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République du Cameroun Republic of Cameroon

**** ****

Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland

**** ****

Ministère de l’Enseignement Supérieur Ministry of Higher Education

**** ****

Université de Maroua The University of Maroua

**** ****

École Nationale Supérieure Polytechnique The National Advanced School of Engineering

**** B.P./P.O. Box : 46 Maroua ****

Département Des Énergies RenouvelablesDepartment Of http://www.enspm.univ-maroua.cmDepartment Of Department Of Renewable EnergyDepartment Of Renewable


Renewable Energy Renewable Energy Energy

Support du cours

Vecteurs énergétiques et Développement


durable.
Niveau 3 (Biomasse, Eolien, Hydroélectricité, Solaire)

PARCOURS : ENERGIES RENOUVELABLES

Par

Dr ASSOUALAYE Gustave
E-mail:assgustave@gmail.com

Année académique 2022-2023

1
Contexte énergétique mondiale
Le besoin d’énergie est ancré au plus profond de la préhistoire. L’humanité a d’abord utilisé le feu
de bois ou d’huile pour se chauffer, cuire, s’éclairer, puis obtenir du travail mécanique; elle a eu
aussi recours à la force animale (bœufs, chevaux, dromadaires…) et humaine, à celle de l’eau des
rivières ou des marées, ainsi qu’à celle du vent avec les moulins. Elle a donc exploité durant la
plus grande partie de son histoire des ressources renouvelables. Puis, elle a appris à extraire les
combustibles fossiles, dans un premier temps modestement, puis massivement à partir du XIXe
siècle.

 Une croissance des besoins d’énergie, fléchissable par le progrès technique :


Croissance démographique, répartition de la croissance mondiale, contenu des croissances
nationales, habitudes de consommation et technologies sont les cinq facteurs déterminants du
niveau des besoins.
L’accès facile aux énergies fossiles, puis fissiles, a procuré à l’humanité une incroyable abondance
énergétique qui a fortement accéléré son développement : 1 à 7 milliards en 200 ans (figure 1).
Certes, depuis 1973, les évolutions ont joué dans un sens plutôt favorable à la préservation des
ressources car la croissance démographique se réduit plus rapidement que prévu et la population
mondiale devrait se stabiliser à partir de 2030 aux alentours de 8 à 9 milliards d’individus. On a
observé également un certain découplage entre croissance économique et consommation
énergétique, phénomène qui est dû à la dématérialisation des économies riches (tertiarisation,
allègement des procédés et des produits) et à une certaine amélioration des efficacités
énergétiques.
Mais le défi énergétique du futur est loin d’être gagné. Il existe un facteur fort jouant en sens
inverse, qui résulte du fait que la croissance des pays en voie de développement se traduira par une
augmentation plus que proportionnelle des besoins de transport et de confort d’une population qui
aspire au mode de vie des pays riches. Le prélèvement d’énergie primaire par l’humanité a crû très
rapidement ces trois derniers siècles (figure 2). De plus, du côté des pays riches, leur capacité et
leur volonté de modifier radicalement leurs modes de consommation tout en maintenant leur
niveau de richesse et leur croissance demeure une inconnue.
La demande énergétique mondiale, soit 9,8 Gtep (1 tonne équivalent pétrole ~ 12 MWh) en 2000,
pourrait doubler d’ici 2050 vers un niveau de 20 Gtep si le rythme de croissance économique se
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maintient au rythme des 30 dernières années, sans découplage entre croissance et énergie. Pour
aller vers des niveaux de 12 à 15 Gtep qu’il serait nécessaire d’atteindre pour au moins stabiliser
les émissions de GES, il faudra agir radicalement sur la demande par la poursuite de la
dématérialisation et la mise sur le marché d’équipements de plus en plus efficaces, et par un
infléchissement marqué des modes de consommation.

Figure 1 : Evolution de la population Figure 2 : Evolution du prélèvement


humaine annuel d’énergie primaire

 Les contraintes sur le potentiel des ressources fossiles


Les ressources fossiles représentent environ 85 % de la consommation énergétique mondiale. En
termes de ressources, la situation est très différente pour les trois grands types d’énergie fossile.
Pour le pétrole, les pessimistes prédisent un maximum de production imminent, vers 2010, suivi
d’un lent déclin, avec une hausse importante du prix. Au contraire, les optimistes repoussent le pic
de production du pétrole conventionnel au-delà de 2030, sans effet sur les prix. Les modérés
considèrent que, compte tenu des progrès technologiques en exploration pétrolière et des taux de
récupération dans les gisements existants, l’offre en pétrole conventionnel permettra de satisfaire
une demande même croissante au rythme actuel jusque vers 2020. De plus, les ressources en
pétroles lourds et extra-lourds, au moins équivalentes à celles en pétrole conventionnel, seront
d’un apport considérable grâce aux progrès à attendre sur toute la chaîne allant de leur production
à leur transformation.
Les évaluations sont plus convergentes pour le gaz, dont la croissance de la production se
poursuivra pour ne culminer qu’au-delà de 2040, malgré des progrès technologiques plus faibles à

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attendre en production et l’apport controversé de ressources supplémentaires récupérables des
gisements d’hydrates de méthane. Les débouchés du gaz seront complétés par sa conversion en
pétrole synthétique de haute qualité ou directement en carburant par la technologie Fischer-
Tropsch.
Enfin, pour le charbon, les réserves actuellement reconnues – dans le cadre d’une exploration très
peu active – sont suffisantes pour satisfaire les besoins très au-delà de 2100, même avec une
demande largement accrue, notamment dans les grands pays en développement. Là encore les
technologies industrielles en progression permettent de transformer une large gamme de charbons
en pétrole synthétique par liquéfaction directe ou indirecte via la gazéification.

Croissance des besoins, contraintes probables sur l’exploitation des ressources épuisables et
concurrence entre impacts environnementaux des différentes filières énergétiques conditionnent
les réponses scientifiques, techniques et économiques. Celles-ci nécessitent de nouvelles
connaissances en vue de développer l’innovation et les technologies adaptées.

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Partie 1: Vecteurs énergétiques

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Chapitre 1: Définition de la notion d’énergie
1.1- Notion d’énergie

L’histoire de l’homme a été substantiellement marquée par l’évolution des sources d’énergie
libre qu’il a su ou pu utiliser. En maîtrisant le feu pour chauffer, cuire, éclairer ou travailler les
métaux, il a franchi la première marche de son apprentissage énergétique. Sont venues ensuite
l’utilisation de l’énergie animale domestiquée, éolienne, hydraulique, thermique à cycles,
chimique, électrique, nucléaire, solaire, etc. Chacune de ces étapes a été l’occasion d’une
évolution le plus souvent majeure des structures des sociétés humaines (figure 1.1).

Figure 1.1: l’énergie

• L'énergie est un concept relié à ceux d'action, de force et de durée : la mise en œuvre d'une
action nécessite de maintenir une certaine force pendant une durée suffisante, pour vaincre
les inerties et résistances qui s'opposent à ce changement.

• L'énergie est une mesure de la capacité d'un système à modifier un état, à produire un
travail entraînant un mouvement, un rayonnement électromagnétique ou de la chaleur.

6
• l’énergie désigne une capacité à agir quels qu’en soient les modes: mettre en mouvement,
chauffer, comprimer, éclairer, sonoriser, transmettre une information, etc.

1.2- Formes d'énergies libres

L'énergie libre est un concept dérivé des théories scientifiques sur l'énergie et notamment de la
thermodynamique. L'idée de l'énergie libre, c'est qu'il existerait des formes d'énergie faciles
d'accès, abondantes, gratuites et simples à exploiter.

Aujourd’hui l’énergie utilisable par l’homme se présente en de multiples formes.

L’énergie de gravitation

Elle naît de l’attraction directe et réciproque entre deux corps massifs. Elle est négligeable pour de
petits objets entre eux mais devient majeure à une plus grande échelle. C’est elle qui met en
mouvement vers le sol un objet rendu libre ou qui génère le mouvement des planètes autour du
soleil. Elle est utilisée par exemple dans des barrages hydrauliques où, en faisant s’écouler de
l’eau dans des canalisations, elle permet de mettre en mouvement des turbines.

Figure 1.2: énergie de gravitation Figure 1.3: l’énergie cinétique du vent

L’énergie cinétique dont l’énergie éolienne

Elle naît du mouvement d’un corps massif. C’est elle qui caractérise l’énergie d’une voiture lancée
sur la route ou celle du vent. Elle est omniprésente dans ses effets microscopiques car ce sont les
énergies cinétiques des molécules et atomes d’un corps qui déterminent son niveau de
température. La température est ainsi une mesure indirecte du degré d’agitation des particules.

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L’énergie cinétique permet de mettre en mouvement les pales des éoliennes qui elles-mêmes
actionnent des générateurs d’électricité.

L’énergie thermique ou calorique

Elle naît de la température d’un corps qui selon les cas peut diffuser de la chaleur pour des
cuissons, pour accélérer des réactions chimiques mais aussi pour générer des mouvements. Cette
génération de mouvement n’est possible que si la température d’un corps peut être confrontée à la
température d’un corps plus froid. Cette loi physique a été précisée dans le deuxième principe de
la thermodynamique. L’énergie thermique a eu un rôle essentiel dans la révolution industrielle
permettant notamment la production d’acier et la mise en mouvement les locomotives à vapeur.
Elle actionne aujourd’hui les turbines et alternateurs générant de l’électricité.

La géothermie, chaleur provenant du globe terrestre, est un cas particulier de l‘énergie thermique.

Figure 1.4 : l’énergie thermique Figure 1.5 : l’énergie solaire

L’énergie radiative dont l’énergie solaire

Elle naît des rayonnements reçus. Ceux-ci sont, suivant leur longueur d’onde, de natures
différentes (ondes radio, lumière visible, rayons Ultra-Violets, rayons X, etc.) mais ont en
commun de pouvoir se déplacer même dans le vide et ceci à la vitesse de la lumière. C’est
l’énergie radiative qui permet à une ampoule électrique d’éclairer, à un four à micro-ondes de
cuire les aliments, à un radar de mesurer une vitesse. Le Soleil est une source importante de
8
radiation reçue sur Terre. Il nous envoie un niveau important d’énergie par petits paquets dits
photons, présentant des longueurs d’ondes différentes. C’est cette énergie qui est récupérée
directement en électricité dans les centrales photovoltaïques, ou encore en chaleur ultérieurement
transformée en électricité dans les centrales thermodynamiques.

L’énergie chimique dont les énergies fossiles

Elle naît des forces de liaison regroupant des atomes dans une molécule. Dans des réactions
chimiques où se reconstituent de nouvelles molécules fréquemment plus stables chimiquement que
les molécules initiales, se dégage une quantité de chaleur. C’est elle qui est utilisée dans un
accumulateur ou une pile électrique en libérant de l’énergie récupérée en mouvement d’électrons,
c'est-à-dire en électricité. C’est elle qui est libérée dans la combustion d’une bûche par exemple
dans un foyer. Les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) sont une forme particulière d’énergie
chimique. L’énergie issue de la biomasse est également d’origine chimique.

L’énergie nucléaire

Elle naît de l’utilisation des forces de liaison des protons et des neutrons au sein du noyau des
atomes. En transformant par fission des atomes lourds tels que l’uranium 235 ou par fusion des
atomes légers tels que les isotopes d’hydrogène, une réaction nucléaire libère de la chaleur, des
neutrons, des rayons alpha, beta, gamma… La chaleur de fission est utilisée dans les centrales
nucléaires pour actionner les générateurs d’électricité au travers de fluides caloporteurs. La
chaleur de fusion sera utilisée de manière expérimentale à grande échelle dans le tokamak d’Iter
en vue d’une éventuelle exploitation industrielle.

1.3- Les types d’énergie

Énergie primaire
L'énergie primaire est l'ensemble des produits énergétiques non transformés, exploités directement
ou importés. Ce sont principalement le pétrole brut, les schistes bitumineux, le gaz naturel, les
combustibles minéraux solides, la biomasse, le rayonnement solaire, l'énergie hydraulique,
l'énergie du vent, la géothermie et l'énergie tirée de la fission de l'uranium. Disponible dans la
nature avant toute transformation.

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L’énergie électrique
Figure 1.6 : l’énergie nucléaire Figure 1.7 : l’énergie électrique

Énergie secondaire

L'énergie secondaire est une énergie obtenue par transformation, contrairement à l'énergie
primaire, qui désigne une énergie disponible dans l'environnement et sans transformation. Cette
énergie est souvent plus facile à stocker, transporter et utiliser que les sources d'énergie primaire.
C'est pour cette raison que les formes d'énergie secondaire sont appelée « vecteurs énergétiques
». Transformation de l’énergie primaire sous une forme utilisable. C'est le cas notamment de :

l'électricité,
des carburants pétroliers raffinés (essence, gasoil)
l'hydrogène.

Énergie finale

L'énergie finale est l'ensemble des énergies délivrées prêtes à l'emploi à l'utilisateur final : le litre
d'essence sans plomb à mettre dans sa voiture, l'électricité disponible à sa prise, etc. Source
primaire ou secondaire, après transport, distribution ou stockage.

Énergie utile

Source qui satisfait un service énergétique

o Confort thermique

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o Déplacement

Mesurée par le produit du rendement par la quantité d’énergie finale

EUtile =Rendement × E Finale ¿


¿

1.4- Source d’énergie


Figure 1.8 : Types d’énergie et niveau de pertes lors des transformations.

Une source d’énergie est un phénomène physique ou chimique qui sert à produire un autre type
d’énergie. Cette dernière peut être primaire ou secondaire, selon si elle est issue d’un mécanisme
naturel ou si elle est transformée volontairement. Ces sources d’énergie sont ensuite classées en
deux catégories, les sources d’énergie renouvelables et les sources d’énergie non renouvelables.

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Au quotidien, nous utilisons différentes sources d’énergie, que ce soit pour nous éclairer, nous
chauffer, nous déplacer ou vivre, tout simplement.

Les sources d’énergie primaires

Les sources d’énergie primaires sont issues des phénomènes naturels qui nous entourent, comme :

 Le soleil
 Le vent
 Les marées
 L’eau en mouvement
 Les courants marins
 La chaleur des sols et des soussols
 Les réactions chimiques des matières organiques vivantes
 La méthanisation
 La combustion 

Toutes ces sources d’énergie primaires sont générées à partir de phénomènes physiques ou


chimiques. Ces derniers s’opèrent naturellement, sans besoin de l’intervention de l’être humain.

Les sources d’énergie secondaires


Les sources d’énergie primaires permettent de créer des sources d’énergie secondaires. Prenons
l’exemple du vent, source d’énergie primaire : l’énergie éolienne qu’il permet d’obtenir est une
source d’énergie secondaire, qui peut produire de l’électricité. Autrement dit, on parle de sources
d’énergie secondaires dès lors que la source d’énergie primaire est transformée.

Les sources d’énergie propres

Les sources d’énergie propres représentent toutes les sources d’énergies primaires renouvelables
qui ne polluent pas la planète. Ces dernières peuvent être exploitées à grande échelle, sans que leur
approvisionnement s’amenuise (vent, soleil, eau, etc.).

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1.4.1- Les sources d’énergie primaires

Il faut savoir que la plupart des sources d’énergie primaires sont de près ou de loin liées à
l’énergie nucléaire, provenant du noyau terrestre, de la fission nucléaire du soleil et des étoiles ou
de la radioactivité naturelle. Une exception demeure en ce qui concerne l’énergie marémotrice, qui
est influencée par la lune, et non par le soleil.

Figure 1.9 : Ressources énergétiques primaires renouvelables ramenées à la


consommation annuelle d’énergie primaire de l’humanité

1.4.1.1- Les sources d’énergie primaires renouvelables

Il existe un grand nombre de sources d’énergie primaires renouvelables. L’être humain en exploite
plusieurs, avant tout pour diversifier les provenances de ces sources d’énergie, davantage
disponibles à certains endroits que d’autres selon leur type. Parmi les sources d’énergie primaires
renouvelables, on peut citer :

 L’énergie solaire, qui est ensuite transformée en énergie thermique


 L’énergie éolienne, qui exploite l’énergie cinétique des vents
 L’énergie marémotrice, qui utilise la variation des marées pour produire de l’électricité
 L’énergie hydraulique, créée par le mouvement de l’eau et exploitée dans les centrales
hydrauliques
 L’énergie hydrolienne, issue des courants marins et transformée en électricité grâce aux
hydroliennes en mer
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 La géothermie, une source d’énergie primaire renouvelable qui exploite la chaleur du
noyau terrestre
 La biochimie, ou l’énergie biochimique
 La bioénergie, qui est issue de la biomasse, obtenue par combustion ou méthanisation des
matières organiques

1.4.1.2- Les sources d’énergie primaires non renouvelables

Les sources d’énergie primaires non renouvelables sont principalement d’origine fossile. On peut
citer :

 Le charbon
 Le pétrole
 Le gaz naturel
 L’uranium

Ces sources d’énergie primaires sont utilisées comme combustibles, qui deviennent donc des
sources d’énergie secondaires transformées en électricité ou en carburant. L’énergie nucléaire,
issue de la fission nucléaire ou plus rarement de la fusion nucléaire, est une autre source d’énergie
non renouvelable. Elle est utilisée dans les centrales nucléaires afin de produire de l’électricité.

Comment sont-elles exploitées ?

L’exploitation des sources d’énergie varie d’un phénomène à l’autre. En effet, selon la source
d’énergie, elle repose sur un moyen particulier, comme :

 Les éoliennes pour le vent


 Les hydroliennes pour les courants marins
 Le barrage hydroélectrique pour la force et le mouvement de l’eau
 L’usine marémotrice pour les marées
 Les centrales nucléaires thermiques pour l’énergie nucléaire
 Les centrales thermiques à flamme pour le charbon ou le pétrole
 Les panneaux solaires pour l’énergie solaire photovoltaïque

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Aussi, sachez que l’énergie qui alimente les panneaux solaires est issue d’une source d’énergie
primaire. En effet, les rayons solaires sont directement captés pour produire instantanément de
l’énergie secondaire, l’énergie solaire thermique.

1.4.2- Les sources d’énergie secondaires

1.4.2.1- Comprendre le principe de transformation

La source d’énergie primaire qui est transformée devient immédiatement une source d’énergie
secondaire. La transformation a lieu par le biais des infrastructures conçues à cet effet, et nous en
connaissons de nombreuses, comme les centrales thermiques ou les raffineries de pétrole, entre
autres. Turbines ou encore aérogénérateurs servent à transformer la source d’énergie primaire en
énergie secondaire. Cette dernière va ensuite servir à produire de l’électricité, des carburants et
bien plus.

Figure 1.10 : Six formes principales d’énergie

Les sources d’énergie secondaires peuvent être renouvelables ou non renouvelables. Cela dépend
essentiellement de la source d’énergie primaire sur lesquelles elles reposent. Parmi les énergies
secondaires, on peut citer :

 L’énergie nucléaire

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 La géothermie
 L’énergie éolienne
 L’énergie solaire photovoltaïque
 L’énergie hydroélectrique
 L’énergie thermique issue de la combustion du gaz naturel, du charbon ou du pétrole.

Tout cela va servir à produire de l’électricité, des carburants et bien plus.

1. 4.2.2- La provenance des sources d’énergie secondaires

Comme nous l’avons vu, les sources d’énergie secondaires proviennent d’horizons variés. On peut
citer :

 Les soussols, pour les hydrocarbures ou encore la géothermie


 Les océans, pour l’énergie marémotrice
 L’air, pour le vent
 Le soleil
 Les montagnes, pour l’énergie qui utilise la force de chute de l’eau 

L’exploitation de ces énergies découle du contexte géologique de chaque région.

1.4.2.3- Le développement des énergies secondaires

De nos jours, les sources d’énergie secondaires se sont considérablement développées et sont
devenues indispensables. Si l’énergie éolienne, issue de la transformation de la force du vent, est
exploitée depuis des siècles, tout comme l’énergie hydraulique, certaines sources d’énergie
secondaires sont plus récentes.

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Thèmes de TPE à développer :

1. Valorisation de biomasse en vecteur énergétique


o Technologies actuelles (production, stockage, formes d’utilisation)
o Problèmes et perspectives
2. Conversion de l’énergie solaire (solaire thermodynamique, solaire thermique, solaire
photovoltaïque).
3. Les matériaux utilisés dans la conversion d’énergie solaire photovoltaïque
4. Matériaux et énergies renouvelables
o Caractéristiques recherché
o Problèmes et perspectives
5. Transport d’énergie

o Technologies actuelles (principe, formes d’utilisation)


o Problèmes et perspectives
6. Production d’hydrogène.
o Technologies actuelles (production, stockage, formes d’utilisation)
o Problèmes et perspectives

7. Les piles à combustibles.


o Technologies actuelles (principe, formes d’utilisation)
o Problèmes et perspectives
8. Le stockage de l’électricité : les batteries et les super condensateurs
o Technologies actuelles (principe, formes d’utilisation)
o Problèmes et perspectives
9. L’utilisation rationnelle de l’énergie.
o Enjeux actuels (efficacité énergétique, nuisances des technologies de production d’énergie)
o Problèmes et perspectives
10. Transition énergétique.
11. Développement durable et énergies renouvelables

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Chapitre 2: Vecteur énergétique

Un vecteur énergétique (ou vecteur d'énergie) est un véhicule ou une méthode permettant de
transporter de l'énergie d'un endroit à un autre.

le vecteur énergétique n’existe pas en tant que tel :

 produit à partir de sources d’énergie

 permet de transmettre l’énergie

Source d’énergie ≠Vecteur énergétique

Figure : 2.1 Source d’énergie et sources d’énergie

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2.1- Hydrogène

2.1.1- La production d’hydrogène


Les développements technologiques dans les énergies renouvelables et les plans d’action menés
partout dans le monde pour tarifer les énergies fossiles nous permettent de penser que l’hydrogène
issu des énergies propres peut dorénavant apporter une contribution majeure à la transition vers
une économie à faible émission dans le court, le moyen et le long terme. En raison de sa versatilité
et de son caractère de ressource inépuisable, l’hydrogène peut en effet fournir des solutions pour
décarboner les processus industriels et énergétiques, ainsi que pour remplacer les carburants
fossiles.
2.1.1.1- Demande et potentiel de production
Au niveau mondial, la consommation d’hydrogène s’élevait en 2018 à environ 70 millions de
tonnes, soit plus de trois fois la consommation mondiale de 1975 (Agence internationale de
l’énergie [AIE], 2019). Actuellement, l’hydrogène est produit essentiellement pour des
applications industrielles telles que le raffinage (33 %), la production d’ammoniac (27 %), de
méthanol (11 %) et pour la métallurgie. Mais les nouvelles filières comme le transport ou le
chauffage pourraient grandement profiter de l’apport en hydrogène à bon prix. Selon le Conseil
mondial de l’hydrogène, la consommation pourrait être multipliée par 10 sur l’horizon 20503. La
production d’hydrogène se fait actuellement à 76 % à partir de gaz naturel alors que 23 % sont
produits à partir de charbon. La technologie de production par électrolyse, qui utilise l’électricité,
représente moins de 2 % de la production mondiale. Ce sont essentiellement les régions avec des
sources de production d’électricité carbone neutre qui privilégient l’électrolyse comme voie de
production de l’hydrogène, ce qui est le cas du Québec. Mais il y a également d’autres méthodes
de production de l’hydrogène qui permettent de diminuer son empreinte carbone. On identifie
ainsi l’hydrogène comme étant vert ou bleu selon qu’il est issu de l’électrolyse ou de la biomasse
(vert) ou de la production conventionnelle à partir des hydrocarbures, mais avec capture et
stockage du CO2 (bleu).
2.1.1.2 La production d’hydrogène issue d’énergies fossiles
Concernant la production d’hydrogène issue d’énergies fossiles, on parle ici de technologies
matures de reformage des molécules. Pour le gaz naturel, on utilise la technique de vaporeformage
qui produit de l’hydrogène à partir de méthane, ce qui émet beaucoup de CO2. Il est notamment
utilisé en amont de procédés tels que la production d’ammoniac, de méthanol et pour le raffinage.
19
Pour le charbon, on parle d’oxydation partielle, qui peut également utiliser le pétrole lourd. Cette
réaction produit aussi beaucoup de CO2, qui réduit l’intérêt environnemental de la technologie.
Pour le charbon, la gazéification est un procédé très répandu. Elle permet la production de syngaz
préalable à la production d’hydrogène et de CO2. Pour ces technologies de production
d’hydrogène à partir d’hydrocarbure, on parle d’émission entre 9 et 19 tonnes de CO2 pour chaque
tonne de H2 produite. Les émissions sont de 9-10 tonnes de dioxyde de carbone par tonne
d'hydrogène (tCO2 / tH2) provenant du gaz naturel, 12tCO2 / tH2 provenant de produits pétroliers
et 19 tCO2 / tH2 provenant du charbon (AIE, 2018).

Le coût de production de l’hydrogène issu du gaz naturel est le plus compétitif essentiellement en
raison du faible coût de la molécule. Sur le graphique suivant issu de la dernière étude de l’AIE,
on s’aperçoit que la principale influence, remarquable géographiquement, se fait sur les
opportunités de s’approvisionner à faible coût en gaz naturel. Ainsi, les États-Unis, la Russie et le
Moyen-Orient sont des régions du globe bien dotées en gaz naturel et qui peuvent produire une
molécule d’hydrogène à un coût très compétitif.
Pour le charbon, c’est la Chine qui est le principal producteur et consommateur d’hydrogène issu
de sa gazéification. S’il est moins répandu ailleurs dans le monde, son impact environnemental
sans procédé de capture et de stockage du carbone est le plus nocif en termes d’émissions de CO2.
Les rendements sont bas alors que le coût de la production de la molécule d’hydrogène est
relativement bas si l’on se compare à l’hydrogène issu du gaz naturel et des énergies
renouvelables. À cause d’un défaut d’accès à des ressources différentes, la Chine devrait
poursuivre cette voie à moyen terme.
2.1.1.3 La production d’hydrogène issue des énergies renouvelables
L’électrolyse est la technologie actuelle la plus à même de pouvoir produire et stocker de
l’hydrogène avec une faible empreinte carbone. Alors que la production basée sur les énergies
fossiles nécessite des infrastructures de capture et stockage gourmands en capitaux pour réduire
les émissions de CO2, l’utilisation de sources d’énergies électriques sobres en carbone peut
permettre le développement de nouvelles filières.
L’électrolyse de l’eau est une réaction électrochimique qui permet de produire de l’hydrogène en
présence d’eau et d’un courant électrique. Il existe trois types d’électrolyseurs dont les
caractéristiques peuvent être résumées de la façon suivante (voir AIE, 2019) :

20
 AEL (alkaline electrolysis) : les électrolyseurs alcalins sont utilisés depuis les années 1920.
Il s’agit d’une technologie mature et commercialisée pour des unités de grande dimension
(une capacité jusqu’à 165 MW) mais dont la quasi-totalité ont été déclassés suite à
l’arrivée de la technologie du reformage du gaz naturel. L'électrolyse alcaline se caractérise
par des coûts d'investissement relativement bas comparés aux autres technologies
d'électrolyseur en raison de l'évitement de matériaux précieux.
 PEM (proton exchange membrane) : la technologie par membrane d’électrolyse à proton a
été introduite dans les années 1960 pour pallier certains des inconvénients opérationnels
des électrolyseurs alcalins. Ces systèmes sont relativement petits et offrent un
fonctionnement flexible, ce qui les rend plus attrayants que les électrolyseurs alcalins pour
une production décentralisée (p.ex. dans les zones urbaines denses, près des
stationsservice). Leur désavantage est qu’ils ont besoin de catalyseurs d'électrode coûteux
(platine, iridium) et de matériaux membranaires dont la durée de vie est plus courte que
celle des électrolyseurs alcalins.
 SOEC (solid oxide electrolysis cells) : cette technologie d’électrolyse à haute température
et haut rendement est encore en stade de développement. Elle utilise la céramique comme
électrolyte et a un faible coût en matériel, ce qui devrait conduire à une augmentation des
rendements de plus de 30 % comparée aux électrolyseurs alcalins. Parce qu'ils utilisent de
la vapeur pour l'électrolyse, si l'hydrogène produit par cette technique devait être utilisé
pour la production de méthane synthétique, la chaleur dégagée par le processus de
méthanation pourrait être récupérée pour le rendement de la production d’hydrogène.
2.1.2L’impact environnemental

La production d’hydrogène par électrolyse permet d’utiliser une électricité renouvelable.


Cependant, lorsque l’on regarde son impact environnemental, c’est essentiellement l’empreinte eau
et le pouvoir de réchauffement global qui sont les principaux dommages. Ces éléments sont
dépendants du type d’électricité utilisée.

Le Québec étant doté d’une hydroélectricité à faible empreinte sur la consommation d’eau, on peut
s’attendre à ce que la production d’hydrogène québécoise ait au moins de deux à trois fois moins
d’impact que l’utilisation d’autres types d’énergie pour la production d’hydrogène ailleurs dans le
monde. Concernant le pouvoir de réchauffement global et les émissions de GES, l’impact serait de

21
deux à cinq fois moins important comparé aux autres sources énergétiques pour la production par
électrolyse.

2.1.3- Risques technologiques de la mise en œuvre

L’hydrogène étant une molécule très volatile, elle peut être perçue comme une molécule
dangereuse. Sa manipulation comporte des risques, en particulier d’inflammation et
d’explosion. L’hydrogène présente des caractéristiques qui complexifient ou au contraire
facilitent la maîtrise de ces risques par rapport à d’autres gaz et liquides:

 Une propension à fuir plus importante : la molécule d’hydrogène est de petite taille et de
faible viscosité, ce qui facilite les fuites ;
 Une probabilité d’inflammation plus élevée, liée à une énergie minimale d’inflammation
faible, qui peut être apportée par une flamme ou une étincelle ;
 Une combustion plus rapide, favorisant le phénomène de déflagration ;
 Une probabilité d’explosion à l’air libre plus faible compte tenu d’une forte diffusivité
qui réduit le risque de formation d’un nuage explosif en milieu non confiné ;
 Une flamme peu visible (qui représente un risque supplémentaire pour les équipes
d’intervention) mais peu radiative (ce qui limite les effets de propagation).

Dans le milieu industriel, la production, la distribution et le stockage de la molécule profitent d’une


expérience de plus de 100 ans dans la maîtrise des risques. C’est le développement de piles à
combustible dans le secteur du transport qui change la perception du risque lié à l’utilisation de
l’hydrogène. Dans la mesure où la production et l’utilisation de l’hydrogène se feraient dans le cadre
d’une politique de transition, les enjeux de sécurité concerneront toutes les autres composantes
de son développement. Les principaux risques liés à la production d’hydrogène sont l’explosivité et
son stockage à haute pression. Ces contraintes exigent la mise en œuvre de mesures nécessaires
au développement de la filière selon le type de technologie et le milieu d’application. Les
contraintes réglementaires permettent maintenant l’utilisation sécuritaire de l’hydrogène. Par
ailleurs, les efforts de R&D, d’innovation, de diffusion des savoir-faire et de formation pour
l’utilisation des nouvelles applications de l’hydrogène sont appelés à faire partie intégrante de la mise
en œuvre de la filière.

22
2.4- L’hydrogène, élément-clé de la transition énergétique

2.4.1 Une énergie versatile

Le principal avantage de l’hydrogène est sa versatilité à travers les nouveaux types d’applications
qu’elle permet. Une revue scientifique identifie les principaux secteurs impactés par une filière de
l’hydrogène : le transport, le chauffage, la gestion du réseau électrique et les infrastructures
d’approvisionnement et de stockage. L’hydrogène a le potentiel de pouvoir faciliter la transition vers
une économie plus sobre en carbone en devenant un vecteur énergétique versatile pour les
infrastructures énergétiques actuelles. Cela implique de nombreux défis au niveau des politiques
publiques, réglementations et objectifs portés par les différentes entités nationales et
internationales.

Il existe plusieurs opportunités de développement pour l’hydrogène, à diverses échéances. Si sur le


long terme, un hydrogène issu d’énergies renouvelables doit être envisagé, de nombreuses
contraintes techno-économiques doivent être levées pour une adoption de masse. Cela dépend
notamment des politiques industrielles régionales mises en œuvre. Pour le développement de la
filière, la mise au point de piles à combustible compétitives économiquement et d’une
infrastructure d’approvisionnement adaptée constitue deux éléments clés. Néanmoins, à plus court
terme, l’intégration de l’hydrogène dans les infrastructures d’approvisionnement en gaz naturel
apparaît comme la meilleure voie de développement.

L’injection dans le réseau de gaz naturel peut se faire directement avec un maximum de 20 %
d’hydrogène dans le réseau actuel ou via méthanation par la production de méthane. Elle permet ainsi
de produire du méthane en utilisant hydrogène et CO2.

2.4.2 Une énergie à différentes échelles


Une des particularités de la production d’hydrogène par électrolyse est sa capacité à se faire à
différentes échelles et permettre une décentralisation de la production énergétique. On peut ainsi
développer deux types de voies de production d’hydrogène de manière complémentaire pour
fournir les infrastructures centralisées (+ de 1,5 tH2/jour, équivalent aux infrastructures
d’approvisionnement en gaz naturel actuel) et décentralisées (- de 1,5 tH2/jour, avec une
production proche des centres de distribution ou des piles à combustible).

23
Ainsi, des systèmes distribués ou décentralisés peuvent être développés soit face à la demande de
stations hydrogène ou à la production d’électricité renouvelable. Fortement dépendant des coûts en
immobilisations, la baisse des coûts de production de l’électricité permettra de rendre ces systèmes
rentables à moyen terme. Concernant les systèmes centralisés, les coûts de l’infrastructure
d’approvisionnement sont les principaux freins à leur développement et pourraient bénéficier
des infrastructures actuelles. De plus, l’utilisation des énergies renouvelables décentralisées, telles que le
solaire ou l’éolien, nécessite une forte concentration de la production d’électricité proche des centres
de production d’hydrogène.

2.3 Une filière d’avenir

L’hydrogène pur, ou sous forme d’ammoniac, se veut donc un vecteur énergétique capable d’être
stocké et transporté partout dans le monde. Cela en fait un atout important pour l’intégration des
énergies renouvelables et intermittentes souvent produites de manière décentralisée. La filière répond
aux conditions du développement des systèmes énergétiques distribuant l’énergie produite de
manière décentralisée. L’hydrogène possède aussi une grande versatilité pouvant être utilisée dans ses
applications comme le transport, la production de chaleur, l’industrie ou le secteur électrique.

C’est dans ce contexte que 13 multinationales se sont rassemblées pour se positionner sur le
développement de la filière à l’international. Selon leurs prévisions , l’utilisation de l’hydrogène
pourrait être multipliée par 10 sur l’horizon 2050, en particulier pour la période post-2030. Ce
développement de l’hydrogène permettrait de répondre ainsi à 18 % de la demande finale d’énergie
et de réduire les émissions annuelles de 6 milliards de tonnes de GES sur cet horizon 2050. Devant
l’ampleur et la complexité des débouchés identifiables pour la filière, le Conseil de l’hydrogène
identifie plusieurs défis :

 La source de production incluant les coûts et les émissions de GES associés ;


 La grande diversité d’applications qui n’incluent pas nécessairement l’utilisation de piles à
combustible ;
 Sa complémentarité avec le système énergétique actuel ;
 Sa capacité à trouver des voies moins coûteuses en capital.

Dans sa dernière édition sur « le futur de l’hydrogène », l’AIE va dans le même sens et fait sept
recommandations pour le développement de la filière (paraphrasées ci-dessous) :
24
 Établir un rôle clair de l’hydrogène dans les stratégies long terme : politiques industrielles
et stratégie des compagnies ;
 Stimuler la demande commerciale pour un hydrogène propre : viser les économies
d’échelle ;
 Gérer le risque pour les premiers investisseurs ;
 Accompagner la recherche pour diminuer les coûts de production ;
 Éliminer les barrières réglementaires inutiles et harmoniser les standards ;
 S’engager dans une coopération internationale ;
 Se concentrer sur des opportunités rapides de développement dans le domaine du
transport et de l’utilisation des infrastructures énergétiques actuelles.

Cela pose plusieurs questions sur la place de l’hydrogène dans le mix énergétique de la transition et
sur sa place au sein des politiques industrielles actuelles ; sur la maturité de la technologie et sur son
intégration dans l’infrastructure énergétique locale

2.2- électricité

2.2.1- Définitions

L'énergie électrique
L'énergie électrique est l'énergie transférée ou emmagasinée grâce à l’électricité. L'énergie
électrique est une énergie disponible sous forme de courant d'électrons (électricité). Cette énergie
est transférée d'un système à un autre par un mouvement de charges. Elle n'est pas une véritable
énergie comme l'énergie cinétique ou l'énergie potentielle, mais un vecteur énergétique, un moyen
de transférer l'énergie comme le sont la chaleur ou le travail. Cette énergie est utilisée directement
pour produire de la lumière ou de la chaleur. Elle peut être convertie en énergie mécanique en
alimentant un moteur électrique ou être également utilisée pour produire certaines réactions
chimiques.
L’électricité est l'ensemble des phénomènes physiques associés à la présence et au mouvement de
la matière qui possède une propriété de charge électrique. Divers phénomènes courants sont liés à
l'électricité, notamment la foudre, l'électricité statique, le chauffage électrique, les décharges
électriques. L'électricité est au cœur de nombreuses technologies modernes.
 Origine de l’électricité
Au niveau de l'atome : Des électrons qui « vibrent »
L'atome est constitué d'un noyau entouré d’un nombre précis d'électrons. Un électron est une
particule à charge négative qui tourne autour de son noyau un peu comme un satellite autour de la
25
Terre. Dans certains métaux, tels que le cuivre et l'aluminium, les atomes peuvent facilement
s’échanger leurs électrons ; on dit de ces métaux qu’ils sont conducteurs. D’autres substances,
comme la céramique, ont des atomes qui ne partagent pas facilement leurs électrons ; on dit de ces
substances qu’elles sont isolantes.

Figure 2.1 : l’électron à la source de l’électricité Figure 2.2 conducteur de l’énergie électrique

Lorsqu’on déplace un aimant à proximité d’un fil métallique, en cuivre par exemple, on crée un
mouvement d’électrons dans ce fil. Et lorsque des électrons se déplacent, on dit qu’il y a courant
électrique. C’est l’effet domino de ce mouvement d’électrons le long d’un conducteur qui permet
de faire circuler l’énergie électrique jusque chez vous.

Générateur d’électricité : Un turbo-alternateur


Un turbo-alternateur est la combinaison d'une turbine et d'un alternateur en vue de transformer en
électricité la puissance mécanique d'un fluide en mouvement (eau liquide, vapeur d’eau, gaz
naturel, vent).

26
Figure 2.3 Image de la partie mobile d'une turbine à gaz géante de la société General Electric, dans
son usine de Belfort (France). Les ailettes captent les gaz chauds à la sortie de la chambre de
combustion.
 Constitution d’un alternateur
Un alternateur est toujours constitué de deux éléments essentiels: Une bobine fixe, et une source
de champ magnétique rotative (aimant ou un électroaimant).
 Principe de fonctionnement d’un alternateur
L’alternateur exploite un phénomène physique appelé induction selon lequel un aimant en
mouvement fait naître une tension aux bornes d’une bobine située à proximité.
Lors de la rotation d’un aimant dans un alternateur on a successivement des mouvements
d’approche puis d’éloignement du pôle sud magnétique puis du pôle nord. L’alternateur fournit
donc une tension variable qui est alternativement positive puis négative. A chaque alternance du
signe de la tension, les bornes positive et négative, portées par la bobine, permutent et produisent
un courant électrique dont le sens s’inverse.
 Sources d’énergie utilisées pour faire fonctionner un alternateur
Les sources d’énergies doivent être capables de mettre en rotation un aimant ou un électroaimant
éventuellement en faisant appel à des turbines. Cette rotation peut être produite en exploitant
l’énergie cinétique et l’énergie de position d’un fluide:
 L’eau d’un cours d’eau, d’une chute d’eau, ou l’eau des océans mise en mouvement
lors des marées.

27
 La vapeur d’eau sous pression produite dans les centrales thermiques, nucléaires et
certaines centrales solaires.
 Le vent utilisé pour faire tourner les éoliennes.
On pee cinétique et l’énergie de position d’un fluide:
ut aussi utiliser l’énergie mécanique humaine comme par exemple pour une dynamo de vélo.
2.2.2- Les centrales thermiques
Il existe 3 types de centrales thermiques.
 La centrale classique
C'est le type le plus répandu et le plus ancien. Il utilise des combustibles fossiles et fonctionne
avec une chaudière à vapeur. Chaque chaudière ne peut utiliser qu'un seul type de combustible car
chacun exige un brûleur spécifique.

Figure 2.4 Fonctionnement d’une centrale thermique à flamme

 Thermique au charbon
Pour pouvoir être utilisé, le charbon est transformé en fines particules dans un broyeur, puis
mélangé à de l'air réchauffé avant d'être introduit sous pression dans le brûleur de la chaudière.

28
 Thermique au fioul
Le fioul, trop visqueux pour être utilisé tel quel, doit être liquéfié en le chauffant avant de l'injecter
dans les brûleurs. Il a longtemps été le principal combustible utilisé dans les centrales à flamme,
mais il a été remplacé par le charbon après le choc pétrolier de 1973.
 Thermique au gaz
Naturel ou récupéré des hauts fourneaux, il est utilisé tel quel.
 La Turbine à Combustion (TAC) à Cycle Combiné
Les centrales de ce type associent une TAC (Turbine à Combustion) et une turbine à vapeur. Les
combustibles brûlés sont du gaz ou du fioul.

Figure 2.5 Fonctionnement d'une centrale à gaz à cycle combiné (CCGT)

 De l'air prélevé dans l'atmosphère est fortement comprimé par un compresseur, ce qui
augmente sa pression et sa température.
 Il pénètre ensuite dans la chambre de combustion, dans laquelle est injecté du fioul ou du
gaz. Ce mélange gazeux est porté à plus de 1 000 °C.
 Il dégage ainsi beaucoup d'énergie pour faire tourner une TAC. La TAC entraîne un
alternateur qui produit de l'électricité.
 La chaleur des gaz d'échappement de la TAC est transformée en vapeur par le biais d'un
générateur de vapeur.
 La vapeur fait tourner une turbine qui entraîne son propre alternateur. L'alternateur produit
de l'électricité.

29
Cette technologie demande un investissement plus faible que d'autres types de centrales
conventionnelles de puissance plus forte et assure un rendement énergétique nettement supérieur à
celui d'une centrale thermique classique (65 % contre 38 %).
Ce type de centrale peut être facilement implanté au plus près des lieux de consommation (zones
urbaines, installations industrielles,…).
 À Lit Fluidisé Circulant (LFC)
Elles fonctionnent comme une centrale à flamme classique mais elle émet moins d'oxydes d'azote
et de soufre, grâce à l'ajout de calcaire dans la chaudière et à une température de combustion plus
basse.
Elles utilisent du charbon mais aussi du lignite, de la tourbe et divers résidus industriels.

Avantages du thermique
 Les centrales sont rapides à construire.
 Cette technologie offre une grande flexibilité d'utilisation qui permet de répondre
rapidement et précisément à la demande.
 Le thermique permet de construire des centrales de grande puissance.
 La production ne dépend pas de conditions extérieures autres que l'approvisionnement en
combustible (l'énergie éolienne, par exemple, ne fonctionne pas sans vent).
 Les centrales thermiques dites à cogénération permettent de produire de la chaleur en plus
de l'électricité, avec un meilleur rendement énergétique global. Ces centrales peuvent aussi
être de taille modeste et alimenter des réseaux de chauffage à distance (CAD) et éviter le
recours à des chaudières à mazout.

Inconvénients du thermique
 Cette technologie engendre des émissions de produits polluants et de gaz à effet de serre. A
noter que, contrairement à ce que pourrait laisser penser le terme "naturel", le thermique au
gaz naturel n'est pas sans impact sur l'environnement.
 En raison de la loi suisse sur le CO2, les coûts de compensation des émissions sont élevés.
 Le thermique utilise souvent des sources fossiles (charbon, fioul, gaz) dont les réserves
sont physiquement limitées par la géologie terrestre et non-renouvelables à court et moyen
terme. Mentionnons toutefois que les centrales peuvent - au moins partiellement -

30
fonctionner avec des sources renouvelables, notamment celles à gaz grâce au biogaz et
celles qui incinèrent des déchets.
 Cette production d'énergie entraîne une dépendance par rapport au pays producteurs de
gaz, de charbon ou de fioul (généralement de pays au contexte géopolitique instable
comme la Russie ou l'Iran).
2.2.3- La cogénération
La cogénération consiste à produire en même temps et dans la même installation de l'énergie
thermique à flamme et de l'énergie mécanique.

Figure 2.6 Centrale thermique à cogénération

La chaleur est utilisée pour le chauffage et la production d’eau chaude à l’aide d’un échangeur.
L’énergie mécanique est transformée en énergie électrique grâce à un alternateur.
Les installations fonctionnent au gaz, au fioul, avec toute forme d'énergie locale (géothermie,
biomasse…) ou liée à la valorisation des déchets (incinération des ordures ménagères…).
Elles ont un excellent rendement énergétique, mais elles doivent produire au plus près des lieux de
consommation en raison des pertes pendant le transport de chaleur.

2.2.4- La trigénération
31
La trigénération est une extension du principe de cogénération, laquelle consiste à produire de
l’électricité et de la chaleur à partir d’une même source d’énergie, en même temps et sur une
même installation. La trigénération ajoute une troisième source d’énergie, celle du froid. Dans ce
procédé, la chaleur produite par la cogénération est utilisée pour générer de l’eau réfrigérée, qui
peut alors alimenter un système de climatisation.

Figure 2.7 Principe de la Trigénération

On voit qu’à travers cette technologie, le principe de la trigénération permet de récupérer de la


chaleur fatale et constitue une piste d’avenir très sérieuse pour les réseaux de chaleur. La
production d’une énergie continue (l’électricité) combinée à deux énergies “saisonnières” (chaleur
en hiver, froid en été), convient en effet à de nombreux bâtiments :
 les immeubles d’habitation et copropriétés ;
 les hôpitaux et maisons de repos ;
 les immeubles de bureaux ;
 certaines industries ;
 les hôtels…
32
Les avantages de la trigénération
À l’instar de la cogénération, la trigénération apparaît comme une solution prometteuse pour
améliorer l’efficacité énergétique à l’échelle de la planète.
 Réduction d’empreinte CO2 – Les installations pour la production combinée de chaleur, de
froid et de gaz contribuent en effet à réduire les émissions de CO2.
 Pas de polluants associés – Elles ne nécessitent par ailleurs aucun polluant chimique nocif,
car c’est l’eau qui sert d’agent réfrigérant.
 Économie d’énergie primaire engendrée par cette solution – Par rapport à la production
séparée, l’économie varie, selon les cas, de 10 à 44 %. Une telle installation se trouve donc
rentable avant cinq ans. Et cela en particulier lorsqu’elle est combinée avec l’utilisation
d’un combustible non fossile, comme le biogaz, le bois ou les huiles végétales.
 Recyclage de la chaleur fatale – la trigénération représente une alternative technique au
stockage thermique qui peut être très compliqué à mettre en œuvre dans certains contextes
urbains.
 Enfin, la trigénération permet de réduire les factures d’énergie pour les consommateurs en
agissant sur le prix final du kWh. Elle permet d’adopter une vision globale de l’énergie et
de répondre à des besoins saisonniers correspondant à de nombreuses typologies de
bâtiments, publics comme privés.
 Des arguments qui la place dans lignée des bonnes pratiques à développer pour atteindre
les objectifs fixés par le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte.
Les inconvénients de la trigénération
Appliquée aux réseaux de chaleur, la trigénération n’en est encore qu’à ses prémisses. C’est
pourquoi la solution présente encore quelques limites. Citons notamment :
 le poids important du refroidisseur à absorption ;une efficacité énergétique encore
légèrement plus faible que celle d’une cogénération ;
 une rentabilité immédiate moins importante que pour la cogénération ;
 enfin, comme dans le cas de la cogénération, la trigénération génère de l’énergie qui ne
peut pas être facilement transportée sur de trop longues distances, en raison des risques de
déperdition.
2.4- Les méthode de production de l’énergie électrique
Pour répondre aux besoins de plus en plus élevé en électricité, plusieurs méthodes de production
sont développées. C’est d’autant plus délicat que deux solutions se présentent pour la production :

33
la solution centralisée, l’électricité étant produite dans des centrales souvent puissantes, et la
solution décentralisée, qui consiste à produire l’électricité sur les lieux mêmes d’utilisation.
 Les productions centralisées
Les productions classiques d’électricité reposent, pour l’essentiel, sur trois types de centrales :
 les centrales thermiques, à base de combustibles, utilisant des turbines ;
 les centrales hydrauliques ;
 les centrales nucléaires ;
Auxquelles il faut aujourd’hui ajouter (outre des techniques plus subalternes) :
 les centrales éoliennes ;
 les productions solaires photovoltaïques, les productions photovoltaïques étant très
voisines, que la génération soit centralisée ou non.
Gestion centralisée
Les réseaux électriques sont traditionnellement exploités d'une manière centralisée. Ainsi, la plus
grande partie de la production électrique est centrée autour de centrales à grande capacité de
production. Cette production est souvent liée à des emplacements géographiques adéquats
(sources d'eau, impératifs techniques, ...). L’architecture centralisée des systèmes énergétiques
actuels résulte d’une évolution historique qui a atteint son sommet au dernier tiers du XXème
siècle. Au cours de la première moitié du siècle, les différents pays industrialisés ont organisé leur
secteur électrique selon un modèle industriel fondé sur le monopole de production- transport-
distribution. La principale raison provenait des coûts très élevés de la construction et de l’entretien
des infrastructures de production, de transport et de distribution de l’électricité. Ce coût financier
impliquait indirectement la notion de monopole du réseau. Une autre raison découlait des
spécificités « légales » du distributeur de l’énergie électrique de service public comme :
 Son obligation de fourniture,
 L’évolution du réseau en fonction du besoin des consommateurs,
 L’égalité de traitement des consommateurs,
 La qualité et la continuité de service.
L’évolution du système électrique était ainsi guidée, généralement, par les soucis suivants :
 L’économie,
 La sécurité du système
 La qualité de fourniture de l’énergie.
La gestion centralisée possède plus qu’un atout, entre autres, on peut citer :
34
 meilleure rendement par rapport au mode décentralisé (photovoltaïque principalement dans
le sud, éolien offshore),
 simplicité de gestion
 facilité de mise en place
 La vision centralisée permet de surveiller et de contrôler le réseau à tout instant
 La production peut être ajustée à la consommation instantanément
 Les différentes taches du système électrique sont réalisées d’une manière collaborative et
coopérative ce qui assure plus de fiabilité et de sécurité de fonctionnement
 Dans un système centralisé, l’énergie est produite via des centrales classiques de grosses
gamme (thermiques, nucléaire, hydrauliques) ce qui permet de prévoir un certain réserve
d’énergie très utiles pour les opérations de réglage dans le réseau électrique
Inconvénients des moyens de production centralisée :
 L’épuisement des ressources primaires conventionnelles fossiles et fissiles,
 Pour les ressources fossile (pétrole gaz, charbon) : Bien qu’il n’y a pas de consensus
sur ce sujet, mais il est certain que la consommation de pétrole et de gaz se double
d’une année à autre dans plusieurs pays émergeants pour maintenir un certain taux de
croissance économique ce qui mène vers l’épuisement.
 Pour le nucléaire, il existe un débat sans fin entre opposants et partisans de l’électricité
nucléaire. Outre le problème des déchets, les réserves estimées des minerais d’Uranium
couvrent 60 années d’approvisionnement au rythme actuel.
 Problème d’approvisionnement : Les approvisionnements (gaz, pétrole) sont influencés par
les risques liés aux tensions géopolitiques
 Les changements climatiques : il est écrit noir sur blanc que les changements climatiques
en cours résultent très probablement de l’effet humain à cause de la consommation de
combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon) qui émet du Co2 et d’autres gaz causant ainsi
l’effet de serre.
 Les producteurs centralisés génèrent des courant traversant tous les niveaux de réseaux
électrique ce qui crée des pertes d’énergie et des problèmes de tension nécessitant ainsi de
surdimensionné les lignes et les équipements du réseau ainsi que de prévoir des moyen de
réglages ce qui engendre des couts supplémentaires.
 Des conflits et du coût élevé de la restructuration des réseaux de transport d’électricité,
notamment des, autoroutes, électriques du nord vers le sud, zone montagneuses, etc.

35
 Les productions décentralisées
Les solutions décentralisées sont les suivantes :
 les microcentrales thermiques ;
 l’hydraulique locale ;
 l’éolien local ;
 le photovoltaïque local ;
 les piles à combustibles.
Les petites centrales de production d’énergie renouvelable, situées à proximité des consommateurs
finaux, s’opposent à la production centralisée qui prédominait jusqu’alors. Un profond
changement de paradigme qui amène défis et opportunités.
Gestion décentralisée :
Les moyens de production classiques se basent sur des centrales de grande puissance qui sont
généralement thermiques, nucléaires ou hydrauliques ce qui conduit impérativement à la gestion
centralisée du fait qu’on n'imaginerait pas des barrages hydroélectriques en plaine ni des centrales
nucléaires individuelles. Cette vision a carrément mise en cause aux années soixante-dix du siècle
passé avec l’apparition de la possibilité d’exploiter les énergies renouvelables telle que le solaire
et l'éolien. En effet, une production décentralisée est en revanche devenue possible :
 Individuellement : utilisation des panneaux photovoltaïques sur le toit des maisons.
 Collectivement : En alimentant certaines agglomérations isolées (Sahara, zone
montagneuse, zone rurales, etc.) par des petites centrales solaires ou éoliennes.
Avec cette tendance, durant les années 1980-1990, un certain nombre de pays ont remis en cause
les formes traditionnelles d'organisation du secteur électrique et ont opté pour la production
décentralisée en tant qu’une nouvelle manière de concevoir la production d’énergie. Une
production décentralisée comporte deux caractéristiques principales :
 Elle est réalisée à petite échelle ;
 Elle est à proximité du consommateur final.
Cette tendance n’était pas par abuse mais elle était appuyée, d’une part, par les avantages qu’offre
les moyens de production centralisée et, d’une autre part, par les inconvénients et les contraintes
liées aux moyens de production centralisée.
Avantages des moyens de production décentralisée :
 moins de pertes de charge (production sur place),
 moins de lignes haute tension moches et dangereuses,
36
 meilleure robustesse (même si un arbre tombe sur une ligne, on ne perd pas tout accès à
l'électricité).
 possibilité d'alimenter en électricité des sites de consommation très éloignés du réseau
existant, et dont les consommations ne justifient pas des installations de production de
forte puissance.
 valorisation de sources d'énergie primaire fatale (solaire, éolien)
 Autonomie partielle du système local en cas d'incident majeur sur le réseau
 Il permet de renforcer l’autonomie énergétique d’emplacements isolés.
 Une production “personnelle” d’énergie incite les consommateurs à la modération et à se
responsabiliser davantage.
 Il favorise un désengorgement du réseau. Celui-ci est moins sujet aux pannes et aux
Blocages
 Les producteurs décentralisés n’injectent pas leur courant dans les réseaux de distribution
interrégionaux, mais dans les différents réseaux locaux et régionaux à basse et à moyenne
tension. L‘avantage du courant produit de manière décentralisée est qu’entre le point
d’entrée et le point d’approvisionnement le réseau est plus court et les différences de
tension sont moindres qu’avec la production électrique centralisée. C’est ce qui permet de
réduire les pertes en ligne, ainsi que les coûts d’utilisation du réseau.

37
Partie 2: Développement Durable

38
Contexte et historique du développement durable
Définition 1

L' Union internationale pour la conservation de la nature et des ressources 1980 :


« Le développement durable doit tenir compte des facteurs sociaux et écologiques aussi bien
qu'économiques, de la base de ressources biotiques et non biotiques ainsi que des avantages et des
inconvénients à court et à long termes des solutions de rechange»

Définition 2
Commission Brundtland proposait une autre définition 1987:
« Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs »

Schéma des experts de la Banque mondiale

39
L’engagement dans le développement durable
1- Au niveau individuel
Tout individu peut optimiser ses achats à des produits dits "équitables", optimiser le nombre de ses
déplacements, le choix de ses moyens de transport, le chauffage et le niveau d'isolation thermique
de sa maison, etc.
2- Les collectivités locales
Les collectivités locales peuvent également apporter une contribution primordiale au
développement durable de l'humanité. Une plus forte implication des collectivités dans le
développement durable passe par la formation des autorités locales: stages, visites, documents, etc.
3- Les collectivités locales
Les collectivités locales peuvent également apporter une contribution primordiale au
développement durable de l'humanité. Une plus forte implication des collectivités dans le
développement durable passe par la formation des autorités locales: stages, visites, documents, etc.

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4- La législation
➢ Le protocole de Montréal
➢ Le protocole de Kyoto

L’empreinte écologique et marché d’environnement


1- L’empreinte écologique
C’est un indicateur agréé, vise à quantifier le niveau de pression que nos modes de consommation
et production font peser sur la planète, aussi par rapport aux prélèvements dans les ressources
naturelles que concernant les émissions des déchets. L’indicateur agrège l’ensemble de ces
données
en une unité synthétique qualifiée « d’hectare global ».
Dans le monde, l’empreinte écologique moyenne est de 2,5 hectares par habitant. Celle de
l’Afrique
est de 1,1, alors qu’elle est de l’ordre de 4,8 en Europe et de 9,7 en Amérique du Nord.

2- Le marché de l’environnement

Critiques du développement durable


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Le développement durable a au moins deux types de détracteurs:
➢ certains lui reprochent d'être une notion vide de sens et utopique;

➢ d'autres, voient dans le développement durable une notion dangereuse pour l'avenir de
l'humanité

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