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Au chapitre premier, nous avons vu que les systèmes de transmission dénergie étaient
constitués de composantes, regroupées en trois classes selon leurs fonctions, soit :
- les composantes de liaison, qui transportent l'énergie, d'une composante active à une autre,
de la source motrice au mécanisme de travail ;
- les composantes passives, qui exercent des fonctions secondaires mais nécessaires au bon
fonctionnement du système.
Dans le présent chapitre, nous allons étudier quelques-unes des compoantes actives des
systèmes hydrauliques, composantes que nous avons retenues à cause de leur fonction unique
et de leur constitution très simple;
ainsi, nous pourrons clairement faire ressortir leur principe de fonctionnement. Nous
représenterons ces composantes a l'aide de schémas de principe, afin de mettre en évidence la
relation qui existe entre le symbole graphique et le principe de fonctionnement. Enfin, grâce à
la, diversité des composantes étudiées, nous pourrons construire des circuits élémentaires que
nous analyserons en fonction de la tâche à effectuer.
1 LES POMPES :
Les pompes sont des appareils qui génèrent une différence de pression entre les tubulures
d’entrée et de sortie.
Ainsi, on peut vouloir augmenter le débit (accroissement d’énergie cinétique) ou/et augmenter
la pression (accroissement d’énergie potentielle) pour des fluides gazeux, liquides, visqueux,
très visqueux….C’est pourquoi la diversité des pompes est très grande.
Dans les systèmes hydrauliques, les pompes absorbent l'énergie mécanique fournie par la
source motrice, la transforment et la restituent sous forme d'énergie fluide, alors que les
moteurs reçoivent l’ènergie emmagasinée dans le fluide, la transforment et la restituent sous
forme d'énergie mécanique au mécanisme de travail.
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Les pompes et les moteurs, dont la constitution et l'apparence sont très similaires, peuvent
dans bien des cas effectuer aussi bien l'une ou l'autre des tâches rappelées ci-dessus. Ces deux
appareils sont dotés d'un arbre en rotation et, sur leur carter, d'un orifice d'admission et d'un
orifice de refoulement.
- les appareils non volumétriques, (dans lesquels l'espace par ou arrive - la chambre
d'admission - et l'espace par où le fluide est expulsé- la chambre de refoulement - ne
sont pas séparées l'une de l’autre par des pièces mécaniques rigides;
- les appareils volumétriques, dans lesquels la chambre d'admission est séparée, par des
pièces mécaniques rigides, de la chambre de refoulement.
On peut répartir les appareils volumétriques en deux groupes, selon le mouvement de leurs
pièces internes:
- ceux dont, les pièces sont en rotation, parmi lesquels on trouve les appareils à engrenages et
les appareils à palettes;
- ceux dont les pièces sont en translation, c'est-à-dire les appareils conçus à partir d'ensembles
piston-Cylindre.
Les appareils à engrenages ont des pièces internes en rotation. Ils sont de constitution simple,
car ils comportent peu de pièces en mouvement.
Ce sont les appareils les moins chers; toutefois, leurs performances sont en général sous la
moyenne. On les rencontre dans tous les domaines d'utilisation des systèmes hydrauliques. Ils
peuvent fonctionner aussi bien qu’en pompe qu'en moteur; de plus, ils sont parfaitement
réversibles, c'est à-dire qu'ils autorisent la circulation du flux hydraulique dans un sens ou
dans l'autre, selon le sens de rotation de l'arbre.
On distingue deux types d'engrenages : les engrenages à denture externe et les engrenages à
denture interne.
La figure 1 illustre un appareil typique dont les engrenages ont une denture externe. Cet
appareil comporte essentiellement les pièces suivantes :
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figure 1 Pompe à Engrenages à denture externe
- un carter formé d'un corps central (3) et de deux couvercles (5) placés aux extrémités de ce
corps; le corps central, dont la paroi interne épouse avec un jeu minimal la forme des deux
engrenages, est percé de deux orifices (A et R) qui aboutissent à deux chambres, une pour
l'admission et une autre pour le refoulement;
- un arbre (4), solidaire de l'un des engrenages (claveté, serti. etc.), et qui traverse le couvercle
avant par une ouverture munie d’un joint d'étanchéité (6);
- deux paliers (7), dits paliers-lunettes ou jumelles â cause de leur forme,qui supportent les
arbres des deux engrenages.
fonctionnement. Lorsque l'appareil fonctionne , l’engrenage menant (1) entraîne l'autre dans
son rotation. Lorsque les engrenages tournent, les dents situè du coté de la chambre
d'admission se séparent, ce qui crée un vide, 1equel est immèdiatement complé par le fluide
qui arrive dans cette chambre.
Un certain volume du fluide, emprisonné dans l’espace formé par le creux entre deux dents
consècutives et la paroi interne du coprs central est transporté vers la chambre de
refoulement, où il est libéré dès que ce creux y débouche. Après quoi, il est expulsé vers
l'extérieur.
On peut réaliser les appareils dont les engrenages ont une denture interne. La figure 2 illustre
schématiquement les pièces internes de ce type d'appareil, composé de :
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Figure 2 Pompe à Engrenages à denture interne
- un engrenage ou couronne à denture interne (2), tournant dans la partie creuse du corps du
carter;
- un pignon à denture externe (3), solidaire de l'arbre moteur (5) et engagé dans la couronne;
- un croissant (4), qui remplit l'espace libre entre la couronne et le pignon et assure ainsi
l'étanchéité entre les chambres d'admission et de refoulement.
Il est libéré dans la chambre de refoulement par ces mêmes ouvertures lorsque les dents du
pignon et de la couronne s'engagent de nouveau.
- les appareils à rotor non équilibré, généralement utilisés comme des pompes;
- les appareils à rotor équilibré, mieux adaptés pour fonctionner conmme des moteurs.
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I-3-1 Appareils à rotor non équilibre
Un type d'appareil à rotor non équilibré est illustré à la figure 3. Il est essentiellement
composé des pièces suivantes :
un carter formé d'un corps (1) et d'un couvercle (8); l'orifice d'admission (A) est situé sur le
couvercle, et l'orifice de reffoulement (R) sur le corps;
- un rotor (2) pourvu de fentes radiales, solidaire de l'arbre moteur (5) et excentré dans un
anneau (4);
- une glace de distribution (9), logée dans la partie creuse du corps du carter, et dans laquelle
s'ouvre la lumière de refoulement (7) ;
- une glace de distribution (10), logée dans le couvercle, et dans laquelle s'ouvre la lumière
d'admission (6).
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Figure 4 Appareils à rotor équilibré
puisque le rotor est centré dans l'anneau, l'appareil fonctionne selon deux cycles d'admission
et deux cycles de refoulement par tour de rotor.
Dans les appareils à pistons radiaux, les pistons sont disposés radialement (fig. 5a) dans le
bloc-cylindres, alors que dans les appareils à pistons axiaux, ces derniers sont disposés
axialement (fig. 5b). Les appareils à pistons radiaux se distinguent des appareils à engrenages
et à palettes par leur robustesse et leurs performances supérieures. Ils fonctionnent selon un
mouvement rectiligne alternatif (va-et-vient d'un piston dans un cylindre);
des jeux précis et une parfaite rondeur du piston et du cylindre assurent l'étanchéité entre la
chambre située à la tête du piston et celle située à sa base; on n'a donc pas besoin de recourir à
des joints ou à des segments d'étanchéité. La disposition radiale des pistons est bien adaptée
aux basses vitesses de rotation (de moins de 1 tr/min à environ 500 tr/min).
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I-4-1 Appareils à bloc-cylindres rotatif
La figure 6 illustre les pièces internes d'un appareil à bloc-cylindre rotatif, dont le principe de
fonctionnement est semblable à ce lui d'un appareil à palettes à rotor non èquilibrè.
Essentiellement, on trouve :
- les cylindres -, disposés en une ou deux rangées; le rotor est solidaire de l'arbre (non
illustré);
- des pistons (4) qui se meuvent dans les cylindres radiaux et qui glissent sur la paroi interne
de l'anneau de butée grâce à des billes encastrées dans leur tête, à des rouleaux ou à des patins
hydrostatiques, ce qui permet de réduire le frottement;
- un boisseau central fixe (5), doté de canaux et de gorges d'admission (6) et de refoulement
(7), et autour duquel tourne le bloc-cylindres.
Fonctionnement :
Lorsque le bloc-cylindres tourne d’un demi-tour, et les pistons situés du cotè du refoulement
sont forcés de pénétrer dans leurs cylindres à partir du point de jeu maximal,β ; leur base
pousse ainsi le fluide qui est expulsé par la gorge (7) et le canal de refoulement.
Simultanément, les pistons situées du côté de l'admission sortent de leurs cylindres à partir du
point de jeu minimaI, α, ce qui crée un vide à leur base, vide immédiatement remplipar le
fluide qui arrive par le canal et la gorge d'admission (6).
Sous l'effet de la force centrifuge, de la force exercée par des ressorts ou de la pression du
fluide, les pistons sont poussés contre la paroi interne de l'anneau de butée. Pour réduire le
frottement et l'usure de la tête des pistons, en plus de doter celle-ci d'une bille, d'un rouleau ou
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d'un patin hydrostatique, on laisse souvent l'anneau libre de tourner sous l'effet d'en
traînement dû au glissement des pistons.
- un corps de carter (1), souvent en forme d'étoile; c'est pourquoi on appelle parfois ces
appareils pompes ou moteurs en étoile;
- une came rotative ( fig. 7b), également appelée vilebrequin, solidaire de l'arbre, et pourvue
de canaux et de gorges d'admission (6) et de refoulement (7);
- un anneau de distribution ( fig. 7b), à l'intérieur duquel tourne le vilebrequin et sur la paroi
externe duquel reposent les têtes des pistons (3) en présence d'un film de fluide;
- des pistons (3) creux qui permettent au fluide de circuler librement jusqu'à leur base; lorsque
l'appareil fonctionne comme une pompe, ces pistons creux sont munis de ressorts (8) qui
maintiennent leurs tètes contre la paroi externe de l'anneau durant la phase d'admission;
- des cylindres (4) - appelés chemises oscillantes - montés sur des tourillons (9); c'est à
l'intérieur de ces cylindres que se meuvent les pistons.
Fonctionnement :
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I-5 APPAREILS À PISTONS AXIAUX
Dans les appareils à pistons axiaux, les pistons se déplacent parallèlement à l'axe de rotation
du bloc-cylindres (fig. 5b). Cette disposition axiale des pistons est particulièrement bien
adaptée aux grandes vitesses de rotation (au-dessus de 1 000 tr/min environ). On distingue
deux types d'appareils à pistons axiaux basés chacun sur un principe leur permettant de
fonctionner aussi bien en pompe qu'en moteur : l'arbre en ligne. Ou axe droit, et l'arbre
incliné, ou axe brisé.
Dans un appareil dit à bloc-cylindres rotatif et à plateau fixe (fig. 8), les pistons (1) se
meuvent grâce au glissement de leur tête sur un plateau inclinè (2). Outre ces pièces, le bloc-
cylindres (3) et le carter (4), ces appareils comportent :
- une glace de distribution (5), dans laquelle s'ouvrent les lumières d'adamission (8) et
de refoulement (9), et sur laquelle s'appuie le bloc cylindres;
- des patins (6), sertis sur la tête des pistons destinés à limiter le frottement et l'usure
aux surfaces de contact. Les pistons sont percés d'un trou longitudinal qui permet la
formation d'un film de fluide sous pression – palier hydrostatique – entre la base de
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ces patins et le plateau inclinè ;
- un arbre moteur (7), en général couplé au bloc-cylindres grâce à des cannelures et
soutenu par des paliers lisses ou des roulements (non illustrés).
Fonctionnement :
Lorsque le bloc-cylindres tourne, les pistons glissent sur le plateau incliné, ce qui leur
imprime un mouvement de va-et-vient.
Dans l'appareil illustré à la figure 9, le bloc-cylindres (1), incliné par rapport à l'arbre moteur
(2), est soumis à un mouvement de rotation par l'interlnédiaire d'un cardan (3). En plus de ces
pièces et du carter (6), cet appareil comporte :
des pistons (5) reliés aux bielles (4) par des rotules (9); dans certains appareils, on utilise
directement les bielles pour transmettre le mouvement de rotation de l'arbre moteur au bloc-
cylindres (il n'y a donc pas de cardan) ou bien on recourt à des couronnes dentées (fig. 2.15);
Fonctionnement :
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