Vous êtes sur la page 1sur 3

EXPOSE EN DROIT DE L’ENVIRONNEMENT

Comme tout autre discipline du droit le droit de l’environnement est aussi régit par un certain
nombre de principes sans lesquelles il ne saurait se différencier de ses paires.

Le droit de l’environnement se définit comme l’ensemble des règles juridiques ayant pour objectif
d’assurer la préservation de l’environnement mondial.

Ce sujet est d’un intérêt pratique, partant du fait que celui-ci a pour but de mettre en avant des
normes qui sont inhérents à ce droit, spécifique à son application et sa mise en vigueur.

Dans l’optique de bien mener notre travail, nous procéderons à la problématique ci-dessous :

Quels sont les principes généraux du droit de l’environnement ?

Il y va de ce pas à munir notre expose juridique d’un plan qui s’articulera en premier lieu (les
principes ayant vocation à se situer en amont de la protection) et en second lieu (les principes ayant
vocation à se situer en aval de la protection).

I. LES PRINCIPES AYANT VOCATION À SE SITUER EN AMONT DE LA PROTECTION  :

Il s’agit essentiellement du principe de prévention et de précaution et celui d’information et de


participation.

A. LE PRINCIPE DE PRÉVENTION ET DE PRÉCAUTION  :

Le principe de prévention est l’un des principes généraux du droit international de l’environnement a
la base de la fondation du droit malien.il implique la mise en place dune action anticipative face aux
atteintes de l’environnement. Ce principe est formule au point 8 du préambule de la convention de
Rio de juin 1992 sur la diversité biologique. Ce texte stipule :

Il importe au plus haut pont d’anticiper et de prévenir les causes de la réduction ou de la perte de la
diversité biologique a la source et de s’y attaquer. Ce point va au-delà de la diversité biologique pour
s’appliquer à l’environnement dans son ensemble. Ainsi pourrait-on le faire valoir en matière de
pollution, de protection du climat, de la couche d’ozone, des espèces, de l’espace…Il possible de
trouver les fondements de ce principe au niveau philosophique et au juridique.

Quant au principe de précaution, pose par la déclaration de Rio en son article 15 selon lequel : pour
protéger l’environnement, des mesures de précaution doivent être largement appliquées par les
Etats selon leurs capacités…Ce principe est repris dans le cadre de la convention sur la diversité
biologique ou il est déclaré dans le préambule que lorsqu’il existe une menace de réduction sensible
ou de perte de diversité biologique, l’absence de certitudes scientifiques totales ne doit pas être
invoquée comme raison pour différer les mesures qui permettraient den éviter les dangers ou den
atténuer les effets. D’autres conventions internationales le consacrent, notamment la convention sur
la lutte contre la désertification, la convention sur le changement climatique, la convention pour la
protection et l’utilisation des cours d’eaux transfrontalières et des lacs internationaux.il constitue
l’architecture du droit malien de l’environnement. Son application au plan interne tire sa légitimité
dans les instruments internationaux susmentionnés auxquels le Mali a soit ratifiée, soit adhérée.

B. LE PRINCIPE D’INFORMATION ET DE PARTICIPATION  :


Traditionnellement, l’élaboration des normes juridiques est l’œuvre exclusive soit de l’Etat, soit
d’organes institues habilites à édicter les règles de droit dans l’ordre juridique interne.

L’internationalisation des instruments internationaux au mali est porteuse d’innovation dans le


processus de production des normes de droit de l’environnement en introduisant a cet égard la
démocratie participative. La gestion de l’environnement exige une gouvernance plurielle. Ainsi donc
en dépit de l’action des pouvoirs publics, une place importante doit être accordée à la population.
Celle-ci bénéficie du droit a l’information et celle de la lutte contre la désertification.

Le droit l’information est un aspect des libertés publiques notamment la liberté d’expression
reconnues tant au niveau international que national. Cette liberté d’expression suppose la liberté de
recevoir ou de communiquer des informations.

Lorsqu’on se situe dans le domaine de l’environnement, le droit à l’information joue un rôle capital
dans la gouvernance environnementale qui se veut démocratique.

L’environnement est la chose de tous (Res Communis) ; sa gestion et sa protection ne peuvent être
confiées a des mandataires. C’est le principe de la démocratie directe, fruit de la philosophie de
l’environnement. La participation des acteurs sociaux infra-étatiques ou trans-étatiques à
l’élaboration des normes juridiques de protection de l’environnement ou la prise des décisions en
matière environnementale telle que consacrée par les instruments internationaux, impose dans
l’ordre juridique de l’Etat malien.si la protection de l’environnement est une obligation pour l’Etat,
elle est un devoir pour les citoyens. Ce devoir ne peut être mis en exergue que dans la mesure ou les
citoyens sont impliqués à tous les niveaux de la prise des décisions environnementales. Ils sont
désormais places à côté de l’administration, tantôt comme auxiliaires de celle-ci, tantôt comme un
organe de contrôle.

Partant de là, nous évoquerons les seconds principes dans le déroulé de notre expose

II. LES PRINCIPES AYANT VOCATION À SE SITUER RN AVAL DE LA PROTECTION  :

Elle est l’ensemble des comportements qui doivent être adoptes à un moment ou les choses
tournent mal ou après la catastrophe et les dommages.

Il s’agit :

A. LA NOTIFICATION IMMÉDIATE DES SITUATIONS CRITIQUES :

Le principe 18 de la déclaration de Rio est clair : ¨ les Etats doivent notifier immédiatement aux
autres Etats toute catastrophe naturelle ou toute autre situation d’urgence qui risque d’avoir des
effets néfastes soudains sur l’environnement de ces derniers¨.

Elle est consacrée dans de nombreuses conventions par lesquelles : la convention sur la notification
rapide d’un accident nucléaire (Vienne 1986), convention sur les hydrocarbures (londrès
1990article3), Atlantique du Nord-Est (Lisbonne 1990, article 2), convention sur les cours d’eaux
transfrontalières et lacs internationaux (Helsinki 1992, article 14).

Ce principe sera accompagné de celui du principe pollueur-payeur

B. LE PRINCIPE POLLUEUR-PAYEUR :

Au départ, le principe pollueur-payeur est l’application d’une règle économique :la règle des
externalités. Le cout des externalités négatives sur l’environnement doit être intègre dans le prix
d’un bien produit. Il faut donc tendre aux¨ vrais prix¨ pour éviter un enrichissement sans cause.
Le pollueur est celui qui dégrade directement ou indirectement l’environnement ou crée les
conditions aboutissant à sa dégradation indépendamment de toute idée de responsabilité civile a
base de faute et sans tenir compte des engagements contractuels des parties.

Le payeur est le pollueur mais les conditions dans lesquelles il paye sont :

-soit un transfert des ressources financières du pollueur vers le pouvoir public en charge de la
décontamination ;

-soit la prise en charge directe du dommage cause par le pollueur./.

PRÉPARÉ PAR L’ÉTUDIANT

IDRISSA ISSA CISSE NE LE 16/12/2001 À KOULIKORO

ETUDIANT EN DROIT PUBLIC, FDPU, LICENCE 3 GROUPE A CYCLE L3S6

Vous aimerez peut-être aussi