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ENST /Dpt GM / SPM /COUR 2019

Architecture atomique

• Structures amorphes et cristallines


– ordre et désordre
– isotropie et anisotropie

Dans un matériau solide, des zones désordonnées et des zones cristallisées sont
susceptibles de coexister. C’est couramment les cas dans les matériaux polymères. Les
polymères sont de longues molécules organiques. Il existe généralement des liaisons faibles
entre les molécules, ce qui conduit à leur organisation locale. Comme la liaison entre
molécules est faible, la distance d’équilibre (ro) est assez grande (quelque centaine de
nanomètres), le réseau cristallin local permet donc de polariser la lumière dans le domaine du
visible (longueur d’onde du visible entre 400 nm et 800 nm). Ce qui permet de visualiser les
zones cristallisées en microscopie optique.

(a)

(b)

Figure 1 : (a) illustration de la structure amorphe ou semi-cristalline d’un polymère linéaire


(b) illustration de la structure cristalline ou amorphe de la silice SiO2.(Ecole GDR Verres,
J.M. Pelletier)

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Le Cristal Parfait
• Notions de cristallographie

Le matériau peut donc s’organiser à plus ou moins grande échelle de manière


cristalline. Les atomes s’empilent selon un motif qui se répète périodiquement dans l’espace,
la maille.

Il existe de nombreuses structures cristallines. Mais, pour les matériaux métalliques,


seules trois structures sont rencontrées, la structure cubique à faces centrées (ex. Cuivre,
Aluminium, Nickel, Argent, Platine, Or), la structure cubique centrée (Ferα, Chrome, Tantale,
Vanadium, Molybdène) et la structure hexagonale compacte (Titane, Zirconium, Cadmium,
Zinc, Hafnium).

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Figure 2 : Exemple de structures cristallines, (a) structure cubique à faces centrées (CFC),
(b) structure cubique centrée (CC),(c) structure hexagonale compacte (HC). (Dorlot p57)

Pour une structure cubique, du fait de la périodicité du réseau, on peut repérer tout
atome du réseau cristallin à l’aide d’indices entiers (x, y et z), et tout plan du réseau cristallin
par des indices entiers (indices de Miller), notés généralement (h,k,l).

Figure 3 : A, B, C atomes d’un cristal de structure cubique. ex, ey, ez, vecteurs de base du
réseau cubique. (ABC) un plan du cristal.

Si a, b, et c sont les distances entre atomes dans le motif de base du réseau cristallin, la
position M d’un atome quelconque du réseau cristallin se définit à partir des vecteurs de base
du réseau comme suit :
OM = x.a.ex + y.b.ey + z.c.ez .

On peut alors repérer tout plan du cristal par ses indices de Miller (Figure 1). Posons par
exemple OA = x.a, OB = y.b et OC = z.c , où x, y, z sont des entiers, le plan (ABC) est défini
par l’équation (a) et tout plan parallèle au plan (ABC) par l’équation (b) où P est un nombre
entier x/a + y/b + z/c = 1 (a)
x/a + y/b + z/c = P (b)
Prenons les inverses 1/x, 1/y, 1/z des indices des points A, B et C, et multiplions les par leur
plus petit commun multiple. On obtient alors trois nombres entiers (h,k,l) qui sont les indices

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de Miller du plan considéré. L’équation du plan (ABC) et des plans qui lui sont parallèles
s’écrit alors hx + ky + lz = N, où N est entier.

Les indices de Miller d’une famille de plans parallèles sont notés entre parenthèses : (h,k,l).

(a) (b) (c)

(e)
(d)

Figure 4 : Illustration de la dénomination de plans cristallins à l’aide des indices de Miller,


(a) plan (100), (b) plan (010), (c) plan (200), (d) plan (111) et (e) plan (110). (Voir aussi
l’ouvrage de Kittel, physique de l’état solide).
Les céramiques ioniques ou covalentes ont souvent des structures plus complexes, il
existe jusqu’à quatorze structures cristallines (ou réseaux de Bravais), qui consistent en
quatorze manières de paver l’espace avec des motifs de base, qui sont bien plus nombreux.

Maille élémentaire en 3-D


z

β α b y
a
γ
x

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14 réseaux de Bravais (1)


Système cristallin simple à bases centré à faces
centrées centrées
• triclinique c

a≠b≠ c β
α
α ≠ β ≠ γ ≠ 90° a γ
b

• monoclinique c

a≠b≠ c
α
β
α = γ = 90° ≠ β b

γ
a

• orthorhombique c

a≠b≠ c β α
b

α = β = γ = 90° a
γ

• rhomboédrique
a=b= c a

α = β = γ ≠ 90° α
α a
α a

U2 - 12

14 réseaux de Bravais (2)


Système simple à bases centré à faces
cristallin centrées centrées
• hexagonal
c
a=b≠ c
α = β = 90°
α α
γ = 120°
a
a
γ

• quadratique c

a=b≠c
α
α = β = γ = 90° α
a
a α

• cubique a

a=b= c

α α
α = β = γ = 90°
a
a
α

U2 - 13

Indexation : Plans

- Indices de Miller (h k l):


- Equation du plan dans l'espace:

hx k y l z
1= + +
na nb nc
o Détermination des indices:
- inverses des intersections du plan avec les 3 axes du cristal en fonction des
longueurs a, b et c.

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1. déterminer les points d'intersection;


2. prendre les inverses;
3. réduire les 3 fractions au plus petit commun dénominateur;
4. prendre les numérateurs.

o indices de famille de plans {h k l}.


Famille de plans = même densité de noeuds par unité de surface.

z
Exemple :
c axe
étape Ox Oy Oz
(243) 1 (1) a (1 /2) b (2/3) c
y
2 1/1 2/1 3/2
b
3 2/2 4/2 3/2
x
a 4 h=2 k=4 l=3

Indexation directions

o indices de direction [ u v w] : z [110]


r = ua + vb + wc 0,0,1 0,1,1
v u,v et w : entiers sans 1,0,1 c
dénominateur commun
1,1,1

[111]
[ 201] [ 221]
b 0,1,0 y
a 0,0,0
[110]
1,0,0
x 1,1,0

o Indices de famille de directions < u vw>.


famille de directions = même densité de noeuds par unité de longueur.

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