Vous êtes sur la page 1sur 108



A
D
N
U

6$:$'2*2:6DPXHO

,QJpQLHXUJpQLHFLYLO
-DQYLHU 20

Cours Mecanique des sol 0


SOMMAIRE

Chapitres Intitulés Pages

1 Les sols : Structure – Identification 4


et classification

2 Hydraulique des sols 20

3 Contraintes dans les sols 28

4 Essais de laboratoire
Tassement et cons 45

Résistance ols

Et fondations superficielles
à atoire
Pous es terres

Références bibliographiques

Cours Mecanique des sol 1


Chapitre 1 : Les Sols : Structure. Identification et classification 4
1- Eléments constitutifs d’un sol 4
2- Paramètres de définition d’un sol 4
3- Identification des sols 7
4- Classification des sols 14
Exercices d’application 17

Chapitre 2: Hydraulique des sols 20


1- Ecoulement linéaire 20
2- Ecoulements plans 20
Exercices d’application 24

Chapitre 3 : Les contraintes dans le sol 28


1- Notions de contraintes 28
2- Cercle de Mohr 29
3- Les contraintes dues au poids propre des sols 32
4- Les contraintes dues aux surcharges 34
Exercices d’application 38

Chapitre 4 : Essais en laboratoire


Chapitre 4 : Tassement e solidation des sols
1- Essai Proctor
2- Essai CBR
3- Essai au bleu de méthylène
4- Essai granulométrique
5- Essai de limite d'atterberg

Cours Mecanique des sol 2


CHAPITRE 1
!"! !#
$$!"! !#

1- Eléments constitutifs d’un sol


Un sol est un mélange :
d’éléments solides : Provienant de la désagrégation mécanique et/ou
chimique d’une roche mère.
On distingue les minéraux non argileux (∅>2µm
( et ayant le même
comportement que la roche mère : Sols pulvérulents),
pulvérulents les minéraux
argileux ( kaolinite, illite et montmorillonite) et le sols organiques (vases
( et
tourbes)

A
d’eau : Existe sous plusieurs formes (eau de constitution, interfeuillets,
liée et libre).
D
de gaz : Contenu dans les vides,c’est l’air pour un sol sec ou mélange
d’air et de vapeur d’eau pour un sol humide.
N
2- Paramètres de définition des sols
U

2-1 Modèle élémentaire d’un sol


Un sol étant composé de grains solides, d’eau et d’air , on peut rassembler chaque
phase en un volume partiel unique de section unit. Les notations suivantes sont
utilisées : Volumes Poids

Va Air Wa=0

Vw Eau Ww

Vs Grains solides Ws

Cours Mecanique des sol 4


Va : volume de l’air. Vw : volume de l’eau.
Vs : volume des grains solides. Vv = Va + Vw : volume des vides.
V = Vv + Vs : volume total du sol
W w: poids de l’eau Ws : poids des grains solides
W = Ww + Ws : poids total

2-2 Les poids volumiques


Le poids volumique total ou VDWXUp RXKXPLGH:

W
γ=
V
Le poids
oids volumique des grains solides :

Le poids
A
oids volumique du sol sec :
γs =
Ws
Vs
D
Wss
W
γd =
V
N

Le poids
oids volumique de l’eau :
Ww 3 3
γw = = 10kN / m = 1t / m
U

Vw

Poidss volumique du sol saturé

W
γ sat =
V
Poids volumique déjaugé

γ ' =γ sat−γ w
La gravité spécifiqueRXGHQVLWpUHODWLYH :

γs
Gs 'U =
γw

Cours Mecanique des sol 5


2.3 Les paramètres d’état

Ils indiquent dans quelles proportions existent les différentes phases d’un sol.
On définit :
La teneur en eau :
Ww
ω% = x100
Ws

L’indice des vides :

Vv
e=
Vs

Le degré de saturation :

La porosité :
A Sr % =
Vw
Vv
x 100
D
Vv
η =
V

Tous ces paramètres ne sont pas indépendants. Ils sont reliés par des relations que l’on
N
peut retrouver à l’aide du modéle élémetaire. Exemple de formules :
U

γ d = 1+γω

γ d =1γ+e s

γs
e = −1
γd

Sr = ωGs
e

Cours Mecanique des sol 6


3. Identification des sols

Pour caractériser un sol, il faut déterminer les paramètres de nature et les paramètres
d’état.

Les paramètres de nature indiquent les caracteristiques intrinsèques du sol. IIs ne


varient pas au cours du temps (poids volumique des grains solides, granularité,
argilosité, limites d’Atterberg, teneur en matières organiques,…).

Les paramètres d’état sont fonction de l’état du sol et caractérisent le comporetement


du sol sous l’effet d’un chargement donné (teneur en eau, indice des vides, porosité,
Equivalent de sable,...).

A
Nous regroupons dans ce paragraphe les essais géotechniques de laboratoire
D
classiques qui permettent de caractériser un sol.

3.1 LH SRLGV volumique des particules solides γs


N
Sa détermination se fait à l’aide d’un pycnomètre. Une masse de sol sec ms est
introduite
roduite dans un pycnomètre conteneant de l’eau distillée. Aprés avoir éliminé toutes
U

les bulles d’air, on mesure le volume d’eau déplacé par les grains solides vs.
N.B : Pour les sols (à part les sols organiques) : 26 kN/m3 ≤ γS ≤ 28 kN/m3

3.2 Les essais granulométriques

Ils permettent d’obtenir la répartition en pourcentage des grains solides selon leurs
dimensions. Deux types d’essais sont envisageables selon le sol à tester :
- Par tamisage (par voie humide ou sèche) pour les élements de diamétre
∅ ≥ 80µm.
- Par sédimentométrie pour les élements de diamétre ∅ < 80µm.

Cours Mecanique des sol 7


Les résultats sont traduits sous forme d’une courbe granulométrique, tracee dans des
axes semi-logarithmiques, à partir de laquelle on peut déterminer :

- Le coéfficient d’uniformité de Hazen :


d60
Cu =
d
10
- Le coéfficient de courbure :
2
d 30
Cc =
d 10 xd 60

N.B : di : diamètre correspondant à i% de pourcentage de tamisat cumulé.

A
D
N
U

Fig 1.1 :Exepmle de détermination des di :


- d10 =0.17
- d30 = 0.58
- d60= 1.80

Cours Mecanique des sol 8


3.3 Essais sur sols pulvérulents

Le comportement de ces sols dépend des paramètres qui caractérisent le squelette


solide, à savoir les dimensions des grains et l’indice des vides. Les essais les plus
courants sont :
a) Equivalent de sable (ES%) : Permet de caractériser la propreté des
sables et le type de sol analysé.
.
Tableau 1.1 : Caractérisation des sols à partir de la valeur de E.S
ES Type de sol

0 Argile pure
20 Sol plastique
40
100 A Sol non plastique
Sable pur et propre
D
b) Densité
ensité relative (ou indice de densité) : Permet de caractériser la
compacité d’un sol grénu et son aptitude à supporter des charges.
N
I D = emax −e (1.1)
emax −emin
Avec :
U

- e : indice des vides du sol en place.


- emax : indice des vides du sol à l’état le plus lâche.
emin : indice des vides du sol à l’état le plus dense.

Tableau 1.2 : Compacité d’un sol en fonction de l’indice de densité


ID Compacité du sol

0 Tres lâche
<0.5 lâche
0.5 moyennement dense
>0.5 très compact
1 très bien compact

Cours Mecanique des sol 9


3.4 Essais sur les sols fins
Le comportement de ces sols dépend :
- de la composition minéralogique (types de minéreaux argileux)
Les argiles sont composées d’alumino-silicates hydratés. Les grains solides ont une
forme de plaquette. Ils sont formés par un empilement de feuillets (composés d’une
superposition de couches octaédriques et tétraédriques constituées par un maillage
d’ions Si, O, OH, Al et Mg) :

- les feuillets 1/1 sont formés d’une couche tétraédrique et d’une couche
octaédrique (kaolinite),

- les feuillets 2/1 sont formés d’une couche octaédrique entourée de deux
couches tétraédriques (illite, smectite).

Si
Al Al 0,96 nm
0,72 nm
Si

Feuillet 1/1
A Si

Feuillet
Feuillet 2/1
D
Le tableau 1.3 présente les familles d’argile et leurs caractéristiques.
N
Tableau 1.3 Familles d’argile et leurs caractéristiques

Nomss Feuillets Nombre de Dimension d’une Surface


élémentaires feuillets par particule l x e spécifique
U

particule (µm x µm) (m²/g)

Kaolinite 100 – 150 1 x 0,1 20 - 70

Illite 10 0,3 x 0,01 10 - 40

Montmorillonite 1 0,1 x 0,01 100

Cours Mecanique des sol 10


- de la structure
dispersée : contact face-face entre les particules
floculée : contact bord-face entre les particules

- de la teneur en eau ω%.


Elle est obtenue par passage a l’étuve a 105°C d’un e quantité de sol. C’est le rapport de la
masse d’eau évaporée a la masse du sol sec (grains solides).

a) Les limites d’Atterberg


Suivant la consistance d’un sol remanié, qui est fonction de sa teneur en eau, on distingue 4
états schématisés comme suit :

Solide plastique liquide


ETAT
ω
Sans retrait

ωs A
Avec retrait

ωl ωp
D
Limite de retrait plasticité liquidité
N
ωs, ωl et ωp sont les limites d’Atterberg déterminées en laboratoire sur la fraction du sol
passant au tamis 0.40mm (méthode de la coupelle de Casagrande et du rouleau et appareil
de retrait).
U

A partir de ces limites, on peut déterminer :

L’indice de plasticité « Ip »

I P =ωL −ω P (1.2)
Tableau 1.4 : Type de sol en fonction de Ip
Indice de plasticité (%) Type de sol
< 1% Pulvérulent
1%<Ip<7% Sable argileux
7%<Ip<17% Argile sableuse
Ip>17% Argile

Cours Mecanique des sol 11


L’indice de consistance: « Ic »

ω L −ω
Ic =
IP (1.3)

Tableau 1.5 : Etat de consistance du sol en fonction de Ic


Indice de consistance consistance du sol
Ic ≤ 0 Liquide
0 < Ic < 1 Plastique
Ic = 1 Solide plastique
Ic >1 Solide ou semi solide.

L’indice de liquidité « IL »

IL =
ω −ωP
IP
A (1.4)
D
Tableau 1.6 : Etat de consistance du sol en fonction de « IL »
Indice de liquidité Consistance du sol
N
IL < 0 Très
ès dure
0 < IL ≤
≤11 D
Dure
ure à très plastique
U

IL>1 Fluide

b) Valeur du bleu de méthylène : « VBS »


Elle représente la quantité de bleu pouvant être adsorbée sur les surfaces internes et
externes des particules du sol. La valeur VBS s’exprime en masse de bleu pour 100g de sol.

Cours Mecanique des sol 12


Tableau 1.7 : Type de sol en fonction de la valeur «VBS »
VBS Type de sol
0,1 Sol insensible à l’eau
0,2 Seuil au-dessus duquel le sol est sensible
à l’eau.
1,5 Seuil distinguant les sols sablo- limoneux
des sols sablo- argileux.
2,5 Seuil distinguant les sols limoneux peu
plastiques de sols limoneux moyennement
plastiques
6 Seuil distinguant les sols limoneux et les
sols argileux
8 Seuil distinguant les sols argileux des sols

A très argileux.
D
b) Teneur en carbonate : % de CaCo3
N
L’essaii est réalisé au calcimètre Dietrich-Fruhling afin
afi de déterminer la teneur pondérale en
carbonates d’un sol qui est le rapport entre la masse de carbonate contenue dans le sol à sa
masse sèche
che totale. La détermination se fait par décomposition du carbonate de calcium
U

CaCo3 contenu dans le sol par l’acide chlorhydrique.

Tableau 1.8 : Type de sol en fonction du % en CaCo3


Teneur en Carbonate en % Type de sol
0 - 10 Non marneux
10 - 30 Faiblement marneux
30 - 70 Marneux PpODQJHG
DUJLOHHWFDOFDLUH
70 - 90 Calco - marneux
90 - 100 Calcaireux – crayeux

Cours Mecanique des sol 13


c) La teneur en matières organiques : « MO »

C’est le quotient de la masse de matières organiques contenues dans un échantillon de sol


par la masse totale des particules solides minèrales et organiques. Sa détermination se fait
parcalcination.

Tableau 1.9 : Type de sol en fonction du % en MO


Teneur en matières organiques (MO%) Type de sol
MO < 3 Non organique
3 < MO < 10 Faiblement organique
3 < MO < 30 Moyennement organique
MO > o Très organique

4 - Classification des sols


A
Elle consiste à regrouper les sols qui ont une nature, un état et un comportement similaires
D
par rapport à une application géotechnique particulière (routes, fondations, etc..)
En première approximation, on peut adopter, lorsque les dimensions des grains sont peu
différentes, la classification suivante selon le diamètre moyen des grains
N

S O L S G R E N U S S O L S F I N S
cailloux grviers gros sable sable fin limon argile
U

20mm
m 2mm 0.2mm 20µm
20 2µm ∅grains

4.1 Classification des sols non organiques ( MO < 3%)


On distingue :
- Les sols grénus (plus de 50% des éléments solides ont un ∅>80µm)
- Les sols fins (plus de 50% des éléments solides ont un ∅80µm).
D Les sols grénus
On adopte la classification des laboratoires des ponts et chaussées (LPC).
(tableau 1.10 et figure 1.10 : diagramme de plasticite pour les éléments fins ).
E Les sols fins :
Utiliser le diagramme de Casagrande (Figure 1.2).
Cours Mecanique des sol 14
4.2 Classification des sols organiques (MO>3%)
Les caractéristiques utilisées pour la classification de ces VROVsont :
- La teneur en matières organiques : % MO
• sol « fo » pour 3% < MO < 10%
• Sol « mo » pour 10% < MO < 30%
• Sol « to » pour MO > 30%

Cours Mecanique des sol 15


Tableau 1.10 Classification des sols grenus
(plus de 50% des éléments > 80µm)
Symboles
Définitions Conditions Appellations
L.P.C.
CU = D60 < 4
D10
Grave propre bien
Moins de 5% Gb et
graduée
Plus de 50% d’éléments < 1 < CC = (D30)² < 3
des éléments > 80µm D10 . D60
Graves
80µm ont un
diamètre > 2mm Une des conditions de Gb Grave propre mal
Gm
non satisfaite graduée
Plus de 12% GL Limites d’Atterberg au-dessous de A Grave limoneuse
d’éléments <
80µm GA Limites d’Atterberg au-dessus de A Grave argileuse
CU = D60 > 6
D10
Sable propre bien
Moins de 5% Sb Et
gradué
Plus de 50% d’éléments <
des éléments > 80µm 1 < CC = (D30)² < 3
Sables D10 . D60
80µm ont un
diamètre > 2mm
Une des conditions de Sb Sable propre mal

Plus de 12%
d’éléments <
80µm
ASm
SL
non satisfaite
Limites d’Atterberg au-dessous de A
gradué
Sable limoneux
D
Si 5% d’éléments < 80µm < 12%, on utilise un double symbole
N
U

Figure 1.2. Classification des sols fins


Diagramme de plasticité

Cours Mecanique des sol 16


QUESTIONS A DEBATTRE
1) Quelle est la différence entre la masse volumique et le poids volumique d’un
sol? Citer la relation qui unit ces deux caractéristiques ?
2) Etant donné qu’il n’ y a pas d’essai qui mesure le degré de saturation d’un sol,
de quelle façon peut-on le quantifier ?
3) Sur quels types de sols les essais de limites d’Atterberg sont effectués ?
4) En plus de l’appareil de Casagrande, on parle aussi du pénétromètre à cône :
à quoi ca sert?
5) Peut-on réaliser l’essai de bleu sur un sable ?
Exercice 1
Montrer les égalités suivantes :

γ γs
γ d = =
1)

1+ω
1+ω 1+e

2) γ = 1+e γ s
A
D
ωGs
3) Sr = e
N
Exercice 2
Des essais réalisés sur un échantillon de sol remanié ayant une teneur en eau à
U

l’état naturel de 21.5%, ont donné les résultats suivants :


- Analyse granulométrique( par voie humide et sédimentométrie)
Tamis(mm) 2,5 1,25 0,63 0,315 0,160 0 ,080 0,050 0,020 0,005 0,002
T(%) 100 99.90 99.80 99.30 98.90 98.60 85.30 65.30 43.50 31.00

- Limites d’Atterberg :
Limite de liquidité = 31.00 % et Limité de plasticité = 24.80 %.
1) Tracer la courbe granulométrique de ce sol en utilisant la fiche jointe en
annexe.
Calculer les coéfficients d’uniformité et de courbure. Commenter.
2) Déterminer les indices de plasticité, de liquidité et consistance. Commenter
3) Classer ce sol d’après la classification LPC.

Cours Mecanique des sol 17


Exercice3
Les échantillons provenant d’un sondage carotté dans la région de la Soukra, nous
ont fournis les résultats suivants :
γ = 19.1kN/m3 ; ω = 33.56% ; γs=26.8KN/m3 ; ωL= 42.2% ωp= 18.3%
1) Déterminer le poids volumique sec, l’indice des vides et le degré de saturation
du sol.
2) Calculer les indices : de plasticité, de liquidité et de consistance. En déduire
l’état de consistance du sol.
3) Classer ce sol d’après la classification LPC.
Exercice4
On a effectué sur 4 échantillons de soms différents les essais d’identification
dont les résultats sont :
Sol Tamisat Tamisat D10 D30(mm) D60(mm) Wl(%) WP(%)

1
2
2mm (%) 0,08mm(%) (mm)
93
70
14
50 -
A
0,06 0,16
-
0,35
-
45
38
65
25
D
3 56 3 0,2 0,75 2,4 - -
4 100 90 - - - 32 12
N

Appliquer
pliquer à ces sols la classifications LPC.
U

Exercice5
Un échantillon de sol a un indice des vides égal à 0,6 et une teneur en eau de 15%.
Sachant que la gravité spécifique vaut 2,7 ; déterminer :
1) Le poids volumique sec
2) Le poids volumique total
3) La teneur en eau et son poids volumique à l’état saturé.
Exercice 6
Un échantillon d’argile saturée pesait 35.4g à l’état naturel et 24.2g après séchage à
l ‘étuve. Si le poid volumique des grains solides vaut 26,2 kN/m3 ; déterminer la
teneur en eau, l’indice des vides, la porosité, le poids volumique total, le poids
volumique sec et le poids volumique déjaugé.

Cours Mecanique des sol 18


ELEMENTS DE CORRECTION

Exercice3

1) γ d =1+γω =1.193356
.1
=14.30KN / m3

γ d =1γ+es

γ
e = s −1=0.87
γd

Sr = ωGs
e =
0.3356x2.368
0.87 =1.0

2) I P =ωL −ω P A
= 42.2-18.3=23.9
D
ωL −ω ω −ω P
Ic = =0.36 IL = = 0.64
IP I
P
N

3) Il s’agit d’un sol argileux de consistance plastique


U

4) d’après la classification LPC : le sol est une argile peu plastique

Cours Mecanique des sol 19


CHAPITRE 2

HYDRAULIQUE DES SOLS

1- Ecoulement linéaire
1-1 Hypothèses
- Le sol sujet d’un écoulement est supposé saturé (Sr=1)
- Le régime d’écoulement est permanent et laminaire.
1-2 Mouvement de l’eau
Une molécule suit un trajet appelé « ligne de courant », son vecteur vitesse est
tangeant à cette ligne. Les lignes de courant s’appuyant sur le contour fermé d’une

A
surface « S » forment un tube de courant. Le débit « Q »en m3/s, pour une vitesse « V »
constante est :
D
Q=VxS (2.1)
Pourr effectuer des calculs,on est ramené à définir des lignes de courants fictives et des
N
vitesses apparentes « v »
1-3 Charge et pression hydraulique
Par sa position, la pression qu’elle subit et la vitesse à la quelle elle s’écoule, l’eau en
U

un point donné du sol porte une quantité d’énergie « h » en mètres d’eau (charge
hydraulique), donnée par l’équation de Bernoulli :
v² u
h= 2g + γ + z
(2.2)
ω
v : Vitesse de l’eau.
g : Accélération de la pesanteur.
u : Pression de l’eau
z : Cote du point considéré par rapport à une surface de référence, peut être
négatif ou positif
Pour les sols, « v » est très faible, on aura alors :
u
h= γ ω + z (2.3)

Cours Mecanique des sol 20


La charge hydraulique est mesurée en un point donné par l’altitude du niveau atteint par
l’eau dans un tube piézométrique placé au point considéré par rapport au plan de
référence.

1-4 Perte de Charge

Entre deux points A et B, ∆h représente la variation de la charge hydraulique subie par


l’eau lors de son mouvement de A vers B. C’est une perte d’énergie (perte de charge).

∆h = h A − h B (2.4)

1-5 Gradient hydraulique

C’est A
st la perte de charge par unité de longueur en un point donné.
D
∆h
i= (2.5)
dl
Le gardient hydraulique critique (ic), est celui qui va provoquer un état de boulance
N
elé phénomène de renard
appelé renard..

∆hc G s − 1 γ '
ic = = =
U

γω (2.6)
L 1 + e

1-6 Loi de Darcy

Pour un sol donné, la vitesse « v » reste proportionnelle au gradient hydraulique « i »


selon la loi de DARCY :
v = k .i (2.7)
k : étant le coefficient de perméabilité du sol qui varie en fonction de la nature du sol et
qui peut être déterminé soit à partir des essais de laboratoire ou à partir d’essais en
place.

Cours Mecanique des sol 21


2- Ecoulement plan
Pour résoudre un problème d’écoulement plan dans un sol saturé, il faut connaître en
tout point du sol la charge hydraulique. En se basant sur le principe de continuité du
débit et en supposant le sol homogène et isotrope vis-à-vis de la perméabilitéK, on
obtient l’équation de conservation du débit :

∂ ²h ∂ ²h
+ =0
∂x² ∂z² (2.8)

Qui peut s’écrire sous la forme ∆h=0 : Equation de Laplace


Cette équation admet une solution lorsque les conditions limites et initiales sont
définies pour l’écoulement. L’integration de cette équation nous donne deux familles de
courbes orthogonales. Par construction de ces courbes, on obtient un réseau
d’écoulement orthogonal constitué de lignes équipotentielles ϕ (même charge
hydraulique sur une même ligne) et des lignes de courant ψ (tangeantes au gradient
raulique). La connaissance de ce réseau nous fournit en tout point la vitesse de
hydraulique).
A
l’eau « v », la charge hydraulique « h »,
», la pression interstitielle « u », et le débit « q ».
D
La résolution de l’équation (2.8) peut se faire soit par la méthode graphique, soit par la
méthode analytique par traitement numérique ou bien par la méthode par analogie
électrique.
N
Résolution graphique : on se propose d’étudier l’exemple suivant
U

!"# $

& ( )

&
'

Fig 2.1 - Réseau d’écoulement horizontal

Cours Mecanique des sol 22


Conditions aux limites
- BEC: ligne d’écoulement.
- FG : ligne de courant
- AB : ligne equipotentielle hA=hB=h
- CD : ligne équipotentielle hC=hD=0
Pour tracer le réseau d’écoulement, certaines conditions doivent être satisfaites :
- lignes de courant orthogonales aux lignes équipotentielles.
- les quadrilataires curvilignes doivent être semblables.
- les conditions aux limites satisfaites.
- même dédit et même débit et même perte de charge entre deux lignes de
courant.
Calcul du débit
Le débit traversant un quadrilatère est donné par :

A
∆ q = K . ∆ h . ba (2.9)
D
N
U

C’est le débit traversant un canal « i »


a
q = ∆ q = K .˂ h . b
i (2.10)

∆h étant la perte de charge élémentaire.


Si on appelle :
nh : nombre d’intervalles entre les lignes équipotentielles
nc : nombre de tubes d’écoulement (de canaux)

Cours Mecanique des sol 23


on aura le débit total :
D
T = Q T = Q . ∆ K E
F L F
 
si la perte de charges totale entre la 1ére et la dernière ligne équipotentielle est :
∆H= nh . ∆h
le débit total de fuites du coté amont vers le coté aval est donné par la relation :

4 .∇+ QFQK  DE


(2.11)

Dans le cas d’un réseau à mailles carrées (a/b =1)

Dans le cas de l’exemple de la figure 2.1, on a :

nh = 8 ; nc= 4 et ∆H= hA – hD= h ;


. 4 =
le débit total de fuite est :  
A
ul des charges hydrauliques etKdes pressions :
Calcul
D
Pour le point « M » représenté sur l’exemple de la fig 2.1

=h −6∆h h 2
h
M A ; hM = h A − 6 8 = 8 h
N

et u M = γ ω . h ω M sachant que h ω M : hauteur piézométrique


U

u
M

ω
(
. h
M
−z
M
) zM : mezurée à partir du plan de référence (zM <0)

u M =γω . 2 h − zM
8
Calcul de la force d’écoulement :

La force de l’écoulement est égale à w i. Elle est tangente a la ligne de courant.

Cours Mecanique des sol 24


QUESTIONS A DEBATTRE

1- Pourquoi néglige-t-on la charge de vitesse en géotechnique ?


2- A quoi sert le gradient hydraulique critique ? Quels sont les facteurs qui
l’influencent ?
3- Dans un écoulement plan, où la vitesse de l’eau est-elle la plus rapide ?
Où le phénomène peut-t-il se produire ?
4- Coment peut-on diminier le risque dapparition du phénomène de renard ?

EXERCICE1
Calculer le gradient hydraulique critique ‘un sable dont la porosité est de 40%
et dont la gravité spécifique est de 2.12.

EXERCICE2
A
Ondoit effectuer une excavation dans un dépôt d’argile imperméable ayant
D
une épaisseur de 10m et reposant sur une couche de sable compact.
N
U

Sachant que la nappe phréatique se situe à 3m sous la surface du sol,


déterminer la profondeur maximale de l’excavation juste avant l’apparition du
renard dans la couche d’argile.
La masse volumique de l’argile saturée est de 18.20 kN/m3, tandis que celle
du sable est de 21.5 kN/m3.

Cours Mecanique des sol 25


EXERCICE3
Un barrage doit être fondé sur une couche d’alluvions SHUPpDEOHV SRLGV
YROXPLTXH N1PHWN PV limité à 20 m de profondeur par un
substratum horizontal imperméable. La largeur de ce barrage est de 25m.
La différence du niveau d’eau entre l’amont et l’aval est de 7.50m.
Le réseau d’écoulement à mailles carrées est tracé sur la figure suivante :

!"#

A * + , - .
D
/
N

1) Calculer la pression interstitielle au point C du contact barrage alluvions


U

situé à mi-distance du parement amont et du pied aval du barrage.

2) Evaluer le gradient hydraulique de sortie au contact du pied aval du barrage


entre les points D et E (DE=2m).
En déduire le coéfficient de sécurité vis-à-vis du phénomène de renard

icr
Fs = i ; ( icr : gradient hydraulique critique)

3) Calculer le débit traversant le sol

Cours Mecanique des sol 26


ELEMENTS DE CORRECTION

Exercice1
i c = G s − 1 = 1 . 07
1+ e

Exercice2
Profondeur maximale d’éxcavation = 6.15m

Exercice4

1)Pression interstitielle au point C :


On sait que, pour le point C , la charge hydraulique est :
u
hc = γ c + zc
ω
zc = -2m ;
d’après le réseau d’écoulement

h c = h A − 5 . 75 ∆ h A
D
∆H
Avec h A = 7 . 5 m et ∆ h = n h ; ∆ h = 7 . 5 m et n h = 15
N
On aura : h c = 4 . 62 m , et

u c = ( 4 . 62 − ( − 2 )). 10 = 66 . 2 kN / m 2
U

2)Gradient
)Gradient hydraulique de sortie

∆h ∆H
i= = =0.25
DE nh DE

γ' γ'
icr = Fs = = 4 .4
γ ω D’ou. 0 . 25 γ ω

La sécurité au phénomène de renard est assurée.


3) Débit traversant le sol
n
Q = k .∆ h . C Avec, n h = 15 n c = 5 et k = 4 . 10
−5m /s
nh

Q = 10 − 4 m 3 / s

Cours Mecanique des sol 27


CHAPITRE 3

CONTRAINTES DANS LES SOLS

1- Notions de contraintes
Soit un solide à la surface duquel s’exercent des forces.

δ
δ

σ A
D
δ
N
τ
fig 3.1
U

En coupant ce solide par un plan fictif (P), l’élément de surface « δs », autour

du point « M » sur la surface « S », est soumis à une force δ F (fig 3.1).

f = δ F
la contrainte au point « M »est le vecteur δ s
Cette contrainte se décompose en une contrainte normale σ et une contrainte

tangentielle τ
En mécanique des sols, pour déterminer l’état de contraintes autour d’un
point « M » dans le sol, il suffit de connaître les composantes des forces
s’éxerçant sur les faces d’un paraléllipipède centré autour du point « M » et
dont les arêtes sont parallèles aux axes Ox, Oy, Oz.
L’état de contraintes au point M est défini par une matrice symétrique appelée
tenseur de contraintes :

Cours Mecanique des sol 28


σ x τ yxτ zx
σ : τ xy σ y τ zy
τ xzτ yz σ z

Parmi les facettes autour du point M, il existe 3 plans priviligés pour les quels
la contrainte tangentielle est nulle (τ = 0). Ces 3 plans sont appelés plans
principaux,
Leurs directions normales, directions principales et les contraintes
correspondantes, contraintes principales, notées
σ1 : Contrainte principale majeure.
σ2 : Contrainte principale intermédiaire.
σ3 : Contrainte principale mineure.
Avec : σ1 ≥σ2 ≥ σ3

2- Cercle de Mohr A
D
Pour
our étudier l’état de contraintes autour d’un point, on utilise une
représentation appelée diagramme de Mohr qui consiste à représenter le

f
N
vecteur contrainte dans un système d’axes (σ,τ
τ).
Dans
ns le cas bidimentionnel, cas très fréquent en géotechnique, le cercle de
Mohr est le lieu des extrémités des vecteurs contraintes et les contraintes
U

principales se réduisent à deux.

2-1 Méthode analytique


Dans le système de repère (Ox, Oy) le tenseur de contraintes s’écrit :

σ τ
σ x xz
τ σ
xz z
La condition de nulleté du moment résultant : τij = τji càd τxz=ττzx

Cours Mecanique des sol 29


Connaissant les contraintes sur les facettes de normales ox et oz, on peut
déterminer les contraintes sur n’importe qu’elle autre facette inclinée d’un
angle « θ »

τθ
σθ

τ
σ
τ

A
ffig
ig 3.2
D
Si l’on écrit la première condition d’équlibre ( somme des forces est nulle), on
aura l’état de contrainte sur le plan incliné de « θ »
σθ = σ x +σ z + σ z −σ x cos2θ −τ xz sin 2θ (3.1)
2 2
N
τθ = σ z −σ x sin 2θ +τ xz cos 2θ (3.2)
2

Le lieu de contraintes dans le plan (σ,τ


τ) est défini par la relation :
U

σ θ − σ x +σ z ² +τ²θ = σ z −σ x ² +τ² xz (3.3)


2 2

C’est
’est l’équation d’un cercle (cercle de Mohr):
- de centre de coordonnées ((σx+σz)/2, 0)

σ −σ
- de rayon R = ( z x )2 +τ xz 2
2

L’orientation des plans principaux est obtenue pour τθ=0, soit :

θ1=− 1 arctg 2τ xz et θ2 =θ1+π / 2 (3.4)


2 σ z −σ x

Il existe donc deux plans principaux dont l’orientation est donnée par θ1 et θ2
Les contraintes principales majeure et mineure sont déterminées à partir de
l’équation du cercle

Cours Mecanique des sol 30


σ +σ σ −σ
σ1= x z + ( z x )2 +τ xz 2 (3.5)
2 2

σ 3 = σ x +σ z − ( σ z −σ x ) 2 +τ xz 2 (3.6)
2 2

τ
τθ
θ
θ
/ σ σ σθ σ

−τ

fig3.3 : Cercle de Mohr


A
( x = σ3 ; σz = σ1 et
A noter que, si les directions x et z sont principales (σ
D
τxz=0) on trouve :

σθ = σ1 +σ 3 + σ1−σ 3 cos2
cos2θ (3.7)
2 2
N
τθ = σ1−σ 3 sin 2θ (3.8)
2
U

2- 2 Méthode graphique
Il s’agit de déterminer l’état de contraintes sur le plan incliné d’un angle θ et dont
les valeurs des contraintes principales σ1 et σ3 sont connues (fig 3.4)

σθ τθ
σ
θ

σ
fig3.4

Cours Mecanique des sol 31


La démarche utilisée pour résoudre ce problème est la suivante :
- De σ1, on trace une parallèle au plan de σ1
- De σ3, on trace une parallèle au plan de σ3
- L’intersection des deux plans donne le pôle « P »
- Du pôle « P », on trace la parallèle à la facette sur laquelle on veut
trouver l’état de contraintes (σθ et τθ)
- L’intersection de cette droite avec le cercle donne σθ et τθ

τ
θ
(
!
τθ
( σ

θ
θ
σ
!

/ ! σ3

A σθ σ1
! ( σ
D
(σ σ
N
fig 3.5
On doit souligner enfin que, en mécanique des sols, on adopte la convention
de signes suivante :
U

- σ >0 en compression
- σ <0 en traction
3- Contraintes dues au poids propre du sol
Le poids du sol augmente avec la profondeur ; réparti sur une unit é de
surface horizontale à une profondeur donnée, il correspond à la pression ou
contrainte due au poids propre.
Pour un sol de poids volumique γ (en kN/m3), et à une profondeur z (en m), la
contrainte verticale est :
σV = γ .z (3.9)

3-1 Cas d’un sol sec

Cours Mecanique des sol 32


Le poids volumique intervenant dans le calcul de la contrainte est γd.
Dans le cas d’un sol stratifié en plusieurs couches de différents poids
volumiques et différentes hauteurs :
σV = γd i.hi (3.10)
3-2 Cas d’un sol saturé
Noyé dans l’eau interstitielle, l’élément de sol est allégé d’un poids équivalent
au poids volumique de l’eau multiplié par son propre volume. Ainsi la
contrainte totale sera (σv ) supportée par le squelette solide et l’eau.
D’après la loi de Terzaghi :
σv = σ’ v + u et τ’ = τ (3.11)

u: pression interstitielle, u = γw.h w


σ’ v : contrainte effective transmise au squelette solide.

A
NB : Le poids volumique intervenant dans le calcul de la contrainte totale est
γsat.
D
- σ’v = σ v – u = γ’.z (γ
(γ’’:: poids volumique déjaugé)
Exemple : Traçons les diagrammes de variation de σ v , σ’v et u en
N
onction de la profondeur
fonction

σ σ
U

γ
σ γ

σ γ γ
γ σ γ γ

fig 3.6 Diagrammes de Variation des contraintes totales, effectives et


interstitielles en fonction de la profondeur.

Cours Mecanique des sol 33


4- Contraintes dues aux surcharges

Les dépôts de sol sont normalement stables, à moins que des circonstances
naturelles ou un chargement artificiel ne contribuent à y accroître les
contraintes effectives et qu’un tassement s’en résulte. On sait qu’un
abaissement de la nappe augmente la contrainte effective, mais divers types
de surcharges induisent également des contraintes ( ∆σ) dans le sol. Il s’agit :
- Des charges ponctuelles.
- Des charges uniformément réparties sur les surfaces rectangulaires et
circulaires.
- Des charges en forme de remblai de longueur supposée infinie

∆σ
∆σ =q
A
4-1 Cas d’une surcharge uniformement répartie sur toute la surface q
Dans ce cas et quelle que soit la profondeur z,, on a :
(3.12)
D
4-2 Cas d’une surcharge ponctuelle Q
N
En considérant le sol comme milieu semi-infini élastique non pesant, la
contrainte verticale due à la force ponctuelle Q est calculée d’après la formule
de Boussinesq :
U

3
∆σ = 3Q . z
(3.13)
2π 5/ 2
r² + z²

∆σ

fig 3.7

Cours Mecanique des sol 34


Cette èquation peut s’écrire sous une forme plus simple :
∆σ = Iz (Q/z2). (3.14)
où Iz est un facteur d’influence de contrainte verticale déterminé en fonction
de r/z par des abaques.

4-3 Cas d’une surcharge circulaire uniforme q

A ∆σ
D
fig 3.8

3
z
N
∆σ = q(1
(1 −
(r ² + z ² )) (3.15)

Ou bien : ∆σ
∆σ = Iz q (Iz
Iz : facteur d’influence fonction r/R et z/R ).
U

4-4 Cas d’une surcharge rectangulaire uniforme q

Sous l’effet d’une charge rectangulaire de largeur « b » et de longueur « l », la


contrainte induite ∆σ sous l’un des coins de cette charge, est donnée par :
∆σ = Iz q (3.16)
Iz : facteur d’influence fonction de b/z et l/z. donn par le tableau 3.1.

Cours Mecanique des sol 35


Tableau 3.1 valeurs de Iz pour une semelle rectangulaire b.l

b/z 0.1 0.3 0.5 1 2 >3


l/z

0.1 0.01 0.01 0.02 0.03 0.03 0.03


0.3 0.01 0.04 0.06 0.08 0.09 0.09
0.5 0.02 0.06 0.08 0.12 0.13 0.14
0.7 0.02 0.07 0.10 0.14 0.17 0.17
1 0.03 0.08 0.12 0.18 0.20 0.20
1.2 0.03 0.09 0.13 0.18 0.21 0.22
1.4 0.03 0.09 0.13 0.19 0.22 0.22
1.6 0.03 0.09 0.13 0.20 0.22 0.23
2 0.03 0.09 0.13 0.20 0.24 0.25

A
La contrainte à la verticale d’un point quelconque s’obtient en construisant à
D
partir du rectangle et du point, des rectangles ayant chacun un sommet au
point considéré. La contrainte cherchée est la somme algébrique des
contraintes produites par les rectangles.
N

exemple :
U

Pour calculer ∆σ à la verticale du point A sous l’effet de la pression « q » de la


semelle EHDC, on utilise la méthode de découpage
∆σ =[ Iz1 – (Iz2 +Iz3)+ Iz4]q

1 0 2

1 2
1 2

0
1 2 1 02

fig 3.9

Cours Mecanique des sol 36


4-5 Cas d’un remblai semi-infini
Pour un remblai de hauteur Hr et de poids volumique γr, la contrainte verticale
est : ∆σ = Iz q (3.17)
Avec : q = γr . Hr
Iz : facteur d’influence donné par le tableau 3.2 en fonction de a/z et b/z.

A ∆σ
D
fig 3.10
N
Tableau 3.2 valeurs de Iz pour un remblai semi-infini
a/z 0.01 0.05 0.1 0.3 0.5 1
b/z
U

0.0 0.00 0.01 0.03 0.10 0.15 0.26


0.2 0.13 0.14 0.16 0.22 0.25 0.33
0.4 0.23 0.24 0.25 0.30 0.33 0.38
0.6 0.32 0.32 0.33 0.36 0.38 0.41
0.8 0.37 0.37 0.38 0.40 0.41 0.45
1.0 0.41 0.41 0.42 0.43 0.44 0.45
1.2 0.44 0.44 0.44 0.45 0.46 0.47
1.4 0.45 0.45 0.46 0.46 0.47 0.48
1.6 0.47 0.47 0.47 0.47 0.48 0.49
2.0 0.48 0.48 0.48 0.48 0.49 0.49
3.0 0.49 0.49 0.49 0.49 0.49 0.50

Cours Mecanique des sol 37


QUESTIONS A DEBATTRE
1. Pourquoi les contraintes verticales et horizontales sont-elles la plupart du
temps associées aux contraintes principales ?
2. Que représente le cercle de Mohr ?
3. Pourqoui un sol tasse suite à un rabattement de la nappe ?
4. Une nouvelle fondation, peut-elle transmettre des charges à une fondation
proche existante ?
5. Si une surcharge est appliquée à la surface d’un sol, comment peut on
évaluer son influence à une profondeur donnée ?
Exercice1
Détrminer analytiquement et graphiquement les contraintes qui se
développent sur le plan incliné de 60°:

?
?

A
D
N

Exercice2
U

On donne l’état de contraintes illustré sur la figure ci-dessous.


On demande de déterminer :
1) les contraintes principales et leurs directions
2) L’état de contraintes sur les plans horizantal et vertical
3) La contrainte de cisaillement maximale positive et le plan sur lequel elle
est appliquée. En déduire l’angle entre ce plan et le plan de σ3 ( ouσ1 )

Cours Mecanique des sol 38


Exercice3
Tracer les diagrammes de variation des contraintes totales et effectives et des
pressions interstitielles, en fonction de la profondeur pour les deux cas
suivants :
a) Le niveau de la nappe est à 1m au-dessous du terrain natuel.
b) On rabat la nappe jusqu’à une profondeur de 5m à partir du terrain
naturel. Entre 1 et 5m, le sol à un degré de saturation de 50% que peut
on conclure ?.

Τ.Ν
γ

A
D
N
γ
U

Cours Mecanique des sol 39


Exercice4
On donne le profil d’un sol de fondation de 0 à 22m.

Τ.Ν

γ
γ

A
1) 1-Tracer les diagrammes de variation des contraintes
effectives et les pressions interstitielles de 0 à 22m.
totales,
D
2) 2-Calculer le supplément de contraintes dues au rabattement de la
nappe à 6m du T.N.
N
3) On construit à la surface du sol un bâtiment ayant la forme ci dessous.
Déterminer les valeurs des contraintes dues à ce batiment, aux
profondeurs 6m et 18m au dessous de la base de la fondation pour les
U

verticales passants par A et B.

Cours Mecanique des sol 40


Exercice 5
Une semelle carrée 4mx4m porte une charge totale de1520KN. Déterminer
l’accroissement de la contrainte à 4m et à 8m de profondeur :
a) Sous un coin de la semelle.
b) Sous le centre de la semelle.
c) Sous les points milieux des deux côtés de la semelle.

Exercice 6
Soit la coupe géotechnique du sol représenté par la figure ci-après.

Τ.Ν
γ

γ
A
D
N
U

1) Tracer les diagrammes des contraintes totales, effectives et interstitielles.


On considère que l’argile sableuse est sèche entre 0 et 2m, le sable est
partiellement saturé (Sr=0.6) entre 2 et 4m.
2) On construit à la surface du sol un remblai représenté par la figure ci-
dessous. Calculer alors les excès de contraintes dûs à ce remblai aux
profondeurs z=4m et z=7m sous les verticales passant par le point A , le point
B (crête du talus) , le point C (pieds du talus) et le point D.

Cours Mecanique des sol 41


γ

ELEMENTS DE CORRECTION
EXERCICE 1
Analytiquement :
σ3 = 30 Kpa et σ1 = 100kPa A
D
Pour déterminer σθ et τθ on utilise les relations (3.7) et (3.8)

σ1−
1 σ3
σθ = σ1 +σ 3 + σ1−σ 3 cos2
cos2θ et τθ = sin22θ
sin
2 2 2
N
σθ = 47.4kPa et τθ = 30.2kPa
Graphiquement
raphiquement :
U

/ σ σ

Cours Mecanique des sol 42


Exercice 4
1- Entre 0 et 4m le sable est sec :
γ d =(1−η)Gsγ w =13.5kN/m3
Entre 4 et 8m le sable est saturé

γ = 1−η .Gs +η γ ω =18.5kN/m3

Profondeur σv (kPa) u (kPa) σv’ (kPa)


4 54 0 54
8 128 40 88
14 242 100 142
22 410 180 230

A σ σ
D
σ
N
σ
U

Diagrammes de variation des contraintes totale, effective et de pression


interstitielle
2) L’orsque la nappe s’abaisse de 2m, on a :
- σv reste constante (puisque les poids volumiques restent inchangés)
- u diminue de γw .2= 20kPa.
- σ’v augmente de γw .2= 20kPa.
4) Le supplément de contraintes pour q=200kPa :

Cours Mecanique des sol 43


Au point A : ∆σ = q ( Iz1 +Iz2 +Iz3)

Au point B: ∆σ = q ( Iz4 -Iz5)


A
D
N
U

Sachant que : Iz1 = f(2/z,6/z)


: Iz2 = f(4/z,6/z)
: Iz3 = f(2/z,2/z)
: Iz4 = f(6/z,8/z)
: Iz5 = f(4/z,2/z)

Cours Mecanique des sol 44


CHAPITRE 4
ESSAIS EN LABORATOIRE

On distingue les minéraux non argileux


rulents
argileux ( kaolinite, illite et montmori rganiques (

: Existe sous plusieu

: Contenu d
d’air et de vapeu
A de.
itution, interfeuillets,

pour un sol sec ou mélange

2- Paramètres de défi

Modèle élémentai
sol étant composé lides, d’eau et d’air , on peut rassembler chaque
phase en un volume partiel ue de section unit. Les notations suivantes sont

Cours Mecanique des sol 45


! ! "
" ! #$ Essais PROCTOR

TEXTE(S) DE REFERENCE :
Norme NF P 94-093 - A consulter nécessairement pour une information complète sur le sujet –
Granulats, sols, ciments et bétons, Edition Educalivre

BUT DE L'ESSAI
L’essai Proctor a pour but de déterminer la teneur en eau optimale pour un sol de remblai donné et des
conditions de compactage fixées, qui conduit au meilleur compactage possible ou encore capacité portante
maximale.

DEFINITIONS
Rappel :

Volume total de l’échantillon,

Volume d’air contenu dans l’échantillon,

Volume d’eau contenu dans l’échantillon,

: Volume des grains solides contenus dans l’échantillon,

: Poids de l’air contenu dans l’échantillon ( ≈ 0),

! : Poids des grains solide contenu dans l’échantillon,

: Poids de l’eau contenu dans l’échantillon,

+
Poids volumique d’un sol sec (notation " ) : " = =
+ +
&%
Teneur en eau (notation ω) s’exprime en % : ω= ×
&
3
Energie de compactage : N (J/m ) = (nombre de coups par couche) x (Nombre de couches) x
(Masse de la dame) x (g) x (hauteur de chute de la dame) / (Volume
utile du moule).

L’optimum Proctor : est la teneur en eau ω pour laquelle le sol atteint, pour une énergie de
compactage donné, un γd maximal.

Diagramme PROCTOR simple : C’est un diagramme qui comporte une


courbe Proctor unique, donnant, γd Max
pour une énergie de compactage
donnée,
ωopt et γd Max.
Diagramme PROCTOR complet : En faisant varier le nombre de coups par
couche, on peut déterminer plusieurs
courbes Proctor simple, correspondantes à
diverses énergies de compactage.
Les courbes trouvées sont toutes tangentes
asymptotiquement à une hyperbole
équilatère, qui correspond à un sol ne
contenant plus d’air du tout ( ⇔ Sr = 1 ),
dont l’équation est :
γd = ( S . γs ) / ( S + ω. γs / γω ).

PRINCIPE DE LA MÉTHODE
L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame
normalisée, selon un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à
mesurer sa teneur en eau et son poids spécifique sec après compactage.
L’essai est répété plusieurs fois de suite sur des échantillons portés à
différentes teneurs en eau. On définit ainsi plusieurs points d’une courbe
(γ # ω ) ; on trace cette courbe qui représente un maximum dont
l’abscisse est la teneur en eau optimale et l’ordonnée la densité sèche
optimale.

Pour ces essais on peut utiliser, selon la finesse des grains du sol, deux
types de moules :
Le moule Proctor φmouleintérieur = 101,6 mm / H = 117 mm (sans
3
rehausse) Vmoule proctor = 948 cm
Le moule CBR φmoule = 152 mm / H = 152 mm (sans rehausse) dont
disque d’espacement de 25,4 mm d’épaisseur, soit
une hauteur Hutile = 126,6 mm Vmoule CBR = 2 296 cm3

Avec chacun de ces moules, on peut effectuer deux types d’essai (choix par rapport à l’énergie de
compactage) :
L’essai PROCTOR NORMAL,
L’essai PROCTOR MODIFIE.

Le choix de l’intensité de compactage est fait en fonction de la surcharge que va subir l’ouvrage au cours de
sa durée de vie :
Essai Proctor normal : Résistance souhaitée relativement faible, du type remblai non ou peu
chargé,
Essai Proctor modifié : Forte résistance souhaitée, du type chaussée autoroutière.

Le tableau ci-dessous résume les conditions de chaque essai selon le moule retenu (norme NF P 94-093) :

Masse de la dame Hauteur de Nombre de coups par Nombre de Energie de


3
(Kg) chute (cm) couche couches compactage Kj/m
25 (moule Proctor) 3 587
Normal 2,490 30,50
Essai 55 (moule CBR ) 3 533
Proctor

25 (moule Proctor) 5 2 680


Modifié 4,540 45,70
55 (moule CBR ) 5 2 435
A noter : Les Canadien retiennent les conditions suivantes :

Hauteur de
Masse du Volume Nombre de Energie de
chute du Nombre de
Essais marteau du moule coups par compactage
marteau couches 3
(Kg) (cm ) couche (KJ/m3)
(cm)
944 25 592
Proctor Normal
2,49 30,5 3
(Norme NQ 2501-250) 2 124 56 589

Proctor Modifié 944 25 2 695


4,54 45,7 5
(Norme NQ 2501-255) 2 124 56 2 683

(en gras les différences avec la norme Française)

MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Moule CBR (éventuellement Proctor),
Dame Proctor normal ou modifié,
Règle à araser,
Disque d’espacement,
Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau,
Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de l’échantillon),
Truelle, spatule, pinceau, etc…
Eprouvette graduée 150 ml environ,
Petits récipients (mesures des teneurs en eau),
Balance portée 20 kg, précision ± 5 g,
Balance de précision 200 g, précision ± 0,1 g,
Etuve 105°C ± 5° C ,
Burette à huile.

MODE OPERATOIRE
a/ Préparation des échantillons pour essais :
Quantités à prélever :
La réalisation de la courbe nécessitera au moins 5 essais (1 point (ω ; γd) par essai).
6 essais sont préférables. Pour 6 points de mesure, on prélèvera :
Moule PROCTOR : 15 kg,
Moule C.B.R. : 33 kg.

Contrôle de l’échantillon pour la faisabilité de l’essai :


Si D ≥ 20 mm, il faut tamiser à 20 mm le sol et peser le refus :
Si le refus est ≤ 25%, l’essai doit être réalisé dans le moule CBR, mais sans intégrer le refus
(échantillon écrêté à 20 mm),
Si le refus est > 25%, l’essai PROCTOR ne doit pas être réalisé (compactage hasardeux).

Préparation de l’échantillon :
Ecraser les mottes à la main ou au malaxeur, mais pas les éléments pierreux, et homogénéiser
soigneusement le matériau (sa teneur en eau doit être homogène).
Sécher le matériau à l’air ou à l’étuve (3 à 5 heure à 60°C), pour faciliter le tamisage et pour débuter
l’essai avec une teneur en eau inférieur à la teneur en eau optimale Proctor (l’essai est fait à teneur en
eau croissante ).
Ecrêter à 20 mm l’échantillon (le cas échéant).

Détermination de la teneur en eau de départ :


L’expérience montre qu’il est bien d’avoir 2% de différence de teneur en eau environ entre chaque
point (courbe harmonieuse). 4% est un maximum.

'
Il est souhaitable de commencer les essais à une teneur en eau ω qui se situe environ à 4 ou 5% au–
dessous de ωopt. (ωopt. en générale entre 10 et 14 %).

b/ Préparation du matériel
Choix du moule :
Il dépend de la grosseur D des gros grains du sol :
Si D ≤ 5 mm (et seulement dans ce cas), le moule Proctor est autorisé, mais le moule CBR est
conseillé,
Si 5< D ≤ 20 mm, utiliser le moule CBR (sol conserver intact avec tous ses constituants),
Si D > 20 mm, mais refus ≤ 25 %, l’essai se fait dans le moule C.B.R., (sol écrêté à 20 mm),

Rappel : D > 20 mm, mais refus > 25 %, l’essai Proctor ne peut être fait !

c/ Exécution de l’essai
Avant –propos :
Pour l’essai PROCTOR NORMAL, le remplissage est fait en 3 couches.
Pour l’essai PROCTOR MODIFIE, le remplissage est fait en 5 couches.
L’ensemble de la surface doit être compactée pour chaque couche comme suit :

Moule Proctor Moule CBR


6 cycles de 4 coups dans 8 cycles de 7 coups adjacents entre eux
chaque quadrant, et un dernier contre la paroi du moule avec un coup au
au centre pour finir : centre, plus 1 cycle de 6 coups (pas de coup
soit 25 coups par couche au centre) : soit 55 coups par couche

Exécution de l'essai
1. Assembler moule + embase + disque d’espacement (si moule C.B.R.) + disque de papier au fond
du moule ( facilite le démoulage ) ; puis :
Peser l’ensemble : soit P1 ,
Adapter la rehausse.
2. Introduire la 1ère couche et la compacter. Placer le moule sur un socle en béton d’au moins 100
kg , ou sur un plancher en béton de 25 cm d’épaisseur, pour que l’ensemble de l’énergie appliquée
le soit à l’échantillon. Astuces : faire des rayures sur la surface compactée (améliore la liaison avec
la couche suivante ),
3. Recommencer l’opération pour chaque couche (3 pour énergie de compactage Normal ; 5 pour
Modifiée). La quantité de matériau à utiliser, pour chaque couche, est approximativement :

MOULE ESSAI PROCTOR NORMAL ESSAI PROCTOR MODIFIE


PROCTOR 400 g 650 g
C.B.R. 1 050 g 1 700 g

4. Après compactage de la dernière couche, enlever la rehausse. Le sol compacté doit dépasser du
moule de 1 cm environ. Sinon, recommencer l’essai,
5. Araser soigneusement à partir du centre ; on veillera, au cours de l’arasement à ne pas créer de
trous sur la surface arasé,
6. Peser l’ensemble juste arasé : soit P2,

(
7. Oter l’embase (et disque d’espacement si nécessaire) et prélever 2 prises sur l’échantillon, l’une en
haut et l’autre en bas ; en déterminer la teneur en eau ω ; on prendra la moyenne des deux valeurs
obtenues,
8. Augmenter de 2% la teneur en eau ω de votre échantillon de départ et recommencer 5 à 6 fois
l’essai, après avoir à chaque fois bien nettoyer votre moule.

* A noter que pour le moule :


- Moule PROCTOR : 2% ⇔ environ 50 g d’eau pour 2 500 g de sol,
- Moule C.B.R. : 2% ⇔ environ 110 g d’eau pour 5 500 g de sol.

EXPRESSION DES RESULTATS


Tracer la courbe γd = f(ω), avec pour points de la courbe les coordonnées suivantes pour chaque point :
En abscisse : ω, teneur en eau (voir article 8 ci-avant),
En ordonnée γd qui s’exprime :
& − %
γ =
( + ω )$+*

En cas d’écrêtage à 20 cm, faire les corrections suivantes :


* déterminer g = (Poids des gros éléments ( D > 20 mm )) / ( Poids total ( éléments fins et gros )),
* ωcorrigée = ω mesurée * (1 - g)
* γd corrigée = γd mesurée * 1 / K avec K = 1 – g * (γs -γd mesurée) / γd mesurée.

Les coordonnées de l’optimum Proctor se déduisent de la courbe. ; elles s’expriment :


Pour γd opt en KN/m3 avec 1 décimale,
Pour ωopt en % avec 1 décimale.

On portera le résultat sur le modèle :

Compactage Proctor (normal et modifié) GC-Géot F

EXEMPLE

L’optimum Proctor est ici obtenu pour ωopt = 13,2 % , et γd opt = 18,0 KN/m3

)
EXPLOITATION DES RESULTATS
Il existe deux types de diagramme Proctor (rappel):
Diagramme Proctor simple (cf. exemple ci-avant),
Diagramme Proctor complet, comme ci-après :

A noter :
1. Ce diagramme Proctor complet, réalisé avec moule CBR, est ici données pour 3 valeurs d’énergie N
de compactage :

Diagramme Proctor du bas : 0,20.PN ⇔ 20% 3


⇔ 11 coups/couche (3 couches) + dame normale N = 107 KJ/m
(courbe rouge/point rond) Energie Normal
Diagramme Proctor du milieu : 3
PN ⇔ Energie Normal ⇔ 55 coups/couche (3 couches) + dame normale N = 533 KJ/m
(courbe verte/point carré)
Diagramme Proctor du haut : 3
PM ⇔ Energie Modifié ⇔ 55 coups/couche (5 couches) + dame Modifiée N = 2 435 KJ/m
(courbe bleu/point losange)

2. Ces diverses courbes ne se coupent pas. Leur maximum est situé sur une courbe à pente
négative. Les plus petites valeurs de ωopt correspondant aux plus grandes de γd opt et aux plus
fortes intensités de compactage,

3. La réalisation de ce diagramme complet est longue. Elle doit être faite que si le chantier est
important, en raison de l’amélioration des conditions de travail qu’elle apporte sur chantier.

Exemple d’utilisation du diagramme complet – Notion de planche d’essai:

S’il est nécessaire d’obtenir après compactage une masse volumique apparente sèche γd0,
correspondant, ici, à la courbe d’énergie de compactage NPN, et si le sol arrive au chantier à une teneur
eau de ωi (ωi ≈ 18,3 > ωOpt pour énergie PN, mais γi =1,55 < γd0). Il suffira alors de compacter avec une
intensité correspondante à la courbe d’énergie de compactage NPM. Car pour cette courbe d’énergie de
compactage on arrivera en effet à γd (ωi) = γd0 ; puis arrivé à γd0 , il suffira de laissé sécher le sol.

Cette utilisation possible du diagramme complet conduit à faire sur chantier des essais avec l’engin de
compactage utilisé pour la mise en œuvre des terres. On détermine ainsi le nombre de passages de
l’engin qui correspond à chacune des valeurs d’énergie de compactage N1, N2, N3,… pour une même
valeur de γd . Il n’y aura plus alors à l’arrivée du sol sur le chantier, qu’à mesurer ω et en déduire N par

,
le diagramme complet (γd0 imposé pour un chantier donné !) c’est-à-dire, donc, le nombre de passes à
effectuer avec l’engin de compactage pour cette teneur en eau.
! " "#
# " $% ESSAI CBR

TEXTE(S) DE REFERENCE :
Granulats , sols, ciments et bétons ; Edition Educalivre
Norme P 94-078 - A consulter nécessairement pour une information complète sur le sujet –
Fiche aide Mémoire 02-02 : Essai Proctor
Fiche aide Mémoire 00-01 : Fonctions essentielles du portique universel

BUT DE L'ESSAI
Déterminer un indice (l’indice CBR) permettant de calculer grâce à des abaques, l’épaisseur des couches de
fondation d’une route nécessaires à la constitution d’une chaussée en fonction :
du sol sous-jacent,
du trafic et des charges par essieu prévus,
des conditions hydriques futures que subira cette route.

DEFINITIONS
L’ indice CBR (I.CBR) exprime en % le rapport entre les
pressions produisant dans le même temps un
enfoncement donné dans le sol étudié d’une part et
dans un matériau type d’autre part. Par définition cet
indice est pris égal à la plus grande des deux valeurs
suivantes :

) $ ( ' & ! % # $ "


I.CBR25 =
!
) $ ( ' &! % # $ "
I.CBR50 =

I.CBR = max (I.CBR25 ; I.CBR50)

www.GenieCivilPDF.com
On distingue 2 types d’essais CBR en fonction des buts fixés :
L’essai C.B.R. immédiat : Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol compacté à sa teneur en
eau naturelle. Il caractérise l’aptitude du sol à permettre la circulation en phase de chantier Dans
les régions peu humides, le C.B.R. immédiat sert directement de référence (pas de variation hydrique).
L’essai C.B.R. après imbibition: Mesure de la résistance au poinçonnement d’un sol compacté à
différentes teneurs en eau puis immergé durant plusieurs jours (4 en générale). Il caractérise
l’évolution de la portance d’un sol compacté à différentes teneur en eau et/ou soumis à des
variations de régime hydrique.

PRINCIPE DE LA MÉTHODE
L’indice CBR est déterminé pour des sols à vocation routière de manière purement empirique.

Après avoir compacté le matériau dans les conditions de l’essai Proctor modifié, on lui applique les conditions
hydriques prévues :
Immersion pendant 4 jour dans l’eau,
Immersion pendant 2 jour dans l’eau,
Pas d’immersion : essai immédiat,
Ect…

Le matériau à étudier étant placé dans un moule dans un état donné de densité et de teneur en eau, on
applique ensuite une charge voisine de ce que sera la charge de service, puis on le poinçonne par un piston
tout en mesurant les efforts et déplacements résultant.
Une comparaison de ces résultats avec ceux obtenus sur un sol de référence (californien) est ensuite
effectuée (voir définition de l’indice CBR ci-avant).

MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Moule CBR,
Dame Proctor modifié,
Disque d’espacement,
Règle à araser,
Bacs d’homogénéisation pour préparation du matériau,
Tamis 5 et 20 mm (contrôle et écrêtage le cas échéant de l’échantillon),
Truelle, spatule, pinceau, etc…
Eprouvette graduée 150 ml environ,
Petits récipients (mesures des teneurs en eau),
Balance portée 10 kg, précision ± 1 g,
Balance de précision 200 g, précision ± 0,1 g (teneur en eau),
Etuve 105°C ± 5° C (teneur en eau),
3
Poinçonneuse CBR (piston de section 19,3 cm ; vitesse d’enfoncement 1,27 mm/min ; force maxi
50 KN) – voir à l’ETSHER le portique universel (cf. fiche aide mémoire 00-01),
Capteur de déplacement (précision ± 0,01 mm) et support associé,
Disque de surcharge (au moins 2 disques ou encore 4 demi disques),
Disque de papier filtre (en fond de moule CBR pour éviter le départ des fines du sol)

!
MODE OPERATOIRE
a/ Préparation des échantillons pour essais
Le compactage devant être fait dans les conditions de l’essai Proctor modifié, il faut réaliser au préalable
l’essai PM pour pouvoir connaître la teneur en eau optimale et la densité apparente sèche maximale
(voir fiche aide mémoire 02-02).

Connaissant donc ωopm (teneur en eau de l’optimum Proctor modifié) :


• Partant d’un matériau sec, on le pulvérise, en brisant les mottes, mais en prenant soin de ne
pas briser les graviers et pierres éventuels,
• On l’écrête en enlevant les grains supérieurs à 20 mm (tamisage) et en les remplaçant par une
même masse d’éléments compris entre les tamis de 5 et 20 mm si nécessaire,
• On ajoute la quantité d’eau nécessaire pour obtenir un matériau à une teneur en eau égale à
ωopm.
Quantité de matériau à préparer : 10 Kg environ par essai.

b/ Exécution de l'essai
• Compacter à la teneur en eau égale à ωopm suivant le processus de l’essai PM (moule CBR, dame
lourde, 5 couches, 55 coups par couche),
• Araser.
• Retourner le moule pour fixer sur la plaque de base, l’extrémité qui était en haut (mettre une feuille de
papier filtre).
• Enlever la plaque de base et ôter le disque d’espacement.:
• Peser le moule + la plaque de base + le contenu (à 1gramme près)

-
45+ &

* + ,
. / 0+
1 0$ "
2+/
3

0 $" 5 5

. / 00
# +"

" " " 60 / 1 0$ "

www.GenieCivilPDF.com
Imbibition – Mesure du gonflement
Le but de cette opération est de placer le sol dans les plus mauvaises conditions hygrométriques qu’il
est susceptible de rencontrer dans la pratique.

Trois cas peuvent être envisagés :


1. Pour un terrain particulièrement sec ne risquant ni de subir des remontée d’eau (nappe
phréatique profonde), ni de recevoir des eaux pluviales (revêtement étanche ou climat très sec),
on pourra se dispenser de cette imbibition et faire l’essai à la teneur en eau ωOPM (optimum
Proctor à énergie de compactage modifiée) qui est celle à laquelle l’échantillon a été préparé.
2. Pour un terrain pouvant subir de forte remontées d’eau, ou des inondations, ou recevoir les pluies
d’un climat très humide, on procède à une imbibition complète (jusqu’à ce que la variation
d’épaisseur de l’échantillon deviennent inférieure à 0,003 mm par 24 heure),
3. Dans les autres cas, qui sont les plus fréquents, on imbibe l’échantillon pendant 4 jours (96
heures ± 1h).

L’opération d’imbibition de l’échantillons se réalise de la façon suivante :


Après avoir pesé l’ensemble moule + plaque de base+ échantillon compacté, on place alors
successivement un disque de papier filtre, un disque perforé de mesure du gonflement (appelé Disque
perforé de mesure du gonflement), et une charge constituée par des disques annulaires de 2,265 Kg (au
moins 2 ou encore 4 demi-disques), représentant l’équivalent de la contrainte imposée par la chaussée
sur la plate-forme.

ATTENTION : s’il s’agit d’une piste en terre, vous ne mettrez pas de disque (pas de chaussée
bitumineuse => pas de surcharge ! ; à contrario, dans le cas où la chaussée impose une
contrainte supérieure à celle obtenue par 2 de surcharges sur l’éprouvette, prévoir des
surcharges annulaires supplémentaires en conséquence).

On met le tout dans un bac rempli d’eau, la plaque de base étant un peu écartée du fond pour permettre
le passage de l’eau. Un comparateur tenu par un trépied placé sur le moule mesurera les variations de
hauteur de l’échantillon.
On remplit d’eau et l’on note la lecture de la mesure donnée par le comparateur au début de l’essai.

A la fin d’une opération d’imbibition, on note le gonflement.

. / 0 # 6
5 #+ " 0 "

7 $8 5 + . / 00 # +"

$ " 1 33"

* + ,

2+/ 3

&!

www.GenieCivilPDF.com
Poinçonnement
On utilise une presse qui est munie d’un piston de poinçonnement de diamètre 4,96 cm (section 19,3
cm2), et qui est pourvue d’un contrôleur de cadence ainsi que d’un comparateur permettant de suivre les
enfoncements au 1/100ième de mm près.
On place l’échantillon sur le plateau, bien axé sur le piston de poinçonnement. Les charges annulaires sont
remises en place (leur trou central laisse le passage au piston de poinçonnement).
On amène la tige au contact du sol et quand l’aiguille dynamométrique de la presse commence à bouger,
on arrête le mouvement et on met le comparateur à zéro.
Puis la presse est actionnée à une vitesse constante d’enfoncement égale à 1,27 mm/min, le mouvement
étant régulé, soit de manière automatique, soit en suivant le cadencemètre de la machine.
On effectue simultanément les mesures de l’enfoncement et de la force exercée et on note (sans arrêter le
poinçonnement) les forces qui correspondent aux enfoncement suivants :

Enfoncement (mm) 0,625 1,25 2,0 2,5 5,0 7,5 10,0


Temps de mesure (min) 0,5 1 1,5 2 4 6 8
Force de poinçonnement (KN)

0 "

7 $8 5 +
( 0 " + $8 6'
2 " 0 9 "

* + ,

2+/ 3 . / 00 # +"

Mesure de la teneur en eau après poinçonnement


Cette détermination se fait à partir d’au moins 2 (4 conseillés) prélèvements que l’on fait de part et d’autre
de l’emprunte, dans la région qui a été soumise au poinçonnement.
La mesure de la teneur en eau doit suivre immédiatement l’opération de poinçonnement.

EXPRESSION DES RESULTATS


Le procès verbal d’essais doit comporter les indications suivantes :
Contrôle du poids volumique sec γd de l’échantillon compacté ; on doit ici retrouver le poids volumique
de l’essai Proctor Modifié γd OPM. Si la différence Iγd - γd OPMI > 0,05 g/cm3 il y a eu faute ou erreur, et il
faut recommencer l’essai,
Condition d’imbibition (le cas échéant),
Gonflement pendant l’imbibition « g » : on l’exprime en « gonflement linéaire relatif », par rapport à la
hauteur initiale h de l’échantillon : g = ∆h/h . 100

'!

www.GenieCivilPDF.com
Il est nécessaire de tracer la courbe effort-poinçonnement avant la détermination de F.CBR25 ; F.CBR50 .
En effet, un décalage de zéro peut se produire et il faut alors le corriger.

La correction d’origine étant faite, on calcule :; , ! <:; , ! ; +# 9 = " :

),
I.CBR25 = !

!
),
I.CBR50 =
!

L’indice I.CBR = max (:; , ! <:; , ! ' ; il s’exprime sans décimal.

On utilisera le modèle :

Essai CBR GC-Route A

(!

www.GenieCivilPDF.com
EXEMPLE

Calcul de la correction – explication


Traçons la droite équivalente en pied de pente :
ième
Pour cela on prend pour point de départ le 3 point de la courbe de coordonnées : (1,25 ;0,623) ;
ième
Pour point d’arrivée le 5 point de la courbe de coordonnées (2,50 ;1,800) ;
Par régression linéaire on obtient la droite équivalente qui coupe l’axe des abscisse en 0,663 ; il s’agit de
la correction à appliquer.

De sorte que pour notre essai : I.CBR = max (I.CBR25 = 13,73 ; I.CBR50 = 9,74' > $%

!!

www.GenieCivilPDF.com
T.P. Mécanique des sols

L’essai du bleu de Méthylène

1. Mode opératoire

21. Prendre 10 grammes de sol sec passé au tamis 5mm.


22. Mettre la prise d’essai à tremper dans un bécher avec
100cm3 d’eau
23. A l’aide de l’agitateur (700 tr/min), disperser la suspension
pendant 5 min.
24. A l’aide du dispositif de dosage, introduire 5 cm3 de bleu et
agiter (400 tr/min) pendant 1 min.
25. Le test de la tache : A l’aide d’une baguette, déposer une
goutte de la suspension sur le papier filtre.

26. Test négatif : On dira que le test de la tache est négatif si la Dosage de la
tache déposée sur le papier filtre est sans auréole. Dans ce Suspension
cas, ajouter 5 cm3 de bleu, laisser agiter pendant 1 minute
et refaire l’essai de la tâche (C’est l’opération 5 qui est
répétée).
Cette opération sera répétée autant de fois qu’il sera
nécessaire (Tant que le test de la tache restera négatif).

Test de la tache 5 tests de la tache


positifs

27. Test positif : On dira que le test est positif si la tache

déposée sur le papier filtre forme une auréole. Dans ce cas, procéder à 5 tests successifs de la
tache (à raison d’un test par minute) sans ajouter de bleu. Si les 5 test s’avèrent positifs, l’essai est
terminé.

28. Si le 2e, 3e ou 4e test de la tâche devient négatif (La tache devient sans auréole), ajouter
uniquement 2,5 cm3 et reprendre les tests de la tâche de départ jusqu’à ce que les 5 tests de la
tache soient positifs.
Attention
T.P. Mécanique des sols

Pendant tout le déroulement de l’essai, l’agitation n’est jamais interrompue


2. Calcul
La valeur du bleu du sol est (sans unité) :

VBS=

Avec
V : Volume du bleu ajouté en cm3.
m : La prise d’essai en g
La surface spécifique totale de la prise d’essai est donnée par :
( )
SST m2 / g = 20,93xVBS
Compte rendu :
Il vous est demandé de :
14. Réaliser l’essai.
15. Dresser les valeurs de V, VB et SST.
16. Donner la nature du sol.
17. Commenter vos résultats
Valeur du bleu du sol Nature du sol

< 0,2 Sols sableux


0,2 – 2,5 Sols limoneux
2,5 – 6 Sols limoneux-argileux
6–8 Sols argileux
>8 Sols très argileux
Conformément à la note du 04/07/2014 de la direction générale de l'Ifsttar précisant la politique de
diffusion des ouvrages parus dans les collections éditées par l'Institut, la reproduction de cet ouvrage est
autorisée selon les termes de la licence CC BY-NC-ND. Cette licence autorise la redistribution non
commerciale de copies identiques à l’original. Dans ce cadre, cet ouvrage peut être copié, distribué et
communiqué par tous moyens et sous tous formats.
Attribution — Vous devez créditer l'Oeuvre et intégrer un lien vers la licence. Vous devez indiquer ces
informations par tous les moyens possibles mais vous ne pouvez pas suggérer que l'Ifsttar vous
soutient ou soutient la façon dont vous avez utilisé son Oeuvre.

Pas d’Utilisation Commerciale — Vous n'êtes pas autorisé à faire un usage commercial de cette
Oeuvre, tout ou partie du matériel la composant.
(CC BY-NC-ND 4.0)
Pas de modifications — Dans le cas où vous effectuez une adaptation, que vous transformez, ou
créez à partir du matériel composant l'Oeuvre originale (par exemple, une traduction, etc.), vous
n'êtes pas autorisé à distribuer ou mettre à disposition l'Oeuvre modifiée.

Le patrimoine scientifique de l'Ifsttar


Le libre accès à l'information scientifique est aujourd'hui devenu essentiel pour favoriser la circulation du
savoir et pour contribuer à l'innovation et au développement socio-économique. Pour que les résultats des
recherches soient plus largement diffusés, lus et utilisés pour de nouveaux travaux, l’Ifsttar a entrepris la
numérisation et la mise en ligne de son fonds documentaire. Ainsi, en complément des ouvrages
disponibles à la vente, certaines références des collections de l'INRETS et du LCPC sont dès à présent
mises à disposition en téléchargement gratuit selon les termes de la licence Creative Commons CC
BY-NC-ND.

Le service Politique éditoriale scientifique et technique de l'Ifsttar diffuse différentes collections qui sont
le reflet des recherches menées par l'institut :
• Les collections de l'INRETS, Actes
• Les collections de l'INRETS, Outils et Méthodes
• Les collections de l'INRETS, Recherches
• Les collections de l'INRETS, Synthèses
• Les collections du LCPC, Actes
• Les collections du LCPC, Etudes et recherches des laboratoires des ponts et chaussées
• Les collections du LCPC, Rapport de recherche des laboratoires des ponts et chaussées
• Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Guide
technique
• Les collections du LCPC, Techniques et méthodes des laboratoires des ponts et chaussées, Méthode
d'essai

www.ifsttar.fr

Institut Français des Sciences et Techniques des Réseaux,


de l'Aménagement et des Transports
14-20 Boulevard Newton, Cité Descartes, Champs sur Marne
F-77447 Marne la Vallée Cedex 2
Contact : diffusion-publications@ifsttar.fr
ISSN en cours
MINISTÈRE DE L'ÉQUIPEMENT, DU LOGEMENT,
DE L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DES TRANSPORTS
LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSÉES

Limite de iquidite - Limite de p

Le texte de cette Méthode d'essai LPC est la reproduction sans modification du Mode
opératoire G.-4 publié chez DUNOD en 1970 dans la collection des (( Modes Opératoires du
Laboratoire central des Ponts et Chaussées ))

Février 1987
SOMMAIRE
CHAPITRE I . - GÉNÉRALITÉS .......................................................... 3
1-1 Définition e t b u t de l'essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1-2 Principe de la méthode ...................................................... 3
CHAPITRE 2. - APPAREILLAGE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2-1 Appareillage spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2-2 Appareillage d'usage courant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

CHAPITRE 3 . - PRÉPARATION D E L'ÉCHANTILLON . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

CHAPITRE 4 . - EXECUTION DES ESSAIS E T C A L C U L S .............................. 8


4-1 Limite de Liquidité = WL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4-1-1) Réglage de la hauteur de chute de la coupelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4-1-2) Préparation de la pâte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4-1-3) Réalisation de l'essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4-1-4) Détermination de WL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4-1-5) Calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14
4-2 Limite de Plasticité = W, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4-2-1) Réalisation de l'essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
4-2-2) Calculs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

CHAPITRE 5. - PR~SENTATION DES RÉSULTATS ..................................... 15

CHAPITRE 6. - O B S E R V A T I O N S ........................................................ 16

CHAPITRE 7 . - C O M M E N T A I R E S ....................................................... 17
7-1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
7-2 Influence du matériel sur les résultats des limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
7-2-1 Le socle ................................................................. 17
7-2-2 Influence de la hauteur de chute de la coupelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
7-2-3 Influence de l'outil à rainurer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7-3 Influence du mode de préparation du mortier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
7-4 Utilisation de la Méthode de détermination en un point » de la limite de liquidité ....
(( 24
7-5 L'essai de limite de plasticité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
7-6 Précision des essais de limites d'Atterberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
REFERENCES BIBI.IOGRAPHIQUES .......................................... 27

MlNlSTERE DE L'ÉQUIPEMENT. D U LOGEMENT.


DE L'AMENAGEMENT D U TERRITOIRE E l DES TRANSPORTS
LABORATOlRE CENTRAL DES PONTS E T CHAUSSEES
58. boulevard Lefebvre . 75732 PARIS CEDEX 15
Té1. : (1 48 56 5 0 0 0 - Télex : LCPARI 200361 F
Février 1987

Ce document est propriété de l'Administration et ne peut être reproduit. même partiellement.


sans l'autorisation du Directeur du Laboratoire central des Ponts et Chaussées
(ou de ses représentants autorisés).
O 1987 . LCPC
CHAPITRE I

1.1 - DEFINITION E T B U T DE L'ESSAI


La consistance d'un sol peut varier dans de larges limites avec :
- la quantité d'eau interstitielle que contiennent ses pores,
- l'épaisseur des couches d'eau absorbée qui enrobent ses grains.
Les limites d'Atterberg sont des constantes physiques conventionnelles qui marquent les
seuils entre :
- le passage d'un sol de l'état liquide a l'état plastique (limite de liquidité : WL),

- le passage d'un sol de l'état plastique a l'état solide (limite de plasticité : WP).

Ces limites ont pour valeur la teneur en eau du sol à l'état de transition considéré, exprimée en
pourcentage du poids du matériau sec.
La différence IP = W L - W P qui définit l'étendue du domaine plastique, est particulièrement
importante, c'est l'indice de plasticité.

1.2 - PRINCIPE D E L A METHODE


L'essai s'effectue en deux phases :
a) Recherche de la limite de liquidité a l'aide de l'appareil de Casagrande.
b) Recherche de la limite de plasticité par formation de rouleaux de 3 mm de diamètre.
CHAPITRE 2
APPAREILLAGE
L'ensemble de l'appareillage est montré par la figure 1.

FIG. 1. - Présentation du matériel


1 - truelle ; 2 - coupelle rugueuse ; 3 - verres de montres tarés ; 4 - pisette ; 5 - appareil de limite de liquidité avec
coupelle lisse ; 6 - cale de réglage de la hauteur de chute de la coupelle ; 7 - outil à rainurer ; 8 - rouleau de référence
9 - spatule ; 10 - terrain.
a) Appareil de Casagrande : le matériel couramment utilisé en France se compose :
- d'un socle en bois bakélisé monté sur quatre pieds en caoutchouc,
- d'un support métallique portant la coupelle en laiton chromé e t la manivelle actionnant la
came qui soulève de 10 mm la coupelle au-dessus du socle.

Coupe A - A Vue de Face

Vue de dessus
F IG. 2. - Appareil de Casagrande

Le schéma de cet appareil est donné ci-dessus ( f i g . 2). Les cotes générales sont réalisées avec
une tolérance de 1/10 de millimètre.
La coupelle, dont les cotes exactes sont données, sur le mêine schéma ( f i g . 2), est intérieurement
soit lisse soit rendue rugueuse par projection de nickel-chrome ; elle doit peser 200 + 10 g.
b) Outil a rainures.
Les détails de cet outil sont donnés par la figure 3. Cet outil doit réaliser sur le fond de la coupelle
une rainure de 0,051 k 2 mm de large d'après A. Casagrande.

3.2

Coupe A - A

-
1I
coups 0 8

IB
FIG. 3. - Outil rainurer

c) Accessoires.
- une cale de 10 mm pour le réglage de la hauteur de chute de la coupelle,
- une plaque de bois ou de Plexiglas d'environ 6 x 10 x 2 cm pour confectionner les rouleaux,
2.2 - APPAREILLAGE D'USAGE COURANT
- spatules, truelles e t un marbre pour le malaxage du mortier,
-. une pissette,
- verres de montre tarés ou flacons tarés a couvercle étanche,
- une balance de précision (précision recommandée : 1 mg) de préférence automatique,
- une étuve avec thermostat permettant de la régler a 105 OC,
- un tamis d'ouverture 400 p m (norme N F X 11-501, X 1 1-508).
CHAPITRE 3

L'essai des Limites d'Atterberg se fait sur la fraction du matériau appellée mortier, qui passe
au tamis de 0,40 mm, [l]. L'échantillonnage se fait sur matériau non séché à l'étuve, une quantité
suffisante de matériau devant être tamisée pour obtenir 150 à 200 g de mortier.
Avant tamisage le matériau doit être imbibé pendant au moins 12 heures. Cette imbibition
peut être faite, soit dans des récipients faciles à nettoyer (fig. 4) soit directement dans le tamis placé
dans un bac de dimensions légèrement supérieures (fig. 5).

Le tamisage s'effectue par voie humide :


l 0 Soit manuellement, en remuant à l'aide d'un pinceau souple le matériau sur la toile tami-
sante. Le refus devra être parfaitement propre. Cette méthode nécessite peu d'eau de lavage.
20 Soit au vibro-tamis placé au dessus d'un bac recueillant l'eau de lavage ; le tamisage est
terminé lorsque l'eau s'écoulant du tamis est claire. Cette méthode nécessite des quantités d'eau plus
importantes et, dans certains cas (matériaux très plastiques) on peut être amené à terminer le tamisage
manuellement.

Après décantation de l'eau de lavage, on siphonnera avec précaution pour ne pas entraîner
les éléments inférieurs à 0,40 mm, puis on évaporera l'eau excédentaire à une température ne dépassant
pas 60 OC.
On recueille ensuite ces éléments inférieurs à 0,40 mm de préférence à l'état pâteux sur lesquels
l'essai des Limites d'htterberg sera effectué.
Les éléments supérieurs à 0,40 mm doivent être séchés e t retamisés à sec dans le bac contenant
le mortier. Cette opération est très importante surtout pour un matériau à granulométrie serrée vers
0,40 mm. Les grains voisins de cette dimension pouvant être tenus par des films d'eau dans le tamis
e t fausser ainsi la quantité de sable que doit contenir le mortier.
CHAPITRE 4
DES ESSAIS CALCULS

4.1 - LIMITE DE LIQUIDITE (WL)

4-1-1 Réglage de la hauteur de chute de la coupelle.


Ce réglage se fait à l'aide d'une cale en déplaçant la plaque coulissante de l'appareil de Casa-
grande de telle sorte que la chute de la coupelle soit exactement de 10 mm lorsque la came commandée
par la manivelle est dans la position adéquate.

4-1-2 Préparation de la pâle.


On s'efforcera de recueillir le mortier à une teneur en eau élevée pour pouvoir débuter l'essai
de limite de liquidité. Si le matériau est humide, mais trop consistant, on peut rajouter de l'eau. Si
le matériau est totalement sec, il faut le laisser imbiber pendant 12 heures au minimum.
Pour obtenir une pâte bien homogène et presque fluide, on malaxe vigoureiisement la totalité
du mortier à l'aide de la truelle.

4-1-3 Réalisation de l'essai.


On place environ 70 g de pâte répartie avec la spatule en plusieurs couches, de façon à former
un gâteau à peu près symétrique par rapport au plan de symétrie de la coupelle (fig. 6 et 7). L'épaisseur
du matériau au centre de la coupelle doit être de l'ordre de 15 à 20 mm.
A l'aide de l'outil à rainurer, tenu perpendiculairenlent a la surface de la coupelle, la partie
biseautée de l'outil vers l'avant de l'appareil on partage la pâte en deux (fig. 8 et 9).
La coupelle fixée sur l'appareil est ensuite soumise, à l'aide de la manivelle ,a une série de chocs
réguliers : deux coups par seconde. On note le nombre de chocs nécessaires pour que les lèvres de la
rainure se rejoignent sur une longueur de 1 cm appréciée h l'oeil (fig. 1 0 et I l ) . Le nombre de coups de
fermeture doit être compris entre 15 e t 35. Il est recommandé, pour confirmer le nombre de chocs, de
recommencer immédiatement l'essai comme décrit ci-dessus. Si les deux essais successifs ne diffèrent
pas de plus d'un choc, on prélève (à l'aide de la spatule) deux échantillons de chaque côté des lèvres
de la rainure e t au voisinage de l'endroit où elles se sont refermées (voir fig. 12). On place les échan-
tillons dans des verres de montre qu'on pèse immédiatement, puis on les porte à l'étuve jusqu'à dessic-
cation complète.
L'opérateur se contrôlera lui-même en faisant un deuxièrne point à une teneur en eau plus
faible. Le nombre de chocs devra augmenter de 5 unités au moins par rapport au premier essai.
coupe €3 - 0

I coupe A-A
vue de dessus

FIG. 7. - Remplissage de la Coupelle

-9-
coupe 0B

FIG. 9. -- Réalisation de la rainure


coupe BB

F IG. 11. - Fermeture de la rainure

- 11 -
FIG. 12. - Prélèvements des teneurs en eau

Remarque : la fermeture de la rainure doit se produire par affaissement du terrain dans sa masse
(cisaillement) e t non par glissement sur la paroi de la coupelle.
La coupelle rugueuse a pour but d'éviter ce glissement e t doit être employée quand on ne
réussit pas à obtenir la fermeture autrement, par exemple pour les mortiers sableux.
Entre chaque essai il faut nettoyer la coupelle.
La coupelle rugueuse doit être lavée essentiellement à l'éponge e t à l'eau. L'utilisation d'une
spatule truelle, etc... pour gratter la terre doit être proscrite.

4-1-4 Méthode de détermination de WL.

P a r définition : la limite de liquidité est la teneur en eau d u matériau qui correspond a une fermeture
sur 1 c m des lèvres de la rainure après 25 chocs.
Comme il est difficile d'obtenir la fermeture à 25 coups, il existe une relation permettant de
trouver W L à partir d'un seul essai pourvu que le nombre de coups de fermeture soit compris entre
15 e t 35.
Cette relation s'écrit :

où WLest la limite de liquidité,


w la teneur en eau du mortier au monient de l'essai,
N le nombre de coups correspondant à la fermeture di1 mortier sur 1 cm dans la coupelle.
Poiir faciliter son emploi, cette relation a été traduite en un nomogramme qu'on trouvera au
dos des feuilles d'essais (fig. 13).
NOMOGRAMME W.E .S.

coups:N
35
4-1-5 Calculs.
Pour chacun des deux essais de limite de liquidité, on calcule la moyenne des teneurs en eau
qui permettent, à l'aide du nomogramme, de déterminer WL.
Les deux limites de liquidité ainsi obtenues ne doivent pas différer de plus de 2,5 % en plus
ou en moins. Si cette condition n'est pas remplie on refait un troisième essai.
4.2 - LIMITE DE PLASTICITÉ (wp)
4-2-1 Réalisation de l'essai.
La mesure de limite de plasticité se faisant après celle de la limite de liquidité, on a souvent un
échantillon trop humide qu'on dessèche en le malaxant e t en l'étalant sur le marbre. On peut accélérer
le séchage au riioyen d'un ventilateur en malaxant constamment afin d'éviter la formation d'une pelli-
cule sèche.
On forme une boulette de l'échantillon et, a l'aide d'une plaque ou a la main, on roule l'échan-
tillon sur le marbre de façon A former un rouleau qu'on amincit progressivement jusqu'a ce qu'il ait
atteint 3 mm de diamètre (Iig. 14).

FIG. 14.- Limite de plasticité


1 - échantillon de terrain ; 2 - verres de montres tarés ; 3 - 4 - 5 - différentes étapes de l'amincissement du rouleau :
6 - rouleau de référence ; 7 - détermination des teneurs en eau.
Cette opération doit être menée avec les précautions suivzntes :
- une cadence du mouvement de la main de 60 à 80 allers e t retours par minute est recomman-
dée,
- l'amincissement du rouleau doit se faire en une seule fois ; en particulier celui-ci ne doit
jamais être aminci en le coupant, à l'aide de la spatule, dans le sens de la longueur,
- le rouleau arrivé à 3 mm de diamètre doit avoir 10 à 15 cm de longueur e t ne doit pas être
creux,
- la limite de plasticité est atteinte lorsqu'en soulevant de 1 à 2 cm le rouleau de 3 mm en
son milieu, il se fissure,
- si le matériau contient trop d'eau, on reforme une boulette qu'on malaxe pour la sécher e t
on recommence l'opération jusqu'à ce que la limite de plasticité soit atteinte,
- on prend alors le rouleau qu'on place dans un flacon taré à couvercle étanche ou dans un
verre de montre,
- on effectue un deuxième essai à partir d'une autre boulette du même mortier ; après rup-
ture oii place le second rouleau dans un autre verre.
- on pèse les deux verres.

Remarqrle : si l'on utilise des verres de montre, il faut peser immédiatement après chaque
essai.
Par définition : la limite de plasticité d'un mortier est la teneur en eau exprimé en % du poids du
matz'rirru sec du rouleau qui se brise au moment où son diamètre atteint 3 mm.

4-2-2 Calculs.
Les deux verres contenant les rouleaux sont pesés à la balance de précision avant e t après leur
passage à l'étuve. Chaque teneur en eau ainsi déterminée est donnée avec une décimale ; il ne faut pas
que 1 ~ deux
s valeurs diffèrent entre elles de 2 % en plus ou en moins. Après avoir fait la moyenne de
ces résultats on arrondit le chiffre obtenu ù l'unité la plus voisine
CHAPITRE 5
PRÉSENTATION DES RÉSULTATS
On trouvera ci-dessous un modèle de feuille de travail, avec un exemple de calcul.
Les trois valeurs de WL,WP e t IPdoivent être arrondies à l'unité la plus voisine.

LABORATOIRE CENTRAL
DES PONTS E T CHAUSSÉES LIMITES D'ATTERBERG

: mode opératoire
Echantillon :
' Résultats
Wp = 21

S.8 - LIMITE DE

Nombre de coups ..............

Teneur en eau % ..............


Limite de Plasticité :

CHAPITRE 6
OBSERVATIONS
Les limites d'htterberg sont insuffisantes pour caractériser un matériau dont l'indice de plas-
ticité IP= WL - WP se trouve à la limite entre le mortier non-plastique e t le mortier limoneux, c'est-
à-dire quand 5 < IP < 10. Dans cet intervalle, les résultats entre deux essais peuvent être assez
dispersés suivant la préparation e t suivant l'opérateur. Il faut donc tenir compte dans ce cas précis
de l'analyse granulométrique complète et de l'équivalent de sable pour caractériser le matériau.
E n dessous de 5 , l'indice de plasticité perd toute signification. Faire l'essai d'équivalent de
sable.
CHAPITRE 7
COMMENTAIRES

7.1 - INTRODUCTION
Les Limites d'Atterberg sont probablement les essais les plus anciens et les plus répandus utili-
sés pour l'identification des sols cohérents.
Malheureusement, il s'agit d'essais trks empiriques dont les résultats peuvent être fortement
influencés par le facteur personnel de l'opérateur, la qualité e t l'usure du matériel, le mode de prépa-
ration de l'échantillon soumis aux essais.
L'application rigoureuse du mode opératoire est donc particulièrement indispensable si l'on
veut obtenir des résultats comparables d'un laboratoire h l'autre.
C'est en 1911 que M. ATTERBERG, agronome suédois, a présenté un rapport sur la plasticité des
sols argileux [l]. Il définissait alors six limites - d'un sol - dont deux ont essentiellement été rete-
nues :
- la limite de liquidité WL

- la limite de plasticité WP.

La limite de retrait ws, bien que représentant une caractéristique très importante, n'est que
très rarement recherchée pour les sols français. Ceci provient de ce que le domaine de variation de
cette limite est très restreint, en même temps que le facteur personnel de l'opérateur joue un grand
rôle, de sorte qu'il est difficile d'accorder une grande confiance aux résultats trouvés sur les sols fran-
çais.
C'est A. CASACRANDE qui a ensuite en 1932 [2] étudié les limites d'htterberg et a mis au point
l'essai de limite de liquidité, tel qu'il est pratiquement encore réalisé aujourd'hui.

7-2-1 Le socle.
C ASAGRANDE demande qu'on utilise pour le socle un matériau, type ébonite, qui permette un
resurfaçage aisé lorsque la coupelle a réussi à creuser le socle à l'emplacement de sa chute. Par ailleurs,
ce socle doit être réalisé dans un matériau présentant toujours la même dureté. Les appareils commer-
cialisés en France comportent des socles en bois bakélisé. Ce matériau présente une résistance au choc
minimale de 1 1 kJ et maximale de 17 kJ, l'essai étant réalisé selon le schéma ci-dessous Cfg.15) :
1 choc

P a r ailleurs, la dureté du même matériau est au moins de 50 e t au plus de 60 ; l'essai étant


réalisé selon le schéma ci-dessous ( f i g . 1 6 ) :
1

dureté d =
f x 200

ou f = profondeur de pénétration d u cylindre en mm dans le matériau à essayer.

I cylindre en bronze 1
7 50 mm

7-2-2 Influence de la lzauteur de chute de la coupelle.

L a hauteur de chute doit toujours être soigneusement réglée. Le graphique (fig. 17) montre
les variations de la limite de liquidité W L en fonction de la hauteur de chute e t ce, pour un matériau
de W L = 96.
Un écart de + 1 mm sur la hauteur de chute peut entraîner une erreur de 7 à S points sur WL.
Il en résulte que le socle doit être resurfacé lorsque la coupelle l'a creusé sur 0,5 mm de pro-
fondeur, soit un diamètre d'empreinte de 8 m m environ ( f i g . 18). Le contrôle di1 diamètre de l'emprein-
te est important car on ne tient pas compte au moment du réglage de la hauteur de chute, du supplé-
ment de hauteur entraîné par le creux réalisé par la coupelle dans le socle.
7-2-3 Injluence de l'outil à rarnrrrer.
A. CASAGRANDE demande que l'outil produise une rainure de 2 rt 0,03 mm. Des essais effectués
au Laboratoire Central ne font pas apparaître de différence sur la limite de liquidité aussi longtemps
que l'usure de l'outil est inférieure à 0,2 mm. On réformera donc l'outil à rainurer lorsque sa pointe
atteint 2,2 mm de large.
E n ce qui concerne l'outil du type A.S.T.M. (fig. 19) son emploi est déconseillé, il faut lui préférer
I'oulil de Casagrande représenté (fig. 20).
L'angle que font les lèvres des rainures effectuées avec ces deux outils est le même (600) mais
la profondeur est différente (8 mm pour l'outil de Casagrande, contre 10 mm). De plus, l'outil A.S.T.M.
présente l'inconvénient de produire une rainure dont la profondeur est fonction de l'épaisseur du
matériau placé dans la coupelle, épaisseur qu'il surélève encore en repoussant latéralement le matériau.
Ceci n'est pas le cas avec l'outil de Casagrande qui « rectifie même l'épaisseur de matériau e t donne
))

donc toujours une rainure de même profondeur (fig. 20).


Ce fait prend son importance lorsqu'on se dit, qu'en réalité, l'essai de limite de liquidité est
un essai de cisaillement du sol à une certaine teneur en eau. C'est d'ailleurs de là que sont partis quel-
ques auteurs qui tentent de remplacer la détermination classique de W L par une mesure directe de
cisaillement (par exemple pénétromètre à cône de Uppal e t Aggarwal aux Indes [3] ou balancier à
cône de Vasiljev en U.R.S.S.).
Il en résulte que, plus la rainure est profonde, plus la résistance au cisaillement durant l'essai
de limite de liquidité est faible. C'est ce que montrent les essais comparatifs réalisés en utilisant les
deux outils à rainurer, essais récapitulés dans le tableau ci-dessous :
Tableau indiquant les différences sur W L observées en utilisant les outils à rainurer A.S.T.M. e t
Casagrande (extrait de A.S.T.M. Special Technical, Publication no 254 fragment).

A.S.T.M. Casagrande

1S,6 19,l
22,O 22,4
26,7 28,O
30,l 32,3
31,6 32,O
40,O 41,6
47,5 47,8
22,1 22,6
24,8 26,7
27,3 29,3
28,4 29,2
52,8 54,7

L'utilisation de l'outil A.S.T.M. peut paraître plus commode e t plus correcte dans le cas de
matériaux sableux. Il n'en est rien en réalité, car cet outil peut provoquer des glissements des deux
moitiés du mortier dans la coupelle dont l'opérateur ne s'apercoit pas.
L'outil de Casagrande, dans le cas des mortiers sableux, est aussi d'un emploi très délicat ;
on peut réussir à tracer une rainure correcte en enlevant progressivement, en plusieurs fois, du maté-
riau mais l'outil proposé par HOVANYI [4] qui découpe » la rainure est d'un emploi plus correct e t
((

plus aisé (fig. 21):


On trouvera ci-dessous des résultats comparés entre les outils de Casagrande e t Hovànyi.
Tableau extrait de A.S. T.M. Special Technical, Publication no 254.
'3-
section C-C

Casagrande Hovanyi

19,6 19,6
13,s 13,7
29,s 29,4
29,2 29,2
54,7 54,4
353 353
49,O 49,O

La correspondance entre les deux outils est excellente, qu'il s'agisse de mortier sableux ou
pliis argileux.

7.3 - I N F L U E N C E DU M O D E D E PRÉPARATION DU M O R T I E R

Le séchage à l'étuve, même à faible température, par exemple 60 OC peut modifier les parti-
cules argileuses d'un sol. Les graphiques ci-dessous (fig. 22) indiquent les différences observées sur
la limite de liquidité e t l'indice de plasticité Ip = W L- W P en préparant le mortier :

10 par tamisage humide suivi d'un séchage complet h l'étuve ;

20 par tamisage humide suivi d'un séchage partiel permettant de recueillir le matériau à l'état
de boue, comme recommandé dans le mode opératoire.

On constate que les différences sont très importantes e t que le non respect de ce point du mode
opératoire influence beaucoup plus les résultats que le matériel par exemple.
échantillons non séchés (extrait du bulletin H.R.B. n0 123. )
échantillons séchés
--,----

On trouvera ci-après un tableau indiquant :


- le temps de préparation du mortier ;
- les résultats d'essais.

En employant les deux méthodes de préparation des échantillons, mentionnées ci-dessus.


Pour les cinq types de sols utilisés on constate :
10 Que le délai de préparation est toujours nettement plus court en prélevant le mortier à
l'état pâteux.
2 O Que les indices de plasticité sont très sensiblement différents. Incontestablement l'opération

du séchage complet a pour conséquence la diminution de l'indice de plasticité, la différence provenant


surtout de la limite de liquidité WL.

Ce tableau permet lui aussi de dire qu'il faut absolument retenir la méthode sans séchage com-
plet pour la préparation du mortier.
LIMITES D'ATTERBERG

PREPARATION AVEC E T SANS SECHAGE TOTAL DU MORTIER


(Temps comparés en heures et minutes)

Argile de Limon Argile Sable


Sols Limon
Provins d'Orly sableuse argileux

Poids de l'échantillon
avant tamisage 750 g 750 g 750 g 750 g 600 g 600 g 500 g 500 g 550 g 550 g
----------
Modedepréparation (1) (2) (1) (2) (1) (2) ( 1 ) (2) (1) (2)
----------
Imbibition préalable 12 h 12 h 12 h 12 h 12 h
.C> Tamisage à 0,42 mm 15' 45' 5' 4' 10' 5' 10' 12' 4' 4'
0 .a
Décantation 24 h 12 h 12 h 12 h 12 h
'Z a Siphonnage 5' 2' 24h 5' 24h 5' 24h 2' 24h
cd O
cd m Evaporation a l'air
$4 a
a libre 48 h
cd
Séchage étuve 750 24 h 12 h 12 h 12 h 12 h
+
I m b i b i t i o n avant
essai 24 h 24 h 24 h 24 h 24 h
-- -------
Temps total approximatif 72 h 60 h 48 h 36 h 48 h 36 h 48 h 36 h 48 h 36 h
-- -------
m WL 75 81 32 35 35 38 38 44 29 30
-
3 .2 w p
_
30 29 20
_
20 18
_
20 22
-
22 16
--
15

45 52 12 15 17 18 16 22 13 15

(1) Tamisage, rinçage abondant, décantation, siphonnage, séchage total du matériau.

(2) Tamisage dans peu d'eau e t prise du mortier a l'état pâteux.


Cette méthode est basée sur le fait que la droite de liquidité pour un mortier - obtenue en
portant dans un graphique semi-logarithmique le nombre de coups (log) en fonction de la teneur en
eau - peut s'exprimer par la relation :

WL = w ($1 tg B

où :
WL est la limite de liquidité ;
w la teneur en eau du mortier pour N chocs ;
tgp la pente de la droite de liquidité, c'est-A-dire si on prend 10 coups e t 30 coups de la coupelle :
log w l ~- log w 3 0
tg = log 30 - log 10
On admet, par ailleurs, que tg p reste constant, pour les différents matériaux, donc que les
droites de liquidité sont parallèles. De nombreuses études statistiques ont été effectuées pour déter-
miner la valeur de tg p ; les ingénieurs canadiens ont tendance a retenir tg p = 0,108, les ingénieurs
du Road Research Laboratory anglais [o], par contre trouvent tg p = 0,092. L'armée américaine à
l'origine de la formule a proposé tg p = 0,121 et finalement Olmsteed e t Johnston [7] ont proposé la
formule ci-dessous :
w
= c l 1 9 - 0,3 log N

qui peut être réduit à :

avec tg p = 0,135.
La Section des Sols e t des Pierres a retenu la valeur tg p = 0,121 proposée par le Waterways
Experiment Station. Cette valeur a donné d'excellents résultats comparée à la méthode classique de
détermination de W L en cinq points.
On peut d'ailleurs s'assurer que les variations de tg p n'ont qu'une faible influence sur la déter-
mination de WL.Si tg p varie de + 0,05, le résultat n'est influencé que de moins de 1 %.
Pour la valeur 0,121, on a constaté que 99 % des résultats présentent, par rapport à la méthode
classique en 5 points, des erreurs inférieures a k 2 % sur W L mais uniquement si le nombre de coups N
est maintenu entre 20 e t 30.
Le mode opératoire autorisant que N soit compris entre 15 e t 35, on évitera des erreurs plus
importantes en répétant l'essai, comnie préconisé, pour une teneur en eau plus faible.
Les seules difficultés qu'on peut recontrer dans l'application de cette méthode de détermination
en un point de la limite de liquidité proviennent des sols organiques. On peut avoir intérêt, dans ce
cas, A effectuer l'essai pour 4 A 5 teneurs en eaii différentes - permettant de se contrôler - e t a tracer
la droite de liquidité en portant dans un graphique semi-logarithmique le nombre de coups de ferme-
ture (log) en fonction de la teneur en eau.
7.5 - L'ESSAI D E L I M I T E D E PLASTICITÉ

L'appréciation de la limite de plasticité demande, de la part de l'opérateur, une certaine expé-


rience de la pratique de l'essai. On pourrait penser a priori que le résultat de cet essai dépend beau-
coup du facteur personnel de l'opérateur. E n réalité, il n'est pas plus dispersé que celui observé par la
limite de liquidité WL.
L'opérateur constate facilement, en soulevant délicatement de 15 à 20 mm en son milieu le
rouleau si celui-ci se fissure franchement ou non.
E n ce qui concerne l'appréciation du diamètre du rouleau sur le résultat de WP,le Laboratoire
des Ponts e t Chaussées d'Alger a mis au point un appareil simple permettant très rapidement de
connaître le diamètre exact du rouleau.
Il s'agit d'une plaque de verre de 10 x 5 cm dont une arête est surélevée de 5 mm. Cette plaque
est graduée en 1/10 de millimètre de O à 5 mm, à l'échelle 20, parallèlement à son grand axe. Il suffit
d'amener cette plaque délicatement sur le rouleau jusqu'à ce qu'il soit au contact du verre, pour lire
directement son diamètre (voir f i g . 23).

La mesure du diamètre du rouleau étant rendue ainsi très précise, il faut obtenir la fissuration
d u rouleau pour un diamètre de 3 + 0,5 mm.
Cette dernière condition est facile à satisfaire, l'erreur commise sur wp étant pratiquement
toiijours inférieure à k 1 point.
Cette méthode du rouleau reste toujours plus précise que la méthode dite du « cube » qu'on
pourra éventuellement utiliser pour les déterminations rapides de WP,sur chantier par exemple. Dans
cette méthode WP est apprécié par l'écrasement entre deux doigts ou entre la spatule e t la table d'un
cube d'environ 20 mm dc côté. Si le matériau s'effrite dans cette opération on considère que WP est
atteint. Des mesures effectuées par A. E DWARD e t ABDUN-NUR [83 aboutissent à un coefficient de corré-
lation de 0,97 f 0,006 entre les deux méthodes (rouleau e t cube), ce qui est très bon, e t permet de dire
que les deux essais atteignent la même caractéristique du sol.
7.6 - PRECISION DES ESSAIS D E L I M I T E S D'ATTERBERG

Dans le mode opératoire il a été indiqué qu'un même opérateur doit trouver, en répétant tant
l'essai de limite de liquidité que de limite de plasticité, des résultats qui ne diffèrent pas de plus de
2 % en plus ou en moins. Si cette limite n'était pas respectée, il est demandé que l'opérateur fasse un
essai supplémentaire.
Une telle précision n'est évidemment plus possible en ce qui concerne les résultats sur un même
matériau entre plusieurs opérateurs. E n règle générale, on peut accepter des résultats qui ne diffèrent
pas entre eux de ~c 5 % sur les limites de liquidité e t de plasticité. E n ce qui concerne l'indice de
plasticité on acceptera donc des résultats tels que I P f 10 %, soit par exemple :

Les nombreux essais d'étalonnage faits entre les différents Laboratoires régionaux des Ponts
e t Chaussées e t le Laboratoire central montrent qu'il n'est guère possible d'espérer mieux.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[l] A. ATTERBERG, 1911 u b e r die Physikalische Bodenuntersuchung und über die Plastizitat der Fone. Interna-
tionale Mitteilungen für Bodenkunde, Vol. 1.
[ 21 A. CASAGRANDE, Research on the Atterberg limits of Soils, Public Roads Vol. 13, no 2 oct. 1932, p. 121-136.
[ 31 H.L. UPPELand H.R. AGGERWAL, A New Method of Determining Liquid Limit of Soils, Road Research Bulle-
tin, the Indian Roads Congress New Delhi, no 4 (1957).
[ 41 P. H OVANYI , A new grooving Tool. Geotechnique, Vol. VI11 (1958), page 78 bis.
[ 51 L.E.J. N ORMAN , The One-Point Method of Determining t h e volve of the liquid limit of a Soil. Geotechnique,
Vol. 9, no 1 (1959).
61 U.S. WATERWAY E XPERIMENT STATION, Simplification of t h e liquid limit Test Procedure, Technical Memo-
randum n o 3, Vicksburg Miss. p. 286 (1949).
[7] F. R. OLMSTEED and C.M. J OHNSTON, Rapid Methods of Determining Liquid Limits of Soils. Bulletin no 95,
Highway Research Board Washington, p. 27 (1955).
] 81 Symposium on Atterberg Limits D A.S. T.M. Special Technical Publication no 254 (1959) publié en juin 1960.
((

[ 91 A.S. T.M. Standards 1961. D 423 - 61 T page 1286 et D 424 - 59 page 1291.
[IO] A. CASAGRANDE, Notes on the Design of the Liquid Limit Device. Geotechnique, Vol. VI11 (1958), pages 84 à 91
[ I l ] R. PELTIER, Manuel du Laboratoire Routier, Dunod (1959) pages 100 à 107.
[12] Soil Mechanics for Road Engineers, Road Research Laboratory her Majesty's Stationery Office, London.
[13] Projet de norme DIN 4016 feuilles 3. Limites d'Atterberg a édition juin (1958).
((

[14] H.R.B. no 122.


Publié par le LCPC, 58 bd Lefebvre - 75732 PARIS CEDEX 15
-
sous le numéro 502300 Dépôt légal :février 1987

Vous aimerez peut-être aussi