®

Les Disparus
de Varnhold
Par Greg A . Vaughan
Le ’
probleme des Nomens
Source : Charte de Restov.
Tâche : Cela fait longtemps que les centaures des
Nomens sèment le trouble au sud du Brévoy. Ces
créatures violentes, qui défendent farouchement leur
territoire, sont une épine dans le pied de tous les
colons qui tentent de civiliser l’est des Terres volées.
Réussite : Chasser les centaures des Nomens des Terres
volées ou conclure un traité avec eux.
Récompense : Éradiquer les centaures des Nomens ou
faire la paix, les deux solutions conviennent au Brévoy.
Les Seigneurs des épées de Restov sont prêts à
payer 4 000 po de récompense.

Avis recherche 
: Des manticores
Source : Avis de recherche.
Tâche : Iosis Vémarélian, un poète local (relativement
excentrique), veut écrire une épopée complexe en utilisant
uniquement des plumes de manticore. Il en veut un bon
stock pour être sûr d’arriver au bout de son étrange
projet.
Réussite : Il faut récupérer les plumes d’au moins deux
manticores pour satisfaire Iosis.
Récompense : En échange des plumes, Iosis promet
un ancien livre de poésie halfeline rare d’une valeur de
3 000 po.

Miam... des anguilles

Source : Un aubergiste du coin
Tâche : Béven Armaki, un aubergiste de la région, a
annoncé un gratin d’anguilles sur son menu. Toutefois,
il s’est lassé de celles qu’il pêche dans le fleuve. Il
a entendu dire que les anguilles argentées du lac de
Marchargentée ont un goût particulièrement raffiné et
il veut qu’on lui en livre deux douzaines, bien fraîches.
Réussite : Attraper et livrer deux douzaines d’anguilles
argentées.
Récompense : Non seulement Béven convie gratuitement
toute personne qui lui ramène des anguilles pour les
manger en gratin, mais il récompense également le
pêcheur avec un objet de famille : une targe +2.

Avis de recherche 
:
soie d’araignee
’
Source : Une tisserande locale.
Tâche : Chamaie Lérian a entendu dire que les araignées
fouisseuses géantes qui vivent dans les collines à l’est
des escarpements des Lèvenies tissent la soie la plus
douce de la région. Elle demande 50 mètres carrés de
bonne soie récoltée dans les nids des araignées.
Réussite : Un nid donne 10 mètres carrés de soie utilisable, il
faut en apporter 50 à Chamaie.
Récompense : Chamaie promet une cape de protection +2
à celui qui la fournira en soie.
UNE CAMPAGNE PATHFINDER - PARTIE 3/6

Les disparus
de Varnhold
 Crédits
Rédacteur en chef • James Jacobs
Conception graphique • Sarah E. Robinson
Direction de la rédaction • F. Wesley Schneider
Rédaction • Judy Bauer, Christopher Carey et Rob McCreary
Assistance rédactionnelle • Jason Bulmahn, Erik Mona, Sean K. Reynolds, James Sutter et Vic Wertz
Rédacteurs internes • Patrick Renie
Spécialiste de la production • Crystal Frasier
Directeur artistique • James Davis
Éditeur • Erik Mona
Illustration de couverture
Vincent Dutrait
Cartographes
Rob Lazzaretti
Illustrations intérieures
Eric Belisle, Jason Bennett, Jon Hodgson, Alberto Dal Lago, Peter Lazarski, Sara Otterstätter, Fransisco Paco Torres et Tyler Walople
Auteurs
Ed Greenwood, J. C. Hay, Colin McComb, Steven Schend, F. Wesley Schneider et Greg A. Vaughn
Responsable des licences Paizo • Lisa Stevens
Directeur des opérations • Jeffrey Alavrez
Directeur marketing • Joshua J. Frost
Gérant • Dave Erickson
Gestion du personnel • Christopher Self
Directeur technique • Vic Wertz

Remerciements spéciaux à
Ed Greenwood, China Miéville, et aux services clientèle et website de Paizo et des entrepôts

Pour Black Book Éditions :

Directeur de publication• David Burckle
Traduction • Aurélie Pesseas
Relecture VF • Damien Coltice, Coralie David
Mise en page VF • Romano Garnier

Les disparus de Varnhold est une Campagne Pathfinder destinée à 4 personnages de niveau 7. À la fin de cette aventure, les personnages devraient parvenir
à atteindre le niveau 10. Cette aventure est publiée sous la license Open Game License (OGL) et est utilisable avec le jeu de rôle fantastique le plus célèbre du monde.
L’OGL se trouve en page 92.
Tout ce qui concerne les mécaniques de règles sont Open Gaming Content. Les noms des personnages, des dieux, des artefacts, des lieux, les dialogues, les évènements, les
langages, les concepts, les illustrations sont Registered trademarks Paizo.
Paizo Publishing, LLC
7120 185th Ave NE, Ste 120
Redmond, WA 98052-0577
www.paizo.com
Black Book éditions
14, rue Gorge de loup, 69009 Lyon
www.black-book-editions.fr
Pathfinder © 2011, Paizo Publishing, LLC
Paizo Publishing and the golem logo are registered trademarks of Paizo Publishing, LLC.
Pathfinder, Pathfinder Chronicles and GameMastery are trademarks of Paizo Publishing, LLC. All Rights Reserved.
Achevé d’imprimer en septembre 2011 en France.
Édité par Black Book Éditions. Dépôt légal : septembre 2011. ISBN : 978-2-36328-040-4
 Table des matières
Avant-propos 4
Les Disparus de Varnhold 6
Par Greg A. Vaughan

Atlas de la Iobarie 54
Par Steven Schend

Incursion dans les Terres volées 64

Par Ed Greenwood

Le Journal des Éclaireurs : les fils prodigues 3/6 72

Par J. C. Hay

Bestiaire 78
Par Colin McComb, F. Wesley Schneider et Neil Spicer

Personnages pré-tirés 90
 Matière à légendes
C
e volume des Campagnes Pathfinder contient la trente-
troisième aventure que nous avons écrite depuis
que nous avons lancé cette gamme. Cela correspond
à un tiers du chemin vers le numéro 100. C’est également
le numéro atomique de l’arsenic. C’est aussi le nombre de
chants que l’on trouve dans chacune des trois parties de
la Divine Comédie de Dante. Et quand on y réfléchit, je suis
presque choqué qu’il nous ait fallu 33 épisodes des Campagnes
Pathfinder pour en arriver à celle où les PJ affrontent et ( je
l’espère) terrassent une liche.
Évidemment, nous avons parlé de liche dès la Campagne
Pathfinder numéro 2 quand nous révélions que, sur Golarion,
le périple qui permet de se transformer en liche varie d’un
individu à l’autre. Et, dans le volume numéro 5, nous avons
lancé notre première véritable liche contre les PJ mais ce
n’était pas vraiment un « big boss de fin. » Ce n’est que dans
l’aventure présente qu’une liche joue le rôle principal dans
Pathfinder. Et je pense que la liche cyclope Vordakai restera
un ennemi mémorable.
Ce qu’il y a de drôle, c’est qu’au départ, elle ne devait pas
être une liche. Lorsque j’ai confié cette aventure à Greg
4
Vaughan (lors d’une réunion ultra secrète entre Greg, Wes
Schneider, Rob McCreary et moi-même, à quelques mètres
au sud de l’entrée principale de la PaizoCon 2009, juste
à côté d’une plante en pot infestée d’horribles insectes
rouges qui nous empêchaient de nous concentrer), tout ce
que nous savions, c’était que le méchant principal était une
espèce de cyclope mort-vivant et qu’il était responsable de
la disparition soudaine et mystérieuse de la population de
Varnhold (ainsi nommé pour que nous puissions faire une
petite allitération dans le titre de l’aventure1). Greg rentra
chez lui et nous pondit une tuerie (surtout la salle avec le
sol piégé, les cyclopes zombis et l’anguille géante... waouh...)
et Vincent Dutrait créa un look vraiment flippant pour le
méchant qui figure en couverture de ce livre...
Mais ce n’était pas encore une liche.
Dans le premier jet de Greg, c’était un zombie redoutable
(qui utilisait l’archétype de l’excellent Advanced bestiary de
Green Ronin). Il avait une montagne de pouvoirs déments
et une sérieuse tendance à ouvrir le crâne de ses victimes
1
The Varnhold vanishing en anglais

pour manger leur cerveau comme un œuf dur. Mais j’eus
une révélation en commençant à développer l’aventure : les
Campagnes Pathfinder avaient fait un tiers du chemin vers les
numéros à trois chiffres sans un seul boss liche !
Et Vordakai fut transformé. Il resta un mangeur de cerveaux
(c’était trop bon pour qu’on l’enlève) mais tout le reste subit
une bonne dose de lichification. Évidemment, j’ai été obligé
de l’affaiblir un peu : un vrai magicien cyclope de niveau 11
aurait un FP 14, un peu trop pour un groupe de niveau 9. Et
c’est là que j’ai eu l’idée des liches atrophiées. Une manière
élégante et savoureuse de contourner les prérequis restrictifs
qui veulent qu’une liche soit d’abord un lanceur de sorts de
niveau 11. Au final, Vordakai est tout de même un peu plus
costaud qu’une liche humaine magicienne de niveau 11,
même s’il ne peut pas lancer de sorts supérieurs au niveau 5.
Mais ne vous y trompez pas ! Ce n’est jamais une bonne idée
que de sous-estimer quelqu’un qui vit depuis plus de 10 000
ans, quelle que soit la situation.
Voilà toute l’histoire (alambiquée) qui fait qu’il nous a
fallu 33 mois avant de mettre une liche en couverture d’une
Campagne Pathfinder. Et je vous promets qu’on ne mettra pas
aussi longtemps pour faire une campagne dont le grand
méchant sera une liche... mais j’en dis peut-être un peu trop
sur mes plans pour la Campagne Pathfinder numéro 38 !
Les légendes du monde réel
Ceux qui ont étudié les débuts de l’histoire américaine
reconnaîtront sans doute la source d’inspiration originelle
des Disparus de Varnhold. Si ce n’est pas votre cas, rendez-vous
service : sautez sur la connexion Internet la plus proche et
lisez l’histoire de la colonie de Roanoke. La version la plus
courte peut être résumée ainsi : on trouva cette colonie
mystérieusement abandonnée le 18 août 1590. Il n’y avait
plus trace de la centaine de colons et le seul indice quant aux
raisons de cette disparition était le mot « Croatoan » que l’on
trouva gravé sur un poteau du fort et « Cro » gravé sur un
arbre voisin. Toutes les maisons avaient été éventrées, tout le
monde avait disparu et ceux qui avaient découvert ce mystère
durent quitter les lieux à cause d’une violente tempête avant
d’avoir pu lancer les recherches. Il existe évidemment de
nombreuses théories sur les causes de la disparition de la
colonie de Roanoke, certaines plus crédibles que d’autres,
mais cela fait longtemps que cette histoire s’est logée dans
un coin de ma tête comme une grande légende américaine.
Cela fait des années que j’avais envie de faire une aventure
qui s’en inspire et, grâce à Greg, c’est chose faite.
Je soupçonne la disparition de Varnhold d’avoir des causes
un peu moins naturelles que celles qui se cachent derrière le
mystère de Roanoke. Du moins, je l’espère !
Des profils de ville flambant neufs
OK, on a assez parlé de liches et de colonies qui disparaissent.
Prenez un instant pour sauter jusqu’aux pages 11-12 de ce
livre et regarder les profils des villes de Gué de Nivakta et de
Restov. Vous remarquez quelque chose ?
5
Avant-propos
En tout cas vous devriez ! Parce que cette aventure marque
le début d’un tout nouveau format pour les profils de ville. Ce
format est entièrement détaillé dans le Guide du maître. Les
parties sur la démographie et la place du marché devraient
être claires. (Vous remarquerez que les objets magiques
indiqués comme disponibles à l’achat changent tous les
quelques mois si les PJ ne les achètent pas !)
Ce sont les trois premières lignes qui risquent de poser
problème si vous n’avez pas accès au Guide du maître.
Heureusement, si vous le désirez, vous pouvez les ignorer
sans que cela affecte le jeu. Pour ceux qui veulent se servir
des nouvelles informations données au début du profil, voici
quelques règles rapides.
Les modificateurs. Chaque ville possède six modificateurs.
Ils s’appliquent aux tests de compétence effectués en
ville de la manière suivante : la corruption (tests de Bluff
contre les fonctionnaires, de Discrétion en extérieur), la
criminalité (test de Psychologie contre les tests de Bluff,
d’Escamotage pour le vol), l’économie (test d’Artisanat, de
Représentation et de Profession pour gagner de l’argent),
les lois (test d’Intimidation pour rendre quelqu’un amical,
de Diplomatie pour modifier l’attitude d’un fonctionnaire),
le folklore (test de Diplomatie pour rassembler des
renseignements, de Connaissances pour faire des recherches
dans une bibliothèque) et la société (test de Déguisement, de
Diplomatie pour modifier l’attitude de responsables non-
gouvernementaux).
Les qualités. Considérez-les comme les « dons » d’une
ville, qui viennent modifier son profil. Vous avez seulement
besoin de les connaître lorsque vous créez le profil de la
ville et, comme vous ne rencontrerez que des cités au profil
préétabli, vous pouvez vous contenter d’utiliser ces noms
comme source d’inspiration pour décrire l’endroit ou les
rencontres qui s’y déroulent.
Le danger. Si vous utilisez des tables de rencontre aléatoire
où le résultat le plus grand égale le danger maximal, ajoutez
ce nombre aux jets des tables de rencontre en milieu urbain.
Le Guide du maître est disponible chez Black Book Éditions
(www.black-book-editions.fr). Renseignez-vous, vous n’y
trouverez pas que de nouveaux profils de ville !
James Jacobs
Rédacteur en chef
james.jacobs@paizo.com
 Les Disparus
de Varnhold
S alutations de Restov et félicitations pour vos victoires. J’espère
que nous entrons dans une ère où ces terres ne seront plus appelées
volées que dans les livres d’histoire ! Pourtant, il semble que,
malgré toutes vos réussites, vos camarades de l’est aient rencontré des
ennuis : les colons de Varnhold ne répondent plus à nos messages et
certains de nos envoyés ont également disparu. Vous l’avez peut-être
remarqué mais, comme le climat politique de Restov est de plus en plus
agité, nous nous retrouvons fort limités quant à l’aide à apporter. Nous
ne pouvons absolument pas envoyer des troupes au sud pour enquêter
à Varnhold sans que nos seigneurs si méfiants du nord n’interprètent
cela de façon erronée. Je crains donc qu’il ne vous revienne d’élucider
le mystère de Varnhold. Car vous vous doutez bien que s’il est arrivé
malheur à cette colonie, la vôtre pourrait être la suivante !
Je fais confiance à votre discrétion et à votre efficacité,
Jamandi Aldori, Seigneur des épées de Restov
6
 Les Disparus de Varnhold

Suivi de la progression
Les Disparus de Varnhold est conçue pour quatre personnages qui utilisent la progression d’xp moyenne. Ils devraient donc être de
niveau 7 au début de cet épisode. Comme c’est une aventure de type « bac à sable, » les PJ peuvent se rendre à n’importe quel endroit
à n’importe quel moment, même si les zones les plus ardues sont disposées de manière à être physiquement difficiles d’accès. Le
temps que les PJ soient prêts à quitter Varnhold, ils devraient être bien avancés dans le niveau 8 et ne devraient pas explorer la tombe
de Vordakai avant le niveau 9, ce qui leur permettra de terminer l’aventure au début du niveau 10. N’oubliez pas qu’ils gagnent 100
px par hexagone exploré dans les Hauts des Nomens et qu’ils peuvent aussi en gagner en développant leur pays et ses villes (voir la
Campagne Pathfinder # 32) !

chamans savaient que l’ancien tyran cyclopéen n’y reposait

Le Décor de l’aventure
Avant la Chute, les empires comme l’Azlant et le Thassilon
forgeaient le destin de Golarion. Mais il existait d’autres
empires sur lesquels régnaient non pas des humains mais
des créatures de légende. Les cyclopes dirigeaient nombre
d’entre eux, dont l’un au Garund et un autre au nord-ouest
du Casmaron. Mais la Chute mit un terme à leur règne
comme à ceux de leurs contemporains. Et contrairement à
l’Azlant et au Thassilon, à l’âge des Prédictions perdues, les
empires des cyclopes sont presque oubliés.
Même si leur souvenir s’est perdu, ils n’ont pas entièrement
disparu de la surface de Golarion. Il existe encore de nos
jours des poches de civilisation cyclopéenne, même si elles
ne sont plus que l’ombre d’un passé autrefois glorieux. Les
traces de ces anciens empires cyclopéens ne subsistent
que dans les contrées les plus reculées, préservées par une
ancienne magie protectrice semblable à celle qui défend
les plus grands monuments du Thassilon. Parfois, esprits
ancestraux et morts-vivants tenaces, trop butés pour s’en
aller, les gardent des intrusions.
Un de ces vestiges se trouve dans les escarpements des
Lèvenies, sous la forme de la liche cyclopéenne Vordakai.
C’était autrefois un tyran et un nécromancien connu dans
les empires cyclopéens du Casmaron. Il ne survécut pas
aux soulèvements et à la tourmente qui suivirent la Chute
pendant l’âge des Ténèbres mais, ironiquement, son nom
perdura. Le dernier de ses apprentis se l’appropria dans
l’espoir de profiter de sa puissance pour reconstruire un
empire, mais cette tâche requérait bien plus qu’une simple
notoriété. Le nouveau Vordakai devint aussi le dernier quand
ceux qu’il essayait de diriger se retournèrent contre lui et,
ironie du sort, l’enfermèrent dans une crypte de sa propre
conception, cachée à l’ouest du Casmaron, dans une chaîne
de montagnes mineures que les explorateurs et les colons
négligeaient souvent.
Alors que les ères défilaient et que la torpeur de Vordakai
se muait en un sommeil sans âge, son nom survécut dans les
légendes des tribus centaures de la région. Inspirés par des
visions, les chamans emmenaient souvent les centaures dans
une steppe appelée Dunsward, près de la tombe de Vordakai,
où ils confiaient à leur tribu le devoir sacré de garder la vallée
des Morts, l’entrée légendaire de la tombe de Vordakai. Ces
pas en paix. Ils avaient vu qu’il viendrait un temps où sa
malice et celle de l’ancien empire cyclopéen seraient libérées
par des imprudents et qu’il pourrait à nouveau hanter ces
terres.
Mais récemment, les centaures durent faire face à des
ennemis et à des peurs bien moins exotiques : l’expansion
du Taldor dans les Terres volées provoqua de nombreuses
guerres entre les ces derniers et l’humanité, ce qui contribua
à maintenir la réputation inhospitalière de la région. Lors
de la fondation du Rost, les colons taldoriens dévastèrent les
rangs des centaures du sud et les repoussèrent en bordure
de leurs anciens pâturages, de plus en plus loin de l’endroit
qu’ils gardaient et de leur foyer traditionnel. Une fois que
les Taldoriens eurent brisé la résistance des centaures et
les eurent repoussés dans l’arrière-pays de leur nouvelle
colonie, ils concentrèrent leurs efforts ailleurs et le cairn se
retrouva une fois de plus sans gardiens et presque oublié.
Cette guerre eut des effets si dévastateurs que la tribu perdit
une grande partie de ses connaissances et de son identité.
En quelques générations, elle oublia ce qu’elle devait garder
et ne se souvint que de l’agression des frontières orientales
par les humains. Quand le Taldor finit par abandonner les
Terres volées, les centaures des Nomens, craintifs et honteux,
hésitèrent à regagner le Dunsward. Quand Choral le
Conquérant balaya le nord et ce qui deviendrait le royaume
du Brévoy, en 4499 AR, les centaures des Nomens étaient
marginalisés et presque oubliés. La région du cairn n’était
plus qu’une étendue sauvage qui représentait bien peu
d’intérêt pour la nouvelle civilisation du pays.
Ce statu quo s’est prolongé au fil des ans. Enfin, jusqu’à
maintenant. Quand les Seigneurs des épées de Restov
envoyèrent des colons au sud, dans les Terres volées, ils
installèrent une nouvelle colonie, Varnhold, près des anciens
pâturages des centaures. Parmi ces colons, il y avait un
chasseur de trésors ambitieux nommé Willas Gundarson. Il se
servit de Varnhold comme base d’opérations et, en suivant les
directives d’une ancienne carte tracée à partir d’une tablette
encore plus ancienne provenant du cœur du Casmaron, il
espérait trouver un trésor antique. Malheureusement pour
lui, il avait mal traduit la tablette... et ce qu’il avait pris pour
des indications sur de grandes richesses magiques étaient
en réalité des avertissements concernant de grands dangers
magiques.

7

Développement du royaume
Si vous n’utilisez pas les règles de construction d’un
royaume et que vous ne laissez pas les PJ développer les
Terres volées, vous pouvez tout de même partir du prin-
cipe que la nation de Narland continue de croître dans la
Ceinture Verte tout au long de cet épisode. Comme l’aven-
ture présente se déroule entièrement dans les Hauts des
Nomens, vous pouvez facilement faire passer le royaume
occidental au second plan. À la fin de ce volume, le Narland
s’est développé à l’est jusqu’aux escarpements des Lèvenies
et s’étend du nord au sud de la Corneille aux rives du Petit
Sellen.
Armé de ces connaissances erronées, Willas parcourut
la région lors de la fondation de Varnhold, en prétendant
servir d’éclaireur pour déterminer la disposition du terrain
et identifier toute menace potentielle pour la jeune colonie.
Ce fut pendant l’une de ces expéditions qu’il découvrit le site
de la tombe de Vordakai et traversa les eaux profondes du
Petit Sellen sur un bateau pliant. Sur l’île, il repéra des sceaux
destinés à empêcher toute intrusion et il comprit une partie
de leur sinistre nature. Il était sur le point de faire demi-
tour quand il aperçut une cache de trésor juste au début du
couloir. L’avidité l’emporta sur le bon sens et il se glissa à
l’intérieur pour aller voir... et ce faisant, il sentit les antiques
sceaux se déclencher. Il fuit la tombe, s’arrêta juste pour
emporter un seul bracelet de jade et se retira de l’autre côté
de la rivière.
Tout resta calme tandis qu’il observait l’île depuis la rive
opposée, mais il savait tout de même qu’il avait déclenché les
sceaux de protection et il avait un mauvais pressentiment.
Il se hâta de rentrer à Varnhold avec le bracelet et mentit
en disant qu’il l’avait trouvé sur la berge de la rivière, dans
l’espoir de dissimuler son manque de bon sens momentané.
Malheureusement, ses peurs étaient fondées car en
déclenchant les sceaux, il avait tiré Vordakai de son sommeil.
Dans ce nouveau monde plein de merveilles, le cyclope mort-
vivant envoya ses sbires (des cyclopes loyaux qui avaient
également été scellés dans la crypte et lui servaient à présent
d’esclaves morts-vivants) explorer Golarion et lui décrire ses
changements. Il était particulièrement obsédé par l’humain
qui l’avait libéré et, quand il remarqua l’absence du bracelet
de jade, il remonta sa piste jusqu’à la colonie de Varnhold.
Grâce à une antique magie cyclopéenne, il vida la ville de tous
ses habitants en une seule nuit d’horreur. À présent, il étudie
les connaissances des disparus de Varnhold et se prépare à
fonder un nouvel empire. Comme les siens ont disparu de
la région, le cyclope mort-vivant est confiant : cette fois, son
règne sera long.
Résumé de l’aventure
Un envoyé de Restov contacte les PJ et leur apprend que les
Seigneurs des épées ont perdu tout contact avec la colonie de
8
Varnhold. Ils veulent que les PJ enquêtent sur le problème et
sauvent la ville si possible car ils soupçonnent une révolution
politique. Les PJ se rendent à Varnhold et trouvent une ville
vidée de tous ses habitants mais étrangement intacte. À
part quelques squatters spriggans et autres vermines qui ne
peuvent pas être à l’origine de la disparition de la population,
il n’y a aucun indice sur le destin des colons, en dehors d’un
mot gravé sur un linteau : Nomens.
Après quelques recherches dans le village, les PJ se
retrouvent sur la piste d’une tribu de centaures Nomens des
collines orientales car ils pensent sûrement que la disparition
des habitants résulte d’une attaque centaure en représailles
du vol d’un de leurs bijoux. Lors de leur voyage dans les
terres des Nomens, les PJ découvrent une bonne partie de
la faune de la région, hostile ou non. Vordakai, qui surveille
magiquement la région, les repère. Les PJ se heurtent ensuite
à un petit groupe de centaures belliqueux et sont pris en
embuscade par un dévoreur d’âme, un immonde extérieur
que Vordakai a envoyé pour les empêcher de se mêler de ses
affaires. Cet événement indique que ce n’est sûrement pas un
raid centaure qui se cache derrière le mystère des disparus
de Varnhold.
Les PJ arrivent enfin à établir un contact pacifique avec une
tribu Nomens et apprennent la vérité sur la disparition des
colons. En suivant les indications des centaures, ils trouvent
l’île de Vordakai et doivent éviter ses anciens sceaux, ses
pièges et ses gardiens morts-vivants pour tirer les survivants
de Varnhold des griffes de la liche.
Première partie :
Explorer les Hauts des Nomens
Cette aventure débute alors que les PJ apprennent que le
village de Varnhold, à l’est, a coupé tous ses contacts avec
le reste du monde. Ils devraient déjà savoir que Varnhold
a été fondé à peu près en même temps que leur propre
royaume et leur capitale. Les agents que le Brévoy a
envoyés dans les Hauts des Nomens formaient un groupe
de mercenaires dirigés par un homme du nom de Maégar
Varn. Si vous en avez l’occasion, établissez un lien entre
les PJ et Varnhold. Il se peut qu’ils cherchent un objet
magique ou un ouvrage rarissime introuvable dans leur
pays. Leurs contacts leur assurent alors qu’ils peuvent
trouver cet objet à Varnhold, chez un allié. Le messager
envoyé à Varnhold revient alors en annonçant que l’objet
est prêt à être expédié aux PJ mais, comme il n’arrive pas
et que toutes leurs tentatives pour communiquer avec la
ville se soldent par un échec, ils devraient être obligés de
s’y rendre pour enquêter.
Sinon, vous pouvez également commencer ainsi : Édrist
Hanvaki (voir la troisième de couverture) vient trouver les
PJ pour leur faire part de ses inquiétudes concernant son
frère Tomin. Il s’est rendu à Varnhold il y a peu pour voir des
amis et il aurait dû revenir depuis des jours. Évidemment,

toutes les tentatives pour entrer en contact avec la colonie
se soldent par un échec. Édrist supplie alors les PJ, en tant
que chefs de la nation, d’aller enquêter. S’ils envoient un
groupe de soldats s’occuper de ce mystère, vous pouvez les
faire disparaître à leur tour, jusqu’à ce que les PJ se sentent
obligés de prendre les choses en main.
Si ces méthodes ne fonctionnent pas, il vous suffit
d’envoyer un message de Jamandi Aldori aux PJ. Jamandi est
l’une des adeptes les plus connues de l’école de duel Aldori
de Restov et elle espérait que Varnhold se développe afin de
devenir un excellent site pour fonder une nouvelle école de
duellistes. Elle craint que quelque chose de grave ne soit
arrivé depuis qu’elle a perdu tout contact avec Maégar. Pire,
le nord du Brévoy s’inquiète devant l’intérêt que le Rost porte
aux Terres volées et le climat politique de la cité est devenu
dangereusement tendu : à ce stade, l’Issie pourrait interpréter
tout nouvel intérêt du Rost pour la région comme la preuve
d’une fomentation de guerre civile. Le gouvernement de
Restov est donc contraint de désavouer ses contacts et ses
alliances avec ses agents du sud. En même temps, il déplace
ses forces défensives vers le nord pour renforcer sa frontière
avec l’Issie. Si le pays doit en arriver à la guerre civile, le
Rost ne veut pas être pris au dépourvu, ce qui met Jamandi
dans une situation bien difficile : elle veut désespérément
savoir ce qui est arrivé à Varnhold mais elle ne peut pas agir
directement sans déclencher un conflit. C’est pourquoi elle
fait appel aux PJ, en leur qualité de dirigeants de la colonie la
plus proche, et leur demande d’enquêter en leur envoyant un
message quelque peu cryptique. Il est reproduit en page 6, au
début de cette aventure.
Les informations sur Varnhold
Si les PJ désirent en apprendre plus sur Varnhold, il suffit
d’un test de Connaissances (folklore local ou géographie)
DD 10 pour apprendre que la ville a été fondée par un
groupe de mercenaires baptisé l’ost des Varnling, placé
sous les ordres de Maégar Varn. Comme les PJ, c’était l’un
des premiers groupes sélectionnés pour coloniser les Terres
volées. Si les PJ font rapidement le tour des contacts de leur
ville et des autres nations, ils apprennent que personne n’a eu
de nouvelles de Varnhold depuis deux semaines.
Un test de Connaissances (noblesse) DD  15 permet
d’apprendre que Maégar Varn est le troisième fils d’Androth
Varn, un baron brévien d’origine issienne. Il n’a donc aucune
chance d’hériter des titres et des terres de son père et
l’opportunité offerte par les Seigneurs des épées de fonder
une colonie représente sa meilleure chance de faire fortune.
Maégar n’éprouve pas une loyauté particulière envers le
Brévoy mais il n’a rien à gagner non plus à se rebeller
ouvertement. Il est donc peu probable que ce manque de
communication soit intentionnel.
L’exploration des Hauts des Nomens
Laissez les PJ décider de leur rythme de marche alors qu’ils
se rendent à Varnhold. Ils peuvent s’arrêter pour explorer
9
Les Disparus de Varnhold
Construire un royaume
Même si les évènements des Disparus de Varnhold sont
graves, ils ne sont pas chronométrés. Les prisonniers de
Vordakai sont déjà au-delà de tout secours ou peuvent
attendre un certain temps, ce qui permet aux PJ de mener
l’aventure à leur rythme. Selon la taille de leur royaume,
vous pouvez même leur laisser un an ou deux pour agran-
dir leur pays, jusqu’à ce qu’il atteigne la taille respectable
de 50 ou 60 hexagones (voire même le laisser se dévelop-
per dans les Hauts des Nomens à l’ouest jusqu’aux escar-
pements des Lèvenies) avant de lancer cette aventure.
N’oubliez pas qu’une fois qu’un royaume a atteint une taille
de 81, son chef devient roi. Si possible, faites correspondre
cet événement avec le début de la prochaine aventure. Si
vous pouviez faire en sorte que les PJ terminent Les dispa-
rus de Varnhold avec un royaume de 75 à 80 hexagones, ce
serait parfait.
des hexagones en route ou se hâter de gagner la colonie
pour enquêter. La deuxième partie de l’aventure détaille le
village de Varnhold, les évènements qui s’y sont produits et
la manière dont les PJ doivent s’y prendre pour l’atteindre. Le
reste de cette deuxième partie décrit les sites de rencontres
majeurs qui attendent les PJ au cours de cette aventure.
Toutes les rencontres fixes sont classées dans l’une des
trois catégories suivantes : repère, standard ou cachée.
Point de repère. Les PJ découvrent le site automatiquement
en entrant dans l’hexagone concerné.
Standard. À moins que les PJ ne se rendent expressément
sur ce site, ils ne le découvrent qu’une fois qu’ils ont exploré
l’hexagone, auquel cas ils le trouvent automatiquement.
Caché. Si les PJ n’ont jamais entendu parler de ce site,
ils doivent faire un test particulier (la compétence et le DD
varient en fonction dudit site) pour le repérer pendant qu’ils
explorent l’hexagone.
Les monstres errants
Alors que les PJ explorent les Hauts des Nomens, vous pouvez
animer leur randonnée avec quelques monstres errants issus
de la table de rencontres donnée en page 79 de ce livre. À
chaque fois que les PJ entrent dans un hexagone vierge, il y
a 5% de chances qu’ils fassent une rencontre et 15% à chaque
fois qu’ils passent une journée ou une nuit à explorer ou à
camper dans l’un d’eux. Ces chances tombent à 1% quand ils
entrent dans un hexagone déjà exploré et à 5% par jour ou
nuit passé à explorer ou camper dans ces hexagones. Veillez à
ne pas submerger les PJ de rencontres aléatoires. En général,
il vaut mieux limiter ces altercations avec des monstres
errants à une par jour.
Les quêtes
Au cours de cette aventure, les PJ auront de nombreuses
opportunités de quêtes. Huit d’entre elles figurent en
Les Terres volées : les Hauts des Nomens
Un hexagone = 20 kilomètres

Route méridionale du Ro eille C. Restov

st La Corn

A. Fort Serenko B. Gué de

Nivakta

La Kir
a
N
vo y
D. Chutes de
la Crochue RIP
r ou ge

vo y E. Noble mort
ra F. Tertres funéraires
i
La K

des Nomens
G. Cascades de H. Antre de
ll e

la Corneille l’ettercap I. Pont de la J. Champs des

nei

Kiravoy araignées
or
C

La

d
K. Passe de
Varnhold

wa
M. Tranchées

s
La Crochue

n
L. Varnhold Sanglantes

Du
P. Tribu
N. Pic de la O. Camp de Nomens
Serre Culchek

Q. Plaines de
Boue R. Tombe du
Linnorm

S. Lac
ndée

La Gudrin Marchargentée
e Ino

T. Pierre
fantôme
qu

Cri

Le Petit Sellen
X. Vallée des
es

U. Goulet de la
Gueule de dragon W. Tombe Morts
de Vordakai
s ts d

V. Goulet

n
de Pierrefer

e
m ie
Y. Grotte des
pe
r en
Z. Antre

a
Murmures

c
draconique vide

s
E Lèv
10

Légende de la carte
RIP
Pont Camp Cadavre
Plante Ressource Ruines
deuxième et troisième de couverture et d’autres sont
disséminées dans le reste de l’aventure.
Les quêtes des Hauts des Nomens présentées dans ce livre
représentent un total de 4 800 px une fois terminées, px qui
viennent s’ajouter à ceux qu’ils peuvent gagner en tentant
d’accomplir ces quêtes.
Étendre son royaume
Maégar Varn disparu avec tous ses mercenaires, le village
de Varnhold est prêt à accueillir de nouveaux maîtres et les
PJ peuvent étendre les possessions de leur royaume dans
cette région des Terres volées. Comme le Rost concentre
son attention au nord, il ne remarquera pas vraiment que
les PJ agrandissent leurs terres dans les Hauts des Nomens
ou ne réagira pas, à moins que le groupe n’ait l’audace de
revendiquer un hexagone frontalier (tous ceux qui se trouvent
sur la rangée supérieure qui contient les zones A-C et toutes
les terres au nord-est de ceux-ci). Un test de Connaissances
(histoire ou noblesse) DD 10 suffit pour réaliser que le simple
fait de s’approprier un territoire dans cette rangée revient à
déclarer la guerre au Brévoy, un geste qui risque de changer
drastiquement la nature et les objectifs de Kingmaker.
Si les PJ insistent pour étendre leur territoire dans les
hexagones supérieurs, leurs relations avec le Rost deviennent
vite hostiles. Ces tensions internationales font que leur
royaume gagne automatiquement 1 point d’insatisfaction
au début de chaque phase d’entretien. De plus, tant que les
PJ contrôlent un de ces hexagones, ils doivent faire face à
des partisans du Rost à chaque phase d’événement (ce qui ne
remplace pas les évènements qui se déroulent normalement
à ce moment). À chaque phase, le royaume des PJ doit réussir
un test de Stabilité contre le DD de commandement du
royaume, sinon, les partisans infligent 1d4 PC de dégâts aux
infrastructures du pays.
Toute tentative pour annexer Gué de Nivakta ou, encore
plus audacieux, la ville de Restov, se solde automatiquement
par un échec et fait entrer le royaume des PJ en guerre
contre le Brévoy. Dans ce cas, consultez la Campagne
Pathfinder numéro 35 pour connaître les règles qui régissent
les combats de masse. Si vous ne possédez pas ce volume,
vous pouvez simuler les effets de la guerre sur le pays des
PJ en augmentant l’insatisfaction de 2d4 à chaque phase
d’entretien. La guerre contre le Brévoy dépasse les limites de
la campagne Kingmaker et, si vos PJ insistent pour suivre ce
chemin, vous devrez créer de nouvelles perspectives à cette
histoire.
Les Disparus de Varnhold
Hutte Antre Point de repère Monstre
Structure Piège Village
A. Fort Serenko (standard)
Ce fort de bois occupe la frontière sud du Brévoy depuis
des années mais, avec la hausse des tensions entre le Rost
et l’Issie, les soldats et les éclaireurs stationnés ici ont été
rappelés à Restov. Le fort est donc à l’abandon. Un examen
montre qu’il a été vidé rapidement mais de façon ordonnée.
B. Gué de Nivakta (point de repère)
Gué de Nivakta est le village le plus au sud du Rost. C’est une
communauté alerte composée de commerçants, de chasseurs,
de pêcheurs et de trappeurs. Il est entouré d’une palissade de
bois et se tient sur la berge nord-est de la Corneille. Un petit
pont permet de franchir la rivière et d’accéder aux étendues
sauvages du sud. Le côté sud-ouest du pont est fortifié par
quelques tours de gardes bien garnies.
Les villageois sont des gens robustes, terre à terre et ne
possèdent aucun sens de l’humour. D’un sérieux absolu,
ils se montrent quelque peu soupçonneux vis-à-vis des
visiteurs venus de ce qu’ils appellent « le sud » mais
acceptent néanmoins de commercer avec les PJ pour gagner
quelques pièces. C’est ici que Maégar Varn et ses mercenaires
traversèrent la Corneille pour se diriger vers les Hauts des
Nomens, il y a quelques temps, et c’est un endroit parfait
pour que les PJ se reposent, achètent quelques pièces
d’équipement ou écoutent certaines rumeurs sur la région.
Gué de Nivakta
Village, CN
Corruption -1 ; Criminalité +0 ; Économie +0 ; Loi -1 ; Folklore +1 ;
Société -2
Avantages citadins colporteurs de rumeurs, emplacement stratégique
Danger +0
DÉMOGRAPHIE
Gouvernement autocratie
Population 140 (110 humains, 15 gnomes, 10 nains, 5 autres)
PNJ importants
Seigneur maire Irven Révanisu (CN humain aristocrate 2)
Prévôt Lorin Kaven (N humain rôdeur2)
Abbé Kara Ilarenika (N humaine prêtre de Pharasma 6)
PLACE DU MARCHÉ
Valeur de base 550 po ; Limite d’achat 2 500 po ; Incantation 3 ;
Objets mineurs baguette de bouclier (44 charges), baume de pierre
(1 dose), potion de rapidité, potion de soins modérés intermédiaires
anneau de protection +2, parchemin d’annulation d’enchantement,
plate complète +1
11
C. Restov (point de repère)
La grande ville de Restov est logée à la frontière sud du
Rost. C’est le centre culturel du Brévoy méridional et le
berceau du mondialement célèbre style de duel Aldori.
C’est un endroit parfait pour les PJ s’ils veulent vendre des
objets onéreux ou en acheter, vu que leurs propres villes
ne se sont pas encore assez développées pour ce faire. Les
habitants et les dirigeants de la cité s’inquiètent de plus en
plus à propos de leurs voisins du nord, en Issie et, si les
PJ n’empiètent pas politiquement sur leurs terres, Restov
ne devrait jouer qu’un rôle mineur (voire aucun) dans cette
aventure.
Vous trouverez d’autres détails sur Restov dans la Campagne
Pathfinder numéro 31.
Restov repérer le corps (avec un bonus de +4 si les PJ ont vu les
Métropole, CN
Corruption +2 ; Criminalité -1 ; Économie +5 ; Loi +4 ; Folklore +4 ;
Société +3
Avantages attractions touristiques, citadins colporteurs de ru-
meurs, emplacement stratégique, prospère, superstitions
Danger +10
DÉMOGRAPHIE
Gouvernement autocratie
Population 18 670 (15 240 humains, 1 220 nains, 950 gnomes, 820
halfelins, 240 demi-elfes, 130 elfes, 70 autres)
PNJ importants
Seigneur maire Ioseph Sellemius (NB humain aristocrate 3/ expert 2)
Seigneur des épées Jamandi Aldori (CB demi-elfe [f ] guerrier 14)
Grand prêtre Ezvanki Keegh (N humain prêtre d’Érastil 10)
PLACE DU MARCHÉ
Valeur de base 12 800 po ; Limite d’achat 75 000 ; Incantation
5 ; Objets mineurs baguette de projectiles magiques (NLS 9, 33
charges), baguette de soins modérés (NLS 10, 47 charges), cape de
la raie manta, cotte de mailles +1, épée à deux mains +2, hache
d’armes acérée +1, parchemin de boule de feu, parchemin d’identifi-
cation, parchemin d’image miroir, parchemin de nuage nauséabond,
pierre ioun ( fuseau clair) ; intermédiaires anneau de nage amélioré,
anneau de résistance au froid majeure, anneau de saut amélioré,
baguette de bourrasque (44 charges), baguette de restauration (29
charges), parchemin de rappel à la vie, sceptre mineur de métamagie
quintessence, trident d’alerte sous-marine ; majeurs bâton de feu,
ceinturon d’incroyable Dextérité +6, écu en acier +5, épée de duel
Aldori gardienne +5, sceptre de splendeur
D. Les chutes de la Crochue
(point de repère)
La Corneille cascade sur une série de chutes de trois à neuf
mètres. On compte cinq cascades sur un peu plus d’un
kilomètre. La Crochue se jette dans la Corneille au milieu
de cette zone de chutes d’eau. Ces cascades (et la plus grosse,
en G) empêchent le commerce entre le Brévoy et le sud par
cette voie fluviale. Normalement, les marchandises passent
exclusivement par le Sellen oriental, à travers le marais de
Crochelangue, à l’ouest (même si dernièrement cette route
12
n’est plus disponible pour diverses raisons, voir la Campagne
Pathfinder numéro 34).
Il faut réussir un test d’Escalade DD 20 pour gravir les
berges de ces chutes d’eau.
E. Le noble mort (caché)
Le cadavre d’un homme malchanceux et stupide, nommé
Tomin Hanvaki, gît au fond d’un goulet peu profond, au pied
des collines. C’était le fils aîné d’un aristocrate mineur qui
habitait dans une ville des PJ. Il voulait se rendre à Varnhold
pour conclure un marché avec le tailleur de gemmes du
village mais, dans sa hâte, il glissa et tomba dans ce goulet,
en se brisant bêtement le cou au passage. Un test de Survie
DD 12 suffit pour remarquer les buses qui tournoient dans
le ciel, mais il faut réussir un test de Perception DD 15 pour
buses).
Le trésor. Tomin porte encore une broche de nacre d’une
valeur de 100 po, celle que son frère Édrist demande aux PJ
de lui ramener (voir la couverture).
F. Les tertres funéraires des Nomens
(FP 8 ; standard)
Quelques tertres de pierres disjointes de deux mètres
cinquante de haut sont disposés en spirale, chacun relié
à celui qui se trouve à sa gauche et à sa droite par un mur
de pierre d’un mètre de haut. Un test de Connaissances
(folklore local) DD 20 permet d’identifier cette étrange
spirale de vingt-neuf tertres comme le site funéraire
d’une tribu de centaures iobariens. Si le PJ dépasse le DD
de 10, la disposition des pierres et la forme des tertres lui
apprennent qu’il s’agit du site funéraire de la tribu des
Nomens.
Les créatures. Un trio de manticores s’est récemment
approprié ce territoire. Elles repèrent les PJ à moins qu’ils
ne réussissent un test de Discrétion supérieur à leurs tests
de Perception. Elles se cachent derrière les tertres et usent
de leur Discrétion pour attendre qu’ils arrivent à portée de
leur queue. Elles les attaquent avec avant de s’envoler pour
faire des Attaques en vol. Si deux manticores se font tuer, la
troisième s’enfuit.
Manticores (3) FP 5
1 600 px
pv 57 chacune (voir la page 210 du Bestiaire Pathfinder)
G. Cascade de la Corneille
(point de repère)
Contrairement aux chutes de la Crochue, la cascade de
la Corneille se limite à une chute d’eau unique. La rivière
plonge du haut d’une falaise de quinze mètres, ce qui la rend
impropre au trafic fluvial... mais la vue de cette chute d’eau
est époustouflante.
Pour gravir la falaise le long de la cascade, il faut réussir un
test d’Escalade DD 20.

H. Antre de l’ettercap
(FP 8, standard)
Ici, une épaisse toile d’araignée pend entre deux failles dans
le flanc de la montagne. Elle mesure neuf mètres de large et
elle est suspendue au-dessus d’un ravin de quinze mètres de
profondeur dont les parois sont criblées de petites grottes.
La toile n’est pas gluante, elle ressemble plutôt à un pont de
corde exotique tendu au-dessus du gouffre. De l’autre côté
du pont de toile on ne trouve qu’une simple corniche qui ne
mène nulle part et, dessus, le cadavre d’un nain mort depuis
longtemps avec un marteau de guerre luisant.
Les créatures. Toute cette zone n’est qu’un piège
relativement grossier tendu par un groupe d’ettercaps
particulièrement pathétiques et dépourvus d’imagination.
Ils rôdent tous les six dans les cavernes au-dessous et
observent le pont de toile, à l’affût de toute nourriture qui
s’aventurerait dessus. Malheureusement pour eux, leur antre
est situé dans un coin isolé où peu de voyageurs s’aventurent.
Et parmi ceux-ci, bien peu se laissent convaincre d’avancer
sur ce qui est, à l’évidence, une toile d’araignée géante. Les
ettercaps sont plutôt idiots mais pas assez pour ne pas être
frustrés de voir que ce qu’ils considèrent comme un piège
brillant ne leur ramène pas plus de nourriture.
En réalité, ils sont si impatients de manger et d’essayer
leur piège qu’ils brûlent les étapes : ils le déclenchent dès
que le premier PJ pose le pied sur le pont de toile au lieu
d’attendre en espérant que d’autres le suivront. Quand les
ettercaps amorcent le piège, les points d’ancrage de la toile
cèdent et la précipitent dans le gouffre. Toute créature qui se
trouve dessus tombe de quinze mètres et subit des dégâts de
chute appropriés. Toute personne placée à moins d’un mètre
cinquante d’un bord (comme c’est le cas pour les PJ quand les
ettercaps trop impatients déclenchent le piège) peut tenter
un jet de Réflexes DD 15 pour bondir à l’abri.
Si aucun PJ ne tombe dans le piège des ettercaps, ils
se querellent amèrement. Ils passent alors 1d3 rounds à
se battre entre eux (à moins que les PJ ne les attaquent
directement) avant de réaliser que leur véritable ennemi (et
repas potentiel) se trouve au-dessus.
Ettercaps (4) FP 3
800 px chacun
pv 30 chacun (voir la page 133 du Bestiaire Pathfinder)
Le trésor. Parmi le fatras d’os et de coquilles desséchées
qui occupe les grottes, il y a un coffre entouré de toiles
d’araignées qui contient 435 po et 1 080 pc. Le nain mort
sur la corniche tient encore son marteau de guerre +2 qui luit
doucement.
I. Le pont de Kiravoy (point de repère)
Ce simple pont de bois de construction récente a été bâti par
les colons de Varnhold. C’est un ouvrage solide et bien fait
mais qui n’a pas l’air d’avoir été très utilisé. Il n’est terminé
que depuis peu.
13
Les Disparus de Varnhold
De plus, Varnhold a fait de cet hexagone une terre
cultivable : si les PJ s’en emparent pour leur royaume, ils
profitent immédiatement de ses fermes.
J. Les champs des araignées
(FP 7 ; standard)
Les créatures. En explorant la Ceinture Verte, les PJ ont peut-
être rencontré une araignée fouisseuse géante. Ces créatures
(des monstres poilus rouges et noirs de la taille d’un poney)
infestent la frontière entre le Dunsward et les escarpements
des Lèvenies. Ces champs ont l’air étrangement déserts et
sont couverts de petites éminences herbeuses, dont plusieurs
sont en réalité des portes vers les antres des araignées. En
tout, cette zone abrite six araignées. Un test de Perception
contre le test de Discrétion à +13 de l’araignée permet de
les remarquer avant qu’elles n’attaquent toutes les six. Elles
n’ont pas le pouvoir offensif de tisser une toile ni le bonus
aux tests d’Acrobaties de la plupart de leurs congénères mais
elles possèdent Attaque éclair en don supplémentaire. Tant
que l’araignée se trouve dans sa fosse, elle bénéficie d’un abri.
Araignées fouisseuses géantes (6) FP 2
600 px chacune
Araignée géante évoluée (voir les pages 20 et 295 du Bestiaire
Pathfinder)
CA 18, contact 17, pris au dépourvu 15
pv 22 chacune
Le trésor. Dans chaque fosse d’araignée, les PJ trouvent
des pièces, des gemmes et des bijoux d’une valeur de 200 po.
L’une d’elle contient un humain à moitié mangé qui porte
encore ses bottes et sa cape d’elfe.
K. La passe de Varnhold
(point de repère)
Ici, les contreforts escarpés des Lèvenies s’affaissent et
forment une passe naturelle d’est en ouest. La Crochue coule
à l’ouest, dévalant la montagne juste sous le point le plus
haut de la passe, à soixante mètres, ce qui laisse quarante-
cinq mètres de falaise à pic au nord et au sud. Au sommet
de la passe, il n’y a qu’une tour de guet de pierre. Elle est
actuellement vide mais on ne remarque nulle trace de lutte
à l’intérieur. Toute personne qui grimpe au sommet de cette
tour de neuf mètres peut apercevoir le village de Varnhold,
au sud-est, par temps clair.
Si les PJ construisent une ville dans cette zone, ce bâtiment
compte comme une tour de guet.
L. Varnhold (point de repère)
Cette zone est détaillée dans la deuxième partie.
M. Les tranchées Sanglantes
(FP 8 ; standard)
Les créatures. L’herbe de cet endroit est labourée d’étranges
sillons, coupés çà et là de dépressions aux allures d’entonnoir
et de monticules de terre. Cette région appartient à une
unique bulette acariâtre que les Nomens ont appelée
Kankérata (« mâcheur de monde » ou « mangeur de terre »).
Kankérata ne se comporte pas comme les autres bulettes qui
migrent vers de nouveaux territoires une fois qu’elles ont
épuisé le leur, elle règne sur cette région depuis des décennies.
Aujourd’hui, elle fait partie du paysage du Dunsward. Les
centaures adorent se mettre au défi de traverser le réseau
de congères et de nids de Kankérata. Ils considèrent cela
comme une épreuve pour tester leur courage et l’utilisent
souvent pour régler leurs querelles.
Il faut réussir un test de Connaissances (mystères) ou de
Survie DD 22 pour identifier correctement les dépressions
et les sillons comme étant des signes de l’activité d’une
bulette. Kankérata est alerte et observatrice, elle attaque
rapidement toute personne qui s’attarde trop longtemps
dans la région.
K ankérata FP 8
4 800 px
Bulette évoluée (voir les pages 37 et 295 du Bestiaire Pathfinder)
pv 100
N. Le pic des Serres
(FP 9 ; point de repère)
La créature. Une tour en ruine se dresse sur cette petite
montagne que l’on appelle le pic des Serres car les vestiges
déchiquetés de la tour ressemblent à une serre qui
dépasserait du sommet de la montagne escarpée. Cela fait de
nombreuses années que l’endroit sert de site de nidification
à un roc. Un test de Connaissances (nature ou folklore local)
DD 20 suffit pour avoir entendu des histoires à propos de
« l’oiseau noir géant » qui chasse ici et hante les cieux de la
zone et des six hexagones qui l’entourent.
Ce roc est en effet un spécimen d’un noir de jais. Ce
prédateur ailé vivait autrefois à l’ouest des Terres volées,
sur le mont Branthlend, mais il déménagea dans ce site
de nidification des escarpements des Lèvenies quand son
compagnon se fit tuer par Ilthuliak, le dragon noir (voir la
Campagne Pathfinder numéro 36). Le roc, qui est une femelle,
migrera sûrement un jour vers une autre région quand
l’envie lui prendra de trouver un mâle mais, pour l’instant,
elle se contente de chasser et de manger ici.
Il faut réussir un test d’Escalade DD 25 pour gravir
les parois à pic de cette aiguille de près de quatre-vingts
mètres. Le nid du roc se trouve dans la coquille de la tour
partiellement effondrée (qu’un test de Connaissances
[histoire] DD 20 permet d’identifier comme un bâtiment
elfique). Quand les PJ arrivent, il y a 40% de chances que le
roc soit là (auquel cas il les attaque férocement pour défendre
son nid). Sinon il chasse et son nid (et les 1d3+2 œufs qui sont
à l’intérieur) sont sans défense.
Les œufs du roc ne sont pas fertilisés mais il se peut que les
PJ les cherchent pour terminer une quête (voir la troisième
de couverture). Ils sont énormes et mesurent un mètre vingt
14
de diamètre pour une centaine de kilos. Leur transport est
une aventure en elle-même, surtout si les PJ mettent trop
longtemps et que la mère revient avant qu’ils n’aient terminé
leur tâche.
Roc FP 9
4 800 px
pv 120 (voir la page 250 du Bestiaire Pathfinder)
O. La grotte de Culchek (caché)
Cette grotte actuellement abandonnée appartenait autrefois
aux spriggans de Culchek (la tribu qui occupe actuellement
le village de Varnhold). L’entrée principale n’est pas facile à
trouver car elle se cache derrière un éperon rocheux et un
épais buisson (test de Perception DD 20 pour la remarquer
en explorant l’hexagone). Le complexe de quinze salles est
entièrement vide : les spriggans ont emporté tous leurs
objets de valeur quand ils ont déménagé à Varnhold et ils ont
détruit tout ce qui restait.
P. La tribu des Nomens (standard)
Cette zone est détaillée dans la troisième partie.
Q. Les plaines de Boue (FP 9 ; standard)
Cette berge lacustre de cinq kilomètres de long et de quatre
cent cinquante mètres de large forme une étendue de
boue bouillonnante chauffée par l’activité géothermique.
L’air est lourd et étouffant. Même si la majorité de cette
boue se trouve dans un petit bassin qui n’est séparé du lac
Marchargentée que par une simple corniche de pierre, il est
bien rare que le limon s’infiltre dans les eaux claires du lac.
La boue est très riche en minéraux et pourrait représenter
une marchandise d’exportation rentable pour la colonie de
Varnhold. Malheureusement, elle n’est pas sans gardien.
En ce qui concerne les déplacements et les tests de
compétence, on considère les plaines de Boue comme un
marais peu profond (voir la page 433 du Manuel des joueurs de
Pathfinder JdR).
Les créatures. Ces étendues boueuses abritent une meute de
douze étranges créatures appelées des hommes de boue. Ces
élémentaires crasseux et flasques rôdent dans la boue depuis
une éternité, probablement abandonnés après une ancienne
expérience elfique accomplie sur les rives du lac et qui avait
pour objet les frontières entre les plans de la Terre et de l’Eau.
Les hommes de boue ressemblent à des humanoïdes trapus
qui se composent entièrement de boue et de débris. Leur
figure coule et ondule constamment et ne parvient jamais à se
fixer sur un visage ou une expression précise.
Hommes de boue (12) FP 2
600 px chacun
Voir la page 272 du Tome of Horrors Revised
Extérieur (eau, élémentaire, extérieur, terre) de taille M, N
Init +0 ; Sens vision dans le noir à 18 m, perception des vibrations ;
Perception +0
 Les Disparus de Varnhold

DÉFENSE une prise, il enveloppe son adversaire et le recouvre de son corps

CA 13, contact 10, pris au dépourvu 13 (+3 naturelle) boueux. Chaque round suivant, il peut faire un nouveau test
pv 19 chacun (2d10+8) de BMO pour maintenir sa « prise » par une action libre. Tant
Réf +0, Vig +4, Vol +0 que l’homme de boue l’enveloppe, la victime est aveugle et doit
RD 5/magie ; Immunité élémentaire, effets mentaux retenir son souffle ou suffoquer. L’homme de boue inflige 1d4+3
Faiblesses vulnérabilité à la magie points de dégâts à sa cible à chaque round où il maintient sa prise
ATTAQUE alors qu’il l’écrase et la broie.
VD 3 m Flaque de boue (Sur). L’homme de boue ne peut pas sortir des li-
Corps à corps 2 coups, +4 (1d4+2) mites de la mare de boue qu’il habite mais elle peut être de n’im-
À distance bombe de boue, +2 contact (1d4 points d’affaiblissement porte quelle taille. Sa perception des vibrations couvre toute la
temporaire de Dextérité) zone boueuse et il gagne un bonus de +16 aux tests de Discrétion
Attaque spéciale enveloppement quand il se cache dedans. Si on l’oblige à sortir de sa flaque de
STATISTIQUES boue, il est chancelant.
For 15, Dex 10, Con 9, Int –, Sag 10, Cha 10 Vulnérabilité à la magie (Ext). Les hommes de boue sont particuliè-
BBA +2 ; BMO +4 (+8 lutte si enveloppement); DMD 14 rement sensibles à la dissipation de la magie car ce sort perturbe
Compétences Discrétion +0 (+16 dans la boue) les énergies magiques qui animent leur corps. Un homme de
Part flaque de boue boue soumis à une dissipation de la magie reçoit 1d6 points de dé-
POUVOIRS SPÉCIAUX gâts par niveau de lanceur de sorts (jet de Vigueur pour réduire
Bombe de boue (Sur). Un homme de boue peut lancer des boules
issues de son corps fangeux et de la boue environnante. Cette at-
taque a un facteur de portée de 3 mètres. Si l’une de ces bombes
de boue touche sa cible, elle s’accroche à elle et se solidifie en par- Homme de boue
tie, ce qui provoque un affaiblissement temporaire de 1d4 points
de Dextérité. Si les affaiblissements cumulés
égalent la valeur de Dextérité de la victime,
cette dernière ne perd pas conscience
mais elle est immobilisée et ne peut
plus entreprendre la moindre action
physique (voir plus bas) tant qu’elle ne
s’est pas libérée ou débarrassée de la
boue. La créature piégée peut utiliser
des pouvoirs magiques et des sorts qui
ne demandent qu’une composante verbale
si elle réussit un test de Concentration DD
20. Il faut réussir un test de Force DD 20
(lors d’une action complexe) pour briser la
carapace de boue et se débarrasser des affai-
blissements de Dextérité. Une créature immo-
bilisée peut se libérer si elle réussit un test de
Force DD 25 lors d’une action complexe (c’est
la seule action physique qu’un être puisse en-
treprendre quand il est immobilisé par la boue). La
boue sèche et tombe en poussière en 15 minutes.
On peut également la faire partir à grande eau en
1d3 rounds (avec une création d’eau par exemple).
Enveloppement (Sur). Une fois par minute, par une
action simple, l’homme de boue peut se jeter sur
une créature de sa taille ou moins située dans
les 3 mètres. S’il réussit une attaque de contact à
distance, il fait immédiatement un test de BMO
pour agripper sa cible (sans provoquer d’attaque
d’opportunité), avec un bonus racial de +4. Si
l’homme de boue ne parvient pas à assurer
sa prise, il tombe dans une case adjacente et
il est chancelant pendant 1 round. S’il établit

15
 de moitié). La transmutation de la boue en pierre inflige 1d6 points
de dégâts par niveau de lanceur de sorts à tout homme de boue
pris dans la zone d’effet et le laisse chancelant jusqu’à ce qu’il
trouve une nouvelle flaque de boue. Les sorts similaires peuvent
avoir des effets semblables.
Le trésor. Un cadavre bien conservé, momifié dans la boue
épaisse, se cache dans la flaque de boue de ces créatures (test
de Perception DD 28 pour le trouver). Il porte les habits
d’un capitaine de cavalerie taldorienne d’il y a deux cents
ans. Dans sa sacoche, une idole soigneusement enveloppée
représente un crâne ricanant d’une valeur de 1 000 po.
Qui était ce mystérieux guerrier et pourquoi s’est-il rendu
sur cette lointaine frontière avec son trésor, cela reste un
mystère.
R. La tombe du Linnorm
(FP 9 ; point de repère)
Les os massifs d’un linnorm des falaises d’une taille
gigantesque, mort depuis longtemps, occupent le sommet
de cette colline. Ses côtes blanchies s’élèvent dans les airs
comme d’étranges arbres et son crâne couvert de mousse
sert de nid à des dizaines de familles de corbeaux. Les
Nomens considèrent ce site comme sacré. Ils se rendent
souvent devant ces os pour déposer des offrandes de
viande et de vin devant l’immense crâne, persuadés qu’ils
empêcheront le fantôme du linnorm de revenir en ce
monde s’ils le satisfont.
Les créatures. Des troupeaux de mastodontes isolés
paissent dans les collines et les vallées de cette région.
Un troupeau se compose typiquement d’une quinzaine
d’individus mais chacun ne compte qu’un seul mâle assez
agressif pour attaquer ceux qui s’approchent trop. Les
centaures Nomens et bien d’autres habitants de la région
chassent les mastodontes pour se nourrir.
Mastodonte mâle FP 9
6 400 px
pv 133 (voir la page 130 du Bestiaire Pathfinder)
S. Le lac Marchargentée
(point de repère)
Le lac Marchargentée (qui doit son nom à la légende qui
dit que ses eaux emplissent l’empreinte laissée par un
grand wyrm d’argent il y a des millénaires) possède les
eaux les plus claires et les plus pures de toutes les Terres
volées. Il est principalement alimenté par la Gudrin, mais
d’innombrables autres petits cours d’eau se jettent dedans
en formant de magnifiques cascades le long de sa rive
orientale. En dehors des plaines de boue (zone Q), les rives
qui entourent le lac se composent d’étendues idylliques
d’orties, de roseaux, de joncs et de nénuphars qui abritent
des nixes, des grigs et des dragons féeriques. Ces fées sont
incroyablement timides et peureuses, ainsi il y a peu de
chances qu’elles entrent en contact avec les PJ (si c’était
16
le cas, vous trouveriez leurs profils dans les Campagnes
Pathfinder numéros 31 et 32).
Les eaux du lac Marchargentée abritent une grande
variété de poissons dont les plus courants sont de petites
anguilles au corps épais et argenté. Elles sont délicieuses
et très recherchées par les gourmets. Comme de dangereux
prédateurs chassent souvent sur les berges et que les anguilles
possèdent un instinct surnaturel pour sentir la présence
d’hameçon dans les appâts, la demande en anguilles reste
très importante. Lors d’une expédition de huit heures, il faut
réussir un test de Survie DD 30 pour attraper 1d6 anguilles
argentées mais, pour une raison inconnue, l’utilisation de
baies nourricières comme appât facilite grandement les choses :
elles donnent un bonus de +10 aux tests de Survie pour
attraper ces poissons. Même si le lac occupe de nombreux
hexagones, seul celui-ci compte comme un hexagone de
ressources si un royaume le revendique.
T. La Pierre fantôme (FP 10 ; standard)
Un étrange monolithe de pierre grise aux flancs polis se
dresse à l’extrémité occidentale de cette vallée. Les locaux
l’appellent la Pierre fantôme car, la nuit, l’air qui l’entoure se
met à luire d’une douce lumière dans un rayon de quarante
mètres et de curieuses silhouettes fantomatiques aux formes
et aux postures surnaturelles filent et se tortillent dans les
airs. La Pierre fantôme est une structure en forme de flèche
au sommet arrondi de quatre mètres cinquante. C’est une
ancienne relique elfique, abandonnée et oubliée. Elle servait
autrefois de fondation à un portail vers le plan Éthéré mais,
aujourd’hui, elle sert seulement à rendre la frontière entre
ce monde et le suivant étrangement mince. Sur le plan
Éthéré, la zone brille d’une vive lueur et la pierre représente
une curiosité stationnaire et solide qui attire souvent les
habitants de ce royaume.
Les créatures. Un peu avant que les PJ n’arrivent en vue
de la Pierre fantôme, une araignée de phase les aborde pour
leur demander leur aide. Elle s’appelle Zzamas, parle très peu
de commun et sait que son apparence met la plupart des
humanoïdes mal à l’aise. Elle essaie donc de parler aux PJ
en restant cachée. Elle les appelle d’une voix curieusement
bourdonnante : « Vous m’aidez, oui ? »
Le commun approximatif et l’apparence hideuse de
Zzamas risquent de pousser quelques PJ à l’attaquer mais, si
le groupe communique avec elle (ce qui sera plus simple si
un PJ parle l’aklo), Zzamas leur explique que quelques xills
l’ont chassée de chez elle et qu’elle voudrait que les PJ les
tuent. Elle promet de leur donner un « coffre marrant avec
des trucs dedans » en récompense de leur aide.
La Pierre fantôme a effectivement été accaparée par un
groupe de quatre xills. Si les PJ acceptent d’aider Zzamas,
l’araignée de phase les épaule lors du combat, sinon, dès qu’ils
entrent dans la zone d’influence de la Pierre, ils devront se
battre seuls contre quatre horreurs extraplanaires. Les xills
trouvent l’aura de la Pierre fantôme légèrement enivrante et
tous les quatre sont donc fiévreux.
 Les Disparus de Varnhold

Zzamas FP 5
1 600 px
Araignée de phase (voir la page 19 du Bestiaire Pathfinder)
pv 57
Xills ivres (4) FP 5
2 400 px
xills fiévreux (voir la page 286 du Bestiaire Pathfinder)
pv 67 chacun
U. Le goulet de la Gueule de dragon
(FP 10 ; standard)
Le Petit Sellen se rétrécit ici alors qu’il passe dans un
goulet entre deux collines rocailleuses et contourne une
île oblongue recouverte d’une épaisse végétation. Cette île
ne mesure que quatre mètres cinquante de large et vingt-
cinq mètres de long et la rivière se resserre jusqu’à ne plus
mesurer que quatre mètres cinquante de chaque côté. Les
parois abruptes du goulet font une douzaine de mètres
de haut et il faut réussir un test d’Escalade DD 15 pour les
gravir.
La créature. Un unique attrape-mouches rôde parmi
les épais roseaux, les orties et les mûres qui poussent sur
l’île. Cette plante mangeuse d’hommes attaque rapidement
toute créature de taille honorable qui s’aventure sur la
berge. L’étroit goulet lui permet d’attraper toute cible
qui se trouve d’un côté ou l’autre de l’île, y compris celles
qui s’accrochent à la falaise à moins de trois mètres de la
surface de la rivière.
Quête : La guerre de la Pierre fantôme
Aidez Zzamas à repousser les xills qui se sont emparés de
son territoire autour de la Pierre fantôme.
Source : Zzamas l’araignée de phase (zone T).
Tâche : Zzamas veut que les PJ l’aident à attaquer et à
tuer les xills qui l’ont obligée à abandonner son antre de la
Pierre fantôme.
Réussite : Si les PJ aident Zzamas, elle promet de les ré-
compenser en leur donnant un coffre secret qu’elle a trouvé
à la dérive dans le plan Éthéré. Le coffre en lui-même vaut
5 000 po. Il est encore fonctionnel et sert de focalisa-
teur pour un sort de coffre secret. Il est verrouillé (test de
Sabotage DD 35 pour ouvrir la serrure). Le mage auquel le
coffre appartenait est mort depuis longtemps mais la ba-
guette de porte dimensionnelle (22 charges) et le grimoire qui
se trouvent encore à l’intérieur sont toujours utiles. Vous
pouvez remplir ce grimoire de sorts utiles au magicien du
groupe (6 de niveaux 1-5), sinon, il se vend 2 475 po.
à une colonie de chauves-souris inoffensives) mais un test
d’Estimation DD 20 permet de découvrir la vérité : le mur
du fond abrite une veine de fer incroyablement riche qui
apportera de précieuses ressources à tout royaume qui
s’empare de cet hexagone.
W. La tombe de Vordakai (standard)
Cette zone est détaillée dans la quatrième partie.

Attrape-mouches géant
9 600 px
pv 149 (voir la page 25 du Bestiaire Pathfinder)

Le trésor. Si les PJ fouillent l’île et

réussissent un test de Perception DD 25,
ils découvrent un gros tas d’os, les restes
des victimes de la plante. La plupart des
ossements appartenaient à des centaures
ou des humains. Parmi eux, on trouve
quelques trésors : 320 pa, 345 po, 13 pp, une
épée bâtarde de maître glissée dans un
élégant fourreau d’ébénite d’une valeur
de 150 po, un sceptre de métamagie
mineur d’incantation silencieuse et un
casque de compréhension.

V. Le goulet de
Pierrefer
Juste à l’ouest du Petit Sellen,
il existe une caverne qui se
prolonge dans la montagne.
Pour un œil novice, elle n’a
rien de remarquable (elle
sert actuellement d’antre
Zzamas

17
X. La vallée des Morts
(FP 6 ; standard)
L’entrée de cette vaste vallée est marquée d’une série de
poteaux décorés d’os et de crânes tous les quinze ou vingt
mètres. C’est un genre de « rideau » d’avertissement érigé par
les Nomens qui se prolonge sur les dix kilomètres de l’entrée
de la vallée. Les Nomens appellent les terres qui s’ouvrent
au-delà « Olah-Kakanket, » la vallée des Morts.
Derrière ce mur d’avertissement de totems d’os, la
vallée n’a pas l’air différente de la région avoisinante.
Pourtant, plus on voyage vers la montagne, plus on se
sent étrangement oppressé. Le vent semble curieusement
étouffé alors qu’il souffle dans les arbres et les herbes,
les oiseaux et les insectes se taisent et l’on dirait que les
escarpements étrangement réguliers de la montagne se
tassent en attendant l’arrivée des PJ.
Les premières tombes apparaissent un peu plus d’un
kilomètre après les totems. Ces stèles de pierre d’un
mètre cinquante à deux mètres de haut sont tellement
Zombi cyclope redoutable
18
endommagées par les intempéries que beaucoup se sont
effondrées, partiellement ou en totalité, mais elles portent
toutes d’étranges runes. Un test de Linguistique DD 25
permet de reconnaître l’écriture des cyclopes et une liste
d’anciens noms. La vallée des Morts contient des milliers
de pierres tombales mais les cadavres des cyclopes se
sont décomposés depuis longtemps et il ne reste que des
fragments d’os sous les stèles.
À l’extrémité occidentale de la vallée, là où les Escarpements
accidentés des Lèvenies s’élèvent à une centaine de mètres
au-dessus des collines avoisinantes, une fissure de la falaise
permet à un escalier de quatre mètres cinquante de large
de gravir la montagne. Ce chemin sinueux revient souvent
sur lui-même pendant une douzaine de kilomètres dans les
escarpements avant de déboucher en W.
Les créatures. Une forme sombre et inquiétante se dresse
dans les escaliers, là où les ombres se rassemblent. C’est la
silhouette d’un gardien envoyé surveiller le chemin d’accès
de la crypte de la zone W, un zombi cyclopéen redoutable.
Zombi cyclopéen redoutable FP 6
2 400 px
Voir la page 54 du Bestiaire Pathfinder et la page 105 de l’Advanced
Bestiary
Mort-vivant de taille G, CM
Init -2 ; Sens vision nocturne ; Perception +19
DÉFENSE
CA 19, contact 7, pris au dépourvu 19
(+2 armure, -2 Dex, +10 naturelle, -1 taille)
pv 65 (10d8+20)
Réf +1, Vig +4, Vol +8
Capacités défensives résistance à la canalisation +2 ; Immunité
mort-vivant
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps hache d’armes de maître, +14/+9 (2d6+7/×3), coup,
+13 (1d8+7), morsure, +13 (1d6+7)
À distance arc long composite, +3 (1d8+2/×3)
Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m
Attaques spéciales contrôle des zombis, dégustation de cerveau
TACTIQUE
Pendant le combat. Affligé par des souvenirs incomplets et
brisés d’anciens empires cyclopéens et assailli par une envie
constante de dévorer un cerveau, le zombi cyclopéen redou-
table se jette en rugissant sur tout intrus vivant qu’il aperçoit.
Il attaque à vue.
Moral. Le zombi cyclopéen redoutable se bat jusqu’à la
destruction.
STATISTIQUES
For 25, Dex 6, Con –, Int 6, Sag 13, Cha 12
BBA +7 ; BMO +15 ; DMD 23
Dons Attaque en puissance, Enchaînement, Robustesse, Science de
la bousculade, Science de l’enchaînement, Vigilance
Compétences Intimidation +9, Perception +19, Psychologie +11,
Survie +6

Part vision instantanée
Langues commun, cyclope, géant
Équipement divers armure de cuir, hache d’armes
POUVOIRS SPÉCIAUX
Contrôle des zombis (Sur). Un zombi cyclopéen redoutable com-
mande automatiquement tout zombi ordinaire qui se trouve
dans les 9 mètres par une action libre. Les zombis normaux
n’attaquent jamais un zombi cyclopéen redoutable à moins d’y
être contraints.
Dégustation de cerveau (Ext). Si un zombi cyclopéen redoutable
inflige des dégâts avec son attaque de morsure à un adversaire
vivant sans défense ou immobilisé, la victime doit réussir un
jet de Vigueur DD 22 ou voir ses points de vie tomber dans le
négatif à une valeur égale à 1 point de moins que sa valeur de
Constitution actuelle, tandis que le zombi commence à lui dé-
vorer le cerveau. Si le zombi mord un adversaire dont les points
de vie sont déjà en négatif, il le tue automatiquement en lui
mangeant la cervelle. Le DD du jet de sauvegarde est basé sur
la Force.
Y. La grotte des Murmures (caché)
Quand les PJ explorent cet hexagone, un test de Perception
DD 25 leur permet de percevoir un bruit curieux et quelque
peu inquiétant, comme si le vent qui souffle sur ce val
ordinaire niché entre deux collines portait les murmures de
conspirateurs cachés. Un second test de Perception DD 25
révèle une multitude de petits trous dans le sol et les flancs
des collines : c’est le vent qui souffle dans ces fissures qui
produit ce bruit déroutant.
Toute personne qui regarde dans l’un de ces trous sera très
surpris : il verra des amas de cristaux luisants. Les étroites
cavernes qui criblent cette zone abritent d’importants dépôts
de gemmes qui offrent une excellente ressource économique
à tout royaume qui s’empare de cet hexagone.
Z. L’antre draconique vide (standard)
Une vaste caverne s’ouvre au cœur des étendues vierges
des escarpements des Lèvenies. À l’intérieur, un tunnel
de quinze mètres de large s’enfonce dans la montagne
sur une centaine de mètres avant de déboucher sur une
vaste salle d’une cinquantaine de mètres de diamètre. Le
plus impressionnant, ce sont les os de dragon d’argent qui
parsèment le centre de la grotte. Ces restes ne sont pas tout
à fait intacts : ils sont curieusement incomplets au niveau
du bras et de l’aile droite, comme s’ils avaient fondu sous
l’effet d’un puissant acide. Il n’y a pas de trace du crâne du
dragon... ni de son trésor. Un test de perception DD 20 révèle
une quantité honorable d’écailles de dragon d’argent et de
dragon noir éparpillées au sol.
Les rumeurs et les légendes qui parlent d’un dragon
d’argent nommé Amvaréan sont apparemment dépassées :
Ilthuliak, le dragon noir, a tué le dragon d’argent, plus jeune
que lui, il y a des années et s’est approprié son trésor. Voir la
Campagne Pathfinder numéro 36 pour plus de détails sur ce
dangereux ennemi.
19
Les Disparus de Varnhold
Quête : Le destin de Varnhold
Les PJ découvrent ce qui est arrivé aux villageois de
Varnhold et prennent des mesures pour s’assurer qu’une
telle disparition de masse ne se reproduise jamais.
Source : Personne n’assigne réellement cette quête
aux PJ – mais s’ils ignorent le problème de Varnhold, ils
devront affronter une grande menace pour la région toute
entière lorsque Vordakai la liche se réveillera pour de bon.
Tâche : Explorer Varnhold, découvrir la vérité sur ce qui
est arrivé aux habitants et affronter la liche dans sa tombe.
Réussite : Tuer Vordakai et libérer autant de villageois
prisonniers du donjon des âmes (W28) que possible.
Récompense : Une fois Vordakai vaincu et les villageois
captifs libérés du donjon des âmes, Varnhold accepte de
rejoindre le royaume des PJ. Voir La fin de l’aventure pour
plus de détails.
Deuxième partie :
Le village disparu
Les PJ savent que le village de Varnhold se trouve dans le
centre des Hauts des Nomens, dans une large vallée entre
deux montagnes des escarpements des Lèvenies, s’ils
réussissent un test de Connaissances (géographie) DD 15.
Il existe deux routes pour s’y rendre : une qui part au sud
du village rostien de Gué de Nivakta et une qui traverse les
étendues sauvages et franchit un col des escarpements appelé
la passe de Varnhold. Indiquez l’emplacement de Varnhold,
de Gué de Nivakta et de la passe de Varnhold sur la carte
vierge des PJ afin qu’ils sachent où ils vont. La manière dont
ils s’y rendent ne dépend que d’eux.
Varnhold
La ville a été fondée par Maégar Varn et son groupe de
loyaux mercenaires baptisé l’Ost des Varnling. Juste avant
que ses villageois ne disparaissent, Varnhold comptait
une centaine d’habitants. C’était une colonie naissante
qui se composait majoritairement d’adultes célibataires
également répartis entre les rôles d’artisans et de fermiers,
même s’il y avait des couples et même quelques familles
avec des enfants.
La plupart des bâtiments de Varnhold sont faits de
pierre jusqu’à une hauteur d’un mètre puis par des
planches de bois et parfois un peu de stuc au-dessus.
Les fenêtres sont dotées de volets et ne possèdent pas de
vitre, sauf indication contraire. Les toits sont tous faits de
tuiles. Pourtant, il reste quelques abris qui remontent aux
premiers jours de la colonie. Les principaux bâtiments
comprennent une auberge, une église dédiée à Érastil, une
écurie, une petite distillerie et une grange où les fermiers
peuvent stocker leurs marchandises pour les vendre. Le
village est construit autour d’un gué sur la Kiravoy, au-
 Varnhold
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L1
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Vers les champs

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L16 L2

L17
L2

0 60

mètres

20

dessus duquel se dresse une petite colline au sommet plat.
Dessus, on trouve la palissade de bois et le fort construits
pour défendre la colonie : le siège du gouverneur, Maégar
Varn.
La malédiction qui frappa Varnhold
Quand le chasseur de trésors nommé Willas Gundarson se
rendit à Varnhold, il ne pensait pas en faire une colonie mais
y découvrir de fabuleuses richesses : il possédait une carte
antique qui disait mener à une crypte oubliée cachée dans
les montagnes au sud-ouest de Varnhold. Comme indiqué
dans Le Décor de l’aventure, quand Willas découvrit enfin la
crypte de Vordakai, le site indiqué sur sa carte, il n’emporta
qu’un simple bracelet de jade avant de réveiller un mal
ancestral. Désireux de taire sa stupide rencontre avec la mort,
il prétendit avoir trouvé le bracelet de jade abandonné sur les
berges d’un petit affluent de la rivière alors qu’il explorait les
escarpements.
Comme le seigneur Varn était lui-même un archéologue
et un historien amateur, il s’intéressa fortement au trésor
de jade que Willas avait ramené mais, comme lui, il prit cet
immense anneau pour un bracelet et décida provisoirement
que ses gravures étaient associées aux centaures Nomens,
une tribu parfois en conflit avec la colonie. Il pensait que le
« bracelet » était un artefact préhistorique de cette culture et
il en informa un ancien collègue d’Oppara, Ervil Pendrod,
un érudit spécialisé dans les antiquités du Casmaron. Le
maestro Pendrod venait juste de commencer à composer
un opéra épique formidable sur l’histoire millénaire des
steppes iobariennes et il accepta joyeusement la théorie qui
faisait de l’artefact le lien entre les centaures Nomens et ceux
de l’ancienne Iobarie. Il se mit immédiatement en route
pour Varnhold pour étudier cette magnifique trouvaille et
découvrir sa provenance.
Mais le maestro Pendrod n’était pas le seul à s’intéresser
au « bracelet » car, après son vol et l’activation des sceaux
de la tombe, Vordakai, le cyclope décédé, s’était réveillé.
Il mobilisa ses pouvoirs de divination pour retrouver
l’objet ainsi que son voleur et les trouva tous deux dans
le village de Varnhold. La liche émergea de sa crypte pour
la première fois depuis des milliers d’années et se rendit
au village. Peu après, lors d’une nuit calme, elle utilisa un
puissant artefact appelé un oculus d’Abaddon pour créer
un phare envoûtant sur une petite colline en bordure de
la ville. La puissante magie se répandit dans Varnhold
et attira tous les colons, dans un état d’hébétement.
Vordakai puisa ensuite dans d’antiques réserves de magie
pour capturer tous les villageois à l’aide de jarres des
âmes. Il quitta un village désert dont la population avait
entièrement disparu sans laisser la moindre trace... et il
les emprisonna dans sa crypte, afin qu’ils lui fournissent
les informations pour se familiariser avec le monde tel
qu’il est devenu.
Depuis, le village abandonné appartient à un groupe de
spriggans de la tribu de Culchek.
21
Les Disparus de Varnhold
Le veilleur
La liche Vordakai a
chargé son familier, un cor-
beau nommé Horagnamon,
de sillonner les cieux de
Varnhold et de la région
avoisinante. Plusieurs heures par
jour, Vordakai observe et explore
le monde qu’il a quitté il y a si
longtemps en regardant à tra-
vers les yeux de son familier. À un
moment de l’aventure, probablement lorsque les P J
explorent le village et y livrent des combats voyants et
bruyants contre les créatures qui y ont élu domicile, le
corbeau remarque le groupe et descend l’observer. Il suit
les PJ avec intérêt alors que Vordakai les espionne à tra-
vers son regard. Horagnamon ne prend pas de mesure
particulière pour éviter de se faire repérer et se repose
sur la certitude qu’à Varnhold, la présence d’un corbeau
n’a rien d’exceptionnel. Il veille tout de même à toujours
se tenir à plus de trente mètres des PJ pour éviter tout
effet de détection accidentel comme une détection du
mal. Il agit de manière particulière à l’encontre des PJ,
comme indiqué dans le texte et, au fur et à mesure que
l’aventure se poursuit, vous pouvez leur annoncer qu’ils
ont un étrange pressentiment, comme si quelqu’un les
observait. Accordez-leur un test de Perception DD 25
chaque jour. Tout PJ qui réussit deux tests consécutifs a
droit à un test de Sagesse DD 20 ou d’empathie sauvage
pour remarquer qu’un curieux corbeau semble les suivre.
Si les PJ affrontent Horagnamon, le corbeau s’enfuit au
sud-ouest. S’ils parviennent à le capturer et l’interrogent,
Vordakai utilise son lien avec son familier pour le détruire
(et blesser autant de PJ que possible, voir page 52).
Horagnamon
Familier corbeau (voir la page 136 du Bestiaire Pathfinder)
pv 80
L1 La ferme du porcher (FP 4)
Cette structure a beau être récente, elle est de piètre construction.
Ses planches à clin sont mal jointes et son toit s’affaisse de façon
alarmante. Un enclos boueux s’étend derrière le cottage, à côté
d’un abri. L’odeur de décomposition et de crasse qui émane de
cette habitation est absolument horrifiante.
Ce bâtiment appartenait à un porcher qui chassait les
sangliers sauvages dans les collines environnantes... et
comptait en domestiquer quelques-uns. C’était un homme
vil à l’hygiène et aux manières plus que discutables, que ses
voisins n’appréciaient guère. Si sa maison est un véritable
capharnaüm, c’est uniquement à cause de ses habitudes
personnelles.
La créature. Les cadavres pourrissants à moitié dévorés
de plusieurs sangliers sauvages sont éparpillés dans l’enclos
boueux, à présent recouverts de nuages de mouches noires
et grasses. L’un des murs de l’enclos s’est effondré, ce qui
a permis, ironie du sort, à un gigantesque sanglier sauvage
(qui équivaut à un sanglier sanguinaire en termes de taille
et de férocité) de rentrer se nourrir des cadavres de ses
congénères morts de faim. S’il aperçoit les PJ, il les charge
immédiatement en défonçant facilement la pauvre clôture
(ce qui lui coûte 2 cases de mouvement).
Sanglier sauvage géant FP 4
1 200 px
Sanglier sanguinaire (voir la page 253 du Bestiaire Pathfinder)
pv 42
L2 Les fermes
Chacun de ces petits cottages est bien entretenu et
meublé avec goût et simplicité. Ils servaient de maison à
1d6 villageois. Toutes les habitations montrent des signes
d’abandon depuis plusieurs semaines, même s’il semble
que les villageois les aient quittées au beau milieu de leurs
activités habituelles.
22
L3 La tannerie
Des bouffées de la puanteur âcre caractéristique d’une tannerie
émanent de ce modeste bâtiment. Dans la cour, il y a un petit
appentis devant la maison.
C’est ici que vivait et travaillait le tanneur du village.
Sa maison et sa boutique sont remplies de peaux à divers
stades de séchage et de raclage. Dehors, il y a un enclos où
sont tendues trois peaux de cheval. Un test de Perception
ou de Connaissances (nature) DD 15 indique qu’elles sont
étrangement incomplètes au-dessus du garrot. Un test de
Connaissances (nature) DD 23 confirme qu’il s’agit en réalité
de peau de centaure sans la partie humaine.
L4 La brasserie
Ce vaste bâtiment d’un étage surplombe en partie la berge de la
rivière. Un chariot est installé sur le quai. Il contient déjà deux
tonneaux tandis que deux autres attendent que le quai. Au-
dessus de la porte d’entrée, une enseigne montre un tonneau
et un nain souriant.
Cette petite brasserie fabriquait la bière de Varnhold, la
Joyeuse Delver Stout, une bière noire qui devint rapidement
la préférée des villageois. Les tonneaux dans le chariot et sur
le quai contiennent de la bière (encore bonne) et on peut en
trouver une douzaine d’autres à l’intérieur. Les spriggans
n’ont pas encore fouillé ce bâtiment à cause des grenouilles
affamées du gué.
Le trésor. Même si la bière manque de finesse, elle est de
bonne qualité et les quinze tonneaux se vendent 7 po l’unité.
Un test de Perception DD 32 révèle une planche flottante
sous l’une des cuves de brassage. Un coffret se cache dessous
(test de Sabotage DD 30 pour l’ouvrir) et contient 115 po et la
recette de la Joyeuse Delver Stout (50 po auprès d’un acheteur
adéquat).
L Le gué de le Kiravoy (FP 7)
Le sol descend en pente raide vers la berge de la rivière où le
cours est large et peu profond, même si les écoulements dus
aux récentes pluies au sud le rendent boueux. La berge opposée
remonte en pente plus douce jusqu’à la ville.
Ici, la Kiravoy est peu profonde et n’a qu’un mètre vingt
de fond au milieu. À l’est, le lit de la rivière s’enfonce
profondément : toute personne qui profite du gué pour la
traverser mais s’éloigne un peu trop dans cette direction
risque de se retrouver dans ce bassin de six mètres de fond.
Un test de Perception DD 20 au fond de ce bassin révèle
un tunnel d’un mètre cinquante de large qui part au sud. Ce
passage inondé est relié au puits de la zone L27.
La créature. Maégar Varn et ses hommes ont chassé
un chuul solitaire de ce bassin et il est retourné dans son

ancien antre, en amont. Les spriggans sont au courant de son
existence car il en a déjà attrapés et dévorés plusieurs. Pour
l’instant, le chuul se contente d’ignorer les spriggans tant
qu’ils le laissent tranquille... mais la faim pourrait le pousser
à devenir plus agressif.
Chuul FP 7
3 200 px
pv 85 (voir la page 46 du Bestiaire Pathfinder)
L6 Les fosses piégées (FP 6)
Les malicieux spriggans ont creusé une fosse tapissée de
pieux acérés en chacun de ces points et les ont grossièrement
camouflées avec des branches et de la terre. Toute personne
qui passe sur une case occupée par l’un de ces pièges a 50%
de chances de tomber dedans.
Fosse camouflée hérissée de pieux FP 6
2 400 px
Type mécanique ; Perception DD 25 ; Désamorçage DD 25
EFFETS
Déclencheur emplacement ; Remise en place manuelle
Effet fosse de 6 mètres (2d6 points de dégâts de chute) ; pieux
(att +15 corps à corps, 1d4 pieux par cible pour 1d6+5 points de
dégâts chacun) ; jet de Réflexe DD 20 pour éviter ; cibles mul-
tiples (toute cible dans une zone de 1,50 m de côté)
L7 Le terrain communal
Le centre du village est occupé par une pelouse avec quelques
arbres et un pilori vide, ainsi qu’un puits creusé au sud.
Le puits de six mètres de profondeur donnait autrefois de
l’eau potable mais contient à présent le cadavre décomposé
d’un spriggan nu, la victime d’une plaisanterie qui a dégénéré.
Maintenant, les spriggan évitent le puits.
L8 La forge et les écuries (Fp 7)
Ce bâtiment bas et long entoure en partie une cour clôturée.
L’enseigne qui pend au-dessus de l’entrée de la grange représente
un harnais de cheval et une enclume de forgeron. Même si le
village est abandonné, il semble qu’il reste beaucoup de montures
et de têtes de bétail piégées dans l’écurie et la cour. Une demi-
douzaine de carcasses de chevaux décomposées et pillées par les
corneilles qui continuent leur festin sont éparpillées dans la cour.
Quand Vordakai emporta les villageois, les animaux se
retrouvèrent coincés et finirent par mourir de soif. Cela
fait un certain temps que leurs cadavres nourrissent les
corneilles.
Les créatures. Les nombreuses carcasses qui gisent dans la
cour et la grange, faciles d’accès grâce aux portes pour le foin,
ont attiré une multitude de corneilles charognardes qui se
nourrissent des cadavres.
23
Les Disparus de Varnhold
Vol de corneilles FP 3
800 px
Voir la page 121 du Tome of Horrors III (nuée de corbeaux)
Animal (nuée) de taille P, N
Init +6 ; Sens vision nocturne, odorat ; Perception +11
DÉFENSE
CA 14, contact 14, pris au dépourvu 12 (+2 Dex, +2 taille)
pv 27 (6d8)
Réf +9, Vig +5, Vol +4
Capacités défensives dégâts des armes tranchantes et perforantes
réduits de moitié ; Immunité nuée
ATTAQUE
VD 1,50 m, vol 12 m (moyenne)
Corps à corps nuée (2d6 plus distraction et crever les yeux)
Espace occupé 1,50 m ; Allonge 0 m
Attaque spéciale ennemi juré (elfe +2)
TACTIQUE
Pendant le combat. Ces corneilles sont particulièrement agressives
et toute personne qui entre dans le bâtiment ou dans la cour est
immédiatement assaillie par quatre nuées d’oiseaux furieux. Une
fois en colère, le vol de corneilles poursuit les PJ jusqu’à ce qu’ils
se réfugient dans un autre bâtiment. Les spriggans ont appris à
éviter cette bâtisse.
Moral. Les corneilles se battent jusqu’à la mort.
STATISTIQUES
For 1, Dex 15, Con 10, Int 2, Sag 14, Cha 6
BBA +4 ; BMO +4 ; DMD 9
Dons Réflexes surhumains, Science de l’initiative, Talent (Perception)
Compétences Discrétion +0, Perception +11, Vol +12
POUVOIRS SPÉCIAUX
Crever les yeux (Ext). Toute créature vivante blessée par un vol de
corneilles doit réussir un jet de Réflexes DD 13 ou se retrouver
aveugle alors que les oiseaux lui picorent et lui griffent les yeux.
Cette cécité dure 1d4 jours ou jusqu’à ce qu’on la soigne avec une
guérison de la cécité. Le DD du jet de sauvegarde est basé sur la
Constitution.
L9 Le tailleur
Les fenêtres de ce modeste cottage bien entretenu sont garnies
de rideaux qui pendent de guingois.
Ce bâtiment servait de maison et d’atelier au tailleur
du village, comme en témoignent les rouleaux de tissu
et les outils encore à l’intérieur. Les spriggans l’ont
consciencieusement pillé.
L10 Le potier
Contrairement aux portes des autres maisons, celle-ci a été
enfoncée. La petite cour clôturée attenante est jonchée de restes
brisés de nombreux pots et statuettes d’argile.
Voici la maison de la potière du village. Elle est morte il y
a plusieurs semaines de la fièvre. Sa tombe est donc la plus

Quête : Le trésor de Varnhold
Les PJ retrouvent les biens des habitants de Varnhold et les
leur rendent.
Source : Techniquement, personne ne confie cette
quête aux PJ, mais s’ils secourent les villageois, ces derniers
leur demandent de retrouver leurs possessions.
Tâche : Veillez à ce que les villageois récupèrent autant
de biens que possible.
Réussite : Les PJ ne doivent pas piller les trésors qui
restent à Varnhold (en dehors des parchemins qui se
trouvent dans l’église d’Érastil) ou doivent les rendre. De
plus, ils doivent également rendre le trésor de Varnhold,
actuellement en possession d’Agai, le chef des spriggans.
Récompense : Si les PJ gardent tous les trésors pour eux
et que ceci vient à s’ébruiter, augmentez l’insatisfaction du
pays de 1d4+2. S’ils veillent à récupérer tous les biens des
villageois et à les leur rendre, la bonne volonté des habi-
tants se traduit par une augmentation de loyauté de +1.
récente du cimetière. Le seigneur Varn a fait fermer sa maison
et sa boutique jusqu’à ce que l’on réattribue sa propriété. Les
spriggans ont dû enfoncer la porte du bâtiment pour le piller
et le sol est couvert de fragments de poterie.
Le trésor. Même si les spriggans se sont régalés à détruire
toutes les marchandises de la potière, un test de Perception
DD 23 permet de repérer une porte secrète. Dans un nid
de paille, les PJ trouvent un élégant assortiment de pichets
et d’assiettes tournés à la main et incrustés de platine. Ce
devait être le cadeau de mariage de la fille aînée du roi
Noleski, au printemps prochain, comme indiqué sur une
étiquette. L’assortiment vaut 300 po en raison de la qualité
du travail.
L11 La maison de Gundarson
On a creusé une maison au pied de cette colline. Sa lourde porte
de chêne pend sur ses gonds.
Voici la maison du bras droit de Maégar Varn et gardien
de la communauté, le rôdeur ulfe Willas Gundarson...
l’homme qui a réveillé Vordakai et fait s’abattre la colère
de la liche sur le village. Elle a été pillée, comme toutes les
maisons au sud de la Kiravoy. Un manche de hache cassé
repose encore sur la table, là où Willas le réparait quand la
liche est arrivée.
Le trésor. Une petite boîte de bois, de la taille d’un
grimoire de magicien, gît parmi les débris que les
spriggans ont laissés en fouillant la maison. Un livre
déchiré en deux au niveau de la reliure est jeté non loin.
Il est rempli aux trois-quarts d’une écriture manuscrite en
scalde : c’est le journal de Willas. Il y raconte sa carrière
de rôdeur dans la compagnie de Maégar Varn et plusieurs
escarmouches entre les colons et une tribu de barbares
24
centaures originaires des collines à l’est de Varnhold. Dans
le journal, il appelle cette tribu les Nomens. La dernière
entrée remonte à deux semaines avant le début de cette
aventure et relate une mission d’exploration banale dans la
passe de Varnhold. Un test de Perception DD 12 permet de
repérer une page partiellement arrachée. Le haut de cette
page est daté de deux mois auparavant et dit simplement :
« ai trouvé bracelet à côté de la rivière. » Le reste a été
arraché. La page suivante porte simplement une grande
rune tracée au charbon. Un test de Linguistique DD 20
(bonus de compétence de +5 pour quelqu’un qui parle le
scalde) la traduit comme un symbole ulfe archaïque destiné
à repousser la malchance.
Même si le journal revêt un certain intérêt pour les PJ, le
véritable trésor se trouve être la boîte de bois : c’est un bateau
pliant que les spriggans n’ont pas identifié.
L12 Le Cheval de Mer
L’auberge du village, un bâtiment à un étage, se tient juste
au bord de la pelouse communale. Au-dessus de la porte, un
écriteau représente un cavalier qui s’accroche à un cheval à la
crinière verte, une queue de poisson dépassant de son arrière-
main, lancé au grand galop. Les murs de l’auberge sont peints
d’un jaune vif que viennent rehausser des volets rouges.
Le Cheval de Mer était le centre des interactions sociales du
village en dehors des dimanches (où elles se concentraient
sur l’église d’Érastil). Miriam Kolescu, l’aubergiste, était
issue d’une vieille lignée issienne et venait d’un village de
pêcheurs sur les rives du lac des Brumes et des Voiles. Elle
a apporté avec elle nombre des traditions et des croyances
de sa famille mais elle est également une loyale partisane
de la couronne des Surtova. Son auberge est simple mais
bien entretenue. Le rez-de-chaussée se compose d’une salle
commune (où se trouvent encore des tables dressées avec
des plats pourrissants), d’une cuisine, d’une salle de bains
et de réserves, ainsi que d’une aile réservée à la famille
Kolescu. L’étage comprend six chambres d’hôte qui étaient
toutes inoccupées, à une exception près, quand les habitants
disparurent.
Le client le plus récent de l’auberge était également
le plus connu. C’était le compositeur et célèbre érudit
spécialiste de la Iobarie Ervil Pendrod, qui séjournait
là depuis une semaine avant la disparition. Le maestro
Pendrod venait de l’Académie kitharodienne d’Oppara.
Ses études sur les ethnies indigènes de l’Ancienne Iobarie
le poussèrent à se rendre à Varnhold quand Maégar Varn,
l’un de ses anciens élèves, lui annonça la découverte
de Willas Gundarson. Pendrod s’installa dans la salle
commune de l’auberge où il mena ses recherches sur le
mystérieux « bracelet » jusqu’à ce qu’il disparaisse avec le
reste des habitants.
La première chose que les PJ remarquent en approchant
de la porte principale, c’est un mot gravé en commun à

la hâte dans le bois de la porte : NOMENS. Le maestro
Pendrod utilisa ses dernières forces de volonté pour tracer
cet avertissement à la pointe de sa dague alors que le phare
de Vordakai l’appelait, ainsi que le reste des villageois, et
qu’il rassemblait les pièces du puzzle quant à l’origine du
« bracelet » de jade.
La caractéristique la plus remarquable du Cheval
de Mer est peut-être son unique et malheureux
occupant, un spriggan géant, silencieux et
parfaitement immobile, qui se tient, un livre à
la main, devant une table couverte de papiers
dans un coin de la salle. L’arrière de son crâne
n’est plus qu’une masse de sang et d’os défoncée,
mais son visage ne trahit aucun signe de cette
blessure mortelle. Sa forme immobile est
entourée d’un nimbe ambré.
Le professeur Pendrod s’était installé
dans ce coin confortable de la salle
commune de l’auberge pour mener
ses recherches sur le « bracelet »
et la région environnante, en
répondant aux questions des
colons et en donnant des
conférences improvisées sur
ses découvertes. Il était au beau
milieu d’une séance de travail
quand Vordakai arriva. Quand
les spriggans s’installèrent il y a
quelques jours, l’un d’eux ramassa
l’un des ouvrages du professeur (Les
Secrets des tertres des Rashalka, d’Ernst
Gavinport) mais il était protégé par un sceau du serpent.
Quand ses compagnons virent le serpent magique
l’engloutir et l’immobiliser, ils fuirent l’auberge. Plus
tard, quand l’un d’eux vint vérifier s’il était encore vivant
(en le frappant sur l’arrière du crâne) mais ne vit aucune
réaction, ils décidèrent que l’auberge était un endroit
maudit et ne la pillèrent pas. Le sceau du serpent expirera
le lendemain matin (si les PJ ne le dissipent pas avant ;
NLS 9) et le spriggan s’effondrera, mort.
Le trésor. Le matériel de recherche du maestro Pendrod
est encore sur la table, dans l’angle. Il comprend plusieurs
livres comme La Préhistoire iobarienne, Les Centaures du
Casmaron central, L’Incroyable Héritage des Armées d’exploration
taldoriennes et Les Secrets des Rashalka déjà mentionnés.
Parmi ces ouvrages, on trouve une ethnographie
incomplète des tribus indigènes des plaines iobariennes.
Pendrod travaillait sur la section consacrée aux centaures
Rashalka et supposait que la tribu locale des Nomens était
une branche des Rashalka qui s’était séparée du gros de
la population pour s’installer dans la région de Varnhold
dans un lointain passé. On trouve, insérées dans le livre,
de nombreuses esquisses au charbon d’un lourd bracelet
de jade que Pendrod attribuait aux centaures d’avant la
migration.
25
Les Disparus de Varnhold
Au fond de la pile, on découvre une lettre datée d’il y a deux
mois. Elle émane de Maégar Varn et est adressée au maestro
Pendrod. Elle contient une description du « bracelet » de jade
que Willas a découvert sur la berge d’une « rivière locale » et
demande à Pendrod de venir étudier l’artefact. En revanche,
il n’y a nulle trace du « bracelet. »
Si les PJ fouillent les chambres
d’hôtes, ils constatent qu’une seule
était occupée au moment de la
disparition. Des recherches dans
les effets personnels de l’occupant
indiquent qu’il s’agit d’Ervil Pendrod.
Parmi ses biens ordinaires, on trouve
une petite bibliothèque d’ouvrages
de référence. Ils ne semblent pas
immédiatement liés à son travail
en cours mais un test de Perception
DD 25 permet de repérer un livre de
géographie de Carmyn e’Brothasa,
une chroniqueuse de la Troisième
Armée d’exploration du Taldor, partie
au nord. Le maestro Pendrod a marqué
un passage et l’a recopié. Dans la marge,
il y a une note manuscrite simple et pourtant
étrange : « Vordakai... peut-être un dieu des centaures
Nomens ? » Malheureusement, le livre n’indique pas où
se trouve l’île semi-mythique mentionnée dans le texte et
ne donne aucun indice sur la note cryptique laissée dans la
marge. Le nom de Vordakai est difficile à reconnaître et il
faut réussir un test de Connaissances (histoire) DD 40 pour
se rappeler qu’il s’agit du nom d’un ancien nécromancien
cyclopéen qui régnait autrefois sur un empire antérieur à
la Chute situé dans la région. Les PJ devront probablement
parler aux centaures Nomens s’ils veulent apprendre
quelque chose sur ce nom (voir la troisième partie).
La caisse de l’auberge contient 37 po, 52 pa et 114 pc. Auprès
d’un libraire, la collection de livres de Pendrod se vend
jusqu’à 900 po mais il se peut que l’acheteur demande aux
PJ comment ils se sont retrouvés en possession de livres
marqués, à l’intérieur de la couverture, du sceau personnel
du professeur et de celui de l’Académie kitharodienne.
L’Académie est prête à payer 500 po si les PJ lui rapportent
les livres et les notes du professeur. Un test de Perception
DD 17 permet de trouver sa viole de maître, que l’on reconnaît
comme l’œuvre du maître artisan Azores Wispil. Elle vaut
1 600 po mais l’académie en offrira 2 000 si on la lui restitue.
L13 L’église d’Érastil (FP 4)
Cette petite église aux murs blanchis à la chaux et aux fenêtres
à vitraux luit au soleil. L’arc symbole d’Érastil brille comme
un phare au-dessus des portes. Derrière elle, il y a un petit
presbytère bien entretenu et de l’autre côté, une petite colline
qui abrite les prémices d’un petit cimetière.
Document 1

Et ce fut ainsi, loin au-dessus des escarpements et loin au-dessus des Escaliers du val,
que s’éleva dans les eaux profondes une île de pierre à la sinistre réputation. Ceux qui
vivaient en ces lieux l’appelaient l’île de Vordakai et racontaient les légendes de ce nom.
Ils parlaient d’un gardien qui détruisait tous ceux qui foulaient cette île maudite. Ils ne
nommaient pas moins de douze de leurs chevaliers héroïques qui avaient laissé leurs os
sur ses rives de pierre au fil des ans, pour avoir voulu prouver leur valeur contre son
redoutable gardien, jusqu’à ce que plus personne n’ose s’y rendre de crainte de subir ses
mystérieuses horreurs. Et ils donnèrent le nom de cette horreur à cette île.

Cette petite église dédiée à Érastil fut créée par l’un des
compagnons de Maégar Varn, le prêtre Caspar Morgarion.
C’était l’église officielle de Varnhold. L’intérieur est juste
meublé de bancs de bois et d’un humble autel. Les spriggans
l’ont pillée de fond en comble. Le cimetière fut inauguré
quand la colonie subit ses premières pertes, lorsque des
villageois succombèrent face aux pillards Nomens. Il
comprend quatorze stèles de bois. La dernière surplombe
une tombe fraîchement creusée. La stèle dit « Andrisha la
potière » et elle est datée d’il y a plusieurs semaines.
Le trésor. Les spriggans n’ont pas été vraiment efficaces
quand ils ont pillé l’église : un test de Perception DD 25 révèle
un tiroir caché dans l’autel. Il contient plusieurs parchemins
que le prêtre avait stockés là en cas d’urgence : trois parchemins
de soins importants, trois parchemins de délivrance de la paralysie,
un parchemin de restauration, un parchemin d’annulation
d’enchantement, un parchemin de souffle de vie et un parchemin de
rappel à la vie. Comme on peut sûrement qualifier la situation
actuelle de Varnhold de cas d’urgence, les villageois n’en
voudront pas aux PJ s’ils utilisent les parchemins.
L14 Le tisserand
Les fenêtres de ce cottage sont tendues de rideaux gais. Des
jouets d’enfant sont abandonnés dans la cour à l’avant.
les PJ l’interrogent, il leur dit : « Mes nourrisseurs m’ont laissé à
l’heure du soleil rouge, quand ils ont entendu le nouveau chant
d’oiseau. J’étais occupé à manger du poisson alors je les ai pas
suivis. Ils sont pas revenus et maintenant j’ai faim, je reveux
du poisson ! » Un test de Connaissances (nature) DD 20 permet
d’associer l’heure du soleil rouge au crépuscule et le nouveau
chant d’oiseau comme une sorte de musique, peut-être, mais la
description de l’animal ne leur apprend rien de plus.
L15 La grange (FP 7)
Cette gigantesque grange a une grande porte de chargement
à l’avant et une plus petite sur le côté, attenante à un appentis.
L’odeur puissante de l’orge et des autres grains émane des fentes
entre les planches des murs.
Les créatures. Même en sa période la plus faste, la grange
n’a jamais été imperméable à la vermine et, depuis la
disparition, les rats des champs se sont installés à l’intérieur
pour se gaver des réserves de grain. Le bâtiment regorge de
rats qui se goinfrent de céréales. Ces nuées de rongeurs très
agressifs défendent leur territoire et attaquent tous ceux
qu’ils considèrent comme des intrus. Ils poursuivent leurs
ennemis en dehors de la grange pendant 1d4 rounds avant
de retourner à leur repas.

C’était la maison du tisserand de la colonie qui vivait là
avec sa femme et leurs quatre enfants de 2 à 15 ans. Un métier
à tisser et de larges bobines de fil occupent ce bâtiment exigu.
Toute personne qui réussit un test de Perception DD 14
remarque un chat calico à moitié mort de faim. Il s’appelle
Dragon et guette le groupe, caché sous le métier à tisser. Si les
PJ l’attirent avec de la nourriture ou avec un test d’empathie
sauvage DD 15, ils peuvent tenter de communiquer avec lui par
magie, avec une communication avec les animaux par exemple. Si
Nuées de rats (6) FP 2
600 px chacune
pv 16 chacune (voir la page 246 du Bestiaire Pathfinder)
L 16 Le tailleur de gemmes
Les épais murs de bois de cette maison sont entaillés en plusieurs
endroits et la lourde porte a été enfoncée.

26

L29 Vers
le haut
L30 L28
L26
L27
L25
T
L24
L23
L22
L20
L21
L19
Voici la maison et la boutique du tailleur de gemmes du
village, de sa femme et de leur garde du corps. Quand les
spriggans la fouillèrent, ils se rendirent rapidement compte
qu’elle abritait des richesses considérables et ils démolirent
littéralement l’intérieur, à la recherche de passages secrets et
de portes cachées.
L17 La palissade et le fort
Ces fortifications triangulaires perchées au sommet d’une petite
colline surplombent la ville. La palissade de pieux pointus laisse
quelques espaces pour permettre aux archers de tirer sur les
pentes alentour. Les angles sud sont munis de plateformes de
guet jumelles et l’angle nord est occupé par un fortin de bois
robuste. Une mince colonne de fumée s’élève d’un feu qui brûle
quelque part dans le complexe.
Il faut réussir un test d’Escalade DD 17 pour gravir la
palissade. Une fois au sommet, un test d’Équilibre DD 17
permet de passer par-dessus les pieux sans s’empaler sur les
pointes durcies au feu et sans recevoir 1d6 points de dégâts
(n’oubliez pas qu’un personnage qui reçoit des dégâts alors
qu’il est en pleine escalade risque de tomber !)
La palissade et le fortin ont été revendiqués par la tribu
Culchek, un groupe d’une douzaine de monstres féeriques
27
Les Disparus de Varnhold
L36
L34 L33 f
c
L35 Vers
L36
le bas
L31 L32
Assommoirs
L18
Palissade de Varnhold
Une case = 1,50 mètre
et bestiaux appelés des spriggans : d’étranges créatures
féroces aux allures de gnome qui peuvent prendre une taille
de géant quand elles se battent. Sous leur forme normale,
ce sont de grands humanoïdes efflanqués avec un nez et
des oreilles pointus, de petits yeux porcins et, à quelques
exceptions près, une calvitie complète. Quand ils prennent
une taille de géant, ils deviennent incroyablement robustes
et musclés. Leur peau est habituellement d’un vert écœurant
ou même grise, et ils ont tendance à porter des haillons sur
leurs armures.
Les Culchek ont suivi leur chef ici : ils ont quitté leur
ancienne caverne il y a environ une semaine, quand ils
ont remarqué que le village était abandonné. Si quelqu’un
sonne l’alarme, leur première priorité est de sceller le fortin
(zones L25-L37). Le spriggan de la zone L25 ferme les portes
et les barricade avant de se retirer en L26 où le rejoignent
les spriggans venus de L28. Ils défendent la porte ensemble.
L’un des spriggans de la zone L35 grimpe en L37 et prend
une taille G pour lancer des rochers sur les intrus tandis que
les autres fées de L35 grandissent aussi (taille G) et défendent
la salle. Le chef rejoint les spriggans de L36 pour s’occuper
des assommoirs et des meurtrières. Les spriggans piégés en
dehors du fortin grandissent pour essayer de repousser les
envahisseurs.
Spriggan FP 3 Voici les modifications de profil du spriggan de grande
800 px taille :
Voir la page 326 du Tome of Horrors Revised
Humanoïde (gnome) de taille P, CM Spriggan G Init +3
Init +4 ; Sens vision nocturne ; Perception +7 DÉFENSE
DÉFENSE CA 14, contact 12, pris au dépourvu 11 (+2 armure, +3 Dex, -1 taille)
CA 17, contact 15, pris au dépourvu 13 (+2 armure, +4 Dex, +1 taille) pv 34 (4d8+16)
pv 22 (4d8+4) Réf +4, Vig +8, Vol +1
Réf +5, Vig +5, Vol +1 ATTAQUE
ATTAQUE Corps à corps hallebarde de maître, +9 (2d8+5/×3)
VD 6 m À distance dague, +8 (1d6+5/19-20)
Corps à corps hallebarde de maître, +5 (1d8-1/19-20) Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m
À distance dague, +8 (1d3-1/19-20) STATISTIQUES
Attaque spéciale attaque sournoise +2d6 For 21, Dex 17, Con 18, Int 10, Sag 10, Cha 9
Pouvoirs magiques (NLS 4 ; concentration +4) BBA +3 ; BMO +19 ; DMD 22
À volonté – effroi (DD 12), fracassement (DD 12), illumination Compétences Discrétion +6, Escalade +0,
(DD 10) Escamotage +10, Perception +7, Sabotage +10
STATISTIQUES
For 9, Dex 19, Con 12, Int 10, Sag 10, Cha 9 L18 La bretèche
BBA +3 ; BMO +1 ; DMD 15
Dons Arme de prédilection (hallebarde), Attaque réflexes La bretèche de la palissade se compose de pieux acérés
Compétences Discrétion +15, Escalade +0, Escamotage +11, de 4,50 mètres de haut, solidement attachés pour former
Perception +7, Sabotage +11 un robuste mur de bois. On a construit une plateforme
Langues aklo, gnome accessible par une échelle à l’intérieur de chaque mur,
Part compétences des spriggans, magie à 3 mètres du sol. On aperçoit quelques heaumes
des spriggans, modification de taille derrière le sommet du mur.
Équipement divers armure de cuir, dagues
(4), hallebarde de maître, assortiment de On a installé des bâtons sur la
pièces volées, de gemmes et de bijoux pour plateforme et on les a coiffés de
une valeur totale de 50 po casques pris en L30 pour faire croire
POUVOIRS SPÉCIAUX que six personnes montent la garde.
Compétence des spriggans (Ext). Escalade, Un test de Perception DD 20 permet de
Perception, Sabotage, Escamotage et détecter la supercherie (bonus de circonstances
Discrétion sont des compétences de classe de +2 par minute entière passée à observer ces
pour les spriggans. Ils gagnent un bonus racial sentinelles immobiles).
de +2 dans chacune d’elles.
Magie des spriggans (Ext). Un spriggan bénéficie L19 Tours de guet
d’un bonus racial de +2 aux tests de Concentration occidentales (FP 3)
et au DD de tous ses pouvoirs magiques. La créature. Cette zone ressemble à
Modification de taille (Sur). À volonté et par la L18 en dehors de son absence de
une action simple, un spriggan peut pas- porte. En plus, ce ne sont pas des gardes
ser de la taille P à à la taille G. Ses armes, factices qui occupent la plateforme mais un
son armure et les objets qu’il porte sur sa véritable spriggan. Il regarde entre les pieux
personne grandissent de façon propor- et on ne voit que son casque qui dépasse. S’il
tionnelle (les objets reprennent leur taille voit quelqu’un approcher à moins de 9 mètres,
normale 1 round après que le spriggan les il lance sa dague et donne l’alerte avant de se
a lâchés). Quand le spriggan devient grand, il ruer dans la cour et de grandir pour aider à
gagne +2 Force, -2 Dextérité, +6 Constitution défendre la palissade.
et un malus de taille de –2 à la CA. Tant que
le spriggan est grand, il ne peut pas utiliser son Spriggan FP 3
attaque sournoise ni les pouvoirs magiques de 800 px
sa race (mais s’il en possède grâce à une classe pv 22 (voir ci-dessus)
ou un archétype, il peut les utiliser quelle que
soit sa taille).

28
 Les Disparus de Varnhold

L20 Le corral et la remise (FP 5)
Cette zone est entourée d’une clôture qui se termine d’un côté
par une remise aux murs de rondins. Elle sert de corral mais elle
est vide à l’exception de quelques os rongés.
Les spriggans ont mangé tout le bétail qui se trouvait là.
La remise abrite encore l’équipement nécessaire à l’entretien
quotidien du troupeau et de la palissade. Deux spriggans
censés être de garde en L18 se sont glissés dans la remise
pour boire les tonneaux de bière qu’ils y ont trouvés. Ils sont
donc fiévreux. Si quelqu’un sonne l’alarme, ils se réveillent et
se joignent au combat en 1d3 rounds.
Spriggans (2) FP 3
800 px chacun
pv 22 (voir page 28)
L21 Les appentis
Ces deux appentis fragiles n’ont absolument rien de
particulier, même si les spriggans ne sont pas doués pour le
ménage et l’entretien.
La créature. Cette cour est occupée par un spriggan
solitaire de grande taille. Il tourne la broche sur laquelle
brûle la chair rance d’une vache à lait morte il y a des jours.
Les animaux de compagnie du spriggan, quatre loups,
gambadent et bondissent non loin, impatients de manger ou
d’attaquer des intrus.
Spriggan FP 3
800 px
pv 22 (voir page 28)
Loups (4) FP 1
400 px chacun
pv 13 chacun (voir la page 203 du Bestiaire Pathfinder)
Le piège Une fosse couverte semblable à celle de la zone L6
s’ouvre juste devant l’entrée du fortin. Les spriggans veillent
à la contourner quand ils entrent ou sortent du bâtiment.
Fosse camouflée hérissée de pieux FP 6
2 400 px
Voir page 23

L22 La réserve L25 L’entrée (FP 3)

L’entrée du fortin est sécurisée par une barre. Il faut réussir
Ce long bâtiment au plafond bas est fait de rondins un test de Force DD 23 pour l’enfoncer.
soigneusement joints par un mélange de mortier et de boue. La créature. Il n’y a qu’un seul spriggan pour garder cette
entrée. Il se retire en L26 si quelqu’un donne l’alarme et
Maégar Varn habitait dans cette réserve en attendant barre la porte.
que le fortin soit construit et depuis, elle sert à entreposer
les provisions de la palissade. Elle contient un gros stock
de fruits et de légumes secs, des sacs de grains et un
assortiment de racines et de tubercules (de la nourriture
qui ne convient pas aux spriggans), ainsi que des outils et
d’autres réserves.
Le trésor. Les réserves stockées ici valent en tout 1 point de
construction si les PJ les intègrent à leur royaume.

L23 La forge
Ce petit bâtiment est ouvert sur l’avant, là où se trouvent une
enclume et une forge.

Howitt Gurney, le forgeron et fabriquant d’armes de

Varnhold, travaillait autrefois ici. L’enclume représente
une excellente arme de jet improvisée pour un spriggan
de grande taille (2d8 points de dégâts, facteur de portée
3 mètres).

L24 La cour (FP 6)

Cette cour est faite de boue retournée et d’herbes folles. Un
puits de pierre de construction grossière se dresse au milieu,
non loin d’un large feu sur lequel rôtit une pièce de bœuf.

29
Spriggan FP 3
800 px
pv 22 (voir page 28)
L26 La chambre forte
Cette salle est munie d’une lourde porte de bois que l’on peut
barrer de l’intérieur (test de Force DD 23 pour l’enfoncer)
et des meurtrières donnent en L25. Elles offrent un abri
amélioré.
L27 La salle du puits
Cette salle contient un petit puits et plusieurs tonneaux d’eau.
C’est une source d’eau potable secondaire au cas où la palissade
tomberait aux mains des assaillants. Il y a vingt baquets alignés
contre le mur sud.
Les baquets servent à faire une ligne d’eau en cas
d’incendie, depuis ce puits jusqu’aux flammes. Si les PJ
essayent d’enfumer les spriggans, ces derniers utilisent les
baquets pour éteindre le feu. Le puits mesure 12 mètres de
profondeur, et seuls les 6 derniers mètres sont inondés. Il
faut réussir un test d’Escalade DD 20 pour gravir les parois
du puits. Sous l’eau, un tunnel inondé de 1,50 mètre de côté
relie le puits au bassin de la zone L15.
Le trésor. Un test de Perception DD 25 révèle une niche
cachée dans le mur, à quelques dizaines de centimètres au-
dessus du niveau de l’eau. À l’intérieur, il y a quatre potions de
respiration aquatique que Maégar Varn avait placées ici pour
utiliser le tunnel inondé comme échappatoire.
L28 Le dortoir (FP 5)
Ce dortoir contient une douzaine de lits de camp et des crochets
au mur pour les vêtements et l’équipement.
Les créatures. Deux spriggans dorment actuellement ici.
Si l’alarme retentit, il leur faut 6 rounds pour rassembler
leurs armes et enfiler leurs armures à la va vite (-1 CA) avant
de se diriger en L26.
Spriggans (2) FP 3
800 px chacun
pv 22 (voir page 28)
L29 Les quartiers du sergent d’armes
Cette chambre contient un lit, une commode et un mannequin
d’entraînement de rechange. Elle semble avoir été fouillée de
fond en comble.
Voici les anciens appartements d’Howitt Gurney,
compagnon d’aventure de Maégar Varn, maître d’armes,
armurier et sergent d’armes de Varnhold.
30
L30 L’armurerie
Beaucoup d’armes et d’armures sont stockées ici : apparemment,
quelqu’un a fouillé superficiellement.
Le trésor. Cette salle est presque intacte parce que les
armes ne sont pas de la bonne taille pour les spriggans. 12
armures matelassées, une cuirasse de maître, 7 écus légers ;
20 lances, 3 épées courtes, 2 hachettes, un arc court, 2 arcs
longs, 4 arbalètes légères, 2 arbalètes lourdes, 1 morgenstern +1,
200 flèches et 220 carreaux d’arbalète sont rangés dans des
râteliers ou des coffres.
L31 Le pigeonnier
Des cages d’osier pendent au plafond de cette chambre et, en
dessous, le sol est souillé d’excréments. Des sacs de graines sont
entassés près de la porte. Les cages sont grandes ouvertes et ne
contiennent plus que quelques plumes.
Céphal Lorentus gardait autrefois des pigeons messagers
ici mais les spriggans les ont tous mangés.
L32 La cuisine et les réserves (FP 8)
Cette salle est occupée par des instruments de cuisine, une
petite cheminée et un grill, ainsi que d’un cellier pour les
vivres. Des caisses et des boîtes s’empilent dans la partie
ouest alors que le plus gros de la pièce a été reconverti en
chambre à coucher.
La créature. Voici l’antre d’Agai, le chef des Culchek.
Il passe la majeure partie de son temps à fouiller dans les
trésors du village et à s’inquiéter d’un éventuel retour des
villageois. Si l’alarme retentit, il rejoint les spriggans de la
zone L36 pour tirer à l’arbalète à travers les meurtrières sur
tout ennemi qui se trouve dehors.
Agai FP 8
4 800 px
Spriggan (m) guerrier 5 (voir la page 326 du Tome of Horrors Revised)
Humanoïde (gnome) de taille P, CM
Init +3 ; Sens vision nocturne ; Perception +12
DÉFENSE
CA 21 contact 14, pris au dépourvu 18 (+7 armure, +3 Dex, +1 taille)
pv 77 (9 DV ; 4d8+5d10+32)
Réf +5, Vig +11, Vol +3 ; +1 contre la terreur
ATTAQUE
VD 6 m
Corps à corps massue de maître, +14/+9 (1d8+5)
À distance arbalète lourde à tête chercheuse +1, +14/+9(1d8+5/19-20)
Attaque spéciale attaque sournoise +2d6
Pouvoirs magiques (NLS 4 ; concentration +4)
À volonté – effroi (DD 12), fracassement (DD 12), illumination (DD 10)
TACTIQUE
Pendant le combat. Agai se bat depuis la zone L36 jusqu’à ce que ses
ennemis fassent une brèche dans le fortin. Dès qu’ils pénètrent
 Les Disparus de Varnhold

à l’intérieur, il mène les siens des zones L35 et L36 vers le toit, Compétences Discrétion +7, Escalade +10, Intimidation +9,
en L37. Là, il utilise le tonneau d’huile pour mettre le feu au toit Perception +12
alors qu’il descend dans la cour. Il grandit et se prépare à attaquer Langues aklo, gnome
toute personne qui fuit le fortin en flammes. Part compétences des spriggans, entraînement aux armes (mar-
Moral. Si tous les siens sont morts et qu’il n’a plus que 15 points de teaux +1), entraînement aux armures +1, courage +1, magie des
vie, Agai s’enfuit dans les montagnes, même s’il risque de revenir spriggans, modification de taille
traquer les PJ plus tard pour leur tendre une embuscade. Équipement de combat potion de soins modérés ; Équipement di-
STATISTIQUES vers cuirasse +1, arbalète lourde à tête chercheuse +1 avec 20 car-
For 14, Dex 17, Con 16, Int 10, Sag 12, Cha 11 reaux, massue de maître, sac sans fond catégorie IV)
BBA +8 ; BMO +9 ; DMD 22
Dons Arme de prédilection (arbalète lourde), Arme de prédilec- Le trésor. Agai transporte tous les trésors pillés dans le
tion (massue), Attaque en puissance, Attaque réflexes, Frappe village et tous ceux qu’il a emportés de l’ancien antre des
décisive, Rechargement rapide, Spécialisation martiale (arbalète spriggans dans son sac sans fond. Ce dernier contient les
lourde), Spécialisation martiale (massue) objets suivants (ceux marqués d’un astérisque viennent de
Compétences Discrétion +16, Escalade +4, Intimidation +9, l’antre des spriggans et non de Varnhold) : 6 000 po en
Perception +12 pièces et en bijoux, un petit coffre de
Langues aklo, gnome caisse avec 500 po, un assortiment de
Part compétences des spriggans, courage +1, entraî- gemmes (3 500 po), une épée longue
nement aux armes (marteaux +1), entraînement aux gardienne +2 frappée du sceau de
armures +1, magie des spriggans, modification de la maison Varn sur le pommeau
taille (elle appartenait à Maégar Varn
Équipement de combat potion de qui la laissa derrière lui quand il fut
soins modérés ; Équipement attiré vers son destin), une baguette
divers cuirasse +1, arbalète de main spectrale* (17 charges),
lourde à tête chercheuse +1 un anneau de protection mutuelle*
avec 20 carreaux, massue (l’autre moitié se trouve dans
de maître, sac sans fond la tombe de Vordakai, en W27)
catégorie IV) et Éclair, un merveilleux arc long
composite de tonnerre +2 en ébénite
Voici le profil d’Agai quand et en ivoire (For +4)*. Un test de
il est de taille G : Connaissances (nature) DD 22 permet
de savoir que sa conception ressemble
Agai G à celle des arcs des centaures de
Init +2 ; Sens vision nocturne 
; Iobarie. Si le test dépasse le DD de plus
Perception +12 de 10, le personnage sait aussi que c’est
DÉFENSE une antique relique sacrée de la tribu des
CA 18 contact 11, pris au dépourvu 16 Nomens.
(+7 armure, +2 Dex, -1 taille)
pv 104 (9 DV ; 4d8+5d10+59) L33 Les quartiers de
Réf +4, Vig +14, Vol +3 ; +1 contre la terreur l’administrateur
ATTAQUE
VD 6 m Ces appartements ne sont plus qu’un chaos de
Corps à corps massue de maître, +18/+13 (2d8+11) meubles brisés et de parchemins éparpillés.
À distance arbalète lourde à tête chercheuse +1,
+11/+6 (1d8+11/19-20) Voici l’ancienne chambre de Céphal
Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m Lorentus, le magicien, oiseleur et
STATISTIQUES administrateur de Varn. Les spriggans ont
For 26, Dex 15, Con 22, Int 10, Sag 12, Cha 11 entièrement détruit sa petite bibliothèque
BBA +8 ; BMO +17 ; DMD 29 et, si les PJ fouillent parmi les papiers,
Dons Arme de prédilection (arbalète lourde), ils ne trouvent que des échanges de
Arme de prédilection (massue), Attaque en lettres entre la colonie et Restov. Elles
puissance, Attaque réflexes, Frappe déci- mentionnent quelques conflits
sive, Rechargement rapide, Spécialisation avec les centaures Nomens
martiale (arbalète lourde), Spécialisation Agai mais rien qui indique ce qui
martiale (massue) est arrivé au village.

31

Quête : Éclair
Rendre Éclair, l’arc magique, aux centaures Nomens.
Source : Le trésor trouvé dans le sac d’Agai ou le chef des
centaures Nomens.
Tâche : Retrouver l’arc perdu que les spriggans ont volé
il y a des mois.
Réussite : Rendre Éclair aux Nomens.
Récompense : En réussissant cette quête, les PJ prouvent
non seulement aux Nomens qu’ils ont vaincu leurs enne-
mis spriggans, mais cela leur permet aussi de gagner la
confiance des centaures. Ils acceptent alors de leur parler
des disparus de Varnhold et de les aider.
Le trésor. Un test de Fouille DD 23 permet de trouver une
page intacte ou des pages arrachées à l’un des grimoires de
Céphal. Les personnages peuvent tenter ce test à 6 reprises,
chaque succès leur permettant de découvrir l’un des sorts
suivants : abri du mage, affûtage, compréhension des langues,
endurance de l’ours, monture et sphère de feu.
L34 Les quartiers du gouverneur
Seule la grande carte des Hauts des Nomens accrochée au
mur indique que cette pièce appartenait autrefois au chef de
Varnhold. Elle est en lambeaux et tous les meubles sont en
pièces ou ont été volés.
Le trésor. Agai prit la majorité des meubles de Maégar
Varn pour les emporter dans sa propre chambre et il
détruisit le reste. La carte sur le mur est en morceaux mais
un test de Perception DD 25 suffit à la reconstituer. Les PJ
sont ainsi renseignés sur tous les détails du terrain qui
entoure Varnhold dans un périmètre de deux hexagones
et sur toutes les rencontres non cachées qu’il contient,
ainsi que sur l’hexagone de la tribu des Nomens (zone P).
Considérez que les PJ ont exploré ces hexagones (même
s’ils doivent tout de même se rendre sur les lieux pour
déclencher les rencontres) et accordez-leur les 100 px
normaux pour chaque hexagone nouvellement ajouté à
leur carte.
L35 Salle des gardes (FP 5)
Les créatures. Deux spriggans au repos passent leur temps
dans cette pièce. Une cheminée de 1,50 mètre de large s’ouvre
au plafond et s’étend 6 mètres plus haut dans le sol de la zone
L36. Une échelle fixée au mur nord mène à une trappe qui
ouvre sur le chemin de ronde.
Spriggans (2) FP 3
800 px chacun
pv 22 (voir page 28)
32
L36 Le chemin de ronde (FP 5)
Cet étroit couloir est criblé de meurtrières et d’assommoirs qui
permettent d’observer les alentours et la zone immédiatement
en dessous.
Les meurtrières offrent un abri amélioré. Des pierres sont
entassées dans les coins pour que les défenseurs puissent les
jeter sur les attaquants à travers les assommoirs.
Les créatures. Deux spriggans patrouillent dans ce
couloir et regardent par les assommoirs à quelques minutes
d’intervalle. S’ils aperçoivent des intrus, ils sonnent l’alarme
et tirent à l’arbalète.
Spriggans (2) FP 3
800 px chacun
pv 22 (voir page 28)
L37 La tour de guet
La plateforme du toit offre une vue impressionnante sur le
village et la région avoisinante. Des rondins bien joints abritent
les sentinelles. Il y a un unique tonneau dans un coin, en face
d’un brasero à huile.
Les spriggans n’utilisent pas ce poste de guet en ce
moment : ils le trouvent trop chaud et inconfortable car il
n’est pas abrité des rayons du soleil. Une hampe brisée porte
encore les drapeaux souillés du Brévoy et de la maison Varn.
Quand la ville était active, le brasero servait de phare. Les
villageois l’allumaient toutes les nuits pour porter chance au
lendemain. Ce n’est qu’une superstition locale, pourtant, on
peut noter que la nuit où Vordakai est arrivé au village, un
garde avait oublié d’allumer le phare.
Troisième partie :
chez les Nomens
La tribu des Nomens est une branche des puissants Rashalka
« sabots tonnants » qui parcouraient autrefois le nord
des steppes de Casmar par dizaines de milliers. Dans un
lointain passé, la branche qui devait devenir les Nomens
migra au nord-ouest de l’Avistan et finit par entrer en conflit
avec les tribus indigènes qui formeraient un jour la nation
du Brévoy. Leur tradition veut qu’ils servent de gardiens
contre un mal ancien qu’ils connaissaient seulement sous
le nom de Vordakai. Aujourd’hui, aucun Nomens ne se
souvient de ce qui se cache derrière ce danger ancien car,
au fil des générations, les faits tombèrent dans l’oubli. La
vallée des Morts et la région des escarpements des Lèvenies
qui la surplombait sont encore des lieux dont les Nomens
se méfient, mais ils ne savent plus pourquoi : pour eux, la
tradition se suffit à elle-même et ils continuent à la respecter.

Les Nomens ont une société matriarcale dirigée par une
prêtresse de guerre, une centaure dévouée au culte de Desna
sous un aspect appelé « mère Lune. » Les Nomens comptent
surtout des femmes, à cause des lourdes pertes subies par les
hommes lors des combats contre la phalange taldorienne, il
y a des générations, et de la prédominance des naissances
féminines. Les femmes constituent donc la majorité de la
classe guerrière. Les hommes sont acceptés mais ils sont
largement minoritaires. Ils sont encouragés à prendre l’arc
des chasseurs, une profession moins dangereuse qui limite
les pertes potentielles lors des combats : si trop d’hommes
venaient à mourir, la tribu serait condamnée car elle ne
pourrait plus se reproduire de façon viable.
Un test de Connaissances (nature) DD 25 suffit à se
rappeler l’histoire des Nomens jusqu’à son conflit avec
l’Armée d’exploration taldorienne. Un test de Connaissances
(histoire) DD 40 permet de découvrir la véritable nature de
leur rôle de gardiens de la vallée des Morts et de la tombe
de Vordakai.
Aborder les Nomens (FP 9)
Nombre des indices que les PJ ont trouvés à Varnhold
impliquent les Nomens. Mais même s’ils ont eu leur lot
de conflits avec les villageois, ils ne sont pas responsables
de leur disparition. En revanche, leurs traditions et leurs
connaissances peuvent mettre les PJ sur la piste des
disparus.
Les Nomens ne sont pas une tribu amicale. Après des
générations de conflits avec les humains, les centaures
ont une piètre opinion des deux pattes et, si les PJ se
mettent en quête des Nomens, ils devront être prudents
et diplomates pour éviter de déclencher un combat. Ils
peuvent les rencontrer en errant dans le Dunsward jusqu’à
croiser un groupe de guerriers ou attirer leur attention
en explorant une zone de rencontre de cette région. S’ils
savent où se trouve la tribu (grâce à la carte de la zone L34)
ou s’ils tombent dessus en cours d’exploration, un groupe
de guerriers les intercepte alors qu’ils approchent (à moins
qu’ils ne soient discrets).
Les créatures. Un groupe de guerriers nomades se compose
de huit centaures. Ils parlent un très mauvais commun et
préfèrent utiliser le sylvestre. Ils sont loin de se montrer
subtils quand ils approchent les PJ : ils chargent dans un
fracas de tonnerre en poussant des cris aigus. Mais malgré
leur allure agressive, ils n’attaquent pas : ils encerclent les
personnages et jaugent leur réaction face à leur attitude
menaçante. Si les PJ attaquent, les centaures se battent
jusqu’à ce qu’ils perdent trois guerriers. Ils fuient alors vers
leur camp (et guident malencontreusement les PJ là-bas car
ils laissent une piste très facile à suivre).
Si les PJ tentent d’établir un contact amical, ils doivent
faire passer les centaures d’inamicaux à amicaux,
avec un test de Diplomatie DD 31 par exemple. Un
test d’Intimidation DD 16 rend les centaures amicaux
pendant 1d6 × 10 minutes. À moins que les PJ ne soient
33
Les Disparus de Varnhold
déjà très proches du camp des centaures, cela ne sera pas
suffisant pour que les guerriers les y conduisent (mais
cela devrait suffire pour leur tirer les vers du nez afin
qu’ils révèlent l’emplacement du camp). Si les PJ parlent
le sylvestre, ils bénéficient d’un bonus de +5 aux deux
tests et, s’ils présentent Éclair, les centaures deviennent
automatiquement amicaux.
Centaures (8) FP 3
800 px chacun
pv 30 chacun (voir la page 39 du Bestiaire Pathfinder)
En présence de mère Lune
Le camp des Nomens se trouve actuellement en P, au sud-
ouest du Dunsward, sur une petite colline au milieu d’une
mer d’herbe. Un grand feu de joie brûle au centre du camp,
entouré de centaures qui dansent à un rythme primitif
depuis longtemps oublié par les âmes civilisées. Le feu est
ceint d’une centaine de huttes de peau ouvertes sur les côtés.
Les autres membres de la tribu se rencontrent, mangent ou
dorment à l’intérieur. Partout, des centaures lourdement
armés et cuirassés affûtent leurs armes, entretiennent leur
matériel ou patrouillent, le tout avec une économie de
bruit et de mouvement animale. Ce sont les héritiers d’un
âge disparu, quand les steppes retentissaient du fracas de
tonnerre de leurs troupeaux et de leurs cris de guerre, quand
les premières ébauches de civilisation s’accrochaient aux
berges et aux rivages comme des enfants dans les jupes de
leur mère... terrifiées devant les sombres étendues sauvages
et leurs maîtres.
Ce camp abrite la majorité des Nomens, une tribu centaure
matriarcale dominée par des femmes guerrières et dirigée
par une prêtresse de guerre dévouée à leur mère Lune. En
tout, il y a deux cents centaures dans la tribu et même si
soixante à quatre-vingts membres sont toujours en train de
chasser ou de patrouiller, il en reste assez pour qu’un conflit
ouvert ne représente pas une solution viable.
Si les PJ arrivent à entrer dans le camp sans se faire
intercepter par un groupe de guerriers, les centaures leur
font face dès qu’ils révèlent leur présence mais leurs tests
de Diplomatie souffrent d’un malus de -5 : les Nomens sont
perturbés et surpris devant leur apparition soudaine. Si les
PJ n’arrivent pas à les rendre amicaux, ils sont escortés de
force hors du Dunsward. Sinon, les centaures les conduisent
au milieu du camp pour une audience avec la prêtresse de
guerre.
Si les PJ viennent en paix, les centaures les emmènent
dans l’une des tentes érigées près du feu, là où la prêtresse
de guerre Aécora Feuargenté (centaure [f ] druide de mère
Lune 7, N) préside au rituel nocturne. C’est une créature
irritable que la violente expansion territoriale humaine
a rendu amère, mais elle conserve assez de sagesse pour
savoir que les intrus ne sont pas toujours des ennemis.
Au départ, elle reste silencieuse alors que les Nomens qui
escortent les PJ lui expliquent pourquoi ces derniers sont
entrés sur les terres des centaures. Elle est inamicale et,
à moins que les PJ n’arrivent à la rendre amicale avec un
test de Diplomatie DD 34, elle n’a aucune patience pour
ces visiteurs. Pourtant, elle voit bien qu’ils ont besoin
de conseils et la disparition des habitants de Varnhold
l’inquiète. Même si les Nomens n’étaient pas les alliés des
villageois, ce qui leur est arrivé pourrait bien arriver à sa
tribu. Si les PJ ne parviennent pas à la rendre serviable, elle
leur donne une chance de prouver leur valeur : elle leur
demande de chercher les spriggans de Culchek et de lui
ramener un arc magique que ces monstres ont volé à sa
tribu il y a des années. Aécora leur indique où se trouve
la caverne des Culchek (en O) mais elle ignore qu’ils sont
partis à Varnhold.
Si les PJ rendent Aécora serviable par
Diplomatie, par magie ou plus probablement en
lui ramenant Éclair, sa voix s’adoucit et elle n’est
pas loin de s’excuser. Elle peut expliquer aux PJ une
grande partie de l’histoire de son peuple, jusqu’aux
affrontements avec l’Armée
d’exploration taldorienne. Si les
PJ lui posent des questions
Aécora Feuargenté
34
sur les disparitions de Varnhold, elle nie toute implication
des Nomens et invite les PJ à fouiller leur camp (sous
surveillance) s’ils veulent chercher une preuve du contraire.
Au début, elle soupçonne les spriggans de Culchek mais
quand elle apprend qu’il n’y a pas de cadavres ni de signes de
combats, elle se ravise.
Aécora finit par se taire et prend un air solennel (si
les PJ mentionnent Vordakai, elle le fait de suite). Au
bout d’un moment, elle admet que ce nom ne lui est pas
inconnu. Selon les traditions centaures, « Vordakai » est
« un seigneur de guerre endormi du temps des tribus
mères. » En d’autres termes, c’est un ancien individu
puissant issu d’un lointain passé. Aécora s’excuse de ne
pouvoir donner plus de renseignements aux PJ mais sa
tribu a oublié une grande partie de son histoire depuis
que l’armée taldorienne l’a forcée à s’éparpiller. Mais il
existe un endroit où les PJ peuvent se rendre pour en
apprendre plus... même si elle craint qu’il ne devienne
leur tombe.
Elle leur parle alors d’un endroit à l’ouest, un endroit
appelé Olah-Kakanket, « la vallée des Morts ». C’est
un endroit interdit pour son peuple mais la tradition
dit que les centaures doivent le surveiller et guetter
des signes de changement ou d’étranges réveils. Il
y a peu, une chasseresse Nomens a dit avoir vu une
étrange silhouette inquiétante errer parmi les pierres
d’Olah-Kakanket. Inquiète, Aécora se demande si,
animés par leur insatiable curiosité et leur besoin
de s’étendre et de conquérir, les humains de
Varnhold ne seraient pas entrés à Olah-Kakanket,
ce qui pourrait avoir un lien avec la disparition.
En revanche, elle peut confirmer une chose : le
nom de Vordakai est associé à une fine piste
qui monte dans les montagnes de l’extrémité
d’Olah-Kakanket. Elle pense que la vallée est
un cimetière et que ce sentier mène à la
tombe de Vordakai.
Avant que le groupe ne s’en aille,
Aécora leur adresse une dernière
demande. Presque comme si elle
était honteuse (ce qui est le cas car
elle est obligée de faire appel à
des gens extérieurs à sa tribu), elle
admet que la centaure qui prétend
avoir vu une étrange silhouette dans
les profondeur d’Olah-Kakanket était son entêtée de
fille, Xamanthe. Quand Xamanthe exigea d’Aécora
qu’elle lui en apprenne plus sur le site, sa mère
ne put satisfaire sa curiosité. Cela fait plusieurs
jours que Xamanthe a disparu et Aécora craint
le pire : que sa fille ait enfreint la tradition et
se soit rendue à Olah-Kakanket pour mener sa
propre enquête. Aécora est contrariée à l’idée
que sa fille ait brisé l’interdiction, mais elle
souffre encore plus à l’idée de la perdre. Elle demande aux

PJ d’être vigilants s’ils comptent entrer à Olah-Kakanket et
de chercher des traces de Xamanthe s’ils le peuvent.
Une fois la discussion terminée, Aécora demande
poliment aux PJ de quitter le camp. Leur présence rend les
Nomens nerveux : les anciens préjugés et les vieilles craintes
ne disparaissent pas grâce à une simple réunion.
Quatrième partie :
La tombe de Vordakai
Dans les profondeurs des escarpements des Lèvenies, là
où le Petit Sellen dévale une falaise pour se jeter dans un
profond lac de montagne, on trouve une île bizarre qui
marque l’emplacement de la tombe de Vordakai et des restes
d’un complexe qui date de l’époque des empires cyclopéens,
avant la Chute. Cette île dépasse théâtralement du lac, un
peu comme un doigt de pierre pointé vers le ciel. Même
si aujourd’hui l’île est presque oubliée, les textes anciens
(comme l’antique livre de géographie de Carmyn e’Brothasa
que les PJ ont peut-être trouvé en L12) la désignent sous le
nom d’île de Vordakai, même s’ils ne se doutent pas que ce
nom ne se rapporte pas à un explorateur oublié mais à la
liche cyclopéenne qui vit dans la tombe creusée au cœur de
l’île.
Depuis son meurtre commis par des cyclopes traîtres,
Vordakai sommeilla et s’éveilla de temps à autres dans
sa tombe. Il resta immobile en attendant l’appel de ses
maîtres d’un autre monde car il ignorait que les ennemis
acharnés de sa race, les centaures de Iobarie, avaient placé
une sentinelle pour empêcher quiconque d’entrer dans le
mausolée et de risquer de le réveiller. Même des années
plus tard, quand la tribu des Nomens dut abandonner sa
veille et que les humains des terres avoisinantes parvinrent
à entrer dans le périmètre extérieur de la tombe, son
emplacement isolé suffit à ce que personne ne brise les
sceaux qui maintenaient la liche dans sa torpeur. Vordakai
ne s’éveilla pas avant que Willas Gundarson n’arrive de la
récente colonie de Varnhold et ne vole un trésor dans la
tombe, ce qui dissipa les sceaux. À présent, l’antique liche
observe cet étrange et nouveau monde à travers les yeux de
son familier, un corbeau récemment acquis, et interroge
les villageois enlevés à Varnhold. Maintenant qu’il s’est
familiarisé avec le monde et qu’il a appris que le temps
de son peuple était révolu depuis longtemps, il est de plus
en plus persuadé qu’il vient de renaître dans une époque
parfaite pour accueillir son règne.
Ce qui vient dans les ténèbres (FP 7)
La liche Vordakai ne quitte pas sa tombe de toute l’aventure
mais elle est loin d’ignorer ce qui se passe dans le monde
extérieur. Horagnamon, son corbeau familier, parcourt
les Hauts des Nomens tandis que la liche utilise l’oculus
d’Abaddon pour observer le monde à travers les yeux de
l’oiseau. C’est ainsi qu’il a découvert l’existence des PJ et
35
Les Disparus de Varnhold
Quête : Sauver Xamanthe
Sauver Xamanthe, la centaure, de la tombe de Vordakai.
Source : Aécora Feuargenté, la prêtresse de guerre des
centaures Nomens.
Tâche : Trouver Xamanthe, la fille d’Aécora, ou une
preuve de ce qui lui est arrivé.
Réussite : Escorter Xamanthe jusqu’à la tribu des
Nomens (ou ramener son cadavre) ou inventer une histoire
convaincante sur ce qui lui est arrivé.
Récompense : Si les PJ résolvent le mystère de la dis-
parition de Xamanthe, Aécora les remercie pour leur
aide et leur offre des potions : 6 potions de soins modérés
et 6 potions de restauration partielle. Si les PJ ramènent
Xamanthe saine et sauve à sa mère, Aécora est si heu-
reuse qu’elle leur offre Éclair (si les PJ le lui ont rendu) en
guise de remerciement : elle les accepte donc symboli-
quement dans sa tribu. Les Nomens deviennent alors les
alliés du royaume des PJ, ce qui augmente la stabilité du
royaume de 2.
qu’il suit leurs mouvements et leur progression (consulter Le
veilleur page 21). Il finit par comprendre que rien ne pourra
empêcher les PJ de trouver sa tombe et décide de frapper
le premier en leur envoyant un ignoble assassin appelé un
dévoreur d’âme.
La créature. Vordakai utilise l’oculus d’Abaddon pour
convoquer un nuage de fumée noir duquel partent deux
bras pâles terminés par des griffes meurtrières : un
habitant du plan d’Abaddon appelé un dévoreur d’âme. Une
fois invoqué, il quitte la tombe de Vordakai et se met en
quête des PJ grâce à ses pouvoirs magiques. Vous pouvez
choisir de mener ce combat à n’importe quel stade de
l’aventure, avant qu’ils n’atteignent la tombe de Vordakai
mais pas avant qu’Horagnamon ne les ait repérés. Une
attaque nocturne du camp des PJ est une option qui laisse
présager de grands moments, de même qu’un combat alors
qu’ils dorment dans un bâtiment de Varnhold. Lorsque la
rencontre a lieu, Vordakai doit désigner un PJ comme cible
du dévoreur. La liche choisit en priorité un lanceur de sorts
profanes, ensuite un lanceur de sorts divins puis une autre
classe.
Dévoreur d’âme FP 7
3 200 px
Voir la page 324 du Tome of Horrors Revised
Extérieur (Mal, extérieur) de taille M, NM
Init +10 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision à 360° ;
Perception +14
DÉFENSE
CA 21, contact 17, pris au dépourvu 14
(+6 Dex, +1 esquive, +4 naturelle)
pv 82 (11d10+22)
Réf +13, Vig +5, Vol +7
 RD 10/magie ; Immunité coups critiques, étourdissement, paraly-
sie, poison, sommeil
ATTAQUE
VD vol 30 m (parfaite)
Corps à corps 2 griffes, +18 (1d6+1/19-20 plus 1d6 points d’affaiblis-
sement temporaire de Sagesse)
Attaques spéciales drain d’âme, localisation de cible
TACTIQUE
Pendant le combat. Le dévoreur d’âme attaque de préférence la
cible qu’on lui a désignée. S’il se fait repérer avant d’atteindre
cette cible, il essaye de tuer ses gardes afin d’accomplir sa sinistre
mission.
Moral. Le dévoreur d’âme se bat jusqu’à la mort.
STATISTIQUES
For 13, Dex 22, Con 14, Int 12, Sag 11, Cha 11
BBA +11 ; BMO +12 ; DMD 29 (impossible de lui faire un
croc-en-jambe)
Dons Arme de prédilection (griffes), Attaque en finesse, Attaque en
vol, Esquive, Science de l’initiative, Science du critique (griffes)
Compétences Acrobaties +17, Évasion +17, Vol +25, Intimidation +11,
Connaissances (les plans) +15, Perception +14, Discrétion +20,
(+30 dans les ténèbres ou la fumée)
Langues infernal
Part lié au mage
Dévoreur d'âme
36
POUVOIRS SPÉCIAUX
Affaiblissement temporaire de Sagesse (Sur). Toute créature tou-
chée par les griffes d’un dévoreur d’âme doit réussir un jet de
Vigueur DD 17 ou recevoir 1d6 points d’affaiblissement tem-
poraire de Sagesse. Le DD du jet de sauvegarde est basé sur la
Constitution.
Drain d’âme (Sur). Une fois que le dévoreur d’âme a réduit la
Sagesse d’un ennemi à 0, il peut manger son âme par une
action simple qui provoque une attaque d’opportunité. La vic-
time peut l’en empêcher si elle réussit un jet de Vigueur DD 17.
Dans ce cas, elle meurt mais on peut la ramener à la vie. Si
elle rate son jet de sauvegarde, elle meurt aussi mais le dévo-
reur consume son âme. Il est alors impossible de la ressusciter
avec clone, rappel à la vie, réincarnation, résurrection, résurrection
suprême ni même avec un souhait ou un miracle. L’âme du per-
sonnage reste à jamais mêlée à l’essence du dévoreur, à moins
que l’on ne tue ce dernier à moins de 9 mètres de sa victime et
moins d’une minute après la mort de cette dernière. Dans ce
cas, l’âme du défunt retourne dans son corps qui revient à la vie
(-1 pv). C’est un effet de mort. Le DD du jet de sauvegarde est
basé sur la Constitution.
Lié au mage (Ext). Quand un dévoreur d’âme est convoqué dans
le plan Matériel, il crée un lien mental entre sa personne et le
mage qui l’a invoqué. Si la cible du dévoreur meurt avant que
ce dernier n’ait pu manger son âme, il retourne à toute allure
auprès de celui qui l’a convoqué et l’attaque. De même, si le dé-
voreur est vaincu (mais pas tué) par sa cible, il retourne auprès
de son invocateur et l’attaque. Tant que le mage et le dévoreur
se trouvent sur le même plan, le monstre peut localiser celui qui
l’a invoqué grâce à son pouvoir de localisation de cible. Si le lan-
ceur de sorts quitte le plan, ce lien se brise temporairement, il
se rétablit quand le mage revient sur le même plan
que le dévoreur.
Localisation de cible (Sur). Quand le dévoreur
d’âme reçoit l’ordre de trouver une créa-
ture, il ne se trompe jamais, comme
s’il était sous l’influence d’un sort de
localisation de créature qui ne serait
pas limité par la distance ni par
l’eau. L’être qui demande de
trouver cette créature doit déjà
l’avoir vue et doit prononcer son
nom (ce qui limite le choix de
Vordakai aux PJ dont il a appris le
nom à travers son familier).
Vision à 360° (Ext). Tout le corps
du dévoreur lui sert d’œil, ce qui lui
permet de voir dans toutes les directions à
la fois. Il est impossible de le prendre en tenaille.
La tombe de Vordakai
La tombe de Vordakai se trouve dans un énorme piton
rocheux naturel de 30 mètres de haut qui s’élève au centre
d’un petit lac de la zone W. Les salles et les couloirs sont tous
creusés dans le calcaire et suivent les fissures et les failles

naturelles de la pierre. Beaucoup sont ornés des œuvres
d’art linéaires et pictographiques en bas-relief de l’ancien
empire cyclopéen. Toute la tombe émet une faible aura de
transmutation (test de Connaissances [mystères] DD 25 pour
identifier l’aura comme celle d’une magie de conservation
destinée à préserver la structure à travers les époques). Même
si cette magie ne protège pas la tombe contre la destruction
physique, les effets magiques comme la désintégration ou les
catastrophes naturelles, elle la préserve des effets plus subtils
comme l’érosion et le passage du temps.
Les plafonds de la tombe sont voûtés et mesurent 3
mètres de haut au niveau des murs, 4,50 au milieu des
couloirs et 6 mètres au milieu des pièces, sauf indication
contraire. Les salles ne sont pas éclairées, à moins que ce
ne soit mentionné. On peut découvrir les portes secrètes
avec un test de Perception DD 25. Elles sont faites de
pierre d’une épaisseur de 60 centimètres et nécessitent un
test de Force DD 20 pour s’ouvrir. Les portes visibles sont
faites de bronze et ne sont pas verrouillées, sauf indication
contraire.
W1 La traversée du fleuve
Au nord, une falaise de calcaire découpée surplombe le paysage.
Une puissante chute d’eau cascade par-dessus et se jette en
bouillonnant dans les eaux noires d’un petit lac. Un énorme
piton de calcaire usé d’une trentaine de mètres s’élève au centre
de ce lac. C’est la dernière sentinelle qui indique où se trouvait
autrefois le bord de la falaise. Des filets de fumée noire s’élèvent
de plusieurs points du sommet de l’île.
La piste qui part de la zone X mène en ce point des
berges du Petit Sellen. Toute personne qui cherche une
piste le long du sentier ou des berges peut tenter un test
de Survie DD 25. En cas de succès, elle découvre quelques
signes de passage laissés au cours des dernières semaines
par au moins trois créatures différentes. Les plus
anciennes semblent appartenir à un humain, les suivantes
à un humanoïde de grande taille (le cyclope mort-vivant
qui rôde à présent en X) et les plus récentes, qui n’ont
que quelques jours, sont celles d’un cheval sans fer (le
centaure Xamanthe). Toutes ces traces sont trop anciennes
pour déterminer où les créatures se rendaient ou pour les
suivre.
Les filets de fumée qui s’élèvent du sommet de l’île sont en
réalité des gaz à l’odeur immonde qui sortent de cheminées
situées le long de la face sud de l’île. Ces gaz empoisonnés
s’échappent de plusieurs fissures étroites qui débouchent
en W20 mais, une fois libérés dans les airs, leurs effets
débilitants s’atténuent.
W2 Le Petit Sellen
Le Petit Sellen fait en moyenne 12 mètres de profondeur
mais le lac qui entoure l’île est bien plus profond et ses eaux
atteignent jusqu’à 40 mètres de fond.
37
Les Disparus de Varnhold
W3 Les falaises des vouivres (FP 8)
Des falaises calcaires surplombent la chute d’eau et le lac. Des années
d’intempéries ont strié et grêlé leur surface qui s’effrite par endroits,
là où elle n’est pas recouverte de plantes grimpantes et autres
buissons. Il y a des centaines de nids d’oiseaux dans les minuscules
fissures et les creux de la pierre, l’air bruisse constamment du
bourdonnement des insectes qui habitent dans le feuillage mais
aussi des roitelets et des étourneaux qui s’en nourrissent.
Les falaises font 30 mètres de haut et se terminent au
même niveau que le piton calcaire. Leur façade est instable et
effritée, pourrie par des années d’érosion même si elle offre
de nombreuses prises (Escalade DD 20 pour la gravir).
Les créatures. Au bas de la falaise, une pente naturellement
érodée s’élargit pour former une caverne abritée. Depuis le lac
ou l’île centrale, on peut la repérer avec un test de Perception
DD 35. C’est devenu l’antre d’un couple de vouivres. À moins
que les PJ ne fassent preuve de discrétion en approchant de
l’île centrale, les bêtes les repèrent bien vite et les attaquent
en piqué quand le groupe est relativement éparpillé, afin de
pouvoir concentrer leur violence sur un ou deux ennemis
seulement à la fois.
Vouivres (2) FP 6
2 400 px
pv 73 chacune (voir la page 284 du Bestiaire Pathfinder)
Le trésor. La caverne abrite le trésor des vouivres qui
comprend un sac à dos élimé qui contient encore de
l’argenterie ustalavienne (75 po), une bourse avec 37 po mêlées
à d’autres bricoles, une vieille épée à deux mains +3 frappée
du sceau de l’Issie et un colis qui contient 5 spinelles vertes
d’une valeur de 100 po chacune.
W4 Le chemin de ronde caché
Une corniche naturelle court le long de la tour de pierre et forme
une sorte de chemin de ronde. Le mur ne comporte qu’une
unique porte de pierre.
Il y a une chute de 18 mètres entre ce point et le fleuve en
bas. La corniche de pierre mesure 3 mètres de large. La porte
est cachée par un rideau de lianes et il faut réussir un test
de Perception DD 25 pour la voir de l’extérieur (n’oubliez pas
d’ajuster ce test en fonction de la distance : test de Perception
DD 31 pour la voir depuis le lac, en bas).
La porte de pierre est protégée par un verrou du mage (NLS
11) mais c’est tout.
W 5 L’entrée par la plage (FP 3)
Au pied de la falaise, là où la plage rencontre le calcaire, une
sombre ouverture se dessine dans la pierre, partiellement cachée
derrière un rideau de plantes grimpantes et de lianes.
 Le
Pe
tit
Se
lle
n
W4
W5
W1
Au cours des dernières semaines, trois créatures sont passées
par là et ont laissé une discrète piste dans la boue : Willas
Gundarson, le cyclope mort-vivant qui est sorti de la crypte
pour descendre en X et Xamanthe la centaure. Un test
de Survie DD 25 suffit à remarquer des traces de ces trois
personnes.
W6 L’entrée du cairn
Au nord et au sud, ce sombre passage est orné d’alcôves. À mi-
chemin, juste avant le deuxième groupe d’alcôves, une autre
arche s’ouvre dans la pierre, avec un linteau gravé de runes et
de symboles. La niche nord située juste derrière cette arche
contient une ancienne amphore brisée dont le contenu est
répandu au sol.
C’est ici que Willas Gundarson de Varnhold posa les
yeux sur les trésors du cairn et prit le risque d’activer les
défenses de la tombe pour en emporter un peu. Un test
de Connaissances (mystères) DD 20 permet d’identifier les
runes du linteau comme un avertissement magique ou une
alarme, un test DD 25 indique que les sceaux ont déjà libéré
leur magie. Ils faisaient partie des protections qui devaient
38
W3 La tombe de Vordakai
Une case = 30 mètres
W2
prévenir le gardien zombi redoutable le plus proche et
réveiller Vordakai si quelqu’un volait ses trésors. Willas
les a activés quand il s’est rué à l’intérieur et qu’il a volé le
« bracelet » de jade, mais il a fuit l’île avant que le gardien de
la zone W7 ne puisse arriver (ce gardien se trouve à présent
en X, dans la vallée des Morts).
Un test de Survie DD 16 révèle de nouvelles traces dans
l’épaisse couche de poussière. Les empreintes les plus
anciennes (humaines) vont jusqu’à l’amphore tombée et
repartent ensuite dans le tunnel pour regagner la plage.
Les plus grandes (celles du cyclope) ne vont que dans
un sens : elles viennent de la zone W7 et sortent en W5.
Les empreintes de sabots (les plus récentes, laissées par
Xamanthe) ne vont aussi que dans un sens et s’enfoncent
dans le donjon, en W7.
Au niveau de l’angle près de la zone W7, une pile de
décombres indique l’emplacement où un mur de pierre
bloquait autrefois le passage vers cette salle. Un test
de Connaissances (exploration souterraine) DD  15 ou
Perception DD 25 suffit à comprendre que le mur a été
enfoncé par une force venue du côté nord (le cyclope fit
effondrer le mur une fois que les sceaux qui gardaient la
tombe se furent dissipés).

Le trésor. L’amphore renversée contenait 689 po
frappées sous l’ancien empire cyclope : elles portent un œil
omniscient en face et un poing serré en pile. Sous les pièces
éparpillées, il y a un autre « bracelet » de jade qui ressemble à
celui décrit dans les notes du maestro Pendrod. Ce bijou (qui
est en réalité une bague pour un cyclope particulièrement
imposant) vaut 200 po.
W7 Le sépulcre (FP 8)
Cette salle en forme de diamant possède un plafond voûté
qui atteint près de neuf mètres en son centre. Trois ailes
partent de celui-ci : l’une s’arrête rapidement sur un mur
de mortier tandis que les deux autres révèlent des alcôves
vides, encombrées de toiles d’araignée qui étaient autrefois
fermées par des murs maintenant écroulés et qui abritent des
sarcophages de pierre.
Quand Xamanthe atteignit cette pièce, elle se fit attaquer
par le gardien. Elle se battit courageusement mais finit par
être vaincue.
Les créatures. Même si l’un des zombis cyclopéens
redoutables qui gardaient cette pièce se trouve à présent dans
39
Les Disparus de Varnhold
la vallée des Morts, les deux autres restent fidèles à leur veille
éternelle. L’un d’eux est dans l’alcôve nord alors que l’autre
erre dans l’alcôve ouest encore scellée. Le zombi nord porte
encore des traces de blessures récentes causées par ce qui
semble être des coups d’épée et de sabots. Ce zombi attaque
immédiatement toute personne qui entre dans la salle tandis
que l’autre enfonce son mur (ce qui lui prend 1d3 rounds)
pour se joindre au combat ou remplacer son collègue s’il
venait à tomber ou encore pour poursuivre les intrus hors
de la tombe. Vordakai leur a ordonné d’éviter de tuer les
intrus et ils vont jusqu’à essayer de stabiliser les ennemis
inconscients ou mourants. La liche veut des créatures
vivantes à interroger (et sur lesquelles faire des expériences).
Les morts lui sont utiles, mais pas autant. Vordakai surveille
cette pièce une fois par jour avec son oculus d’Abaddon pour
voir s’il a des victimes à récupérer. Dans ce cas, il les emmène
au premier étage. Ce fut le destin de Xamanthe, à présent
enfermée en W15.
Zombi cyclopéen redoutable (2) FP 6
2 400 px chacun
pv 65, 44 (Voir la page 54 du Bestiaire Pathfinder et la page 105 de
l’Advanced Bestiary)

En bas
W11
S W10
En bas
W7
W6
W5
W8 Les escaliers du bassin (FP 7)
On dirait que cette vaste caverne naturelle a été élargie
artificiellement par endroits. Le plafond voûté, qui mesure
près de dix mètres de haut, est tapissé d’une forêt de stalactites
dégoulinantes. En dessous, un large bassin occupe toute la salle
à l’exception d’une étroite corniche de pierre qui s’accroche à la
paroi de la falaise, au niveau du fleuve qui coule dehors.
Un escalier immergé descend sous la corniche occidentale
de la salle. Toute personne qui se trouve sous l’eau le remarque
immédiatement (même si l’eau vaseuse réduit la visibilité à
1,50 mètre). Il faut réussir un test de Perception DD 15 pour
remarquer les escaliers quand on se trouve au-dessus de l’eau.
Les escaliers descendent en pente raide sur 6 mètres
avant de tourner et de pénétrer dans un tunnel entièrement
inondé de 3 mètres de large. Il part à l’ouest et mène en W9.
Le bassin mesure 9 mètres de profondeur. Au fond,
un passage d’un diamètre de 4,50 mètres mène à une
cinquantaine de mètres plus loin dans le lac. C’est par là que
l’habitant du bassin entre et sort.
La créature. Une espèce incroyablement rare d’élasmosaure
fluvial habite dans ce bassin depuis des années et se nourrit
des nombreuses anguilles du lac. D’autres individus de cette
40
La tombe de Vordakai
Rez-de-chaussée
S
S
En bas W9
En bas
En bas
S W8
Une case = 3 mètres
espèce (plus grands) vivent dans les lacs des Terres volées et
sont à l’origine des rumeurs qui parlent de monstres marins
vivant dans les régions du lac Marchargentée, de la Défense
et du lac Crochelangue. Ce dinosaure est très territorial et il
attaque immédiatement toute personne qui entre dans l’eau.
Si besoin, il poursuit ses ennemis sur terre sur une courte
distance.
Élasmosaure FP 7
3 200 px
pv 105 (voir la page 89 du Bestiaire Pathfinder)
Le trésor. Si un plongeur réussit un test de Perception
DD 30, il repère, au fond du bassin, le squelette calcifié d’un
aventurier mort depuis bien longtemps. Il y a une statuette
merveilleuse (corbeau d’argent) dans sa bourse et à une de ses
phalanges, un anneau de liberté de mouvement en platine et en
rubis.
W9 La réserve de poterie
Cette salle de forme étrange possède un escalier qui descend
dans une eau trouble du côté est et un autre qui descend vers
une porte de bronze à double battant au sud-ouest.

Les poteries contenues dans cette pièce sont d’ancienne
facture cyclopéenne. Ce sont des pièces élaborées,
principalement peintes en noir et blanc avec des fleurs de
lotus, des villes et des humanoïdes à un œil qui se livrent à
toutes sortes d’activités, de l’adoration des dieux aux combats
en passant par les concours d’athlétisme. Certains montrent
même de brutaux affrontements entre ces humanoïdes et les
centaures. Ces humanoïdes sont tous représentés de façon
stylisée avec de larges jambes et une attitude voûtée que l’on
reconnaît comme caractéristique de l’ancien empire cyclope
du Casmar, à condition de réussir un test de Connaissances
(histoire) DD 30.
W10 Le piège du fleuve (FP 9)
Un couloir de trois mètres de haut part à angle droit d’une
porte de bronze et passe devant deux petites alcôves avant de
gagner une pièce carrée. Deux créatures de taille humaine en
pierre peinte occupent les alcôves. Elles représentent chacune
un humanoïde à un œil. D’autres statues de ce style se tiennent
en rangs dans la salle.
Ce sont des statues de guerriers cyclopes vêtus à l’ancienne
mode casmare. Toute personne qui entre dans le couloir et
réussit un test de Perception DD 28 remarque les pointes
révélatrices d’une herse relevée dans une fente sombre du
plafond juste au nord des alcôves. Ces dernières sont munies
de portes secrètes qui n’ont jamais été ouvertes depuis la
création du cairn. Il faut réussir un test de Perception DD 40
pour les discerner.
Les seize statues de la salle principale sont identiques à
celles des alcôves. Douze ont été dépouillées de leurs armes
et de leur armure mais elles conservent toutes leur casque. On
peut découvrir la porte secrète dans le mur sud avec un test de
Perception DD 25. Si on l’ouvre, elle révèle une herse de bronze
qui bloque le passage vers un escalier en spirale qui monte au
sud. Il faut réussir un test de Force DD 25 pour la soulever.
Seize trappes circulaires d’à peine 1,50 mètre de diamètre
sont habilement cachées dans le plafond. Il faut réussir un
test de Perception DD 20 pour les remarquer avant qu’elles
ne s’ouvrent pour déclencher le piège de la salle. Considérez-
les comme des portes de pierre si les PJ tentent de les ouvrir
de force (solidité 8, pv 60, Enfoncer DD 28) mais n’oubliez pas
que, si les PJ n’ont pas encore déclenché le piège de la salle, il
leur suffit de forcer l’une de ces trappes pour le faire.
Les créatures. Un unique zombi cyclopéen redoutable se
tient dans chaque alcôve, derrière les portes secrètes au nord
de la salle. Ils restent immobiles et silencieux jusqu’à ce que
quelqu’un déclenche le piège (décrit plus bas). Leurs portes
s’ouvrent alors et ils attaquent tous les intrus qu’ils trouvent.
Zombi cyclopéen redoutable (2) FP 6
2 400 px chacun
pv 65, 44 (voir la page 54 du Bestiaire Pathfinder et la page 205 de
l’Advanced Bestiary)
41
Les Disparus de Varnhold
Le piège. Toute cette pièce est un piège mortel qui se
déclenche quand quelqu’un ouvre la porte secrète sud.
Dès que cela se produit, les deux herses du nord et du sud
s’abattent avec fracas tandis que de nombreux iris de 1,50
mètre de large s’ouvrent dans le plafond. Ces trous sont liés à
des tunnels sinueux eux-mêmes reliés à deux ouvertures qui
donnent sur le côté immergé de l’île, ce qui permet au Petit
Sellen de se précipiter dans cette salle et risque de blesser
ou de renverser toute personne qui se trouve dans la partie
carrée de salle (mais pas dans le couloir).
L’eau continue à remplir la zone W10 et emplit
rapidement la salle. Elle atteint alors le sommet des escaliers
qui descendent en W9 ou la première volée de ceux qui vont
en W11 en seulement 10 rounds. Une fois que l’inondation
commence, il est impossible de l’arrêter à moins de bloquer
les seize ouvertures du plafond avec un effet magique comme
mur de pierre ou façonnage de la pierre. Il est impossible de
« réinitialiser » le piège pour refermer les ouvertures.
Et peut-être pire, des poissons sont attirés dans la salle... y
compris une immense anguille du fleuve. Ce monstre a subi
2d6 points de dégâts à cause de son voyage traumatisant. Elle
arrive en W10 avec un gros plouf et attaque immédiatement
toute proie de taille convenable qu’elle trouve dans la salle,
folle furieuse d’avoir été ainsi maltraitée.
La salle est entièrement inondée en 10 rounds. À
ce moment, les iris situés des deux côtés de la salle se
referment. Les objets et les créatures qui se trouvent dans
les encadrements de ces portes reçoivent 8d6 points de
dégâts. Un jet de Réflexes DD 15 permet à une créature ou
un objet abandonné d’éviter ces dégâts mais seulement s’il
quitte immédiatement la porte pour aller d’un côté ou de
l’autre.
Salle submergée FP 8
4 800 px
Type mécanique ; Perception DD 20 ; Désamorçage DD 28
EFFETS
Déclencheur contact ; Délai d’activation 1 round ; Remise en place
aucune
Effet inondation (les cibles situées juste sous les ouvertures du pla-
fond subissent 2d6 points de dégâts contondants par round ; jet
de Réflexes DD 20 pour éviter) la salle se remplit complètement
d’eau en 10 rounds (elle monte de 30 centimètres en 1 round)
Anguille fluviale géante FP 5
1 600 px
pv 52 (Voir la page 16 du Bestiaire Pathfinder [murène géante])
W11 Escalier sinueux
Cet escalier sinueux irrégulier est taillé dans la pierre vive. Il
circule vers le haut, en suivant apparemment une faille naturelle
dans la roche.
Cet escalier mène en W12.
 W4
sba
En
e W12
nté
Mo
W18
W16 S
W19
W17
W21
S
W20
En bas
En bas
La tombe de Vordakai
Premier étage
W12 L’autel infernal (FP 9)
Au nord, cette salle est pavée de carreaux d’ardoise de différentes
couleurs et divisée par des paires de piliers sculptés en forme de
démons effrayants. Derrière, des frises sur les murs représentent
des processions de créatures à tête animale qui avancent le long des
berges d’un fleuve noir en direction d’autels jumeaux placés dans
les angles opposés de la pièce. Ils montrent tous deux un individu
indistinct qui se tient sur un sinistre drakkar. Une porte de bronze
à double battant se dresse entre eux, ornée d’une mosaïque qui
représente un fleuve sinueux en carreaux d’obsidienne.
Vordakai vénère l’archidaémon appelé Charon, le Cavalier
de la Mort. Un test de Connaissances (religion ou plans) DD
20 permet d’identifier la silhouette encapuchonnée debout
sur le bateau comme étant Charon. Si tous les Cavaliers de
l’Apocalypse alimentent les visions de Vordakai, celui-ci
s’intéresse principalement à la mort et à Charon.
Le sanctuaire sud est un simple autel de pierre avec une
lampe à huile éteinte (vide). Les sanctuaires nord sont tous
faits d’un large morceau de quartz taillé sur lequel on a posé
une lampe à huile éteinte (pleine) et une petite coupe tachée
d’un résidu sombre (qu’un test de Premiers secours DD 15
permet d’identifier comme étant du sang séché datant de
moins d’une semaine).
42
W13 W14
W11 W15
En bas
W22
W23
En bas
En bas
1 case = 3 mètres
Un test de Connaissances (religion) DD 30 apprend que
les doubles sanctuaires sont une obscure forme passée de
mode du culte de Charon. La fumée des deux lampes nord
symbolise les esprits des morts qui s’élèvent en approchant
du Styx. Ce test suffit à savoir que dans les anciens temples,
ces lampes servaient de clefs magiques pour aider à sceller
les portes.
Le piège. Si quelqu’un ouvre les portes nord en W12 sans
allumer au préalable les deux lampes nord et sans verser au
moins 10 points de vie de sang frais dans les deux coupes
avant de le boire ou de le faire bouillir au-dessus de la lampe,
de glaciales flammes noires, qui portent la souillure du Styx,
jaillissent des autels de quartz.
Flammes stygiennes FP 9
6 400 px
Type magique ; Perception DD 28 ; Désamorçage DD 28
EFFETS
Déclencheur contact, Désactivation rituel (voir plus bas) ; Remise
en place automatique
Effet flammes stygiennes (9d6 points de dégâts de froid et 1d6
points d’affaiblissement temporaire de Sagesse, jet de Réflexes
DD 20 pour réduire de moitié les dégâts de froid et éviter la
perte de Sagesse), cibles multiples (toutes les créatures de la
zone W12)
 Les Disparus de Varnhold

W13 L’escalier factice
Cette chambre est mal taillée, comme si elle n’avait jamais été
terminée. Une porte de bronze à double battant s’ouvre dans un
mur tandis qu’un passage part d’un autre.
Ces salles devaient servir de quartiers aux prêtres mais
elles ne furent effectivement jamais achevées. Les portes
ouest donnent sur un escalier qui n’a pas été fini : il monte
sur 9 mètres avant de se terminer sur un mur de pierre.
W14 La salle du garde (FP 10)
Cette pièce n’est pas de même conception que celles que vous
avez vues auparavant. Le plafond s’élève à une hauteur de six
mètres et semble comporter de nombreuses fissures dans la
roche. Au centre de la salle, deux colonnes de pierre et de mortier
soutiennent ce plafond fait d’étranges arches de roche délicate.
Corps à corps 2 griffes, +19 (2d6+7/18-20/×3 plus étreinte et 1d6
saignement), tentacules, +17 (1d10+3 plus poison)
À distance arc long composite, +3 (1d8+2/×3)
Attaque spéciale constriction (2d6+10)
Pouvoirs magiques (NLS 11 ; concentration +14)
En permanence – détection de l’invisibilité
À volonté – dissipation de la magie, téléportation suprême (monstre
+ 25 kilos d’objets seulement)
3/jour – nuage nauséabond (DD 16), vol
1/jour – convocation (niveau 4, 1d3 hydro-infernaux 35%, pas uti-
lisable en ce moment)
Piscodaémon

La créature. Dès qu’une créature vivante entre dans

cette salle, un inquiétant gardien invoqué apparaît
dans une gerbe de brume à l’odeur infecte. Cette
monstruosité est un Piscodaémon, un daémon
Neutre Mauvais issu des marais d’Abaddon.
Il ressemble à un ignoble croisement entre
un homard, un homme et une pieuvre. Il
s’adresse aux intrus par télépathie et exige
de savoir au nom de qui ils osent faire
intrusion dans le sanctuaire intérieur
du Cavalier de la Mort. Toute réponse
qui comporte le nom de Vordakai suffit
à le calmer. En revanche, toute personne qui
essaie de quitter cette pièce avec le prisonnier de la zone
W15 en présence du Piscodaémon se fait automatiquement
attaquer, quel que soit le nombre de fois où il invoque le
nom de Vordakai. Le daémon voit les créatures invisibles
mais si les PJ dissimulent le prisonnier par des méthodes
ordinaires, ils peuvent le tromper. Une fois invoqué, le
Piscodaémon reste à son poste pendant 24 heures avant de
retourner en Abaddon.

Piscodaémon FP 10
9 600 px
Voir la page 85 du Tome of Horrors Revised
Extérieur (aquatique, extérieur, daémon, mal) de taille M, NM
Init +8 ; Sens vision dans le noir à 18 m, détection de l’invisibilité ;
Perception +16
DÉFENSE
CA 24, contact 14, pris au dépourvu 20 (+4 Dex, +10 naturel)
pv 371 (11d10+77)
Réf +7, Vig +14, Vol +9
RD 10/bien ; Immunité acide, effets de mort, maladie, poison ;
Résistance feu 10, froid 10, électricité 10 ; RM 21
ATTAQUE
VD 9 m, nage 15 m

43
TACTIQUE
Pendant le combat. Le Piscodaémon attaque les ennemis les
plus lourdement cuirassés plutôt que les lanceurs de sorts car
il sait qu’un combattant au corps à corps que son poison rend
chancelant sera bien plus handicapé qu’un lanceur de sorts.
Il se fie à sa résistance à la magie et à ses autres défenses
pour se protéger contre la plupart des attaques magiques. S’il
tombe à moins de 50 points de vie, il lance nuage nauséabond
sur lui-même : il est immunisé contre ses effets toxiques et
espère ralentir ainsi ses assaillants. (Notez que, comme le
Piscodaémon a été invoqué, il ne peut pas utiliser son pouvoir
de convocation).
Moral. Le Piscodaémon se bat jusqu’à la mort.
STATISTIQUES
For 25, Dex 18, Con 24 Int 14, Sag 15, Cha 17
BBA +11 ; BMO +18 ; DMD 32
Dons Attaques multiples, Attaque en puissance, Critique fébrile,
Don pour les critiques, Frappe décisive, Science de l’initiative
Compétences Connaissances (plans) +16, Discrétion +18,
Évasion +18, Intimidation +17, Natation +29, Perception +16,
Psychologie +16, Survie +16
Langues abyssal, draconique, infernal ; télépathie sur 30 m
Part amphibie
POUVOIRS SPÉCIAUX
Poison (Ext) tentacule – blessure ; jet de sauvegarde Vig DD 14 ; fré-
quence 1/round pendant 6 rounds ; effet 1d2 affaiblissement tem-
poraire Con et chancelant pendant 1 round ; guérison 2 jets de
sauvegarde consécutifs
W15 La prison
Des colonnes de maçonnerie forment de petites alcôves autour
du pilier central de cette salle au plafond plat. Des menottes
pendent au mur, à côté d’anciennes taches de sang.
La créature. Le dernier prisonnier de Vordakai, Xamanthe
Feuargenté, la centaure Nomens trop curieuse, fille de la
prêtresse de guerre Aécora, est recroquevillée dans le coin
est de la salle. Après sa défaite et sa capture en W7 face au
zombi redoutable, Vordakai utilisa une porte dimensionnelle
pour entrer dans la salle et ramasser la victime inconsciente
et une autre pour la ramener dans cette prison. Après s’être
assuré qu’elle était bien sous l’effet de son contact paralysant,
il est resté juste assez longtemps pour se moquer d’elle avant
de la laisser à ses souffrances.
Xamanthe est encore paralysée et délire à moitié à cause
de la faim et de la peur. Tous les quelques jours, un zombi
cyclopéen redoutable lui apporte un plat de gruau dilué et
la nourrit : juste assez pour l’empêcher de mourir de faim
et de soif, mais pas assez pour lui permettre de se remettre
de ses épreuves. Xamanthe a appris à redouter ces visites car
ses réflexes lui permettent à peine d’avaler cette vile mixture.
Les PJ auront du mal à la libérer de sa paralysie s’ils n’ont
pas accès à un sort de délivrance de la paralysie. Tout effet
qui dissipe les malédictions peut la libérer mais le résultat
44
n’est pas garanti (il faut réussir un test de niveau de lanceur
de sorts DD 25 pour annuler la paralysie avec un sort de
délivrance des malédictions). Une liberté de mouvement permet à
Xamanthe de se déplacer mais seulement pendant la durée
du sort (les PJ peuvent la sauver en lui donnant l’anneau de
liberté de mouvement trouvé en W8).
Si les PJ sauvent Xamanthe, elle peut leur expliquer
comment elle a brisé l’interdiction de son peuple et désobéit
aux ordres de sa mère pour explorer la vallée des Morts
et l’étrange sentier qui grimpait dans la montagne. Elle
reconnaît piteusement qu’elle a laissé sa curiosité prendre
le dessus mais affirme obstinément qu’elle recommencerait
si elle en avait l’occasion... même si elle se montrerait un
peu plus prudente avant de se battre avec des cyclopes
morts-vivants ! Après sa défaite contre le cyclope de la zone
W7, elle n’a plus que des bribes de souvenirs : des visites
régulières d’autres cyclopes morts-vivants qui lui amenaient
une nourriture immonde, des rêves de souffrance et de
cauchemar, et enfin un sentiment de désespoir croissant.
Elle parle d’un souvenir particulièrement inquiétant : un
cyclope presque squelettique avec une gemme luisante
enfoncée dans son unique orbite vide. Pendant son
emprisonnement ici, il lui murmura un jour : « Tu devrais
être honorée d’être l’invitée de Vordakai, femme-animale.
Je reviendrai quand la peur et la terreur auront chassé
toute volonté et toute conscience de ton esprit et tu me
remercieras alors pour la douleur que je t’offre. » Xamanthe
est presque certaine que c’est cette ignoble créature qui l’a
paralysée mais elle n’en sait pas plus sur elle, en dehors du
fait que le nom qu’elle revendique est le même que celui
que sa tribu utilise pour désigner une sorte d’antique
croquemitaine légendaire.
Si les PJ invitent Xamanthe à se joindre à eux pour explorer
la tombe, elle accepte volontiers mais elle sait bien qu’elle
n’est pas dans son élément ici et si les PJ ne lui proposent
pas de les accompagner, elle leur demande juste de l’escorter
jusqu’en W1. À partir de là, elle est persuadée qu’elle réussira
à rejoindre sa tribu (si les PJ la soignent bien entendu). Elle
n’a pas le moindre équipement à leur offrir en remerciement
mais elle leur décrit son fléau magique et les invite à le garder
s’ils le trouvent, où qu’il soit dans cette tombe. (Son fléau de
fer froid tueur de créature magique +1 se trouve actuellement
parmi les autres trésors de la zone W27).
X amanthe Feuargenté FP 3
800 px
Centaure (f ) (voir la page 39 du Bestiaire Pathfinder)
pv 30 (actuellement 25 points de dégâts non létaux)
W16 La crypte centrale (FP 9)
Les murs de cette salle sont criblés d’alcôves funéraires. Elles
sont toutes vides à l’exception de petites étagères de pierre où se
trouvent diverses poteries.

Voici la chambre funéraire principale des sbires de
Vordakai. Ils se sont tous réveillés quand Willas
Gundarson a violé le cairn et se sont relevés.
Les créatures. Vordakai a utilisé des
contrats intermédiaires pour installer
deux dévoreurs d’âme dans cette
pièce. Ces inquiétants gardiens
flottent près des piliers centraux
et attaquent rapidement toute
créature vivante qui entre dans la
salle.
Dévoreurs d’âme (2) FP 7
3 200 px chacun
pv 82 chacun (voir page 35)
W17 L e vestibule
Les murs de cette salle sont enduits de
plâtre et sont ornés d’une série de fresques Xamanthe
aux couleurs encore vives. Ces œuvres d’art
représentent des humanoïdes à un œil,
toujours dans le même style voûté.
Les fresques sont dans l’ancien style cyclopéen et montrent
des scènes de la vie de Vordakai, il y a des milliers d’années.
Elles donnent un aperçu de l’ancienne culture des cyclopes
et revêtiraient un immense intérêt aux yeux d’un historien
qui chercherait des informations sur les anciennes cultures
iobariennes. Une description ou une copie de ces fresques
suffirait à satisfaire Tamérak Elénark (voir la troisième de
couverture).
W18 L a sacristie
Un banc de pierre qui arrive à hauteur d’épaule est appuyé contre murs çà et là, au niveau de quelques excroissances rocheuses.
le mur du fond. Dessus, il y a des récipients de pierre et des
outils de bronze. Une statue de taille humaine qui représente
un humanoïde voûté, une main pressée sur son œil unique, se
dresse contre le mur nord.
Cette salle servait à préparer les morts pour leur enterrement
et abrite toutes sortes d’outils funéraires, bien qu’ils n’aient
aucune valeur en dehors du fait qu’il s’agit d’antiquités. On
peut trouver la porte secrète derrière la statue avec un test
de Perception DD 20. Elle est fermée par un excellent verrou
ordinaire et un verrou du mage (NLS 11). Il faut réussir un test immersion totale se traduit par 10d6 points de dégâts de
de Sabotage DD 40 pour crocheter la serrure ou de Force DD
38 pour enfoncer la porte.
W19 L e point de focalisation de
’
l oculus
Cette salle est vide. Ses murs sont gravés d’yeux qui semblent
tous regarder un point situé sur le mur est, là où s’étale une
45
Les Disparus de Varnhold
unique gravure d’œil géant stylisé. Sa pupille est une gravure
complexe de la taille de la paume.
L’œil gravé à l’est émet une puissante aura
d’invocation et de divination. Il fait partie d’un
cercle de téléportation spécial lié à l’oculus
d’Abaddon de Vordakai. Si l’on place l’oculaire de
l’oculus d’Abaddon dans la pupille gravée (ou si
son porteur touche simplement la pupille), toute
la salle devient temporairement un
cercle de téléportation et emmène
immédiatement toutes les créatures
présentes en W25.
Si quelqu’un détruit cette gravure
d’œil (solidité 16, 1220 pv), l’oculus
d’Abaddon placé dans l’orbite de
Vordakai se brise. L’esprit de la liche
est parcouru d’une douleur lancinante
qui lui inflige un risque permanent
de 20% d’échec des sorts profanes et
l’empêche d’utiliser vision véritable et
vision lointaine du familier. Dans ce cas,
Vordakai mobilise immédiatement ses forces
et se met en quête des PJ après avoir lancé ses
sorts de préparation comme indiqué en W27. Il utilise une
porte dimensionnelle pour se rendre ici et remonter la piste du
groupe.
W20 L e bassin infernal (FP 8)
Cette vaste salle a l’air de s’être formée naturellement : son
plafond festonné de stalactites s’élève à huit mètres. Un grand
lac de goudron bouillonnant occupe les lieux et dégage une
puissante puanteur de soufre en plus de celle du goudron. De
petites sources babillent d’une eau laiteuse et jaillissent des
De l’autre côté de la salle, une corniche de pierre sert de perron
devant une porte de bois noir gonflé. Des restes brisés de deux
poteaux dépassent de la pierre au niveau de la corniche, de
même qu’au niveau de l’entrée principale, près du bassin. Ils
indiquent qu’un pont de bois enjambait autrefois cette soupe
d’un noir d’encre.
Cette salle est horriblement inhospitalière pour les êtres
vivants. Le goudron est bouillant (chaque round passé en
contact avec lui inflige 1d6 points de dégâts de feu et une
feu par round). À chaque round qui suit un round de dégâts
causés par le goudron, la victime subit la moitié des dégâts
initiaux, et ce pendant 3 rounds. On peut se débarrasser
d’une petite quantité de goudron par une action complexe
mais une créature qui a été entièrement immergée doit se
nettoyer avec un solvant universel pour éviter des dégâts
supplémentaires. Après avoir brûlé pendant 3 rounds, le
goudron refroidit et forme une épaisse couche qui réduit la
Dextérité d’une créature de 4 points. Il faut 2d4 minutes pour
gratter le goudron refroidi.
Une créature peut se traîner dans le goudron au rythme de
1,50 mètre par round si elle réussit un test de Force DD 20
lors d’une action complexe. Cette substance est trop épaisse
pour qu’un personnage y nage, mais la vitesse de creusement
s’applique normalement. La liberté de mouvement permet
de nager aussi aisément dans le goudron que dans l’eau. Le
bassin ne fait que 30 centimètres de profondeur. Plus bas, il est
assez épais et visqueux pour supporter le poids d’une créature.
Et pour ne rien arranger, l’air de la salle est terriblement
nocif. À chaque round passé à respirer ces vapeurs, une
créature vivante doit faire un jet de Vigueur DD 15. En cas
d’échec, elle est nauséeuse pendant 1 round. Un 1 naturel au
jet de sauvegarde se traduit par 1d4 points d’affaiblissement
temporaire de Constitution à cause des gaz toxiques. C’est un
effet de poison. Cette atmosphère délétère s’infiltre en W21
mais ne s’étend pas au reste du complexe car elle s’échappe
par les étroites fissures de la roche et s’évacue au sommet de
la face sud de l’île.
On peut découvrir une porte secrète dans le mur sud
avec un test de Perception DD 20, malheureusement, il est
impossible de l’atteindre sans patauger dans le goudron. Un
pont enjambait autrefois le bassin et permettait d’atteindre
la porte est, mais la nature volatile de la pièce finit par avoir
raison de la magie de préservation du complexe et le pont se
détériora.
La créature. Certains habitants de Varnhold ont péri
depuis leur enlèvement mais d’autres n’ont pas eu cette
chance et endurent encore les tortures nécromantiques et les
interrogatoires de Vordakai. Le magicien Céphal Lorentus
fait partie de ces condamnés et il sert à présent la liche sous
forme de zombi redoutable. De son vivant, c’était un homme
barbu de taille et d’âge moyens. Maintenant qu’il est mort,
sa chair a pris une teinte noire et répugnante, en partie
parce qu’il est chargé de garder cette pièce. Il porte encore
des robes de mage en lambeaux et sa mâchoire brisée pend
mollement. Vordakai la lui cassa quand il l’empoigna pour
l’étrangler (pourtant, cela ne l’empêche pas de parler ou de
prononcer les composantes verbales de ses sorts d’une voix
sifflante). Céphal se tient immobile sur la corniche devant la
porte orientale, impassible, il surveille la pièce et attend que
des ennemis l’envahissent.
Le FP de Céphal a été augmenté en raison des conditions
inhospitalières de la salle. Si les PJ arrivent à l’attirer dehors
et à le combattre ailleurs, ne réduisez pas son FP lors de la
distribution de px : l’idée d’attirer le magicien mort-vivant
sur un terrain plus sûr vaut bien un bonus de px.
Céphal Lorentus FP 8
4 800 px
Zombi humain redoutable (m) magicien 7 (voir la page 205 de l’Ad-
vanced Bestiary)
Mort-vivant (humain) de taille M, NM
Init +4 ; Sens vision dans le noir à 18 m ; Perception +1
46
DÉFENSE
CA 20, contact 12, pris au dépourvu 20
(+4 armure, +2 parade, +4 bouclier)
pv 66 (7d6+42)
Réf +2, Vig +6, Vol +8
Capacités défensives résistance à la canalisation +2 ; Immunité
mort-vivant
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps dague 1, +6 (1d4+3/19-20), morsure, +0 (1d6+1)
Attaques spéciales dégustation de cerveau, domination de zombi,
main de l’apprenti (5/jour)
Sorts de magicien préparés (NLS 7 ; concentration +9)
Niveau 4 – bouclier de feu
Niveau 3 – boule de feu (DD 15), vol
Niveau 2 – flèche acide, image miroir, poussière scintillante (DD 14),
rayon ardent
Niveau 1 – armure du mage, bouclier, mains brûlantes (DD 13), pro-
jectiles magiques (2)
Niveau 0 (à volonté) – fatigue (DD 12), lumières dansantes, mes-
sage, saignement (DD 12)
TACTIQUE
Avant le combat. Céphal lance vol, armure du mage, bouclier et bou-
clier de feu s’il en a le temps avant le début du combat. Il s’envole
alors vers le plafond de la salle pour utiliser les stalactites comme
abri.
Pendant le combat. Céphal reste au plafond aussi longtemps que
possible et concentre sa magie sur les lanceurs de sorts et les
personnages qui utilisent des armes à distance. Il lance poussière
scintillante sur ceux qui privilégient les attaques à distance. S’il se
retrouve à cours de mains de l’apprenti et d’attaques à distance,
il descend pour terminer le combat à coup de dague et de dents.
Moral. Céphal se bat jusqu’à la destruction.
STATISTIQUES
For 14, Dex 11, Con –, Int 14, Sag 12, Cha 18
BBA +3 ; BMO +53 ; DMD 17
Dons Création d’objets merveilleux, Écriture de parchemins, Frappe
magique, Magie de guerre, Robustesse, Science de l’initiative,
Volonté de fer
Compétences Connaissances (géographie) +12, Connaissances (mys-
tères) +12, Connaissances (nature) +12, Dressage +11, Survie +8
Langues commun, draconique, géant, hallit, sylvestre
Part pacte magique (dague)
Équipement divers dague +1, anneau de protection +2, bourse à com-
posantes, grimoire (tous les tours de magie et les sorts préparés)
POUVOIRS SPÉCIAUX
Contrôle des zombis (Sur). Céphal commande automatiquement
tout zombi ordinaire qui se trouve dans les 9 mètres par une
action libre. Les zombis normaux n’attaquent jamais Céphal à
moins d’y être contraints.
Dégustation de cerveau (Ext). Si Céphal inflige des dégâts avec son
attaque de morsure contre un adversaire vivant sans défense ou
immobilisé, la victime doit réussir un jet de Vigueur DD 15 ou
voir ses points de vie tomber dans le négatif à une valeur égale
à 1 point de moins que sa valeur de Constitution actuelle, tandis
 Les Disparus de Varnhold

que Céphal commence à lui dévorer le cerveau. Si Céphal mord et un large escalier de pierre monte vers une galerie plongée
un adversaire dont les points de vie sont déjà en négatif, il le tue dans les ténèbres. On comprend facilement à quoi sert la salle
automatiquement en lui mangeant la cervelle. Le DD du jet de quand on voit la grande table de pierre qui s’étend au milieu. Des
sauvegarde est basé sur la Force. dizaines de sièges sont disposés autour et dessus, on y a installé
un véritable festin d’horreur : un cadavre humain figé dans des
W21 L’entrée secondaire spasmes d’agonie est assis sur chaque chaise, la bouche grande
ouverte par l’angoisse, le crâne béant et le cerveau disparu.
Des escaliers taillés dans la pierre s’élèvent à l’ouest de cette
pièce et l’air empeste le soufre et le goudron. Les cadavres sont ceux de trente-trois colons de Varnhold,
que l’on reconnaît comme tels avec un test de Connaissances
L’air de cette pièce et du couloir qui mène en W4 a une (folklore local) DD 20 grâce à leurs vêtements. Il se peut que les
odeur ignoble, comme celui de la zone W20. PJ reconnaissent quelques visages s’ils se sont déjà rendus à
Varnhold. Le corps installé en bout de table est celui de Maégar
W22 Les cryptes secondaires (FP 7) Varn en personne. On trouve aussi un cadavre
vêtu des atours d’un prêtre d’Érastil :
Cette crypte s’enfonce dans les ténèbres. Le sol est jonché de Caspar Morgarion, le vieux compagnon
débris et de déchets venus des tombes ouvertes. Le cadavre de Maégar. Toutes ces pauvres âmes
relativement récent d’un Ulfe d’âge moyen est étendu au sol. Il ont été victimes de Vordakai, la liche
ne doit pas avoir plus d’une semaine ou deux. cyclopéenne. Contrairement à ses sbires
zombis qui sont obligés de manger à
Ces cryptes secondaires abritent d’autres cause de leur nature nécromantique,
serviteurs de Vordakai qui ne se transformèrent Vordakai dévore les cerveaux pour
pas tous en zombis redoutables, c’est pourquoi satisfaire un sombre besoin de
leurs os sont éparpillés au sol. Le cadavre de connaissances et non une aberrante
l’Ulfe n’est autre que celui de Willas Gundarson. envie de chair. Quand la liche dévore
L’enchantement de Vordakai se dissipa juste alors un cerveau, elle ne bénéficie
que le festin commençait en W23. Il se retira ici pas d’une augmentation de
et défendit vaillamment sa vie avec rien de plus caractéristiques mentales ni
que le couteau de chasse à sa ceinture mais il d’autres avantages qualifiables
finit par succomber sous les coups des zombis mais elle absorbe des fragments
cyclopéens affamés. de souvenirs. Pour elle, c’est un
La créature. Horrifié devant le destin de autre moyen de se renseigner sur le
ses compagnons et rongé par la culpabilité nouveau monde qui l’entoure.
à l’idée qu’il était à l’origine de tout cela, Les créatures. Quatre zombis
Willas craqua juste avant d’être tué par cyclopéens redoutables gardent
ses assaillants. Son âme troublée hante cette salle. Ils se dispersent et
à présent la crypte sous forme de passent à l’attaque dès qu’ils
spectre. Il ne quitte pas la pièce mais attaque remarquent les PJ. Ils se battent
impitoyablement tous ceux qui entrent. Il jusqu’à la mort et poursuivent les PJ
n’a aucun souvenir de sa vie et déborde jusqu’à leur destruction.
simplement de haine contre les vivants. Le
spectre se bat jusqu’à sa destruction. Zombi cyclopéen redoutable (4) FP 6
2 400 px chacun
Willas Gundarson FP 7 pv 65 (voir la page 54 du Bestiaire Pathfinder
3 200 px et la page 105 de l’Advanced Bestiary)
Spectre (voir la page 261 du Bestiaire
Pathfinder) W24 Le balcon
pv 52 Ce balcon dépourvu de
la moindre balustrade
W23 La salle du banquet surplombe la zone W23,
(FP 10) 9 mètres plus bas. On
trouve la porte secrète qui
Cette porte s’ouvre sur un petit dais qui surplombe mène en W26 avec un test de
une vaste salle. D’épais piliers s’élèvent jusqu’à Perception DD 25.
un plafond de six mètres de haut Cephal Lorentus

47
W25 La salle de l’oculus
Cette chambre octogonale possède un plafond de six mètres de
haut composé de nombreuses dalles de cristal blanc opaque.
Celles-ci sont assemblées de manière à former un dôme qui
représente un œil inversé, avec le regard fixé sur la salle en
dessous. Ce cristal blanc luit comme une lune dont la lueur
serait quelque peu tamisée. Les murs de la pièce sont couverts
de symboles magiques, d’esquisses et d’images de cyclopes. Un
cercle de six mètres de diamètre est gravé dans le sol de pierre,
juste sous le grand dôme en forme d’œil.
Cette salle où se jouent destins et fortunes est un lieu sacré
pour les archidaémons d’Abaddon. Elle était antérieure à la
tombe et c’est à cause d’elle que Vordakai a choisi de s’installer
ici. Il n’a apporté qu’un changement à la pièce : il a effacé les
anciennes gravures et les a remplacées par les dessins actuels
car les premières étaient trop horribles pour que même des
cyclopes puissent les supporter. C’est dans cette pièce que
Vordakai découvrit l’oculus d’Abaddon et c’est également la
force qui précipita sa descente de la simple cruauté vers le
mal absolu.
La salle de l’oculus émet une aura écrasante de convocation
et de divination, elle sert de point focal aux énergies
daémones d’une manière que même Vordakai ne comprend
pas encore entièrement.
W26 Le gardien du bassin (FP 9)
Une fontaine et un bassin gargouillent au centre de cette pièce
qui empeste le soufre. Un petit canal creusé au sol passe sous
une porte de bronze à double battant et emporte cette eau à
l’odeur ignoble vers l’est.
Cette salle, antichambre de la salle du trône de Vordakai,
possède sa propre source sulfureuse naturelle mais elle
n’est pas contaminée comme celle de la zone W20. L’eau
est presque potable mais son goût atroce oblige tout
buveur à réussir un jet de Vigueur DD 10 pour ne pas être
fiévreux pendant 10 minutes. Le bassin fait 3 mètres de
profondeur.
La créature. Un élémentaire, perverti par les archidaémons
il y a une éternité, habite dans cette source sulfureuse et lui
sert de gardien. C’est un élémentaire d’eau noble Neutre
Mauvais qui obéit à celui ou celle qui possède l’oculus
d’Abaddon. Vordakai lui a ordonné d’attaquer toute personne
qui entre dans cette salle. Si la liche domine un PJ, elle
prend quelques instants pour informer l’élémentaire que
sa victime est autorisée à passer. Sinon, l’élémentaire se bat
jusqu’à la mort.
Élémentaire d’eau noble FP 9
6 400 px
pv 123 (voir les pages 124 et 125 du Bestiaire Pathfinder)
48
W27 Le trône d’os (FP 13)
Cette salle disparaît dans les ténèbres. Un canal d’eau sulfureuse
court du centre jusqu’à un calme bassin teinté de rouge et
entouré de formes agenouillées. Non loin, un petit autel de
pierre est orné de têtes humaines fraîchement tranchées. Juste
derrière ce sinistre autel, un trône hideux, fait d’os, surplombe
le bassin.
Voici la salle du trône de Vordakai, celle où il a dormi
pendant une éternité et où il travaille à présent à ses
nouveaux plans de destruction, comme le lui demandent les
visions envoyées par les Quatre Cavaliers. L’escalier menait
autrefois au sommet du cairn mais il s’est effondré et ne
sert plus à rien. Un test de Connaissances (religion) DD 25
permet de reconnaître ce sanctuaire comme un lieu dédié
aux Quatre Cavaliers. Les têtes appartiennent à des villageois
de Varnhold récemment « libérés. » Ce sont leurs corps que
l’on voit autour du bassin. Ils ont été éviscérés de manière à
ce que leurs entrailles dessinent des motifs complexes sacrés
pour les seigneurs infernaux de Vordakai.
La salle au nord sert de bibliothèque et de laboratoire à la
liche. Les PJ y trouvent de nombreuses tablettes de pierre,
des parchemins qui tombent en poussière et même d’anciens
ouvrages, étrangement encore intacts. Tous parlent du culte
des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse et des méthodes à
utiliser pour déclencher d’immenses catastrophes dans le
monde, afin d’apaiser leur faim insatiable d’âmes. Parmi ces
archives, on trouve des notes beaucoup plus récentes qui
évoquent la confusion de Vordakai devant les changements
qu’a subi le monde depuis dix mille ans, sa frustration d’avoir
oublié tant de connaissances et de talents magiques, et son
désir d’en apprendre plus sur ce nouvel environnement
avant de tenter de ressusciter son empire. L’enlèvement des
villageois de Varnhold pour en faire des outils de recherche
n’est que la première étape de sa mission : toute personne
qui étudie ces notes devrait comprendre sans mal que, même
s’il faudra des années à la liche avant d’être prête à mettre en
pratique ses plans, si on la laisse faire, elle deviendra bien vite
un terrible danger pour le Brévoy et les Royaumes fluviaux...
et peut-être même pour les terres au-delà. Toutes les notes
sont écrites en cyclopéen.
Les créatures. Vordakai est assis dans cette salle, sur
son trône d’os, le regard plongé dans son bassin d’oracle
sanglant. Arrogant, il attend les PJ alors qu’il étudie l’un
de ses ouvrages et s’interroge sur les mystères du nouveau
monde dans lequel il vient de se réveiller. Après dix mille
ans de torpeur, Vordakai ne possède plus qu’une partie de
son pouvoir originel. Même s’il était un magicien de niveau
20 quand il se fit emprisonner, depuis, sa puissance s’est
dégradée au point de ne plus égaler que celle d’un magicien
de niveau 9. Même si Vordakai s’est atrophié, il reste un
dangereux adversaire qui peut dévaster à lui seul un groupe
mal préparé. N’hésitez pas à jouer la liche comme une créature
arrogante : après tout, elle est plus vieille que la plupart des
 Les Disparus de Varnhold

La tombe de Vordakai
Deuxième étage
En bas
W23 en dessous

En bas
Ouvert sur

W28
En bas

S W27

W26
W24
En bas

En bas W25

Une case = 3 mètres

êtres de Golarion et, si son orgueil la pousse à commettre
des erreurs (comme de négliger les sorts défensifs et de
provoquer des attaques d’opportunité), cela donnera aux PJ
une chance de survivre et vous aidera à dépeindre Vordakai
comme une créature trop confiante et un peu déboussolée
après sa longue période de quiescence. Évidemment, cette
aventure comprend également plusieurs objets magiques
destinés à aider les PJ à triompher du monstre, comme
les armes magiques contondantes et l’anneau de liberté de
mouvement. Si vous trouvez que votre groupe s’en sort trop
bien, vous pouvez abandonner l’arrogance au profit d’un
comportement plus dangereux. Ce dont vous devez vous
souvenir, c’est que cette créature est l’ennemi le plus puissant
que les PJ ont rencontré dans Kingmaker et qu’en triomphant,
ils accomplissent vraiment un exploit légendaire.
Vordakai FP 12
19 200 px
Cyclope (m) liche atrophiée magicien 9 (voir les pages 196 et 197 du
Bestiaire Pathfinder)
Mort-vivant (évolué) de taille G, NM
Init +4 ; Sens vision dans le noir à 38 m, vision nocturne, vision véri-
table ; Perception +41
DÉFENSE
CA 26, contact 11, pris au dépourvu 26 Niveau 1 – armure du mage, charme-personne (DD 17), compréhension
(+4 armure, +2 parade, +7 naturelle, +4 bouclier, -1 taille)
pv 175 (19 DV ; 10d8+9d6+99)
Réf +11, Vig +14, Vol +19
Capacités défensives résistance à la canalisation +4 ; RD 15/conton-
dant et magique ; Immunité froid, électricité, mort-vivant
Faiblesse atrophié
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps contact, +15 (1d8+9/1-20 plus paralysie)
À distance arc long composite, +3 (1d8+2/×3)
Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m
Attaques spéciales canalisation d’énergie négative (DD 17, 8/jour),
paralysie (permanente, DD 25)
Pouvoirs magiques profanes (NLS 9 ; concentration +14)
8/jour – toucher du tombeau (4 rounds)
Sorts de magicien préparés (NLS 9 ; concentration +14)
Niveau 5 – bouclier à incantation rapide, domination (DD 21), va-
gues de fatigue
Niveau 4 – assassin imaginaire (DD 19), malédiction (DD 19), porte
dimensionnelle (2)
Niveau 3 – baiser du vampire, déplacement, dissipation de la magie,
don des langues, suggestion (DD 19)
Niveau 2 – baiser de la goule (DD 17), cécité/surdité (DD 17), détec-
tion des pensées (2, DD 17), résistance aux énergies destructives,
simulacre de vie
des langages, contact glacial, graisse, rayon affaiblissant (2, DD 16)

49
 Niveau 0 (à volonté) – détection de la magie, fatigue (DD 15), lecture
de la magie, saignement (DD 15), signature magique
École d’opposition évocation, transmutation
TACTIQUE
Avant le combat. Avant d’engager le combat, Vordakai lance simu-
lacre de vie, armure du mage et don des langues sur sa personne.
Pendant le combat. Vordakai lance bouclier à incantation rapide
au premier round de combat (réduisez sa CA de 4 points si les
PJ l’attaquent avant) et active la vision véritable de l’oculus alors
qu’il lance vague de fatigue contre le plus gros groupe d’enne-
mis. Il se fie à sa réduction de dégâts pour le protéger contre
la plupart des dommages et se sert de ses sorts et de sa cana-
lisation d’énergie négative au corps à corps. Il se rabat sur son
attaque de contact contre les ennemis qui semblent le bles-
ser sans mal. Quand il tombe à moins de 60 pv, il utilise porte
dimensionnelle pour se retirer en W19 où il se sert de son contact
et de son énergie négative pour se soigner. Il utilise ensuite une
nouvelle porte dimensionnelle pour retourner dans cette salle et
reprendre le combat.
Moral. Vordakai refuse d’abandonner son antre à des intrus. Il ne
fuit pas le combat tant qu’il se déroule dans cette salle et c’est ici
que se décidera son destin.
STATISTIQUES
For 21, Dex 10, Con –, Int 20, Sag 17, Cha 16
BBA +11 ; BMO +17 ; DMD 29
Dons Contrôle des morts-vivants, Création d’armes et d’armures
magiques, Création d’objets merveilleux, École renforcée (en-
chantement), Écriture de parchemin, Entraînement au combat
défensif, Frappe décisive, Magie de guerre, Réflexes surhumains,
Robustesse, Science de l’initiative, Science du critique (contact),
Sort à incantation rapide, Vigueur surhumaine
Compétences Art de la magie +27, Connaissances (mystères) +27,
Connaissances (plans) +18, Connaissances (religion) +27,
Intimidation +25, Perception +41, Psychologie +33, Utilisation
d’objets magiques +13, Vol +20
Langues abyssal, cyclopéen, géant, infernal ; don des langues
Part pacte magique (corbeau), perception de la vie (3 m, 9 rounds/
jour), vison instantanée
Équipement divers cape de résistance +3, bandeau de révélation
(+2 Int, +2 Cha, accorde des rangs en Connaissances [plans]), ocu-
lus d’Abaddon, anneau de protection +2, jarre des âmes, phylactère
(3 500 po si vendu comme objet d’art mais vaut beaucoup plus
pour Vordakai)
POUVOIRS SPÉCIAUX
Liche atrophiée (Ext). Une liche qui reste immobile et insen-
sible pendant une période prolongée (comme Vordakai une
fois emprisonné dans sa tombe, juste avant la Chute, il y a dix
mille ans) s’atrophie. Les effets précis de cette atrophie varient
d’une liche à l’autre. Dans le cas de Vordakai, son niveau de
magicien effectif est passé de 20 à 9. Notez que ce ne sont pas
des niveaux négatifs, Vordakai doit récupérer les px perdus
normalement. Ce qui est plus inquiétant pour la liche, c’est
que tant qu’elle n’a pas atteint le niveau 11, elle ne peut pas
utiliser son phylactère. Si elle est détruite, elle tombe en pous-
sière, morte à jamais.
50
Le trésor. Vordakai garde son trésor non loin de lui, en
petites piles bien organisées rangées derrière son trône.
L’essentiel de ce trésor se compose de pièces anciennes
(1 140 pp, 13 000 po et 103 000 pa) et de divers objets d’art qui
valent en tout 19 500 po. En plus de ces anciens trésors, il y
a plusieurs objets magiques que Vordakai a trouvés sur ses
victimes. Cela inclut un anneau de protection mutuelle (dont le
jumeau se trouve au village), un anneau de protection +2, une
cape de résistance +1, des gants de nage et d’escalade, une bourse
qui contient trois paquets de poussière dessicative et un fléau
de fer froid tueur de créatures magiques +1. Évidemment, les
42 jarres des âmes de la zone W28 représentent le plus gros
de son trésor.
Le trésor qui se trouve dans la salle nord, celle qui sert
de laboratoire à Vordakai, est peut-être plus précieux encore.
Il renferme des connaissances sur l’ancien Casmaron,
préservées sous forme de dizaines de tablettes de pierre qui
pèsent près de 500 kilos au total... mais qui valent dans les
10 000 po auprès d’un érudit spécialisé dans cet ancien pays.
De plus, même si la plupart des grimoires de Vordakai sont
tombés en poussière, il reste assez de fragments pour faire
la joie de n’importe quel magicien. On trouve tous les sorts
que Vordakai a préparés ainsi que six sorts supplémentaires
de votre choix de chaque niveau jusqu’au niveau 9. Vous
pouvez garnir cette réserve de sorts comme il vous plaît pour
répondre aux besoins de votre campagne.
W28 Le donjon des âmes
Les murs de cette salle au plafond voûté sont pleins de niches
de pierre qui contiennent chacune quelques jarres de verre aux
formes étranges. Chacune mesure une trentaine de centimètres
de haut et elles sont toutes fermées par un bouchon de cire
noire. À l’intérieur tournoie un filet de fumée d’un blanc luisant.
Ces jarres se comptent par dizaines et la lumière tournoyante
qu’elles émettent donne un aspect surnaturel à cette pièce.
Tous ces récipients sont des jarres des âmes, un cruel objet
qu’utilisent souvent les guenaudes noires, les nécromanciens
et autres créatures qui aiment prendre et transporter les
âmes des créatures vivantes. Les jarres des âmes dont décrites
à la fin de cette aventure.
Il y a un total de quarante-deux jarres dans cette pièce et
chacune contient l’âme d’un villageois de Varnhold. Vordakai
s’est déjà occupé de la majorité des villageois de haut niveau,
la plupart des gens piégés ici ne sont donc que des gens du
peuple de bas niveau et des experts. Seule celle du maestro
Ervil Pendrod (LN humain barde 5) a quelque chose de
remarquable. Tout personnage qui touche une jarre des âmes
peut communiquer avec l’âme piégée dedans par télépathie.
S’il brise la jarre ou l’ouvre, elle perd sa magie et libère l’âme
prisonnière qui se reforme dans son corps, dans l’état où il se
trouvait quand son âme a été capturée.
Si les PJ sauvent les prisonniers, ces derniers se montrent
extrêmement reconnaissants mais très confus quant à la

manière dont ils se sont retrouvés là. Ils pleurent les villageois devra peut-être porter rapidement son attention au sud car
décédés (en particulier leur chef, Maégar Varn) mais sont
pressés de fuir cette prison et de rentrer à Varnhold.
Le trésor. Les jarres des
âmes sont toutes utilisées (et
ne valent donc rien en tant
qu’objets magiques) mais des PJ
maléfiques peuvent considérer
les âmes prisonnières comme
des trésors. Leur prix dépend
des besoins et des désirs de
l’acheteur, mais ces âmes sont
de bas niveau et ne sont donc
pas très recherchées. 5 000 po
l’âme est un prix raisonnable
mais si les PJ décident de se lancer
dans le commerce des âmes et que
la nouvelle se répand, leur royaume
gagne 1d6 points d’insatisfaction par
âme vendue. Le trafic d’âme est un acte
maléfique qui devrait se répercuter sur
l’alignement des PJ qui ne sont pas encore Vordakai
Mauvais. Notez que si les PJ vendent les
âmes prisonnières, ils ne pourront pas annexer Varnhold
et étendre leur royaume comme indiqué dans « L’Annexion
de Varnhold. »
Le puits portable vide plié et glissé sur une étagère près
de la porte, comme s’il avait été oublié là, sera d’un usage
bien moins répréhensible. C’est grâce à lui que Vordakai a
transporté son immense collection de jarres des âmes jusqu’à
Varnhold pour récolter les esprits des villageois.
L ’
a fin de l aventure
Avec la destruction de Vordakai et de la plupart de ses sbires
(si ce n’est tous), les Terres volées sont débarrassées d’une
ancienne menace. Et ce n’est pas un mince exploit : non
seulement les villageois survivants de Varnhold jurent fidélité
aux PJ et à leur royaume, mais les centaures Nomens sont
également impressionnés et promettent de vivre en paix avec
les colons humains, par respect pour la prouesse des PJ. Ils
demandent seulement à ce que les humains reconnaissent le
Dunsward comme un territoire centaure. Si les PJ ont aussi
sauvé Xamanthe, la tribu a d’autres récompenses à leur offrir
(voir la quête page 35). Dans tous les cas, les PJ ont réussi là
où le Taldor et le Brévoy ont échoué : ils ont fait la paix avec
les centaures Nomens.
En ce qui concerne le Brévoy au nord, la tension continue
de monter entre l’Issie et le Rost alors que les évènements
s’enchaînent. Les Seigneurs des épées de Restov devront
bientôt couper tout lien avec leurs agents des Terres volées.
Les PJ seront alors livrés à eux-mêmes. Mais avec de nouveaux
alliés et un royaume soudain agrandi, il se pourrait qu’ils
n’aient plus besoin de l’aide du Brévoy. D’ailleurs... le Brévoy
51
Les Disparus de Varnhold
la nation des PJ se transforme en un véritable royaume.
À l’ouest, un autre pays n’ignore pas la puissance qui croît
à l’est des Terres volées. Irovetti
du Pitax, le roi autoproclamé, a
déjà vaincu et chassé les agents
bréviens qui avaient osé coloniser
les hautes terres de Glenebon et
le Bourbier. Sa jalousie augmente
proportionnellement au royaume
des PJ et elle marquera bientôt le
début d’une nouvelle guerre dans
les Royaumes fluviaux, où le sang
appellera le sang, jusqu’à ce qu’un
seul roi règne sur les Terres volées.
L’ annexion de arnhold V
En sauvant plus d’une quarantaine de
villageois et en triomphant des spriggans
de Culchek et de Vordakai, les PJ ont gagné
plus que la gratitude d’un village entier.
Avant la disparition, Varnhold s’était emparé
d’un territoire considérable qui comprend
une route vers le pont de la Kiravoy et de nombreuses
fermes. En sauvant Varnhold et en gagnant l’allégeance de
ses habitants, les PJ obtiennent plus qu’un nouveau village :
ils contrôlent également toutes les terres qui l’entourent
dans un rayon de deux hexagones dans toutes les directions
(à l’exception de celui qui contient la zone P qui reste la
propriété des centaures Nomens). Les PJ peuvent ajouter
immédiatement ces 18 hexagones à leur royaume dès que
celui-ci s’étend jusqu’à une case adjacente. Augmentez
donc les statistiques de leur pays comme il se doit après cet
agrandissement soudain. Cette brusque expansion génère
1d6 points d’insatisfaction si le royaume rate ses tests de
stabilité mais pas plus (Varnhold souhaite cette annexion
et n’apporte pas le lot d’insatisfaction habituellement lié à
l’intégration d’un village).
Quand les PJ créent la grille de la cité de Varnhold, ils
peuvent placer les bâtiments suivants gratuitement : une
brasserie, un artisan exotique, une garnison, une graineterie,
une auberge, une forge, une tannerie, un temple, trois
commerçants et huit maisons. Les quatre frontières de
Varnhold sont toutes terrestres, même si la Kiravoy coule à
travers la ville.
A ppendice un  : L es rumeurs
La table de la page 52 présente dix rumeurs et nouvelles,
véridiques ou non, que vous pouvez utiliser pour encourager
les PJ à explorer une zone vierge des Hauts des Nomens. La
mention « faux » placée après une rumeur indique qu’il s’agit
d’un mensonge, d’une fausse piste destinée à pousser les
gens à explorer les Hauts sans se baser sur une information
véridique. Notez aussi que certaines de ces rumeurs deviennent
obsolètes une fois que les PJ ont découvert la vérité sur elles.
 Les rumeurs des Hauts des Nomens
d10 Rumeur
1 Un dragon d’argent vit dans les escarpements des Lèvenies mais cela fait longtemps que personne ne l’a vu. Il a peut-
être déménagé ? (Partiellement vrai : le dragon d’argent est mort.)
2 Un oiseau géant vit dans les ruines d’une vieille tour du pic de la Serre.
3 On dit que des monstres aquatiques rôdent dans le lac de Marchargentée mais les anguilles qui y vivent sont délicieuses.
4 Les centaures Nomens du Dunsward sont des individus violents et territoriaux ; si vous devez aller les voir, faites atten-
tion à ne pas faire de gestes brusques quand l’un de leurs groupes de guerriers vous abordera.
5 Les centaures Nomens mangent les humains. Techniquement, je suppose que ce n’est pas du cannibalisme mais c’est
tout de même horrible ! (faux).
6 Le père d’un ami de mon cousin était chercheur de minerai et il dit qu’il y a sûrement de bons terrains pour la mine au
sud du lac Marchargentée.
7 Autrefois, des géants à un œil régnaient sur toute la région. Les monticules éparpillés dans les escarpements à inter-
valles si réguliers que cela en est presque bizarre sont les ruines de leurs bâtiments.
8 Au sud, il y a une vallée. Les centaures disent que c’est un ancien cimetière cyclope¼ et les rumeurs évoquent toute une
armée de fantômes à un œil buveurs de sang qui gardent les lieux ! (Partiellement faux, il n’y a pas de fantômes dans le
cimetière.)
9 Les centaures Nomens enterrent leurs morts dans d’étranges ossuaires du Dunsward. Il y a probablement des tas de
trésors enterrés avec eux, dommage que l’endroit grouille de centaures morts-vivants ! (Faux).
10 Une tribu de spriggans habite quelque part dans les escarpements. Cela fait longtemps qu’ils sont en guerre contre
les centaures Nomens. Selon les rumeurs, le chef actuel des spriggans aurait volé un arc magique aux centaures il y a
quelques années et c’est ce qui aurait provoqué la guerre.

Mais les PJ peuvent tout de même apprécier d’entendre des
rumeurs sur des endroits déjà explorés, juste pour le plaisir de
connaître la vérité sur un événement peu connu.
Appendice deux : Les nouveaux objets
magiques
Deux nouveaux objets magiques attendent les PJ dans la
tombe de Vordakai.
Oculus d’Abaddon (artefact mineur) quelle que soit la distance qui les sépare tant qu’ils sont sur le
Aura convocation, divination et nécromancie écrasantes ; NLS 2
Emplacement œil ; Poids 0,5 kg
DESCRIPTION
L’oculus d’Abaddon est un puissant artefact que l’on dit avoir été créé
par un des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse afin de récompenser
leurs agents du plan Matériel. Il a plus probablement été fabriqué
par une puissante race antérieure à la Chute. Disparus depuis long-
temps, ses membres auraient laissé derrière eux ces dangereux ar-
tefacts afin de pousser les mortels à servir les besoins des Cavaliers.
Un oculus d’Abaddon est une sphère de cristal translucide qui
contient une flamme de lumière rouge vacillante en son centre.
Quand quelqu’un le prend, il est chaud au toucher et emplit la
personne d’une soudaine envie de s’arracher un œil et de mettre
l’oculus à la place. Cet acte inflige 1d8 points de dégâts, 1 point de
dégâts de saignement et 2 points d’affaiblissement temporaire de
Constitution. Une fois l’oculus placé dans une orbite, on peut le
retirer de force (ce qui cause les mêmes dégâts que l’œil arraché).
Une fois placé dans une orbite vide, l’oculus soigne immédiatement
tous les dégâts causés par la perte de l’œil et permet à son proprié-
taire d’utiliser les pouvoirs suivants :
• Vision dans le noir à 38 mètres (constant)
• Vision véritable 1/jour par une action libre
• Scrutation suprême 3/jour
• Contrat intermédiaire 1/semaine (convoque uniquement des créa-
tures du plan d’Abaddon comme les infernaux ou les dévoreurs
d’âme)
• Vision lointaine du familier à volonté (Si le personnage a un
familier ou un compagnon animal, il peut utiliser clairaudience/
clairvoyance pour observer le monde à travers son familier
même plan).
Le plus grand pouvoir de l’oculus d’Abaddon réside pourtant dans
son phare envoûtant. Ce dernier ne s’utilise qu’une fois par an et
permet de manipuler l’esprit d’un grand nombre de cibles à condi-
tion que le but de cette manipulation soit tragique ou horrible. Ceci
fonctionne comme un charme-monstre de groupe avec un rayon
d’action de 1,5 kilomètre qui établit un lien télépathique entre le
lanceur de sorts et les esprits de toutes les créatures de la zone.
Malgré la télépathie, l’effet dépend tout de même du langage : les
créatures qui ne comprennent pas la langue (par exemple celles
qui possèdent une valeur d’Intelligence de 2 ou moins) ne sont pas
affectées. Toutes les autres succombent automatiquement à moins
d’avoir 6 DV ou plus, auquel cas elles ont droit à un jet de Volonté
DD 22 pour résister à l’effet. La résistance aux sorts s’applique quels
que soient les DV.
L’oculus d’Abaddon est un puissant objet Neutre Mauvais qui pos-
sède un intellect limité et répugnant. Il est incapable de communi-
quer directement avec son propriétaire mais il refuse d’accorder ses
pouvoirs à toute personne qui n’est pas Neutre Mauvaise.

52

DESTRUCTION
L’oculus d’Abaddon est un horrible objet mais heureusement, il est
assez facile à détruire, du moins pour un artefact. Pour ce faire,
il faut le briser avec une arme sainte contondante maniée par un
humanoïde frappé de cécité permanente. Toute arme contondante
maniée par un Extérieur Bon frappé de cécité permanente et pos-
sédant au moins 7 DV permet aussi de détruire l’artefact. Il suffit de
réussir un test de Connaissances (mystères) DD 30 pour découvrir
cette méthode de destruction.
Jarre des âmes briser au sol pour libérer l’âme et la ramener à la vie. En revanche,
Aura forte convocation ; NLS 15
Emplacement aucun ; Prix 5 000 po ; Poids 1 kg
DESCRIPTION
Une jarre des âmes se présente sous la forme d’une jarre de verre
d’une trentaine de centimètres de haut, souvent fermée par un
épais bouchon de cire noire. Elle ne permet pas de capturer une
âme mais sert de composante matérielle pour un sort de séquestra-
tion (toutefois elle ne peut pas servir de focalisateur pour une cap-
ture d’âme). Si on l’utilise comme objet à potentiel magique avec une
séquestration, on peut lancer le sort sur la jarre sans écrire le nom
53
Les Disparus de Varnhold
de la cible, ce qui permet à l’objet de capturer l’âme de la première
personne qui le touche et de devenir un piège sournois. Le créateur
de la jarre et les êtres non vivants peuvent la manipuler sans risque.
Cette variante de la méthode traditionnelle autorise la victime à
faire un jet de Volonté DD 22 pour résister à l’effet.
Quand une créature est piégée dans une jarre des âmes, son es-
prit et son corps se transforment en un nuage de fumée blanche
luisante qui émet une faible lumière dans un rayon de 6 mètres.
Toute créature qui touche une jarre des âmes occupée peut commu-
niquer avec son occupant par télépathie. Il suffit de l’ouvrir ou de la
les victimes enfermées dans une jarre depuis des siècles risquent
d’être devenues folles. Quoi qu’il en soit, une fois que la jarre a servi
à contenir une âme, on ne peut pas la réutiliser.
La plupart des jarres des âmes valent 5 000 po et sont capables de
contenir des âmes de 5 DV au maximum. Il est possible d’en fabri-
quer d’autres capables d’enfermer des âmes plus puissantes pour 1
000 po de plus par DV supplémentaire.
FABRICATION
Conditions requises Création d’objets merveilleux, séquestration ;
Prix 2 500 po
 Atlas de la Iobarie
T oute personne qui croit que la Iobarie n’est qu’une étendue barbare et désolée de forêts
gelées, de montagnes découpées et de ruines éparses n’est qu’un imbécile. Les steppes
Glacées, le Caémorin, les hautes terres de Syrzemyan et les collines des Nomens,
tous abritent des monstres, des mystères, des mythes et une magie depuis longtemps oubliés
sous les climats plus chauds. Le royaume humain de Iobarie devait être la plus faible des
puissances qui vivaient en bordure des glaciers et, de la domination qu’il exerçait sur les terres
et les pouvoirs qui existent encore là-bas, il ne lui reste que son nom. Regardez au-delà du
brouillard glacial et des étendues vierges et vous verrez un pays où les légendes refusent de
disparaître dans les brumes du passé et de l’oubli. C’est un endroit où les mythes et l’histoire
se fondent en une unique tradition immémoriale et tissent un héritage aussi sacré aux yeux de
ses habitants que n’importe quelle religion. Les étrangers peuvent l’ignorer, à leurs risques et
périls.
– Gadava Bhulada, Sous le regard immortel

54

P
our beaucoup d’Avistanais et de Garundi, la
Iobarie n’est qu’un nom qui désigne les étendues
septentrionales balayées par les vents et les terres
inhabitées (ou du moins n’obéissant à aucun gouvernement) qui
s’étendent entre leur propre nation et les puissances orientales
du Casmaron. En réalité, la Iobarie est une vaste région qui n’a
pas appartenu à une unique puissance depuis des millénaires.
Au fil des siècles, ce rude pays a abrité de nombreuses factions
et même le puissant royaume de l’Ancienne Iobarie ne put
conquérir, à son apogée, que deux tiers de ces étendues (même
si, devant les étrangers, il prétendait dominer toutes les terres
qui s’étendent des glaciers jusqu’à la mer de Castrovin).
Environ huit Iobariens sur dix vivent en dehors des villes,
dans des communautés plus restreintes que la plupart des
hameaux de l’Avistan (surtout dans les forêts, autour du bassin
d’Okor ou dans des grottes isolées près de Mavradie, Lénusya
ou Orost). Pour la population humaine, ce penchant pour
l’isolement découle de la crainte des épidémies, d’un esprit
d’indépendance et d’autonomie, d’un besoin d’anonymat ou
d’un refus de prêter allégeance à des nobles citadins qui ne le
méritent pas. D’autres races, comme les centaures, les cyclopes
et les humanoïdes sauvages forment des tribus nomades
qui possèdent de nombreux campements et se rassemblent
rarement en groupes plus importants qu’un village ordinaire.
Sur une carte, la Iobarie semble bien plus civilisée et bien
mieux organisée qu’elle ne l’est en réalité et les emplacements
indiqués représentent les zones les moins sauvages.
Voici un bref aperçu du vaste royaume de Iobarie. Ceux
qui désirent se plonger plus profondément dans l’histoire
de ce pays trouveront une chronologie supplémentaire sur
paizo.com.
La géographie régionale
Les terres si froides de la Iobarie s’étendent depuis son
extrémité nord-ouest, entre le mur de Glace et le lac des Brumes
et des Voiles, jusqu’au sud-est, le long de la mer de Castrovin.
Sa frontière nord inclut les steppes Glacées, dont le paysage
rocheux pousse bien des gens à croire à tort qu’il ne s’agit que
d’une étendue morte qui mène aux glaciers et à la Couronne
du Monde. Le bassin d’Okor a toujours été l’endroit le plus
peuplé par les humains. C’est une dépression située entre le
lac des Brumes et des Voiles, les pics Givrés et les hautes terres
de Syrzemyan, que beaucoup considèrent comme le grenier
du nord car elle abrite de nombreuses plantes résistantes et
des troupeaux. D’un point de vue topographique, la Iobarie
ressemble à une pyramide grossière, avec la pointe située vers
Kirya et des terres qui s’étalent ensuite dans les deux sens,
hormis là où elles rencontrent les pics Givrés.
Les hautes terres de Syrzemyan englobent la majorité du
centre de la Iobarie et grouillent de cavernes, de collines et de
montagnes qui débordent de richesses et de dangers (qu’ils
soient d’origine naturelle, surnaturelle ou monstrueuse). C’est
cette zone qui contient le moins de communautés humaines,
de quelque taille que ce soit, même s’il y a tout de même de
bonnes chances de croiser des prospecteurs solitaires, des
chasseurs de prime ou des trappeurs de toutes races. La plupart
des puissants cours d’eau de Iobarie naissent dans ces hautes
55
Atlas de la Iobarie
terres, à deux exceptions près : le Myrfrus (ou « Flotprofond »)
à l’est et l’Okorrus (ou « Flot d’Okor ») au nord-ouest. Les
colons et les villages sont peu nombreux et très espacés, ainsi
les populations locales baptisent les collines et les territoires
des hautes terres comme bon leur semble.
Le Caémorin surprend tous ceux qui s’attendent à ne trouver
que des rochers givrés et des glaciers en Iobarie. Ces terres fertiles
sont, par endroits, encore plus productives que le bassin d’Okor,
même si les occidentaux ne sont pas habitués aux plantes et aux
animaux que l’on y trouve : pour eux, ces ressources constituent
une nourriture particulièrement étrange.
En règle générale, le climat de la Iobarie est presque arctique
et relativement hostile, mais il alimente un écosystème à la
robustesse surprenante qui produit des gens résistants, même
s’ils sont isolés et durs. Toutefois, ce n’est pas suffisant pour
en faire davantage qu’une destination à l’intérêt limité pour
ceux qui cherchent richesses et ressources. Rares sont ceux
qui restent, à moins qu’ils n’apprécient la rudesse désolée de
ce pays, et demeurent pour voir sa beauté s’épanouir en été.
Plus rares encore sont ceux qui osent braver ses dangers pour
explorer ses ruines et ses anciens mystères.
L’histoire de la Iobarie
Même parmi les érudits les plus cultivés, on sait très peu de
choses sur les premières puissances majeures à avoir conquis
les steppes du nord du Casmaron. Avant l’âge des Ténèbres
et la création de la fosse de Gormuz, les cyclopes dominèrent
le nord et le centre du Casmaron pendant plus d’une ère. Les
anciennes histoires d’Iblydos, l’une des plus vieilles nations
humaines connues du Casmaron, désignaient l’empire cyclope
sous le terme de Koloran mais l’on ne sait pas si c’était le nom
que ces créatures donnaient à leurs terres ou simplement une
appellation choisie par leurs ennemis humains.
Le premier royaume humain à revendiquer ce que tout
le monde considère aujourd’hui comme la Iobarie connut
d’humbles débuts en 752 AR. Sur un total de soixante, seuls
vingt Ulfes survécurent et quittèrent la Couronne du Monde
avant de se réfugier dans une petite maison longue juste au
début de l’hiver. Cette maison finit par grandir pour devenir
Okormirr, la première des neuf cités ulfes du Njalgard,
chacune servant de place forte a l’un des neuf koffars .Le
Njalgard a presque été oublié et, depuis, il a été complètement
absorbé par le royaume auquel il donna naissance : la Iobarie.
Cette nation doit son nom à Iobar le Puissant, l’héritier du
trône d’Orlov, qui trompa ou flatta les koffars pour les pousser
à disputer une épreuve par les armes. Il les vainquit tous et
prit le contrôle de toutes les cités-états qu’il unifia. Après
la peste étrangleuse qui divisa la population et provoqua
quelques rébellions, les trois puissances qui avaient préservé
leur pouvoir dans les villes de Kridorn, d’Orlov et de Mavradia
le conservèrent pendant quelques siècles. Cependant, elles ne
purent jamais restaurer la pleine gloire de l’Ancienne Iobarie.
Pour une raison inconnue, les épidémies sont plus
courantes en Iobarie qu’ailleurs. Depuis le deuxième
millénaire de l’âge du Couronnement, elles frappèrent, dans
un rayon plus ou moins étendu, pas moins de cinquante-
cinq fois. En dépit de ces éruptions de maladie et de leur
origine mystérieuse, la plupart des Iobariens restent fidèles
à ce pays qu’ils aiment : ils croient viscéralement que le fait
de survivre aux défis de leurs terres les rend plus forts et plus
dignes d’hériter de cette noble nation.
Près de cinq cents ans après que la peste étrangleuse a
fractionné la nation originelle, trois seigneurs de guerre,
leurs fidèles et leurs alliés dragons restaurèrent le règne
de la Nouvelle Iobarie. Les hautes terres intérieures étant
facilement accessibles à dos de dragon, les trois armées
conquirent rapidement le royaume en 3309 AR. Une traîtrise
au sein des dirigeants humains déboucha sur des conflits et,
finalement, en 3870, il ne resta qu’un clan à la tête de la Iobarie
(beaucoup d’alliés et d’ennemis s’étaient enfuis vers l’ouest
et ce qui est aujourd’hui le Brévoy). Ce second royaume de
Iobarie survécut huit cents ans, jusqu’à ce que sa puissance
se désagrège à cause de luttes intestines et de la peste des
drakes de 4519 AR. Aujourd’hui, seules les avides factions qui
contrôlent Kridorn, Mirnbay et Orlov pensent encore que la
Iobarie existe réellement, et leur prétention au pouvoir n’a
de valeur qu’en fonction des armées de mercenaires qu’elles
engagent.
Les poches de civilisation de la
Iobarie actuelle sont toutes liées au
commerce, à l’argent et au peu de
contrôle que les seigneurs de guerre ou
les nobles exercent grâce à leurs richesses
ou à leur force. Dans l’ensemble, la
Iobarie est devenue l’étendue sauvage que
le monde extérieur a toujours cru
qu’elle était, même si ses habitants
parviennent à maintenir son
équilibre et à survivre. Ils
savent ce que ces terres rudes et
les créatures qui les peuplent
sont capables de faire pour
eux ou contre eux. Ceux qui
respectent les revendications
de chacun s’entendent
bien et survivent, ceux
qui ignorent l’équilibre
des pouvoirs ou essayent
de dépasser les limites se
retrouvent aussi morts que
les pinacles de pierre glacée de Hvorsuli.
Les peuples de Iobarie
En Iobarie, contrairement à ce qui se
passe dans les terres de la mer Intérieure,
la majorité du pouvoir n’appartient pas
à une ethnie ou une race donnée.
Pour les Avistanais et les Garundi,
« Iobarien » désigne « tout humain
du nord-est qui n’est visiblement ni
kéléshite, ni casmar. » Pour les natifs
de ce pays, les rares à se prétendre
« de véritables Iobariens » sont les
humains et assimilés qui croient
56
leur chef quand il leur dit que le royaume existe encore.
Beaucoup se contentent de vivre sans bénéficier d’un
quelconque titre social ou d’une appartenance ethnique autre
que leur famille, leur clan, leur tribu ou leur religion. Parmi
les races intelligentes de Iobarie, les plus nombreuses sont
les centaures, suivis des humains, des nains et diverses autres
races, civilisées ou non. Chez les races monstrueuses, les plus
répandues sont les ogres, les différents géants des collines et
du froid, les trolls (dont au moins une enclave où vivent des
trolls des rochers, très rares) et tous les gobelinoïdes.
La plupart des pays n’abritent qu’une tribu ou qu’un type
de centaures, et les voyageurs n’en rencontrent pas davantage.
Toutefois les steppes, les collines et les forêts de Iobarie
hébergent trois groupes reconnus, équivalents des ethnies
humaines : les Azorva, les Rashalka et les Tsolniva (bien qu’il
en existe d’autres plus à l’est du Casmaron). Les Azorva sont
des centaures des montagnes et des hautes terres, plus trapus
et plus robustes que les autres, avec une peau et une robe plus
sombre. Ils dominent les montagnes et les hautes terres de
Iobarie. Les Rashalka sont des centaures familiers en termes
de taille et d’apparence. Ce sont les plus nombreux et
leurs territoires s’étendent à l’ouest et au sud, du bassin
d’Okor jusqu’au Caémorin. Les Tsolniva sont les plus
hirsutes : les poils qui couvrent leur poitrine sont
presque aussi drus que ceux de la robe qui protège
le reste de leur corps. Les tribus centaures
n’ont pas d’autorité centrale ni
de gouvernement en dehors des
clans, même si les plus anciennes
possèdent depuis longtemps des
territoires plus étendus (les autres
centaures et la plupart des races
reconnaissent la domination qu’ils exercent
sur une région).
De nombreuses autres races bestiales se
sont installées en Iobarie, dont plusieurs
tribus de créatures garous. Les humains du pays
utilisent deux mots que l’on ne trouve nulle
part ailleurs sur Golarion : kodlak et kodlok. Ils
désignent les êtres qui deviennent des animaux
ou prennent des caractéristiques animales.
Les lycanthropes sont des kodlak, des
humanoïdes qui changent d’apparence
pour prendre une forme animale.
Les centaures, les bourbiérins et
les harpies sont des kodlok,
des créatures humanoïdes
avec des caractéristiques
animales distinctes et stables
(contrairement aux métamorphes). Selon les
endroits et les religions, être un kodlak ou
un kodlok peut équivaloir à une sentence
de mort ou être synonyme d’accès rapide au pouvoir. Seuls
les humains iobariens font cette distinction, les kodlak et
les kodlok considèrent simplement l’humanité comme un
autre ennemi ou un rival à affronter pour s’emparer des
ressources de ces terres froides.

Vue d’ensemble de la Iobarie
La Iobarie est un ensemble de sites, de singularités
géographiques et de mystères. La plupart de ces localités
ont un nom traditionnel (donné en premier dans la liste
suivante) et un nom sous lequel elles sont connues auprès
de la population humaine du pays et des commerçants
étrangers (noté entre guillemets).
Antoll, « Antoll », la ville la plus confortable de Iobarie,
est protégée contre le gros du froid grâce aux eaux chaudes
à ciel ouvert du Nyvyrd. Des canalisations d’eau chaude
passent sous la ville et transmettent leur chaleur à la plupart
des maisons et des commerces. Elles furent construites
à l’apogée du pays, dont cette ville fut la capitale de 3312 à
3679 AR. C’est l’une des très rares villes à ne pas être bâtie
sur des ruines cyclopéennes ou non loin. Aujourd’hui, ses
principaux atouts sont le commerce des perles, la pêche et
la bibliothèque qui contient de nombreuses connaissances
magiques, religieuses, végétales et médicales, fondée bien
avant que la société des Éclaireurs n’en franchisse les portes.
Un bataillon venu de Véka assure le « maintien de l’ordre »
mais, en réalité, il surveille les habitants pour les empêcher
de se révolter contre le koffar Rjul : le contrôle qu’il exerce
sur le commerce et les forces militaires en font un despote
de facto. Une faction de plus en plus nombreuse s’oppose aux
excès de Rjul, mais les espions du tyran s’assurent que ses
rangs ne grossissent pas trop en arrêtant fréquemment ses
membres et en les exécutant sous des motifs fallacieux.
L’Ardshrod, « La voie Glaciale ». Cette rivière glacée borde
les toundras gelées du nord de la Iobarie et sépare les terres
à moitié colonisées du sud des étendues plus sauvages du
nord. Peu de gens osent se déplacer sur ses eaux, hormis en
été, car elle est souvent envahie par les glaces.
Artrosa, « Les Trois Guetteurs ». Malgré la distance, on
aperçoit ces trois énormes mesas de pierre depuis beaucoup
de falaises iobariennes. Trois silhouettes féminines
humanoïdes nues sont gravées dans la roche à une échelle
surprenante, leur corps faisant presque un kilomètre de
long. On ne distingue pas bien leur race mais on voit qu’il
s’agit d’une jeune fille aux longs cheveux, d’une matrone
enceinte et d’une vieille femme courbée, chacune levant la
main pour avertir le spectateur (mais de quoi...)
Le bassin d’Okor. Cette dépression descend des hautes
terres de Syrzemyan et de l’ouest du bois de Coreth jusqu’au
lac des Brumes et des Voiles. Le bassin est quelque peu
protégé contre le plus gros des vents arctiques et ainsi on
y trouve notamment de nombreuses étendues cultivables.
Ses champs en pente produisent des espèces naines d’orge,
de blé, de seigle et d’autres céréales. Des troupeaux de bétail
sauvage ou domestiqué parcourent la région car, au fil des
siècles, des occidentaux ont fondé quelques villages épars.
Boissabot. Cette forêt de conifères n’abrite que des centaures
et des animaux natifs de la région, aucune autre créature
intelligente ne marche ou ne grimpe parmi ses arbres. C’est
donc un endroit paisible, sauf quand les clans du nord entrent
en guerre contre les tribus locales et surgissent des steppes
Glacées dans un fracas de tonnerre pour dévaster les camps de
57
Atlas de la Iobarie
Les villes et les communautés iobariennes
La plupart des cités iobariennes ont hérité de la culture do-
minante de leurs bâtisseurs et les plus anciennes sont donc
fortement influencées par l’ancien style ulfe. Autrement dit,
la majorité des villes et des villages ne possèdent qu’une loge
ou une maison longue en leur centre, d’où le dirigeant ou
le clan principal remplit ses devoirs. Quand les villes sont
construites sur d’anciennes ruines cyclopéennes ou non
loin, ses habitants apportent souvent quelques modifi-
cations aux vieilles pierres mais finissent par abandonner,
car il est trop difficile de déplacer ou de sculpter des cubes
de granit et d’autres roches dures d’un mètre cinquante de
côté (ou parce qu’au fil des siècles, ces ruines sont devenues
le repaire de dragons ou d’autres prédateurs). La plupart
des cités reposent sur des fondations de pierre partielles à
échelle humaine et comptent sur les importantes ressources
de bois pour fournir le reste des matériaux de construction.
Seules Mirnbay, Orlov et Orost ont apporté de grandes
modifications aux pierres des ruines. Elles en ont déplacées
certaines pour créer d’énormes murailles défensives autour
de leur communauté et rendre les demeures des puissants
encore plus impressionnantes. Pourtant, même la plus
grande des villes actuelles pâlit comparée aux vestiges des
arches de pierre et des tours des cyclopes. En réalité, les ci-
tés consacrent autant de ressources à se défendre contre les
ruines adjacentes que contre les ennemis extérieurs car la
plupart des vestiges abritent les désespérés, les monstres et
les hors-la-loi rejetés dans les régions plus civilisées. Même
si les ruines qui hébergent encore les dragons alliés aux
maisons nobles de Iobarie sont rares, il en reste quelques-
uns dans celles de Kask-Kirrulthar, Zradnirras et Kirya. (Et
des rumeurs persistantes affirment qu’un couple se cache
à Orlov et conspire avec le « prince » autoproclamé Tzavik
Korya pour l’aider à retrouver sa puissance d’antan.)
Boissabot. La forêt est jalonnée de fosses et de pièges (efficaces
contre les centaures, les panthères grises et autres) qui rendent
toute tentative d’invasion très dangereuse.
Le bois de Coreth. Ce bois est un célèbre repaire d’ogres et
de hobgobelins qui vivent dans des complexes cavernicoles,
sous les racines. Pour les humains, le bois de Coreth est
l’unique source de bois de sapin glacé dans lequel les artisans
sculptent de magnifiques œuvres d’art très prisées dans les
riches demeures bréviennes.
Le bois de Duroth. Cette vieille forêt de misérables arbres
rabougris abrite quelques communautés gnomes et quelques
villages d’autres races civilisées qui cherchent un endroit sûr
où se réfugier. Les bois sont habités par des sylvaniens ou
d’autres monstres qui tourmentent et torturent les êtres
qu’ils jugent indésirables. Comme à Fangard, un groupe de
créatures garous défend les frontières et le cœur de cette
forêt sans prendre la peine de s’expliquer ou de préciser ce
qu’ils protègent.
 Steppes Glacées Hvorsuli
Sjohvornor
Oroskirr
Le Nyvyrd
Okormirr
Antoll Véka Artrosa
Franax Orlendas
Orlov
Lac des Brumes
et des Voiles Vurnirn
Okorrost
L’Okorrus
Myrnorosk Fangard Boissabot
Bassin
Bois de
Bois de d’Okor Coreth
Storith Hask-Ultharan
Kirrosuli
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Kask-
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Kirrulthar
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Kridorn
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M
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Vladmirr

Le bois de Storith. Quand les humains découvrirent
les ruines de ce qui deviendrait Orlov, le bois de Storith
comprenait tout le bassin d’Okor mais, au fil des siècles,
l’abattage des arbres l’a beaucoup réduit. Des korreds, des
satyres et des cercles de druides fanatiques protègent à présent
ses arbres contre les bûcherons (mais ils laissent les habitants
de la région emporter le bois mort qu’ils livrent à la lisière de
la forêt en échange d’autres marchandises, comme du bétail
ou des connaissances).
Le Caémorin. Ressources naturelles et dangers se cachent
parmi ces petits bosquets de conifères éparpillés au milieu
de ces prairies et justifient le déplacement dans cette mer
d’herbe pour tous ceux qui cherchent fortune. Divers animaux
parcourent les étendues moutonnantes du Caémorin. Les
tribus centaures et autres chasseurs leur tendent souvent des
pièges pour faire leur commerce de fourrure.
Les cavernes de Pirthous. Les cavernes de Pirthous, un
entrelacs de tunnels composés de racines et de grottes, sont un
des secrets les mieux gardés des hautes terres de Syrzemyan.
Beaucoup de gens savent qu’il s’agit des demeures hivernales
des Azorva et de leur refuge en temps de guerre, mais aucun
non centaure n’a jamais découvert l’entrée de ces cavernes
qui courent sous les collines sans se faire tuer. Si les autres
clans centaures disposent aussi de cachettes souterraines, ils
sont encore plus doués pour protéger ce secret car personne
ne connaît leur nom et elles n’apparaissent sur aucune carte.
Les collines des Nomens. Les collines des Nomens, ainsi
nommées par un vagabond taldorien craintif, regroupent
les territoires principaux de nombreuses tribus centaures
ainsi que d’autres races non humaines. Depuis longtemps, la
partie de la route de Koloran qui relie Lénusya à Katrivish est
considérée comme la plus dangereuse pour toute personne
qui ne respecterait pas les autres races et leur souveraineté.
Ces collines sont jonchées des os de nombreuses armées et
de leurs arrogants commandants humains, qui tentèrent en
vain « d’endiguer la marée non humaine. »
Daruthrost, « Le pont Perdu ». Ce pont cyclopéen s’étend
au-dessus de la crevasse de Flotprofond, qu’il enjambait peut-
être entièrement autrefois. Cependant, le centre du pont et
ses côtés se sont effondrés il y a bien longtemps et laissent
un trou de cinq cents mètres au point le plus éloigné des
rives. Cette anfractuosité est particulièrement traîtresse pour
les créatures volantes, notamment à cause de vents violents
améliorés magiquement. Ainsi, rares sont celles qui essayent
de passer une fois qu’elles ont vu les squelettes écrasés contre
les parois brisées du pont de Daruthrost.

58

Dirrinir « La montagne Mortelle ». Ce haut pic de roche
nue et désolée est l’objet de nombreux mythes et légendes.
Ses marches irrégulières (taillées bien avant que les cyclopes
ne prennent le pouvoir) gravissent ses pentes pour atteindre
une vingtaine de cavernes. Certains disent que c’est cette
montagne qui donna naissance aux premiers cyclopes,
aux géants ou aux membres d’une autre race (ces détails
dépendent de la personne interrogée). La plupart des gens
savent que de nombreux trésors (et autres dangers mortels)
attendent dans ces grottes labyrinthiques. Les artefacts les
plus puissants et les plus célèbres récupérés dans ces salles
comprennent le diadème de Thyrv, la couronne de Mirim, le
marteau Pérobov et la coutillétincelante de Kridor.
Évaren. Cela fait de longs siècles que cette ville sert de
comptoir commercial principal entre les humains et les non
humains, en bordure des hautes terres de Syrzemyan. Après
les deux dernières épidémies sa population a nettement
diminué, même si les gens lassés de leur vie isolée en forêt
ou dans la toundra s’y rendent souvent pour éviter de prêter
allégeance à qui que ce soit hormis le conseil des Trois qui
règne grâce à son argent, sa force et sa magie. Beaucoup
considèrent la conseillère Pavla Trynar, aimable mais âgée,
comme la lanceuse de sorts la plus puissante de toute la
Iobarie, même si ce sont plus ses dizaines d’apprentis que ses
actions directes qui permettent de maintenir la paix.
Fangard. Fangard est la plus grande forêt de Iobarie. Elle
abrite de nombreuses forces et factions que les humains du
pays connaissent peu. Aucun d’entre eux n’a réussi à traverser
Fangard vivant, à moins de s’en tenir aux anciennes routes
(même si quelques-uns ont eu le droit de ressortir par là
où ils étaient entrés). Les rumeurs évoquent des merveilles
cachées comme une cour elfique, les demeures d’Érastil ou
d’autres divinités des arbres et de la nature, ainsi qu’une
enclave survivante de l’empire de Koloran dont les habitants
cherchent le meilleur moyen d’utiliser leurs anciens pouvoirs
dans un monde où les mortels peuvent devenir des dieux. La
seule vérité largement reconnue se trouve être la présence
de chasseurs et de rôdeurs garous (principalement des ours
et des panthères) qui patrouillent en lisière de la forêt pour
faire fuir les intrus et les pillards.
La forêt de Finadar. Cette forêt se démarque des autres bois
de Iobarie par ses pins uniques aux aiguilles écarlates. Les
humains les appellent bruorsivi « pins sanglants ». Leur sève
d’un rouge profond est très inflammable et brûle lentement
une fois séchée. Le bois est d’un bordeaux sombre qui prend
un ton plus vif une fois sculpté et poli. Il sert principalement
de combustible car il est si dur qu’il brûle très lentement et
offre une source de chaleur efficace à un grand nombre de
gens. Ces derniers fabriquent des torches résistantes au vent
en plaçant un cône trempé dans la sève d’un bruorsivi sur
une branche. Il existe d’autres espèces d’arbres dans la forêt
mais l’explorateur ulfe Finadar lui donna son nom quand il
rapporta l’existence des bruorsivi.
Fralros, « La tour Brûlée ». Cette tour de guet de l’empire
Koloran a aussi bien servi dans l’ancienne Iobarie que dans la
nouvelle. Les humains ont adapté cette imposante structure
de pierre en taillant des marches plus petites dans ses trente
59
Atlas de la Iobarie
mètres de haut et en ajoutant des rampes et des étages
dans ses immenses salles. Elle s’appelait autrefois Orostros
« L’étoile qui guette », mais on la nomme Fralros depuis que
la Grande Horde a piégé de nombreuses personnes dedans
et les a étouffées en faisant brûler des feux au pied de la tour
pendant des mois. Ses flancs sont encore noircis et cela fait
des milliers d’années que fantômes agités et autres dangers
occupent ses ruines. Quand les voyageurs sont obligés de
passer par Fralros, ils le font de jour et aussi vite que possible.
Franax. Cet agréable port humain excellait autrefois dans
la réparation et la construction des navires grâce à sa baie
abritée et aux trois îles sur lesquelles il s’étendait. Aujourd’hui,
les bâtiments ne sont qu’à moitié réparés après que la ville en
a perdus plus de 80% lors d’une tentative malheureuse pour
éradiquer une épidémie caractérisée par des furoncles et des
douleurs osseuses, en 4651 AR. Aujourd’hui, la construction
et les réparations navales se déroulent à Orlov et les rares
personnes qui restent à Franax vivent au beau milieu d’une
lutte frénétique que se livrent Niath Koyra, un pêcheur
relativement riche et célèbre, et les druides du Glacercle qui
veulent convertir tout le monde au culte d’une puissance
élémentaire de la toundra et du mur de Glace.
Grenalthrost, « Le grand pont de Grenalf ». Ce pont
de pierre massif enjambe une immense crevasse dans les
montagnes et permet de se rendre sur le plateau de Grenalf.
Pourtant, même après des siècles d’utilisation, il prélève
encore son lot de morts alors que les pièges mécaniques qui
le défendent s’activent et broient les voyageurs malchanceux
entre ses énormes pierres, le font basculer temporairement
sur des charnières et précipitent les passants vers leur fin.
La Gueule de Karth. Cette énorme entrée de caverne
découpée s’arque au-dessus des deux petites montagnes qui
l’encadrent et donnent l’impression que c’est une tête de
cyclope. La langue de Karth forme les escaliers, ses crocs et
ses dents les chemins latéraux qui mènent à une ancienne
route de pierre. Ce lieu est très dangereux, pour une simple
et bonne raison : de nombreuses créatures primitives ou
monstrueuses le considèrent comme un endroit sacré et
vénèrent Karth comme un dieu, ce qui en fait un des sites
d’embuscade préférés des gobelins, des kobolds et autres.
Hask-Ultharan, « Le cairn des Nombreux Tourments ».
Comme Fralros plus au sud, Hask-Ultharan semble avoir été
autrefois une énorme tour de guet de l’empire Koloran. C’est
ce que l’on suppose de nos jours car le sommet du cairn s’élève
au-dessus des arbres de Fangard, mais peu de gens osent tenter
le diable en s’approchant de ses sombres pierres couvertes de
runes. Que ce soit par hasard ou pas, on dirait qu’il y a toujours eu
des géants ici et plus le temps passe, plus ils se montrent féroces
envers tous ceux qui s’approchent trop. Selon des rapports
récents, un groupe divers composé de géants des collines et de
leurs congénères encore plus primitifs se sont installés ici et
ont commencé à célébrer des rites bruyants à grands renforts
de feux de joie à chaque nuit de la nouvelle lune. (Pour plus
de détails, consultez la partie sur la Iobarie dans le supplément
Pathfinder Univers : Cadre de campagne - La mer Intérieure.
Les hautes terres de Syrzemyan. L’immense région centrale
de la Iobarie est composée de collines accidentées, de falaises
découpées et de hautes montagnes. Peu d’humains vivent
dans cette partie du pays, plutôt rude. Les rares montagnards
qui osent le faire se blottissent dans des « forts de chasse, »
parmi les bien plus nombreuses tribus de centaures, les
ogres dévastateurs et les groupes de cyclopes.
Hroran. Hroran était autrefois un campement de
bûcherons bourdonnant d’activité qui utilisait les eaux rapides
du Noyrus pour envoyer le bois en aval, vers Kridorn, une ville
en pleine expansion. Mais aujourd’hui, ce n’est plus qu’un
village fantôme dont les bâtiments et les rues sont envahis
par la végétation et les animaux qui se hâtèrent de reprendre
possession des lieux. Peu de gens savent ce qui est arrivé aux
habitants de Hroran qui ont disparu sans laisser un seul
cadavre lors des grosses chutes de neige de l’hiver 4388 AR.
Hvorsuli, « Les flèches de Neige ». Cette majestueuse
cité en ruine (créée par une puissance inconnue à l’échelle
des géants), constituée de minces tours effilées, de massifs
portails et de gigantesques murs est un irrésistible mystère
pour tous les chasseurs de trésors et de secrets. Seule sa
bretèche la plus avancée n’a pas été piégée par le glacier qui a
enseveli la ville et permet d’y entrer (comme quelques dômes
brisés qui dépassent au sommet dudit glacier, il est d’ailleurs
possible de les emprunter pour se glisser dans Hvorsuli).
Quelques rares histoires évoquent une immense puissance
qui luit dans les profondeurs de la ville en de rares nuits,
retenue prisonnière par la glace et Rheth, le dieu des glaciers
(que vénèrent certains cercles de druides dépravés).
Kask-Kirrulthar. Ce site est un peu plus étendu que les
deux autres tours de guet de trente mètres que sont Fralros et
Hask-Ultharan. Une population active d’âmes en peine erre
dans ces ruines sombres. Tant que la lune ou le soleil brille,
ces silhouettes vaporeuses (qui ressemblent à tout et n’importe
quoi, des enfants aux dragons) restent liées aux pierres de cette
ville/tour de guet. En revanche, si une créature vivante approche
à moins de trois kilomètres quand aucune lumière ne brille
dans le ciel hormis celle des étoiles, ces âmes en peine se jettent
sur elle et la dépouillent de toute chaleur et de toute vie avant
que la lumière ne les repousse dans leur prison de pierre.
Katrivish. Cette petite ville compte peu d’habitants en
dehors de ses druides déments qui se sont tous arrachés un œil
en l’honneur de leur dieu cyclope, Prathos (« l’œil hurlant »),
et qui ont tous reçu un don en sagesse et en connaissances en
échange de ce sacrifice. Fous ou non, ils possèdent d’invisibles
pouvoirs qui leur permettent de trouver et de piéger toute
personne qui ose pénétrer dans les bois autour de Katrivish.
Kirrosuli, « Les Tours hantées ». Les Tours hantées forment
un triple cercle parfait de quatre-vingt-dix tours effilées de
six mètres de diamètre et de vingt à trente mètres de haut.
Leur but reste un mystère car ces minces tours de pierre ne
semblent pas comporter la moindre ouverture et chacune est
couronnée d’un énorme cône ou d’une pyramide de cristal. Les
nuits de pleine lune, on peut y entendre des chants endeuillés,
même si l’on n’aperçoit jamais la moindre silhouette.
Kridorn, « Les falaises de Kridorn ». Kridorn, la deuxième
puissance de Iobarie, se dresse sur une falaise inclinée au
bord de la Castrovin. Ses fières tours et son phare brillent
fort, afin de guider les marins. C’est la deuxième ville la
60
plus peuplée de la région, une cité prête à attaquer toute
personne qui signalerait ses faiblesses. Le koffar Buran Evyas
est le quatrième Evyas à exercer le pouvoir. Il est si avide de
pouvoir qu’il se prend pour le prochain seigneur de toute la
Iobarie, tout comme ses conseillers manipulateurs qui sont
tous bien plus intelligents que lui. Comme il se concentre
sur la promotion de sa réputation (et celle de sa ville), il laisse
une grande partie des tâches et des décisions municipales
aux autres. Les services de la ville sont donc peu fiables, à
moins de payer le prix demandé. Pourtant, malgré ses
troubles, cette cité reste la plus sûre du sud de la Iobarie.
Kridorthrost, « Le pont de Kridor ». Kridorthrost est l’un des
grands ponts hérités de l’époque où les cyclopes dominaient la
région. Il traverse le Noyrus et se termine, à l’ouest, dans de petites
ruines cyclopéennes. Les humains ont construit de nombreuses
structures de bois et de pierre sur sa longueur et à son extrémité
orientale. Ce village, placé sous le contrôle de Kridorn et de ses
soi-disant « nobles », ne limite pas officiellement le commerce
ni les déplacements jusqu’à Mirnbay, toutefois les alliés de cette
ville sont victimes d’un taux d’accidents et de problèmes bien
plus élevé que les autres quand ils empruntent ce chemin.
Kyria. Cette ville située sur les hauteurs des hautes terres
de Syrzemyan se niche au milieu d’un anneau de pics que l’on
ne peut franchir qu’en volant ou en empruntant la route de
Koloran qui traverse le Grenalthrost pour gagner le plateau
de Grenalf. Ce Grenalf, un explorateur ulfe, suivit la route
qui menait dans la montagne, survécut aux pièges du pont
et découvrit une citée cyclopéenne dominée par des temples,
au bord d’un lac de montagne aux eaux cristallines (appelé
Orost-Kar, le lac des Étoiles). Il baptisa l’endroit Kyria, en
l’honneur de sa femme et, alors que les fidèles consacraient
les temples à leurs propres dieux, cette zone devint le point
de mire des pèlerins de toute la Iobarie. Kirya grandit et
devint l’une des plus grandes villes du pays, avec de nouveaux
bâtiments construits dans le bois d’Orostgard, à l’est.
Pourtant, après sept siècles d’abattage des arbres, les humains
réveillèrent quelque chose qui se cachait depuis longtemps à
Orostgard, dans les montagnes qui entourent le plateau, et
tous les habitants de Kirya périrent en 1574 AR. Au cours des
trois derniers millénaires, de nombreuses puissances se sont
emparées du plateau pour une période donnée. Les cyclopes
et les géants des collines construisirent de macabres édifices,
comme les temples du Sang et des Os avec les restes de leurs
victimes humaines. Des hobgobelins s’approprièrent un
temps la ville dépeuplée par une épidémie. Depuis 3212 AR et
l’apogée de la Nouvelle Iobarie, Kirya est passée sous contrôle
humain mais reste neutre et refuse toute affiliation avec les
maîtres de Kridorn, de Mirnbay ou d’Orlov. Elle est dirigée
par le grand druide Fédor Vasylk dont le cercle vénère trente-
six dieux de la nature locaux en tant qu’enfants d’Érastil.
Lénusya. Les humains n’habitent plus à Lénusya depuis
plus de cent ans, lorsqu’une épidémie a emporté la moitié
des enfants. Désormais, elle sert parfois de refuge à de
nombreux brigands.
Mavradia. Ces ruines silencieuses de facture cyclopéenne
et humaine étaient autrefois un joyau de la civilisation
iobarienne, mais la peste des drakes et sa sauvage magie (un

puissant mélange de flammes, de glace et d’acide) en ravagea
une grande partie. Un tiers de la ville s’effondra en moins
d’un jour à cause des combats des dragons qui cherchaient
un prétendu remède dans ses murs. Puis, les géants et leurs
alliés venus des profondeurs de Fangard s’y affrontèrent
pendant bien longtemps. Une seconde épidémie signa la
fin de Mavradia quand une maladie inconnue transforma la
plupart de ses habitants en créatures gélatineuses dépourvues
d’intelligence et qui se nourrissaient des autres. Les dragons
(morts-vivants ou non) et les morts gélatineux de Mavradia
en font un endroit bien dangereux à explorer.
La mer Castrovin. La mer centrale du Casmaron et ses eaux
profondes influent sur le climat du sud de la Iobarie, où la
toundra se transforme en terre à moitié cultivable. Ses eaux
sont dangereuses et impitoyables, seuls les meilleurs pilotes
et les embarcations les plus robustes y naviguent, ce qui limite
le trafic maritime à des bateaux de pêche qui se blottissent le
long de la côte et ne permettent pas d’envahir les états voisins.
Mirnbay. Cette ville est protégée par une palissade de bois et
de pierre, son paisible lagon la dote d’un port sûr et facile d’accès.
Mirnbay est la ville la plus animée, la plus prospère et la plus
peuplée de Iobarie. L’arrivée récente de nobles du Galt dérangea
un temps l’ordre social et marchand, mais les problèmes sont à
présent résolus (les Galtais présents contrôlent plus d’un tiers
des guildes marchandes). Les nobles de Mirnbay maintiennent
consciencieusement leur pouvoir grâce à un réseau d’alliances
et de stratégies qui semblent étranges, même aux gens habitués
aux méandres de la politique. C’est la maison Rhukov (les
derniers vestiges de la maison royale d’Arjal) qui possède le
plus de pouvoir et contrôle la ville grâce à ses magiciens et
leurs collègues profanes. La maison Xsagi, une alliée de longue
date, est très présente et contrôle les forces militaires. Leurs
puissances combinées tiennent en respect les dix-sept autres
maisons nobles et les cinq « nouvelles » maisons galtaises.
Pourtant, les accords et les traités continuent de se négocier
à un rythme effréné, alors que le koffar Ivad Rhukov prévoit
de s’emparer du pouvoir à Kridorn et Orlov et de régner sur
toute la Iobarie. Il promet aux autres nobles des récompenses
qui défient l’imagination... mais personne ne sait si l’on peut
se fier à sa parole.
Mishkar. Ce village de pierre et de bois, entièrement construit
de main humaine (à partir de matériaux issus des collines
avoisinantes et non pas pillés dans des ruines cyclopéennes)
est installé sur une colline entourée d’anciens remparts. Les
habitants (un mélange de Varisiens, de Taldoriens et d’autres
origines) ne sont alliés à aucune faction et accordent une
grande valeur à leur indépendance, c’est pourquoi ils veillent
à ce que leur village reste relativement autosuffisant. Son
ancien rôle de poste de garde et de garnison contre les menaces
venues du plateau de Grenalf appartient au passé. Aujourd’hui,
Mishkar est peuplé de bonnes gens qui forment une solide base
agricole et commerciale pour pouvoir louer des mercenaires ou
entraîner des soldats afin de résister aux armées qui viendront
fatalement. Les villageois ont déjà parlé d’alliances avec les
tribus centaures locales mais n’en ont établi aucune hormis
lorsque cela est nécessaire, notamment quand ils ont dû résister
aux hordes de gobelins venues des hautes terres.
61
Atlas de la Iobarie
Le Myrfrus, « Le Flotprofond ». Le Myrfrus protège la
frontière orientale contre les invasions. Il est impraticable,
que ce soit pour les déplacements ou le commerce, et pas
seulement à cause des grandes créatures carnivores qui
nagent dans ses eaux et nichent dans les cavernes des berges.
Le fleuve descend d’innombrables cascades et rapides tout au
long de son cours et cinquante d’entre eux se trouvent entre
Daruthrost et la mer Castrovin.
Myrnorosk. Myrnorosk est la seule communauté non
humaine reconnue. C’est une ville relativement récente qui s’est
construite autour de nombreux puits artésiens. Les halfelins
et les nains qui la fondèrent en 4661 AR autorisèrent quelques
familles humaines à s’installer, mais la population originelle
a une méthode secrète pour choisir ses dirigeants : cette
communauté tient les kodlak et les kodlok en haute estime et
va jusqu’à les révérer. La lycanthropie est une particularité
distinctive (et même les loups-garous qui posent problème
ailleurs sont les bienvenus s’ils maîtrisent leurs transformations).
Le komar « le maire » de Myrnorosk est un nain nommé Harsk
Vlahache, un ours-garou chef d’un clan qui compte pas mal de
lycanthropes. Même leurs membres les plus religieux vénèrent
Érastil et les divinités qui lui sont subordonnées, si celles-ci
ont une quelconque puissance animale. Ce n’est pas un sujet
que l’on aborde souvent mais ce n’est pas non plus un tabou :
les voyageurs sont traités avec autant d’amabilité qu’ils en
montrent eux-mêmes. Tous ceux qui s’offusquent en voyant un
lycanthrope ou les chassent ne doivent pas s’attendre à quitter
facilement la ville. Pas vivant, en tout cas.
Le Nirrus, « Le Flot de la falaise ». Le Nirrus doit son nom aux
eaux qui lui donnent naissance, des sources et quelques petits
lacs qui se déversent dans son lit au niveau des pics Givrés et de
leurs contreforts. Ils cascadent souvent au bas des falaises pour
se jeter dans les cinq affluents qui forment ensuite le Nirrus. Il y
a plus de communautés humaines blotties le long de ses berges
pour y pêcher (ou chercher ses métaux précieux) que n’importe
où ailleurs dans le bassin d’Okor jusqu’au bois de Storith.
Norinor. Malgré ses frontières avec les collines des Nomens
et les hautes terres, Norinor est en réalité une forêt relativement
abritée et paisible qui comporte plus de villages humains et
de « cachettes fortifiées » que n’importe quelle autre forêt
iobarienne. En revanche, les centaines de gens qui y vivent sont
tous des individus qui tracent leur propre route pour réaliser
leurs ambitions, ils ne forment pas une véritable communauté.
C’est pourquoi ils ont du mal à se rassembler pour se défendre,
hormis pour partager des informations ou s’avertir de la
présence d’étrangers dans la forêt (comme les maraudeurs venus
de Kridorn qui s’infiltrent dans leurs rangs pour augmenter
la puissance du koffar Buran Evyas). En réalité, même s’ils
connaissent globalement la forêt, ses ressources et ses dangers,
ils n’ont de relations qu’avec leurs voisins immédiats qui vivent
à quelques kilomètres de là, et presque avec personne d’autre,
à moins que leur commerce ne les oblige à se déplacer au-delà
d’un rayon d’une dizaine de kilomètres.
Le Noyrus, « Le Flotcourant ». Le Noyrus est très riche en
poisson et c’est l’une des rares routes vers le cœur de Norinor
et ses petites communautés. D’ailleurs, lorsque les habitants
de la forêt de Norinor se rendent dans le monde extérieur, ils
empruntent une barge jusqu’à Kridorn (ou un petit village
avant) pour troquer leurs marchandises contre d’autres qu’ils
ne trouvent pas dans le bois (comme les haches de fer et les
enclumes).
Le Nyvyrd, « Les eaux chaudes ». Cet immense lac d’eau
douce borde le glacier du mur de Glace et reste assez chaud
pour dégager des vapeurs, chose inattendue dans le nord. Il
grouille de poissons et d’une vie aquatique aux proportions
et à la diversité monstrueuse étonnante. Pour les bateaux, les
seules eaux sûres sont celles qui bordent le rivage car, plus
loin, les marins craignent que les énormes prédateurs ne les
fassent chavirer d’un coup de nageoire ou de mâchoire. Sur
la rive, on trouve d’énormes bancs de coquillages (un mets
de choix) et des perles de couleurs et de variétés que l’on ne
rencontre nulle part ailleurs (des perles de glaces, des perles
rayées et quelques coquillages presque aussi durs que de
l’acier trempé). Des centaines de petites communautés et de
cabanes (parfois des villas ou des manoirs de style taldorien)
sont abandonnées le long du rivage (ou habitées par des
62
brigands ou pire), après une épidémie ou une éviction forcée
par les nobles qui cherchent à contrôler l’accès au Nyvyrd.
Okormirr, « Les vestiges d’Okor ». Okormirr est presque
entièrement abandonnée, à l’exception de quelques druides
accompagnés de leur famille, mais elle reste la petite ville
ulfe par excellence, avec ses cabanes de bois et ses palissades
aux poteaux en forme de dragon ou autres. Cette cité a été
recolonisée à de nombreuses reprises et ses habitants actuels
sont las des promesses vaines du prince Tzavik Korya sur le
retour de la gloire d’Orlov. Aalgin, le roi-druide, exige que
tous ceux qui séjournent à Okormirr jurent fidélité à son
cercle et à leur dieu géant, Perbov « le Père du Nord », dont la
sueur forme le lac des Brumes et des Voiles.
L’Okorrus, « Le Flot d’Okor ». Même si l’Okorrus est un
fleuve relativement chétif, il reste des preuves qui indiquent
qu’il était autrefois bien plus profond et bien plus puissant.
En dehors de ses berges abruptes et des lacs asséchés le
long de son cours, le premier pont construit sur ses eaux
semble fait pour franchir un fleuve bien plus large, bien plus
profond et bien plus haut. L’Okorrost, ou « pont d’Okor, »
est l’une des premières structures cyclopéennes que les gens
rencontrent quand ils viennent en Iobarie depuis l’ouest.
Orlendas. Ce village s’est relevé de ses cendres plus d’une
dizaine de fois, qu’il ait été détruit par le feu, les épidémies,
les guerres humaines ou les maraudeurs centaures.
L’importance qu’il revêtait aux yeux de Franax puis d’Orlov
en tant que fournisseur de bois pour les bateaux s’est
amoindrie, comme l’intérêt pour les fourrures des petits
animaux. De nos jours, le village doit sa réputation à son
komar, Kasrel Unilich, un noble et rôdeur galtais exilé dont
les talents et l’argent ont fait d’Orlendas une communauté
mieux défendue et plus prospère que jamais.
Orlov. Des millénaires plus tard, Orlov, la plus vieille
«  ville 
» de Iobarie et l’ancienne capitale du premier
royaume, n’est plus qu’une ruine presque écroulée, aussi
bien ses quartiers construits par les humains que dans ceux
de fabrication cyclopéenne. Cette cité portuaire, qui n’abrite
plus que la moitié de sa population initiale, se contente
d’ignorer ou de murer les parties trop abîmées pour être
réparées ou habitées (et les maçons sont loin d’égaler leurs
ancêtres qui taillèrent les pierres cyclopéennes). Le prince
Tzavik Korya fait partie des derniers de sa lignée et descend
de l’une des factions qui restaura la Iobarie en 3304 AR. Il en
conclut donc qu’il était l’héritier légitime du trône, même
s’il n’a ni l’argent, ni les alliés, ni la volonté nécessaires pour
rendre au royaume sa splendeur d’antan. Pour l’instant, il
prend son temps et appâte de riches alliés du Chéliax et des
Royaumes fluviaux pour préparer ses plans de conquête de
la région.
Oroskirr, « L’Œil toujours vigilant ». Oroskirr, que l’on
appelle également l’île d’Opale, est un mystère infini. Son
dôme opalescent brille chaque nuit et crépite d’énergie.
Pendant les orages, il attire la foudre. Personne
n’a jamais traversé cette coquille pour savoir ce
qu’il y a en dessous, même si beaucoup pensent
qu’il s’agit de la source de chaleur des eaux du
Nyvyrd, dans lequel il se trouve.

Orosknir, « Le mont de l’Œil ». Ce pic de montagne solitaire
est bien plus élevé que ses voisins. Son nom vient de l’œil massif
sculpté sur sa face orientale. Cet œil n’est jamais recouvert de
neige et lance des éclairs d’énergie à quelques dizaines d’années
d’intervalle, même si personne ne connaît leurs effets. Beaucoup
pensent que cela a un rapport avec les fréquentes épidémies.
Orost, « Étoile ». Orost est la seule halte sûre entre Orlov et
Mirnbay. L’endroit a donc pris de plus en plus d’importance
aux yeux des factions qui se battent pour le contrôle de la
Iobarie et se le disputent. Au centre de la ville, un énorme
bâtiment de pierre et de bois abrite le komar dirigeant. Une
fois à l’intérieur, on comprend tout de suite qu’il a été construit
par des humains autour et par-dessus un ancien double
cercle de pierres aux proportions gigantesques. Le nom de la
ville vient de la mosaïque du sol de cet antique temple, qui
représente une étoile, même si, en se développant, la ville a
aussi adopté la forme grossière d’une étoile. De nombreux
envoyés et mandataires des puissants d’Orlov, de Mirnbay, de
Kridorn et de Véka fréquentent cette cité commerciale. Ainsi,
la milice locale essaie de protéger les habitants des combats et
des intrigues qui font rage entre ces individus. Ces derniers se
fondent dans la foule afin de mieux trouver les marchandises
qui pourraient leur apporter un peu de pouvoir.
Le Pharrus, « Le Flotrapide ». Le Pharrus renferme de
grandes richesses en poissons, en gemmes et en métaux. Ce
fleuve contient plus d’espèces de poissons comestibles que
tous les autres cours d’eau de Iobarie. On y trouve également
de nombreux emplacements peu profonds où certains
cherchent des pépites de métaux précieux ou des gemmes
(bien peu sont prêts à affronter les dangers de la montagne
pour les extraire directement à leur source et préfèrent s’en
tenir au lit des rivières et à leurs nombreux camps de fortune).
Sjohvornor. Sjohvornor est un grand dracosire blanc qui
revendique pour domaine le nord-est des steppes Glacées
et le nord de la crevasse de Flotprofond. Les falaises et les
steppes qui entourent son antre glacé des montagnes sont
jonchées de nombreux squelettes de dragons brisés, un
avertissement à tous ceux qui seraient assez téméraires pour
approcher. C’est le dragon le plus âgé et le plus puissant à
avoir survécu à la peste des drakes de 4519 AR.
Les steppes Glacées. Dans la rude toundra qui domine la
partie septentrionale de la Iobarie, on entend retentir le fracas
de tonnerre des sabots centaures, le craquement des glaciers,
les hurlements des loups des glaces et des panthères grises, ou
encore le bruissement de centaines de créatures inconnues dans
les autres pays. Même si les steppes Glacées sont inhospitalières
et dangereuses, elles renferment plus de vie (et de morts) que ce
à quoi l’on pourrait s’attendre de la part d’un désert gelé.
Thraxnorni, « Les cavernes d’Os ». Les voyageurs sans
méfiance succombent aux pièges de Thraxnorni quand ils
campent au croisement de la lisière de Fangard. Non loin,
l’entrée des cavernes d’Os est marquée par un cairn de
pierre depuis longtemps caché sous les feuilles mortes et les
broussailles. Ce cairn se trouve juste à côté de la route et, la
nuit, les morts-vivants et autres dangers quittent les cavernes
pour se repaître des imprudents. Celles-ci tirent leur nom
de la légende qui dit que de nombreux tunnels courent sous
63
Atlas de la Iobarie
la forêt et la route : ils seraient tous tapissés d’os, du sol au
plafond. On ne sait pas si ces histoires sont vraies ou pas, car
ceux qui se font traîner sous le cairn (ou dans tout autre trou
dissimulé) et reviennent raconter leur histoire sont rares.
Véka. Véka, la ville iobarienne la plus au nord des steppes
Glacées, sert de garnison depuis sa création. C’est la base
du pouvoir du koffar Rjul, un homme rusé et impitoyable
dont la famille contrôle les forges de Véka (là où sont forgés
toutes les armes et tous les matériaux de la région), ce qui lui
permet de contrôler la milice locale. Cette position en fait
l’homme le plus puissant du Nyvyrd. Il espère développer le
contrôle qu’il exerce sur Antoll et s’allier avec le prince Tzavik
Korya d’Orlov... ou, en cas d’échec, isoler le Nyvyrd du prince
et maintenir son propre pouvoir.
Vladmirr. Seul son emplacement isolé, non loin des pics
Givrés, a empêché Vladmirr de devenir une cité majeure et
un acteur de la politique iobarienne. Le delta du Pharrus
l’entoure de toutes parts et offre de nombreuses zones
de terres arables tandis que le fleuve fournit de grandes
quantités de métaux précieux que les habitants prospectent
en divers points de son cours. Pourtant, comme la ville
ne possède pas de port abrité et que les vagues de la mer
Castrovin sont très violentes, elle ne reste qu’une halte
temporaire pour charger ou décharger des marchandises par
beau temps avant de faire voile vers Kridorn, au nord. C’est
pour cela que la population ne s’est pas développée et que
Vladmirr est plus un soutien pour les opérations de Kridorn
(à qui elle fournit des céréales, du bétail et des marchandises)
que le centre de pouvoir qu’elle avait espéré devenir.
Volod. Volod, l’une des colonies les plus récentes de
Iobarie, a été fondée en AR pour remplacer le camp des
bûcherons de Hroran. Toute l’histoire de la ville est liée au
bois et à l’abattage des arbres, ainsi ces professions dominent
encore sa vie mercantile. Malgré ce passé traditionnel, Volod
est dernièrement devenu un endroit étrange, où des druides
parlent de nouveaux dieux parcourant les hautes terres de
Norinor et exigent qu’on les vénère.
Vurnirn, « La falaise des Centaures ». Vurnirn, la seule
ruine cyclopéenne de Boissabot et le plus grand campement
centaure de Iobarie, accueille chaque été de nombreux
conclaves entre les clans. C’est le siège du pouvoir commun
aux clans Rashalka des Kraask, des Tsurvom et des Voaldyn.
Ces trois derniers se partagent la ville, chacun contrôlant
une zone. Ces trois clans (et le clan Phélor qui vit au sud de
la forêt) possèdent tous un territoire à Boissabot et forment
une alliance provisoire contre les impitoyables centaures
Tsolniva du nord. Vurnirn marque également l’extrémité
nord du territoire des centaures Rashalka en Iobarie.
Zradnirras. Zradnirras était autrefois une puissante ville
cyclopéenne puis une importante cité iobarienne mais,
aujourd’hui, ce n’est plus qu’un dangereux tas de pierres, de
magie et de périls. Il y a au moins une famille de dragons et
sa couvée qui niche dans les tours en ruine et surveille la ville
et le précipice, à l’affût d’une proie facile. Pourtant, les célèbres
histoires des collèges profanes de Zradnirras et de leur fameuse
magie attirent de nombreuses personnes vers ses dangers (et ses
légions de gobelins et de kobolds adorateurs de dragons).
 Incursion dans les
Terres volées
‘‘I l y a des rats et des loups qui marchent sur deux pattes et semblent aussi humains que
vous et moi, du moins jusqu’à ce que quelqu’un se mette en travers de leur chemin.
C’est la lie de la société de Golarion, des hors-la-loi, des bandits, des fugitifs et des
meurtriers qui ne sont les bienvenus nulle part. Nulle part sauf dans les lugubres marais et les
sinistres forêts du réseau fluvial du Sellen, dans ce que l’on appelle les Royaumes fluviaux.
Ce ne sont que des antres de voleurs éparpillés dans les marais, pas de véritables pays avec
des lois. Mettez un seigneur en colère et il vous massacrera sans la moindre hésitation. Et
lorsque vous quittez le rayon d’action des épées de ses chevaliers tyranniques, c’est pour entrer
dans les terres sauvages peuplées de désespérés. Voici un endroit qu’il vaut mieux éviter, à
moins que vous ne cherchiez des maraudeurs... ou des fugitifs dont vous voudriez vous venger.
Il y a de bonnes chances pour qu’un affreux fuyard se cache dans les Royaumes fluviaux. Le
tout, c’est de le trouver avant de se faire tuer.
Et vous le chercherez seul : je poursuis les fugitifs dans bien des pays mais pas dans les
Royaumes. Sinon, ça fait longtemps que je ne serais plus qu’un vieux souvenir, un nom dans
la longue, très longue liste des cadavres. »
– Ambras Baérinth, aventurier-à-louer
64

L
es Royaumes fluviaux sont un groupe de petits pays
instables qui survivent seulement grâce à la force et à la
ruse de leurs dirigeants. La plupart de leurs habitants
sont la lie exilée des autres royaumes. Cette région forestière
luxuriante foisonne de monstres et d’hommes auxquels
aucun monstre n’oserait se fier. Le marchand itinérant Athlan
Daermund (aujourd’hui décédé) décrivit habilement le pays
comme « d’innombrables collines boisées et une multitude
de petites fermes éparpillées au beau milieu de bien trop de
marécages traîtres qui ne figurent sur aucune carte. »
Les Royaumes fluviaux doivent leur nom au Sellen et à
ses nombreux affluents qui sillonnent le pays. Ce célèbre
fleuve navigable, très long, traverse d’autres régions, mais
les Royaumes forment la zone la plus humide de son cours.
De nombreuses sources jaillissent dans ses forêts pleines de
mares et de ruisseaux pour se déverser dans les marécages et
les tourbières qui s’écoulent à leur tour dans le Sellen.
De multiples pistes et sentes non balisées serpentent dans la
région. Les voyageurs qui empruntent ces itinéraires infestés
de brigands tombent sur des gués, des ponts branlants ou des
pistes détrempées : les bonnes routes sont rares et ils ne sont
jamais à l’abri d’une embuscade, hormis dans les auberges (qui,
selon la coutume locale, sont considérées comme des « endroits
sûrs » où tout le monde peut se rencontrer pour marchander).
Toutes les ruines que l’on rencontre dans la région ont de
grandes chances d’êtres habitées (souvent par des monstres)
et l’on trouve partout de petits forts presque démolis qui
appartenaient à d’anciens seigneurs déchus. Malgré les
dangers qu’elles cachent, les ruines sont souvent les sites de
campement préférés des voyageurs car elles sont plus faciles
à défendre que les taillis ou les petites collines des marais.
Les gués sont des endroits particulièrement dangereux,
puisque ceux qui volent les voyageurs qui utilisent un bac
pour traverser sont souvent ses propriétaires.
Les Fluviens se déplacent toujours avec une arme, ne serait-
ce qu’une dague et une vieille chaussette pleine de pierres, et
une personne apparemment désarmée éveille immédiatement
les soupçons. Dans les Royaumes fluviaux, le meilleur moyen
d’éviter les ennuis, c’est de porter ouvertement ses armes et de
montrer que l’on n’hésitera pas à s’en servir.
Et tout cela est d’autant plus vrai dans la région que l’on
nomme les Terres volées, un endroit perdu, même selon
les standards de ces provinces rustiques qui se prétendent
des royaumes. Les Terres volées forment un territoire que
beaucoup contestent mais que personne ne revendique. C’est
une zone sauvage même si, depuis quelque temps, des forces
venues des Royaumes fluviaux et d’ailleurs font une nouvelle
tentative pour prendre le contrôle de la région. Voici quelques
endroits importants de ce pays, même si la nature changeante et
la cartographie incomplète des Royaumes fluviaux permettent
de facilement les intégrer dans n’importe quelle campagne.
Les Arbres noyés
Le repaire de bandits que l’on appelle les Arbres noyés
ressemble à bien d’autres marais des Terres volées : une petite
65
Incursion dans les Terres volées
vallée au cœur d’une forêt remplie d’une eau noire et stagnante.
Il y a autant d’arbres dans l’eau qu’en dehors, mais ces géants
branchus et sans âge qui dépassent de l’eau ne sont que des
« morts debout,» noyés par les inondations. Des ruisseaux
alimentent ce trou d’eau et un cours plus important s’en échappe
pour rejoindre d’autres affluents puis le Sellen lui-même.
Les branches supérieures des arbres morts sont reliées par
des ponts de cordes faits de trois câbles : un épais qui sert de
« plancher » et deux plus petits qui font office de rambardes.
Les bandits qui se terrent ici ont noué des lianes, des mousses
et diverses plantes aquatiques vivantes aux ponts pour
dissimuler les cordes et ceux qui les utilisent. Les Arbres
noyés sont vieux de plusieurs années et, à présent, la plupart
des ponts ressemblent réellement à d’épaisses masses de
végétation vivante et non à des passerelles artificielles.
La mousse pend des ponts et de nombreuses lianes
trempent dans l’eau. Certaines sont reliées à des collets, des
pièges aquatiques destinés à attraper de grands poissons
ou des créatures des marais comestibles ou à gêner des
assaillants. D’autres lianes s’enroulent autour de coffres
engloutis, pleins de pièces et de gemmes, le butin caché des
vols et des pillages (la majorité des coffres de ce type sont
attachés à plusieurs lianes, pas à une seule).
Les Arbres noyés servent à cacher des trésors, du vin et de
la nourriture qui se conserve longtemps, comme des noix,
des fromages protégés dans de la cire ou de la viande fumée
stockée dans des « coffres solides » en métal. C’est également
là que les bandits se réfugient s’ils sont harcelés par des
aventuriers ou les chevaliers d’un seigneur furibond. Il est
peu probable que quelqu’un découvre l’endroit par hasard et
les bandits n’y restent pas longtemps, excepté Dargut Droon.
Dargut Droon
Dargut Droon est un bandit humain maigre, doté de longs bras,
qui fut touché par le contrecoup de deux sorts antagonistes,
il y a bien des années. Ces magies le transformèrent en une
horreur bulbeuse difforme : sa peau mouchetée gris-verte
est couverte d’excroissances et parsemée de petites nageoires
pisciformes. Ses doigts se sont allongés pour devenir des
serres tranchantes. Il respire aussi bien dans l’eau que sur terre
et entraîne toute personne qui lui déplait sous les eaux pour
la noyer, à condition qu’il se trouve seul avec elle et à portée.
La plupart des bandits des Arbres noyés craignent Dargut
mais le révèrent également à cause d’une caractéristique
spéciale de sa peau gluante : il peut fusionner temporairement
la chair, les tissus et les organes humains. Cela lui permet
d’assassiner facilement les gens en brûlant littéralement des
trous dans ses victimes ou en leur plongeant la main dans la
poitrine pour leur broyer le cœur ou un autre organe, mais
cela lui permet aussi de soigner les coupures et d’arrêter les
hémorragies en liquéfiant et en ressoudant les bords des plaies.
Dargut accepte volontiers de soigner ses amis, ceux qui le
défendent ou ceux qui lui servent d’agents (car il ne quitte
jamais le marais) et ceux qui lui ramènent des trésors. Pour lui,
« trésor » est synonyme d’objet magique car il se raccroche à
un maigre espoir : trouver un jour quelque chose qui lui rende
son aspect normal. Il accepte également les armes pointues ou
tranchantes qu’il utilise pour améliorer son antre souterrain,
une forteresse composée de pointes située dans la partie la
plus profonde du marais, où il se réfugie s’il a de véritables
ennuis. Là, il peut rapidement soulever la vase pour aveugler
ses adversaires qui, déboussolés, se retrouvent à sa merci.
Les bandits des Arbres noyés
Il y a toujours entre quarante et soixante bandits qui utilisent
les Arbres noyés comme base, dont un tiers de « poissons »
fraîchement recrutés (des muscles jetables auxquels les vétérans
ne font absolument pas confiance). Le reste se compose de
vétérans, des roublards et des guerriers endurcis de tout poil.
Les bandits rôdent dans la forêt qui entoure les Arbres noyés et
volent les voyageurs, même s’il leur arrive de lancer des raids
plus audacieux beaucoup plus loin et même d’attaquer des
villages ou des villes quand les prises se font rares.
Les Arbres noyés ont eu un grand nombre de chefs, des
commandants capables qui restent en place jusqu’à ce qu’ils
tombent au combat ou qu’un de leurs compagnons décide de
les assassiner et de les remplacer. Les bandits ambitieux qui
pensent pouvoir faire mieux que leur chef actuel ne manquent
jamais, mais il est rare qu’il y en ait plus de trois ou quatre
à bénéficier du soutien de quelqu’un d’autre que leur propre
personne et ceux qu’ils peuvent facilement tyranniser.
Les bandits des Arbres noyés sont une force sournoise
spécialisée dans les pièges et les embuscades, mais ils
n’obéissent pas à une véritable discipline. Ils participent
volontiers à tout plan qui leur permet de harceler un ennemi
depuis le couvert des arbres mais ils évitent tout combat face
à face, à moins qu’il ne s’agisse d’une attaque surprise avec
un itinéraire de fuite rapide et bien défini. Ils désobéissent
souvent à tout ordre qui stipule de défendre un endroit
autre que les Arbres noyés ou d’affronter une force armée
entraînée lors d’un combat à la loyale. En forêt, leur tactique
favorite se résume à balancer des troncs suspendus à des
cordes au-dessus d’une piste pour renverser les cibles sans
méfiance et à tirer des carreaux d’arbalètes depuis de hautes
branches. Ils aiment également attaquer depuis l’autre côté
de l’antre d’un monstre, afin que toute contre-attaque de leur
cible se termine dans les mâchoires de ce dernier.
Le chef actuel des bandits se nomme Althor Haugrim. C’est
une brute aux larges épaules, un combattant qui soupçonne
toujours une traîtrise, même s’il accorde une confiance
absolue aux trois loyaux sous-fifres qui l’ont accompagné dans
son accession au pouvoir. L’un d’eux, Omnur Lartash, attend
patiemment dans l’ombre que Haugrim commette une erreur
(même si, pour l’instant, il tait ses ambitions). Contrairement à
Haugrim, Lartash voudrait que les bandits infiltrent les villes et
les auberges voisines ainsi que les groupes de commerçants de
passage, pour leur permettre d’accéder facilement aux objets
de première nécessité et à un flot constant d’informations,
afin d’attaquer les meilleures cibles quand il le désire et pas
seulement quand le butin se fait rare.
66
Le fort de Larnperdu
Cet antre de monstre est un fort de pierre en ruine
abandonné dans la forêt depuis longtemps. C’est exactement
ce que s’imaginent bien des Fluviens et des étrangers quand
ils pensent aux forêts sauvages des Royaumes fluviaux car il
existe des dizaines de petites forteresses similaires, cachées
dans les forêts, en ruine et recouvertes de végétation.
Larnperdu est une unique tour crénelée, sans mur
d’enceinte, sans ailes et sans bâtiments attenants. Elle se
trouve sur une petite colline parmi les arbres. Elle est éventrée
et l’on aperçoit ses trois étages et l’escalier qui les relie à travers
l’immense trou qui s’ouvre de son sommet au sol. Des arbres
adultes poussent à travers cette brèche, les buissons et les
lianes se sont développés en un fouillis si sombre et si dense
qu’ils cachent presque entièrement les pierres tombées de
la tour. Les nombreuses fentes des pierres font de l’endroit
un lieu de prédilection pour les serpents et l’on en trouve à
profusion, de toutes tailles et de toutes sortes dans la forêt qui
entoure Larnperdu.
Aucun humain ne s’est installé à Larnperdu et aucun ne
s’y attarde quand il passe par là. Même s’il n’est pas loin
de la route, rares sont ceux qui campent à proximité deux
fois de suite. Les Fluviens disent que ceux qui se rendent à
Larnperdu disparaissent souvent. À jamais.
Les vieilles histoires
Il existe de nombreuses histoires sur Larnperdu mais trois
ont trait à son passé et persistent autour des feux de camp
et des tables des tavernes des Royaumes fluviaux. L’une
prétend que c’était la tour d’un puissant magicien qui
mourut lors d’une bataille de sorts qui ouvrit son fort de
haut en bas avec un « feu dépeceur » et l’histoire dit qu’il
hante toujours les lieux, pour protéger la magie qui s’y
cache encore et traquer celui qui l’a tué. Une autre légende
affirme que les voleurs qui tuèrent les propriétaires du
fort y stockèrent des œufs de dragon et que l’un des jeunes
nouvellement éclos éventra la tour en se frayant un chemin
vers la liberté. Une troisième histoire populaire dit que
Larnperdu appartenait à un seigneur bandit qui mourut de
façon atroce, comme tous ses hommes, quand une part de
leur butin s’avéra être protégée par une tumeur grandissante
et friande de chair qui les transforma en créatures végétales
dépourvues d’intelligence.
On s’accorde généralement à dire que Larnperdu est
une ruine abandonnée depuis une soixantaine d’années
et qu’elle a été construite au moins trente ans auparavant
(probablement bien plus tôt). Les plus anciennes archives de
Dague la désignent sous le nom de « fort de Larrhoztarm »
et il semble donc que Larnperdu soit une déformation de ce
nom qui devait être celui de son constructeur ou d’un de ses
premiers occupants les plus importants.
De récentes rumeurs disent que Larnperdu abrite un
« mur d’yeux » et que toute personne qui le franchit arrive
dans un étrange ailleurs, où le sol est jonché de gemmes qui
attendent juste qu’on les ramasse.

Les habitants du fort
En réalité, Larnperdu est devenu le foyer d’une famille de
mimiques, une géante et cinq ou plus de plus petite taille, qui
coopèrent au lieu de se battre. La mimique géante s’aplatit
généralement le long d’un mur intérieur et prend l’apparence
de ce mur (avec de nombreuses niches mystérieuses afin
d’encourager les intrus à plonger la main à l’intérieur) mais les
plus petites se font passer pour tout et n’importe quoi, du coffre
au trésor à la porte en passant par les tables et même les chariots.
Si une mimique se fait tuer, les autres cherchent
généralement à éviter le combat en se faisant passer pour
des blocs de pierre, sans exsuder la moindre substance
adhésive ni attaquer les créatures qui rentrent en contact
avec elles (cette timidité dure généralement la journée mais
les mimiques se défendent toujours si on les blesse).
Un fantôme rôde à Larnperdu. C’est tout ce qui reste de
Cabrant Larrhoztarm, qui mourut lorsque le sort lancé par
le magicien qu’il avait embauché pour enchanter son épée
tourna mal et provoqua une explosion qui tua Cabrant, le
magicien et toute la famille du noble à l’exception de son fils,
Resker, qui n’était pas au fort à ce moment-là (sans parler du
fait que le sort éventra la tour).
Le fantôme de Cabrant a des pouvoirs télékinétiques
et essaie sans cesse de prévenir son fils qu’il ne doit pas
utiliser l’épée que le même magicien malchanceux lui avait
enchantée quelques années auparavant, car elle aussi risque
d’exploser (en réalité, cela fait longtemps qu’elle l’a fait et
qu’elle a tué le fils de Cabrant). Si le groupe rencontre le
fantôme, il choisit un PJ et s’y attache, afin de le suivre dans
tout Golarion, à la recherche de Resker. Il se laisse souvent
submerger par la rage et révèle sa présence en surgissant
du PJ et en attaquant toutes les créatures vivantes proches, à
l’exception de ses compagnons.
Au départ, le fantôme tente de se cacher. Il accompagne le
PJ, silencieux et invisible, mais, au fil du temps, il devient de
plus en plus téméraire et commence à communiquer avec le
personnage et ses compagnons par ses gestes, l’écriture et ses
actions. Il comprend le langage oral mais reste étrangement
silencieux.
De son vivant, Cabrant Larrhoztarm était irritable, sarcastique
et snob, son fantôme l’est tout autant, il s’exaspère facilement et
devient mauvais. Il connaissait bien la région il y a deux cents
ans (les changements modernes le perturbent et le rendent
furieux) et il essaye de chercher Resker dans des endroits
aujourd’hui oubliés et peut-être remplis de trésors. Il houspille
mentalement son PJ de prédilection quand il est réveillé et
remplit ses rêves de visions réalistes quand il dort, afin de le
persuader de visiter les endroits où il souhaite chercher son fils.
Le trésor de Larnperdu
Les richesses de Larrhoztarm ont toutes été détruites dans
l’explosion magique ou pillées et emportées, mais le fort renferme
tout de même de nombreux petits trésors et marchandises
volées cachés par les divers visiteurs qui ont exploré le fort ou
l’ont utilisé comme base avant l’arrivée des mimiques.
67
Incursion dans les Terres volées
Le gué des Pierres noires
Les affluents du Sellen sont souvent de larges cours d’eau
peu profonds qui occupent les zones plates entre les
innombrables petites collines des Royaumes fluviaux. La
région comporte beaucoup de ponts mais les gués (des
« passages mouillés » où la route rencontre la rivière) sont
bien plus nombreux. Le gué des Pierres noires tire son nom
de ses nombreuses pierres noires immergées bien visibles.
Les rochers et les pierres de grande taille sont rares dans
les gués mais à part cela, celui-ci est assez typique : c’est un
passage particulièrement peu profond de la rivière entre les
deux moitiés d’une piste pour les chariots, reliées par une
solide corde pour indiquer le meilleur passage. (Certains
gués n’ont pas de corde mais des arbres sont abattus sur les
deux berges pour indiquer le meilleur itinéraire de traversée.)
Les gués les plus importants, comme celui des Pierres noires,
qui occupent un emplacement stratégique sur une route
marchande, qui permettent de camper dans les meilleures
conditions ou qui sont devenus une plaque tournante du
commerce finissent inévitablement par accumuler des déchets
abandonnés (des roues de chariot cassées, des tonneaux, de
vieilles planches de caisse etc.) Ils s’accompagnent d’un abri,
un simple appentis ou une hutte. Les Pierres noires possèdent
les deux : beaucoup de déchets, généralement des restes de
bois, trop pourris pour faire du feu, et une douzaine de huttes,
des structures de bois au sol de terre battue qui auraient
bien besoin de réparations. Ces abris ont été construits par
des marchands qui se rendirent bien vite compte qu’un lieu
fixe et connu de tous en faisait des proies faciles pour tous les
fauteurs de troubles, humains ou monstrueux, de passage. Ils
abandonnèrent rapidement les lieux et, à présent, les huttes
servent de refuge nocturne aux voyageurs.
Pendant près de dix ans, une succession de « maîtres du gué »
a tenté de faire payer une taxe à tous ceux qui l’utilisaient, mais
il devait s’agir de terrifiants bandits lourdement armés pour
espérer survivre grâce à ce gagne-pain... et tous rencontrèrent
bien vite des voyageurs qui trouvaient plus économique de
massacrer le maître et ses hommes plutôt que de payer une taxe.
Au cours des dernières années, des aiguiseurs de couteaux,
des quincailliers et des charrons ont installé des échoppes
temporaires aux Pierres noires. Ils restent quelques jours et
passent au gué suivant. Ce type de commerce s’est affaibli
depuis que divers monstres ont commencé à attaquer les
voyageurs qui passaient par les Pierres noires. Ces bêtes
ont rapidement été éliminées mais désormais on dit qu’un
danger, inconnu et persistant, rôde autour du gué. Il est
considéré comme un endroit où il ne faut pas s’arrêter ni
camper la nuit, sous peine de disparaître.
Les Invisibles
Le gué des Pierres noires est devenu le foyer d’un groupe
de monstres prudents et rusés qui travaillent de concert
pour enlever discrètement les voyageurs vulnérables (ceux
qui sont trop peu nombreux pour se défendre ou donner
l’alerte ou ceux qu’ils peuvent attirer facilement loin de leurs
camarades) tout en évitant les batailles rangées contre des
adversaires forts et bien entraînés.
Ce « groupe d’aventuriers », composé de huit monstres, vient
d’un lointain souterrain où ils furent convoqués et modifiés
par les sorts de magiciens drows déments qui les gardèrent en
cage comme sujets expérimentaux. Ils perdirent toute peur de
la lumière du soleil et devinrent capables de communiquer par
télépathie avec leurs camarades prisonniers et de comprendre
un mélange de commun des profondeurs et d’elfique.
Les Invisibles obéissent à Iluith, un sombre naga adepte des
plans rusés et de la patience, qui prévoit tout, garde toujours la
tête froide, calcule les risques et les conséquences et s’en tient
à ses « prévisions. » Il n’agit jamais sous l’emprise de la colère
ni par vengeance, seulement selon ses chances de piller une
victime avec des risques minimaux et des pertes limitées pour
son groupe (ou des chances réduites de déclencher une traque
en représailles). Iluith considère la majorité de ses camarades
comme sacrifiables, mais il veille à garder cette opinion pour lui.
C’est à Dreeth qu’il accorde le plus de valeur. C’est un
manteleur (voir la page 209 du Bestiaire) qui passe la majorité
de son temps aplati sur le toit du plus grand abri des Pierres
noires, en se faisant passer pour une partie de la bâtisse. Dreeth
est l’espion aérien et le « bondisseur » du groupe. Même s’il reste
68
pessimiste et irritable, les sorts des drows émoussent sa paranoïa
et lui permettent d’accepter de travailler en équipe, au point qu’il
est même ravi de faire confiance à Iluith et de lui être loyal.
Ensuite, c’est Kaladryn qu’Iluith trouve le plus utile,
principalement en raison de sa loyauté presque fanatique
envers le naga (son seul ami durant leur longue captivité).
À l’origine, c’était un svirfneblin que les sorts des drows
fusionnèrent avec des serpents souterrains sans intelligence
pour lui donner l’apparence d’une marilith. Kaladryn manie
habilement tout un arsenal d’armes mortelles récupérées sur les
victimes des Invisibles et utilise au mieux son corps de marilith
(constriction, coup de queue et coups) mais il ne possède pas
les pouvoirs démoniaques et magiques de cette créature. Iluith
lui dit souvent de se faire passer pour le chef du groupe lors
des combats, tandis qu’il reste caché et utilise sa magie de loin.
Oront est le moins utile des Invisibles. C’est un cyclope
qui sert au combat ou pour renverser ou immobiliser des
chariots lors d’une attaque. Il est bien moins bestial et
stupide qu’il n’en a l’air, il a un sens de l’humour cruel et
une excellente mémoire des odeurs, des noms et des visages.
Les quatre autres membres du groupe sont ses
« grouilleux » et ses espions : deux étrangleurs et un couple
de tengus (Arainth et Rareezra). Les tengus n’aiment pas être

sous l’influence d’Iluith et lui jouent souvent des tours, mais
ils sont si fiers que le naga n’a aucun mal à les contrôler en
usant de flatteries et de récompenses.
Les groupes d’aventuriers blessés ou fatigués sont les
cibles préférées d’Iluith, qui tente généralement de « faire
disparaître » des membres de manière à faire croire à leurs
camarades que d’autres créatures voisines sont responsables.
Orthult
Esthétiquement, ce village d’hommes-lézards est tout à fait
représentatif des communautés que l’on trouve dans les
marais les plus profonds et les plus vastes des Royaumes
fluviaux. C’est un ensemble de huttes faites de branches et
de boue qui ressemblent à des amas de végétation vivante du
marais (parce que celle-ci pousse effectivement dessus), posées
sur des îles au milieu des eaux, au cœur du marécage. Elles
sont entourées d’autres « îles » mouvantes faites d’herbes
flottantes que les hommes-lézards déplacent constamment
pour cacher leurs maisons et pour empêcher les intrus de
cartographier le marais ou d’y circuler facilement.
Le secret mercantile des Orths
Orthult se différencie des autres communautés d’hommes-
lézards parce que ses habitants (les Orths) commercent avec
les mammifères et autorisent ces dangereuses créatures à
s’approcher de leur foyer. Le village fait de jolis profits en
fournissant discrètement de la nourriture et un abri secret
aux Fluviens en fuite ou en stockant des objets volés ou très
recherchés pour un large éventail de clients. En échange, ils
demandent des marchandises qu’ils peuvent négocier avec
les autres Fluviens, y compris des pièces, des gemmes et des
armes (ainsi que de la magie de guerre sous diverses formes
et des « pots explosifs ») qu’ils pourront utiliser contre de
futurs assaillants.
Il existe aussi une « véritable » Orthult, où vivent réellement
les hommes-lézards. C’est là qu’ils s’occupent de leurs poissons,
de leurs insectes et de leurs vers captifs, de leurs succulentes
plantes aux larges feuilles et d’autres denrées de leur peuple, loin
des visiteurs qui risqueraient d’abîmer ces réserves de nourriture.
À quelques îles de là mais toujours au cœur du marais, ils
montrent l’Orthult « tout public », où les invités qui paient
peuvent trouver un logement et cacher leurs marchandises.
Ce village « de présentation » est entretenu par de
vigilantes patrouilles composées de gardes orths bien armés
qui se relayent. Elles sont accompagnées de quelques jeunes et
anciens pour ne pas éventer la supercherie et tous surveillent
attentivement les invités et les marchandises. D’autres
hommes-lézards patrouillent en permanence en bordure
du marais, à l’affût de toute tentative d’empoisonnement ou
d’enchantement néfaste.
Un autre secret orth, mieux gardé
Des tunnels secrets s’enfoncent sous les berges du marais,
vers de petites cavernes souterraines qui contiennent toutes
une cage avec un monstre prisonnier. Les Orths connaissent
69
Incursion dans les Terres volées
bien les habitudes et les pouvoirs des bêtes captives et cela
fait des années qu’ils négocient avec des marchands pour
en obtenir. Ils veillent régulièrement aux besoins de leurs
monstres et inspectent souvent les cages et les entraves pour
s’assurer qu’aucun ne risque de s’échapper.
Quand les Orths doivent s’occuper d’indésirables, les
patrouilles frontalières relâchent des monstres spécifiques
aux abords du marais, dans l’espoir qu’ils attaquent les intrus
ou les distraient.
La ménagerie actuelle comporte un oxydeur dans une solide
cage de bois, un glouton sanguinaire, un varan, un ours-hibou,
un ettin, un ours sanguinaire et un boa des marais (un serpent
constricteur TG), tous installés dans une solide cage d’acier.
Les Orths voudraient acquérir quatre nouveaux monstres qui
ne volent pas et ne savent pas nager ou préfèrent éviter l’eau
(afin qu’ils restent dans la zone qui leur a été allouée et ne
s’échappent pas dans les profondeurs du marais).
Le plus grand secret des Orths
L’arme la plus secrète des Orths se nomme Norauth le Flétri
(LN humain magicien 6). C’est un magicien humain infirme
d’un grand âge qui habite sur une petite île entre la véritable
Orthult et le village « de présentation. » Des hommes-
lézards s’occupent de lui jour et nuit. Un rival lui a lancé une
malédiction et, depuis, il n’a pas réussi à la dissiper, l’arrêter
ou l’inverser, il se flétrit donc lentement, à partir des orteils,
la malédiction remontant ensuite vers le haut de son corps.
Aujourd’hui, Norauth ne peut plus marcher : ses jambes
ne sont plus que des vestiges caoutchouteux et inutiles, sa
colonne vertébrale est si faible qu’il ne peut même plus
s’asseoir sans aide. Il vit dans une chaise–berceau que les
Orths ont construite pour lui. Ils l’inclinent quand il veut
dormir et la mettent debout contre diverses surfaces quand
il veut manger, travailler à sa table ou se tenir dans son cercle
d’incantation, une grande zone plane entourée d’un talus de
terre en forme de fer à cheval. À un bout, il y a une petite alcôve
protégée par un toit, là où les Orths conservent les grimoires
et les composantes dont Norauth a besoin pour ses sorts et ses
expériences magiques mais, sinon, l’endroit est à ciel ouvert.
Norauth est seulement animé par le désir de vaincre la
malédiction qui le tue, ou au moins de ralentir sa progression.
Jusque là, les Orths veillent à satisfaire tous ses désirs, en échange
de quoi il a accepté d’utiliser ses sorts pour défendre le marais
contre tout assaut déterminé ou toute intrusion magique. Il
possède trois objets magiques : une pierre « lanterne » de la
taille d’une main qui émet de la lumière dès qu’il la touche (il
peut modifier son intensité ou l’éteindre par la pensée s’il est
assez près pour la voir) et deux potions de soins importants qu’il
conserve en cas de besoin (s’il est blessé au combat par exemple).
Sans les hommes-lézards, Norauth ne peut que ramper
mais ses bras décharnés cachent une force surprenante et sa
volonté est encore plus puissante. Il peut hisser son corps
émacié et léger en position verticale en s’aidant d’un support
et peut lancer des sorts qui ne nécessitent pas de déplacement.
C’est un gardien appliqué extrêmement reconnaissant envers
les Orths et il tient toujours de puissants sorts défensifs
et offensifs prêts à l’emploi. Il passe beaucoup de temps à
faire des expériences magiques pour tenter de briser sa
malédiction et ces incantations qui jaillissent du cœur du
marais pourraient bien attirer l’attention des PJ.
Norauth exécute volontiers les ordres du chef actuel des
Orths (Kurguluk, un grand mâle prudent) ou de tout ancien
du conseil des Seize, qui compte sur le chef (qu’il peut
renvoyer) pour faire appliquer ses décisions.
L’Arbre des étoiles
Même les forêts les plus denses et les plus profondes qui
recouvrent la majorité des Terres volées ont leurs clairières. La
plupart sont juste de gros trous dans la canopée, causés par la
chute d’un ancien arbre massif ou par la cicatrice d’un éclair
et disparaissent rapidement quand les arbrisseaux s’étirent
vigoureusement vers la lumière du soleil, si rare, qui les
illumine. Mais il existe quelques clairières plus tranquilles,
entretenues par les druides, d’une beauté étrangement
ordonnée. Mais même ainsi, elles restent sauvages.
Le légendaire Arbre des étoiles fait partie de ces clairières. Il
est ainsi nommé parce que, comme le racontent les histoires
de tavernes des Fluviens, la nuit, d’étranges lumières flottent
dans les airs et se dressent comme un arbre juste au centre
de la clairière.
La plupart des Fluviens ne sont pas d’accord sur
l’emplacement de l’Arbre des étoiles mais tous s’accordent
à dire qu’il est très difficile à trouver, quelque part dans
les profondeurs de la forêt, au cœur d’un épais bosquet de
grands arbres matures en bonne santé. La clairière est ronde
et couverte d’un tapis d’épaisse mousse verte.
La lumière qui brille au centre de la clairière est un
ovale irrégulier de faible lumière blanc-bleu, où scintillent
toujours de brillantes étincelles ou « étoiles » blanches qui
flottent dans cette coruscation, des points de lumière qui
s’embrasent, s’effilent et disparaissent. Cet « arbre » disparaît
souvent entièrement mais il ne touche jamais le sol et ne
quitte jamais l’endroit où il flotte, au centre de la clairière.
Les légendes
Certains Fluviens disent que l’Arbre des étoiles est une porte
magique vers d’autres mondes et que d’étranges et terrifiantes
créatures en sortent... et que les fugitifs pourchassés les
plus désespérés la franchissent pour fuir Golarion à jamais.
D’autres disent que c’est là que les druides se rendent pour
mourir, qu’ils embrassent l’Arbre des étoiles et se transforment
en jeunes créatures des bois vigoureuses qui conservent les
souvenirs et les pouvoirs magiques de leur ancienne existence.
D’autres encore disent que l’arbre purge tout poison, maladie,
malédiction ou souillure de tout objet ou de toute créature qui
entre en contact avec lui. Certains magiciens affirment qu’il
recharge les objets magiques, même ceux qui, théoriquement,
ne se rechargent pas. Une autre légende encore dit que les
licornes sont nées de cet arbre et que tout elfe mourant qui le
touche peut renaître en tant que licorne.
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Les traditions fluviennes soutiennent toutes que les
démons comme les diables ont été brûlés et réduits à néant en
poussant d’horribles hurlements après que les ennemis qu’ils
combattaient les ont jetés contre l’arbre. Un conte dit qu’il y a
bien longtemps, un seigneur elfe agonisant jeta sa couronne
dans l’arbre et qu’elle disparut. Un autre raconte qu’elle est
simplement devenue invisible et qu’elle flotte en attendant
que le bon elfe vienne la réclamer. Quelques oracles disent
qu’un dieu doit naître de cet arbre, une fois que l’un de ceux
que l’on révère actuellement aura péri de façon spectaculaire.
La vérité
N’importe laquelle des légendes de l’Arbre des étoiles peut
être vraie ou partiellement vraie, voire même toutes, mais
les gardiens de la clairière, des êtres mystérieux qui ont juré
de protéger l’Arbre des étoiles, n’en croient pas beaucoup.
Le terme de « gardien » est d’ailleurs trompeur, puisqu’il a
été inventé par les Fluviens qui bavardent dans les tavernes
et les dits gardiens ne l’apprécient guère. Ils n’empêchent
pas vraiment les créatures d’entrer dans la clairière et se
concentrent sur la lutte contre les incendies, même s’ils
attaquent et chassent ceux qui utilisent la magie contre l’Arbre
ou détruisent la flore de la clairière. Pourtant, ce nom persiste.
Ces gardiens sont des druides âgés de la verte religion
qui s’occupent de la clairière et la surveillent. Ils arrosent
la mousse, enlèvent les branches, les feuilles mortes, les
moisissures corruptrices et utilisent leurs sorts pour
empêcher les créatures fouisseuses de la forêt d’abîmer la
clairière. Ces druides ne parlent jamais de la nature ni des
pouvoirs de l’Arbre des étoiles à ceux qui n’appartiennent pas
à leur religion. Ils spéculent tous sur la nature de la lumière
mais s’accordent à dire que c’est la volonté de Gozreh qui a
causé cette « manifestation des forces naturelles », pour une
raison et dans un but que les mortels ignorent.
Au fil des ans, les druides ont appris beaucoup de choses sur
les pouvoirs de l’Arbre des étoiles à travers leurs expériences
et en observant les interactions des autres créatures avec celui-
ci. Apparemment, il est impossible de détruire la lumière avec
une attaque magique ou physique mais elle « boit » la foudre et
semble en tirer de la force, protégeant ainsi le reste de la clairière
et ses environs. En revanche, certains sorts font presque toujours
entièrement disparaître l’arbre pour une période indéterminée.
Un contact physique avec l’arbre donne l’impression de
toucher un flot d’énergie rugissant et compacté. Il fait dresser les
cheveux sur la tête, frémir la chair, luire la peau et briller les yeux.
Il change aussi légèrement les créatures qui le touchent, souvent
en soignant une blessure mineure et en rappelant avec précision
de vagues souvenirs aléatoires, enfouis depuis longtemps. Ceci
semble se produire à chaque fois qu’une créature touche l’arbre,
mais pas plus d’une fois par jour. Les autres modifications sont
beaucoup plus rares et plus hasardeuses. Il lui arrive d’augmenter
une caractéristique ou même d’accorder un pouvoir magique
mineur, définitivement ou pour une longue période.
Il paraît aussi que l’arbre confie une mission aux créatures
qu’il affecte ou qu’il les pousse à faire quelque chose, ce qui peut

se manifester des années plus tard. Ces pulsions se traduisent
souvent par un besoin irrépressible de sauver ou de tuer un
être, de chercher un objet et de s’en emparer au premier regard.
Personne ne connaît l’objectif de ces mystérieuses missions et
les gardiens de la clairière prétendent tout ignorer de ces quêtes.
La Gueule de Grommor
Quelque part dans les profondes forêts des Terres volées
se trouve l’entrée d’une caverne menaçante qui, d’après les
gens du coin, donnerait sur l’Ombreterre. Mais ce ne sont
guère plus que des rumeurs car les forêts détrempées du
Sellen contiennent des centaines de cavernes de ce genre
et les habitants prétendent souvent qu’elles mènent dans
les profondeurs sans lumière et peuplées de monstres de
l’Ombreterre. Pourtant, la croyance populaire persiste à dire
que la gueule de Grommor est un véritable lien entre les
terres de la surface de Golarion et celles d’en dessous.
Personne ne se souvient de qui était Grommor. Un
aventurier nain exilé bougon disent certains, un prospecteur
humain qui trouva des gemmes aussi grandes qu’un crâne
quand il descendit dans la gueule disent d’autres. D’autres
encore prétendent que Grommor était un dragon qui avait
l’habitude d’ouvrir ses mâchoires de façon à englober l’entrée
de la caverne, pour avaler tous ceux qui osaient y entrer.
Quelle que soit l’origine de son nom, la gueule de Grommor
est aujourd’hui une vaste entrée de caverne bien cachée
qui s’ouvre dans un ravin forestier envahi de végétation et
débouche sur un réseau de cavernes naturelles, une suite
irrégulière de salles creusées dans la pierre par des eaux
disparues depuis longtemps et qui descend probablement,
par un itinéraire tortueux, jusqu’en Ombreterre.
Pourtant, personne n’emprunte ce soi-disant passage vers
ce monde souterrain légendaire et personne n’en remonte.
Du moins, pas à la connaissance de qui que ce soit. Un
groupe de harpies téméraires niche dans la caverne la plus
extérieure de la gueule. Les monstres savent qu’ils peuvent
se retirer dans les cavernes intérieures pour se protéger des
intrus car peu de gens oseront les suivre à cause des habitants
de ces grottes, les hommes mouvants.
Les hommes mouvants
Dans la gueule, trois cavernes sont occupées par des golems
construits par des mains inconnues pour remplir une
mission encore mystérieuse. Les extérieures contiennent
chacune une douzaine de golems de pierre et la plus
profonde abrite neuf golems de fer.
Les golems attaquent tout être vivant qui entre dans
leur grotte et, étant donné le peu d’espace qu’il y a, seules
les créatures volantes ont une chance de leur échapper.
On dirait qu’ils ont reçu l’ordre d’empêcher qui que ce soit
d’atteindre les cavernes les plus profondes et, si besoin, ils
forment un mur de leur corps pour bloquer les ouvertures
entre les grottes.
Ces cavernes possèdent quelques veines de gemmes dans
les murs et au plafond, mais aucun trésor prêt à être emporté
71
Incursion dans les Terres volées
ni d’autres objets dignes d’intérêt. Un filet d’eau potable
coule du plafond d’une grotte, passe dans la suivante et
disparaît dans le sol.
De temps à autre, un golem disparaît ou réapparaît dans
un éclair de lumière, à cause d’un sort de téléportation qui
emporte en toute sécurité toute personne qui parvient à
toucher le golem. Le sort emmène le golem dans un endroit
aléatoire, généralement dans les Royaumes fluviaux, où
il essaie de tuer la créature la plus proche ou celle qui se
trouve le plus près d’un endroit donné (comme une porte,
un pont ou une salle spécifique dans un château). Certains de
ces emplacements sont bien plus récents que les premières
apparitions des golems et, tout ce que l’on peut dire dessus,
c’est que, souvent, ils sont associés à de grandes structures,
comme les murailles d’une ville, une forteresse, un pont ou
des quais.
Si un golem est détruit lors de l’une de ces escapades, il
ne retourne pas dans la gueule mais s’il survit, qu’il ait ou
pas accompli sa mission, il se téléporte de nouveau (quand,
cela semble varier sans raison apparente mais ce n’est pas
toujours juste après avoir tué ou laissé filer une cible). Les
golems envoyés dans ce genre de mission poursuivent sans
hésitation leur cible hors de leur zone d’arrivée et, si besoin,
se défendent contre tous ceux qui les agressent.
Qui a construit ces golems et les a placés dans ces cavernes,
pourquoi est-ce qu’ils attaquent ainsi, quel est leur lien
avec la gueule de Grommor et d’où leur vient leur nom
« d’hommes mouvants », voilà autant de mystères, même si
les plus anciens écrits des Fluviens les appellent ainsi.
Les dryades dansantes
En de rares occasions, on peut assister à un étrange spectacle
dans la ravine juste devant la gueule de Grommor : une vive
lumière blanc-vert apparaît et silhouette des dryades qui
sortent des arbres avoisinants, même des arbres morts, des
arbrisseaux et des buissons qui n’abritent pourtant jamais ces
créatures féeriques. Elles se mettent alors à danser, comme
des folles, devant la gueule. Silencieuses, elles se déplacent
avec une vitesse et une agilité frénétiques, sans se soucier de
ce que font leurs spectateurs. Après cette brève danse, elles
courent vers la gueule et disparaissent dès qu’elles atteignent
le seuil. Les superstitions locales disent que toute personne
qui voit danser des dryades aura beaucoup de chance peu
après, quand il en aura la plus besoin, mais cette tradition
n’est qu’un aphorisme et ne révèle rien quant à un éventuel
lien entre des dryades qui dansent et la gueule de Grommor.
Un aventurier nommé Jack le rouge Baerrens a récemment
disparu. Il prétendait avoir vu les dryades et les golems et
affirmait que, depuis, il avait affronté d’autres dryades et
d’autres golems ailleurs et que les « attaques ordinaires »
de ces deux races ne le blessaient plus. Il est évident qu’il
se passe quelque chose dans la caverne appelée gueule de
Grommor mais pour le moment, le mystère de ce complexe
rupestre semble impénétrable, jusqu’à ce qu’un groupe de
courageux aventuriers percent ce secret à jour.
 Les Fils prodigues : 3/6
La Fête des fous
‘‘S
i j’avais amené Escarboucle avec nous, il aurait
pu nous cirer les bottes. » Je me traînais sous
des torrents de pluie avec la moitié du marais
collée à mes pieds.
Phargas regarda par-dessus son épaule et murmura une
phrase totalement inappropriée dans la bouche d’un prêtre
et dont la réalisation semblait anatomiquement difficile.
Alors que nous nous chamaillions, nous franchîmes un
tournant de la route et entrâmes dans les faubourgs de la
ville. Une poignée de bâtiments en pierre s’élevaient entre
les clôtures et les façades de plâtre des autres structures. La
chaleur irradiait des fenêtres du plus proche, une structure
sur deux étages, tandis que son enseigne (une femme
plantureuse enlevée par un diable bien monté) promettait
toutes sortes de divertissements. À ma grande surprise,
Phargas s’avança sur le perron de bois.
« On s’arrête ici ?  salle. Je vis Phargas, assis sur une table, en train de verser une
— C’est une taverne, non ?  bière dorée dans une corne débordante posée à ses pieds. Il avait
72
— Entre autres, je dirais.
— Raison de plus pour s’arrêter. Des âmes perdues qui ont
besoin de mes conseils et de ma bénédiction. »
Je le suivis (uniquement pour le protéger contre la populace
que l’on trouve dans ce genre d’endroit, cela va sans dire) et je
me retrouvai immédiatement au cœur d’une fête turbulente
et bruyante. Des tentures jaunes, rouges et noires pendaient
aux fenêtres et aux portes. L’énorme escalier qui occupait le
fond de la salle était décoré de guirlandes supplémentaires.
La moitié des tables étaient occupées par des jeux de hasard,
et des cris de joie ou de consternation retentissaient partout.
Une imposante jeune femme m’attrapa et je me retrouvai
écrasé contre ses charmes généreux, alors qu’elle me criait en
plein visage un : « Bienvenue voyageur ! » qui embaumait la
bière. Avant que je ne puisse me reprendre suffisamment pour
lui répondre, elle me fit virevolter de nouveau et je fis face à la

déjà rassemblé une demi-douzaine de citadins autour de lui et
ils hurlaient pour qu’il leur fasse une nouvelle démonstration
de ses dons divins. Je remarquai qu’il portait une broche ornée
d’une pierre en forme de frelon. Je pris mentalement note de
lui rappeler qu’il ne devait pas s’habiller mieux que son maître.
« Je préfère ce genre d’accueil, hein Phargas ? Ça fait plaisir
de voir que ces paysans savent comment traiter des invités. »
Quelques villageois me fixèrent d’un air mauvais mais je leur
fis un petit signe de main pour leur signifier mon respect.
Le prêtre me jeta un regard qui aurait effrayé un homme
moins courageux que moi. « Allez vous trouver vos propres
brebis, Éclaireur. Vous voyez pas que je préside une
cérémonie solennelle ? » Et pour ponctuer ses dires, une
paysanne l’embrassa de manière peu chaste et prit la corne
débordante à ses pieds.
J’aurais été bien plus offensé si je n’avais pas été distrait au
même instant par une merveilleuse créature dont la poitrine
tentait de s’échapper du décolleté de sa chemise. Elle laissa
sa main courir le long de ma joue et m’entraîna dans un coin
de la salle. Elle me murmura des paroles de bienvenue qui,
chose compréhensible, semblaient rechigner à quitter ses
lèvres voluptueuses.
Je m’inclinai et me rapprochai. «  Enchanté, ma belle,
comment puis-je te servir ? » J’avais bien quelques idées mais je
voulais rester poli et lui permettre de faire quelques suggestions.
Elle pinça ses lèvres, un doigt posé sur le menton. « C’est
vrai ce que le prêtre a dit ? Vous êtes un Éclaireur ? »
Je tournai ma cape jusqu’à ce que le glyphe de la Voie
ouverte soit visible. « Ils ne laissent pas ce genre de choses
traîner au bord du chemin, ma chère. »
Son sourire devint encore plus lumineux (un exploit que je
n’aurais pas cru possible) et elle jeta ses bras autour de mon
cou avec un couinement ravi.
« Je suis tellement soulagée ! J’ai besoin de votre aide ou je
ne pourrais jamais échapper à cet endroit. »
Cette phrase avait un désagréable relent de déjà-vu. Je me
dégageai juste assez pour la regarder en face. « Et pourquoi
voudriez-vous partir, ma chère ? Nous venons juste d’arriver.
— Je ne veux pas seulement fuir Le Démon et la Catin. En fait,
je veux quitter Jedda. Vous, les Éclaireurs, vous êtes réputés pour
être intelligents et j’ai besoin de votre aide pour fuir mon mari. »
Je ne souhaitais surtout pas me mettre entre un mari
possessif et sa femme. C’était le plus court chemin pour se
retrouver le cou étiré ou un couteau entre les côtes, mais elle
me fixa d’un air si malheureux que je cédai. Je lui demandai
de m’en dire plus.
« Il m’a enlevée à ma famille, au seul homme que j’ai jamais
aimé, un pauvre garçon du village avec un cœur immense. Je
pourrais fuir, mais il me retrouverait sûrement.
— Et qu’est-ce que je viens faire là-dedans ?
— Vous êtes un Éclaireur. Vous devez sûrement pouvoir
trouver un moyen de me faire sortir en douce. »
Je sentais presque la corde glissée autour de mon cou mais,
avant que je ne puisse refuser, elle se pressa contre moi. « S’il
vous plait ? Si vous m’aidez, je ferais n’importe quoi. » Un seul
73
Le Journal des Éclaireurs
profond soupir menaça de faire jaillir complètement sa
poitrine déjà bien exposée.
C’était un argument très convaincant. « Évidemment. Mon
devoir est très clair. »
Elle poussa un soupir de soulagement. « Je savais que vous
m’aideriez. Avec le bal de Calistria demain, nous n’avons pas de
temps à perdre. Mon mari sera occupé et, comme tout le monde
sera déguisé, il sera facile de me faire sortir discrètement.
— Le bal de Calistria. Bien sûr ! » J’espérais que mon
enthousiasme feint cachait le fait que j’ignorais complètement
dans quelle fête de village arriéré nous étions tombés.
Elle gloussa. « Ça tombe bien que je sois libérée le jour même
où Calistria a cocufié le Seigneur de Fer. Je ne pourrais jamais
assez vous remercier. » Son sourire s’assombrit. « Je dois partir,
et vite. Cherchez-moi demain, déguisée en dame cygne.
— Attends, c’est quoi ton nom ?
— Anra, » murmura-t-elle avant de m’embrasser sur la
joue et de me dépasser en courant. Je me retournai pour la
suivre, mais elle se jeta dans les bras d’un séduisant jeune
homme à la barbe bien taillée. Il portait une cuirasse qui
montrait des signes d’utilisation fréquente et il avait une
épée longue au côté. Il avait l’air parfaitement au fait des arts
du combat et plus que prêt à recourir à la violence si besoin.
Malgré tout le dégoût que lui inspirait son mariage, elle lui
joua une belle comédie et l’embrassa passionnément. Je choisis
de me fondre dans la foule plutôt que de le laisser me repérer.
Quand je me réveillai dans la salle commune, je vis
Phargas avec tous ses biens étalés sur la table devant lui, y
compris l’argent dont nous avions délesté le couvent. Je crus
tout d’abord qu’on nous avait volés et que Phargas faisait
l’inventaire. Je vérifiai immédiatement ma bourse et la
trouvai plus légère que prévu.
« J’ai pris la liberté d’utiliser vos fonds pour payer notre
logement de cette nuit, sourit Phargas. Même si j’ai négocié
pour une ristourne ecclésiastique.
— Tant que le prix était correct. » Phargas commença à
protester et j’agitai la main. « Je nous ai trouvé du travail. »
Il fronça les sourcils. « J’espère qu’on peut le faire en route.
J’aimerais mettre un peu de distance entre les nones et nous
avant qu’on essaye de vendre ça.
— Ça prendra pas longtemps. Il y a une pauvre damoiselle
terriblement en détresse qui attend désespérément qu’on
la sauve d’un mariage malheureux. » Je souris quand je
vis son froncement de sourcils s’accentuer. « Elle sera très
reconnaissante.
— Et vous pensez que vous pouvez la sauver sans nous
faire tuer au passage ?
— S’il te plait, ces gens sont des paysans. D’ailleurs, tout le
monde porte des masques aujourd’hui, ce sera pas compliqué. »
Il se mit à rempaqueter les bagages, en plaçant chaque
objet comme une pièce de jeu de taquin, jusqu’à ce qu’ils
soient parfaitement rangés. « Des masques ? Pourquoi ?
— C’est une sorte de jour de fête pour Calistria. Je pensais
que tu savais.
 — Je ne peux pas me souvenir de tous les jours de fête
inventés dans chaque village qu’on traverse. Ils ne sont pas
tous reconnus par l’Église. »
Je hochai la tête. « Alors, tu m’aides ? »
Il haussa les épaules en hissant son sac à dos dessus. « Je
suppose, tant que ça nous prend pas trop longtemps. »
J’arrangeai ma cape et me dirigeai vers la sortie. La serveuse
costaude qui m’avait accueilli la nuit dernière jaillit en courant
de la cuisine. « Vous ne pouvez pas sortir sans masque ! »
Phargas s’avança entre nous, les mains grandes ouvertes.
« Nous ne sommes que de pauvres vagabonds, mon enfant.
Nous n’avons pas de masque pour cacher nos visages aux
yeux de Calistria. »
La jeune fille rougit et fit une révérence au prêtre avant de
disparaître derrière le bar. Elle tira une lourde
boîte de bois et fouilla dedans. « Je crois
qu’il nous reste quelques masques en trop
Anra a des arguments
du festival de l’année dernière. Ils sont vieux
très convaincants
mais personne ne s’en rendra compte, hein ?
— Bien sûr que non. » Je fis un pas en
avant et elle poussa un cri de victoire.
— Ça y est ! » Elle tira deux masques, un qui
couvrait tout le visage dont une moitié était peinte
en rouge et un bébé Zora. Mon cœur se serra
jusqu’à ce que je réalise que le prêtre avait hérité
du masque de plantes aux joues de chérubin.
Je pris le rouge et l’attachai autour de ma
tête avant qu’il ne puisse changer d’avis.
Il se retourna pour nous faire face.
« J’ai l’air de quoi ? »
La serveuse gloussa et je ris sous
cape devant le masque du familier
espiègle. Je me repris autant que
je pus et applaudis. « Tu es
parfait. »
Il leva la main au-dessus de
la serveuse pour la bénir et
murmura une grâce. Il m’attrapa
par le coude juste avant que nous
n’atteignions la porte. « Comment vous
comptez trouver la fille ?
— Je reconnaîtrais son éclat n’importe où,
quel que soit son déguisement. Et puis, elle m’a
dit quel masque elle allait mettre. » Et, sur ces
paroles, nous émergeâmes dans la rue.
Pour un festival peu connu, on aurait dit
que la moitié des Royaumes fluviaux était
venue. Les rues grouillaient de gens habillés
de couleurs vives et de masques criards.
Beaucoup étaient déjà ivres alors qu’il était
encore tôt. Les rires d’un groupe de fêtards qui
nous montraient du doigt poussèrent Phargas
à me tirer dans une allée, son regard furibond
jurant avec son masque enfantin.
« Pourquoi ils rigolent ?
74
— La plupart des gens ne s’attendent pas à voir un adulte
porter un masque de bébé Zora, c’est tout.
— Un quoi ? Par les Enfers, c’est qui Zora ? »
Je le regardai, plus que perplexe. « Le familier de Lily
Cornichon ? » Aucune lueur de compréhension ne s’alluma
dans son regard. « Ne me dis pas que tu n’as jamais été à une
représentation de Nella la Maligne.
— Je comprends rien à ce que vous racontez. »
Je gloussai. « C’est un spectacle de marionnettes. À mourir
de rire. » Cela ne sembla pas arranger son humeur et j’ajoutai
rapidement : « Bébé Zora est une racine de mandragore. Le
familier d’une ensorceleuse. Il faut qu’on t’emmène voir une
représentation. Après, tu comprendras tout.
— Je devrais quand même choisir quelque chose de moins
voyant. » Il toucha le masque et marmonna
quelques prières rapides. Quand il eut terminé,
son masque se changea en un diable stylisé.
« Ça devrait tenir les péquenauds à distance.
— Maintenant, on peut tous faire ce qu’on
veut », murmurai-je. Il me lança un regard
mauvais et je haussai les épaules.
« Alors, votre damoiselle en détresse,
elle porte aussi un de ces masque de
Nella ou je sais pas quoi ? »
Il me passa devant, en direction
de l’entrée de l’allée.
« Pas du tout. Elle m’a dit qu’elle
porterait un masque de cygne. Ça
devrait être facile à repérer.
— Oh oui. C’est celle dans le coin là-
bas ? Ou celle qui traverse la rue avec un
homme à chaque bras ? »
Je le rejoignis à l’entrée de l’allée.
Effectivement, deux femmes aux masques
de cygne se disputaient mon attention.
J’étudiai la rue un moment et j’en repérai trois
autres, toutes habillées avec extravagance, avec
des masques de plumes blanches et des robes
coûteuses. Je désignai la plus éloignée. Des
cheveux de lin cascadaient derrière son
masque et sa silhouette correspondait
parfaitement. « Elle est là. Viens. »
La demoiselle se retourna alors
que je la rejoignais et je glissai mon
bras sous le sien. « Vite, ma chère.
Nous devons partir avant que ton mari
ne nous trouve. »
Elle hurla.
Pendant un instant, tout le festival se
figea et nous regarda. Je relâchai la femme et
tentai de balbutier des excuses mais il était
trop tard. Un homme avec un masque de
fer martelé franchit l’espace, soudain dégagé,
autour de nous. Sa main se porta à la lame de
duel à sa taille et il me lança un rugissement de défi.

« Pardonnez-moi, pardonnez-moi. C’était vraiment une
erreur ! » Je levai les mains pour lui montrer que, non seulement
je les avais retirées de sa femme, mais que je n’avais pas d’arme.
« Et ce sera aussi vraiment une erreur quand je t’aurais
éventré comme une anguille du fleuve.
— C’est un jour de fête, mon bon monsieur. Je ne porte pas
d’arme. D’ailleurs, pour des combattants de notre trempe, il
n’y a pas assez d’espace pour croiser le fer. » Cette flatterie
de son ego me permit de gagner quelques instants. « Vous
connaissez Le Démon et la Catin ? »
Il jeta un rapide coup d’œil à la femme avant de répondre.
« Je sais où c’est, je ne suis jamais entré.
— Permettez-moi d’aller chercher ma lame et je vous
retrouverai devant cet excellent établissement. Et là, vous
aurez ce que vous méritez. »
Il me fixa un moment avant qu’un cruel sourire ne
s’épanouisse sur son visage. « Je vous attendrai. Amenez
quelqu’un pour emporter votre cadavre. » Je déglutis alors qu’il
faisait volte-face et s’éloignait, sa dame cygne sur les talons.
« Au temps pour la discrétion, » marmonna Phargas.
Je haussai les épaules. « C’était vraiment une erreur. Il a
juste besoin d’un peu de temps pour se calmer.
— Vous ne pouvez pas accepter des duels sur un coup de tête.
— De quoi tu parles ? Je n’ai rien accepté du tout. Je lui ai
dit où me retrouver et je lui ai dit qu’il aurait ce qu’il méritait.
Et dans son cas, il mérite du temps pour se calmer.
— Je sais pas pourquoi, mais je doute que votre absence
l’aide à se détendre. »
Je soupirai. « Oh, très bien, on va faire comme tu veux. » Je
me dirigeai vers un homme au pourpoint bleu qui portait un
masque dont le but était apparemment d’intimider les gens
mais m’arrêtai juste avant.
« Eh toi ! »
Il se retourna pour me faire face. « Ouais ?
— Tu as vu le gars au masque de fer ?
— Quel gars ? » Il me regardait d’un air sceptique.
« Un grand type, habillé en rouge. Il m’a dit de te dire qu’il
t’attendait devant Le Démon et la Catin.
— Pourquoi ?
— Il a dit que tu lui devais de l’argent. Un demi-cuivre
parce que ta mère ne valait pas le plein tarif. »
Le balourd rugit et me lança un coup de poing mais je fus assez
rapide pour me mettre hors de son chemin. Je levai les mains et
essayai de paraître sans défense. « Ce sont ses mots, je te le jure !
Il a dit qu’il t’attendait devant Le Démon et la Catin ! » L’homme
me regarda, les yeux brûlant de rage, avant de rouler ses manches
et de me dépasser. Je me tournai en souriant vers Phargas. « Et
voilà, maintenant, il a un copain pour jouer. Problème résolu.
— Vous m’excuserez si je ne me sens pas rassuré du tout.
— Ça ira. Le temps qu’ils comprennent ce qui est arrivé,
toi et moi on sera déjà loin. Pas de quoi s’inquiéter. » Je fis
craquer mes phalanges et m’étirai. « Enfin, on ferait quand
même mieux de trouver cette fille rapidement.
— Vous avez une meilleure idée que d’offenser toutes les
femmes à plumes blanches d’ici jusqu’aux quais ? »
75
Le Journal des Éclaireurs
Je partis dans la direction opposée au Démon et à la Catin,
en me faufilant dans la foule. « Vraiment Phargas, tu devrais
apprécier son intelligence. En convainquant tant d’autres
femmes de porter le même costume, elle nous facilite la
tâche pour la faire sortir de la ville. »
Les cris et la musique se faisaient plus forts au fur et à
mesure que nous approchions de la rivière et je vis rapidement
pourquoi. Le cours d’eau était encombré de bateaux de toutes
tailles, tous ornés de fleurs et de décorations en papier pour
les transformer en immenses scènes flottantes. Les fêtards
dansaient et lançaient des babioles à la foule qui hurlait sur la
berge et, avec ce vacarme, on ne s’entendait même plus penser.
Phargas me tira sur le bras et me montra un balcon. Idée
essentielle : de ce point de vue surélevé, ce serait un jeu
d’enfant que de retrouver Anra. Il escalada le mur de pierre
du bâtiment avec une dextérité impressionnante et me lança
une corde. Je le rejoignis au prix d’un modeste effort et nous
observâmes la fête qui battait son plein sous nos pieds.
C’était peut-être la plus grande concentration de gens que
j’avais jamais vue au même endroit. Les chars de carnaval
remontaient tout le long de la rivière, disparaissaient hors de
vue, au détour d’un méandre, et représentaient tout ce que
l’on pouvait imaginer, depuis l’avènement de la pierre-étoile
jusqu’à la chute du Chéliax.
Les dames cygnes étaient apparemment un thème
très répandu, même si j’en voyais peu qui avaient à la fois
les cheveux blonds et la silhouette exquise de celle que je
cherchais. L’effort demandé par ce service commençait à ne
plus valoir la récompense.
« Il est là ! Dégagez le passage ! » Une voix familière couvrit
le vacarme de la foule, Phargas et moi nous retournâmes pour
voir l’homme au masque de fer qui nous montrait du doigt.
Derrière lui, il y avait le bouffon habillé en bleu que j’avais
envoyé le rejoindre. Apparemment, ils étaient devenus de très
bons amis, ce qui ne présageait rien de bon pour ma sécurité.
« Maître Éclaireur, je vous suggère humblement d’oublier
la fille et de chercher une sortie.
— Excellente idée, maître Prêtre. Des suggestions ? »
En dessous, les deux hommes se frayaient un chemin à
travers la foule, dans notre direction. Phargas jeta un œil en
bas et un autre au prochain balcon. « Une seule. Courez ! »
Et, sans une pensée de plus pour ma propre sécurité, il sauta
de notre balcon sur le suivant.
Je lançai un regard à la foule en contrebas et le suivis. Le
sol me sembla douloureusement loin avant que je ne m’affale
sur le balcon.
Le temps que je me relève, Phargas avait déjà sauté sur
le prochain balcon, un perchoir plein de femmes qui
gloussaient et couinaient devant son arrivée inattendue.
Elles semblèrent moins excitées quand j’atterris parmi
elles, sûrement parce que la chose commençait à perdre
en originalité. Ces bonds avaient mis quelque distance
entre nous et nos poursuivants, mais les deux hommes
réduiraient rapidement l’écart. Et malheureusement, nous
étions à court de balcons.
 En dessous, un hurlement remit mon ascendance en question
et me promit une mort douloureuse. Alors que je regardais, les
deux hommes entrèrent dans notre bâtiment. Ils atteindraient
le balcon d’un instant à l’autre. Au lieu de les attendre, je sautai.
Enfin, plus précisément, je fis un saut avec élan vers le
char le plus proche, qui passait sur la rivière, juste sous le
balcon. Mon atterrissage laissa à désirer et je roulai aux pieds
d’un homme-ours assis sur un grand trône de bois. Il rigola
alors que ses associés puisaient des bijoux dans un coffre et
les lançaient dans la foule en adoration. Pendant un instant,
je me mis à saliver devant le coffre débordant, avant de me
rendre compte que les bijoux n’étaient que de la verroterie.
Phargas atterrit et s’avança avec un salut grandiose. Les
hommes qui hurlaient et les femmes qui couinaient dans
notre sillage devaient avoir impressionné notre hôte car il
bondit de sa chaise en riant et serra Phargas contre lui.
« Votre grâce, vous nous honorez de votre présence ! » Sa
voix résonnait. « Tout le monde ! Un duc des Enfers vient de
nous rejoindre ! Faites place, faites place ! »
Les autres occupants du char comprenaient de nombreux
personnages légendaires, y compris un groupe d’hommes
en armure déguisés comme les quatre archidaémons
d’Abaddon. Charon me fixa de ses orbites vides de crâne,
comme s’il me connaissait, et mon âme se glaça jusqu’à ce
qu’une autre dame cygne le tire au loin. Pendant ce temps,
notre hôte continuait de parler.
« ... devez vous joindre à nous pour ce soir. Ce sera une
fête qui convient à un prêtre de votre rang, mon ami. Venez !
Voyagez avec nous et à la fin de la parade, vous pourrez vous
reposer sur mon domaine. »
Phargas me regarda. « Vraiment, mon compagnon et moi
devrions retourner au temple de la déesse.
— Ridicule ! Les dames du temple seront bien assez
occupées sans vous. Amenez votre bouffon avec vous. Je
n’accepterai aucun refus. »
Je me relevai pour expliquer quels étaient nos véritables
statuts, mais Phargas me fixa d’un air qui me poussa à
décider que le dîner viendrait bien assez tôt pour mettre les
choses au point.
« Alors il t’a invité parce que tu es un prêtre de Calistria. »
Tandis que nous avancions, je lançai un regard mauvais à la
silhouette habillée de jaune de Phargas. Il avait remplacé son
masque d’Asmodéus par un morceau de soie dorée.
« Exactement. Alors si vous nous faites perdre ce repas,
je veillerai personnellement à ce que vos parties intimes
deviennent le nid préféré de tous les insectes piqueurs de
cette partie du marais. »
Je déglutis devant cette description si réaliste. « Assure-toi
juste qu’il comprenne que tu voyages avec moi pour m’aider
à écrire mes exploits d’Éclaireur. »
S’il m’avait entendu, notre entrée dans la grande salle fit
perdre tout intérêt à ma réplique. C’était comme si j’étais de
retour à la table de mon père. La table centrale était chargée
de porc rôti tandis que toute une volière d’oiseaux grillés
76
était disposée en vols autour. Des fromages et des pains de
toutes sortes s’empilaient partout et des noix de tous les
Royaumes fluviaux attendaient que des doigts opiniâtres les
ouvrent. Mon estomac gargouilla son approbation.
Je pris un siège à côté de Phargas et remarquai que la dame
cygne du char me fixait. Il ne faisait aucun doute que je lui
plaisais. J’étais sûrement le premier véritable noble qu’elle
voyait en dehors de l’aristocratie de campagne responsable
de cette ville. Je lui envoyai un baiser.
Phargas sembla sur le point de dire quelque chose quand
notre hôte fit son entrée, les quatre archidaémons sur
les talons. À son arrivée, les autres invités poussèrent un
tonnerre d’acclamations et, d’un geste de la main, il appela
un troupeau de domestiques pour servir le repas.
Entre les plats, je vis que la dame cygne me regardait encore.
Je levai ma coupe. « Ma dame, au cours de tous mes voyages en
tant qu’Éclaireur, je n’ai encore jamais rencontré une femme
aussi adorable. » Un peu lourd peut-être, mais peu importe.
Elle baissa les yeux sur son assiette mais notre hôte, assis
juste à côté, releva. « Un Éclaireur vous dites ? Et vous êtes
venu à Jedda pour chroniquer le bal de Calistria ? »
Je pris une gorgée de vin et me levai. « Mais bien sûr !
Et heureusement car nous avons rencontré une damoiselle
en détresse que seules mes compétences et celles de mon
compagnon pouvaient aider. »
Le noble se pencha vers moi. « Vraiment ? J’aimerais en
entendre plus, mon ami... je vous en prie, régalez-nous avec
votre histoire pendant que nous mangeons. »
J’aurais fait un bien piètre invité de refuser une requête si
enthousiaste et je me lançai dans la narration. À mi-chemin
de ma description du décolleté de la femme mystérieuse,
Phargas me piqua la jambe avec son couteau. Je lui donnai
une claque sur la main pour le chasser.
Notre hôte avait posé les mains à plat sur la table et semblait
très intéressé, ce pourquoi je continuais. « Mais malgré sa
beauté, cette malheureuse damoiselle était mariée à un balourd
de basse extraction. Il la battait régulièrement et l’isolait du
reste du monde. Et pourtant, elle réussit à s’échapper la nuit
dernière et à me parler avec dévotion d’un jeune homme pour
lequel son cœur était resté pur. Je devais l’aider, monseigneur.
Je suis certain que vous auriez fait la même chose à ma place. »
Les mains du noble s’étaient changées en poings mais il
conserva un ton égal. « Dites-moi, est-ce que cette adorable
vision avait un nom, que je puisse vous aider dans votre quête ?
Si elle est si maltraitée par son mari, peut-être qu’en tant que
seigneur de Jedda, je pourrais le convaincre de la laisser partir.
— Excellente idée, votre Grâce. Elle m’a dit s’appeler Anra.
Trop grossier pour une créature si rare, mais vous n’aurez
sûrement aucun mal à la trouver.
— Malheureusement, il semble que je sois dans l’incapacité
de vous aider. Voyez-vous, j’ai déjà une Anra. » Et sur ces paroles,
il ôta le masque de la dame cygne assise à côté de lui et révéla
la femme du Démon et la Catin. Je repassai en pensée les divers
adjectifs que j’avais employés pour décrire la dame et les termes
dépréciatifs que j’avais appliqués à son mari. Je risquai un coup
 Le Journal des Éclaireurs

d’œil à Phargas mais il avait enfoui sa tête entre ses mains, sans au bout du couloir, et regarda dehors. La sécurité se trouvait
doute priant pour un moyen de se sortir de là. au moins cinq mètres plus bas.
« Alors, vous ne dites plus rien ? Allez, Éclaireur, dites- « Ça fait un grand saut, prêtre. »
nous en plus sur la beauté de cette femme et la monstruosité Il m’attrapa par le col et me lança par la fenêtre ouverte.
de son mari. » « Il serait donc mieux de le considérer comme une chute. »
Je levai les mains pour lui rappeler que je n’étais pas Je hurlai mais un mot de Phargas me fit planer jusqu’au sol
armé. « Monseigneur doit savoir que j’ai apporté quelques et atterrir aussi légèrement qu’une plume. Il sauta à ma suite et
élaborations à certains aspects de la vérité pour fournir une atterrit facilement. Je désignai une autre fenêtre à laquelle on
histoire plus distrayante. avait accroché une corde à nœuds. « Il y avait plus facile, prêtre.
— Quelle chance ! J’ai ici quelqu’un qui peut vous aider. — Ne remettez pas en question les bienfaits de la déesse.
Séren ! Montre-toi. » L’archidaémon Charon s’avança au Contentez-vous de courir. »
milieu des tables et retira son masque pour révéler le visage Après une demi-heure de fuite, nous arrivâmes au bord
balafré de l’homme de la taverne. de l’eau. Malheureusement, le seul bateau en vue était
Il me fixa méchamment et salua son seigneur. « Comment occupé par un homme couvert de boue avec une barbe bien
puis-je vous servir ? » taillée et une cuirasse ainsi que sa femme, plantureuse mais
— Vous êtes le capitaine de la garde et le garde du corps toute aussi boueuse. Quand ils nous virent sur la berge, ils
personnel de ma femme. Dites-moi, est-ce que quelque pagayèrent plus vite pour s’éloigner. Je me tournai vers le
chose de ce genre s’est produit ? prêtre. « J’espérais un peu plus de trafic que ça. »
— Pour être clair monseigneur, vous m’avez ordonné Phargas souleva son sac et sourit. « La déesse est parfois
d’accepter la parole de votre femme comme la vôtre. Elle capricieuse. Dans ces conditions, je préfère faire confiance à
m’ordonna de rester en dehors de la chambre pendant qu’elle mes pieds plutôt qu’aux prières. On y va ? »
divertissait non seulement cet idiot prétentieux mais aussi Je poussai un profond soupir et me mis en route le long
le prêtre. » de la rivière.
Je sentis le nœud imaginaire se resserrer et je tirai sur
le col de mon pourpoint. À côté de moi, Phargas sortit un
rouleau de parchemin de sa botte.
« Je ne peux pas vous blâmer pour avoir obéi à mes ordres,
Séren. » Le noble se leva et remit Anra au capitaine qui
attendait. « Quant à vous, ma chère, je ne dirais pas que je
ne suis pas déçu. Je devrais peut-être devenir l’ogre que votre
amant m’a accusé d’être. Séren, emmenez-la à ses quartiers et
veillez à ce qu’elle y reste. »
Ils sortirent tous les deux de la salle, la fille s’arrêtant le temps
de me cracher une injure, assez littéralement. Je m’essuyai le
visage alors que notre hôte se retournait vers nous. Derrière
lui, les autres archidaémons préparaient leurs armes.
« Je dois vous féliciter, Éclaireur. » La voix du noble
sonnait comme un glas. « Je savais que vous étiez téméraires
dans votre ordre, mais me faire cocu et ensuite accepter mon
hospitalité ? Il faut avoir des tripes. Évidemment, si cela
venait à se savoir, je serais la risée de tout le monde, je n’ai
donc pas le choix, je dois vous faire exécuter. Le fardeau d’un
dirigeant, vous comprenez. » Il haussa les épaules d’un air
impuissant et se tourna vers ses gardes déguisés. « Tuez-les. »
Phargas me poussa dans un couloir latéral alors que les
gardes chargeaient. Je commençais à protester que nous ne
pourrions jamais les distancer quand il lut quelque chose sur
le parchemin et qu’un mur de pierre boucha l’entrée du couloir.
Je restai bouche bée. «  La déesse est vraiment
miséricordieuse.
— Ouais, elle a un faible pour les idiots et les cocus.
Dépêchez-vous, ça ne les arrêtera pas longtemps. « Maudit Séren. La
— J’ai pas vraiment... prochaine fois que je me fais
— Moi non plus, ce qui n’aura aucune importance quand
arrêter pour adultère, j’ai bien
les gardes nous attraperont. » Il courut jusqu’à une fenêtre,
l’intention de le mériter. »
77
 Bestiaire
U
Type de créature Environnement
ne semaine plus tôt, nous nous serions trouvés
Aberration Ciel
au beau milieu d’un paisible village agricole, au
bord d’une mer d’herbe jaune. Les chemins pavés Animal Collines
conservent encore quelques traces des vies qui les ani- Créature artificielle Désert
maient : des muids de conception rustique dont les corneilles Créature magique Aquatique
dévorent le contenu répandu par terre, un chariot renversé, Dragon Forêt/jungle
brisé sans pitié comme un bateau échoué sur une côte, une Extérieur Marais
poupée abandonnée, à laquelle il manque les yeux et dont la Fée Montagne
robe est déchirée. Mais des propriétaires, il n’y avait aucune Humanoïde Plaine
trace. Même leurs richesses se trouvaient encore parmi les
Humanoïde monstrueux Ruines
décombres de plâtre écrasé et de chaume tombé. C’était peut-
Mort‑vivant Souterrain
être cela le plus éloquent. Chaque toit, chaque tour, chaque
abri était écrasé et effondré, comme aplati par le poing Plante Ville

d’un dieu furieux. Mes porteurs voulaient rester chercher Vase

les habitants (et leurs trésors) mais sur mon ordre, nous Vermine
continuâmes car la peur que j’éprouve à l’idée que ce dieu Climat
maléfique ne revienne dépasse de loin mon désir de richesse. Froid Extraplanaire Tempéré Tropical
– Extrait des Annales de Truan Iolavai

78
 Bestiaire

C
e mois-ci, le bestiaire de Pathfinder investit les
étendues sauvages de Iobarie et vous présente certains
des habitants et des dangers qui peuplent ce sinistre
pays. Les enfants sauvages de ce royaume, dont l’histoire est
particulièrement sombre, rôdent parmi les ruines d’empires
qui succombèrent à des épidémies ou à leur propre décadence.
Si cette terre est marquée par les empreintes des humanoïdes
civilisés, on observe également des traces de sabots et de griffes,
preuve de l’existence des véritables et mystérieux maîtres de la
Iobarie. Que ces êtres étranges apparaissent lors des aventures
qui se déroulent dans les Terres volées ou que les aventuriers
cherchent à percer le mystère de leurs anciennes demeures, le
passage vers la Iobarie, la dangereuse région septentrionale du
Casmaron, est à présent ouvert.
Les monstres errants
Dans ce tome, une nouvelle région s’ouvre aux explorateurs :
les Hauts des Nomens, une partie de la frontière orientale
rocailleuse des Royaumes fluviaux mais aussi de tout
l’Avistan. Derrière la barrière formée par les Escarpements
des Lèvenies, une chaîne mineure des pics Givrés au nord,
on trouve des collines qui descendent graduellement vers les
plaines de Iobarie. Là, dans les hautes herbes parcourues par
de fières et farouches tribus centaures, on aperçoit les ruines
des tours de garde qui protégeaient autrefois la frontière
entre l’est et l’ouest.
Tous ceux qui comptent visiter les Hauts des Nomens
doivent s’attendre à affronter de nombreuses épreuves :
chutes de pierres, barrières qui ponctuent les falaises presque
à-pic des escarpements et bêtes sauvages capables de survivre
dans les étendues les plus inhospitalières des Terres volées.
Pour les MJ qui souhaitent améliorer le degré de danger et
de réalisme de leurs aventures dans cette nouvelle région,
on conseillera de consulter les règles sur l’environnement
qui figurent dans le chapitre 13 du Manuel des joueurs
Pathfinder JdR, en particulier la partie consacrée aux collines
et aux montagnes. Les Escarpements des Lèvenies sont trop
petits pour être très enneigés et les risques d’avalanche
sont donc très faibles, mais les glissements de terrain sont
plus fréquents, surtout sous forme d’effondrement (voir la
page 421 du Manuel des joueurs Pathfinder JdR). Les plaines
orientales sont souvent balayées par des tempêtes de vent,
rarement accompagnées de pluie, très dangereuses pour
les personnes en pleine escalade et celles qui se trouvent
dans des situations tout aussi précaires. Selon la saison
(typiquement en automne et en hiver) les pluies et même la
neige venues de la grande mer centrale du Casmaron gênent
l’exploration. Mais rien de tout cela ne vaut les créatures
mortelles qui habitent la région, assez nombreuses pour
élaguer l’expédition la mieux préparée de façon définitive.
Comme la partie orientale des Hauts des Nomens borde le
royaume de Iobarie, de nombreuses créatures originaires de ce
pays passent régulièrement dans les Terres volées. Les MJ qui
souhaitent élargir leur éventail de rencontres peuvent consulter
les bestiaires des prochains volumes de Kingmaker pour utiliser
plus d’animaux et de créatures de ce dangereux royaume.

Les rencontres aléatoires des Hauts des Nomens

Lac/rivière Montagnes Plaines Collines Rencontre FP Source
1-6 1-3 – – 1d4 tatzlwyrms 4 Pathfinder 31
7-14 4-11 – 1-8 1 grizzly 4 Bestiaire 235
15-17 12-17 1-4 – 1d4 cockatrices 5 Bestiaire 48
– 18-26 5-10 9-14 1d4 aigles géants 5 Bestiaire 9
18-26 27-35 11-23 15-27 1 manticore 5 Bestiaire 210
27-35 – 24-31 28-36 1d4 spriggans 5 voir page 28
– 36-42 32-34 37-42 1 vouivre 6 Bestiaire 284
36-41 – – 43-46 1 feu follet 6 Bestiaire 141
42-49 43-47 35-40 47-55 2d4 worgs 6 Bestiaire 285
50-64 – 41-51 56-43 1d6 élans 6 Pathfinder 31
– 48-53 52-55 44-45 1 chimère 7 Bestiaire 45
– – 56-59 46-51 1 bulette 7 Bestiaire 37
– 54-63 – 52-57 1d6 gargouilles 7 Bestiaire 146
– 64-70 60-63 58-62 1d6 cyclopes 8 Bestiaire 54
– – 64-75 63-67 2d6 centaures 8 Bestiaire 39
65-70 – 76-80 – 1d4 blodeuwedds 8 voir page 80
71-83 – 81-87 68-75 1 mastodonte 9 Bestiaire 130
84-91 71-78 88-93 76-82 1 roc 9 Bestiaire 250
– 79-84 – 83-86 1d4 stygires 9 voir page 88
92-98 85-91 94-100 87-93 1 pélude 10 voir page 86
– 92-96 – 94-96 1 grand cyclope 12 voir page 82
99-100 97-100 – 97-100 1 dragon d’argent 14 Bestiaire 108

79
Blodeuwedd
Cette magnifique jeune fille habillée de lichen verdoyant, de fleurs de
genêt, de reines-des-prés et de chêne a une peau de mousse vivante
et de l’herbe en guise de cheveux. Elle est empreinte d’une sérénité
surnaturelle alors qu’elle s’approche, ses mains ouvertes semblables à
des racines frôlant les hautes herbes. On dirait que le vent murmure
à ses pieds alors que des touffes de trèfle, de bruyère et d’asclépiade
éclosent derrière ses pas.
Blodeuwedd FP 6
2 400 px
Fée de taille M, CN
Init +5 ; Sens vision nocturne ; Perception +11
Aura allergène (DD 16, 1d6 rounds)
DÉFENSE
CA 20, contact 16, pris au dépourvu 14 et aux nutriments du sol. Ce pouvoir fonctionne comme un simu-
(+5 Dex, 1 parade, +4 naturelle)
pv 66 (7d6+35)
Réf +10, Vig +7, Vol +8
RD 5/fer froid
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps 2 griffes, +8 (1d8+4)
À distance fronde de maître, +9 (1d4+4)
Pouvoirs magiques (NLS 7 ; concentration +11)
Constant – communication avec les plantes
À volonté – croissance végétale, enchevêtrement (DD 15), lumières
dansantes, vent de murmures
3/jour – croissance d’épines (DD 17), modification de mémoire
(DD18), sommeil profond (DD17)
1/jour – baies nourricières, mission (DD 17), terrain hallucinatoire
(DD 18)
STATISTIQUES
For 18, Dex 21, Con 21, Int 14, Sag 17, Cha 18
BBA +3 ; BMO +7 ; DMD 23
Dons Attaque en finesse, Esquive, Magie de guerre, Souplesse du
serpent
Compétences Connaissances (nature) +12, Diplomatie +14, Discrétion
+15, Dressage +9, Évasion +10, Perception 11, Premiers secours +9,
Psychologie +11, Représentation (instrument à vent) +12, Survie +10
Modificateur racial +4 Discrétion dans les prairies
Langues aklo, commun, sylvestre
Part changement de forme, empathie sauvage +10, pied vert
ÉCOLOGIE
Environnement plaines tempérées
Organisation solitaire, paire ou groupe (3-8)
Trésor deux fois la normale (fronde de maître avec 20 billes, autre
trésor)
POUVOIRS SPÉCIAUX
Aura allergène (Ext). La blodeuwedd émet une aura faite de pollen
et d’autres allergènes qui obligent les créatures vivantes situées
dans un rayon de 9 mètres à faire un jet de Vigueur DD 18 pour
ne pas devenir fiévreuses, se mettre à tousser et à renifler pendant
1d6 rounds. Les créatures qui réussissent leur jet de sauvegarde
ne sont plus affectées par l’aura de cette blodeuwedd pendant 24
80
heures. La blodeuwedd peut supprimer son aura à volonté, par une
action libre. Le DD du jet de sauvegarde est basée sur la Constitution.
Changement de forme (Sur). La blodeuwedd peut prendre une
seule apparence humanoïde ou se transformer en chouette des
terriers une fois par jour pendant 7 heures au maximum, comme
si elle utilisait un sort de métamorphose. Cette durée n’est pas
forcément consécutive et la blodeuwedd peut reprendre sa
forme normale par une action libre.
Empathie sauvage (Ext). Ce pouvoir fonctionne comme celui du
druide, mais la blodeuwedd bénéficie d’un bonus racial de +6 au
test. Si la blodeuwedd possède des niveaux de druide, ce modifi-
cateur racial s’ajoute à ses tests d’empathie.
Infusion naturelle (Sur). Une fois par jour, quand la blodeuwedd se
trouve dans un champ ou dans une plaine fertile, elle peut s’im-
prégner de l’énergie vitale empruntée aux plantes qui l’entourent
lacre de vie (NLS 7) mais ne dure qu’une heure.
Pied vert (Sur). De petites plantes, des herbes et des fleurs sauvages
poussent dans les empreintes de la blodeuwedd, bien qu’elle
puisse supprimer cet effet si elle le désire. Quand elle se trouve
dans une plaine de hautes herbes, dans des taillis ou des brous-
sailles de ce type, elle peut passer à travers cette vie végétale
et émerger ailleurs dans le même champ (potentiellement à des
kilomètres de distance). Ce pouvoir fonctionne comme une voie
végétale mais la blodeuwedd ne peut transporter que sa personne
et elle n’a pas besoin que la plante soit aussi grande qu’elle. Ce
pouvoir fonctionne trois fois par jour.
Les mystérieuses blodeuwedd se distinguent des dryades,
leurs sœurs liées aux arbres de la forêt, et veillent sur les
plaines dégagées et les prairies. Elles gardent fréquemment
des enclaves féeriques primitives et divers portails et entrées
vers le Premier Monde, une tâche qu’elles prennent très au
sérieux. Les blodeuwedds cachent ces endroits derrière des
voiles d’illusion et de tromperie et observent en silence les
créatures qui traversent leurs terres. Elles envoient parfois
de mystérieux messages pour les avertir de s’en aller ou pour
convoquer des alliés pour les repousser. Même quand elles
ne servent pas de sentinelles gardant un point d’importance
surnaturelle, les blodeuwedds cherchent des régions dont
la beauté naturelle est impressionnante et les transforment
(généralement dans un rayon de quelques acres seulement)
en merveilles incroyablement luxuriantes. Une blodeuwedd
mesure généralement dans les 1,50 mètre, pèse 60 kilos et
peut vivre jusqu’à 800 ans.
Écologie
Au lieu de développer un lien éternel avec les arbres, les
blodeuwedds ont une affinité avec les vastes prairies, les landes
et les plaines. Elles vivent de ce que la terre leur donne et se
nourrissent des dons de la nature. Elles s’occupent également
des animaux des plaines en périodes de sécheresse ou d’hiver
difficile. Contrairement aux dryades, elles ne dépendent pas
des plantes qui les entourent, elles peuvent quitter leur lande
pour rendre visite à leurs cousines, parcourir leur domaine

sous forme de chouette ou même se mêler aux communautés
frontalières en prenant une forme humaine ou elfique.
Environ tous les 15 ans, les blodeuwedds peuvent se
reproduire grâce à un rituel de fertilité naturel que l’on appelle
la Floraison, un processus lors duquel elles communiquent avec
les plantes des champs environnants. Au milieu du printemps,
elles échangent leur pollen avec toutes les fleurs dans un rayon
de 300 mètres, un acte sensuel et compliqué qui permet au
final à la blodeuwedd de concevoir. Il faut 6 mois pour que
l’enfant arrive à terme et les blodeuwedds se rassemblent
souvent pour servir de sages-femmes pendant cette période,
afin d’aider à la délivrance de chacune. Certaines histoires
évoquent des blodeuwedds exilées ou captives, qui auraient
accompli la Floraison en puisant dans la force vitale d’hommes
amoureux, ce qui se solde par la mort du père potentiel, fané.
Dans certaines régions, ces contes donnent aux blodeuwedds la
réputation d’être de dangereuses séductrices.
Les blodeuwedds s’installent généralement dans les
prairies à une dizaine de kilomètres les unes des
autres, afin de faciliter la communication et de
s’aider mutuellement.
Habitat et société
Les blodeuwedds construisent leur maison
dans le gazon, elles la taillent dans le paysage
et encouragent ensuite l’herbe de la prairie
à pousser dessus pour la dissimuler. Ces
structures élaborées ressemblent à de petites
éminences ou à des collines qui dominent des
lignes de ley et des sentiers féeriques entre
des sites de puissance qui revêtent une
grande importance pour les fées. Elles les
protègent jalousement contre toute créature
non féerique. La plupart des fées se montrent
reconnaissantes pour ce service et donnent
un titre honorifique aux blodeuwedds
pour s’attirer leurs faveurs. C’est
pourquoi beaucoup de blodeuwedds
se proclament reines ou gardiennes,
afin de recevoir le tribut des fées qui
passent sur leur domaine.
Les blodeuwedds comptent
également sur la croissance végétale
et leur aptitude à communiquer avec
les plantes pour gérer les champs
avoisinants et les encourager à pousser en
labyrinthes complexes de haies, de halliers et de taillis,
afin de façonner au mieux leur territoire. Elles utilisent
souvent un terrain hallucinatoire pour cacher les meilleurs
itinéraires de leur domaine. Les intrus qui entrent sur le
territoire d’une blodeuwedd finissent toujours par être
gênés par des enchevêtrements ou des zones de croissance
épineuse. Ceux qui persistent sont victimes de sommeil
profond ou de modification de la mémoire, pour les
pousser dans la mauvaise direction.
81
Bestiaire
Les blodeuwedds dans la mythologie
La légende originelle de Blodeuwedd vient de la mytholo-
gie galloise. C’était une femme faite de fleurs et d’herbes de
la prairie qui devint la femme de Lleu Llaw Gyffes, un enfant
étonnamment doué maudit par sa propre mère : il ne devait
jamais épouser une humaine. Pourtant, peu après leur ma-
riage, Blodeuwedd s’avéra être une traîtresse qui poussa son
époux à lui révéler comment on pouvait le tuer avant de s’ar-
ranger pour qu’un autre amant le tue, afin que ce dernier et
elle puissent s’emparer de ses terres. Lleu finit par revenir pour
punir Blodeuwedd, que les dieux transformèrent en chouette.
Il arrive, très rarement, qu’une blodeuwedd aide un
individu qui poursuit une quête particulièrement importante
mais elle demande souvent une sorte de garantie avant
d’accepter. Toutes les blodeuwedds possèdent d’immenses
connaissances sur leurs champs et les créatures qui
les habitent et exercent une grande influence. Elles
prennent souvent part à la politique des gnomes, des
elfes et des humains qui vivent non loin... ne serait-
ce que pour les avertir en cas d’intrusion destructrice
ou de pratiques agricoles gaspilleuses. Elles aiment
jouer de la flûte, danser sous les étoiles et
chasser les lueurs féeriques de leurs sœurs
comme des lucioles parmi les herbes.
Les reines blodeuwedds
Les blodeuwedds les plus âgées et les plus
actives (généralement la plus vieille d’une
région qui comporte au moins 10 de ses
sœurs) accède parfois au rang de reine. Elles
gagnent ainsi des pouvoirs supplémentaires
et du prestige auprès des leurs. Leur
affinité pour leurs terres s’accroît et
elles attirent de nouveaux suivants. Les
modifications suivantes sont celles
d’une jeune reine blodeuwedd
FP 8. Les variétés plus puissantes
possèdent généralement des
niveaux de druidesse ou
d’ensorceleuse, deux classes de
prédilection pour ces créatures.
•  9 DV
•  +2 armure naturelle
•  +4 Force, +6 Constitution, +6 Charisme
•  Pouvoirs magiques supplémentaires (Mag).
Constant – antidétection, endurance aux énergies
destructives ; À volonté – création d’eau, détection de la
faune ou de la flore ; 3/jour – convocation d’alliés naturels
IV, empire végétal, glissement de terrain ; 1/jour
– forme végétale II, germes de feu. Ces pouvoirs
magiques et les autres fonctionnent avec
un NLS 11.
Grand cyclope
Le sol tremble à chaque mouvement de ce féroce titan. Véritable
montagne d’horribles muscles saillants couverts d’une peau aussi
épaisse que la pierre, cet humanoïde difforme brandit une massue
plus grande que la plupart des arbres avec une facilité terrifiante.
Un unique œil injecté de sang surmonte une vaste mâchoire
dégoulinante de bave, pleine de dents inégales, et plus haut, on
aperçoit une corne de petite taille, pourtant dangereusement acérée.
Grand cyclope FP 12
19 200 px
Humanoïde de taille TG, CM
Init +1 ; Sens vision nocturne ; Perception +22
DÉFENSE
CA 26, contact 9, pris au dépourvu 25 ou aux cyclopes plus connus. Ce sont des titans primitifs,
(+4 armure, +1 Dex, +13 naturelle, -2 taille)
pv 195 (17d8+119)
Réf +6, Vig +12, Vol +14
Capacités défensives férocité, réception de rocher
ATTAQUE
VD 15 m
Corps à corps 1 massue de maître, +24/+19/+14 (3d8+19), 2 coups,
+23 (2d6+13)
À distance rocher, +13 (2d6+19)
Espace occupé 4,50m ; Allonge 4,50 m
Attaque spéciale charge puissante (corne, 4d8+24)
STATISTIQUES
For 36, Dex 13, Con 25, Int 7, Sag 14, Cha 8
BBA +12 ; BMO +27; DMD 38
Dons Attaque en puissance, Coup fabuleux, Critique ralentis-
sant, Dur à cuire, Enchaînement, Endurance, Lancer improvisé,
Science de la bousculade, Volonté de fer
Compétences Perception +22
Langues cyclope
Part accès de brutalité
ÉCOLOGIE
Environnement tempéré ou tropical
Organisation solitaire, colonie (2-5) ou tribu (6-14)
Trésor standard (massue de maître, armure de peau et autres
trésors)
POUVOIRS SPÉCIAUX
Accès de brutalité (Sur). À chaque round où un cyclope attaque, il a
5% de chances de bénéficier d’un éclair d’inspiration sauvage. Si
cela se produit, il triple la zone de critique possible de ses attaques
pour le round. Pour toutes ses attaques naturelles, cela revient à
faire un critique sur un jet de 18-20. Si un grand cyclope perd la
moitié de ses points de vie (généralement 97 ou plus), ses chances
d’avoir un accès de brutalité passent à 15%. Si le cyclope a 0 point
de vie ou moins (et reste conscient grâce à son don de Dur à cuire)
et qu’il choisit d’attaquer, ses chances montent à 25%.
Géants dégénérés de la famille des cyclopes, ces créatures de
légende incarnent la rage et le sombre destin de cette race
d’étranges oracles. Dans leurs yeux brillent des promesses de
bains de sang et de terreurs infinies et, à chaque instant, leur
82
regard myope semble contempler un nombre infini de cadavres
et de mystérieuses dévastations. Ces sauvages massifs, aussi
gigantesques qu’idiots, rôdent loin des terres civilisées mais il
arrive que le besoin ou le destin les pousse à semer le chaos et
alors rares sont ceux qui survivent. Leur indéniable force inspire
la crainte qui, dans bien des cas, se transforme en vénération et
donne naissance à d’étranges cultes qui sont à l’origine de leur
réputation menaçante et génèrent de sombres légendes.
Un grand cyclope mesure généralement une dizaine de
mètres de haut et pèse dans les 4 tonnes, bien qu’il existe des
individus bien plus imposants.
Écologie
Les grands cyclopes ressemblent beaucoup aux géants
probablement des vestiges d’un âge de sauvagerie cyclopéenne
ou une dégénérescence d’une ère de merveilles perdues.
Quelle que soit leur origine, les grands cyclopes possèdent
une force brute et un caractère primitif que leurs cousins plus
petits n’ont plus. En dehors de leur peau plus résistante qu’une
armure de cuir et de l’aspect voûté archaïque de leur posture
et de leur front, ils possèdent aussi une corne, courte mais
épaisse, qui dépasse de leur front. Même s’ils ont du mal à s’en
servir dans la plupart des combats, elle leur permet d’empaler
leurs victimes avec une force incroyable lorsqu’ils chargent.
Les cyclopes ordinaires sont capables d’observer le futur
mais les grands cyclopes ne possèdent pas d’intuitions aussi
précises. En revanche, lorsqu’ils sont soumis à un effort et
animés par leur soif de sang, ils ont souvent des visions très
violentes qui leur permettent de développer encore leur
fureur, ce qui en fait des combattants grandioses capables de
causer des ravages qui dépassent l’imagination, même pour
des créatures d’une taille aussi gigantesque.
Habitat et société
Les grands cyclopes vivent dans les endroits reculés les plus
primitifs du monde, généralement là où personne ne risque de
faire intrusion sur leurs terres : leurs antres se trouvent souvent
sur des îles désertes, au sommet de montagnes escarpées
ou dans des collines désolées. La plupart évitent les zones de
passage et les régions peuplées mais, comme ils passent la
majorité de leur temps à chasser la mégafaune et les proies
monstrueuses des étendues sauvages, certains, poussés par la
faim ou le désespoir, cherchent les routes et les communautés
des humanoïdes : leurs bâtiments fragiles sont faciles à démolir
et ces créatures qui couinent font de savoureux repas.
Les grands cyclopes ne se regroupent jamais volontairement
avec leurs cousins. Violents et égoïstes, ces dangereux géants
se rassemblent rarement à plus d’une douzaine, en groupes
belliqueux, menés par un unique chef bestial. Dans ces cas,
les cyclopes les moins forts chassent et servent leur chef
tandis que ce dernier passe son temps à se prélasser. Dans
ces communautés dont seule la terreur inspirée par le chef
maintient la cohésion, les altercations violentes et les morts
sont monnaie courante.
 Bestiaire

On retrouve parfois ce modèle organisationnel dans des leur idole, beaucoup de fidèles s’arrachent un œil en signe de
groupes où un grand cyclope solitaire oblige des cyclopes dévotion ou en créent un troisième, symbolique, au milieu de
ordinaires à le servir. Pourtant, il arrive parfois que la leur front, soit artistiquement, soit chirurgicalement, soit par
structure du pouvoir se complexifie et que de petits groupes magie. Les cyclopes ordinaires, dont beaucoup deviennent des
de cyclopes ou d’autres humanoïdes se mettent à vénérer un chefs et des membres d’honneur de ces cultes, ne possèdent
grand cyclope et créent un culte autour de la puissance et du généralement pas plus de connaissances que les autres sur les
mystère de ces êtres. coutumes ou les mécanismes de leur religion douteuse, mais
ils se gardent d’avouer ouvertement cette faiblesse. Les grands
Les cultes des cyclopes cyclopes servent sans le vouloir de force unificatrice à ces cultes
Au sommet de collines pelées ou devant la gueule béante de car leur force incroyable et leur férocité confèrent une aura
cavernes qui percent les parois montagneuses se dressent des de puissance surnaturelle aux œuvres du culte. La plupart du
tours gravées de runes étranges. Leur pinacle est couronné temps, ces monstrueux géants ne comprennent absolument
d’immenses symboles tournoyants en forme d’yeux et présente rien au fonctionnement du culte, ils savent seulement qu’ils
d’épaisses chaînes ancrées dans la pierre. Lors des nuits de reçoivent des offrandes de sa part et, parfois, ils ne sont même
pleine lune, à l’époque où le soleil brille le plus longtemps pas au courant que ces cadeaux sont un signe de vénération. La
dans les cieux et durant les éclipses les plus importantes, à majorité des grands cyclopes entretiennent simplement une
chaque instant où le ciel semble observer les terres en dessous, certaine relation avec le chef ou le cercle intérieur du culte,
les aveugles, les fous et les mutilés mènent des sacrifices ce qui renforce sa puissance, et il leur
hurlants vers ces terrifiants monolithes. Ils gravissent les arrive de détruire ses ennemis
anciens escaliers usés et enchaînent leurs offrandes terrorisées en échange de victimes pour
parmi les pierres dressées à mi-chemin entre le ciel et la terre. apaiser leur faim cruelle.
Alors, le beuglement aigu des cornes et une mélopée aux
paroles dont le sens est oublié depuis longtemps retentissent,
c’est l’antique chœur qui appelle le grand cyclope, dieu et
démon, à quitter son antre labyrinthique. « L’Adoration de
l’œil » est terrifiante mais rapide, car le titan à un œil dévore
rapidement son festin : il arrache les membres en tirant
sur la chair fragile attachée à son immense autel, mange la
chose hurlante et, rapidement lassé, retourne à son antre ou à
d’autres déprédations. Timidement, les fidèles repartent vers
les pierres, lisent des présages dans les ruisseaux sanglants qui
coulent de leurs yeux grossièrement creusés, en particulier
ceux qui leur indiquent quand revenir avec une nouvelle
offrande pour leur dieu bestial.
La nature des individus qui vénèrent les cyclopes
varie énormément et leurs cultes prennent
différentes formes, des bestiales tribus de Iobarie
aux mystérieux cultes d’Iblydos.
Pour certains, cette religion n’est
que mysticisme et superstition, et ses
chamans primitifs ne cherchent que
présages et pouvoirs dans le sang, les
cieux et l’œil-unique-qui-voit-tout du
cyclope. Pour d’autres, ce culte en dit
long sur les coutumes et la puissance
perdue des cyclopes, révélations qui
s’accompagnent, parfois, très rarement, d’un
certain degré de maîtrise de ces secrets oubliés.
D’autres se contentent de dissimuler leur propre
cruauté et leurs ambitions derrière le voile de la religion
et gagnent puissance et influence lors de cérémonies
factices, ainsi que les faveurs de ces géants bestiaux.
Quelle que soit leur forme, les cultes de cyclope
se basent sur les mystères des prémonitions, le
futur, les cieux et l’œil symbolique. Pour imiter

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Griffe volante
Un morceau de cuir tendu sur une armature d’articulations et de
boules osseuses vole maladroitement dans les airs. Des yeux au regard
mauvais luisent dans les replis de ses ailes épaisses, des tentacules
se tortillent autour de sa gueule de sangsue et une langue longue et
mince en jaillit, apparemment au hasard, pour fouetter les airs.
Griffe volante FP 1
400 px
Créature magique de taille P, N
Init +3 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne, odeur du
sang ; Perception +2
DÉFENSE
CA 15, contact 14, pris au dépourvu 12 (+1 armure, +3 Dex, +1 taille)
pv 11 (2d10)
Réf +6, Vig +3, Vol +2
ATTAQUE
VD 3 m, vol 15 m (moyenne)
Corps à corps 1 morsure, +6 (1d4-2 plus saignement)
Attaque spéciale saignement (1), distraction (DD 11)
STATISTIQUES
For 7, Dex 17, Con 10, Int 2, Sag 14, Cha 10
BBA +2 ; BMO -1 ; DMD 12
Dons Attaque en finesse, Attaque en volB
Compétences Vol +5
ÉCOLOGIE
Environnement collines et ruines tempérées
Organisation solitaire, couple ou colonie (3-16)
Trésor aucun
POUVOIRS SPÉCIAUX
Distraction (Ext). La longue langue de la griffe volante fouette les
airs autour d’elle quand elle se nourrit, léchant le sang des créa-
tures blessées voisines. À chaque round, la griffe peut choisir une
créature qu’elle attaque ou n’importe quelle créature adjacente à
côté de laquelle elle passe lorsqu’elle se déplace. Si la cible n’a pas
tous ses points de vie, elle doit réussir un jet de Vigueur DD 11 ou
être nauséeuse pendant 1 round. Le DD du jet de sauvegarde est
basé sur la Constitution.
Odeur du sang (Ext). La griffe volante peut détecter toute créature
qui n’est pas à son maximum de points de vie, comme si elle dis-
posait du pouvoir odorat. Ce pouvoir ne permet pas de détecter
les créatures qui ne sont pas blessées.
Les griffes volantes, ou einchadu comme les appellent les
tribus de la grande Iobarie, hantent les étendues désolées
du nord-est de l’Avistan et au-delà. La nuit, ces étranges
prédateurs grouillants sortent de leur antre noir, assoiffés
de sang, à la recherche des victimes des chasseurs de plus
grande taille. Elles suivent tous ceux qui sont assez stupides
pour ne pas craindre les dangers de la nuit. Attirées par
l’odeur du sang, les griffes volantes suivent sans crainte les
bêtes les plus dangereuses et plus d’un voyageur a échappé
de justesse à l’embuscade mortelle d’un prédateur pour voir
sa chance tourner alors qu’un essaim d’ailes et de griffes
s’abattait sur lui.
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L’envergure des deux paires d’ailes d’une griffe volante
ordinaire est d’un peu moins d’un mètre et elles portent un corps
caoutchouteux de 1 à 2 kilos. Dans les terres civilisées de Iobarie,
on parle aussi de griffes volantes monstrueuses dont les ailes
cachent les étoiles alors qu’elles emportent des enfants et de petits
animaux. On peut fabriquer ces griffes volantes gigantesques en
utilisant l’archétype simple des créatures géantes.
L’écologie
Les griffes volantes sont des charognards et des chasseurs
opportunistes. Elles attaquent rarement des créatures plus
grosses que les rongeurs ou les oiseaux à moins que celles-
ci (et celles qui les accompagnent) n’aient été affaiblies par
un assaillant plus puissant. Et même la présence d’un tel
prédateur n’éloigne pas une griffe volante, toujours affamée,
qui ne peut s’empêcher d’attaquer une créature en sang au
plus fort du combat.
Les griffes volantes sont de piètres combattantes, elles
préfèrent frôler leurs victimes en vol, frapper rapidement pour
les faire saigner puis passer et repasser, aggravant à chaque fois
les plaies existantes de leur langue semblable à un ruban. Cette
tactique ne leur rapporte généralement pas plus d’une goutte
de nourriture ou deux à chaque attaque et les pousse à harceler
leur victime jusqu’à ce qu’elle tombe. Quand les blessures de
leur proie sont trop légères pour lui être fatales, elles lancent des
attaques plus directes : elles décrivent des cercles pour arracher
des lambeaux de chair à grands coups de morsures humides de
leur gueule tentaculaire. Une fois que leur victime est tombée
sous le coup de la douleur issue d’une dizaine de blessures de
ce type, les griffes atterrissent et lèchent vigoureusement leur
repas, jusqu’à ce que leur ventre soit gonflé de sang.
La salive acide des griffes volantes les aide à chasser car ce
liquide cuisant d’un blanc laiteux possède des propriétés
anticoagulantes. Leurs morsures laissent donc de vilaines plaies
qui continuent de saigner jusqu’à ce qu’on les soigne. Ceci leur
permet d’attaquer par surprise la plupart des créatures de petite
taille et d’attendre tranquillement, hors de portée, que leur proie
s’effondre. Les animaux plus grands et en bonne santé sont
généralement de taille à résister aux assauts d’une griffe volante
solitaire mais il suffit d’une colonie de ces créatures pour que
même une bête robuste succombe à la panique, terrifiée par
le sang. Ces abondants saignements, dus aux blessures des
griffes, servent également à attirer leurs semblables et quelques
égratignures suffisent parfois à rameuter toute une colonie vers
une créature légèrement blessée.
Les yeux des griffes volantes sont excessivement anormaux :
ils sont presque plats et pourtant, ils sont parfaitement
fonctionnels. Comme ils se trouvent sur leurs ailes, qui
battent constamment, ils leur donnent une vision toujours
changeante de la zone qui les entoure mais, surtout, de
ce qui se passe en dessous : une expérience qui serait très
traumatisante pour une créature non habituée. Ces yeux
n’ont qu’une face, ils occupent seulement la partie ventrale
des épaisses ailes de la bête et n’ont pas de paupière, ils sont
humidifiés en permanence par des conduits lacrymaux qui
 Bestiaire

entourent chaque œil. À cause de cette profusion de larmes,

les griffes répandent une fine bruine quand elles se déplacent, Des griffes volantes
ce qui sert souvent de premier avertissement à leurs victimes. Parfois, il est nécessaire de provoquer une petite échauf-
Les prédateurs naturels des griffes volantes comptent d’autres fourée, une empoignade pour tenir tout le monde alerte et
créatures aériennes comme les aigles, les faucons ou les hiboux. réveillé. Tout joueur expérimenté qui possède un person-
Le bruit de ces rapaces peut dissuader les griffes de passer à nage, disons de niveau 3 ou plus, et qui n’est pas surpris
l’attaque et les faire filer vers leur antre pour se protéger, même au seul à découvert, aura non seulement de grandes chances
beau milieu d’un festin frénétique. Il arrive que des mille-pattes de survivre à la nuée de griffes volantes, mais aussi d’en
géants envahissent les nids des griffes, en grimpant le long d’une triompher facilement.
paroi ou en les attendant à la sortie. Les griffes possèdent peu de Pourtant, elles représentent un défi pour les joueurs
défenses naturelles contre les créatures qui sont pourvues d’un et les personnages novices. Ce sont des monstres faciles à
épais exosquelette et, quand elles le peuvent, elles les évitent au « déployer » à tout moment (comme lorsque les personnages
profit d’une source de nourriture plus accessible. viennent de combattre des loups dans une forêt, ce qui a attiré
Les griffes volantes peuvent vivre jusqu’à 20 ans, même si l’attention d’un ours-hibou qui leur livre un combat acharné).
la plupart meurent bien plus tôt, à cause des prédateurs, des Si vous avez un PJ isolé, une ou deux griffes suffiront.
accidents ou des querelles internes. Si vous avez 6 ou 7 PJ en bonne santé, gonflez l’essaim
jusqu’à 50 ou 60 individus. Un tel obstacle explique qu’il y
Habitat et société ait un château plein de trésors sur la falaise au-dessus du
Les griffes volantes nichent loin des zones fortement civilisées, village mais que les habitants ne s’en approchent jamais (ce
mais que ce soit dû aux efforts des habitants pour les chasser qui vaut mieux que de laisser le trésor à la disposition des
ou à leur préférence pour les endroits reculés et sauvages, aventuriers de passage sans la moindre raison).
le débat reste ouvert. Elles vivent en colonies qui comptent C’est un peu comme « une strige sans être une strige » :
jusqu’à une quinzaine de membres et privilégient les endroits c’est un combattant qui fait des attaques en vol répétées
sombres qui facilitent un accès aérien au monde extérieur. Ces dans le style attaques éclair au lieu de s’accrocher et d’es-
endroits doivent obligatoirement posséder un nichoir qui leur sayer de sucer du sang. Roger Zelazny, un ami et un grand
permette de faire un plongeon indispensable de 5 mètres avant auteur de science-fiction et de fantasy, créa les « striges »
de prendre leur envol. Si une griffe immobile tente de s’envoler (qui devinrent des « stirges » lors de leur adaptation en jeu).
alors qu’elle ne peut pas tomber sur la distance requise, elle S’il était encore en vie, je sais qu’il considérerait ces créatures
ne fait que planer jusqu’au sol et doit grimper vers un point comme des cousines des siennes, pas comme des copies.
plus élevé pour tenter de s’envoler à nouveau. Elles sont donc – Ed Greenwood
très timides dans les endroits exigus car elles n’aiment pas être
désavantagées, ce qui les pousse à infester des lieux comme des
ruines, de grandes grottes ouvertes et de larges fissures.
Les colonies de griffes volantes comptent de 4 à 6 jeunes
qui les quittent quand elles atteignent la quinzaine de
membres. Ils volent sur 15 à 20 kilomètres, à la recherche
d’une structure ou d’une faille capable de les abriter la
journée. Une fois qu’un groupe a quitté sa colonie originelle,
ses membres ne ressentent plus aucune loyauté pour elle et
se livrent à une farouche compétition pour les ressources.
En de nombreuses occasions, des druides, des mages et des
chamans barbares ont tenté de capturer et d’entraîner des griffes
volantes. Même si ces créatures sont si maladroites une fois
à terre qu’on peut facilement les capturer (même si elles sont
horriblement difficiles à immobiliser à cause de leur grande
flexibilité et de leurs nombreux membres qui se tortillent), il
n’existe pas la moindre archive sur un dressage réussi. Même
quand ces tentatives vont de pair avec un régime continu de
sang, la griffe attaque aussi souvent son gardien qu’elle se
nourrit de la nourriture qu’on lui propose. Entre ceci et leurs
tentatives répétées pour se nourrir même si elles sont
mortellement blessées, elles ont acquis la réputation d’être
idiotes et vicieuses, ce qui pousse la plupart des créatures
intelligentes à maudire et exterminer rapidement
toutes les griffes qui apparaissent sur leurs terres.

85
Pélude
Une immense bête aux allures de dragon s’avance sur des membres
éléphantesques, dans un fracas de tonnerre. Une gueule serpentine
claque furieusement des mâchoires au bout d’un long cou sinueux et
de la fumée s’échappe entre ses crocs acérés comme des rasoirs. Une
puissante queue pleine de pointes vicieuses ondule en rythme avec les
mouvements de sa tête. Ses flancs sont couverts de piquants qui se
hérissent vers l’extérieur, menaçants.
Pélude FP 10
9 600 px
Dragon de taille G, NM
Init +5 ; Sens vision dans le noir à 18 m, vision nocturne ; Perception +16
DÉFENSE
CA 24, contact 10, pris au dépourvu 23 (+1 Dex, +14 naturelle, -1 taille)
pv 126 (11d12+55)
Réf +8, Vig +14, Vol +11
Capacités défensives férocité ; RD 5/magie ; Immunité feu, paraly-
sie, sommeil ; RM 21
Faiblesse queue vulnérable
ATTAQUE
VD 9 m, nage 9 m
Corps à corps morsure, +17 (1d8+10), queue, +12 (3d6+10 plus pi-
quants empoisonnés)
Espace occupé 3 m ; Allonge 3 m
Attaque spéciale souffle (ligne de 15 m, 6d6 points de dégâts de
feu, jet de Réflexes DD 19 demi-dégâts, utilisable tous les 1d4
rounds), volée de piquants
STATISTIQUES
For 25, Dex 12, Con 21, Int 6, Sag 15, Cha 12
BBA +11 ; BMO +19 ; DMD 30 (34 contre le croc-en-jambe)
Dons Attaque en puissance, Coup fabuleux, Science de la bouscu-
lade, Science de l’initiative, Vigueur surhumaine, Volonté de fer
Compétences Discrétion +10, Escalade +11, Intimidation +15,
Natation +29, Perception +16
Langues draconique
ÉCOLOGIE
Environnement marais et plaines tempérés
Organisation solitaire ou couple
Trésor double
POUVOIRS SPÉCIAUX
Piquants empoisonnés (Ext). Le dos et la queue du pélude sont
recouverts de piquants noirs aiguisés aussi longs qu’une lance.
Toute créature touchée par le coup de queue du pélude et toutes
celles qui le frappent avec une arme de corps à corps, une attaque
à mains nues ou une arme naturelle reçoivent 1d6 points de dégâts
et risquent de s’empoisonner. Les armes de corps à corps qui pos-
sèdent une allonge ne mettent pas leur utilisateur en danger. Toute
créature en lutte contre un pélude reçoit 3d6 points de dégâts per-
forants et risque de se faire empoisonner à chaque round de lutte.
Poison du pélude : Piquant – blessure ; jet de sauvegarde Vigueur
DD 20 ; fréquence 1/round pendant 6 rounds ; effet 1d4 points
d’affaiblissement temporaire de Constitution ; guérison 2 jets de
sauvegarde consécutifs. Le DD du jet de sauvegarde est basé sur
la Constitution.
86
Queue vulnérable (Sur). On peut tuer un pélude en lui coupant la
queue. Toute attaque qui n’est pas annoncée comme une tentative
pour trancher l’appendice affecte le corps de la bête, y compris les
attaques de zone et celles qui infligent des dégâts perforants ou
contondants. Pour couper la queue, l’assaillant doit faire une tenta-
tive de destruction d’arme visant la queue avec une arme tranchante.
On considère la queue comme une arme indépendante avec une
solidité de 5 et un nombre de points de vie égal au nombre de DV
du pélude. Pour la couper, il faut lui infliger suffisamment de dégâts,
en une seule attaque, pour la réduire à 0 point de vie ou moins. Le
pélude ne peut plus attaquer une fois qu’on lui a coupé la queue et
souffre automatiquement d’une perte de 2d6 points de vie en sai-
gnement, à chaque round, jusqu’à ce qu’il meure.
Volée de piquants (Ext). Trois fois par jour, le pélude peut héris-
ser ses piquants avant d’être parcouru d’un violent frisson qui
expulse des dizaines de pointes semblables à des lances dans
tous les sens. Toutes les créatures qui se trouvent à moins de
4,50 mètres du pélude reçoivent 6d6 points de dégâts perforants
et risquent de se faire empoisonner (Réflexes DD 20 pour réduire
de moitié mais la victime risque toujours d’être empoisonnée). Le
DD du jet de sauvegarde est basé sur la Constitution.
Draconiens sauvages qui hantent les contrées indomptées de
ce monde, les péludes méprisent toutes les créatures faibles et
fragiles plus petites qu’eux, en particulier les diverses espèces
d’humanoïdes arrogants. Ces brutes qui se considèrent comme
de véritables dragons royaux cherchent à dominer les marais
ou les régions touffues dans un rayon de quelques kilomètres
seulement. Ils chassent toutes les autres créatures et pillent la
terre à loisir. Leur domaine est souvent jonché d’indices de
leur passage : de grandes empreintes sur les berges boueuses,
des arbres tombés et des cadavres pourrissants hérissés de
piquants grands comme des lances. Même si les péludes se
considèrent comme des êtres intelligents, ils se lassent très
vite des tactiques et des débats : il suffit parfois qu’ils pensent
avoir aperçu un ennemi pour devenir fous furieux.
Les péludes les plus âgés semblent souvent beaucoup
plus costauds que ce que leur silhouette laisserait supposer.
Comme le plus gros de leur corps serpentin est couvert de
longs piquants, ils ont l’air bien plus trapus qu’ils ne le sont :
leur cou reptilien, leur queue et leurs pattes sont hérissés
d’une véritable forêt de pointes acérées. Un adulte type
mesure 4,50 mètres de long, pèse dans les 150 kilos et peut
soulever sa tête à près de 2,50 mètres du sol.
Écologie
Les péludes ont un appétit vorace et se gavent de toutes
sortes de bêtes qu’ils trouvent dans les rivières, les marais
et les plaines où ils vivent. Comme les serpents, ils peuvent
déboîter leur mâchoire pour avaler une proie de grande taille
après l’avoir pulvérisée à grands coups de queue. Pourtant, ils
préfèrent le faire après avoir rôti leur repas avec leur souffle
enflammé. Ils n’ont aucune peur vis-à-vis de tout ce qui est plus
petit qu’eux et terrassent souvent des proies plus imposantes
qu’eux, même à courte distance, en leur envoyant des volées
 Bestiaire

de piquants empoisonnés. Leur dangereuse peau leur sert

également à se défendre contre les prédateurs gigantesques Les péludes dans la mythologie
comme les rocs et même les véritables dragons car elle fait du Le mythe originel du pélude apparaît dans le folklore médié-
pélude, au mieux, un repas peu appétissant (et empoisonné). val français. Selon la légende, juste avant le déluge biblique,
La plupart des péludes préfèrent la fraîcheur humide Noé refusa l’entrée de son arche à ce « dragon » couvert de
des marais pleins de roseaux (en particulier les marécages piquants. Le pélude survécut en se réfugiant dans une grotte
légèrement boisés car, à cause de leurs piquants, ils ont du près de la rivière Huisne. Des années plus tard, la bête refit
mal à se déplacer dans les zones de végétation dense) mais surface pour dévorer le bétail, brûler les récoltes avec son
il leur arrive de s’aventurer vers l’intérieur des terres pour souffle enflammé et détruire les villages de toute la vallée.
améliorer leur menu avec du bétail, des plantes cultivées Le pélude était décrit comme une créature presque in-
ou des paysans. Ils considèrent ces excursions comme de vulnérable, capable de cracher du feu comme un vrai dra-
rapides parties de chasse qui leur donnent l’occasion de gon, de tuer un homme adulte d’un seul coup de queue et
ruiner cruellement les œuvres des créatures inférieures. de faire jaillir les piquants de son corps comme des flèches,
Les péludes pondent de petites couvées qui ne donnent en plus de posséder d’autres aptitudes mortelles. Mais
jamais plus de deux ou trois petits. Veiller à ce qu’un nombre comme beaucoup de créatures légendaires, il possédait
si limité de jeunes atteignent l’âge adulte, voilà un défi bien une faiblesse handicapante : sa queue. Même si sa queue
difficile à relever pour ces violentes créatures, car les jeunes était une arme très puissante, le pélude périt rapidement
péludes téméraires succombent aussi souvent devant des une fois qu’un héros la lui trancha.
intrus ou d’autres êtres qu’en subissant le mauvais caractère
de leurs parents.
il suffit que quelqu’un (surtout ceux qu’ils considèrent comme
Habitat et société des êtres inférieurs) insinue qu’ils ne sont pas aussi puissants
Les péludes vivent souvent dans des grottes, soit des que les autres dragons pour déclencher un accès de rage
cavernes à moitié immergées dans un marais, soit un trou auquel le provocateur aura peu de chances de survivre.
bien frais creusé dans la terre. Comparés aux autres dragons,
les péludes ne sont pas très intelligents mais leur instinct
de survie est bien plus développé et ils ont tendance à
collectionner les bouts de métal prélevés sur les outils, les
armes et les armures de leurs victimes. Ils avalent également
les pièces brillantes, les gemmes et les bijoux, persuadés que
cela les aidera à renforcer leurs piquants et à augmenter la
puissance de leur souffle enflammé.
Parfois, une tribu d’humanoïdes sauvages particulièrement
rusés (généralement des hommes-lézards ou des orques)
parvient à apaiser le tempérament d’un pélude qui réside non
loin et l’élève au rang de seigneur ou divinité locale. Selon les
communautés, les humanoïdes croient réellement ou non
au statut seigneurial du draconien, mais toutes lui montrent
leur déférence en lui offrant des richesses ou des captifs.
Les péludes éprouvent rarement la
moindre affection pour leurs
serviteurs (et plus d’une tribu
a été calcinée lors d’un
accès de mauvaise humeur
flamboyant), mais tous se
délectent de la soumission
des créatures inférieures
et des offrandes d’or et de
nourriture, véritable baume
pour leur ego draconique si fragile.
Comme tous les péludes regrettent de
ne pas posséder la charisme terrifiant et la puissance des
véritables dragons, ils font tout ce qu’ils peuvent pour montrer
leur force et leur férocité. Malgré les dégâts qu’ils provoquent
et l’adoration que leur vouent certaines créatures inférieures,

87
Stygire
Cette vieille sorcière à la silhouette décharnée et parcheminée se meut
avec la démarche saccadée et prédatrice du vautour en chasse. Son
corps anormalement grand et maigre n’est que peau craquelée et
crevasses rocheuses tendues sur une surface désolée de chair grisâtre
desséchée. Des chicots noirs dépassent de la bouche sans lèvres qui
s’étire sous un haut front couturé de cicatrices et dépourvu d’yeux
comme de nez.
Stygire FP 7
3 200 px
Humanoïde monstrueux de taille M, LM
Init +7 ; Sens vision aveugle 9 m (36 m avec la gemme oculaire),
odorat, vision véritable avec la gemme oculaire ; Perception +23
DÉFENSE
CA 19, contact 13, pris au dépourvu 16 (+3 Dex, +6 naturelle)
pv 76 (8d10+32)
Réf +9, Vig +6, Vol +14
RD 10/adamantium ; Immunité attaque de regard, paralysie, pétri-
fication ; RM 18
Faiblesses vulnérabilité à la lumière
ATTAQUE
VD 9 m
Corps à corps 2 griffes, +11 (1d4+3 plus malédiction de la pierre)
Attaque spéciale regard de la gemme, malédiction de la pierre
STATISTIQUES
For 17, Dex 16, Con 18, Int 17, Sag 22, Cha 15
BBA +8 ; BMO +11 ; DMD 24
Dons Combat en aveugle, Science de l’initiative, Vigilance, Volonté
de fer
Compétences Art de la magie +11, Bluff +10, Connaissances
(exploration souterraine) +11, Connaissances (mystères) +11,
Connaissances (religion) +11, Perception +23, Psychologie +16
Modificateur racial +4 Perception (avec la gemme oculaire)
Langues cyclopéen, géant, terreux
Part gemme oculaire
ÉCOLOGIE
Environnement collines ou souterrains tempérés
Organisation solitaire, couple ou mystère (3-7)
Trésor standard (généralement des gemmes)
POUVOIRS SPÉCIAUX
Gemme oculaire (Sur). Les stygires possèdent un lien spécial avec
les gemmes. Tant qu’une stygire tient une gemme au moins
aussi grosse qu’un œil humain ou qu’elle est en contact avec,
elle peut voir à travers comme avec un œil magique. Elle perçoit
alors les environs comme si elle bénéficiait de vision aveugle sur
36 mètres et d’une vision véritable, ce qui lui donne un bonus de
+4 aux tests de Perception.
Malédiction de la pierre (Sur). Toute créature touchée par les griffes
d’une stygire doit réussir un jet de Volonté DD 18 ou être frappée
par une malédiction qui la prive progressivement de toute cou-
leur, lui raidit les articulations et finit par la changer en pierre.
Cette malédiction terrifiante est imprévisible et oblige la victime
à faire un jet de sauvegarde toutes les 1d3 heures. Toute créa-
ture dont la Dextérité tombe à 0 ou qui rate 3 jets de sauvegarde
88
consécutifs est définitivement pétrifiée. Une créature pétrifiée à
nouveau changée en créature de chair se pétrifie encore si elle
rate son prochain jet de sauvegarde contre la malédiction. Il n’y a
que deux moyens de se débarrasser de cette malédiction : lancer
une délivrance des malédictions ou passer une heure à la pleine
lumière du soleil. La lumière magique, comme celle d’un sort de
lumière du jour, n’affecte pas la malédiction de la pierre et la déli-
vrance des malédictions ne transforme pas une créature pétrifiée
en créature de chair. Le DD du jet de sauvegarde est basé sur la
Constitution.
Malédiction de la pierre : griffe – malédiction ; jet de sauvegarde
Volonté DD 18 ; fréquence 1/1d3 heures ; effet 1d6 points d’affai-
blissement temporaire de Dex ; guérison délivrance des malédic-
tions ou passer 1 heure à la lumière du jour.
Regard de la gemme (Sur). Secoué pendant 1d4 rounds, 9 mètres,
jet de Vigueur DD 16 pour annuler. Le DD du jet de sauvegarde
est basé sur le Charisme. La stygire ne peut pas se servir de ce
pouvoir si elle ne tient pas une gemme.
Vulnérabilité à la lumière. Malgré leur cécité effective, les stygires
sont sensibles à la lumière. En cas de brusque exposition à une
lumière vive, elles sont aveuglées pendant 1 round, ensuite, elles
sont éblouies tant qu’elles restent dans la zone de lumière.
Ermites desséchés enveloppés de haillons noirs, ces vieilles
sorcières sans yeux, pleines de cicatrices, se glissent entre
les sombres crevasses de la terre et du temps. Héritières
dégénérées des civilisations cyclopéennes déchues et à moitié
oubliées, les stygires, ou sorcières des pierres comme on les
appelle souvent, maîtrisent d’étranges secrets de la terre et
interprètent les énergies fatidiques des profondeurs. Des
éons de communion avec les ténèbres et d’étranges énergies
magiques ont corrompu les stygires : les sorcières humaines
primitives qu’étaient leurs ancêtres, il y a une éternité, sont
devenues une race terrifiante et abâtardie qui possède sa
propre magie. Dans les pays sauvages, ces vieilles sorcières
étaient, ou sont encore, vénérées comme des oracles et des
demi-déesses qui usent de leur magie et de leur lien avec la
terre pour manipuler leurs serviteurs et les obliger à obéir à
leurs caprices égoïstes et grotesques. Dans d’autres royaumes,
elles hantent la nuit, sortant de leurs grottes pour se nourrir
des imprudents ou s’allier avec des individus assez cruels et
ambitieux pour croire à leurs conseils vicieux. Mais malgré
tous ces blasphèmes pervers et leurs désirs primitifs, leur
capacité à voir ce que les autres ignorent et à réduire la vie en
roche friable inspire crainte et superstition chez tous ceux
qui entendent parler des redoutables sorcières des pierres.
Une stygire mesure dans les 2 mètres pour un poids
moyen de 75 kilos.
Écologie
On dit que les stygires tirent leur pouvoir de la pierre et des
ténèbres. Effectivement, elles passent leur vie dans le noir
et se déplacent aussi facilement à travers des labyrinthes
de cavernes complexes que dans le ciel des nuits sans lune.
Elles se nourrissent des viles choses qu’elles arrachent à la
 Bestiaire

Exemples de gemmes stygiennes

Valeur Les gemmes des stygires
Gemme moyenne Effet Le folklore que les stygires se transmettent dit qu’il existe
Béryl 25 po Le regard de gemme rend fiévreux. des gemmes rares qui accordent des pouvoirs spéciaux aux
Diamant 1 500 po Le regard de gemme provoque un sorcières des pierres. En de rares occasions, des gens ont
charme-monstre qui dure 1 heure. rencontré des stygires qui tenaient d’anciennes pierres aux
Jade 50 po Lance poison comme un pouvoir sculptures terrifiantes présentant d’étranges pouvoirs. Et
magique 3/jour. encore plus rare, certaines avaient tout un arsenal de cris-
Opale 100 po Lance façonnage de la pierre comme taux. Toutes les gemmes de belle taille permettent aux sty-
un pouvoir magique 3/jour. gires de se servir de leurs pouvoirs de gemme oculaire et de
Painite 1 750 po Explose en une boule de feu qui in- regard de la gemme, mais certaines les modifient. Ces pou-
flige 8d6 points de dégâts d’acide voirs supplémentaires n’augmentent pas le FP de la stygire.
quand il la lance. La liste des pierres et des pouvoirs donnés ne représente
qu’une petite partie des gemmes spéciales répertoriées après
terre : la vermine, la moisissure, le lichen et les créatures une rencontre avec une stygire et elle n’est pas exhaustive.
charnues qui ont le malheur de s’aventurer dans leur antre. Ces effets fonctionnent uniquement avec les stygires. Sauf in-
Même si, techniquement, les stygires sont aveugles, dication contraire, les nouveaux effets remplacent les anciens.
elles ont un sens de l’ouïe, du goût et du toucher On considère la stygire comme un lanceur de sorts de niveau
surnaturel et n’ont donc pas besoin de voir. Les 8 pour les effets des pouvoirs magiques. La liste indique éga-
restes de leurs yeux ne sont que des éléments lement la valeur des gemmes brutes, de la taille d’un œil.
anatomiques vestigiaux cachés dans les plis
de leur visage couturé de cicatrices. Elles
n’utilisent plus ces organes
atrophiés mais ils sont Habitat et
encore capables de détecter société
la présence de lumière, une Les stygires habitent
sensation désagréable que principalement les terres
les stygires prennent grand qui bordent les tombes ou les
soin d’éviter. Les stygires monuments incroyablement
sont capables de se déplacer anciens des empires
à ciel ouvert mais cyclopéens. Certaines de
leur agoraphobie ces sorcières démentes
prend vite le dessus affirment, malgré
et elles se réfugient l’impossibilité de la
dans la sécurité des chose, qu’elles descendent
gorges ombragées et des grottes dès toutes des premiers
qu’elles le peuvent. Elles évitent de oracles cyclopéens mais
sortir de jour et préfèrent affronter les individus plus sains
la mort dans les ténèbres plutôt d’esprit supposent que
que de se risquer à sortir en leurs ancêtres étaient
pleine lumière. des chamanes et des
Les stygires sont toutes mystiques humaines
des femelles, capables de primitives qui
se reproduire avec presque réussirent à puiser
n’importe quel humanoïde. dans la puissance
Elles portent toujours trois des empires déchus.
enfants ou plus (généralement Quoi qu’il en soit,
morts nés). Elles compensent ce le lien entre les
taux de natalité très bas par leur stygires et les anciens
espérance de vie anormalement cyclopes se retrouve
longue. Personne ne sait combien dans leur langage commun
de temps elles peuvent vivre si elles ne et dans les écrits déments
succombent pas sous les coups, mais on qui couvrent les murs des
connaît beaucoup de cas de stygires qui antres de certaines de ces
ont vécu trois cents ans et plus. vieilles sorcières.

89
 DÉFENSE ATTAQUE
pv 79 Corps à corps épée bâtarde de grande taille +1, +10/+6
CA 19, contact 13, pris au dépourvu 13 (2d8+7/19-20)
(+6 armure, +2 parade, +1 Dex) À distance arc long de maître +9/+3 (1d8/×3 (1d8/×3)
Réf +5, Vig +10, Vol +5 BBA +7 ; BMO +11 ; DMD 24
RD 1/– Pouvoirs spéciaux réduction de dégâts 1/–,
déplacement accéléré, esquive instinctive
supérieure, nouvelle vigueur, perception des
pièges +2, pic de force, rage 25 rounds/jour,

Amiri COMPÉTENCES
Acrobaties +9, Escalade +12, Intimidation +9,
repousser

Perception +11, Survie +11

HUMAINE
DIVINITÉ Gorum DONS
PAYS Seigneurs des mammouths Arme de prédilection (épée bâtarde), Attaque en
puissance, Maniement des armes exotiques (épée
bâtarde), Rage supplémentaire, Science de la
PROFIL bousculade
CLASSE/NIVEAU Barbare 7
ALIGNEMENT Chaotique Neutre
INITIATIVE +1
VITESSE DE BASE 9m

CARACTÉRISTIQUES
Équipement de combat potion de soins modérés ; Équipement divers armure de peau +2, épée bâtarde
FORCE 18 de taille G +1, arc long de maître avec 20 flèches, javelots (2), gantelet à pointes, hache de jet, ceinture de
DEXTÉRITÉ 13 Constitution +2, cape de résistance +2, 160 po
CONSTITUTION 16 Le rôle attribué aux femmes dans la tribu d’Amiri ne lui convint jamais et, quand son peuple essaya de se débar-
INTELLIGENCE 10 rasser d’elle lors d’une mission suicide, elle revint avec un énorme trophée : l’épée d’un géant du givre. Depuis,
SAGESSE 12 elle a abandonné son peuple et a appris à apprécier sa gigantesque épée (même si elle ne peut exploiter son plein
CHARISME 8 potentiel que lorsqu’elle devient enragée). Elle ne parle jamais des circonstances qui la contraignirent à quitter
son pays natal. Il y a des choses qu’il vaut mieux passer sous silence.

DÉFENSE ATTAQUE
pv 63 Corps à corps grande hache+1, +10/+5 (1d12+4/×3)
CA 19, contact 13, pris au dépourvu 13 À distance arbalète lourde +1, +8 (1d10+1/19-20)
(+5 armure, +3 Dex, +1 naturelle) BBA +7 ; BMO +9 ; DMD 22 (26 vs bousculade et
Réf +10, Vig +9, Vol +8 ; +2 vs poison, sort et croc-en-jambe)
pouvoirs magiques Pouvoirs spéciaux déplacement facilité,
Sens vision dans le noir à 18 m empathie sauvage +5, ennemi juré (humanoïde
[fée] +2), ennemi juré (humanoïde [géant] +4),
environnement de prédilection (montagnes +2),

Harsk
COMPÉTENCES
pacte du chasseur (compagnons), pistage +3
Connaissances (géographie) +10, Connaissances
Sorts préparés (NLS 4, Concentration +5)
(nature) +10, Discrétion +13, Dressage +8,
Niveau 2 – peau d’écorce
Perception +12, Premiers secours +12, Survie +12
NAIN Niveau 1 – enchevêtrement (DD 13), résistance aux
DONS énergies destructives
DIVINITÉ Torag
PAYS Druma Endurance, Rechargement rapide (arbalète lourde),
Science du tir de précision, Tir à bout portant, Tir de
loin, Tir de précision, Volonté de fer
PROFIL
CLASSE/NIVEAU Rôdeur 7
ALIGNEMENT Loyal Neutre
Équipement de combat potion de soins modérés (3), potion de passage sans trace (2), carreaux hurlants (4) ;
INITIATIVE +3 antidote, bâton fumigène, sacoche immobilisante ; Équipement armure de cuir cloutée +2, grande hache +1,
VITESSE DE BASE 6m arbalète lourde +1 avec 30 carreaux, amulette d’armure naturelle +1, cape de résistance +2, sac à dos, rations (4),
sifflet de signalisation, théière, 306 po
CARACTÉRISTIQUES
Décidément, Harsk n’a rien d’un nain ordinaire : il aime les vastes plaines à ciel ouvert, méprise le goût de
FORCE 14 l’alcool et préfère livrer bataille à distance plutôt qu’au corps à corps. Mais peu de gens osent se moquer de ses
DEXTÉRITÉ 16 choix car si Harsk tient quelque chose des nains, c’est bien son caractère grincheux et colérique. La majorité
CONSTITUTION 15 de cette colère vient de la mort du groupe de son frère. Ils furent tous tués par des géants et Harsk arriva un
INTELLIGENCE 10 instant trop tard pour sauver son frère. La haine des géants façonna la vie de Harsk. Il préfère un thé bien fort à
de l’alcool (pour garder les idées claires), il aime les étendues sauvages de la surface (car c’est là que se trouvent
SAGESSE 14
les géants) et il privilégie l’arbalète à la hache (ce qui lui permet d’entamer le combat plus rapidement). Ses
CHARISME 6 compagnons accordent une grande valeur à ses dons de combattant même s’ils ont parfois un peu peur de lui.

90
 Pré-tirés

DÉFENSE ATTAQUE
pv 56 Corps à corps serpe +1, +5 (1d4-1)
CA 17, contact 13, pris au dépourvu 16 À distance fronde, +7 (1d3-2)
(+4 armure, +1 parade, +1 Dex, +1 taille) BBA +5 ; BMO +2 ; DMD 14
Réf +6, Vig +9, Vol +10 ; +2 vs illusions Pouvoirs spéciaux déplacement facilité, empathie
Sens vision nocturne sauvage +9, forme animale 3/jour, lien avec la
Capacités défensives résistance à l’appel de la nature (compagnon animal), passage sans trace,
nature sens de la nature
Pouvoirs magiques (NLS 7 ; concentration +11)
COMPÉTENCES 1/jour – communication avec les animaux, lumières
dansantes, prestidigitation, son imaginaire (DD 12)
Lini
Art de la magie +10, Connaissances (nature) +12,
Sorts préparés (NLS 7, concentration +11)
Dressage +14, Perception +16, Premiers secours +14
Niveau 4 – dissipation de la magie, tempête de grêle
Niveau 3 – guérison des maladies, lumière du jour,
GNOME (F) neutralisation du poison
DIVINITÉ Verte religon DONS Niveau 2 – force de taureau, pattes d’araignée, peau
Amélioration des créatures convoquées, Incantation d’écorce, sphère de feu (DD 16)
PAYS Terres des rois de Linnorm Niveau 1 – communication avec les animaux (2),
animale, École renforcée (invocation), Réflexes
surhumains enchevêtrement (2 ; DD 15), soins légers
PROFIL Niveau 0 – détection de la magie, lumière, repérage,
CLASSE/NIVEAU Druide 7 stabilisation
Compagnon animal petit chat appelé Droogami
ALIGNEMENT Neutre
INITIATIVE +1 Équipement de combat baguette de soins modérés (32 charges), baguette de flammes (43 charges), parchemin
VITESSE DE BASE 6m d’appel de la foudre (2) ; Équipement divers armure de cuir +2, serpe +1, fronde avec 10 billes, cape de résis-
tance +1, robe de druide, bandeau de Sagesse +2, anneau de protection +1, bourse, gui, bourse de composantes,
CARACTÉRISTIQUES bâtons éclairants (2), collection de bâtons de bois sans écorce, 134 po
FORCE 6 Lini a toujours semblé posséder une certaine affinité avec diverses créatures des bois qui vivaient près de l’endroit
DEXTÉRITÉ 12 où elle a grandi, elle s’entendait particulièrement bien avec les grands prédateurs comme les ours et les léopards
CONSTITUTION 16 des neiges. Plus d’une fois, l’enclave de Lini fut menacée par de grands ours ou des félins aux griffes acérées mais,
par une série de bruits apaisants et de gestes précis, Lini finit toujours par apaiser les bêtes et les pousser à passer
INTELLIGENCE 10 leur chemin. Avant de quitter les Terres des rois des Linnorms, Lini a collectionné plus d’une douzaine de bâtons :
SAGESSE 18 un pour chaque bois ou chaque forêt qu’elle a visitée. Ces bâtons retracent ses expériences et, bien que, pour un
CHARISME 15 observateur extérieur, ils se ressemblent tous, ils contiennent de riches souvenirs pour la druide gnome.

DÉFENSE
pv 56
CA 20, contact 17, pris au dépourvu 16 (+3 armure, +1
parade, +3 Dex, +1 esquive, +1 moine, +1 Sagesse)
Réf +10, Vig +9, Vol +8 ; +2 vs enchantement
Capacités défensives esquive totale, chute ralentie
9m
ATTAQUE
Corps à corps mains nues, +7 (1d8+2) ou déluge de
coups, +7/+7/+2 (1d8+2) ou épée du temple +2, +9
(1d8+5)
BBA +5 ; BMO +9 ; DMD 24
Pouvoirs spéciaux plénitude physique, pureté
physique, réserve de ki (3 ; magique), sauts
puissants, Coup assomant (4/jour, DD 14 ;
fatigué)

Sajan COMPÉTENCES
Acrobaties +13, Discrétion +13, Escalade +12,
Perception +11, Psychologie +11
HUMAIN
DIVINITÉ Irori DONS
PAYS Vudra Attaque éclair, Attaque réflexe, Esquive, Interception
de projectiles, Parade de projectiles, Science du
combat à mains nues, Souplesse du serpent, Style
PROFIL du scorpion, Uppercut
CLASSE/NIVEAU Moine 7
ALIGNEMENT Loyal Neutre
INITIATIVE +3
VITESSE DE BASE 15 m

CARACTÉRISTIQUES Équipement de combat potion de soins modéré ; Équipement divers épée du temple +2, bracelets d’armure +3,
FORCE 15 cape de résistance +2, anneau de protection +1, symbole sacré en bois, bourse, 185 po
DEXTÉRITÉ 16 Sajan Gadadvara et sa sœur jumelle, Sajni, furent séparés quand leur seigneur fut humilié et dut céder la
CONSTITUTION 14 moitié de son armée, dont la sœur de Sajan, au vainqueur. Le nouveau maître de Sajni l’emmena loin de la
INTELLIGENCE 10 Vudra et Sajan abandonna ses propres responsabilités pour la suivre. Il a passé des années à la chercher en
SAGESSE 12 vain mais il n’a pas abandonné. Il sait qu’il ne peut pas rentrer en Vudra car le padapranja le ferait exécuter
pour désertion. Cependant, son pays natal ne lui manque pas et il continue de chercher le moindre indice qui
CHARISME 8 pourrait le mettre sur la piste de sa sœur.

91
Le mois prochain
Le Prix du sang
De Neil Spicer
Après la défaite des bandits et du magicien mort-vivant, le
nouveau royaume des Terres volées marche sur les sentiers de
la gloire. Mais cette puissance émergente de l’est suscite l’intérêt
de ceux qui règnent à l’ouest : qu’il s’agisse de bourbiérins, de
brigands ou de barbares, des regards envieux se tournent vers
l’orient et certains conspirateurs ourdissent de vils plans contre
les PJ, impatients de leur faire payer le prix du sang que coûte
l’éternelle lutte pour le pouvoir. Le tout jeune royaume des PJ
est-il prêt à se défendre en cas de guerre ?
L’écologie des bourbiérins
De Todd Stewart
Ils sautent, coassent et mangent d’étranges libellules sous le
regard sournois de la lune. Ils caracolent et se battent dans les
profondeurs des marais, offrent de sanglants sacrifices à Gogunta,
leur déesse démoniaque, et travaillent à la perte de leurs ennemis
aux pieds secs. Cette description ne fait qu’effleurer la surface
gluante de la société des bourbiérins. Découvrez l’impitoyable
vérité sur ceux qui se prétendent les rois du marais !
OPEN GAME LICENSE Version 1.0a
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5. Representation of Authority to Contribute: If You are contributing original material as Open Game
Content, You represent that Your Contributions are Your original creation and/or You have sufficient rights to
grant the rights conveyed by this License.
92
Les trésors des Terres volées
De Brian Cortijo
Les routes des empires, les expéditions des explorateurs
et les refuges des bandits, tous se croisent dans la région
des Royaumes fluviaux que l’on appelle les Terres volées.
Découvrez certains des trésors les plus merveilleux que l’on
dit perdus dans ce pays sauvage.
Et plus encore
Ollix et Phargas découvrent les dangers des paris sur
les péniches dans le Journal des Éclaireurs, alors que
d’inquiétantes créatures sortent des rivières dans le bestiaire
de Pathfinder.
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Open Game License v 1.0a Copyright 2000, Wizards of the Coast, Inc.
System Reference Document. Copyright 2000. Wizards of the Coast, Inc; Authors Jonathan Tweet, Monte
Cook, Skip Williams, based on material by E. Gary Gygax and Dave Arneson.
Pathfinder 33 : Les Disparus de Varnhold. Copyright 2011, Paizo Publishing, LLC; Auteur : Greg A. Vaughan.
Tome of Horrors. Copyright 2002 Necromancer Games, Inc.; Authors: Scott Greene, with Clark Peterson,
Erica Balsley, Kevin Baase, Casey Christofferson, Lance Hawvermale, Travis Hawvermale, Patrick Lawinger, and
Bill Webb; Based on original content from TSR.
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Le ’ disparu
frere
Source : Édrist Hanvaki, un aristocrate local.
Tâche : Édrist s’inquiète à propos de son frère, Tomin,
qui s’est récemment rendu à Varnhold pour conclure un
marché avec le tailleur de gemmes du village. Cela fait
des jours qu’Édrist n’a pas de nouvelles et il a promis
de récompenser quiconque lui ramènerait des informations
sur ce qui est arrivé à son frère et lui rapportera au
moins sa broche de nacre.
Réussite : Découvrir ce qui est arrivé à Tomin et en
informer Édrist.
Récompense : Édrist est prêt à payer 3 000 po à celui
qui lui apprendra ce qui est arrivé à son frère.

Le roi de l’omelette
Source : Jamery Gorbasken, chef local.
Tâche : Jamery est très connu pour ses étranges
obsessions culinaires. Dernièrement, il veut cuisiner une
énorme omelette à partir d’un unique œuf de roc. Si
quelqu’un arrive à lui livrer un tel œuf dans les temps, il
organisera un grand concours d’omelette.
Réussite : Livrer un œuf de roc intact.
Récompense : Non seulement le concours d’omelette est
un immense succès, mais cette activité provoque un
afflux d’argent dans le royaume dont la trésorerie
augmente de 6 points de construction.

Le professeur disparu
Source : Jémanda Orlashen.
Tâche : Une représentante de l’académie kitharodienne
d’Oppara s’est rendue dans les Terres volées à la
recherche de l’un des professeurs de l’école, un certain
Ervil Pendrod. Il semblerait qu’il soit parti pour Varnhold,
en suivant des indices flous sur l’ancienne Iobarie, mais il
n’a pas vraiment pensé à demander de congé.
Réussite : Trouver Ervil et le convaincre de retourner à son
travail à Oppara.
Récompense : Jémanda récompense toute personne qui
retrouve le professeur disparu avec une baguette de
découverte des pièges entièrement chargée.

L’histoire ’
oubliee
Source : Tamérak Élénark.
Tâche : Tamérak Élénark, un érudit errant, est arrivé
dans les Terres volées en quête d’indices sur l’ancienne
culture de la Iobarie. Il a promis d’offrir un bandeau
magique à toute personne qui lui apporte de nouvelles
informations.
Réussite : Fouiller les ruines des hautes terres des
Nomens pour trouver des indices sur la culture
iobarienne, en particulier sur les tribus cyclopéennes.
Récompense : Le bandeau magique est un bandeau de
Sagesse +2.
 Disparus
sans laisser de trace

L
es Terres Volées dévorent de nombreux voyageurs : ces rudes
étendues sauvages et leurs mystères triomphent même des
aventuriers les plus prudents. Fondée sur la frontière la plus
dangereuse de la région, la colonie de Varnhold brave ses nombreux périls.
Du moins, c’était le cas jusqu’à ce que tous ses habitants disparaissent
sans laisser de trace. C’est à présent aux PJ qu’il revient de découvrir ce qui
est arrivé à leurs voisins de l’est. Ils déterreront un secret enfoui sous des
générations de haine, dont les origines sont liées aux énigmes d’un empire
depuis longtemps retourné dans l’oubli. Parviendront-ils à découvrir la
terrible vérité qui se cache derrière ces disparitions avant que leurs propres
terres ne subissent le même sort ?

Ce volume de Pathfinder comprend :

 Les disparus de Varnhold, une aventure pour des personnages Pathfinder JdR
de niveau 7, par Greg A. Vaughan.

 Un atlas de la Iobarie, une terre gelée et sauvage jalonnée d’empires

déchus, par Steven Schend.

 Six nouveaux lieux d’aventures et de mystères pour développer votre

campagne Kingmaker, par Ed Greenwood.

 Un nouvel épisode du Journal des Éclaireurs dans lequel Ollix Kaddar et

Phargas découvrent que la galanterie a un prix, par J. C. Hay.

 Cinq nouveaux monstres par Ed Greenwood, Colin McComb, F. Wesley

Schneider et Neil Spicer.

ISBN : 978-2-36328-040-4

black-book-editions.fr/pathfinder paizo.com/pathfinder BBE PF 33 Prix : 19,90 €