Intervention de Monsieur le Président de l’association devant les partenaires et financeurs
Il y a un contexte autour de cette question du principe de précaution. Le contexte est
notamment que ce principe de précaution est depuis 2004 inscrit dans la constitution française à travers la charte de l’environnement. Il y a actuellement un débat sur son utilité et sa mise en œuvre autour de sujets chauds. On en évoquera au moins deux aujourd’hui : les OGM et les nanotechnologies. Mais c’est un principe qu’on a tendance à évoquer assez fréquemment, un peu à toutes les sauces. Il y a une présentation et une utilisation du principe qui est souvent politique et qui fait d’ailleurs probablement que la compréhension de son utilité est un peu difficile parce que pas forcément utilisé à bon escient. C’est un principe qui a ses partisans, qui disent que la précaution, c’est un principe d’action. C’est un principe qui est en rupture avec l’attitude fréquente au vingtième siècle de négation du risque en l’absence de preuve du risque. Il a conduit à un certain nombre de drames, de situations dont on doit maintenant payer les conséquences et le coût énorme alors qu’on aurait pu très tôt anticiper et mettre en œuvre des mesures pour les éviter. C’est également un principe qui a ses détracteurs. J’entendais tout à l’heure dans les phrases un peu provocatrices du début quelques arguments contre le principe de précaution. Finalement, il y en a qui disent que la précaution, c’est un principe obscurantiste, coûteux et facteur de blocage à l’innovation. Alors petit historique, d’où vient ce principe de précaution ? C’est un principe que l’on voit apparaître dans les textes à partir de 1976 et qui nous vient d’Allemagne. Il y a des premiers textes sur la maîtrise des risques liés aux produits chimiques qui font apparaître cette notion de précaution. Le philosophe Hans Jonas le conceptualise à la fin des années 70. Il essaie de lui donner un corps et des fondements un peu philosophiques ; puis on retrouve ce principe cheminer progressivement dans différents textes : dans la convention de Vienne sur la couche d’ozone, dans la déclaration de Rio en 1992 sur le développement durable, dans le traité de Maastricht puis d’Amsterdam, dans la loi 95 relative au renforcement de la protection de l’environnement et dans la constitution de la charte de l’environnement. Il y a chaque fois des débats ; notamment au moment de la création de cette charte de l’environnement, sur le bien-fondé de ce principe et l’intérêt de l’inscrire effectivement dans les textes. Il faut rappeler que le principe de précaution est un principe parmi d’autres de gestion des problématiques d’environnement et de risques. Le principe d’intérêt général est fondateur et consiste à dire qu’on ne peut s’occuper à travers la loi de quelque chose que si cette chose est d’intérêt général. On considère que l’environnement est d’intérêt général et donc il est légitime de la traiter à travers une Congé annuel 2022 – 02/04/2022 Association régie par la loi 1901, reconnue d’utilité publique Siret : XXXXXXXXXXXXX Siège social : 4, place des fleurs 31140 Aucamville Tous ensemble pour la Planète
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approche législative. Il y a un deuxième principe qui est le principe de préservation, ou de
protection de l’environnement qui affirme que celui-ci doit être protégé et considéré au sens large. Ceci inclut la nature mais aussi la santé des personnes, les sites, etc. Ensuite il y a un principe très important qui est le principe de prévention. C’est celui sur lequel on peut fonder véritablement l’action lorsqu’on est face à des risques avérés, que l’on va pouvoir mesurer, et face auxquels on va pouvoir mettre en œuvre des mesures de prévention. Le principe pollueur payeur est plutôt une notion de réparation précisant que la réparation doit être supportée par celui qui a causé le dommage. Ce qui est parfois difficile à mettre en œuvre. Le principe de participation, un peu plus récent, consiste à dire, sur les problèmes d’environnement et de risques, qu’il est important que les parties intéressées soient impliquées et que ceux qui sont concernés par le dommage potentiel puissent participer à la décision. Alors ceci prend des formes variées qui vont de la simple information à une véritable implication dans un processus de concertation. Il y a certainement d’autres principes que l’on pourrait ajouter à cette liste car le principe de précaution n’est pas le seul outil, le seul principe que l’on a à disposition pour prendre en charge les problématiques de risque. Alors, quand l’utilise-t-on ?
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Enjeux de la place des savoirs dans les pratiques éducatives en contexte scolaire: Compréhension de l’acte d’enseignement et défis pour la formation professionnelle des enseignants