Arme de prédilection (épée longue), Attaque en puissance,
Attaques réflexes S, Enchaînement, Esquive S, Frappe
décisive, Immobiliser, Réflexes surhumains S,
Robustesse S, S’avancer, Science du critique (épée
longue), Science de la frappe décisive, Science
de l’initiative S, Spécialisation mar-
tiale (épée longue), Succession d’en-
chaînements, Vigilance S
Compétences Bluff +15, Connaissances
(noblesse) +11, Connaissances (reli-
gion) +11, Diplomatie +15, Discrétion
+12, Équitation +5, Intimidation +15,
Perception +15, Psychologie +16
Langues commun
Part absence d’ombre, changement de
forme (chauve-souris ou loup sangui-
naire, forme bestiale II), entraînement
aux armures 1, forme gazeuse, pattes
d’araignée
Équipement divers cuirasse +1, écu d’acier
+1, épée longue spectrale +2, targe en ébé-
nite, épée longue +1, arbalète légère de maître
avec 10 carreaux
Développement. Si les PJ épargnent
Halloran, ils peuvent essayer de lui offrir la
rédemption. Pour cela, il faut qu’un lanceur de
sorts Loyal Bon ou un curé du mémorial de la
Grâce de l’aube de Caliphas (voir page 64) lance un
sort de pénitence sur le vampire. Halloran redevient
immédiatement Loyal Bon et cherche aussitôt à se
racheter en se suicidant à la lumière du soleil. Si
quelqu’un l’en empêche, il est incapable de résister
aux tentations de son corps mort-vivant et finit par
redevenir Loyal Mauvais.
Récompense. Si les PJ aident Halloran à se racheter,
donnez-leur le même montant de PX que s’ils l’avaient
vaincu.
 Les Cendres de l’aube
F25. Salle des cortèges
Une torche solitaire, glissée dans une applique murale au pied
des escaliers, illumine seule ce long passage. Une porte à double
battant ferme l’extrémité sud du couloir, tandis que deux pièces
s’ouvrent à l’est et au nord.
Créature. L’une des nuées d’araignées d’Oothi (voir l’encart
page 45) surveille les escaliers qui montent vers la salle à
manger (F3), au cas où quelqu’un descendrait au sous-sol
déranger Aisa. Si les PJ attaquent la nuée, elle se glisse sous
la porte sud, dans l’espoir de détourner leur attention vers
Halloran Idriss, le vampire de l’ossuaire (F24).
F26. Morgue (ND 7)
Cette pièce vide est abandonnée et recouverte d’une fine
couche de poussière. Le mur oriental est orné d’une fresque qui
représente une humaine ailée avec une tête d’aigle.
La fresque représente la forme à tête d’aigle de sainte
Lymirine, l’une des plus grandes servantes célestes de Iomédae.
Piège. La porte sud porte un symbole de terreur, afin de dissuader
les gens d’entrer et de déranger Aisa alors qu’elle se repose (F27).
Cette dernière a harmonisé le symbole de manière à ce que
seules Hetna, les araignées d’Oothi et elle puissent passer.
Symbole de terreur FP 7
3 200 PX
Type magique ; Perception DD 31 ; Sabotage DD 31
EFFETS
Déclencheur espace ; Durée 120 minutes ou 150 pv ; Remise en
place aucune
Effet effet de sort (symbole de terreur, panique pendant 12 rounds,
Volonté DD 22 pour annuler); cibles multiples (toutes les créa-
tures dans un rayon de 18 m, pour un maximum de 150 pv).
F27. Tombe de l’abbé
Un grand sarcophage de pierre, entouré de chandelles allumées
sur des candélabres de fer, est posé au centre de la pièce.
Les moines de l’abbaye avaient déposé leur dernier abbé
ici, pour qu’il y repose éternellement, mais Aisa a reconverti
les lieux pour y placer son propre cercueil. On repère la porte
dérobée qui donne sur les tunnels des contrebandiers avec
un test de Perception DD 20.
F28. Salle des saignées (ND 11)
Cette pièce sombre est envahie par la puanteur du sang que
recouvre l’odeur encore plus puissante de l’ail. Cette dernière
émane des gousses accrochées aux portes. Quatre corps sont
prostrés sur le sol légèrement incliné. Du sang et d’autres fluides
53
Utiliserle jeu du
tourment
Si les PJ aident Halloran Idriss à se ra-
cheter, chaque joueur a le droit de tirer
gratuitement une carte du jeu du tour-
ment, comme indiqué dans le Guide
du joueur de la Couronne putréfiée. Si
vous utilisez le système optionnel pré-
senté dans ce même ouvrage, tout le
groupe reçoit à la place la carte des
Corbeaux. Ils peuvent la jouer pour
donner un bonus de +2 à l’initiative,
un bonus d’esquive de +2 à la CA et th e hi dd en tr ut
LES C
h
un bonus d’intuition de +2 aux jets ORBE
AUX
de Réflexes pour tous les PJ pen-
Harrow Cards.indd
dant une bataille. Les joueurs ne 10
1/14/08 12:13:03
PM
peuvent utiliser les Corbeaux qu’une seule fois
et tout le groupe doit être d’accord pour le faire.
suintent à travers les tubes creux qui percent leur peau et vont
se déverser dans des rigoles individuelles qui se jettent dans de
grands bassins placés contre le mur du fond.
Cette pièce servait autrefois à embaumer les corps enterrés
dans les catacombes de l’abbaye. Aisa et Hetna l’ont reconvertie
en usine de récupération des fluides vampiriques utilisés
dans l’infusion sanglante. L’un des bassins placés contre le mur
du fond contient de l’eau bénie au lieu de fluides. Plusieurs
têtes tranchées flottent à la surface. C’est tout ce qui reste
des anciennes victimes des sorcières : une fois qu’elles les
ont drainées de leurs fluides, elles les décapitent et déposent
leur tête ici, pour les empêcher de revenir à la vie si jamais
quelqu’un retire le pieu de leur cadavre avant que le soleil
ne les réduise en cendres. Les têtes sont à divers stades de
décomposition et il est impossible de les rappeler à la vie
(ou à la non-vie), car les corps ont été détruits par la lumière
du soleil.
Créatures. Quatre golems de bois évolués (cadeau de la
comtesse Caliphvasos) montent la garde ici. Carmilla leur a
ordonné d’obéir aux sorcières en son absence. Aisa a taillé un
bras de chacun en forme de pieu (voir la page 179 du Manuel
des joueurs, règles avancées) et leur a dit de surveiller cette pièce
et d’empaler tout vampire qui redevient conscient et mobile.
Les golems attaquent également les personnes qui entrent
dans la salle, en dehors d’Aisa et Hetna.
Golems de bois évolués (4) FP 7
3 200 PX chacun
pv 64 chacun (voir les pages 164 et 295 du Bestiaire)
Corps à corps 2 coups, +14 (2d6+6) ou pieu de bois, +14 (1d4+6)
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395

F31
Sous-sol de
l’abbaye
F31
F30
F31
F31
égale 1,50 mètre
TACTIQUE
Pendant le combat. Les golems broient et pulvérisent tout ce qui
bouge. Ils utilisent leurs attaques d’éclat de bois chacun leur tour
pour terrasser leurs adversaires. S’il y a des vampires actifs dans
la pièce, ils les attaquent avec leur pieu de bois.
Moral. Les golems se battent jusqu’à la mort.
Développement. Les quatre corps qui se trouvent ici
appartiennent aux dernières victimes de Radvir. Ce sont tous
des vampires tués par un pieu dans le cœur. Si quelqu’un
retire les pieux, ils reviennent à la vie avec 0 pv, passent en
forme gazeuse et s’enfuient dans leur cercueil, à Caliphas,
le temps de guérir. Si les PJ les suivent pour les détruire,
utilisez le profil classique des vampires, page 278 du Bestiaire.
F29. Sanctuaire de sainte Lymirine
(ND 13)
Quatre braseros de bronze illuminent les angles de la salle. À
l’ouest, un petit cercle de chandelles éclaire un chemin qui passe
sous une grande arche et s’enfonce plus loin dans cette immense
pièce. L’imposante statue d’une femme ailée à tête d’aigle tenant
une épée longue se dresse entre deux alcôves du mur est.
54
F32 vers F8
F33
F29 F28
F25 F26
F27
F24
F23
Comme la fresque de la morgue (F26), la statue représente
sainte Lymirine, à qui les moines ont dédié l’abbaye et ce
sanctuaire.
Créature. Une atrocité morte-vivante se tient devant la
statue, comme une insulte directe à la face de la déesse de
l’honneur et du courage. Lonas Esprillian est un chevalier
mort-vivant qui a combattu dans les guerres sanglantes de la
Croisade étincelante, au service du roi-liche, Tar-Baphon. Il
s’est baigné dans le sang de ses ennemis et a connu l’ultime
résurrection quand le Tyran qui Murmure l’a transformé en
chevalier sanglant. Quand son maître a été emprisonné sous
Gibet, Lonas a perdu son guide et sa capacité de réflexion, il
a alors basculé dans la folie. Il s’est retiré dans les montagnes
du Virlych où Aisa et Hetna l’ont découvert alors qu’elles
récupéraient la colonne vertébrale d’Oothi. Grâce à des
charmes nécromantiques, elles ont remplacé les conseils du
Tyran par les leurs et l’ont ramené au Barstoi puis à Caliphas.
Depuis, Aisa utilise le sang qui suinte sans cesse du chevalier
pour alimenter ses expériences les plus puissantes, y compris
l’infusion sanglante de Radvir et la transfusion qui lui a permis
de devenir un vampire libre.
Elle lance régulièrement contrôle mineur des morts-vivants
sur le chevalier qui est devenu son gardien le plus puissant. Il
 Les Cendres de l’aube
surveille le sanctuaire de sainte Lymirine pour que personne
ne dérange Aisa alors qu’elle médite (en F30). Si Aisa sait
que les PJ se trouvent dans l’abbaye, elle ordonne à Lonas de
défendre l’entrée de la salle de méditation, le temps qu’elle
se prépare.
Lonas Esprillian FP 13
25 600 PX
Humain chevalier sanglant guerrier 12 (voir la page 29 de l’Advanced
Bestiary)
Mort-vivant (humanoïde altéré) de taille M, LM
Init +4 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +10
Aura mare de sang (3 m de rayon, DD 20)
DÉFENSE
CA 26, contact 15, pris au dépourvu 22 round où il boit du sang.
(armure +10, parade +1, Dex +4, bouclier +1)
pv 142 (12d10+72)
Réf +12, Vig +14, Vol +7 ; +3 contre la terreur
Capacités défensives courage +3 ; RD 10/contondant ; Immunité
traits des morts-vivants
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps épée bâtarde +2, +24/+19/+14 (1d10+14/17-20 plus sai-
gnement) ou épée bâtarde +2, +20/+15/+10 (1d10+14/17-20 plus
saignement) et épée bâtarde +1, +19 (1d10+10/17-20 plus saigne-
ment) ou coup, +19 (1d4+10 plus boire le sang plus étreinte)
Attaque spéciale boire le sang, entraînement aux armes (lames
lourdes +2, naturelle +1), fontaine de sang (DD 20), saignement 2,
sang empoisonné (DD 20)
TACTIQUE
Pendant le combat. Lonas se bat avec une épée bâtarde dans
chaque main. Il utilise son pouvoir fontaine de sang pour créer
une mare de sang qui lui permet d’empoisonner ses adversaires
et de les faire tomber. Il concentre ses attaques sur les adver-
saires à terre. Il se place de manière à menacer les éventuels lan-
ceurs de sorts avec le don Perturbateur et tente d’éliminer les
prêtres avant qu’ils ne puissent le blesser avec une canalisation
d’énergie positive.
Moral. Le chevalier sanglant se bat jusqu’à la mort.
STATISTIQUES
For 22, Dex 18, Con –, Int 8, Sag 12, Cha 19
BBA +12 ; BMO +18 (+22 pour la lutte); DMD 33
Dons Arme de prédilection (épée bâtarde), Arme de prédilection su-
périeure (épée bâtarde), Attaques réflexes, Combat à deux armes,
Critique sanglant, Défense à deux armes, Don pour les critiques,
Maniement des armes exotiques (épée bâtarde), Perturbateur,
Réflexes surhumains, Robustesse, Science du critique (épée bâ-
tarde), Spécialisation martiale (épée bâtarde), Spécialisation mar-
tiale supérieure (épée bâtarde)
Compétences Connaissances (exploration souterraine) +5, Évasion
+12, Intimidation +19, Perception +10
Modificateurs raciaux +10 en Évasion
Langues commun
Part armure liée, corps de sang, entraînement aux armures +3
55
Équipement divers harnois +1, épée bâtarde +2, épée bâtarde +1,
broche de défense, cape de résistance +2, anneau de protection +1
POUVOIRS SPÉCIAUX
Armure liée (Ext). Un chevalier sanglant porte toujours l’armure
dans laquelle il est mort. Il ne peut pas la retirer ni l’échanger
contre une autre. Si elle est détruite, le chevalier est détruit avec.
Il a un bonus de +5 aux jets de sauvegarde effectués au nom de
l’armure.
Boire le sang (Ext). Si un chevalier de sang réussit une attaque de
coup contre une créature vivante, cette dernière subit 1 point
d’affaiblissement de Constitution, en plus des dégâts normaux.
Si le chevalier sanglant établit une prise, il inflige 1d4 points d’af-
faiblissement de Constitution à chaque round où il maintient sa
prise. Il gagne 5 pv temporaires pendant 1 heure pour chaque
Corps de sang (Ext). Un chevalier sanglant peut stocker des objets
dans sa forme liquide et les récupérer par une action de mou-
vement ou une action libre faisant partie d’une action de mou-
vement. Pour que le chevalier puisse stocker un objet de cette
manière, il faut que sa taille et sa forme correspondent à la zone
d’armure où il est rangé.
Mare de sang (Ext). Un sang glissant suinte continuellement du
chevalier sanglant et se répand dans un rayon de 3 mètres autour
de lui. Il fonctionne comme un sort de graisse DD 20. Les che-
valiers sanglants sont immunisés contre le pouvoir de mare de
sang de leur espèce.
Fontaine de sang (Ext). Par une action complexe, le chevalier
sanglant peut faire gicler une cascade de sang de son armure.
Toutes les créatures situées dans un rayon de 4,50 mètres sont
couvertes de sang et doivent réussir un jet de Vigueur DD 20
comme si elles avaient ingéré le sang empoisonné du cheva-
lier. Les créatures qui entrent dans la zone de projection alors
que le pouvoir de fontaine de sang est activé sont soumises
à ses effets, mais un être ne peut être affecté qu’une fois par
round. La zone touchée est enduite d’une couche de sang glis-
sant, comme avec le pouvoir mare de sang, et glisse pendant 6
rounds ou jusqu’à ce qu’on la nettoie avec un minimum de 20
litres d’eau ou d’un autre liquide ou qu’on la purifie en brûlant
le sang avec un feu magique ou ordinaire, par une action com-
plexe. Les créatures et les objets qui se trouvent dans la zone
sont recouverts de sang, à moins qu’ils ne bénéficient d’un abri
total. Le sang agit comme un sort de graisse quand il s’agit de
tenir et de manipuler un objet (Réflexes DD 20 pour annuler).
En cas d’échec, la créature lâche l’objet. Un être couvert de sang
gagne un bonus de +10 aux tests d’Évasion. Une fois que le
chevalier sanglant a utilisé sa fontaine de sang, il doit attendre
1d4 rounds avant de pouvoir recommencer. Les chevaliers san-
glants sont immunisés contre le pouvoir de fontaine de sang
de leurs pairs.
Sang empoisonné (Ext). Fontaine de sang – contact ou ingestion ;
JS Vig DD 20 ; fréquence 1/round pendant 6 rounds, effet initial
1 affaiblissement de Con, effet secondaire nausée pendant 1 mi-
nute ; guérison 2 JS consécutifs.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
F30. Salle de méditation (ND 14)
Deux grands braseros sont disposés de chaque côté de l’arche
qui débouche sur cette pièce voûtée. Ils émettent une lueur
verte inquiétante et envoient des ombres danser sur les murs
et le plafond. Des allées bordées de chandelles mènent à un
pentagramme tracé au sol, au centre de la pièce, avec du sang.
Un trône monté sur un piédestal est adossé au mur occidental.
Créatures. Aisa Dublesse est assise sur le trône.
Contrairement à sa sœur aînée (de 5 minutes), elle n’a
pas envie de trouver le crâne d’Oothi. Elle en a assez de
chercher les os de la guenaude et estime que sa sœur et elle
ont largement dépassé les talents d’Oothi en matière de
sorcellerie. Elle apprécie beaucoup l’absence de leur mentor
et envisage de prendre la tête de leur cercle en recrutant une
nouvelle guenaude, moins puissante et plus contrôlable, à
la place de l’annis. Pour l’instant, elle a abandonné le cercle
pour se consacrer à ses recherches : augmenter ses pouvoirs
personnels en devenant un vampire. Elle a récemment
réussi à se transformer, mais pas en passant par l’absorption
de sang ou d’énergie d’un autre vampire, elle a utilisé un
processus qui mêle alchimie et magie et implique d’énormes
transfusions de sang alchimiquement modifié (celui de Lonas
Esprillian) et de fluides tirés des vampires assassinés. Et elle
adore sa nouvelle puissance. Si Adivion Adrissant survit et
tient sa promesse, elle pense devenir une liche en plus d’un
vampire, pour accroître ses pouvoirs au-delà de tout ce
qu’elle et sa sœur n’ont jamais imaginé. Malheureusement,
Hetna n’est pas aussi intéressée par ces options mais, chaque
jour qui passe sans nouvelles du crâne d’Oothi, Aisa s’efforce
de la convaincre d’abandonner les recherches.
Aisa apaise ses appétits vampiriques avec l’infusion sanglante
et elle est très dépendante. Impatiente de créer des rejetons
à son service, elle attaque toute personne qui interrompt ses
travaux. Si Hetna s’est enfuie du laboratoire après un combat
contre les PJ (F18) et qu’elle s’est réfugiée auprès de sa sœur,
cette dernière se retourne contre elle et la vide de son sang.
Hetna succombe et se relèvera dans 1d4 jours, sous forme de
vampire. Aisa bénéficie de 30 points de vie temporaires (qui
ne figurent pas dans ses statistiques).
Aisa Dublesse FP 14
38 400 PX
Vampire humain (f ) sorcière 12 (voir la page 278 du Bestiaire et la
page 65 du Manuel des joueurs, règles avancées)
Mort-vivant (humanoïde amélioré) de taille M, CM
Init +8 ; Sens vision dans le noir à 18 m, détection de l’invisibilité ;
Perception +18
DÉFENSE
CA 29, contact 19, pris au dépourvu 24 s’enfuit dans son cercueil en F27 pour récupérer.
(armure +4, parade +4, Dex +4, esquive +1, naturelle +6)
pv 160 (12d6+116); guérison accélérée 5
Réf +14, Vig +15, Vol +16
56
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD 10/magie
et argent ; Immunité traits des morts-vivants ; Résistance froid
10, électricité 10
Faiblesse faiblesses des vampires
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps coup, +11 (1d4+7 plus absorption d’énergie) ou bâton
des ricanements, +11/+6 (1d6+7)
Attaque spéciale absorption de sang, créature de la nuit, création de
rejeton, domination (DD 23), absorption d’énergie (2 niveaux, DD 23),
maléfices (agonie [12 rounds], ricanement, chaudron, cercle, mau-
vais œil [-4, 9 rounds], vol [ feuille morte à volonté, lévitation 1/jour,
vol 12 minutes/jour], représailles [6 rounds], sommeil [12 rounds])
Sorts de sorcière préparés (NLS 12 ; concentration +18)
6e – cône de froid (DD 22), exécution (DD 23), purulence de groupe* (DD 23)
5e – blessure grave (DD 22), brume mortelle (DD 21), suffocation*
(DD 22), vagues de fatigue (DD 22)
4e – brouillard dense, poison (DD 21), porte dimensionnelle, tentacules noirs
3e – baiser du vampire, dissipation de la magie, éclair (DD 19), lame du
crépuscule*, suggestion (DD 19)
2e – contrôle mineur des morts-vivants (2, DD 19), idiotie, immobilisa-
tion de personne (DD 18), main spectrale, mise à mort (DD 19)
1er – armure de mage, charmant cadeau* (DD 17), contact glacial
(DD 18), détection des morts-vivants, mauvais présage*, rayon
affaiblissant (DD 18), serviteur invisible
0 (à volonté) – fatigue (DD 17), lecture de la magie, message, saigne-
ment (DD 17)
Protecteur pestilence
TACTIQUE
Avant le combat. Chaque jour, Aisa lance armure de mage à exten-
sion de durée et baiser du vampire sur ses habits ensorcelés (ce
qui active leur effet de rancune, voir page 51). Avant de se battre,
elle boit une dose d’infusion sanglante et ses potions de force de
taureau et de splendeur de l’aigle. Elle lance ensuite brouillard dense
et se cache dans la brume sous forme gazeuse, près du plafond.
Pendant le combat. Aisa plane sous forme gazeuse en bordure de
son brouillard dense jusqu’à ce que les PJ s’aventurent non loin.
Elle reprend alors forme tangible pour lancer vagues de fatigue
avant de se retirer à l’abri du brouillard. Si les PJ la poursuivent,
elle active son maléfice de vol pour léviter jusqu’au plafond et
lance tentacules noirs au sol. Elle lance des maléfices, des sorts et
des coups de baguette sur ses adversaires et fait des attaques de
contact avec main spectrale. Au contact, Aisa porte des attaques
de coup pour drainer l’énergie de ses adversaires et lance lame du
crépuscule pour les prendre en tenaille.
Moral. Aisa se bat jusqu’à tomber à 50 pv. Elle utilise alors porte
dimensionnelle ou forme gazeuse pour se retirer par la porte ca-
chée qui mène dans la cave à vin la plus au sud (F31) puis dans
l’ossuaire (F24), où elle se soigne avant de revenir terminer le
combat. Si elle tombe à 0 pv, elle passe sous forme gazeuse et
STATISTIQUES
For 20, Dex 18, Con –, Int 23, Sag 14, Cha 24
BBA +6 ; BMO +11 ; DMD 36
 Les Cendres de l’aube

Dons Attaques réflexes S, Création de baguettes magiques, Création F32. Réserve

d’objets merveilleux, École renforcée (nécromancie), Esquive S,
Magie de guerre, Maîtrise du combat défensif, Maléfice sup- De longues caisses aux allures de cercueil sont empilées ici.
plémentaire*, Préparation de potions, Réflexes surhumains S, Plusieurs sont ouvertes et leurs couvercles sont éparpillés par
Robustesse S, Science de l’initiative S, Vigilance S, Volonté de fer terre, parmi des tas de paille et de tissu ensanglanté.
Compétences Art de la magie +21Artisanat (alchimie) +25, Bluff
+25, Connaissances (histoire) +21, Connaissances (mystères) C’est ici qu’Aisa et Hetna reçoivent les victimes de Radvir.
+21, Connaissances (plans) +21, Connaissances (religion) +18, Les vampires arrivent tous dans de longues boîtes de bois
Déguisement +10 (+20 avec les habits ensorcelés), Discrétion +18, rembourrées de paille et de tissus provenant de la boutique
Intimidation +23, Natation +9, Perception +18, Psychologie +15, du tailleur. En ce moment, il n’y a pas de corps dans les boîtes
Utilisation d’objets magiques +22, Vol +16 car ils sont tous partis en salle de saignée (F28).
Langues abyssal, aklo, commun, draconique, elfique, infernal, varisien
Part changement de forme (chauve-souris ou loup sanguinaire,
forme bestiale II), ressources exceptionnelles, forme gazeuse,
sorts permanents, absence d’ombre, pattes d’araignée, familier
de sorcière (chat nommé Croc-de-nuit [qui contient tous les sorts
préparés et les sorts de protecteur plus énergie négative, rayon
d’épuisement, rancune*, convocation de monstres V, symbole de ter-
reur et des sorts supplémentaires de votre choix])
Équipement de combat infusion sanglante (4 doses, voir page 35),
gemme à élémentaire (terre, feu), potion de force de taureau (2),
potion de splendeur de l’aigle (2), potions de blessure grave (2), par-
chemin d’allié majeur d’outreplan, baguette de rayon d’épuisement
(22 charges), baguette d’énergie négative (16 charges); Équipement
divers bâton des ricanements* (10 charges), bandeau d’intelligence
+4 (Connaissances [histoire et religion]), sceptre de métamagie mi-
neur (extension de durée), anneau de protection +4, habits de sorcière
(contient baiser du vampire, voir page 51), bourse de composantes,
715 po
POUVOIRS SPÉCIAUX
Ressources exceptionnelles (Ext). Aisa a hérité de nombreux objets
magiques de son mentor, Oothi, ce qui la rend aussi riche qu’un
PJ et non un PNJ. Cet équipement augmente son FP de 1.
Sorts permanents (Ext). Aisa profite des sorts perma-
nents suivants : détection de l’invisibilité et lien télé-
pathique (avec Oothi).
* Voir le Manuel des joueurs, règles avancées

F31. Caves à vin

Cette pièce est pleine de casiers à vin couverts de
poussière et de toiles d’araignée. Ils contiennent de
nombreuses bouteilles mais, étonnamment, elles
sont très récentes et vides.

C’est ici que les moines stockaient leurs bouteilles

quand le monastère était encore en activité. À présent, Aisa
et Hetna utilisent les lieux pour conserver l’infusion sanglante
de Radvir mais Aisa a vidé tout le stock pour alimenter sa Aisa Dublesse
propre transformation en vampire et apaiser sa soif toute
nouvelle. Il ne reste que des bouteilles vides. Dans la cave
méridionale, il y a une porte dérobée qui mène à l’ossuaire
(F24). Un test de Perception DD 20 suffit à la remarquer.

57
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395

J’ai cru comprendre que c’était grâce à vous que j’ai
été libéré de la geôle de Siervage et pour cela, vous avez
mes remerciements éternels. Je me hâte à présent de ren-
trer chez moi mais il me reste encore une chose à faire.
Comme promis, je vais vous révéler tout ce que je sais de
la voie du Murmure et de ses plans. Ensuite, ce sera à
vous de décider de la suite des évènements.
En étudiant plus avant l’échantillon d’élixir que la voie
du Murmure m’a donné, je me suis rendu compte que
ma théorie était erronée : la cible du culte n’est pas le
prince Ordranti, le mélange a été concocté pour quelqu’un
d’autre : le comte Lucinéan Galdana de l’Amaans. Mais
d’après les composantes utilisées, les fanatiques ne vont pas
se contenter de le transformer en liche, il semble qu’ils
veulent lui donner la forme de la liche la plus puissante
que le monde ait jamais connu, pour en faire une sorte de
réceptacle pour le Tyran qui Murmure en personne. Je
ne veux pas être mêlé, en aucune façon, à des projets aussi
bancals et je vous conseille de trouver le comte avant eux.
Je suis persuadé qu’à ce stade de leurs plans, prêts
à aborder la phase finale, les fidèles de la voie du
Murmure se sont retirés dans leur plus puissante for-
teresse, le monastère de Renéglise, dans les montagnes
Affamées du Virlych. Je vous souhaite bonne chance
si vous comptez partir là-bas à leur recherche.
Sincèrement vôtre,
Ramoska Arkminos
Document pour les joueurs
F33. Caverne côtière (ND 12)
Cette caverne naturelle est éclairée par des lichens lumineux qui
se reflètent sur des mares d’eau stagnante. Le ressac de la baie
d’Avalon vient d’une ouverture à l’est.
Des os et des corps à moitié dévorés sont éparpillés au sol
et dans les mares, vestiges des marins que les habitants de la
caverne ont attrapés dans la baie. Un passage naturel dans
la pierre mène à l’est, à la caverne aquatique (F8), dans les
falaises sous l’abbaye.
Créatures. Oothi, la guenaude annis, avait réussi à établir
une relation fragile avec un trio de nagas corrupteurs qui
voulaient s’opposer à son cercle. Elle avait usé de charmes,
58
de menaces et de promesses alléchantes pour les pousser
à la servir mais, maintenant qu’Oothi a perdu ses pouvoirs
et que son intellect est piégé dans les nuées d’araignées, les
nagas rechignent à obéir aux sorcières jumelles. Ils s’agitent
et craignent de ne jamais recevoir les récompenses promises.
En revanche, s’ils entrent en possession du crâne d’Oothi, ils
pensent qu’ils pourront négocier avec elle, à condition que
quelqu’un élimine les sorcières de l’équation. Pour l’instant,
ces créatures sournoises n’ont pas encore trouvé le courage
de s’attaquer aux sorcières et suivent leurs ordres, qui
consistent à surveiller cette caverne et l’entrée souterraine de
l’abbaye. Si les nagas en ont l’occasion, ils tentent de charmer
les PJ ou de les corrompre pour qu’ils tuent les jumelles. Ils
proposent même de leur lancer des sorts pour les aider, mais
ce sont des êtres maléfiques qui se retourneront contre leurs
alliés à la première occasion.
Les nagas l’ignorent mais une autre créature surveille la
caverne, pour la protéger contre leur traîtrise et d’éventuels
intrus. Une nuée d’araignées d’Oothi (voir l’encart page 45)
rôde parmi les stalactites du plafond et avertit Aisa de la
duplicité des nagas ou de la présence des PJ.
Nagas corrupteurs (3) FP 9
6 400 PX chacun
pv 95 chacun (voir la page 223 du Bestiaire)
TACTIQUE
Pendant le combat. Les nagas lancent déplacement au premier round
de combat et attaquent avec projectile magique et boule de feu.
Moral. Les nagas corrupteurs se battent jusqu’à tomber à 25 pv. Ils
lancent alors invisibilité et fuient la caverne.
Missive de Ramoska
Si les PJ ont accepté de laver le nom de Ramoska Arkminos
et s’ils y sont parvenus en éliminant Radvir et les sorcières du
Barstoi, le nosferatu leur envoie un enfant des rues charmé
chargé de leur remettre une lettre pendant qu’ils sont à
l’auberge ou dans les rues de Caliphas (voir le Document
pour les joueurs).
Conclure l’aventure
Une fois que les PJ ont lu la lettre de Ramoska Arkminos,
ils devraient partir à la recherche du comte Galdana mais,
s’ils tentent de l’avertir alors qu’il se trouve encore à Caliphas,
ils découvrent que son appartement à l’hôtel Majesté est vide
et comporte d’évidents signes de lutte qui trahissent un
enlèvement. S’ils se renseignent auprès de l’Ordre ésotérique
de l’Œil palatin, on leur confirme que le comte Galdana est
porté disparu et que toutes les tentatives de divination qui
visent à le retrouver pointent dans la même direction que la
missive d’Arkminos : Renéglise.
Si les PJ ne se sont pas alliés à Ramoska Arkminos,
Luvick Siervage peut leur dire que la voie du Murmure
est partie à Renéglise et qu’il a entendu des rumeurs
 Les Cendres de l’aube
disant que les fanatiques comptaient ressusciter le Tyran
qui Murmure. Il peut aussi leur confier qu’il soupçonne
la voie du Murmure de vouloir s’en prendre à un noble
haut placé. Peu après, l’Ordre ésotérique de l’Œil palatin
les contacte aussi pour leur dire que le comte Galdana a
disparu et que cet enlèvement est sûrement l’œuvre des
fanatiques. Les PJ devraient se préparer à voler au secours
de Galdana, non seulement pour sauver leur nouvel allié
au sein de l’élite ustalavienne mais aussi pour empêcher le
Tyran qui Murmure de revenir sur Golarion. Le voyage vers
Renéglise, lors duquel les PJ devront affronter les tempêtes
surnaturelles et les morts sans repos du Virlych, une région
montagneuse désolée composée de pierre noire et de terres
désolées, constitue le dernier volet de la campagne La
Couronne putréfiée : Les Ombres de Gibet.
En attendant, ils peuvent vivre de nouvelles aventures
à Caliphas. S’ils se sont liés d’amitié avec Quinley Basdel,
le dhampir peut devenir un compagnon d’armes. De plus,
ils n’en ont peut-être pas fini avec les clans vampires de
59
Caliphas. Même si Luvick Siervage est ravi de la défaite de
Radvir et des sorcières du Barstoi, il se dit aussi que les PJ
en savent trop sur sa société. S’ils se sont quittés en bons
termes, il accepte de maintenir le statu quo et ses vampires
et lui laissent les PJ en paix. En revanche, si les PJ se sont
montrés trop zélés dans leurs massacres de vampires, la cour
de Luvick les considère comme des ennemis.
De même, il y a des chances pour qu’Oothi, la puissante
guenaude, revienne. Si les PJ n’ont pas tué toutes ses nuées
d’araignées, elle peut se faire oublier pendant qu’ils éliminent
ses protégées puis retrouver son crâne par ses propres
moyens et le poser sur son squelette (F15) pour reprendre
sa forme normale. Elle peut alors former un nouveau
cercle et chercher à se venger des PJ et nourrir de nouvelles
ambitions, peut-être en s’alliant avec la voie du Murmure ou
en provoquant de nouvelles terreurs en Ustalav.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Caliphas
F aites bien attention quand vous parcourez les rues de Cendreville, en
particulier vers la croisée d’Ipston et l’allée du Rat, car, au cours de
ces dernières semaines, on ne compte plus les malheureux habitants des
pâtés de maisons voisins qui ont disparu, ou pire. Nous encourageons les
citoyens à rester chez eux ou à se déplacer en groupe dès que le soleil
s’est couché. Toute personne qui voit ce qui semble être un gentilhomme
avec une cape de cavalier et une cane ou qui entend des bruits rappelant le
cliquetis de dizaines de chaînes miniatures doit en avertir immédiatement
le Département des constables et des enquêteurs.
— Avertissement typique placardé à Caliphas

60
 Caliphas
L
es obsessions, les traditions, les innovations et les
ambitions se déchaînent à Caliphas, la capitale de la
Principauté immortelle d’Ustalav, comme une tempête
de secrets. Le brouillard se lève toujours sur un port solide et
sûr de la rive nord du lac d’Encarthan mais, au fil des siècles,
il est successivement passé par des stades bien différents : un
avant-poste, un bastion des morts, un foyer de discorde et,
aujourd’hui, une zone de guerre culturelle. Ici, les croyances, les
marchandises et les richesses du sud de l’Avistan assiègent un
traditionalisme provincial récalcitrant. Il y a 30 ans, par intuition
ou suite à des manipulations, la cour royale a abandonné Ardis,
le siège du pouvoir historique, pour déménager à Caliphas,
parmi les familles marchandes en plein essor et les clans
assoiffés de pouvoir. Depuis, la ville connaît richesse, prestige et
arrogance. Aujourd’hui, sous l’épais brouillard et les tempêtes
fréquentes qui sont aussi caractéristiques de l’endroit que ses
rues bondées, ses tours pointues et sa noblesse sournoise,
Caliphas tient ses promesses de grandeur, mais seulement
pour quelques élus. Car pour tous ceux qui n’ont pas les titres,
le talent ou les richesses nécessaires pour gagner son affection
volage, Caliphas est un labyrinthe de crime, de corruption, de
maladie, d’exploitation et d’horribles secrets, un labyrinthe où
la vie ne vaut rien et où les imprudents disparaissent bien trop
souvent à jamais dans le brouillard.
Atlas de Caliphas
La ville de Caliphas se divise en sept districts : Cendreville,
Noirbois, Cushing nord, Cushing ouest, Dowell, Eskcour, les
allées d’Hawthorne, la colline de Brillelaurier, Lélande et
Valpole. Chacun se distingue par sa situation géographique,
sa population ou son commerce. Plusieurs bourgades
jouxtent la ville et assurent son approvisionnement. La plus
connue est la Croisée-de-Leigh, là où l’on construit et amarre
les meilleurs bateaux d’Ustalav, Wrenhyde est un véritable
jardin qui regroupe les manoirs de la majorité de l’élite de
Caliphas et Grisfourneaux héberge du charbon et des ouvriers
qui alimentent les fabriques de laiton, de bronze et de métal
de la ville. Vous trouverez d’autres informations sur Caliphas,
notamment sur le château de Stryithe, l’asile d’Havregarde, le
manoir de Léthéan, le Chœur des demoiselles et les archives
du Quartfaux dans le Guide de l’Ustalav, le royaume de la terreur.
Allée de Brookman. Les légendes urbaines disent que l’allée
de Brookman est la rue la plus hantée de tout Caliphas et que,
les nuits de pleine lune, du sang remonte en bouillonnant
entre les pavés, pour dessiner une marelle. Les gens qui
passent par cette allée lors d’une telle nuit et ne marchent
pas sur les cases dans le bon ordre attirent l’attention des
fantômes qui hantent les lieux. En revanche, les histoires qui
parlent de l’identité des fantômes se contredisent : certaines
affirment qu’il s’agit des sœurs Yarri et Yévette, décédées de
mort mystérieuse alors qu’elles jouaient, tandis que d’autres
soutiennent qu’il n’y a qu’un seul fantôme et qu’il s’agit d’un
petit garçon kellide que les deux fillettes ont lapidé.
Archives du Quartfaux. Les centaines de milliers de
reliques, de raretés, de curiosités et de documents qui forment
61
la collection royale de l’Ustalav sont conservés dans les caves
froides, les bibliothèques et les vitrines que l’on désigne sous
le terme générique d’archives du Quartfaux. Seule une fraction
de cette collection est accessible au public, mais des étudiants
et des érudits venus des plus grandes familles du pays viennent
ici pour étudier sous la houlette de plus grands esprits
d’Ustalav (et des plus conservateurs). Très peu sont autorisés
à voir la totalité de la collection, seulement les individus issus
de la noblesse et dont la famille a fait un don important au
musée. Et même ainsi, il faut obtenir une autorisation écrite
de la part de la conservatrice en chef, Régan Saramul (humain
[f ] barde 7, LN) pour voir certaines œuvres et certains artefacts.
Asile d’Havregarde. Le Dr Beaurigmand Trice (humain
barde 10, NB) est persuadé que les humains possèdent un
pouvoir intrinsèque qui leur permet de s’entraider, c’est
pourquoi il a décidé de mener une vie de guérisseur mais
refuse de recourir à la magie divine. Au fil de sa longue
carrière, il s’est intéressé aux maladies mentales et, à force de
les étudier et de soigner leurs victimes, il a fini par construire
l’asile d’Havregarde. À Caliphas, beaucoup de gens se
méprennent sur ses intentions et sur ses traitements peu
conventionnels : ils considèrent l’asile comme une prison ou
une maison des horreurs. Et pourtant, le bon docteur a aidé
quantités d’infortunés. Quand il n’arrive pas à leur apporter
une aide médicale, il profite de sa position de capitaine-
aventurier des Éclaireurs pour trouver quelqu’un qui sera
capable de les secourir. C’est pour cela qu’il a installé la plus
grande loge d’Éclaireurs de tout l’Ustalav dans son hospice.
Il se repose de plus en plus sur son assistante, Céreis Linas
(humaine [f ] ensorceleur 6, N), surtout en ce qui concerne le
cas fascinant mais terrifiant de M. Tembs (humain sorcière 10,
CM), un homme qui a confessé des meurtres non confirmés
et possède au moins trois dangereuses personnalités.
Le Badinage. Le restaurant du chef Vido Caldovéri (humain
barde 4, N) est spécialisé dans la cuisine taldorienne et fait
partie des meilleurs de Caliphas. Une partie de son attrait
vient du mystère qu’il cultive : Caldovéri garde le secret sur
son menu qui change tous les soirs, soi-disant sans jamais
se répéter, et sur les ingrédients exotiques qu’il utilise. À
moins de faire partie de la royauté, il faut réserver des mois
à l’avance pour dîner au Badinage et, même si les prix sont
aussi extravagants que le nombre de plats de chaque repas, le
service luxueux justifie la dépense : il y a des salles à manger
privées, des musiciens de talent, des équipes de serveurs
pour chaque convive et des goûteurs personnels.
Blancheshaw. Un mur trapu, digne d’une forteresse,
entoure un bâtiment de pierre à l’angle de l’avenue Blanche
et de la rue de Shaw. Il s’agit du quartier général du
Département des constables et des enquêteurs de Caliphas.
Le capitaine Boverde Hoptler (humain aristocrate 2/guerrier
5, LN), un homme bougon et blasé, est officiellement à la
tête du département et il est également chargé « d’assurer la
sécurité de Caliphas et de ses habitants. » Pourtant, le petit
Bureau des affaires spéciales de Mirakas Vashalnt (humain
[f ] roublard 6/maître espion 2, LM) opère aussi depuis
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 2
1

Caliphas 4 6
3
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7 8 11
9
10
13 14 12
15
17 16
19 20
18 22
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24
26 23
25

1. Les Cairns
2. Écurie Couronne et carrosse
3. Théâtre Haraday
4. Blancheshaw
5. Château de Balatz
6. Mémorial de la Grâce de l’aube
7. Le Croc du molosse 13. Le Majesté 19. Allée de Brookman 24. Sillon du diable
8. Château de Mashir 14. Parc de la Restauration 20. Le Septième œil 25. Château de
9. Chœur des demoiselles 15. Château de Stryithe 21. Château de Borgoffi Golbanze
10. Palais des Voix 16. Le Badinage 22. Manoir de Léthéan 26. Rocs éventreurs
11. Brumes et songes 17. Chute du traître 23. Asile d’Havregarde et loge
12. Archives du Quartfaux 18. Route de Barragaro des Éclaireurs de Caliphas

Blancheshaw. Cette mystérieuse agence ne dépend pas
d’Hoptler et répond seulement à Diauden (humain roublard
10, LN), le conseiller du prince.
Brumes et songes. La maison de thé de la diseuse de bonne
aventure vudraine voilée Tidadimara (humain [f ] roublard 4,
CN) sent le clou de girofle et la cannelle. En réalité, il n’y a
rien de vudrain aux Brumes et aux songes : les thés « importés »
ne sont que des mélanges de variétés locales, le « naga » au-
dessus du bar est une tête de mercenaire garundi cousue sur
le corps d’un énorme serpent noir et Séleis « Tidadimara »
Savoisi est née à Magnimar et non Bannaquet, comme elle
le prétend (nom qu’elle prononce à tort « Banacouette »).
Les véritables affaires des Brumes et des songes se déroulent
au sous-sol, où Tidadimara dirige un fumoir de pesh où elle
vend les produits du mystérieux Dr Low.
Les Cairns. De nombreuses familles d’origine kellide
s’entassent dans des immeubles exigus et des masures. Elles
sont en concurrence pour le peu d’espace disponible et
ont donc pris l’habitude de construire des caves élaborées,
souvent reliées à un labyrinthe de couloirs et de salles
communes. Dans les allées et les cours de la surface, les
Kellides ont installé de nombreuses décorations, dont des
menhirs rudimentaires faits de bois et de bouts de métal
et des graffitis qui ressemblent parfois étrangement aux
glyphes associés aux anciennes religions chamaniques
à présent strictement interdites en Ustalav. La majorité

62
 Caliphas
de cette population kellide indigente considère la vieille
Brynran Khoraseid (humain [f ] oracle 7, CN), la plus ancienne
habitante des Cairns, comme une grand-mère et un chef.
Château de Balatz. Dans tout l’Ustalav et au-delà, les
marchands et les voyageurs maudissent Balatz, la porte
principale de Caliphas. Tous les commerçants et tous les
nouveaux venus doivent passer sous la herse en forme de
crocs de cette forteresse, où on leur prélève une taxe avant de
leur donner des papiers. Les constables de Caliphas chargés
de surveiller la porte n’ont rien contre les pots-de-vin, mais
les regards des militaires qui patrouillent sur les remparts
suffisent souvent à dissuader le plus avide des gardes. Balatz
abrite aussi les bureaux du général Drannon Ulvodos (humain
chevalier 8/noble 2, LM), le chef de l’armée ustalavienne, et de
ses officiers. Ce général grisonnant n’a jamais participé à un
combat (c’est son père qui lui a obtenu son titre après des
machinations politiques qui remontent à des dizaines
d’années) mais il guette la moindre occasion
d’utiliser son pouvoir et pousse sans cesse le prince
à partir en guerre.
Château de Borgoffi. Si le château de Golbanze
est le bouclier qui protège Caliphas contre les dangers
venus de la mer, Borgoffi est son épée
rouillée. Il est hérissé de balistes et de
mangonneaux et possède un dangereux
arsenal de projectiles, dont des lances
capables de perforer une coque, des
bombes de feu grégeois et des tonneaux
de chaux vive. L’excentrique maître
du château, Ritambros Deymarian
(humain alchimiste 4, N) fait aussi des
expériences pour développer de nouvelles
armes. Il est connu pour acheter des
matériaux bizarres comme des moisissures
d’Ombreterre, des morceaux de mort-
vivant et des rats malades qu’il utilise
pour créer des prototypes d’armes et de
munitions. Mais malgré tout cet arsenal,
il n’y a guère d’action en dehors des
séances d’entraînement. Le colonel
Joelm Colmar (humain guerrier 5, N),
l’officier en charge de la forteresse,
déteste son poste qu’il considère
comme une voie de garage
ennuyeuse. Pour se distraire, il
passe la majeure partie de son
temps à s’occuper des deux
douzaines de corbeaux qu’il
garde dans une volière de luxe
installée sur le toit du château.
Château de Golbanze. Des squelettes brisés,
vestiges de dizaines d’années de naufrages,
gisent sous les murailles du château
Golbanze. De nombreux voyageurs
63
sont choqués quand ils traversent le lac d’Encarthan et, alors
qu’ils contemplent ces épaves, certains pensent que Caliphas
est une ville fortifiée qui n’a que momentanément échappé à
l’étau de la guerre. En réalité, la capitale n’a pas vu d’invasion
venir du lac depuis la Croisade étincelante, mais elle se tient
prête. Le château de Golbanze se dresse au sommet des Rocs
éventreurs, à l’affût de toute menace lacustre. Ses créneaux sont
hérissés d’armes capables de lancer des grappins ou de cracher
du feu, tandis que le phare au sommet de la tour avertit les
navires qu’il ne faut pas s’approcher des rochers découpés en
contrebas. Côté terre, les murailles donnent sur les quais de la
marine royale, où sont ancrés les navires ustalaviens aux voiles
noires et violettes. La forteresse et la marine sont placées sous
les ordres de l’honorable amirale Marris Riddian (humain [f ]
guerrier 9, LB). Elle protège la capitale et la côte ustalavienne
contre tout danger et n’a que rarement à combattre contre
les pirates du lac, les monstres aquatiques et les zélotes du
Razmiran. Voici une partie des navires les plus célèbres (en
bien ou en mal) qui opèrent sous les ordres de l’amirale :
Le Diable des mers de la capitaine Almira « Cardinal »
Périne (humain [f ] rôdeur 6, NB), le Princesse Maraet du
capitaine Liald Gaspair (humain barde 5, LM) et le
plus grand vaisseau de la flotte, L’Indomptable du
capitaine Léos Tailor (humain chevalier 8, LB).
Château de Mashir. Le château de Mashir
protège le port de Caliphas et sa porte occidentale
et remplit un triple rôle : c’est un bastion militaire,
le siège des autorités portuaires et une prison. Ces
trois aspects sont presque indépendants mais le
brigadier Holladyne Vronds (humain guerrier 7,
LN), un homme dépourvu d’humour, préside aux
trois fonctions. La Tour fermée, un bâtiment trapu
aux murs épais ainsi nommé à cause de l’absence de
toute entrée extérieure, sert de geôle et abrite les
prisonniers les plus dangereux de Caliphas. Le
gardien Browden Celdmoor (humain expert 5,
LN) est chargé de réhabiliter les prisonniers
et prend son rôle très au sérieux. Il prêche
les vertus du culte de Pharasma et des
travaux forcés. Le bureau de Jasaline
Morstenni (humain (f ) roublard 5, LB),
la maîtresse du port, domine le quai
ouest qui bourdonne d’activité.
Morstenni se montre
très stricte en matière
de taxes nautiques
et de sécurité,
mais ses officiers
et ses employés la
respectent et son
Kaleb Hesse charme et sa beauté
apaisent la douleur cuisante
des citations en justice et des amendes qu’elle
laisse dans son sillage.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Château de Stryithe. Le siège du gouvernement ustalavien
est un décor parfait pour les complots les plus vils. Sous une
couronne de tours effilées et des écheveaux d’arcs-boutants,
cette vaste structure aux allures inquiétantes abrite le trône
du prince de l’Ustalav, les seize sièges du Salle des pairs,
qui composent le congrès indiscipliné des comtes du pays,
la Galerie de portraits des ancêtres et nombre de salles de
réunion, de trésoreries, de bibliothèques, d’appartements
pour les ambassadeurs et d’autres luxes réservés aux
dirigeants du pays. Mais certains disent que le château n’a
pas été conçu pour les seuls princes d’Ustalav mais aussi
pour leurs opposants et qu’il cache des pièces dissimulées,
un arsenal d’armes, des pièges et des passages secrets
qui courent dans tout le bâtiment, ainsi qu’une salle de
commande secrète qui permet de transformer tout le palais
en piège mortel d’un simple basculement de levier.
Chœur des demoiselles. L’église royale de Pharasma
rassemble le plus gros des croyants de la ville. Mère Vérith
Thestia (humain [f ] prêtre 12, N) règne sur cette antique
structure en forme de dôme, très impressionnante, qui
existait déjà en partie avant l’avènement du Tyran qui
Murmure. Des gens disent qu’un horrible reliquat du règne
du roi-liche est encore enfermé dans les catacombes du
temple, mais mère Thestia et Zétiah Mardhalas (humain [f ]
inquisiteur 6, LN), l’implacable exorciste de la cathédrale,
réfutent ces allégations.
Chute du traître. Cette cale de lancement abandonnée,
pleine de débris et de déchets portuaires, est devenue la
poubelle traditionnelle où jeter les traîtres et les déserteurs
battus ou assassinés. Pour les citadins, en particulier les
marins et les dockers, la fange salée de la Chute est une triste
fin et la fosse est devenue l’endroit où jeter les morts ou les
mourants. La ville a créé un poste de constables dans ses
environs, mais cela n’a pas réduit sa fréquence d’utilisation et
ceux-ci s’étonnent souvent de trouver des cadavres au matin
alors qu’ils n’ont vu personne approcher de la nuit.
Le Croc du molosse. Chaque nuit, Le Croc du molosse
déborde d’artisans, de dockers et d’autres ouvriers de la
capitale. Il n’a pas grand-chose à offrir en matière d’ambiance
et de nourriture, mais la boisson ne coûte pas cher et elle est
à peine coupée d’eau, ce qui suffit au bonheur de la foule.
Le barman, Shaid Boxmon (humain rôdeur 3, NB) est un
ancien constable. Il vit à l’étage de la taverne, avec sa femme,
Fhanna, et ses deux fils adolescents, Quinn et Shaid junior.
Il se montre très protecteur vis-à-vis de sa famille et de ceux
qu’il juge digne de ses efforts, et il en sait beaucoup plus sur
le côté obscur de la ville qu’il n’aime à le dire. Il est connu
pour expulser violemment des clients juste parce qu’ils lui
font mauvaise impression.
Écurie La Couronne et le carrosse. Beaucoup de nobles
de Caliphas confient leurs chevaux aux bons soins de la
Couronne et du carrosse, l’écurie la plus prestigieuse de la
capitale. Son propriétaire, Ullammo Torisi (humain guerrier
2, LN) connaît bien les propriétaires du ranch du Bâton
64
blanc, dans le comté du Galop, et vend parfois de très bons
chevaux, dont les poneys de montagne si populaires auprès
des cavaliers des régions les plus rocailleuses du pays.
Le Majesté. Un flot continu de nobles et de dignitaires de
passage se rend à Caliphas et ils s’attendent tous à bénéficier
d’un logement aussi opulent que le leur. L’hôtel attire l’élite
de l’élite (les seuls à pouvoir payer ses tarifs démentiels). Il
fait trois étages et possède plus d’une centaine de chambres
dont certaines sont ornées de décorations à thème conçues
pour que les clients venus de pays étrangers ou d’autres
climats se sentent à l’aise. Quatre suites somptueuses
occupent le dernier étage mais le propriétaire, Orenthal
Rightier (humain expert 7, LN), n’en loue que trois et refuse
de louer la 404.
Manoir Léthéan. C’est ici, dans ce palais aux fleurs
cramoisies et aux vitres de rubis, qu’habite la comtesse
Carmilla Caliphvasos (humaine [f ] aristocrate 4/roublard 11,
LM), la dirigeante de la ville et du comté de Caliphas. Ses
fréquents galas font partie des évènements sociaux les plus
prestigieux de la capitale et elle invite souvent des individus
des classes inférieures qui ont attiré son attention. Ces fêtes
sont généralement d’une telle décadence que les participants
oublient souvent ce qui s’est passé. Quand ils ne disparaissent
pas tout simplement.
Mémorial de la Grâce de l’aube. Sous l’épée de bronze
ternie d’un soldat taldorien, un bloc de granit indique les
noms des 12 488 âmes qui ont péri pour arracher Caliphas
à l’emprise du Tyran qui Murmure. Dans la capitale, le culte
de Iomédae s’est éteint il y a plus de 80 ans mais le prêtre
andoran Indrénen « le chêne » Corbakas (humain prêtre 9,
LB) a fait venir une petite congrégation de iomédiens il y a 4
ans et consacré un nouveau sanctuaire autour du mémorial.
Depuis que la Grâce de l’aube a été réhabilitée, le clergé n’a
rassemblé que peu de fidèles car les citadins rechignent à
se détourner des traditions pharasmiennes. Les iomédiens
espéraient aussi récupérer l’abbaye de Sante-Lymirine,
au nord de la ville, et en faire de nouveau un lieu de culte,
mais c’est une nouvelle déception car les négociations
s’enlisent dans un bourbier bureaucratique que la comtesse
Caliphvasos, l’actuelle propriétaire de l’abbaye, aggrave
autant que possible.
Palais des Voix. Le palais des Voix, le théâtre et l’opéra
royal, représente le pinacle des divertissements sociaux pour
l’élite de l’Ustalav. Il appartient à Paulo (humain barde 4,
NM) et Marrian (humain [f ] roublard 5, CM), le frère et la
sœur Carameizta qui en ont hérité de leurs parents décédés.
Ils aiment tous deux la scène et le tourbillon de prestige,
ainsi que les personnalités de la haute société qui vont avec.
Cependant ils se méprisent l’un l’autre et ont une philosophie
diamétralement opposée quant à la manière de gérer cet
opéra séculaire. Pendant que les propriétaires laissent libre
cours à leurs querelles d’enfance et leurs rivalités mesquines,
les employés et les artistes prennent leurs ordres auprès
d’Aldentor Rudono (humain barde 9, N), le chef d’orchestre.
 Caliphas
Rudono est un musicien de génie vieillissant qui veille à ce
que le théâtre donne des représentations fascinantes, saison
après saison, et qui entretient une relation d’amour-haine
avec Calmadra Vhalikackos, la directrice de l’opéra de Karcau.
Parc de la Restauration. Les jardins manucurés et les
pelouses bien entretenues du plus grand parc de Caliphas
s’étendent dans l’ombre du château de Stryithe. Le parc est
détaillé en page 19.
Rocs éventreurs. La digue naturelle qui abrite le port de
Caliphas se compose de falaises que l’on désigne sous le nom
de Rocs éventreurs. Elles apportent vie et mort à la capitale.
Ces falaises moussues sont un don car elles protègent les
flottes marchandes et militaires contre les tempêtes qui
soufflent régulièrement sur le lac d’Encarthan, mais elles
ont aussi sonné le glas pour des dizaines de bateaux :
les rochers affleurants conspirent avec les vents et les
courants imprévisibles pour envoyer des équipages
entiers par le fond, alors même qu’ils arrivent en vue
d’un port sûr. Les coques brisées de dizaines de bateaux
sont éparpillées sur toute la longueur des Rocs, le plus
célèbre étant L’Étoile d’argent, qu’un navigateur au cœur
brisé a volontairement écrasé sur la falaise et Le
Discret, un bateau disparu en mer il y a 40 ans qui
est réapparu lors d’une tempête en 4710 AR et s’est
échoué contre les Rocs, sans laisser aucune trace de
son équipage.
Route de Barragaro. À
Caliphas, les affaires se
concluent dans les boutiques
et les échoppes des divers
districts, mais on dit que l’on
peut trouver tout ce que l’on
désire à la route de Barragaro.
Du crépuscule à l’aube, des vendeurs, des
marchands de fruits et légumes, ainsi que
des négociants en tous genres vantent
bruyamment leurs marchandises, qu’il
s’agisse de produits agricoles et de
brochettes de poissons ou d’objets
volés et de mystérieuses curiosités.
La plupart des commerçants ont
des boutiques permanentes mais
certains arrivent, vendent leurs
produits et disparaissent le
lendemain. Cette rue bruyante et
bondée aux airs de carnaval attire
les saltimbanques et les touristes
mais aussi les colporteurs, les
escrocs et les tire-laine. L’allée
Vaingrier, aussi appelée l’allée des
Oracles, passe juste en bas de la
route de Barragaro. Là, de faux
devins font rouler les dés et les
os pour lire la bonne aventure, des
65
danseuses Sczarni distraient les cibles faciles et des vendeurs
d’objets magiques (de qualité douteuse ou remarquable)
tiennent boutique. Madame Camille (humain [f ] expert 4, N)
la vendeuse de fleurs aux célèbres chapeaux, possède l’une
des boutiques en dur les plus anciennes de Barragaro. Cette
matrone aux joues roses possède un don hors du commun
pour se rappeler qui vend quoi et qui achète où.
Le Septième œil. Bizarrement, cet étrange restaurant aux
horaires imprévisibles est situé au beau milieu des entrepôts
des quais orientaux de la ville. Il ouvre uniquement quand
son propriétaire, le mystérieux Dr Low (humain ensorceleur
10, LM) le souhaite. En dehors de son réseau d’agents, peu de
gens l’ont vu mais ils le décrivent invariablement comme un
homme cultivé, d’une politesse irréprochable et d’origine
visiblement tianaise. Certains l’honorent en disant que
c’est un mystique et un génie, d’autres le maudissent
et le traitent de criminel et de sadique. Cela fait
des années que les constables de la capitale tentent
d’accuser l’imperturbable étranger d’enlèvement, de
contrebande, d’esclavagisme, de magie illégale, de
meurtres et d’autres crimes, mais leurs pistes ne
mènent nulle part ou leurs témoins disparaissent
au dernier moment.
Sillon du diable. Les Rocs éventreurs forment
un port naturel idéal, mais ils ont aussi
leurs inconvénients. Qu’il s’agisse de déchets
industriels, du contenu des égouts, des sédiments
qui s’accumulent le long de la côte ou d’autres
ordures, une grande partie des déchets qui se
déversent dans le port restent piégés dans
la baie. Beaucoup s’enfoncent sous les eaux
noires mais le reste flotte jusqu’au Sillon
du diable, un immonde marécage que
les déchets et la pollution rendent
presque assez épais pour que l’on
marche dessus. Des charognards,
humains ou animaux, fouillent
souvent dans cette fange agitée et
ceux qui ont l’estomac assez bien
accroché pour supporter l’odeur
sont parfois récompensés par la
découverte d’un trésor perdu ou
d’un cadavre qui n’a pas encore
été pillé. Mais certains parlent
de créatures goudronneuses
qui ondulent sous la surface et
emportent sous les eaux tous
ceux qui voudraient voler
leurs trésors puants.
Théâtre Haraday. Cet
ancien théâtre est décrit
page 12.
Carmilla Caliphvasos
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Urgathoa
U
rgathoa est une déesse amorale et hédoniste qui cherche uniquement à
satisfaire ses propres désirs, sans se soucier des conséquences pour autrui.
Autrefois, c’était une mortelle animée d’une incroyable soif de vivre. Morte, elle
a trouvé la force de s’arracher à la file d’âmes qui attendent devant Pharasma
pour retourner sur Golarion, où elle est devenue un être divin et la première
créature morte-vivante au monde. Son existence corrompt l’ordre naturel et
certains disent que les épidémies et les infections sont sorties des premières
empreintes qu’elle a laissées sur le plan Matériel et que les premières ombres
et les premières âmes en peine sont nées de son souffle.

66
 Urgathoa
C
omme la moitié du corps de la déesse a pourri, sa palette
de sensations est limitée. Elle compense ce manque par
une gloutonnerie dépravée : elle a goûté le cerveau de
nouveau-nés humains, juste pour savourer leurs innocentes
pensées, elle a arraché le cœur du dernier représentant vivant
d’une race, juste pour sentir son sang chaud sur ses mains, et
elle a affligé les plus séduisants des princes de la lèpre et de
bubons, juste pour voir les dessins uniques de ces afflictions
sur la chair royale. Elle pense que l’existence des âmes mortes
est fastidieuse et inutile comparée à l’intensité ardente des
sensations qu’éprouvent les mortels et les morts-vivants, et elle
croit que toutes les créatures doivent accumuler autant
de sensations que possible. L’ascétisme la répugne et
elle déteste les gens qui obéissent aux tabous très stricts
des prophéties de Kalistrade.
Au-dessus de la ceinture, Urgathoa est une belle
jeune femme aux cheveux noirs, probablement à
l’image de ce qu’elle était de son vivant, bien qu’elle
soit à présent aussi pâle qu’un vampire affamé.
La partie inférieure de son corps a pourri et se
décompose de plus en plus, au fur et à mesure que
l’on descend vers ses pieds qui ne sont plus que des
os ensanglantés. Ses pas laissent des empreintes
osseuses sanglantes. Il arrive
que ses avatars soient nus mais, « Prends ce que tu peux, déchire-le et savoure
en général, ils portent une robe son doux goût de sang, car l’existence est bien
rouge ou noire, tachée de la tête terne sans le plaisir des sens. »
aux pieds de noir, de brun et de — Assouvis ta faim
rouge, vestiges de repas dont il
vaut mieux ignorer la teneur. Il
lui arrive rarement de prendre la forme d’une de ses filles, avec
un bras gigantesque couvert de gueules garnies de crocs et une
queue faite de nombreuses colonnes vertébrales fusionnées.
Dans le Grand Au-delà, le royaume d’Urgathoa est un
agglomérat de villes, quelque part dans une zone désolée de
l’Abaddon, où habitent des morts-vivants qui s’adonnent à
tous leurs vices mortels, à l’excès. Les daémons du plan laissent
la déesse et ses cohortes en paix, ils les observent mais ne les
molestent pas car Urgathoa se concentre sur les royaumes
mortels et les plaisirs des vivants, pas sur la destruction de
leurs âmes. La plus grande menace qui pèse sur son domaine
vient des serviteurs de Pharasma, qui veulent « rapatrier »
les âmes des morts-vivants dans le Cimetière et les obliger à
poursuivre leur route vers l’après-vie.
L’église de la Princesse blafarde se concentre principalement
sur la non-mort, mais certains cultes privilégient sa gloutonnerie
et donnent des fêtes décadentes où abondent la nourriture,
l’alcool, les drogues ou le sexe. Malheureusement, dans bien des
cas, ces cultes « non corrompus » basculent dans des pratiques
dépravées comme le cannibalisme et finissent par commettre
des blasphèmes nécromantiques, ou par transformer leurs
membres en goules, en vampires ou en créatures similaires.
Quand Urgathoa est satisfaite, la nourriture la plus simple
a un goût délicieux, l’eau est aussi parfumée que le meilleur
des vins et les repas ne pèsent jamais sur l’estomac au point
67
d’incommoder le dîneur. Elle utilise rarement des messagers
animaux mais il lui arrive d’envoyer un sphinx tête de mort
(même si Desna adore les papillons) pour conduire un fidèle
dévoué vers un trésor ou de charger une nuée de mouches
mordeuses d’éloigner ou de punir un mortel. Elle récompense
parfois les prêtresses qui l’ont particulièrement bien servie
en les transformant à leur mort en monstruosités mortes-
vivantes appelées des filles d’Urgathoa (voir la page 312 du Cadre
de campagne : la mer Intérieure). Urgathoa n’est pas une divinité
généreuse mais certaines histoires évoquent des fidèles en train
de mourir de faim qui ont trouvé un animal blessé ou mort depuis
peu, prêt à être dépecé (dans quelques-unes, il ne s’agit pas
d’un animal mais d’un humanoïde). Quand Urgathoa
est courroucée, elle donne un goût de cendre à l’eau et à
la nourriture, quel que soit leur assaisonnement, elle
afflige le ventre d’une faim que rien ne soulage ou elle
contamine sa victime avec une maladie qui fait pourrir
ou enfler les chairs et empêche ou gêne l’élocution et
l’alimentation. On sait qu’elle peut priver les jambes de
ceux qui l’offensent de sensations ou les frapper de
paralysie, ce qui oblige sa victime à ramper. Elle peut
aussi inverser le goût des aliments, au point que ses
cibles ne peuvent plus absorber que les ordures et
l’eau des égouts. Les victimes
de ces malédictions peuvent
remédier à leur condition en
offrant un grand sacrifice à
Urgathoa, soit dans un temple,
soit en donnant une fête dédiée
à l’excès de gourmandise, soit
en consommant de grandes quantités de drogues ou encore
en commettant un autre excès orgiaque en son nom. Il arrive,
mais rarement, que le seul moyen d’apaiser la déesse consiste à
se livrer au cannibalisme, mais cet acte souille l’âme et garantit
l’allégeance de celui qui le commet à la Princesse blafarde.
Urgathoa est Neutre Mauvaise et règne sur la gloutonnerie,
la maladie et la non-mort. Elle a pour arme la faux, un outil
traditionnellement associé aux récoltes et à la mort. Son
symbole sacré est un sphinx tête de mort, dont le dessin
du crâne est exagéré, parfois au point de se transformer en
crâne avec des ailes, des pattes et une tête de papillon. Ses
domaines sont la Mort, le Mal, la Magie, la Force et la Guerre.
Comme tous ses centres d’intérêts sont considérés comme
des vices, elle a très peu de fidèles qui ne sont pas maléfiques.
Ses ouailles sont surtout de sombres nécromanciens,
des morts-vivants et des gens qui espèrent le devenir (y
compris les serviteurs des vampires, les lanceurs de sorts qui
cherchent à se transformer en liche etc.) Son culte est donc
illégal dans la plupart des pays ou au moins découragé et
chassé. Ainsi, ses prêtres doivent officier en secret. Les gens
du commun se méfient même des fidèles qui se limitent à
vénérer la gloutonnerie d’Urgathoa, car ceux qui luttent pour
se nourrir en hiver jalousent facilement ceux qui mènent une
vie d’excès et les rumeurs vont bon train sur tous ceux qui
sont connus pour vénérer la déesse de la non-mort. Il arrive
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
qu’un marchand ou un prince glouton possède un sanctuaire
secret consacré à Urgathoa et la prie pour qu’elle lui offre
nourriture, boisson, sexe ou autres plaisirs physiques.
Dans certains pays, les gens désespérés implorent
Urgathoa pour qu’elle soulage les symptômes de la peste
(tout comme beaucoup prient Pazuzu pour qu’il protège
leur enfant à naître contre Lamashtu) mais, en matière de
guérison, il vaut mieux adresser ses prières à Sarenrae. Il
arrive que des nécromanciens Neutres vénèrent Urgathoa
mais que leur communauté les tolère quand même s’ils se
montrent utiles en rassemblant ou en détruisant les morts-
vivants incontrôlables ou violents : mieux vaut que les os des
morts protègent la tour d’un ermite nécromancien plutôt
qu’ils se promènent en ville pour harceler les vivants.
Au Geb, on vénère ouvertement la Princesse blafarde et son
culte fait partie des religions officielles du pays. À minuit, des
barons vampires, des comtes goules et d’autres nobles morts-
vivants la prient dans leurs chapelles et lui demandent de
les protéger contre la vive lumière du jour, les soulèvements
des paysans et les abominations de la Désolation de Mana.
Les Gebbites vivants prient pour qu’elle leur accorde ses
faveurs en les transformant en morts-vivants, pour que leur
mort soit rapide et indolore ou pour qu’une fois qu’ils seront
transformés en squelettes ou en zombis, un destin bien trop
commun, leur existence soit réellement celle d’un être privé
d’intellect et non celle d’un esprit éternellement prisonnier
d’un corps corrompu. Au Geb, la plupart des fidèles adressent
leurs prières à la Reine catin, qu’ils considèrent comme une
sainte ou une représentante d’Urgathoa : même si la dirigeante
réanimée n’a aucun lien avec la Princesse blafarde, la déesse
accepte cette excentricité de la part de sa nation favorite. Les
temples d’Urgathoa sont souvent gardés par des squelettes
sanglants (appelés des « fils d’Urgathoa » en raison des
empreintes squelettiques sanglantes qu’ils laissent). Ils servent
de contrepoint aux puissantes et rusées filles d’Urgathoa.
Les offices d’Urgathoa se composent de murmures susurrés,
de chants discrets et d’étranges gémissements. La musique n’a
pas sa place, en dehors des tambours que l’on utilise parfois
pour donner un rythme ou pour annoncer l’arrivée d’un
visiteur ou d’un repas. La cérémonie inclut généralement un
dîner ou la dégustation rituelle de nourriture bénie par le
prêtre : n’importe quoi, des sucreries au pain en passant par
les viandes en sauce ou encore un repas cannibale ou composé
de chair encore vivante, selon la congrégation. Les églises les
plus riches donnent des fêtes somptueuses (financées par de
riches mécènes ou par la vente de sorts ou de main d’œuvre
morte-vivante). Il arrive qu’un prêtre se rende dans un village
en proie à la famine et offre une nourriture alléchante pour
essayer de convertir de nouveaux fidèles.
La Princesse blafarde a une étrange conception du mariage.
La plupart de ses fidèles sont des morts-vivants, elle pense donc
que les gens qui s’unissent créent un lien qui persiste au-delà
de la mort. Lors de ses cérémonies de mariage, on ne dit jamais
« jusqu’à ce que la mort vous sépare. » La déesse sait que les
plaisirs de la vie et de la non-mort sont plus intenses si on les
68
partage que si on les expérimente seul. Elle accepte donc que ses
fidèles se marient, même s’il y a un partenaire mort-vivant et un
vivant, tant que le mort-vivant compte transformer sa moitié en
mort-vivant ou au moins prolonger sa vie (comme une vampire
qui fait boire son sang à son mari par exemple). Comme les
couples morts-vivants ne peuvent pas avoir d’enfants, Urgathoa
se moque du sexe des partenaires, tout ce qui compte, c’est que
leur engagement soit sincère.
Les fidèles adoptent souvent des enfants, surtout les morts-
vivants prédateurs qui tuent les parents et élèvent ensuite leurs
rejetons comme les leurs, afin d’accroître le nombre de créatures
au service de la déesse. Le divorce est très mal vu car c’est un
manque de respect envers le partenaire et envers Urgathoa.
En revanche, le meurtre est une alternative acceptable, surtout
si la victime reste près de chez elle sous forme de squelette,
de zombi ou de momie (une prêtresse vampire veuve peut
avoir plusieurs maris réanimés qui la protègent la journée).
Il est rare que les fidèles de la déesse tombent enceintes car
la plupart sont des mortes-vivantes et que l’église autorise la
contraception, afin que la grossesse n’interfère pas avec les
plaisirs hédonistes. Pourtant, de nombreux temples ont au
moins une femme appelée une « mère de sang » qui est chargée
de porter des enfants, soit pour les élever comme membres de
l’église, soit pour les offrir en sacrifice lors d’ignobles rituels.
Urgathoa se moque qu’une femme avorte ou abandonne son
nouveau-né. À cause de sa rivalité avec Pharasma (qui s’oppose
à l’assassinat des enfants à naître), elle méprise les femmes
pharasmiennes enceintes et a enseigné des malédictions et
des maléfices mineurs à ses prêtresses pour blesser ou tuer un
fœtus ou une femme en couches.
L’église applaudit la mort si elle mène à la non-mort, elle
autorise donc le suicide qui, s’il est fait au nom d’Urgathoa,
est considéré comme un moyen d’améliorer l’opinion de la
déesse et d’augmenter ses chances de se relever sous forme
de mort-vivant. Les prêtresses âgées qui n’ont aucun moyen
de se transformer en mortes-vivantes offrent parfois leur
esprit à leur déesse et leur chair aux vivants. Le suicide est
généralement le domaine de la déesse mineure Nadéri (voir
le Cadre de campagne : Les Dieux et la magie) mais ce martyre
rituel fait appel à la puissance d’Urgathoa. Les fidèles
espèrent tous se relever sous forme de mort-vivant.
Pour l’église, le passage à l’état de mort-vivant est un
événement mémorable appelé le Matin de cendres, qu’il faut
fêter tous les ans comme un anniversaire. Pour les morts-
vivants qui ne supportent pas la lumière du jour, c’est aussi la
dernière fois qu’ils voient le soleil. Le Matin de cendres est un
événement solennel et une période de réflexion personnelle et
non de partage avec autrui, surtout parce que certains morts-
vivants ne savent pas quand ils se sont transformés (à cause
du délai entre leur mort et leur réanimation) ou parce que cela
fait si longtemps qu’ils sont morts-vivants qu’ils ont oublié
la date ou n’y accordent plus d’importance. Un mort-vivant
particulièrement sentimental capable de créer des rejetons peut
transformer un fidèle serviteur le jour de son Matin de cendres,
en signe d’affection.
 Urgathoa

Temples et sanctuaires
Chaque temple de la Princesse blafarde est construit comme une
salle des fêtes, avec une grande table centrale qui sert d’autel, entourée
de nombreuses chaises. Les sanctuaires secrets suivent le même
schéma mais à une échelle moins ambitieuse. La plupart des temples
jouxtent un cimetière privé ou sont construits sur une crypte et ils sont
souvent habités par des goules qui incarnent les trois centres d’intérêt
de la déesse. Cette dernière n’utilise pas de daémons comme serviteurs
quand elle se trouve dans son propre royaume, mais il n’est pas rare
de trouver ce genre de créatures comme gardiennes dans ses temples
les plus puissants. Le plus grand sanctuaire d’Urgathoa se trouve à
Méchitar, la capitale du Geb. C’est la cathédrale des Épiphénomènes,
où officient des prêtresses vivantes et mortes-vivantes.
L’église suit un fonctionnement matriarcal, avec une puissante
prêtresse (très rarement un prêtre) à la tête de chaque temple. Si la
prêtresse est une fille d’Urgathoa, les fidèles considèrent le temple
comme particulièrement béni. Le reste de la congrégation se divise
en ghula (des fidèles privilégiés qui font ou non partie du clergé) et
en affamés (les initiés qui servent les ghula jusqu’à ce qu’ils aient
prouvé qu’ils étaient dignes de l’église). Si l’un des affamés a un
statut supérieur à celui d’un ghula en dehors de l’église, le ghula
prudent le traite avec respect, de peur de subir des représailles en
dehors du temple ou une fois que l’affamé sera devenu un ghula.
Comme pour la majorité des cultes maléfiques, les églises secrètes
sont fractionnées et s’organisent en cellules, chacune placée sous
les ordres de la prêtresse la plus puissante ou la plus charismatique.
Il est rare que deux cellules se rencontrent ou fusionnent.
Quand un prêtre est capable de créer des morts-vivants
(généralement avec un sort d’animation des morts mais aussi avec
le pouvoir de création de rejeton des vampires, des blêmes ou
des ombres), il gagne le titre de nécroseigneur. Cela lui donne
des privilèges (la préséance dans le choix de la nourriture et
des serviteurs) et des pouvoirs (l’immunité contre la maladie
et la résistance à la canalisation d’énergie) sans entraîner de
responsabilités supplémentaires.
Les habits de cérémonie d’un prêtre se composent d’une ample
tunique grise qui tombe jusqu’aux pieds avec un chauffe-épaule
blanc d’os ou gris sombre fermé sur le devant. Traditionnellement,
la partie inférieure de la tunique est déchirée ou ornée de bouts
de tissus ou de pompons pour donner l’impression qu’elle est de
plus en plus abîmée au fur et à mesure que l’on se rapproche du sol,
pour refléter la décomposition de la déesse. Une partie de ces habits
sont brodés d’une multitude de crânes et d’os et percés de fentes
soigneusement découpées pour laisser voir des éclairs de rouge et
de blanc. Certaines prêtresses portent des corsets sous leurs habits
tandis que d’autres préfèrent des vêtements plus adaptés à un corps
boursouflé ou qui attend un enfant.

Rôle du prêtre
Les deux tiers du clergé d’Urgathoa se composent de prêtres et
le dernier tiers de nécromanciens, de sorcières, d’ensorceleurs avec
un penchant pour la nécromancie (surtout ceux de lignage mort-
vivant), d’antipaladins et de divers morts-vivants qui atteignent

69
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des positions élevées dans l’église, qu’ils aient des pouvoirs
magiques ou non. Le clergé n’a aucune obligation envers
son église, ses membres doivent juste s’offrir une protection
mutuelle et aider tous ceux qui désirent se transformer
en morts-vivants, car Urgathoa aime les mortels qui
consomment à l’excès en son nom et apprécie le rythme
auquel les morts-vivants se développent. Cela n’empêche pas
des cellules d’adopter une position plus agressive, en tentant
de transformer tous les habitants d’un village en esclaves
zombis par exemple. Plus de la moitié du clergé d’Urgathoa
se compose de femmes et cette répartition passe à trois-
quarts dans les pays où les femmes sont censées obéir aux
hommes, car cette religion leur permet d’accéder au pouvoir.
Les gens du peuple ont rarement besoin des prêtres
d’Urgathoa et craignent leurs liens avec le vice et la non-
mort. Pourtant, malgré cette réticence, ce clergé a son utilité.
Comme les prêtres d’Urgathoa comprennent les corps et les
âmes, ils peuvent expliquer comment enterrer un cadavre afin
qu’il ne se relève pas sous forme de mort-vivant et comment
le protéger contre les prédateurs. Ces prêtres dissimulent
70
souvent leur allégeance et choisissent des métiers qui leur
donnent accès aux cadavres, comme croque-mort, mercenaire
ou (dans les cas désespérés) boucher. Certains se font passer
pour des prêtres de Pharasma et proposent leurs bénédictions
et leurs rites funéraires aux villages qui n’ont pas de véritable
prêtre de la Dame des tombes. Les prêtres les plus vils profitent
de cette ruse pour donner des charmes, des fétiches, des gages
et enseigner des gestes « inventés récemment » supposés
repousser les morts-vivants. Ensuite, ils lâchent leurs alliés
morts-vivants sur ces communautés remplies de proies faciles.
Dans les régions victimes d’une épidémie, ils se font passer
pour des guérisseurs de talent, soignent une petite partie des
malades et laissent les autres mourir ou encore soignent des
afflictions désagréables mais bénignes, tout en contaminant
leur patient avec d’autres, bien plus discrètes mais mortelles.
Ce n’est que dans les pays contrôlés par des morts-vivants,
comme le Geb, que les prêtres d’Urgathoa peuvent exercer
ouvertement leur religion. Ils remplissent alors les fonctions
que les prêtres respectés tiennent dans les autres sociétés,
comme conseiller spirituel, guérisseur, fonctionnaire du
gouvernement etc.
Jours saints
Urgathoa est une déesse qui croit qu’il faut fêter chaque jour et
chaque nuit et n’accorde donc pas d’importance supplémentaire
à certaines dates. Ses fidèles ont donné une signification
particulière aux nuits sans lune et aux conjonctions célestes en
rapport avec Éox, le monde peuplé de morts-vivants.
Aphorismes
Étant donné que la religion d’Urgathoa regroupe des
êtres vivants, des morts-vivants qui ont besoin de se nourrir
comme les goules et les vampires et d’autres créatures qui
n’ont pas besoin de manger (y compris des morts-vivants
intangibles), il existe beaucoup de dictons parmi les
innombrables cellules du culte. Ils ont tous été créés par les
mortels, car la déesse se préoccupe plus de gratifications que
de mots. Voici les deux aphorismes les plus courants.
Nourris ta douleur. Les fidèles reconnaissent que
l’absorption de nourriture comble un besoin physique et
émotionnel, même pour les morts-vivants qui ne sont pas
obligés de manger pour survivre : c’est l’action de manger, de
consommer quelque chose et de satisfaire un besoin qui fait
office de récompense. Cette phrase ouvre généralement les
repas mais les prêtres la prononcent parfois pour distraire
les gens de leurs problèmes grâce à la nourriture ou à
d’autres formes d’excès.
Par le sang et la gueule. C’est un serment, la promesse
de garder un secret, sachant qu’un parjure sera puni. Il
s’accompagne généralement d’un geste qui consiste à placer
un doigt et le pouce de chaque côté du cou (comme
pour étrangler quelqu’un) avant d’embrasser ou de
lécher les deux premiers doigts de cette main.
 Urgathoa
Textes sacrés
Le livre sacré d’Urgathoa s’intitule Assouvis ta faim. Il a été
écrit par Dason, le premier antipaladin de la déesse. Il explique
les fondements de sa religion et donne quelques recettes pour
des repas décadents (certaines copies indiquent comment
cuisiner divers humanoïdes), ainsi que les moyens les plus
couramment employés pour se transformer en mort-vivant
(principalement en vampire, en goule ou en âme-en-peine).
Relations avec les autres
religions
Urgathoa a peu d’ennemis pour une divinité maléfique.
Elle se contente d’assouvir ses propres besoins et, comme les
autres divinités la laissent faire, elle a peu de conflits avec
les dieux. En revanche, Pharasma et Sarenrae la poursuivent,
ainsi que ses fidèles, partout où elles les trouvent. La Princesse
blafarde leur rend la pareille en détruisant les serviteurs
divins et les fidèles mortels des deux autres déesses, dans
une série de prêtés pour un rendu. Sarenrae a le cœur si bon
qu’elle ne déteste pas vraiment Urgathoa, elle cherche juste
à « soigner » la déesse morte-vivante, ce qui ne fait que jeter
de l’huile sur le feu.
Urgathoa adopte une attitude maternelle vis-à-vis de
deux divinités mineures. Le domaine de Zyphus, le Sombre
faucheur, se trouve au sein du territoire de la Princesse
blafarde mais, s’il lui est loyal, il ne lui appartient pas et
elle ne prétend pas le contraire. Leur relation se base sur
l’aspect pratique et sur une communauté d’intérêts : il aime
que les maladies mineures connaissent parfois une issue
fatale imprévisible, qui satisfait son caractère morbide, et
elle est ravie que ses prêtres se relèvent souvent sous forme
de morts-vivants pour continuer leur œuvre. Urgathoa a
aussi pris la jeune déesse Nadéri sous son aile. En tant que
protectrice des suicides romantiques, la Vierge perdue croit
que l’amour survit à la mort, un sentiment que la Princesse
blafarde partage. Cet intérêt l’oppose à Shélyn, l’ancienne
souveraine de Nadéri, mais certains prêtres prétendent que
la déesse des arts a volé quelque chose à Urgathoa et l’a caché,
ce qui accroît leur inimitié. Elle entretient des relations
tendues avec Kabriri, le seigneur démoniaque des goules,
et Zura, la dame démoniaque des vampires. Parfois ils sont
alliés, parfois ennemis, et les fidèles morts-vivants oscillent
entre leurs différents cultes.
Comme indiqué plus haut, Urgathoa méprise les ascètes
et, si les Prophéties de Kalistrade venaient réellement d’une
divinité, elle s’opposerait sans doute à elle. La discipline très
stricte d’Irori la gêne mais elle ne peut pas se résoudre à
l’affronter car il prêche la modération plutôt que l’abstinence
(et qu’une partie d’elle voudrait goûter à sa perfection
physique). La déesse soutient la voie du Murmure car, pour
elle, leur propagation de la non-mort est une bonne chose.
En revanche, elle laisse ses prêtres se forger leur propre
71
Modification de la liste
des invocations
Les prêtres d’Urgathoa peuvent utiliser les sorts de
convocation de monstres pour invoquer les créatures sui-
vantes, en plus de celles mentionnées dans la liste des
sorts normale.
Convocation de monstres I
Squelette sanglant humain*
Convocation de monstres VII
Fille d’Urgathoa* (la Mer intérieure)
* Cette créature est de sous-type extraplanaire mais, en
dehors de cela, elle fonctionne comme ses pairs.
opinion sur cette organisation. Un prêtre mort-vivant ou
allié à des morts-vivants peut considérer la voie du Murmure
comme une bénédiction et travailler avec elle, alors qu’un
prêtre de la gloutonnerie l’évitera car elle l’indispose ou que
leurs intérêts divergent. Les vampires et les goules occupent
une position unique vis-à-vis de la voie du Murmure : ce
sont des créatures mortes-vivantes qui doivent se nourrir des
vivants et, si le culte réussit à transformer le monde entier en
terre de morts-vivants, ils mourront de faim, c’est pourquoi
ils évitent les fanatiques ou tentent même de les empêcher
d’atteindre leur objectif.
Alliés planaires
Les serviteurs divins d’Urgathoa sont généralement des
morts-vivants imprégnés de puissance divine, certains tenant
plus de l’extérieur que du mort-vivant. La Princesse blafarde
a pour héraut la Mâchoire de la Mère, un crâne volant ailé
aussi grand qu’un ogre, entouré d’un nuage de mouches. Il
fait pleuvoir des asticots et du sang coule sans cesse de ses
dents pointues (voir la page 84). Voici quelques créatures
issues des rangs des serviteurs bénis de la déesse.
Barasthangas. La chair pâle de ce dévoreur mort-vivant
femelle est si mince et si tendue qu’on voit le blanc de
ses os et ses tissus gris. En plus de ses pouvoirs habituels,
Barasthangas peut dépenser des points d’essence pour lancer
contagion (3e), état gazeux (3e) et vagues de fatigue (5e). Pour ses
services, elle demande la vie d’une puissante créature dont
elle pourra dévorer l’âme.
Fjarn. Cet imposant Ulfe est aussi gris qu’un cadavre et
arbore un rictus inquiétant. C’était autrefois un fier roi de
linnorm mais, suite à une série de tragédies, il a été obligé
de tuer et de manger sa propre garde d’honneur et, honteux,
il s’est suicidé. Il s’est alors relevé comme blême au service
d’Urgathoa. Il conserve ses pouvoirs de barbare et aime
dévorer les ennemis vaincus.
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 Un sang coupable : 5/6
Le lot fatal
É tonnamment, mon escorte (un spécimen d’une armée
de clones maussades habillés de noir qui parcouraient
le Département des constables d’Ardis d’un pas lourd) me
relâcha juste un pas avant que nous n’atteignions les lourdes
portes du poste. La première chose que j’avais apprise après
mon arrestation sans éclat et la procédure qui suivit, c’était
que non seulement tout le monde se moquait de mon crime,
mais surtout, tout le monde se moquait des raisons pour
lesquelles je l’avais commis. Et de moi aussi, d’ailleurs. Tous
les constables que j’avais rencontrés (difficile d’évaluer leur
nombre à cause de leurs uniformes identiques) effectuaient
leurs devoirs avec le même malaise. C’était comme si tout
le département souffrait d’un furoncle récurrent et que les
72
élancements habituels étaient passés du statut de problème
médical à celui de corvée de routine.
Peu importe où nous allions, au moins ce n’était pas
dans la cellule commune à l’ennui écrasant où j’avais passé
la nuit. J’avais confirmé juste après mon arrivée ce que je
soupçonnais depuis longtemps : je n’étais pas faite pour vivre
derrière des barreaux, surtout si les grinceurs de dents et les
ivrognes sanglotants de chaque côté de ma paillasse faisaient
partie du décor de toutes les prisons. Mais en dépit du bruit,
je dus admettre que c’était la première depuis des mois que
je n’avais pas eu à m’inquiéter à l’idée de me faire trancher
la gorge dans le noir. Mais je préférerais tout de même ne
pas renouveler l’expérience. Le constable cloné n’avait pas
 Le lot fatal
jugé nécessaire de prononcer plus que mon nom avant de
me faire lever et de me conduire dans le couloir. Je l’avais
suivi en silence, avec une appréhension curieuse, sans espoir
d’obtenir la moindre réponse de cette fourmi soldat, mais
sans m’attendre non plus à rencontrer un véritable danger.
Je m’étais dit que, où que nous allions, ce serait toujours
mieux que de passer une journée à écouter des drogués et
des pickpockets ratés raconter leurs minables tragédies.
Je m’étais trompée.
Les rivets de laiton semblaient disposés de manière à
refléter le soleil matinal qui me dardait déjà ses rayons dans
les yeux. L’étrange machine de bois poli, de filigranes luisants
et de roues solides semblait à la fois ingénieuse et démente,
une description qui convenait aussi à son occupante.
« Ah, nous y voilà enfin, » fit la voix lasse qui cachait un
ricanement de sorcière. « Je croyais qu’il vous avait perdue là
où ils mettent les voyous dans votre genre. »
Visiblement, j’avais fait attendre madame Kindler. Elle
était souriante, assise là, dans sa chaise roulante, un véhicule
bien plus compact que les larges fauteuils roulants qui
emmenaient des invalides emmaillotés du médecin jusqu’au
cercueil. Je résistai à l’envie de gifler les rides que dessinait
son regard réprobateur.
« Il est étrange de voir que les gens hantés par les esprits
se tournent souvent vers les menus larcins, poursuivit-elle.
Vous avez fait de vilaines choses, ma petite. Je pensais que
vous auriez retenu la leçon, vu le résultat désastreux de votre
première effraction. »
Le grincement de mes propres dents envoya un frisson
courir le long de mon échine. Je commençais à descendre les
marches en me retenant de justesse pour ne pas envoyer la
chaise roulante dévaler l’escalier avant moi.
« Et vos bonnes manières, ma jeune dame Cylphra, me
rabroua-t-elle. Votre liberté a coûté cher, vous pourriez au moins
me dédommager en ramenant une dame âgée chez elle. »
Même si j’étais furieuse contre la vieille femme pour
m’avoir envoyée dans cet antre de cauchemar qu’était le
manoir Barttley et pour avoir indirectement contribué à mon
arrestation de la nuit dernière (d’un certain point de vue), les
chaînes de mon éducation se resserrèrent impitoyablement
et m’obligèrent à remonter les marches pour aller aider
mon aînée. En posant les mains sur les poignées au dos
de la chaise, j’eus une certaine satisfaction à imaginer le
nombre de marches et de pavés inégaux qu’il y avait entre ici
et la maison de Kindler, et à la pensée que nous passerions
consciencieusement sur chacun d’eux.
Il faut reconnaître que Kindler tint sa langue pendant
l’avalanche que constitua sa descente des escaliers à reculons
et, bien vite, nous nous retrouvâmes dans le trafic piétonnier
de l’avenue Berge des saules. La moitié du trajet s’écoula en
silence avant qu’elle ne reprenne ses questions.
« J’ai été horriblement surprise d’apprendre que vous aviez
été arrêtée. Une fille intelligente comme vous. »
Sa voix usait ma patience. « Vous êtes horriblement bien
renseignée pour une vieille femme. Vous avez des tas de
73
petits-enfants ou juste des tas d’admirateurs qui adorent vos
histoires ?
— Si vous passez votre vie à accorder des faveurs aux
autres, ils vous les retourneront quand vous ne serez plus à
même d’en faire. C’est un arrangement qui m’a bien servie
jusqu’ici. » Elle attendit un instant avant d’ajouter. « Et j’ai
aussi des admirateurs. Je suis plutôt douée, vous savez. »
Maintenant que la paix fragile de notre marche silencieuse
était brisée, il fallait que je sache. « Vous saviez pour Barttley ?
— Oui. » Le ton était calme et convaincu.
« Et vous m’avez quand même envoyée là-bas ? » Je fis
passer la chaise sur un nid de poule particulièrement
profond et j’eus un instant de joie amère en entendant son
hoquet de surprise.
« N’en faites pas toute une histoire, » me morigéna-t-elle
en réajustant un chapeau de soleil foncé. « Vous vous en
êtes visiblement tirée. Barttley est presque complètement
décomposé et, parfois, il est bon d’entendre en personne de
vieilles nouvelles. Même si les vers ont bien attaqué sa santé
mentale. Maintenant qu’il a pourri, il est dangereux pour
toutes les bonnes gens.
— Il a essayé de m’étriper ! protestai-je.
— Vous courez après des cadavres et vous êtes fâchée quand
vous en trouvez un ? Si Barttley vous a indisposée, qu’est-ce que
vous faites là ? Pourquoi n’êtes-vous pas rentrée chez vous ? »
La pertinence de ses questions les rendait encore plus
frustrantes et aucune réponse adaptée ne me vint à l’esprit.
« Je ne suis pas une lâche, » voilà tout ce que je trouvai et ces
paroles me semblèrent faibles et creuses alors même que je
les prononçais. Surtout sachant que j’avais eu souvent envie
de fuir ces derniers jours.
« Non, absolument pas, hein. » La candeur de sa réponse
me surprit et nous roulâmes quelques minutes en silence. Je
savais que quelque chose moulinait sous le bonnet qui cahotait
devant moi, et je le regardais d’un œil suspicieux, de moins en
moins sûre de ce que je devais faire de sa propriétaire.
« Alors, vous avez sûrement découvert quelque chose lors
de votre visite chez M. Barttley. Qu’est-ce qu’il a dit sur votre
fantôme ? »
Je narrais à madame Kindler ma rencontre au manoir
Barttley, l’horrible patchwork de chien, mon entretien
avec Barttley, comment il avait essayé de m’attaquer et
comment je m’étais inexplicablement retrouvée dehors,
tête la première dans la boue. J’ignorai ses gloussements et
poursuivis en lui racontant comment j’avais tenté d’avertir le
seigneur Halboncrant qui m’avait chassée juste avant que je
ne rencontre le prince Leiralt devant son manoir. Enfin, je
parlai de ma rencontre avec Rarentz Troidais et lui expliquai
comment il était entré en possession de la dague qui avait
jadis enfermé l’âme du prince, mais qu’il l’avait vendue et
que j’essayais de la récupérer quand je m’étais faite arrêter.
Madame Kindler écoutait mais ne gardait pas le silence :
elle glissa qu’on n’avait pas retrouvé le seigneur Halboncrant
mort comme je m’y attendais mais qu’il avait tout bonnement
disparu, tout comme le seigneur et la dame Geirais. Alors
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
que je poursuivais, elle m’interrompit aussi fréquemment
pour clarifier un point, non seulement sur ce que j’avais
découvert mais aussi sur ce que je pensais de certaines choses
ou comment je m’étais sentie dans certaines situations. À
un certain stade de la conversation, je commençai à avoir
l’impression de passer un entretien d’embauche. Pour un
emploi que j’étais sûre de ne pas vouloir.
Le temps de terminer, je tirai la chaise roulante de madame
Kindler au sommet des marches de son porche infesté de
perce-oreilles. Alors qu’elle ouvrait la serrure, je marmonnai
quelque chose en guise de remerciement et fit demi-tour
pour prendre congé.
« Où croyez-vous aller ? » demanda Kindler en rentrant
chez elle. La condescendance qui avait disparu au cours de la
promenade se glissait à nouveau dans sa voix. Elle se contenta
du regard que je jetai en arrière et d’un haussement d’épaules
comme réponse, puisqu’elle n’attendit pas la suite. « Venez,
mademoiselle Cylphra, vous avez des choses à étudier.
— Pardon ? Pourquoi ? » J’étais perplexe et je n’avais
vraiment pas le temps de tenir compagnie à la vieille
femme. Pas que j’eus la moindre idée de la manière
dont j’allais récupérer la dague après la débâcle de
la nuit dernière.
« Nous avons du travail à terminer avant ce soir, »
dit-elle en se levant péniblement. « Comme je vous
l’ai dit, il est étrange de constater que la chasse
aux esprits mène souvent aux menus larcins. »
Pour avoir eu les deux points de vue, je
peux vous dire que je préfère largement
la partie publique de la Salle des ventes
d’Omberbain. Le hall bourdonnait
de rires et de conversations, les
hommes remettaient leurs capes
à des valets courtois en leur
donnant des instructions très
strictes alors que les dames
gloussaient en admirant les
robes et les coiffures des unes
et des autres. Un chandelier
aussi gros qu’un petit bateau était
suspendu au-dessus de ce beau
monde, ses perles et ses prismes
de verre envoyant des arcs-en-ciel
miniatures sur les murs lambrissés
et le parquet. Leurs couleurs jouaient
comme des farfadets sur des portraits
d’étrangers à l’air sévère et des armes,
polies mais jamais utilisées, accrochées
aux murs. Des serviteurs portant la livrée
« Les gens rassemblés ici
n’étaient pas des noceurs,
c’étaient des vautours. »
74
orange et noire d’Omberbain circulaient parmi les nobles
avec des plateaux de rafraîchissements et des programmes qui
détaillaient les principaux évènements de la nuit à venir.
Sans les prix minimaux affichés près de tant de beaux
objets en exposition, on aurait pu croire à un vernissage ou
une réception dans la salle d’exposition privée d’un noble.
Mais en réalité, les gens qui étaient rassemblés là n’étaient
pas des noceurs. C’étaient des vautours. Après tout, les
objets exposés n’étaient pas des œuvres d’art, c’étaient des
antiquités et des objets de famille, des trésors ancestraux
arrachés aux collections et à la vie de ceux qui avaient commis
le plus grand crime dont un noble d’Ardis puisse se rendre
coupable : la ruine. Les charognards étaient maintenant
rassemblés pour contempler les cadavres de maisons
dépouillées, se moquant et picorant leurs parties les plus
intimes maintenant que l’on avait répandu leurs entrailles.
La plupart de ces nigauds étaient à deux doigts de connaître
le même sort et ne venaient pas ici pour acheter mais pour
se mêler aux autres, pour participer au mensonge commun
qu’étaient leur prestige et leurs privilèges.
Toutes les raisons qui m’avaient poussée à renier tout cela
me revinrent et me laissèrent un goût de bile fraîche dans la
bouche. Évidemment, maintenant que nous étions là, la foule
ne se composait plus entièrement de vautours. Maintenant,
il y avait des vautours et des voleurs. Je préférais de loin être
dans le deuxième camp.
Je n’avais pas plus tôt poussé la chaise de madame Kindler
de l’autre côté de la porte qu’une tique se détacha d’un
cercle de vautours. Un homme bedonnant, qui portait une
écharpe orange et noire comme un signe de reconnaissance
royale, ouvrit grand les bras en guise de bienvenue alors qu’il
s’approchait de nous, les rares cheveux qui restaient sur son
crâne huileux s’y collant désespérément. « Dame Kindler,
quelle surprise, quel plaisir inattendu ! Laissez-moi être le
premier à vous souhaiter la bienvenue chez Omberbain. »
J’arrêtai brusquement la chaise en essayant de ne pas renverser
l’homme qui se précipitait vers nous. Madame Kindler laissa
échapper un juron et je compris que cela n’avait rien à voir
avec ma manœuvre maladroite. Autour de nous, quelques
conversations voisines s’étaient tues un instant et repartaient
sur un nouveau sujet. Visiblement, si Ailson Kindler n’était
pas connue de vue, elle l’était de réputation et cette attention
superflue ne faciliterait pas notre tâche de ce soir.
« Farbass Omberbain, ma parole¼ c’est si flatteur de votre
part de vous souvenir d’une vieille femme, » fit Kindler quand
notre hôte s’arrêta juste devant nous. Je devais admettre que
j’étais impressionnée. Il y avait une mélancolie tremblotante
dans la voix de Kindler que je n’avais encore jamais entendue,
le tremblement exact d’une douairière avec un pied dans la
tombe. Le plus impressionnant, c’était qu’elle arrivait à faire
cela avec les dents serrées sur un sourire de façade.
« Madame, comment pourrais-je oublier ? Omberbain
ne serait pas là sans vous. Vous aurez toujours une place
d’honneur dans notre salle des ventes. À défaut d’une
réduction, si j’ose dire. » Il gloussa péniblement devant cette
 Le lot fatal
blague qu’il utilisait visiblement souvent. Madame Kindler
émit un roucoulement écervelé en réponse.
« Aurons-nous l’honneur de vous voir diriger les enchères
de ce soir, monsieur Omberbain ? demanda-t-elle. Vous avez
hérité des talents de votre père si je me souviens bien, et je
suis sûre que depuis sa mort, vous avez amélioré sa technique.
— Oh, vous me flattez, madame. Je ne sais pas vraiment
si c’est un honneur mais oui, c’est bien moi qui dirige les
enchères de ce soir. Avec monsieur Baldermol comme
assistant. » Il fit un vague signe de tête en direction d’un
gentilhomme guindé qui se tenait devant la porte menant à
la salle des ventes. C’était un individu à l’air malheureux et
un visage tout en menton.
Je cessai de prêter attention à la conversation, vu que
je n’avais visiblement pas voix au chapitre ; ce qui n’avait
rien d’étonnant vu l’uniforme que m’avait donné madame
Kindler. J’observais les gens d’un air nonchalant, en veillant
à ne pas croiser le regard des nobles présents, pour tenter
d’identifier les éventuels obstacles à notre plan, c’est-à-
dire tous les individus susceptibles de jouer les héros à la
première occasion. Dans la foule, personne ne correspondait
à ce profil mais j’étais chagrinée de voir que la salle des
ventes n’était pas vraiment sans défense. Bien au contraire.
Je m’étais attendue à deux voire quatre gardes grisonnants,
qui auraient surtout servi de décorum pour faire croire que
les babioles exposées avaient un peu de valeur. Au lieu de
cela, il y avait au moins huit valets qui se tortillaient dans
leur uniforme. L’un d’eux réajusta ouvertement sa veste et
révéla une solide matraque glissée à la ceinture. Ces gardes
avaient déjà l’air de s’ennuyer. Ce n’était sûrement pas
des professionnels mais ils risquaient tout de même de
compliquer les choses. Mes espoirs d’éviter une nouvelle
nuit dans la cellule des constables n’augmentaient guère.
« Eh bien nous verrons, » disait madame Kindler, sans
s’avancer. Ce n’étaient pas ses paroles mais le fait qu’elle les
répète qui ramena mon attention sur la conversation.
« Ne nous oubliez pas. Un livre original d’Ailson Kindler
vaudrait une fortune et, comme vous êtes une amie de la
maison, je suis sûr que nous pourrions nous arranger quant à
notre pourcentage. » Monsieur Omberbain parlait rapidement,
surexcité, la couleur des pièces d’or se reflétant déjà dans ses yeux.
« Vous n’avez pas besoin de me répondre de suite. Réfléchissez-y
juste pendant la vente, nous en reparlerons après. »
Heureusement, un nouvel arrivant retint l’attention du
commissaire-priseur bedonnant. « Madame Kindler, si vous
voulez bien m’excuser. Profitez bien de cette soirée et bonne
chance pour vos enchères. » Il se pencha près d’elle et murmura,
avec des airs de conspirateur : « Nous parlerons plus tard. »
Madame Kindler se fendit d’un sourire béat et hocha la
tête, une prestation magnifique alors même qu’elle tendait la
main en arrière pour toucher la mienne, ce que je pris comme
l’autorisation de fuir, au cas où Omberbain reporterait son
attention sur nous.
« L’haleine de ce type ressemble à celle d’une truite, »
grommela madame Kindler alors que je la conduisais au
75
fond de la salle décadente, derrière la statue d’un chevalier
aux cornes de cerf qui n’avait pas reçu beaucoup d’attention
de la part des participants. Je ne pus m’empêcher de glousser.
« Allez me chercher un programme, mon petit, fit-elle, et
regardons ce qui nous attend. »
Ce ne fut pas bien compliqué de faire signe à un serviteur
qui me tendit un prospectus lavande. Sous le colophon
au « O » stylisé, la liste des lots en vente s’étalait sur deux
colonnes. Les œuvres d’art les plus intéressantes, les biens
de valeur et les noms de personnes auparavant respectables,
à présent déshonorées, occupaient la majeure partie du
papier mais quelques lots plus importants comportaient des
objets attrayants. Le second lot après l’entracte proposait de
nombreuses armes d’ornement. La description la plus sobre
de la page se trouvait parmi les pièces de musée et les armes
de héros imaginaires : « dague barbare avec une gemme. »
« C’est celle-là ou rien, » fis-je en me penchant pour
montrer la liste à madame Kindler.
Elle l’inspecta à son tour et acquiesça. « Si c’est celle-ci, ce sera
jouable niveau timing. Ce Baldermol dont Omberbain à parlé,
c’est lui qu’il faut surveiller. Gardez un œil sur lui et tout ira bien.
— Je ne suis toujours pas sûre d’y arriver. C’est plus la
spécialité de mon frère.
— Oh ? Devrions-nous aller le chercher, alors ? S’il est ici,
vous auriez vraiment dû me le présenter. » Kindler me lança
un regard dur mais le sarcasme disparut aussi vite qu’il était
apparu. « Vous vous débrouillerez très bien, petite. Ce n’est plus
le moment de faire la chochotte. Cherchez donc nos places. »
Pendant les deux heures les plus incroyablement
ennuyeuses de ma vie, madame Kindler et moi restâmes
assises en silence dans la somptueuse salle des ventes, à
regarder les nobles négocier des produits qu’ils allaient
probablement mettre à leur tour aux enchères dans quelques
mois. En dehors des descriptions fleuries de monsieur
Omberbain et de ses appels d’offre rapidement expédiés,
les enchères se déroulaient en silence, les rivaux proposant
des sommes de plus en plus grotesques, plus désireux
d’augmenter leur prestige par une victoire que de réellement
acquérir l’objet proposé. Pourtant, je gardais la majeure
partie de mon attention fixée sur le buriné Baldermol, au
rôle mystérieux. Il partageait avec Omberbain un langage
composé de regards, de hochements de tête et de gestes que
je ne comprenais absolument pas. Quand le commissaire-
priseur annonça un entracte de vingt minutes et invita
l’assemblée à se rendre dans le hall pour partager quelques
rafraîchissements, je ne comprenais pas plus le rôle de ce
monsieur que lorsque j’étais arrivée. J’en informais madame
Kindler alors que je poussais sa chaise vers le hall.
« Pas besoin de s’en préoccuper pour le moment, » me
répondit-elle en chassant mes inquiétudes d’un geste. « Nous
ferons avec. » Elle désigna un couloir faiblement éclairé qui
s’enfonçait dans le bâtiment. « La maison a des bureaux et
des salles de réunion de ce côté. Voyons si nous en trouvons
une à notre convenance. »
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Je ne m’inquiétais pas à l’idée que quelqu’un regrette le départ
d’une vieille femme et de sa servante et ne fis donc pas mystère
de nos intentions en m’éloignant de la foule bourdonnante.
Une fois dans le couloir sombre, je tournai quelques poignées
pour découvrir, derrière de solides portes, un placard débordant
de matériel d’entretien, un bureau fermé à clef et enfin une salle
de réunion. C’était une pièce neutre, probablement destinée aux
agents chargés de discuter les affaires de leur patron. Il y avait
une demi-douzaine de fauteuils à haut dossier placés autour
d’une table de bois très ancienne. On avait fait peu d’efforts
de décoration, en dehors de quelques cadres de belle taille qui
semblaient vides dans la pénombre et d’un buffet avec deux
gros chandeliers et une pierre à briquet.
Madame Kindler hocha la tête en signe d’approbation et
nous entrâmes. Je n’avais pas encore fini d’allumer l’une des
chandelles qu’elle avait déjà sorti un épais parchemin qu’elle
dépliait rapidement, un pan après l’autre. Je sentais déjà les
premiers martèlements sourds d’une migraine s’esquisser
derrière mes yeux alors que j’observais le parchemin déplié.
Des dizaines de symboles élaborés couraient sur la page,
irréguliers, à mi-chemin entre les lettres et les diagrammes.
Même sans parler de leur complexité, ils se tortillaient et
se rajustaient sans cesse sur la page, au point que, quand je
me concentrais sur l’un d’eux, il semblait dériver comme un
grain de poussière dans l’œil. J’aurais pu mettre cela sur le
compte de la faible luminosité et de la flamme vacillante de
la bougie, mais je connaissais la vérité : la magie me détestait.
Quand madame Kindler avait sorti ce sort plié (qui lui servait de
marque-page dans un épais volume), elle m’avait donné un cours
de remise à niveau en théorie magique. Dans ma jeunesse, j’avais
eu quelques cours sur le sujet mais, entre ma propre impatience
et le talent inné de mon frère, je m’étais complètement brouillée
avec le sujet. Depuis, j’avais eu assez d’ennuis avec des magiciens
en herbe et des objets magiques pour comprendre que les arts
occultes ne m’aimaient pas non plus.
J’ouvris la bouche pour protester de nouveau contre cette
partie du plan, mais madame Kindler (qui avait probablement
anticipé mes plaintes) me coupa. « Vous devriez aller le
chercher de suite, nous n’avons plus beaucoup de temps. »
Je retins la majeure partie de mes grommellements, affichai
un sourire de façade et retournai dans le hall. Il me fallut
plusieurs minutes pour repérer monsieur Baldermol, un laps
de temps qui suffit à me nouer l’estomac, de peur qu’il ne soit
déjà parti et que nous ayons gâché notre soirée. Pourtant, je le
trouvai enfin, qui sortait des toilettes, et, à sa grande surprise,
je l’accostai. Je ne dis pas grand-chose et il en dit encore moins
mais je laissai son imagination étoffer mes insinuations
pendant qu’il me suivait, curieux, jusqu’à la salle de réunion.
Je le laissai entrer avant moi et je perçus sa confusion quand
il vit la vieille femme assise à la lumière des chandelles qui
lui souriait aimablement. Il se redressa en reconsidérant
visiblement la situation. Je me saisis du jumeau du chandelier
d’étain, commodément placé à portée, et l’abattis sur l’arrière
de son crâne avant qu’il n’ait le temps de s’excuser. Il s’effondra
dans un silence poli et je refermai la porte derrière nous. Un
76
peu plus loin, dans le hall, des échos étouffés annonçaient que
les enchères allaient reprendre dans cinq minutes.
« Très bien ma petite, nous allons devoir faire vite, » me
dit madame Kindler en poussant le document magique vers
le bord de la table. À ce stade, je n’avais plus loisir de me
plaindre et je me résignai à l’échec ou au succès à venir.
« Regardez attentivement ses traits, » continua-t-elle en
essayant de m’aider alors qu’elle ne faisait qu’accroître mon
stress. « C’est le plus important. Tout cela ne sert à rien si
vous n’arrivez pas à vous représenter correctement son visage
dans votre esprit. »
Je fis ce qu’elle disait et mémorisai les traits ingrats de
monsieur Baldermol, en imaginant à quoi ils ressembleraient
s’ils n’étaient pas à moitié aplatis contre le plancher. Une fois
l’image bien en tête, je me tournai vers la feuille.
Comme prévu, les symboles semblaient s’éparpiller quand
je les regardais, comme si chaque ligne était écrite avec des
fourmis en guise d’encre. Je me concentrai de mon mieux et
parcourus une dernière fois le parchemin en articulant en
silence les syllabes complexes et variables du mieux que je
m’en souvenais. C’était comme lire une page en kéléshite. Je
pouvais reproduire les sons de manière acceptable mais je ne
comprenais rien au sens. Tant pis.
Je commençai et les sons se déversèrent, allant d’un charabia
guttural à des murmures mélodieux. Madame Kindler ne
pouvait pas libérer la magie du sort à ma place mais elle
lisait apparemment avec moi sauf qu’au lieu de prononcer les
mots, elle fredonnait un symbole ou deux en avance sur moi,
ponctuant chaque syllabe des sons les plus complexes, comme
un professeur de musique marque le rythme d’une chanson.
Ma lenteur aurait probablement fait rire le plus inexpérimenté
des apprentis mais j’imprimais volontairement chaque
symbole dans mon esprit avant de poursuivre à mon rythme.
Je fus choquée de voir une lueur semblable à celle d’un
feu-follet commencer à se dégager des symboles tracés sur
la page, une faible luminosité qui émanait des runes comme
si elles étaient de minuscules fenêtres laissant passer une
lumière venue d’ailleurs et non de simples traits sur un
parchemin. J’hésitais entre deux sons mais madame Kindler
me toucha légèrement le coude et je poursuivis. Alors que je
lisais, la lumière s’intensifia légèrement et se mit à jouer sur
les symboles au fil de ma lecture. Je m’y attendais et, poussée
par le frisson de la réussite, j’accélérai le rythme de lecture,
dans l’espoir de terminer la page tant que le pouvoir était
encore présent. Les sons venaient rapidement et l’énergie se
déversait des mots, exagérant leur forme et zébrant la page. La
fin ressemblait à une avalanche. J’avalais les mots, prononçant
les sons avant même d’être sûre du symbole que je regardais
mais, comme cela semblait fonctionner, je poursuivais.
Mais quelque chose tourna mal. Ce fut instantané et
irrémédiable. La lumière qui émanait des symboles n’était
plus seulement une douce lueur. C’était un incendie. Je
compris immédiatement que j’avais perdu le contrôle et
la lumière fantomatique qui avait suivi et souligné les
symboles de la page perdit ses contours et se déversa sur
 Le lot fatal
tout le parchemin comme une vague de feu, dévorant l’encre,
la feuille et leur signification dans un souffle embrasé. Le
parchemin avait disparu.
Je hoquetai comme si quelqu’un m’avait giflée mais, en
dehors de cela, je ne pouvais que regarder la table vide. Dehors,
dans le hall, une voix résonna pour annoncer la fin de l’entracte.
« Vous ne devriez pas vous trouver ailleurs ? » me demanda
madame Kindler.
Je la regardai, interloquée. Elle avait son demi-sourire
condescendant aux lèvres et, pour toute réponse, elle se
contenta de me tapoter la main. Quand je baissai les yeux,
ce ne fut pas ma main que je vis mais une patte d’ours fripée
privée de poils, une grande chose ridée, une main d’homme.
La grande main abîmée de monsieur Baldermol pour
être exacte, qui dépassait d’une veste de gentilhomme.
Je ne pus retenir un rire et touchai mon visage. J’avais
l’impression que c’était toujours le mien.
« Oui, oui, vous êtes son portrait craché, un sacré
spectacle. Mais cela ne nous servira à rien si vous ne
vous dépêchez pas. »
Je sursautai alors que monsieur
Omberbain sifflait à mon oreille :
« Qu’est-ce qui ne va pas, reprenez-
vous ! »
Je redressai les épaules (ou plutôt, celles de
Baldermol) et parcourus la foule compassée du regard.
D’où j’étais, devant l’estrade, je voyais tous les sièges
de la salle. Enfin, tous sauf un. Madame Kindler et sa
chaise roulante n’étaient pas en vue.
Derrière moi, sur l’estrade, monsieur Omberbain
se lança dans la description extravagante d’un objet à
vendre. Cela faisait déjà plusieurs fois qu’il proposait un
produit et je faisais de mon mieux pour imiter l’attitude
du véritable Baldermol, jaugeant les enchérisseurs et
réagissant de mon mieux aux signes d’Omberbain mais,
visiblement, je passais à côté d’un aspect vital de mes devoirs.
Tant pis. Je devais juste tenir quelques objets de plus.
Il s’écoula près d’une heure avant que
monsieur Omberbain n’annonce la raison Comment est-ce que quelqu’un
de notre visite. pouvait ignorer la véritable nature de nobles perplexes et horrifiés, des
« Le prochain objet à acquérir, mes amis, de cet objet diabolique ?
est un véritable trésor : une pièce exotique,
taillée dans les montagnes sauvages du nord, forgée avec la
férocité des tribus barbares et maniée par de nombreuses
reines indomptables. Ne vous laissez pas tromper par l’or
et la gemme, même si ces matériaux prouvent la finesse de
l’artisanat et des détails dignes des plus grands maîtres, car
cette magnifique dague n’est pas un simple objet d’ornement,
sa lame a été aiguisée sur le cœur d’une centaine de vierges
sacrifiées. Les enchères commencent à 500. Qui pour 500 ? »
Les enchères se déroulèrent rapidement et, au final, la dague
ne dépassa pas les 900 pièces d’or. Une somme négligeable
comparée aux montants grotesques avancés cette nuit. Mais ce
n’était pas surprenant : la dague n’était pas une arme élégante
que l’on peut porter à la ceinture ou exposer sur un bureau. Elle
serait probablement conservée dans une boîte à curiosités, un
objet de plus à faire épousseter par les serviteurs. En revanche,
elle était assez petite, la personne qui avait remporté l’enchère
se leva donc, sans surprise, pour récupérer son bien. Monsieur
Omberbain me remit délicatement la dague posée sur un
coussin ambré à pompons.
Comment est-ce que quelqu’un pouvait ignorer la véritable
nature de cet objet diabolique ? Je n’avais pas plus tôt touché
le coussin que j’eus l’impression que mon sang était attiré
vers la dague. Si j’avais eus une coupure, je suis persuadée
qu’il aurait giclé hors de mon corps et se serait jeté sur la
dague qui l’aurait bu jusqu’à la dernière goutte. Elle avait
soif. Soif de sang, de vie, d’autre chose, et faisait connaître ses
désirs impies dans les scintillements obscènes du rubis qui
lui servait de poignée.
Je déglutis et, d’un pas raide, emmenai la carcasse de
Baldermol vers le nouveau propriétaire de la dague, un jeune
noble grassouillet qui adressait de fiers signes de tête à tous
ceux qui l’entouraient. Je tentai de rester nonchalante alors
que je parcourais le reste de la foule du regard.
L’attention de la plupart des gens était
déjà tournée vers le prochain lot que l’on
montait sur l’estrade. Même les gardes bien
habillés semblaient en avoir assez de ce cérémonial et
somnolaient à leur poste.
Personne ne remarqua de suite que je dépassais la
rangée où se tenait le nouveau propriétaire de la dague.
L’itinéraire jusqu’à la porte du hall était dégagé et les
entrées principales de la salle des ventes se trouvaient
juste derrière. J’accélérai le pas en remontant le grand
tapis rouge de l’allée. Un murmure de confusion naquit
dans les rangées situées dans mon dos et plusieurs paires
d’yeux se tournèrent vers moi. Le vainqueur des enchères
me lança un cri moins que courtois, qui suffit à capter
l’attention vacillante des gardes. Tandis qu’ils tentaient
de comprendre l’origine de ce remue-ménage, je pliai le
coussin pour en faire un fourreau autour de la dague et me
mis à courir.
Je dépassai à toute allure les rangées
cris s’élevant de la foule alors que
quelques gentilshommes tentaient de
paraître téméraires. Au cours de la soirée, les gardes s’étaient
éloignés des portes et, le temps qu’ils tirent leurs bâtons,
je les avais déjà dépassés. Les portes du hall s’ouvraient en
grand, pivotant agréablement vers l’extérieur pour que je
puisse les franchir à vive allure.
Une barrière de laiton et de bois se positionna en travers
de mon chemin, se plaçant volontairement de manière à
obstruer les portes. De sa chaise roulante, madame Kindler
me fixait de ses yeux plissés alors que je chargeais dans sa
direction. Elle leva une main tachée de brun et lança d’une
voix étonnamment ferme.
« Arrête, voleuse ! »
77
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 Bestiaire
D
e nombreuses attractions merveilleusement terrifiantes poussent les touristes à
visiter le manoir fraîchement rénové et rouvert au public de la maison Beumhal.
La maîtresse de maison, dame Korinnia Avorbina, et son équipe de serviteurs
expérimentés offrent à leurs clients un service de premier ordre et connaissent tout un
répertoire d’histoires de fantômes et de pièces de théâtre. Parfois, il arrive même que
les invités ne se rendent pas compte qu’ils sont au beau milieu d’une représentation.
Lors de mon séjour, j’ai ri et frissonné et mon seul regret vient du vacarme incessant
qui retentit au troisième, un étage strictement interdit, où des employés trop zélés
insistent pour agiter des chaînes et de l’acier à toute heure de la nuit.
— Note sur la maison Beumhal dans une circulaire d’Ardis

78
 Bestiaire
L
e bestiaire de ce volume regorge de dangers qui peuvent
aussi bien rôder dans les rues d’une ville que dans les
allées d’un cimetière. Certains ont été créés par des mages
déments, pour servir de prédateurs ou de gardiens capables
de se fondre dans les zones urbaines les plus peuplées, tandis
que d’autres sont de véritables incarnations du trépas, des
serviteurs de la déesse de la mort et de celle de la non-vie.
Des PJ vampires ?
Que les PJ se fassent enlever par les sbires de Radvir,
que Luvick les punisse ou qu’ils se laissent séduire par
les charmes d’Évgenye, il existe une petite chance qu’ils
deviennent des vampires. Ce genre d’événements devrait
déboucher sur une séance de création de personnage,
alors que l’ancien se transforme en PNJ sous le contrôle
du MJ. Un développement qui n’a rien d’inintéressant car
les nouveaux personnages des joueurs devront affronter
les anciens devenus vampires. En revanche, un joueur
peut conserver son personnage vampire, ce qui provoque
un nouveau rebondissement dans la campagne. Le
modificateur de +2 au FP associé à l’archétype vampire ne
devrait pas déséquilibrer les rencontres de l’aventure de ce
tome ni du suivant, Les Ombres de Gibet. Les méchants de
ces deux volets de la campagne sont tout à fait capables de
blesser ce genre de PJ avec des sorts et des effets, ou même
de les contrôler. Si vous le désirez, vous pouvez introduire
leurs nouveaux pouvoirs vampiriques progressivement (et
faire évoluer leur alignement de même) pour maintenir le
niveau de rencontre moyen. Dans ce cas, les PJ vampires
doivent faire des jets de Volonté réguliers (avec le même
DD que leur pouvoir de domination) pour contrôler leur
soif de sang et résister au contrôle de plus en plus puissant
que leur maître exerce sur eux. En cela, l’infusion sanglante
de Radvir peut les aider.
De plus, si les PJ vampires sont sous le contrôle de Luvick
ou d’Évgenye, leur maître peut les charger d’agir en son
nom pour s’opposer à la voie du Murmure. Dans ce cas, les
PJ gagnent de nouveaux protecteurs, même s’ils ont des
projets maléfiques. Le groupe peut étendre le champ de ses
aventures en essayant de sauver et de racheter un PJ souillé
par le vampirisme, avant de suivre la piste d’Adivion ou après
la dernière aventure de la campagne.
Sur la route… une fois de plus
La route qui longe les falaises occidentales de la baie
d’Avalon est l’une des mieux entretenues et des plus
fréquentées de tout l’Ustalav. En dehors de quelques
brigands de grand chemin et autres bandes de Sczarni,
les voyageurs qui empruntent ce chemin courent peu de
dangers, surtout une fois dans le comté du Caliphas. (Un
groupe de 2d6 bandits de grand chemin équivaut à une
rencontre FP 11 avec un groupe de Sczarni ou d’autres
79
Rencontres du comté du Galop
d% Résultat FP moyen Source
1-4 1 nabasu 8 Bestiaire p.68
5-9 1 limace géante 8 Bestiaire p.198
10-15 1 golem alchimique 9 Bestiaire 2 p.143
16-23 1d4 fantômes 9 Bestiaire p.138
24-31 1d8 fous* 9 GdM p.258
32-35 1 guenaude noire 9 Bestiaire p.177
36-38 1d4 dévoreurs d’âme 9 Bestiaire 2 p.91
39-42 1 vampire 9 Bestiaire p.278
43-51 2d8 adorateurs 10 GdM p.280
52-56 1d4 nagas ténébreux 10 Bestiaire p.225
57-62 1d2 ombres supérieures 10 Bestiaire p.231
63-66 1d6 traqueurs invisibles 10 Bestiaire p.274
67-69 1d4 mihstu 10 Bestiaire 2 p.199
70-74 1d4 mohrgs 10 Bestiaire p.218
75-86 2d4 bandits de grand chemin 11 GdM p.265
87-93 1d4 vampires 11 Bestiaire p.278
94-96 1 omox 12 Bestiaire 2 p.87
97-100 1d6 vampires 12 Bestiaire p.278
* Utilisez le profil d’un gladiateur
brigands, comme dans le Guide du maître). Entre Percelande
et Caliphas, les PJ passent près de Vauntil, une ville pleine
d’artisans de talent, de fleurs, de bonnes tables, de vin et
de compétitions pour obtenir un noble patronage. Sur
cet itinéraire, le traqueur dullahan est probablement le
seul véritable danger que les PJ devront affronter (voir
page 8) mais une fois dans la ville de Caliphas ou dans ses
souterrains, c’est une autre histoire. Consultez la table de
rencontres de Caliphas pour avoir une idée des monstres
qui guettent les PJ alors qu’ils se frayent un chemin dans les
bas-fonds et les égouts de la capitale ustalavienne.
Vauntil
Petite bourgade, N
Corruption +2 ; Criminalité -2 ; Économie +2 ; Loi +2 ; Folklore +2 ;
Société -2
Avantages prospère, attraction touristique
Danger 0
DÉMOGRAPHIE
Gouvernement seigneur
Population 733 (714 humains, 11 halfelins, 7 elfes, 1 demi-elfe)
PLACE DU MARCHÉ
Valeur de base 1 500 po ; Limite d’achat 7 500 po ; Incantation 4 ;
Objet faible 3d4, intermédiaire 1d6 ; puissant –
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
Armure fantôme Corps à corps épée longue de maître, +5 (1d8+2/19-20) ou 2 coups,
Cet être imposant que l’on prend tout d’abord pour une armure +4 (1d4+3)
ordinaire se met soudain à bouger et avance d’un pas lent et délibéré. STATISTIQUES
For 14, Dex 13, Con –, Int 7, Sag 11, Cha 10
Heaume vide FP 1 BBA +2 ; BMO +4 ; DMD 15
400 PX Dons Attaque en puissance, Science de l’initiative
Mort-vivant de taille TP, NM Compétences Discrétion +6, Perception +6
Init +5 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +5 Langues commun (incapable de parler)
DÉFENSE Part immobilité
CA 16, contact 13, pris au dépourvu 15 (Dex +1, naturelle +3, taille +2)
pv 9 (2d8) Armure fantôme géante FP 4
Réf +1, Vig +0, Vol +3 1 200 PX
Capacités défensives résistance à la canalisation +2  ; Immunité Mort-vivant de taille G, NM
traits des morts-vivants Init +4 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +7
ATTAQUE DÉFENSE
VD 6 m, vol 9 m (parfaite) CA 18, contact 9, pris au dépourvu 18 (armure +9, taille -1)
Corps à corps 1 coup, +4 (1d4+1) pv 37 (5d8+15)
Attaque spéciale cage à crâne Réf +1, Vig +3, Vol +4
STATISTIQUES Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; Immunité
For 12, Dex 13, Con –, Int –, Sag 10, Cha 10 traits des morts-vivants
BBA +1 ; BMO +0 ; DMD 11 (croc-en-jambe impossible) ATTAQUE
Dons Science de l’initiative VD 6 m
Compétences Discrétion +12, Perception +5 Corps à corps fléau d’armes lourd, +7 (2d6+7/19-20)
Langues commun (incapable de parler) Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m
Part immobilité STATISTIQUES
POUVOIRS SPÉCIAUX For 20, Dex 11, Con –, Int 7, Sag 11, Cha 15
Cage à crâne (Ext). Il arrive qu’un heaume vide qui se fait passer BBA +2 ; BMO +4 ; DMD 15
pour une pièce d’armure ordinaire laisse une créature essayer de Dons Attaque en puissance, Robustesse, Science de l’initiative
l’enfiler avant de révéler sa véritable nature. Si le heaume réus- Compétences Discrétion +3, Perception +7
sit un test de manœuvre offensive pour agripper un adversaire Langues commun (incapable de parler)
de taille M ou moins, la victime est également aveuglée. Les Part immobilité
créatures qui mettent délibérément un heaume vide sont auto-
matiquement agrippées. La cécité se prolonge jusqu’à ce que le L ancier fantôme FP 6
heaume vide n’agrippe plus la victime. Si le heaume subit des 2 400 PX
dégâts alors qu’il agrippe une créature, cette dernière reçoit le Mort-vivant de taille G, NM
même montant de dégâts que lui. Init +6 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +12
Immobilité (Ext). Un heaume vide peut rester immobile au point DÉFENSE
de passer pour une pièce d’armure normale. Quand il utilise ce CA 21, contact 10, pris au dépourvu 20 (armure +9, Dex +1, bou-
pouvoir, il peut faire 20 aux tests de Discrétion pour se cacher clier +2, taille -1)
en pleine lumière en se faisant passer pour un casque ordinaire. pv 76 (9d8+36)
Réf +5, Vig +7, Vol +6
Armure fantôme gardienne FP 2 Capacités défensives résistance à la canalisation +4  ; Immunité
600 PX traits des morts-vivants
Mort-vivant de taille M, NM ATTAQUE
Init +5 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +6 VD 12 m, vol 12 m (parfaite)
DÉFENSE Corps à corps lance de maître, +9/+4 (1d8+4/×3)
CA 21, contact 11, pris au dépourvu 20 À distance arc long, +7/+2 (1d8/×3)
(armure +9, Dex +1, bouclier +1) Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m
pv 13 (3d8) Attaques spéciales piétinement (1d6+4, DD 17)
Réf +2, Vig +1, Vol +3 STATISTIQUES
Capacités défensives résistance à la canalisation +2  ; Immunité For 17, Dex 15, Con –, Int 7, Sag 11, Cha 18
traits des morts-vivants BBA +6 ; BMO +10 ; DMD 22 (26 contre un croc-en-jambe)
ATTAQUE Dons Attaque en puissance, Attaque en vol, Esquive, Science de
VD 9 m l’initiative, Souplesse du serpent

80
 Bestiaire

Compétences Discrétion +10, Perception +12 armure. À la fin de l’incantation, le corps se dissout dans
Langues commun (incapable de parler) l’armure.
Part armure cavalière, immobilité
POUVOIRS SPÉCIAUX Niveau de lanceur de sorts Armure fantôme créée
Armure cavalière (Sur). Un lancier fantôme ne se compose pas 11 ou moins Heaume vide
de deux créatures distinctes, c’est un unique esprit qui anime 12-13 Armure fantôme gardienne
l’armure d’un humanoïde et l’investit de la créature qu’il chevau- 14 Armure fantôme flottante
chait. Il n’a donc pas besoin de faire de test associé à l’utilisation 15 Armure fantôme géante
d’une monture. 16 Lancier fantôme
16 Lancier fantôme
Les armures fantômes naissent des cadavres de chevaliers
ou de soldats tués par trahison plutôt qu’au combat et de
conflits que l’on considère comme des crimes, même au
beau milieu d’une guerre. Ce sont des armures animées, qui
marchent ou volent de leur propre chef. La plupart de ces
créatures hantent les salles et les champs de bataille où ils ont
succombé et cherchent à se venger de leur assassin ou, si cela
s’avère impossible, à affronter toutes les créatures vivantes
qui leur offrent l’opportunité de combattre une fois de plus.
De lâches nécromanciens ont aussi découvert comment lier
un esprit violent à une armure pour donner naissance à
d’étranges serviteurs qui combinent une patience infinie à
une froide brutalité.
Les armures fantômes se présentent sous quantité de
formes et de taille, certaines se limitant à un heaume animé
alors que d’autres ressemblent à des géants caparaçonnés.

Écologie
Comme les armures fantômes sont des
morts-vivants qui n’ont pas besoin de
dormir ni de se nourrir, ce sont des
gardes idéaux, surtout étant donné leur
caractère déterminé et leur apparence
inoffensive. L’armure fantôme est vide
mais elle est habitée par l’esprit d’un
guerrier mort prisonnier de cette cage
de fer glacée et condamné à servir jusqu’à
ce qu’il soit vaincu. Toutes les armures ne
se ressemblent pas et, de ce fait, les armures
fantômes diffèrent les unes des autres. De
terribles histoires parlent de chevaliers
fantomatiques qui flottent dans des couloirs
hantés, alors que la visière de leur heaume ne
révèle qu’un vide ténébreux. En général, l’esprit
qui anime l’armure est invisible et il semble que la coquille
de fer représente la totalité de la créature. Des sorts comme
détection de l’invisibilité et détection des morts-vivants révèlent la
silhouette vague de l’esprit qui porte l’armure.

Créer une armure fantôme

On peut créer divers types d’armures fantômes avec un
sort de création de morts-vivants, comme indiqué plus loin.
Pour cela, il faut le lancer sur un cadavre revêtu d’une

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Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395

Golem de cire
Cet étrange personnage inexpressif brille comme s’il était recouvert
d’une couche de vernis. Il porte des vêtements ternes, il a la peau
grisâtre et ses traits comme sa silhouette ont un aspect étrangement
mou.
Golem de cire FP 3
800 PX
Créature artificielle de taille M, N
Init -1 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne ;
Perception +0
DÉFENSE
CA 15, contact 9, pris au dépourvu 15 (Dex -1, naturelle +6)
pv 42 (4d10+20)
Réf +0, Vig +1, Vol +1
Immunité traits des créatures artificielles, magie
Faiblesse vulnérabilité au feu
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps coup, +6 (1d6+3)
STATISTIQUES
For 14, Dex 9, Con –, Int –, Sag 11, Cha 1
BBA +4 ; BMO +6 ; DMD 15
Part conscience conditionnelle
ÉCOLOGIE
Environnement. Tous
Organisation. Solitaire ou groupe (2-4)
Trésor. Aucun
POUVOIRS SPÉCIAUX
Conscience conditionnelle (Sur). Un golem de cire conçu pour res-
sembler à un humanoïde (spécifique ou non) a une mince chance
de s’éveiller à la conscience et de croire qu’il est réellement une
créature vivante. Chaque semaine, un golem de ce type a 1% de
chances de devenir conscient (donc 2% la deuxième semaine, 3%
la troisième etc. avec un maximum de 5%). Si cela se produit, il
gagne une valeur d’Intelligence de 10, des points de compétence
rétroactifs, des dons qui dépendent de ses DV et 1 niveau de
classe, avec la possibilité d’en gagner de nouveaux. Il gagne aussi
un bonus racial de +10 aux tests de Déguisement pour incarner
l’individu dont il a l’apparence. Un golem de cire conscient par-
court le monde en essayant de mener une vie similaire à celle
de la personne (ou du type de personne) qu’il représente. En
revanche, s’il rencontre son modèle, il tente de le tuer discrète-
ment pour prendre sa place. Le seul moyen de priver un golem
conscient de son intelligence consiste à lui infliger un nombre de
points de dégâts de feu égal à la moitié de ses pv (ce qui le fait
fondre) ou de le détruire.
Immunité contre la magie (Ext). Le golem de cire est immunisé
contre tous les sorts et pouvoirs magiques qui autorisent une
résistance à la magie, à l’exception de ceux qui appartiennent au
registre du feu. De plus, certains sorts et certains effets fonc-
tionnent différemment contre lui, comme indiqué plus bas.
82
Une attaque magique qui inflige des dégâts de feu ralentit le
golem de cire (comme un sort de lenteur) pendant 2d6 rounds
(sans jet de sauvegarde). De plus, si le golem reçoit des dégâts de
feu, il inflige 1d4 points de dégâts de feu supplémentaires avec
ses attaques de coup pendant les 3 rounds qui suivent, à cause
de la cire brûlante.
Une attaque magique qui inflige des dégâts de froid dissipe
les effets de lenteur qui affectent le golem et le guérit de 1 point
de vie par tranche de 3 points de dégâts qu’elle aurait dû infliger.
Si le montant de pv soignés dépasse le total de pv du golem, il
convertit les points excédentaires en points de vie temporaires.
Golem de cire conscient FP 3
1 200 PX
Gens du peuple 1
Créature artificielle de taille M, N
Init +3 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne ;
Perception +6
DÉFENSE
CA 15, contact 9, pris au dépourvu 15 (Dex -1, naturelle +6)
pv 47 (5 DV ; 4d10+1d6+21)
Réf +0, Vig +1, Vol +1
Immunité traits des créatures artificielles, magie
Faiblesse vulnérabilité au feu
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps coup, +6 (1d6+3)
STATISTIQUES
For 14, Dex 9, Con –, Int 10, Sag 11, Cha 1
BBA +4 ; BMO +6 ; DMD 15
DonsRéflexes surhumains, Science de l’initiative,Vigueur
surhumaine
Compétences Artisanat (travail du bois) +7, Déguisement +7 (+17
pour se faire passer pour l’individu qui lui a servi de modèle),
Estimation +6, Perception +6
Modificateurs raciaux +12 en Déguisement
Part conscience conditionnelle
ÉCOLOGIE
Environnement. Tous
Organisation. Solitaire
Trésor. Aucun
Un golem de cire est une réplique parfaite d’une personne
vivante, entièrement conçue en cire. Des artistes de talent se
targuent de fabriquer des sculptures de cire qui ressemblent
trait pour trait à l’original, mais les fabricants de golems
de cire vont encore plus loin en leur donnant vie. Ces
golems étrangement muets ne cillent jamais mais certains
ressemblent tant à la personne qui leur a servi de modèle
qu’ils finissent par se prendre pour elle.
On peut faire un golem à l’effigie de n’importe quelle personne
ou créature, mais ils imitent généralement des humains. Ils font
la même taille mais pèsent trois fois plus lourd.
 Bestiaire

Écologie de communiquer et de parler. Les golems rusés prennent

Les golems de cire sont souvent l’œuvre d’artistes
lanceurs de sorts qui veulent donner un air plus réaliste à
leur œuvre. Ils peuvent revêtir n’importe quelle apparence,
du mannequin incolore sans visage à une reproduction
détaillée, mais ils sont tous faits de cire pure. En revanche, la
plupart des créateurs de golems de cire ne les fabriquent pas
dans un but esthétique mais pour accomplir des missions
perverses comme des tentatives d’infiltration, d’espionnage
ou d’assassinat.
Habitat et société
Les golems de cire possèdent un mystérieux pouvoir : ils ont
une chance de s’éveiller à la conscience, une caractéristique
habituellement réservée aux humanoïdes nés
naturellement. Comme ils ressemblent tellement
à leur modèle, ils ont un maigre espoir d’accéder
à la pensée consciente et à un haut niveau de
capacités de réflexion, au point de développer une
conscience propre.
Cette capacité extraordinaire n’a pas
d’explication logique, bien que certains
fabricants ayant assisté à une
transformation de ce type disent que
les golems de cire développent une
conscience après avoir longuement
observé des humanoïdes. Ceux qui
restent longtemps parmi des gens
qui les prennent pour leur modèle
(comme les golems en mission
d’espionnage) ont encore plus de
chances de devenir conscients.
Bizarrement, les golems de cire
qui développent une conscience
sont également persuadés d’être
la personne qui leur a servi de
modèle. Cette croyance est si forte
que, s’ils rencontrent leur modèle, ils
font tout ce qui est en leur pouvoir
pour l’éliminer et prendre sa place au
sein de la société. Ils adoptent même
le code moral et l’éthique du modèle
assassiné. C’est ainsi que des golems
de cire deviennent diplomates, chefs ou
de dirigeants, souvent au détriment des
proches de l’individu dont ils usurpent
l’identité.
Les golems de cire sont si bien faits
qu’il est très difficile de remarquer la
supercherie, même de près. Quand les
golems de cire accèdent à la conscience, ils
gagnent également une intelligence
modérée et deviennent capables
soin de masquer l’aspect vernissé de leur peau en choisissant
des habits qui cachent leur étrange carnation. Ils ne mangent
pas, ne dorment pas et ne respirent pas, mais ces êtres rusés
évitent facilement tout problème associé. Le seul indice
difficile à cacher et susceptible de trahir un golem de cire, c’est
sa texture de peau. Même l’individu le moins observateur se
rend forcément compte qu’elle n’a rien à voir avec celle de
la chair. C’est pourquoi les golems de cire ont tendance à
se montrer distants et secrets. Ils ne laissent personne les
approcher de trop près, un changement de comportement
soudain que les proches de l’individu qui a servi de modèle
remarquent toujours.
Les changements climatiques comme la chaleur du soleil
ou les précipitations glacées n’ont aucun effet sur les
golems de cire. En revanche, s’ils restent exposés à des
températures de plus de 40°C pendant plus d’une
heure, leur peau se couvre d’un lustre étrange et, s’ils
restent plus longtemps dans ce genre de situation, ils
subissent 1d4 points de dégâts de feu par heure.
Construction
Pour construire un golem de cire,
il faut le sculpter dans un bloc de cire
durcie de la taille de l’individu qui
sert de modèle et pèse généralement
dans les 500 kilos. La cire est traitée
avec des colorants et des onguents
magiques d’une valeur minimale
de 500 po. Pour les golems de
cire les plus simples, un test
d’Artisanat (sculpture) suffit, le DD
augmentant pour imiter un individu
ou une race spécifique. Les golems de
cire qui ressemblent à des créatures
vivantes sont plus polyvalents que les
autres mais il y a aussi un risque qu’ils
développent une forme de conscience.
Golem de cire
NLS 9 ; Prix 14 000 po
FABRICATION
Conditions requises Création d’objets
merveilleux, animation d’objets, quête, sou-
hait limité, image silencieuse, le créateur doit
être au moins de niveau 9 ; Compétences
Artisanat (sculpture) DD 18, (DD 25 si le
créateur veut que le golem ressemble à un
membre d’une race donnée ; DD 30 s’il veut
qu’il ressemble à un individu en particulier); Prix
7 000 po

83
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
Mâchoire de la Mère
Ce crâne aussi grand qu’un ogre est entouré d’un nuage de mouches
bourdonnantes. Ses ailes de chauve-souris sont trop petites pour le
porter et, pourtant, dans les airs, il est aussi à l’aise qu’un oiseau. Il
est entouré d’une odeur de charogne, d’épices et de parfum.
Mâchoire de la Mère FP 15
51 200 PX
Mort-vivant (mal, extraplanaire)* de taille G, NM
Init +11 ; Sens vision dans le noir à 18 m, perception de la vie, odo-
rat ; Perception +28
Aura profanation
DÉFENSE
CA 30, contact 16, pris au dépourvu 23 blessées par la morsure de la Mâchoire doivent réussir un jet
(Dex +7, naturelle +14, taille -1)
pv 230 (20d8+140)*; guérison accélérée 5 ou 20 (voir engloutisse-
ment d’âmes)
Réf +16, Vig +13, Vol +18
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD 15/conton-
dant et Bien ; Immunité froid, électricité, traits des morts-vi-
vants ; Résistance feu 30, RM 26
ATTAQUE
VD 3 m, 12 m (moyenne)
Corps à corps morsure, +26 (5d6+17/19-20 plus 1d10 saignement,
diminution 1d6 Con, étreinte et putréfaction de momie [DD 26])
Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m
Attaque spéciale souffle (18 m, 15d6 énergie négative, Réflexes
DD 26, utilisable tous les 1d4 rounds), canalisation d’énergie
négative 9/jour (DD 19, 6d6), engloutissement d’âme, engloutis-
sement (dégâts d’acide spéciaux, CA 17, 20 pv)
Pouvoirs magiques (NLS 12 ; concentration +18)
Constant – profanation
À volonté – contagion (DD 19), blessure grave (DD 20), faim de la
goule** (DD 18), porte dimensionnelle
1/jour – animation des morts, changement de plan, création de mort-
vivant, mauvais œil (DD 22)
** Voir Pathfinder Univers : Les Dieux et la magie
STATISTIQUES
For 33, Dex 25, Con –, Int 21, Sag 20, Cha 22
BBA +15 ; BMO +27 (+31 pour la lutte); DMD 44 (croc-en-jambe
impossible)
Dons Attaque en puissance, Contrôle des morts-vivants S, Critique
étourdissant S, Critique ralentissant, Don pour les critiques,
Enchaînement, Réflexes surhumains, Robustesse, Science du
critique (morsure), Science de l’initiative, Science des réflexes
surhumains, Science de la volonté de fer, Volonté de fer
Compétences Acrobaties +27 (+19 pour sauter), Connaissances
(plans) +25, Connaissances (religion) +28, Discrétion +26,
Intimidation +29, Perception +28, Profession (cuisinier) +25,
Psychologie +28, Vol +28
Part immortalité,
POUVOIRS SPÉCIAUX
Création de rejetons (Sur). Une créature qui succombe sous les
coups de la Mâchoire (y compris à une de ses attaques spéciales
84
ou de ses maladies) se relève 1 round plus tard, sous forme de
squelette sanglant loyal au héraut.
Détournement de sorts (Sur). Si quelqu’un lance l’un des sorts sui-
vants sur la Mâchoire et passe sa résistance à la magie, le sort
affecte non pas le héraut mais l’âme qu’il a dévorée : bannissement,
confusion, dédale, désespoir foudroyant, détection des pensées, rejet
du Mal, domination, emprisonnement, hypnose, marteau du Chaos,
parole sacrée, possession, quête, terreur, séquestration, suggestion
ou tout effet de charme ou de coercition. Aucun de ces effets ne
blesse l’âme mais le lanceur de sorts doit faire un test de niveau de
lanceur de sorts DD 25. S’il réussit, l’âme engloutie est libérée de
sa prison et on peut à présent la ramener normalement à la vie.
Diminution permanente de Constitution (Sur). Les créatures
de Vigueur DD 26 ou recevoir 1d6 points de diminution de
Constitution. À chaque fois que la Mâchoire réussit une attaque
de ce type, elle gagne 5 pv temporaires. Le DD du jet de sauve-
garde est basé sur le Charisme.
Engloutissement (Ext). Si une créature arrive à se frayer un che-
min hors de la Mâchoire de la Mère après s’être fait engloutir,
le héraut doit attendre que sa guérison accélérée ait soigné les
dégâts causés par la proie avant de pouvoir engloutir de nouveau
une créature.
Engloutissement d’âmes (Sur). Une fois que le héraut a utilisé
son pouvoir d’engloutissement, il peut infliger 12d6+8 points de
dégâts, comme s’il utilisait exécution. Un jet de Vigueur DD 21 ré-
duit les dégâts qui passent à 3d6+18. Une créature engloutie doit
faire ce jet à chaque fois qu’elle passe un round dans la Mâchoire,
au tour de cette dernière. L’âme des créatures qui succombent à
cette attaque reste piégée dans le crâne du héraut (qui recrache
immédiatement le mélange d’os brisés et de chairs broyées qui
reste de leur corps). On ne peut pas ressusciter la victime tant
que le héraut n’est pas détruit (à moins d’un détournement de
sort, voir plus bas). La Mâchoire ne peut contenir qu’une âme
à la fois. L’âme piégée donne une guérison accélérée de 20 à la
Mâchoire. Cette amélioration dure 1 round par DV de la créature
engloutie. L’âme piégée reçoit un niveau négatif à chaque fois
qu’elle passe 1 round dans la Mâchoire. Ces niveaux persistent
une fois la créature ramenée à la vie (mais ils ne se cumulent pas
avec les niveaux négatifs éventuellement liés au retour à la vie).
Une fois l’âme complètement consumée, il faut utiliser un miracle
ou un souhait pour lui rendre la vie. Le DD du jet de sauvegarde
est basé sur le Charisme.
Héraut véritable. Malgré son type et son nombre de DV, la
Mâchoire de la Mère est bien le héraut d’Urgathoa et on peut la
convoquer avec un contrat suprême.
Immortalité (Sur). La Mâchoire est détruite une fois réduite à 0 pv
mais elle revient à la non-mort 1 heure plus tard, à 1 pv, ce qui
lui permet de bénéficier de sa guérison accélérée. On peut la
détruire définitivement avec de l’énergie positive, si on la réduit
à 0 pv dans une zone de bénédiction ou de sanctification, ou si on
répand 20 fioles d’eau bénie sur ses restes.
Profanation (Mag). Les bonus liés au pouvoir constant de profanation de
la Mâchoire (toujours centré sur elle) sont inclus dans ses statistiques.
 Bestiaire

Vomir une nuée (Sur). Une fois par round, la Mâchoire peut, par
une action libre, vomir une nuée d’asticots (utilisez le profil des
fourmis soldats, page 143 du Bestiaire) dans une case adjacente.
La nuée se déplace ensuite dans la direction choisie par la
Mâchoire. Cette nuée persiste 10 rounds.

La Mâchoire de la Mère est le héraut d’Urgathoa. Cette

répugnante créature morte-vivante vient dans les royaumes
mortels sur ordre de la Princesse blafarde. C’est un être
dépourvu de subtilité qui ne connaît qu’une faim insatiable et
existe seulement pour tuer, manger et créer des morts-vivants.
Elle est aussi brillante qu’une liche mais cherche uniquement
à satisfaire son besoin de sensations.
La Mâchoire ne s’intéresse pas aux désirs des mortels (ou
des morts-vivants qui vivent dans le monde mortel), à moins
qu’ils n’interagissent avec les ordres d’Urgathoa. S’il faut
dévorer une centaine de fidèles ou faire effondrer toute une
ville de goules dans un puits de lave, la Mâchoire s’exécute.
Elle est capable de parler mais n’y voit aucun intérêt, c’est
pourquoi bien des gens pensent qu’elle est dépourvue
d’intelligence, comme les squelettes animés. En revanche,
quand Urgathoa ne la charge pas de répandre la mort,
la maladie ou la gloutonnerie, c’est un puits de science
en matière de nourriture, de vins, de parfums exotiques et
d’autres curieuses expériences que seuls les morts-vivants
comprennent. Et elle accepte de discuter de ces sujets avec les
gens intéressés, à condition que les auditeurs ne se laissent
pas distraire par la vue de cet un énorme crâne ailé jacassant.
La Mâchoire apparaît généralement sous la forme d’un crâne
squelettique mais il lui arrive de s’entourer de nuées. On ignore
si c’est un trait d’humour macabre ou une tentative pour se
souvenir d’anciennes sensations qui dateraient de son vivant. La semaines en utilisant seulement son pouvoir d’animation
Mâchoire a confirmé qu’elle était autrefois un dévoreur et avant des morts pour offrir des serviteurs à ses fidèles, ou sur un
cela une créature vivante, mais elle ne donne pas plus de détails. ancien champ de bataille ou dans un vieux cimetière où
elle crée de temps à autre des dizaines de morts-vivants qui
Écologie rôdent autour d’elle comme des fanatiques autour d’une
La Mâchoire de la Mère est un mort-vivant immortel, énorme idole. Quand le héraut s’en va, il laisse les morts-
capable de se remettre de n’importe quelle attaque ou vivants derrière lui, soit pour que ses fidèles s’en occupent,
presque, qui n’a pas besoin de manger ni de boire. En soit pour attaquer les vivants. Il n’a aucun respect pour la
revanche, elle apprécie toujours ces deux activités et désire vie et, livré à lui-même, il tue pour se distraire et réanime
expérimenter de nombreuses sensations, comme le pire des souvent les créatures pour les tuer de nouveau.
hédonistes mortels. Elle est connue pour avoir dévoré et
recraché des troupeaux entiers, un bouvillon à la fois, pour Habitat et société
s’être vautrée dans des tonneaux de vin, fin ou médiocre, Comme le héraut possède la capacité innée de créer
pendant des heures, pour se rouler dans les épices exotiques des morts-vivants, il est parfois entouré de squelettes, de
ou encore s’enrouler dans de fines étoffes jusqu’à ressembler zombis et de goules qui gambadent autour de lui et l’adorent
au crâne d’une momie géante. Les fidèles de la Princesse comme l’émissaire de la déesse de la non-mort. Il lui arrive
blafarde qui courtisent les faveurs de son héraut tiennent d’emmener des alliés sur le champ de bataille et (rarement),
toujours de grandes quantités de nourriture, de boissons de sauver un puissant mort-vivant qu’il met en sécurité dans
ou de produits de luxe à sa disposition, pour qu’il puisse les son gosier osseux, en comptant sur ses propres défenses
tester, les consommer ou les profaner. pour assurer sa sécurité. Il apprécie tout particulièrement les
Parfois, la déesse ordonne à la Mâchoire de se tenir dévoreurs draconiques et les vampires et, s’il a le choix entre
tranquille. Elle trouve alors un endroit où se reposer, comme plusieurs alliés, il fera un effort pour aider ces créatures-là
un vaste temple où elle peut attendre des jours ou des plutôt que d’autres.

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Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
Nosoi, psychopompe
Une lueur d’intelligence danse dans les yeux vides de ce curieux
oiseau chanteur, perché maladroitement sur une branche. Son visage
est caché derrière un élégant masque de plâtre et il a replié ses deux
paires d’ailes sur son corps sombre.
Nosoi FP 2
600 PX
Extérieur (extraplanaire, psychopompe) de taille TP, N
Init +3 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne, perception
spirituelle ; Perception +9
DÉFENSE
CA 15, contact 15, pris au dépourvu 12 (Dex +3, taille +2)
pv 19 (3d10+3)
Réf +6, Vig +2, Vol +4
RD 5/adamantium  ; Immunité effets de mort, maladie, poison ;
Résistance froid 10, électricité 10
ATTAQUE
VD 6 m, 15 m (bonne)
Corps à corps morsure, +4 (1d3-1)
Pouvoirs magiques (NLS 3 ; concentration +4)
À volonté – invisibilité (sur soi uniquement)
1/jour – cacophonie (DD 15), invisibilité pour les morts-vivants
3/jour – communication avec les morts (6 questions, NLS 12)
STATISTIQUES
For 8, Dex 16, Con 12, Int 11, Sag 13, Cha 16
BBA +3 ; BMO +4 ; DMD 13
Dons Attaque en finesse, Vigilance
Compétences Connaissances (histoire) +6, Connaissances (plans)
+6, Discrétion +17, Perception +9, Profession (scribe) +7,
Psychologie +3, Vol +17
Langues abyssal, céleste, infernal
Part changement de forme (corbeau ou oiseau chanteur [même
profil] ; forme bestiale I), mélodie envoûtante, scribe
ÉCOLOGIE
Environnement. Tous (Cimetière)
Organisation. Solitaire, couple ou groupe (3-15)
Trésor. Standard
POUVOIRS SPÉCIAUX
Mélodie envoûtante (Sur). Le chant du nosoi s’empare de l’esprit
de tous ceux qui l’écoutent. Les vivants et les morts-vivants
qui se trouvent à moins de 18 mètres de lui doivent réussir un
jet de Volonté DD 14 ou être fascinés. Si une créature réussit
son jet de sauvegarde, elle est immunisée contre le chant de ce
nosoi pendant 24 heures. L’effet se poursuit tant que le nosoi
chante et 1 round après. Chaque jour, le nosoi peut chanter un
nombre de rounds égal à deux fois ses DV. C’est un effet sonore
mental de charme. Ce pouvoir affecte les morts-vivants, même
si leur sous-type devrait les immuniser contre les effets men-
taux (bien que les morts-vivants immunisés contre les effets
mentaux grâce à autre chose que leur type ne soient pas sou-
mis au chant du nosoi). Le DD du jet de sauvegarde est basé
sur le Charisme.
86
Les nosoi remplissent volontiers le rôle de clercs, de
scribes et de messagers dans la bureaucratie de l’après-vie. Ils
volètent dans les couloirs sinueux du royaume de Pharasma
et notent les circonstances qui entourent le décès de chaque
mortel, les jugements portés en faveur et en défaveur de
l’âme, ainsi que sa destination finale dans les plans Extérieurs.
C’est grâce à leurs seuls efforts que le Catalogue des derniers
jours, la bibliothèque de jurisprudence infinie du Cimetière,
reste à jour. Mais contrairement aux extérieurs mécaniques
infatigables, les nosoi sont aussi capricieux et enclins à se livrer
à des excès de vantardise et à commettre de menus larcins.
Les mortels rencontrent les nosoi dans leur rôle de
messagers, de conseillers des défunts troublés ou incrédules,
et de guides le long du fleuve des Âmes. Dans certains textes,
on les appelle les scribes psychopompes, les messagers de la
mort et les yanakeion. Les grands cimetières et les catacombes
bien entretenues abritent souvent un nosoi, qui veille sur les
morts récents et guette la moindre souillure morte-vivante.
Le corps des nosoi imite celui des oiseaux chanteurs
mortels comme les corbeaux, les moineaux et surtout les
engoulevents. Mais comme tous les autres psychopompes,
ils portent d’élégants masques funéraires qui soulignent
leur bec pointu et leur regard vide. Beaucoup se fabriquent
aussi une queue artificielle avec diverses babioles, qui traîne
derrière eux quand ils s’envolent dans le Cimetière.
Les nosoi mesurent une trentaine de centimètres de long
mais leur queue fait deux ou trois fois cette taille. Leur poids
est surprenant : entre 5 et 8 kilos.
Écologie
Les nosoi travaillent dans les bibliothèques et les scriptorium
du royaume de Pharasma, où ils écrivent inlassablement sans
prendre de repos. Pourtant, ce sont des créatures sociables
qui discutent souvent entre elles : elles se vantent de leurs
exploits passés, se disputent à propos d’une note ou échangent
des rumeurs qui viennent des recoins les plus éloignés de la
création. Ces créatures immortelles travaillent pendant des
siècles avant de se transformer en psychopompes de plus haut
grade ou, plus souvent, de se réincarner en mortel.
Comme les nosoi sont des extérieurs, ils n’ont pas besoin de se
nourrir et considèrent cette activité comme un luxe rare. Leurs
nombreux séjours sur le plan Matériel et les plans Extérieurs
s’accompagnent souvent de collations et de dégustations.
Les nosoi sont consciencieux mais pas incorruptibles, et
il leur arrive de succomber à la tentation et de partager les
informations qu’ils possèdent. Les friandises mortelles délient
leur langue bien plus vite que l’or ou la magie.
Les nosoi vivent principalement au sommet de la tour
de Pharasma, dans le palais de la Mort et alentour, mais
ils voyagent plus que les autres psychopompes. Sur le plan
Matériel, ils se cachent grâce à leur invisibilité ou se font
passer pour des oiseaux (en général des engoulevents), une
forme qui leur permet de déguster leurs friandises favorites :
le pain et les bonbons. Une superstition mensongère dit que
 Bestiaire
l’on peut obliger un nosoi captif à ramener un amant à la vie,
c’est pourquoi ces créatures se méfient des vivants.
Habitat et société
Le premier devoir des nosoi consiste à noter dans le détail tout
ce qui se passe dans le royaume de Pharasma et de conduire les
âmes là où elles doivent se rendre. Ils jouent aussi les assistants
auprès de psychopompes plus puissants ou même des mortels
qui s’intéressent tout particulièrement à la mort ou qui jouissent
d’un destin que la déesse de la mort veut surveiller de près. Même
si les nosoi sont les membres les plus petits et les moins influents
de leur espèce, ils sont fiers de savoir que ce sont leurs travaux
triviaux qui permettent à l’un des plus importants aspects du
multivers de fonctionner avec une certaine fiabilité.
Les nosoi sont aussi les messagers de la bureaucratie de
la mort et portent des missives dans les plans Extérieurs, au
fond des Abysses comme au sommet du paradis, là où d’autres
extérieurs se disputent à propos du destin des âmes mortelles.
Grâce aux nombreux portails du Cimetière, les nosoi n’ont
pas besoin de maîtriser une magie qui leur permette de
passer d’une dimension à l’autre et, à l’exception de quelques
fiélons, la plupart des extérieurs respectent la neutralité de ces
messagers et les laissent passer en toute sécurité.
En général, les nosoi sont des individus grégaires, désireux
de plaire et travailleurs, mais ils se laissent facilement distraire
et font de nombreuses pauses. Les mortels comprennent plus
facilement les nosoi que les autres psychopompes, peut-être parce
que ces êtres sont souvent en contact avec des âmes fraîchement
décédées. Comme les humanoïdes, ils ne restent pas Neutres
par fidélité obsessionnelle envers l’équilibre mais parce que leur
dévotion envers leur travail joue contre leurs intérêts personnels.
L’histoire et la mythologie débordent de contes qui parlent
d’individus ayant exploité ces intérêts. La plupart des cultures
de Golarion possèdent une histoire qui raconte comment un
mortel a trompé la mort en jouant aux cartes (ou autre) contre
un nosoi. En réalité, ces derniers n’ont pas assez de pouvoir
pour ramener un mort à la vie mais il arrive que des âmes
désespérées échappent à un scribe ou gagne quelques jours de
liberté à un jeu de hasard pour rendre brièvement visite à un
être cher ou terminer une tâche importante. Les nosoi ne sont
pas tous d’accord pour jouer avec leurs protégés ou parier des
secrets, mais la plupart sont prêts à s’accorder quelques heures
de distraction, avec ou sans enjeu.
Les nosoi sont des êtres mélodieux qui font résonner
leurs requiem dans de nombreux endroits du Cimetière
et apportent une présence réconfortante à cette structure
grandiose et imposante. Le grattement régulier des plumes
marque en permanence le tempo constant, des chants
rivaux et envoûtants remplissent la partition musicale et des
babils gloussants ponctuent chaque recoin. Les habitués du
Cimetière jaugent facilement l’humeur des lieux à la qualité
de la musique ambiante.
Les voyages que les nosoi effectuent sur le plan Matériel
pour conseiller un mort ou l’escorter sont un honneur et la
87
position que ces psychopompes occupent
parmi leurs pairs ainsi que la confiance
qui leur est accordée varient en fonction de
ces missions qui viennent briser la monotonie de
leur quotidien. Ils chipent régulièrement des objets
mortuaires lors des cérémonies funéraires, surtout
des rubans, des fleurs et des perles qu’ils utilisent pour
fabriquer et rallonger leur belle queue artificielle. Seuls les
nosoi qui ont des alliés parmi les hautes sphères possèdent plus
d’une dizaine de trophées de ce genre et les utilisent comme
pots-de-vin et comme récompenses pour leurs semblables.
Certains pensent même que les mortels partagent leur sens des
valeurs et, généralement, quand un nosoi promet une grande
récompense, elle se présente sous la forme de babioles inutiles.
Familiers nosoi
Les nosoi quittent parfois leur poste dans la bureaucratie
pour servir de familier auprès d’un lanceur de sorts qui
possède un lien particulier avec la mort ou s’y intéresse
de près. La plupart sont ravis de cette opportunité et font
d’excellents assistants pour les mages qui ont de grandes
bibliothèques ou qui aiment les archives méticuleusement
organisées. En revanche, leur nature curieuse et leur
tendance à chiper de petits objets peut poser problème. Un
lanceur de sorts Neutre de niveau 7 ou plus peut invoquer un
nosoi à condition d’avoir le don Familier supérieur.
Les nosoi mettent souvent leurs talents de scribes au
service de leur maître mortel. En dépit de leur taille et de
leur absence de mains, ils utilisent des outils d’écriture et de
dessin de taille M sans malus. Ils donnent à leur maître un
bonus de compétence de +2 pour écrire un parchemin.
Comme tous les psychopompes, ils détestent les morts-
vivants et abandonnent immédiatement un maître qui crée
de telles abominations ou en devient une.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Compétences Discrétion +9 (+15 dans les taillis), Évasion +8,
Perception +6
Modificateurs raciaux +8 en Évasion, +2 en Discrétion (+8 dans les
taillis)
Langues commun, sylvestre (incapable de parler)
Part assimilation, déplacement à travers les haies, sculpter sa forme
ÉCOLOGIE
Environnement. Terrestre
Organisation. Solitaire, jardin (2-4) ou bosquet (5-7)
Trésor. Aucun
POUVOIRS SPÉCIAUX
Assimilation (Ext). Par une action complexe, si une topiaire vivante
est en contact avec un taillis ou de la matière végétale buisson-
neuse, elle peut l’absorber et l’intégrer à sa personne. La topiaire
assimile la matière végétale au rythme de 0,15 m3 par round, ce
qui lui permet de guérir 1d8 points de vie. Si la topiaire a tous ses
points de vie, ce pouvoir n’a aucun effet.
Déplacement à travers les haies (Ext). La topiaire vivante peut tra-
verser n’importe quel objet solide qui se compose de branchages
ou d’épaisses plantes poreuses sans malus. Elle doit commencer
et terminer son tour en dehors de l’objet.
Sculpter sa forme (Ext). Par une action simple, la
topiaire vivante peut modifier sa silhouette pour
adopter celle de n’importe quelle créature. C’est un
changement purement esthétique qui ne modifie
pas la taille de la topiaire, ne lui donne pas de pou-
voirs spéciaux et n’altère pas ses capacités.
Voyage par les haies (Mag). Ce pouvoir fonctionne comme voyage
Topiaire vivant par les arbres mais, au lieu de téléporter le lanceur de sorts d’arbre
Cette haie verte à la silhouette de griffon s’avance sur des pattes en arbre, il téléporte la topiaire d’un buisson ou d’une haie à une
buissonneuses, comme mue par sa propre volonté. autre zone de végétation similaire, située à moins de 450 mètres.
La topiaire vivante peut utiliser ce pouvoir trois fois par jour.
Topiaire vivante FP 4
1 200 PX Même si l’on croit souvent que les gens se sont inspirés
Plante de taille M, N de fictions pour créer les jardins topiaires, ces haies ont un
Init +6 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne ; modèle bien réel : des buissons en forme d’animaux. Mi-
Perception +6 plante, mi-animal, les topiaires vivantes sont des végétaux
DÉFENSE ressemblant à des décorations de pelouse qui servent à
CA 16, contact 12, pris au dépourvu 14 (Dex +2, +4 naturelle) égayer les jardins et les bosquets, mais leur nature bestiale et
pv 42 (5d8+20) distante prouve qu’ils n’ont rien d’un ornement.
Réf +3, Vig +10, Vol +1 La taille des topiaires vivantes va du petit buisson d’une
RD 5/tranchant ; Immunité traits des plantes cinquantaine de centimètres à celle d’une petite haie. Les
Faiblesse vulnérabilité au feu spécimens moyens mesurent 1,20 mètre de haut pour 1,80 de
ATTAQUE long et une centaine de kilos.
VD 9 m
Corps à corps 2 coups, +6 (1d6+4) Écologie
Pouvoirs magiques (NLS 5) Les topiaires vivantes viennent de lointaines forêts et de
Constant – passage sans trace champs depuis longtemps oubliés. Ce sont les vestiges de
3/jour – marche de la haie (voir plus bas) plantes gargantuesques qui parcouraient autrefois Golarion.
STATISTIQUES Certains pensent qu’ils viennent du Premier Monde, là où
For 17, Dex 14, Con 19, Int 6, Sag 10, Cha 9 certains phénomènes étranges, comme une flore de forme
BBA +3 ; BMO +6 ; DMD 18 (22 contre les crocs-en-jambe) animale, ne sont pas inconnus. Les topiaires sillonnent le
Dons Attaque en puissance, Science de l’initiative, Vigueur monde dans un but étrange : chercher d’autres plantes à
surhumaine consumer et à transformer en topiaire.

88
 Bestiaire
Les topiaires vivantes se composent de presque n’importe
quel type de plante buissonneuse. Lors de leurs voyages, ces
haies mouvantes ramassent des plantes qu’elles intègrent à leur
corps. Quand une topiaire a rassemblé assez de matière végétale
pour doubler de volume, elle se divise en deux. Cette méthode de
reproduction asexuée est aussi rapide qu’efficace, et la population
de topiaires exploserait si ces plantes n’étaient pas si fragiles.
Ironiquement, les prédateurs les plus dangereux des
topiaires sont les moins sauvages. Les créatures herbivores
comme les caribous et les oiseaux mangeurs de baies
grignotent l’énorme masse de la topiaire quand la créature
se repose, mais souvent en si petites quantités que la topiaire
le remarque à peine. Ces prédateurs naturels l’empêchent
de grandir et donc de se reproduire, car sa taille varie
constamment. Les dangers naturels comme les inondations
ou les incendies représentent aussi une menace constante
pour les topiaires, car les déplacements trop fréquents
consomment leur énergie et leurs réserves d’eau. Des groupes
entiers de topiaires se sont reproduits de façon exponentielle
pour se faire dévorer par un feu de forêt.
Même si les topiaires sont des créatures délicates, elles vivent
souvent des dizaines d’années car leur corps se renouvelle sans
cesse grâce à l’apport de nouvelle matière végétale. Pourtant,
comme les topiaires se déplacent sans cesse, il leur arrive
de se retrouver accidentellement dans une zone dépourvue
de buissons ou d’eau, comme une immense plaine ou un
désert. Dans ce cas, l’individu privé de nutriments se dessèche
rapidement et peut se flétrir en quelques jours.
Les topiaires vivantes subsistent uniquement grâce à la
photosynthèse et à l’absorption d’eau, elles cherchent donc des
zones où elles bénéficieront des deux en abondance. Pourtant,
une compulsion innée surpasse leur instinct de survie et les
oblige à chercher différents types de plantes à absorber pour
diversifier leur espèce. Ce désir d’intégrer des gènes variés
suffit à éparpiller les topiaires à travers tous les pays, au point
que l’on ne peut pas prévoir leurs apparitions sporadiques.
Habitat et société
Nomades par nature, les topiaires vivantes errent de
forêt en forêt, toujours à la recherche de nouvelles plantes
à collectionner et à assimiler. Poussées par cet instinct qui
les oblige à absorber différents types de taillis et de buissons,
elles préfèrent se séparer plutôt que de collaborer en nombre
important.
Les topiaires sont des créatures solitaires mais, quand
elles se divisent pour former une nouvelle paire, il arrive
que les jumelles voyagent de concert car leurs objectifs
subconscients sont aussi similaires que leur apparence. C’est
pour cela qu’il arrive qu’un grand nombre de ces plantes se
déplacent ensemble, jusqu’à créer une sorte de troupeau.
Une fois à ce stade, les topiaires vivantes ont tendance à se
séparer car elles savent que, même si la force réside dans le
nombre, la vie en troupeau ne leur permet pas d’obtenir un
maximum de diversité en collectionnant d’autres plantes.
89
Création de topiaires vivantes
Les druides disent que les topiaires vivantes naissent
adultes des profondeurs des forêts, des endroits imprégnés
de magie ou des portails qui mènent aux mondes féeriques,
mais on peut aussi les créer comme la plupart des créatures
artificielles. Pourtant, les magiciens et autres lanceurs de
sorts profanes ne sont pas les plus nombreux à cultiver
les topiaires vivantes, ce sont les druides et les serviteurs
des divinités de la nature qui imprègnent leurs buissons
topiaires préférés avec des esprits du monde naturel pour
leur donner vie. Le créateur doit non seulement tailler un
buisson topiaire pour lui donner une forme animale, mais
aussi utiliser des herbes exotiques, des baumes, des engrais et
des terreaux rares pour donner vie à la plante, un processus
très onéreux.
Topiaire vivant
NLS 8 ; Prix 10 500 po
FABRICATION
Conditions requises 6 rangs en Connaissances (nature), empire
végétal, liberté de mouvement, croissance végétale ; Compétences
Connaissances (nature) +14 ou Profession (jardinier) 18 ; Prix
5 500 po
Personnaliser une topiaire vivante
Les topiaires créées artificiellement revêtent tout un
éventail de formes qui dépendent des caprices et des besoins
de leur créateur. Voici les variantes les plus connues de ces
dangereuses et insaisissables créatures végétales, ainsi que
les modifications de prix et de coût de création.
Épineux (FP +1). Ces topiaires vivantes sont composées
de buissons épineux. Leurs attaques infligent 1d8 points de
dégâts perforants (au lieu de 1d6 contondants). Prix +3 500 po,
Coût +1 750 po.
Membres supplémentaires (FP +1). Une topiaire vivante
imite parfois une forme qui possède plus de deux membres
supérieurs. Celles-ci ont quatre attaques de coup au lieu de
deux. Prix +5 000 po, Coût +2 500 po.
Ignifugé (FP +0). Ces topiaires vivantes sont formées à
base de plantes aux feuilles très rares ou de bois difficile à
brûler, ou encore sont traitées avec des huiles qui résistent
au feu. Elles ne sont pas vulnérables au feu. Prix +2 000 po,
Coût +1 000 po.
Inoffensif (FP 0). Ces topiaires taillées en forme d’arbre
d’ornement, d’élégant pilier, de château fantastique ou autre
plante ou architecture décorative gagnent un bonus racial de
+6 en Discrétion et un bonus de +12 quand elles tentent de
se faire passer pour une simple haie. Prix +2 500 po, Coût
+1 250 po.
Empoisonné (FP +1). Les topiaires vivantes qui possèdent
ce pouvoir sont créées à partir de plantes naturellement
empoisonnées et traitées pour décupler leurs dangereuses
propriétés. Leurs attaques sont empoisonnées à base de
racine de terrinave (DD 16). Prix +3 500 po, Coût +1 750 po.
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Pouvoirs magiques (NLS 10 ; concentration +11)
À volonté – invisibilité (sur soi uniquement), perception de la mort,
téléportation suprême (soi plus 25 kg d’objets uniquement)
3/jour – localisation de créature, lumière brûlante (DD 16), malédiction
(DD 16)
STATISTIQUES
For 18, Dex 16, Con 17, Int 13, Sag 19, Cha 17
BBA +13 ; BMO +9 ; DMD 26
Dons Attaque en puissance, Enchaînement, Frappe décisive,
Vigueur surhumaine, Vol stationnaire
Compétences Acrobaties +12, Connaissances (histoire) +9, Connaissances
(plans) +12, Connaissances (religion) +8, Discrétion +12, Intimidation
+10, Perception +16, Psychologie +16, Vol +13
Langues abyssal, céleste, infernal
ÉCOLOGIE
Environnement. Tous (Cimetière)
Organisation. Solitaire, couple ou vol (2-12)
Trésor. Standard
POUVOIRS SPÉCIAUX
Aura de terreur (Sur). Quand une créature qui possède moins de
10 DV se trouve à moins de 9 mètres d’un vanth et le regarde,
elle doit réussir un jet de Volonté DD 18 ou être secouée. Si elle
réussit son jet de sauvegarde, elle est immunisée contre l’aura de
ce vanth pendant 24 heures. Le vanth peut activer ou désactiver
son aura par une action libre. C’est un effet mental de peur. Le
DD du jet de sauvegarde est basé sur la Sagesse.
Lame du faucheur (Sur). Chaque vanth possède une faux en adaman-
tium +1 qui lui sert d’arme mais symbolise aussi son devoir. Par une
action libre, il peut la convoquer depuis un demi-plan personnel ou
un autre endroit et la faire apparaître instantanément dans sa main.
Il peut aussi renvoyer la faux par une action libre. Si la faux du vanth
est détruite, il peut en invoquer une nouvelle au bout de 24 heures.
Vanth, psychopompe
Ce haut squelette noir s’enveloppe dans de grandes ailes de corbeau Sévères, silencieux et enveloppés dans leurs ailes
et, en guise de tête, il porte un masque de céramique poli au regard déchiquetées, les vanths hantent les représentations mortelles
torve qui rappelle un vautour. Une vilaine faux incurvée apparaît de la mort. Ces psychopompes aussi appelés des faucheurs,
entre ses longs doigts sans qu’il ait besoin de faire le moindre geste. des anges de la mort ou des amzranei sont les gardiens du
Cimetière et les veilleurs des chemins qu’empruntent les morts.
Vanth FP 7 Ils assurent la sécurité de la tour de Pharasma et des berges du
3 200 PX fleuve des Âmes, protégeant les défunts contre tous ceux qui
Extérieur (extraplanaire, psychopompe) de taille M, N considèrent les âmes mortelles comme une marchandise ou un
Init +3 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne, perception mets de choix. Ils forment aussi la piétaille de la mort quand
spirituelle ; Perception +16 il s’agit de partir en guerre contre tout ce qui trouble le cycle
Aura terreur (9 m de rayon, DD 18) naturel de la mortalité, qu’il s’agisse d’un fléau mort-vivant
DÉFENSE ou d’un temple bienveillant qui ressuscite trop facilement les
CA 23, contact 13, pris au dépourvu 20 gens. En temps de souffrance et de perte, Pharasma compte sur
(Dex +3, naturelle +7, bouclier +3) l’inébranlable résolution et l’infatigable nature des vanths pour
pv 76 (9d10+27) récolter les âmes tourmentées des morts avant que leur agonie
Réf +6, Vig +11, Vol +10 ne transforme chaque champ de bataille et chaque quartier
RD 10/adamantium  ; Immunité effets de mort, maladie, poison ; victime de la peste en fosse grouillante de morts-vivants.
Résistance froid 10, électricité 10 ; RM 18 Les vanths ressemblent à des squelettes noirs avec des ailes
ATTAQUE de corbeau et un masque qui représente une tête de vautour,
VD 9 m, 15 m (moyenne) de corbeau ou d’un autre oiseau charognard, des créatures qui
Corps à corps faux en adamantium +1, +14/+9 (2d4+7/×4) ou 2 griffes, débarrassent les plans mortels des cadavres. Il leur arrive de revêtir
+13 (1d6+4) une armure d’airain cérémonielle et un tabard aux couleurs du

90
 Bestiaire

deuil. Comme tous les psychopompes, les vanths ont un masque

funéraire fait de céramique ou de pierre polie en guise de visage.
Grâce à leur posture voûtée, ils peuvent regarder la plupart
des humanoïdes adultes dans les yeux alors que, bien droits,
Traits des psychopompes
Les rouages du multivers tournent grâce au mouvement
ils mesurent près de 2,50 mètres. Ils pèsent dans les 200 kilos.
constant des âmes mortelles. Pharasma est le juge ultime des
Écologie morts et s’entoure d’une gigantesque bureaucratie qui regorge
d’archivistes, de procureurs, d’enquêteurs et de gardiens de
Peu de gens comprennent d’où viennent les vanths. La
talent. Ce sont les psychopompes, le bras droit de la mort.
plupart des psychopompes de haut rang sont issus d’âmes
Ces créatures, que l’on appelle aussi des faucheurs dans
mortelles et de psychopompes inférieurs qui ont évolué au
certains cercles, sont des extérieurs Neutres au service
cours de périodes infinies, mais les vanths semblent distants
de la mort qui veillent à ce que le flot des âmes continue
et étrangers. Certaines histoires disent qu’ils gardaient
de s’écouler avec régularité dans le cycle cosmique. Les
déjà le Cimetière avant que Pharasma n’arrive et ne crée de
psychopompes ne se préoccupent pas tant de l’équilibre
nouveaux serviteurs à leur image. D’autres murmurent que
que de l’accomplissement de leur devoir, usant de tous
tous les vanths qui ont été et qui seront viennent des âmes
les moyens nécessaires pour que le passage de la vie à la
des soldats d’un monde lointain qui vénèrent la mort, et qui
mort et à ce qui suit se déroule correctement. En tant que
consacrent chaque instant de leur vie à se préparer à leur
défenseurs de la mortalité et du cycle cosmique, les psy-
trépas en se réjouissant du futur décès de leur planète.
chopompes détestent tous les morts-vivants.
Habitat et société Ils ont des apparences très diverses mais portent tous
un élégant masque funéraire qui symbolise leur place dans
Dans le flot infini des âmes qui traversent le Cimetière, il
le cycle de la vie et de la mort. Les psychopompes les plus
y a aussi un grand nombre d’esprits qui tentent de fuir, qui
connus sont les catrinas, les giltines, les kéres, les mémitims,
enragent devant le destin qu’on leur assigne ou qui deviennent
les morrignas, les mors, les vanths et les féroces yamarajes.
simplement folles, jusqu’à ce que les ailes déchiquetées et les
Traits des psychopompes. Voici les traits des psychopompes.
faux luisantes des vanths les mettent au pas. Les faucheurs de
• Vision dans le noir à 18 mètres et vision nocturne.
Pharasma sont les terrifiants gardiens des morts et des biens
• Immunité contre les effets de mort, la maladie et le poison.
de la mort : les bosquets sacrés, les cimetières oubliés et les
• Résistance au froid 10 et à l’électricité 10.
mausolées abandonnés. Ce sont des êtres très dérangeants
• Sauf indication contraire, les psychopompes parlent
pour la psyché mortelle, c’est pourquoi l’église fait rarement
l’abyssal, le céleste et l’infernal.
appel à eux directement quand elle a besoin d’aide.
• Les armes naturelles du psychopompe et celles qu’il
Dans les plans, la majorité des extérieurs méprisent les
manie sont considérées comme des armes spectrales.
vanths. Ils incarnent une dévotion sans faille à leur devoir,
Perception spirituelle (Sur). Un psychopompe remarque, lo-
sans pour autant s’intéresser à la loi ou à ce qui est juste ni
calise et différencie les créatures vivantes et mortes-vivantes
manifester une grande autonomie. Ils font les choses parce
dans un rayon de 18 mètres, comme s’il possédait le pouvoir
qu’ils le doivent, parce qu’ils éprouvent un sentiment de devoir
perception aveugle.
personnel et obsessionnel, pas parce qu’on le leur ordonne. Leur
indéfectible adhésion à leur rôle cosmique en fait des créatures
bien trop Loyales pour que les extérieurs Chaotiques les
apprécient, tandis que leur comportement acariâtre répugne les
extérieurs Loyaux. Ces créatures s’offusquent surtout de voir les basiques leur semblent étrangères. Ils montrent rarement
faucheurs les suivre d’un œil suspicieux dès qu’ils entrent dans leurs émotions et, quand on leur parle de juste colère ou
le Cimetière, comme s’ils étaient tous des menaces potentielles. d’amour, ils se contentent de hocher la tête d’un air confus.
Ils surveillent de même anges et démons, depuis les avant-toits Le vanth est fier de sa faux qui représente l’insigne de
et les parapets des bâtiments gothiques et soupçonnent en sa fonction. Elle est gravée de symboles qui rappellent les
silence les voyageurs les plus respectueux. anciens écrits qui figurent sur nombre des tombes oubliées du
Contrairement aux autres psychopompes, les vanths ont Cimetière mais rien d’autre de connu. Elle représente son rôle de
peu d’affinités avec les mortels. Ils parlent rarement, même faucheur d’âmes quand la mort frappe de grandes populations
entre eux, et, quand cela leur arrive, leur voix creuse porte et, en pratique, elle lui permet de porter de terribles coups et de
bien plus loin que l’on s’y attend ou que ne le voudraient les trancher le fil d’argent des voyageurs astraux indésirables.
conventions sociales. Ils communiquent entre eux dans un Il n’est pas étonnant que les vanths détestent les
langage de gestes lents et délibérés assez clairs pour se faire astradaémons et s’abattent sur eux en grand nombre. Comme
comprendre de la plupart des créatures, avec un curieux les pouvoirs du daémon lui permettent de changer facilement
mélange de mouvements humains élaborés et de hochements de plan, ces batailles se déroulent parfois sur plusieurs d’entre
de tête d’oiseau. Ils n’éprouvent aucun intérêt pour tout ce qui eux et entraînent en leur sein d’innombrables extérieurs lors
sort de leur devoir immortel et même les émotions les plus de combats chaotiques où s’affrontent trois à quatre factions.

91
Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395
 Prochainement
Les Ombres de Gibet
De Brandon Hodge
Le complot de la voie du Murmure est enfin dévoilé et les
fanatiques déments de ce culte de la mort se retirent dans
leur ignoble forteresse de Renéglise pour achever leur œuvre.
Pour sauver l’un des plus nobles dirigeants de l’Ustalav, les
héros devront se rendre dans le royaume dévasté du Virlych,
une terre meurtrie par des sorts maléfiques, souvenirs du
tyran tombé là-bas, afin d’atteindre le bastion des damnés.
Une fois sur place, ils devront rassembler tout leur courage et
toute leur puissance pour affronter une horde composée des
pires nécromanciens et des monstruosités surnaturelles les
plus puissantes qu’ils aient jamais connues. Mais leurs talents
et leur audace suffiront-ils à empêcher la voie du Murmure
d’atteindre son but ultime : recréer le Tyran qui Murmure, l’un
des plus grands dangers de l’histoire de Golarion ?
Poursuivre la campagne
Ce n’est pas parce que la voie du Murmure est vaincue que
les aventures s’arrêtent. Entre les guerres que se livrent les
créatures de la nuit et les malédictions anciennes, le terrifiant
potentiel de l’Ustalav est infini.
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Les liches de la mer Intérieure
Immortelles, ingénieuses et ô combien dangereuses, les
liches font partie des méchants les plus redoutés, au même
titre que les dragons et les seigneurs démoniaques. Découvrez
leur histoire secrète et le nom des ignobles seigneurs morts-
vivants qui, aujourd’hui encore, travaillent à la destruction de
la mer Intérieure.
Et plus encore !
Laurel Cylphra affronte seule un prince des morts-vivants,
dans le dernier volet du Journal des Éclaireurs de F. Wesley
Schneider, tandis que des seigneurs des morts et des morts-
vivants s’emparent du bestiaire.
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System Reference Document. © 2000. Wizards of the Coast, Inc; Authors: Jonathan
Tweet, Monte Cook, Skip Williams, based on material by E. Gary Gygax and Dave Arneson.
Poltergeist from the Tome of Horrors Revised © 2002, Necromancer Games, Inc.; Author
Scott Greene, based on original material by Lewis Pulsipher.
Pathfinder #47 : Les Cendres de l’aube. © 2012, Paizo Publishing, LLC ;
Auteur : Neil Spicer.
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mythes et magie en provenance

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Pathfinder #35 Kingmaker • La Guerre des rois du fleuve 19,90 €
Pathfinder #36 Kingmaker • Un Millier de hurlements 19,90 €
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Tous droits réservés à Black Book Éditions, sous license

Paizo Publishing®, LLC. © 2012 Paizo Publishing

Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395

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Les royaumes de
l’épouvante ouvrent
leurs portes !

le guide indispensable de
la campagne
la couronne putrefiee

Ustalav
Le Règne de la terreur
DISPONIBLE EN VERSION PAPIER ET PDF SUR
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La malédiction du nosferatu
Avant les vampires, il y avait les nosferatus. Ils
sont plus étroitement associés à la lie des créatures
de la nuit que les vampires modernes, ce sont les
héritiers flétris d’une souche vampirique primitive,
une malédiction cruelle qui donne l’immortalité
mais pas la jeunesse éternelle. Ces brillants esprits
ne sont pas aussi séduisants que les êtres que l’on
appelle simplement des vampires et forment une
race mourante qui répugne les vivants comme leurs
jeunes frères, mais ils compensent leur manque de
charme par leurs pouvoirs mentaux insidieux et la
maîtrise qu’ils exercent sur tout ce qui grouille dans
les ombres. Dans leurs forteresses en ruine, ces
anciens nobles nourrissent une amertume séculaire,
non seulement contre les vivants mais aussi contre
leurs propres cousins vampiriques.

Les rois des rats de Caliphas

Le déménagement de la capitale de
l’Ustalav, d’Ardis à Caliphas, a provoqué
une augmentation sans précédent du nombre
d’habitants dans ce port déjà bondé, mais
ce n’est pas tout. La surpopulation, les
conditions de vie insalubres et la pauvreté
ont généré une hausse de la criminalité
et des maladies dans les quartiers les
plus désargentés. Certaines histoires
disent que d’étranges créatures rôdent
dans les égouts. Les plus bizarres sont
probablement celles qui parlent des rois
des rats, des cauchemars grotesques qui
prennent la forme de nuées de rats en train de
couiner, accrochés les uns aux autres par des
détritus, capables de réduire un humain à l’état
de squelette en quelques instants.

Quentin CHANTRAINE - qchantraine@hotmail.com - 202203/288415/747395

 Qui traque les
morts-vivants ?
U
’n tueur arpente les rues de Caliphas, un assassin dont les victimes
sont déjà mortes. Quelque chose s’en prend aux aînés des clans de
vampires de la capitale ustalavienne, un adversaire mystérieux qui
menace de rompre la trêve fragile qui existe depuis des générations entre
les vampires et les vivants. Et c’est au milieu de cette situation chaotique
qu’arrivent nos héros, sur les talons des fanatiques de la voie du Murmure.
Quel rôle les nécromanciens jouent-ils dans la vague de meurtres qui s’est
abattue sur les morts-vivants de Caliphas ? Quelle rancune secrète existe
donc entre le culte et les seigneurs de la nuit ? Nos héros parviendront-ils à
sauver la capitale sans sacrif ier leur âme ?
Ce volet de La Couronne putréfiée comprend :

• Les Cendres de l’aube, une aventure Pathfinder JdR pour des personnages de
niveau 11, par Neil Spicer.

• Un guide de Caliphas, la mystérieuse capitale embrumée de

l’Ustalav, par F. Wesley Schneider.

• Une inquiétante plongée au cœur de l’église blasphématoire

d’Urgathoa, la déesse de la gloutonnerie, de la maladie et de la
non-mort, par Sean K. Reynolds.

• La tentative de Laurel Cylphra de voler une voleuse d’âmes, dans le Journal

des Éclaireurs par F. Wesley Schneider.

• Six nouveaux monstres par Crystal Frasier, Patrick Renie et Sean K.

Reynolds.

ISBN : 978-2-36328-054-1

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