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MARIE-HÉLÈNE BÉRARD

LÉGITIMITÉ DES NORMES ENVIRONNEMENTALES ET


. COMPLEXITÉ DU DROIT:
L'EXEMPLE DE L'UTILISATION DES DINA DANS LA GESTION LOCALE DE LA
FORÊT À MADAGASCAR (1996-2006)

Thèse présentée
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de doctorat en droit
pour l'obtention du grade de docteure en droit (LL.D.)

FACULTÉ DE DROIT
~ UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC

2009

TOME 2

© Marie-Hélène Bérard, 2009.


ANNEXE

Loi no. 90-033 du 21 décembre 1990 portant Charte de l'Environnement


malgache et ses modifications ........................................................................ 1
Loi 96-025 du 10 septembre 1996 relative à la gestion locale des
ressources naturelles renouvelables ............................................................ 51
Décret No 98-610 règlementant les modalités de la mise en œuvre de la
Sécurisation Foncière Relative ................................................................... 58
Décret No 98-782 relatif au régime de l'exploitation forestière ..................... 61
Décret No 2000-027 relatif aux communautés de base chargées de la
gestion locale de ressources naturelles renouvelable ................................. 70
Décret No 2000-028 relatif aux médiateurs environnementaux ................. 78
Loi 97-017 du 17 août 1997 portant révision de la législation forestière ...... 91
Décret 2001-122 du 14 février 2001 fixant les conditions de mise en œuvre
de la gestion contractualisée des forêts (GCF) ............ " .......................... 102

Déclaration de Mahajanga, 26 novembre 1994 ......................................... 114


Déclaration d'Antsirabe, 12 mai 1995......................................................... 115
3 exemples de Dina ........ ........ ... ................................................................. 117
Questionnaires d'entrevue ........................................................................ 136
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Loi n° 90-033 du 21 décembre 1990


portant Charte de l'Environnement malagasy
(J.O. n° 2035 du 24.12.90, p. 2540)
modifiée par la loi n° 97-012 du 6 juin 1997 (J.O . du 09.06.97, p. 1171, Edition spéciale
et n° 2584 du 12.07.99, p. 1479)

L'Assemblée nationale populaire a adopté,


Le Président 1 de la République Démocratique de Madagascar promulgue la loi dont la teneur suit :

TITRE PREMIER
GENERALITES

Article premier . . La présente loi et son annexe constituent la Charte de l'Environnement malagasy. Elle
fixe le cadre général d'exécution de la politique de l'environnement dont les modalités seront définies par
des textes réglementaires d'application.

Art 2 - On entend par environnement l'ensemble des milieux naturels et artificiels y compris les milieux
humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le développement national.

TITRE Il
PRINCIPES FONDAMENTAUX

Art. 3 - L'environnement constitue une préoccupation prioritaire de l'Etat.

Art 4 - La protection et le respect de l'environnement sont d'intérêt général. Il est du devoir de chacun
de veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit.
A cet effét, toute personne physique ou morale doit être en mesure d'être informée sur les décisions
susceptibles d'exercer quelque influence sur l'environnement et ce directement ou par l'intermédiaire de
groupements ou d'associations.
Elle-a également la faculté de partici per à des décisions.

TITRE III
MISE EN ŒUVRE

Art. 5 - Le plan d'action environnementale, traduction de la politique nationale de l'environnement,


constitue le fondement de toute action dans le domaine de l'environnement.

Art. 6 - L'objectif essentiel est de réconcilier la population avec son environnement en vue d'un
développement durable.
A cet effet, le plan se donne les objectifs suivants:
- développer les ressources humaines;
promouvoir un développement durable en gérant mieux les ressources naturelles
- réhabiliter, conserver et gérer le patrimoine malagasy de biodiversité ;
- améliorer le cadre de vie des populations rurales et urbaines;
- maintenir l'équilibre entre croissance de la population et développement des ressources;
- améliorer les outils e gestion de l'environnement;
- aider à la résolution des problèmes fonciers.

Art. 7 - La gestion de l'environnement est assurée conjointement par l'État, les Collectivités
décentralisées, les organisations non gouvernementales régulièrement constituées, les opérateurs
économiques, ainsi que tous les citoyens.

Art. 8 - Il appartient notamment à l'État :


- de définir la politique environnementale;
- d'organiser des campagnes de sensibilisation en collaboration avec les Collectivités décentralisées et
les organisations non gouvernementales con cernées;
. de faire participer les partenaires ci-dessus évoqués aux décisions en matière de gestion de
l'environnement;
- de coordonner les actions environnementales;
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- de procéder ou faire procéder à un suivi et à une évaluation des actions menées dans le domaine de
l'environnement;
- de veiller à la compatibilité des investissements avec J'environnement.

Art. 9 - La gestion de J'environnement repose sur une structure nationale comprenant:


- une instance de conception chargée notamment de l'élaboration de la politique environnementale
nationale;
un organe de gestion, d coordination, de suivi et d'appui aux programmes et actions
environnementaux publics et privés.
Cette instance doit être consultée pour toute question relative à l'environnement.

Art 10 - Les projets d'investissements publics ou privés susceptibles de porter atteint à l'environnement
doivent faire l'objet d'une étude d'impact, compte tenu de Ja nature technique de l'ampleur desdits projets
ainsi que de la sensibilité du milieu d'implantation. .
Les projets d'investissement soumis à autorisation ou à approbation d'une autorité administrative font
également l'objet d'une étude cfimpact dan t Jes mêmes conditions que les autres projets.
Un décret précisera les modalités des études d'impact, la procédure applicable en la matière, et l'organe
habilité à la mise en œuvre de ces études et procédures.

TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES

Art 11 - Les opérateurs exerçant dies activités engendrant des effets néfastes sur l'environnement
seront soumis:
- soit à des obligations compensatrices;
- soit au paiement de pénalités au profit de l'État et dont les taux et les modalités de perception seront
déterminés ultérieurement.

Art. 12 - Toutes dispositions contraires à celles de la présente loi sont abrogées.

Art. 13 - La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République.


Elle sera exécutée comme loi de l'État.

Promulguée à Antananarivo, le 21 décembre 1990


Didier RATSIRAKA

ANNEXE 1
de la loi portant C?harte de l'Environnement Malagasy

RÉSUME

GÉNÉRALITÉS

TITRE PREMIER: LES DONNÉES PERMANENTES DE L'ENVIRONNEMENT


CHAPITRE PREMIER: Atouts et potentialités
CHAPITRE Il : Handicaps et problèmes - La dégradation de l'environnement.
CHAPITRE III: Les principales causes de la dégradation actuelle de l'environnement.
31. Causes structurelles
311. Déséquilibre entre croissance démographique et croissance économique.
312. Changements profonds de l'administration publique.
32. Causes socio-économiques.
321. Un système Ide production suicidaire associé au feu.
322. Un bilan énergétique déficitaire.
323. Une détérioration constante des termes de l'échange.
324. La méconnaissance.

TITRE Il : POLITIQUE NATIONALE DE L'ENVIRONNEMENT


CHAPITRE PREMI ER : Objectifs et principes.
11. Objectifs.
Textes nationaux Contenus Page d'accu.ei'

12. Principe fondamental


1·3. Cadre.
CHAPITRE Il : Principaux axes.
CHAPITRE III : Conditions de réussite de notre PNE.

TITRE III : LA MISE EN ŒUVRE DE LA PNE


CHAPITRE PREMIER : Le Plan d'Action Environnementale ou PAE.
11. PAE : Un schéma de développement pérenne .
12. PAE : Un plan d'impulsion, de coordination et non de substitution .
13. PAE : Un plan d'application des orientations nationales.
131 . PAE et Charte de la Révolution Socialiste.
132. PAE et Ajustement structurel.
133. PAE et décentralisation.
134. PAE et désengagement de l'État des activités de production.
135. PAE et libéralisation.
CHAPITRE Il : Un plan de mise en œuvre de !a PNE.
21 . Finalité.
22. Objectifs.
23. Stratégie d'approche et de mise en œuvre.
231. Approche des problèmes et mise en œuvre de leurs solutions de manière intégrée.
232. Vision à long terme des actions à entreprendre.
233. Présentation des programmes du PAE aux bénéficiaires sous l'angle de profits.
234. Pratique de la communication et du dialogue plutôt que la transmission hiérarchisée des
injonctions.
235. Mise en place de mécanismes appropriés pour des myriades de petits projets environnementaux.
24. Stratégies sectorielles du PAE.
241. Développement de l'éducation; la formation et la sensibilisation.
242. La conservation des sols.
243. La protection et la gestion du .patrimoine de biodiversité.
244. Développement du tourisme écologique.
245. Assainissement du cadre de vie rural et urbain.
246. Mise en place d'outils de gestion, protection et suivi continu de l'environnement.
247. Mise en place d'un cadre institutionnel.
25. Stratégies régionales du PAE :
251. Les hautes terres centrales .
252. La région côtière de l'Est.
253. La zone intermédiaire de l'Ouest.
254. La région côtière de l'Ouest.
255. L~ région du Nord.
256. La région du Sud.

TITRE IV : LES PROGRAMMES DU PAE


CHAPITRE PREMIER: Le Programme Environnement 1.
11. Ses objectifs.
12. Ses stratégies.
13. Ses composantes.
CHAPITRE Il : Le Programme Environnement II.
21. Ses objectifs.
22. Ses stratégies.
1 23. Ses composantes
CHAPITRE III : Le Programme Environnement III.
31. Ses objectifs.
32. Ses stratégies .
33. Ses composantes

TITRE V : LE CADRE INSTITUTIONNEL


CHAPITRE PREMIER: Principe d'organisation.
CHAPITRE 1\ : Structure institutionnelle Nationale pour l'Environnement (SINE) ou CNCADC.
21. Vocation.
22. Mission.
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23. Rôle .
24. Tâche spécifique
25. Composition.
CHAPITRE III : La structure consultative: la Commission nationale de conservation pour le
Développement.
26. Stratégie opérationnelle.
261 . La sauvegarde.
262. La réhabilitation .
263. La création ou l'innovation.
CHAPITRE IV: la structure opérationnelle : l'Office National pour l'Environnement.
41. Vocation.
42. Mission.
43. Rôle.
44. Tâches spécifiques.
45. En cas d'alerte écologique.
CHAPITRE V : Les structures de gestion des opérations: les agences d'exécution.
51 . Vocation.
52. Mission.
53. Rôle.
54. Tâches spécifiques.

La structure de mise en œuvre: les opérateurs.


1 .Vocation
2. Mission.
3. Rôle.

Les structures locales.

TITRE VI : EFFETS ATTENDUS DE LA CEM.


CHAPITRE PREMIER: Charte et législation.
CHAPITRE Il : Charte, projets et plan
CHAPITRE III : Effets sur les Programmes en cours ou futurs.

CONCLUSION

RÉSUMÉ

La Charte de l'Environnement Malagasy contient les principes généraux et les dispositions traduisant en
termes opérationnels et dans le cadre du développement global de Madagascar, la politique nationale de
l'environnement. -
Le point de départ de la Charte est constitué par les données permanentes de l'environnement à
Madagascar: l'homme, la terre et le sous- sol, les écosystèmes, l'endémisme.
Avant d'aborder les dispositions concernant la politique nationale de l'environnement, la Charte procède
à une analyse de la dégradation des ressources naturelles et de ses effets. Elle définit les grandes lignes de
la Politique Nationale de l'Environnement et en expose les principaux axes (PNE). Une telle politique
nécessite une mise en œuvre opérationnelle.
La Charte définit cette mise en œuvre en exposant le Plan d'Action Environnementale (PAE). Elle situe
le PAE par rapport aux grands problèmes de l'Etat: la décentralisation, le désengagement de l'Etat, la
libéralisation.
Les programmes du PAE se conforment à une stratégie qui est définie à tous les niveaux par la Charte.
Cette stratégie comporte en particulier la mise au point de projets prioritaires intitulés "Projets
Environnements" (PE). Cette action d'ensemble qui comporte ainsi la Politique Nationale de
l'Environnement, le Plan d'Action Environnementale, et les projets environnements, rend nécessaire la mise
en place d'un cadre institutionnel étroitement lié à l'organisation constitutionnelle et administrative de la
République Démocratique de Madagascar.
Ce cadre comprend:
- une Structure Institutionnelle Nationale pour "Environnement (SINF),
- une structure consultative: la commission nationale de conservation pour le Développement:
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- une structure opérationnelle : l'Office National pour l'Environnement (ONE)


- des structures de gestion des opérations.
Si l'État joue un rôle d'impulsion et de mise en place, les responsabilités opérationnelles principales de
la Politique Nationale Environnementale devraient revenir aux Collectivités décentralisées, aux associations
et groupements de citoyens, au secteur privé.
La mise en œuvre de la Politique Nationale Environnementale serait ainsi le fruit d'une action collective
de coopération et de partenariat.

GÉNÉRALITÉS
PRESENTATION DE LA CHARTE DE
L'ENVIRONNEMENT MALGACHE

Le présent texte qui détermine le cadre général de conception et de l'exécution de la politique de


l'environnement fait partie intégrante de la loi n° 90-033 du 21 décembre 1990 portant Charte de
l'Environnement Malagasy. Il comporte notamment : .
- les principes généraux qui doivent constituer la base de toutes les actions ayant pour objet la
protection et la promotion de l'environnement;
- les mesures et les dispositions générales tendant à traduire en termes opérationnelles , et dans le
cadre du développement global du pays, la politique nationale de l'environnement ;
- les règles fondamentales devant inspirer toute action nationale ou régionale, collective ou individuelle.
dont l'objectif est de protéger l'environnement ou de promouvoir une activité économique ou sociale pouvant
avoir pour conséquence une atteinte préjudiciable à l'environnement.
Dans la présente Charte. on entend par environnement l'ensemble des éléments qui conditionnent et
déterminent l'activité humaine et notamment:
- l'entourage biologique : l'homme. la flore. la faune;
- l'entourage physique: l'équilibre biologique. les ressources naturelles, le climat, le sol ;
- l'entourage socioculturel : le patrimoine matériel ou culturel engendré par la nature ou créé par
l'homme, l'organisation sociale;
- l'interaction de ces différents éléments.
On entend par dégradation de l'environnement:
- toute action entraînant directement une exploitation abusive des richesses naturelles renouvelables
par rapport à leur capacité de régénération;
- toute croissance directe ou indirecte engendrée par une exploitation abusive de l'environnement.
Doit être assimilée à des actions de dégradation toute activité qui, sans directement porter atteinte à
l'environnement, peut constituer à terme une menace ou un danger.

Environnement et développement:

Dans le présent texte, l'action environnementale ne doit pas se réduire à la seule protection et à la
sauvegarde des ressources naturelles, des espèces rares ou des sites. Elle est inséparable des actions pour
un développement économique et social durable. On entend par Politique Nationale de l'Environnement
(PNE). l'ensemble des mesures qui déterminent les orientations des actions de protection de
l'environnement. Cette politique ne peut être figée dans un texte; la Charte de l'Environnement Malagasy
doit être évolutive.
Le Plan d'Action Environnementale (PAE) est constitué par l'ensemble des mesures adaptées en vue de
la mise en œuvre de la PNE.
Le PAE nécessite l'adoption de diverses dispositions de mis~ sur pied. Il s'agit des Programmes
Environnements (PE) qui peuvent comporter des phases (PE première phase ou PE 1, PE deuxième phase
ou PE2. etc.)

Environnement et cadre 'institutionnel:

Une action rationnelle et efficace pour la protection de l'environnement ne peut se concevoir que dans
un cadre institutionnel approprié.
Ce cadre doit comprendre une Structure Institutionnelle Nationale pour l'Environnement (SINE) assistée
d'une structure consultative (CNCD).
La SINE doit disposer d'un organe d'exécution: l'Office National pour l'Environnement (PNE).
Des structures de gestion des opérations reçoivent la charge de la mise en œuvre au sein de ce cadre
institutionnel.
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TITRE PREUMINAIRE
LA GENESE DE LA CHARTE DE
L'ENVIRONNEMENT MALAGASY

Véritable sanctuaire de la nature, Madagascar a toujours eu des traditions de protection , de


conservation et de promotion de l'environnement.
Cet environnement exceptionnel se traduit notamment par une très grande diversité humaine et
écologique, un ensemble unique d'écosystème, un endémisme qui atteint environ 80 p. 100 pour la faune et
90 p. 100 pour la flore, des espèces spécifiques et en définitive un patrimoine ayant une valeur
exceptionnelle aussi bien pour la communauté scientifique que pour le développement du pays.
L'existence de cet environnement exceptionnel a provoqué depuis les temps les plus anciens des
mesures coutumières et législatives de protection.
Les souverains se sont préoccupés de la sauvegarde des forêts et de la terre ancestrale, aussi bien
dans les régions centrales que dans tous les anciens royaumes qui ont été à l'origine de la nation malagasy.
Depuis les Kabary d'Andrianampoinimerina jusqu'au Code des 305 articles de 1881, en passant par les
traditions orales ayant valeur de loi, tous les souverains ont édicté des règles de protection des ressources
naturelles et de limitation de l'exploitation abusive des produits miniers et forestiers .
Durant la période de la colonisation , les étrangers ont été frappés par la spécificité et l'originalité de la
flore et de la faune malgache ainsi que de la variété des ressources minières.
Quels que soient les objectifs poursuivis - exploitation économique ou recherche scientifique - le
législateur colonial a multiplié les actions, notamment en créant les réserves, les parcs nationaux, les
stations forestières, la réglementation des cultures itinérantes, la création d'organismes tels notamment
1'1 nstitut de la Recherche Scientifique de Madagascar en 1946.
Sous la première République, différentes actions ont été maintem~es tandis qu'un important effort
législatif a porté particulièrement sur la protection des forêts. A ces actions a été particulièrement ajouté un
programme de reboisement dont les résultats n'ont pas toujours été à la hauteur des efforts attendus.
Dans le même temps, la République Malgache a adhéré à diverses Conventions internationales pour la
protection de la nature et des ressources naturelles et s'est associée à divers programmes internationaux
dont celui de l'UNESCO sur l'homme et la biosphère. Elle a abrité en 1970 une Conférence 1ntemationale
sur l'utilisation rationnelle et la conservation de la nature. Dans le domaine strictement législatif, cette
période a été marquée par une aggravation des dispositions répressives protégeant les ressources
naturelles.
Mais c'est principalement à partir de 1972 que des programmes d'envergure ont été conçus; aussi bien
les pouvoirs publics que certaines associations privées ont pris conscience de la dégradation de
l'environnement. Toutes les mesures antérieures se sont révélées insuffisantes pour faire face à la
destruction lente mais sûre de la terre ancestrale, du sol national et des ressources naturelles; soit par la
main de lihomme, soit comme conséquences indirectes des actions économiques ne prenant pas
suffisamment en compte la protection de la nature.
Des mesures nouvelles ont été prises pour gérer et conserver le domaine forestier national pour lutter
contre la destruction lente du sol et pour engager une véritable lutte contre la dégradation des écosystèmes
de production. Le législateur a agi dans trois directions:
- tout d'abord le bloc juridique. Charte de la Révolution Socialiste et Constitution de 1975 ont élaboré
une philosophie faisant de la priorité des ressources naturelles l'un des fondements de l'organisation
sociale, affirmant que l'homme (développement de tout homme et. développement de tout l'homme) est au
centre de toutes préoccupations de la Révolution.
Or, l'homme n'est pas un être abstrait mais un individu vivant au sein d'un environnement qu'il convient
de sauvegarder, de protéger et de promouvoir.
- un changement de mentalité doit s'opérer, passant par une double série de mesures législatives:
• des mesures incitatrices ;
• des mesures répressives accrues.
- en 1984 a été adoptée la Stratégie Malgache pour la Conservation et le Développement Durable
(SNC),connu sous le nom de Stratégie Nationale pour la Conservation. Dans le même temps était créée
une commission nationale de conservation pour le développement (décretn° 84-445 du 14 décembre 1984).
Les axes principaux de cette Stratégie Nationale de la Conservation pour le Développement tournaient
autour des thèmes suivants :
- la conscientisation des populations;
- la participation de tous les malgaches;
- .Ie changement de comportement et d'approche vis-à-vis de l'environnement;
- l'amélioration et accroissement des connaissanc~s ;
- la compétence;
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- la capacité d'évaluer.
Un Centre National de Recherche sur l'Environnement était créé postérieurement.
Complétant les importantes initiatives, le rôle des centres de recherches et les structures ministérielles
concernées par l'environnement ont été renforcés .
A partir de novembre 1987, des recherches approfondies sur la question de l'environnement ont été
effectuées tandis que les travaux importants inspirés de la Stratégie Malgache de la Conservation pour le"
Développement ont contribué à mieux cerner la notion dl"environnement développement".
A ces efforts de réflexion et de rénovation des concepts sur l'environnement, se sont joints les initiatives
d'organismes privés. Il convient à cet égard de citer la création et l'action dynamique du V'NVF.
L'ensemble des réflexions -ainsi menées a abouti à l'élaboration d'une véritable Politique Nationale de
l'Environnement.

TITRE PREMIER
LES DONNEES PERMANENTES
DE L'ENVIRONNEMENT

Madagascar est une île continent de près de 592.000 km2 présentant une très grande diversité humaine
et écologique. A travers cette diversité, il convient de retrouver les constantes que constituent atouts et
potentialités , handicaps et problèmes. On retrouve les éléments qui sont les constantes de l'évolution
actuelle: l'homme, la terre et le sous-sol, les écosystèmes, l'endémisme.

CHAPITRE PREMIER
Atouts et potentialités

L'homme:

La densité de la population, bien que très variable sur l'ensemble de l'île, est en moyenne faible. La
production agricole est toujours l'activité économique prépondérante, fournissant le tiers du PIB et 80 p. 100
des recettes en devises.
Le niveau d'éducation de la population, bien supérieur à celui des pays possédant des revenus par
habitant comparables constitue un atout à exploiter en vue d'un développement.
Actuellement, il est constaté au niveau des cadres et décideurs du pays une élévation de la conscience
environnementale. Elle n'est pas encore hélas parvenue jusqu'à la masse populaire et notamment paysanne
qui, le plus souffre de la destruction de l'environnement.
Cette non-propagation de la conscience environnementale semble être due à plusi'eurs raisons dont
essentiellement :
- le manque d'information et de connaissance des réels problèmes environnementaux et leurs causes;
- le manque de structure pouvant porter le message environnemental adéquat aux populations cibles;
- le manque de moyens requis pour la réalisation d'une action massive, intensive et intégrée en faveur
de l'environnement;
- l'absence d'un cadre institutionnel approprié pour élaborer et mettre en place une réelle politique de
l'environnement malgache.

La terre et le sous-sol :

Les réserves foncières sont encore considérables bien que difficiles à mettre en valeur eu égard au relief
montagneux, relief qui par contre constitue un atout dans le domaine énergétique notamment
l'hydroélectricité.
Les ressources minérales et minières du sous-sol malgache recèlent des potentialités appréciables à ce
jour encore sous-exploitées.

Les écosystèmes:

On sait qu'un ensemble d'éléments végétaux, animaux et microbiens intégrés à -leur environnement
forme un système écologique riche: l'écosystème.
La communauté internationale a consacré Madagascar comme un ensemble unique et précieux
d'écosystème. Ceci est largement lié à la taille de l'/le et à l'histoire de son évolution depuis sa séparation
d'avec le continent africain. Au total, Madagascar est reconnu comme un des sept pays dans le monde
abritant une richesse écologique extraordinaire, au même titre qu'un géant comme le Brésil. .
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L'endémisme:

L'endémisme atteint environ 80 p.100 pour la faune et 90 p. 100 pour la flore. Des espèces entières sont
spécifiques à Madagascar, comme les célèbres Lémuriens et de nombreuses sortes de batraciens et de
reptiles.
Ce patrimoine revêt un intérêt particulier pour la communauté scientifique et peut être mis en valeur en
relation avec le tourisme.
A long terme, cette richesse peut aussi produire des biens et des services de grande valeur : la
pharmacopée nationale est encore incomplète, et des plantes et des principes thérapeutiques sont peut-être
cachées dans les plantes peu ou pas valorisées. Actuellement, on a recensé quelques 12.000 espèces
ligneuses qui risquent de disparaître au rythme de la dégradation des ressources naturelles.

CHAPITRE Il
Handicaps et problèmes -la dégradation de l'environnement

Les dernières décennies ont vu s'opérer une baisse continue de la qualité de l'environnement, ainsi
qu'une régression quantitative des formations naturelles, en particulier de la forêt primaire, habitat d'une
grande partie de la faune et de la flore qui donnent à l'île son caractère unique. .
Le couvert forestier recule, selon la FAO à un taux proche de 200.000 hectares par an, sous la pression
conjuguée des défrichements pour culture itinérante, du prélèvement de combustibles ligneux, de la
surexploitation du bois d'œuvre et des incendies périodiques.
Malgré l'imprécision des données statistiques, imprécision due à la carence généralisée d'outils
permettant d'évaluer très exactement la situation et l'ampleur de son évolution, il est possible d'affirmer que
les indicateurs de la qualité de l'environnement ont évolué à la baisse au cours des quarante dernières
années. .
L'érosion est présente sur la quasi-totalité des sols, et entraîne une baisse de fertilité et un coût accru
des entretiens d'infrastructures hydrauliques et routières, ainsi que des dommages sur les écosystèmes
marins.
L'ensemble de ces dégradations a un effet qui dépasse largement le cadre écologique proprement dit.
Un chiffrage rapide effectué par les bailleurs de fonds du PAE a conduit à une estimation d'un coût annuel
pour l'économie compris entre 125 et 360 milliards Qe FMG, soit 5 p. 100 à 15 p. 100 du PIS.
De manière encore plus préoccupante, l'extrapolation directe des tendances en matière de population et
de ressources naturelles prévient de l'avènement des conditions très difficiles pour le pays si une action
d'ampleur n'est pas entreprise aussitôt que possible.
En particulier, des estimations modérées en matière démographique montrent que, quelles que soient
les hypothèses techniques retenues, la surface rizicole requise pour nourrir les Malgaches en l'an 2010
dépasse les surfaces raisonnablement mobilisables pour cette culture.
La forêt ne compterait plus que la moitié de la surface actuelle, et seule 6 millions d'hectares resteraient
boisés en 2015.
L'ensemble de ces considérations a fait dire que Madagascar semblait être aspirée dans une spirale de
dégradation.
Cette évolution, et ses effets pervers sur les Malgaches sont une des principales préoccupations
nationales.
Toutefois, les solutions à mettre en œuvre sont complexes, lourdes et la mise en pratique est
handicapée par les difficultés de communication physique à l'intérieur de l'île.

CHAPITRE III
Les causes de dégradation
. de l'environnement '

Si le facteur de dégradation principale reste l'homme, ses motivations et les causes sont multiples. Il s'y
ajoute d'autres causes. -
Ce qu'on peut a priori dire, c'est que ces motivations sont essentiellement basées sur des considérations
économiques et sociologiques, auxquelles s'ajoutent des facteurs d'ordre historique, culturel et politique.
Quoi qu'il en soit, la connaissance exacte de ces causes, des motivations et du processus aboutissant à
l'acte de dégradation s'avère fondamental si l'on veut attaquer le mal à sa racine.
Il y a cependant des facteurs non maîtrisables par nous-mêmes comme les facteurs régissant
l'économie mondiale. Il ne s'agit pas de les occulter mais de faire en sorte que leurs effets ne soient pas
prépondérants ni irréversibles.
Textes nationaux Co ntenus Page d'accueil

Parmi les explications du processus de dégradation dans lequel est plongé le pays, quelq~es unes
reviennent constamment dans les conclusions de nos techniciens.

31. Causes structurelles

311 . Le déséquilibre entre la croissance démographique et la croissance économique :

Ce déséquilibre a entraîné malgré les efforts de développement une paupérisation constante de la


population.
Cette paupérisatfon aggravée par une mauvaise répartition de la population a entraîné des pressions
démographiques très importantes au niveau des zones de production agricole et industrielles et des zones
d'exploitation des ressources naturelles.
Les conséquences régionales d'une pression démographique importante se retrouvent essentiellement
au niveau de : .
- l'exploitation des terres et des ressources naturelles;
- la santé publique.
- la sécurité.

312. Les changements profonds de l'administration publique:

Les changements apportés dans l'administration traduisant les prinCIpes de démocratisation et de


décentralisation ont été mal compris par la population , laquelle, a considéré la mise en place des VIP
comme une démission de l'État (Fanjakana ray aman-dreny) et a interprété la démocratisation comme une
libéralisation individuelle. ou collective débridée.
Une telle incompréhension totale de ces concepts fondamentaux de démocratisation et de
décentralisation, c'est-à-dire de responsabilisation des collectivités de base et de développement autocentré .
s'est soldée par un délabrement de la morale publique et par une désaffection de l'application des lois
existantes, laquelle s'est traduite par l'inopérationnalité des responsables, complètement dépassés par la
dégradation en spirale de l'Environnement.
La mauvaise application de la décentralisation du pouvoir associée à la dégradation du pouvoir d'achat
de la population a entraîné l'instauration inexorable de la corruption à tous les niveaux et partout.
Par ailleurs, l'excès d'étatisation des facteurs de productions économiques a complètement désaffecté
l'initiative individuelle privée, principal moteur du développement économique vécu auparavant par le pays.
Enfin, il a été constaté que les feux de brousse outre leur signification économique traduisent très
souvent une forme de mécontentement de la population~ vis-à-vis de l'administration.
C'est ainsi que les périodes électorales coïncident toujours à un accroissement important des nombres
de feu et une dému1tiplication effarante des surfaces brûlées.

32. Des causes socio-économiques:

321. Un système de production suicidaire associé au feu:

Le tavy qui constitue un système ancestral de production basé sur le défrichement itinérant des forêts
naturelles constitue un des principaux facteurs de dégradation de l'environnement avec la pratique des feux
de brousse.
Les deux fléaux dont les mécanismes et les motivations sont très compliqués devraient être combattus
sur le plan socio-économique, la législation n'étant qu'un appui.
En effet, tant que la gestion des terres dépendra de l'autorité de Tangalamena qui détermine les zones
annuelles de tavy, tant que le zébu sera le centre de la civilisation de tout un peuple, et tant que le riz sera
considéré comme étant le seul aliment du Malgache, il serait hasardeux de vouloir résoudre les problèmes
environnement aux Malgaches sans se focaliser sur ces points fondamentaux.

322. Un bilan énergétique déficitaire:

Malgré le potentiel énergétique dégagé par les ressources hydroélectriques, la grande majorité des
Malgaches utilise encore du bois pour ses besoins quotidiens de chauffe. Le bois de chauffe et le charbon
qui se ramènent encore au feu constituent une menace extrêmement grave pour le maintien de
l'environnement malgache. En effet, si l'éclairage au pétrole, à la bougie ou à l'électricité a p~ entrer dans les
mœurs malgaches, l'utilisation du charbon ou du bois, même dans les grandes villes reste très largement
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répandue pour la cuisson du repas familial. Ce repas familial qui, d'ailleurs, nécessite énormément d'énergie
car composé de riz et d'un plat d'accompagnement.
Face à ces besoins pourtant, le pays ne dispose à l'heure actuelle ni de ressource pétrolière ni de
charbon naturel exploitables économiquement. .

323. Une détérioration constante des termes commerciaux :

Madagascar, pays essentiellement producteurs vit sur l'exportation de ses produits agricoles.
D'un autre côté, le pays se doit de se doter:
- de moyens de production;
- d'intrants divers ;
- de bien de consommation pour son quotidien.
Si au. niveau des exportations, les prix des matières premières et des produits s'effondrent
régulièrement, au niveau des importations, le prix des produits manufacturés augmente entraînant un
appauvrissement constant du Pays, l'obligeant à faire face à ses problèmes quotidiens donc de produire à
outrance plutôt que de se préoccuper du long terme, c'est-à-dire conserver.
Et ce souci est bien légitime car il est plus urgent de survivre. Vivre mieux sera un autre objectif.
L'appauvrissement constant du Pays a été d'autant plus durement ressenti par la population que
l'érosion monétaire dont a fait l'objet le franc malgache, a diminué très considérablement son pouvoir
d'achat.

324. La méconnaissance :

Il ne faut pas non plus affirmer que le · paysan détériore son environnement sciemment et en toute
connaissance de cause.
Souvent les croyances ou les idées héritées du passé sont tellement tenaces que les habitudes qui en
découlent sont extrêmement difficiles à changer. D'autant plus qu'aucune alternative n'est proposée.
Comme par ailleurs, certains projets même nationaux ignorent les règles élémentaires de conservation
ou de protection environnementale, il est évident qu'on ne peut demander à un paysan d'imaginer les dégâts
d'un feu de brousse de la région du Vakinankaratra sur les mangroves ou le port de Mahajanga.

TITRE Il
. POLITIQUE NATIONALE DE
L'ENVIRONNEMENT

CHAPITRE PREMIER
Objectifs et principes

La Politique Nationale de l'Environnement détermine l'ensemble des orientations à donner à notre


environnement ainsi que les principes qui doivent être respectés pour sa mise en œuvre. De ce fait, elle ne
peut être définitive puisque le cadre dans lequel elle a été élaborée aura changé dans l'espace et dans le
- temps.
En conséquence, la Charte de l'Environnement Malgache elle-même ne peut être qu'évolutive. En effet,
l'expérience vécue devrait créer des visions nouvelles et des concepts nouveaux. Cette Charte devra donc
s'améliorer régulièrement sur la base de la consolidation permanente des acquis, fruit d'un suivi rigoureux
des actions menées.
Cette évoJution peut concerner les principes, les objectifs, les moyens. L'essentiel étant de donner la
meilleure politique et les meilleurs moyens pour le développement durable et équitable de notre pays.

1. Objectifs :

La Politique Nationale de l'Environnement est une politique tenant compte de la globalité des problèmes
environnementaux, sociaux, économiques et culturels. Elle vise à rétablir un équilibre durable et harmonieux
entre les besoins de .développement de l'homme et les soucis écologiques.
Elle s'efforcera donc de situer le développement par rapport à la conservation, d'en limiter et d'en définir
les interactions, interactions dont les conséquences, en définitive, ne se font ressentir que sur deux points
majeurs:
- l'homme;
- son environnement physique.
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L'ambition de la Politique Nationale de l'Environnement (PNE) n'est autre que de réconcilier ces deux
entités pour les amener à une symbiose.

2. Principe fondamental :

Notre Politique Nationale pour l'Environnement prend sa source dans un constat d'échec des diverses
actions environnementales qui ont été menées jusqu'à ce jour. En effet, malgré tout ce qui a été dit et fait, le
pays est aspiré dans une spirale dé dégradation inexorable ressentie par certains comme une fatalité . Cet
échec, à l'analyse, est le fruit de plusieurs facteurs dont essentiellement:
- l'absence d'un plan d'action accepté et acceptable par les divers intervenants;
- l'absence de moyens à la mesure des problèmes;
- l'absence d'une coordination efficace des actions menées sur le terrain.
Par ailleurs, au centre du problème de la dégradation de l'environnement se trouve l'homme qui est
l'auteur et la victime de la dégradation. Il est donc primordial d'axer tous les efforts sur lui afin de connaître
ses besoins fondamentaux, ses motivations, sa vie sociale, sa culture et les processus qui le mènent à la
pratique de dégradation de son propre environnement.
En réalité, quelle que soit la forme de l'action de l'homme sur son environnement, cette action n'est
dictée que par des soucis économiques de vie ou de survie.
C'est pourquoi , aucune action environnementale ne peut se dissocier d'une action de développement en
faveur de l'homme. C'est la raison pour laquelle le concept de conservation ne peut être dissocié de celui du
développement. En effet, "il ne peut y avoir de conservation de l'environnement sans développement, la
conservation devant être le fruit d'un développement rationnel en harmonie avec la nature".
Ce principe fondamental doit guider toute action en faveur de l'environnement à Madagascar.
D'autre part, en raison de son caractère unique dans le monde, le patrimoine environnemental malgache
est considéré comme patrimoine de l'Humanité dont la gestion doit être naturellement laissée aux soins des
malgaches et I~ responsabilité partagée avec la communauté internationale.
En d'autres termes, si la biodiversité à Madagascar est bien conservée, c'est la communauté
internatiohale qui en profitera. Or, la nation malgache se doit de faire face à des problèmes immédiats du
quotidien qui ne sont pas nécessairement compatibles avec les soucis environnementaux de long terme. La
communauté internationale se doit donc de soutenir cet effort de conservation et de financer pour permettre
à la nation de joindre les nécessités quotidiennes aux priDrités de demain.

3. Cadre fondamental

Notre Stratégie Nationale de la Conservation pour le Développement, promulguée en 1984, reste le


fondement de notre politique de l'environnement. Cette Stratégie met l'accent sur l'homme dans sa
biosphère, l'accroissement de son savoir, sa sensibilisation et l'impact escompté de son changement de
compOrtement vis-à-vis de son environnement. Elle s'appuie sur la mobilisation et la participation de tous les
Malgaches à tous les niveaux avec un accent particulier sur lé VI P devant mieux prendre en charge la
protection et la gestion de leurs terroirs.
Il nous faut cependant aller au':delà de la conservation pure pour tirer le meilleur parti de l'ensemble de
nos ressources naturelles. Nous intégrons notre politique de l'environnement dans le développement global
du pays. Il est urgent d'agir et de mettre en œuvre cette politique sans plus tarder pour enrayer la
dégradation croissante de notre patrimoine et le restaurer progressivement pour le bien être de la population
malgache et celui des générations futures.
C'est pourquoi, notre politique de l'environnement fait partie intégrante de la politique de développement
global de notre pays. La lutte que nous avons entreprise contre la paupérisation, le rétablissement des
équilibres financiers internes et externes, l'accroissement de notre sécurité alimentaire ne peuvent réussir
que dans la mesure où nous arrêterons la dégradation de nos ressources et saurons restaurer les équilibres
physiques de notre environnement.
L'ajustement structurel de notre gestion économique doit être lié à l'ajustement de la gestion de nos
ressources naturelles. · De même, le succès de notre politique environnementale dépend de l'efficacité de
notre lutte contre la paupérisation, la pauvreté étant la cause et l'effet majeur des problèmes globaux de
l'environnement.

CHAPITRE Il
Les principaux axes de notre politique
de l'environnement
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Le but de notre politique est de réconcilier la population malgache avec son environnement pour que la
génération actuelle et, celles à venir puissent y vivre en totale harmonie. Dans cet esprit, notre politique
s'articule autour des cinq objectifs suivants:

i. Développer les ressources humaines. Le Malgache reste le pivot de notre politique. Pour cela, il est
nécessaire de :
• renforcer la sensibilisation et la formation des populations;
• susciter la participation de la population notamment en renforçant les mouvements associatifs pour
compléter, soutenir ou parfaire la capacité de gestion publique ;
• "moraliser la vie publique" par rapport à notre culture, notre législation, notre besoin de
développement, etc. ;
• renforcer le thème "environnement', dans les programmes d'éducation générale et développer les
filières de formation et de recherche;
• exploiter et développer toute forme de vecteur pour passer le message "environnemenf'.
En effet, il est hors de question en l'état actuel de nos possibilités d'utiliser les technologies et matériels
de pointe non encore maîtrisables par nos techniciens pour conserver notre environnement. .
Il s'agit surtout de mobiliser cet énorme potentiel de main d'œuvre que constitue la population rurale ,
d'en réveiller les sens et la compréhension de son milieu et d'en dynamiser les actions. Il nous faut renforcer
le thème environnement dans les programmes d'éducation divers et développer les filières de formation
professionnelle pour que le pays dispose de cadres compétents en quantité suffisante.

ii . Promouvoir un développement durabte, équitable et bien reparti sur le territoire national en gérant
mieux les ressources naturelles. Il s'agit à la fois : .
- d'inventorier les ressources naturelles pour les gérer et planifier judicieusement leur utilisation ;
- d'économiser les ressources naturelles partout et sous tous les aspects (économie de combustible
ligneux, de carburants importés, de bois pour la construction, d'eau, en agissant sur l'offre comme sur la
demande, etc.) ;
- de mieux valoriser les ressources naturelles localement (reboisement, agroforesterie, conservation
des sols, réduction de la pollution des eaux, etc.) ;
- de réhabiliter et/ou maintenir la fertilité naturelle du milieu et stimuler sa capacité de résistance aux
maladies et parasites en favorisant d'une part les plantes et arbres améliorant l'emploi de fertilisants produits
localement et, d'autre part, les méthodes douces de lutte phytosanitaire intégrée;
de mettre un accent particulier sur les zones peu peuplées à fort potentiel pour pouvoir
décongestionner progressivement celles où la pression démographique sur les ressources est
particulièrement forte;
- de référencier les investissements pour que ces derniers assurent la pérennité du développement
sans porter préjudice aux ressources naturelles. .
Une importance particulière doit être donnée à la détermination, à la prévision èt à l'interprétation des
répercussions d'un projet sur la qualité de vie de l'homme, sur son environnement, sur les écosystèmes dont
dépend sa survie.
A cet effet, la législation sur l'environnement doit comporter des dispositions prévoyant la réglementation
des études d'impact.

iii. Réhabiliter, conserver et gérer le patrimoine malgache de biodiversité qui est unique au monde et y
appuyer le développement d'un tourisme original écologique en :
- créant et gérant des aires protégées et développant les zones périphériques sUr Je plan économique;
- réhabilitant et en protégeant partout le milieu naturel;
- coordonnant conservation et tourisme divers (de découverte, de pêche et de chasse, de santé,
balnéaire, etc.).

iv. Améliorer le cadre de vie des populations rurales et urbaines, ce qui suppose au niveau des VIP:
- d'aider au renforcement des finances locales (institution et collecte d'impôts, ... ) ;
- d'aider au renforcement des services techniques. locaux;
- de développer et améliorer les équipements collectifs ainsi que leur gestion.
Afin qu'au niveau urbain ou villageois, la population puisse bénéficier d'une amélioration sensible des
conditions de vie quotidienne (santé, éducation, transport, nourriture, logement, etc.).
Il y a lieu également de préserver et mieux gérer le patrimoine architectural et socioculturel de nos villes
et campagnes, atout supplémentaire pour le développement du tourisme.
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ld ~

v. Veiller à maintenir l'équilibre entre croissance de la population et développement des ressources. Il


nous faut maîtriser notre taux de croissance démographique par une politique dynamique de population en
association avec une bonne distribution des activités économiques entre nos régions . '

CHAPITRE III
Les conditions de réussite de notre politique
environnementale

De la réussite de notre politique environnementale dépend la survie du malgache à terme, et le droit à


l'erreur est d'autant plus étroit que la situation actuelle est précaire. Il est donc urgent de donner le maximum
de chance de réussite à cette politique. Pour ce !a, sept conditions préalables devront être remplies qui sont
les suivantes :

i. Dynamiser le cadre institutionnel


Il ne s'agit pas de développer une nouvelle bureaucratie pour l'environnement mais plutôt d'insuffler un
esprit nouveau aux institutions existantes et leur faire prendre conscience de leurs responsabilités
respectives pour mieux préserver et gérer l'environnement malgache et de mieux les équiper pour remplir ce
mandat. Le gouvernement est chargé de promouvoir cet esprit nouveau, ce sens de l'entreprise pour que les
Malgaches reprennent en main leur environnement
Pour la mise en œuvre de notre politique, les principaux acteurs sont les utilisateurs des ressources à la
base, et non l'Etat.

ii. Désengager l'~tat


L'environnement étant l'affaire de tous, l'État doit céder sa place aux opérateurs privés, son rôle; étant
de définir la politique, de développer les incitations nécessaires, de suivre et d'évaluer les actions sur le
terrain . Cependant, il doit se désengager progressivement de toute action directe sur le terrain là où il n'a
pas d'avantage comparatif par rapport au VIP, aux opérateurs privés et individuels. Cela implique la
stimulation des associations d'usagers, les ONG et des entreprises privées appelées à préserver et mettre
en valeur les ressources du pays. Ce processus à terme devra responsabiliser le maximum d'intervenants
dans la conservation environnementale;

iii. Intégrer l'environnement dans notre processus de planification à moyen et long terme
Rappelons encore que la gestion de nQtre patrimoine de ressources naturelles est partie intégrante de
notre développement global. 1\ nous faut lutter contre ra tendance d'aujourd'hui qui traitait de l'environnement
comme d'un "secteur' plus ou moins marginal, en dehors des affaires économiques. Au contraire,
l'environnement doit être au cœur de notre réflexion, en particulier lors de la conception et de l'évaluation, à
tous lés niveaux, des programmes de développement du Pays;

iv. Améliorer les outils de maitrise de l'évolution de notre environnement, affiner notre politique et
pouvoir agir en temps opportun
1\ nous faut rénover notre cartographie et utiliser à notre mesure les techniques de télédétection .11 nous
faut améliorer notre information dans le cadre de banques de données simples, intégrées et performantes. 1\
nous faut développer des méthodes d'études d'impact sur l'environnement pour ne retenir dans nos
programmes d'investissements que ceux qui conduisent à un développement durable et à une bonne
rentabilité économique et sociale sans entamer notre capital de ressources naturelles. Il nous faut enfin
introduire dans notre comptabilité des indicateurs prenant en compte l'évolution de ce capital dans le temps
et dans l'espace.

v. Développer la recherche dans le domaine de l'environnement


Tout en soulignant la nécessité de cette recherche, il faut se garder de vouloir tout entreprendre. Les
programmes à mettre en œuvre devront être établis strictement en fonction des priorités du pays et mettre
l'accent sur la recherche appliquée en s'appuyant sur les réseaux internationaux poùr les aspects
fondamentaux;

vi. Définir une politique de la population claire et applicable en vue de quantifier et qualifier les besoins
réels prévisibles de la Nation à court, moyen et long terme
Cette politique de la population traduite en terme de projection dans le temps permettra de planifier
toutes les actions de développement national et par la même occasion de prévoir les menaces pesant sur
l'environnement malgache.
La connaissance préalable de ces menaces nous permettra de définir dès à présent:
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- les orientations futures à donner à notre politique environnementale ;


- les plans à élaborer afin que le développement des générations futures ne soit pas handicapé par des
problèmes environnementaux et vice versa;
- les actions à mener dans l'immédiat pour donner de meilleures perspectives aux générations futures ;

vii. Assainir les relations entre l'homme et son espace


Résolution des problèmes fonciers.
Cet assainissement qui consiste à rapprocher un environnement riche et prometteur et des populations
pauvres et vivant dans des conditions de survie passe nécessairement par une régulation des relations
homme/environnement donc résoudre le binôme besoin/conservation.
La nécessité de régler les problèmes de sécurisation foncière par les méthodes traditionnelles et non
aliénation de la terre mais à jouissance "éternelle" de celle-ci mérite un approfondissement de la question
tant sur le plan institutionnel que méthodologique.

TITRE III
LA MISE EN ŒUVRE DE LA PNE

La mise en œuvre de la PNE nécessite la traduction de cette politique en plan d'action, ce plan d'action
en programmes, ces programmes en opérations.

CHAPITRE PREMIER
le plan d'action environnementale ou PAE

Le Plan d'Action Environnementale est l'ensemble des dispositions adoptées en vue de la mise en
œuvre de la PNE. C'est un plan à long terme exécutable sur au moins 15 ans compte tenu du fait que le
renversement des tendances environnementales accumulées depuis des siècles ne saurait se faire en un
p'ian quinquennal. .
C'est un plan finançable dans sa plus grande partie par des donateurs internationaux et plus
marginalement par des crédits contractés par l'État malagasy.
1. PAE : Un schéma de développement pérenne

Le PAE ne doit pas être un plan figé. C'est un plan de développement pérenne conçu et programmé par '
les Malgaches sur les besoins malgaches.
S'appuyant essentiellement sur les divers acteurs du développement en dynamisant leur capacité
décisionnelle, organisationnelle et financière, le PAE a l'ambition de donner une possibilité de
développement centré sur le Malgache.
Aussi le PAE dans l'élaboration de ses programmes et de ses projets s'inspirera-t-il essentiellement des
aspirations des communautés de base ou du terroir pour réellement apporter la solution au trinôme terroir -
aspiration -capacité.
Le principal paramètre de réussite du PAE devra donc se mesurer par le taux d'appropriation par les
communautés cibles des alternatives apportées par le PAE. L'appropriation étant le degré de participation de
ces communautés dans les opérations menées ainsi que leur réel engagement à entretenir les travaux
effectués.

2. PAE: Un plan d'impulsion, de coordination et non de substitution

Le PAE, dans sa conception, se doit d'imprimer une dynamique sociale, structurelle et administrative à
l'action environnementale.
Dans les premières années de sa mise en œuvre, un de ses objectifs fondamentaux serait de donner
une impulsion réelle et pérenne à toute conception ou action touchant l'environnement.
Cette dynamique de l'action environnementale est basée sur une coordination précise et claire des
divers fntervenants, en particulier ceux ayant un contact direct avec la population. .
Il nous faut donc renforcer toutes les structures déjà en place et les redynamiser pour ne pas avoir à se
substituer à elle lors de l'attribution des responsabilités.
En effet, le danger de la substitution se présente sous deux aspects :
- substitution aux institutions de conception, de décision ou de réalisation;
- substitution au niveau du financement de projets ou opérations institutionnellement dévolus aux
ministères en baptisant toute action non financée par le budget dudit ministère "action pour l'environnement".
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Cependant, s'il faut utiliser ce qui existe, la nouveauté de l'application du concept environnemental dans
le processus de développement contraindra certainement à l'innovation notamment dans la création de
nouvelles structures de gestion ou d'opération au niveau national et/ou régional.
Par ailleurs, le PAE n'est pas une excroissance dans l'organigramme national. En effet, cet
organigramme national embrasse la quasi-totalité des divers aspects de la vie nationale. D'autre part, elle a
ses ramifications partout au niveau local. Il n'est donc plus opportun de créer une ramification de plus.
L'expérience montre que les diverses actions de développement menées par les organismes
internationaux, nationaux, ministériels et des VIP ne visent en général qu'une seule et même population et
simultanément mais SOUS des thèmes différents:
- administration territoriale;
- santé;
- éducation;
- vulgarisation agricole;
- infrastructure rurale;
- eaux et forêts ;
- etc.

Si l'environnement n'est pas un secteur, dans l'application quotidienne de son concept il doit apparaître
comme un "esprit", qui doit prévaloir dans tous les secteurs pour faire face à des préoccupations différentes.
" doit donc être un souci permanent dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation de tout projet.
L'environnement étant l'affaire de tous, il est logique que tout technicien, tout citoyen de ce pays
participe à cet effort environnemental, transmette ses idées, les défende et les applique dans
l'accomplissement de ses actes de travail quotidien.
Dans son rôle de coordinateur des actions environnementales, le PAE se doit d'être au courant de tout
ce qui se passe au niveau du terroir, d'être en mesure de répondre aux questions : «' Qui fait quoi, où,
quand, comment? " et d'insérer le concept d'environnement dans les réponses.
En définitive, les seuls rôles opérationnels incombant à la structure de coordination du PAE peut se
résumer en deux missions bien distinctes:

i. Mission permanente qui implique des responsabilités concernant le suivi et l'évolution du Plan d'Action
Environnementc;ile lié au plan national de développement économique, l'amélioration de la législation,
l'appréciation des études d'impact des investissements ayant un effet sur l'environnement (EIE), le suivi et
l'évaluation des programmes touchant l'environn~ment, la gestion des systèmes d'information sur
l'environnement, la coordination des actions en matière de communication, sensibilisation, éducation et
formation dans le domaine de l'environnement.

ii. Mission temporaire répondant à la nécessité de coordonner les actions des programmes
environnementaux divers sur les plans techniques, financiers et institutionnels, d'assurer les liaisons avec
les bailleurs de fonds.

3. PAE: Un plan d'application des orientations nationales

31. PAE et Charte de la Révolution Socialiste

L'intégration du PAE dans cette Charte est d'autant plus naturelle que le centre de ses préoccupations
est et reste l'~omme pour son développement universel et total. "Développement de tout homme et de tout
l'homme".
De ce développement atJtocentré et autogéré, base d'un développement inexorable et durable doit
découler une attitude en harmonie avec l'environnement de l'homme. C'est pourquoi, le PAE doit être un
plan de développement pour la conservation en vue de donner à l'homme la possibilité de perpétuer
harmonieusement ce progrès. .
Le PAE s'inspire donc des grandes figures de la Charte de la Révolution malgache fondement du
système actuel pour orienter ses actions. Il en précise les idées et les instruments dans le cadre de la
conservation associé au développement.

32. PAE et Ajustement structurel

Si le CASEP prend en charge la redynamisation des structures économiques en vue du règlement des
problèmes d'équilibre financiers, le PASAGE tend à alléger les contraintes sociales trop pesantes pou.r la
population malgache.
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33. PAE et Décentralisation

L'instrumentation de la décentralisation du PAE se retrouve à plusieurs niveaux :

• Décentralisation de la décision :
Elle se matérialise par la prise en considération des aspirations du terroir en "besoin exprimé" , et en
"besoin latent". Dans le processus de mise en œuvre d'un projet, cette décentralisation au niveau du terroir
représente l'identification du projet. A un niveau plus élevé de la structure territoriale, la somme globale des
aspirations doit représenter l'ébauche du schéma global de développement de la région ou du Faritany.

• Décentralisation de l'organisation:
Cette forme de décentralisation permet de donner réellement aux collectivités cibles la possibilité de
prendre en main la réalisation de ses aspirations dans le cas où cette collectivité cible est la même que la
collectivité réceptrice ou bénéficiaire.
Sinon, la décentralisation est matérialisée par l'accouplement de ces deux entités pour prendre en main
la programmation et la mise en œuvre de l'opération. Au niveau supérieur, cette décentralisation
organisationnelle rejoint l'ébauche du schéma · global de développement de la région pour être un
programme de développement régionalisé.

• Décentralisation budgétaire:
Le PAE étant un plan d'impulsion se doit dans un premier temps de faire la liaison entre les besoins du
court terme et les priorités environnementales associées au développement du long terme. Il y a donc
nécessité pour ce PAE de combler les lacunes financières générées dans le temps par ces deux
préoccupati ons.
Cependant, ce soutien financier limité dans le temps doit aboutir à la mise en place de mécanismes
pérennes d'autofinancement des collectivités pour assurer leur autosuffisance budgétaire au niveau régional.
L'autosuffisance budgétaire associé au programme de développement régionalisé donnera un plan national
de développement régionalisé centré sur la population et géré par elle-même. .

34. PAE et désengagement de l'Etat des activités de production

Ce désengagement ne signifie pas démission. En effet, l'Etat reste responsable, des actes publics ainsi
que de la délimitation des politiques diverses.
Le contrôle a posteriori basé sur:
- le plan de travail et de budget annuel;
les audits de comptes et de procédures peuvent rester du domaine de l'État ou de ses
démembrements.
Par contre, le désengagement de l'État du domaine des opérations devra être accompagné de la mise
en place du manuel de procédure et l'élaboration des normes.
D'autre part, èe désengagement, corollaire de la décentralisation, devrait se traduire au niveau de la
réalisation des opérations par l'utilisation de structures en dehors du cadre figé de l'Administration.
Enfin, il ne s'agit pas de "désadministrer" le Plan, il s'agit surtout de faire en sorte qu'il y ait moins
d'ingérence de l'administration tout en améliorant sa participation au niveau des opérations.
Moins d'administration mais mieux d'administration.

35. PAE et libéralisation

Le jeu de la libéralisation consiste à donner aux opérateurs les règles du jeu économique pour que
chacun puisse s'évaluer, se placer et définir ses créneaux au niveau du PAE. Cela se traduit en priorité par
la mise en place claire de ces règles et leurs fondements.
D'autre pari, les mesures d'accompagnement nécessaires à la mise en œuvre d'une politique de
libéralisation appelle la mise en place:
- d'un agrément général de responsabilité, donc de procédures diverses et à tous les niveaux;
- de norme;
- de critères de performance et de paramètre d'efficience (sociaux et économiques) ;
- de mode de contrôle et d'appréciation des résultats (audit, contrôle permanent, etc.)
En d'autres termes, le jeu de la libéralisation, du désengagement de l'État et de la décentralisation
nécessite la réhabilitation d'un "esprit de normes".
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Pratiquement, le PAE, chaque fois que la possibilité se présentera, se doit de faire jouer la concurrence ,
laisser les opérateurs (quels qu'ils soient) faire leur travail mais cadrer l'évolution de ce travail dans les
optiques et objectifs fondamentaux du PAE.

CHAPITRE Il
PAE : un plan de mise en œuvre de la PNE

Les orientations techniques qui matérialisent cette mise en œuvre sont extraites principalement des
conclusions émises par les techniciens malgaches depuis novembre 1987 avec l'aide des experts des
bailleurs de fonds .
Elles ont été dictées par le souci constant d'associer intimement le développement à la conservation
sans perdre de vue le rôle essentiel joué par l'homme qui reste le point focal de la résolution des problèmes
de la dégradation de l'environnement.

1. Finalité
Enrayer la spirale de la dégradation en réconciliant la population avec son environnement.

2. Objectifs
Il n'est de réussite d'un programme de conservation que si la population, actrice de la dégradation,
accepte de changer ses habitudes.
Ce changement d'habitude du paysan, son acceptation de la vision du "demain", restent l'objectif ultime
du PAE.
Au niveau de la conception des programmes environnementaux, cela sous entend de la part du
concepteur:
- l'abandon de « l'esprit projet» et des « objectifs projets» qui généralement, ont pour conséquence la
désaffection du groupe cible à la fin du projet;
- l'abandon de « l'esprit d'assistanée » et d'apport permanent.
Pour cela, tout doit être mis en œuvre car ce n'est qu'à ce stade · que réellement la guerre pour la
conservation et le développement sera gagnée.

3. La Stratégie d'approche et de mise en œuvre du PAE


La stratégie du PAE est celle adoptée par le Gouvernement en 1984 avec quelques ajustements et
compléments. Elle insiste à juste titre sur l'homme dans sa biosphère, "accroissement de son savoir, sa
sensibilisation et l'impact escompté de son changement du comportement vis-à-vis de son environnement.
Elle s'appuie sur la mobilisation et la participation des principaux acteurs de la vie sociale, économique
et politique avec un accent particulier sur les communautés de base devant prendre en charge la protection
et la gestion de leurs propres terroirs.
Cette masse paysanne qui constitue 85% de la population active représente un formidable potentiel de
main-d'œuvre réceptrice et malléable car relativement instruite et qui traditionnellement organisée en famille,
tribu et clan, présentant une structure suffisamment solide pour pouvoir être formée et initiée aux problèmes
de conservation. En tout état de cause, la sensibilisation de cette masse paysanne, particulièrement
prolifique s'avère urgente afin de rétablir un correct équilibre entre la croissance démographique et les
ressources économiques et naturelles nationales.

31. Approche des problèmes et mise en œuvre de leurs solutions de manière intégrée:

La dégradation résultant de la conjugaison de nombreux facteurs, il est nécessaire de traiter le problème


de manière globale et simultanée pour. le meilleur résultat possible.
A cet effet, il est indispensable de se fixer des priorités et des pôles de développement, de synchroniser
les actions des différents projets de manière à les rendre convergents et éviter des "saupoudrages", plus
démagogiques qu'efficaces.
Par ailleurs, il est nécessaire d'intégrer Jes visions des problèmes tant de manière "verticale"
qu"'horizontale" dans le sens commercial, économique du terme. Cependant, cette vision globale des
problèmes doit se traduire par des actions localisées, précises mais efficaces et répondant aux objectifs et .
stratégies du PAE.
Quelles que soient la quantité et la qualité des aides reçues de la communauté internationale, et bien
que le problème de l'environnement malgache relève du domaine universel, le Malgache est et reste le
premier responsable de son ·environnement. Pour cela, il doit mettre en place des actions qui, pour être
efficaces, doivent être soutenues sur une longue période (15 à 20 ans). Le problème n'est donc pas
Textes nationaux Contenus Pa ge d'accueil

seulement de trouver un financement à long terme, mais encore de mettre en place des systèmes pouvant
fonctionner de manière pérenne et autonome.
Il va sans dire donc que les actions menées doivent être à plus ou moi ns long terme rentables , que des
mécanismes de financement assurent leur pérennité.

33. Présentation des programmes du PAE aux bénéficiaires sous l'angle de l'intérêt :

Tout programme du PAE doit être présenté aux b~néficiaires sous un aspect "intérêt". En effet de l'effort
fourni doit résulter un profit. Ceci implique la notion fondamentale d'alternative attrayante. En effet, sans ces
alternatives, il est illusoire de vouloir changer les habitudes.
Les actions du PAE doivent donc être conçues de manière à concilier les exigences de survie et les
priorités de la conservation .

34. Pratique de la communication et le dialogue plutôt que de la transmission hiérarchisée des


injonctions:

La communauté de base et le.s populations doivent être traitées en responsables ultimes de leur
environnement. Cette responsabilisation nécessite outre la formation et la sensibilisation de la population ,
son encadrement multisectoriel et pluridisciplinaire.
Car le risque d'instaurer au sein d'une collectivité une mentalité d'assisté est grand quand cette
collectivité n'a été associée ni à l'élaboration ni à la réalisation pratique d'un projet. On assiste alors à une
désaffection du paysan dès lors que le projet se termine et l'on se rend compte qu'en fait, l'opération n'a
profité au groupe cible que le temps de son financement.
Il est donc essentiel pour la pérennité des résultats d'instaurer un esprit de dialogue et un contrat de
responsabilité claire entre le groupe cible et l'encadrement de l'opération et que réellement ce groupe soit le
responsable des décisions, de la programmation et de la réalisation de l'opération: l'encadreur n'étant qu'un
simple appui.
Pour y arriver, il est essentiel que le niveau de dialogue soit le même entre les cadres d'opération et le
paysan. Aussi, est-il urgent que préalablement ou tout au moins simultanément à toute action terrain, la
sensibilisation et la formation populaire soient effectuées. Sur le plan national, le réveil de la conscience
environnementale doit faire l'objet d'une attention toute particulière par l'utilisation et la combinaison de toute
forme de communication et de toute forme de vecteur, notamment les ONG, les organisations religieuses et
leurs satellites, les militaires, les foncti~nnaires, les entreprises, etc.

35. Mise ·en place de mécanismes appropriés pour des myriades de petits projets concernant
l'environnement (protection de bassins versants, agroforesterie, plan d'aménagement de· terroir villageois,
gestion des forêts et de réserves naturelles, etc.) :

Les circuits traditionnels de l'administration publique sont adaptés pour les grands investissements mais
beaucoup moins pour les petits projets.
Pour les projets PAE dont les effets et l'envergure peuvent être très localisés, il conviendrait d'élaborer
un schéma de mise en place dont les paramètres de financement (utilisation de réseaux bancaires) de
préparation technique (projet type dont le canevas général est préparé à l'avance) et de réalisation
(utilisation d'association d'usagers, VIP, ONG) constitueront un mécanisme léger, adaptable et évolutif
utilisable à dessein.
Les myriades de petits projets ne peuvent être conçus sans un soutien de sensibilisation correct et
réciproquement. En effet, il n'est pas question de réaliser une opération non comprise et acceptée par un
terroir comme il n'est pas envisageable de faire de la sensibilisationlformation sans actions pratiques sur
terrain . Il va sans dire que ces microprojets se doivent d'être pérennes quant à 'leur effet ou à leur utilisation.
Une attention particulière devra donc être fournie quant à l'entretien des travaux qui seront effectués et à
la responsabilité du terroir sur son utilisation.
Les myriades de petits projets devront permettre de dynamiser les structures de base concernées dans
leur prise en main de leur propre développement notamment au niveau de leur capacité d'organisation, de
décision et surtout de mise en œuvre qui en définitive devrait être l'occasion d'une redistribution de revenu
au niveau du terroir.
C'est pourquoi il est important que des mécanismes soient étudiés pour qu'à chaque situation puisse
être trouvéè une procédure rapide d'identification, de programmation, de mise en œuvre, de contrôle et de
paiement. Ces mécanismes devront être les plus simples possibles et consignés dans des manuels de
procédure afin d'éviter les interventions intempestives diverses.
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L'Etat n'étant pas structuré pour mener à bien d'aussi petites actions, il est nécessaire sur le plan
institutionnel de mettre en place une structure légère mais performante de gestion de ces mini-projets.
Cette structure de gestion devra, de par sa souplesse, être à même de mobiliser les forces vives de la
région ou du terroir ainsi que les techniciens des services décentralisés pour mener à bien ces opérations .

4. Stratégies sectorielles

Ces stratégies par thème peuvent être considérées comme des étapes obligées par la réalisation des
objectifs globaux du PAE. En effet, elles définissent dans leurs grandes lignes les points essentiels de la
définition des programmes environnementaux.
Ces points sont:

41. Développement de l'éducation, de la formation et de la sensibilisation à la protection et à la gestion


de l'environnement :

Ce point constitue l'épine dorsale de la mise en œuvre du PAE. En effet, il ne peut y avoir de
conservation sans participation effective de la population sans que celle-ci ne soit éduquée, formée et
informée des problèmes de l'environnement et de leurs conséquences sur la production. Ces thèmes de la
formation, éducation, sensibilisation doivent être élaborés et conçus de manière extrêmement soignée, car
les modes de formation ou de sensibilisation ainsi que les vecteurs doivent être adaptés aux groupes cibles
qui changent d'une région à l'autre, voire d'un terroir à l'autre d'un même Fokontany.
Cette élaboration et cette conception ainsi que la mise en œuvre des solutions doivent être effectuées
avec la participation de toutes les forces vives nationales notamment celles ayant un accès direct sur le
terrain .

42. La gestion des bassins versants:

La gestion des Bassins Versants (SV) revêt une importance fondamentale sur le plan économique. En
effet, l'érosion est la cause de dégâts majeurs dans les secteurs de production agricole et marine,
notamment la riziculture et les ressources halieutiques dans les estuaires.
D'autre part, elle oblige le surdimensionnement des infrastructures telles que les routes, barrages, ponts
augmentant d'autant les sommes à investir. Enfin, l'érosion des sol~ astreint à un entretien périodique plus
important et plus rapproché de ces infrastructures.
A ce jour, les estimations les plus optimistes de perte économique due à l'érosion des sols sont évaluées
à environ 200 millions de dollars par an.
Les axes de la conservation des sols doivent être orientées vers les relations paysans/recherche ;
vulgarisation/éducation; formation/sensibilisation d'une part, et vers une amélioration de la sécurité foncière
d'autre part.

43. La securité foncière:

Sans sécurité foncière, il est difficile de demander au paysan de prendre soin de la terre ou de la mettre
en valeur de manière rationnelle.
" s'agit donc d'aider les institutions, les VIP et même les groupes cibles à trouver des règles qui leur
permettent de gérer convenablement la terre afin de la conserver mais aussi pour que cette dernière leur
permette de vivre décemment.
Ces règles, une fois mise en place, devraient faire l'objet de suivi permanent dans leur application
(possession, utilisation, etc.).

44. La protection et la gestion du patrimoine de biodiversité :

En même temps qu'il faut reconstituer le couvert végétal national, il est aussi urgent de sauvegarder ce
qui existe déjà et qui est menacé à brève échéance de disparition. Il faut agir vite et pour cela, l'aide
internationale doit être rapidement mobilisée pour sauver ce qui reste.
Cependant, il ne faut pas que dans notre hâte nous oublions que cette richesse de notre biodiversité doit
nous profiter et qu'elle n'est richesse que si elle peut être exploitée.
Il s'agit d'apprendre à exploiter de manière rationnelle afin de ne pas ''tuer la poule aux œufs d'or'. Ainsi,
l'exploitation forestière, comme celle de la faune ou de la flore doivent-elles être conçues de telle sorte
qu'elles soient source de base de développement durable.
C'est dans cette optique que le PAE doit encourager le tourisme écologique.
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L'avantage de Madagascar par rapport à d'autre pays est de pouvoir combiner la gestion et la protection
de son patrimoine écologique exceptionnel avec un tourisme nouveau: le tourisme écologique. Cette forme
de tourisme associée au tourisme local et/ou traditionnel pourrait se relever à terme comme l'un des
secteurs les plus importants pour l'apport de devises.
Pour cela, il y a lieu d'associer tous les opérateurs touristiques ainsi que les VIP pour mettre en place
.des structures d'accueil et d'exploitation pouvant répondre aux exigences des touristes.
Sur le plan international, un accent particulier devra être mis sur ce nouveau tourisme qui, outre les
amoureux de la nature, pourrait attirer scientifiques, chercheurs ou amateurs d'insolite.

46. Assainissement du cadre de vie rural et urbain :

L'impact direct d'un programme environnemental doit être l'amélioration effective du cadre de vie
quotidien du citoyen. Aussi, est-il normal et même nécessaire si tant est que lion veuille mobiliser la
population tout entière de porter des actions d'amélioration des cadres de vie.
Pour cela, la décentralisation effective des moyens de décision, d'organisation est nécessaire afin de
donner aux pouvoirs locaux la possibilité de faire face à leurs obligations et à leurs administrés.
Il faut donc aider ces responsables à mettre des systèmes de gestion administrative, financière et
technique efficaces.
Il est à noter que ce volet s'imbrique très intimement avec ceux énumérés auparavant et plus
particulièrement les mini-projets ruraux et le tourisme écologique.

47. Mise en place d'outils de gestion, de protection et de suivi continu de l'environnement:

- amélioration, adaptation ou apptication de la législation environnementale et particulièrement la


législation foncière;
mise en place d'une banque de données débouchant sur la création d'un tableau de bord de
l'environnement malgache;
- mise en place de normes et critères divers permettant de porter des appréciations objectives sur les
projets, impacts de projets ou actions menées à Madagascar:
- établissement de procédures d'études d'impact des investissements sur l'environnement.

48. La mise en place d'un cadre institutionnel pour l'environnement:

Sans définition précise des attributions de chaque intervenant, il est aléatoire de mettre quoi que ce soit
en œuvre.
La mise en place d'un tel cadre est donc cruciale pour éviter les dilutions de responsabilité et pour
déceler exactement les failles d'une opération.
Cet élément sera repris plus loin.

5. Stratégies régionales du PAE

Globalement, Madagascar est subdivisé en six écosystèmes principaux ayant chacun ses
caractéristiques propres.
1/ est donc nécessaire de pouvoir définir pour chaque écosystème une stratégie qui devrait être elle~
même adaptée aux exigences d'une région ou d'un terroir donné.

51. Hautes terres centrales

Principales contraintes:
- forte densité de population ;
- relief tourmenté à forte pente.
Conséquencès:
- forte pression foncière;
- aménagement des tanety à forte pente favorisant Il érosion et l'ensablement des vallées;
- déboisement intensif pour production de charbon, bois de chauffe, etc.;
- tavy et exploitation forestière.
Atouts:
- haute technicité des agriculteurs;
- proximité des marchés urbains;
- diversité mi'Crociimatique.
Textes nationaux Contenus Page d'accueil (!J .

Orientation des actions:


- programme villageois de gestion des terroirs avec l'accent mis sur les tanety pour mieux conserver les
sols, freiner l'érosion et 'développer une agriculture pluviale plus intensive selon les systèmes culturaux,
visant à restaurer la fertilité avec le minimum d'intrants agrochimiques :
stimulation de la diversification culturale en essayant de réorienter une partie de la riziculture
notamment sur les terres marginales pour le riz vers d'autres spéculations agricoles de complément, en
particulier celles à haut revenu, orientées vers les marchés urbains ou les industries agro-alimentaires:
- agroforesterie et culture de bois de chauffe;
- accroissement de la sécurité foncière .

52. La région côtière de l'Est

Principales contraintes:
- mode de production fortement basé sur les pratiques ancestrales;
- relief très pentu;
- haut risque cyclonique;
- forte pluviométrie.
Conséquences:
- pression foncière forte;
- pratique du tavy ;
- haut risque d'érosion;
- déboisement intensif.
Atouts:
- richesse du patrimoine naturel;
- région riche en produits d'exploitation.
Orientation des actions:
- intensification des actions de protection et gestion de la biodiversité en associant avec le tourisme
écologique ;
- accroissement de la sécurité alimentaire en développant et en réhabilitant la riziculture dans les
plaines côtières et les vallées forestières;
- amélioration du réseau routier pour faciliter la circulation des produits;
- développement des cultures arbustives en tenant compte des contraintes du marché international. Il
s'agit d'accroître les ressources en devises du pays tout en protégeant les pentes abusivement mises à nu
par les tavy et progressivement développer une catégorie de producteurs soigneux de leur environnement;
- politique foncière axée sur une meilleure utilisation des terres selon leur pente et fertilité et sur le
découragement des tavy ;
- renforcement des services en amont et en ' aval de la production avec accent spécial sur la
vulgarisation et la recherche;
- action particulière sur le ptan d'aménagement des Pangalanes afin de développer leur potentiel de
production piscicole.et de transport fluvial et d'enrayer leur dégradation due à l'apport de sédiments;
- développement de l'industrie touristique.

53. Les zones intermédiaires de l'Ouest

Principales contraintes :
- faible densité de population;
- insécurité.
Conséquences:
- domai ne des feux de brousse
- dépeuplement;
- vols de bovidés;
Atouts:
- grandes étendues;
- proximité des hautes terres centrales.
Orientation des actions:
réinstauration de la sécurité;
- en faire une zone de décongestionnement des hautes terres centrales;
- politique équitable de lotissement foncier;
- amélioration des pâturages pour permettre un élevage plus inten~if .
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54. La région côtière de J'Ouest

Principales contraintes:
- zone d'érosion et de sédimentation intenses;
- climat assez sec.
Cons'équencè :.
- coût élevé des infrastructures.
Atouts :
- taux d'endémisme élevé;
- de la flore et de la faune;
- zone d'élevage;
- potentiel d'irrigation élevé;
- potentiel de pêche et d'agriculture.
Orientation des actions:
- intensification de l'élevage;
- intensification des actions de protection et de la gestion de la biodiversité en association avec le
tourisme écologique;
- accroissement de la sécurité alimentaire en réhabilitant ·et en développant la riziculture dans les
plaines côtières et vallées forestières;
- politique foncière axée sur une meilleure utilisation des terres et découragement des tavy ;
- renforcement des services en amont et en aval de la production avec accent particulier sur la
vulgarisation et la recherche et développement dans le domaine:
• des fourrages;
• de la pêche et de l'aquaculture;
• du développement touristique.

55. La région Nord

Principales contraintes:
- relief accidenté;
- population très inégalement répartie;
- haut risque cyclonique;
- pluviométrie importante.
Conséquences:
- difficulté de communication;
- risque élevé d'érosion et de dégradation.
Atouts:
- biodiversité élevée;
- sols généralement riches
- zone riche en culture d'exploitation
Orientation des actions:
Comme celles de la région Est avec en plus un accent particulier sur:
- la protection de la biodiversité ;
- l'industrie touristique;
- la pêche et l'aquaculture;
• la mise en valeur systématique des riches plaines côtières;
- l'amélioration des voies de communication notamment avec le centre de l'Ile.

56. La région du Sud

Contraintes :
- régime hydrique très défavorable;
~ très faible pluviométrie;
- faible densité de population;
- très grandes étendues.
Conséquences ~.
- condition de vie très dure;
- élevage extensif;
- insécurité.
Atouts:
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- zone littorale biologiquement très riche ;


- atouts culturels, paysagers et écologiques importants.
Orientation des actions :
- restauration de la sécurité;
- préservation de la végétation et extension des espèces utiles;
- établissement d'espèces arbustives rustiques lié à des petits aménagements anti-érosifs pour favoriser
l'infiltration de l'eau et la reconstitution des nappes;
- multiplication des haies brise-vent avec des espèces fourragères visant à constituer un paysage de
bocage sur le modèle vala mahafaly ; .
- introduction ou sélection de variétés résistantes à la sécheresse (sorgho, mil, niéhé) ;
- intensification de l'élevage, d'espèces adaptées à la région.

6. Stratégie opérationnelle:

Compte tenu des différents stades auxquels se trouvent les divers secteurs qui composent la vie
nationale, la mise en œuvre de la PNE requiert selon les cas des actions pouvant être:
- soit de sauvegarde ;
- soit de réhabilitation;
- soit de création ou d'innovation.
Cependant, quelque soit l'action menée, une étude/recherche préalable doit être faite suivant des
termes de réfé rence précis répondant à un ou des objectifs quantifiables ou non bien définis.
Par ailleurs, ces actions doivent être comprises et acceptées par les populations intéressées.
Enfin, elles doivent être pérennisables et donc comprendre des mécanismes de financement d'entretien
et d'utilisation adaptée.

61. La sauvegarde

Les travaux de sauvegarde consistent à préserver et à garder au moins dans l'état où ils se trouvent une
structure, un patrimoine ou des infrastructures données.
Les travaux ou actions de sauvegarde peuvent être des actions de prévention, de protection ou de
défense.

62. La réhabilitation

Les travaux ou actions de réhabilitation consistent à remettre à leur niveau initial une structure, un
patrimoine ou une infrastructure donnée. Elle peut aussi concerner des aspects socioculturels tels que la
mentalité, le sens de l'effort, du beau, des normes, etc.

63. La création ou l'innovation

Les travaux/actions de création ou d'innovation seront surtout nécessaires au niveau des structures
(institutions fonctionnelles et opérationnelles) dans la mesure où l'environnement est un concept nouveau
nécessitant une prise de conscience réelle et une coordination des actions.

TITRE IV
LES PROGRAMMES DU PLAN D'ACTION
ENVIRONNEMENTAL

La mise en œuvre de la PNE requiert une action de très longue haleine dont l'objectif ultime est de
renverser la tendance de dégradation actuelle en changeant petit à petit le mode de production itinérant
et/ou destructif actuellement utilisé tout en axant les actions vers la prise de responsabilité progressive de la
population.
Cette mise en œuvre nécessite une période d'au moins quinze ans qui, pour pouvoir être adoptée aux
plans de développement périodiques du pays, sera divisée en trois programmes appelés:
Programme Environnement 1ou PEI de 1991 à 1995 ;
- Programme Environnement 1/ ou PEII de 1996 à 2000 ;
- Programme Environnement III ou PEIII de 2001 à 2005.

CHAPITRE PREMIER
Le Programme Environnement 1
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1. Objectifs et mission:

Le PEI a pour principal objectif le démarrage du PAE. Pour cela plusieurs missions ont été identifiées :
- coordination des actions en cours ;
- réorientation de ces actions le cas échéant;
- dynamisation des institutions existantes ;
- mise en place du cadre institutionnel;
- mise en pla~e des crédits ;
- établissement de procédures de normes et de critères de performance ;
- mise en place du cadre législatif et notamment les études de "référenciation" des investissements
(mise en compatibilité des investissements avec les normes environnementales) ;
- mise en place de tableaux de bord de gestion de l'environnement ;
- mise en œuvre des diverses opérations du projet;
- poursuite d'opérations pilotes ou actions/recherches.

2. Stratégie:

Le PEI étant le premier projet environnemental intégré de la République Démocratique de Madagascar il


y a lieu, malgré la définition "précise des orientations et de la Politique Nationale de l'Environnement,
d'avancer avec le maximum de précaution afin d'éviter de faire des erreurs pouvant handicaper ou dévier le
.plan de vocation.
Il est donc nécessaire de :
- élaborer des opérations en abandonnant l'esprit "projet" tout en ne perdant pas de vue que le point
focal de l'opération est l'homme, la stratégie de l'opération étant son propre développement associé à la
conservation et l'objectif : l'appropriation définitive de J'opération et de son esprit par la population;
- établir un climat de confiance entre les divers partenaires;
- . respecter scrupuleusement les procédures établies, les normes et les reformuler ou les réadapter
périodiquement si nécessaire;
- faire partidper tous les intéressés à l'élaboration, la programmation, la mise en œuvre du projet;
.:. laisser les responsables faire leur travail;
- leur donner les moyens de réaliser leur mission;
- contrôler périodiquement à tous les niveaux l'état d'avancement des travaux.

3. Les composantes du PEI

Pour atteindre les objectifs du PAE, cinq projets prioritaires ont été définis:
- un projet d'éducation, de formation et de sensibilisation à l'environnement;
- un projet de protection de la biodiversité ;
- un projet de conservation des sols et d'amélioration du cadre de vie rural;
- un projet de sécurisation foncière, cartographie et télédétection;
un projet d'appui au PAE comprenant:
• un volet recherche;
• un volet institutionnel;
• un volet législation environnementale;
• un volet "banque de données" ;
• un volet "étude d'impact sur l'environnement".
Les programmes ont des fortes relations d'interdépendance et devraient être mis en œuvre de manière
simultanée avec un effet attendu de synergie. Bien que d'envergure nationale, ils seront réalisés en phases
successives définies en fonction des priorités des différentes zones. Enfin, leur mise en œuvre est urgente si
on veut enrayer la spirale de dégradation en cours, spirale qui a tendance à s'amplifier.
C'est pourquoi l'aide internationale est vitale pour la mise en place des programmes et leur soutien
jusqu'à la prise en charge de leur continuité par la Partie Malgache et le Malgache lui-même.
Cette aide internationale doit avoir les qualités essentielles suivantes:
-, rapidité dans la mise en place;
- souplesse au niveau de l'utilisation;
- légèreté des procédures de déboursement et
- suffisamment soutenue pour permettre le relais national à terme.

CHAPITRE Il
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Le Projet Environnement Il (PEII)


(Loi 97-012 du 06.06.97)

2.1. Objectif et mission

L'objectif consiste en une optimisation de la gestion des ressources naturelles pour les besoins de
développement de l'être humain.
Le pays, fort des expériences du PEI , doit s'armer des dispositifs institutionnels, légaux et
réglementaires adéquats pour faire face aux différentes contraintes éventuelles, internes comme externes
au programme pour sa mise en œuvre .
Par ailleurs, le programme environnemental Il (PE Il) a pour objectif de déterminer le rôle de l'Etat, des
Collectivités territoriales décentralisées (CTO) et de leurs partenaires dans la mise en œuvre du Plan
d'Action Environnementale (PAE), notamment le rôle des Associations et autres Organisations Non
Gouvernementales (ONG) œuvrant dans le domaine de l'environnement et des opérateurs privés et de fixer
les règles et les cadres institutionnels d cette mise en œuvre.
Le cadre général d'exécution de la politique environnementale dans sa seconde phase est axé
principalement vers l'intensification des actions plus concrètes de terrain.

2.2. Stratégie

a. Le respect du principe de désengagement de l'Etat et de la politique de promotion des initiatives


privées et le respect de l'Environnement dans la mise en œuvre des investissements privés, une des bases
de développement économique dans un cadre concurrentiel.

b. La confirmation par le PE Il de l'intégration des actions environnementales dans le plan de


développement national par:
- la promotion de la prise de responsabilité des Collectivités territoriales décentralisée dans la mise en
œuvre de la politique environnementale avec le transfert de compétence en la matière conformément au
dispositions de la loi n° 93-005 du 26 janvier 1993 portant orientation générale de la politique de
décentralisation ;
- la prise en charge progressive de l'aspect opérationnel de l'évaluation environnementale, du contrôle
et du suivi par les ministères et les Collectivités territoriales décentralisées;
- et l'intégration dans u souci de développement durable:
• du PAE et des plans de développement régionaux dans le Plan national de développement; .
• des plans de développement régionaux dans le PAE ;
• du volet environnemental dans les plans de développement régionaux.

c. La mise en place d'un système de Sécurisation Foncière Relative (SFR) avant l'adoption et l'entrée en
vigueur d'une législation relative au nouveau mode de gestion foncière.

d. La gestion du réseau des aires protégées terrestres, côtières, aquatiques et · mari nes pouvant être
concédée à un organisme national privé autonome, placé sous la tutelle du ministère chargé de
l'Environnement et reconnu d'utilité publique, conformément la législation en vigueur, notamment à un Code
de gestion des aires protégées à élaborer.

2.3. Composantes

Les composantes du PEI 1 sont notamment:

a. Composantes directes:
- EcoSystème Forestier à Usage Multiple (ESFUM) ;
- Composante Aires Protégées et Eco- Tourisme (CAPE) ;
- Gestion conservatoire de l'eau et des sols:
• mini-projets;
• gestion des grands bassins versants.
- Environnement Côtier et Marin (EMC).

b. Composantes transversales:
- Appui à la Gestion Régionalisée et à l'Approche Spatiale (AGERAS) ;
- Ge,stion Locale Sécurisée (GELOSE) :
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• sécurisation foncière ;
• gestion communautaire,locale des ressources naturelles.
- Fonds Régional d'Appui à la Gestion de l'Environnement (FORAGE).

c. Composantes stratégiques :
- élaboration et transfert des politiques, stratégies et instruments ;
- mise en compatibilité des investissements avec l'environnement.

d, Composantes d'appui:
communication environnementale ;
éducation et formation environnementales;
système d'information environnementale ;
recherche environnementale finalisée;
information géographique ;
appui à la coordination et à la gestion du PE II.

Les dispositions de ces composantes peuvent être modifiées ou complétées par décret pris en conseil
du Gouvernement.

CHAPITRE III
Le Projet Environnement III (PEIII)

31. Objectifs:

A la fin du PEIII, les actions environnementales devraient se faire de manière "automatique" et


naturellement gérées et générées par les Collectivités de base, les ministères, les ONG, etc.
Cela suppose que :
les populations et collectivités de base auront acquis le réflexe environnemental et se seront
appropriées les techniques utilisées pour les appliquer de par eux-mêmes et pour eux-mêmes;
- I~s structures de l'État notamment les min'istères auront au niveau de leur politique sectorielle intégrée
de manière systématique et systémique le concept environnemental;
- les plans nationaux périodiques auront fait de l'environnement et de la conservation un moteur de
développement durable et autocentré vers la population.
En fait, le PEIII devrait être une période de "prélachage" des institutions environnementales et qu'à la fin
de cette période, l'environnement et ses préoccupations devraient faire partie de
la gestion quotidienne des Collectivités et de tout citoyen.

32. Stratég ie :

Les programmes du PEIII devront être élaborés de façon telle que les acquis du PEI, PEII soient
consolidés au niveau ,de ces programmes dont l'objectif serait la pérennisation des opérations sans l'appui
"projet".

33. Composantes:

A l'instar de PEII, il n'est pas possible de définir précisément les programmes de PEIII sans les
évaluations de PEI. PEII.
Cependant, on peut prévoir sur PEIII beaucoup plus d'actions générées par les Collectivités de base
ainsi que des groupements non gouvernementaux par et pour eux-mêmes.

TITRE V
LE CADRE INSTITUTIONNEL

Tout le plan nécessite pour sa mise en œuvre un cadre institutionnel approprié, garant de la réussite du
projet.
C'est pourquoi, une attention particulière est accordée à l'élaboration de ce cadre qui doit être à même
de répondre aux objectifs et exigences de la politique nationale de conservation et de développement et aux
priorités qui se dégagent de notre situation.

CHAPITRE PREMIER
Textes nationaux Contenus Page d'accueil

. Principe d'organisation
(Loi 97-012 du 06.06.97)

Le cadre institutionnel est régi par les principes organisationnels suivants:


- respect des attributions des institutions en place et celles dont les missions organiques. sont bien
définies et leurs réorganisations éventuelles si nécessaires :
- délimitation précise de responsabilités environnementales de chaque institution;
- participation effective de tous, avec la promotion des initiatives privées, au niveau :
• local (CTO, ONG) ;
• sectoriel (ministères, sociétés ...)
Une structure natio'nale dont le fonctionnement est assuré par le ministère chargé de l'Environnement
est appelée à gérer l'environnement conjointement avec les CTO et les organismes privés régulièrement
constitués.
Elle est composée d'un organe de réflexion ou de concertation, d'un organe de conception et de suivi, et
.d'un organe de coordination opérationnelle de la mise en œuvre des programmes.
Cette structure nationale comprend:
- le Conseil National pour l'Environnement ;
- le Comité 1nterministériel de l'Environnement;
l'Office National de l'Environnement chargé de la coordination opérationnel , sous la tutelle du
ministère chargé de l'Environnement.

1. Organisation

L'organisation institutionnelle globale repose sur la dissociation des responsabilités sur les points
suivants :
1.1 . Les décisions de la politique et l'orientation globale de l'environnement:
• principe;
• objectifs;
• orientation;
• stratégi e ;
- La définition du plan et du programme environnemental :
• objectifs;
• moyens mis en œuvre;
• financement.
1. 2. La gestion du programme, suivi et évaluation de son bon déroulement:
- mise en place du programme;
- gestion et contrôle d programme;
suivi de son déroulement;
- suivi de l'utilisation des fonds;
- consolidation des acquis ;
- rapport technique.
1.3. La gestion des projets et contrôle de leur bon déroulement:
- mise en œuvre des projets ;
- gestion et contrôle des projets ;
- suivi de leur déroulement;
- rapport technique.
1.4. La gestion des opérations et contrôle de leur bon déroulement:
- mise en œuvre des opéràtions ;
- gestion et contrôle des opérations;
- suivi de leur déroulement;
- rapport technique.

CHAPITRE Il .
Le Conseil National pour l'Environnement
(Loi 97-012 du 06.06.97)

Le Conseil National de l'Environnement (CNE) est un organe consultatif chargé de veiller à l'orientation
générale en matière d'environnement, il est un programme indépendant.
La création, l'organisation et le fonctionnement du Conseil National pour l'Environne sont fixés par décret
pris en conseil du' Gouvernement.
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CHAPITRE III
Le Comité Interministériel de l'Environnement
(Loi 97-012 du 06.06.97)

Le Comité Interministériel de l'Environnement (CIME) est le garant de l'intégration réelle et effective des
impératifs de la gestion de l'environnement pour un développement durable ; il est rattaché au Premier
Ministre.
La création , l'organisation et le fonctionnement du Comité Interministériel de l'Environnement sont fixés
par décret pris en conseil de Gouvernement.

CHAPITRE IV
La structure opérationnelle:
l'Office National pour "Environnement

C'est l'organe d'exécution de la SINE.

41. Vocation:

411. Elle est l'organe d'exécution du PAE


412. La structure opérationnelle est la gardienne du bon respect des procédures.
413. Elle défend les intérêts du Gouvernement Malagasy et est l'interlocuteur des bailleurs au niveau
opérationnel.

42. Mission :

421 . Amener à un "niveau acceptable" techniquement, financièrement et socioéconomiquement


l'équilibre environnemental d'une région, d'une localité ou d'un site donné;
422. Faire réaliser les travaux de sauvegarde ou de rëhabilitation y afférents;
423. Mettre en place une structure pérenne de protection et de cohabitation saine entre la population et
son environnement;
424. Dégager un schéma d'autogestion de l'environnement par la population riveraine ou cible.

43. Rôle:

431. Élaboration du plan périodique environnemental:


4311 . L'initialisation des procédures d'élaboration :
. • collecte des données environnementales;
• enquêtes;
• contacts avec le VIP, ministères et ONG ;
4312. Présentation de projet de PAE au Ministre chargé de l'environnement;
4313. Rédaction du PAE accepté par le Ministre chargé de l'environnement;
4314. Présentation du PAE au bailleur;
4315. Rédaction PAE final.
432. Mise en place des procédures diverses nécessaires la mise en œuvre et à la gestion de cette
politique :
4321. Procédures de décision;
4322. Procédures techniques, administratives et financières;
4323. Cadres juridiques de travail.
433. Gestion administrative, technique et financière du programme d'action périodique donné par SI NE :
4331. Mise en place crédit-mise en vigueur;
4332. Supervision de la rédaction des divers accords ou conventions avec les différents intervenants ;
4333. Contrôle du respect des procédures citées en 432-4322-4323.
434. Gestion du PAE et de ses programmes et projets:
4341. Participation à l'élaboration des programmes et des projets;
4342. Participation à la programmation des programmes et des projets ;
4343. Gestion et contrôle de la réalisation des programmes et des projets;
- 4344. Suivi du programme ;
4345. Consolidation
4346. Rédaction de rapport périodique sur chaque programme
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435. Rôle de mise en comptabilité des investissements et de l'environnement :


4351. Conception des processus d'évaluation des effets environnementaux;
4352. Planification de ces processus ;
4353. Programmation de ces processus;
4354. Décision en relation avec les ministères intéressés :
4355. Supervision;
4356. Suivi et Évaluation a posteriori.

44. Tâches spécifiques:

Avec l'aide des institutions spécialisées, faire :


4401 . L'évaluation de l'ampleur d'un phénomène écologique ;
4402. Faire procéder par les VIP et les ministères les priorités dans la liste des projets à présenter au
Ministre chargé de l'environnement;
4403. Soumettre le projet au Ministre chargé de l'environnement pour: .
• définition du projet de plan périodique;
• allocation des ressources.
4404. Coordonner et gérer les financements alloués aux travaux pour la réalisation des projets de
manière à tirer le meilleur profit de ces financements compte tenu des spécificités des ressources et de
celles des régions;
4405. Saisir les départements concernés, maîtres d'œuvre de l'exécution des travaux.
4406. Identifier et solutionner les obstacles freinant l'activité des départements institutionnels chargés
de l'exécution ;
4407. S'assurer par tous les moyens du bon déroulement ' des travaux pour faciliter le contrôle de
l'exécution des budgets alloués;
4408. Rendre compte périodiquement aux instances supérieures (Ministre chargé de l'environnement -
bailleurs) de l'état d'avancement des travaux et de la situation financière;
4409. Maintenir des liens organiques avec maîtres d'œuvre, maître d'ouvrage, opérateurs ;
4410. Rédiger et assurer l'approbation des textes réglementaires;
4411. Superviser l'exécution des travaux sur le plan comptable (adéquation des travaux par rapport
aux débours) ;
4412. Élaborer, mettre en œuvre et suivre la politique nationale et le plan de sensibilisation nationale;
4413. Élaborer, mettre en œuvre et suivre des procédures de gestion des informations
environnementales (collecte, stockage, utilisation, etc.)

45. En cas d'alerte écologique:

4501. Recherche: de la solution d'urgence la plus adaptée, l'ampleur des constats pour diminuer,
stabiliser ou enrayer le phénomène, et ce avec l'aide:
- des ministères;
- des institutions spécialisées;
- de l'armée;
- des VIP;
4502. Établissement d'un bilan provisoire et expression des besoins d'urgence à partir des
informations fournies par les VIP, ministères, CNS, ONG en vue de saisine d\Jrgence des bailleurs;
4503. Recensement et inventaire des dégâts avec le CNC "catacfysmes naturels", CNS et les
ministères dans tous les domaines de la' vie nationale et régionale:
4504. Établissement des devis descriptifs, quantitatifs et estimatifs des dégâts par les services
techniques concernés;
4505. Établissement d'un bilan définitif de la catastrophe;
4506. Consolidation des actions faites et expériences acquises dans la mise à jour du manuel de
procédure;
4507. Participation à la recherche de moyens financiers et matériels tant sur le plan national
qu'international;
4508. Coordination des moyens financiers et maténelsmis à disposition dans le Pays.

CHAPITRE V
Les structures de gestion des opérations:
agence d'exécution
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Les agences d'exécution sont chargées de la gestion courante des opérations ainsi que de leur mise en
œuvre. Ces agences d'exécution peuvent être :
- un ou plusieurs ministères ;
- un ou pl usieurs centres nationaux ;
- une ou plusieurs ONG ;
- une ou plusieurs VIP.

51. Vocation :

511 . Organe d'exécution des projets ou opérations du PAE ;


512. Organe de transmission des informations vers le terrain.

52. Mission:

521. Mise en œuvre des opérations du PAE ;


522. Adaptation des opérations aux réalités locales;
523. Mise en place des opérateurs ;
524. Suivi des opérateurs;
525. Établissement de normes et de procédures d'opérations;
526. Évaluation des projets.

53. Rôles:

531. Établissement de TDR pour les divers marchés d'opération ;


532. Consultation appel d'offres; .
533. Dépouillement/décision/attribution marché;
534. Élaboration/rédaction marché;
535. Mise en approbation du marché;
536. Mise en place des organes de contrôles du f'Darché ;
537. Établissement des décomptes;
538. Préparation des mémoi res de paiement;
539. Supervision globale de l'opération ;
540. Réception provisoire et définitive des travaux;
541. Rapport mensuel:
• travaux;
• financier;
• moral.

54. Tâches spécifiques:

Chacun dans son domaine, les agences d'exécution sont amenées à participer à l'élaboration des
programmes et des futurs projets · environnementaux et, par conséquent, à la définition des futures
orientations de la politique environnementale.
Cette participation peut se faire à deux niveaux:
- au niveau de la SINE où ils peuvent disposer d'un siège;
- au niveau de la mise en œuvre des opérations pour lesquelles ils ont la charge.
Cette méthode devra permettre une meilleure adéquation des objectifs aux réalités nationales ainsi
qu'une adaptation des possibilités aux réelles aspirations populaires.

LES STRUCTURES DE MISE EN ŒUVRE: LES OPÉRATEURS

Les opérateurs sont les organes d'exécution et de réalisation des opérations.


Ces opérations peuvent être :
- des études et recherches ;
- des travaux d'infrastructure ;
- des travaux de contrôle ;
- etc.
Ces opérateurs peuvent être choisis:
- par appel d'offres ou consultation si le nombre le permet;
- de gré à gré si l'opérateur est unique dans sa spécialité.
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Les opérateurs peuvent être :


- un ou plusieurs ministères dans le cas d'un travail en régie ;
- une ou plusieurs VIP ;
- un ou plusieurs centres nationaux;
- une ou plusieurs ONG ;
- un ou plusieurs opérateurs privés (entreprise, bureau d'étude, société d'État, etc.)

1. Vocation:
11 . Organe de réalisation des opérations sur terrain .

2. Mission:
21. Réaliser les travaux qui lui sont confiés par l'agence d'exécution

3. Rôle:
31 . Ceux assignés dans le marché.

LES STRUCTURES LOCALES

Les structures locales sont essentiellement les VIP et les ONG locales Qui travaillent en étroite
collaboration avec et pour elles. Ces structures locales sont la base de toutes les opérations du PAE et
doivent être le point focal de toute action environnementale.
Conformément aux objectifs de la Politique Nationale de l'Environnement des structures locales, base
d'un développement pérenne et donc garant d'une conservation effective du patrimoine national doivent être
armées pour faire face aux exigences du quotidien et' les priorités du long terme. C'est pourquoi le PAE doit
s'efforcer chaque fois que ce sera possible de faire effectuer par ces structures locales les travaux
d'infrastructure qui seront menées dans leur terroir.
Ceci permettra ;
- de dynamiser ces structures sur le plan organisationnel et décisionnel;
- de renforcer leur connaissance technique; .
- d'avoir un sentiment de propriété sur les travaux accomplis;
- d'établir un climat de dialogue entre acteurs;
- de faire une redistribution des revenus.

TITRE VI
LES EFFETS ATTENDUS DE LA CEM

Le combat contre la pauvreté auquel se livre le Pays découle en partie de la dégradation de


l'environnement physique dont les effets se font sentir sur tous les aspects et secteurs de la vie nationale.
La CEM donne un éclairage nouveau sur l'élaboration ou l'application des programmes futur et devrait
amener à la réorientation des programmes en cour afin d'en redimensionner à juste échelle les bénéfices
attendus.
En effet, certains schéma ou choix de développement comme l'Alaotra, le Moyen Ouest, le projet
Savana Pullmann ou l'ilménite de Fort-Dauphin, les projet de zones franches devraient tenir compte des
aspects environnementaux dès leur élaboration.
En outre, il serait indispensable de coordonner le PAE avec les orientations ou politiques adoptées par
le Gouvernement comme le PDRA, le PORE, le PDRD, le PNVA, le plan énergétique, la politique touristique,
la charte routière, etc ... ainsi que les divers projets d'ajustement structurel tels que le PASAGE, le CASEP, le
CRESED, etc.

CHAPITRE PREMIER
Charte et législation

L'adoption de la Charte de l'Environnement malgache entraînera à terme des modifications ,au niveau:
- de la législation ;
- de la normalisation ;
- de l'élaboration des projet;
- de la structure des plans e développement;
- du dimensionnement des structures locales.

1. Implication sur la législation:


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11. Législation foncière :

Les implications légales les plus importantes se répercuteront essentiellement sur la législation foncière
et concernant notamment:
- la gestion foncière ;
- l'obligation d'immatriculation foncière;
- la taxation foncière .

12. Législation normative :

Cette forme de législation traduira surtout la volonté du Gouvernement de mettre en compatibilité les
investissements et la protection de l'environnement.

13. Réglementation financière:

Notamment au niveau de l'assouplissement des procédures de déblocage des flux générés soit par les
mécanismes de financement mis en place soit par les oons fournis par les communautés nationales ou
internationales. Cet assouplissement devrait être imaginé sans entamer l'orthodoxie financière qui a toujours
prévalu au niveau des financiers de l'Administration.

2. La normalisation :

Une politique, un Plan, un projet, des opérations ne peuvent être réalisés sans l'établissement au
préalable de procédures, de normes et de paramètres d'appréciations objectifs et mesurables.
Ces normes devront être institutionnalisées, acceptées et appliquées par tous pour être valablement
appréciées et comparées.

CHAPITRE"
Charte, projets et plan

L'ÉLABORATION DES PROJETS

Le PAE étant un plan de coordination d'actions en intégrant tous les aspects de la vie nationale se doit
de prendre en compte:
- les normes en vigueur;
- . les paramètres d'efficience basés.sur des appréciations qualitatives non mesurables économiquement
(propreté, ambiance sociale, santé, etc.).
L'élaboration des projets devra donc dorénavant être appréciée suivant deS critères bien distincts mais
pas quantifiables de la même manière:
- les critères économko-financiers ;
- les critères socioculturels;
- les critères d'appropriation.

1. Les critères économico-financiers :

Ce sont les critères usuels d'appréciation d'un projet par ces bailleurs.
Ils restent ce qu'ils sont mais doivent être pondérés dans le processus d'évaluation du projet de la même
manière que les critères qualitatifs socioculturels.

2. Les critères socioculturels:

Non évaluables financièrement, ces critères pourtant doivent être pris en compte dans 1!appréciation
d'un projet.
Ces critères qui concernent l'environnement comme la santé ou l'ambiance sociale dan- un endroit
donné doivent être définis à partir d'étude d'impact complet du projet.

3. L'appropriation des techniques :

Un projet classique s'évalue en temps, en monnaie, en nombre d'actions, de surface, de tonne, etc.
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Les objectifs étant définis en fonction du temps de présence, de la quantité financière, de la qualité des
opérations, on assiste souvent à des projets qui prennent soin de résoudre par eux-mêmes les facteurs
limitants pouvant les empêcher d'atteindre les objectifs assignés, créant ainsi un dimat d'assistance "à toute
épreuve" auprès des populations cibles.
Le climat naturellement engendre une mentalité d'assistés qui se manifeste essentiellement à chaque fin
de projet quand ces populations cibles abandonnent les habitudes ou les techniques que le projet aurait dû
leur inculquer. Cette défaillance résulte de "l'esprit projet" qui renvoie tout le monde "à la case départ" quand
le financement a été épuisé et, à une mauvaise délimitation des objectifs dès l'élaboration du projet.
Les projets vus à travers la Charte de l'Environnement Malgache devront avoir comme réel objectif de
laisser aux groupes cibles le temps et les moyens de se prendre en mai.n afin d'en dynamiser leur confiance
en eux-mêmes.
Il vaut mieux donc limiter les ambitions quantitatives des projets en augmentant les chances
d'appropriQtion des groupes plutôt que de faire des actions de grande envergure vouées à l'indifférence à
l'issue du projet.

LA STRUCTURE DES PLANS DE DEVELOPPEMENT

Les plans de développement classiques nationaux n'ont pas été élaborés dans une optique de
conservation. En fait, l'introduction du paramètre environnement semble a priori alourdir le coût financier de
ces plans. Compte tenu cependant du coût généré par les effets pervers de la dégradation , ces plans
gagneraient sur le plan macro-économique global à être conçu en tenant compte de la conservation .
Globalement, les analyses économiques classiques définissent le taux de croissance par la différence
entre le taux de croissance du PIS par rapport aux taux de croissance de la population. En fait, si lion sien
°

tient aux chiffres, notre taux de croissance est très fortement handicapé le pourcentage élevé de nos
dépenses de fonctionnement dévolues aux surdimensionnements et à l'entretien de nos infrastructures.
Autrement dit, le fait de prévenir la dégradation dans nos plans se répercuterait à terme par
l'augmentation de notre PIS.

LE DIMENSIONNEMENT DES STRUCTURES LOCALES

La Charte de l'Environnement n'aura aucune substance sur les structures locales de base qui sont la
cheville ouvrière de sa mise en œuvre.
En effet, toute la théorie environnementale repose sur ces structures au même titre que la Charte de la
Révolution Socialiste.
A l'issue du PEIII, ces structures locales devraient représenter une force réelle de développement à
laquelle devront s'atteler toutes les structures de conception, de gestion et d'opération de l'État.
Ce redimensionnement des collectivités locales devrait donc amener à réfléchir profondément sur la
structure sociale nationale liée à sa structure démographique afin de définir d'ores et déjà les priorités de
demain.

CHAPITRE III
Implication sur les programmes
en cours ou futurs

L'adoption de la présente Charte exige pour les programmes en cours ou futurs:


- la révision et ajustement des priorités dans l'élaboration et la conduite des programmes;
- la révision fondamentale de; critères d'évaluation des programmes;
- l'introduction d'indices environnementaux dans l'élaboration des programmes;
- l'introduction d'indice de réussite environnementale dans la post-évaluation des programmes.
Par ailleurs, pour permettre la localisation optimale des projets PAE, il Y a lieu:
- de localiser visuellement (sur carte) les opérations en cours des différents projets nationaux;
de localiser visuellement (sur la carte) les sites pouvant assurer le maximum de réussite
environnementale 0;
- de juxtaposer les divers s cartes pour localiser la zone optimale pour l'opération P E et obtenir ainsi la
conjugaison des effets attendus de chaque programme;
- de déterminer les effets socioculturels issus des études d'impact des projets.
Par conséquent, il pourrait être envisagé de changer la programmation "localisée", d'un projet, pour
l'adapter aux autres projets et obtenir ainsi la meilleure synergie des actions.

CONCLUSION
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Que doit représenter la Charte?


- Un ensemble cohérent de règles générales, de principes, d'orientations, devant inspirer toute la
législation de l'environnement.
Cette législation comprend aussi bien les textes d'organisation, les lois, les règléments et es instructions
ou recommandations propres à l'environnement, que les lois ou règlements ayant un lien direct ou indirect
avec la protection des ressources naturelles ainsi qu'avec le concept général ; environnement-
développement.
Une éthique ayant pour objet principal de créer une mentalité sans cesse renouvelée d conservation
rationnelle et de promotion de l'environnement.
- Une profession de foi: restituer aux générations futures une terre fertile, des ressources renouvelées,
des conditions de vie meilleures.
- Texte souple, elle peut être modifiée et améliorée à mesure de l'avancement des programmes, du
perfectionnement des techniques, de la prise de conscience croissante à tous les niveaux.

APPENDICE
DÉTAIL DES CINQ PROGRAMMES DU PEI

Le programme de sensibilisation, éducation, formation :

Objectifs:

C'est le programme prioritaire du PEI car de sa réussite dépend la réussite du PAE.


D'autre part, il est axé sur le Malgache et touche directement sa racine profonde, son éducation, sa
culture, sa foi en lui-même et à son devenir. Il est donc fondamental d'apporter le maximum de soin à
l'élab~>ration de ce programme qui doit responsabiliser tout Malgache et essentiellement par les Malgaches.
Il concerne l'ensemble de la population à tous les niveaux (décideurs, encadrement, VIP, population) et vise
à
- assurer la formation et le recyclage des agents appelés à intervenir dans la mise en œuvre du PAE ;
- renforcer l'enseignement en matière d'environnement dans les programmes scolaires par la
conception, la réalisation et la fourniture d'outils pédagogiques adaptés et par la formation des institl:Jteurs et
des professeurs;
- développer les filières universitaires pour les différentes carrières dans le domaine de l'environnement;
développer un réseau national de communication et renforcer la production et la diffusion des
programmes adaptés;
- monter un dispositif d suivi et d'évaluation de ces programmes et de leurs efforts afin de les ajuster
quant à la forme, le contenu, les méthèdes et le cas échéant leur orientation.
Pour la ré~lisation de te programme, il est nécessaire d'effectuer dès à présent des études préliminaires
concernant :
- la détermination des groupes cibles, identification de leurs besoins et études des moyens à mettre en
œuvre pour les atteindre;
- l'évaluation des projets et programmes antérieurs en vue d'en tirer les principales lèçons ;
- la réalisation de programmes tests d'information et de sensibilisation et mesure de leur impact, afin
d'affiner les approches, le contenu et les méthodes de diffusion.
Vu l'ambition véhiculée par ce programme, la mise en œuvre nécessitera au préalable:
- un consensus au niveau Ides objectifs et des moyens à mettre en œuvre;
- l'établissement d'un climat de dialogue notamment avec les Collectivités décentralisées;
la mobilisation de toute structure pouvant véhiculer le message, la formation ou l'éducation
environnementale notamment les fonctionnaires, les ONG, les congrégations cultuelles, l'arm~e, les
entreprises, etc.

Moyens:

Les moyens pour propager la sensibilisation, l'éducation et la formation environnemental seront


essentiellement:
- la combinaison des 'média :
• production et distribution de petits bulletins d'information sur l'environnement;
• production d'émission radio;
• production, projection d cassettes vidéo;
• organisation de séminaires, stages divers;
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- la mise en place de parcelles de démonstration ou de micro-opérations villageoises ;


formation intégrée en relation avec le CRESED, la Commission nationale d'élaboration de
programmes et les universités:
• insertion de l'environnement dans les programmes d'enseignement primaire, secondaire supérieur et
même post-universitaire;
- campagnes nationales diverses:
• reboisement;
• journée de l'environnement;
• journée de la femme,etc ..

~bjectifs :

En association avec le tourisme écologique, le programme comprendrait :


la création et l'aménagement de 14 nouvelles aires protégées ainsi que le renforcement des
infrastructures (pistes, refuges, observatoires, accueil, ...) et de la gestion des 36 qui existent déjà ;
- . le classement de ces aires protégées en trois catégories selon le degré de risque qui pèse sur elles
(pression foncière, densité de population, état de dégradation, vulnérabilité, etc.). Selon ces catégories, il est
envisagé les interventions suivantes:
• là où le risque est élevé: une intervention lourde, avec des investissements importants combinant
l'aménagement et les systèmes de protection avec un programme de développement intégré des zones
périphériques;
• là où le risque est moins important: une intervention moins intensive avec le même type de
protection, mais des investissements plus réduits à la périphérie; .
• là où le risque est faible: une intervention légère' sans intervention périphérique (cas des
écosystèmes marins).

La mise en œuvre de ces programmes suppose égplement des interventions provenant d-s autres
programmes prévus tels que:
- l'intervention cartographique, cadastrale et foncière:
• Cartographie à partir de la télédétection (LANDSAT eUou SPOT) et de couverture aérienne pour
permettre une meilleure estimation des surfaces des forêts naturelles, leur niveau de dégradation ainsi que
cel ui des aires protégées.
• Protection légale des 50 aires protégées et des forêts naturelles classées (décret de classement +
inscription des titres fonciers correspondant au domaine privé de l'Etat).
• Régularisation de la situation foncière des agriculteurs sur les zones déboisées e la périphérie.
• Mise en place de moyens de surveillance et de financement pérenne de la gestion et de l'entretien.
- la mise en œuvre dans 1 i s zones périphériques de mini-projets d'amélioration environnementale et de
développement intégré (conservation des sols let des eaux, agroforesterie, reboisement, petits
aménagements des vallées, etc.) et ce, sous forme d'alternative;
- le lancement d'une vaste campagne de sensibilisation, de formation et d'éducation sur la biodiversité
malgache avec un accent particulier sur la promotion d'associations locales liées à chacune des réserves et
su la formation des ruraux aux emplois générés dans ce secteur (gardes, guides écologiques, etc.); l , -le
lancement d'un programme d'études et de recherche d accompagnement pour:
• compléter les inventaires floristiques et faunistiques ;
• mettre au point des méthodes d'exploitation des forêts sans mettre en danger leur existence ;
• identifier les meilleurs moyens pour faire participer les populations;
- la constitution de banques de données spécifiques au domaine écologique et à l'environnement.
Sur le plan touristique, il est prévu:
- de former des cadres malgaches aux négociations internationales;
d'étudier l'institution, le financement pérenne de la protection de la biodiversité et des si-es
écologiques par le biais du tourisme (taxes hôtelières, ...)

Moyens:

La gestion de la biodiversité requiert des moyens énormes souples et immédiatement mobilisables.


Pour cela, il est nécessaire de mettre en place une structure dotée de moyens humains, techniques et
financiers adéquats et de souplesse de gestion en dehors des procédures administratives, financières et de
management de "État.
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Cette structure sera responsable de la conservation des aires protégées ainsi que du développement de
la zone périphérique et sera l'agence d'exécution du PEI dans ces aires et leurs pourtours et sera en liaison
directe avec :
- les instituts nationaux de recherche;
- les ONG nationales et internationales ;
- les universités nationales e internationales;
- les opérateurs touristiques divers.

Gestion des bassins v~rsants :

Objectifs :

Ce programme est composé de deux parties distinctes de par leur approche:


- la conservation des sols;
- l'amélioration du cadre de vie. Cependant, l'objectif reste le même, le développement et le point focal
de l'homme.
D'autre part, ces deux composant s sont très interdépendantes car touchant le même objet: la terre et sa
conservation.
-La partie conservation d s sols sera abordée sous deux aspects:
- les grands travaux de conservation qui vont nécessiter la mobilisation de moyens très importants pour
la protection des investissements de l'État (Mandraka, Andekaleka, Lac Alaotra, FIFABE) ;
- les mini-travaux villageois mobilisant la main-d'œuvre locale et dont la technologie sera adaptée aux
paysans.
Dans le premier cas, les actions doivent être menées de manière très circonspecte nécessitant ' des
études extrêmement approfondies et longues. Aussi, est-il hasardeux pour le moment de défi ni r ces grandes
actions.
Dans le deuxième cas, le PEI s'efforcera de déterminer les actions afin de les programmer, si
nécessaire, sur le PEI ainsi que mettre en place les mécanismes techniques et financiers d'élaboration des
mini-projets. On s'efforcera, comme dit plus haut, de faire des ' véhicules de sensibilisation, de
conscientisation et de responsabilisation des communautés de base.
Ces mini-projets ruraux de Cdnservation pourront être en même temps des mini-projets d'amélioration du
cadre de vie.
Le programme est basé sur:
- la définition de mini-projets types d'amélioration environnementale.
Le nombre de cas sera au préalable limité à quelques modèles techniques de référence, correspondant
à la majeure partie de la demande attendue des usagers. Ces modèles seraient élaborés au cours de la
préparation du dossier de faisabilité du programme. '

'Pour les ruraux, les mini-projets porteront principalement sur :


• la petite infrastructure villageoise;
• 'les petits équipements hydrauliques;
• la conservation des sols et des eaux;
• les aménagements fonciers;
• les pépinières forestières;
• l'agroforesterie et le reboisement.

Pour les communautés urbaines:


• la gestion des ordures ménagères;
• les petits systèmes d'adduction d'eau;
• les petites infrastructures.

Au niveau des VI P
• études de l'amélioration de la gestion des VIP (technique, administration, finance, sociale, etc.)
La préparation des mini-projets et la prise de décision de leur application et de leur financement au
niveau le plus proche possible des communautés concernées. .
• participation des structures locales et ONG dans le cadre de contrats-types;
• appui technique de agents de terrain (MPARA, MPAE, MININTER, MPCJS, ... ) ;
• utilisation des réseaux de financement simples par opposition aux circuits administratifs publics ;
• mise en application 'un cadre institutionnel etair, souple et simplifié.
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Moyens :

A l'instar de la conservation et la gestion des aires protégées, il est vital pour la gestion d toutes ces
mini-opérations de créer une structure dotée des moyens humains, matériels et financiers nécessaires.
Cette structure sera responsable de la gestion des opérations et sera l'agence d'exécution du PEI au
niveau villageois pour le volet "Conservation des sol et amélioration des cadres de vie".
Les moyens financiers viendront directement des bailleurs de fonds .
La gestion· de ces fonds ainsi que leur allocation feront l'objet de procédures légères mais précises dans
lesquelles seront associées les banques privées.
Cette structure sera appuyée par:
- les ministères, surtout le MPARAlDVA ;
- les ONG;
- les sociétés nationales notamment banques;
- les VIP.

Programme foncier, cartographique, cadastral:

Objectifs :

Ce programme consiste à intégrer à affiner, à mettre en œuvre les programmes déjà en partie élaborés
par le FTM et la Direction du Patrimoine:
- opération d'immatriculation foncière et délivrance de titres fonciers et mise en place au niveau des VIP
de système de gestion foncière simple des erres qui leur seront attribuées en dotation;
- reconstitution et actualisation de la base cartographique du pays (ossature de base, topographies
aériennes et leurs dérivés et données de télédétection, cartes topographiques de base, cartes marines
hydrographiques et les cartes thématiques fondamentales) ;
- régularisation de la situation foncière de l'ensemble des aires protégées et des exploitations agricoles
périphériques;
- renforcement et simplification du cadre institutionnel foncier.
L'ensemble de ce programme qui a été conçu pour répondre d'abord à la demande des usagers n'est
possible qu'avec les préalables suivants:
• la mise à la portée de tous de la législation foncière;
• la décentralisation au niveau des VIP des services fonciers ;
• amélioration des techniques cadastrales et accès facile des usagers aux opérations cadastrales;
• mise en place d'un cadre plus moderne d'exploitation.
Les premières années du PEI seront consacrées à la formation, le renforcement institutionnel qui passe
par la réorganisation des attributions de la Direction du Patrimoine et du Foiben-Taosarintanin'i
Madagasikara (FTM), l'équipement de ces deux institutions et à l'affinage des méthodes.
Sur le PEI, 18,5 millions d'hectares seront cartographiés à différentes échelles selon les besoins des.
utilisateurs et 5,5 millions d'hectares recevront un titre foncier. A l'issue du PAE (15-20 ans), toute la base
cartographique du pays sera reconstituée et actualisée et toutes le terres de l'Ile seront immatriculées et
pourvues de titres fonciers.

Moyens:

Pour y arriver, il serait nécessaire:


de doter les institutions du matériel humain, technique et financier nécessaire;
de réorganiser le travail de la OP et du FTM ;
de créer un laboratoire national d'information géographique;
de mettre en place un système national d'information géographique;
de mettre en place un système informatique de gestion des données littérales cadastrales;
de réviser la loi foncière et l'adapter aux priorités nationales.

Programme d'appui du PAE :

Objectifs :

Le programme répond à deux soucis majeurs.


Textes nationaux Contenus Page d'accueil

Le premier, d'ordre temporel, répond au souci de coordination des composantes du PEI dans le
domaine technique et financier, à J'assistance et J'appui aux institutions chargées de les mettre en œuvre, et
à Ja liaison avec les bailleurs de fonds.
Le second, d'ordre permanent correspond à la planification environnementale, en liai on avec les plans
de développement à l'affinement des politiques et procédures d'intervention, à J'amélioration de la législation,
à l'élaboration, la mise en place et au contrôle des procédures de "référenciation" des investissements, aux
moyens d'études d'impact de ces investissements sur l'environnement, à la gestion des informations et enfin
à la mise en place de procédures et de normes diverses.
Pour réaliser ces objectifs, il est nécessaire de distinguer les actions à mener suivantes :
- Je renforcement du cadre institutionnel;
- le développement des études et des recherches environnementales;
- le renforcement des outils (banques de données, méthodologies, système de suivi et d'évaluation ... ).

• Renforcement du cadre institutionnel :

\1 est prévu de mener les actions suivantes :


- installation, infrastructure et mise en place de la SINE ainsi que ces démembrements (Structure
Consultative et Structure Opérationnelle) ;
- formation et assistance technique;
installation, infrastructure t mise en place de structures d'opérations des programmes pour la
protection de la biodiversité, pour la gestion des mini-projets de conservation des sols et amélioration des
cadres de vie. 1

• Développement des études et des recherches:

Dans ce programme, il et prévu de développer les sous-programmes suivants:


- conservation et amélioration des ressources avec des stratégies différentes selon les régions;
- étude de la reconstitution des ressources ichtyologiques en matière de pisciculture sur les Hautes
Terres Centrales et dans les Pangalanes ;
- poursuite des inventaires ans les écosystèmes naturels et les aires protégées:
• étude dynamique de le r évolution et enrichissement possible des formations naturelles;
• sélection des espèces utiles dans ces formations pour l'enrichissement ultérieur es milieux
anthropiques appauvris (zoné de défrichement récent - Hauts-Plateaux) ;
recherches notamment su les zones marines littorales notamment réévaluation des stocks (en
particulier, des crevettes) et études de la biologie des zones de mangroves (frayères de crevettes-
conchyculture) ;
- recherches sur les ressources de l'eau dans le Sud pour déterminer la rentabilité de puiser dans les
nappes souterraines;
- observation écologique et surveillance épidémiologique du paludisme et de la bilharziose dans le
domaine de la santé publique.

• Renforcement des outils:

- mise en place de banque de données environnementale;


- mise en place de tableau de bord pour la question de l'environnement (indicateur e performance et
normes diverses) ;
- législation environnementale, foncière et de filtrage ou criblage des investissements pouvant avoir un
effet sur l'environnement.

Moyens:

La gestion du PAE ne saurait se faire sans la création d'un Office National de l'Environnement. Ce
bureau aura pour principale mission la mise en œuvre de la PNE et la gestion du PAE.
Son rôle sera essentiellement d'orienter les actions et de les coordonner suivant les directives de la
présente Charte de l'Environnement Malgache. En outre, elle contrôlera l'exacte exécution des opérations
conformément aux procédures, termes de référence et objectifs définis dans les marchés. Ce contrôle
s'exécutera jusque dans les processus de paiement.
Enfin, ce bureau aura la charge de :
I-'élaboration de mise en œuvre et le suivi de la campagne de sensibilisation nationale à
"environnement;
Textes nationaux Contenus Page d'accueil

- la coordination de mis- en place d'une banque de données environnementales;


- f'exécution des procédures de «référenciation» ou de filtrage des investissemènts au moyen d'études
d'impact. Outre, le Bureau National de l'Environnement, la mise en œuvre du programme d'appui au PAE se
fera aveç l'aide des organismes internationaux avec lesquels des contrats de partenariat pourront être
passés, ainsi qu'avec divers . organismes nationaux : ministères, ONG, Centre national de recherches
diverses, BOE, CI DST, etc.

ACRONYMES

. BOE : Banque de données de l'Etat.;


SV : Bassin Versant;
CASEP : Crédit d'Ajustement en Secteur Public;
CEM : Charte de l'Environnement Malgache;
CIDST : Centre d'Information et de Documentation Scientifique et Technique;
CNC : Comité National de Coordination (des Cataclysmes Naturels) ;
CNCD : Commission Nationale de la Conservation pour le Développement;
CNS : Comité National de Secours;
OP : Direction du Patrimoine;
DVA : Direction de la Vulgarisation Agricole;
FAO ; Food and Agricultural Organization ;
FIFABE : Fikambananal Fampandrosoana ny Lemak'i Bètsiboka ;
FMG : Franc Malagasy ;
FTM : Foiben-Taosarintanin'i Madagasikara
MCAR : Ministère de la Culture et de l'Art Révolutionnaires; .
MINAGRI : Ministère de la Production Agricole et du Patrimoine Foncier;
MININTER : Ministère de l'Intérieur;
MPAEF : Ministère de la Production Animale, des Eaux et Forêts ;
MPARA : Ministère de la Production Agricole et de la Réforme Agraire;
MPJS : Ministère de la Population, de la Condition Sociale, de la Jeunesse et des Sports;
ONG : Organisation Non Gouvernementale;
PAE : Plan d'Action Environnementale;
PASAGE: Programme d'Actions Sociales et d'Appui à la Gestion Économique;
PDRA : Plan Directeur de Recherches Agricoles;
PORE : Plan Directeur de Recherches Environnementales;
PDRO : Plan Directeur de la Recherche Océanographique;
PE : Programme Environnement;
PIB : Produit Intérieur Brut;
PNE : Politique Nationale de l'Environnement;
PNUO : Programme des Nations Unies pour le Développement;
PNVA : Plan National de Vulgarisation Agricole;
SINE : Structure Institutionnelle Nationale pour l'Environnement;
TOR : Termes de Références;
VIP : Vondrom-bahoaka Itsinjaram-pahefana ;
VVVVF : World Wildwife Fund ;
UNESCO : United Educational, Scientific and Cultural Organization.
REPOBLIKAN'1 MADAGASIKARA

Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

LOI N° 2004 - 015 DU 19 AOUT 2004


Modifiant et complétant certaines dispositions de l'annexe à la loi n° 90-033 du 21
décembre 1990 portant Charte de l'Environnement Malgache et de la loi n° 97 - 012 du
06 juin 1997

EXPOSE DES MOTIFS

La Charte de l'Environnement Malgache, texte fondamental de la gestion de


"l'Environnement à Madagascar a donné les principales orientations, stratégies et objectifs à
mettre en œuvre pour faire réussir le Plan d'Actions environnemental.
Si les données fondamentales et historiques restent les mêmes, les avancées
technologiques, la meilleure connaissance de la biodiversité, les progrès réalisés en matière
de gestion et l'augmentation de la conscience environnementale nationale qui se traduit par
une participation plus accrue des populations obligent à concevoir des programmes
environnementaux qui tiennent compte de ces acquis.
Ainsi, les expériences et les leçons acquises lors des deux premières phases du
Plan d'Actions Environnemental (PAE) constituent les principes de base de l'élaboration du
PE3.
De même les objectifs du DSRP, l'engagement de Durban, l'adhésion aux
conventions diverses et l'ouverture de l'Administration au partenariat avec les secteurs
privés, les ONG et les sociétés civiles ont fortement marqué les orientations de ce PE3.
En terme de défis dans la réduction de la pauvreté, la contribution de
l'environnement consiste plus particulièrement en l'amélioration des conditions de vie des
pauvres à travers l'utilisation durable des ressources naturelles et en l'internalisation des
dimensions environnementales dans la politique globale et dans les politiques sectorielles de
développement.
Sur le plan international et dans le cadre de la protection de l'Environnement,
Madagascar a adhéré à plusieurs conventions dont entre autres la convention de Kyoto sur
le changement climatique et la convention sur la Biodiversité.
Par ailleurs, les exigences de la bonne gouve'mance obligent actuellement
l'administration environnementale et forestière à se concentrer sur leurs rôles régaliens de
régulation, et d'e contrôle et de laisser les activités opérationnelles à des agences
d'exécutions mandatées.
Enfin, afin que l'action environnementale constitue un levier puissant du
développement, il est nécessaire de mettre en place dans le cadre du PE 3 :
un fonds destiné a recueillir les revenus générés par une bonne gestion nationale de
l'environnement et à appuyer les communes pour qu'elles puissent améliorer sur le
terrain leur environnement physique et permettre ainsi aux populations de bénéficier d'un
cadre de vie meilleur;
une fondation pour la biodiversité et les aires protégées ainsi que le renforcement de
l'intégration de l'environnement au niveau national, régional, local pour la recherche de la
pérennisation de l'environnement.
Toutes ces contraintes qui signifient une meilleure adaptation du cadre
législatifs et réglementaire et une meilleure adéquation du cadre institutionnel avec les
objectifs recherchés ont été intégrés dans ce PE3.
Tout ce qui précède justifie la nécessité de la modification de la charte de
l'environnement.

Les modifications concernent :


le Chapitre Il du Titre IV intitulé le Projet Environnemental III dans lequel, le PE3 décline :
• ses généralités ,
• ses finalités et objectifs,
• ses stratégies

le Titre V : Le cadre institutionnel qui précise:


• en son chapitre premier:
les principes d'organisation,
l'administration du programme,
la coordination du programme du PE3.

• en son chapitre quatre les agences ou organismes sous tutelle de protection de


l'environnement:

• en son chapitre cinq le Fonds d'Appui à la Gestion Environnementale des Communes

Tel est l'objet de la présente loi.


REPOBLIKAN'1 MADAGASIKARA

Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE

LOI N° 2004 - 015 DU 19 AOUT 2004


Modifiant et complétant certaines dispositions de l'annexe à la loi n° 90-033 du 21
décembre 1990 portant Charte de l'Environnement Malgache et de la loi n° 97 - 012
du 06 juin 1997

L'Assemblée Nationale et le Sénat ont adopté en leur séance respective en date du 14


juillet 2004 et 19 juill.et 2004.

LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution ;
Vu la Décision n° 19 - HCC/D3 du 11 août 2004 de la Haute Cour Constitutionnelle;

Promulgue la loi dont la teneur suit :

Article premier - Les dispositions du chapitre III du titre IV, des chapitres 1, IV et V du
titre V de l'annexe de la loi n° 90 -033 du 21 décembre 1990 portant Charte de
l'environnement malgache modifiée par la loin° 97012 du 6 juin 1997 sont modifiées comme
suit:

TITRE IV
LES PROGRAMMES DU PLAN D'ACTION ENVIRONNEMENTALE

Chapitre III
Le Programme Environnement 3 (PE 3)

2.1. Généralités

Le souci de survie pour la population des zones d'intervention a toujours été la


principale cause de pression sur les ressources naturelles. Certes, les programmes de
d~veloppement actuels traitent des besoins priorisés à l'échelle communale pour des
investissements productifs, des infrastructures sociales et actions de désenclavement.
Pourtant, il est tout aussi urgent de développer et de diffuser des alternatives moins
destructrices de ressources naturelles et de la biodiversité dans ces zones. L'adoption du
principe « gagnant - gagnant» impose la considération d'extémalités et de bénéfices
environnementaux qui ne sont pas toujours pris en compte dans l'approche classique de
développement. Dans cette perspective, le PE3 se propose de contribuer à la finalité
suivante:

2.2. Finalité, Objectifs

2.2.1. La finalité
La finalité du PE3 est la conservation et la valorisation de l'importance et de la qualité
des ressources naturelles pour permettre une croissance économique durable et une
meilleure qualité de vie.

2.2.2. Objectifs stratégiques

Les objectifs stratégiques et finaux de la troisième phase sont:


• L'adoption par les populations des modes de gestion durable des ressources naturelles
renouvelables et de conservation de la biodiversité.
• L'assurance de la pérennisation de la gestion des ressources naturelles
environnementales au niveau national.

Cette perspective a servi de références pour la définition des objectifs spécifiques des
différentes composantes et des indicateurs permettant leur suivi et leur évaluation.

2.2.3. Les objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques du PE3 sont:


"- des actions de développement durable sont mis en œuvre;
des écosystèmes forestiers (naturels et artificiels), les zones humides et les réserves
d'eau sont gérés de manière durable;
les écosystèmes sensibles de Madagascar sont conservés et valorisés au niveau des
aires protégées et sites de conservation;
les potentialités des éco.systèmes marins et côtiers sont gérées de manière durable;
un changement de comportement positif vis à vis de l'environnement est observé;
les bases de financement durable d'actions de gesti9n rationnelle des ressources
naturelles et de l'environnement sont établies;
une meilleure gouvernance environnementale est mise en place.

2.2.4. Les résultats

Les résultats du PE3 sont:


les plans communaux de développement et plans intercommunaux prennent en compte
la dimension environnementale;
des alternatives de développement durable sont mises en œuvre dans le cadre des
Plans communaux de développement et Plans Intercommunaux de Gestion Durable des
Ressources Naturelles;
les filières de la biodiversité sont valorisées durablement;
les énergies alternatives sont promues;
la gestion de l'environnement urbain est améliorée;
les forêts sont gérées rationnellement;
la couverture des forêts artificielles est en augmentation;
la gestion des combustibles ligneux est améliorée;
les feux sauvages diminuent;
les zones humides et réserves d'eau sont préservées durablement;
la représentativité des écosystèmes est promue;
le maintien de la biodiversité et des processus écologiques est assuré dans les aires
protégées et sites de conservation; .
l'écotourisme au niveau des aires protégées et sites de conservation est développé et
rentabilisé avec le secteur privé;
le développement durable des activités de la zone côtière et marine est promu;
les ressources côtières et marines sont valorisées et gérées de façon durable et
équitable ~
la biodiversité et la fonction écologique des écosystèmes marins et côtiers sont
maintenues;
la prévention et la réduction des pollutions et dégradation en zones côtières et marines
sont initiées ;
les informations et outild d'aide à la décision permettent la mise en œuvre de la gestion
durable de l'environnement;
les capacités nationales sont renforcées pour une gestion efficace et efficiente de
l'environnement;
des instruments spécifiques de pérennisation financière sont développés ;
un système fiable de gestion de fonds et de suivi est fonctionnel;
des mécanismes de financement locaux sont en place;
les politiques de développement du pays intemalisent la dimension environnementale;
le dispositif institutionnel est amélioré;
l'administration de l'environnement est renforcée;
le service forestier est renforcé.

Les dispositions de ces objectifs ou résultats peuvent être complétées par décret pris en
conseil de Gouvernement.

. 2.3. Stratégies

Les expériences tirées du Programme Environnemental phase 2 (PE2) ont montré


que malgré de nombreuses réussites dans la gestion globale de l'environnement, il r~ste à
conquérir l'adhésion du Malgache à cette gestion et créer en lui le réflexe de préservation de
son environnement.
Pour ce faire, le PE3 a élaboré des stratégies de mise en œuvre ainsi définies:

2.3.1. Respecter des priorités nationales

Afin d'avoir des résultats tangibles et palpables dans la gestion des actions
environnementales et en particulier dans la résolution des problèmes cruciaux: protection
.des écosystèmes, gestion des feux. «Tavy», gestion et valorisation des ressources
naturelles terrestres, côtières et marines, un minimum de coordination, d'organisation et
d'entente est nécessaire. Dans ce sens, la reconnaissance et le respect des priorités
nationales par toutes les parties prenantes dans le cadre de l'environnement sont
indispensables. .

2.3.2. Assurer la pérennisation de la gestion de l'environnement

La pérennisation de la gestion de l'environnement repose sur deux bases essentielles:

a) la mise en place d'un cadre institutionnel stable et répondant à des normes de gestion
moderne de l'environnement ainsi qu'aux orientations définies par l'Etat;
b) le mécanisme de financement durable de la gestion de l'environnement repose sur la
mise en œuvre des trois grands axes:
i) mise en place d'une fondation;
ii) mise en place d'un mécanisme de redistribution équitable des bénéfices du
tourisme;
iii) paiement des s.ervices environnementaux.

A ces bases techniques s'ajoutent des considérations stratégiques comme l'ouverture


à tous les acteurs de la préservation de l'environnement et au secteur privé, l'intégration des
Collectivités Territoriales Décentralisées dans la gestion de proximité des ressources
naturelles et dans le suivi environnemental des projets, la participation pleine et entière des
populations dans l'élaboration, l'exécution et le suivi - évaluation des projets les concernant.
2.3.3. Assurer la synergie entre les différentes composantes du Programme
Environnemental

Dans le but de générer des impacts significatifs tant au niveau de 1 population


(augmentation des revenus) qu'au niveau de la gestion des ressources naturelles (meilleure
conservation et valorisation des ressources), une recherche maximale d'efficacité sera une
préoccupation majeure dans la mise en œuvre des composantes du programme.
Dans le souci de viser une meilleure complémentarité, la synergie interne entre les
différentes composantes du Programme Environnemental doit se trouver à tous les niveaux
de la mise en œuvre des activités.

2.'3.4. Développer de partenariat avec les autres programmes sectoriels:

L'intégration de la dimension environnementale dans les politiques et actions de


développement sectoriel est nécessaire compte tenu du caractère transversal du problème
de l'environnement. Elle implique la collaboration, la coordination et la synergie avec les
autres Programmes sectoriels nationaux tels que les programmes de développement rural,
les programmes routiers, les programmes de santé, d'éducation et de réalisation
d'infrastructures.
Ce partenariat avec les autres programmes sectoriels doit se retrouver à
plusieurs niveaux:

au niveau des zones d'intervention notamment dans le cadre des Plans de


développement communaux;
au niveau de la complémentarité des activités à mener;
au niveau du meilleur avantage comparatif présenté par chaque acteur (ratio coût 1
bénéfice le plus avantageux).

La mise en œuvre de ce principe nécessite une coordination forte et un niveau de


décision très élevé. La démarche consiste à opérer une ouverture plus large en vue d'étoffer
les synergies avec les différents secteurs, d'intégrer la dimension environnementale dans
toutes les activités de développement et de valoriser la complémentarité des actions.
Il convient de souligner ici l'importance du partenariat avec les projets du secteur rural
où des éléments de complémentarité et de synergie sont déjà identifiés et mis en œuvre au
cours du PE2 et qui méritent d'être poursuivis.
Le Programme Environnemental s'ouvre à d'autres intervenants dans la mise en
œuvre des activités (associations, ONG). La valorisation des compétences de proximité est
poursuivie, développée et capitalisée.

2.3.5. Développer le partenariat avec les Collectivités Territoriales Décentralisées:

La , Constitution dispose que « l'Etat avec la participation des provinces autonomes,


assure la protection, la conservation et la valoris~tion de l'environnement par des mesures
appropriées }). De même la loi n° 94-007 relative aux pouvoirs, aux compétences et
ressources des Collectivités Territoriales Décentralisées stipule que les Collectivités
Territoriales assurent avec le concours de l'Etat [ ... ] la protection de l'environnement et
l'amélioration du cadre de vie de la population}}.
Le Programme Environnemental continue à entretenir une forte collaboration
avec les Collectivités Territoriales Décentralisées dans félaboration de la programmation et
l'exécution des interventfons ainsi que le suivi - évaluation des actions environnementales
de tous les niveaux.
Dans le cadre des Plans Communaux de Développement, la commune est le
lieu d'ancrage de toutes les actions environnementales.
2.3~6. Promouvoir la gestion participative et le transfert de gestion des ressources
naturelles:

La gestion des ressources naturelles renouvelables en dehors des aires protégées


qu'il s'agisse des ressources de certaines formations fore'stières, de zones marines et
côtières, de zones humides se fait de manière participative et implique les communautés
riveraines, principales utilisatrices des ressources, aptes à mettre en œuvre des approches
de gestion durable de proximité.
Concernant particulièrement les forêts, des sites de conservation dont ta forme
juridique et le mode de gestion sont précisés par voie réglementaire seront créés.

2.3.7. Intervenir sur la base de contrat - programme et contrat à base de résultats:

Toutes les prestations dans le cadre des programmes environnementaux sont


effectuées sous forme contractualisée soit à travers des contrats - programmes (cas de
prestations ne pouvant être fractionnées en produits livrables), soit par de contrats à base de
résultats (impacts facilement mesurables et quantifiables tant au niveau de la population
cible qu'au niveau des ressources naturelles gérées).
La loi n° ,99 - 023 réglementant la Maîtrise d'Ouvrage Publique et , la Maîtrise
d'Ouvrage Privée (loi MOP) sert de cadre de référence à ces contrats.

2.3.8. Impliquer le secteur privé et la société civile:


La participation du secteur privé et de la société civile (communauté locales de base,
organisations paysannes, structures villageoises de concertation, ~ommunales, régionales et
nationales, opérateurs économiques et autres catégories socio - professionnelles privées,
... ) est recherchée car elle constitue .une des bases de la pérennisation de la gestion
environnementale à Madagascar. L'appropriation des actions environnementales doit se
traduire par l'émergence de plus d'actions générées par le,s collectivités de base ainsi que
les groupements non gouvernementaux par et pour eux - mêmes.

TITRE V
CADRE INSTITUTIONNEL

CHAPITRE PREMIER
Principe d'organisation

En tant que mattre d'ouvrage de l'action environnementale à Madagascar, le


Ministère chargé de l'Environnement élabore une lettre de politique dans laquelle il définit
ses orientations en matière de gestion de l'environnement. Il est responsable de la mise en
place du montage institutionnel de la gestion nationale de l'environnement tel que défini dans
le manuel d'Exécution du PE3.
La gestion du PEIII est fondée sur certains principes de base:

1.1. Une planification rigoureuse

L'atteinte des objectifs environnementaux tels que prescrits par la Charte de


l'Environnement exige du Ministère un plan d'action souple mais rigoureux dans sa mise en
œuvre et son suivi. Le Ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts exige:
que tout projet, toute action entrant dans le cadre de la compétence ·du Ministère soit
inscrit au Programme d'Investissements Publics (PIP) du Ministère, que ce projet ou
cette action nécessite une contrepartie nationale ou non;
que tous ces projets ou activités fournissent des informations fiables permettant au
Ministère de suivre l'évolution de leur mise en œuvre;
que tous ces projets travaillent en toute transparence (technique, financière, et
notamment lorsqu'il s'agit d'activités de recherche) avec le Ministère.

1.2. Une coordination forte

L'élaboration du PE3 a été l'occasion pour les divers partenaires d'exprimer une
demande forte de coordination et de leadership de la part du Ministère. Il est apparu
souhaitable que la protection et la gestion de l'environnement soit désormais confiée à une
autorité ministérielle chef de file, dotée de moyens propres et chargée de poursuivre une
action interministérielle.
En tout état de cause, le Ministère "applique les principes de décentralisation de
désengagement des activités de production, de subsidiarité et respecte les grands principes
de l'ingénierie .

1.3. Des procédures claires, efficaces et transparentes

Il ne peut y avoir de bonne gouvernance sans règles claires. Ces règles sous forme
de manuel de procédures concemeront la gestion des fonds, la mise en œuvre et le suivi -
évaluation des activités, des projets et du programme, ' des mesures d'atténuation des
impacts environnementaux.

1.4. Les responsabilités institutionnelles

Les nouvelles responsabilités institutionnelles concernent:

L'ADMINISTRATION DU PROGRAMME

Tutelle financière:

Le PE3 est placé sous la tutelle technique du Ministère chargé des Finances qui
signe les accords de financement avec les bailleurs de fonds au nom du Gouvernement.

Tutelle technique:

Le PE3 est placé sous la tutelle technique du Ministère chargé de l'Environnement.

En sa qualité de premier responsable de l'environnement à Madagascar, le Ministère


de l'Environnement, des Eaux et Forêts définit la politique nationale en matière
environnementale, assure sa mise en œuvre et son intégration dans la politique globale du
. pays.
A ce titre, fe Ministère est responsable de la mis en œuvre des différents accords
de financement en matière environnementale et assure le bon déroulement de tous
programmes et projets oeuvrant dans le domaine de l'environnement et ce, quelles que
soient les sources de financement.
Il représente le gouvernement pour toutes les questions touchant l'environnement
et est l'interlocuteur du Ministère chargé du Plan pour toutes les formalités concernant le
Programme d'Investissements Publics. Il s'assure de la contribution du secteur
environnemental au développement du pays et en particulier, la participation effective de
l'action environnementale à la réduction de la pauvreté à Madagascar.
Il négocie et coordonne les actions environnementales en rElation avec les autres
secteurs touchant la vie nationale en particulier la mise en synergie de la politique
environnementale avec toutes les autres politiques sectorielles du pays.
Enfin, il veille à ce que la mise en conformité des politiques, programmes et projets
nationaux par rapport aux préoccupations environnementales soit effective. Il sera consulté
sur les projets de lois et décrets élaborés par les autres ministères ayant une incidence
directe ou indirecte sur l'environnement. Le PE3 est placé sous la tutelle technique du
Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts .

LA COORDINATION DU PROGRAMME

La coordination technique et financière relève de la responsabilité régalienne du


Ministère et" ce d'autant plus si le mécanisme de financement prend la forme «d'aide
budgétaire ». Cette coordination de la mise en œuvre, assurée par une structure
opérationnelle rattachée au Ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts, dotée d'une
autonomie de gestion administrative et financière est précisée dans le manuel d'exécution du
programme.

CHAPITRE IV
Les Agences ou Organismes sous Tutelle de Protection de l'Environnement

Le Ministère de l'Environnement, des Eaux et Forêts à travers la Direction Générale


de l'Environnement (DGE) et la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF) participe
activement à la mise en œuvre du PE3.
La volonté d'adapter les instruments de gestion de l'environnement a conduit à
instituer des organes ou offices qui sont organisés sous forme d'établissements publics
autonomes. Les services publics non administratifs en matière de gestion de l'environnement
sont assurés par des « office sI agences» qui reçoivent un mandat clair et bien délimité et
dont ils sont comptables sur le plan de leur exécution. Les « officesl agences» respectent
les principes de la « maîtrise d'ouvrage» et du « multi acteurs)} pour assurer les conditions
de transparence et de bonne gouvernance.

4. 1. L'Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP)

La délégation accordée à l'ANGAP pour la protection du patrimoine national de


biodiversité est maintenue.
Ce mandat public .comprend la gestion du réseau national des aires protégées,
terrestres, aquatiques et maritimes. Toutefois, l'ANGAP n'intervient pas dans les forêts en
dehors des aires protégées mais sa présence devrait bénéficier d'une synergie avec les
autres volets de la Politique environnementale.

4.2. L'Agence Nationale pour la Gestion des Forêts (ANGEF)

La préservation et la gestion durable des ressources forestières sont déléguées à


l'Agence ' Nationale pour la Gestion des Forêts (ANGEF), organisme rattaché à la DGEF et
des divers projets forestiers financés dans le cadre du PE3. . .
Conformément à la législation et à la réglementation en vigueur. L'ANGEF prend en
charge les forêts à vocation de préservation (conservation) et d'exploitation commerciale.
La mise ·en place de l'-ANGEF peut être mise à profit pour restructurer certaines
tutelles relevant du Ministère de l'Environnement et des Eaux et Forêts et peut contribuer à
la mise en œuvre du mandat de la nouvelle structure.

4.3. L'Office National pour l'Environnement (ONE)

L'Office National pour l'Environnement a vocation à s'occuper de la prévention des


risques environnementaux dans les investissements publics et privés et de la lutte contre les
pollutions. Il assure la mise en œuvre de la mise en compatibilité des investissements avec
l'environnement, en partenariat avec le secteur privé et plus particulièrement avec
l'association des auditeurs ISO et l'association des professionnels de ,'étude d'impact
environnemental.
~
Il assure des missions d'intérêt public dont le suivi des Plans de Gestion
Environnementale issus des études fournies par les promoteurs, la préparation des tableaux
de bord environnementaux nationaux et régionaux.

4.4. Le Service d'Appui ~ la G.estion de l'Environnement (SAGE)

Le SAGE vise la promotion du développement durable par la bonne gouvernance et


la gestion rationnelle des ressources naturelles. Il contribue à la mise en œuvre des
politiques et programmes de Réduction de la Pauvreté, de la décentralisation, de la Charte
de l'Environnement (dont notamment la Stratégie Nationale de Gestion de la Diversité
Biologique, la Gestion Intégrées des Zones Côtières, la Mise en Compatibilité des
Investissements avec l'Environnement, ... ) principalement à travers l'Association Nationale
d'Actions Environnementales (ANAE).

4.5. L'Association Nationale d'Actions Environnementales (ANAE)

L'ANAE a" pour vocation de promouvoir un développement humain durable. A cet


effet, elle réalise des études et des travaux visant l'auto - promotion des communautés eU
ou la protection de l'environnement sur tout le territoire malagasy et gère des financements
pour des projets de développement etl ou de protection de l'environnement. Elle développe
et assure la diffusion de différentes techniques liées à la conservation des eaux et des sols,
à fa protection des bassins versants, aux techniques du semi direct, aux alternatives aux
pressions sur les aires protégées et les forêts.

CHAPITRE V
Le Fonds d'Appui à la Gestion Environnementale des Communes

La gestion environnementale décentralisée et participative s'appuie sur le dispositif


communal, les communes étant ra structure de base de la décentralisation prévue par la
constitution.
L'implication des communes dans cette gestion participative est fondée sur une
convention tripartite passée entre la commune, le Ministère chargé de l'Environnement et le
Fonds d'appui à la gestion environnementale au niveau des communes (FAGEC).
Le FAGEC est une structure professionnelle légère administrant la totalité des fonds
destinés à des actions environnementales pour la mise en œuvre du Programme
Environnemental. La mission de ce fonds est de s'assurer d'un comportement compatible
avec l'Environnement et le Développement Durable au niveau de la population et des
collectivités de base.
L'organe de coordination du Programme est déterminé par voie réglementaire.

Art.2 - L'exécution du Programme Environnemental III est confiée à des maîtres d'œuvre
dont les modalités de nomination seront fixées par voie réglementaire.

Art. 3 - Toutes dispositions contraires à celles de la présente loi sont abrogées notamment
celles du chapitre III du titre IV, des chapitres 1, IV et V du titre V de l'annexe de la loi
modifiée n° 90-033 du 21 décembre 1990.

Art. 4 - La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République. Elle sera exécutée
comme loi de l'Etat.

Antananarivo, le 19 août 2004

Marc RAVALOMANANA
Pour ampliation conforme
Antananarivo, le 23 Août 2004
LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT
DU GOUVERNEMENT

Signé:
ZAFINANDRO Armand
DE LA LOI RELATIVE A LA GESTION LOCALE DES RESSOURCES NATURELLES
RENOUVELABLES .

La Charte de l'Environnement a énoncé leS principes généraux de gestion de l'environnement et a


posé les obligations de chaque intervenant mais également ses devoirs. Parmi ces derniers, les
principes de responsabilisation à tous les niveaux et la faculté de participer aux décisions quant à la
gestion de l'environnement semblent être les plus importants pour l'atteinte des objectifs du
développement durable fixé par la Charte.
Les doctrines s'accordent actuellement sur la nécessité de responsabiliser et de faire participer les
population à la gestion directe de certaines ressources naturelles afin d'assurer l'équilibre entre
l'utilisation de ces ressources et les capacités de régénération des écosystèmes base de la
pérennisation des activités de développement.
La présente loi a pour objectif de mettre en œuvre les principes énoncés plus haut et se base sur
quelques points essentiels:
• Possibilités de confier par le biais d'un cahier de charges la gestion des ressources naturelles
à la communauté de base; les ressources visées par ta présente loi sont celles situées dans
le domaine de l'Etat ou des Collectivités territoriales et sur lesquelles les communautés ont
traditionnellement un droit d'usage reconnu;
• Les rapports de la communautés de base avec l'Administration locale (la Commune) sont
régis par le cahier de charges et les lois et réglementations en vigueurs;
• Les rapports entre les membre de la communauté de base sont régis par voie de "di na";
• Les critères de reconnaissance de la communauté de base repose notamment sur le
volontariat et la convergence d'intérêts des membres.

L'Assemblée Nationale a adopté en sa séance du 10 Septembre 1996 la loi dont la teneur suit :

DISPOSITIONS GENERALES

Article 1 : En vue de permettre la participation effective des populations rurales à la conservation durable des
ressources naturelles renouvelables, il peut être confié à la communauté de base, dans les conditions prévues
par la présente loi, la gestion de certaines de ces ressources comprises dans les limites de leur terroir.

EXPOSE DES MOTIFS

La Charte de l'Environnement a énoncé les principes généraux de gestion de l'environnement et a posé les
obligations de chaque intervenant mais également ses devoirs. Parmi ces derniers, les principes de
responsabilisation à tous les niVeaux et la faculté de participer aux décisions quant à la gestion semblent être des
plus importants pour l'atteinte des objectifs du développement durable fixé par la Charte.
Les doctrines s'accordent actuellement sur la nécessité de responsabiliser et de faire participer les populations à
la gestion directe de certaines ressources naturelles afin d'assurer l'équilibre entre l'utilisation de ces ressources
et les capacités de régénérations des écosystèmes base de la pérennisation des activités de développement.
La présente loi a pour objectif de mettre en oeuvre les principes énoncés plus haut et se base sur quelques
points essentiels:
- possibilités de confier par le biais d'un cahier de charges la gestion des ressources naturelles à la communauté
de base : les ressources visées par la présente loi sont celles situées dans le domaine de l'Etat ou des
collectivités territoriales et sur lesquelles les communautés ont traditionnellement un droit d'usage reconnu ;
-les rapports de la communauté de base avec l'administration locale (la commune) sont régis par le cahier des
charges et les lois et règlements en vigueur;
-les rapports entre les membres de la communauté dont régis par voie de DINA.
- les critères de reconnaissance de la communauté de base repose notamment sur le volontariat et la
convergence d'intérêt des membres.
Tel est l'objet de la présente loi.
Article 2: Les ressources naturelles renouvelables dont la gestion peut être confiée à la communauté de base,
aux termes de l'article premier de la présente loi, sont celles relevant du domaine de l'Etat ou des collectivités
territoriales.
Rentrent dans cette catégorie les forêts, la faune et la flore sauvages aquatiques et terrestres, l'eau et les
territoires de parcours.

Article 3 : La communauté de base est constituée par tout groupement volontaire d'individus, unis par les mêmes
intérêts et obéissant à des règles de vie commune. Elle regroupe selon le cas, les habitants d'un hameau, d'un
village ou d'un groupe de villages.
La communauté de base est dotée de la personnalité morale et fonctionne comme une ONG selon les
réglementations en vigueur.

Article 4 : Le bénéfice du transfert de gestion prévu par le présent texte est reconnu à la communauté de base
qui a reçu l'agrément de l'autorité administrative compétente.
Cette compétence est déterminée par les lois et règlements applicables selon la catégorie d'appartenance et la
nature des ressources considérées.

Article 5 : L'agrément constitue l'acte officiel conférant à la communauté de base bénéficiaire, pendant ta période
indiquée dans l'acte, la gestion autonome des ressources y visées, sous réserve du respect des stipulations et
clauses du contrat de gestion et du cahier des charges négociés et conclus préalablemenfentre les parties.
L'agrément est subordonné à une demande faite par à la communauté de base conformément aux prescriptions
des articles 9 à 11 de la présente loi.

Article 6 : Le contrat de gestion incluant le èahier des charges organise les conditions transfert de gestion.
Sous réserve des dispositions de l'article 7 ci-après, le contrat de gestion est conclu entre la communauté de
base et l'Etat ou la collectivité territoriale dont relèvent les ressources, objet de la demande de transfert de
gestion.

Article 7 : La commune de rattachement concourt avec l'Etat ou la collectivité territoriale, propriétaire, à tout acte
de transfert de gestion passé avec la communauté de base.
Les droits et obligations des parties dans le cadre de cette association feront l'objet d'un accord contractuel.
Aucune disposition de cet accord ne peut toutefois être opposée à la communauté de base, ni par celle-ci
invoquée, si elle ne figure au titre de clauses contractuelles du contrat de gestion ou du cahier de charges liant
les trois parties.

Article 8: La commune de rattachement est celle dans le ressort dans laquelle se trouvent les ressources, objet
de la demande de transfert de gestion.
Election de domicile est faite par l'Etat ou la collectivité territoriale propriétaire auprès du maire de ladite
commune, pour les nécessités de la procédure.

DE LA PROCEDURE DE TRANSFERT DE GESTION DE L'AMENAGEMENT


Section 1:
De la demande de transfen de gestion

Article 9 : Une demande de transfert de gestion valant demande d'agrément doit être déposée par la
communauté de base qui sollicite le bénéfice du présent texte auprès du mairie de la commune de rattachement.
La demande peut porter sur une ou plusieurs des ressources figurant sur la liste des ressources susceptibles de
faire l' obj et d'un transfert de gestion. Les conditions d'établissement de cette liste seront fixée par voie
réglementaire.

Article 10 : La demande est établie sùivant une formule type dont le contenu sera fixé par voie réglementaire. Le
questionnaire doit toutefois faire ressortir tous les renseignements permettant à l'autorité compétente de statuer
sur le bien fondé de la demande, notamment l'assise territoriale de la communauté de base demandeur, ainsi que
les membres qui la composant, la liste des personnes qui ont participé à la délibération, l'indication des
ressources dont la gestion .est sollicitée et la décision prise par la communauté de base conformément aux règles
qui régissent la communauté.
La demande est datée et signée par le ou les représentants désignés par la communauté de base pour suivre et
accomplir toutes les formalités nécessaires au nom de la communauté.

Article 11 : Au cas où deux ou plusieurs communautés de base sont associés à la demande, chaque
communauté doit satisfaire aux prescription des articles 9 et 10 ci-dessus .
Mention de l'association envisagée en vue de la gestion commune des ressources est portée sur chaque
demande.
Article 12 : L'instruction de la demande est faite par voie d'enquête sur les lieux effectués par la commune de
rattachement en collaboration étroite avec les services techniquement compétents de l'administration.
Les membres de la ou des communautés de base du lieu de la situation des ressources sont associés à toutes
les phases de la procédure d'enquête.

Article 13 : L'enquête a pour but de permettre à l'autorité communale compétente:


• de s'assurer de la réalité de l'existence de la communauté de base demanderesse et de l'adhésion
sociale à la demande de transfert de gestion ;
• de vérifier la régularité de la désignation et la représentativité réelle du ou des représentants signataires
de la demande au nom de la communauté de base; .
• de vérifier la situation des ressources par rapport au territoire de la communauté' et à celui de la
commune rurale de rattachement et d'en déterminer la nature et la consistance;
• d'évaluer enfin la capacité de gestion de la communauté de base demanderesse.
La décision finale concernant la suite à donner à la requête est prise par le conseil de la commune de
rattachement.

Article 14: Toutes les demandes ayant fait l'objet d'une décision favorable du conseil de la commune de
rattachement, seront présentées sous forme d'une requête commune, établie par les soins du maire de ladite
commune sur la base d'une formule type dont le contenu sera fixé par voie réglementaire.
La requête doit préciser toutes les caractéristiques des demandes approuvées par le conseil de la commune de
rattachement, notamment les ressources objet de la demande de transfert d'identité des communautés de base
demanderesses. Elle porte mention des motifs ayant déterminé la décision du conseil et indique que le conseil
estime devoir être prises en compte dans les contrats de gestion.
La requête signée par le maire et toutes les communautés de base concernées est transmise au représentant de
l'Etat auprès.de la commune de rattachement, aux fins d'agrément par l'autorité administrative compétente.

Article 15: Le refus d'agrément ne peut, en aucun cas, constituer un obstacle à la présentation par la même
communauté de base d'une nouvelle demande sur les mêmes ressources.
Dûment motivé, il ne saurait engager la responsabilité de l'administration.

Article 16: L'agrément est délivré dans les conditions prévues aux articles 45 et suivant la présente loi. Sa
délivrance est subordonnée par les parties du contrat de gestion élaboré dans les conditions prévues à la section
2 ci-après.

Section 2:
De la médiation environnementale

Article 17 : La médiation environnementale a pour but de faciliter les discussions et les négociations entre les
différents partenaires de la gestion locale des ressources naturelles et à les aider à :
• comprendre leurs points de vue respectifs sur les ressources naturelles,
• élaborer une certaine vision commune de l'avenir à long terme de ces ressources,
• construire des stratégies communes de gestion de ces ressources,
• définir des procédures permettant leur gestion effective en bien commun sur la base de cette vision et
de ces stratégies communes.
Selon les cas, la médiation environnementale est obligatoire ou définitive.

Article 18: Le recours à la médiation environnementale est obligatoire lors de la première demande d'agrément
déposée dans le ressort d'une commune.

Article 19 : Dans le cas de ressources réparties et ou indivisibles entre deux ou plusieurs communes, il ne sera _
statué sur les demandes formulées sur ces ressources qu'après médiation entre les communes et les
communautés de base concernées par ces ressources.

Article 20 : Hormis le cas de médiation obligatoire prévus aux articles 18 et 19 de la présente loi, les parties
peuvent recourir à l'assistance d'un médiateur environnementale dans les cas prévus aux articles 21 à 23 ci-
après. .

Article 21 : Toute communauté de base peut recourir au service d'un médiateur environnemental pour assister
dans l'élaboration de tout acte préparatoire à la demande initiale d'agrément ou àla demande d'extension
notamment dans l'identification des ressources et l'évaluation de la capacité de gestion.

- - - - --- ---- - - - - -- - -_.


Article 22 : Toute communauté de base peut également demander l'assistance d'un médiateur environnemental
pour l'élaboration d'un système adéquat de gestion répondant à la fois aux exigences du contrat de gestion et
aux objectifs de conservation, de développement durable et de valorisation des ressources renouvelables obj et
du transfert de gestion.
Cette assistance peut notamment porter sur la réglementation de l'accès aux ressources sur la détermination des
modalités de vent de gré à gré ou aux enchères des droits et produits résultant de l'exploitant des ressources
renouvelables, sur les modes de répartition des revenus provenant de la valorisation des ressources, sur
l'affectation des bénéfICes ou sur l'identification des sanction applicables.

Article 23 : Dans les cas de demande d'extension de l'agrément à d'autres ressources, l'autorité administrative
compétente pour statuer sur, peut faire appel au service· d'un médiateur environnemental pour l'assister dans la
vérification de la capacité de gestion de la communauté de base demanderesse, si elle estime qu'une
modification totale ou partielle du mode de gestion proposé est à même de donner cette capacité à la
communauté de base demanderesse ou du moins améliorer la capacité existante.

Article 24 : La médiation environnementale est par des médiateurs figurant sur une liste nationale de médiateurs
environnementaux agréés.
Un décret pris en Conseil de Gouvernement détermine les conditions requises pour l'agrément des médiateurs
environnementaux, la procédure d'agrément des candidatures, et l'autorité compétente pour statuer sur
l'agrément des candidats et des causes de cessation de mission des médiateurs. Ce décret détermine également
les modalités de la procédure de médiation environnementale.

Article 25 : Les médiateurs environnementaux agréés peuvent exercer sur tout le territoire de la République de
Madagascar.
Toutefois, ne peuvent être désignés médiateurs par les parties, les personnes relevant de la juridiction de la ·
commune du lieu de la situation des ressources, ou les médiateurs avant la qualité de fonctionnaire ou d'employé
des collectivités territoriales concernés, pour les demandes relevant de leur circonscription.

Article 26: Sous les réserves prévues à l'article 24, la désignation du média sur l'environnemental relève de la
diligence et de l'appréciation consensuelle des parties selon des modalités qui seront fixées par voie
réglementaire.

Article 27: L'activité de médiation environnementale s'exerce dans le cadre d'un contrat de médiation conclu
entre le médiateur et la ou les parties ayant procédé à sa désignation. Le contenu type du contrat de médiation
sera fixé par voie réglementaire.

Article 28: Les frais de médiation, y compris les honoraires des médiateurs sont supportés à parts égales par les
parties dans les cas prévus aux articles 17, 18 et 23 de la présente loi. Dans tous les autres cas, ils sont
supportés par la partie qui requiert les services du médiateur.

Article 29: Dans tous les cas où l'assistance du médiateur environnemental est prescrite obligatoirement par la
présente loi, l'Etat peut faire l'avance des frais de médiation dans des conditions que sont fixées par voie
réglementaire.

Article 30 : Le médiateur ayant accepté une mission doit l'assumer personnellement jusqu'à son terme. Il ne peut
se faire suppléer par un tiers.

Article 31 : Sans préjudice des autres obligations prévues dans le contrat de médiation, le médiateur
environnemental désigné est tenu vis à vis des parties à une obligation de neutralité.
Il peut, sans obligation, donner un avis si les parties le demandent consensuellement, mais il ne peut ni imposer
une solution aux parties, ni prendre fait et cause pour l'une des parties.

Article 32: Toute faute commise par le médiateur dans l'exécution de sa mission engage sa responsabilité dans
les termes du droit commun.

Article 33 : Sans préjudice de toute action judiciaire que les parties estiment devoir intenter devant la juridiction
compétente et des actions disciplinaires que le médiateur environnemental peut encourir en cas de manquement
à ses obligations imparties dans le contrat de médiation ou à celles prévues par la présente loi et ses textes
d'application, toute défaillance du médiateur dans l'exécution de sa mission met fin à la mission et suspend la
procédure de médiation en cours.

Article 34 : Les parties sont en droit de pourvoir au remplacement du médiateur défaillant et de poursuivre avec
le nouveau médiateur la procédure déjà commencée.
La désignation du nouveau médiateur par ~es parties, si elle n'a pas été prévue dans le contrat initial de
médiation, doit faire l'objet d'un nouveau contrat.
Article 35: Indépendamment de l'action judiciaire que les parties peuvent toujours intenter dans les termes du
drott commun, tout manquement du médiateur aux obligations prévues par la présente loi et ses textes
d'application, l'expose aux sanctions de l'avertissement, de la suspension ou du retrait d'agrément à la suite
d'une procédure contradictoire où le médiateur est admis à faire valoir ses moyens de défense . .

Article 36 : La procédure se déroule à la requête de toute partie intéressée devant l'autorité d'agrément des
candidatures érigée en Conseil de discipline.

Article 37 : Les sanctions à appliquer appréciées et prononcées par ladite autorité sont notifiées aux intéressées.
Elles entraînent en cas de retrait d'agrément la radiation du médiateur de la liste des médiateurs '
environnementaux agréés.

Section 3:
De l'agrément et du contrat de gestion.

Article 38 : L'agrément est délivré par l'autorité compétente après acceptation et signature par les parties du
contrat de gestion lequel fera corps avec la décision d'agrément.

Article 39: L'agrément est accordé pour une durée de 3 ans au terme de laquelle il sèra procédé par l'autorité
administrative compétente à l'évaluation des résuttàts de la gestion locale consentie à la communauté de base.
Si la communauté de base bénéficiaire s'est acquittée correctement de ses obligations, l'agrément peut être
renouvelé sur sa demande pour une nouvelle période dont la durée est portée à dix ans.
Les conditions du transfert de gestion contenues dans les contrats initiaux s'appliquent en cas de renouvellement,
si les parties n'ont pas convenu d'un changement dans leurs droits et obligations respectifs.
Toute modification aux conditions initiales sera négociée et acceptée d'accord parties et consignée dans un
accord annexé au contrat de gestion.

Article 40·: La communauté de base peut demander l'extension de l'agrément à d'autres ressources.
La demande d'extension peut porter sur des ressources comprises dans la demande initiale mais exclues du
contrat et de la décision d'agrément ou dur des ressources nouvelles non comprises dans la demande initiale.
Le bénéfice de l'extension est accordé s'il est vérifié que la capacité de gestion de la communauté de base lui
permet de faire face à toutes les obligations résultants de cette extension.
La vérification de la capacité de la communauté de base demanderesse est faite suivant la procédure prévue à
rarticle 12 de la présente loi.
L'administration dispose du droit de recourir à l'assistance d'un médiateur environnemental dans les conditions
prévues à l'article 23 de la présente loi.
Les parties conviendront dans un accord qui sera annexé au contrat de gestion initial des condttions convenues
d'accord parties pour le transfert de gestion.

Article 41 : L'agrément peut être retiré par l'autorité compétente en cas d'inexécution par la communauté de
base des obligations imparties dans le contrat de gestion; sans préjudice des dommages-intérêts que l'autre
partie peut demander en réparation des préjudices éventuellement subis.

Article 42: En cas de report de la procédure d'agrément par l'administration, de refus d'agrément ou de non
renouvellement, la gestion des ressources reste soumise aux lois et règlements en vigueur, applicables aux
ressources considérées.

DES DROITS ET OBUGATIONS DE LA COMMUNAUTE


GESTIONNAIRE DES RESSOURCES
NATURELLES RENOUVELABLES.

Article 43: A compter de sa notification, l'agrément confère à la communauté de base bénéficiaire, pendant la
période indiquée dans "acte, la gestion de l'accès, de la conservation, de l'exploitation et de la valorisation des
ressources objet du transfert de gestion, sous réserve du respect des prescriptions et des règles d'exploitation
définies dans le contrat de gestion.

Article 44 : En cas de troubles apportés par un tiers dans la jouissance des biens, la communauté de base peut
avant toute action en justice, demander au Président de Conseil de la commune rurale de rattachement, d'user
de ses pouvoirs de conciliation.
Le litige peut être soumis à J'arbitrage du Président du Conseil si Jes deux parties y co~entent.

Article 45 : Si les troubles proviennent du fait de l'Administration, la communauté de base peut prétendre à des ,
dommages et intérêts en réparation des préjudices éventuellement subis.
Le même droit est reconnu à la communauté de base en cas de résiliation unilatérale du contrat par
l'administration.

Article 46 : En cas de résiliation unilatérale du contrat par l'administration, le recours hiérarchique est ouvert à la
communauté de base devant l'autorité supérieure. L'affaire ne peut être portée en justice qu'en cas d'échec ou
d'impossibilité de ce recours.
Le silence de l'autorité supérieure équivaut à un échec du recours hiérarchique. Le silence est réputé acquis si
ladite autorité ne s'est pas manifesté dans le mois suivant sa saisine .

Article 47 : Les parties pewent soumettre leur différend à l'arbitrage d'une instance composée de deux arbitres
respectivement par les parties et d'un tiers arbitrage désigné d'un commun accord par les deux parties ou à
défaut d'accord pale Président du tribunal dans le ressort duquel se trouvent les ressources litigieuses.
La décision arbitrale lie les parties qui doivent l'exécuter de bonne foi.

Article 48 : Les dispositions contentieuses prévues par la loi sur les ONGs s'appliquent à la gestion locale des
ressources naturelles renouvelables.

DES RAPPORTS ENTRE LES MEMBRES DE L'ONG


GESTIONNAIRE DES RESSOURCES
NATURELLES RENOUVELABLES

Article 49 : Les rapports entre les membres de la communauté de base sont réglés par voie de Dina.
Les Dina sont approwés par les membres de la communauté de base selon les' règles coutumières régissant la
communauté.
Au cas où deux ou plusieurs communautés de base sont associés dans la gestion des ressources, le Dina
applicable aux membres de chaque groupe conformément aux règles propres régissant chaque communauté.

Article 50 : Les Dina ne peuvent comporter des mesures pouvant porter atteinte à l'intérêt général et à l'ordre
public. Les prescriptions qu'ils contiennent doivent être conformes aux dispositions constitutionnelles, 1
législatives et réglementaires en vigueur, ainsi qu'aux usages reconnus et non contestés dans la commune rurale
de rattachement.

Article 51 : Les Dina ne deviennent exécutoires qu'après visa du maire de la commune rurale de rattachement,
valant autorisation d'application, sans préjudice du droit pour le représentant de l'Etat auprès de ladite collectivité
de déférer devant les juridictions compétentes la décision ainsi prise qu'il estime entacher d'illégalité.

Article 52: Les Dina régulièrement approuvés et visés par l'autorité et visés par l'autorité compétente ont force
de loi entre les membres de la communauté de base.
L'application du Dina est toutefois suspendue jl,Jsqu'à l'intervention d'une décision de justice, en cas de recours
exercé contre la décision du maire autorisant l'application du Dina.
La suspension d'exécution peut être limitée aux dispositions estimées illégales par le représentant de l'Etat, à
moins qu'il ne soit allégué que ces dispositions forment un tout indissociable avec les autres dispositions forment
un tout indissociable avec les autres dispositions du Dina. Le sursis d'exécution du Dina demandé par le
représentant de l'Etat est porté devant la juridiction compétente qui statue selon la procédure d'urgence prévue
dans les textes relatifs au fonctionnem ent des collectivités territoriales décentralisées.

Article 53: Tout membre qui ne sera pas conforme aux dispositions du Dina est passible devant Vonodina y
prévus, sans préjudice des réparations pécuniaires qui peuvent être stipulées dans le Dina au profit de la
communauté de base et de toute poursuite pénale, en cas d'infraction à la législation et à la réglementation en
vigueur.
Toutefois, le recours devant la justice ne doit être engagé qu'après l'épuisement des procédures prévues par le
Dina.

DU CADRE GENERAL ECONOMIQUE


ET FISCAL D'EXERCICE
DE' LA GESTION COMMUNAUTAIRE LOCALE
DES RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES

Article 54 : Les communautés de base agréées, bénéficiaire du transfert de gestion dans le cadre de la présente
loi auront droit à certains avantages pour la commercialisation et la valorisation des ressources renouvelables et
des produits dérivés.
Les avantages concédés aux communautés de base agréées, sur la base de certifICats d'origine des ressources
ou produits dérivés, seront de caractère essentiellement économique utilisant en particulier les outils de la
parafISCalité.
Ces avantages seront institués par voie législative. Ils permettront aux communautés de base agréées d'assurer
par une meilleure valorisation une gestion viable et durable à long terme des ressources dont la gestion leur
concernée et .Ia conservation globale de la biodiversité des ressources de leur territoire.
Ils viseront par ailleurs à mettre en place une incitation économique effective de nature à déterminer les
communautés de base non encore agréées à demander le transfert de gestion et le bénéfice de l'agrément.
Ces avantages seront institués de façon différentielle selon chacune des ressources concernées et leur mode de
gestion . Dans un souci de saine gestion économique et d'adaptation contenue aux conditions de l'économie de
marché, ils seront ajustables par voie réglementaire.

DISPOSITIONS DIVERSES

Article 55 : En tant que de besoin, la communauté de base peut dans le cadre du présent texte faire appel au
concours et à l'appui technique des services déconcentrés de l'Etat.

Article 56 : Selon le domaine considéré des textes législatifs ou réglementaires interviendront pour fixer les
conditions et les modalités d'application de la présente loi.

Article 57 : La présente loi sera publiée au Journal Officiel de la République de Madagascar.


Elle sera exécutée comme loi de l'Etat.

Promulguée à Antananarivo, le 30 septembre 1996


Norbert RATSIRAHONANA
REPOBLIKAN'1 MADAGASCAR

Tanindrazana Fahafahana Fandrosoana

MINISTERE DE L'AMENAGEMENT
DE TERRITOIRE ET DE LA VILLE

Décret N° 98 610 réglementant les modalités de la mise en oeuvre de la Sécurisation Foncière Relative.
Application de la loi N° 97 072 Du 06 Juin 1997 modifiant et complétant la loi N°90 033 du21 Octobre 1990
portant Charte de L'environnement.

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,


Sur proposition du Ministre de l'Aménagement du Territoirè et de la Ville, En conseil de Gouvernement,

DECRETE

TITRE 1: DEFINITION-OBJET

Chapitre 1er: Définition et champ d'application de la Sécurisation Foncière Relative

Article 1er : En application de la Loi N° 96 025 du 30 Septembre 1996 relative à la Gestion Locale des
Ressources Naturelles Renouvelables, la Sécurisation Foncière Relative, dénommée SFR par la suite, est définie
comme une procédure consistant en la délimitation d'ensemble du terroir d'une communauté locale de base
bénéficiaire de la gestion de Ressources Naturelles Renouvelables, ainsi qu'au constat des occupations
comprises dans le terroir.

Article 02 : Elle constate uniquement le droit de jouissance des occupants une étape vers l'immatriculation
foncière .

Chapitre 2: Opérations préliminaires à la Sécurisation Foncière Relative

Article 03: Après agrément administratif de la demande de transfertde gestion par la Commune, l'opération
Sécurisation Foncière Relative est ouverte par Décision du Ministre dont relève les Services Foncières ou son
Représentant.

Article 04: Les limites du périmètre soumis à la SFR sont celles arrêtées dans le cadre du processus de
transfert de gestion des Ressources Naturelles Renouvelables au profit de la (de)s communauté(s) locale(s) de
base.

TITRE Il: METHOpOLOGIE

Chapitre 3: Sensibilisation, enquête, délimitation et abomement

Article 5: La SFR est précédée d'une campagne d'information menée auprès de la ou des collectivités
concernées.

Article 6 : Les limites du périmètre font l'objet d'un abomement et d'un levé topographique régulier rattaché au
réseau géodésique existant.

Article 7 : Les délimitations et enquêtes parcellaires effectuées publiquement par un Géomètre Assermenté sont
réputées contradictoires.
Un état parcellaire faisant ressortir:
• Les références de la parcelle;
• le ou les occupants;
• la consistance de l'immeuble et éventuellement la superficie approximative
• les litiges éventuels
sera dressé. Un plan parcellaire expédié ou un agrandissement photographique sera annexé au dit état.
Chapitre 4: Documents de la Sécurisation Foncière Relative
- Conservation - Droit de jouissance

Article 08 : Les parcelles de grandes superficie ne faisant pas l'objet d'une occupation pourront être constituées
en réserves foncières au profrt de la communauté et dont les conditions de gestion seront fixées par un cahier
des charges.

Article 09 : Les documents de la Sécurisation Foncière Relative (documents SFR) sont constitués par:
a) le plan de la Ressource Naturelle Renouvelable objet du transfert de;
b) le plan du périmètre de la zone soumise à la SFR ainsi que le procès-verbal dressé lors de sa délimitation;
c) l'état parcellaire dénommé état SFR et le plan parcellaire dénommé plan SFR;
Ces documents sont établis en sieux exemplaires.

Article 10 : Après vérifICation technique par la Direction des Services Topographiques, les minutes des
documents SFR sont annexées au contrat de transfert de gestion des Ressources Naturelles Renouvelables et
déposées à la Commune du ressort, et le double conservé par le Bureau de la Conservation es Documents
Topographiques
Fonciers de céans (BCDTF)

Article 11 : Toute modifICation des limites des parcelles, autres que celles des Ressources Naturelles
Renouvelables, dûment approuvée par la Communauté doit faire l'objet d'une mise à jour des documents SFR
par un Géomètre Assermenté. Les modalités de cette mise à jour feront l'objet d'un arrêté du Ministre chargé des
Services Fonciers. .
Toutes formalités relatives à la cession de droit de jouissance des parcelles soumises au régime SFR doivent
être enregistrées auprès de la Commune concernée qui en informera le Bureau de la Conservation des
Documents Topographiques Fonciers du ressort.

Article 12 : Toute nouvelle occupation ou extension doit être autorisée par la Commune de rattachement.

Chapitre 5: Arbitrage et recours

Article 13 : Les litiges entre les occupants sont arbitrés par le Maire de la Commune de la situation de
l'immeuble.
l'arbitrage ne doit cependant être réalisé sans que toute action de conciliation n'ait été préalablement entreprise.

Article 14 : Toute voie de recours est ouverte aux entités concernées sur la délimitation parcellaire auprès des
autorités administratives compétentes.
Aucun recours ne devra cependant être entrepris avant l'arbitrage du Maire de la Commune où se trouve la
parcelle litigieuse.

Chapitre 6: Immatriculation et fin du régime Sécurisation Foncière Relative

Article 15 : La SFR prend fin l'immatriculation collective des parcelles du périmètre sur demande de la
communauté. Toutefois, chaque occupant peut à tout moment demander l'immatriculation de ses parcelles
lesquelles seront immédiatement soustraites du régime S FR.

Chapitre 7: Dispositions pafticulières

Article 16: Tout parcelle comprise dans le périmètre et ayant déjà fait l'objet d'un dépôt de demande d'acquisition
n'est pas soumise au régime SFR. En cas de rejet de la demande, le terrain concerné est soumis d'office au
régime SFR. Aucune nouvelle demande de terrain compris dans la zone n'est recevable après l'ouverture des
opérations SFR et jusqu'au dépôt des Documents SFR auprès de la Commune. En tout état de cause, les
documents SFR devront être mis à jour de toute modification de la situation originelle.

Article 17 : Les propriétés déjà immatriculées au nom de particulier et de celles déjà affectées et comprises dans
un périmètre de SFR ne sont pas soumises au régime SFR. .

Article 18 : Les portions du domaine public comprises dans le périmètre objet de la SFR restent soumises aux
textes les régissant.

r
Article 19 : Le Vice Premier Ministre chargé de la Décentralisation et du Budget, le Ministre de Aménagement
du territoire et de la ville, le Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques le Ministre de l'Environnement,
le Ministre des Eaux et Forêts, le Ministre de l'Elevage et le Ministre de l'Intérieur sont chargés chacun en ce qui
le concerne, de l'exécution du présent Décret qui sera publié au Journal OffICiel de la République.
Fait à Antananarivo, le 13 Août 1998.
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana

MINISTERE DES EAUX ET FORETS

DE CRET N°98 -782


relatif au régime de l'exploitation forestière

LE PREMIER MINISTRE, CHEF DU GOUVERNEMENT,

Vu la Constitution,
Vu l'Ordonnance n060-127 du 03 Octobre 1960 fixant le régime de défrichement et des feux de
végétation,
Vu l'Ordonnance n060-128 du 03 Octobre 1960 fixant la procédure applicable à la répression des
infractions à la législation forestière, de la chasse, de la pêche et de la protection de la nature,
Vu la Loi n096-025 du 23 Septembre 1996 relative à la gestion locare des ressources naturelles
renouvelables, .
Vu la Loi n097 -017 du 08 AoQt 1997 portant révision de la législation forestière,
Vu le Décret n098-522 du 23 Jlillet 1998 portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement,
Vu le Décret n098-530 du 31 Juillet 1998 portant nomination des membres du Gouvernement,
Vu le Décret n097 -281 du 07 Avril 1997 fixant les attributions du Ministre des Eaux et Forêts ainsi que
l'organisation général de son ministère, ensemble ses modificatifs,
Vu le Décret n097-1200 du 02 Octobre 1997 portant adoption de la politique forestière malagasy,
Vu le Décret n098-781 du 16 Septembre 1998 fixant les conditions générales d'application de la Loi
n097-017 du 18 Août 1997 portant révision de la législation forestière,

Sur proposition du Ministre des Eaux et Forêts,


En Conseil de Gouvernement, .

Décrète :

TITRE 1

DISPOSITIONS GENERALES

Artlole 1 : Les dispositions du présent décret ont pour objet d'organiser le~ modalités de l'exploitation et de
la valorisation dans le c~dre d'une gestion durable des ressources naturelles soumises au régime forestier.

Article 2 : Pour l'application de la loi forestière et du présent décret, on entend:

1. par exploitation forestière, tout prélèvement à but commercial, soit des produits forestiers, soit de
tout autre produit que les forêts et les terrains définis aux articles 1et 2 de la loi forestière
peuvent fournir.
2. par exploitant forestier, toute personne physique ou morale exerçant les activités d'exploitation
et/ou de la valorisation des produits forestiers.

Article 3: L'exercice des activités d'exploitant forestier doit préalablement être agréé par le Ministre chargé
des forêts. Il peut être suspendu après avis de la Commission forestière s'il est établi que l'exploitant a
commis une faute professionnelle grave ou a délibérément méconnu les prescriptions du cahier des charges
annexé à son titre d'exploitation ou du plan d'aménagement.

1. Dans le cadre des permis ou des conventions d'exploitation, aucune sous -traitance n'est admise
dans l'exploitation des forêts de ,'Etat ou des Collectivités territoriales décentralisées.
2. L'E~t et les Collectivités Décentralisées Territoriales Décentralisées peuvent, par des contrats
de gestion transférer la gestion et l'exploitation de leurs forêts aux communautés de base selon
les modalités particulières de la Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 relative à la gestion locale
des ressources renouvelables.
3. Les propriétaires des forêts privées peuvent concéder l'exploitation de leurs forêts à des
'exploitants agréés dans les conditions de J'article 4 ci-dessous.
4. Dans le cadre d'un contrat de gestion conclu avec l'Etat ou les Collectivités. territoriales
Décentralisées, les exploitants agréés peuvent assurer la responsabilité de la gestion d'une forêt
ou d'une parcelle de forêt faisant l'objet d'une convention d'exploitation.

Article 4: Pour être agréée, tout candidat à l'exploitation. personne physique ou morale, doit justifier des
formations, titres ou diplômes nécessaires ou faire preuve d'une expérience préalable suffisante dans cette
activité ou se faire assister par une autre personne ayant la compétence requise.

Le Ministre chargé des forêts établit par arrêté la liste des formations, titres ou diplômes ouvrant droit
à l'agrément ainsi que les critères d'expérience à prendre en compte.

Article 5: Sous réserve des dispositions spécifiques concernant l'exercice des droi.ts d'usage, nul ne peut
s'approprier aucun p-oduit des forêts soumises au régime forestier, sans y être autorisé par une convention
d'exploitation, un permis d'exploitation, un permis de coupe, un permis de collecte ou un contrat de gestion
passé en application de la Loi n096-025.

Article 6 : Les p-opriétaires des forêts publiques et privées mettront en place, dans les meilleurs délais, des
plans d'aménagement pour assurer la gestion durable de leurs forêts.

Le plan d'amén~gement doit être approuvé par le Ministre chargé des forêts, après avis de la
Commission Forestière, avant le démarrage de toute exploitation. Sa durée varie entre 3 et 30 ans, suivant
le degré d'aménagement effectué par le concessionnaire, à l'issue de laquelle il est révisé.

Avant terme, une révision peut être envisagée par l'Administration Forestière.

Article 7: Toute nouvelle attribution de permis d'exploitation est conditionnée par l'élaboration, dans un
délai de dix huit mois à compter de l'attribution du permis, d'un plan d'aménagement par l'Administration
Forestière et dont les coOts sont à la charge de l'exploitant.

Article 8: Toute exploitation en cours devra se conformer à un plan d'aménagement dans les délais
suivants, à compter de la date de publication du présent décret :

1. Dix huit (18) mois pour les forêts ayMt une surface inférieure 'à 500 ha ;
2. Deux (2) ans pour les forêts ayant une surface comprise entre 500 ha et 1.000 ha ;
3. Trois (3) ans pour les forêts ayant une surface de plus de 1.000 ha.

Article 9: Dans un délai de Cinq ans à compter de la date de la publication du présent décret, toute
exploitation forestière sera soumise au plan d'aménagement..

Article 10 : Toute activité à caractère économique entreprise dans les forêts soumises ~u régime forestier
doit se conformer aux dispositions du décret n095-377 du 23 Mai 1995 sur la Mise en Compatibilité des
Investissements avec l'Environnement (MEClE) et à celles édictées à l'article 6 ci-dessus.

Les forêts de mangrove et les forêts d'estuaire sont soumises au plan d'aménagement. Leur
exploitation sera soumise à des modalités particulières fixées par voie réglementaire, sans préjudice pour
l'exercice par les populations riveraines de leurs droits d'usage.

L'exploitation minière, artisanale ou industrielle dans les forêts soumises au régime forestier est
réglementée. Elle ne peut être autorisée par le Ministre compétent que sur accord préalable du Ministre
. chargé des forêts.

Article 11 : Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique forestière définie par le Gouvernement,
l'administra~on chargée des forêts consulte et associe les populations riveraines concernées ainSi que les
organisations professionnelles et non gouvernementales du secteur forestier au processus de décisions
relatives à la gestion forestière.
TITRE Il

DES MODALITES DE L'EXPLOITATION FORESTIERE

CHAPITRE 1

Généralités

Article 12 : Conformément aux articles 24 et 25 de la 101 forestière et aux objectifs et principes de la politique
forestière du Gouvernement, l'exploitation des forêts de l'Etat et des Collectivités territoriales Décentralisées
peut être faite soit en régie, soit par délégation à des exploitants agréés dans le cadre de conventions
d'exploitation, soit dans le cadre des contrats de transfert de gestion aux communautés rurales en
àpplication de la Loi n096-025.

Les conventions d'exploitation confèrent au concessionnaire le droit de prélever dans une forêt ou
une parcelle forestière, un volume de ressources forestières pour approvisionner le marché national ou
d'exportation.

La convention d'exploitation fixe la quantité par catégorie de-ressources et la localisation, les limites
et la superficie de la forêt o~ de la parcelle forestière pouvant faire l'objet d'une exploitation. La quantité de
ressources pouvant être prélevées est fixées. annuellement.

La convention peut faire l'objet d'une révision anticipée, après avis de la Commission forestière,
lorsque des circonstances particulières et imprévues le justifient.

Article 13 : Le plan d'aménagement est établi selon un modèle arrêté par le Ministre chargé des fcrêts.

Article 14 : Le plan d'aménagement fixe les possibilités et les modalités annuelles de prélèvement. Celles-ci
correspondent à la superficie maximale exploitable annuellement et/ou au volume maximal des ressources
forestières susceptibles d'être prélevées annuellemen~ sans porter atteinte à la capacité productive et
reproductive de la forêt ou de la .parcelle forestière et en veillant à en préserver la biodiversité.

Article 15: Lorsque l'exploitation forestière est faite dans les forêts situées sur les terrains fragiles,
l'administration chargée des forêts vérifie qu'elle soit faite par coupes régulières et par permis d'exploitation
selon des modalités susceptibles de ne pas accélérer les processus destructeurs.

Lorsque l'ensemble des forêts sera soumis au plan d'aménagement, en vertu de la disposition de
l'article 9 ci-dessus, leur exploitation devra être faite entre autres par coupes régulières conformément à
l'article 28 al. de la loi forestière.

Tout autre système d'exploitation est formellement interdit, à moins que la configuration du terrain ne
présente par cette nature, ainsi qu'il ressort du plan d'aménagement prévu à cet effet.

Article 16 : En attendant l'établissement des plans d'aménagement, l'exploitation forestière est faite en vertu
des permis et des conventions dtexploitation ainsi que des cahiers des charges qui leur sont annexés, dans
le strict respect des règles du présent décret.

CHAPITRE 2

Forêts de l'Etat

SECTION 1

De rexploitation en régie

Article 17: L'exploitation peut être faite en régie notamment dans le cas d'un projet expérimental
. d'aménagement d'une forêt ou dans le cadre de travaux d'amélioration syrvicole. Elle est décidée par le
Ministre ch argé des forêts.

D'autre part, en cas d'intervention urgente pour des raisons techniques ou de cataclysme affectant
une forêt soumise au régime forestier, l'exploitation de la surface forestière concernée peut s'effectuer, en
dérogation avec le principe général des adjudications, soit en régie, soit selon un marché de gré à gré. Un -
arrêté du Ministre chargé des Eaux et Forêts déterminera les modalités de constatation d'urgence, pour
raisons techniques ou de cataclysme, et les conditions de mise en œuvre d'une telle exploitation ainsi que la
surface soumise aux prescriptions du présent article.

Article 18 : En cas d'exploitation en régie, les produits forestiers sont vendus aux enchères publiques par la
Commission forestière concernée dont les modalités de recouvrement seront précisées dans le décret relatif
au Fonds Forestier.

Article 19: Un cahier-affiche rendu public par voie de presse et/ou d'affichage dans toutes les
circonscriptions administratives déconcentrées et décentralisées de la région concernée ainsi que dans les
services centraux du Ministère chargé des Forêts trente jours au moins avant la date prévue pour les
enchères indique le lieu, la date, la nature et la quantité des ressources mises en vente.

La vente est précédée d'une visite des lots mis aux enchères sur les lieux d'entreposage.

Le procès-verbal de la vente aux enchères est rédigé séance tenante et signé par tous les
participants.

Après adjudication des produits, le bénéficiaire doit s'acquitter séance tenante du prix d'adjudication,
majoré du taux en vigueur ave~ possibilité de paiement différé avec production d'une caution bancaire.

SEcnON2

De l'exploitation par permis

Article 20 : En application des dispositions combinées des articles 28 et 29 de la 101 forestière, le présent
régime- du permis d'"exploitation s'applique à titre transitoire, dans l'attente de la généralisation de
l'exploitation par convention. -

Article 21 : Le permis d'exploitation est une autorisation administrative accordée à un exploitant en vue de
prélever dans la forêt ou la parcelle forestière faisant l'objet du permis, un volume de bois déterminé pour
approvisionner le marché national ou d'exportation.

Les titulaires de permis s'engagent à soumettre leur exploitation forestière à un plan d'aménagement
dans les délais prévus à l'article 8.

L'administration forestière fixe dans le permis la localisation, les limites, la superficie, la nature des
espèces, la posSibilité et les modalités annuelles d'exploitation.

ArtiCle 22 : Le permis d'exploitation est attribué sur appel d'offres ou par adjudication, selon la procédure
applicable aux conventions d'exp1oitation dont Jes modalités seront fixées par voie d'arrêté.

Article 23 : La durée de validité d'un permis d'exploitation est précisée dans l'acte d'attribution. Elle ne peut,
sauf dispositions dérogatoires, excéder le délai de trois (3) ans prévu pour le régime transitoire de ce titre
d'exploitation.

lorsque le titulaire du permis a respecté les clauses du cahier des charges annexé au permis, le
représentant de l'administration déconcentrée chargée des forêts lui délivre un certificat de recollement.

Dans le cas contraire, il est sanctionné conformément à la législation en vigueur.

SEcnON3

De /'exploitation pBr conventjon

Paragraphe 1

Modalité de passation de convention d'exploitation

Article 24: Les conventions d'exploitation ne peuvent être passées qu'avec des personnes physiques ou
des personnes morales, publiques ou privées, préalablement agréés par l'Etat ou la Collectivité territoriale
Décentralisée dont la forêt ou la parcelle forestière fait l'objet de la convention.
Article 25: Lorsque l'exploitation forestièré est déléguée à des personnes privées, la passation de la
convention d'exploitation est soumise à une procédure d'appel d'offres ou d'adjudication.

Article 26: La convention d'exploitation est accompagnée d'un cahier des charges générales et
particulières annexé qui précise les droits et obligations respectifs des parties.

Le concédant s'engage à laisser au concessionnaire la jouissance des ressources forestières


autorisées ainsi que la 'dsposition des produits récoltés dans le respecté du plan d'aménagement.

Le concessionnaire s'engage à exploiter la forêt ou parcelle forestière concédée dans le respect du


plan d'aménagement et à payer les redevances.

Article 27 : En vue de la bonne exécution de la convention, le concessionnaire désignera un responsable de


la gestion et le responsable de l'administration déconcentrée de l'administration chargée des forêts un agent
contrôleur.

L',agent désigné pourra être affecté au contrôle d'une concession donnée pendant plus de deux ,a ns.

L'agent contrôleur pourra, à tout moment parcourir la .forêt ou parcelle forestière concédée, visiter les
chantiers et bâtiments d'exploitation pour s'assurer que le plan d'aménagement est respecté ainsi que les
autres engagements du concessionnaire. '

Chaque année, après une inspection de l'état de la concession forestière, il délivre gratuitement et
en bloc les autorisations d'exploitation, conformément aux prescriptions du plan d'aménagement, dans un
délai de trente (30) jours après l'inspection. Passé ce délai et sans qu'il y ait objection, le concessionnaire
peut poursuivre l'exploitation.

, Le concessionnaire met à la disposition de l'agent contrôleur Jes moyens nécessaires à la bonne


conduite de sa mission. .

Article 28 : Le transfert d'une convention est prohibé.

Paragraphe 2

Nouvelle attribution et abandon de la concession forestière

Article 29 : Une nouvelle attribution d'une concession forestière selon les règles du présent décret n'est
possible que sur présentation d'un ,certificat .de recollement délivré après constatation du respect par le
concessionnaire de toutes ces obligations contractuelles précédentes.

Article 30: L'ab~ndon d'une concession est constaté par l'àutorité l'ayant accordé, après avis de la
commission forestière concernée dans les cas suivants :

sur déclaration de l'exploitant qui doit produire préalablement à ce constat:


. une justification des raisons de l'abandon;
. un rapport d'activités dans la concession depui~ son attribution ;
. un justificatif du paiement des redevances dues au titre de "exploitation.
suite à un arrêté d'activité dont la durée excèdè le délai prévu dans le plan d'aménagement

SECTION 4

De l'exploitation dans le cadre de contrat de aestiQn

Article 31 : Les contrats de gestion passés avec les communautés villageoises obéissent au régime de la
Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 relative à la gestion locale des ressources renouvelables.

Le contrat de gestion ou le cahier des charges qui lui ~st annexé définit le plan d'aménagement de la
forêt et les règles d'exploitation. La communauté gestionnaire peut dans le respect du plan d'aménagement
et des règles d'exploitation soit assurer directement l'exploitation forestière soit la confier en totalité ou en
partie et pour une période déterminée à un exploitant forestier agréé dans le cadre ç:te l'article 4 ci-dessus.
Article 32: Dans le cadre d'un contrat de gestion confiant à un exploitant forestier agréé la gestion d'une
forêt ou d'une parçelle de forêt en application de l'article 3 point 4, les dispositions du présent décret
relatives aux modalités de l'exploitation par convention sont applicables au contrat de gestion.

CHAPITRE 3

Forêts des Collectlyltés Territoriales Décentralisées

Article 33: Conformément à l'article 28 de la loi forestière, l'exploitation des forêts des Collectivités
Territoriales Décentralisées se fait sur la base d'un plan d'aménagement par régie, convention d'exploitation,
permis d'exploitation, permis de coupe, permis de coUecte ou dans le cadre d'un contrat de transfert de
gestion aux communautés rurales en application de la loi n096-025.

L'attribution des titres d'exploitation forestière par l'autorité décentralisée compétente est faite selon
la procédure d'attribution des titres d'exploitation par l'Etat.

Article 34: L'exploitation d'une forêt d'une Collectivité Territoriale Décentralisée ne peut commencer
qu'après notification du titre d'exploitation par ,'autorité décentralisée compétente.

Article 35 : Les Collectivités Territo-riales Décentralisées dressent un rapport annuel d'activités en décrivant
l'ensemble des travaux d'aménagement réalisées et envisagées.

Une copie de ce rapport est transmise au représentant de l'administration déconcentrée chargée des
forêts.

L'administration chargée des forêts peut suspendre pendant une durée de six mois toute activité .
contraire aux prescriptions du plan d'aménagement ou, le cas échéant, du cahier des clauses générales et
particulières annexé au permis d'exploitation, après mise en demeure du concessionnaire restée sans suite
dans un déJai de deux mois.

CHAPITRE 4

forêts privées

Article 36 : L'exploitation d'une forêt privée soumise au régime forestier peut se faire par son propriétaire ou
par toute personne de son choix, cprès en avoir préalablement avisé le représentant de l'administration
déconcentrée chargée des forêts.

L'exploitatiôn d'une forêt privée ne peut être assurée par une personne autre que son propriétaire
que celle~i a été préalablement agréée à l'exploitation forestière dans les conditions du présent décret.

L'administration chargée des forêts peut suspendre cette exploitation losqu'elle est de nature à
porter atteinte à l'environnement.

TITRE III

DU SUIVI ET DU CONTROLE DE L'EXPLOITATION FORESTIERE

Article 37 : Le contrôle et le suivi de l'exploitation forestière sont assurés par les agents habilités en matière
forestière suivant des modalités fixées par arrêté du Ministre chargé des forêts.

Article 38 : Tout titulaire d'un titre d'exploitation forestière doit tenir un carhet de chantier à souches dont le
modèle est annexé à l'arrêté évoqué ci-dessus et un carnet de laissez-passer.

Les spécifications du carnet de chantier figurent dans le cahier des charges de l'exploitation.

Article 39: Avant sa ~ortie de la forêt, toute ressource exploitée doit être revêtue des marques
réglementaires prescrites dans le cahier des charges annexé au permis.

Les modalités de marquage sont préciséès par un arrêté du Ministre chargé des forêts.
Article 40 : Les transporteurs de produits forestiers doivent être munis d'un laissez-passer dont le modèle
est annexé à l'arrêté évoqué à l'article 39 ci-dessus.

T out transport de ressources forestières non revêtu des marques réglementaires est interdit.

Les agents de l'administration chargés des forêts assermentés peuvent à tout moment effectuer des
contrôles pour s'assurer que les produits forestiers transportés sont conformes aux indications portées sur
les documents présentés.

TITRE IV

DE LA COMMERCIALISATION DE L'EXPORTATION
ET DE LA PROMOTION DES PRO'DUITS FORESTIERS

Article 41 : Toute personne désireuse d'exporter des produits forestiers conformément à la législation en
vigueur telle que la convention de CITES, doit préalablement en être autorisée par un responsable habileté
de l'administration chargée des forêts.

Elle doit justifier de la provenaryce des produits à exporter tel que facture d'achat ...

Article 42 : En vue de renforcer le suivi et te contrôle de l'exportation, les exportateurs de produits forestiers
doivent tenir des carnets d'exportation côtés et paraphés par l'administration chargée des forêts, indiquant
notamment la nature des ressources, leur quantité, leur niveau de valorisatioh, la qualité, le volume, la
provenance et la destination des produits concernés. '

Ces carnets doivent avant exportation être visés par l'ensemble des services concernés.

Article 43 : A l'embarquement des produits forestiers, un agent de j'administration locale chargée des forêts
vise conjointement avec un agent de "administration chargée des douanes les connaissements, après
présentation des justificatifs de paiement de redevances.

Article 44 : En vue de leur commercialisation, les produits fore$tiers bruts ou transformés sont soumis à une
classification et à une normalisation dimensionnelle et qualitative. '

Les modalités du contrôle de la classification et de la normalisation des produits forestiers sont


fixées par arrêté du Ministre chargé des forêts.

Article 45 : En vue de la promotion des produits forestiers sur le marché vert, les forêts et les produits
forestiers feront l'objet d'une certification dont les modalités sont fixées par arrêté.

TITRE V

DES REDEVANCES

Article 46 : L'exploitation forestière donne lieu au paiement de redevances dont le montant est calculé sur lé
base du volume maximal exploitable sans qu'it puisse être porté atteinte à la pérennité des ressources. '

Les modalités pratiques et l'assiette de calcul desdites redevances seront respectivement fixées par
arrêté du Ministre des forêts.

L'assiette de calcul fait l'objet d'une révision au moins une fois par an, en fonction de l'évolution du
prix du marché. La nouvelle assiette est notifiée aux exploitants.

Article 47 : Les redevances forestières peuvent être modulées suivant les eoOts d'exploitation, l'éloignement
des marchés, la rareté de la ressource et le degré de sa valorisation ainsi que les modalités de la gestiol1 de
la forêt.

Article 48 : L'exportation de produits forestiers est subordonnée au paiement d'une redevance d'exportation
dont le montant sera calculé et fixé par arrêté interministériel du Ministre chargé des -forêts et du Ministre
chargé du Budget
Article 49 : Les recettes tirées du paiement des redevances sont versées aux Fonds Forestiers selon des
modalités qui seront déterminées par voie réglementaire.

TITRE VI

DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET PARTICULIERES

Article 50 : Les permis d'exploitation délivrés avant l'édition du présent décret, en cours de validité, en
activité et en règle en ce .qui concerne les redevances forestières, demeurent valables jusqu'à leur
expiration .

Ces permis font toutefois l'objet d'un avenant au cahier des charges qui leur est annexé, fixant les
nouvelles règles de gestion établies par la loi forestière .

Article 51: Les permis d'exploitation dont les titulaires ne sont plus en activité ou en situation régulière en
ce qui concerne les redevances forestières sont annulés d'office.

Le Ministre chargé des forêts notifie aux intéressés cette annulation et enclenche la procédure de
recouvrement forcé des créances dues.

Article 52 : Toute infraction aux dispositions du présent décret sera poursuivie conformément aux règles
administratives et répressives en vigueur en matière forestière.

Elle entraîne selon le cas, dans les conditions du présent décret, la suspension ou l'arrêt immédiat
de l'exploitation. .

TITRE VII

DISPOSITIONS FINALES

Article 53 : Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires, notamment celles du décret du 25
Janvier 1930 réorganisant le régime forestier et l'arrêté du 17 Novembre 1930 réglant l'application du décret
fotestier, le décret n087-110 du 31 Mars 1987 fixant les modalités des exploitations forestières, des permis
de coupe et des droits d'usage. .

Article 54: Le Vice-Premier Ministre chargé de Budget et du Développement des Provinces Autonomes, le
Ministre chargé des Finances et de l'Economie, le Ministre de l'Environnement, le Ministre de la Recherche
Scientifique, le Ministre du Commerce et de la Consommation, le Ministre de l'Agriculture, le Mnistre de
l'Elevage, le Ministre de l'Aménagement du Territoire et de la Ville, le Ministre de l'Energie et des Mines, le
Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques, le Ministre de l'Intérieur, le Ministre de la Justice et
Garde des Sceaux, le Ministre des Eaux et Forêts sont, chacun en ce qui le concerne, chargés de
l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal Officiel de la République de Madagacar.

Fait à Antananarivo, le 16 Septembre 1998

Par Le Premier Ministre, Chef du Go~vemement


Tantely ANDRIANARIVO

Le Vice-Premier Ministre chargé du Budget et du Développement des Provinces Autonomes


Pierrot RAJAONARIVELO

Le Ministre chargé des Finances et de l'Economie


Tantely ANDRIANARIVO

Le Ministre de l'Environnement
ALPHONSE

Le Ministre de la Recherche Scientifique


Georges Solay AAKOTONIRAINY .

Le Ministre du Commerce et de la Consommation


Alphonse RANDRIANAMBININA
Le Ministre de l'Agriculture
Marcel Théophile RAVELOARIJAONA

Le Ministre de l'Elevage
RAKOTONDRASOA

Le Ministre de l'Aménagement du Territoire et de la Ville


Herivelona RAMANANTSOA

Le Ministre de l'Energie et des Mines


RASOZA Charles

Le .Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques


HOUSSEN Abdallah

Le Ministre de l'Intérieur
RASOLONDRAIBE Jean Jacques

Le Ministre de la Justice et Garde des Sceau?,


IMBIKI Anaclet

Le Ministre des Eaux et Forêts


Rija RAJOHNSON
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Décret n° 2000-027 du 13 janvier 2000 Didim-panjakana n° 2000-027


relatif aux communautés de base, chargées tamin'ny 13 janoary 2000
de la gestion locale des ressources mikasika ny vondron'olona ifotony miandraikitra
naturelles renouvelables ny fitantanana eny an-toerana
ny loharanon-karena voajanahary mety havaozina

Le Premier Ministre, Chef du gouvernement, Ny Praiminisitra sady Lehiben'ny Govememanta


Vu la Constitution, ' Araka ny Lalàmpanorenana,
Vu la loi n° 90-033 du 21 décembre 1990
portant Charte de l'Environnement et ses
modificatifs,
Vu la loi n° 96-025 du 30 septembre 1996 Araka ny lalàna laharana faha 96-025 tamin'ny 30 septambra
relative à la gestion locale des ressources naturelles 1996 mikasika ny frtantanana eny an-toerana ny loharanon-
renouvelables, karena voajanahary met y havaozina,
Vu le décret n° 98-522 du 23 juillet 1998 portant Araka ny didim-panjakana la ha ra na faha 98-522 tamin'ny 23
nomination du Premier Ministre, Chef du jolay 1998 manendry ny Praiminisitra sad Y lehiben'ny
Gouvernement, Governemanta ,
Vu le décret n° 98-530 du 31 juillet 1998 portaht Araka ny didim-panjakana laharana faha 98-530 tamin'ny 31
nomination des membres du Gouvernement, jotay 1998 manendry ny mambra ao amin'ny Governemanta, .
Vu le décret n° 98-962 du 18 novembre 1998 Araka ny didim-panjakana laharana faha 98-962 tamin'ny 18
fixant les attributions du Ministre de l'Environnement novambra 1998 mametra ny anjara raharahan'ny Minisitry ny
ainsi que l'organisation générale de son Ministère, Tontolo laina na ary koa ny fandaminana ankapobe ny
Minisiterany,
Sur proposition du Ministre de l'Environnement, Araka ny tolo-kevitra naroson'ny Minisitry ny Tontolo lainana,
En Conseil de Gouvernement, Eo am-pivorian'ny Govememanta,
Décrète: Dia mamoaka izao didy izao :

Article premier - En application des Andininy voalohany - Ho fampiharana ny fepetra


dispositions de la loi n° 96-025 du 30 voalazan'ny lalàna laharana faha 96-025 tamin'ny 30
septembre 1996 relative à la gestion locale des Septambra 1996 mikasika ny fitantanana eny an-toerana
ressources naturelles renouvelables, le présent ny loharanon-karena voajanahary mety havaozina, dia
décret a pour objet de définir la structure et les izao didim-panjakana izao no manoritra ny firafitra sy ny
règles de fonctionnement des communautés de fitsipika fampandehanan-draharahan'ny vondron'olona
base susceptibles de se voir confier la gestion ifotony azo anankinana ny fitantanana ny loharanon-
des ressources naturelles renouvelables. karena voajanahary mety havaozina.

TITRE PREMIER LOHATENY VOALOHANY


DISPOSITIONS GENERALES FEPETRA ANKAPOBENY

Art. 2 - La communauté de base est un And. 2 - Ny vondron'olona ifotony dia fikambanan'olon-


groupement volontaire d'individus unis par les tsotra manana zotom-po, atambatry ny tombontsoa
mêmes intérêts et obéissant à des règles de iraisany ary manaiky ho voafehin'ny fitsipi-piainana
vie commune. Elle regroupe selon le cas les iombonana. Arakaraka ny fisehoan-javatra dia mivondrona
habitants d'un hameau, d'un village ou d'un ao anatiny ny mponina iray tanàna mitsitokotoko, iray
groupe ' de villages. Elle est dotée de la vohitra na vohitra maromaro. Ny vondron'olona ifotony dia
personnalité morale. mizaka ny zo aman'andraikiny.
La communauté de base, visée par le Ny zava-kinendrin'ny vondron'olona ifotony, tondroin'izao
présent décret, a pour objet la gestion locale didim-panjakana izao dia ny fitantanany eny an-toerana ny
des ressources naturelles renouvelables selon loharanon-karena voajanahary mety havaozina ~raka ny
la loi n° 96-025 précitée. lalàna laharana faha-96-025 voalaza etsy ambony.

Art 3 - Le siège de la communauté de base And. 3 - Ny foibem-pikambanan'ny vondron'olona ifotony


est fixé au village, ou à l'un des villages ou dia ferana ho ao amin'ny vohitra, na ao amin'ny iray
hameaux de résidence des membres de la amin'ireo vohitra na tanàna mitsitokotoko misy ny toeram-
communauté. Il peut être transféré dans ponenan'ilay vondron'olona. Azo atao ny mamindra azy io
d'autres zones du lieu d'intervention après an-toeran-kafa noho ilay irotsahany an-tsehatra aorian'ny
décision de l'Assemblée générale. tanapahan-kevitra raisininy Fivoriambe.

Art 4 - La communauté de base doit être And. 4 - Tsy maintsy anaovan'ireo mpanorina azy
déclarée par ses fondateurs auprès de la fanambarana ao amin'ny kaominina iankinany ny

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commune de rattachement. Cette dédaration fitsanganan'ny vondron'olona ifotony. Ampiarahina amin'io


d'existence doit être accompagnée par un fanambarana ny fisiany io ny sosony iray amin'ny fitanan-
exemplaire du procès-verbal de constitution de tsoratry ny fananganana ilay vondron'olona ifotony sy ny
la comm unauté de base et de son statut. Il en fitsipi-pikambanany. Hanomezana tapakila aharaisana azy
sera délivré récépissé. izany.
La déclaration d'existence est une condition Ny fanambarana ny fisiany dia fepetra iray ahazoa-
de recevabilité de la demande de transfert de mandray ny fangatahana famindram-piandraiketana ny
gestion locale des ressources naturelles fitantanana eny an-toerana ny loharanon-karena
renouvelables. voajanahary mety havaozina.

Art 5 - Peut être accepté comme membre And. 5 - Azo ekena ho anisan'ny mpi~ambana ao
tout habitant résidant dans les limites du terroir anatiny, ny olona rehetra miorim-ponenana ao amin'ny
de la communauté de base. Il doit s'engager à faritra misy ilay vondron'olona ifotony. Tsy maintsy ataony
respecter les règles de fonctionnement de la ny ankibolana fa ho toaviny ny fampandehanan-
communauté et à exécuter les activités et les draharahan'ny vondron'olona ifotony sy ho tontosainy ny
objectifs établis par la communauté de base. asa aman-draharaha ary ny tanjona ho tratrarin'ilay
vondron'olona ifotony.
La candidature pour devenir membre est Ny filatsahana ho anisan'ny mpikambana dia arasa eo
soumise à l'Assemblée générale, qui délibère amin'ny Fivoriambe ka izy no mandray fanapahan-kevitra
dans les conditions fixées par le statut. araka ny fepetra voasoritry ny fitsipi- pikambanana .
La candidature doit être posée An-tsitrapo no ametrahana ny filatsahan-ko mpikambana.
volontairement.

Art 6 - Un membre peut démissionner de la And. 6 - Azon'ny mpikambana iray atao ny miala tsy ho
communauté de base. Les responsabilités du anisan'ny vondron'olona ifotony. Ny fitsipi-pik~mbanana sy
membre démissionnaire sont fixées par le ny fitsipika anatiny ary/na ny dina no mamaritra ny
statut et le Règlement intérieur et/ou dina. andraikitra iantsorohàn'ny mpikambana mametra-pialana.

Art 7 - La communauté de base doit être And. 7 - Amin'ny vondron'<;>lona ifotony dia tsy , maintsy
dotée d'un organe délibérant et d'un organe misy ny ral')tsana mpandray ny fanapahan-kevitra sy ny
exécutif, de règles de fonctionnement et de rantsana mpanantanteraka, ny fitsipika momba ny
gestion financière. fampandehanan-draharaha ary ny fitantanam-bola.

TITRE Il LOHATENY Il
DES ORGANES DE LA COMMUNAUTE RANTSA-MANGAIKA NY VONDRON'OLONA
DE BASE IFOTONY

Art. 8 - Les organes de la communauté de And. 8 - Ny rantsa-mangaika ny vondron'olona ifotony


base sont les suivants : dia ireto manaraka ireto :
• l'Assemblée générale • Ny Fivoriambe
• une structure de gestion • Ny drafi-pitantanana

CHAPITRE PREMIER TOKO VOALOHANY


De l'Assemblée générale Mikasika ny fivoriambe

Art 9 - L'Assemblée générale est l'organe And. 9 - Ny Fivoriambe no rantsana mpandray


délibérant de la communauté de base: Elle a fanapahan-kevitra anatinà vondron'olona ifotony.
pour fonction : Ny anjara asany dia:
• d'adopter le statut de la communauté • ny fandaniana ny fitsipi-pikambanan'ny
de base; vondron'olona ifotony ;
• d'élaborer et adopter le Règlement • ny famolavolana sy ny fandaniana ny fitsipika
intérieur et/ou Dina régissant la communauté anatiny sy/na Dina mifehy ny vondron'olona ifotony, araka
de base, conformément au modèle de ny modelin'ny fitsipika anatiny sy/na ny dîna mitovana
règlement intérieur et/ou dina annexé au amin'ity didim-panjakana ity, ombàn'izay mety ho
présent décret, avec l'aide éventuelle du fanampiny asosoky ny mpanelanelana momba ny Tontolo
médiateur environnemental ; lainana;
• de fixer les objectifs à atteindre et le • ny famerana ny tanjon-kotratraEina sy ny
plan de travail annuel de la communauté de fandaharanasa isan-taona tanterahin'ny vondron'olona
base; ifotony;
• d'élire les membres de la structure de • ny fifidianana ny mpikambana anatin'ny drafi-

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gestion; pitantanana ;
• d'approuver les comptes de la • ny fankatoavana ny kaontin'ny vondron'olona
communauté de base; ifotony;
• de décider de l'affectation des fonds • ny fandraisana· fanapahana mikasika ny
au profit du développement communautaire. fanokanam-bola hoenti-manana ny fampandrosoana
iombonana.

Art 10 - L'Assemblée générale se réunit en And. 10 - Ny fivoriambe dia miatrika fivoriana ara-
session ordinaire au moins deux fois par an ou potoana indroa ahay isan-taona na isaky ny misy ilàna
chaque fois que les intérêts de la communauté izany hitandroana ny tombontsoan'ny vondron'olona
l'exigent. ifotony.
Une assemblée générale extraordinaire peut Azo atao ny fanaikana fivoriambe tsy ara-potoana raha
être convoquée à la demande .de la structure mangataka izany ny drafi-pitantanana na ny
de gestion ou du tiers des membres de la ampahatelon'ny mpikambana ao amin'ny vondron'olona
communauté de base. ifotony.
Le président de la structure de gestion Ara ka ny fomba aman-panao eo an-toerana no
convoque· l'Assemblée générale selon les us et anaikan'ny Filohan'ny drafi-pjtantanana ny fivoriamben'ny
coutumes locales. . mpikambana.

Art. 11 - Les décisions de l'Assemblée And. 11 - Teny miera no andraisan'ny Fivoriambe


générale sont prises par consensus. A défaut fanapahan-kevitra. Raha tsy misy ny lany era dia ny
de consensus, elles sont prises à la majorité antsasa-manilan'ny mpikambana tonga manatrika eo no
absolue des membres présents. mandany azy.
L'Assemblée générale ne peut pas prendre Ny Fivoriambe dia tsy afa-mandrayfanapahan-kevitra
de décision en l'absence de la moitié de ses raha tsy eo ny antsasaky ny mpikambana ao anatiny.
membres. Si ce quorum n'est pas atteint, une Raha tsy feno io isa tratrarina io dia alefa ny fanaikana
nouvelle convocation est lancée et la décision fanindroany hivory ary ny roa ampahatelony amin'ny
est prise à la majorité des deux -tiers des mpikambana tonga eo no mandray ny fanapahan-kevitra.
membres présents.

CHAPITRE Il TOKOII
De la structu re de gestion Drafi-pitantanana

Art 12 - La structure de ge~tion est l'organe And. 12 Ny drafi-pitantanana no rantsana


exécutif de la communauté de base. Il est mpanantanteraka amin'ny vondron'olona ifotony. Ao
composé d'un Président, d'un Vice-président, anatiny dia ahitana Filoha iray, Filoha-Lefitra iray, Mpitam-
d'un Trésorier et d'un Secrétaire élus par bola irayary Sekretera iray izay voafidin'ny Fivoriambe.
l'Assemblée générale.
En cas d'absence du président, la fonction de Raha tsy eo ny Filohadia ny Filoha-Lefitra no misahana
ce dernier est exercée par le vtce-président ny asa aman-draharahany.

Art 13 - La structure de gestion prend toutes And. 13 - Raisin'ny drafi-pitantanana ny fepetra rehetra
les mesures pour assurer l'exécution des hoenti-manantanteraka ny ~anjon-kotratrarina noferan'ny
objectifs fixés par J'Assemblée générale. Elle Fivoriambe. Ampiandraiketina azy ny fandaminana ny asa
est chargée de l'organisation des activités de la aman-draharahan'ny vondron'olona ifotony.
communauté de base.

Art 14 - Le président de la structure de And. 14 - Ny Filohan'ny drafi-pitantanana no misolo tena


gestion représente la communauté de base ny vondron'olona ifotony anatrehan'ny ambaratongam-
auprès des différentes instances pitondram-panjakana sy olon-tsotra na fikambanana
administratives et des partenaires privés de la mifarimbon'asa aminy.
communauté.

TITRE III LOHATENY III


DES REGLES DE FONCnONNEMENT FITSIPIKA FAMPANDEHANAN'ASA AMAN-
DRAHARAHA

Art 15 - Les règles de fonctionnement de la And. 15 - Ny fitsipika momba ny fampandehanana ny asa


communauté de base sont fixées par son aman-draharahan'ny vondron'olona ifotony dia ny fitsipi-
statut, son Règlement intérieur et son dina. pikambanana, ny fitsipika anatiny ary ny dina ifanaovany

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no mametra azy.

Art 16 - L'élaboration, l'adoption et la And. 16 - Ny famolavolana, ny fandaniana ary ny


modification du statut relèvent de la fandraiketana ny fitsipi-pikambanana dia tandrifim-
compétence de l'Assemblée générale. Le statut pahefan'ny Fivoriambe. Apetraka any amin'ny Ben,ny
adopté est déposé auprès du Maire de la tanàna iankinany ny fitsipi-pikambanana tapaka.
commune de rattachement.
L'Assemblée générale ne peut décider des Tsy azon'ny Fivoriambe atao ny mampiditra soso-
modifications du statut de la communauté de panovana ny fitsipi-pikambanan'ny vondron'olona ifotony
base si le quorum des deux tiers des membres raha tsy tonga manatrika eo. ny roa ampahatelon'ny
n'est pas atteint. A défaut de quorum, une mpikambana Raha tsy feno ny isa tratrarina dia atao ny
seconde convocation est lancée et la décision fanaikana fanindroany hivory ary amin'izay dia lany ny
est prise à la majorité des deux tiers des fanapahan-kevitra raisin'ny ankamaroan'ny roa am-
membres présents. pahatelon'ny mpikambana tonga.

Art 17 - Le statut de la communauté de base And. 17 - Voasoritra indrindra indrindra ao anatin'ny


indique notamment: fitsipi-pikambanan'ny vondron'olona ifotony :
• son objet; • ny anton'asa aman-draharaha imasoany
• son assise territoriale; • ny faritra iasany
• ses organes; • ny rantsa-mangaika aminy
• son fonctionnement SUr la base des • ny fampandehanana ny asa aman-draharahany
dispositions du présent décret. mifototra amin'ny fameperana voalazan'izao didim-
panjakana izao.
Il comprend en annexe la liste de ses Anatin'ny tovana dia ahitana ny lisitry ny mpikambana ao
membres et ceile de ses représentants élus. aminy sy i reo solontena voafidy.

Art. 18 - Le Règlement intérieur et/ou Dina And. 18 - Ny fandraiketana ny ' fitsipika anatiny sy/na
est établi, adopté et modifié par l'Assemblée dina, ny fandaniana sy fanovàna azy diaatao araka ny
générale selon les règles coutumières fitsipika arahina amin'ny voalazan'ny fomba amam-panao
régissant la communauté de base et en vertu mifehy ny vondron'olona ifotony sy araka ny andininy
de l'article 49 dela loi n° 96-025 précitée. faha-49 amin'ny lalàna laharana faha 96-025 voalaza etsy
ambony.
Le Règlement intérieur et/ou Dina ne peut
corn porter des mesures pouvant porter atteinte
à l'i ntérêt général et à l'ordre public.
Ses dispositions doivent être conformes à la
Constitution, à la législation et à la
réglementation en vigueur, ainsi qu'aux usages
reconnus et non contestés dans la Commune
de rattachement.
Le Règlement intérieur et/ou Dina ne devient Tsy azo tanterahina ny fitsipika anatiny sy/na dina raha
exécutoire qu'après visa du Maire de la tsy efa voazahan'ny Ben'ny tanàna iankinana, izay tokony
com mu ne de rattachement, qui doit le délivrer hanome tapakilam-paharaisana farafahelany ao anatin'ny
dans un délai maximum de vingt (20) jours. Il fe-potoana roapolo (20) andro. Hataon'ny Ben'ny tanàna
fera l'objet d'un affichage par le Maire de ladite amin'io kaominina io peta-drindrina izany.
Commune. Mitovana amin'Îzao didim-panjakana izao ny modely
Un modèle indicatif de Règlement intérieur fanondrontondroana ny momba ny fitsipika anatiny sy/na
et/ou Dina est annexé au présent décret. ny dîna.

Art 19 - Les sanctions des violations des


règles de fonctionnement de la communauté de
base sont fixées par le Règlement intérieur
et/ou Dina.

TITRE IV LOHATENY IV .
DE LA GESTION FINANCIERE NY AMIN'NY FITANTANAM-BOLA

Art 20 - Les ressources financières de la And. 20 - Izao avy indrindra ny loharanom-bolan'ny


communauté proviennent principalement: vondron'ofona ifotony :
• de la cotisation de ses membres; • ny latsakemboka avy amin'ny mpikambana ;

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• des aides matérielles et financières • ny fanampiana ara-pitaovana na ara-bola avy


provenant d'autres organismes; amin' antokon-draharaha hafa ;
• des dons et legs; • ny tolotra sy fanomezana ;
• des produits de ses activités. • ny vokatry ny asa aman-draharaha nosahani ny.

Art 21 - La gestion financière de la And. 21 - Ny fitantanam-bolan'ny vondron'olona ifotony


communauté de base est régie par la tenue dia voafehin'ny bokin'andraikitra tànana momba ny vola
d'un cahier de recettes et dépenses. miditra sy mivoaka.
Un commissaire aux comptes élu par Misy ny mpanamarin-kaonty iray nofinidin'ny Fivoriambe
l'Assemblée générale procédera à chaque fin hanao isaky ny mifarana ny taom-piasana ara-bola, hanao
de l'année budgétaire au contrôle des comptes ny fanaraha-maso ny kaontim-pitantanam-bolan'ny
financiers de la communauté de base. vondron'olona ifotony.
Les comptes sont approuvés par l'Assemblée Toavin'ny Fivoriambe ny kaonty momba ny fitantanam-
générale. bola.

TITRE V LOHATENYV
DISPOSITIONS DIVERSES FEPETRA SAMIHAFA

Art. 22 - En cas de démission de la majorité And. 22 - Raha misy ny fametraham-pialana ataon'ny


absolue des membres de la communauté de ankamaroan'ny mpikambana ao amin'ny vondron'olona
base, une procédure de réconciliation est ifotony dia imasoana ny fampihavanana eo ambany
engagée _sous l'égide d'un médiateur fiahian'ny mpanelanelana momba ny Tontalo lainana
environnemental et/ou du Maire de la sy/na ny Ben'ny tanàna iankinana. Raha mandamoka ny
commune de rattachement. En cas d'échec de famitram-pihavanana io, dia ny Ben'ny tanàna iankinana
cette médiation, la dissolution de la no mizaha fototra ny antonynahatonga ny faharavan'ilay
communauté de base est constatée par le vondron'olona ifotony.
Maire de la commune de rattachement.

Art. 23 - La dissolution de la communauté de And. 23 - Azon'ny .fivoriambe atao ihany ny manapaka ny


base peut aussi être décidée par l'Assemblée momba ny faharavan'ny vondron'olona ifotony. Tsy azo
générale. Une telle décision ne peut être prise, raisina ny fanapahan-kevitra toa izany raha tsy eo ny roa
si le quorum des deux -tiers -des membres n'est ampahatelon'ny mpikambana.
pas atteint
A défaut de quorum, une seconde Raha tsy feno io isa tratrarina io dia alefa ny fanaikana
convocation est lancée et la décision de fanindroany hivory ary ny ankamaroan'ny roa am-
dissolution est prise à la majorité des deux - pahatelon'ny mpikambana tonga no mandray fanapahan-
tiers des membres présents. kevitra ny amin'ny faharavan'ny fikambanana.

Art 24 - Dans les cas de dissolution prévus


par les articles 22 et 23 du présent décret, et si
toutes les dettes ont été apurées, tous les
matériels et dons reçus par la communauté de
base sont transférés à la commune de
rattachement qui les transmettra ensuite à
d'autres communautés de base ayant des
activités similaires dans ladite Commune.

Art 25 - Toutes les décisions prises lors des


réunions doivent être rédigées par écrit et
classées dans un livre réservé à cet effet.

Art 26 - Le président ou l'un des membres


de la structure de gestion se charge de toutes
tes rédactions écrites.

'Art 27 - Des arrêtés pourront être pris en


application du présent décret.

Art 28 - Le Vice-Premier Ministre chargé du

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Budget et du Développement des Provinces


Autonomes, le Ministre de Eaux et Forêts, la
Ministre de la Population, de la Condition
Féminine et de l'Enfance, le Ministre de la
Justice, Garde des Sceaux, le Ministre de la
Pêche et des Ressources Halieutiques, le
Ministre de 1'1 ntérieur, le Ministre de
l'Aménagement du Territoire et de la Ville, le
Ministre de l'Elevage, le Ministre de
l'Agriculture et le Ministre de l'Environnement
sont chargés, chacun ·en ce qui le concerne, de
l'exécution du présent décret qui sera publié au
Journal officiel de la République de
Madagascar.

Annexe au décret n° 2000-027 Tovana amin'ny didim-panjakana n° 200.0-027


du 13 janvier 2000 tamin'ny 13 janoary 2000
relatif aux Communautés de Base chargées mikasika ny vondron'olona ifotony miandraikitra ny
de la gestion locale fintantanana eny an-toerana
des ressources naturelles renouvelables ny loharanon-karena voajanahary mety havaozina

MODELE DE RÈGLEMENT INTÉRIEUR MODELIN'NY FITSIPIKA ANATINY SV/NA NY DINA


ET/OU DINA REGISSANT LES MIFEHY NY VONDRON'OLONA IFOTONY MIKASIKA
COMMUNAUTES DE BASE ET RELATIF A NY FITANTANANA ENY AN-TOERANA
LA GESTION LOCALE DES RESSOURCES NY LOHARANON-KARENA VOAJANAHARY
NATURELLES RENOUVELABLES METY HAVAOZINA

Le présent Règlement intérieur et/ou Dina Izao ' fitsi pi ka anatiny sv/na dina izao dia
est délibéré et adopté par les membres de la nifampidinihana sy lany eran'ny mpikambana ao amin'ny
communauté de base de vondron'olona ifotony ao
' " ... ......... ..................... de la Commune ........... , ........... , ............... ....... , anatin'ny kaominina
..................... .. , Sous-Préfecture ...................... , Fivondronana ............................ " ..
de ................. .. ....... au cours de leur Assemblée Faritany .................. ... ... ... ... .... tamin'ny Fivoriambe
générale en date du ........................... ,...... , nataony ny ... ... ... . ................................ ....... ,
présidée par M ......................................... .. Izay notarihan'Andriamatoa .. . ........ ... .................. .
assisté par M .............................. .. Nampian'Andriamatoa isany :.. . ..... . ... ................. .
Secrétaire Sekretera
M ................................. .
M ................................. .

Article premier - Le présent Règlement Andininy voalohany - Ny antonanton'izao Fitsipika


intérieur et/ou Dina a pour objet d'édicter des anatiny sv/na dina izao dia ny hanoritra ireo fepetra enti-
mesures en vue de la gestion locale des misahana ny fitantanana env an-toerana ny loharanon-
ressources naturelles renouvelables dans la karena voajanahary mety havaozina ao amin'ny faritra
localité de ... ... ................ Commune ....................... . ,... Kaominina .... ,... , ......... ............... .
..................... , Sous-Préfecture de .................... , Fivondronana ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... Faritany
Province de .............. ..... ....... en vertu du .......................... . ... araka ny fifanekena momba ny
contrat de transfert de gestion entre famindram-pitantanana .ifanaovana amin'ny ................ ..

A cet effet, les membres de la communauté Amin'izany ny mpikambana ao amin'ny vondron'olona


de base sus -mentionnée s'engagent à : ifotony voalaza etsy ambony dia manaiky fa:
• gérer selon le plan d'aménagement les • hitCintana araka ny drafitra fanajariana ny
ressourçes naturelles renouvelables; loharanon-karena voajanahary mety havaozina ;
• respecter les lois et règlements de la • hanaja ny didy aman-dalàna sy ny fitsipika
République ainsi que les us et coutumes qui ne manan-kery eto Madagasikara ary koa ny tomba aman- ·
sont pas contraires à la protection de panao izay tsy mifanipaka amin'ny fikajiana ny Tontonlo
l'environnement; lainana;
• respecter les règles de fonctionnement • hanaja ny fitsipika tampandehanan'asa aman-

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régissant la communauté de base. draharahan'ny vondron'olona ifotony.

Art 2 - Le Règlement intérieur et/ou Dina a And. 2 - Ny fitsipika anatiny sv/na dina dia zary lalàna
force de loi entre les membres de la mifehy ny mpikambana ao anatin'ny vondron'olona
communauté de base. La communauté de ifotony. Azon'ny vondron'olona ifotony atao ny miantso ny
base peut faire appel à l'administration pour fitondran-draharaham-panjakana mba hampanaja ny
faire respecter les dispositions du présent fepetra raketin'ny Fitsipika anatiny sv/na dina.
Règlement intérieur et/ou Dina.

Art 3 -. En application de l'article 13 du And. 3 - Ho fampiharana ny didim-panjakana laharana


décret n° 2000-027 du 13 janvier 2000 relatif faha 2000-027 tamin'ny 13 janoary 2000 mikasika ny
aux communautés de base chargées de la vondron'olona ifotony miandraikitra ny fintantanana env
gestion locale des ressources naturelles an-toerana ny loharanon-karena voajanahary mety
renouvelables, la mise en application du havaozina dia ny drafi-pitantanana no miantoka ny
Règlement intérieur et/ou Dina est assurée par fampiharana ny fitsipika anatiny sv/na dîna.
la structure de gestion.

Art. 4 - Tous les membres de la communauté And. 4 - Ny mpikambana rehetra ao amin'ny


de base doivent participer à l'exécution des vondron'olona ifotony dia tsy maintsy mandray anjara
tâches fixées par le plande travail annuel amin'ny fanatanterahana ny lahasa voafetran'ny
adopté par l'Assemblée générale. fandaharan'asa aman-draharaha isan-taona lany eran'ny
Fivoriambe.

Art 5 - Tout membre de la communauté de And. 5 - Izay rehetra mpikambana ao amin'ny


base bénéficie d'une priorité pour l'exécution vondron'olona ifotony dia manana tombon-dahiny eo
des travaux décidés par l'Assemblée générale. amin'ny fanatanterahana ny lahasa notinapaky ny
Fivoriambe.

Art 6 - En application de l'article 53 de la loi And. 6 - Ho fampiharana ny andininy faha-53 amin'ny


n° 96-025 relative à la gestion locale des lalàna laharana faha-96-025 tamin'ny 30 Septambra 1996
ressources naturelles renouvelables, tout mikasika ny fitantanana env an-toerana ny loharanon-
membre de la communauté de base qui ne se karena voajanahary mety havaozina, izay ' rehètra
sera pas conformé aux dispositions du mpikambana ao amin'ny vondron'olona ifotony tsy manaja
Règlement intérieur et/ou Dina est passible des ny fepetra soritan'ny Fitsipika anatiny sy/na dina dia
"vonodina" qui y sont prévus, sans préjudice iharan'ny vonodina voalaza ao anatiny, tsy tohinina anefa
des réparations pécuniaires qui peuvent être ny fanoneram-bola mety ho voasoritra ao amin'izany
stipulées dans ledit Règlement intérieur et/ou fitsipika anatiny sv/na dina izany ho an'ny vondron'olona
Dina au profit de la communauté de base et de ifotony sy ny fitanarahana noho ny heloka vita, raha misy
toute poursuite pénale, en cas d'infraction à la ny fandikan-dalàna sy didy aman-pitsipika manan-kery.
législation et à la réglementation en vigueur.
Tout membre de la communauté de base qui Izay rehetra mpikambana aminà vondron'olona ifotony
ne se sera pas conformé aux dispositions _du tsy manaja ny fepetra voalazan'ny fitsipi-pitondrana sy ny
statut et du Règlement intérieur est également fitsipika anatiny dia mety iharan'ny vonodina ihany koa.
passible de "vonodina".
Le "vonodina" consiste en des ' réparations Ny vonodina dia karazanà fanoneram-bola, famerenana
pécuniaires, en une remise en état des dégâts amin'ny laoniny ny simba na fanatontosan'asa mifandraika
causés ou en t'exécution par équivalent aminy ifanarahan'ny andaniny sy ankilany ho an'ilay
d'accord parties au profit de la commun~uté de vondron'olona ifotony.
base.

Art 7 - Les réparations pécuniaires doivent And. 7 - Ny fanoneram-bola dia tsy maintsy efaina ao
être payées dans un délai fixé par l'Assemblée anatin'ny fe-potoana noferan'ny Fivoriambe. Raha dila io
générale. Une fois ce délai expiré, un délai fe-potoana io dia azo omena fe-potoana amboniny ilay
supplémentaire peut être accordé au membre mpikambana nanao hadisoana kanefa izany dia tovonana
fautif moyennant une majoration du "vonodina" vonodina haloany.
à payer.
A l'issue de ce nouveau délai, le membre Rahefa dify io fe-potoana vaovao io dia alàna tsy ho
fautif qui n'a pas payé le "vonodina" est exdu anisan'ny vondron'olona ifotony ny mpikambana nanao
de la communauté de base. hadisoana tsy nahaloa ny vonodina.

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Art 8 - En cas de remise en état des dégâts And. 8 - Amin'ny famerenana amin'ny laoniny ny simba
causés ou de l'exécution par équivalent na fanatanterahana lahasa mifandraika aminy, ny tsy
d'accord parties au profit de la communauté de fanatontosan'ilay mpikambana nanao hadisoana ny
base, la non-exécution de ses engagements ankibolana nifanarahana dia ho saziana amin'ny fanalana
par le membre fautif sera sanctionnée par une azy tsy ho anisan'ny vondron'olona ifotony.
exclusion de la communauté de base.

Art. 9 - L'exclusion d'un membre de la And. 9 - Tsy azo atao anefa ny fanalàna mpikambana
communauté de base ne peut cependant être iray tsy ho anisan'ny vondron'olona ifotony raha tsy efa
prononcée qu'après que le membre fautif ait pu avy nanamarin-tena teo anatrehan'ny Fivoriambe ilay
plaider sa cause devant l'Assemblée générale. mpikambana nanao hadisoana.

Art 10 - Le recours devant la justice ne doit And. 10 - Tsy azo atao ny fampakaran-draharaha
être engagé qu'après épuisement des amin'ny fitsarana raha tsy efa tontosa daholo ny paika
procédures prévues par le Règlement intérieur arahina voalazan'ny Fitsipika anatiny sv/na ny dina.
et/ou Dina.

Art 11 - Le membre démissionnaire ou exclu And. 11 - Ny mpikambana nametra-pialana na nesorina


demeure solidaire des actes accomplis par ta dia mbola ' tompon'antoka amin' ny asa vitan'ny
com munauté de base, à 1'actif et au passif, vondron'olona ifotony amin'ny hetsika sy ramby,
jusqu'à la date de sa démission ou de son hatramin'ny vaninandron'ny fametraham-pialany na ny
exclusion. fanalàna azy tsy ho isan'ny mpikambana.
A compter de cette date, il ne bénéficie plus Manomboka amin'io vaninandro io, dia tsy misitraka
des droits accordés aux membres. intsony amin'ireo zo zakain'ny mpikambana izy.

Art 12 - Le présent Règlement intérieur And. 12 - Izao fitsipika anatiny sv/na dina izao dia
et/ou Dina entre en vigueur à compter de la manan-kery manomboka amin'ny vaninandro ahazoana
date d'obtention du visa du Maire de la ny fanamarinan'ny Ben'ny tanàna iankinana.
commune de rattachement.
Natao tao .................. .. . ... , ny .... ........... '" ..... . ..
Ny filohan' ny vondron'olona ifotony

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Décret n° 2000-028 du 14 février 2000 Didim-panjakana n° 2000-028


relatif aux médiateurs environnementaux tamin'ny 13 janoary 2000
(J.O. n° 2627 du 14.02. 2000, p. 1439) mikasika ny mpanelanelana momba
ny Tontolo lainana (idem)

Article premier En application des Andininy voalohany .- Ho fampiharana ny fepetra


dispositions de la loi 96-025 du 30 septembre voalazan'ny lalàna laharana faha 96-025 tamin'ny 30
1996 relative à la gestion locale des ressources septambra 1996 mikasika ny fitantanana eny an-toerana
naturelles renouvelables, le présent Décret a ny loharanon-karena voajanahary mety ·havaozina,dia
pour objet de définir Ie$ conditions requises pour izao didim-panjakana izao no manoritra ny fepetra ilaina
l'agrément des médiateurs, les modalités de la amin'ny fankatoavana ny mpanelanelana, ny fombafomba
procédure de médiation environnementale et les arahina amin'ny paika fanelanelanana momba ny Tontolo
causes de cessation de mission des 'médiateurs lainana ary ny antonantony itsaharan'ny mpanelanelana
environnementaux. momba ny Tontolo lainana amin'ny asany.

CHAPITRE PREMIER TOKOI


Dispositions générales Fepetra ankapobeny

Art. 2 - Dans le cadre de la procédure de And. 2 .- Araka ny voafaritra amin'ny fombafomba


transfert de gestion des ressources naturelles arahina amin'ny famindram-pitantanana ny loharanon-
renouvelables au profit des communautés de , karena voajanahary mety havaozina ho an'ny
base, la médiation environnementale a pour but vondron'olona ifotony, ny zava-kinendry " amin'ny
de faciliter les discussions et les négociations fanelanelanana momba ny tontonlo iainana dia ny
entre les différents partenaires impliqués dans la hahamora ny adihevitra sy ny fifampiraharahana
gestion locale de ces ressources, en ifanaovan'ny mpifarimbona samy hafa mirotsaka an-
contribuant, par l'établissement d'un courant tsehatra amin'ny fitantanana env an-toerana an'ireny
d'information entre les parties, à rapprocher les loharanon-karena ireny, amin'ny fisahanana amin'ny
points de vue et objectifs en présence et à alaian'ny zotra ifampitam-baovao amin'ny roa tonta,
faciliter ainsi l'émergence d'une vision commune amin'ny fampiraisan-tendro ny hevitra itompoana sy ny
et d'une stratégie commune de la gestion à long tanjon-kotratrarina ary ny hampisongadinana fomba fijery
terme de ces ressources et la définition iombonana sy tetika mandry paika hoenti-mitantana ,
consensuelle des procédures permettant leur maharitr'ela an'ireny loharanon-karena ireny ary ny
gestion effective. famaritana miaraka ny fombafomba ahafaha-mitantana
tokoa azy ireny.

Art 3 - La médiation environnementale est And. 3 - Ny fanelanelanana momba ny Tontolo lainana


assurée par des médiateurs environnementaux dia tontosain'ny mpanelanelana momba ny Tontolo
agréés dans les conditions prévues aux articles lainana, notoavina araka ny fepetra soritan'ny andininy
10 à 16 du présent décret, et dûment investis de faha-10 sy faha-16 amin'izao didim-panjakana izao, ary
leur mission par les parties en cause. ara-dalàna tokoa ny fampisahanan'asa iandraiketana
nampanaovin'ny roa tonta.

Art 4 - Conformément aux articles 25 et 26 de And. 4 - Araka ny andininy faha-25 sy faha-26 amin'ny
la loi n° 96-025 précitée, la désignation du falàna laharana faha 96-025 voalaza etsy ambony, ny
médiateur environnemental relève ' de la fanendrena ny mpanelanelana momba ny Tontolo iainana
diligence et de l'appréciation consensuelle des dia hankinina amin'ny fahamalinana sy ny
parties. fanombatombanan'ny andaniny sy ankilany mandraikitra
fifanekena.
Toutefois, ne peuvent être désignés Na izany aza dia tsy ho azon'ny roa tonta, tendrena ho
médiateurs par les parties, les personnes mpanelanelana izay olona voafehin'ny tandrifim-
relevant de la juridiction de la commune du lieu pahefan'ny kaominina anatin'ny fqritry ny toerana misy ny
de localisation des ressources et les médiateurs loharanon-karena mety havaozina sy ny mpanelanelana
ayant la qualité de fonctionnaires ou d'employés mpiasam-panjakana na mpiasa ami n' ny vondrom-
des collectivités territoriales concernées par les bahoakam-paritra voakasiky ny fangatahana mifandraika
demandes relevant de leur circonscription. amin'ny ao anatin'ny fari-piadidiany.

Art 5 - Tout médiateur qui a connu de l'affaire And. 5 - Ny mpanelanelana rehetra mahafantatra ny
en tant que conseil d'une des parties en vertu toe-draharaha, noho izy mpanolotsaina ny ankilany, araka

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Textes nationaux ·Contenus Page d'accue il

des articles 21 à 23 de la loi précitée doit, s'il est ny voalazan'ny andininy faha-21 hatramin'ny faha-23
désigné, en informer les parties. 11 ne peut amin'ny lalàna voasoritra etsy ambony, dia tsy maintsy,
accepter sa mission qu'avec l'accord des raha izy no voatendry, mampahafantatra izany amin'ny
parties. andaniny sy ankilany.

Art. 6 - Un arrêté du Maire de la commune de And. 6 - Didim-pitondrana ataon'ny Ben'ny tanàna


rattachement de la (ou des) communauté(s) de iankinan'ny (na ireo) vondron'olona ifotony no ahitam-
base concernée(s) constate la désignation et pototra ny fanendrena sy fankatoavana ilay
l'acceptation du médiateur désigné. mpanelanelana voatondro.
Cet arrêté est pris conjointement par les Miara-manapaka an'io didim-pitondrana io ny Ben'ny
Maires des communes concernées en cas de tanàna voakasika raha misy fangatahana momba ny
demande formulée pour des ressources loharanon-karena ifampisasahan'ny kaominina iray na
réparties et lou indivisibles entre deux (2) ou maromaro sy/na tsy fari-pananana tsy azony atsitokotoko.
plusieurs communes.

Art 7 - L'investiture doit être acceptée par le And. 7 - Ny fampiandraiketan-draharaha dia ho tsy
médiateur désigné. Cette acceptation doit être maintsy noeken'ny mpanelanelana voatondro. Ny
mentionnée expressément dans le contrat de fanekeny izany dia tsy maintsy voatondro mazava ao
médiation régissant les rapports des parties et amin'ny fifanekeha momba ny fanelanelanana mifehy ny
conçu entre le médiateur et la ou les parties fifandraisan'ny roa tonta ary noheverin'ny mpanelanelana
ayant procédé à sa désignation. sy/na ny mpifanaiky nanendry azy.

Art. 8 - Sans préjudice de toutes clauses que And. 8 - Tsy tohinana ny fifam~rafaran-teny rehetra
les parties peuvent librement convenir pour régir nifaneken'ny roa tonta an-kahalalahana hifehy ny
leurs relations, le contrat de médiation qui porte fifandraisan'ny vaninandro nandraiketana azy, dia tsy
la date de sa concfusion doit notamment maintsy manondro indrindra indrindra ny anaran'ny
indiquer le nom des parties, l'objet de la mission andaniny sy ankilany, ny anton'asa aman-draharaha
confiée au médiateur, le délai de médiation et · ankinina amin'ny mpanelanelana, ny fe-potoana
ses possibilités de prorogation, les honoraires aharetan' ny fanelanelanana sy ny mety ho fanalavana
du médiateur et les modalités contractuelles de azy, ny karama omena ny mpanelanelana ary ny fepetra
paiement. ifanekena momba ny fandoavana izany.
Le contrat - type de médiation est annexé au Ny fifanekena lasitra mikasika ny fanelanelanana dia
présent décret. indro atovana izao didirn-panjakana izao.

Art 9 - Du médiateur désigné. Dans ce cas, le . And. 9 - Azon'ny andaniny sy ankilany atao ny
remplaçant pressenti doit avoir acquiescé à la mifanaiky araka ny fifamarafaran-teny raiketiny ny
mission et figurer en tant que partie dans le amin'ny mpisolo toerana raha misy tsy fahafahan'ilay
contrat de médiation. En ce cas, les parties mpanelanelana voatondro. Amin'izay, ilay mpisolo
peuvent au titre des clauses contractuelles toerana nantonina dia ho tsy maintsy efa nanaiky
convenir d'un remplaçant en cas de défaillance hiantsoroka ny andraikitra ankinina amin'ny
de silence du contrat sur le remplaçant éventuel, mpanelanelana sy ho anisan'riy mpandray anjara amin'ny
la désignation du nouveau médiateur doit fifanekena momba ny fanelanelanana.
obtenir l'accord des parties et faire l'objet d'un
nouveau contrat.
Raha tsy voalaza ao anatin'ny fifanekena ny momba
izay mety ho mpisoto toerana, ny fanendrena ny
mpanelanelana vaovao dia tsy hifanarahan'ny roa tonta
ary ho voarakitry ny fifanekena iray vaovao ifanaovana.

CHAPITRE Il TOKOII
De l'agrément des médiateurs Ny amin'ny fankatoavana ny mpanelanelana
environnementaux momba ny tontonlo iainana

Art. 10 - Peuvent être désignés médiateurs And. 10 - Azo tendrena ho mpanelanelana momba ny
environnementaux les personnes de l'un ou de Tantolo lainana ny olon-drehetra lahy na vavy voasoratra
l'autre sexe figurant sur la liste nationale des anaty lisitra eram-pirenena ho anisan'ny mpanelanelana
médiateurs environnementaux. momba ny Tontolo lainana.
Figurent sur cette liste les candidats ayant Voasoratra anatin'io lisitra io ny mpilatsa-kofidina
SUIVI une formation en médiation naharaka ny fiofanana mikasika ny fanelanelanana
environnementale et ayant reçu l'agrément du momba ny Tontonlo lainana sy nahazo ny fankatoavan'ny
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Comité d'agrément des médiateurs Komity mpanatoa ny mpanelanelana momba ny Tontolo


environnementaux. lainana.
La liste nationale des médiateurs Ny lisitra maneram-pirenena mikasika ireo
environnementaux agréés, avec indication de mpanelanelana momba ny Tontolo lainana notoavina,
leur domicile ou 'de leur résidence habituelle, est ombàn'ny fanondroam-ponenany na izay itoerany
arrêtée par le ministère chargé de mandrakariva dia raiketin'ny Minisitra miadidy ny Tontolo
l'Environnement. Cette liste ainsi que les lainana. 10 lisitra io mbamin'izay mety ho fanovana atao
modificatifs éventuels sont publiés au Journal aminy dia havoaka amin'ny Gazetim-panjakan'ny
officiel de la République de Madagascar et Repoblikan'i Madagasikara sy atao peta-drindrina eny
affichés au bureau des communes aux endroits amin'ny biraon'ny kaominina eo amin'ny toerana
habituels des panneaux administratifs. mahazatra fametahana ny fampilazana ara-panjakana.

Art. 11 - Le Comité d'agrément des And. 11 - Ao amin'ny komity mpanatoa ny


médiateurs environnementaux est composé de : mpanelanelana momba ny Tontolo lainana dia ahitana :
• un représentant du ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
l'Environnement; miandraikitra ny Ttontonlo lainana ;
• un représentant du ministère chargé du • solontena iray avy amin'ny minisitera
Foncier; miandraikitra ny m<?mba ny fananan-tany ;
• un représentant du ministère chargé des • solontena iray avy amin'ny minisitera
Eaux et Forêts; miandraikitra ny rano sy ala ;
• un représentant du ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
la Pêche; miandraikitra ny jono sy ny haren' ny Ati-rano ;
• un représentant du ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
l'Elevage; miandraikitra ny fiompiana ;
• un représentant du ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
l'Agriculture; miandraikitra ny fambolena ;
• un représentant du ministère chargé des • solontena iray avy amin'ny minisitera
Provinces autonomes. miandraikitra ny faritany mizaka tena.
A titre consultatif, le Comité peut faire appel à Ho filan-kevitra dia azon1ny komity atao ny miantso 010
des personnalités extérieures désignées en manan-kaja avy ety ivelany tinemdriny noho ny fahaizana
fonction de leurs compétences. aman-pahalalana ananany.

Art 12 - Le Comité d'agrément des And. 12 - Ny Filoha mitarika ny komity mpanatoa ny


médiateurs environnementaux est présidé par le mpanelanelana momba ny Tontolo lainana dia ny
représentant du ministère chargé de sototenan'ny minisitera miandraikitra ny Tontolo lainana.
l'Environnement. L'Office National pour Ny Foibem-pirenena momba ny Tontolo lainana miadidy
l'Environnement (ONE) en assure le secrétariat. ny sekretariany. Ny komity no mandraikitra ny fitsipika
Le Comité établit ses propres . règles de arahina sy ny fampandehanan'asa aman-draharahany.
procédure et de fonctionnement.

Art. 13 - Tout candidat aux fonctions de And. 13 - Izay rehetra milatsaka hisahana ny asa
médiateur environnemental doit: aman-draharahan'ny mpanelanelana momba ny Tontolo
lainana dia tsy maintsy :
• être de nationalité malgache ; • mizaka ny zom-pirenena malagasy ;
• être âgé de 30 ans au moins à la date • feno 30 taona ahay amin'ny vaninandro
du dépôt de candidature; filatsahany ho anisany ; .
• être titulaire au moins du baccalauréat • manana ahay ny bakalorea amin'ny fampianarana
de l'enseignement secondaire ou d'un diplôme ambaratonga faharoa na mari-pahaizana mitovy lenta
éq{,Jivalent et avoir une expérience dans le aminy sy traikefa mikasika ny fanentanan'olona
domaine de l'animation rurale ou de ambanivohitra na mikasika ny Tontonlo lainana ;
l'environnement;
• jouir de ses droits civiques; • mizaka ny zo maha-olom-pirenena azy ;
• n'avoir subi aucune condamnation à • tsy mbola niharan'ny sazy tampidirana am-ponja
l'emprisonnement pour crime ou délit; noho ny heloka bevava na heloka tsotra ;
• jouir d'une bonne moralité attestée par • manana fitondran-tena mendrika voamariky ny
un certificat de moralité délivré par le Maire de la fanamarinana ny fahamendren-toetra nomen'ny Ben'ny
commune du domicile ou de la résidence tanànan'ny kaominina ipetrahana na misy ny toeram-
habituelle. ponenana mahazatra.

Art 14 - L'appel de candidatures est lancé par And. 14 - Ny Foibem-pirenena momba ny Tontolo

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l'ONE par voie de presse et affichage au niveau lainana no mandefa ny fiantsoana hilatsa-kofidina amin'ny
des communes et partout où besoin est. L'appel alalan'ny gazety sy ny peta-drindrina any amin'ny
indique les conditions de candidature, ainsi que kaominina sy na aiza na aiza ilàna izany. Voatondro ao
la date limite et te lieu de dépôt des anatin'ny fiantsoana ny fepetra filatsahana hofidina ary
candidatures. koa ny vaninandro farany sy ny toerana ametrahana ny
filatsahan-kofidina.

Art 15 - Les candidatures recueillies dans les And. 15 - Ny filatsahan-kofidina voaray tanatin'ny fe-
délais prescrits sont, à la diligence de l'ONE, potoana voatondro dia arasa ho dinihan'ny vaomiera
soumises à l'examen d'une Commission mpanao ny fanombatambanana anivon'ny
d'évaluation au niveau des circonscriptions ambaratongam-pitondrana isam-paritra, ka iadidian'ny
régionales. Cette Commission est composée de: Faibem-pirenena momba ny Tantalo lainana ny
fahatambonan'izany. Ao anatin'io vaomiera io dia
ahitana:
• un représentant de l'autorité • solontena iray avy .amin'ny manampahefana ara-
déconcentrée de l'Etat, qui en assure la panjakana anapariaham-pitondrana izay miadidy ny
présidence; fitarihana azy ;
• un représentant du Ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny Minisitera
l'Environnement; miandraikitra ny Tontonlo lainana ;
• un représentant du Programme d'Action • solontena iray avy amin'ny Fandaharan'asa
Environnemental, désigné par l'ONE, qui en momba ny Tontonlo lainana, tinendrin'ny Foibem-
assure le secrétariat; pirenena momba ny Tontolo lainana, izay miadidy ny
fitanana ny sekretariany ;
• un représentant de la Province • solontena iray avy amin'ny Faritany mizaka tena
autonome concernée; voakasika;
• un représentant régional du ministère • solontena iray isam-paritra avy amin'ny minisitera
chargé des Eaux et Forêts ; miandraikitra ny rano sy ala ;
• un représentant régional du ministère • solontena iray isam-paritra avy amin'ny minisitera
chargé de la Pêche ; miandraikitra ny jono ;
• un représentant régional du mi nistère • solontena iray isam-paritra miandraikitra ny
chargé du Foncier; momba ny fizakan-tany ;
• un représentant du ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
l'Elevage; , miandraikitra ny fiompiana ;
• un représentant du mi nistère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
liAgriculture. ' miandraikitra nny fambolena.
Cette Commission établit la liste des candidats 10 vaomiera io no mandraikitra ny lisitry ny mpilatsa-
à la formation des médiateurs kofidina amin'ny fanofanana irae ho mpanelanelana
environnementa ux. momba ny Tontolo lainana.

Art 16 - Les candidats, convoqués à la And. 16 - Ny mpilatsaka kehi~'ny Foibem-pirenena


diligence de l'ONE, sont soumis à un test de momba ny Tontolo lainana dia misedra ny fitsapana
capacité et de motivation, aux jour et date momba ny fahaiza-manao sy fisiam-piniavana amin'ny
indiqués dans la convocation. andro sy vaninandro voatondro ao anati n' ny fiantsoana
azy.
Les candidats ayant réussi ce test sont Ny mpilatsaka nahomby tamin'izany fitsapana izany
autorisés à suivre une formation auprès du (ou dia omen-dalàna hanaraka fiofanana any amin'ny (na
des) centre(s) de formation des médiateurs ireo) toeram-piofanan'ny mpanelanelana momba ny
environnementaux agréés par le Ministère Tontolo lainana notoavin'ny Minisitera miandraikitra ny
chargé de l'Environnement, sur proposition de Tontolo lainana, arka ny tolo-kevitra avy amin'ny Foibem-
l'ONE. pirenena momba ny Tontolo lainana.

CHAPITRE III TOKOIII


Des modalités de la procédure de la Fombafomba arahina amin'ny paika itondrana
médiation environnementale ny fanelanelanana momba ny tontonlo iainana

Art 17 - A moins qu'il nV soit mi-fin avant And. 17 - Afa-tsy raha toa izany faranana alohan'ny
terme dans les cas prévus aux Art. 28 à 36 du fotoana amin'ireo anton-javatra voalazan'ny andininy
présent décret, la mission du médiateur faha-28 hatramin'ny faha-36 amin'izao didim-panjakana
commence à partir de la condusion du contrat izao, ny andraikitra iantsorohan'ny mpanelanelana dia
de médiation et se termine au moment de miantomboka amin'ny faharaiketan'ny fifanekena momba

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l'accomplissement de la mission prévue dans le ny fanelanelanana ary mifarana raha vao vita ny
contrat. fiantsorohan'adidy aman'andraikitra voalazan 'ny
fifanekena.

Art. 18 - Dans les limites prévues par la loi n° And. 18 - Araka ny voafetran'ny lalàna laharana faha
96-025 relative à la gestion locale des 96-025 tamin'ny 30 septambra 1996 mikasika ny
ressource's naturelles renouvelables, le fitantanana env an-toerana ny loharanon-karena
médiateur se trouve investi dès la conclusion du voajanahary mety havaozina, dia zakain'ny
contrat de médiation de tous les pouvoirs mpanelanelana avy hatrany, raha vao raikitra ny
nécessaires pour mener à bonne fin sa mission. fanelanelanana, ny fahefana rehetra ilaina
ahatanterahany an-tsakany sy an-davany ny andraikitra
nankinina taminy.
Il doit notamment veiller à ce que tout le Tandroiny indrindra indrindra ny hahatongavan'ny
dossier de médiation lui soit transmis dans les antontan-taratasy aminy anatin'ny fe-potoana mahamety
meilleurs délais et faire le nécessaire pour que· azy mba hahatontosana izay hampizotra ara-potoana
les négociations puissent se dérouler au voatondro ny fifampiraharahana anatrehan'ireo rehetra
moment prévu en la présence de toutes les voakasika.
parties.
A cet effet, il doit s'assurer de la disponibilité Amin'izay dia ataon'y ny hanan'antoka fa vonona
de toutes les parties concernées pendant toute daholo ny andaniny sy ankilany voakasika mandritra ny
la durée des négociations et communiquer fotoanm-paharetan'ny fifampirarahana sy ho voampita
suffisamment à temps, à l'autorité chargée de la anatin'ny fe-potoana sahaza iz~ny any amin'ny
convocation, le calendrier des opérations manampahefana mahefa ny fiantsoana ny
convenu avec les parties. fanondroanandron'ny lahasa nifanarahan'ny roa tonta.

Art. 19 - Le médiateur doit assurer And. 19 - Tsy maintsy ho tontosain'izy tenany


personnellement la mission qui lui est confiée. " mpanelanelana ny andraikitra napetraka taminy. Tsy
ne peut se faire suppléer par un tiers. azonyailika amin'olon-kafa ivelany izany.
Ces dispositions ne font pq.s obstacle à la Ireo fepetra ireo dia tsy misakana ny fahafahan'ny
possibilité pour le médiateur de faire appel à mpanelanelana hiantso izay rehetra manamahay heveriny
toutes les compétences qu'il estime nécessaires fa tokony hatomina mba hitady indrindra indrindra ny
et notamment recourir au service d'un ou firotsahana an~tsehatry ny 'manamahay iray na maromaro
plusieurs experts chargés de lui faire un rapport hanao tatitra mandry an-tsoratra aminy mikasika
écrit sur des points précis qu'il déterminera. lohahevitra mazava tsara izay ho faritany.
Les parties sont notifiées d'une copie du Ampahafantarina ny andaniny sy ankilany ny kopian'ny
mandat de l'expert et du rapport ainsi établi. fampiantsorohan'andraikitra anJilay manamahay ary ny
tatitra ataony amin'izany.

Art 20 - Les parties sont conviées à participer And. 20 - Asaina ny roa tonta mba handray anjara
aux négociations par lettre du représentant de amin'nyalalan'ny taratasy alefan'ny solotenan'ny
l'Etat auprès de la (ou des) commune (s) de Fitondran-draharaham-panjakana ao amin'ny (na ireo)
rattachement de la (ou des) communauté(s) de kaominina iankinan'ny vondron'olona ifotony voakasika.
base concernée(s).
Cette lettre valant convocation rappelle le 10 taratasy io zary fanaikana hivory dia itsiahivana ny
calendrier des opérations et invite les parties à fanondroanandron'ny lahasa vitaina sy angatahina
procéder à la désignation de leurs représentants amin'ny roa tonta mba hanendry ny solontenany amin'ny
aux négociations. fifampiraharahana.

Art 21 - Sauf si les services du médiateur And. 21 - Afatsy raha toa ny andaniny iray ihany no
environnemental sont sollicités par une seule mangataka ny firotsahan'ny mpanelanelana an-tsehatra
partie aux fins de l'assister dans l'élaboration de mba hanampy · azy amin'ny famolavolana izay rehetra
tout ace préparatoire à la demande ou à la sora-panekena famolavolana ny fangatahana na
décision d'agrément ou subséquent à la fandraisana fanapahan-kevitra fanatoavana na aorian'ny
conclusion du contrat de gestion, sont parties faharaiketan'ny fifanekena momba ny fitantanan'asa
dans la procédure de négociations : aman-draharaha, dia tompon'antoka amin'ny fandehan'ny
fifampirarahana :
• la (ou les) communauté(s) de base • ny (na ireo) vondron'olona ifotony mangataka
demanderesse(s) ; izany;
• la collectivité territoriale ou le (ou les) • ny vondrom-bahoaka isam-paritra sy ny (na ireo)
ministère(s) technique(s) gestionnaire(s), si les minisitera teknika mpitantana, raha an'ny Fanjakana ireny

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T e.xtes nationaux Conte nus Page d'accueil

ressources appartiennent à l'Etat; loharanon-karena ireny ;


• la (ou les) commune(s) sur le territoire • ny (na ireo) kaominina izay ao anatin'ny fari-
de laquelle (desquelles) se trouvent les piadidiany no misy an'ireo loharanon-karena anaovana
ressources objet de la demande. fangatahana.
Ces collectivités cumulent les deux qualités si larahan'ireny vondrom-bahoaka ireny mitana izany
elles sont en même temps propriétaires des fiantsorohan'andraikitra anankiroa izany raha toa samy
ressources. tompon'ireo loharanon-karena izy.ireo.

Art 22 - Les parties désignent pour participer And. 22 - Ny andaniny sy ankilany no manendry ny
, aux négociations des représentants qui doivent solontenany handray anjara amin'ny fifampiraharahana
avoir l'autorité nécessaire et le pouvoir de izay hizaka ny tandrifim-pahefana ilaina sy ny fahazoa-
négoderen~urnom. mandraikitra fifanarahana amin'ny anarany.
Elles peuvent inclure dans leur délégation Azony aiditra ho isan'ny solotenany ny olona na
toute personne ou ' tout organisme ou antokon-draharaha rehetra na antokon'olona finidiny mba
groupement de leur choix pour les assister dans hanampy azy amin'ny fifanarahana mikasika ny fari-
les négociations patrimoniales sans que le pananana . kanefa tsy hihoatra ny dimy (5) ny isa
nombre total des représentants par entité puisse manontolon'ny olona avy amin'ny vondrona tsirairay.
dépasser cinq (5) personnes.

Art. 23 - La (ou les) communauté(s) de base And. 23 - Ny (na ireo) vondron'olona ifotony dia ny (na
est (sont) représentée(s) par le(s) président(s) et ireo) . Filohany na mpikambana ao amin'ny drafi-
les membres de sa (leur) structure de gestion. pitantanana no misolo tena azy.
Les représentants des collectivités territoriales Araka ny fepetra manokana mifehy azy ireo no
concernées sont désignés selon les règles anendrena ny solontenan'ny vondrom-bahoakam-paritra
particulières qui les régissent. voakasika. .
L'Etat, s'il est propriétaire des ressources, est Ny Fanjakana raha toa izy no tompon'ny loharanon-
représenté par les responsables des services karena, dia ny tompon'andraikitra amin'ny
techniques centraux et lou locaux sampandraharaha ifotony sy/na eny an-toerana mahefa
matériellement compétents. izany no misolo tena azy.

Art 24 - Les discussions et négociations ont And. 24 - Ny adihevitra sy fifampiraharahana dia


lieu directement entre les parties concernées ifanaovan'ny andaniny sy ankilany voakasika avy hatrany
sous l'égide du médiateur qui n'aura qu'un rôle eo ambany fiahian'ny mpanelanelana izay tsy hisahana
de fadlitateur et de conseiller neutre. afa-tsy ny asan'ny mpanamora ny fahatontosan-
draharaha ihany sy mpanolontsaina tsy miandany amin'ny
atsy na aroa.
Le médiateur peut donner un avis obligatoire si Ny mpanelanelana dia afa-mandroso tolo-kevitra tsy
les parties le demandent, mais il ne peut ni maintsy arahina, raha mangataka izany ny andaniny sy
imposer une solution aux parties ni prendre fait ankilany. Tsy azony atao anefa na ny manery hampihatra
·et cause pour l'une des parties. vahaolana ho an'nyandaniny sy ankilany na ny miandany
fowiny tante ra ka amin'ny iray amin'ny roa tonta.

Art 25 - Les résultats des négociations And. 25 - Ny andaniny sy nyankilany no m.anankina


patrimoniales sont, à la diligence du médiateur amin'ny solon-tenam-panjakana ao amin'ny (na ireo)
environnemental, confiés aux parties par le kaominina ifampiankinany ny vokatry ny
représentant de l'Etat auprès de la (ou des) fifampiraharahana, momba ny farim-pananana, ka
commune(s) de rattachement. imasoan'ny mpanelanelana momba ny Tontolo lainana ny
fahatontosan'izany.
Ils sont intégrés au titre des conditions de Araka ny fepetra arahana amin'ny fitantanam-panana
transfert, dans le contrat de gestion qui sera dia mirotsaka ant-tsehatra anatin'ny fanekem-pitantanana
conclu avec l'attributaire. izay hifanndraiketana amin'ny mahazo izany.
Conformément à l'artide 16 de la loi n° 96-025 Araka ny andininy faha 16 amin'ny lalàna laharana faha
relative à la gestion locale des ressources 96-025 mikasikany fitantanana eny an-toerana ny
naturelles renouvelables, l'agrément est délivré loharanon-karena mety havaozina, ny manome
par l'autorité compétente après acceptation et fankatoavana dia ny manampahefanaara-panjakana
signature par les parties concernées du dit rehefa neken'ny roa tonta voakasika sy nosoniaviny ilay
contrat lequel fera corps avec la décision fanekena izay ho tafiditra anisan'ny ao amin'ny
d'agrément. fanapahana momba ny fankatoavana.

CHAPITRE IV TOKOV

128
Textes nationaux Co nte nus Page d'accuei l

Des causes de cessation de mission Antonantony mampitsahatra


ny fiantsorohan'andraikitra ankinina aminy

Art. 26 - La procédure de médiation And. 26 - Ny paika arahina mikasika ny tontonlo


environnementale peut cesser avant terme pour iainana dia azo atsahatra alohan'ny fe-potoana
l'une des causes prévues à l'article 29 ci-après. figadonany noho ny iray amin'ny antonantony voalazan'ny
andininy faha-29 manaraka etoana.

Art 27 - Sans préjudice de toute action And. 27 - Tsy tohinina ny fampakaram-pitsarana


judiciaire que toute partie estime devoir intenter rehetra izay heverin'ny andaniny sy ankilany fa tokony
devant la juridiction compétente pour harosony amin'ny antokom-pitsarana mahefa izany noho
inexécution ou mauvaise exécution de ses ny tsy fanatanterahana na tsy fanatontosana manaraka
obligations par le médiateur désigné ou de toute ny izy ny fiantsorohan'ny mpanelanelana voatendry ny
action disciplinaire pouvant être intentée contre. andraikiny na izay rehetra fampakaram-pitoriana mikasika
le médiateur devant le Conseil de discipline pour ny fitsipi-pifehezana azo atolaka amin'ny mpanelanelana
manquement aux règles de déontologie prévues anoloan'ny filan-kevitra momba 'ny fitsipi-pifehezana noho
par la loi n° 96-025 susvisée, la survenance de ny tsy fandàlàna ny fitsipika ny hasin'asa voalazan'ny
l'une des causes visées à l'Art. 29 ci-dessous, lalàna laharana faha 96-025 etsy ambony, ny fitrangan 'ny
dûment constatée par l'autorité ayant procédé à iray amin'ireo antonantony voatondron'ny andininy faha-
la constatation de la désignation, entraîne 29 eto ambany, ny manampahefana no mizaha fototra
immédiatement cessation de la mission du ara-dalàna izay nanao ny fanendrena azy, dia mitarika
médiateur. avy hatrany ' ny fampitsaharana ny asan'ny
mpanelanelana.
Sauf cas de révocation, la procédure se trouve Afa-tsy raha misy ny fanonganana, dia mihantona ny
suspendue jusqu'à la désignation d'un nouveau paika arahina mandra-pisian'ny fanendrana
médiateur. mpanelanelana vaovao.

Art. 28 - L'arrêté rapportant la désignation est And. 28 - Ampahafantarina ny roa tonta ny didim-
notifié aux parties. Il constate, sans indiquer les pitondrana manafoana ny fanendrena azy. Hita fototra ao
motifs, la cause de cessation de mission et anatiny, tsy omban'antonantony, ny nahatonga ny
invite les parties à procéder à la nomination d'un fitsaharan'ny asany ary dia iangaviana ny andaniny sy
nouveau médiateur, selon les modalités prévues ankilany . hanendry mpanelanelana iray vaovao, araka ny
aux artiçles 4 à 9 du présent décret. fombafomba voalazan'ny andininy faha-4 hatramin'ny
faha-9 amin'izao didim-panjakana izao.

Art 29 - Sous réserve des conventions And. 29 - Hajaina ny fifanarahana manokana


partiCUlières des parties, la procédure de nifanaovan'ny andaniny sy ankilany fa ny paika arahina
médiation environnementale prend fin par le amin'ny fanelanelanana momba ny tontanlo iainana dia
décès ou l'empêchement du médiateur, la mifarana raha toa maty na misy tsy fahafahan'ny
démission ou le renoncement du médiateur à sa mpanelanelana, ny fametraham-pi,alany na ny fisintahany
mission, la récusation ou désistement des amin'ny andraikiny, ny fionganany na mitsoa-pahana ny
parties. andaniny sy ankilany.

Art 30 - Le décès du médiateur, en cours de And. 30 - Ny fahafatesan'ny mpanelanelana, anatin'ny


procédure, entraîne cessation de la mission. fotoana aharetan'ny paika arahina dia mitarika ny
Dès la survenance du fait. toute partie fitsaharan'ny asany. Raha izany no mitranga dia tsy
intéressée doit en informer l'autorité ayant maintsy ampahafantarin'ny andaniny voakasika ny
procédé à la constatation de la désignation. manampahefana nanao ny fanendrena azy.
Sauf désistement ou convention contraire des Afa-tsy raha misy ny fitsoaham-pahana na ftfanarahana
parties, il est pourvu à son remplacement dans ifanaovan'ny roa tonta mifanohitra amin'izany, dia atao ny
les conditions prévues à l'article 28 du présent fanoloana azy araka ny fepetra voalazan'ny andininy
décret. faha-28 amin'izao didim-panjakana izao.

Art 31 - En cas d'empêchement du médiateur And. 31 Raha misy ny tsy fahafahan'ny


survenu au cours de la procédure, pour cause mpanelanelana anatin'ny fotoana aharetan'ny paika
soit de maladies ou d'infirmités incompatibles arahina, noho ny antony fisian' aretina na takaitra tsy
avec tes exigences et les sujétions inhérentes à mifanerana amin'ny zava-takian'ny asany sy loloha
sa mission, soit par suite de ta perte du plein mitambesatra aminy, na koa izy very zo amin'ny fizakana
exercice de ses droits civiques, soit par suite de tanteraka ny maha-olom-pirenena azy, noho izy iharan'ny
sa condamnation à une peine d'emprisonnement sazy fampidirana am-ponja noho ny heloka bevava na

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pour crime ou délit, le médiateur en cause doit, heloka tsotra, dia tsy maintsy ampahafantarin'ilay
dès la survenance de ces événements en mpanelanelana voakasika, raha vao mitranga izany toe-
informer les parties et l'autorité ayant procédé à javatra izany ny andaniny sy ankilany mbamin'ny .
la constatation de la désignation. manampahefana nanao ny fanendrena azy.
En cas de carence du médiateur, les parties Raha tsy vitan'ilay mpanelanelana izany dia azon'ny
peuvent, à tout moment de la connaissance des roa tonta atao mandrakariva, vantany vao fantany izany
faits, demander sa récusation. toe-javatra izany, ny mangataka ny fampionganana azy.

Art 32 - Le médiateur qui démissionne ou And. 32 - Ny mpanelanelana izay mametra-pialana na


renonce à l'accomplissement de sa mission, doit mitsoa-pahana amin'ny fiantsorohana ny andraikiny dia
également en informer les parties et l'autorité tsy maintsy mampahafantatra ihany koa ny andaniny sy
ayant procédé à la constatation de sa ar:lkilany ary ny manampahefana nanao ny fanendrena
désignation, sous peine d'être reproché azy, fa raha tsy izany dia ho tsiniana aminy ny
d'abstention. fialan'adidy.

Art 33 - L'abstention consiste en l'inaction ou And. 33 - Ny hoe fialan'adidy dia ny fitomoeram-poana


en l'absence d'initiative du médiateur pour na ny tsy fisiam-piniavana eo amin'ilay mpanelanelana
accomplir les actes ou opérations relevant de sa hanantateraka ny hetsika sy lahasa manandrify ny
mission. andraikitra ankinina aminy . .
Le caractère fallacieux des motifs allégués Ny laingalainga ampifaharana ny antonantony enti-
pour justifier l'abstention équivaut à l'abstention manamarina ny fialan'adidy dia midika ho tsy
pure et simple. fiantsorohan'adidy aman'andraikitra fotsiny izao.
Sans préjudice de toute peine disciplinaire Tsy tohinina izay rehetra sazy ara-fitsipi-pifehezana
pouvant être encouru en raison de ce mety hihatra noho io fialan'adidy io fa ny tsy
manquement, l'abstention constitue une cause fiantsorohan'adidy aman'andraikitra dia antony iray
de récusation. mitarika ny fampionganana.

Art 34 - Hormis les cas prévus aux articles 31 And. 34 - Afa-tsy amin'ireo toe-javatra voalazan'ny
à 33 ci-dessus, la récusation du médiateur peut andininy faha-31 hatramin'ny faha-33 eto ambony, dia
toujours être demandée par les parties, en cas azon'ny andaniny sy ankilany angatahina foana ny
de doute sur l'impartialité et "indépendance du fampionganana ny mpanelanelana, raha ahiahiany ny
médiateur. fisian'ny fitongilanana na ny tsy fahaleovany tena.
La récusation, notifiée à la diligence dé la Ny fanonganana izay ampahafantarin'ny andaniny iray
partie intéressée au médiateur et à l'autorité voakasika amin'ny mpanelanelana sy amin'ny
ayant procédé à la constatation de la manampahefana nanao ny fanendrena azy dia manan-
désignation prend effet dès sa constatation par kery vantany vao voazahan'io manampahefana io fototra
la dite autorité. izany. .

Art. 35 - Tombent notamment sous le coup de And. 35 - Ahatra indrindra indrindra ny andininy faha-
l'article 34 ci-dessus: 34 etsy ambony :
• le médiateur qui se trouve dans l'un des • amin'ny mpanelanelana tràn'ny iray amin'ireo tsy
cas d'incompatibilité visé à l'article 4 du présent fifankahenenana voalazan'ny andininy faha-4 amin'izao
décret ou qui a connu de l'affaire en tant que didim-panjakana izao na nahafantatra ny fandehan'ny
conseil d'une partie mais qui n'en a pas informé toe-draharaha noho Izy mpanolontsaina ny andaniny iray
les parties; kanefa tsy nampahalala izany ny roa tonta
• le médiateur qui s'est départi de son • ny mpanelanelana miamboho adidy amin'ny tsy
obligation de neutralité prévue aux artides 30 de fombàna ny atsy na aroa voalazan'ny andininy. faha-30
la loi n° 96-025 susvisée et 24 du présent amin'ny lalàna laharana faha-96-025 voatondro etsy
décret. ambony sy ny andininy faha-24 amin'ity didim-panjakana
ity.

Art 36 - La renonciation des parties à And. 36 - Ny tsy fanohizan'ny andaniny sy ankilany ny


poursuivre la procédure de médiation paika fanelanelanana momba ny Tontonlo lainana dia
environnementale interrompt la procédure et mampitsahatra izany paika arahina izany ary mitarika ny
entraîne la révocation du .mandat du médiateur fahafoanan'ny andraikitra nampizakaina ilay
désigné. mpanelanelana voatondro.
La renonciation est acquise dès qu'une Raikitra ny fisian'ny fitohizan'izany raha vao ny
seule des parties impliquées dans la procédure andaniny iray amin'ny roa tonta voakasika no mitsoa-
se désiste de la procédure de négociation. pahana tsy hanohy ny paika fanatontosana ny

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fifampiraharahana .
Elle peut être expresse ou se déquire de Mety ho voalaza mazava tsara izany na ho voavinavina
l'attitude de la partie qui entend y renoncer. avy amin'ny fihetsika ataon'ilay te-hitsoa-pahana. Ny tsy
L'absence sans motifs d'une partie aux fahatongavan'ny ankifany iray tsy ombàn'antonantony dia
négociations constitue notamment une cause de midika fa mitsoa-pahana izy.
renonciation implicite.
Les parties sont libres de revenir sur la Malalaka ny fahazoan'ny andaniny sy ny ankilany
révocation et de convenir soit d'un nouveau miverina amin'ny teny fampionganana nataony sy
contrat qui investit le même médiateur ou handraikitra fifanekena iray vaovao mampiantsorok'adidy
d'autres médiateurs de la même mission ou an'io mpanelanelana io ihany, na ny hanohy miaraka
d'autres missions, soit de continuer avec le amin'io mpanelanelana io ihany ny fanatontosana ny
même médiateur les opérations interrompues lahasa tapaka vokatry ny fampionganana.
par l'effet de la révocation.
La continuation est subordonnée à l'accord Ny fitohizany dia miankina amin'ny fankatoavan'ilay
du médiateur pour mener à bien la mission qui mpanelanelana hanatanteraka an-tsakany sy an-davany
lui est co'nfiée. ny asa ankinina aminy.

Art. 37 - Dans les cas de décès ou de And. 37 - Raha misy ny fahafatesan'ny mpanelanelana
démission du médiateur, il est procédé par les na fametraham-pialany dia ' ataon'ny minisitera
soins du ministère chargé de l'Environnement à miandraikitra ny Tontonlo lainana ny fikosehana ny
la radiation du médiateur en cause de la liste anaran'ilay mpanelanelana amin'ny lisitry ny
nationale des médiateurs environnementaux. La mpanelanelana eram-pirenena ' momba ny Tontolo
radiation peut être opérée à partir de la lainana. Ny fikosehan'anarana dia azo tontosaina amin'ny
notification aux parties de l'arrêté constatant la alalan'ny fampahafantarana ny anton'ny fampitsaharana
cause de cessation de mission. amin'asa amin'ny andaniny sy ankilany.
Si la radiation résulte du retrait d'agrément Raha toa ny fikosehan'anarana ka vokatry ny
prononcé à titre disciplinaire par le Conseil de fanafoanana ny fankatoavana nahatran'ny filankevitra
Discipline, elle ne peut être effectuée par le momba ny fitsipi-pifehezana ho famaizana ara-pitsipika,
ministère chargé de l'Environnement que sur dia tsy azon'ny minisitera miandraikitra ny Tontonlo
certificat du greffier de la juridiction lainana atao izany raha tsy misy ny taratasi-
administrative compétente attestant le caractère panamarinana avy amin'ny mpiraki-draharahan'ny
définitif de la décision intervenue. antokom-pitsarana ara-pitondrana mahefa milaza fa tena
raikitra ny fanapahana noraisi na.
Dans tous les cas, la radiation est publiée Amin'anton-javatra rehetra dia avoaka amin'ny
dans le Journal officiel de la République de Gazetim-panjakan'ny Repoblikan'i Madagasikara sy atao
Madagascar et affichée au bureau des peta-drindrina eo amin'ny biraon'ny kaominina amin'hy
communes aux endroits habituels des placards toerana rehetra mahazatra ametrahàna izany ara-
administratifs. Ces publications ne comporteront panjakana. freny famoahan-dahatsoratra ireny dia tsy
aucune indication des motifs de la radiation. ahitana fifazafazana mihitsy ny amin'ny antonanton ' ny
fampionganana.

Art '38 - Conformément aux dispositions de And. 38 - Araka ny fepetra voalazan'ny andininy faha-
l'article 36 de la loi n° 96-025 relative à la 36 amin'ny lalàna faha 96-025 mikasika ny fitantananana
gestion locale des ressources naturelles eny an-toerana ny loharanon-karena voajanahary mety
renouvelables, le Comité , d'agrément des havaozina, dia araikitry ny komity mpanatoa ny
médiateur~ environnementaux est érigé en mpanelanelana momba ny Tontonlo lainana ho
Conseil de discipline pour connartre de tout Filankevitra ara-pitsipi-pifehezana mba hamantarana izay
manquement du médiateur aux obligations rehetra hadisoan'ny mpanelanelana teo amin'ny
attachées à sa fonction. fanatanterahana ny adidy aman'andraikitra mifandrohy
amin1ny asa sahaniny.

Art 39 - Un règlement intérieur définit ' les And. 39 - Ny fitsipika anatiny no manoritra ny paika
règles de procédure et de fonctionnement ' du arahina sy ny fampandehanana ny asan'ny Filankevi-
Conseil de discipline. Ce règlement doit être pifehezana. 10 fitsipika anatiny io dia ho tsy maintsy
conforme aux lois et règlements en vigueur. Il mifanaraka amin'ny didy aman-dalàna ary fitsipika
doit notamment assurer l'égalité de traitement manan-kery. Tandrovina indrindra indrindra ny fisian'ny
des parties et la contradiction des débats, et fitoviam-pitondrana ny andaniny sy ankilany mbamin'ny
permettre aux intéressés de faire valoir en fisian'ny fifanakafozana eo amin'ny adihevitra ifanaovana
temps utile leurs moyens de défense. ary ny hahafahan'ireo izay ' voakasika mampivoitra ara-
potoana mahamety izany ny fehin-teny fiarovan-tenany.

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Avant toute mise en application, il doit être visé Alohan'izay rehetra fampiharana azy dia tsy maintsy
par le Ministère de la Justice et publié après visa voamarin'ny Minisiteran'ny Fitsarana izy io ary aorian'ny
au Journal officiel de la 'République de fanamarinana azy dia havoaka amin'ny Gazetim-
Madagascar. panjakan'ny Repoblikan'i Madagasikara.

CHAPITRE V TOKOV
Dispositions transitoires Fepetra tetezamita

Art 40 - A titre transitoire et en attendant qu'il And. 40 - Mandritra ny tetezamita ary mandra-piandry
soit procédé au recrutement d'un nombre ny hahavitan'ny fandraisan-kiasa mpanelanelana momba
suffisant de médiateurs environnementaux pour ny tontonlo iainana ampy isa mba hahenika ny faritry ny
couvrir tout le territoire national, l'Office National tanim-pirenena dia omen-dàlana ny Foibem-pirenena
pour l'Environnement est autorisé : mamba ny Tontala lainana mba :
• à repérer les candidats médiateurs et • hamantatra ny mpilatsaka ha isan'ny
les communautés de base expérimentaux dans mpanelanelana sy ny vondran'olana ifotony anaovana
le cadre de la formation - recherche - action; andrana araka izay voafaritra anatin'ny fanofanana-
fikarohana-fiatrehana lahasa ;
• à préparer et à mettre en œuvre le • hanomana sy hampihatra ny drafi-panofanana
système de formation continue des médiateurs mitohy ireo mpanelanelana sy ' hanendry ny ho
et à désigner les formateurs des futurs mpanelanelana. aty aoriana ;
médiateurs;
• à encadrer les premières opérations de • hanao andrimaso ny asam-panelanelanana
médiation; voalohany iatrehana ;
• à mettre en place le système de suivi et • . hametraka ny drafitra enti-manantontosa ny
d'évaluation. fizohiana sy ny fanombanana.
Le nombre de médiateurs ~nvironnementaux Ny isan'ny mpanelanelana ilaina araka ity andininy ity
requis en vertu du présent article est d'au moins dia ho mpanelanelana roa ahay miori-ponenana any
deux (2) médiateurs établis dans chaque région. amin'ny faritra isanisany.

CHAPITRE VI TOKOVI
Dispositions finales Fepetra farany

Art. 41 - Des arrêtés seront pris en tant que de And. 41 - Hisy ny didim-pitondrana raisina araka ny
besoin pour l'application du présent décret. ilàna izany ho fampiharana izao didim-panjakana izao.

Art. 42 - Le Vice-Premier Ministre chargé du And. 42 - Ny Praiminisitra Lefitra miandraikitra ny


Budget et du Développement des Provinces tetibola sy ny fampandrosoana ny Faritany mizaka tena,
Autonomes, 'e Ministre de l'Environnement, le ny Minisitry ny Tontonlo iainana, ny Minisitry ny Rano sy
Ministre de Eaux et Forêts, le . Ministre de la Ala, ny Minisitry ny Fitsarana sady Mpitahiry ny Kasem-
Justice, Garde des Sceaux, le Ministre de panjakana, ny Minisitry ny Fanajariana ny tany sy ny
l'Aménagement du Territoire et de la Ville, le tanan-dehibe, ny Minisitry ny Fambolena, ny Minisitry ny
Ministre de l'Agriculture, le Ministre ' de la Pêche Fanjonoana sy ny Haren'ny Ati-rano, ny Minisitry ny
et des Ressources Halieutiques, le Ministre de Fiompiana ary ny Minisitry ny Atitany ' no miandraikitra,
"Elevage et le Ministre de l'Intérieur sont arak~ ny tandrify azy avy, ny fanantaterahana izao didim-
chargées, chacun en ce qui le concerne, de panjakana izao izay havoaka amin'ny Gazetim-
l'exécution du Présent Décret qui sera publié au panjakan'ny Repoblikan'i Madagasikara.
Journal officiel de la République de
Madagascar.

Annexe au décret 2000-028 Tovana amin'ny didim-panjakana n° 2000-028


du 13 janvier 2000 tamin'ny 13 janoary 2000
relatif aux médiateurs environnementaux mikasika ny Mpanelanelana momba ny Tontolo
lainana

CONTRAT - TYPE DE MEDIATION FIFANEKENA LASITRA AMIN'NY FANELANELANANA


ENVIRONNEMENTALE MOMBA NY TONTOlO IAINANA

Article premier - Le présent contrat définit les Andininy voalohany - Izao fifanekena izao dia
conditions de la médiation environnementale manoritra ny fepetra fanatontonsana ny fanelanelanana

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entre: momba ny tontolo iainana, ifanaovan'ny :


d'une part, Andaniny,
• l'Etat malagasy (représenté par le • Ny Fanjakana malagasy (ny misolo tena azy dia
Ministère de .. ... .. ............ .) ou la collectivité ny Minisiteran'ny ...... ..... . ... ), na ny vondrom-bahoakam-
territoriale, propriétaire des ressources paritra, tompon'ny loharanon-karena voajanahary mety
naturelles renouvelables transférables; havaozina azo afindra ny fitantanana azy ;
• la (ou Jes) Commune (s) de ., .. .. ... ... ... • Ny (na ireo) kaominina ao ...... ... .. . ...... ..... . ... . ;
• - la (ou les) communauté(s) de base ' • Ny (na ireo) vondron'olona ifotony atao hoe
appelée(s) ....... ................. , demanderesse(s) du ............ , mangataka ny famindram-pitantanana ny
transfert de gestion des ressources naturelles loharanon-karena voajanahary mety havaozina voalaza
renouvelables précitées eto ambony;
et d'autre part, Ankilany,
• M, Mme, Mlle. ... .. ........ .. .......... ...... ... .. • Atoa, Rtoa .... ... .. ........ , .... ....... . .... ., ..... .. .. ..,
médiateur environnemental agréé par l'Etat, mpanelanelana momba ny Tantolo lainana notoavin'ny
domicilié à .... ...................... .. Fanjakana, miorim-ponenana ao ..... . .... .

Art 2 .. Le présent contrat est établi en And. 2 - Izao fifanarahana izao dia natao mifanaraka
conformité avec les dispositions du décret 2000- amin'ny fepetra voalazan'ny didim-panjakana laharana
028 du 13 janvier 2000 relatif aux médiateurs faha-2000-028 tamin'ny 13 janoary 2000 mikasika ny
environnementaux. mpanelanelana momba ny Tontolo lainana.

Art 3 .. L'objet de la mission du médiateur est And. 3 - Ny antonanton'ny andraikitra iantsorohan'ny


de: mpanelanelana dia ny :
• faciliter les discussions et les négociations • fanamorana ny adi hevitra sy ny
entre les parties; fifampiraharahana ifanaovan'ny andaniny sy ankilany ;
• comprendre leurs points de vue respectifs • fahatakarana ny foto-kevitra itompoany avy
sur les ressources naturelles; mikasika ny loharanon-karena voajanahary ;
• élaborer une vision commune de l'avenir à • famolavolana ny ho fomba fijery iaraha-manana
long terme de ces ressources; lavitr'ezaka any aoriana mikasika an'ireny loharanon-
karena ireny ;
• définir des procédures permettant leur • famaritana ny paika arahina amin'ny tena
gestion effective, en bien commun, sur la base fitantanana, ho isan'ny fananana iombonana, izay atao
de cette vision et de ces stratégies communes; mifototra amin'izany · fomba fijery izany sy ireo tetika
mandry paika iraisana.

Art. 4 .. Le délai de médiation est fixé à And. 4 .. Ny fotoam-paharetan'ny fanelanelanana dia


.... ........ mois. Ce délai peut être prorogé ferana ho ............... volana. Azo havaozina, raha
d'accord parties à la demande du médiateur mifanaraka ny roa tonta, io fe-potoana io araka ny
environnemental. fangatahana ataon'ny mpanelanelana momba ny Tontolo
lainana.

Art 5 .. Le médiateur se trouve investi de sa And. 5 - Misahana ny adidy iantsorohany ny


mission à compter de la date de signature du mpanelanelana manomboka amin'ny vaninandro
présent contrat. La signature du médiateur vaut anaovan-tsonia .an'izao fifanekena izao. Zary fanekena
acceptation de cette investiture. La mission du hiantsoroka izany adidy aman'andraikitra izany ny
médiateur se termine après l'accomplissement fametahan-tsonia. Mitsahatra ny fisahanan'ny
des objectifs prévus par l'article 3 ci-dessus. mpanelanelana ny adidy aman'andraikiny rehefa tontonsa
ny zava-kinendry voalazan'ny andininy faha ..3 etsy
ambony.

Art. 6 .. Le médiateur s'engage à assumer And. 6 - Manaiky ny mpanelanelana fa izy tenany


personnellement la mission de médiation · en mihitsy no hanatanteraka ny asa aman-draharaha
respectant ses obligations de neutralité à fanelanelanana amim-panajana ny fenitra tsy fombana ny
l'endroit des parties concernées. atsy na ny aroa amin'ireo andaniny sy ankilany voakasika.
En cas d'empêchement personnel, selon les Raha misy tsy fahafahan'izy tenany manokana, araka
cas prévus par l'article 31 du décret précité ireo toe-javatra voalazan'ny andininy faha-31 amin'ny
relatif aux médiateurs environnementaux, le didim-panjakana voatondro etsy ambony mikasika ny
médiateur est tenu d'en informer les parties et mpanelanelana momba ny Tontolo lainana, dia tsy
l'autorité ayant ·procédé à la çonstatation de sa maintsy mampahafantatra izany amin'ny roa tonta ilay
désignation. mpanelanelana sy amin'ny manampahefana nanao ny

133
Textes nationaux Co ntenus Page d'accu eil

fizaham-pototra ny fanendtena azy .


En cas d'abstention du médiateur, les parties Raha tsy miala adidy ilay mpanelanelana dia azon'ny
signataires peuvent le récuser. Le doute sur andaniny sy ankilany nanao sonia ny fandavana ny
"impartialité et l'indépendance du médiateur hirotsahany an-tsehatra. Ny ahiahy mikasika ny mety ho
peut également constituer des motifs de fitongilanan'ny mpanelanelana amin'iray amin'ny roa tonta
récusation . dia mety ho anisan'ny antonanton'ny fitsipahana azy.

Art 7 - Les parties signataires sont tenues And. 7 - Tsy maintsy ataon'ny andaniny sy ankilany
de transmettre dans les meilleurs délais au miara-manao sonia, ny fampitana faran'izay haingana any
médiateur tous les éléments d'information amin'ny mpanelanelana ny zava-boalaza anatin'antontan-
relatifs au dossier de médiation taratasy fampaha-Ialan-draharaha mikasika ny
environnementale. fanelanelanana momba ny tontolo iainana.

Art. 8 - La cessation de la médiation peut And. 8 Azb atao ny fampitsaharana ny


intervenir à la suite d'une renonciation des fanelanelanana raha tsy tohizan'ny andaniny sy ankilany
parties à poursuivre la procédure de médiation ny paika fanelanelanana momba ny Tontolo lainana.
environnementale. Dans ce cas, les parties sont Amin'izay ny roa tonta, dia ho efaina ny karaman'ny
tenues de payer les honoraires du médiateur en mpanelanelana arakaraka ny asa vita am in'ny
proportion du travail de médiation accompli. fanelanelanana.

Art. 9 - Les honoraires du médiateur sont fixés And. 9 - Ny karama omena ny mpanelanelana dia
à ......... .......... ... FMG pour l'ensemble de la ferana ho ....... ... ... ..... Iraimbilanja amin'ny
mission prévue à l'article 3 du présent contrat. fitambarampan'ny adidy aman'andraikitra iantsorohany
araka ny fepetra voalazan'ny andininy faha-3 amin'izao
fifanekena izao. Amin'izay, ny andaniny sy ankilany dia
tsy maintsy manefa ny karaman'ny mpanelanelana,
arakaraka ny asa vitan'izy ireo.
Conformément aux dispositions de l'article 28 Araka ny fepetra voalazan'ny andininy faha-28 amin'ny
de la loi n° 96-025 relative à la gestion locale lalàna laharana faha 96-025 mikasika ny fitantanana env
des ressources naturelles renouvelables, les an-toerana ny loharanon-karena voajanahary mety
honoraires du médiateur sont supportées à havaozina, ny karama ny mpanelanelana dia
parts égales par les autres parties signataires hozakain'ireo andaniny sy ankilany amin'ireo nanao sonia
du présent contrat. izao fifanekena izao ka hitovy ny anjara raisiny amin'izany
Pour financer les honoraires du médiateur, la Mba ho enti-manana ny karaman'ny mpalenanelana dia
communauté de base peut se faire aider par azon'ny Vondron'olona Ifotony atao ny mitady fanampiana
tout organisme ou groupement de son choix. amin'izay rehetra antokon-draharaha na fikambanana
finidiny

Art. 10 - Le paiement des honoraires du And. 10 Ny fandoavana ny karaman'ny


médiateur se fait par tranches selon les mpanelanelana dia isan'ampahany no andoavana azy
modalités convenues entre les parties au araka ny fombafomba nifandraiketan'ny andaniny sy
présent contrat. ankilany amin'izao fifanekena izao.
En cas de non-paiement de ses honoraires Raha misy ny tsy fahaloavana ny karamany araka ny
selon le calendrier prévu, le médiateur fanondroandro voatondro, dia azon'ny mpanelanelana
environnemental peut dénoncer le présent momba ny Tontonlo lainana atao ny mitsipaka ity
contrat, sans préjudice d'une éventuelle action fifanekena ity, kanefa dia tsy tohinina ny mety ho
en justice. fampakaran-draharah~ amin'ny fitsarana.

Art 11 - Si une modification du présent contrat And. 11 - Raha ilaina ny fanosoham-panovàna amin'ity
s'avère nécessaire, le propriétaire des fifanekena ity dia miara-mivory araka ny fangatahana
ressources naturelles renouvelables ataon'ny iray amin'ny roatonta, ny mpitompo ny
transférables, la communauté de base et le loharanon-karena voajanahary mety havaozina azo
médiateur se réunissent à la demande de l'une afindra ny fitompoana azy mbamin'ny vondron'olona
des parties. ifotony sy ny mpanelanelana.

Art. 12 - Le pré,sent contrat prend effet à la And. 12 - Izao fifanekena izao dia manan-kery amin'ny
date de sa signature. vaninandro anaovan-tsonia azy.

Fait à ............... ...... , le ................................ ... . Natao tao .. . ... ... .. . ... ny ., ...... . ... .. ... . .. ... .. .. ... .

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Le représentant de rEtat Maire de la Commune de Ny solontenam-panjakana Ny Ben'ny tanàna ao amin'ny


(Ministère gestionnaire des (Minisitera mitantana ny kaominina ao .. .. .. ..... .... ....... .. .
ressources) loharanon-karena)

Le Président de la Le Médiateur Ny filohan'ny drafi-pitantanana Ny Mpanelanelana momba ny


Structure de Gestion de la Environnemental ny Vondron'olona ifotony ao tontonlo iainana
Communauté de Base de

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Loi n° 97-017 du 8 août 1997 Lalàna n° 97-017 tamin'ny 8 aogositra 1997


portant révision de la législation forestière anavaozana ny lalàna fitantanana ny ala
(J.O. n° 2449 du 25.08.94, p. 1717) (idem)

L'Assemblée nationale a adopté en sa séance Ny Antenimieram-pirenena no nandany tamin'ny


du 16 juillet 1997, fivoriana nataony ny 16 jolay 1997,
Le Président de la République, Ny Filohan'ny Repoblika,
Vu la Constitution du 18 septembre 1992, Araka ny Lalampanorenana tamin'ny 18 septambra
1992,
Vu la décision de la Haute Cour Araka ny fanapahana laharana faha 16-HCCID.3
Constitutionnelle n° 16-HCCID.3 du 4 août tamin'ny 4 aogositra 1997 nataon'ny Fitsarana Avo
1997, momba ny Lalàmpanorenana,
No mamoaka hampanan-kery ny lalàna izay toy izao ny
Promulgue la loi dont la teneur suit : andinindininy :

TITRE PREMIER LOHATENY VOALOHANY


DEFINITION DE LA FORÊT FAMARITANA NY ALA

Article premier - Par forêt, au sens de la Andininy voalohany - Amin'ny heviny raketin'izao
présente loi, on entend toutes surfaces lalàna izao, ny atao hoe ala dia ny velaran-tany rehetra
répondant aux qualifications ci-après: mahafeno ireto toetoetra manaraka ireto :
• les surfaces couvertes d'arbres ou de • ny velaran ..tany rakotr'hazo na zava-maniry
vegétation ligneuse, autres que plantées à des mitsiraka, hafa noho ireo novolena manokana fotsiny ho
fins exclusives de production fruitière, de famokarana voankazo, hamokarana vilona sakafon'ny
production de fourrage et d'ornementation ; biby fiompy na ho haingo aman-dravaka ;
• les surfaces occupées par les arbres et • ny velaran-tany anirian'hazo sy kirihitra miorina
les buissons situés sur les berges des cours amoron'ny rian-drano sy farihy ary tehezan-tany kaohin-
d'eau et lacs et sur des terrains érodés; driaka;
• les terrains dont les fruits exclusifs ou • ny velaran-tany izay ahitana fa . ny hany vokatra
principaux sont des produits forestiers, tels qu'ils na matoam-bokatra eo dia vokatry ny ala, araka ny
sont definis à l'alinéa ci-dessous. famaritana izany arnln'ny andalana eto ambany.
Sont qualifiés produits des forêts : tous Kilasiana ho vokatry ny ala : ny vokatra voajanahary
produits naturels issus. de leur exploitation et rehetra avy amin'ny fitrandrahana azy ka didim-
dont la liste fera l'objet d'un décret. panjakana no hanoritana ny lisitr'izy ireny.

Art. 2 - Sont assimilés aux forêts : And. 2 - Arnpitoviana amin'ny ala :


• les surfaces non boisees d'un bien • ny velaran-tany tsy anirian'hazo amin'ny faritra
fonds forestier telles que les clairières ou misy ala toy ny toerana tsy kitrok'ala na velaran-dalana
surfaces occupées par des routes forestières, manavatsava a/a, ny misy trano miorina sy tsangan'asa
constructions et installations nécessaires à la ilaina amin'ny fitantanana ny ala ;
gestion forestière;
• les terrains non boisés à vocation • .ny tany tsy volen'hazo amin'ny aty ala voatokana,
forestière, notamment pour la conservation et la indrindra ho fikajiana sy famerenana amin'ny laoniny ny
restauration des sols, la conservation de la nofon-tany, fikajjana ny tontolom-piveloman'ny zava-
biodiversité, la régulation des systèmes miaina samihafa, fandrindran-drafitra mitana
hydriques ou l'accroissement de la production hamandoana na fampitomboana ny vokatry ny ala raha
forestière dès qu'ils auront fait l'objet d'un vita ny fanakilasiana azy araka ny voasoritry ny andininy
classement tel que défini à "artide 43 de la faha-43 sy ny manaraka amin'izao lalàna izao ;
présente loi ;
• les terrains déboisés depuis moins de • ny velaran-tany voakapa hazo efa hatramin'ny
cinq ans et n'ayant pas fait l'objet d'une dimy taona latsaka neta tsy nahazoana alalana
autorisation de défrichement; hanaovana famakian-tany vao ;
• les marais, les peuplements d'aloës ; • ny tany hokara, ny anirian 'ny vahona ;
• tes peuplements naturels et purs • ny anirian'ny voahary tsy miharoharo, manome
d'arbres produisant des fruits, tels que . les hazo fihinam-boa, toy ny manga sy ny mahabibo ;
manguiers et anacardiers; • ny ala~konko, ny hazo manan-kasina, ny anirian-
• les mangroves, les bois sacrés, les drofia (iroboroboan'ny Ravinala).
raphières (cœur de palmiers Ravinala).

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Art. 3 - Des surfaces minimales peuvent être And. 3 - Azo atao ny mametra amin'ny alalan'ny didy
fixées par voie réglementaire et adaptées au aman-pitsipika, ny farafahakelin'ny velaran-tany
niveau régional. voatokana antonona ny isam-paritra.

Art. 4 - Ne sont pas considerés comme forêts : . And. 4 - Tsy heverina ho ala :
• les cultures d'arbres et boisements • ny valy hazo sy fambolen-java-maniry amin'ny
planté$ sur un terrain non forestier; tsy faritr'ala ;
• les jardins boisés, les allées et parcs • ny zaridaina volena hazo, ny lalana sy fantra
urbains et les pépinières non situées sur des iriariavana an-tanàn-dehibe ary ny ambolena zana-kazo
biens fonds forestiers ; tsy tafiditra anatin'ny faritry ny ala ;
• les cultures d'arbres et boisements • ny voly hazo sy fambolen-java-maniry ho
destinés à une exploitation à court terme, trandrahina anatin'ny fotoana fohy, amin'ny tany tsy
plantés sur un terrain non forestier, annoncés et faritr'ala, nambara sy noraketina am-boky ho izany, tany
enregistrés · comme tels aupres de amin'ny Fandraharaham- panjakana momba ny ala fony
l'administration forestière lors de leur izy ireny naorina ;
etablissement ; • ny velaran-tany rehetra ahazoana vokatry ny
• toute surface donnant des produits fambolena, raha tsy hoe rakotr'hazo naniry ho azy na
agricoles, sauf s'il s'agit de surface couverte voavolyizy ireny ;
d'arbres ayant poussé naturellement, ou de
reboisements; • ny fanaovana kijana firaofana, arakaraka ny
• les paturages, suivant la vocation des anokanana ny tany voasoritry ny lalàna.
sols définie par la loi.

Art. 5 - La constatation de la nature forestière And. 5 - Ny fizaham-pototra ny maha-faritr'ala ny tany


d'un terrain relève de la compétence d'une dia tandrifim-pahefan'ny vaomiera iray momba ny ala eo
commission forestière du lieu de situation du amin'ny toerana misy ny tany ka didim-panjakana no
terrain et dont la composition et le mode de mametra izay ho anisany sy ny fomba fampandehanana
fonctionnement sont déterminés par décret. azy.

Art 6 - Les décisions de la commission sont And. 6 - Ny fanapahana ataon'ny vaomiera dia azo
susceptibles de recours devant la juridiction ampakarina eo anatrehan'antokom-pitsarana ara-
administrative qui pourra statuer sur tous les cas pitondrana izay hanapaka ny amin'ny fifanolanana
de litige. rehetra mitranga.

TITRE Il LOHATENY Il
DU RÉGIME FORESTIER NY MOMBA- NY SATA ITANTANANA NY ALA

CHAPITRE PREMIER TOKO VOALOHANY


Définition Famaritana

Art. 7 - Le régime forestier est l'ensemble des And. 7 - Ny sata itantanana ny ala dia ny
dispositions législatives et réglementaires ayant fitambaramben'ny fepetra soritan'ny didy aman-dalâna
pour objet la protection et la bonne 'gestion ary fitsipika mifototra amin'ny fiarovana sy ny fitantanana
durable des ressources forestières. tsara sady maharitra ny loharanon-karen'ny ala.

CHAPITRE Il TOKOI!
Soummission et distraction au régime Famplharanany sata itantanana ny ala sy ny
forestier fanafahana amin-izany

Art. 8 - Toute forêt peut être soumise au And. 8 - Ny ala rehetra dia azo ampiharana ny sata
régime forestier ou en être distraite par décision itantanana ny ala na ahafahana amin'izany amin'ny
de l'Administration après avis de la commission alalan'ny fanapahana ataon'ny Fandraharaham-
forestière prévue à l'article 5 de la présente loi . panjakana rehefa manome ny heviny ny vaomiera
mikarakara ny ala voalazan'ny andininy faha-5 amin'izao
Section première lalàna izao.
Soumission au régime forestier Sokajy voa/ohany
Fampiharana ny sata itantanana ny a/a
Artl 9 - Toute forêt soumise au reglme
forestier est régie par les règles de protection, And. 9 - Ny ala rehetra ampiharana ny sata itantanana
de gestion et d'exploitation définies par la ny ala dia tehezin'ny fitsipika momba ny fiarovana,

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présente loi. fitantanana ary fitrandrahana soritan'izao lalàna izao.

Art 10 - Les forêts soumises au reglme And. 10 - Ny ala iharan'ny sata itantanana ny ala dia
forestier sont inaliénables et imprescriptibles. tsy azo amidy sy tsy maty paik'andro ny fitompoana azy.

Art. 11 - Les forêts soumises au régime And. 11 - Ny ala iharan'ny sata itantanana ny ala dia
forestier bénéficient de divers avantages qui mahazo ny tombontsoa samihafa voafaritra amin'ny
sont déterminés par voie réglementaire. alalan'ny didy amam-pitsipika.

Art. 12 - Sont notamment soumis au régime And. 12 - 1haran'ny sata itantanana ny ala indrindra,
forestier, dès l'entrée en vigueur de la présente raha vantany vao manan-kery izao lalàna izao, ka ·
loi, compte tenu des dispositions particulières tandrovinany fepetra manokana raketin'ny Fifanarahana
des conventions internationales: iraisam-pirenena :
• les forêts naturelles telles que les • ny ala voajanahary toy ny tahirin-javaboahary
réserves naturelles intégrales, parcs nationaux, tanteraka, ny valam-pirenena, ny taritra voaaro
réserves speciales, forêts classées, les forêts manokana, ny ala voasokajy, ny ala amin'ny tanim-
domaniales, les réserves forestières ; panjakana, ny faritra rakotr'ala voaaro ;
• les forêts artificielles appartenant à des • ny ala harin-tanan'olona an'ny fikambar}ana
personnes publiques dont notamment les · mizaka ny zom-panjakana indrindra fa ny fambolen-kazo
reboisements et perimètres de reboisement ou sy ny taritra fambolen-kazo na ny anajariana ny nofon-
de restauration des sols, les stations forestières tany, ny toby fikarakarana ny ala ;

• les forêts et terrains à boiser qui font • ny ala sy ny tany volena hazo izay anisan'ny
partie du domairie de l'Etat ou sur lequel l'Etat a harem- panjakana, na tany ananan'ny Fanjakana zom-
des droits de propriété indivis; pitompoana tsy zaraina ;
• les bois et forêts susceptibles • ny hazo sy ny ala mbola mety hojariana,
d'aménagement, d'exploitation régulière ou de trandrahana ara-dalàna na havaozinaindray ary ny tany
reconstitution et le·s terrains à boiser volena hazo an'ny Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-
appartenant aux Collectivités territoriales pahefana, an'antokon-draharaham-panjakana,
décentralisées, aux établissements publics, aux an'antokon-draharaha fanasoavam-bahoaka ary an'ny
établissements d'utilité publique, et à d'autres fikambanana hafa mizaka ny zom-panjakana na izay
personnes morales publiques ou sur lesquels ananan'ireny vondrona sy fikambanana ireny ny zom-
ces collectivités et personnes morales ont des pitompoana tsy zaraina ;
droits de proprieté indivis; • ny hazo, ny ala ary ny tany volena hazo an'ny
• les bois, forêts et terrains à boiser, vondrona mpikarakara ny ala najoro mba hahatontosana
proprieté d'un groupement forestier constitués any amin'ny taritra amoron-dranomasina, fikojakojana ny
dans le but de mener dans les régions cotières toera-manintona voajanahary ary ny fifandanjan'ny
une politique foncière de sauvegarde de tontolo iainana ;
l'espace littoral, de respect des sites naturels et • ny tany anaovan'ny Fanjakana fambolen-kazo,
de l'equilibre écologique; ho fanatanterahana ny andininy faha-43 arnin'izao lalàna
• les terrains reboisés par l'Etat en izao;
exécution de l'article 43 de la présente loi; • ny aro-rivotra atsatoka eny amin'ny tany
• les brises-vents plantés sur des biens fanaovan'asam-pambolena ;
fonds agricoles; • ny fambolena hazo fihinam-boa arnin'ny tsy
• les plantations fruitières sur terrains non faritr'ala, toy ny tany fambolena voanio.
foresti~rs, telles les cocoteraies.

Art. 13 - Tout propriétaire de forêt peut And. 13 - Ny tompon'ala rehetra dia afaka mangataka
demander la soumission de sa forêt au régime ny fampiharana amin'ny alany, ny sata itantanana ny ala.
forestier.

Art 14 - Les conditions et les modalités de And. 14 - Ny fepetra sy ny fombafomba fampiharana


soumission au régime peuvent varier suivant nysata itantanana ny ala dia mety hiovaova arakaraky ny
que les forêts considérées appartiennent à ala voakasika raha toa izany an'ny Fanjakana, an'ny
l'Etat, aux Collectivités territoriales Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-pahefana,
décentralisées, aux établissements publics, ou à an'antokon-draharaham-panjakana na an'olon-tsotra,
des personnes privées, physiques ou morales. isam-batan'olona na fikambanana mizaka ny zony.
Des décrets fixeront, en tant que de besoin, Didim-panjakana no hametra, raha ilaina, ny fepetra sy
les conditions et modalités . prévues à l'alinéa ny fombafomba arahina voalazan'ny andalana etsy
précédent. aloha.

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Art 15 - Toute contestation relative à la And. 15 - Izay fifandirana rehetra mikasika ny


soumission ou non au régime forestier relève de fampiharana na tsia ny sata itantanana ny ala dia
la compétence de la commission prévue à tandrifim-pahefan ' ny vaomiera voalazan' ny andininy
l'article 5 de la présente loi. faha-5 arnin' izao lalàna itao.
Les modalités et conditions d'application du Ny fombafomba sy ny fepetra farnpiharana izao
présent article seront déterminées par voie andininy izao dia ho faritana amin' ny alalan' ny didy
réglementaire. arnarn-pitsipika.

Art 16 - La soumission au régime forestier est And. 16 - Ny mpanapaka momba ny fampiharana ny


décidée: sata itantanana ny ala dia :
1 Poùr les forêts de l'Etat, par le Ministre
0
1 Ny Minisitra miandraikitra ny Ala rehefa avy
0

chargé des Forêts après avis de la commission manome ny heviny ny vaomiera voalazan'ny andininy
prévue à l'article 5 de la présente loi; faha-5 amin'izao lalàna izao, mikasika ny alam-
2 Pour les forêts des Collectivités territoriales
0
panjakana;
décentralisées et des établissements publics, 2 Ny solontenam-paritry ny minisitera miandraikitra ny
0

par le représentant régional du ministère chargé Ala rehefa avy manome ny heviny ny vaomiera
des Forêts et après avis de la commission mikarakara ny ala voalazan'ny andininy faha-5 et~y
forestière prévue à l'article 5 ci-dessus. ambony, mikasika ny ala an'ny Vondrom-bahoakam-
paritra itsinjaram-pahefana sy an'ny Antokon-
draharaham-panjakana.

Section 2 Sokajy 2
De /a distraction du régime forestier Ny amin'ny fanafahana tsy iharan'ny sata
itantanana ny a/a

Art. 17 - Les forêts des personnes publiques And. 17 - Ny ala fananan'ny fikambanana mizaka ny
et des personnes privées peuvent faire l'objet de zom-panjakana sy ny an'olon-tsotra dia azo afahana
distraction temporaire ou définitive du régime vonjimaika na tena raikitra nysata itantanana ny,ala.
forestier.
Toutefois, les réserves naturelles intégrales, Na izany aza dia tsy ahazoana fanafahana tsy
les parcs nationaux, les réserves speciales et iharan'izany ny tahirin-java-boahary tanteraka, ny valam-
les forêts classées, dans le respect des ' pirenena, ny faritra voaaro manokana ary ny ala
conventions internationales ainSI que les voasokajy, ho fanajana ny fifanarahana iraisam-pirenena
terrains et surfaces définis à l'article 2 ne sont ary koa ireo tany sy velaran-tany voafaritry ny andininy
pas susceptibles de distraction. faha-2.
Pour les forêts de l'Etat, la distraction est Ny amin'ny alam-panjakana, ny fanafahana dia
décidée par décret en conseil de Gouvernement tapahina amin'ny alalan'ny didim-panjakana eo am-
sur proposition du Ministre chargé des forêts. pivorian'ny Governemanta araka ny tolo-kevitra
Pour les forêts des Collectivités territoriales aroson'nyMinisitra miandraikitra ny Ala.
décentralisées et des établiss~ments publics, Mikasika ireo ala hafa, ny alalana amin'ny fanafahana
l'autorisation de distraction est accordee par le dia omen'ny solontenam-paritry ny fitantanana ny ala,
représentant régional de l'administration araka ny fangatahana ataon'ny tampony, rehefa avy
forestière, sur demande du propriétaire, après nanome ny heviny ny vaomiera voalazan'ny andininy
avis de la commission prévue à l'artide 5 de la faha-5 amin'izao lalàna izao. Izany fanafahana izany dia
, présente loLCette distraction n'est pas cessible tsy azo afindra ary amena amin'ny anaran'olon-tokana.
et est delivrée à titre personnel.

Art 18 - La demande d'autorisation de And. 18 - Ny fangatahana alalana amin' ny fanafahana


distraction doit être fondée sur l'exécution d'un dia tsy maintsy mifotatra amin' ny fanatanterahana ny
programme économique et social d'utilité fandaharan'asa fanasoavam-bahoaka ara-toekarena sy
publique. ara-tsosialy.
La demande de distraction est instruite dans Ny famotopotorana fangatahana fanafahana dia
les mêmes conditions et suivant les mêmes anarahana fepetra sy paika mitovy ihany amin'ny
procédures que la demande de soumission. fangatahana fampiharana ny sata.

Art. 19 - La décision autorisant la distraction And. 19 - Ny fanapahana anomezan-dalana amin'ny


est prise dans les mêmes formes que pour la fanafahana dia mitovy endrika ihany amin'ny
soumission au régime forestier. fangatahana fampiharana ny sata itantanana ny ala.
Elle est susceptible de recours par les mêmes Izany dia mety hisy ny fampakaran-draharaha

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personnes et dans les mêmes conditions que ataon'ireo olona ireo ihany sy araka ny fepetra mitovy
pour la soumission au régime forestier. ihany amin'ny fampiharana ny sata itantanana ny ala.

Art. 20 - Les forêts ayant fait l'objet de And. 20 - Ny ala voakasiky ny fanafahana tsy iharan'ny
distraction du reglme forestier peuvent sata itantanana ny ala dia azo averin-ko voafehin'io sata
réintégrer ce régime dans les conditions et io araka ny fepetra sy ny paika arahina voalazan'ny
suivant les procédures prévues dans la section sokajy l, toko l, lohateny \1 amin'izao lalàna izao.
l, du chapitre Il, du titre Il de la présente loi.

CHAPITRE III TOKOIII


Les forêts soumises au régime forestier Ny ala iharan'ny sata itantanana ny ala

Art 21 - Sont soumises de droit au régime And. 21 - Afa-tsy raha misy ny fanafahana voalazan'ny
forestier, sauf distraction dans les conditions fepetra soritan'ny andininy faha-16 hatramin'ny faha-19
prévues aux articles 17 à 19 de la présente loi: amin'izao lalàna .izao, dia iharan'ny sata itantanana ny
ala avy hatrany :
• les forêts de l'Etat ; • ny alam-panjakana ;
• les forêts des Collectivités territoriales • ny ala an'ny Vondrom-bahoakam-paritra .
décentralisées ; itsinjaram- pahefana ;
• les forêts des établissements publics. • ny ala an'antokon-draharaham-panjakana.
Les forêts des personnes publiques dependant Ny ala mandrakotra tanim-panjakana an'ny
du domaine de l'Etat, des Collectivités fikambanana mizaka ny zom-panjakana, Vondrom-
territoriales décentralisées et des bahoakam-paritra itsinjaram-pahefana ary a ntokon-
établissements publics sont, de droit, soumises draharaham-panjakana dia iharan'ny sata itantanana ny
au régime forestier, dès l'entrée en vigueur de la ala avy hatrany, raha vantany vao manan-kery izao
présente loi. . lalàna izao~

Art. 22 - Les forêts des personnes pnvees


peuvent etre soumises au régime forestier par And. 22 - Ny ala an'olon-tsotra dia azo ampiharana ny
décision du ministère chargé des Forêts après sata itantanana ny ala araka riy fanapahana ataon'ny
avis de la commission forestière prévue à minisitera miandraikitra ny Ala rehefa avy nanome ny
l'article 5 de la présente loi. heviny ny vaomiera mikarakara ny ala voalazan'ny
andininy faha-5 amin'izao lalàna izao.

Section premier Sokajy voalohany


Des forêts de l'Etat Ny amin'ny alam-panjakana

Art. 23 - Les forêts de l'Etat sont gérées And. 23 - Ny alam-panjakana dia tantanina araka ny
conformément aux orientations de la politique sori-dalana raketin'ny politika fitantanana ny ala sy ny
forestière et aux objectifs de gestion durable des tanjona ki nendrin'ny fitantanana maharitra ny loharanon-
ressources forestières fixés par le plan directeur karen'ny ala feran'ny drafitra fototra fitantanana ny ala
forestier national élaboré de manière eto amin'ny firenena iaraha-misalahy ny famolavolana
participative et publié par arrêté du Ministre azy ary avoaka amin'ny alalan'ny didim-pitondrana
chargé des Forêts. ataon'ny minisitera miandraikitra ny Ala.

Art. 24 - Les forêts de l'Etat peuvent être And. 24 - Azo atao am-parimbona ny fitantanana ny
gé rées en régi e. alam-panjakana. .
L'Etat peut déléguer la gestion de ses forêts à Azon'ny Fanjakana afindra aminà fikambanana hafa
d'autres personnes publiques ou privées. mizaka ny zom-panjakana na fikambanan'olon-tsotra ny
fitantanana ny ala azy.
Un décret pris en Conseil de Gouvernement Didim-panjakana raisina eo amin'ny filan-kevitry ny
fixera les modalités de délégation. Governemanta no hametra ny fombafomba famindram-
pitantanana.

Section 2 Sokajy 2
Des forêts des Collectivités territoriales Ny amin' ny alan' ny Vondrom-bahoakam-paritra
décentralisées et des établissements pUblics itsinjaram-pahefana sy antokcn-draharaham-panjakana

Art 25 - Les forêts des Collectivités And. 25 - Voafehin'ny fitsipika mitovy amin'ny
territoriales décentralisées et des fitondrana ny alam-panjakana raha mbola iharan'ny sata

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établissements itantanana ny ala ihany, ny alan'ny Vondrom-bahoakam-


pubfics sont regies par les memes regles que paritra itsinjaram-paherana sy antokon-draharaham-
pour les forêts.de l'Etat. panjakana.

Section 3 Sokajy 3
Des forêts des personries privées Ny amin'ny alan'ny fikambanan'olon-tsotra

Art 26 - Les forêts des personnes privées, And. 26 - Ny alan'ny fikambanan'olon-tsotra, ny


morales ou physiques, peuvent etre soumises fikambanana mizaka zo aman'andraikitra, na vatan-
au régime forestier conformément à l'article 13. tenan'olona dia azo ·ampiharana ny sata itantanana ny
ala, araka ny voalazan'ny andininy faha-13 .

Art. 27 - Les forêts des personnes privees, And. 27 - Ny alan'olon-tsotra, fikambanana mizaka ny
morales ou physiques, soumises au régime zo aman'andraikitra na isam-batan'olona, izay iharan'ny
forestier sont dispensées de redevances. sata itantanana ny ala dia tsy anefana ny vola fandoa.

CHAPITRE IV TOKO IV
Des exploitations forestières Ny amin'ny fitrandrahana ny ala

Section / Sokajy voa/ohany


Des forêts de l'Etat et des Collectivités Ny amin' ny alam-panjakana sy ny alan'ny ,
territoriales décentralisées Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-pahefana

Art 28 - L'Etat et les Collectivités territoriales And. 28 - Manaiky ny Fanjakana sy ny Vondrom-


décentralisées s'engagent à prendre toutes les bahoakam-paritra itsinjaram-pahefana handray ny
dispositions devant permettre la soumission de repetra rehetra ahafaha-mampihatra amin'ny alan'izy ireo
leurs forêts au plan d'aménagement et à ny drafitra fanajariana sy fitrandrahan'ala amin'ny
l'exploitation par coupes régulières. alalan'ny fikapana hazo araka ny laoniny.
Les règlements d'exploitation et l'assiette des Ny fitsipika momba ny fitrandrahana sy ny fantra
coupes sont fixées par voie réglementaire sur ikapana hazo dia ferana amin'ny alalan1ny çidy amam-
proposition du représentant régional du pitsipika araka ny tolo-kevitry ny solontenam-paritry ny
ministère chargé des Forêts en ce qui concerne minisitera miandraikitra ny Ala amin'izay mikasika ny
les forêts de l'Etat ; ils sont etablis 'par les alam-panjakana ; ataon'ny rantsana mahefa araka ny
organes compétents conformement à la lalàna mifehy ny Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-
législation régissant les Collectivités territoriales pahefana izany, amin ' izay mikasika ny alan'ireto farany.
décentralisées, en ce qui concerne les forêts de
ces dernières.
L'emploi des coupes régulières est obligatoire Ny fikapana hazo manaraka ny laoniny dia tsy maintsy
pour les forêts situées sur les terrains d'argile imasoana amin'ala eny amin'ny faritra misolampy
latéritique en pente, et exploitées principalement menamena fasihana ny nofon-tany aminy izay
en vue de la production de bois de chauffage et trandrahina indrindra indrindra amokarana kitay sy
du charbon. saribao.
Les contestations relatives à la nature des sols
sont arbitrées par un technicien désigné par le Ny manelanelana amin'ny fifandirana mikasika ny
représentant régional du ministère chargé des karazana nofon-tany, dia teknisiana iray tondroin'ny
Forêts. solontenam-paritry ny minisitera miandraikitra ny Ala .

Art 29 - Les forêts de l'Etat et des And. 29 - Ny ala an'ny Fanjakana sy an1ny Vondrom-
Collectivités territoriales décentralisées qui ne bahoakam-paritra itsinjaram-paherana izay tsy azo
peuvent être exploitées par coupes régulières trandrahina amin'ny alalan'ny fikapana hazo manaraka
sont soumises au régime des permis ny laoniny dia iharan' ny sata momba ny fanomezan-
d'exploitation. dalana hitrandraka ala.
Ces permis portent sur tout ou partie des 10 fanomezan-dalana io dia maharaoka ny ampahany
produits principaux exploitables au sens de na ny manontolo amin'ny matoam-bokatra fitrandraka
l'article premier, alinéa 2 de la présente loi. araka ny hevitra raketin'ny andininy voalohany, andalana
Ils comportent obligation de reboisement ou à faha-2 amin ' izao lalàna izao.
defaut, de -compensation financière équivalente. Ireny dia itambesaran'adidy amin'ny fambolen-kazo na
raha tsy atao izany, fanonerana ara-bola mifandraika
aminy.

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Art 30 - La nature et les dimensions des And. 30 - Ny karazany sy ny halehiben'ny vokatra azo
produits exploitables, les règles d'exploitation trandrahina, ny fitsipika momba ny fitrandrahana
applicables à chacun d'eux et les conditions à ampiharina amin'ny tsirairay aminy ary ny fepetra ho
remplir par les titulaires de permis d'exploitation fenoin'ny tompon'ny fahazoan-dalana hitrandraka dia
sont consignés dans un cahier des charges. raketina an-tsoratra ao anatin'ny bokin'andraikitra.

Art 31 - Les conditions d'attribution des And. 31 - Ny fepetra fanomezana ny fahazoan-dalana


permis d'exploitation sont fixées par décret pris hitrandraka dia feran'ny didim-panjakana raisina eo am-
en conseil de Gouvernement. pivorian'ny Govememanta.

Art 32 - Les taux des redevances et leurs And. 32 - Ny tondrosandan'ny vola fandoa sy ny
conditions d'application sont fixés par voie fepetra fampiharana azy ireo dia ferana amin'ny alalan'ny
réglementaire. didy amam-pitsipika.

Art 33 - L'exploitation des forêts de l'Etat doit And. 33 - Ny fitrandrahana ny alam-panjakana dia tsy
être conforme au - plan directeur forestier . maintsy mifanaraka amin'ny drafitra fototra fitantanana ny
national. ala eto amin'ny Firenena.

And. 34 - Izay rehetra mpitrandraka ala dia tsy maintsy


Art. 34 - Tout exploitant forestier doit être manana mari-pahaizana omen'ny foibem-panofanana
titulaire de diplôme délivré par un centre de momba ny ata toavin'ny Fanjakan~ na fankatoavana
formation forestière agréé par l'Etat ou d'un omen'ny Minisitra miandraikitra ny Ala araka ny fepetra
agrément délivré par le Ministre chargé des soritan'ny didim-panjakana raisina eo am-pivorian'ny
Forêts dans les conditions fixées par décret pris Govememanta.
en conseil de Gouvernement. Izay rehetra mpitrandraka am-perin'asa amin'ny
Tout exploitant en activité à l'époque de fotoana mampanan-kery izao lalàna iZi30 dia tsy maintsy
l'entrée en vigueur de la présente loi doit manao izay aha-ara-dalàna mba hahazoany ny
régulariser sa situation pour recevoir la fanofanana takiana ~min'ny fisahanana ny asa aman-
formation requise par son état. draharahany.

Art 35 - Dans les deux ans suivant la And. 35 - Ao anatin'ny roa taona manaraka ny
publication de la présente loi au Journalofficiel, famoahana izao lalàna izao ao amin'ny Gazetim-
il est procédé par l'Etat à l'inventaire de toutes panjakana, dia ataon'ny Fanjakana ny fitanisana ny ala
les forêts existantes sur le territoire national. rehetra misy eto amin'ny tanim- pirenena.
Chaque proprietaire doit parallèlement Mifanindran-dalana amin'izay, ny tompon'ala isanisany
effectuer l'inventaire de ses forêts dans les dia tsy maintsy manao ny fitanisana ny ala ananany
conditions fixées par décret. araka ny fepetra soritan'ny didim-panjakana.
Tous les dix ans, il est établi par ·chaque Isaky ny folo taona, dia ataon'ny tompon'ala tsirairay ny
propriétaire de forêt un inventaire de ses forêts. fitanisana ny ala ananany.

Art. 36 - Les agents contrôleurs et les agents And. 36 - Ny mpandraharaha manao fanaraha-maso
de constatation des infractions forestières sy ny mpandraharaha mizaha fototra ny fandikan-dalàna
prévus par la législation en vigueur ont droit à mikasika ny ala voatondron'ny lalàna manan-kery dia
des primes sur les amendes recouvrées. mahazo tambiny amin'ny sazy vola voavory.
La proportion de ces primes et les modalités Ny isan'ampahany amin'ireny tamby ireny sy ny fomba
de paiement sont fixees par décret pris en fandoavana azy dia feran'ny didim-panjakana raisina eo
conseil de Gouvernement. am- pivorian'ny Govememanta.

Art 37 - La région, le département et la And. 37 - Ny raritra, ny departemanta ary ny


Commune ont droit à des ·prélèvements et des Kaominina dia mahazo ampahany sy tamberim-bidy izay
ristournes dont les taux et les modes de reran' ny rantsana mpanapaka mahera isan-taona ny
recouvrement sont fixés annuellement par habetsahany sy ny romba fitakiana azYI araka ny fitsipika
l'organe délibérant compétent conformément voasoritry ny lalàna momba ny V ondrom- bahoakam-
aux règles prévues par les lois sur les paritra itsinjaram-paherana.
Collectivités territoriales décentralisées.

Section 2 Sokajy 2
Des forêts des établissements publics Ny amin' ny alQ an' Antokon-draharaham-panjakana

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Art 38 - Le mode d'attribution des droits sur And. 38 - Ny fomba fanomezana zo zakaina amin'ny
les forêts des établissements publics est réglé ala an'antokon-draharaham-panjakana dia atao araka ny
conformement à la législation les régissant et à lalàna sy ny fitsipi-pitondrana mifehy azy ireny.
leurs statuts. Rijan-tenin'ny didy amam-pitsipika no hanoritana, raha
Les textes réglementaires fixeront en tant que misy ilana, ny fepetra fampiharana izao andininy izao.
de besoin les conditions d'application du présent
article.

Section 3 Sokajy 3
Des forêts des personnes privées Ny amin'ny a/a an'ny fikambanan'%n-tsotra

Art. 39 - Les domaines forestiers privés sont And. 39 - Ny tanim-pirenena rakotr'ala an'olon-tsotra
exploités par permis de coupe. dia trandrahana amin'ny alalan'ny fahazoan-dalana
Le mode d'attribution des droits sur les forêts hikapa hazo.
des personnes privées suit les règles Ny fomba . fanomezana zo zakaina amin'ny alan'ny
contractuelles. fikambanan'olon-tsotra dia ampanarahana ny fitsipika
Des textes réglementaires fixeront en tant que ifaneken'ny andaniny sy ankilany.
de besoin les conditions d'application du présent Rijan-tenin'ny didy amam-pitsipika no hanoritana, raha
article. misy ilana izany, ny fepetra fampiharana izao andininy
izao.

CHAPITRE V TOKOV
Des permis de coupe et des droits d'usage Ny amin'ny fahazoan-dalana hikapa hazo
des fokonolona sy ny zo zakain'ny fokonolona

Art. 40 - Des permis de coupe peuvent être And. 40 - Ny alalana hikapa hazo dia azon'ny
accordés par le représentant régional du solontenam-paritry ny minisitera miandraikitra ny Ala
ministère chargé des Forêts à des particuliers omena olon-tsotra manokana ho amin'izay ilan'izy tenany
pour leurs besoins strictement personnels et fotsiny ihany sy araka ny fepetra soritan'ny didim-
dans des conditions fixées par décret. panjakana.

Art 41 - En vue de permettre la -participation And. 41 Mba ahafahan'ny mponina env


effective des populations rurales à la ambanivohitra mandray anjara tokoa amin'ny fikajiana
conservation durable des ressources naturelles maharitra ny loharanon-karena voajanahary azo
renouvelables, tel que prévue par la loi relative à havaozina, araka ny voalazan'ny lalàna mikasika ny
la gestion communautaire locale des ressources fitantanana iombonana eo an-toerana ny loharanon-
naturelles renouvelables, les membres du karena voajanahary azo havaozina, dia omen.:.dalana. ny
Fokonolona sont autorisés à exercer leurs droits fokonolona hampiasa ny zo nentim-paharazana
d'usage traditionnels individuellement ou zakain'izy ireo isam-batan'olona na mitambatra amin'ny
collectivement dans les forêts de l'Etat, des alam-panjakana, an'ny Vondrom-bahoakam-paritra
Collectivités territoriales décentralisées, des itsinjaram-pahefana, ny Antokon-draharaham-panjakana
établissements publics et des personnes privées ary an'olon-tsotra raha mbola tsy nozakainy ireny zo
dans la mesure ou lesdits droits n'auront pas ireny.
déjà été purgés.

CHAPITRE VI TOKOVI
Du régime des défrichements ny amin'ny sata momba ny famakian-tany vao
et des feux de végétation sy ny doro-ala

Art 42 - Les dispositions de l'ordonnance n° And. 42 - Mitoetra ho fampihatra hatrany ny fepetra


60-127 du 3 octobre 1960 fixant le régime des voalazan'ny hitsivolana laharana faha 60-127 tamin'ny 3
défrichements et des feux de végétation restent oktobra 1960 manoritra ny sata momba ny famakian-tany
applicables. vao sy ny doro-ala.

CHAPITREVII TOKOVII
Du reboisement Ny amin'ny fambolen-kazo

Art 43 - L'Etat s'engage à mettre en œuvre And. 43 - Ny Fanjakana dia vonona ny hanatanteraka
une politique volontariste de reboisement. politika fanoitram-paharisihina amin'ny fambolen-kazo.
A cet effet, d'une partI il fera application des Amin'izany, dia fepetra maty paika anatin'ny drafitra

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- - - - - -- - - - - -- - - - - -- - - -- -- - - - _.
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mesures initiatives planifiées dans le plan fototra fitantanana ny ala ato amin'ny Firenena no
directeur forestier national et d'autre part, il sera hampihariny andaniny ary-ankilany isam-paritra, dia hisy
procédé, au niveau régional, au dassement de ny fanasokajiana ny fambolen-kazo, araka ny
reboisement, selon des modalités qui sont fombafomba soritana amin'ny alalan'ny didim-panjakana.
précisées par décret.

TITRE III LOHATENY III


ORGANISATION ET MISSIONS DU SERVICE FANDAMINANA SY ANDRAIKITRY NY SAMPAN-
PUBLIC FORESTIER DRAHARAHAM-PANJAKANA MOMBA NY ALA

Art. 44 - Les règles régissant l'organisation et And. 44 - Ferana amin'ny alalan'ny didim-panjakana
les missions du Service public forestier, ou atao eo am-pivorian'ny Governemanta, ny fitsipika mifehy
administration forestière, sont fixées par décret ny fandaminana sy ny andraikitry ny Sampan-
pris en conseil de Gouvemement. draharaham-panjakana momba ny ala, na
Fandraharaham-panjakana mitantana ny ala.
Le Service forestier doit s'articuler avec les Ny Sampan-draharahan'ny ala dia tsy maintsy
acteurs intervenant dans les secteur forestier ampifandrindrana amin'ireo mpiatrik'asa amin'ny seha-
dont notamment le departement chargé de pihariana momba ny ala ka anisany indrindra ny
l'education nationale. departemanta miandraikitra ny fanabeazam-pirenena .

TITRE IV LOHATENY IV
DES RAPPORTS ENTRE L'ADMINISTRATION NY AMIN'NY FIFANDRAISAN'NY FANDRAHARAHAM-
FORESTIERE ET LES COLLECTIVITES PANJAKANA MITANTANA NY ALA SV NY
TERRITORIALES DECENTRALISEES VONDROM-BAHOAKAM-PARITRA ITSINJARAM-
PAHEFANA
Art. 45 - La gestion et la planification des
forêts des Collectivités territoriales And. 45 - Ny fitantanana sy ny fandraiketana ny tetika
décentralisées relèvent de leur compétence. fampivoarana ny momba ny alan'ny Vondrom-bahoakam-
paritra itsinjaram-pahefana dia miankina amin'ny
Art. 46 - Les rapports entre l'Etat et les fahefan'izy 1reo.
Coltectivités territoriales décentralisées en ce
qui conceme la repartition et le transfert des And. 46 - Ny fifandraisana misy eo amin'ny Fanjakana
com pétences, sont soumis aux dispositions de sy ny Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-pahefana
la loi n° 93-005 du 24 fevrier 1994 portant amin'izay mikasika ny fitsinjarana sy ny famindrana ny
orientation générale des .politiques de fizakam-pahefana dia atao mifanaraka amin'ny fepetra
décentralisation, notamment dans ses articles voalazan'ny lalàna laharana faha 93-005 tamin'ny 24
15 à 19. febroary 1994 anaovana ny sori-dalana ankapobe
itondrana ny politikan'ny fitsinjaram-pa hefana , indrindra
ny eo amin'ny andininy faha-15 hatramin' ny faha-19.

Art. 47 - Les rapports entre l'administration And. 47 - Ny fifandraisana eo amin'ny Fandraharaham-


forestière centrale et ses services régionaux, panjakana foibe mitantana ny ala sy ireo sampan-
représentés par le représentant de l'Etat d'une draharaham-paritra ao aminy, soloin'ny solontenam-
part, les CollectiVités territoriales décentralisées panjakana andaniny, ny Vondrom-bahoakam-paritra
représentées par les présidents des bureaux itsinjaram-pahefana soloin'ny fllohan'ny birao
exécutifs d'autre part, s'établissent sur des mpanatanteraka ankilany, dia mifototra amin'ny
bases contractuelles. fifanarahana ifaneken'ny roa tonta.
En aucun cas, il ne peut y avoir de rapport Na manao ahoana na toy inona, dia tsy tokony hisy ny
hiérarchique, ni de tutelle, entre les services fifandraisana voafehin'ny fi am baratongam-p.ahefana, na
dépendant de l'administration forestière centrale fiahiana eo amin'ny Sampan-draharaha miankina amin'ny
et ceux relevant des Collectivités territoriales Fandraharaham- panjakana foibe mitantana ny ala sy
décentralisées. ireo izay miankina amin'ny Vondrom-bahoaka-paritra
itsi njaram-pahefana.

TITRE V LOHATENYV
DES PERIMETRES SOUMIS A DES RÉGIMES NY AMIN'NY FARITRA IHARAN'NY SATA
SPECIAUX MANOKANA

Art. 48 - Certains périmètres, soit par leur


nature, soit en raison des objectifs qui leur sont And .. 48 - Ny faritra sasantsasany, na izany noho ny

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Textes nationaux Co ntenus Page d'accu eil

assignés, peuvent être soumis à des régimes karazany, na noho ny tanjona kinendry aminy, dia azo
spéciaux. Il s'agit notamment des périmètres de ampiharana sata manokana. Izany dia mikasika indrindra
conservation des eaux et du sol, de restauration ny taritra ikajiana ny rano sy ny nofon-tany, ny
des sols, des périmètres d'intérêt écologique, ou famerenana amin'ny laoniny ny nofon-tany, ny faritra
d'intérêt social et culturel , des bois sacrés, des ahitana tombony amin'ny tontolon-drafitra manodidina ny
aires de protection relevant d'autres législations tombontsoa ara-tsosialy sy momba ny kolontsaina, ny
telles celles régissant les industries et les mines hazo manan-kasina, ny velaran-tany fiarovana
ainsi que des aires qui ont été constituées ampiharana lalàna hafa toy ireo izay mifehy ny indostria
patrimoine mondial ou réserves de la biosphère. sy ny harena an-kibon'ny tany ary ny velaran-tany izay
Ces périmètres peuvent être étendus et voatokana ho fari-pananan'izao tontolo izao na ny
d'autre~ peuvent être créés par decision de tahirin'ny tontolom-pahaveloman'ny zava-miaina.
l'Etat soit à sa propre initiative, soit sur Ireny faritra ireny dia azo itarina ary ny hafa dia azo
proposition des Collectivités territoriales atsangana amin'ny alalan'ny fanapahana ataon'ny
décentralisées ou des personnes privées Fanjakana na amin'ny nahim-pony izany, na araka ny
propriétaires de forêts. tolo-kevitra aroson'ny Vondrom-bahoakam-paritra '
itsinjaram-pahefana na ny fikambanan'olon-tsotra
tompon'nyala.

Art. 49 - La soumission d'un périmètre à un And. 49 - Ny fampiharana ny sata manokana amin'ny


régime spécial peut resulter soit d'une faritra iray dia mety ho vokatry ny paika arahina amin'ny
procédure d'expropriation pour cause d'utilité fanesorana amin'ny tompony ny fizakana azy ho
publique, soit d'une convention passee par fanasoavam-bahoaka, na noho ny fifanekena
l'Administration forestière avec le propriétaire du ifanaovan'ny Fandraharaham-panjakana mitantana ny
périmètre concerné. ala sy ny tompon'ilay faritra voakasika.

Art 50 - Les critères de classification des And. 50 - Rijan-tenin'ny didy amam-pitsipika no


périmètres soumis à des régimes spéciaux sont anoritana ny antonantony enti-manasokajy ny faritra
définis par un texte réglementaire. ampiharana ny sata manokana. .

Art 51 - Les règles régissant la gestion des And. 51 - Ny fitsipika mifehy ny fitantanana ny faritra
périmètres visés aux articles précédents sont tondroin'ireo andininy eto ambony dia ferana amin'ny
définis par voie réglementaire dans le respect alalan'ny didy amam-pitsipika, amim-panajana ny
des engagements internationaux contractés par fifanekena iraisam-pirenena noraiketin'ny Fanjakana
l'Etat Malagasy. Malagasy.
En particulier, ces périmètres ne peuvent faire Ireny faritra ireny indrindra manokana dia tsy azo
l'objet d'exploitation sous quelque forme que ce trandrahina, ·na inona na inona endriktizany. Voarara ao
soit, les coupes rases, les défrichements et les ny fikapana hazo ifotony, ny famakian-tany vao sy ny
mises à feu ainsi que le paturage y sont fandrehetana afo ary koa ny fanaovana kijana.
interdits ..

TITRE VI LOHATENYVI
DU FONDS FORESTIER NATIONAL NY AMIN' NY TAHIRIM-PIRENENA MOMBA NY ALA
ET DES RISTOURNES SY NY TAMBERlM-BIDY

Art 52 - Le Fonds forestier national est un And. 52 - Kaonty manokana ny an'ny tahirim-pirenena
compte special, à gestion privatisée, géré par un momba ny ala, ka tsy ara-panjakana ny fitantanana azy
conseil de gestion com pose de représentants de izay ankinina amin'ny Filankevi-pitantanana ahitana ny
l'Etat, des Collectivités territoriales solontenan'ny Fanjakana, ny Vondrom-bahoakam-paritra
décentralisées, des Organisations Non itsinjaram-pahefana, ny fikambanana tsy miankina
Gouvernementales et des Opérateurs, suivant amin'ny Fanjakana ary ny mpandraharaha araka izay
des modes de désignation qui sont fixés par fombafomba fanendrena azy ireny izay ferana amin'ny
voie réglementaire. alalan'ny didy amam-pitsipika.
Les modalités de gestion du fonds forestier Faritana amin'ny alalan'ny didim-panjakana "atao eo
national sont définies par décret pris en conseil am- pivorian'ny Governemanta ny fombafomba
de Gouvernement. fitantanana ny tahirim-pirenena momba ny ala.

Art 53 - Les ristournes dues au titre des And. 53 - Ny tamberim-bidy avy amin'ny vokatry ny ala
produits forestiers sont attribuées aux dia omena ny Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-
Collectivités territoriales décentralisées pahefana araka ny fepetra voalazan'ny lalàna laharana
conformément aux dispositions de la loi n° 94- faha 94-007 tamin'ny 26 aprily 1995, mikasika ny

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007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, fahefana sy tandrifim-pahefana ary loharanom-bolan'ny
compétences et ressources des Collectivites Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram- pahefana.
territoriales décentralisées. Amin'izay mikasika ny Kaominina, ny tondrosandan'ny
En ce qui concerne les Communes, les taux tamberim-bidy dia ferana amin'ny alalan'ny fanapahana
des ristournes sont fixés par délibération du ataon'ny Filankevitra monisipaly na ny Filankevitry ny
conseil municipal ou du conseil communal. Kaominlna.

TITRE VII LOHATENY VII


DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET PENALES FEPETRA TETEZAMITA SY FANASAZIANA

Art. 54 - Les dispositions répressives de And. 54 - Ny fepetra famaizana voalazan'ny hitsivolana


l'ordonnance n° 60-127 fixant le régime des laharana faha 60-127 mametra ny sata mifehy ny
défrichements et des feux de végétation, ainsi famakian-tany vao sy fandoroana zava-maniry ary koa ny
que l'ordonnance n° 60-128 du 3 octobre 1960 hitsivolana laharana faha 60-128 tamin'ny 3 oktobra 1960
fixant la procédure applicable à la répression mametra ny paika arahina amin'ny famaizana ny
des infractions à la législation forestière, de la fandikan-dalàna momba ny ala, ny fihazana , ny
chasse, de la pêche et de la protection de la fanjonoana ary ny fiarovana ny zavaboary dia mbola
nature restent en vigueur jusqu'à parution d'une manan-kery hatrany mandra-pisian'ny lalàna vaovao.
nouvelle loi.

Art. 55 - Toutes dispositions antérieures And. 55 - Foanana ary dia foana ny fepetra rehetra teo
contraires à la présente loi sont et demeurent aloha mifanohitra amin' izao lalàna izao.
abrogées.
Toutefois, en attendant la mise en place des Na izany aza anefa, ny fepetran-dalàna manan-kery
Collectivités territoriales décentralisées, de la ankehitriny dia mbola mihatra ihany, eo am-piandrasana
commission prévue à l'article 5 de la présente, ny fametrahana amin'ny toerany ny Vondrom-bahoakam-
de la nouvelle organisation du Service forestier, paritra itsinjaram-pahefana, ny vaomiera voalazan'ny
les dispositions legislatives actuellement en andininy faha-5 amin'izao lalàna izao, ny fandaminana
vigueur restent applicables. vaovao ny Sampan-draharaha momba ny ala.

Art. 56 - L'Etat s'engage à prendre les textes And. 56 - Ny Fanjakana dia manaiky fa ho raiketiny ny
réglementaires d'application de la présente loi rijan-tenin'ny didy amam-pitsipika fampiharana izao
dans le dei ai d'un an à compter de la date de sa lalàna izao ao anatin'ny fe-potoana iray taona
promulgation. mànomboka ny vaninandro amoahana azy hanan-kery .

Art. 57 - Des décrets pris en conseil de And. 57 - Raha ilaina dia hisy ny didim-panjakana atao
Gouvernement préciseront les modalités eo am-pivorian'ny Govememanta hanoritra mazava ny
d'application de la présente loi en tant que de fombafomba fampiharana ity lalànaity .
besoin.
And. 58 - Havoaka amin'ny Gazetim-panjakan'ny
Art. 58 - La présente loi sera publiée au Repoblika izao lalàna izao.
Journal officiel de la Republique. Ho tanterahina izany fa lalam-panjakana.
Elle sera executée comme loi de l'Etat.
Avoaka hanan-kery, Antananarivo, ny 8 aogositra
Promulguée à Antananarivo, le 8 août 1997. 1997.
Didier RATSIRAKA. Didier RATSIRAKA.

67
Décret N°2001-122 du 14 février 2001
Fixant les conditions de mise en œuvre
de la gestion contractualisée des forêts de l'Etat

TITRE 1

DISPOSITIONS GENERALES

Article premier : En application des dispositions de l'article 24 de la Loi n097 -017 du 08 Août 1997
portant révision de la législation forestière, le présent décret a pour objet de fixer les conditions de
mise en oeuvre de la gestion contractualisée des forêts de l'Etat en vue de la délégation de leur
gestion aux communautés de base constituées par les riverains.

Article 2: La Gestion Contractualisée des . Forêts (GCF) s'inscrit dans le cadre des objectifs et
prescriptions:

de la Gestion Locale Sécurisée des ressources naturelles renouvelables (GELOSE) ;


de la politique forestière ;
du Plan Directeur Forestier National (PDFN) et de ses composantes régionales, en
l'occurrence les Plans Directeurs Forestiers Régionaux (PDFR) ;
de la Mise en Compatibilité des Investissements avec l'Environnement (MECIE);
des plans d'aménagement.

Article 3 : Pour l'application du présent décret, on entend par:

Gestion Contractualisée des Forêts (GCF): un mode de transfert de gestion des forêts
aux communautés de base en vue d'une gestion locale durable et sécurisée des
ressources foresti ères ;
Communauté de base: un groupement constitué, organisé et fonctionnant conformément
aux dispositions du Décret n02000-27 du 13 Janvier 2000 relatif aux communautés de
base chargées de la gestion locale des ressources naturelles renouvelables;
Commune de rattachement: 1a oollectivité dans le ressort de laquelle se trouvent les
ressources forestières gérées ;
Valorisation économique: l'exploitation à but commercial des ressources forestières
s'inscrivant dans le cadre d'une gesti0r:' durable des forêts.

Article 4 : Le transi3rt de gestion d'une forêt au moyen d'un contrat de gestion comprend:

la gestion des droits d'usage exercés individuellement ou collectivement par les membres
de la communauté de base soit en vue d'assurer leurs activités traditionnelles par collecte
de produits forestiers secondaires soit en vue de satisfaire leurs besoins domestiques tels
que prévus par l'article 41 de la Loi n097-017 dite loi forestière et les articles 34 et 35 du
Décret n098-781 du 12 Septembre 1998 fixant les conditions générales d'application de la
Loi forestière;
la valorisation économique des ressources forestières conformément aux dispositions du
Titre III du présent décret. Les bois de première et de deuxième catégorie prévus par le
tableau annexé à l'arrêté du 17 Novembre 1930, font l'objet de clauses techniques
particulières dans le cadre de leur valorisation (plan d'aménagement, convention
d'exploitation, dina ... );
la protection de la forêt.

Toutefois, le transfert de gestion d'une forêt peut s'effectuer d'une manière progressive en
fonction de la capacité de gestion de la communauté de base demanderesse suivant l'avis de la
commune de rattachement et de l'Administration forestière compétente .
Article 5 : La GCF peut s'appliquer :

aux forêts domaniales;


aux forêts classées;
aux stations forestières ;
aux peuplements artificiels;
aux zones d'occupation contrôlée, aux zones d'utilisations contrôlées,. aux zones
périphériques des aires protégées.

Pour des raisons de protection, les zones ou réserves nécessitant une conservation peuvent
aussi faire l'objet de transfert de gestion contractualisée.

En sont exclues, · sauf en ce qui concerne leur conservation, les aires protégées, notamment
les réserves naturelles intégrales, les réserves spéciales, les parcs nationaux .

Article 6 : La zone forestière attribuée à une communauté de base est fixée en fonction :

de l'accessibilité de la forêt considérée;


de la pression s'exerçant sur les ressources forestières;
des besoins de la communauté de base demanderesse;
de la capacité rep roductive de la forêt ;
de la motivation et de la volonté de ladite communauté de base.

Elle s'inscrit dans les limites du terroir de la communauté de base demanderesse.

Article 7: Un contrat de gestion dans le cadre de la gestion contractualisée d'une forêt est conclu
initialement pour une durée de trois (3) ans.

Elle sera renouvelé par période de dix (10) ans sous réserve de l'application du titre IV du
présent décret, notamment des articles 34 et 35.

Au terme de chaque période, il sera procédé .à une évaluation de la gestion de la forêt par
ladite communauté de base.

TITRE Il

DE LA PROCEDURE DE CONCLUSION
DES CONTRATS DE GESTION

Article 8 : Le contrat ayant pour objet un transfert de gestion de forêts de l'Etat est conclu entre :

l'Administration forestière,
la communauté de base demanderesse.

A cet effet, le représentant de l'Administration forestière est désigné par note de service de la
Direction Inter-Régionale des Eaux et Forêts concernée.

Article 9: Conformément au modèle indicatif annexé au présent décret, un contrat de gestion


détermine:

la forêt, objet du transfert de gestion;


l'étendue, les conditions et les termes du transfert de la gestion;
les infractions et les sanctions applicables;
le règlement des litiges.

Les modalités d'application du présent article sont fixées par arrêté du Ministre chargé des
Eaux et Forêts.
Article 10 : La conclusion d'un contrat de gestion s'effectue selon la procédure ci-après :

Demande adressée par des représentants de la communauté de base à la commune de


rattachement;
Transmission de la demande au responsable de l'Administration forestière compétente
après avis de la commune avec ampliation au sous-prefet concerné;
Enquête menée par la commission locale;
Constitution de l'association gestionnaire et mise en place de la structure de gestion. ;
Elaboration des outils de gestion;
Signature du contrat.

La commission ci-dessus mentionnée est composée :

du maire ou de son représentant ;


d'un membre du conseil de la commune;
d'un représentant du cantonnement forestier.

TITRE III

DES MODALITES DE GESTION

Article 11: Conformément aux dispositions de l'article 31 alinéa 2 du Décret n08 ..782 du 16
Septembre 1998, la gestion conctractualisée d'une forêt par une communauté de base s'effectue en
régie .

Toutefois, l'exploitation de la potentialité économique de la forêt dont la gestion est transférée


à la communauté de base, peut être sous traitée des professionnels forestiers agréés dans le respect
du plan d'aménagement à des règles d'exploitation en vigueur.

Article 12 : D~ns les deux cas cités à l'article 11 ci-dessus, l'exploitation desdites ressources doit
s'effectuer conformément :

à un plan d'aménagement simplifié fixant notamment:


· le volume annuel de prélèvement en fonction de la superficie maximale exploitable et
du volume maximal des ressources forestières exploitables annuellement;
· le zonage d'unités d'aménagement;
· le mode de traitement.

aux prescriptions du décret n099-954 du 15.12.99 relatif à la mise en compatibilité des


investissements avec l'énvironnement.

En outre, elle ne doit pas porter atteinte à la capacité productive ou reproductive de la forêt à
la biodiversité.

CHAPITRE 1

De la gestion en régie

-Article 13 : Les modalités de gestion d'une forêt par une communauté de base sont fixées par un
cahier des charges selon un modèle approuvé par arrêté du Ministre chargé des forêts.

Article 14 : La Communauté de base gestionnaire peut procéder directement à la commercialisation


des ressources forestières exploitées dans le cadre d'une valorisation économique de la forêt.

Les recettes y afférentes sont gérées au niveau de ladite communauté de base suivant les
dispositions du Décret n02000-27 du 13 Janvier 2000, notamment ses articles 20 et 21.

Article 15: Les produits forestiers provenant de l'exercice des droits d'usage ne peuvent pas faire
l'objet de transaction commerciale.
Article 16 : La valorisation économique des ressources forestières par la communauté de base
gestionnaire donne lieu au paiement des redevances forestières prévues par l'article 46 du Décret
n098-782 du 16 Septembre 1998 et dont les modes de calcul sont fixées par arrêté du Ministre chargé
des Forêts.

Les redevances perçues sont versées au profit des fonds forestiers conformément à l'article
49 dudit décret.

Article 17 : L'exercice des droits d'usage et la protection de la forêt par la communauté de base
gestionnaire ne sont pas subordonnés au paiement de redevances.

CHAPITRE 2

De la sous-traitance

Article 18 : Une forêt concédée à une communauté de base en vertu d'un contrat de gestion peut, un
an après la mise en vigueur dudit contrat, faire l'objet d'une sous-traitance à un ou plusieurs
exploitants forestiers agréés.

Leur agrément s'effectue dans les conditions prévues par les articles 3 et 4 du Décret n098-
782 du 16 Septembre 1998.

Article 19 : La sous-traitance évoquée à l'article 18 ci-dessus, a pour objet de céder à un ou plusieurs


exploitants forestiers le droit de procéder à une valorisation économique de la forêt considérée . Elle
peut porter sur la totalité ou sur une parcelle d'une forêt.

Article 20: Une sous-traitance est attribuée par la communauté de base gestionnaire par voie
d' adjudicati on .

Dans la mise en œuvre de la procédure en la matière, elle est assistée par l'Administration
forestière compétente.

Article 21 : Les droits et obligations de la communauté de base gestionnaire et de l'exploitant forestier


agréé sont déterminés par une convention d'exploitation établie conformément au modèle fixé par
arrêté du Ministre chargé des Eaux et Forêts.

Les conditions techniques d'exploitation de la forêt concéd,ée sont fixées par un cahier de
charges établi selon un modèle approuvé par arrêté du Ministre chargé des Eaux et Forêts.

Article 22 : La durée d'une convention d'exploitation est fixée en fonction:

de la richesse et de la capacité reproductive de la forêt;


des moyens techniques dont dispose le concessionnaire;
de la superficie concédée.

Article 23: Toutefois conformément aux dispositions de l'article 20 du Décret n098-782 du .16
Septembre 1998, le régime du permis d'exploitation s'applique à titre transitoire .

Article 24: L'exploitation forestière par un sous-traitant donne lieu au paiement des redevances
forestières prévues par l'article 46 du décret n098-782 du 16 Septembre 1998.

Article 25 : Les taux et les modalités de recouvrement et de répartition des redevances ~eront fixées
par arrêté du Ministère chargé des Eaux et Forêts.
CHAPITRE 3

De l'exportation

Article 26 : L'exportation des ressources forestières s'effectue conformément aux réglementations en


vigueur notamment les articles 41, 42, 43 et 48 du Décret n098-782 du 16 Septembre 1998.

TITRE IV

DU SUIVI ET CONTROLE

Article 27: Le suivi technique et le contrôle du respect de l'application de la réglementation


concernant la gestion en régie des forêts sont exercées par les agents habilités de l'Administration
forestière et les Officiers de la Police Judiciaire conformément aux lois et règlements en vigueur,
notamment :

l'Ordonnance n060-128 du 03 Octobre 1960 fixant la procédure applicable à la répression


des infractions à la législation forestière, de la chasse , de .la pêche et de la protection de
la nature;
Décret n061-078 du 08 Février 1961 fixant les modalités d'application de l'Ordonnance
n060-128 ;
Le Décret n098-782 du 16 Septembre 1998 relatif à l'exploitation forestière .

Article 28 : Pour permettre aux Agents de l'Administration forestière d'exercer leurs fonctions de suivi
et de contrôle:

les communautés de base gestionnaires ru les concessionnaires des forêts doivent d'une
part tenir un cahier de chantier et un carnet de laissez-passer et d'autre part, revêtir d'un
marquage les ressources forestières exploitées conformément aux dispositions des
articles 38 et 39 du décret n098-782.
Les transporteurs des ressources forestières doivent être munis d'un laissez-passer tel
que prévu par l'article 40 du dit décret. .

Article 29 : Les agents de l'Administration forestière doivent adresser, à titre de compte rendu,
ampliation de leurs procès-verbaux de saisie et de leurs rapports dans le cadre de la gestion
contractualisée des forêts:

au Représentant de l'Etat concerné;


à la Direction Inter-Régionale des Eaux et Forêts concernée;
à la Commune de rattachement.

Article 30: Dans l'exercice de leurs fonctions de contrôle sur les concessionnaires et les tiers, les
Contrôleurs communaux, les présidents des comités exécutifs des communautés de base sont
habilités à procéder à la saisie des produits délictueux.

Article 31 : Dans le cas où Ule infraction a été commise par un concessionnaire, le Président de
l'organe exécutif de la communauté de base assure les fonctions de gardien séquestre des produits
délictueux saisis.

Article 32 : Après en avoir été informé par le Président de l'organe ecécutif de la communauté de
base, le Chef de l'Administration forestière compétente ou l'Officier de la Police Judiciaire constate sur
place les faits et établit un procès-verbal de saisie et de confiscation.

La mise en vente et la répartition des prix ce vente des produits confisqués sont effectuées
selon la réglementation en vigueur.

Article 33 : Dans le cas où une infraction a été commise par un membre de la communauté de base
gestionnaire, il est fait application du Dina.
Article 34: En cas de faute commise par une communauté de base dans l'exécution du contrat de
gestion, le responsable de l'Administration forestière compétente tel que défini à l'article 8 ci-dessus
peut prononcer à l'encontre de la communauté de base les sanctions ci-après selon le cas :

l'avertissement
la suspension du travail
la résiliation du contrat.

Article 35: La convention d'exploitation peut être résiliée sans que le concessionnaire puisse
prétendre à un dédommagement en cas :

de récidive
de refus d'obtempérer aux injonctions émanant de la communauté de base concédante
de l'Administration forestière après trois avertissements.

TITRE V

DU REGLEMENT DES LITIGES

Article 36: En cas de litige entre les membres de la communauté de base ou avec celle-ci, il est fait
application des voies de règlement prévues par le dina en vigueur. L'échec de cette procédure
autorisera l'organe exécutif de la communauté de base concernée à saisir le président du conseil de
la commune de rattachement dans les trente jours suivant la constatation du litige.

Le président du conseil de la commune de rattachement procédera avec diligence à la


réconciliation à l'amiable des parties. '

Article 37 : En cas de troubles du fait d'un tiers et préjudiciables à de paisible exécution du contrat de'
gestion, la communauté de base peut avant toute action en justice, demander au président du conseil
de la commune rurale de rattachement d'user de ses pouvoirs de conciliation.

En cas d'échec d'une telle procédure de conciliation, le litige peut être soumis à la juridiction
compétente par 'la partie la plus diligente.

Article 38: Toutefois, au cas où les parties y consentent, le différend peut être réglé par voie
d'arbitrage dans les conditions prévues par la Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 sus-visée en son
article 47, sauf pour les infractions pénales.

Un compromis d'arbitrage est signé par les parties en présence du Président du Conseil d,e la
commune de rattachement ou de son représentant.

Article 39 : Si les troubles proviennentdu fait de l'Administration, il est fait application des dispositions
prises par la Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 notamment dans ses articles 45, 46 et 47.

TITRE VI

DISPOSITIONS DIVERSES

Article 40 : Conformément aux dispositions des articles 22 et 23 du Décret n02000-27 du 13 Janvier


2000, une communauté de base peut être dissoute par:

la démission de la majorité absolue de ses membres;


une décision de l'Assemblée Générale.

En cas de dissolution, il est fait application des dispositions de l'article 20 dudit décret en ce
qui concerne la dévolution de ses biens.

Article 41 : Des arrêtés fixeront les modalités d'application du présent décret.


Article 42 : Toutes dispositions contraires au présent décret sont et demeurent abrogées.

Article 43 : Le Vice-Premier Ministre chargé du Budget et du Développement des Provinces


Autonomes, le Ministre de l'Intérieur et le Ministre des Eaux et Forêts sont chargés, chacun en ce qui
le concerne , de l'exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République .

Fait à Antananarivo, le 04 Février 2001

Par le Premier Ministre, Chef du Gouvemement


Tantely ANDRIANARIVO

Le Vice-Premier Ministre chargé du Budget


Et du Développement des Provinces Autonomes
Pierrot RAJAONARIVELO

Le Ministre de l' Intérieur


Jean Jacques RASO~ONDRAIBE

Le Ministre des Eaux et Forêts


Rija RAJOHNSON

Pour ampliation conforme


Antananarivo, le 13 Juillet 2001

Le SECRETAIRE GENERAL ADJOINT


DU GOUVERNEMENT

Honorée Elianne RALALAHARI SON


ANNEXE AU DECRET N°2001-122 DU 14 FEVRI ER 2001
Fixant les conditions de mise en œuvre de la gestion
Contractualisée des forêts de l'Etat

MODELE INDICATIF DE CONTRAT


DE GESTION DES FORETS

CONTRAT DE GESTION RELATIF A LA FORET DE


ENTRE LES SOUSSIGNES :

agissant pour le compte de l'Etat, dénommé, (le .... .. ... ..)

d'une part,

Et

La Communauté de base « ... ... ... ... .. .. .. ..... . ... .. .. .. .... .... . .. . .... .. ...... ......... )} (dénomination et
siège), .
Commune de ............. : . .. . ... ........... ....... . ..... .... Fivondronampokontany de ... .. .. .. . ,.
Représentée par son Président, ci-après dénommée, l'Association,
d'autre part. . .

Il est arrêté et convenu ce qui suit:

TITRE 1 - DISPOSITIONS GENERALES

Article premier: Objet du contrat de gestion.

En application du décret n° ........ . ....... .... du ... ... ...... fixant les conditions de mise en œuvre
de la gestion contractualisée des forêts de l'Etat en vue de la délégation de leur gestion aux
communautés de base, le présent contrat a pour objet de déterminer les modalités du transfert de la
gestion de la forêt (ou de la parcelle de la forêt) de ..... . ...... .. ...... .. ....... . .......... ... ... Commune de
... ... ... ... .. . ... ... ... ... ... ... ... ... . Fivondronampokontany de ... ... ... ... ... ... ... ... ...... ... ... ... ... ... ... au
profit de l'Association.

Article 2 : Bénéficiaires

Les habitants du ou des villages de ............ .......................................... .. . , membres de


l'Association peuvent jouir des ressources forestières dont la gestion est transférée à l'Association .

Conformément à ses statuts, le Président du Comité de gestion représente l'Association dans


ses relations avec l'Administration ou les tiers et assure l'exécution des décisions de l'Assemblée
Générale.

Article 3 : Délimitation de la forêt

Les limites de la forêt (ou parcelle de la forêt) de


objet du présent contrat, d'une superficie de ......... .............................. hectares, sont constituées:

Au nord, par ............... .. .... .


Au sud, par ....................... .
A l'Est, par ....................... .
A l'ouest, par ................... ..

TITRE Il - DU TRANSFERT DE GESTION

Article 4 : Consistance du transfert

1 Désigné par la Direction Inter-Régionale des Eaux et Forêts


L'Association peut dans ladite forêt (ou parcelle) procéder à :

l'exercice des droits d'usage tels que prévus par l'article 41 de loi forestière et les articles
34 et 35 du décret n098-781 du 16 Septembre 1998 fixant les conditions générales
d'application de loi forestière;
la valorisation économique des ress9urces forestières;
ou à certaines de ses activités (à préciser dans le contrat) .

Article 5 : Mode de gestion

L'Association est autorisée à exploiter ladite forêt (parcelle) sous la forme d'une gestion en
régie conformément au cahier des charges correspondant.

Elle peut, sur décision de l'Assemblée Générale, concéder la valorisation économique de


ladite forêt (parcelle) à un ou plusieurs exploitants forestiers agréés au moyen d'une convention
d'exploitation passée entre l'Association et les concessionnaires après accord préalable du Chef de
l'Administration forestière concernée 2 •

Article 6 : Durée du transfert

La durée initiale du transfert est fixée trois (3) ans; il peut être renouvelée pour une période
de dix (10) ans sur avis du Chef de l'Administration forestière de ... ...... ..... . .. ....... ... 2.

TITRE 111- DES DROITS ET OBLIGATIONS DES PARTIES


ET DES INTERVENANTS

Chapitre 1 - Des droits et Obligations de l'Association

Section 1 - Droits de l'Association

Article 7 : Droits d'usage

Dans l'exercice de leurs droits d'usage, les membres de l'Association peuvent dans ladite
forêt (parcelle) :

procéder à la collecte de produits forestiers secondaires ;


satisfaire leurs besoins domestiques.

Ses droits peuvent s'exercer individuellement ou collectivement, toutefois, il leur est interdit de
vendre à titre professionnel les produits ainsi collectés.

Article 8 : Valorisation économique des ressources forestières

Dans le cadre d'une gestion directe, l'Association est autorisée à effectuer dans ladite forêt
(parcelle) à un prélèvement à but commercial des produits forestiers ou de tous autres produits
conformément au cahier des charges. .

Toutefois, un an après la mise en vigueur du contrat de gestion, ladite forêt (parcelle) peut
être confiée à un ou plusieurs exploitants forestiers agréés dans les conditions définies aux articles 17
et suivants du décret nO... ... du ...... ......... ............. . fixant les conditions et mise en œuvre de la
gestion contractualisée des forêts.

Article 9 : Gestion durable de la forêt

L'Association doit s'organiser et prendre toutes mesures en vue de la gestion durable et


sécurisée de ladite forêt {parcelle).

2 Désignée par la Direction Inter-Régionale concernée


Article 10 : Perception et répartition des ristournes

En cas de sous-traitance de la gestion de la forêt (parcelle), le Président du Comité de gestion


est habilité à percevoir des ristournes et à les répartir dans les conditions fixées par l'article 27 du
décret n° .. ... ... .. ... .. .. . ... ... du .. . .... .. .. . ...... ...... ..... .

Article 11 : Contrôle

Le Président du Comité de gestion ou son représentant est autorisée à contrôler :

l'application du Dina ;
l'accès de ladite forêt (parcelle) ;
le cas échéant, l'exécution de la convention d'exploitation par l'exploitant forestier

Section 2 - Obligation de l'Association

Article 12 : Respect du Dina et du cahier des charges

Les membres de l'Association sont tenus de respecter le Dina et le cahier des charges sous
peine du vonodina ou des sanctions prévues par le décret n° ............ .... ... du ..... . ... ... ....... en son
article 36 et le cahier des charges.

Article 13: Mise en application du plan d'aménagement

Dans le cadre de la gestion de ladite forêt (parcelle), l'Association doit se conformer aux
prescriptions du plan d'aménagement.

Article 14 : Paiement de redevances

La valorisation économiques de ladite forêt (parcelle) par l'Association est subordonnée au


paiement des redevances forestières conformément aux dispositions réglementaires en la matière.

Article 15 : Interdictions

L'Association doit s'abstenir de délivrer:

des autorisations de défrichement de la forêt;


des permis de coupe à des personnes autres que les membres de l'Association ;
des permis de chasse à titre commercial.

Chapitre 2 - Des droits et obligations de l'Administration

Article 16 : Droits de l'Administration forestière

Les responsables de l'Administration forestière peuvent effectuer un suivi et un contrôle de


l'exécution du présent contrat.

En cas de non respect du présent contrat, ils peuvent apptiquer les mesures définies dans
l'article 22 ci-dessous.

Article 17 : Obligations de l'Administration forestière

Les agents de l'Administration forestière sont tenus de procéder à un encadrement technique


en faveur de l'Association dans l'exécution du présent contrat, surtout en cas d'avertissement donné
à l'Association .

L'Administration forestière concernée doit adresser un rapport semestriel sur l'exécution dudit
contrat:
au Représentant de l'Etat de la Commune de rattachement ;
à la Direction Inter-Régionale des Eaux et Forêts;
â la Commune de rattachement.

Chapitre 3 - Des droits et obligations de la Commune de rattachement

Section 1 - Droits de la Commune de rattachement

Article 18 : Suivi et contrôle de l'Association

Le Maire de la Commune de ........ . ... ...... .. ... . ......... ... ... ... assisté des contrôleurs
communaux, peut procéder à un suivi et un contrôle:

de l'application du Dina;
de l'application de la convention d'exploitation par l'exploitant forestier agréé, le cas
échéant.

En cas de constatation d'infraction, il en informe le Chef de l'Administration forestière .

Article 19 : Ristournes

La part revenant à la Commune de ...... .. ............................. .. ............. .- en tant que


Commune de rattachement, s'élève à ............... Ok des redevances perçus par le Président du
0 .. ..

Comité de gestion de l'Association à titre de ristournes.

Section 2 - Obligations de la Commune de rattachement

Article 20 : Information et sensibilisation de l'Association

Le Maire de la Commune de ... assisté de ses collaborateurs


0 " . . . . . . . . . . . . 0 " ' 0 ' 0 . . . . 0 00. 0 . . . . . . . . 0 : ' "

a l'obligation d'informer et de sensibiliser les membres de l'Association sur :

les objectifs ~t les avantages de la gestion contractualisée des forêts;


leurs obligations contractuelles.

Article 21 : Gestion des conflits

En cas de conflits dans . la mise en œuvre de la gestion de contractualisée des forêts, le


Président du Conseil de ladite Commune est chargé de concilier les parties en litige préalablement à
la saisie éventuelle de la juridiction compétente ou au recours à l'arbitrage.

TITRE IV - DES INFRACTIONS ET DES SANCTIONS

Article 22 : Non respect du contrat de gestion

En cas d'inobservation des disposi·tions réglementaires et contractuelles par l'Association, il


est fait application des sanctions ci-après dans les conditions· fixées par le décret
n°. o..... du .... et par le contrat de gestion:
0 . . . . . . . . . . . . . . . . 0 " .00. 0 ........

Il avertissement,
la suspension du contrat de gestion ou de la convention d'exploitation 1

la résiliation,
la confiscation et la vente des produits illicites.

Article 23 : Non respect du Dina

En cas d'inobservation du Dina par des membres de l'Association, ils sont passibles du
vonodina.
TITRE V - DISPOSITIONS DIVERSES

Article 24 : Règlement du différends

Le règlement des différends nés dans le cadre de la mise en œuvre de la gestion


contractualisée des forêts de l'Etat, s'effectue conformément aux dispositions du décret
n° .. .. .. .. . ... .. ............ du . .. ... ...... ...

Article 25 : Mise en vigueur du contrat de gestion

Le présentcontrat entre en vigueur à compter de la date de sa notification à l'Association.

Article 26 : Révision du contrat de gestion

Le présent contrat peut faire l'objet d'avenant à l'initiative de l'Administration ou de


l'Association.

Article 27 : Résiliation du contrat par l'Association

L'Association peut demander la résiliation du présent contrat au cas où elle a décidé de


cesser la gestion de ladite forêt (parcelle).

Elle doit en aviser l'Administration forestière concernée au moins six (6) mois avant la
cessation des activités.

Fait à en deux originaux , le

Lu et accepté

Le Président du comité de gestion


de l'Association

Vu pour être annexé


au décret n02001l122 du 14 Février 2001

3 Désigné par la Direction Inter-Régionale des Eaux et Forêts


DECLARATION DE MAHAJANGA
26 NOVEMBRE 1994

Le colloque, consacré à l'occupation humaine dans les aires protégées, organisé conjointement par l'ONE~
la Direction des Eaux et Forêts et l'ANGAP, s'est tenu à Mahajanga du 22 au 26 novembre 1994. La
cérémonie a été officiellement ouverte par son excellence~ Monsieur le Ministre de l'Environnement. 120
personnes y ont officiellement participé représentant divers agences et départements ministériel dont:

La Banque Mondiale,
l'UNESCO,
l'USAID,
la mission Française de Coopération,
les Élus,
les représentants des communautés paysannes des aires protégées,
les Autorités civiles et militaires régionales,
les représentants des ONG internationales,
les représentants des agences d 'exécution du P AE et des PCD l,
les Invités étrangers

Les participants réunis au colloque sur les occupations humaines des Aires Protégées qui a eu lieu à'
Mahajanga du 22 au 26 Novelnbre 1994 se sont accordés sur la nécessité:

1° d'aborder les problèmes des Aires Protégées et des habitants riverains de façon globale et sur le long
terme.
2° de conserver voire d'étendre le réseau d'Aires Protégées correspondant aux unités biogéographiques de
Madagascar répondant aux lois du pays et aux conventions internationales sur la conservation de la
. biodiversité.
3 d de fonder la réalisation complète du Plan d'Action Environnementale, notamment dans le domaine de la
biodiversité, sur une démarche contractuelle entre communautés locales, administrations et opérateurs,
4 ° de continuer et de confirmer la démarche suggérée dans la présente déclaration dans le Plan
Environnemental 2 .
. 5° d~ s'~ngager dès le début de 1995 dans l'étude et la recherche d'accords contractuels entre communautés
rurales et les PCDI avec le soutien de l'ANGAP, de la DEF, de l'ONE et des autres agences d'exécution.
Ces accords contractuels concerneront les usages viables à long terme de terroirs spécifiques dans les .zones
tampons et les participants soulignent que cette démarche est extensible ~ux forêts classées, aux forêts
domaniales, aux forêts communautaires et autres écosystèmes terrestres, aquatiques et marins, et ceci dans
les zones périphériques bien définies,
6° de s'engager résolument dans une démarche ,contractuelle entre la population locale et l'administration,
démarche que les participants au colloque considèrent comme la voie la plus appropriée pour résoudre les
problèmes d'occupation humaine des aires protégées au mieux des intérêts de la conservation et du
développement,
7° de mettre fin à ne situation d'accès libre de fait et non de droit qui prévaut dans les AP : l'attribution de
droits d'usage exclusifs sur la base d'un plan de gestion négocié à une communauté strictement définie, sur
un espace strictement défini, pour une période donnée renouvelable, leur paraît la solution adéquate pour y
mettre fin,
8° de prendre les mesures adéquates, avec toute la force des lois en vigueur, pour empêcher toute nouvelle
intrusion, toute extension des surfaces actuellement cultivées; tout nouveau défrichement et toute autre
forme de nouvelle pression pendant la période de transition entre le mode actuel et le mode à venir de
gestion des AP. Les représentants des communautés rurales présents au colloque ont déclaré que ces
co~unautés sont prêtes à coopérer en ce sens,
9° d'attirer l'attention du gouvernement, des bailleurs de fonds, des opérateurs PCDI, de dOlUler la priorité
aux actions susceptibles de faciliter la phase de transition,
10° d'approfondir et de mettre en œuvre dans la mesure du possible, les recommandations fonnul~s au
cours du colloque, contenues -<farts le rapport et annexées à la présente déclaration, notamment celles émises
par les députés élus dans la région de Mahajanga.
•• ANNEXE l
DECLARATION Dt ANTSIRABE
12 MAI 1995

Les participants au colloque d'Antsirabe. tenu du 8 au 12 mal 1995 se sont accordés sur les constats
et recommandatIons SUlvants.

Ayant constaté:

• que la pnse en charge exclusive par l'Etat de la gestiœ et de la valorisation des ressourœs
naturelles renouvelables n'a pas aboutJ à Wle OOIlServatioo durable des écos)"tèlries naturels,


• la dlfficu~ pour les seuls semees ëtattques, d·appltqUer un oontrôle qui SOIt réellement efficace
à un coût acceptable pOur la coIIecttVlté, .
• qu·un vrai . développement doit s'appu)'el' sur la cœservatiœ durable et la valonsation des
ressources naturelles renou~ exigeant· la partiapatiœ effective des communautés de base.
• .lIimpatJenœ et le souhait larsement exprimé par les représentants des communautés rurales de se
voir conférer de plus Jarses responsabdités dans le contrôle de l'~ la gestiCll et la valorisabOn
des ressources naturelles rœouwlables. souhait ayant été déjà expômé par les participaots aux
colloques de Mantasoa sUr la gouvemanœ locale et de Mahajanga·sur l'occupatiœ humaine des
airesp~ . .
• la capacrté poteŒieUe des communautés rurales de gérer leurs JeSSOUJ"CeS naturell1es
renouvelabl~ dèS lors qu'elles seraient assurées de bénéficIer de retom~ environnementales,
socioculturelle et écœomiques de leur gcSion,
• que la gestion communa'Djre des ressources naturelles renouvelables permetbait de mettre fin à
un accès libre. préjudaciab~ tant au patrimoine naturel qu·' l'écœcnue du pays,

Se soat accordés sur la nécessité :

1 - d'aborder le p'roblème de 'la gestion des ressourœs naturelles renouvelables sur la base d'objectifs
de long tenne et de façœ globale

2- d~inscrire cette gestian dans le respect des çanventians Ùltemationales sur la conservatiœ de la

1
bl(Xüverstté,

3.- de fa'VOnset' la réalisation eftècttw de la valeur éc:œonuque toIale des ressourcesnatureUes .


renouvelables par le recours à des mstruments écononuques de gestion, de préférence à des
instruments administratifs peu incitatifs, peu tlexibles et coûteux pour la collecbvtté,

4 .... d"examiner dans le cadre de la pohbque de décentralisatiœ effecb'Vea dœt les pnnapaux textes
ll

de loi viennent d-&re promuJsués le 26 ami 1995, les modalités de mise en oeuvre du système de ,
gestion communautaire local des ressources naturelles renouvelables"

s. - de confier la gestion locale des ressources naturelles renouwlab1es aux · Fokonolcna et


groupements de. FokaooIona qw cœsbtUeI1t à la ·foIs les communautés rurales de base et·1e cadre
anstitutionnel de paltlCipabon des populatJons concem. en vue de responAbdiser celles-ci dans
la gestion durable des ressourœs naturelles renouvelables,

·6 - d'institutiaonallS8C à cet eftèt les Fokœolona dont l'exJSteDœ juridique est reconnue par l'Article
35 de la Constitubœ, en vue de les doter de la persœnalité morale leur permettant d'accomplir


les actes de la VIe cmle de leur communauté nuale de base, notamment en matière de gestJCIl et
de valorisation des ressources naturelles reDOUvelabl~
13

• 7. - de définir dans \ID texte légISlatif devant être soumis à l'Assemblée NatIonale dès que possible,
les inodalités ainsi que les mécanismes JUricbques simples, réalistes. et adaptables aux ddférentes
réalttésl~

8 - de définir les mesures d·accompasnement nécessaires, nc:amment le lancement d'Wle campagne


nationale d'informabœ , "identificatiœ de zones pnoritaires , l'élaboraticn d"Wl calendrier de
mIse en oeuvre de nouveaux systèmes sur une base de wlœtariat de communautés rurales.

9.- d'attirer l'attention du gouvernement et de tous les respoosabl~ à tous les niveaux, sur l"urgence
de la mise en place du nouveau mode de gestion, am de rremer les actes de dégradabcn et de
destruction des ressources naturelles rmouwlables actuellement constatés,

10 - de s·engager dans les démarches nécessaires pour la nùse en place progressive du nouveau mode


de gesbœ en we de sa généralIsation en l'an 2005,

Il - de rappeler à tous que la gestion des ressources oaturelles renouvelables reste soumise aux lois
et règlements .en visueur jusqu'à sl8l'ature expresse de conbats entre l'administration et les
communautés rurales, .

1 12 - que les cœtrats eotre l'administratiœ et les communautés rurales cœtëi'ent à ces dernières la
gestiœ. de l'~ de la cooservatiœ et de la valorisation des ressources naturelles
reaouwlables • en cœtrepartie, ces communautés rurales s "engageant' assurer la pérennité des
ressources, dès lors que la propnété de ces ressources naturelles renouvelables est celle de l'Etat,

13 - d'inciter les bailleurs de fonds à coordonner leurs actions en fawur de la gestion durable des

,U
ressources naturelles renouvelables, y inclus la biodivemté, par leur inscription dans le cadre
défini et proposé par les participants col~ d'Antstrabe,

14.- en cœséquenœ. de senSibiliser les bailleurs de fbnds qWint à l'importance d'un appUI cœjomt à
la mise en place du nouveau mode de gestion des ressources naturelles renouvelables, clé de
voûte du PEl.

1


GE LtJS't= \ ,-- .

VOl: AMI Commune: BEKORATSAKA


S/Préfecture: MAMPIKONY
Province: MAJUNGA
SAGE
Juillet 2003

COMMUNAUTE DE BASE 'A. M. 1 t

DINA (Texte réglementaire spécial)


Gestion des FORÊTS de RAFlA
.' ANKORAKABE' et 'ANTSIRAKABE'

Fokontany AMPOMBlMANANGY 1 et fi

Comme le stipule le règlement de la COBA "ANTILAHY MIHETSIKA" (A. MI)


d'AMBALAMANGA, ayant son siège au Fokontany Ampombimanangy II, le présent Dilla a
été établi lors de l'Assemblée générale de la COBA "A.MI" et · des populations des
Fokontany Ampombimanangy 1 ·et II.
Objectifs: efficacité de la gestion des forêts de rafia "ANKORAKABE" et
"ANTSIRAKABE" d'Ampombimanangy 1 et II.

A- DETERMINATION

Art 1: Localisation: Les forêts de rafia "ANKORAKABE" et "ANTSIRAKABE" sont


réparties entre lesfokontany d' Ampombimanangy 1 et II.

Art 2: Utilisateurs: habitants de ces deuxfokontany.

B-MOTIFS

Art 3: Harmonisation, facilitation et réglementation de la gestion et de l'utilisation:


- par les membres
- par les non membres

Art 4: Sujets:
- Population desfokontany Ampombimanangy 1 et II, membres ou non de la COBA.
- Pers?nnes extérieures aux deuxfokontany.

D- GESTIONNAIRES-GESTION

Art 5: Incivilités envers les membres de la COBA, les membres élus du Bureau et les
membres de la Commission du rafla
- De la part des membres -7 5 000 Ar (25 000 fmg).
Récidive -7 Renvoi
- De la part des non membres -7 10000 Ar (50 000 fmg)

Art 6: Détournement des actifs de l'association -7 10 000 Ar + restitution.


2

E- TRAVAUX DE GESTION

Art 7: Membres qui ne participent pas aux travaux de gestion, à savoir: aménagement,
travaux d'extension de la forêt, reboisement ~ 2 000 Ar (la 000 fmg)

Art 8: Droit coutumier

- Les membres de l'association ou les non membres, souhaitant effectuer des


prélèvements de rafla à l'intérieur des forêts, adressent une demande d'autorisation auprès
du Comité de gestion ou Bureau de l'association.

- Frais de gestion

MEMBRES NON MEMBRES


Produits Prélèvements Frais de gestion Prélèvements Frais
ers. ers.

Art 9: Seuls les fomby asséchés sont autorisés au prélèvement.


Violation -:7 5 000 Ar (25 000 fmg) + restitution des prises, en présence des membres· du
Bureau.

F .. INFRACTIONS

Art 10: Intrusions sans autorisation -7 5 000 Ar (25 000 fmg)

Art Il: Appropriation de produits appartenant à autrui -7 10 000 Ar ·(50 000 fmg) +
restitution. (Aucune précision: COBA? PROPRIETAIRE?))

Art 12: Brûlages à l'intérieur de la zone gérée:


- Volontaires: ~ 50 000 Ar (250 000 fmg) + traduction devant les autorités
- Involontaires: -:7 10 000 Ar (50 000 fmg) + rapports au niveau de la COBA,de la
Commune et du Service des Eaux et Forêts.

Art 13: Refus d'exécution des sanctions (vonodina) -? traduction devant la Commune, qui
applique les sanctions qu'elle estime appropriées.

Art 14: Délai d'exécution des sanctions (vonodina): 15 jours + 5 jours (délai de grâce)
-7 Traduction devant la Commune + paiement de la sanction + traduction devant les autorités
compétentes en matière d'application des dispositions légales (Service des Eaux et Forêts,
Police, ... )

Art 15: Le présent dina susceptible de remaniements, si les membres en constatent la


nécessité.

Le présent dina prend effet à la date de signature


LA CO.BA "A.MI" / COMMUNE BEKORATSAKA / S/préfecture MAMPIKONY
1
GElO 5'é
FFEM
DINA DE L'ASSOCIATION (COBA) FIMILOVA
AM PANAN IRA

A. OBJECTIFS

Art 1:
• Halmonisation et efficacité de la gestion de la forêt et de la réserve piscicole
(ran 0 vory) par la Communauté de Base FIMIVOLA d'Ampananira, Fokontany
Mokotobe, Commune rurale Soahany, District Antsalova, Région Melaky, Province
Majunga
• Contrôle de gestio~ utilisation, préservation de la forêt, des réservoirs piscicoles et
des produits générés.
• Par conséquent, les membres de la COBA FIMILOVA s'engagent à:
- Appliquer une gestion confonne au plan d'aménagement
- Respecter les textes en vigueur ainsi que les pratiques coutumières compatibles
avec la protection de l'environnement.
-Respecter la réglementation qui régit les Communautés de base.
Le non respect de ces dispositions est sanctionné par ce dina

Art 2: Les auteurs d'infractions récidivistes ou qui ont commis des infractions lourdes sont
directement traduits devant les autorités.

B. UTILISATION DES FEUX

Art 3: Auteurs de doro tanety (feux de brousse, brûlage "criminel" des sols) et d'incendies
forestiers
~ 500 000 Ar (2 500 000 fmg), + traduction devant les autorités, en fonction de la superficie
incendiée
Complices ou receleurs 7 100 000 Ar (500 000 fmg)

Art 4: Ceux qui souhaitent effectuer des brûlages de kijana (pâturages naturels, espaces
herbés à l'intérieur des zones arides) et de baiboho (zones fertiles herbées des rivages)
doivent obtenir une autorisation, afin de prévenir la propagation des feux et les éventuels
dégâts. Sinon,
~ 30000 Ar (150 000 fmg) pour les membres
~ 500 000 Ar (2 500 000 fmg) pour les non membres .

. Art 5: Non participation à l'extinction des incendies (pour les hommes entre 16 et 50 ans)
~ 10000 Ar (50000 fmg)
~ 20 000 Ar (100 000 fmg) si l'infraction se renouvelle.

C. DROIT COUTUMIER

Art 6: Les prélèvements des produits forestiers et des produits des réserves piscicoles sont
subordonnés à l'autorisation de la VOl (Communauté de base). Prélèvements sans
autorisations :
-7 30 000 Ar pour les membres + confiscation des prises
-7 500 000 Ar pour les non membres. + Confiscation des prises
2

Art 7: Dépassement du quota autorisé par la COBA lors des prélèvements d'arbres à
l'intérieur de la forêt
-7 5' 000 Ar + confiscation des prises.

Art 8: Non respect des aires de prélèvements et des espèces autorisées, déterminées en
accord avec la COBA -7 5 000 Ar par pied + confiscation des prises.

Art 9: Vente des arbres prélevés en vertu du droit coutumier


-7 500 000 Ar par pied + confiscation.

Art 10: Espèces végétales protégées, interdites au prélèvement: mas onjoany, hazomalany
-7 500 000 Ar (2 500 000 fmg) + traduction devant les autorités au cas où les prélèvements
sont importants.
Prélèvements à l'intérieur de la zone forestière protégée ~ sanctions identiques.

D. CHASSE

Art Il: Période d'ouverture: du premier dimanche de Mai au dernier dimanche d'Octobre. En
dehors de cette période, interdiction d'utiliser des aimes à feu.
-7 50 000 Ar par animal abattu.

Art 12: Interdiction de piéger, de chasser, d'abattre les espèces animales terrestres et aériens
protégées à l'intérieur de la forêt gérée. -7 50 000 Ar. par animal abattu, lequel sera enterré.
La COBA effectue un rapport au niveau de la Commune et du Garde Forestier.

E. PËCHE ET EXPLOITATION FORESTIERE

Art 13: Pêche


- Dimension minimum des mailles : 6 centimètres
.. Ouverture: du 15 Avril au 30 Novembre
- Non respect des dispositions sus citées -7 confiscation des prises et du matériel des
pêcheurs et des collecteurs.
- Les pêcheurs se tiennent à une distance minimum de 100 mètres des réserves
piscicoles lors de la préparation et du conditionnement de leurs prises
-7 50 000 Ar + confiscation du matériel. La COBA replace les pêcheurs aux endroits
autorisés. Récidive -7 Expulsion définitive.

Art 14: Exploitation forestière


Toutes les infractions commises par les exploitants forestiers en accord avec la COBA sont
sanctionnées suivant les dispositions concertées avec celle-ci, fixées avant le début des
exploitations.

F. DISPOSITIONS DIVERSES

Art 15: Procédure d'application du dina envers les membres de l'association et des non
membres:
- Le Comité d'Exécution du dina convoque les contrevenants et applique les
sanctions correspondant aux infractions.
3

- En cas de contestation de la part des contrevenants, l'affaire est conduite devant la


Coriunune, puis devant l'autorité administrative compétente (aucune autre précision), avant
de saisir le Tribunal si les tentatives au niveau de la commune échouent.

Art 16: Délai de paiement des contraventions (vonodina): 15 jours. La COBA perçoit la
totalité du montant de ces contraventions.
Après expiration de ce délai, le Comité de Gestion de la COBA peut traduire l'affaire devant
la Commune. Dans ce cas, la commune et l'autorité administrative compétente perçoivent
chacuns 20 % du montant de la contravention.

Art 17: Les contrevenants remettent les prises frauduleuses au Comité de Gestion. Après
consultation des conseillers communaux, ces prises sont ensuite revendues, en présence du
Maire ou de son représentant. Les recettes de ces ventes alimentent les caisses de la COBA.

Art 18: Les receleurs des contrevenants à ce dina commettent des délits de complicité (non
dénonciation auprès du Comité de Gestion). Les sanctions qui leur sont applicables . sont
définies lors des assemblées générales.

Art 19: Toutes les amendes sont versées auprès du Trésorier de la COBA. _.

Art 20: Le présent di na peut être complété ou modifié si les membres estiment qu'il ne
répond plus aux impératifs de gestion ou·aux réalités locales.
Les modifications doivent être approuvées par le Maire, et les autorités administratives
compétentes doivent en être informées.

Art 21 : Le présent dina prend effet à l'approbation du Maire et à la signature du Contrat de


Gestion. _

LE PRESIDENT DU COMITE DE GESTION DE LA COBA FIMILOVA


LE MAIRE DE LA COMMUNE SOAHANY
@
CONVENTION (DINA) DE LA COMMUNAUTE DE BASE FIVELOMA
SUR LA GESTION DES RICHESSES NATURELLES RENOUVELABLES
DANS LE TERROIR TRADITIONNEL DU VILLAGE D'ENATO

TITRE 1

DISPOSITIONS GENERALES

Art 1 : OBJECTIFS
Contrôle, préservation, gestion et utilisation durable des richesses naturelles
renouvelables, qui constituent un héritage pour les générations futures .
Responsabilisation de chaque citoyen quant à l'utilisation rationnelle et équitable de ces
richesses.
Consolidation et respect des coutumes traditionnelles positives.

Art 2 : OBJETS
Toutes les richesses naturelles renouvelables précédemment gérées par le Service des
Eaux et Forêts à l'intérieur de la zone traditionnelle du village d'ENATO :
Forêts domaniales centrales et littorales
Roanga et simples terrains ,
- Etendues d'eau et rivières à l'intérieur de la zone, ainsi que les terrains avoisinants.
- Animaux terrestres, aériens, aquatiques.

Art 3 : SUJETS
Tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, utilisent les richesses naturelles
renouvelables: résidents ou personnes de passage dans la zone traditionnelle d'ENATO.

Art 4 ': ZONES D'APPLICATION


Terroir traditionnel du village d'ENATO, Fokontany d'ENATO, commune d' AMPASY-
NAHAMPOANA, délimitée comme suit:
Au Nord: Mahialambo, Elandy (colline d'AMBOHIDRONDRIA)
Au Sud ,: Ambaniala (colline du MASOMBITA)
A l'Ouest: Ankera, Andanivato (colline ESETAKY)
A l'Est: lanandrano et Mangaika (colline d'EVOLEZA)

••• /2

Page 2
TITRE II

UTILISATION DES RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES

A- DELIMITATION DES ZONES

Art 5 : Maintenir la délimitation de chaque zone effectuée par la Direction des Eaux et Forêts
(DirEF) de Fort-Dauphin, ainsi que leurs vocations respectives.
1- Zones forestières: - Zone protégée: 20 mètres des rivages
-Zone ( ... .. .. .. .. . 7.... .... . ... .) AMBATOFOTSY, BENARA,
AMBOHINDRONDRIA;
-Zone de prélèvements traditionnels ' quotidiens, selon le droit
coutumier: AMBATOFOTSY.
~ Zone de prélèvements destinés à la vente : BENARA.

2- Zones non forestières :


- Terrains destinés à redevenir des ala velona (forêts vives):
ANALAMBAZAHA, ANDRIATAFIA, VOROKAKY, ANKABE.
- Terrains destinés au reboisement : ESARIBAO
- Terrains destinés au pâturage
- Terrains cultivables: EMARAMILA, MANANDAVENOKY

B- COUPES

Art 6 : - Interdiction de pratiquer des coupes. La forêt restante doit demeurer intacte.
- Interdiction s'effectuer des brûlages et de cultiver les hindy (clairières) il l'intérieur de
la forêt.
A l'intérieur des zones citées plus haut, les coupes effectuées avant la délimitation
ne peuvent pas être renouvelées.
Le pâturage est permis sur les lieux réservés à cet effet. Adresser une demande
d'autorisation auprès du Comité de Gestion (COGE) et suivre les recommandations
de la DirEF sur les méthodes de culture.
A NOTER QUE : Chacun est responsable des délits commis aussi bien sur sa propre parcelle,
que de ceux commis sur les parcelles juxtaposées.

Art 7 : Ceux qui exploitent les zones cultivables situées aux flancs des collines doivent suivre
les recommandations de la Direction des Eaux et Forêts.
A NOTER: Chacun est responsable des délits commis aussi bien sur sa propre parcelle, que
de ceux commis sur les parcelles juxtaposées. .

.••• /3
Page 3
D. PRELEVEMENTS D'ARBRES

Art 8 : UTILISATION LOCALE, EN VERTU DU DROIT COUTUMIER

Les membres de la COBA FIFELOMA souhaitant effectuer des coupes en vertu du


droit coutumier s'inscrivent auprès du Comité de Gestion, qui leur délivre un reçu
(co-signé par le trésorier).

LA VALIDITE DE L'AUTORISATION EST DE DEUX (2) MOIS

Les prélèvements sont effectués au cœur de la forêt d'AMBATOFOTSY, selon la


délimitation adoptée en accord avec la Dir EF de FORT-DAUPlllN.
Prélèvements traditionnels (annuels?) autorisés pour chaque individu (de 18 ans et plus):
Grands arbres .............. . ........... un (1) pied
Arbres moyens ........................ soixante (60) pieds
Arbustes ............................... cent vingt (120) pieds (il ne doit pas s'agir de
d'arbres tronçonnables, ni de bois précieux comme les Manary, Tombohitsy, etc ... )
Prélèvements autorisés en cinq (5) ans pour chaque individu:
- Vakaky .............................. ..... 05 pieds
- Falafa .... ....................... '" ...... 800 pieds
- Raty (variété de bananier) 800 pieds
- Raotsy .. , .. . ... . .. ... ... ... ... ... ... ... ... 06 pieds

REMARQUES:
- Les membres de la COBA FIVELOMA sont seuls autorisés à effectuer les prélèvements sur
des arbres au cœur de la forêt.
- Seuls les Raty (écorces de babanier» sèches peuvent être prélevées, cela sans abattre l'arbre.

Art 9 : Les prélèvements autorisés en vertu du droit coutumier sont interdits à la vente.
La durée des prélèvements est limitée à deux (2) mois.

REMARQUES: - Seuls les membres de la COBA d'ENATO qui entreprennent de nouvelles


constructions ou des réhabilitations de leur maison d'habitation sont autorisés à effectuer des
prélèvements, après constat effectué par le Président du Comité de Gestion et de la Brigade
Forestière.

Art 10 : UTILISATION DU BOIS EN DEHORS DU DROIT COUTUMIER


A côté des prélèvements en vertu du droit coutumier, procédure à suivre pour les non
membres de la COBA et les non résidents à ENATO :
- D~emande d'autorisation adressée au Chef du Cantonnement Forestier de Fort-
Dauphin, approuvée par les membres du Comité de Gestion Forestière d'ENATO.
- Cette autorisation doit ensuite être enregistrée par le Comité de Gestion.
-Les auteurs des demandes s'acquittent des droits auprès du trésorier. Seuls les
membres de la COBA sont ensuite habilités à procéder aux prélèvements.
Les non membres de la COBA et les non résidents à ENATO ne sont pas autorisés
à prélever les grands arbres troçonnables.
La validité des autorisations est de deux (2) mois .
••• /4
Page 4
REMARQUES:
La Brigade forestière supervise les prélèvements utiles à la vie quotidienne.
Prélèvement de fanja (espèces florales) pour la fabrication de pots de fleurs est
interdit.
Interdiction de prélever les nonoky (famille de figuiers, décoctions contre la
diarrhée)

Art I l : Interdiction de l'exploitation de charbon de bois.

E- REGLEMENTATION DES FEUX

Art .12 : L'utilisation des feux est subordonnée à l'autorisation émanant des responsables, et
doit suivre les recommandations techniques suivantes:

a) Dans les champs (brûlis)

Aménagement de pares feux de 5 mètres de largeur autour de la zone à brûler.


Aviser le Comité de Gestion avant les opérations.
Les opérations de brûlage doivent avoir lieu le matin par temps calme, et orientées
face au vent. .
Trois (3) personnes au moins doivent y procéder.
Les travaux de brûlage des champs contigus doivent être effectué~ au cours d'une
même opération.

EN.BREF, respecter les consignes du Garde Forestier.

REMARQUE : en matière de brûlis, chacun est responsable des infractions commises aussi
bien sur sa propre parçelle que de celles commises sur les parcelles voisines.

b) Dans les pâturages

Interdiction d'y pratiquer des brûlis. Les gardiens de troupeaux doivent être
vigilants lors des opérations de cuisson et de grillage de leurs aliments.
Chacun est tenu de signaler tout départ de feu suspect.

REMARQUE : chacun est responsable des infractions commises aussi bien sur sa propre
parcelle que de celles commises sur les parcelles voisines.

F- PECHE

Art 13 : Interdiction de :
employer des substances toxiques
utiliser des filets à petites mailles

••• /5 .
Page 5

G-CHASSE

Ali 14 : Interdiction de chasser les animaux strictement protégés: do (serpent), manditra,


vontsira (voisin du fosa), vorompotsy (pique-bœufs), varika (variété de lémurien)

Autorisation de chasser les espèces suivantes pendant la période légale, de la fin du


mois d'Avril au début du mois d'Octobre de chaque année: Vaza, Fosa (mammifère
carnivore), Akanga (pintade), Tsiriry.( sarcelle, canard sauvage)

Autorisation de chasser les espèces nuisibles suivantes, pendant toute l'année: goaika
(corneille), papango (faucon), fody (passereau), tsaka, lambo (sanglier).

H- APICULTURE

Ali 15 : Afin de préserver la population des abeilles reproductrièes et d'éviter la détérioration


de leur habitat :
L'apiculture est pratiquée dans le cadre d'organisations professionnelles.
Interdiction d'abattre les arbres abritant les ruches
Interdiction d'enflammer les ruches (et non d'enfumer)
Veiller à l'extinction totale des flammes lors des enfumages.

I-PÂTURAGE

Art 16 : Hors des espaces réservés au pâturage, voici les dispositions à respecter:

1- Zones de reforestation et reboisement... ... ... Interdiction totale


2- Zone de cultures vivrières... ... ... ... ... ... ... Autorisé, à condition que les cultures
aient été récoltées; permission accordée par le propriétaire.
3- Zone d d'irrigations ......................... ~.. .. Interdiction totale.
r
H- PRELEVEMENTS A DES FINS MEDICINALES

Ali 17 : Les prélèvements sont effectués d'une manière ·totale ou partielle' sur les plantes-
racines, tiges, feuilles, fruits, écorces-, pour les besoins préventifs, curatifs ou d'ordre général.

Art 18 : Le prélèvement de plantes à des fms médicales est autorisé, mais doit suivre les
procédures en vigueur, surtout pour celles destinées au commerce.
Autorisation écrite du Comité de Gestion
Respect des directives de la Brigade Forestière. (ne pas tuer la plante).
Paiement des redevances.

Art 19: Tout membre de la COBA peut, sans autorisation, prélever des feuilles à des fins
médicinales à l'intérieur de la forêt, mais doit suivre les recommandations de la Brigade
Forestière (ne pas tuer la plante).

. . ./6
Page 6

K- PRELEVEMENTS DANS LA ZONE DESTINEE


A L'EXPLOITATION COMMERCIALE

Art 20 : Respecter les dispositions légales de la DirEF sur l'exploitation rationnelle et suivre
les méthodes adaptées de coupe et de transport.
Interdiction de complicité et de vente frauduleuse.
Espèces dont l'exploitation est autorisée : LALONA, MAFOTRA, MAGNARY,
HAZIGNY, RAMY, ROTSY, VIARY, REHIAKY, NATO, VOAPAKY.

Art 21 : UTILISATION DE LA FORET D'EUCALYPTUS DESTINEE A REDEVENIR


ATIALA (FORET VIVE) ET DE LA FORET D'EUCALYPTUS COMMUNAUTAIRE
D'ENATO.

La forêt d'eucalyptus d'AMBATOMANASOMOTSY est gérée par la COBA


FIVELOMA d'ENATO.
~a forêt d'eucalyptus n'est pas une propriété privée ; elle appartient à la
Communauté de Base. Elle doit être utilisée pour des besoins communautaires
(constructions de salles de classes, ponts, hôpitaux, équipements/rentabilisation:
vente). -

.. ./7

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TITRE III

APPLICA TION DU DINA

A- GESTION

1- COMITE DE GESTION:
Sous la direction de son Président, et conformément aux décisions de l'Assemblée Générale,
le Comité de Gestion est l'organe exécutif du DINA. Il perçoit les contraventions et gère les
frais de gestion.

2- SUPERVISION:
La Brigade Forestière prend en charge et organise les travaux de suivi, conformément au
DINA.
Tous les membres de la COBA prennent part à la supervision et rapportent les agissements
des contrevenants au DINA auprès de la Brigade Forestière ou auprès du Comité de Gestion,
lorsque l'existence de délits est prouvée.

3- AGISSEMENTS VISES PARLE DINA


Sont considérés comme transgressions au DINA? les agissements et travaux qui ne respectent
pas les dispositions énumérées au TITRE II, qui constituent par conséquent des entraves à la
réalisation du Cahier des Charges :
Coupes forestières illégales
Exploitation des hindy (clairières) a l'intérieur des ala velona (forêts vives)
Exploitation des hindy à l'extérieur des zones cultivables
Exploitation des hindy à l'intérieur des zones cultivables sans autorisation du
Comité de Gestion.
Absence de pare-feux
Brûlage sans avertir la Brigade Forestière
Personnel insuffisant lors des brûlages (moins de 3 personnes)
Non extinction des feux avant de quitter les lieux
Dommages collatéraux provoqués par une technique de brûlage non maîtrisée.
Brûlages effectuées par temps venteux.
Ne pas alerter le Fokonolona (communauté villageoise) devant un feu non
maîtrisé.
Non participation à l'extinction, alors qu'on a été alerté.
Brûlage de ala velona (forêt vive), des horoko (herbages), de roanga.
Prélèvements sans autorisation dans la zone de prélèvements traditionnels (utiles à
la vie quotidienne) : .
- Grands arbres
- Arbres moyens
- Arbres pour anakandry (charpente)
- Arbustes
- Vavaky
- Vahipitsy
. - Raotsy
- Fanja : espèces florales

Prélèvement ou déracinement des Rati (écorces sèches .de bababier)

Transport et vente de produits forestiers ou d'eucalyptus sans autorisation : madrier,


planche, bois carré, arbres moyens., bois pour anaka ndry , arbustes,vavaky, vahipiky,
raotsy, fanja.

Commercialisation et trafic de produits forestiers utilisés au quotidien .

Capture, abattage, commercialisation, domestication, consommation d'espèces animales


protégées.
Chasse aux animaux terrestres, aériens et aquatiques durant la fermeture (période de ponte,
période des naissances), du 02 Octobre au 29 Avril.

Pêche au filet à petites mailles.


Utilisation de produits toxiques.

Pratique de l'apiculture de lllanière professioIDlelle sans autorisation écrite.


Abattage ou destruction des arbres abritant les ruches.

Culture sur collines sans suivre les recommandations du Garde Forestier

Pâturage dans les zones destinées à la régénération forestière et dans les zones de
reboisement.
Pâturage à l'intérieur de champs privés.
Pâturage en amont des zones d'irrigation et des réserves en eau potable.

- Prélèvement et commercialisation de plantes médicinales sans autorisation.


Destruction totale des arbres lors de ces prélèvements.

Complicité et recel de contrevenants au DINA


Incivilités envers les membres du Comité de supervision dans l'exercice de leurs
fonctions .
Défaut de paiement des contraventions dans les délais.
Membres du Comité de Supervision ou du Comité de Gestion pris en flagrant délit de
trafic ou de complicité avec les contrevenants au DINA.
Chercheurs et visiteurs non munis d'autorisations écrites de la Direction des Eaux et Forêts
et du Comité de Gestion.

Exploitation de charbon de bois à l'intérieur de la forêt vive.

Non participation aux travaux collectifs.

B- VIOLATIONS DU DINA

Art 22 : a) Chacun est responsable du suivi de l'application du DINA. Le Comité de Gestion


est responsable de l'équité de son exécution
Lors d'une infraction, le Président du Comité de Gestion convoque une assemblée générale
extraordinaire qui se penche sur le cas.
b) L'exécution du DINA peut être décidée à l'initiative de Sept (7) des membres du
Comité de Gestion.
d) Un procès verbal mentionnant les -décisions prises, est dressé et signé par les
personnes présentes.
l
@
e) Une copie du procès verbal est envoyée à la Direction des Eaux et Forêts de
Fort-Dauphin et au Maire d'AMP ASY NAHAMPOANA.

D- SANCTIONS

VONO DINA (VD) : contravention fixée par la convention locale (le DINA)
Délais de paiement du VONO DINA: 15 jours à compter du jour de l'infraction.
COGE: Comité de Gestion

INFRACTIONS SANCTIONS et VONO DINA (en


Ariary)

1- Coupes
. Catégorie 1 .................................. . 2500
2 ...................................... . 2000
. 3 ............ '" ................. . 1600
4· ................................ . 1000
5 ................................ . 500
· Arbres moyens (Perche) ................. . 800
· Golety ...................................... . 60
· Vahy piky ........ . ........................ . 40
· Vakaky ..................................... . 400
· Raotsy .................. .. ................... . 400
· FaIlja ........................................ . 1000

2- Coupes accompagnées de brûlis


MontaIlts ci- dessus doublés

3:- Exploitation de hindy hors des zones


.c ultivables (Ze).............................................. 30000

4- Exploitation de hindy en ZC sans


autorisation du COGE •..••.••.••••••••••.••.•••••.•• 10000

5- Brûlage sans pare-feux ••.••••..•••••••••••.• 5000

6- Brigade- forestière non avertie lors des


brûlages .•••.••.•.••••••.•..•••••••••.•.•••.•••.•. 1 000

7... Insuffisance d'effectiflors des brûlages


(moins de 3 personnes ......................... . 1000

8- Absence de pares feu+ de la VD auprès de la COBA


police+insuffisance d'effectif -7 incendie
Moins d ' 1 ha ••••••••..••••••••••••.•••.••••••.•• 5 000 auprès du ben'ny ala
Plus d' 1 ha ..•..••••.•••••••.••.•••.••.••••••••• 5000
9- Non extinction des feux avant de quitter
les lieux ...•..••...•..••...•.•...•....•............ 1 000

10- Dommages collatéraux dus à un feu


non maîtrisé .••.......•.....•....••............... 1 000 - s'accorder avec le propriétaire
lésé - le COGE se limite à la médiation

11- brûlage par temps venteux ...•............ 1 000


12- Brûlage de forêt vive: roanga, horoko
Moins d' 1 ha ...................................... 5 000 auprès du ben'ny ala
Plus d' 1 ha .......•...•...... ....................•.. 5 000

13- Défaut d'alerte au fokonolona en cas de


feu nôn maîtrisé •••••••••••..••..••.....•••....•. 5 000

14- Non participation à l'extinction. ••.. ..... ?

15- Prélèvements dans la zone forestière


réservée
Grands arbres •..•••.•.••.••••••.•.....•••.•..•• 5000
Arbres moyens ................................ . ' 1200
Planches ••....•••.•..•..•.••.•.•.••...•..•.•.•.. 400
Bois carré • 800
"! • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

Bois pour anakandry (charpente) •.•.•.••• 800


Ar bustes •..••.••••.•••..•.••••.••.••.•••••••.••
4
60
Vavaky .••.•••• ~. ~ ••••••••••••••••••..••••••.•.•• 400
Vahipiky ••.••.•..•..•.•..•......•.........•...•• 10
Raotsy ................•......• •..........•....... 100
Fanja ••...•.••••••••••...•.•••••••.•..........•. 1 000

19- Commercialisation ou trafic de


produits forestiers nécessaires au
quotidien.......................................... 10 000

20- Capture, abattage, commercialisation,


domestication d'espèces animales protégées
5000

21- Ch~sse durant la période de fermeture


(du 02 octobre au 29 avril) •.••••.... .•.• ... •.•• 5 000

22- Pêche à l'aide de filets à petites mailles


?

29- Pâturage- dans les zones destinées à la


régénération forestière et les zones de
reboisement................................ ..••.•• 500 par tête de bétail

30- Pâturage dans les champs privés..... .•• Accords avec le propriétaire lésé
31- Pâturage en amont des zones
d'irrigation........................................ 500 par tête de bétail

32- Complicité et recel de contrevenants 5 000


au DmA .......•.....••••...............•..••......

33- Incivilités envers les membres du


COGE dans l'exercice de leurs fonctions
5000

34- Retard de paiement de VONODINA ..... 1 000 par semaine de retard

35- Membres du COGE ou du Comité de


Surveillance trafiquants, ou complices avec
les contrevenants au DINA................. •.• La moitié du montant du VONO DINA
appliqué au contrevenant
36- Chercheurs et visiteurs non munis
d'autorisations écrites des Eaux et Forêts et
du COGE .......................................... 5000 par groupe, payab le auprès du
ben'n'y ala.
37- Exploitation de charbon de bois à
l'intérieur de la forêt vive •••••••..•. ••••• .••••• 10000

38- Non participation aux travaux


communautaires............................. .... 2 500 par jour d'absence
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Art 23 : Ceux qui refusent de s'acquitter du VONO-DINA sont traduits devant le Conseil
Communal d'AMP ASY NAHAMPOANA afin de recevoir un dernier avertissement. En cas
d'obstination, la Direction des Eaux et Forêts de Fort-dauphin se charge de leur infliger une
sanction exemplaire.

Art 24 : Un planning annuel est dressé chaque mois de Novembre-Décembre .de l'année
précédente. Le COGE se charge de son élaboration avant son adoption en Assemblée
Générale de la COBA effectuée en présence du Directeur des Eaux et Forêts de Fort-Dauphin
et du Maire d'Ampasy-Nahampoana
A l'ordre du jour de ·cette assemblée générale figurent l'évaluation des travaux et les nouvelles
orientations.

D- FRAIS DE GESTION

Art 25 : APPLICATION DU DROIT COUTUMIER

1- Pour les membres de la COBA FIVELOMA, le droit de coupe s'élève à 400 ariary
(2 000 fmg) par autorisation.
La validité de l'autorisation de coupe est de deux (2) mois

2- Ce droit s'élève à 5 000 ariary (25 000 fmg) pour les non membres de la COBA,
pour une même période ~e validité.

Interdiction de prélever les TEZA (bois précieux)


L'exploitation desfanja(espèces florales) est interdite avant que leur inventaire soit terminé.

REMARQUE: Les habitants d'ENATO non membres de la COBA FIVELOMA ainsi que les
non résidents à ENATO, ne sont pas autorisés à prélever des grands arbres tronçonnables à
l'intérieur de la forêt destinée aux prélèvements traditionnels reconnus par le droit coutumier.

Art 26 ·: PRELEVEMENTS POUR COMMERCIALISATION:

Frais de gestion prélevés par la COBA :

Planche ...... '" .................... 200 A


Demi madrier ...... ............... 300 A
Bois carré .......................... 400 A
Bois rond (teza) .................. 200 A

Art 27 : CHERCHEURS ET VISITEURS

VISITEURS -Etrangers ........................... 5 000 A par personne.


-Nationaux ........ . ........ . .... .. . .3 000 A par personne.
CHERCHEURS : ... .. . ... ... ... ... ... . .. ... . . . ... 3 000 A par groupe.
Pagel 3

Pour les travaux de recherche, une autorisation écrite de la. Direction des Eaux et
Forêts d'ENATO, visée par la COBA, est requise.

Art 28 : PRELEVEMENT D'ESPECES MEDICINALES DESTINEES A LA


COMMERCIALISATION

Montants: ?
Art 29 : GESTION FINANCIERE

. a) Les recettes de la COBA sont encaissées par le trésorier du COGE, qui


déli vre un reçu pour chaque paiement.

b) Le montant des frais de gestion est fixé lors de l'assemblée du COGE

d) lJn rap'port de gestion du COGE .est effectué à chaque assemblée générale de


laCOBA

e) Le montant de la caisse tenue par le trésorier ne peut pas excéder 20 000


ariary (100000 fmg) . Le surplus est versé dans le compte bancaire de la COBA ou à la
Caisse d'Epargne.

f) Le Président et le Trésorier co-signent les autorisations d'engagements de


dépenses. Le Vice-président les remplace en leur absence, .dans la mesure des
liquidités en sa possession.

g) Les dépenses sont enregistrées par le trésori~r.

AI130 : Le délai de paiement des contraventions (VONODINA) est de 1 mois.

Art 31 : La Commune d'AMP ASY NAHAMPOANA perçoit 5% des frais de gestion.

TITRE V

DISPOSITIONS DIVERSES

Art 32 : Cette convention (DINA) sera expliquée et publiée dans les villages des
alentours.

Art 33 : Elle sera enregistrée au Fi vondronampokotany (dstrict) et à la Direction des


Eaux et F9rêts de Fort-Dauphin et affichée à la Commune d'AMPASY-
NAHAMPOANA pour large diffusion.

Art 34 : La COBA peut avancer des propositions de révision de ce DINA auprès de la


Direction des Eaux et Forêts.

Art 35 : Ce DINA prend etfetà la signature du :


Directeur des Eaux et Forêts de Fort-Dauphin.
Maire d'AMPASY -NAHAMPOANA;
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Entrevues semi-directives

1. Les Dina GELOSE et les modes de régulation endogènes


1.1 Est-ce que vous pensez qu'on aurait pu faire des contrats de gestion sans Dina ?
1.2 Est-ce que c'est important, selon vous, de prendre en compte le droit traditionnel
dans la gestion de la forêt? Pourquoi?
1.3 Est-ce que vous pensez que les nouveaux Dina adoptés dans le cadre de loi 96-025
sont respectés par les populations?
1.4 A votre avis, est-ce que les nouveaux Dina sont différents des Dina traditionnels?
1.5 On m'a dit qu'on essayait de reproduire les mêmes rituels pour faire accepter les ·
nouveaux Dina? Est-ce que ça fonctionne?
1.6 Les Dina concernent une communauté locale de base, est ce que vous pensez qu'on
devrait aussi adopter des Dinabe ou des grands Dina pour encadrer la gestion de la forêt
dans une région?

2. Le rôle de l'État, la participation et l'équité


2.1 A votre avis, d'où vient l'idée d'intégrer les Dina dans les contrats de gestion
(gouvernement, population, etc.)
2.2 On m'a dit que les Dina sont adoptés en assemblée publique. Est-ce vraiment le
cas? Dans votre expérience, est-ce que c'est la meilleure façon pour tenir compte des
différents points de vue ?
2.3 Quel est le rôle des organismes d'appui? Est-ce qu'ils influencent le contenu des
Dina?
2.4 Que pensez-vous du rôle du médiateur dans l'adoption des Dina ?
2.5 Qu'est-ce qui pourrait être fait pour améliorer la participation des communautés
locales dans l'adoption du Dina ?
2.6 Qu'est-ce qui pourrait être fait pour mieux diffuser les Dina ?
2.7 Est-ce qu'il ya une différence entre migrants et.populations locales dans
l'obéissance aux nouveaux Dina, selon vous ?
2.8. Qui sont ceux qui décident en cas de conflits dans les nouveaux Dina? Et qu'en
pensez-vous?

3. Les liens avec le développement durable


3.1 . Pour vous, c'est quoi le développement durable?
3.2 Est-ce que c'est quelque chose qui est compris par les communautés locales, est-ce
que cela a une résonance pour eux?
3.3 En quoi la prise en compte du droit traditionnel favorise une gestion durable des
ressources naturelles, à votre avis?
Entrevues semi-directive (communautés locales)

1. Qu'est-ce que vous pensez de l'idée de faire un Dina dans le contrat de transfert de
gestion de la forêt?

2. Est-ce que vous pensez que ce nouveau Dina est différent des Dina traditionnels?

3. Est-ce que le nouveau Dina adopté est respecté par les populations autant que les Dina
traditionnels?

4. Est-ce que les n~uveauxarrivants (migrants) respectent le nouveau Dina autant que la
population locale, selon vous ?

5. Les Dina concernent une communauté locale de base et une ressource, est-ce que vous
pensez qu'on devrait aussi adopter des Dinabe ou des ·grands Dina pour encadrer la
gestion de la forêt dans une région?

6. Qui sont ceux qui décident en cas de conflits avec le nouveau Dina? Et qu'en pensez-
vous?

7. Que pensez-vous du rôle du médiateur dans l'adoption des Dina ? Est-ce que c'est
important qu'il vienne de la région?

8. On adopte le Dina en assemblée publique, est-ce que c'est la meilleure façon pour
tenir compte de tous les points de vue, selon vous? Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour
améliorer la participation des villageois dans l'adoption du Dina ?

9. Pour vous, c'est quoi le dévlloppement durable?

10. Est-ce que le développement durable, ça donne quelque chose de concret pour les
populations ?

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