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Alchimie des sept voiles

AngeAdmin mardi 12 avril 2016

L’alchimiste considère que la matière est l’ombre de la


vraie Lumière passant au travers de sept voiles, qui sont
représentés symboliquement par sept astres ou sept
métaux :

Le voile du Soleil - l’Ego

Prendre conscience de son égoïsme et de sa vanité


Développer le don de soi et l’altruisme

Le voile de la Lune - l’Eveil

Dépasser la peur
Développer son ouverture d’esprit et sa spiritualité

Le voile de Mercure - la Communication

Arrêter de n’écouter que soi


Apprendre à communiquer avec les autres,
transmettre

Le voile de Vénus - l'Amour

Apprendre à comprendre l’autre


Se libérer des émotions disproportionnées, de la
sensiblerie
Le voile de Mars - la Force

Dépasser la colère et la violence


Trouver la force de construire et d’avancer

Le voile de Jupiter, le Pouvoir

Recevoir la puissance sans succomber au désir de


pouvoir
Trouver la force en soi, pardonner

Le voile de Saturne - le Mystique

Arrêter de fractionner, de diviser


Rassembler, développer l’unité

Source : lesamisdhermes

La clé septénaire

Le Septénaire présente des rapports très étendus avec le


Ternaire : il est au Ternaire ce que le Ternaire est à l'Unité,
comme le montre le schéma suivant. Si le Ternaire
représente le développement d'un principe, le Septénaire
représente ce même principe deux fois développé.

Le Septénaire apparaît donc comme un développement


du Ternaire. Les 7 couleurs de 1'arc-en-ciel dérivant des
3 couleurs fondamentales, ou encore les 7 notes de la
gamme en sont des preuves irréfutables.

Pour n'en citer que quelques-unes, la Bible chrétienne, la


Bhagavad-Gîtâ hindoue, l’Iliade et l'Odyssée, les Contes
des Mille et Une nuits, les 7 Voiles d’Isis, sont des œuvres
dont le sens ésotérique et initiatique est profondément
marqué et qui, lues dans leur clé ésotérique, permettent à
l'homme d'ouvrir les portes de la connaissance.

La clé septénaire est lice dans la Bible à la Création en 7


jours ainsi qu'aux 7 Cieux chrétiens. En Islam, c'est la
danse des 7 voiles. Les 7 corps de l'Homme sont aussi
les 7 portails dont nous parle la Voix du Silence. L'Homme
qui les franchit peut alors se libérer.

Des œuvres à contenu ésotérique, permettant d'ouvrir


ces portes sont malheureusement tombées dans le
domaine profane, leur sens profond fut alors oublié pour
n'en voir que des narrations ou des histoires pour
enfants.

Le chiffre 7 ou clé septénaire a une signification


symbolique très importante dans toutes les traditions
ésotériques.
Nombre impair, donc dynamique (Yang), le 7 est
composé de deux parties : l'une, impaire (le 3) et l'autre
paire (le 4).

Associant le nombre 4, symbole de la Terre et de la


matière, au nombre 3, symbole du Ciel et du Spirituel, le 7
représente la totalité manifestée en mouvement.

Le 3, premier nombre impair (car le 1 est antérieur au


phénomène de polarisation) exprime l'ordre spirituel en
Dieu, dans l'Univers et dans l'Homme. Il symbolise l'Esprit
incréé et transcendant.

La Symbolique du 4 se rattache à celle du carré ou de la


croix, expression de l'épanouissement, de la plénitude, de
la création dans l'univers manifesté, plan ou espace.

Ainsi, l'homme intérieur, septénaire, mariant le carré de la


matière et de la temporalité au triangle de l'esprit et de
l'atemporalité, est représenté dans le plan par le pentacle
ou microcosme, et dans l'espace par la pyramide.

Cette idée de l'Homme-pentacle ou d'archétype


pyramidal se retrouve ainsi partout, et constitue le lien
entre l'Homme-Idéal septénaire et l'Homme-Réalisé dans
son étape actuelle, incarnant le 5. Le 5 est 1e premier
volume possible partant de la base carrée de la matière
sur laquelle s'imprime un cinquième élément dont la
caractéristique est d'être central, hors du plan du
quaternaire et dynamisé par l'Esprit compris à ce stade
comme une unité ternaire.
La constitution septenaire : les sept
principes cosmiques en l'homme

Comme nous l'avons vu, l'homme est composé de deux


grands véhicules, l'un ternaire, atemporel et
transcendant, siège du Moi supérieur, et l'autre,
quaternaire, mortel et contrôlé par le moi inférieur ou
"petit moi".

Ici, également, il faut se garder d'un dualisme étroit. Il n'y


a pas d'un côté l'Esprit et de l'autre la matière, mais une
combinaison subtile d'une Forme et d'une Substance qui
s'interpénètrent de la façon la plus adaptée. Il est bien
évident pour toutes les Doctrines métaphysiques que
l'Esprit baigne à différents degrés tout produit de la
Manifestation.

Le carré et le triangle sont des supports graphiques qui


permettent de représenter respectivement les quatre
véhicules inférieurs, le quaternaire appelé la personnalité,
et les trois véhicules supérieurs, la triade, appelée
INDIVIDU. (Voir schéma page 56)

Les quatre éléments du quaternaire inférieur sont liés aux


trois éléments supérieurs par un pont ou fil d'argent
appelé en sanskrit Antakarana ou fil de la conscience, qui
relie le Haut et le Bas, le plan de l'atemporalité à celui de
la temporalité.

La temporalité, c'est-à-dire le quaternaire, est appelée «


Personnalité », dans le sens du mot latin « Persona » qui
signifie « masque ». Ce masque provient du théâtre grec
qui était, non un spectacle, mais un rite vécu par tous les
participants, et constituait l'attribut de chacun des
acteurs.

Le masque était la partie passive et figée, « réveillée »


par l'acteur, celui-ci pouvant d'ailleurs jouer plusieurs
rôles et prendre donc alternativement plusieurs masques.
L'acteur devait par son jeu rendre expressif ce masque
figé (ce que l'on retrouve également dans le théâtre Nô
japonais).

Ce masque évoquait une sorte d'enveloppe. Ainsi,


chacun d'entre nous est pris dans une enveloppe dont le
corps physique est le reflet matériel mais qui existe
également dans les trois autres plans ou véhicules.

Le temps de notre vie, il ne nous est pas possible de


sortir de cette enveloppe. On est « accroché » au
masque. Le danger réside dans une trop grande
identification entre l'acteur et le masque; car lorsque la
pièce de théâtre se termine, on se croit mort.

L'Echelle de Jacob ou échelle de l'évolution, le


quaternaire reflète la tradition des quatre Eléments. La
Matière Primordiale, selon l'Alchimie, est composée de
quatre Eléments : du plus lourd au plus subtil : la Terre,
l'Eau, l'Air et le Feu.

Terre et Eau sont passives (Yin), supports des polarités


actives, Air et Feu (Yang).

LA TERRE : Le Corps Matériel

Le principe alchimique u Terre en l'Homme est son


CORPS MATERIEL, tel que l'on peut le voir. En sanskrit, «
Stula Sharira » (*), Stula étant la matière, ce qui existe
dans le plan de la manifestation objective, et Sharira, le
corps, parcelle extraite de l’Indifférencié, le véhicule ou
celui qui porte.

Stula Sharira est notre corps éthéro-physique. Puisque


tout corps est un cosmos, c'est-à-dire quelque chose
d'organisé, ce corps est une union substance-forme.
Lorsque l'on meurt, les corps subtils se détachent du
corps matériel. Cette matière va se désagréger et être
consommée par d'autres êtres et servir à reconstituer
d'autres formes de vie. Vie et mort s'enchaînent tout le
temps.

Alors que la substance retourne toujours à la matière


primordiale, pour renouveler un cycle de vie, la forme se
désincarne, se retire de cette matière, et retourne au
monde des formes.

On peut le comparer à un robot programmé, véritable


machine électro-thermo-dynamique parfaite, mais qui n'a
pas plus de valeur que n'importe quelle autre machine. Le
moi en est tombé amoureux et s'est identifié à lui. Il est
nécessaire dans ce plan-ci, mais l'homme a tendance à
exagérer cette nécessité en croyant qu'il est utile pour
tout, et que sans lui, il ne pourrait continuer à exister. Il lui
accorde tant d'importance qu'il a l'habitude de croire que
toutes les autres fonctions et facultés dépendent de
cette machine, sans voir qu'elle ne reflète, comme une
voiture qui freine, que la volonté de s'arrêter de celui qui
la conduit.
Cependant, ce corps physique ne serait rien s'il n'y avait
cette Eau alchimique qui va l'animer, et qui constitue le
Prana Sharira, ou CORPS ENERGETIQUE.

L'EAU : Le Corps Energétique

Prana est l'énergie cosmique, le souffle : c'est la Vie ou


Principe Vital. Ce flux de vie est enfermé dans le monde
de la forme, dans cette enveloppe matérielle. Il est
structuré à travers des circuits énergétiques (les
Chakras indiens : les 7 roues énergétiques, sièges des
sous-corps énergétiques du corps pranique qui activent
les circuits d'énergie du corps).

Le corps énergétique est aussi bien structuré que le


précédent, mais il est invisible à nos yeux. Aujourd'hui, ce
phénomène est explicité par l'effet Kirlian, qui montre la
gaine ou couche énergétique dans laquelle nous
baignons.

Certaines personnes ont un prana fort ; chez d'autres, il


est plus faible.

Suivant le lieu où l'on se trouve, il sera possible de


régénérer cette partie pranique. Dans d'autres, elle sera
absorbée. A tous moments, cette énergie circule.
L'activité moderne est souvent contradictoire avec ce
phénomène de quête des énergies, car le travail est
désacralisé, et le sens du ressourcement est de ce fait
souvent perdu.
Faire du Yoga comme cela se fait aujourd'hui ne suffit
pas à remettre en route notre énergie pranique. Il faut
que ceci s'insère dans une véritable discipline. A travers
la science de la respiration, se pose le problème de la
communion avec les sources de la vie, l'eau, la mer.
L'élément vital qui nous entoure nous permet de
comprendre que l'on partage une unité. Tous les hommes
respirent le même air.

Le pôle pranique active le corps physique. Si le corps


pranique est faible, le corps physique s'en ressent.

L'AIR : Le Corps émotionnel

Si l'Eau est l'élément régénérateur et vitalisant, l'Air


représente dans l'homme tout ce qui a trait au plan de la
communication, des échanges, du contact entre sa
propre sensibilité et le monde environnant. C'est le
domaine des sensations et de l'affectivité.

Ce véhicule particulier est appelé Linga Sharira en


sanskrit.

Linga symbolise le monde des émotions, des sentiments


qui se reflète dans le plan physique à travers notre
appareil sensoriel. Oreilles, yeux, bouche, narines,
organes du toucher, sont ainsi autant de « portes
ouvertes » entre nous et le monde environnant.

Linga Sharira est le corps psychique ou astral,


comprenant les formes les plus lourdes de la sensibilité la
plus violente jusqu'aux tons les plus subtils, les
sentiments éthériques les plus élevés.

C'est donc toute une gamme qui établit la connexion


entre le « petit moi », cet être en train de se structurer, et
le monde environnant.

Toutes les informations extérieures que nous recevons


sont transformées lors de leur entrée en contact avec
notre sensibilité interne. Ce contact ou dialogue constant
se traduit, dans le plan de conscience du Linga Sharira,
par trois types de réponses : plaisir, souffrance,
indifférence.

Le corps émotionnel a un langage très simple : il aime,


déteste ou est indifférent. Son centre d'intérêt étant lui-
même, il est égoïste, et tente d'influencer le mental,
c'est-à-dire l'idée que nous nous faisons des choses, afin
de sélectionner ce qui lui fait plaisir, et de rejeter comme
mauvais, inadapté, incohérent et immoral ce qu'il n'aime
pas.

Le monde issu de cette sensibilité sera complètement


subjectif.

Si la conscience humaine est figée au niveau émotionnel,


il n'a plus de discernement, ni d'intelligence. Les gens
deviennent superficiels, élémentaires, unidimensionnels.

Les gens qui pensent comme soi sont jugés « bons » et


les autres « mauvais », chacun faisant un centre de
référence de sa propre opinion, de son propre sentiment.

Il est impossible de raisonner avec ce corps émotionnel.


Ce n'est pas un corps de raison mais un corps de
passion.

Quand tout va à sa guise, il est tranquille, mais il peut à


tout moment se déchaîner. Il est alors un des plans les
plus difficiles à maîtriser.

Ce plan de l'émotivité ressemble un peu au climat :


orageux ou calme. En fait, il est souvent orageux.
Atteindre le calme du ciel bleu et le soleil qui brille tous
les jours demande une énorme maîtrise de soi. Il est plus
facile d'obtenir spontanément une grimace repoussante
qu'un sourire engageant.

Optimisme et pessimisme sont liés à l'état de


développement du Linga Sharira de chacun. Celui qui a
un nuage devant les yeux verra tout en gris, et se
promènera avec ce nuage dans la vie.

Le Feu : le Corps intellectuel

Ce corps est appelé par certaines écoles orientales


KAMA-RUPA ou bien KAMA-MANAS (termes sanskrits).

Il représente le plan de la mentalisation, lié


symboliquement au Feu. Ce corps possède la fonction de
rendre les choses intelligibles parce qu'il est capable de
formaliser les choses. De là, le mot RUPA, qui signifie «
forme ».

Associé au mot KAMA, qui en sanskrit veut dire « désir


», il s'agit du véhicule capable d'exprimer les « formes du
désir » de la conscience.

Son association au mental est claire puisque c'est le


mental qui est seul capable d'organiser et de rendre
formel ce qui existe.

De là son autre nom KAMA-MANAS : « MENTAL DE


DÉSIRS ».

Dans cette perspective, si nous voulons synthétiser cette


quatrième fonction de la personnalité, nous dirons que
cette raison intellectuelle possède la capacité de formuler
et de formaliser les désirs de notre mental.

Selon la pensée des anciens Hindous, il nous est très


difficile d'accéder à la sagesse, qui implique fusion de
l'individuel et de l'universel, et réintégration dans
l'universel. En effet, nous sommes beaucoup plus
attachés à l'individuel qu'à l'universel.

Si les corps Stula et Prana sont les fils de la planète


Terre, Linga et Kama-Manas sont les fils de la Lune. Ils
symbolisent notre Psyché humaine, l'âme humaine.

De même que la Lune représente un pôle plus lumineux


que la Terre, mais ne fait que réfléchir la lumière du Soleil,
qu'elle peut néanmoins éclipser, de même la Psyché,
c'est-à-dire notre univers psychologique, peut éclipser la
vision universelle qui est également en nous, mais est «
enfouie » dans les trois corps supérieurs de l'individu,
encore à l'état potentiel et attendant d'être actualisés.

La Lune est quatre cents fois plus petite que le Soleil,


mais quatre cents fois plus proche de nous. Ainsi, à nos
yeux, Lune et Soleil se valent. Ceci est un effet d'optique,
et c'est faux : de même qu'est fausse notre vision à
travers le petit moi, ou mental égocentrique.

Cependant, chacun de nous est convaincu qu'il possède


une part de la Connaissance.

Lorsque l'on découvre l'ignorance qui est en nous, on


commence à devenir philosophe. On se rend compte
alors de la longueur du chemin à parcourir, car la Sagesse
ne peut s'acquérir d'un coup de baguette magique. Tous
les Maîtres de Sagesse, du Christ au Bouddha, ont
montré le chemin de l'effort, sans lequel l'Homme ne peut
que demeurer dans le monde de l'illusion ou de
l'ignorance.

L’accomplissement de soi, la Sagesse ne sont pas des


démarches passives. Il n'y a pas d'assistanat dans la
Nature, et il faut donc se construire soi-même sa
conscience, ses étapes évolutives supérieures, dont
parlent tous les enseignements spirituels.

En plus du quaternaire, que nous venons de décrire,


l'Homme possède également une partie solaire, partie
lumineuse et transcendante.

Cependant, il agit dans ce quaternaire qui le renferme et


veut lui faire croire que tout se passe à l'intérieur de ces
quatre éléments.

Notre conscience prisonnière a tendance à s'identifier à


chacun d'eux, et plus particulièrement à Kama-Manas, le
mental de désirs.

Il devient facile de comprendre face à la pratique, que


chacun de ces corps ou véhicules a sa vie propre.
Notamment, les pensées volent beaucoup plus vite que
les actions. Ainsi, on peut comprendre quelque chose
intellectuellement, au niveau du Kama-Manas, mais ne
pas être en mesure de l'appliquer dans l'action, le
moment venu, car le corps émotionnel, par exemple, aura
réagi immédiatement de façon indépendante en fonction
de ses propres critères.

Le travail du philosophe est de réintégrer l'action dans


une harmonie avec la pensée. C'est pour cette raison
qu'apparemment il marche plus lentement que les autres.
Il se préoccupe moins que d'autres de se mettre en
avant, ou de se construire un curriculum vitae. En
revanche, il se préoccupe beaucoup plus de sa conduite
quotidienne, afin d'atteindre une plus grande harmonie
avec les principes. C'est ainsi que l'on quitte la vie
superficielle (exotérique) pour le vécu intérieur.

Le quaternaire inférieur représente le carré magique des


« Anciens ». Mal utilisé, il entraînera l’homme dans une
vision de plus en plus matérielle, au culte du corps
physique, à celui des passions et désirs et aux fantasmes
intellectuels ; le tout dans une approche nécessairement
égocentrique. Par contre, en harmonie avec le ternaire
supérieur, siège de la spiritualité, les pôles se
renverseront et il sera la base du processus
d'alchimisation de l'être.

Le Ternaire supérieur ou Triade

Nous sommes donc en même temps le masque et


l'acteur ; notre travail intérieur est de réveiller celui-ci par
nos actions, et non d'accentuer la lourdeur du masque
qui n'est déjà que trop présent.

Quelles sont les « Qualités » de cet Acteur ? Elles sont au


nombre de trois, reflet en l'Homme de l'Unité triple de la
divinité, appelée Père-Fils-Saint-Esprit pour les
Chrétiens, Brahma-Vishnou-Shiva en Inde, Osiris-Isis-
Horus en Egypte, Ormuz-Arhiman-Mithra en
Mésopotamie, Itzmn-Ixchel-Chac chez les Mayas,
Ourano-Gea-Chronos par les Grecs, etc.

Ce sont : la Volonté, l'Amour-Intuition et l’Intelligence.

Cette unité étant indivisible est appelée


traditionnellement « Individu » (indivis : indivisible, en
latin). Toutes les Doctrines métaphysiques nous les
présentent comme des principes atemporels, a-formels
et transcendants.

Reprenant la description de la constitution septénaire


dans le même « sens » que précédemment, c'est-à-dire
du « bas » vers le « haut », ou plutôt de « l'extérieur »
vers « l'intérieur », nous pourrions tenter de définir ces
trois qualités de la façon suivante :

L'Intelligence

Il ne s'agit pas de l'intelligence rationnelle ou « Intellect »


qui forme le noyau de l'élément Feu de la personnalité,
mais plutôt de l’Intelligence en tant qu'habileté, capacité
de formalisation.

Les Orientaux la définissent comme l'intelligence


détachée de tout désir (« Manas » par opposition à «
Kama Manas », le mental concret ou de désir). Ainsi
Manas ou l’Intelligence est-elle le MENTAL PUR,
l’Idéation, la capacité de l'homme de participer
consciemment aux lois de l'Univers.

L’Intelligence ainsi définie est le siège des sentiments


altruistes du don de soi. Contrairement à la raison
intellectuelle et égoïste elle est analogique et inductive
plutôt que logique et déductive elle est synthétique et
permet la vision globale, et non analytique et partielle.
Opposée au « séparatisme » de la personnalité elle
permet à chaque homme de prendre conscience de
l'Unité que constitue l'humanité, voire même de l'Unité
fondamentale de l'Univers.

Sa démarche synthétique et globale lui permet d'être


maître du monde des formes et capable de comprendre
l'univers du symbole.

L'Amour-Intuition

L'Amour-Intuition est lié au Principe d'illumination qui


s'exprime dans ce que les Doctrines Esotériques ont
appelé le « Corps de Lumière ». C'est ce principe qu'ont
incarné des personnages comme le Christ (« Christos » :
illuminé, en grec) ou le Bouddha (dont le nom provient
de Buddhi qui, en sanskrit a la même signification).

Nous pouvons appréhender ce Principe Bouddhique ou


d’illumination à travers celui d'intuition-discernement qui
nous est plus familier, véhicule d'une compréhension
directe des êtres et des choses, au-delà de l’Intelligence
formelle.
Ce Principe est lié à l'Amour-Sagesse, dans lequel
l'Amour est compris dans le sens d'une force ou énergie
qui va de l'Unité vers la pluralité et la Sagesse, une
perception totale de la Réalité.

La Volonté

Ce point unitaire dont émane la constitution septénaire


symbolise la Monade Spirituelle, l'Unité dans la pluralité.
C'est également le point dans lequel l'individuel et
l'universel se retrouvent. Forme et substance ne
constituent plus qu'une seule et même entité. Le passage
de la temporalité aux origines peut se refaire.

Ce principe se reflète dans l'homme à travers celui de la


VOLONTE, c'est-à-dire de la PUISSANCE D'ETRE.

Il est appelé Atma par les Hindous et Sahu par les


Egyptiens.

Les sept corps de l'Homme présentés ici de façon simple


et résumée, à des fins pédagogiques, s'interpénètrent en
fait les uns les autres.

Ils sont en outre reliés entre eux par notre conscience.


Celle-ci n'est pas un huitième corps, mais tel un
ascenseur reliant les différents étages d'un immeuble,
elle passe successivement de l'un à l'autre, s'arrêtant ici
ou là au gré des utilisateurs ; la grande majorité des
appels sont ceux du quaternaire inférieur ou des stimuli
extérieurs.
Ainsi, la conscience est-elle contrainte à errer sans cesse
dans les niveaux obscurs ne parvenant à s'élever qu'en
de rares moments, goûtant alors un air plus pur et une
lumière plus éclatante. Ces moments d’élévation
mystique, ou de théophanie, sont cependant rares et
l'enseignement ésotérique nous apprend qu'ils ne
peuvent jamais être que de courte durée si l'Homme n'a
pas au préalable gravi les marches de l'échelle de Jacob,
opéré la transmutation alchimique qui le rendra sourd aux
appels des niveaux inférieurs de la matière, pour au
contraire, prêter l'oreille à l'Acteur silencieux et qui lui
parle sur un autre plan.

Si nous mettons en rapport le schéma ternaire grec


(composé de NOUS, PSYCHÉ et SOMA ) avec la
constitution septénaire des Orientaux, nous voyons que
le monde de SOMA est rattaché aux corps physique et
énergétique, que PSYCHÉ est liée aux corps émotionnel
et intellectuel, enfin que NOUS est associé à l’Individu,
donc aux éléments ternaires.

Ces trois sphères qui s'interpénètrent déterminent des


zones d'intersection, des lieux d'échanges entre plans
différents, que nous appellerons les trois « moi ». Le moi,
provient toujours de l'union de deux plans différents :

Le moi animal, intersection du plan matériel et du


plan psychologique, est celui que possèdent aussi
les animaux.
Le moi humain, lieu se situant entre les mondes
psychique et spirituel, permet à l'homme d'entrer en
contact avec l'aspect différencié du Divin.
Enfin, le moi Divin, lieu entre le monde spirituel et
l'Unité permet à l'homme de se réintégrer dans
l'aspect non différencié du Divin.

Selon les Traditions et Philosophies d'Orient et


d'Occident, l’Univers est à la fois Un et multiple, tout
comme le Divin. En effet, dans toute vision
métaphysique, Dieu est considéré, à la fois comme
transcendance (Unité) et immanence (multiplicité).

Donc selon cette perspective, il y aurait des plans ou des


dimensions au sein desquels la conscience évoluerait,
selon un mouvement soit horizontal soit vertical : ce sont
là les divers mouvements de l'âme décrits par de si
nombreux philosophes. La conscience se qualifierait en
fonction du lieu qu'elle choisirait pour s'établir. Le moi –
distinct de la conscience – peut être considéré comme le
lieu de qualification de la conscience.

Si la conscience de l’homme siège dans la zone


psychosomatique, c'est-à-dire dans le moi animal, elle
n'est que conscience animale. Si la conscience s'élève
dans la zone psycho-spirituelle, elle acquiert alors la
qualité humaine. Enfin, si elle s'élève encore, et siège
dans le moi divin, alors elle se fond dans l'Unité divine ;
c'est ce dont toutes les philosophies parlent sous le nom
de Théophanie.
Le travail de la conscience humaine est donc de dépasser
la contradiction permanente entre l'Unité et la multiplicité,
en les reliant l'une à l'autre.

Le travail spécifique à l'homme consiste à dépasser le


stade animal – en se libérant de l'inclination vers le moi
animal – pour se qualifier au niveau humain, et ce, afin
d'acquérir un jour un nouvel état de conscience, un état
divin – distinct de l'état de Dieu – but de toutes les
philosophies métaphysiques et de toute spiritualité.

Extrait du livre La Tradition et les voies de la con

La Danse des Sept Voiles

Keti croit que la danse des sept voiles est probablement


la plus célèbre de toutes les danses du ventre orientales
à avoir intégré la société occidentale. Elle a conquis le
coeur des hommes et des femmes à travers les âges
avec ses allures exotiques et affriolantes. Pourtant, il y a
une symbologie sous cette danse, un niveau d'initiation
spirituelle.

Symboliquement, l'effusion des voiles est semblable à


l'ouverture des sept sceaux ou chakras - des centres
d'énergies spirituels du corps, tel que l'enseignent
plusieurs traditions spirituelles, particulièrement dans les
cultures orientales. Keti croit que le fait de retirer un voile
ne correspond pas seulement à révéler un nouveau
niveau de conscience, mais que lorsqu'une musique
spécifique est jouée pour un chakra, cela évoque
différents mouvements de danse reflétant ce niveau
également. Donc, selon l'instrument qui sera joué, on
déterminera quel niveau de conscience sera évoqué.

Lorsqu'un voile est retiré du centre sexuel au chakra de la


base, de gros tambours sont utilisés. Ce chakra
représente un niveau instinctuel, de survie, animal. Il
implique également la naissance et la mort, et représente
nos énergies les plus physiques et primitives.

Un second voile peut être ensuite retiré du chakra sacré,


sous le nombril. C'est le lieu des relations et de la
création, où la danseuse utilise des mouvements du
ventre et des hanches, accompagnée par des guitares
basses. En Égypte, le kanoon, une harpe profonde est
jouée, pour le chakra du ventre également. Les hautes
guitares sont jouées pour le plexus solaire ou
diaphragme, qui relâche les énergies de feu et de passion
de la danseuse, ce qui est typique des danses comme le
flamenco.

Les sons du saxophone ou du violon sont joués près du


coeur pour l'ouvrir à l'amour, et dans cette partie du
corps, nous trouvons des mouvements expressifs de la
poitrine. Le chakra de la gorge est conduit par une voix
chantante, des paroles, et à ce niveau, il y a plusieurs
gestes symboliques articulés autour de la bouche.
Les sons des flûtes font palpiter le troisième oeil et le
chakra de la couronne, alors que les bras de la danseuse
s'élève pour représenter un mouvement vers l'esprit. Ces
chakras sont activés par les sons hauts et peuvent être
utilisés pour de la communication directe avec le Divin
avec des activités telles que la danse Sufi et la transe
extatique. En termes de conscience, la danse du ventre
se réfère d'abord à l'utérus, au féminin sacré. Ses
mouvements incorporent à la fois la fécondité
chthonienne de la Déesse et les énergies inspirantes du
Dieu. La danse elle-même devient équilibre et harmonie
avec la musique des tambours, des instruments à cordes,
des voix et des flûtes, utilisés pour représenter les
éléments de la terre, du feu, de l'air et de l'eau.

Les Sept Portes du Monde d'en bas

La signification du chiffre sept dans la danse avec le voile


est aussi liée à l'initiation spirituelle où une femme plonge
dans ses propres ombres et aspects inconscients pour se
réapproprier des aspects dissociés d'elle-même.

Une femme peut s'émanciper et se libérer lorsque des


parts rejetées d'elle-même sont reconnues et acceptées.
Cette sombre quête nécessite de retirer plusieurs
masques, rôles et systèmes de croyances qui
l'empêchent de connaître sa véritable essence. Cette
quête est représentée typiquement par le passage de
sept portails mythiques, qui font partie de sa descente
dans le monde d'en bas (psyché). Dans cette descente
dans ses profondeurs, une femme devient complètement
nue et vulnérable. C'est toutefois dans cette honnêteté
vulnérable qu'une femme regagne son pouvoir.

Cette métaphore initiatique de se déshabiller/dévoiler est,


à un niveau, lié aux cycle menstruel de la femme et aux
phases de la lune. La quête initiatique de la descente
dans le monde d'en bas et de s'y dévoiler peut être
synchronisée avec le temps où une femme ressent de la
tension prémenstruelle et relâche plusieurs émotions
durant les sept jours précédant ses saignements. Si nous
regardons les sept jours du cycle passés à saigner, ils
sont liés au temps de la lune noire, où une femme
traverse les profondeurs du coeur de son être. C'est à ce
moment-là qu'elle est à son plein potentiel, au sommet
de son pouvoir féminin, bien qu'elle le fasse dans un
endroit calme, où elle peut aussi prendre le temps de se
régénérer. Les sept jours suivants où la lune croît,
montrent comment les énergies de la femme
commencent à s'animer, alors qu'elle refait surface dans
le monde, avec une énergie renouvelée. Puis, à la pleine
lune, où la lumière du soleil est reflétée à son maximum,
la femme est à son plus haut potentiel de pouvoir sexuel,
et elle y est plus fertile. C'est le temps fructueux de
l'ovulation, où elle est plus active, jusqu'à ce que son
énergie décroisse et qu'elle recommence sa descente,
avec la lune décroissante.Dans sa thèse sur la danse
orientale, Keti a recherché des mythes anciens se
concentrant sur le thème de la descente et les a lié à la
croissance des femmes d'aujourd'hui. Elle explique que
ces histoires mythiques à la danse du ventre refont
surface en partie parce que leurs significations
spirituelles commencent seulement à se révéler.

Dans un mythe babylonien, la déesse Ishtar descend


dans le monde d'en bas afin de ramener son défunt
époux à la vie. Durant sa descente, elle doit passer sept
épreuves et passer sous sept portes. À chacune de ces
portes, elle retire un voile métaphorique, comme un bijou,
sa beauté ou sa richesse.

Elle use ultimement de son pouvoir de séduction pour


passer, mais alors qu'elle retire tous ses voiles, elle se
défait aussi de ses liens terrestres. Et lorsqu'elle se
retrouve complètement nue, révélant sa véritable
essence, ainsi peut-elle vraiment sauver son époux ou se
réapproprier son côté masculin. C'est seulement après
cette réunion que le mariage alchimique de l'équilibre
peut avoir lieu. En tant que femmes, nous pouvons aussi
faire cette descente en pleine conscience, où nous
retirons les voiles qui nous protègent, les voiles de
l'abandon.

Seulement lorsque nous sommes nues et complètement


vulnérables pouvons-nous exprimer le potentiel brut de
notre féminité. Si nous choisissons consciemment cette
initiation alors que nous devons être préparées à tout
perdre, de nous tenir dans notre essence nue, et ce
faisant réclamer notre puissant côté masculin. Dans la
tradition grecque, la même initiation était entreprise par
Déméter, la déesse-mère des grains. Dans une des
versions du mythe, Déméter comme Ishtar descend dans
le monde d'en bas, mais cette fois la descente est pour
ramener sa fille et non son époux. Sa fille Perséphone est
faite prisonnière par Hadès, dans le monde des morts. Le
deuil de et le chagrin de Déméter sont si puissants qu'ils
causent la stérilité et la sécheresse de la terre. Plus rien
n'y pousse, plus rien n'y renaît. Éventuellement, le dieu
Zeus force Hadès à relâcher Perséphone et l'abondance
de la Terre revient. Une fois de plus, cela suggère qu'à
travers cette descente dans l'obscurité nous pouvons
nous réapproprier notre enfant/jeune fille intérieure.

La Corruption des Mythes féminins

Le mythe des sept voiles peut être retracé dans plusieurs


cultures, comme il est apparu et réapparu un peu partout,
et chaque culture a créé une fin différente à l'histoire,
reflétant sa psyché et sa mythologique de l'époque.
Toutefois, c'est seulement dans la version biblique que le
dévoilement du féminin mène à la décapitation du
masculin, tel qu'on peut le voir dans l'histoire de la
danseuse exotique Salomé.

La mère de Salomé était très manipulatrice, alors elle usa


de la beauté de sa fille pour ses propres fins. Le désir
d'Hérode pour Salomé était si fort qu'il accepta de
présenter à la mère de Salomé la tête de Jean le Baptiste,
si Salomé acceptait de danser pour lui. La danse
séductive que Salomé exécuta pour Hérode est la danse
révélatrice des sept voiles. Toutefois, le dévoilement du
pouvoir féminin ici mène à la mort symbolique et à la
castration freudienne du mâle. Chaque version mythique
de la danse des sept voiles a une fin différente, toutefois
cette histoire se termine avec la séparation plutôt qu'avec
la réunion. Keti croit qu'une grande partie des
philosophies islamiques et chrétiennes liées aux femmes
et à la sexualité reflète la peur entourant ce mythe
particulier. Elle croit que plusieurs hommes sont
inconsciemment effrayés par le pouvoir sexuel féminin,
ce qui expliquerait pourquoi les cultures patriarcales ont
dominées pendant deux millénaires.

Extrait de l'article L'Art sacré de la danse du vent


En savoir plus : celebrerladeesse.net

Image de couverture : collage de la planche n°06 du


Mutus Liber et de Salomé et la danse des sept voiles, de
Gustave Moreau

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