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Thèse présentée
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de doctorat en droit
pour l'obtention du grade de docteure en droit (LL.D.)
FACULTÉ DE DROIT
~ UNIVERSITÉ LAVAL
QUÉBEC
2009
TOME 2
TITRE PREMIER
GENERALITES
Article premier . . La présente loi et son annexe constituent la Charte de l'Environnement malagasy. Elle
fixe le cadre général d'exécution de la politique de l'environnement dont les modalités seront définies par
des textes réglementaires d'application.
Art 2 - On entend par environnement l'ensemble des milieux naturels et artificiels y compris les milieux
humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le développement national.
TITRE Il
PRINCIPES FONDAMENTAUX
Art 4 - La protection et le respect de l'environnement sont d'intérêt général. Il est du devoir de chacun
de veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit.
A cet effét, toute personne physique ou morale doit être en mesure d'être informée sur les décisions
susceptibles d'exercer quelque influence sur l'environnement et ce directement ou par l'intermédiaire de
groupements ou d'associations.
Elle-a également la faculté de partici per à des décisions.
TITRE III
MISE EN ŒUVRE
Art. 6 - L'objectif essentiel est de réconcilier la population avec son environnement en vue d'un
développement durable.
A cet effet, le plan se donne les objectifs suivants:
- développer les ressources humaines;
promouvoir un développement durable en gérant mieux les ressources naturelles
- réhabiliter, conserver et gérer le patrimoine malagasy de biodiversité ;
- améliorer le cadre de vie des populations rurales et urbaines;
- maintenir l'équilibre entre croissance de la population et développement des ressources;
- améliorer les outils e gestion de l'environnement;
- aider à la résolution des problèmes fonciers.
Art. 7 - La gestion de l'environnement est assurée conjointement par l'État, les Collectivités
décentralisées, les organisations non gouvernementales régulièrement constituées, les opérateurs
économiques, ainsi que tous les citoyens.
- de procéder ou faire procéder à un suivi et à une évaluation des actions menées dans le domaine de
l'environnement;
- de veiller à la compatibilité des investissements avec J'environnement.
Art 10 - Les projets d'investissements publics ou privés susceptibles de porter atteint à l'environnement
doivent faire l'objet d'une étude d'impact, compte tenu de Ja nature technique de l'ampleur desdits projets
ainsi que de la sensibilité du milieu d'implantation. .
Les projets d'investissement soumis à autorisation ou à approbation d'une autorité administrative font
également l'objet d'une étude cfimpact dan t Jes mêmes conditions que les autres projets.
Un décret précisera les modalités des études d'impact, la procédure applicable en la matière, et l'organe
habilité à la mise en œuvre de ces études et procédures.
TITRE IV
DISPOSITIONS DIVERSES
Art 11 - Les opérateurs exerçant dies activités engendrant des effets néfastes sur l'environnement
seront soumis:
- soit à des obligations compensatrices;
- soit au paiement de pénalités au profit de l'État et dont les taux et les modalités de perception seront
déterminés ultérieurement.
ANNEXE 1
de la loi portant C?harte de l'Environnement Malagasy
RÉSUME
GÉNÉRALITÉS
23. Rôle .
24. Tâche spécifique
25. Composition.
CHAPITRE III : La structure consultative: la Commission nationale de conservation pour le
Développement.
26. Stratégie opérationnelle.
261 . La sauvegarde.
262. La réhabilitation .
263. La création ou l'innovation.
CHAPITRE IV: la structure opérationnelle : l'Office National pour l'Environnement.
41. Vocation.
42. Mission.
43. Rôle.
44. Tâches spécifiques.
45. En cas d'alerte écologique.
CHAPITRE V : Les structures de gestion des opérations: les agences d'exécution.
51 . Vocation.
52. Mission.
53. Rôle.
54. Tâches spécifiques.
CONCLUSION
RÉSUMÉ
La Charte de l'Environnement Malagasy contient les principes généraux et les dispositions traduisant en
termes opérationnels et dans le cadre du développement global de Madagascar, la politique nationale de
l'environnement. -
Le point de départ de la Charte est constitué par les données permanentes de l'environnement à
Madagascar: l'homme, la terre et le sous- sol, les écosystèmes, l'endémisme.
Avant d'aborder les dispositions concernant la politique nationale de l'environnement, la Charte procède
à une analyse de la dégradation des ressources naturelles et de ses effets. Elle définit les grandes lignes de
la Politique Nationale de l'Environnement et en expose les principaux axes (PNE). Une telle politique
nécessite une mise en œuvre opérationnelle.
La Charte définit cette mise en œuvre en exposant le Plan d'Action Environnementale (PAE). Elle situe
le PAE par rapport aux grands problèmes de l'Etat: la décentralisation, le désengagement de l'Etat, la
libéralisation.
Les programmes du PAE se conforment à une stratégie qui est définie à tous les niveaux par la Charte.
Cette stratégie comporte en particulier la mise au point de projets prioritaires intitulés "Projets
Environnements" (PE). Cette action d'ensemble qui comporte ainsi la Politique Nationale de
l'Environnement, le Plan d'Action Environnementale, et les projets environnements, rend nécessaire la mise
en place d'un cadre institutionnel étroitement lié à l'organisation constitutionnelle et administrative de la
République Démocratique de Madagascar.
Ce cadre comprend:
- une Structure Institutionnelle Nationale pour "Environnement (SINF),
- une structure consultative: la commission nationale de conservation pour le Développement:
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GÉNÉRALITÉS
PRESENTATION DE LA CHARTE DE
L'ENVIRONNEMENT MALGACHE
Environnement et développement:
Dans le présent texte, l'action environnementale ne doit pas se réduire à la seule protection et à la
sauvegarde des ressources naturelles, des espèces rares ou des sites. Elle est inséparable des actions pour
un développement économique et social durable. On entend par Politique Nationale de l'Environnement
(PNE). l'ensemble des mesures qui déterminent les orientations des actions de protection de
l'environnement. Cette politique ne peut être figée dans un texte; la Charte de l'Environnement Malagasy
doit être évolutive.
Le Plan d'Action Environnementale (PAE) est constitué par l'ensemble des mesures adaptées en vue de
la mise en œuvre de la PNE.
Le PAE nécessite l'adoption de diverses dispositions de mis~ sur pied. Il s'agit des Programmes
Environnements (PE) qui peuvent comporter des phases (PE première phase ou PE 1, PE deuxième phase
ou PE2. etc.)
Une action rationnelle et efficace pour la protection de l'environnement ne peut se concevoir que dans
un cadre institutionnel approprié.
Ce cadre doit comprendre une Structure Institutionnelle Nationale pour l'Environnement (SINE) assistée
d'une structure consultative (CNCD).
La SINE doit disposer d'un organe d'exécution: l'Office National pour l'Environnement (PNE).
Des structures de gestion des opérations reçoivent la charge de la mise en œuvre au sein de ce cadre
institutionnel.
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TITRE PREUMINAIRE
LA GENESE DE LA CHARTE DE
L'ENVIRONNEMENT MALAGASY
- la capacité d'évaluer.
Un Centre National de Recherche sur l'Environnement était créé postérieurement.
Complétant les importantes initiatives, le rôle des centres de recherches et les structures ministérielles
concernées par l'environnement ont été renforcés .
A partir de novembre 1987, des recherches approfondies sur la question de l'environnement ont été
effectuées tandis que les travaux importants inspirés de la Stratégie Malgache de la Conservation pour le"
Développement ont contribué à mieux cerner la notion dl"environnement développement".
A ces efforts de réflexion et de rénovation des concepts sur l'environnement, se sont joints les initiatives
d'organismes privés. Il convient à cet égard de citer la création et l'action dynamique du V'NVF.
L'ensemble des réflexions -ainsi menées a abouti à l'élaboration d'une véritable Politique Nationale de
l'Environnement.
TITRE PREMIER
LES DONNEES PERMANENTES
DE L'ENVIRONNEMENT
Madagascar est une île continent de près de 592.000 km2 présentant une très grande diversité humaine
et écologique. A travers cette diversité, il convient de retrouver les constantes que constituent atouts et
potentialités , handicaps et problèmes. On retrouve les éléments qui sont les constantes de l'évolution
actuelle: l'homme, la terre et le sous-sol, les écosystèmes, l'endémisme.
CHAPITRE PREMIER
Atouts et potentialités
L'homme:
La densité de la population, bien que très variable sur l'ensemble de l'île, est en moyenne faible. La
production agricole est toujours l'activité économique prépondérante, fournissant le tiers du PIB et 80 p. 100
des recettes en devises.
Le niveau d'éducation de la population, bien supérieur à celui des pays possédant des revenus par
habitant comparables constitue un atout à exploiter en vue d'un développement.
Actuellement, il est constaté au niveau des cadres et décideurs du pays une élévation de la conscience
environnementale. Elle n'est pas encore hélas parvenue jusqu'à la masse populaire et notamment paysanne
qui, le plus souffre de la destruction de l'environnement.
Cette non-propagation de la conscience environnementale semble être due à plusi'eurs raisons dont
essentiellement :
- le manque d'information et de connaissance des réels problèmes environnementaux et leurs causes;
- le manque de structure pouvant porter le message environnemental adéquat aux populations cibles;
- le manque de moyens requis pour la réalisation d'une action massive, intensive et intégrée en faveur
de l'environnement;
- l'absence d'un cadre institutionnel approprié pour élaborer et mettre en place une réelle politique de
l'environnement malgache.
La terre et le sous-sol :
Les réserves foncières sont encore considérables bien que difficiles à mettre en valeur eu égard au relief
montagneux, relief qui par contre constitue un atout dans le domaine énergétique notamment
l'hydroélectricité.
Les ressources minérales et minières du sous-sol malgache recèlent des potentialités appréciables à ce
jour encore sous-exploitées.
Les écosystèmes:
On sait qu'un ensemble d'éléments végétaux, animaux et microbiens intégrés à -leur environnement
forme un système écologique riche: l'écosystème.
La communauté internationale a consacré Madagascar comme un ensemble unique et précieux
d'écosystème. Ceci est largement lié à la taille de l'/le et à l'histoire de son évolution depuis sa séparation
d'avec le continent africain. Au total, Madagascar est reconnu comme un des sept pays dans le monde
abritant une richesse écologique extraordinaire, au même titre qu'un géant comme le Brésil. .
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L'endémisme:
L'endémisme atteint environ 80 p.100 pour la faune et 90 p. 100 pour la flore. Des espèces entières sont
spécifiques à Madagascar, comme les célèbres Lémuriens et de nombreuses sortes de batraciens et de
reptiles.
Ce patrimoine revêt un intérêt particulier pour la communauté scientifique et peut être mis en valeur en
relation avec le tourisme.
A long terme, cette richesse peut aussi produire des biens et des services de grande valeur : la
pharmacopée nationale est encore incomplète, et des plantes et des principes thérapeutiques sont peut-être
cachées dans les plantes peu ou pas valorisées. Actuellement, on a recensé quelques 12.000 espèces
ligneuses qui risquent de disparaître au rythme de la dégradation des ressources naturelles.
CHAPITRE Il
Handicaps et problèmes -la dégradation de l'environnement
Les dernières décennies ont vu s'opérer une baisse continue de la qualité de l'environnement, ainsi
qu'une régression quantitative des formations naturelles, en particulier de la forêt primaire, habitat d'une
grande partie de la faune et de la flore qui donnent à l'île son caractère unique. .
Le couvert forestier recule, selon la FAO à un taux proche de 200.000 hectares par an, sous la pression
conjuguée des défrichements pour culture itinérante, du prélèvement de combustibles ligneux, de la
surexploitation du bois d'œuvre et des incendies périodiques.
Malgré l'imprécision des données statistiques, imprécision due à la carence généralisée d'outils
permettant d'évaluer très exactement la situation et l'ampleur de son évolution, il est possible d'affirmer que
les indicateurs de la qualité de l'environnement ont évolué à la baisse au cours des quarante dernières
années. .
L'érosion est présente sur la quasi-totalité des sols, et entraîne une baisse de fertilité et un coût accru
des entretiens d'infrastructures hydrauliques et routières, ainsi que des dommages sur les écosystèmes
marins.
L'ensemble de ces dégradations a un effet qui dépasse largement le cadre écologique proprement dit.
Un chiffrage rapide effectué par les bailleurs de fonds du PAE a conduit à une estimation d'un coût annuel
pour l'économie compris entre 125 et 360 milliards Qe FMG, soit 5 p. 100 à 15 p. 100 du PIS.
De manière encore plus préoccupante, l'extrapolation directe des tendances en matière de population et
de ressources naturelles prévient de l'avènement des conditions très difficiles pour le pays si une action
d'ampleur n'est pas entreprise aussitôt que possible.
En particulier, des estimations modérées en matière démographique montrent que, quelles que soient
les hypothèses techniques retenues, la surface rizicole requise pour nourrir les Malgaches en l'an 2010
dépasse les surfaces raisonnablement mobilisables pour cette culture.
La forêt ne compterait plus que la moitié de la surface actuelle, et seule 6 millions d'hectares resteraient
boisés en 2015.
L'ensemble de ces considérations a fait dire que Madagascar semblait être aspirée dans une spirale de
dégradation.
Cette évolution, et ses effets pervers sur les Malgaches sont une des principales préoccupations
nationales.
Toutefois, les solutions à mettre en œuvre sont complexes, lourdes et la mise en pratique est
handicapée par les difficultés de communication physique à l'intérieur de l'île.
CHAPITRE III
Les causes de dégradation
. de l'environnement '
Si le facteur de dégradation principale reste l'homme, ses motivations et les causes sont multiples. Il s'y
ajoute d'autres causes. -
Ce qu'on peut a priori dire, c'est que ces motivations sont essentiellement basées sur des considérations
économiques et sociologiques, auxquelles s'ajoutent des facteurs d'ordre historique, culturel et politique.
Quoi qu'il en soit, la connaissance exacte de ces causes, des motivations et du processus aboutissant à
l'acte de dégradation s'avère fondamental si l'on veut attaquer le mal à sa racine.
Il y a cependant des facteurs non maîtrisables par nous-mêmes comme les facteurs régissant
l'économie mondiale. Il ne s'agit pas de les occulter mais de faire en sorte que leurs effets ne soient pas
prépondérants ni irréversibles.
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Parmi les explications du processus de dégradation dans lequel est plongé le pays, quelq~es unes
reviennent constamment dans les conclusions de nos techniciens.
Le tavy qui constitue un système ancestral de production basé sur le défrichement itinérant des forêts
naturelles constitue un des principaux facteurs de dégradation de l'environnement avec la pratique des feux
de brousse.
Les deux fléaux dont les mécanismes et les motivations sont très compliqués devraient être combattus
sur le plan socio-économique, la législation n'étant qu'un appui.
En effet, tant que la gestion des terres dépendra de l'autorité de Tangalamena qui détermine les zones
annuelles de tavy, tant que le zébu sera le centre de la civilisation de tout un peuple, et tant que le riz sera
considéré comme étant le seul aliment du Malgache, il serait hasardeux de vouloir résoudre les problèmes
environnement aux Malgaches sans se focaliser sur ces points fondamentaux.
Malgré le potentiel énergétique dégagé par les ressources hydroélectriques, la grande majorité des
Malgaches utilise encore du bois pour ses besoins quotidiens de chauffe. Le bois de chauffe et le charbon
qui se ramènent encore au feu constituent une menace extrêmement grave pour le maintien de
l'environnement malgache. En effet, si l'éclairage au pétrole, à la bougie ou à l'électricité a p~ entrer dans les
mœurs malgaches, l'utilisation du charbon ou du bois, même dans les grandes villes reste très largement
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répandue pour la cuisson du repas familial. Ce repas familial qui, d'ailleurs, nécessite énormément d'énergie
car composé de riz et d'un plat d'accompagnement.
Face à ces besoins pourtant, le pays ne dispose à l'heure actuelle ni de ressource pétrolière ni de
charbon naturel exploitables économiquement. .
Madagascar, pays essentiellement producteurs vit sur l'exportation de ses produits agricoles.
D'un autre côté, le pays se doit de se doter:
- de moyens de production;
- d'intrants divers ;
- de bien de consommation pour son quotidien.
Si au. niveau des exportations, les prix des matières premières et des produits s'effondrent
régulièrement, au niveau des importations, le prix des produits manufacturés augmente entraînant un
appauvrissement constant du Pays, l'obligeant à faire face à ses problèmes quotidiens donc de produire à
outrance plutôt que de se préoccuper du long terme, c'est-à-dire conserver.
Et ce souci est bien légitime car il est plus urgent de survivre. Vivre mieux sera un autre objectif.
L'appauvrissement constant du Pays a été d'autant plus durement ressenti par la population que
l'érosion monétaire dont a fait l'objet le franc malgache, a diminué très considérablement son pouvoir
d'achat.
324. La méconnaissance :
Il ne faut pas non plus affirmer que le · paysan détériore son environnement sciemment et en toute
connaissance de cause.
Souvent les croyances ou les idées héritées du passé sont tellement tenaces que les habitudes qui en
découlent sont extrêmement difficiles à changer. D'autant plus qu'aucune alternative n'est proposée.
Comme par ailleurs, certains projets même nationaux ignorent les règles élémentaires de conservation
ou de protection environnementale, il est évident qu'on ne peut demander à un paysan d'imaginer les dégâts
d'un feu de brousse de la région du Vakinankaratra sur les mangroves ou le port de Mahajanga.
TITRE Il
. POLITIQUE NATIONALE DE
L'ENVIRONNEMENT
CHAPITRE PREMIER
Objectifs et principes
1. Objectifs :
La Politique Nationale de l'Environnement est une politique tenant compte de la globalité des problèmes
environnementaux, sociaux, économiques et culturels. Elle vise à rétablir un équilibre durable et harmonieux
entre les besoins de .développement de l'homme et les soucis écologiques.
Elle s'efforcera donc de situer le développement par rapport à la conservation, d'en limiter et d'en définir
les interactions, interactions dont les conséquences, en définitive, ne se font ressentir que sur deux points
majeurs:
- l'homme;
- son environnement physique.
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L'ambition de la Politique Nationale de l'Environnement (PNE) n'est autre que de réconcilier ces deux
entités pour les amener à une symbiose.
2. Principe fondamental :
Notre Politique Nationale pour l'Environnement prend sa source dans un constat d'échec des diverses
actions environnementales qui ont été menées jusqu'à ce jour. En effet, malgré tout ce qui a été dit et fait, le
pays est aspiré dans une spirale dé dégradation inexorable ressentie par certains comme une fatalité . Cet
échec, à l'analyse, est le fruit de plusieurs facteurs dont essentiellement:
- l'absence d'un plan d'action accepté et acceptable par les divers intervenants;
- l'absence de moyens à la mesure des problèmes;
- l'absence d'une coordination efficace des actions menées sur le terrain.
Par ailleurs, au centre du problème de la dégradation de l'environnement se trouve l'homme qui est
l'auteur et la victime de la dégradation. Il est donc primordial d'axer tous les efforts sur lui afin de connaître
ses besoins fondamentaux, ses motivations, sa vie sociale, sa culture et les processus qui le mènent à la
pratique de dégradation de son propre environnement.
En réalité, quelle que soit la forme de l'action de l'homme sur son environnement, cette action n'est
dictée que par des soucis économiques de vie ou de survie.
C'est pourquoi , aucune action environnementale ne peut se dissocier d'une action de développement en
faveur de l'homme. C'est la raison pour laquelle le concept de conservation ne peut être dissocié de celui du
développement. En effet, "il ne peut y avoir de conservation de l'environnement sans développement, la
conservation devant être le fruit d'un développement rationnel en harmonie avec la nature".
Ce principe fondamental doit guider toute action en faveur de l'environnement à Madagascar.
D'autre part, en raison de son caractère unique dans le monde, le patrimoine environnemental malgache
est considéré comme patrimoine de l'Humanité dont la gestion doit être naturellement laissée aux soins des
malgaches et I~ responsabilité partagée avec la communauté internationale.
En d'autres termes, si la biodiversité à Madagascar est bien conservée, c'est la communauté
internatiohale qui en profitera. Or, la nation malgache se doit de faire face à des problèmes immédiats du
quotidien qui ne sont pas nécessairement compatibles avec les soucis environnementaux de long terme. La
communauté internationale se doit donc de soutenir cet effort de conservation et de financer pour permettre
à la nation de joindre les nécessités quotidiennes aux priDrités de demain.
3. Cadre fondamental
CHAPITRE Il
Les principaux axes de notre politique
de l'environnement
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Le but de notre politique est de réconcilier la population malgache avec son environnement pour que la
génération actuelle et, celles à venir puissent y vivre en totale harmonie. Dans cet esprit, notre politique
s'articule autour des cinq objectifs suivants:
i. Développer les ressources humaines. Le Malgache reste le pivot de notre politique. Pour cela, il est
nécessaire de :
• renforcer la sensibilisation et la formation des populations;
• susciter la participation de la population notamment en renforçant les mouvements associatifs pour
compléter, soutenir ou parfaire la capacité de gestion publique ;
• "moraliser la vie publique" par rapport à notre culture, notre législation, notre besoin de
développement, etc. ;
• renforcer le thème "environnement', dans les programmes d'éducation générale et développer les
filières de formation et de recherche;
• exploiter et développer toute forme de vecteur pour passer le message "environnemenf'.
En effet, il est hors de question en l'état actuel de nos possibilités d'utiliser les technologies et matériels
de pointe non encore maîtrisables par nos techniciens pour conserver notre environnement. .
Il s'agit surtout de mobiliser cet énorme potentiel de main d'œuvre que constitue la population rurale ,
d'en réveiller les sens et la compréhension de son milieu et d'en dynamiser les actions. Il nous faut renforcer
le thème environnement dans les programmes d'éducation divers et développer les filières de formation
professionnelle pour que le pays dispose de cadres compétents en quantité suffisante.
ii . Promouvoir un développement durabte, équitable et bien reparti sur le territoire national en gérant
mieux les ressources naturelles. Il s'agit à la fois : .
- d'inventorier les ressources naturelles pour les gérer et planifier judicieusement leur utilisation ;
- d'économiser les ressources naturelles partout et sous tous les aspects (économie de combustible
ligneux, de carburants importés, de bois pour la construction, d'eau, en agissant sur l'offre comme sur la
demande, etc.) ;
- de mieux valoriser les ressources naturelles localement (reboisement, agroforesterie, conservation
des sols, réduction de la pollution des eaux, etc.) ;
- de réhabiliter et/ou maintenir la fertilité naturelle du milieu et stimuler sa capacité de résistance aux
maladies et parasites en favorisant d'une part les plantes et arbres améliorant l'emploi de fertilisants produits
localement et, d'autre part, les méthodes douces de lutte phytosanitaire intégrée;
de mettre un accent particulier sur les zones peu peuplées à fort potentiel pour pouvoir
décongestionner progressivement celles où la pression démographique sur les ressources est
particulièrement forte;
- de référencier les investissements pour que ces derniers assurent la pérennité du développement
sans porter préjudice aux ressources naturelles. .
Une importance particulière doit être donnée à la détermination, à la prévision èt à l'interprétation des
répercussions d'un projet sur la qualité de vie de l'homme, sur son environnement, sur les écosystèmes dont
dépend sa survie.
A cet effet, la législation sur l'environnement doit comporter des dispositions prévoyant la réglementation
des études d'impact.
iii. Réhabiliter, conserver et gérer le patrimoine malgache de biodiversité qui est unique au monde et y
appuyer le développement d'un tourisme original écologique en :
- créant et gérant des aires protégées et développant les zones périphériques sUr Je plan économique;
- réhabilitant et en protégeant partout le milieu naturel;
- coordonnant conservation et tourisme divers (de découverte, de pêche et de chasse, de santé,
balnéaire, etc.).
iv. Améliorer le cadre de vie des populations rurales et urbaines, ce qui suppose au niveau des VIP:
- d'aider au renforcement des finances locales (institution et collecte d'impôts, ... ) ;
- d'aider au renforcement des services techniques. locaux;
- de développer et améliorer les équipements collectifs ainsi que leur gestion.
Afin qu'au niveau urbain ou villageois, la population puisse bénéficier d'une amélioration sensible des
conditions de vie quotidienne (santé, éducation, transport, nourriture, logement, etc.).
Il y a lieu également de préserver et mieux gérer le patrimoine architectural et socioculturel de nos villes
et campagnes, atout supplémentaire pour le développement du tourisme.
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ld ~
CHAPITRE III
Les conditions de réussite de notre politique
environnementale
iii. Intégrer l'environnement dans notre processus de planification à moyen et long terme
Rappelons encore que la gestion de nQtre patrimoine de ressources naturelles est partie intégrante de
notre développement global. 1\ nous faut lutter contre ra tendance d'aujourd'hui qui traitait de l'environnement
comme d'un "secteur' plus ou moins marginal, en dehors des affaires économiques. Au contraire,
l'environnement doit être au cœur de notre réflexion, en particulier lors de la conception et de l'évaluation, à
tous lés niveaux, des programmes de développement du Pays;
iv. Améliorer les outils de maitrise de l'évolution de notre environnement, affiner notre politique et
pouvoir agir en temps opportun
1\ nous faut rénover notre cartographie et utiliser à notre mesure les techniques de télédétection .11 nous
faut améliorer notre information dans le cadre de banques de données simples, intégrées et performantes. 1\
nous faut développer des méthodes d'études d'impact sur l'environnement pour ne retenir dans nos
programmes d'investissements que ceux qui conduisent à un développement durable et à une bonne
rentabilité économique et sociale sans entamer notre capital de ressources naturelles. Il nous faut enfin
introduire dans notre comptabilité des indicateurs prenant en compte l'évolution de ce capital dans le temps
et dans l'espace.
vi. Définir une politique de la population claire et applicable en vue de quantifier et qualifier les besoins
réels prévisibles de la Nation à court, moyen et long terme
Cette politique de la population traduite en terme de projection dans le temps permettra de planifier
toutes les actions de développement national et par la même occasion de prévoir les menaces pesant sur
l'environnement malgache.
La connaissance préalable de ces menaces nous permettra de définir dès à présent:
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TITRE III
LA MISE EN ŒUVRE DE LA PNE
La mise en œuvre de la PNE nécessite la traduction de cette politique en plan d'action, ce plan d'action
en programmes, ces programmes en opérations.
CHAPITRE PREMIER
le plan d'action environnementale ou PAE
Le Plan d'Action Environnementale est l'ensemble des dispositions adoptées en vue de la mise en
œuvre de la PNE. C'est un plan à long terme exécutable sur au moins 15 ans compte tenu du fait que le
renversement des tendances environnementales accumulées depuis des siècles ne saurait se faire en un
p'ian quinquennal. .
C'est un plan finançable dans sa plus grande partie par des donateurs internationaux et plus
marginalement par des crédits contractés par l'État malagasy.
1. PAE : Un schéma de développement pérenne
Le PAE ne doit pas être un plan figé. C'est un plan de développement pérenne conçu et programmé par '
les Malgaches sur les besoins malgaches.
S'appuyant essentiellement sur les divers acteurs du développement en dynamisant leur capacité
décisionnelle, organisationnelle et financière, le PAE a l'ambition de donner une possibilité de
développement centré sur le Malgache.
Aussi le PAE dans l'élaboration de ses programmes et de ses projets s'inspirera-t-il essentiellement des
aspirations des communautés de base ou du terroir pour réellement apporter la solution au trinôme terroir -
aspiration -capacité.
Le principal paramètre de réussite du PAE devra donc se mesurer par le taux d'appropriation par les
communautés cibles des alternatives apportées par le PAE. L'appropriation étant le degré de participation de
ces communautés dans les opérations menées ainsi que leur réel engagement à entretenir les travaux
effectués.
Le PAE, dans sa conception, se doit d'imprimer une dynamique sociale, structurelle et administrative à
l'action environnementale.
Dans les premières années de sa mise en œuvre, un de ses objectifs fondamentaux serait de donner
une impulsion réelle et pérenne à toute conception ou action touchant l'environnement.
Cette dynamique de l'action environnementale est basée sur une coordination précise et claire des
divers fntervenants, en particulier ceux ayant un contact direct avec la population. .
Il nous faut donc renforcer toutes les structures déjà en place et les redynamiser pour ne pas avoir à se
substituer à elle lors de l'attribution des responsabilités.
En effet, le danger de la substitution se présente sous deux aspects :
- substitution aux institutions de conception, de décision ou de réalisation;
- substitution au niveau du financement de projets ou opérations institutionnellement dévolus aux
ministères en baptisant toute action non financée par le budget dudit ministère "action pour l'environnement".
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Cependant, s'il faut utiliser ce qui existe, la nouveauté de l'application du concept environnemental dans
le processus de développement contraindra certainement à l'innovation notamment dans la création de
nouvelles structures de gestion ou d'opération au niveau national et/ou régional.
Par ailleurs, le PAE n'est pas une excroissance dans l'organigramme national. En effet, cet
organigramme national embrasse la quasi-totalité des divers aspects de la vie nationale. D'autre part, elle a
ses ramifications partout au niveau local. Il n'est donc plus opportun de créer une ramification de plus.
L'expérience montre que les diverses actions de développement menées par les organismes
internationaux, nationaux, ministériels et des VIP ne visent en général qu'une seule et même population et
simultanément mais SOUS des thèmes différents:
- administration territoriale;
- santé;
- éducation;
- vulgarisation agricole;
- infrastructure rurale;
- eaux et forêts ;
- etc.
Si l'environnement n'est pas un secteur, dans l'application quotidienne de son concept il doit apparaître
comme un "esprit", qui doit prévaloir dans tous les secteurs pour faire face à des préoccupations différentes.
" doit donc être un souci permanent dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation de tout projet.
L'environnement étant l'affaire de tous, il est logique que tout technicien, tout citoyen de ce pays
participe à cet effort environnemental, transmette ses idées, les défende et les applique dans
l'accomplissement de ses actes de travail quotidien.
Dans son rôle de coordinateur des actions environnementales, le PAE se doit d'être au courant de tout
ce qui se passe au niveau du terroir, d'être en mesure de répondre aux questions : «' Qui fait quoi, où,
quand, comment? " et d'insérer le concept d'environnement dans les réponses.
En définitive, les seuls rôles opérationnels incombant à la structure de coordination du PAE peut se
résumer en deux missions bien distinctes:
i. Mission permanente qui implique des responsabilités concernant le suivi et l'évolution du Plan d'Action
Environnementc;ile lié au plan national de développement économique, l'amélioration de la législation,
l'appréciation des études d'impact des investissements ayant un effet sur l'environnement (EIE), le suivi et
l'évaluation des programmes touchant l'environn~ment, la gestion des systèmes d'information sur
l'environnement, la coordination des actions en matière de communication, sensibilisation, éducation et
formation dans le domaine de l'environnement.
ii. Mission temporaire répondant à la nécessité de coordonner les actions des programmes
environnementaux divers sur les plans techniques, financiers et institutionnels, d'assurer les liaisons avec
les bailleurs de fonds.
L'intégration du PAE dans cette Charte est d'autant plus naturelle que le centre de ses préoccupations
est et reste l'~omme pour son développement universel et total. "Développement de tout homme et de tout
l'homme".
De ce développement atJtocentré et autogéré, base d'un développement inexorable et durable doit
découler une attitude en harmonie avec l'environnement de l'homme. C'est pourquoi, le PAE doit être un
plan de développement pour la conservation en vue de donner à l'homme la possibilité de perpétuer
harmonieusement ce progrès. .
Le PAE s'inspire donc des grandes figures de la Charte de la Révolution malgache fondement du
système actuel pour orienter ses actions. Il en précise les idées et les instruments dans le cadre de la
conservation associé au développement.
Si le CASEP prend en charge la redynamisation des structures économiques en vue du règlement des
problèmes d'équilibre financiers, le PASAGE tend à alléger les contraintes sociales trop pesantes pou.r la
population malgache.
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• Décentralisation de la décision :
Elle se matérialise par la prise en considération des aspirations du terroir en "besoin exprimé" , et en
"besoin latent". Dans le processus de mise en œuvre d'un projet, cette décentralisation au niveau du terroir
représente l'identification du projet. A un niveau plus élevé de la structure territoriale, la somme globale des
aspirations doit représenter l'ébauche du schéma global de développement de la région ou du Faritany.
• Décentralisation de l'organisation:
Cette forme de décentralisation permet de donner réellement aux collectivités cibles la possibilité de
prendre en main la réalisation de ses aspirations dans le cas où cette collectivité cible est la même que la
collectivité réceptrice ou bénéficiaire.
Sinon, la décentralisation est matérialisée par l'accouplement de ces deux entités pour prendre en main
la programmation et la mise en œuvre de l'opération. Au niveau supérieur, cette décentralisation
organisationnelle rejoint l'ébauche du schéma · global de développement de la région pour être un
programme de développement régionalisé.
• Décentralisation budgétaire:
Le PAE étant un plan d'impulsion se doit dans un premier temps de faire la liaison entre les besoins du
court terme et les priorités environnementales associées au développement du long terme. Il y a donc
nécessité pour ce PAE de combler les lacunes financières générées dans le temps par ces deux
préoccupati ons.
Cependant, ce soutien financier limité dans le temps doit aboutir à la mise en place de mécanismes
pérennes d'autofinancement des collectivités pour assurer leur autosuffisance budgétaire au niveau régional.
L'autosuffisance budgétaire associé au programme de développement régionalisé donnera un plan national
de développement régionalisé centré sur la population et géré par elle-même. .
Ce désengagement ne signifie pas démission. En effet, l'Etat reste responsable, des actes publics ainsi
que de la délimitation des politiques diverses.
Le contrôle a posteriori basé sur:
- le plan de travail et de budget annuel;
les audits de comptes et de procédures peuvent rester du domaine de l'État ou de ses
démembrements.
Par contre, le désengagement de l'État du domaine des opérations devra être accompagné de la mise
en place du manuel de procédure et l'élaboration des normes.
D'autre part, èe désengagement, corollaire de la décentralisation, devrait se traduire au niveau de la
réalisation des opérations par l'utilisation de structures en dehors du cadre figé de l'Administration.
Enfin, il ne s'agit pas de "désadministrer" le Plan, il s'agit surtout de faire en sorte qu'il y ait moins
d'ingérence de l'administration tout en améliorant sa participation au niveau des opérations.
Moins d'administration mais mieux d'administration.
Le jeu de la libéralisation consiste à donner aux opérateurs les règles du jeu économique pour que
chacun puisse s'évaluer, se placer et définir ses créneaux au niveau du PAE. Cela se traduit en priorité par
la mise en place claire de ces règles et leurs fondements.
D'autre pari, les mesures d'accompagnement nécessaires à la mise en œuvre d'une politique de
libéralisation appelle la mise en place:
- d'un agrément général de responsabilité, donc de procédures diverses et à tous les niveaux;
- de norme;
- de critères de performance et de paramètre d'efficience (sociaux et économiques) ;
- de mode de contrôle et d'appréciation des résultats (audit, contrôle permanent, etc.)
En d'autres termes, le jeu de la libéralisation, du désengagement de l'État et de la décentralisation
nécessite la réhabilitation d'un "esprit de normes".
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Pratiquement, le PAE, chaque fois que la possibilité se présentera, se doit de faire jouer la concurrence ,
laisser les opérateurs (quels qu'ils soient) faire leur travail mais cadrer l'évolution de ce travail dans les
optiques et objectifs fondamentaux du PAE.
CHAPITRE Il
PAE : un plan de mise en œuvre de la PNE
Les orientations techniques qui matérialisent cette mise en œuvre sont extraites principalement des
conclusions émises par les techniciens malgaches depuis novembre 1987 avec l'aide des experts des
bailleurs de fonds .
Elles ont été dictées par le souci constant d'associer intimement le développement à la conservation
sans perdre de vue le rôle essentiel joué par l'homme qui reste le point focal de la résolution des problèmes
de la dégradation de l'environnement.
1. Finalité
Enrayer la spirale de la dégradation en réconciliant la population avec son environnement.
2. Objectifs
Il n'est de réussite d'un programme de conservation que si la population, actrice de la dégradation,
accepte de changer ses habitudes.
Ce changement d'habitude du paysan, son acceptation de la vision du "demain", restent l'objectif ultime
du PAE.
Au niveau de la conception des programmes environnementaux, cela sous entend de la part du
concepteur:
- l'abandon de « l'esprit projet» et des « objectifs projets» qui généralement, ont pour conséquence la
désaffection du groupe cible à la fin du projet;
- l'abandon de « l'esprit d'assistanée » et d'apport permanent.
Pour cela, tout doit être mis en œuvre car ce n'est qu'à ce stade · que réellement la guerre pour la
conservation et le développement sera gagnée.
31. Approche des problèmes et mise en œuvre de leurs solutions de manière intégrée:
seulement de trouver un financement à long terme, mais encore de mettre en place des systèmes pouvant
fonctionner de manière pérenne et autonome.
Il va sans dire donc que les actions menées doivent être à plus ou moi ns long terme rentables , que des
mécanismes de financement assurent leur pérennité.
33. Présentation des programmes du PAE aux bénéficiaires sous l'angle de l'intérêt :
Tout programme du PAE doit être présenté aux b~néficiaires sous un aspect "intérêt". En effet de l'effort
fourni doit résulter un profit. Ceci implique la notion fondamentale d'alternative attrayante. En effet, sans ces
alternatives, il est illusoire de vouloir changer les habitudes.
Les actions du PAE doivent donc être conçues de manière à concilier les exigences de survie et les
priorités de la conservation .
La communauté de base et le.s populations doivent être traitées en responsables ultimes de leur
environnement. Cette responsabilisation nécessite outre la formation et la sensibilisation de la population ,
son encadrement multisectoriel et pluridisciplinaire.
Car le risque d'instaurer au sein d'une collectivité une mentalité d'assisté est grand quand cette
collectivité n'a été associée ni à l'élaboration ni à la réalisation pratique d'un projet. On assiste alors à une
désaffection du paysan dès lors que le projet se termine et l'on se rend compte qu'en fait, l'opération n'a
profité au groupe cible que le temps de son financement.
Il est donc essentiel pour la pérennité des résultats d'instaurer un esprit de dialogue et un contrat de
responsabilité claire entre le groupe cible et l'encadrement de l'opération et que réellement ce groupe soit le
responsable des décisions, de la programmation et de la réalisation de l'opération: l'encadreur n'étant qu'un
simple appui.
Pour y arriver, il est essentiel que le niveau de dialogue soit le même entre les cadres d'opération et le
paysan. Aussi, est-il urgent que préalablement ou tout au moins simultanément à toute action terrain, la
sensibilisation et la formation populaire soient effectuées. Sur le plan national, le réveil de la conscience
environnementale doit faire l'objet d'une attention toute particulière par l'utilisation et la combinaison de toute
forme de communication et de toute forme de vecteur, notamment les ONG, les organisations religieuses et
leurs satellites, les militaires, les foncti~nnaires, les entreprises, etc.
35. Mise ·en place de mécanismes appropriés pour des myriades de petits projets concernant
l'environnement (protection de bassins versants, agroforesterie, plan d'aménagement de· terroir villageois,
gestion des forêts et de réserves naturelles, etc.) :
Les circuits traditionnels de l'administration publique sont adaptés pour les grands investissements mais
beaucoup moins pour les petits projets.
Pour les projets PAE dont les effets et l'envergure peuvent être très localisés, il conviendrait d'élaborer
un schéma de mise en place dont les paramètres de financement (utilisation de réseaux bancaires) de
préparation technique (projet type dont le canevas général est préparé à l'avance) et de réalisation
(utilisation d'association d'usagers, VIP, ONG) constitueront un mécanisme léger, adaptable et évolutif
utilisable à dessein.
Les myriades de petits projets ne peuvent être conçus sans un soutien de sensibilisation correct et
réciproquement. En effet, il n'est pas question de réaliser une opération non comprise et acceptée par un
terroir comme il n'est pas envisageable de faire de la sensibilisationlformation sans actions pratiques sur
terrain . Il va sans dire que ces microprojets se doivent d'être pérennes quant à 'leur effet ou à leur utilisation.
Une attention particulière devra donc être fournie quant à l'entretien des travaux qui seront effectués et à
la responsabilité du terroir sur son utilisation.
Les myriades de petits projets devront permettre de dynamiser les structures de base concernées dans
leur prise en main de leur propre développement notamment au niveau de leur capacité d'organisation, de
décision et surtout de mise en œuvre qui en définitive devrait être l'occasion d'une redistribution de revenu
au niveau du terroir.
C'est pourquoi il est important que des mécanismes soient étudiés pour qu'à chaque situation puisse
être trouvéè une procédure rapide d'identification, de programmation, de mise en œuvre, de contrôle et de
paiement. Ces mécanismes devront être les plus simples possibles et consignés dans des manuels de
procédure afin d'éviter les interventions intempestives diverses.
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L'Etat n'étant pas structuré pour mener à bien d'aussi petites actions, il est nécessaire sur le plan
institutionnel de mettre en place une structure légère mais performante de gestion de ces mini-projets.
Cette structure de gestion devra, de par sa souplesse, être à même de mobiliser les forces vives de la
région ou du terroir ainsi que les techniciens des services décentralisés pour mener à bien ces opérations .
4. Stratégies sectorielles
Ces stratégies par thème peuvent être considérées comme des étapes obligées par la réalisation des
objectifs globaux du PAE. En effet, elles définissent dans leurs grandes lignes les points essentiels de la
définition des programmes environnementaux.
Ces points sont:
Ce point constitue l'épine dorsale de la mise en œuvre du PAE. En effet, il ne peut y avoir de
conservation sans participation effective de la population sans que celle-ci ne soit éduquée, formée et
informée des problèmes de l'environnement et de leurs conséquences sur la production. Ces thèmes de la
formation, éducation, sensibilisation doivent être élaborés et conçus de manière extrêmement soignée, car
les modes de formation ou de sensibilisation ainsi que les vecteurs doivent être adaptés aux groupes cibles
qui changent d'une région à l'autre, voire d'un terroir à l'autre d'un même Fokontany.
Cette élaboration et cette conception ainsi que la mise en œuvre des solutions doivent être effectuées
avec la participation de toutes les forces vives nationales notamment celles ayant un accès direct sur le
terrain .
La gestion des Bassins Versants (SV) revêt une importance fondamentale sur le plan économique. En
effet, l'érosion est la cause de dégâts majeurs dans les secteurs de production agricole et marine,
notamment la riziculture et les ressources halieutiques dans les estuaires.
D'autre part, elle oblige le surdimensionnement des infrastructures telles que les routes, barrages, ponts
augmentant d'autant les sommes à investir. Enfin, l'érosion des sol~ astreint à un entretien périodique plus
important et plus rapproché de ces infrastructures.
A ce jour, les estimations les plus optimistes de perte économique due à l'érosion des sols sont évaluées
à environ 200 millions de dollars par an.
Les axes de la conservation des sols doivent être orientées vers les relations paysans/recherche ;
vulgarisation/éducation; formation/sensibilisation d'une part, et vers une amélioration de la sécurité foncière
d'autre part.
Sans sécurité foncière, il est difficile de demander au paysan de prendre soin de la terre ou de la mettre
en valeur de manière rationnelle.
" s'agit donc d'aider les institutions, les VIP et même les groupes cibles à trouver des règles qui leur
permettent de gérer convenablement la terre afin de la conserver mais aussi pour que cette dernière leur
permette de vivre décemment.
Ces règles, une fois mise en place, devraient faire l'objet de suivi permanent dans leur application
(possession, utilisation, etc.).
En même temps qu'il faut reconstituer le couvert végétal national, il est aussi urgent de sauvegarder ce
qui existe déjà et qui est menacé à brève échéance de disparition. Il faut agir vite et pour cela, l'aide
internationale doit être rapidement mobilisée pour sauver ce qui reste.
Cependant, il ne faut pas que dans notre hâte nous oublions que cette richesse de notre biodiversité doit
nous profiter et qu'elle n'est richesse que si elle peut être exploitée.
Il s'agit d'apprendre à exploiter de manière rationnelle afin de ne pas ''tuer la poule aux œufs d'or'. Ainsi,
l'exploitation forestière, comme celle de la faune ou de la flore doivent-elles être conçues de telle sorte
qu'elles soient source de base de développement durable.
C'est dans cette optique que le PAE doit encourager le tourisme écologique.
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L'avantage de Madagascar par rapport à d'autre pays est de pouvoir combiner la gestion et la protection
de son patrimoine écologique exceptionnel avec un tourisme nouveau: le tourisme écologique. Cette forme
de tourisme associée au tourisme local et/ou traditionnel pourrait se relever à terme comme l'un des
secteurs les plus importants pour l'apport de devises.
Pour cela, il y a lieu d'associer tous les opérateurs touristiques ainsi que les VIP pour mettre en place
.des structures d'accueil et d'exploitation pouvant répondre aux exigences des touristes.
Sur le plan international, un accent particulier devra être mis sur ce nouveau tourisme qui, outre les
amoureux de la nature, pourrait attirer scientifiques, chercheurs ou amateurs d'insolite.
L'impact direct d'un programme environnemental doit être l'amélioration effective du cadre de vie
quotidien du citoyen. Aussi, est-il normal et même nécessaire si tant est que lion veuille mobiliser la
population tout entière de porter des actions d'amélioration des cadres de vie.
Pour cela, la décentralisation effective des moyens de décision, d'organisation est nécessaire afin de
donner aux pouvoirs locaux la possibilité de faire face à leurs obligations et à leurs administrés.
Il faut donc aider ces responsables à mettre des systèmes de gestion administrative, financière et
technique efficaces.
Il est à noter que ce volet s'imbrique très intimement avec ceux énumérés auparavant et plus
particulièrement les mini-projets ruraux et le tourisme écologique.
Sans définition précise des attributions de chaque intervenant, il est aléatoire de mettre quoi que ce soit
en œuvre.
La mise en place d'un tel cadre est donc cruciale pour éviter les dilutions de responsabilité et pour
déceler exactement les failles d'une opération.
Cet élément sera repris plus loin.
Globalement, Madagascar est subdivisé en six écosystèmes principaux ayant chacun ses
caractéristiques propres.
1/ est donc nécessaire de pouvoir définir pour chaque écosystème une stratégie qui devrait être elle~
même adaptée aux exigences d'une région ou d'un terroir donné.
Principales contraintes:
- forte densité de population ;
- relief tourmenté à forte pente.
Conséquencès:
- forte pression foncière;
- aménagement des tanety à forte pente favorisant Il érosion et l'ensablement des vallées;
- déboisement intensif pour production de charbon, bois de chauffe, etc.;
- tavy et exploitation forestière.
Atouts:
- haute technicité des agriculteurs;
- proximité des marchés urbains;
- diversité mi'Crociimatique.
Textes nationaux Contenus Page d'accueil (!J .
Principales contraintes:
- mode de production fortement basé sur les pratiques ancestrales;
- relief très pentu;
- haut risque cyclonique;
- forte pluviométrie.
Conséquences:
- pression foncière forte;
- pratique du tavy ;
- haut risque d'érosion;
- déboisement intensif.
Atouts:
- richesse du patrimoine naturel;
- région riche en produits d'exploitation.
Orientation des actions:
- intensification des actions de protection et gestion de la biodiversité en associant avec le tourisme
écologique ;
- accroissement de la sécurité alimentaire en développant et en réhabilitant la riziculture dans les
plaines côtières et les vallées forestières;
- amélioration du réseau routier pour faciliter la circulation des produits;
- développement des cultures arbustives en tenant compte des contraintes du marché international. Il
s'agit d'accroître les ressources en devises du pays tout en protégeant les pentes abusivement mises à nu
par les tavy et progressivement développer une catégorie de producteurs soigneux de leur environnement;
- politique foncière axée sur une meilleure utilisation des terres selon leur pente et fertilité et sur le
découragement des tavy ;
- renforcement des services en amont et en ' aval de la production avec accent spécial sur la
vulgarisation et la recherche;
- action particulière sur le ptan d'aménagement des Pangalanes afin de développer leur potentiel de
production piscicole.et de transport fluvial et d'enrayer leur dégradation due à l'apport de sédiments;
- développement de l'industrie touristique.
Principales contraintes :
- faible densité de population;
- insécurité.
Conséquences:
- domai ne des feux de brousse
- dépeuplement;
- vols de bovidés;
Atouts:
- grandes étendues;
- proximité des hautes terres centrales.
Orientation des actions:
réinstauration de la sécurité;
- en faire une zone de décongestionnement des hautes terres centrales;
- politique équitable de lotissement foncier;
- amélioration des pâturages pour permettre un élevage plus inten~if .
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Principales contraintes:
- zone d'érosion et de sédimentation intenses;
- climat assez sec.
Cons'équencè :.
- coût élevé des infrastructures.
Atouts :
- taux d'endémisme élevé;
- de la flore et de la faune;
- zone d'élevage;
- potentiel d'irrigation élevé;
- potentiel de pêche et d'agriculture.
Orientation des actions:
- intensification de l'élevage;
- intensification des actions de protection et de la gestion de la biodiversité en association avec le
tourisme écologique;
- accroissement de la sécurité alimentaire en réhabilitant ·et en développant la riziculture dans les
plaines côtières et vallées forestières;
- politique foncière axée sur une meilleure utilisation des terres et découragement des tavy ;
- renforcement des services en amont et en aval de la production avec accent particulier sur la
vulgarisation et la recherche et développement dans le domaine:
• des fourrages;
• de la pêche et de l'aquaculture;
• du développement touristique.
Principales contraintes:
- relief accidenté;
- population très inégalement répartie;
- haut risque cyclonique;
- pluviométrie importante.
Conséquences:
- difficulté de communication;
- risque élevé d'érosion et de dégradation.
Atouts:
- biodiversité élevée;
- sols généralement riches
- zone riche en culture d'exploitation
Orientation des actions:
Comme celles de la région Est avec en plus un accent particulier sur:
- la protection de la biodiversité ;
- l'industrie touristique;
- la pêche et l'aquaculture;
• la mise en valeur systématique des riches plaines côtières;
- l'amélioration des voies de communication notamment avec le centre de l'Ile.
Contraintes :
- régime hydrique très défavorable;
~ très faible pluviométrie;
- faible densité de population;
- très grandes étendues.
Conséquences ~.
- condition de vie très dure;
- élevage extensif;
- insécurité.
Atouts:
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6. Stratégie opérationnelle:
Compte tenu des différents stades auxquels se trouvent les divers secteurs qui composent la vie
nationale, la mise en œuvre de la PNE requiert selon les cas des actions pouvant être:
- soit de sauvegarde ;
- soit de réhabilitation;
- soit de création ou d'innovation.
Cependant, quelque soit l'action menée, une étude/recherche préalable doit être faite suivant des
termes de réfé rence précis répondant à un ou des objectifs quantifiables ou non bien définis.
Par ailleurs, ces actions doivent être comprises et acceptées par les populations intéressées.
Enfin, elles doivent être pérennisables et donc comprendre des mécanismes de financement d'entretien
et d'utilisation adaptée.
61. La sauvegarde
Les travaux de sauvegarde consistent à préserver et à garder au moins dans l'état où ils se trouvent une
structure, un patrimoine ou des infrastructures données.
Les travaux ou actions de sauvegarde peuvent être des actions de prévention, de protection ou de
défense.
62. La réhabilitation
Les travaux ou actions de réhabilitation consistent à remettre à leur niveau initial une structure, un
patrimoine ou une infrastructure donnée. Elle peut aussi concerner des aspects socioculturels tels que la
mentalité, le sens de l'effort, du beau, des normes, etc.
Les travaux/actions de création ou d'innovation seront surtout nécessaires au niveau des structures
(institutions fonctionnelles et opérationnelles) dans la mesure où l'environnement est un concept nouveau
nécessitant une prise de conscience réelle et une coordination des actions.
TITRE IV
LES PROGRAMMES DU PLAN D'ACTION
ENVIRONNEMENTAL
La mise en œuvre de la PNE requiert une action de très longue haleine dont l'objectif ultime est de
renverser la tendance de dégradation actuelle en changeant petit à petit le mode de production itinérant
et/ou destructif actuellement utilisé tout en axant les actions vers la prise de responsabilité progressive de la
population.
Cette mise en œuvre nécessite une période d'au moins quinze ans qui, pour pouvoir être adoptée aux
plans de développement périodiques du pays, sera divisée en trois programmes appelés:
Programme Environnement 1ou PEI de 1991 à 1995 ;
- Programme Environnement 1/ ou PEII de 1996 à 2000 ;
- Programme Environnement III ou PEIII de 2001 à 2005.
CHAPITRE PREMIER
Le Programme Environnement 1
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1. Objectifs et mission:
Le PEI a pour principal objectif le démarrage du PAE. Pour cela plusieurs missions ont été identifiées :
- coordination des actions en cours ;
- réorientation de ces actions le cas échéant;
- dynamisation des institutions existantes ;
- mise en place du cadre institutionnel;
- mise en pla~e des crédits ;
- établissement de procédures de normes et de critères de performance ;
- mise en place du cadre législatif et notamment les études de "référenciation" des investissements
(mise en compatibilité des investissements avec les normes environnementales) ;
- mise en place de tableaux de bord de gestion de l'environnement ;
- mise en œuvre des diverses opérations du projet;
- poursuite d'opérations pilotes ou actions/recherches.
2. Stratégie:
Pour atteindre les objectifs du PAE, cinq projets prioritaires ont été définis:
- un projet d'éducation, de formation et de sensibilisation à l'environnement;
- un projet de protection de la biodiversité ;
- un projet de conservation des sols et d'amélioration du cadre de vie rural;
- un projet de sécurisation foncière, cartographie et télédétection;
un projet d'appui au PAE comprenant:
• un volet recherche;
• un volet institutionnel;
• un volet législation environnementale;
• un volet "banque de données" ;
• un volet "étude d'impact sur l'environnement".
Les programmes ont des fortes relations d'interdépendance et devraient être mis en œuvre de manière
simultanée avec un effet attendu de synergie. Bien que d'envergure nationale, ils seront réalisés en phases
successives définies en fonction des priorités des différentes zones. Enfin, leur mise en œuvre est urgente si
on veut enrayer la spirale de dégradation en cours, spirale qui a tendance à s'amplifier.
C'est pourquoi l'aide internationale est vitale pour la mise en place des programmes et leur soutien
jusqu'à la prise en charge de leur continuité par la Partie Malgache et le Malgache lui-même.
Cette aide internationale doit avoir les qualités essentielles suivantes:
-, rapidité dans la mise en place;
- souplesse au niveau de l'utilisation;
- légèreté des procédures de déboursement et
- suffisamment soutenue pour permettre le relais national à terme.
CHAPITRE Il
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L'objectif consiste en une optimisation de la gestion des ressources naturelles pour les besoins de
développement de l'être humain.
Le pays, fort des expériences du PEI , doit s'armer des dispositifs institutionnels, légaux et
réglementaires adéquats pour faire face aux différentes contraintes éventuelles, internes comme externes
au programme pour sa mise en œuvre .
Par ailleurs, le programme environnemental Il (PE Il) a pour objectif de déterminer le rôle de l'Etat, des
Collectivités territoriales décentralisées (CTO) et de leurs partenaires dans la mise en œuvre du Plan
d'Action Environnementale (PAE), notamment le rôle des Associations et autres Organisations Non
Gouvernementales (ONG) œuvrant dans le domaine de l'environnement et des opérateurs privés et de fixer
les règles et les cadres institutionnels d cette mise en œuvre.
Le cadre général d'exécution de la politique environnementale dans sa seconde phase est axé
principalement vers l'intensification des actions plus concrètes de terrain.
2.2. Stratégie
c. La mise en place d'un système de Sécurisation Foncière Relative (SFR) avant l'adoption et l'entrée en
vigueur d'une législation relative au nouveau mode de gestion foncière.
d. La gestion du réseau des aires protégées terrestres, côtières, aquatiques et · mari nes pouvant être
concédée à un organisme national privé autonome, placé sous la tutelle du ministère chargé de
l'Environnement et reconnu d'utilité publique, conformément la législation en vigueur, notamment à un Code
de gestion des aires protégées à élaborer.
2.3. Composantes
a. Composantes directes:
- EcoSystème Forestier à Usage Multiple (ESFUM) ;
- Composante Aires Protégées et Eco- Tourisme (CAPE) ;
- Gestion conservatoire de l'eau et des sols:
• mini-projets;
• gestion des grands bassins versants.
- Environnement Côtier et Marin (EMC).
b. Composantes transversales:
- Appui à la Gestion Régionalisée et à l'Approche Spatiale (AGERAS) ;
- Ge,stion Locale Sécurisée (GELOSE) :
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• sécurisation foncière ;
• gestion communautaire,locale des ressources naturelles.
- Fonds Régional d'Appui à la Gestion de l'Environnement (FORAGE).
c. Composantes stratégiques :
- élaboration et transfert des politiques, stratégies et instruments ;
- mise en compatibilité des investissements avec l'environnement.
d, Composantes d'appui:
communication environnementale ;
éducation et formation environnementales;
système d'information environnementale ;
recherche environnementale finalisée;
information géographique ;
appui à la coordination et à la gestion du PE II.
Les dispositions de ces composantes peuvent être modifiées ou complétées par décret pris en conseil
du Gouvernement.
CHAPITRE III
Le Projet Environnement III (PEIII)
31. Objectifs:
32. Stratég ie :
Les programmes du PEIII devront être élaborés de façon telle que les acquis du PEI, PEII soient
consolidés au niveau ,de ces programmes dont l'objectif serait la pérennisation des opérations sans l'appui
"projet".
33. Composantes:
A l'instar de PEII, il n'est pas possible de définir précisément les programmes de PEIII sans les
évaluations de PEI. PEII.
Cependant, on peut prévoir sur PEIII beaucoup plus d'actions générées par les Collectivités de base
ainsi que des groupements non gouvernementaux par et pour eux-mêmes.
TITRE V
LE CADRE INSTITUTIONNEL
Tout le plan nécessite pour sa mise en œuvre un cadre institutionnel approprié, garant de la réussite du
projet.
C'est pourquoi, une attention particulière est accordée à l'élaboration de ce cadre qui doit être à même
de répondre aux objectifs et exigences de la politique nationale de conservation et de développement et aux
priorités qui se dégagent de notre situation.
CHAPITRE PREMIER
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. Principe d'organisation
(Loi 97-012 du 06.06.97)
1. Organisation
L'organisation institutionnelle globale repose sur la dissociation des responsabilités sur les points
suivants :
1.1 . Les décisions de la politique et l'orientation globale de l'environnement:
• principe;
• objectifs;
• orientation;
• stratégi e ;
- La définition du plan et du programme environnemental :
• objectifs;
• moyens mis en œuvre;
• financement.
1. 2. La gestion du programme, suivi et évaluation de son bon déroulement:
- mise en place du programme;
- gestion et contrôle d programme;
suivi de son déroulement;
- suivi de l'utilisation des fonds;
- consolidation des acquis ;
- rapport technique.
1.3. La gestion des projets et contrôle de leur bon déroulement:
- mise en œuvre des projets ;
- gestion et contrôle des projets ;
- suivi de leur déroulement;
- rapport technique.
1.4. La gestion des opérations et contrôle de leur bon déroulement:
- mise en œuvre des opéràtions ;
- gestion et contrôle des opérations;
- suivi de leur déroulement;
- rapport technique.
CHAPITRE Il .
Le Conseil National pour l'Environnement
(Loi 97-012 du 06.06.97)
Le Conseil National de l'Environnement (CNE) est un organe consultatif chargé de veiller à l'orientation
générale en matière d'environnement, il est un programme indépendant.
La création, l'organisation et le fonctionnement du Conseil National pour l'Environne sont fixés par décret
pris en conseil du' Gouvernement.
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CHAPITRE III
Le Comité Interministériel de l'Environnement
(Loi 97-012 du 06.06.97)
Le Comité Interministériel de l'Environnement (CIME) est le garant de l'intégration réelle et effective des
impératifs de la gestion de l'environnement pour un développement durable ; il est rattaché au Premier
Ministre.
La création , l'organisation et le fonctionnement du Comité Interministériel de l'Environnement sont fixés
par décret pris en conseil de Gouvernement.
CHAPITRE IV
La structure opérationnelle:
l'Office National pour "Environnement
41. Vocation:
42. Mission :
43. Rôle:
4501. Recherche: de la solution d'urgence la plus adaptée, l'ampleur des constats pour diminuer,
stabiliser ou enrayer le phénomène, et ce avec l'aide:
- des ministères;
- des institutions spécialisées;
- de l'armée;
- des VIP;
4502. Établissement d'un bilan provisoire et expression des besoins d'urgence à partir des
informations fournies par les VIP, ministères, CNS, ONG en vue de saisine d\Jrgence des bailleurs;
4503. Recensement et inventaire des dégâts avec le CNC "catacfysmes naturels", CNS et les
ministères dans tous les domaines de la' vie nationale et régionale:
4504. Établissement des devis descriptifs, quantitatifs et estimatifs des dégâts par les services
techniques concernés;
4505. Établissement d'un bilan définitif de la catastrophe;
4506. Consolidation des actions faites et expériences acquises dans la mise à jour du manuel de
procédure;
4507. Participation à la recherche de moyens financiers et matériels tant sur le plan national
qu'international;
4508. Coordination des moyens financiers et maténelsmis à disposition dans le Pays.
CHAPITRE V
Les structures de gestion des opérations:
agence d'exécution
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Les agences d'exécution sont chargées de la gestion courante des opérations ainsi que de leur mise en
œuvre. Ces agences d'exécution peuvent être :
- un ou plusieurs ministères ;
- un ou pl usieurs centres nationaux ;
- une ou plusieurs ONG ;
- une ou plusieurs VIP.
51. Vocation :
52. Mission:
53. Rôles:
Chacun dans son domaine, les agences d'exécution sont amenées à participer à l'élaboration des
programmes et des futurs projets · environnementaux et, par conséquent, à la définition des futures
orientations de la politique environnementale.
Cette participation peut se faire à deux niveaux:
- au niveau de la SINE où ils peuvent disposer d'un siège;
- au niveau de la mise en œuvre des opérations pour lesquelles ils ont la charge.
Cette méthode devra permettre une meilleure adéquation des objectifs aux réalités nationales ainsi
qu'une adaptation des possibilités aux réelles aspirations populaires.
1. Vocation:
11 . Organe de réalisation des opérations sur terrain .
2. Mission:
21. Réaliser les travaux qui lui sont confiés par l'agence d'exécution
3. Rôle:
31 . Ceux assignés dans le marché.
Les structures locales sont essentiellement les VIP et les ONG locales Qui travaillent en étroite
collaboration avec et pour elles. Ces structures locales sont la base de toutes les opérations du PAE et
doivent être le point focal de toute action environnementale.
Conformément aux objectifs de la Politique Nationale de l'Environnement des structures locales, base
d'un développement pérenne et donc garant d'une conservation effective du patrimoine national doivent être
armées pour faire face aux exigences du quotidien et' les priorités du long terme. C'est pourquoi le PAE doit
s'efforcer chaque fois que ce sera possible de faire effectuer par ces structures locales les travaux
d'infrastructure qui seront menées dans leur terroir.
Ceci permettra ;
- de dynamiser ces structures sur le plan organisationnel et décisionnel;
- de renforcer leur connaissance technique; .
- d'avoir un sentiment de propriété sur les travaux accomplis;
- d'établir un climat de dialogue entre acteurs;
- de faire une redistribution des revenus.
TITRE VI
LES EFFETS ATTENDUS DE LA CEM
CHAPITRE PREMIER
Charte et législation
L'adoption de la Charte de l'Environnement malgache entraînera à terme des modifications ,au niveau:
- de la législation ;
- de la normalisation ;
- de l'élaboration des projet;
- de la structure des plans e développement;
- du dimensionnement des structures locales.
Les implications légales les plus importantes se répercuteront essentiellement sur la législation foncière
et concernant notamment:
- la gestion foncière ;
- l'obligation d'immatriculation foncière;
- la taxation foncière .
Cette forme de législation traduira surtout la volonté du Gouvernement de mettre en compatibilité les
investissements et la protection de l'environnement.
Notamment au niveau de l'assouplissement des procédures de déblocage des flux générés soit par les
mécanismes de financement mis en place soit par les oons fournis par les communautés nationales ou
internationales. Cet assouplissement devrait être imaginé sans entamer l'orthodoxie financière qui a toujours
prévalu au niveau des financiers de l'Administration.
2. La normalisation :
Une politique, un Plan, un projet, des opérations ne peuvent être réalisés sans l'établissement au
préalable de procédures, de normes et de paramètres d'appréciations objectifs et mesurables.
Ces normes devront être institutionnalisées, acceptées et appliquées par tous pour être valablement
appréciées et comparées.
CHAPITRE"
Charte, projets et plan
Le PAE étant un plan de coordination d'actions en intégrant tous les aspects de la vie nationale se doit
de prendre en compte:
- les normes en vigueur;
- . les paramètres d'efficience basés.sur des appréciations qualitatives non mesurables économiquement
(propreté, ambiance sociale, santé, etc.).
L'élaboration des projets devra donc dorénavant être appréciée suivant deS critères bien distincts mais
pas quantifiables de la même manière:
- les critères économko-financiers ;
- les critères socioculturels;
- les critères d'appropriation.
Ce sont les critères usuels d'appréciation d'un projet par ces bailleurs.
Ils restent ce qu'ils sont mais doivent être pondérés dans le processus d'évaluation du projet de la même
manière que les critères qualitatifs socioculturels.
Non évaluables financièrement, ces critères pourtant doivent être pris en compte dans 1!appréciation
d'un projet.
Ces critères qui concernent l'environnement comme la santé ou l'ambiance sociale dan- un endroit
donné doivent être définis à partir d'étude d'impact complet du projet.
Un projet classique s'évalue en temps, en monnaie, en nombre d'actions, de surface, de tonne, etc.
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Les objectifs étant définis en fonction du temps de présence, de la quantité financière, de la qualité des
opérations, on assiste souvent à des projets qui prennent soin de résoudre par eux-mêmes les facteurs
limitants pouvant les empêcher d'atteindre les objectifs assignés, créant ainsi un dimat d'assistance "à toute
épreuve" auprès des populations cibles.
Le climat naturellement engendre une mentalité d'assistés qui se manifeste essentiellement à chaque fin
de projet quand ces populations cibles abandonnent les habitudes ou les techniques que le projet aurait dû
leur inculquer. Cette défaillance résulte de "l'esprit projet" qui renvoie tout le monde "à la case départ" quand
le financement a été épuisé et, à une mauvaise délimitation des objectifs dès l'élaboration du projet.
Les projets vus à travers la Charte de l'Environnement Malgache devront avoir comme réel objectif de
laisser aux groupes cibles le temps et les moyens de se prendre en mai.n afin d'en dynamiser leur confiance
en eux-mêmes.
Il vaut mieux donc limiter les ambitions quantitatives des projets en augmentant les chances
d'appropriQtion des groupes plutôt que de faire des actions de grande envergure vouées à l'indifférence à
l'issue du projet.
Les plans de développement classiques nationaux n'ont pas été élaborés dans une optique de
conservation. En fait, l'introduction du paramètre environnement semble a priori alourdir le coût financier de
ces plans. Compte tenu cependant du coût généré par les effets pervers de la dégradation , ces plans
gagneraient sur le plan macro-économique global à être conçu en tenant compte de la conservation .
Globalement, les analyses économiques classiques définissent le taux de croissance par la différence
entre le taux de croissance du PIS par rapport aux taux de croissance de la population. En fait, si lion sien
°
tient aux chiffres, notre taux de croissance est très fortement handicapé le pourcentage élevé de nos
dépenses de fonctionnement dévolues aux surdimensionnements et à l'entretien de nos infrastructures.
Autrement dit, le fait de prévenir la dégradation dans nos plans se répercuterait à terme par
l'augmentation de notre PIS.
La Charte de l'Environnement n'aura aucune substance sur les structures locales de base qui sont la
cheville ouvrière de sa mise en œuvre.
En effet, toute la théorie environnementale repose sur ces structures au même titre que la Charte de la
Révolution Socialiste.
A l'issue du PEIII, ces structures locales devraient représenter une force réelle de développement à
laquelle devront s'atteler toutes les structures de conception, de gestion et d'opération de l'État.
Ce redimensionnement des collectivités locales devrait donc amener à réfléchir profondément sur la
structure sociale nationale liée à sa structure démographique afin de définir d'ores et déjà les priorités de
demain.
CHAPITRE III
Implication sur les programmes
en cours ou futurs
CONCLUSION
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APPENDICE
DÉTAIL DES CINQ PROGRAMMES DU PEI
Objectifs:
Moyens:
~bjectifs :
La mise en œuvre de ces programmes suppose égplement des interventions provenant d-s autres
programmes prévus tels que:
- l'intervention cartographique, cadastrale et foncière:
• Cartographie à partir de la télédétection (LANDSAT eUou SPOT) et de couverture aérienne pour
permettre une meilleure estimation des surfaces des forêts naturelles, leur niveau de dégradation ainsi que
cel ui des aires protégées.
• Protection légale des 50 aires protégées et des forêts naturelles classées (décret de classement +
inscription des titres fonciers correspondant au domaine privé de l'Etat).
• Régularisation de la situation foncière des agriculteurs sur les zones déboisées e la périphérie.
• Mise en place de moyens de surveillance et de financement pérenne de la gestion et de l'entretien.
- la mise en œuvre dans 1 i s zones périphériques de mini-projets d'amélioration environnementale et de
développement intégré (conservation des sols let des eaux, agroforesterie, reboisement, petits
aménagements des vallées, etc.) et ce, sous forme d'alternative;
- le lancement d'une vaste campagne de sensibilisation, de formation et d'éducation sur la biodiversité
malgache avec un accent particulier sur la promotion d'associations locales liées à chacune des réserves et
su la formation des ruraux aux emplois générés dans ce secteur (gardes, guides écologiques, etc.); l , -le
lancement d'un programme d'études et de recherche d accompagnement pour:
• compléter les inventaires floristiques et faunistiques ;
• mettre au point des méthodes d'exploitation des forêts sans mettre en danger leur existence ;
• identifier les meilleurs moyens pour faire participer les populations;
- la constitution de banques de données spécifiques au domaine écologique et à l'environnement.
Sur le plan touristique, il est prévu:
- de former des cadres malgaches aux négociations internationales;
d'étudier l'institution, le financement pérenne de la protection de la biodiversité et des si-es
écologiques par le biais du tourisme (taxes hôtelières, ...)
Moyens:
Cette structure sera responsable de la conservation des aires protégées ainsi que du développement de
la zone périphérique et sera l'agence d'exécution du PEI dans ces aires et leurs pourtours et sera en liaison
directe avec :
- les instituts nationaux de recherche;
- les ONG nationales et internationales ;
- les universités nationales e internationales;
- les opérateurs touristiques divers.
Objectifs :
Au niveau des VI P
• études de l'amélioration de la gestion des VIP (technique, administration, finance, sociale, etc.)
La préparation des mini-projets et la prise de décision de leur application et de leur financement au
niveau le plus proche possible des communautés concernées. .
• participation des structures locales et ONG dans le cadre de contrats-types;
• appui technique de agents de terrain (MPARA, MPAE, MININTER, MPCJS, ... ) ;
• utilisation des réseaux de financement simples par opposition aux circuits administratifs publics ;
• mise en application 'un cadre institutionnel etair, souple et simplifié.
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Moyens :
A l'instar de la conservation et la gestion des aires protégées, il est vital pour la gestion d toutes ces
mini-opérations de créer une structure dotée des moyens humains, matériels et financiers nécessaires.
Cette structure sera responsable de la gestion des opérations et sera l'agence d'exécution du PEI au
niveau villageois pour le volet "Conservation des sol et amélioration des cadres de vie".
Les moyens financiers viendront directement des bailleurs de fonds .
La gestion· de ces fonds ainsi que leur allocation feront l'objet de procédures légères mais précises dans
lesquelles seront associées les banques privées.
Cette structure sera appuyée par:
- les ministères, surtout le MPARAlDVA ;
- les ONG;
- les sociétés nationales notamment banques;
- les VIP.
Objectifs :
Ce programme consiste à intégrer à affiner, à mettre en œuvre les programmes déjà en partie élaborés
par le FTM et la Direction du Patrimoine:
- opération d'immatriculation foncière et délivrance de titres fonciers et mise en place au niveau des VIP
de système de gestion foncière simple des erres qui leur seront attribuées en dotation;
- reconstitution et actualisation de la base cartographique du pays (ossature de base, topographies
aériennes et leurs dérivés et données de télédétection, cartes topographiques de base, cartes marines
hydrographiques et les cartes thématiques fondamentales) ;
- régularisation de la situation foncière de l'ensemble des aires protégées et des exploitations agricoles
périphériques;
- renforcement et simplification du cadre institutionnel foncier.
L'ensemble de ce programme qui a été conçu pour répondre d'abord à la demande des usagers n'est
possible qu'avec les préalables suivants:
• la mise à la portée de tous de la législation foncière;
• la décentralisation au niveau des VIP des services fonciers ;
• amélioration des techniques cadastrales et accès facile des usagers aux opérations cadastrales;
• mise en place d'un cadre plus moderne d'exploitation.
Les premières années du PEI seront consacrées à la formation, le renforcement institutionnel qui passe
par la réorganisation des attributions de la Direction du Patrimoine et du Foiben-Taosarintanin'i
Madagasikara (FTM), l'équipement de ces deux institutions et à l'affinage des méthodes.
Sur le PEI, 18,5 millions d'hectares seront cartographiés à différentes échelles selon les besoins des.
utilisateurs et 5,5 millions d'hectares recevront un titre foncier. A l'issue du PAE (15-20 ans), toute la base
cartographique du pays sera reconstituée et actualisée et toutes le terres de l'Ile seront immatriculées et
pourvues de titres fonciers.
Moyens:
Objectifs :
Le premier, d'ordre temporel, répond au souci de coordination des composantes du PEI dans le
domaine technique et financier, à J'assistance et J'appui aux institutions chargées de les mettre en œuvre, et
à Ja liaison avec les bailleurs de fonds.
Le second, d'ordre permanent correspond à la planification environnementale, en liai on avec les plans
de développement à l'affinement des politiques et procédures d'intervention, à J'amélioration de la législation,
à l'élaboration, la mise en place et au contrôle des procédures de "référenciation" des investissements, aux
moyens d'études d'impact de ces investissements sur l'environnement, à la gestion des informations et enfin
à la mise en place de procédures et de normes diverses.
Pour réaliser ces objectifs, il est nécessaire de distinguer les actions à mener suivantes :
- Je renforcement du cadre institutionnel;
- le développement des études et des recherches environnementales;
- le renforcement des outils (banques de données, méthodologies, système de suivi et d'évaluation ... ).
Moyens:
La gestion du PAE ne saurait se faire sans la création d'un Office National de l'Environnement. Ce
bureau aura pour principale mission la mise en œuvre de la PNE et la gestion du PAE.
Son rôle sera essentiellement d'orienter les actions et de les coordonner suivant les directives de la
présente Charte de l'Environnement Malgache. En outre, elle contrôlera l'exacte exécution des opérations
conformément aux procédures, termes de référence et objectifs définis dans les marchés. Ce contrôle
s'exécutera jusque dans les processus de paiement.
Enfin, ce bureau aura la charge de :
I-'élaboration de mise en œuvre et le suivi de la campagne de sensibilisation nationale à
"environnement;
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ACRONYMES
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,
Vu la Constitution ;
Vu la Décision n° 19 - HCC/D3 du 11 août 2004 de la Haute Cour Constitutionnelle;
Article premier - Les dispositions du chapitre III du titre IV, des chapitres 1, IV et V du
titre V de l'annexe de la loi n° 90 -033 du 21 décembre 1990 portant Charte de
l'environnement malgache modifiée par la loin° 97012 du 6 juin 1997 sont modifiées comme
suit:
TITRE IV
LES PROGRAMMES DU PLAN D'ACTION ENVIRONNEMENTALE
Chapitre III
Le Programme Environnement 3 (PE 3)
2.1. Généralités
2.2.1. La finalité
La finalité du PE3 est la conservation et la valorisation de l'importance et de la qualité
des ressources naturelles pour permettre une croissance économique durable et une
meilleure qualité de vie.
Cette perspective a servi de références pour la définition des objectifs spécifiques des
différentes composantes et des indicateurs permettant leur suivi et leur évaluation.
Les dispositions de ces objectifs ou résultats peuvent être complétées par décret pris en
conseil de Gouvernement.
. 2.3. Stratégies
Afin d'avoir des résultats tangibles et palpables dans la gestion des actions
environnementales et en particulier dans la résolution des problèmes cruciaux: protection
.des écosystèmes, gestion des feux. «Tavy», gestion et valorisation des ressources
naturelles terrestres, côtières et marines, un minimum de coordination, d'organisation et
d'entente est nécessaire. Dans ce sens, la reconnaissance et le respect des priorités
nationales par toutes les parties prenantes dans le cadre de l'environnement sont
indispensables. .
a) la mise en place d'un cadre institutionnel stable et répondant à des normes de gestion
moderne de l'environnement ainsi qu'aux orientations définies par l'Etat;
b) le mécanisme de financement durable de la gestion de l'environnement repose sur la
mise en œuvre des trois grands axes:
i) mise en place d'une fondation;
ii) mise en place d'un mécanisme de redistribution équitable des bénéfices du
tourisme;
iii) paiement des s.ervices environnementaux.
TITRE V
CADRE INSTITUTIONNEL
CHAPITRE PREMIER
Principe d'organisation
L'élaboration du PE3 a été l'occasion pour les divers partenaires d'exprimer une
demande forte de coordination et de leadership de la part du Ministère. Il est apparu
souhaitable que la protection et la gestion de l'environnement soit désormais confiée à une
autorité ministérielle chef de file, dotée de moyens propres et chargée de poursuivre une
action interministérielle.
En tout état de cause, le Ministère "applique les principes de décentralisation de
désengagement des activités de production, de subsidiarité et respecte les grands principes
de l'ingénierie .
Il ne peut y avoir de bonne gouvernance sans règles claires. Ces règles sous forme
de manuel de procédures concemeront la gestion des fonds, la mise en œuvre et le suivi -
évaluation des activités, des projets et du programme, ' des mesures d'atténuation des
impacts environnementaux.
L'ADMINISTRATION DU PROGRAMME
Tutelle financière:
Le PE3 est placé sous la tutelle technique du Ministère chargé des Finances qui
signe les accords de financement avec les bailleurs de fonds au nom du Gouvernement.
Tutelle technique:
LA COORDINATION DU PROGRAMME
CHAPITRE IV
Les Agences ou Organismes sous Tutelle de Protection de l'Environnement
CHAPITRE V
Le Fonds d'Appui à la Gestion Environnementale des Communes
Art.2 - L'exécution du Programme Environnemental III est confiée à des maîtres d'œuvre
dont les modalités de nomination seront fixées par voie réglementaire.
Art. 3 - Toutes dispositions contraires à celles de la présente loi sont abrogées notamment
celles du chapitre III du titre IV, des chapitres 1, IV et V du titre V de l'annexe de la loi
modifiée n° 90-033 du 21 décembre 1990.
Art. 4 - La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République. Elle sera exécutée
comme loi de l'Etat.
Marc RAVALOMANANA
Pour ampliation conforme
Antananarivo, le 23 Août 2004
LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT
DU GOUVERNEMENT
Signé:
ZAFINANDRO Armand
DE LA LOI RELATIVE A LA GESTION LOCALE DES RESSOURCES NATURELLES
RENOUVELABLES .
L'Assemblée Nationale a adopté en sa séance du 10 Septembre 1996 la loi dont la teneur suit :
DISPOSITIONS GENERALES
Article 1 : En vue de permettre la participation effective des populations rurales à la conservation durable des
ressources naturelles renouvelables, il peut être confié à la communauté de base, dans les conditions prévues
par la présente loi, la gestion de certaines de ces ressources comprises dans les limites de leur terroir.
La Charte de l'Environnement a énoncé les principes généraux de gestion de l'environnement et a posé les
obligations de chaque intervenant mais également ses devoirs. Parmi ces derniers, les principes de
responsabilisation à tous les niVeaux et la faculté de participer aux décisions quant à la gestion semblent être des
plus importants pour l'atteinte des objectifs du développement durable fixé par la Charte.
Les doctrines s'accordent actuellement sur la nécessité de responsabiliser et de faire participer les populations à
la gestion directe de certaines ressources naturelles afin d'assurer l'équilibre entre l'utilisation de ces ressources
et les capacités de régénérations des écosystèmes base de la pérennisation des activités de développement.
La présente loi a pour objectif de mettre en oeuvre les principes énoncés plus haut et se base sur quelques
points essentiels:
- possibilités de confier par le biais d'un cahier de charges la gestion des ressources naturelles à la communauté
de base : les ressources visées par la présente loi sont celles situées dans le domaine de l'Etat ou des
collectivités territoriales et sur lesquelles les communautés ont traditionnellement un droit d'usage reconnu ;
-les rapports de la communauté de base avec l'administration locale (la commune) sont régis par le cahier des
charges et les lois et règlements en vigueur;
-les rapports entre les membres de la communauté dont régis par voie de DINA.
- les critères de reconnaissance de la communauté de base repose notamment sur le volontariat et la
convergence d'intérêt des membres.
Tel est l'objet de la présente loi.
Article 2: Les ressources naturelles renouvelables dont la gestion peut être confiée à la communauté de base,
aux termes de l'article premier de la présente loi, sont celles relevant du domaine de l'Etat ou des collectivités
territoriales.
Rentrent dans cette catégorie les forêts, la faune et la flore sauvages aquatiques et terrestres, l'eau et les
territoires de parcours.
Article 3 : La communauté de base est constituée par tout groupement volontaire d'individus, unis par les mêmes
intérêts et obéissant à des règles de vie commune. Elle regroupe selon le cas, les habitants d'un hameau, d'un
village ou d'un groupe de villages.
La communauté de base est dotée de la personnalité morale et fonctionne comme une ONG selon les
réglementations en vigueur.
Article 4 : Le bénéfice du transfert de gestion prévu par le présent texte est reconnu à la communauté de base
qui a reçu l'agrément de l'autorité administrative compétente.
Cette compétence est déterminée par les lois et règlements applicables selon la catégorie d'appartenance et la
nature des ressources considérées.
Article 5 : L'agrément constitue l'acte officiel conférant à la communauté de base bénéficiaire, pendant ta période
indiquée dans l'acte, la gestion autonome des ressources y visées, sous réserve du respect des stipulations et
clauses du contrat de gestion et du cahier des charges négociés et conclus préalablemenfentre les parties.
L'agrément est subordonné à une demande faite par à la communauté de base conformément aux prescriptions
des articles 9 à 11 de la présente loi.
Article 6 : Le contrat de gestion incluant le èahier des charges organise les conditions transfert de gestion.
Sous réserve des dispositions de l'article 7 ci-après, le contrat de gestion est conclu entre la communauté de
base et l'Etat ou la collectivité territoriale dont relèvent les ressources, objet de la demande de transfert de
gestion.
Article 7 : La commune de rattachement concourt avec l'Etat ou la collectivité territoriale, propriétaire, à tout acte
de transfert de gestion passé avec la communauté de base.
Les droits et obligations des parties dans le cadre de cette association feront l'objet d'un accord contractuel.
Aucune disposition de cet accord ne peut toutefois être opposée à la communauté de base, ni par celle-ci
invoquée, si elle ne figure au titre de clauses contractuelles du contrat de gestion ou du cahier de charges liant
les trois parties.
Article 8: La commune de rattachement est celle dans le ressort dans laquelle se trouvent les ressources, objet
de la demande de transfert de gestion.
Election de domicile est faite par l'Etat ou la collectivité territoriale propriétaire auprès du maire de ladite
commune, pour les nécessités de la procédure.
Article 9 : Une demande de transfert de gestion valant demande d'agrément doit être déposée par la
communauté de base qui sollicite le bénéfice du présent texte auprès du mairie de la commune de rattachement.
La demande peut porter sur une ou plusieurs des ressources figurant sur la liste des ressources susceptibles de
faire l' obj et d'un transfert de gestion. Les conditions d'établissement de cette liste seront fixée par voie
réglementaire.
Article 10 : La demande est établie sùivant une formule type dont le contenu sera fixé par voie réglementaire. Le
questionnaire doit toutefois faire ressortir tous les renseignements permettant à l'autorité compétente de statuer
sur le bien fondé de la demande, notamment l'assise territoriale de la communauté de base demandeur, ainsi que
les membres qui la composant, la liste des personnes qui ont participé à la délibération, l'indication des
ressources dont la gestion .est sollicitée et la décision prise par la communauté de base conformément aux règles
qui régissent la communauté.
La demande est datée et signée par le ou les représentants désignés par la communauté de base pour suivre et
accomplir toutes les formalités nécessaires au nom de la communauté.
Article 11 : Au cas où deux ou plusieurs communautés de base sont associés à la demande, chaque
communauté doit satisfaire aux prescription des articles 9 et 10 ci-dessus .
Mention de l'association envisagée en vue de la gestion commune des ressources est portée sur chaque
demande.
Article 12 : L'instruction de la demande est faite par voie d'enquête sur les lieux effectués par la commune de
rattachement en collaboration étroite avec les services techniquement compétents de l'administration.
Les membres de la ou des communautés de base du lieu de la situation des ressources sont associés à toutes
les phases de la procédure d'enquête.
Article 14: Toutes les demandes ayant fait l'objet d'une décision favorable du conseil de la commune de
rattachement, seront présentées sous forme d'une requête commune, établie par les soins du maire de ladite
commune sur la base d'une formule type dont le contenu sera fixé par voie réglementaire.
La requête doit préciser toutes les caractéristiques des demandes approuvées par le conseil de la commune de
rattachement, notamment les ressources objet de la demande de transfert d'identité des communautés de base
demanderesses. Elle porte mention des motifs ayant déterminé la décision du conseil et indique que le conseil
estime devoir être prises en compte dans les contrats de gestion.
La requête signée par le maire et toutes les communautés de base concernées est transmise au représentant de
l'Etat auprès.de la commune de rattachement, aux fins d'agrément par l'autorité administrative compétente.
Article 15: Le refus d'agrément ne peut, en aucun cas, constituer un obstacle à la présentation par la même
communauté de base d'une nouvelle demande sur les mêmes ressources.
Dûment motivé, il ne saurait engager la responsabilité de l'administration.
Article 16: L'agrément est délivré dans les conditions prévues aux articles 45 et suivant la présente loi. Sa
délivrance est subordonnée par les parties du contrat de gestion élaboré dans les conditions prévues à la section
2 ci-après.
Section 2:
De la médiation environnementale
Article 17 : La médiation environnementale a pour but de faciliter les discussions et les négociations entre les
différents partenaires de la gestion locale des ressources naturelles et à les aider à :
• comprendre leurs points de vue respectifs sur les ressources naturelles,
• élaborer une certaine vision commune de l'avenir à long terme de ces ressources,
• construire des stratégies communes de gestion de ces ressources,
• définir des procédures permettant leur gestion effective en bien commun sur la base de cette vision et
de ces stratégies communes.
Selon les cas, la médiation environnementale est obligatoire ou définitive.
Article 18: Le recours à la médiation environnementale est obligatoire lors de la première demande d'agrément
déposée dans le ressort d'une commune.
Article 19 : Dans le cas de ressources réparties et ou indivisibles entre deux ou plusieurs communes, il ne sera _
statué sur les demandes formulées sur ces ressources qu'après médiation entre les communes et les
communautés de base concernées par ces ressources.
Article 20 : Hormis le cas de médiation obligatoire prévus aux articles 18 et 19 de la présente loi, les parties
peuvent recourir à l'assistance d'un médiateur environnementale dans les cas prévus aux articles 21 à 23 ci-
après. .
Article 21 : Toute communauté de base peut recourir au service d'un médiateur environnemental pour assister
dans l'élaboration de tout acte préparatoire à la demande initiale d'agrément ou àla demande d'extension
notamment dans l'identification des ressources et l'évaluation de la capacité de gestion.
Article 23 : Dans les cas de demande d'extension de l'agrément à d'autres ressources, l'autorité administrative
compétente pour statuer sur, peut faire appel au service· d'un médiateur environnemental pour l'assister dans la
vérification de la capacité de gestion de la communauté de base demanderesse, si elle estime qu'une
modification totale ou partielle du mode de gestion proposé est à même de donner cette capacité à la
communauté de base demanderesse ou du moins améliorer la capacité existante.
Article 24 : La médiation environnementale est par des médiateurs figurant sur une liste nationale de médiateurs
environnementaux agréés.
Un décret pris en Conseil de Gouvernement détermine les conditions requises pour l'agrément des médiateurs
environnementaux, la procédure d'agrément des candidatures, et l'autorité compétente pour statuer sur
l'agrément des candidats et des causes de cessation de mission des médiateurs. Ce décret détermine également
les modalités de la procédure de médiation environnementale.
Article 25 : Les médiateurs environnementaux agréés peuvent exercer sur tout le territoire de la République de
Madagascar.
Toutefois, ne peuvent être désignés médiateurs par les parties, les personnes relevant de la juridiction de la ·
commune du lieu de la situation des ressources, ou les médiateurs avant la qualité de fonctionnaire ou d'employé
des collectivités territoriales concernés, pour les demandes relevant de leur circonscription.
Article 26: Sous les réserves prévues à l'article 24, la désignation du média sur l'environnemental relève de la
diligence et de l'appréciation consensuelle des parties selon des modalités qui seront fixées par voie
réglementaire.
Article 27: L'activité de médiation environnementale s'exerce dans le cadre d'un contrat de médiation conclu
entre le médiateur et la ou les parties ayant procédé à sa désignation. Le contenu type du contrat de médiation
sera fixé par voie réglementaire.
Article 28: Les frais de médiation, y compris les honoraires des médiateurs sont supportés à parts égales par les
parties dans les cas prévus aux articles 17, 18 et 23 de la présente loi. Dans tous les autres cas, ils sont
supportés par la partie qui requiert les services du médiateur.
Article 29: Dans tous les cas où l'assistance du médiateur environnemental est prescrite obligatoirement par la
présente loi, l'Etat peut faire l'avance des frais de médiation dans des conditions que sont fixées par voie
réglementaire.
Article 30 : Le médiateur ayant accepté une mission doit l'assumer personnellement jusqu'à son terme. Il ne peut
se faire suppléer par un tiers.
Article 31 : Sans préjudice des autres obligations prévues dans le contrat de médiation, le médiateur
environnemental désigné est tenu vis à vis des parties à une obligation de neutralité.
Il peut, sans obligation, donner un avis si les parties le demandent consensuellement, mais il ne peut ni imposer
une solution aux parties, ni prendre fait et cause pour l'une des parties.
Article 32: Toute faute commise par le médiateur dans l'exécution de sa mission engage sa responsabilité dans
les termes du droit commun.
Article 33 : Sans préjudice de toute action judiciaire que les parties estiment devoir intenter devant la juridiction
compétente et des actions disciplinaires que le médiateur environnemental peut encourir en cas de manquement
à ses obligations imparties dans le contrat de médiation ou à celles prévues par la présente loi et ses textes
d'application, toute défaillance du médiateur dans l'exécution de sa mission met fin à la mission et suspend la
procédure de médiation en cours.
Article 34 : Les parties sont en droit de pourvoir au remplacement du médiateur défaillant et de poursuivre avec
le nouveau médiateur la procédure déjà commencée.
La désignation du nouveau médiateur par ~es parties, si elle n'a pas été prévue dans le contrat initial de
médiation, doit faire l'objet d'un nouveau contrat.
Article 35: Indépendamment de l'action judiciaire que les parties peuvent toujours intenter dans les termes du
drott commun, tout manquement du médiateur aux obligations prévues par la présente loi et ses textes
d'application, l'expose aux sanctions de l'avertissement, de la suspension ou du retrait d'agrément à la suite
d'une procédure contradictoire où le médiateur est admis à faire valoir ses moyens de défense . .
Article 36 : La procédure se déroule à la requête de toute partie intéressée devant l'autorité d'agrément des
candidatures érigée en Conseil de discipline.
Article 37 : Les sanctions à appliquer appréciées et prononcées par ladite autorité sont notifiées aux intéressées.
Elles entraînent en cas de retrait d'agrément la radiation du médiateur de la liste des médiateurs '
environnementaux agréés.
Section 3:
De l'agrément et du contrat de gestion.
Article 38 : L'agrément est délivré par l'autorité compétente après acceptation et signature par les parties du
contrat de gestion lequel fera corps avec la décision d'agrément.
Article 39: L'agrément est accordé pour une durée de 3 ans au terme de laquelle il sèra procédé par l'autorité
administrative compétente à l'évaluation des résuttàts de la gestion locale consentie à la communauté de base.
Si la communauté de base bénéficiaire s'est acquittée correctement de ses obligations, l'agrément peut être
renouvelé sur sa demande pour une nouvelle période dont la durée est portée à dix ans.
Les conditions du transfert de gestion contenues dans les contrats initiaux s'appliquent en cas de renouvellement,
si les parties n'ont pas convenu d'un changement dans leurs droits et obligations respectifs.
Toute modification aux conditions initiales sera négociée et acceptée d'accord parties et consignée dans un
accord annexé au contrat de gestion.
Article 40·: La communauté de base peut demander l'extension de l'agrément à d'autres ressources.
La demande d'extension peut porter sur des ressources comprises dans la demande initiale mais exclues du
contrat et de la décision d'agrément ou dur des ressources nouvelles non comprises dans la demande initiale.
Le bénéfice de l'extension est accordé s'il est vérifié que la capacité de gestion de la communauté de base lui
permet de faire face à toutes les obligations résultants de cette extension.
La vérification de la capacité de la communauté de base demanderesse est faite suivant la procédure prévue à
rarticle 12 de la présente loi.
L'administration dispose du droit de recourir à l'assistance d'un médiateur environnemental dans les conditions
prévues à l'article 23 de la présente loi.
Les parties conviendront dans un accord qui sera annexé au contrat de gestion initial des condttions convenues
d'accord parties pour le transfert de gestion.
Article 41 : L'agrément peut être retiré par l'autorité compétente en cas d'inexécution par la communauté de
base des obligations imparties dans le contrat de gestion; sans préjudice des dommages-intérêts que l'autre
partie peut demander en réparation des préjudices éventuellement subis.
Article 42: En cas de report de la procédure d'agrément par l'administration, de refus d'agrément ou de non
renouvellement, la gestion des ressources reste soumise aux lois et règlements en vigueur, applicables aux
ressources considérées.
Article 43: A compter de sa notification, l'agrément confère à la communauté de base bénéficiaire, pendant la
période indiquée dans "acte, la gestion de l'accès, de la conservation, de l'exploitation et de la valorisation des
ressources objet du transfert de gestion, sous réserve du respect des prescriptions et des règles d'exploitation
définies dans le contrat de gestion.
Article 44 : En cas de troubles apportés par un tiers dans la jouissance des biens, la communauté de base peut
avant toute action en justice, demander au Président de Conseil de la commune rurale de rattachement, d'user
de ses pouvoirs de conciliation.
Le litige peut être soumis à J'arbitrage du Président du Conseil si Jes deux parties y co~entent.
Article 45 : Si les troubles proviennent du fait de l'Administration, la communauté de base peut prétendre à des ,
dommages et intérêts en réparation des préjudices éventuellement subis.
Le même droit est reconnu à la communauté de base en cas de résiliation unilatérale du contrat par
l'administration.
Article 46 : En cas de résiliation unilatérale du contrat par l'administration, le recours hiérarchique est ouvert à la
communauté de base devant l'autorité supérieure. L'affaire ne peut être portée en justice qu'en cas d'échec ou
d'impossibilité de ce recours.
Le silence de l'autorité supérieure équivaut à un échec du recours hiérarchique. Le silence est réputé acquis si
ladite autorité ne s'est pas manifesté dans le mois suivant sa saisine .
Article 47 : Les parties pewent soumettre leur différend à l'arbitrage d'une instance composée de deux arbitres
respectivement par les parties et d'un tiers arbitrage désigné d'un commun accord par les deux parties ou à
défaut d'accord pale Président du tribunal dans le ressort duquel se trouvent les ressources litigieuses.
La décision arbitrale lie les parties qui doivent l'exécuter de bonne foi.
Article 48 : Les dispositions contentieuses prévues par la loi sur les ONGs s'appliquent à la gestion locale des
ressources naturelles renouvelables.
Article 49 : Les rapports entre les membres de la communauté de base sont réglés par voie de Dina.
Les Dina sont approwés par les membres de la communauté de base selon les' règles coutumières régissant la
communauté.
Au cas où deux ou plusieurs communautés de base sont associés dans la gestion des ressources, le Dina
applicable aux membres de chaque groupe conformément aux règles propres régissant chaque communauté.
Article 50 : Les Dina ne peuvent comporter des mesures pouvant porter atteinte à l'intérêt général et à l'ordre
public. Les prescriptions qu'ils contiennent doivent être conformes aux dispositions constitutionnelles, 1
législatives et réglementaires en vigueur, ainsi qu'aux usages reconnus et non contestés dans la commune rurale
de rattachement.
Article 51 : Les Dina ne deviennent exécutoires qu'après visa du maire de la commune rurale de rattachement,
valant autorisation d'application, sans préjudice du droit pour le représentant de l'Etat auprès de ladite collectivité
de déférer devant les juridictions compétentes la décision ainsi prise qu'il estime entacher d'illégalité.
Article 52: Les Dina régulièrement approuvés et visés par l'autorité et visés par l'autorité compétente ont force
de loi entre les membres de la communauté de base.
L'application du Dina est toutefois suspendue jl,Jsqu'à l'intervention d'une décision de justice, en cas de recours
exercé contre la décision du maire autorisant l'application du Dina.
La suspension d'exécution peut être limitée aux dispositions estimées illégales par le représentant de l'Etat, à
moins qu'il ne soit allégué que ces dispositions forment un tout indissociable avec les autres dispositions forment
un tout indissociable avec les autres dispositions du Dina. Le sursis d'exécution du Dina demandé par le
représentant de l'Etat est porté devant la juridiction compétente qui statue selon la procédure d'urgence prévue
dans les textes relatifs au fonctionnem ent des collectivités territoriales décentralisées.
Article 53: Tout membre qui ne sera pas conforme aux dispositions du Dina est passible devant Vonodina y
prévus, sans préjudice des réparations pécuniaires qui peuvent être stipulées dans le Dina au profit de la
communauté de base et de toute poursuite pénale, en cas d'infraction à la législation et à la réglementation en
vigueur.
Toutefois, le recours devant la justice ne doit être engagé qu'après l'épuisement des procédures prévues par le
Dina.
Article 54 : Les communautés de base agréées, bénéficiaire du transfert de gestion dans le cadre de la présente
loi auront droit à certains avantages pour la commercialisation et la valorisation des ressources renouvelables et
des produits dérivés.
Les avantages concédés aux communautés de base agréées, sur la base de certifICats d'origine des ressources
ou produits dérivés, seront de caractère essentiellement économique utilisant en particulier les outils de la
parafISCalité.
Ces avantages seront institués par voie législative. Ils permettront aux communautés de base agréées d'assurer
par une meilleure valorisation une gestion viable et durable à long terme des ressources dont la gestion leur
concernée et .Ia conservation globale de la biodiversité des ressources de leur territoire.
Ils viseront par ailleurs à mettre en place une incitation économique effective de nature à déterminer les
communautés de base non encore agréées à demander le transfert de gestion et le bénéfice de l'agrément.
Ces avantages seront institués de façon différentielle selon chacune des ressources concernées et leur mode de
gestion . Dans un souci de saine gestion économique et d'adaptation contenue aux conditions de l'économie de
marché, ils seront ajustables par voie réglementaire.
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 55 : En tant que de besoin, la communauté de base peut dans le cadre du présent texte faire appel au
concours et à l'appui technique des services déconcentrés de l'Etat.
Article 56 : Selon le domaine considéré des textes législatifs ou réglementaires interviendront pour fixer les
conditions et les modalités d'application de la présente loi.
MINISTERE DE L'AMENAGEMENT
DE TERRITOIRE ET DE LA VILLE
Décret N° 98 610 réglementant les modalités de la mise en oeuvre de la Sécurisation Foncière Relative.
Application de la loi N° 97 072 Du 06 Juin 1997 modifiant et complétant la loi N°90 033 du21 Octobre 1990
portant Charte de L'environnement.
DECRETE
TITRE 1: DEFINITION-OBJET
Article 1er : En application de la Loi N° 96 025 du 30 Septembre 1996 relative à la Gestion Locale des
Ressources Naturelles Renouvelables, la Sécurisation Foncière Relative, dénommée SFR par la suite, est définie
comme une procédure consistant en la délimitation d'ensemble du terroir d'une communauté locale de base
bénéficiaire de la gestion de Ressources Naturelles Renouvelables, ainsi qu'au constat des occupations
comprises dans le terroir.
Article 02 : Elle constate uniquement le droit de jouissance des occupants une étape vers l'immatriculation
foncière .
Article 03: Après agrément administratif de la demande de transfertde gestion par la Commune, l'opération
Sécurisation Foncière Relative est ouverte par Décision du Ministre dont relève les Services Foncières ou son
Représentant.
Article 04: Les limites du périmètre soumis à la SFR sont celles arrêtées dans le cadre du processus de
transfert de gestion des Ressources Naturelles Renouvelables au profit de la (de)s communauté(s) locale(s) de
base.
Article 5: La SFR est précédée d'une campagne d'information menée auprès de la ou des collectivités
concernées.
Article 6 : Les limites du périmètre font l'objet d'un abomement et d'un levé topographique régulier rattaché au
réseau géodésique existant.
Article 7 : Les délimitations et enquêtes parcellaires effectuées publiquement par un Géomètre Assermenté sont
réputées contradictoires.
Un état parcellaire faisant ressortir:
• Les références de la parcelle;
• le ou les occupants;
• la consistance de l'immeuble et éventuellement la superficie approximative
• les litiges éventuels
sera dressé. Un plan parcellaire expédié ou un agrandissement photographique sera annexé au dit état.
Chapitre 4: Documents de la Sécurisation Foncière Relative
- Conservation - Droit de jouissance
Article 08 : Les parcelles de grandes superficie ne faisant pas l'objet d'une occupation pourront être constituées
en réserves foncières au profrt de la communauté et dont les conditions de gestion seront fixées par un cahier
des charges.
Article 09 : Les documents de la Sécurisation Foncière Relative (documents SFR) sont constitués par:
a) le plan de la Ressource Naturelle Renouvelable objet du transfert de;
b) le plan du périmètre de la zone soumise à la SFR ainsi que le procès-verbal dressé lors de sa délimitation;
c) l'état parcellaire dénommé état SFR et le plan parcellaire dénommé plan SFR;
Ces documents sont établis en sieux exemplaires.
Article 10 : Après vérifICation technique par la Direction des Services Topographiques, les minutes des
documents SFR sont annexées au contrat de transfert de gestion des Ressources Naturelles Renouvelables et
déposées à la Commune du ressort, et le double conservé par le Bureau de la Conservation es Documents
Topographiques
Fonciers de céans (BCDTF)
Article 11 : Toute modifICation des limites des parcelles, autres que celles des Ressources Naturelles
Renouvelables, dûment approuvée par la Communauté doit faire l'objet d'une mise à jour des documents SFR
par un Géomètre Assermenté. Les modalités de cette mise à jour feront l'objet d'un arrêté du Ministre chargé des
Services Fonciers. .
Toutes formalités relatives à la cession de droit de jouissance des parcelles soumises au régime SFR doivent
être enregistrées auprès de la Commune concernée qui en informera le Bureau de la Conservation des
Documents Topographiques Fonciers du ressort.
Article 12 : Toute nouvelle occupation ou extension doit être autorisée par la Commune de rattachement.
Article 13 : Les litiges entre les occupants sont arbitrés par le Maire de la Commune de la situation de
l'immeuble.
l'arbitrage ne doit cependant être réalisé sans que toute action de conciliation n'ait été préalablement entreprise.
Article 14 : Toute voie de recours est ouverte aux entités concernées sur la délimitation parcellaire auprès des
autorités administratives compétentes.
Aucun recours ne devra cependant être entrepris avant l'arbitrage du Maire de la Commune où se trouve la
parcelle litigieuse.
Article 15 : La SFR prend fin l'immatriculation collective des parcelles du périmètre sur demande de la
communauté. Toutefois, chaque occupant peut à tout moment demander l'immatriculation de ses parcelles
lesquelles seront immédiatement soustraites du régime S FR.
Article 16: Tout parcelle comprise dans le périmètre et ayant déjà fait l'objet d'un dépôt de demande d'acquisition
n'est pas soumise au régime SFR. En cas de rejet de la demande, le terrain concerné est soumis d'office au
régime SFR. Aucune nouvelle demande de terrain compris dans la zone n'est recevable après l'ouverture des
opérations SFR et jusqu'au dépôt des Documents SFR auprès de la Commune. En tout état de cause, les
documents SFR devront être mis à jour de toute modification de la situation originelle.
Article 17 : Les propriétés déjà immatriculées au nom de particulier et de celles déjà affectées et comprises dans
un périmètre de SFR ne sont pas soumises au régime SFR. .
Article 18 : Les portions du domaine public comprises dans le périmètre objet de la SFR restent soumises aux
textes les régissant.
r
Article 19 : Le Vice Premier Ministre chargé de la Décentralisation et du Budget, le Ministre de Aménagement
du territoire et de la ville, le Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques le Ministre de l'Environnement,
le Ministre des Eaux et Forêts, le Ministre de l'Elevage et le Ministre de l'Intérieur sont chargés chacun en ce qui
le concerne, de l'exécution du présent Décret qui sera publié au Journal OffICiel de la République.
Fait à Antananarivo, le 13 Août 1998.
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana - Fahafahana - Fandrosoana
Vu la Constitution,
Vu l'Ordonnance n060-127 du 03 Octobre 1960 fixant le régime de défrichement et des feux de
végétation,
Vu l'Ordonnance n060-128 du 03 Octobre 1960 fixant la procédure applicable à la répression des
infractions à la législation forestière, de la chasse, de la pêche et de la protection de la nature,
Vu la Loi n096-025 du 23 Septembre 1996 relative à la gestion locare des ressources naturelles
renouvelables, .
Vu la Loi n097 -017 du 08 AoQt 1997 portant révision de la législation forestière,
Vu le Décret n098-522 du 23 Jlillet 1998 portant nomination du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement,
Vu le Décret n098-530 du 31 Juillet 1998 portant nomination des membres du Gouvernement,
Vu le Décret n097 -281 du 07 Avril 1997 fixant les attributions du Ministre des Eaux et Forêts ainsi que
l'organisation général de son ministère, ensemble ses modificatifs,
Vu le Décret n097-1200 du 02 Octobre 1997 portant adoption de la politique forestière malagasy,
Vu le Décret n098-781 du 16 Septembre 1998 fixant les conditions générales d'application de la Loi
n097-017 du 18 Août 1997 portant révision de la législation forestière,
Décrète :
TITRE 1
DISPOSITIONS GENERALES
Artlole 1 : Les dispositions du présent décret ont pour objet d'organiser le~ modalités de l'exploitation et de
la valorisation dans le c~dre d'une gestion durable des ressources naturelles soumises au régime forestier.
1. par exploitation forestière, tout prélèvement à but commercial, soit des produits forestiers, soit de
tout autre produit que les forêts et les terrains définis aux articles 1et 2 de la loi forestière
peuvent fournir.
2. par exploitant forestier, toute personne physique ou morale exerçant les activités d'exploitation
et/ou de la valorisation des produits forestiers.
Article 3: L'exercice des activités d'exploitant forestier doit préalablement être agréé par le Ministre chargé
des forêts. Il peut être suspendu après avis de la Commission forestière s'il est établi que l'exploitant a
commis une faute professionnelle grave ou a délibérément méconnu les prescriptions du cahier des charges
annexé à son titre d'exploitation ou du plan d'aménagement.
1. Dans le cadre des permis ou des conventions d'exploitation, aucune sous -traitance n'est admise
dans l'exploitation des forêts de ,'Etat ou des Collectivités territoriales décentralisées.
2. L'E~t et les Collectivités Décentralisées Territoriales Décentralisées peuvent, par des contrats
de gestion transférer la gestion et l'exploitation de leurs forêts aux communautés de base selon
les modalités particulières de la Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 relative à la gestion locale
des ressources renouvelables.
3. Les propriétaires des forêts privées peuvent concéder l'exploitation de leurs forêts à des
'exploitants agréés dans les conditions de J'article 4 ci-dessous.
4. Dans le cadre d'un contrat de gestion conclu avec l'Etat ou les Collectivités. territoriales
Décentralisées, les exploitants agréés peuvent assurer la responsabilité de la gestion d'une forêt
ou d'une parcelle de forêt faisant l'objet d'une convention d'exploitation.
Article 4: Pour être agréée, tout candidat à l'exploitation. personne physique ou morale, doit justifier des
formations, titres ou diplômes nécessaires ou faire preuve d'une expérience préalable suffisante dans cette
activité ou se faire assister par une autre personne ayant la compétence requise.
Le Ministre chargé des forêts établit par arrêté la liste des formations, titres ou diplômes ouvrant droit
à l'agrément ainsi que les critères d'expérience à prendre en compte.
Article 5: Sous réserve des dispositions spécifiques concernant l'exercice des droi.ts d'usage, nul ne peut
s'approprier aucun p-oduit des forêts soumises au régime forestier, sans y être autorisé par une convention
d'exploitation, un permis d'exploitation, un permis de coupe, un permis de collecte ou un contrat de gestion
passé en application de la Loi n096-025.
Article 6 : Les p-opriétaires des forêts publiques et privées mettront en place, dans les meilleurs délais, des
plans d'aménagement pour assurer la gestion durable de leurs forêts.
Le plan d'amén~gement doit être approuvé par le Ministre chargé des forêts, après avis de la
Commission Forestière, avant le démarrage de toute exploitation. Sa durée varie entre 3 et 30 ans, suivant
le degré d'aménagement effectué par le concessionnaire, à l'issue de laquelle il est révisé.
Avant terme, une révision peut être envisagée par l'Administration Forestière.
Article 7: Toute nouvelle attribution de permis d'exploitation est conditionnée par l'élaboration, dans un
délai de dix huit mois à compter de l'attribution du permis, d'un plan d'aménagement par l'Administration
Forestière et dont les coOts sont à la charge de l'exploitant.
Article 8: Toute exploitation en cours devra se conformer à un plan d'aménagement dans les délais
suivants, à compter de la date de publication du présent décret :
1. Dix huit (18) mois pour les forêts ayMt une surface inférieure 'à 500 ha ;
2. Deux (2) ans pour les forêts ayant une surface comprise entre 500 ha et 1.000 ha ;
3. Trois (3) ans pour les forêts ayant une surface de plus de 1.000 ha.
Article 9: Dans un délai de Cinq ans à compter de la date de la publication du présent décret, toute
exploitation forestière sera soumise au plan d'aménagement..
Article 10 : Toute activité à caractère économique entreprise dans les forêts soumises ~u régime forestier
doit se conformer aux dispositions du décret n095-377 du 23 Mai 1995 sur la Mise en Compatibilité des
Investissements avec l'Environnement (MEClE) et à celles édictées à l'article 6 ci-dessus.
Les forêts de mangrove et les forêts d'estuaire sont soumises au plan d'aménagement. Leur
exploitation sera soumise à des modalités particulières fixées par voie réglementaire, sans préjudice pour
l'exercice par les populations riveraines de leurs droits d'usage.
L'exploitation minière, artisanale ou industrielle dans les forêts soumises au régime forestier est
réglementée. Elle ne peut être autorisée par le Ministre compétent que sur accord préalable du Ministre
. chargé des forêts.
Article 11 : Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique forestière définie par le Gouvernement,
l'administra~on chargée des forêts consulte et associe les populations riveraines concernées ainSi que les
organisations professionnelles et non gouvernementales du secteur forestier au processus de décisions
relatives à la gestion forestière.
TITRE Il
CHAPITRE 1
Généralités
Article 12 : Conformément aux articles 24 et 25 de la 101 forestière et aux objectifs et principes de la politique
forestière du Gouvernement, l'exploitation des forêts de l'Etat et des Collectivités territoriales Décentralisées
peut être faite soit en régie, soit par délégation à des exploitants agréés dans le cadre de conventions
d'exploitation, soit dans le cadre des contrats de transfert de gestion aux communautés rurales en
àpplication de la Loi n096-025.
Les conventions d'exploitation confèrent au concessionnaire le droit de prélever dans une forêt ou
une parcelle forestière, un volume de ressources forestières pour approvisionner le marché national ou
d'exportation.
La convention d'exploitation fixe la quantité par catégorie de-ressources et la localisation, les limites
et la superficie de la forêt o~ de la parcelle forestière pouvant faire l'objet d'une exploitation. La quantité de
ressources pouvant être prélevées est fixées. annuellement.
La convention peut faire l'objet d'une révision anticipée, après avis de la Commission forestière,
lorsque des circonstances particulières et imprévues le justifient.
Article 13 : Le plan d'aménagement est établi selon un modèle arrêté par le Ministre chargé des fcrêts.
Article 14 : Le plan d'aménagement fixe les possibilités et les modalités annuelles de prélèvement. Celles-ci
correspondent à la superficie maximale exploitable annuellement et/ou au volume maximal des ressources
forestières susceptibles d'être prélevées annuellemen~ sans porter atteinte à la capacité productive et
reproductive de la forêt ou de la .parcelle forestière et en veillant à en préserver la biodiversité.
Article 15: Lorsque l'exploitation forestière est faite dans les forêts situées sur les terrains fragiles,
l'administration chargée des forêts vérifie qu'elle soit faite par coupes régulières et par permis d'exploitation
selon des modalités susceptibles de ne pas accélérer les processus destructeurs.
Lorsque l'ensemble des forêts sera soumis au plan d'aménagement, en vertu de la disposition de
l'article 9 ci-dessus, leur exploitation devra être faite entre autres par coupes régulières conformément à
l'article 28 al. de la loi forestière.
Tout autre système d'exploitation est formellement interdit, à moins que la configuration du terrain ne
présente par cette nature, ainsi qu'il ressort du plan d'aménagement prévu à cet effet.
Article 16 : En attendant l'établissement des plans d'aménagement, l'exploitation forestière est faite en vertu
des permis et des conventions dtexploitation ainsi que des cahiers des charges qui leur sont annexés, dans
le strict respect des règles du présent décret.
CHAPITRE 2
Forêts de l'Etat
SECTION 1
De rexploitation en régie
Article 17: L'exploitation peut être faite en régie notamment dans le cas d'un projet expérimental
. d'aménagement d'une forêt ou dans le cadre de travaux d'amélioration syrvicole. Elle est décidée par le
Ministre ch argé des forêts.
D'autre part, en cas d'intervention urgente pour des raisons techniques ou de cataclysme affectant
une forêt soumise au régime forestier, l'exploitation de la surface forestière concernée peut s'effectuer, en
dérogation avec le principe général des adjudications, soit en régie, soit selon un marché de gré à gré. Un -
arrêté du Ministre chargé des Eaux et Forêts déterminera les modalités de constatation d'urgence, pour
raisons techniques ou de cataclysme, et les conditions de mise en œuvre d'une telle exploitation ainsi que la
surface soumise aux prescriptions du présent article.
Article 18 : En cas d'exploitation en régie, les produits forestiers sont vendus aux enchères publiques par la
Commission forestière concernée dont les modalités de recouvrement seront précisées dans le décret relatif
au Fonds Forestier.
Article 19: Un cahier-affiche rendu public par voie de presse et/ou d'affichage dans toutes les
circonscriptions administratives déconcentrées et décentralisées de la région concernée ainsi que dans les
services centraux du Ministère chargé des Forêts trente jours au moins avant la date prévue pour les
enchères indique le lieu, la date, la nature et la quantité des ressources mises en vente.
La vente est précédée d'une visite des lots mis aux enchères sur les lieux d'entreposage.
Le procès-verbal de la vente aux enchères est rédigé séance tenante et signé par tous les
participants.
Après adjudication des produits, le bénéficiaire doit s'acquitter séance tenante du prix d'adjudication,
majoré du taux en vigueur ave~ possibilité de paiement différé avec production d'une caution bancaire.
SEcnON2
Article 20 : En application des dispositions combinées des articles 28 et 29 de la 101 forestière, le présent
régime- du permis d'"exploitation s'applique à titre transitoire, dans l'attente de la généralisation de
l'exploitation par convention. -
Article 21 : Le permis d'exploitation est une autorisation administrative accordée à un exploitant en vue de
prélever dans la forêt ou la parcelle forestière faisant l'objet du permis, un volume de bois déterminé pour
approvisionner le marché national ou d'exportation.
Les titulaires de permis s'engagent à soumettre leur exploitation forestière à un plan d'aménagement
dans les délais prévus à l'article 8.
L'administration forestière fixe dans le permis la localisation, les limites, la superficie, la nature des
espèces, la posSibilité et les modalités annuelles d'exploitation.
ArtiCle 22 : Le permis d'exploitation est attribué sur appel d'offres ou par adjudication, selon la procédure
applicable aux conventions d'exp1oitation dont Jes modalités seront fixées par voie d'arrêté.
Article 23 : La durée de validité d'un permis d'exploitation est précisée dans l'acte d'attribution. Elle ne peut,
sauf dispositions dérogatoires, excéder le délai de trois (3) ans prévu pour le régime transitoire de ce titre
d'exploitation.
lorsque le titulaire du permis a respecté les clauses du cahier des charges annexé au permis, le
représentant de l'administration déconcentrée chargée des forêts lui délivre un certificat de recollement.
SEcnON3
Paragraphe 1
Article 24: Les conventions d'exploitation ne peuvent être passées qu'avec des personnes physiques ou
des personnes morales, publiques ou privées, préalablement agréés par l'Etat ou la Collectivité territoriale
Décentralisée dont la forêt ou la parcelle forestière fait l'objet de la convention.
Article 25: Lorsque l'exploitation forestièré est déléguée à des personnes privées, la passation de la
convention d'exploitation est soumise à une procédure d'appel d'offres ou d'adjudication.
Article 26: La convention d'exploitation est accompagnée d'un cahier des charges générales et
particulières annexé qui précise les droits et obligations respectifs des parties.
L',agent désigné pourra être affecté au contrôle d'une concession donnée pendant plus de deux ,a ns.
L'agent contrôleur pourra, à tout moment parcourir la .forêt ou parcelle forestière concédée, visiter les
chantiers et bâtiments d'exploitation pour s'assurer que le plan d'aménagement est respecté ainsi que les
autres engagements du concessionnaire. '
Chaque année, après une inspection de l'état de la concession forestière, il délivre gratuitement et
en bloc les autorisations d'exploitation, conformément aux prescriptions du plan d'aménagement, dans un
délai de trente (30) jours après l'inspection. Passé ce délai et sans qu'il y ait objection, le concessionnaire
peut poursuivre l'exploitation.
Paragraphe 2
Article 29 : Une nouvelle attribution d'une concession forestière selon les règles du présent décret n'est
possible que sur présentation d'un ,certificat .de recollement délivré après constatation du respect par le
concessionnaire de toutes ces obligations contractuelles précédentes.
Article 30: L'ab~ndon d'une concession est constaté par l'àutorité l'ayant accordé, après avis de la
commission forestière concernée dans les cas suivants :
SECTION 4
Article 31 : Les contrats de gestion passés avec les communautés villageoises obéissent au régime de la
Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 relative à la gestion locale des ressources renouvelables.
Le contrat de gestion ou le cahier des charges qui lui ~st annexé définit le plan d'aménagement de la
forêt et les règles d'exploitation. La communauté gestionnaire peut dans le respect du plan d'aménagement
et des règles d'exploitation soit assurer directement l'exploitation forestière soit la confier en totalité ou en
partie et pour une période déterminée à un exploitant forestier agréé dans le cadre ç:te l'article 4 ci-dessus.
Article 32: Dans le cadre d'un contrat de gestion confiant à un exploitant forestier agréé la gestion d'une
forêt ou d'une parçelle de forêt en application de l'article 3 point 4, les dispositions du présent décret
relatives aux modalités de l'exploitation par convention sont applicables au contrat de gestion.
CHAPITRE 3
Article 33: Conformément à l'article 28 de la loi forestière, l'exploitation des forêts des Collectivités
Territoriales Décentralisées se fait sur la base d'un plan d'aménagement par régie, convention d'exploitation,
permis d'exploitation, permis de coupe, permis de coUecte ou dans le cadre d'un contrat de transfert de
gestion aux communautés rurales en application de la loi n096-025.
L'attribution des titres d'exploitation forestière par l'autorité décentralisée compétente est faite selon
la procédure d'attribution des titres d'exploitation par l'Etat.
Article 34: L'exploitation d'une forêt d'une Collectivité Territoriale Décentralisée ne peut commencer
qu'après notification du titre d'exploitation par ,'autorité décentralisée compétente.
Article 35 : Les Collectivités Territo-riales Décentralisées dressent un rapport annuel d'activités en décrivant
l'ensemble des travaux d'aménagement réalisées et envisagées.
Une copie de ce rapport est transmise au représentant de l'administration déconcentrée chargée des
forêts.
L'administration chargée des forêts peut suspendre pendant une durée de six mois toute activité .
contraire aux prescriptions du plan d'aménagement ou, le cas échéant, du cahier des clauses générales et
particulières annexé au permis d'exploitation, après mise en demeure du concessionnaire restée sans suite
dans un déJai de deux mois.
CHAPITRE 4
forêts privées
Article 36 : L'exploitation d'une forêt privée soumise au régime forestier peut se faire par son propriétaire ou
par toute personne de son choix, cprès en avoir préalablement avisé le représentant de l'administration
déconcentrée chargée des forêts.
L'exploitatiôn d'une forêt privée ne peut être assurée par une personne autre que son propriétaire
que celle~i a été préalablement agréée à l'exploitation forestière dans les conditions du présent décret.
L'administration chargée des forêts peut suspendre cette exploitation losqu'elle est de nature à
porter atteinte à l'environnement.
TITRE III
Article 37 : Le contrôle et le suivi de l'exploitation forestière sont assurés par les agents habilités en matière
forestière suivant des modalités fixées par arrêté du Ministre chargé des forêts.
Article 38 : Tout titulaire d'un titre d'exploitation forestière doit tenir un carhet de chantier à souches dont le
modèle est annexé à l'arrêté évoqué ci-dessus et un carnet de laissez-passer.
Les spécifications du carnet de chantier figurent dans le cahier des charges de l'exploitation.
Article 39: Avant sa ~ortie de la forêt, toute ressource exploitée doit être revêtue des marques
réglementaires prescrites dans le cahier des charges annexé au permis.
Les modalités de marquage sont préciséès par un arrêté du Ministre chargé des forêts.
Article 40 : Les transporteurs de produits forestiers doivent être munis d'un laissez-passer dont le modèle
est annexé à l'arrêté évoqué à l'article 39 ci-dessus.
T out transport de ressources forestières non revêtu des marques réglementaires est interdit.
Les agents de l'administration chargés des forêts assermentés peuvent à tout moment effectuer des
contrôles pour s'assurer que les produits forestiers transportés sont conformes aux indications portées sur
les documents présentés.
TITRE IV
DE LA COMMERCIALISATION DE L'EXPORTATION
ET DE LA PROMOTION DES PRO'DUITS FORESTIERS
Article 41 : Toute personne désireuse d'exporter des produits forestiers conformément à la législation en
vigueur telle que la convention de CITES, doit préalablement en être autorisée par un responsable habileté
de l'administration chargée des forêts.
Elle doit justifier de la provenaryce des produits à exporter tel que facture d'achat ...
Article 42 : En vue de renforcer le suivi et te contrôle de l'exportation, les exportateurs de produits forestiers
doivent tenir des carnets d'exportation côtés et paraphés par l'administration chargée des forêts, indiquant
notamment la nature des ressources, leur quantité, leur niveau de valorisatioh, la qualité, le volume, la
provenance et la destination des produits concernés. '
Ces carnets doivent avant exportation être visés par l'ensemble des services concernés.
Article 43 : A l'embarquement des produits forestiers, un agent de j'administration locale chargée des forêts
vise conjointement avec un agent de "administration chargée des douanes les connaissements, après
présentation des justificatifs de paiement de redevances.
Article 44 : En vue de leur commercialisation, les produits fore$tiers bruts ou transformés sont soumis à une
classification et à une normalisation dimensionnelle et qualitative. '
Article 45 : En vue de la promotion des produits forestiers sur le marché vert, les forêts et les produits
forestiers feront l'objet d'une certification dont les modalités sont fixées par arrêté.
TITRE V
DES REDEVANCES
Article 46 : L'exploitation forestière donne lieu au paiement de redevances dont le montant est calculé sur lé
base du volume maximal exploitable sans qu'it puisse être porté atteinte à la pérennité des ressources. '
Les modalités pratiques et l'assiette de calcul desdites redevances seront respectivement fixées par
arrêté du Ministre des forêts.
L'assiette de calcul fait l'objet d'une révision au moins une fois par an, en fonction de l'évolution du
prix du marché. La nouvelle assiette est notifiée aux exploitants.
Article 47 : Les redevances forestières peuvent être modulées suivant les eoOts d'exploitation, l'éloignement
des marchés, la rareté de la ressource et le degré de sa valorisation ainsi que les modalités de la gestiol1 de
la forêt.
Article 48 : L'exportation de produits forestiers est subordonnée au paiement d'une redevance d'exportation
dont le montant sera calculé et fixé par arrêté interministériel du Ministre chargé des -forêts et du Ministre
chargé du Budget
Article 49 : Les recettes tirées du paiement des redevances sont versées aux Fonds Forestiers selon des
modalités qui seront déterminées par voie réglementaire.
TITRE VI
Article 50 : Les permis d'exploitation délivrés avant l'édition du présent décret, en cours de validité, en
activité et en règle en ce .qui concerne les redevances forestières, demeurent valables jusqu'à leur
expiration .
Ces permis font toutefois l'objet d'un avenant au cahier des charges qui leur est annexé, fixant les
nouvelles règles de gestion établies par la loi forestière .
Article 51: Les permis d'exploitation dont les titulaires ne sont plus en activité ou en situation régulière en
ce qui concerne les redevances forestières sont annulés d'office.
Le Ministre chargé des forêts notifie aux intéressés cette annulation et enclenche la procédure de
recouvrement forcé des créances dues.
Article 52 : Toute infraction aux dispositions du présent décret sera poursuivie conformément aux règles
administratives et répressives en vigueur en matière forestière.
Elle entraîne selon le cas, dans les conditions du présent décret, la suspension ou l'arrêt immédiat
de l'exploitation. .
TITRE VII
DISPOSITIONS FINALES
Article 53 : Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires, notamment celles du décret du 25
Janvier 1930 réorganisant le régime forestier et l'arrêté du 17 Novembre 1930 réglant l'application du décret
fotestier, le décret n087-110 du 31 Mars 1987 fixant les modalités des exploitations forestières, des permis
de coupe et des droits d'usage. .
Article 54: Le Vice-Premier Ministre chargé de Budget et du Développement des Provinces Autonomes, le
Ministre chargé des Finances et de l'Economie, le Ministre de l'Environnement, le Ministre de la Recherche
Scientifique, le Ministre du Commerce et de la Consommation, le Ministre de l'Agriculture, le Mnistre de
l'Elevage, le Ministre de l'Aménagement du Territoire et de la Ville, le Ministre de l'Energie et des Mines, le
Ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques, le Ministre de l'Intérieur, le Ministre de la Justice et
Garde des Sceaux, le Ministre des Eaux et Forêts sont, chacun en ce qui le concerne, chargés de
l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal Officiel de la République de Madagacar.
Le Ministre de l'Environnement
ALPHONSE
Le Ministre de l'Elevage
RAKOTONDRASOA
Le Ministre de l'Intérieur
RASOLONDRAIBE Jean Jacques
Art 4 - La communauté de base doit être And. 4 - Tsy maintsy anaovan'ireo mpanorina azy
déclarée par ses fondateurs auprès de la fanambarana ao amin'ny kaominina iankinany ny
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Art 5 - Peut être accepté comme membre And. 5 - Azo ekena ho anisan'ny mpi~ambana ao
tout habitant résidant dans les limites du terroir anatiny, ny olona rehetra miorim-ponenana ao amin'ny
de la communauté de base. Il doit s'engager à faritra misy ilay vondron'olona ifotony. Tsy maintsy ataony
respecter les règles de fonctionnement de la ny ankibolana fa ho toaviny ny fampandehanan-
communauté et à exécuter les activités et les draharahan'ny vondron'olona ifotony sy ho tontosainy ny
objectifs établis par la communauté de base. asa aman-draharaha ary ny tanjona ho tratrarin'ilay
vondron'olona ifotony.
La candidature pour devenir membre est Ny filatsahana ho anisan'ny mpikambana dia arasa eo
soumise à l'Assemblée générale, qui délibère amin'ny Fivoriambe ka izy no mandray fanapahan-kevitra
dans les conditions fixées par le statut. araka ny fepetra voasoritry ny fitsipi- pikambanana .
La candidature doit être posée An-tsitrapo no ametrahana ny filatsahan-ko mpikambana.
volontairement.
Art 6 - Un membre peut démissionner de la And. 6 - Azon'ny mpikambana iray atao ny miala tsy ho
communauté de base. Les responsabilités du anisan'ny vondron'olona ifotony. Ny fitsipi-pik~mbanana sy
membre démissionnaire sont fixées par le ny fitsipika anatiny ary/na ny dina no mamaritra ny
statut et le Règlement intérieur et/ou dina. andraikitra iantsorohàn'ny mpikambana mametra-pialana.
Art 7 - La communauté de base doit être And. 7 - Amin'ny vondron'<;>lona ifotony dia tsy , maintsy
dotée d'un organe délibérant et d'un organe misy ny ral')tsana mpandray ny fanapahan-kevitra sy ny
exécutif, de règles de fonctionnement et de rantsana mpanantanteraka, ny fitsipika momba ny
gestion financière. fampandehanan-draharaha ary ny fitantanam-bola.
TITRE Il LOHATENY Il
DES ORGANES DE LA COMMUNAUTE RANTSA-MANGAIKA NY VONDRON'OLONA
DE BASE IFOTONY
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gestion; pitantanana ;
• d'approuver les comptes de la • ny fankatoavana ny kaontin'ny vondron'olona
communauté de base; ifotony;
• de décider de l'affectation des fonds • ny fandraisana· fanapahana mikasika ny
au profit du développement communautaire. fanokanam-bola hoenti-manana ny fampandrosoana
iombonana.
Art 10 - L'Assemblée générale se réunit en And. 10 - Ny fivoriambe dia miatrika fivoriana ara-
session ordinaire au moins deux fois par an ou potoana indroa ahay isan-taona na isaky ny misy ilàna
chaque fois que les intérêts de la communauté izany hitandroana ny tombontsoan'ny vondron'olona
l'exigent. ifotony.
Une assemblée générale extraordinaire peut Azo atao ny fanaikana fivoriambe tsy ara-potoana raha
être convoquée à la demande .de la structure mangataka izany ny drafi-pitantanana na ny
de gestion ou du tiers des membres de la ampahatelon'ny mpikambana ao amin'ny vondron'olona
communauté de base. ifotony.
Le président de la structure de gestion Ara ka ny fomba aman-panao eo an-toerana no
convoque· l'Assemblée générale selon les us et anaikan'ny Filohan'ny drafi-pjtantanana ny fivoriamben'ny
coutumes locales. . mpikambana.
CHAPITRE Il TOKOII
De la structu re de gestion Drafi-pitantanana
Art 13 - La structure de gestion prend toutes And. 13 - Raisin'ny drafi-pitantanana ny fepetra rehetra
les mesures pour assurer l'exécution des hoenti-manantanteraka ny ~anjon-kotratrarina noferan'ny
objectifs fixés par J'Assemblée générale. Elle Fivoriambe. Ampiandraiketina azy ny fandaminana ny asa
est chargée de l'organisation des activités de la aman-draharahan'ny vondron'olona ifotony.
communauté de base.
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~-------
no mametra azy.
Art. 18 - Le Règlement intérieur et/ou Dina And. 18 - Ny fandraiketana ny ' fitsipika anatiny sy/na
est établi, adopté et modifié par l'Assemblée dina, ny fandaniana sy fanovàna azy diaatao araka ny
générale selon les règles coutumières fitsipika arahina amin'ny voalazan'ny fomba amam-panao
régissant la communauté de base et en vertu mifehy ny vondron'olona ifotony sy araka ny andininy
de l'article 49 dela loi n° 96-025 précitée. faha-49 amin'ny lalàna laharana faha 96-025 voalaza etsy
ambony.
Le Règlement intérieur et/ou Dina ne peut
corn porter des mesures pouvant porter atteinte
à l'i ntérêt général et à l'ordre public.
Ses dispositions doivent être conformes à la
Constitution, à la législation et à la
réglementation en vigueur, ainsi qu'aux usages
reconnus et non contestés dans la Commune
de rattachement.
Le Règlement intérieur et/ou Dina ne devient Tsy azo tanterahina ny fitsipika anatiny sy/na dina raha
exécutoire qu'après visa du Maire de la tsy efa voazahan'ny Ben'ny tanàna iankinana, izay tokony
com mu ne de rattachement, qui doit le délivrer hanome tapakilam-paharaisana farafahelany ao anatin'ny
dans un délai maximum de vingt (20) jours. Il fe-potoana roapolo (20) andro. Hataon'ny Ben'ny tanàna
fera l'objet d'un affichage par le Maire de ladite amin'io kaominina io peta-drindrina izany.
Commune. Mitovana amin'Îzao didim-panjakana izao ny modely
Un modèle indicatif de Règlement intérieur fanondrontondroana ny momba ny fitsipika anatiny sy/na
et/ou Dina est annexé au présent décret. ny dîna.
TITRE IV LOHATENY IV .
DE LA GESTION FINANCIERE NY AMIN'NY FITANTANAM-BOLA
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TITRE V LOHATENYV
DISPOSITIONS DIVERSES FEPETRA SAMIHAFA
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Le présent Règlement intérieur et/ou Dina Izao ' fitsi pi ka anatiny sv/na dina izao dia
est délibéré et adopté par les membres de la nifampidinihana sy lany eran'ny mpikambana ao amin'ny
communauté de base de vondron'olona ifotony ao
' " ... ......... ..................... de la Commune ........... , ........... , ............... ....... , anatin'ny kaominina
..................... .. , Sous-Préfecture ...................... , Fivondronana ............................ " ..
de ................. .. ....... au cours de leur Assemblée Faritany .................. ... ... ... ... .... tamin'ny Fivoriambe
générale en date du ........................... ,...... , nataony ny ... ... ... . ................................ ....... ,
présidée par M ......................................... .. Izay notarihan'Andriamatoa .. . ........ ... .................. .
assisté par M .............................. .. Nampian'Andriamatoa isany :.. . ..... . ... ................. .
Secrétaire Sekretera
M ................................. .
M ................................. .
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Art 2 - Le Règlement intérieur et/ou Dina a And. 2 - Ny fitsipika anatiny sv/na dina dia zary lalàna
force de loi entre les membres de la mifehy ny mpikambana ao anatin'ny vondron'olona
communauté de base. La communauté de ifotony. Azon'ny vondron'olona ifotony atao ny miantso ny
base peut faire appel à l'administration pour fitondran-draharaham-panjakana mba hampanaja ny
faire respecter les dispositions du présent fepetra raketin'ny Fitsipika anatiny sv/na dina.
Règlement intérieur et/ou Dina.
Art 7 - Les réparations pécuniaires doivent And. 7 - Ny fanoneram-bola dia tsy maintsy efaina ao
être payées dans un délai fixé par l'Assemblée anatin'ny fe-potoana noferan'ny Fivoriambe. Raha dila io
générale. Une fois ce délai expiré, un délai fe-potoana io dia azo omena fe-potoana amboniny ilay
supplémentaire peut être accordé au membre mpikambana nanao hadisoana kanefa izany dia tovonana
fautif moyennant une majoration du "vonodina" vonodina haloany.
à payer.
A l'issue de ce nouveau délai, le membre Rahefa dify io fe-potoana vaovao io dia alàna tsy ho
fautif qui n'a pas payé le "vonodina" est exdu anisan'ny vondron'olona ifotony ny mpikambana nanao
de la communauté de base. hadisoana tsy nahaloa ny vonodina.
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Art 8 - En cas de remise en état des dégâts And. 8 - Amin'ny famerenana amin'ny laoniny ny simba
causés ou de l'exécution par équivalent na fanatanterahana lahasa mifandraika aminy, ny tsy
d'accord parties au profit de la communauté de fanatontosan'ilay mpikambana nanao hadisoana ny
base, la non-exécution de ses engagements ankibolana nifanarahana dia ho saziana amin'ny fanalana
par le membre fautif sera sanctionnée par une azy tsy ho anisan'ny vondron'olona ifotony.
exclusion de la communauté de base.
Art. 9 - L'exclusion d'un membre de la And. 9 - Tsy azo atao anefa ny fanalàna mpikambana
communauté de base ne peut cependant être iray tsy ho anisan'ny vondron'olona ifotony raha tsy efa
prononcée qu'après que le membre fautif ait pu avy nanamarin-tena teo anatrehan'ny Fivoriambe ilay
plaider sa cause devant l'Assemblée générale. mpikambana nanao hadisoana.
Art 10 - Le recours devant la justice ne doit And. 10 - Tsy azo atao ny fampakaran-draharaha
être engagé qu'après épuisement des amin'ny fitsarana raha tsy efa tontosa daholo ny paika
procédures prévues par le Règlement intérieur arahina voalazan'ny Fitsipika anatiny sv/na ny dina.
et/ou Dina.
Art 12 - Le présent Règlement intérieur And. 12 - Izao fitsipika anatiny sv/na dina izao dia
et/ou Dina entre en vigueur à compter de la manan-kery manomboka amin'ny vaninandro ahazoana
date d'obtention du visa du Maire de la ny fanamarinan'ny Ben'ny tanàna iankinana.
commune de rattachement.
Natao tao .................. .. . ... , ny .... ........... '" ..... . ..
Ny filohan' ny vondron'olona ifotony
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,--- - -
Art 4 - Conformément aux articles 25 et 26 de And. 4 - Araka ny andininy faha-25 sy faha-26 amin'ny
la loi n° 96-025 précitée, la désignation du falàna laharana faha 96-025 voalaza etsy ambony, ny
médiateur environnemental relève ' de la fanendrena ny mpanelanelana momba ny Tontolo iainana
diligence et de l'appréciation consensuelle des dia hankinina amin'ny fahamalinana sy ny
parties. fanombatombanan'ny andaniny sy ankilany mandraikitra
fifanekena.
Toutefois, ne peuvent être désignés Na izany aza dia tsy ho azon'ny roa tonta, tendrena ho
médiateurs par les parties, les personnes mpanelanelana izay olona voafehin'ny tandrifim-
relevant de la juridiction de la commune du lieu pahefan'ny kaominina anatin'ny fqritry ny toerana misy ny
de localisation des ressources et les médiateurs loharanon-karena mety havaozina sy ny mpanelanelana
ayant la qualité de fonctionnaires ou d'employés mpiasam-panjakana na mpiasa ami n' ny vondrom-
des collectivités territoriales concernées par les bahoakam-paritra voakasiky ny fangatahana mifandraika
demandes relevant de leur circonscription. amin'ny ao anatin'ny fari-piadidiany.
Art 5 - Tout médiateur qui a connu de l'affaire And. 5 - Ny mpanelanelana rehetra mahafantatra ny
en tant que conseil d'une des parties en vertu toe-draharaha, noho izy mpanolotsaina ny ankilany, araka
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Textes nationaux ·Contenus Page d'accue il
des articles 21 à 23 de la loi précitée doit, s'il est ny voalazan'ny andininy faha-21 hatramin'ny faha-23
désigné, en informer les parties. 11 ne peut amin'ny lalàna voasoritra etsy ambony, dia tsy maintsy,
accepter sa mission qu'avec l'accord des raha izy no voatendry, mampahafantatra izany amin'ny
parties. andaniny sy ankilany.
Art 7 - L'investiture doit être acceptée par le And. 7 - Ny fampiandraiketan-draharaha dia ho tsy
médiateur désigné. Cette acceptation doit être maintsy noeken'ny mpanelanelana voatondro. Ny
mentionnée expressément dans le contrat de fanekeny izany dia tsy maintsy voatondro mazava ao
médiation régissant les rapports des parties et amin'ny fifanekeha momba ny fanelanelanana mifehy ny
conçu entre le médiateur et la ou les parties fifandraisan'ny roa tonta ary noheverin'ny mpanelanelana
ayant procédé à sa désignation. sy/na ny mpifanaiky nanendry azy.
Art. 8 - Sans préjudice de toutes clauses que And. 8 - Tsy tohinana ny fifam~rafaran-teny rehetra
les parties peuvent librement convenir pour régir nifaneken'ny roa tonta an-kahalalahana hifehy ny
leurs relations, le contrat de médiation qui porte fifandraisan'ny vaninandro nandraiketana azy, dia tsy
la date de sa concfusion doit notamment maintsy manondro indrindra indrindra ny anaran'ny
indiquer le nom des parties, l'objet de la mission andaniny sy ankilany, ny anton'asa aman-draharaha
confiée au médiateur, le délai de médiation et · ankinina amin'ny mpanelanelana, ny fe-potoana
ses possibilités de prorogation, les honoraires aharetan' ny fanelanelanana sy ny mety ho fanalavana
du médiateur et les modalités contractuelles de azy, ny karama omena ny mpanelanelana ary ny fepetra
paiement. ifanekena momba ny fandoavana izany.
Le contrat - type de médiation est annexé au Ny fifanekena lasitra mikasika ny fanelanelanana dia
présent décret. indro atovana izao didirn-panjakana izao.
Art 9 - Du médiateur désigné. Dans ce cas, le . And. 9 - Azon'ny andaniny sy ankilany atao ny
remplaçant pressenti doit avoir acquiescé à la mifanaiky araka ny fifamarafaran-teny raiketiny ny
mission et figurer en tant que partie dans le amin'ny mpisolo toerana raha misy tsy fahafahan'ilay
contrat de médiation. En ce cas, les parties mpanelanelana voatondro. Amin'izay, ilay mpisolo
peuvent au titre des clauses contractuelles toerana nantonina dia ho tsy maintsy efa nanaiky
convenir d'un remplaçant en cas de défaillance hiantsoroka ny andraikitra ankinina amin'ny
de silence du contrat sur le remplaçant éventuel, mpanelanelana sy ho anisan'riy mpandray anjara amin'ny
la désignation du nouveau médiateur doit fifanekena momba ny fanelanelanana.
obtenir l'accord des parties et faire l'objet d'un
nouveau contrat.
Raha tsy voalaza ao anatin'ny fifanekena ny momba
izay mety ho mpisoto toerana, ny fanendrena ny
mpanelanelana vaovao dia tsy hifanarahan'ny roa tonta
ary ho voarakitry ny fifanekena iray vaovao ifanaovana.
CHAPITRE Il TOKOII
De l'agrément des médiateurs Ny amin'ny fankatoavana ny mpanelanelana
environnementaux momba ny tontonlo iainana
Art. 10 - Peuvent être désignés médiateurs And. 10 - Azo tendrena ho mpanelanelana momba ny
environnementaux les personnes de l'un ou de Tantolo lainana ny olon-drehetra lahy na vavy voasoratra
l'autre sexe figurant sur la liste nationale des anaty lisitra eram-pirenena ho anisan'ny mpanelanelana
médiateurs environnementaux. momba ny Tontolo lainana.
Figurent sur cette liste les candidats ayant Voasoratra anatin'io lisitra io ny mpilatsa-kofidina
SUIVI une formation en médiation naharaka ny fiofanana mikasika ny fanelanelanana
environnementale et ayant reçu l'agrément du momba ny Tontonlo lainana sy nahazo ny fankatoavan'ny
Textes nationaux Co ntenus Page d'accueil
Art. 13 - Tout candidat aux fonctions de And. 13 - Izay rehetra milatsaka hisahana ny asa
médiateur environnemental doit: aman-draharahan'ny mpanelanelana momba ny Tontolo
lainana dia tsy maintsy :
• être de nationalité malgache ; • mizaka ny zom-pirenena malagasy ;
• être âgé de 30 ans au moins à la date • feno 30 taona ahay amin'ny vaninandro
du dépôt de candidature; filatsahany ho anisany ; .
• être titulaire au moins du baccalauréat • manana ahay ny bakalorea amin'ny fampianarana
de l'enseignement secondaire ou d'un diplôme ambaratonga faharoa na mari-pahaizana mitovy lenta
éq{,Jivalent et avoir une expérience dans le aminy sy traikefa mikasika ny fanentanan'olona
domaine de l'animation rurale ou de ambanivohitra na mikasika ny Tontonlo lainana ;
l'environnement;
• jouir de ses droits civiques; • mizaka ny zo maha-olom-pirenena azy ;
• n'avoir subi aucune condamnation à • tsy mbola niharan'ny sazy tampidirana am-ponja
l'emprisonnement pour crime ou délit; noho ny heloka bevava na heloka tsotra ;
• jouir d'une bonne moralité attestée par • manana fitondran-tena mendrika voamariky ny
un certificat de moralité délivré par le Maire de la fanamarinana ny fahamendren-toetra nomen'ny Ben'ny
commune du domicile ou de la résidence tanànan'ny kaominina ipetrahana na misy ny toeram-
habituelle. ponenana mahazatra.
Art 14 - L'appel de candidatures est lancé par And. 14 - Ny Foibem-pirenena momba ny Tontolo
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l'ONE par voie de presse et affichage au niveau lainana no mandefa ny fiantsoana hilatsa-kofidina amin'ny
des communes et partout où besoin est. L'appel alalan'ny gazety sy ny peta-drindrina any amin'ny
indique les conditions de candidature, ainsi que kaominina sy na aiza na aiza ilàna izany. Voatondro ao
la date limite et te lieu de dépôt des anatin'ny fiantsoana ny fepetra filatsahana hofidina ary
candidatures. koa ny vaninandro farany sy ny toerana ametrahana ny
filatsahan-kofidina.
Art 15 - Les candidatures recueillies dans les And. 15 - Ny filatsahan-kofidina voaray tanatin'ny fe-
délais prescrits sont, à la diligence de l'ONE, potoana voatondro dia arasa ho dinihan'ny vaomiera
soumises à l'examen d'une Commission mpanao ny fanombatambanana anivon'ny
d'évaluation au niveau des circonscriptions ambaratongam-pitondrana isam-paritra, ka iadidian'ny
régionales. Cette Commission est composée de: Faibem-pirenena momba ny Tantalo lainana ny
fahatambonan'izany. Ao anatin'io vaomiera io dia
ahitana:
• un représentant de l'autorité • solontena iray avy .amin'ny manampahefana ara-
déconcentrée de l'Etat, qui en assure la panjakana anapariaham-pitondrana izay miadidy ny
présidence; fitarihana azy ;
• un représentant du Ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny Minisitera
l'Environnement; miandraikitra ny Tontonlo lainana ;
• un représentant du Programme d'Action • solontena iray avy amin'ny Fandaharan'asa
Environnemental, désigné par l'ONE, qui en momba ny Tontonlo lainana, tinendrin'ny Foibem-
assure le secrétariat; pirenena momba ny Tontolo lainana, izay miadidy ny
fitanana ny sekretariany ;
• un représentant de la Province • solontena iray avy amin'ny Faritany mizaka tena
autonome concernée; voakasika;
• un représentant régional du ministère • solontena iray isam-paritra avy amin'ny minisitera
chargé des Eaux et Forêts ; miandraikitra ny rano sy ala ;
• un représentant régional du ministère • solontena iray isam-paritra avy amin'ny minisitera
chargé de la Pêche ; miandraikitra ny jono ;
• un représentant régional du mi nistère • solontena iray isam-paritra miandraikitra ny
chargé du Foncier; momba ny fizakan-tany ;
• un représentant du ministère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
l'Elevage; , miandraikitra ny fiompiana ;
• un représentant du mi nistère chargé de • solontena iray avy amin'ny minisitera
liAgriculture. ' miandraikitra nny fambolena.
Cette Commission établit la liste des candidats 10 vaomiera io no mandraikitra ny lisitry ny mpilatsa-
à la formation des médiateurs kofidina amin'ny fanofanana irae ho mpanelanelana
environnementa ux. momba ny Tontolo lainana.
Art 17 - A moins qu'il nV soit mi-fin avant And. 17 - Afa-tsy raha toa izany faranana alohan'ny
terme dans les cas prévus aux Art. 28 à 36 du fotoana amin'ireo anton-javatra voalazan'ny andininy
présent décret, la mission du médiateur faha-28 hatramin'ny faha-36 amin'izao didim-panjakana
commence à partir de la condusion du contrat izao, ny andraikitra iantsorohan'ny mpanelanelana dia
de médiation et se termine au moment de miantomboka amin'ny faharaiketan'ny fifanekena momba
126
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l'accomplissement de la mission prévue dans le ny fanelanelanana ary mifarana raha vao vita ny
contrat. fiantsorohan'adidy aman'andraikitra voalazan 'ny
fifanekena.
Art. 18 - Dans les limites prévues par la loi n° And. 18 - Araka ny voafetran'ny lalàna laharana faha
96-025 relative à la gestion locale des 96-025 tamin'ny 30 septambra 1996 mikasika ny
ressource's naturelles renouvelables, le fitantanana env an-toerana ny loharanon-karena
médiateur se trouve investi dès la conclusion du voajanahary mety havaozina, dia zakain'ny
contrat de médiation de tous les pouvoirs mpanelanelana avy hatrany, raha vao raikitra ny
nécessaires pour mener à bonne fin sa mission. fanelanelanana, ny fahefana rehetra ilaina
ahatanterahany an-tsakany sy an-davany ny andraikitra
nankinina taminy.
Il doit notamment veiller à ce que tout le Tandroiny indrindra indrindra ny hahatongavan'ny
dossier de médiation lui soit transmis dans les antontan-taratasy aminy anatin'ny fe-potoana mahamety
meilleurs délais et faire le nécessaire pour que· azy mba hahatontosana izay hampizotra ara-potoana
les négociations puissent se dérouler au voatondro ny fifampiraharahana anatrehan'ireo rehetra
moment prévu en la présence de toutes les voakasika.
parties.
A cet effet, il doit s'assurer de la disponibilité Amin'izay dia ataon'y ny hanan'antoka fa vonona
de toutes les parties concernées pendant toute daholo ny andaniny sy ankilany voakasika mandritra ny
la durée des négociations et communiquer fotoanm-paharetan'ny fifampirarahana sy ho voampita
suffisamment à temps, à l'autorité chargée de la anatin'ny fe-potoana sahaza iz~ny any amin'ny
convocation, le calendrier des opérations manampahefana mahefa ny fiantsoana ny
convenu avec les parties. fanondroanandron'ny lahasa nifanarahan'ny roa tonta.
Art 20 - Les parties sont conviées à participer And. 20 - Asaina ny roa tonta mba handray anjara
aux négociations par lettre du représentant de amin'nyalalan'ny taratasy alefan'ny solotenan'ny
l'Etat auprès de la (ou des) commune (s) de Fitondran-draharaham-panjakana ao amin'ny (na ireo)
rattachement de la (ou des) communauté(s) de kaominina iankinan'ny vondron'olona ifotony voakasika.
base concernée(s).
Cette lettre valant convocation rappelle le 10 taratasy io zary fanaikana hivory dia itsiahivana ny
calendrier des opérations et invite les parties à fanondroanandron'ny lahasa vitaina sy angatahina
procéder à la désignation de leurs représentants amin'ny roa tonta mba hanendry ny solontenany amin'ny
aux négociations. fifampiraharahana.
Art 21 - Sauf si les services du médiateur And. 21 - Afatsy raha toa ny andaniny iray ihany no
environnemental sont sollicités par une seule mangataka ny firotsahan'ny mpanelanelana an-tsehatra
partie aux fins de l'assister dans l'élaboration de mba hanampy · azy amin'ny famolavolana izay rehetra
tout ace préparatoire à la demande ou à la sora-panekena famolavolana ny fangatahana na
décision d'agrément ou subséquent à la fandraisana fanapahan-kevitra fanatoavana na aorian'ny
conclusion du contrat de gestion, sont parties faharaiketan'ny fifanekena momba ny fitantanan'asa
dans la procédure de négociations : aman-draharaha, dia tompon'antoka amin'ny fandehan'ny
fifampirarahana :
• la (ou les) communauté(s) de base • ny (na ireo) vondron'olona ifotony mangataka
demanderesse(s) ; izany;
• la collectivité territoriale ou le (ou les) • ny vondrom-bahoaka isam-paritra sy ny (na ireo)
ministère(s) technique(s) gestionnaire(s), si les minisitera teknika mpitantana, raha an'ny Fanjakana ireny
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T e.xtes nationaux Conte nus Page d'accueil
Art 22 - Les parties désignent pour participer And. 22 - Ny andaniny sy ankilany no manendry ny
, aux négociations des représentants qui doivent solontenany handray anjara amin'ny fifampiraharahana
avoir l'autorité nécessaire et le pouvoir de izay hizaka ny tandrifim-pahefana ilaina sy ny fahazoa-
négoderen~urnom. mandraikitra fifanarahana amin'ny anarany.
Elles peuvent inclure dans leur délégation Azony aiditra ho isan'ny solotenany ny olona na
toute personne ou ' tout organisme ou antokon-draharaha rehetra na antokon'olona finidiny mba
groupement de leur choix pour les assister dans hanampy azy amin'ny fifanarahana mikasika ny fari-
les négociations patrimoniales sans que le pananana . kanefa tsy hihoatra ny dimy (5) ny isa
nombre total des représentants par entité puisse manontolon'ny olona avy amin'ny vondrona tsirairay.
dépasser cinq (5) personnes.
Art. 23 - La (ou les) communauté(s) de base And. 23 - Ny (na ireo) vondron'olona ifotony dia ny (na
est (sont) représentée(s) par le(s) président(s) et ireo) . Filohany na mpikambana ao amin'ny drafi-
les membres de sa (leur) structure de gestion. pitantanana no misolo tena azy.
Les représentants des collectivités territoriales Araka ny fepetra manokana mifehy azy ireo no
concernées sont désignés selon les règles anendrena ny solontenan'ny vondrom-bahoakam-paritra
particulières qui les régissent. voakasika. .
L'Etat, s'il est propriétaire des ressources, est Ny Fanjakana raha toa izy no tompon'ny loharanon-
représenté par les responsables des services karena, dia ny tompon'andraikitra amin'ny
techniques centraux et lou locaux sampandraharaha ifotony sy/na eny an-toerana mahefa
matériellement compétents. izany no misolo tena azy.
CHAPITRE IV TOKOV
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Textes nationaux Co nte nus Page d'accuei l
Art. 28 - L'arrêté rapportant la désignation est And. 28 - Ampahafantarina ny roa tonta ny didim-
notifié aux parties. Il constate, sans indiquer les pitondrana manafoana ny fanendrena azy. Hita fototra ao
motifs, la cause de cessation de mission et anatiny, tsy omban'antonantony, ny nahatonga ny
invite les parties à procéder à la nomination d'un fitsaharan'ny asany ary dia iangaviana ny andaniny sy
nouveau médiateur, selon les modalités prévues ankilany . hanendry mpanelanelana iray vaovao, araka ny
aux artiçles 4 à 9 du présent décret. fombafomba voalazan'ny andininy faha-4 hatramin'ny
faha-9 amin'izao didim-panjakana izao.
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pour crime ou délit, le médiateur en cause doit, heloka tsotra, dia tsy maintsy ampahafantarin'ilay
dès la survenance de ces événements en mpanelanelana voakasika, raha vao mitranga izany toe-
informer les parties et l'autorité ayant procédé à javatra izany ny andaniny sy ankilany mbamin'ny .
la constatation de la désignation. manampahefana nanao ny fanendrena azy.
En cas de carence du médiateur, les parties Raha tsy vitan'ilay mpanelanelana izany dia azon'ny
peuvent, à tout moment de la connaissance des roa tonta atao mandrakariva, vantany vao fantany izany
faits, demander sa récusation. toe-javatra izany, ny mangataka ny fampionganana azy.
Art 34 - Hormis les cas prévus aux articles 31 And. 34 - Afa-tsy amin'ireo toe-javatra voalazan'ny
à 33 ci-dessus, la récusation du médiateur peut andininy faha-31 hatramin'ny faha-33 eto ambony, dia
toujours être demandée par les parties, en cas azon'ny andaniny sy ankilany angatahina foana ny
de doute sur l'impartialité et "indépendance du fampionganana ny mpanelanelana, raha ahiahiany ny
médiateur. fisian'ny fitongilanana na ny tsy fahaleovany tena.
La récusation, notifiée à la diligence dé la Ny fanonganana izay ampahafantarin'ny andaniny iray
partie intéressée au médiateur et à l'autorité voakasika amin'ny mpanelanelana sy amin'ny
ayant procédé à la constatation de la manampahefana nanao ny fanendrena azy dia manan-
désignation prend effet dès sa constatation par kery vantany vao voazahan'io manampahefana io fototra
la dite autorité. izany. .
Art. 35 - Tombent notamment sous le coup de And. 35 - Ahatra indrindra indrindra ny andininy faha-
l'article 34 ci-dessus: 34 etsy ambony :
• le médiateur qui se trouve dans l'un des • amin'ny mpanelanelana tràn'ny iray amin'ireo tsy
cas d'incompatibilité visé à l'article 4 du présent fifankahenenana voalazan'ny andininy faha-4 amin'izao
décret ou qui a connu de l'affaire en tant que didim-panjakana izao na nahafantatra ny fandehan'ny
conseil d'une partie mais qui n'en a pas informé toe-draharaha noho Izy mpanolontsaina ny andaniny iray
les parties; kanefa tsy nampahalala izany ny roa tonta
• le médiateur qui s'est départi de son • ny mpanelanelana miamboho adidy amin'ny tsy
obligation de neutralité prévue aux artides 30 de fombàna ny atsy na aroa voalazan'ny andininy. faha-30
la loi n° 96-025 susvisée et 24 du présent amin'ny lalàna laharana faha-96-025 voatondro etsy
décret. ambony sy ny andininy faha-24 amin'ity didim-panjakana
ity.
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fifampiraharahana .
Elle peut être expresse ou se déquire de Mety ho voalaza mazava tsara izany na ho voavinavina
l'attitude de la partie qui entend y renoncer. avy amin'ny fihetsika ataon'ilay te-hitsoa-pahana. Ny tsy
L'absence sans motifs d'une partie aux fahatongavan'ny ankifany iray tsy ombàn'antonantony dia
négociations constitue notamment une cause de midika fa mitsoa-pahana izy.
renonciation implicite.
Les parties sont libres de revenir sur la Malalaka ny fahazoan'ny andaniny sy ny ankilany
révocation et de convenir soit d'un nouveau miverina amin'ny teny fampionganana nataony sy
contrat qui investit le même médiateur ou handraikitra fifanekena iray vaovao mampiantsorok'adidy
d'autres médiateurs de la même mission ou an'io mpanelanelana io ihany, na ny hanohy miaraka
d'autres missions, soit de continuer avec le amin'io mpanelanelana io ihany ny fanatontosana ny
même médiateur les opérations interrompues lahasa tapaka vokatry ny fampionganana.
par l'effet de la révocation.
La continuation est subordonnée à l'accord Ny fitohizany dia miankina amin'ny fankatoavan'ilay
du médiateur pour mener à bien la mission qui mpanelanelana hanatanteraka an-tsakany sy an-davany
lui est co'nfiée. ny asa ankinina aminy.
Art. 37 - Dans les cas de décès ou de And. 37 - Raha misy ny fahafatesan'ny mpanelanelana
démission du médiateur, il est procédé par les na fametraham-pialany dia ' ataon'ny minisitera
soins du ministère chargé de l'Environnement à miandraikitra ny Tontonlo lainana ny fikosehana ny
la radiation du médiateur en cause de la liste anaran'ilay mpanelanelana amin'ny lisitry ny
nationale des médiateurs environnementaux. La mpanelanelana eram-pirenena ' momba ny Tontolo
radiation peut être opérée à partir de la lainana. Ny fikosehan'anarana dia azo tontosaina amin'ny
notification aux parties de l'arrêté constatant la alalan'ny fampahafantarana ny anton'ny fampitsaharana
cause de cessation de mission. amin'asa amin'ny andaniny sy ankilany.
Si la radiation résulte du retrait d'agrément Raha toa ny fikosehan'anarana ka vokatry ny
prononcé à titre disciplinaire par le Conseil de fanafoanana ny fankatoavana nahatran'ny filankevitra
Discipline, elle ne peut être effectuée par le momba ny fitsipi-pifehezana ho famaizana ara-pitsipika,
ministère chargé de l'Environnement que sur dia tsy azon'ny minisitera miandraikitra ny Tontonlo
certificat du greffier de la juridiction lainana atao izany raha tsy misy ny taratasi-
administrative compétente attestant le caractère panamarinana avy amin'ny mpiraki-draharahan'ny
définitif de la décision intervenue. antokom-pitsarana ara-pitondrana mahefa milaza fa tena
raikitra ny fanapahana noraisi na.
Dans tous les cas, la radiation est publiée Amin'anton-javatra rehetra dia avoaka amin'ny
dans le Journal officiel de la République de Gazetim-panjakan'ny Repoblikan'i Madagasikara sy atao
Madagascar et affichée au bureau des peta-drindrina eo amin'ny biraon'ny kaominina amin'hy
communes aux endroits habituels des placards toerana rehetra mahazatra ametrahàna izany ara-
administratifs. Ces publications ne comporteront panjakana. freny famoahan-dahatsoratra ireny dia tsy
aucune indication des motifs de la radiation. ahitana fifazafazana mihitsy ny amin'ny antonanton ' ny
fampionganana.
Art '38 - Conformément aux dispositions de And. 38 - Araka ny fepetra voalazan'ny andininy faha-
l'article 36 de la loi n° 96-025 relative à la 36 amin'ny lalàna faha 96-025 mikasika ny fitantananana
gestion locale des ressources naturelles eny an-toerana ny loharanon-karena voajanahary mety
renouvelables, le Comité , d'agrément des havaozina, dia araikitry ny komity mpanatoa ny
médiateur~ environnementaux est érigé en mpanelanelana momba ny Tontonlo lainana ho
Conseil de discipline pour connartre de tout Filankevitra ara-pitsipi-pifehezana mba hamantarana izay
manquement du médiateur aux obligations rehetra hadisoan'ny mpanelanelana teo amin'ny
attachées à sa fonction. fanatanterahana ny adidy aman'andraikitra mifandrohy
amin1ny asa sahaniny.
Art 39 - Un règlement intérieur définit ' les And. 39 - Ny fitsipika anatiny no manoritra ny paika
règles de procédure et de fonctionnement ' du arahina sy ny fampandehanana ny asan'ny Filankevi-
Conseil de discipline. Ce règlement doit être pifehezana. 10 fitsipika anatiny io dia ho tsy maintsy
conforme aux lois et règlements en vigueur. Il mifanaraka amin'ny didy aman-dalàna ary fitsipika
doit notamment assurer l'égalité de traitement manan-kery. Tandrovina indrindra indrindra ny fisian'ny
des parties et la contradiction des débats, et fitoviam-pitondrana ny andaniny sy ankilany mbamin'ny
permettre aux intéressés de faire valoir en fisian'ny fifanakafozana eo amin'ny adihevitra ifanaovana
temps utile leurs moyens de défense. ary ny hahafahan'ireo izay ' voakasika mampivoitra ara-
potoana mahamety izany ny fehin-teny fiarovan-tenany.
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Textes nationaux Contenus Page d'accueil
Avant toute mise en application, il doit être visé Alohan'izay rehetra fampiharana azy dia tsy maintsy
par le Ministère de la Justice et publié après visa voamarin'ny Minisiteran'ny Fitsarana izy io ary aorian'ny
au Journal officiel de la 'République de fanamarinana azy dia havoaka amin'ny Gazetim-
Madagascar. panjakan'ny Repoblikan'i Madagasikara.
CHAPITRE V TOKOV
Dispositions transitoires Fepetra tetezamita
Art 40 - A titre transitoire et en attendant qu'il And. 40 - Mandritra ny tetezamita ary mandra-piandry
soit procédé au recrutement d'un nombre ny hahavitan'ny fandraisan-kiasa mpanelanelana momba
suffisant de médiateurs environnementaux pour ny tontonlo iainana ampy isa mba hahenika ny faritry ny
couvrir tout le territoire national, l'Office National tanim-pirenena dia omen-dàlana ny Foibem-pirenena
pour l'Environnement est autorisé : mamba ny Tontala lainana mba :
• à repérer les candidats médiateurs et • hamantatra ny mpilatsaka ha isan'ny
les communautés de base expérimentaux dans mpanelanelana sy ny vondran'olana ifotony anaovana
le cadre de la formation - recherche - action; andrana araka izay voafaritra anatin'ny fanofanana-
fikarohana-fiatrehana lahasa ;
• à préparer et à mettre en œuvre le • hanomana sy hampihatra ny drafi-panofanana
système de formation continue des médiateurs mitohy ireo mpanelanelana sy ' hanendry ny ho
et à désigner les formateurs des futurs mpanelanelana. aty aoriana ;
médiateurs;
• à encadrer les premières opérations de • hanao andrimaso ny asam-panelanelanana
médiation; voalohany iatrehana ;
• à mettre en place le système de suivi et • . hametraka ny drafitra enti-manantontosa ny
d'évaluation. fizohiana sy ny fanombanana.
Le nombre de médiateurs ~nvironnementaux Ny isan'ny mpanelanelana ilaina araka ity andininy ity
requis en vertu du présent article est d'au moins dia ho mpanelanelana roa ahay miori-ponenana any
deux (2) médiateurs établis dans chaque région. amin'ny faritra isanisany.
CHAPITRE VI TOKOVI
Dispositions finales Fepetra farany
Art. 41 - Des arrêtés seront pris en tant que de And. 41 - Hisy ny didim-pitondrana raisina araka ny
besoin pour l'application du présent décret. ilàna izany ho fampiharana izao didim-panjakana izao.
Article premier - Le présent contrat définit les Andininy voalohany - Izao fifanekena izao dia
conditions de la médiation environnementale manoritra ny fepetra fanatontonsana ny fanelanelanana
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Art 2 .. Le présent contrat est établi en And. 2 - Izao fifanarahana izao dia natao mifanaraka
conformité avec les dispositions du décret 2000- amin'ny fepetra voalazan'ny didim-panjakana laharana
028 du 13 janvier 2000 relatif aux médiateurs faha-2000-028 tamin'ny 13 janoary 2000 mikasika ny
environnementaux. mpanelanelana momba ny Tontolo lainana.
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Textes nationaux Co ntenus Page d'accu eil
Art 7 - Les parties signataires sont tenues And. 7 - Tsy maintsy ataon'ny andaniny sy ankilany
de transmettre dans les meilleurs délais au miara-manao sonia, ny fampitana faran'izay haingana any
médiateur tous les éléments d'information amin'ny mpanelanelana ny zava-boalaza anatin'antontan-
relatifs au dossier de médiation taratasy fampaha-Ialan-draharaha mikasika ny
environnementale. fanelanelanana momba ny tontolo iainana.
Art. 9 - Les honoraires du médiateur sont fixés And. 9 - Ny karama omena ny mpanelanelana dia
à ......... .......... ... FMG pour l'ensemble de la ferana ho ....... ... ... ..... Iraimbilanja amin'ny
mission prévue à l'article 3 du présent contrat. fitambarampan'ny adidy aman'andraikitra iantsorohany
araka ny fepetra voalazan'ny andininy faha-3 amin'izao
fifanekena izao. Amin'izay, ny andaniny sy ankilany dia
tsy maintsy manefa ny karaman'ny mpanelanelana,
arakaraka ny asa vitan'izy ireo.
Conformément aux dispositions de l'article 28 Araka ny fepetra voalazan'ny andininy faha-28 amin'ny
de la loi n° 96-025 relative à la gestion locale lalàna laharana faha 96-025 mikasika ny fitantanana env
des ressources naturelles renouvelables, les an-toerana ny loharanon-karena voajanahary mety
honoraires du médiateur sont supportées à havaozina, ny karama ny mpanelanelana dia
parts égales par les autres parties signataires hozakain'ireo andaniny sy ankilany amin'ireo nanao sonia
du présent contrat. izao fifanekena izao ka hitovy ny anjara raisiny amin'izany
Pour financer les honoraires du médiateur, la Mba ho enti-manana ny karaman'ny mpalenanelana dia
communauté de base peut se faire aider par azon'ny Vondron'olona Ifotony atao ny mitady fanampiana
tout organisme ou groupement de son choix. amin'izay rehetra antokon-draharaha na fikambanana
finidiny
Art 11 - Si une modification du présent contrat And. 11 - Raha ilaina ny fanosoham-panovàna amin'ity
s'avère nécessaire, le propriétaire des fifanekena ity dia miara-mivory araka ny fangatahana
ressources naturelles renouvelables ataon'ny iray amin'ny roatonta, ny mpitompo ny
transférables, la communauté de base et le loharanon-karena voajanahary mety havaozina azo
médiateur se réunissent à la demande de l'une afindra ny fitompoana azy mbamin'ny vondron'olona
des parties. ifotony sy ny mpanelanelana.
Art. 12 - Le pré,sent contrat prend effet à la And. 12 - Izao fifanekena izao dia manan-kery amin'ny
date de sa signature. vaninandro anaovan-tsonia azy.
Fait à ............... ...... , le ................................ ... . Natao tao .. . ... ... .. . ... ny ., ...... . ... .. ... . .. ... .. .. ... .
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Article premier - Par forêt, au sens de la Andininy voalohany - Amin'ny heviny raketin'izao
présente loi, on entend toutes surfaces lalàna izao, ny atao hoe ala dia ny velaran-tany rehetra
répondant aux qualifications ci-après: mahafeno ireto toetoetra manaraka ireto :
• les surfaces couvertes d'arbres ou de • ny velaran ..tany rakotr'hazo na zava-maniry
vegétation ligneuse, autres que plantées à des mitsiraka, hafa noho ireo novolena manokana fotsiny ho
fins exclusives de production fruitière, de famokarana voankazo, hamokarana vilona sakafon'ny
production de fourrage et d'ornementation ; biby fiompy na ho haingo aman-dravaka ;
• les surfaces occupées par les arbres et • ny velaran-tany anirian'hazo sy kirihitra miorina
les buissons situés sur les berges des cours amoron'ny rian-drano sy farihy ary tehezan-tany kaohin-
d'eau et lacs et sur des terrains érodés; driaka;
• les terrains dont les fruits exclusifs ou • ny velaran-tany izay ahitana fa . ny hany vokatra
principaux sont des produits forestiers, tels qu'ils na matoam-bokatra eo dia vokatry ny ala, araka ny
sont definis à l'alinéa ci-dessous. famaritana izany arnln'ny andalana eto ambany.
Sont qualifiés produits des forêts : tous Kilasiana ho vokatry ny ala : ny vokatra voajanahary
produits naturels issus. de leur exploitation et rehetra avy amin'ny fitrandrahana azy ka didim-
dont la liste fera l'objet d'un décret. panjakana no hanoritana ny lisitr'izy ireny.
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Art. 3 - Des surfaces minimales peuvent être And. 3 - Azo atao ny mametra amin'ny alalan'ny didy
fixées par voie réglementaire et adaptées au aman-pitsipika, ny farafahakelin'ny velaran-tany
niveau régional. voatokana antonona ny isam-paritra.
Art. 4 - Ne sont pas considerés comme forêts : . And. 4 - Tsy heverina ho ala :
• les cultures d'arbres et boisements • ny valy hazo sy fambolen-java-maniry amin'ny
planté$ sur un terrain non forestier; tsy faritr'ala ;
• les jardins boisés, les allées et parcs • ny zaridaina volena hazo, ny lalana sy fantra
urbains et les pépinières non situées sur des iriariavana an-tanàn-dehibe ary ny ambolena zana-kazo
biens fonds forestiers ; tsy tafiditra anatin'ny faritry ny ala ;
• les cultures d'arbres et boisements • ny voly hazo sy fambolen-java-maniry ho
destinés à une exploitation à court terme, trandrahina anatin'ny fotoana fohy, amin'ny tany tsy
plantés sur un terrain non forestier, annoncés et faritr'ala, nambara sy noraketina am-boky ho izany, tany
enregistrés · comme tels aupres de amin'ny Fandraharaham- panjakana momba ny ala fony
l'administration forestière lors de leur izy ireny naorina ;
etablissement ; • ny velaran-tany rehetra ahazoana vokatry ny
• toute surface donnant des produits fambolena, raha tsy hoe rakotr'hazo naniry ho azy na
agricoles, sauf s'il s'agit de surface couverte voavolyizy ireny ;
d'arbres ayant poussé naturellement, ou de
reboisements; • ny fanaovana kijana firaofana, arakaraka ny
• les paturages, suivant la vocation des anokanana ny tany voasoritry ny lalàna.
sols définie par la loi.
Art 6 - Les décisions de la commission sont And. 6 - Ny fanapahana ataon'ny vaomiera dia azo
susceptibles de recours devant la juridiction ampakarina eo anatrehan'antokom-pitsarana ara-
administrative qui pourra statuer sur tous les cas pitondrana izay hanapaka ny amin'ny fifanolanana
de litige. rehetra mitranga.
TITRE Il LOHATENY Il
DU RÉGIME FORESTIER NY MOMBA- NY SATA ITANTANANA NY ALA
Art. 7 - Le régime forestier est l'ensemble des And. 7 - Ny sata itantanana ny ala dia ny
dispositions législatives et réglementaires ayant fitambaramben'ny fepetra soritan'ny didy aman-dalâna
pour objet la protection et la bonne 'gestion ary fitsipika mifototra amin'ny fiarovana sy ny fitantanana
durable des ressources forestières. tsara sady maharitra ny loharanon-karen'ny ala.
CHAPITRE Il TOKOI!
Soummission et distraction au régime Famplharanany sata itantanana ny ala sy ny
forestier fanafahana amin-izany
Art. 8 - Toute forêt peut être soumise au And. 8 - Ny ala rehetra dia azo ampiharana ny sata
régime forestier ou en être distraite par décision itantanana ny ala na ahafahana amin'izany amin'ny
de l'Administration après avis de la commission alalan'ny fanapahana ataon'ny Fandraharaham-
forestière prévue à l'article 5 de la présente loi . panjakana rehefa manome ny heviny ny vaomiera
mikarakara ny ala voalazan'ny andininy faha-5 amin'izao
Section première lalàna izao.
Soumission au régime forestier Sokajy voa/ohany
Fampiharana ny sata itantanana ny a/a
Artl 9 - Toute forêt soumise au reglme
forestier est régie par les règles de protection, And. 9 - Ny ala rehetra ampiharana ny sata itantanana
de gestion et d'exploitation définies par la ny ala dia tehezin'ny fitsipika momba ny fiarovana,
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Textes nationaux Co ntenus Pa ge d'accueil
Art 10 - Les forêts soumises au reglme And. 10 - Ny ala iharan'ny sata itantanana ny ala dia
forestier sont inaliénables et imprescriptibles. tsy azo amidy sy tsy maty paik'andro ny fitompoana azy.
Art. 11 - Les forêts soumises au régime And. 11 - Ny ala iharan'ny sata itantanana ny ala dia
forestier bénéficient de divers avantages qui mahazo ny tombontsoa samihafa voafaritra amin'ny
sont déterminés par voie réglementaire. alalan'ny didy amam-pitsipika.
Art. 12 - Sont notamment soumis au régime And. 12 - 1haran'ny sata itantanana ny ala indrindra,
forestier, dès l'entrée en vigueur de la présente raha vantany vao manan-kery izao lalàna izao, ka ·
loi, compte tenu des dispositions particulières tandrovinany fepetra manokana raketin'ny Fifanarahana
des conventions internationales: iraisam-pirenena :
• les forêts naturelles telles que les • ny ala voajanahary toy ny tahirin-javaboahary
réserves naturelles intégrales, parcs nationaux, tanteraka, ny valam-pirenena, ny taritra voaaro
réserves speciales, forêts classées, les forêts manokana, ny ala voasokajy, ny ala amin'ny tanim-
domaniales, les réserves forestières ; panjakana, ny faritra rakotr'ala voaaro ;
• les forêts artificielles appartenant à des • ny ala harin-tanan'olona an'ny fikambar}ana
personnes publiques dont notamment les · mizaka ny zom-panjakana indrindra fa ny fambolen-kazo
reboisements et perimètres de reboisement ou sy ny taritra fambolen-kazo na ny anajariana ny nofon-
de restauration des sols, les stations forestières tany, ny toby fikarakarana ny ala ;
• les forêts et terrains à boiser qui font • ny ala sy ny tany volena hazo izay anisan'ny
partie du domairie de l'Etat ou sur lequel l'Etat a harem- panjakana, na tany ananan'ny Fanjakana zom-
des droits de propriété indivis; pitompoana tsy zaraina ;
• les bois et forêts susceptibles • ny hazo sy ny ala mbola mety hojariana,
d'aménagement, d'exploitation régulière ou de trandrahana ara-dalàna na havaozinaindray ary ny tany
reconstitution et le·s terrains à boiser volena hazo an'ny Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-
appartenant aux Collectivités territoriales pahefana, an'antokon-draharaham-panjakana,
décentralisées, aux établissements publics, aux an'antokon-draharaha fanasoavam-bahoaka ary an'ny
établissements d'utilité publique, et à d'autres fikambanana hafa mizaka ny zom-panjakana na izay
personnes morales publiques ou sur lesquels ananan'ireny vondrona sy fikambanana ireny ny zom-
ces collectivités et personnes morales ont des pitompoana tsy zaraina ;
droits de proprieté indivis; • ny hazo, ny ala ary ny tany volena hazo an'ny
• les bois, forêts et terrains à boiser, vondrona mpikarakara ny ala najoro mba hahatontosana
proprieté d'un groupement forestier constitués any amin'ny taritra amoron-dranomasina, fikojakojana ny
dans le but de mener dans les régions cotières toera-manintona voajanahary ary ny fifandanjan'ny
une politique foncière de sauvegarde de tontolo iainana ;
l'espace littoral, de respect des sites naturels et • ny tany anaovan'ny Fanjakana fambolen-kazo,
de l'equilibre écologique; ho fanatanterahana ny andininy faha-43 arnin'izao lalàna
• les terrains reboisés par l'Etat en izao;
exécution de l'article 43 de la présente loi; • ny aro-rivotra atsatoka eny amin'ny tany
• les brises-vents plantés sur des biens fanaovan'asam-pambolena ;
fonds agricoles; • ny fambolena hazo fihinam-boa arnin'ny tsy
• les plantations fruitières sur terrains non faritr'ala, toy ny tany fambolena voanio.
foresti~rs, telles les cocoteraies.
Art. 13 - Tout propriétaire de forêt peut And. 13 - Ny tompon'ala rehetra dia afaka mangataka
demander la soumission de sa forêt au régime ny fampiharana amin'ny alany, ny sata itantanana ny ala.
forestier.
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chargé des Forêts après avis de la commission manome ny heviny ny vaomiera voalazan'ny andininy
prévue à l'article 5 de la présente loi; faha-5 amin'izao lalàna izao, mikasika ny alam-
2 Pour les forêts des Collectivités territoriales
0
panjakana;
décentralisées et des établissements publics, 2 Ny solontenam-paritry ny minisitera miandraikitra ny
0
par le représentant régional du ministère chargé Ala rehefa avy manome ny heviny ny vaomiera
des Forêts et après avis de la commission mikarakara ny ala voalazan'ny andininy faha-5 et~y
forestière prévue à l'article 5 ci-dessus. ambony, mikasika ny ala an'ny Vondrom-bahoakam-
paritra itsinjaram-pahefana sy an'ny Antokon-
draharaham-panjakana.
Section 2 Sokajy 2
De /a distraction du régime forestier Ny amin'ny fanafahana tsy iharan'ny sata
itantanana ny a/a
Art. 17 - Les forêts des personnes publiques And. 17 - Ny ala fananan'ny fikambanana mizaka ny
et des personnes privées peuvent faire l'objet de zom-panjakana sy ny an'olon-tsotra dia azo afahana
distraction temporaire ou définitive du régime vonjimaika na tena raikitra nysata itantanana ny,ala.
forestier.
Toutefois, les réserves naturelles intégrales, Na izany aza dia tsy ahazoana fanafahana tsy
les parcs nationaux, les réserves speciales et iharan'izany ny tahirin-java-boahary tanteraka, ny valam-
les forêts classées, dans le respect des ' pirenena, ny faritra voaaro manokana ary ny ala
conventions internationales ainSI que les voasokajy, ho fanajana ny fifanarahana iraisam-pirenena
terrains et surfaces définis à l'article 2 ne sont ary koa ireo tany sy velaran-tany voafaritry ny andininy
pas susceptibles de distraction. faha-2.
Pour les forêts de l'Etat, la distraction est Ny amin'ny alam-panjakana, ny fanafahana dia
décidée par décret en conseil de Gouvernement tapahina amin'ny alalan'ny didim-panjakana eo am-
sur proposition du Ministre chargé des forêts. pivorian'ny Governemanta araka ny tolo-kevitra
Pour les forêts des Collectivités territoriales aroson'nyMinisitra miandraikitra ny Ala.
décentralisées et des établiss~ments publics, Mikasika ireo ala hafa, ny alalana amin'ny fanafahana
l'autorisation de distraction est accordee par le dia omen'ny solontenam-paritry ny fitantanana ny ala,
représentant régional de l'administration araka ny fangatahana ataon'ny tampony, rehefa avy
forestière, sur demande du propriétaire, après nanome ny heviny ny vaomiera voalazan'ny andininy
avis de la commission prévue à l'artide 5 de la faha-5 amin'izao lalàna izao. Izany fanafahana izany dia
, présente loLCette distraction n'est pas cessible tsy azo afindra ary amena amin'ny anaran'olon-tokana.
et est delivrée à titre personnel.
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personnes et dans les mêmes conditions que ataon'ireo olona ireo ihany sy araka ny fepetra mitovy
pour la soumission au régime forestier. ihany amin'ny fampiharana ny sata itantanana ny ala.
Art. 20 - Les forêts ayant fait l'objet de And. 20 - Ny ala voakasiky ny fanafahana tsy iharan'ny
distraction du reglme forestier peuvent sata itantanana ny ala dia azo averin-ko voafehin'io sata
réintégrer ce régime dans les conditions et io araka ny fepetra sy ny paika arahina voalazan'ny
suivant les procédures prévues dans la section sokajy l, toko l, lohateny \1 amin'izao lalàna izao.
l, du chapitre Il, du titre Il de la présente loi.
Art 21 - Sont soumises de droit au régime And. 21 - Afa-tsy raha misy ny fanafahana voalazan'ny
forestier, sauf distraction dans les conditions fepetra soritan'ny andininy faha-16 hatramin'ny faha-19
prévues aux articles 17 à 19 de la présente loi: amin'izao lalàna .izao, dia iharan'ny sata itantanana ny
ala avy hatrany :
• les forêts de l'Etat ; • ny alam-panjakana ;
• les forêts des Collectivités territoriales • ny ala an'ny Vondrom-bahoakam-paritra .
décentralisées ; itsinjaram- pahefana ;
• les forêts des établissements publics. • ny ala an'antokon-draharaham-panjakana.
Les forêts des personnes publiques dependant Ny ala mandrakotra tanim-panjakana an'ny
du domaine de l'Etat, des Collectivités fikambanana mizaka ny zom-panjakana, Vondrom-
territoriales décentralisées et des bahoakam-paritra itsinjaram-pahefana ary a ntokon-
établissements publics sont, de droit, soumises draharaham-panjakana dia iharan'ny sata itantanana ny
au régime forestier, dès l'entrée en vigueur de la ala avy hatrany, raha vantany vao manan-kery izao
présente loi. . lalàna izao~
Art. 23 - Les forêts de l'Etat sont gérées And. 23 - Ny alam-panjakana dia tantanina araka ny
conformément aux orientations de la politique sori-dalana raketin'ny politika fitantanana ny ala sy ny
forestière et aux objectifs de gestion durable des tanjona ki nendrin'ny fitantanana maharitra ny loharanon-
ressources forestières fixés par le plan directeur karen'ny ala feran'ny drafitra fototra fitantanana ny ala
forestier national élaboré de manière eto amin'ny firenena iaraha-misalahy ny famolavolana
participative et publié par arrêté du Ministre azy ary avoaka amin'ny alalan'ny didim-pitondrana
chargé des Forêts. ataon'ny minisitera miandraikitra ny Ala.
Art. 24 - Les forêts de l'Etat peuvent être And. 24 - Azo atao am-parimbona ny fitantanana ny
gé rées en régi e. alam-panjakana. .
L'Etat peut déléguer la gestion de ses forêts à Azon'ny Fanjakana afindra aminà fikambanana hafa
d'autres personnes publiques ou privées. mizaka ny zom-panjakana na fikambanan'olon-tsotra ny
fitantanana ny ala azy.
Un décret pris en Conseil de Gouvernement Didim-panjakana raisina eo amin'ny filan-kevitry ny
fixera les modalités de délégation. Governemanta no hametra ny fombafomba famindram-
pitantanana.
Section 2 Sokajy 2
Des forêts des Collectivités territoriales Ny amin' ny alan' ny Vondrom-bahoakam-paritra
décentralisées et des établissements pUblics itsinjaram-pahefana sy antokcn-draharaham-panjakana
Art 25 - Les forêts des Collectivités And. 25 - Voafehin'ny fitsipika mitovy amin'ny
territoriales décentralisées et des fitondrana ny alam-panjakana raha mbola iharan'ny sata
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Section 3 Sokajy 3
Des forêts des personries privées Ny amin'ny alan'ny fikambanan'olon-tsotra
Art. 27 - Les forêts des personnes privees, And. 27 - Ny alan'olon-tsotra, fikambanana mizaka ny
morales ou physiques, soumises au régime zo aman'andraikitra na isam-batan'olona, izay iharan'ny
forestier sont dispensées de redevances. sata itantanana ny ala dia tsy anefana ny vola fandoa.
CHAPITRE IV TOKO IV
Des exploitations forestières Ny amin'ny fitrandrahana ny ala
Art 29 - Les forêts de l'Etat et des And. 29 - Ny ala an'ny Fanjakana sy an1ny Vondrom-
Collectivités territoriales décentralisées qui ne bahoakam-paritra itsinjaram-paherana izay tsy azo
peuvent être exploitées par coupes régulières trandrahina amin'ny alalan'ny fikapana hazo manaraka
sont soumises au régime des permis ny laoniny dia iharan' ny sata momba ny fanomezan-
d'exploitation. dalana hitrandraka ala.
Ces permis portent sur tout ou partie des 10 fanomezan-dalana io dia maharaoka ny ampahany
produits principaux exploitables au sens de na ny manontolo amin'ny matoam-bokatra fitrandraka
l'article premier, alinéa 2 de la présente loi. araka ny hevitra raketin'ny andininy voalohany, andalana
Ils comportent obligation de reboisement ou à faha-2 amin ' izao lalàna izao.
defaut, de -compensation financière équivalente. Ireny dia itambesaran'adidy amin'ny fambolen-kazo na
raha tsy atao izany, fanonerana ara-bola mifandraika
aminy.
62
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Art 30 - La nature et les dimensions des And. 30 - Ny karazany sy ny halehiben'ny vokatra azo
produits exploitables, les règles d'exploitation trandrahina, ny fitsipika momba ny fitrandrahana
applicables à chacun d'eux et les conditions à ampiharina amin'ny tsirairay aminy ary ny fepetra ho
remplir par les titulaires de permis d'exploitation fenoin'ny tompon'ny fahazoan-dalana hitrandraka dia
sont consignés dans un cahier des charges. raketina an-tsoratra ao anatin'ny bokin'andraikitra.
Art 32 - Les taux des redevances et leurs And. 32 - Ny tondrosandan'ny vola fandoa sy ny
conditions d'application sont fixés par voie fepetra fampiharana azy ireo dia ferana amin'ny alalan'ny
réglementaire. didy amam-pitsipika.
Art 33 - L'exploitation des forêts de l'Etat doit And. 33 - Ny fitrandrahana ny alam-panjakana dia tsy
être conforme au - plan directeur forestier . maintsy mifanaraka amin'ny drafitra fototra fitantanana ny
national. ala eto amin'ny Firenena.
Art 35 - Dans les deux ans suivant la And. 35 - Ao anatin'ny roa taona manaraka ny
publication de la présente loi au Journalofficiel, famoahana izao lalàna izao ao amin'ny Gazetim-
il est procédé par l'Etat à l'inventaire de toutes panjakana, dia ataon'ny Fanjakana ny fitanisana ny ala
les forêts existantes sur le territoire national. rehetra misy eto amin'ny tanim- pirenena.
Chaque proprietaire doit parallèlement Mifanindran-dalana amin'izay, ny tompon'ala isanisany
effectuer l'inventaire de ses forêts dans les dia tsy maintsy manao ny fitanisana ny ala ananany
conditions fixées par décret. araka ny fepetra soritan'ny didim-panjakana.
Tous les dix ans, il est établi par ·chaque Isaky ny folo taona, dia ataon'ny tompon'ala tsirairay ny
propriétaire de forêt un inventaire de ses forêts. fitanisana ny ala ananany.
Art. 36 - Les agents contrôleurs et les agents And. 36 - Ny mpandraharaha manao fanaraha-maso
de constatation des infractions forestières sy ny mpandraharaha mizaha fototra ny fandikan-dalàna
prévus par la législation en vigueur ont droit à mikasika ny ala voatondron'ny lalàna manan-kery dia
des primes sur les amendes recouvrées. mahazo tambiny amin'ny sazy vola voavory.
La proportion de ces primes et les modalités Ny isan'ampahany amin'ireny tamby ireny sy ny fomba
de paiement sont fixees par décret pris en fandoavana azy dia feran'ny didim-panjakana raisina eo
conseil de Gouvernement. am- pivorian'ny Govememanta.
Section 2 Sokajy 2
Des forêts des établissements publics Ny amin' ny alQ an' Antokon-draharaham-panjakana
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Art 38 - Le mode d'attribution des droits sur And. 38 - Ny fomba fanomezana zo zakaina amin'ny
les forêts des établissements publics est réglé ala an'antokon-draharaham-panjakana dia atao araka ny
conformement à la législation les régissant et à lalàna sy ny fitsipi-pitondrana mifehy azy ireny.
leurs statuts. Rijan-tenin'ny didy amam-pitsipika no hanoritana, raha
Les textes réglementaires fixeront en tant que misy ilana, ny fepetra fampiharana izao andininy izao.
de besoin les conditions d'application du présent
article.
Section 3 Sokajy 3
Des forêts des personnes privées Ny amin'ny a/a an'ny fikambanan'%n-tsotra
Art. 39 - Les domaines forestiers privés sont And. 39 - Ny tanim-pirenena rakotr'ala an'olon-tsotra
exploités par permis de coupe. dia trandrahana amin'ny alalan'ny fahazoan-dalana
Le mode d'attribution des droits sur les forêts hikapa hazo.
des personnes privées suit les règles Ny fomba . fanomezana zo zakaina amin'ny alan'ny
contractuelles. fikambanan'olon-tsotra dia ampanarahana ny fitsipika
Des textes réglementaires fixeront en tant que ifaneken'ny andaniny sy ankilany.
de besoin les conditions d'application du présent Rijan-tenin'ny didy amam-pitsipika no hanoritana, raha
article. misy ilana izany, ny fepetra fampiharana izao andininy
izao.
CHAPITRE V TOKOV
Des permis de coupe et des droits d'usage Ny amin'ny fahazoan-dalana hikapa hazo
des fokonolona sy ny zo zakain'ny fokonolona
Art. 40 - Des permis de coupe peuvent être And. 40 - Ny alalana hikapa hazo dia azon'ny
accordés par le représentant régional du solontenam-paritry ny minisitera miandraikitra ny Ala
ministère chargé des Forêts à des particuliers omena olon-tsotra manokana ho amin'izay ilan'izy tenany
pour leurs besoins strictement personnels et fotsiny ihany sy araka ny fepetra soritan'ny didim-
dans des conditions fixées par décret. panjakana.
CHAPITRE VI TOKOVI
Du régime des défrichements ny amin'ny sata momba ny famakian-tany vao
et des feux de végétation sy ny doro-ala
CHAPITREVII TOKOVII
Du reboisement Ny amin'ny fambolen-kazo
Art 43 - L'Etat s'engage à mettre en œuvre And. 43 - Ny Fanjakana dia vonona ny hanatanteraka
une politique volontariste de reboisement. politika fanoitram-paharisihina amin'ny fambolen-kazo.
A cet effet, d'une partI il fera application des Amin'izany, dia fepetra maty paika anatin'ny drafitra
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- - - - - -- - - - - -- - - - - -- - - -- -- - - - _.
1
mesures initiatives planifiées dans le plan fototra fitantanana ny ala ato amin'ny Firenena no
directeur forestier national et d'autre part, il sera hampihariny andaniny ary-ankilany isam-paritra, dia hisy
procédé, au niveau régional, au dassement de ny fanasokajiana ny fambolen-kazo, araka ny
reboisement, selon des modalités qui sont fombafomba soritana amin'ny alalan'ny didim-panjakana.
précisées par décret.
Art. 44 - Les règles régissant l'organisation et And. 44 - Ferana amin'ny alalan'ny didim-panjakana
les missions du Service public forestier, ou atao eo am-pivorian'ny Governemanta, ny fitsipika mifehy
administration forestière, sont fixées par décret ny fandaminana sy ny andraikitry ny Sampan-
pris en conseil de Gouvemement. draharaham-panjakana momba ny ala, na
Fandraharaham-panjakana mitantana ny ala.
Le Service forestier doit s'articuler avec les Ny Sampan-draharahan'ny ala dia tsy maintsy
acteurs intervenant dans les secteur forestier ampifandrindrana amin'ireo mpiatrik'asa amin'ny seha-
dont notamment le departement chargé de pihariana momba ny ala ka anisany indrindra ny
l'education nationale. departemanta miandraikitra ny fanabeazam-pirenena .
TITRE IV LOHATENY IV
DES RAPPORTS ENTRE L'ADMINISTRATION NY AMIN'NY FIFANDRAISAN'NY FANDRAHARAHAM-
FORESTIERE ET LES COLLECTIVITES PANJAKANA MITANTANA NY ALA SV NY
TERRITORIALES DECENTRALISEES VONDROM-BAHOAKAM-PARITRA ITSINJARAM-
PAHEFANA
Art. 45 - La gestion et la planification des
forêts des Collectivités territoriales And. 45 - Ny fitantanana sy ny fandraiketana ny tetika
décentralisées relèvent de leur compétence. fampivoarana ny momba ny alan'ny Vondrom-bahoakam-
paritra itsinjaram-pahefana dia miankina amin'ny
Art. 46 - Les rapports entre l'Etat et les fahefan'izy 1reo.
Coltectivités territoriales décentralisées en ce
qui conceme la repartition et le transfert des And. 46 - Ny fifandraisana misy eo amin'ny Fanjakana
com pétences, sont soumis aux dispositions de sy ny Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-pahefana
la loi n° 93-005 du 24 fevrier 1994 portant amin'izay mikasika ny fitsinjarana sy ny famindrana ny
orientation générale des .politiques de fizakam-pahefana dia atao mifanaraka amin'ny fepetra
décentralisation, notamment dans ses articles voalazan'ny lalàna laharana faha 93-005 tamin'ny 24
15 à 19. febroary 1994 anaovana ny sori-dalana ankapobe
itondrana ny politikan'ny fitsinjaram-pa hefana , indrindra
ny eo amin'ny andininy faha-15 hatramin' ny faha-19.
TITRE V LOHATENYV
DES PERIMETRES SOUMIS A DES RÉGIMES NY AMIN'NY FARITRA IHARAN'NY SATA
SPECIAUX MANOKANA
65
Textes nationaux Co ntenus Page d'accu eil
assignés, peuvent être soumis à des régimes karazany, na noho ny tanjona kinendry aminy, dia azo
spéciaux. Il s'agit notamment des périmètres de ampiharana sata manokana. Izany dia mikasika indrindra
conservation des eaux et du sol, de restauration ny taritra ikajiana ny rano sy ny nofon-tany, ny
des sols, des périmètres d'intérêt écologique, ou famerenana amin'ny laoniny ny nofon-tany, ny faritra
d'intérêt social et culturel , des bois sacrés, des ahitana tombony amin'ny tontolon-drafitra manodidina ny
aires de protection relevant d'autres législations tombontsoa ara-tsosialy sy momba ny kolontsaina, ny
telles celles régissant les industries et les mines hazo manan-kasina, ny velaran-tany fiarovana
ainsi que des aires qui ont été constituées ampiharana lalàna hafa toy ireo izay mifehy ny indostria
patrimoine mondial ou réserves de la biosphère. sy ny harena an-kibon'ny tany ary ny velaran-tany izay
Ces périmètres peuvent être étendus et voatokana ho fari-pananan'izao tontolo izao na ny
d'autre~ peuvent être créés par decision de tahirin'ny tontolom-pahaveloman'ny zava-miaina.
l'Etat soit à sa propre initiative, soit sur Ireny faritra ireny dia azo itarina ary ny hafa dia azo
proposition des Collectivités territoriales atsangana amin'ny alalan'ny fanapahana ataon'ny
décentralisées ou des personnes privées Fanjakana na amin'ny nahim-pony izany, na araka ny
propriétaires de forêts. tolo-kevitra aroson'ny Vondrom-bahoakam-paritra '
itsinjaram-pahefana na ny fikambanan'olon-tsotra
tompon'nyala.
Art 51 - Les règles régissant la gestion des And. 51 - Ny fitsipika mifehy ny fitantanana ny faritra
périmètres visés aux articles précédents sont tondroin'ireo andininy eto ambony dia ferana amin'ny
définis par voie réglementaire dans le respect alalan'ny didy amam-pitsipika, amim-panajana ny
des engagements internationaux contractés par fifanekena iraisam-pirenena noraiketin'ny Fanjakana
l'Etat Malagasy. Malagasy.
En particulier, ces périmètres ne peuvent faire Ireny faritra ireny indrindra manokana dia tsy azo
l'objet d'exploitation sous quelque forme que ce trandrahina, ·na inona na inona endriktizany. Voarara ao
soit, les coupes rases, les défrichements et les ny fikapana hazo ifotony, ny famakian-tany vao sy ny
mises à feu ainsi que le paturage y sont fandrehetana afo ary koa ny fanaovana kijana.
interdits ..
TITRE VI LOHATENYVI
DU FONDS FORESTIER NATIONAL NY AMIN' NY TAHIRIM-PIRENENA MOMBA NY ALA
ET DES RISTOURNES SY NY TAMBERlM-BIDY
Art 52 - Le Fonds forestier national est un And. 52 - Kaonty manokana ny an'ny tahirim-pirenena
compte special, à gestion privatisée, géré par un momba ny ala, ka tsy ara-panjakana ny fitantanana azy
conseil de gestion com pose de représentants de izay ankinina amin'ny Filankevi-pitantanana ahitana ny
l'Etat, des Collectivités territoriales solontenan'ny Fanjakana, ny Vondrom-bahoakam-paritra
décentralisées, des Organisations Non itsinjaram-pahefana, ny fikambanana tsy miankina
Gouvernementales et des Opérateurs, suivant amin'ny Fanjakana ary ny mpandraharaha araka izay
des modes de désignation qui sont fixés par fombafomba fanendrena azy ireny izay ferana amin'ny
voie réglementaire. alalan'ny didy amam-pitsipika.
Les modalités de gestion du fonds forestier Faritana amin'ny alalan'ny didim-panjakana "atao eo
national sont définies par décret pris en conseil am- pivorian'ny Governemanta ny fombafomba
de Gouvernement. fitantanana ny tahirim-pirenena momba ny ala.
Art 53 - Les ristournes dues au titre des And. 53 - Ny tamberim-bidy avy amin'ny vokatry ny ala
produits forestiers sont attribuées aux dia omena ny Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram-
Collectivités territoriales décentralisées pahefana araka ny fepetra voalazan'ny lalàna laharana
conformément aux dispositions de la loi n° 94- faha 94-007 tamin'ny 26 aprily 1995, mikasika ny
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Textes nationaux Contenus Page d'accueil
007 du 26 avril 1995 relative aux pouvoirs, fahefana sy tandrifim-pahefana ary loharanom-bolan'ny
compétences et ressources des Collectivites Vondrom-bahoakam-paritra itsinjaram- pahefana.
territoriales décentralisées. Amin'izay mikasika ny Kaominina, ny tondrosandan'ny
En ce qui concerne les Communes, les taux tamberim-bidy dia ferana amin'ny alalan'ny fanapahana
des ristournes sont fixés par délibération du ataon'ny Filankevitra monisipaly na ny Filankevitry ny
conseil municipal ou du conseil communal. Kaominlna.
Art. 55 - Toutes dispositions antérieures And. 55 - Foanana ary dia foana ny fepetra rehetra teo
contraires à la présente loi sont et demeurent aloha mifanohitra amin' izao lalàna izao.
abrogées.
Toutefois, en attendant la mise en place des Na izany aza anefa, ny fepetran-dalàna manan-kery
Collectivités territoriales décentralisées, de la ankehitriny dia mbola mihatra ihany, eo am-piandrasana
commission prévue à l'article 5 de la présente, ny fametrahana amin'ny toerany ny Vondrom-bahoakam-
de la nouvelle organisation du Service forestier, paritra itsinjaram-pahefana, ny vaomiera voalazan'ny
les dispositions legislatives actuellement en andininy faha-5 amin'izao lalàna izao, ny fandaminana
vigueur restent applicables. vaovao ny Sampan-draharaha momba ny ala.
Art. 56 - L'Etat s'engage à prendre les textes And. 56 - Ny Fanjakana dia manaiky fa ho raiketiny ny
réglementaires d'application de la présente loi rijan-tenin'ny didy amam-pitsipika fampiharana izao
dans le dei ai d'un an à compter de la date de sa lalàna izao ao anatin'ny fe-potoana iray taona
promulgation. mànomboka ny vaninandro amoahana azy hanan-kery .
Art. 57 - Des décrets pris en conseil de And. 57 - Raha ilaina dia hisy ny didim-panjakana atao
Gouvernement préciseront les modalités eo am-pivorian'ny Govememanta hanoritra mazava ny
d'application de la présente loi en tant que de fombafomba fampiharana ity lalànaity .
besoin.
And. 58 - Havoaka amin'ny Gazetim-panjakan'ny
Art. 58 - La présente loi sera publiée au Repoblika izao lalàna izao.
Journal officiel de la Republique. Ho tanterahina izany fa lalam-panjakana.
Elle sera executée comme loi de l'Etat.
Avoaka hanan-kery, Antananarivo, ny 8 aogositra
Promulguée à Antananarivo, le 8 août 1997. 1997.
Didier RATSIRAKA. Didier RATSIRAKA.
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Décret N°2001-122 du 14 février 2001
Fixant les conditions de mise en œuvre
de la gestion contractualisée des forêts de l'Etat
TITRE 1
DISPOSITIONS GENERALES
Article premier : En application des dispositions de l'article 24 de la Loi n097 -017 du 08 Août 1997
portant révision de la législation forestière, le présent décret a pour objet de fixer les conditions de
mise en oeuvre de la gestion contractualisée des forêts de l'Etat en vue de la délégation de leur
gestion aux communautés de base constituées par les riverains.
Article 2: La Gestion Contractualisée des . Forêts (GCF) s'inscrit dans le cadre des objectifs et
prescriptions:
Gestion Contractualisée des Forêts (GCF): un mode de transfert de gestion des forêts
aux communautés de base en vue d'une gestion locale durable et sécurisée des
ressources foresti ères ;
Communauté de base: un groupement constitué, organisé et fonctionnant conformément
aux dispositions du Décret n02000-27 du 13 Janvier 2000 relatif aux communautés de
base chargées de la gestion locale des ressources naturelles renouvelables;
Commune de rattachement: 1a oollectivité dans le ressort de laquelle se trouvent les
ressources forestières gérées ;
Valorisation économique: l'exploitation à but commercial des ressources forestières
s'inscrivant dans le cadre d'une gesti0r:' durable des forêts.
Article 4 : Le transi3rt de gestion d'une forêt au moyen d'un contrat de gestion comprend:
la gestion des droits d'usage exercés individuellement ou collectivement par les membres
de la communauté de base soit en vue d'assurer leurs activités traditionnelles par collecte
de produits forestiers secondaires soit en vue de satisfaire leurs besoins domestiques tels
que prévus par l'article 41 de la Loi n097-017 dite loi forestière et les articles 34 et 35 du
Décret n098-781 du 12 Septembre 1998 fixant les conditions générales d'application de la
Loi forestière;
la valorisation économique des ressources forestières conformément aux dispositions du
Titre III du présent décret. Les bois de première et de deuxième catégorie prévus par le
tableau annexé à l'arrêté du 17 Novembre 1930, font l'objet de clauses techniques
particulières dans le cadre de leur valorisation (plan d'aménagement, convention
d'exploitation, dina ... );
la protection de la forêt.
Toutefois, le transfert de gestion d'une forêt peut s'effectuer d'une manière progressive en
fonction de la capacité de gestion de la communauté de base demanderesse suivant l'avis de la
commune de rattachement et de l'Administration forestière compétente .
Article 5 : La GCF peut s'appliquer :
Pour des raisons de protection, les zones ou réserves nécessitant une conservation peuvent
aussi faire l'objet de transfert de gestion contractualisée.
En sont exclues, · sauf en ce qui concerne leur conservation, les aires protégées, notamment
les réserves naturelles intégrales, les réserves spéciales, les parcs nationaux .
Article 6 : La zone forestière attribuée à une communauté de base est fixée en fonction :
Article 7: Un contrat de gestion dans le cadre de la gestion contractualisée d'une forêt est conclu
initialement pour une durée de trois (3) ans.
Elle sera renouvelé par période de dix (10) ans sous réserve de l'application du titre IV du
présent décret, notamment des articles 34 et 35.
Au terme de chaque période, il sera procédé .à une évaluation de la gestion de la forêt par
ladite communauté de base.
TITRE Il
DE LA PROCEDURE DE CONCLUSION
DES CONTRATS DE GESTION
Article 8 : Le contrat ayant pour objet un transfert de gestion de forêts de l'Etat est conclu entre :
l'Administration forestière,
la communauté de base demanderesse.
A cet effet, le représentant de l'Administration forestière est désigné par note de service de la
Direction Inter-Régionale des Eaux et Forêts concernée.
Les modalités d'application du présent article sont fixées par arrêté du Ministre chargé des
Eaux et Forêts.
Article 10 : La conclusion d'un contrat de gestion s'effectue selon la procédure ci-après :
TITRE III
Article 11: Conformément aux dispositions de l'article 31 alinéa 2 du Décret n08 ..782 du 16
Septembre 1998, la gestion conctractualisée d'une forêt par une communauté de base s'effectue en
régie .
Article 12 : D~ns les deux cas cités à l'article 11 ci-dessus, l'exploitation desdites ressources doit
s'effectuer conformément :
En outre, elle ne doit pas porter atteinte à la capacité productive ou reproductive de la forêt à
la biodiversité.
CHAPITRE 1
De la gestion en régie
-Article 13 : Les modalités de gestion d'une forêt par une communauté de base sont fixées par un
cahier des charges selon un modèle approuvé par arrêté du Ministre chargé des forêts.
Les recettes y afférentes sont gérées au niveau de ladite communauté de base suivant les
dispositions du Décret n02000-27 du 13 Janvier 2000, notamment ses articles 20 et 21.
Article 15: Les produits forestiers provenant de l'exercice des droits d'usage ne peuvent pas faire
l'objet de transaction commerciale.
Article 16 : La valorisation économique des ressources forestières par la communauté de base
gestionnaire donne lieu au paiement des redevances forestières prévues par l'article 46 du Décret
n098-782 du 16 Septembre 1998 et dont les modes de calcul sont fixées par arrêté du Ministre chargé
des Forêts.
Les redevances perçues sont versées au profit des fonds forestiers conformément à l'article
49 dudit décret.
Article 17 : L'exercice des droits d'usage et la protection de la forêt par la communauté de base
gestionnaire ne sont pas subordonnés au paiement de redevances.
CHAPITRE 2
De la sous-traitance
Article 18 : Une forêt concédée à une communauté de base en vertu d'un contrat de gestion peut, un
an après la mise en vigueur dudit contrat, faire l'objet d'une sous-traitance à un ou plusieurs
exploitants forestiers agréés.
Leur agrément s'effectue dans les conditions prévues par les articles 3 et 4 du Décret n098-
782 du 16 Septembre 1998.
Article 20: Une sous-traitance est attribuée par la communauté de base gestionnaire par voie
d' adjudicati on .
Dans la mise en œuvre de la procédure en la matière, elle est assistée par l'Administration
forestière compétente.
Les conditions techniques d'exploitation de la forêt concéd,ée sont fixées par un cahier de
charges établi selon un modèle approuvé par arrêté du Ministre chargé des Eaux et Forêts.
Article 23: Toutefois conformément aux dispositions de l'article 20 du Décret n098-782 du .16
Septembre 1998, le régime du permis d'exploitation s'applique à titre transitoire .
Article 24: L'exploitation forestière par un sous-traitant donne lieu au paiement des redevances
forestières prévues par l'article 46 du décret n098-782 du 16 Septembre 1998.
Article 25 : Les taux et les modalités de recouvrement et de répartition des redevances ~eront fixées
par arrêté du Ministère chargé des Eaux et Forêts.
CHAPITRE 3
De l'exportation
TITRE IV
DU SUIVI ET CONTROLE
Article 28 : Pour permettre aux Agents de l'Administration forestière d'exercer leurs fonctions de suivi
et de contrôle:
les communautés de base gestionnaires ru les concessionnaires des forêts doivent d'une
part tenir un cahier de chantier et un carnet de laissez-passer et d'autre part, revêtir d'un
marquage les ressources forestières exploitées conformément aux dispositions des
articles 38 et 39 du décret n098-782.
Les transporteurs des ressources forestières doivent être munis d'un laissez-passer tel
que prévu par l'article 40 du dit décret. .
Article 29 : Les agents de l'Administration forestière doivent adresser, à titre de compte rendu,
ampliation de leurs procès-verbaux de saisie et de leurs rapports dans le cadre de la gestion
contractualisée des forêts:
Article 30: Dans l'exercice de leurs fonctions de contrôle sur les concessionnaires et les tiers, les
Contrôleurs communaux, les présidents des comités exécutifs des communautés de base sont
habilités à procéder à la saisie des produits délictueux.
Article 31 : Dans le cas où Ule infraction a été commise par un concessionnaire, le Président de
l'organe exécutif de la communauté de base assure les fonctions de gardien séquestre des produits
délictueux saisis.
Article 32 : Après en avoir été informé par le Président de l'organe ecécutif de la communauté de
base, le Chef de l'Administration forestière compétente ou l'Officier de la Police Judiciaire constate sur
place les faits et établit un procès-verbal de saisie et de confiscation.
La mise en vente et la répartition des prix ce vente des produits confisqués sont effectuées
selon la réglementation en vigueur.
Article 33 : Dans le cas où une infraction a été commise par un membre de la communauté de base
gestionnaire, il est fait application du Dina.
Article 34: En cas de faute commise par une communauté de base dans l'exécution du contrat de
gestion, le responsable de l'Administration forestière compétente tel que défini à l'article 8 ci-dessus
peut prononcer à l'encontre de la communauté de base les sanctions ci-après selon le cas :
l'avertissement
la suspension du travail
la résiliation du contrat.
Article 35: La convention d'exploitation peut être résiliée sans que le concessionnaire puisse
prétendre à un dédommagement en cas :
de récidive
de refus d'obtempérer aux injonctions émanant de la communauté de base concédante
de l'Administration forestière après trois avertissements.
TITRE V
Article 36: En cas de litige entre les membres de la communauté de base ou avec celle-ci, il est fait
application des voies de règlement prévues par le dina en vigueur. L'échec de cette procédure
autorisera l'organe exécutif de la communauté de base concernée à saisir le président du conseil de
la commune de rattachement dans les trente jours suivant la constatation du litige.
Article 37 : En cas de troubles du fait d'un tiers et préjudiciables à de paisible exécution du contrat de'
gestion, la communauté de base peut avant toute action en justice, demander au président du conseil
de la commune rurale de rattachement d'user de ses pouvoirs de conciliation.
En cas d'échec d'une telle procédure de conciliation, le litige peut être soumis à la juridiction
compétente par 'la partie la plus diligente.
Article 38: Toutefois, au cas où les parties y consentent, le différend peut être réglé par voie
d'arbitrage dans les conditions prévues par la Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 sus-visée en son
article 47, sauf pour les infractions pénales.
Un compromis d'arbitrage est signé par les parties en présence du Président du Conseil d,e la
commune de rattachement ou de son représentant.
Article 39 : Si les troubles proviennentdu fait de l'Administration, il est fait application des dispositions
prises par la Loi n096-025 du 30 Septembre 1996 notamment dans ses articles 45, 46 et 47.
TITRE VI
DISPOSITIONS DIVERSES
En cas de dissolution, il est fait application des dispositions de l'article 20 dudit décret en ce
qui concerne la dévolution de ses biens.
d'une part,
Et
La Communauté de base « ... ... ... ... .. .. .. ..... . ... .. .. .. .... .... . .. . .... .. ...... ......... )} (dénomination et
siège), .
Commune de ............. : . .. . ... ........... ....... . ..... .... Fivondronampokontany de ... .. .. .. . ,.
Représentée par son Président, ci-après dénommée, l'Association,
d'autre part. . .
En application du décret n° ........ . ....... .... du ... ... ...... fixant les conditions de mise en œuvre
de la gestion contractualisée des forêts de l'Etat en vue de la délégation de leur gestion aux
communautés de base, le présent contrat a pour objet de déterminer les modalités du transfert de la
gestion de la forêt (ou de la parcelle de la forêt) de ..... . ...... .. ...... .. ....... . .......... ... ... Commune de
... ... ... ... .. . ... ... ... ... ... ... ... ... . Fivondronampokontany de ... ... ... ... ... ... ... ... ...... ... ... ... ... ... ... au
profit de l'Association.
Article 2 : Bénéficiaires
l'exercice des droits d'usage tels que prévus par l'article 41 de loi forestière et les articles
34 et 35 du décret n098-781 du 16 Septembre 1998 fixant les conditions générales
d'application de loi forestière;
la valorisation économique des ress9urces forestières;
ou à certaines de ses activités (à préciser dans le contrat) .
L'Association est autorisée à exploiter ladite forêt (parcelle) sous la forme d'une gestion en
régie conformément au cahier des charges correspondant.
La durée initiale du transfert est fixée trois (3) ans; il peut être renouvelée pour une période
de dix (10) ans sur avis du Chef de l'Administration forestière de ... ...... ..... . .. ....... ... 2.
Dans l'exercice de leurs droits d'usage, les membres de l'Association peuvent dans ladite
forêt (parcelle) :
Ses droits peuvent s'exercer individuellement ou collectivement, toutefois, il leur est interdit de
vendre à titre professionnel les produits ainsi collectés.
Dans le cadre d'une gestion directe, l'Association est autorisée à effectuer dans ladite forêt
(parcelle) à un prélèvement à but commercial des produits forestiers ou de tous autres produits
conformément au cahier des charges. .
Toutefois, un an après la mise en vigueur du contrat de gestion, ladite forêt (parcelle) peut
être confiée à un ou plusieurs exploitants forestiers agréés dans les conditions définies aux articles 17
et suivants du décret nO... ... du ...... ......... ............. . fixant les conditions et mise en œuvre de la
gestion contractualisée des forêts.
Article 11 : Contrôle
l'application du Dina ;
l'accès de ladite forêt (parcelle) ;
le cas échéant, l'exécution de la convention d'exploitation par l'exploitant forestier
Les membres de l'Association sont tenus de respecter le Dina et le cahier des charges sous
peine du vonodina ou des sanctions prévues par le décret n° ............ .... ... du ..... . ... ... ....... en son
article 36 et le cahier des charges.
Dans le cadre de la gestion de ladite forêt (parcelle), l'Association doit se conformer aux
prescriptions du plan d'aménagement.
Article 15 : Interdictions
En cas de non respect du présent contrat, ils peuvent apptiquer les mesures définies dans
l'article 22 ci-dessous.
L'Administration forestière concernée doit adresser un rapport semestriel sur l'exécution dudit
contrat:
au Représentant de l'Etat de la Commune de rattachement ;
à la Direction Inter-Régionale des Eaux et Forêts;
â la Commune de rattachement.
Le Maire de la Commune de ........ . ... ...... .. ... . ......... ... ... ... assisté des contrôleurs
communaux, peut procéder à un suivi et un contrôle:
de l'application du Dina;
de l'application de la convention d'exploitation par l'exploitant forestier agréé, le cas
échéant.
Article 19 : Ristournes
Il avertissement,
la suspension du contrat de gestion ou de la convention d'exploitation 1
la résiliation,
la confiscation et la vente des produits illicites.
En cas d'inobservation du Dina par des membres de l'Association, ils sont passibles du
vonodina.
TITRE V - DISPOSITIONS DIVERSES
Elle doit en aviser l'Administration forestière concernée au moins six (6) mois avant la
cessation des activités.
Lu et accepté
Le colloque, consacré à l'occupation humaine dans les aires protégées, organisé conjointement par l'ONE~
la Direction des Eaux et Forêts et l'ANGAP, s'est tenu à Mahajanga du 22 au 26 novembre 1994. La
cérémonie a été officiellement ouverte par son excellence~ Monsieur le Ministre de l'Environnement. 120
personnes y ont officiellement participé représentant divers agences et départements ministériel dont:
La Banque Mondiale,
l'UNESCO,
l'USAID,
la mission Française de Coopération,
les Élus,
les représentants des communautés paysannes des aires protégées,
les Autorités civiles et militaires régionales,
les représentants des ONG internationales,
les représentants des agences d 'exécution du P AE et des PCD l,
les Invités étrangers
Les participants réunis au colloque sur les occupations humaines des Aires Protégées qui a eu lieu à'
Mahajanga du 22 au 26 Novelnbre 1994 se sont accordés sur la nécessité:
1° d'aborder les problèmes des Aires Protégées et des habitants riverains de façon globale et sur le long
terme.
2° de conserver voire d'étendre le réseau d'Aires Protégées correspondant aux unités biogéographiques de
Madagascar répondant aux lois du pays et aux conventions internationales sur la conservation de la
. biodiversité.
3 d de fonder la réalisation complète du Plan d'Action Environnementale, notamment dans le domaine de la
biodiversité, sur une démarche contractuelle entre communautés locales, administrations et opérateurs,
4 ° de continuer et de confirmer la démarche suggérée dans la présente déclaration dans le Plan
Environnemental 2 .
. 5° d~ s'~ngager dès le début de 1995 dans l'étude et la recherche d'accords contractuels entre communautés
rurales et les PCDI avec le soutien de l'ANGAP, de la DEF, de l'ONE et des autres agences d'exécution.
Ces accords contractuels concerneront les usages viables à long terme de terroirs spécifiques dans les .zones
tampons et les participants soulignent que cette démarche est extensible ~ux forêts classées, aux forêts
domaniales, aux forêts communautaires et autres écosystèmes terrestres, aquatiques et marins, et ceci dans
les zones périphériques bien définies,
6° de s'engager résolument dans une démarche ,contractuelle entre la population locale et l'administration,
démarche que les participants au colloque considèrent comme la voie la plus appropriée pour résoudre les
problèmes d'occupation humaine des aires protégées au mieux des intérêts de la conservation et du
développement,
7° de mettre fin à ne situation d'accès libre de fait et non de droit qui prévaut dans les AP : l'attribution de
droits d'usage exclusifs sur la base d'un plan de gestion négocié à une communauté strictement définie, sur
un espace strictement défini, pour une période donnée renouvelable, leur paraît la solution adéquate pour y
mettre fin,
8° de prendre les mesures adéquates, avec toute la force des lois en vigueur, pour empêcher toute nouvelle
intrusion, toute extension des surfaces actuellement cultivées; tout nouveau défrichement et toute autre
forme de nouvelle pression pendant la période de transition entre le mode actuel et le mode à venir de
gestion des AP. Les représentants des communautés rurales présents au colloque ont déclaré que ces
co~unautés sont prêtes à coopérer en ce sens,
9° d'attirer l'attention du gouvernement, des bailleurs de fonds, des opérateurs PCDI, de dOlUler la priorité
aux actions susceptibles de faciliter la phase de transition,
10° d'approfondir et de mettre en œuvre dans la mesure du possible, les recommandations fonnul~s au
cours du colloque, contenues -<farts le rapport et annexées à la présente déclaration, notamment celles émises
par les députés élus dans la région de Mahajanga.
•• ANNEXE l
DECLARATION Dt ANTSIRABE
12 MAI 1995
Les participants au colloque d'Antsirabe. tenu du 8 au 12 mal 1995 se sont accordés sur les constats
et recommandatIons SUlvants.
Ayant constaté:
• que la pnse en charge exclusive par l'Etat de la gestiœ et de la valorisation des ressourœs
naturelles renouvelables n'a pas aboutJ à Wle OOIlServatioo durable des écos)"tèlries naturels,
•
• la dlfficu~ pour les seuls semees ëtattques, d·appltqUer un oontrôle qui SOIt réellement efficace
à un coût acceptable pOur la coIIecttVlté, .
• qu·un vrai . développement doit s'appu)'el' sur la cœservatiœ durable et la valonsation des
ressources naturelles renou~ exigeant· la partiapatiœ effective des communautés de base.
• .lIimpatJenœ et le souhait larsement exprimé par les représentants des communautés rurales de se
voir conférer de plus Jarses responsabdités dans le contrôle de l'~ la gestiCll et la valorisabOn
des ressources naturelles rœouwlables. souhait ayant été déjà expômé par les participaots aux
colloques de Mantasoa sUr la gouvemanœ locale et de Mahajanga·sur l'occupatiœ humaine des
airesp~ . .
• la capacrté poteŒieUe des communautés rurales de gérer leurs JeSSOUJ"CeS naturell1es
renouvelabl~ dèS lors qu'elles seraient assurées de bénéficIer de retom~ environnementales,
socioculturelle et écœomiques de leur gcSion,
• que la gestion communa'Djre des ressources naturelles renouvelables permetbait de mettre fin à
un accès libre. préjudaciab~ tant au patrimoine naturel qu·' l'écœcnue du pays,
1 - d'aborder le p'roblème de 'la gestion des ressourœs naturelles renouvelables sur la base d'objectifs
de long tenne et de façœ globale
2- d~inscrire cette gestian dans le respect des çanventians Ùltemationales sur la conservatiœ de la
1
bl(Xüverstté,
•
renouvelables par le recours à des mstruments écononuques de gestion, de préférence à des
instruments administratifs peu incitatifs, peu tlexibles et coûteux pour la collecbvtté,
4 .... d"examiner dans le cadre de la pohbque de décentralisatiœ effecb'Vea dœt les pnnapaux textes
ll
de loi viennent d-&re promuJsués le 26 ami 1995, les modalités de mise en oeuvre du système de ,
gestion communautaire local des ressources naturelles renouvelables"
·6 - d'institutiaonallS8C à cet eftèt les Fokœolona dont l'exJSteDœ juridique est reconnue par l'Article
35 de la Constitubœ, en vue de les doter de la persœnalité morale leur permettant d'accomplir
•
les actes de la VIe cmle de leur communauté nuale de base, notamment en matière de gestJCIl et
de valorisation des ressources naturelles reDOUvelabl~
13
• 7. - de définir dans \ID texte légISlatif devant être soumis à l'Assemblée NatIonale dès que possible,
les inodalités ainsi que les mécanismes JUricbques simples, réalistes. et adaptables aux ddférentes
réalttésl~
9.- d'attirer l'attention du gouvernement et de tous les respoosabl~ à tous les niveaux, sur l"urgence
de la mise en place du nouveau mode de gestion, am de rremer les actes de dégradabcn et de
destruction des ressources naturelles rmouwlables actuellement constatés,
10 - de s·engager dans les démarches nécessaires pour la nùse en place progressive du nouveau mode
•
de gesbœ en we de sa généralIsation en l'an 2005,
Il - de rappeler à tous que la gestion des ressources oaturelles renouvelables reste soumise aux lois
et règlements .en visueur jusqu'à sl8l'ature expresse de conbats entre l'administration et les
communautés rurales, .
1 12 - que les cœtrats eotre l'administratiœ et les communautés rurales cœtëi'ent à ces dernières la
gestiœ. de l'~ de la cooservatiœ et de la valorisation des ressources naturelles
reaouwlables • en cœtrepartie, ces communautés rurales s "engageant' assurer la pérennité des
ressources, dès lors que la propnété de ces ressources naturelles renouvelables est celle de l'Etat,
13 - d'inciter les bailleurs de fonds à coordonner leurs actions en fawur de la gestion durable des
,U
ressources naturelles renouvelables, y inclus la biodivemté, par leur inscription dans le cadre
défini et proposé par les participants col~ d'Antstrabe,
14.- en cœséquenœ. de senSibiliser les bailleurs de fbnds qWint à l'importance d'un appUI cœjomt à
la mise en place du nouveau mode de gestion des ressources naturelles renouvelables, clé de
voûte du PEl.
1
•
•
GE LtJS't= \ ,-- .
Fokontany AMPOMBlMANANGY 1 et fi
A- DETERMINATION
B-MOTIFS
Art 4: Sujets:
- Population desfokontany Ampombimanangy 1 et II, membres ou non de la COBA.
- Pers?nnes extérieures aux deuxfokontany.
D- GESTIONNAIRES-GESTION
Art 5: Incivilités envers les membres de la COBA, les membres élus du Bureau et les
membres de la Commission du rafla
- De la part des membres -7 5 000 Ar (25 000 fmg).
Récidive -7 Renvoi
- De la part des non membres -7 10000 Ar (50 000 fmg)
E- TRAVAUX DE GESTION
Art 7: Membres qui ne participent pas aux travaux de gestion, à savoir: aménagement,
travaux d'extension de la forêt, reboisement ~ 2 000 Ar (la 000 fmg)
- Frais de gestion
F .. INFRACTIONS
Art Il: Appropriation de produits appartenant à autrui -7 10 000 Ar ·(50 000 fmg) +
restitution. (Aucune précision: COBA? PROPRIETAIRE?))
Art 13: Refus d'exécution des sanctions (vonodina) -? traduction devant la Commune, qui
applique les sanctions qu'elle estime appropriées.
Art 14: Délai d'exécution des sanctions (vonodina): 15 jours + 5 jours (délai de grâce)
-7 Traduction devant la Commune + paiement de la sanction + traduction devant les autorités
compétentes en matière d'application des dispositions légales (Service des Eaux et Forêts,
Police, ... )
A. OBJECTIFS
Art 1:
• Halmonisation et efficacité de la gestion de la forêt et de la réserve piscicole
(ran 0 vory) par la Communauté de Base FIMIVOLA d'Ampananira, Fokontany
Mokotobe, Commune rurale Soahany, District Antsalova, Région Melaky, Province
Majunga
• Contrôle de gestio~ utilisation, préservation de la forêt, des réservoirs piscicoles et
des produits générés.
• Par conséquent, les membres de la COBA FIMILOVA s'engagent à:
- Appliquer une gestion confonne au plan d'aménagement
- Respecter les textes en vigueur ainsi que les pratiques coutumières compatibles
avec la protection de l'environnement.
-Respecter la réglementation qui régit les Communautés de base.
Le non respect de ces dispositions est sanctionné par ce dina
Art 2: Les auteurs d'infractions récidivistes ou qui ont commis des infractions lourdes sont
directement traduits devant les autorités.
Art 3: Auteurs de doro tanety (feux de brousse, brûlage "criminel" des sols) et d'incendies
forestiers
~ 500 000 Ar (2 500 000 fmg), + traduction devant les autorités, en fonction de la superficie
incendiée
Complices ou receleurs 7 100 000 Ar (500 000 fmg)
Art 4: Ceux qui souhaitent effectuer des brûlages de kijana (pâturages naturels, espaces
herbés à l'intérieur des zones arides) et de baiboho (zones fertiles herbées des rivages)
doivent obtenir une autorisation, afin de prévenir la propagation des feux et les éventuels
dégâts. Sinon,
~ 30000 Ar (150 000 fmg) pour les membres
~ 500 000 Ar (2 500 000 fmg) pour les non membres .
. Art 5: Non participation à l'extinction des incendies (pour les hommes entre 16 et 50 ans)
~ 10000 Ar (50000 fmg)
~ 20 000 Ar (100 000 fmg) si l'infraction se renouvelle.
C. DROIT COUTUMIER
Art 6: Les prélèvements des produits forestiers et des produits des réserves piscicoles sont
subordonnés à l'autorisation de la VOl (Communauté de base). Prélèvements sans
autorisations :
-7 30 000 Ar pour les membres + confiscation des prises
-7 500 000 Ar pour les non membres. + Confiscation des prises
2
Art 7: Dépassement du quota autorisé par la COBA lors des prélèvements d'arbres à
l'intérieur de la forêt
-7 5' 000 Ar + confiscation des prises.
Art 8: Non respect des aires de prélèvements et des espèces autorisées, déterminées en
accord avec la COBA -7 5 000 Ar par pied + confiscation des prises.
Art 10: Espèces végétales protégées, interdites au prélèvement: mas onjoany, hazomalany
-7 500 000 Ar (2 500 000 fmg) + traduction devant les autorités au cas où les prélèvements
sont importants.
Prélèvements à l'intérieur de la zone forestière protégée ~ sanctions identiques.
D. CHASSE
Art Il: Période d'ouverture: du premier dimanche de Mai au dernier dimanche d'Octobre. En
dehors de cette période, interdiction d'utiliser des aimes à feu.
-7 50 000 Ar par animal abattu.
Art 12: Interdiction de piéger, de chasser, d'abattre les espèces animales terrestres et aériens
protégées à l'intérieur de la forêt gérée. -7 50 000 Ar. par animal abattu, lequel sera enterré.
La COBA effectue un rapport au niveau de la Commune et du Garde Forestier.
F. DISPOSITIONS DIVERSES
Art 15: Procédure d'application du dina envers les membres de l'association et des non
membres:
- Le Comité d'Exécution du dina convoque les contrevenants et applique les
sanctions correspondant aux infractions.
3
Art 16: Délai de paiement des contraventions (vonodina): 15 jours. La COBA perçoit la
totalité du montant de ces contraventions.
Après expiration de ce délai, le Comité de Gestion de la COBA peut traduire l'affaire devant
la Commune. Dans ce cas, la commune et l'autorité administrative compétente perçoivent
chacuns 20 % du montant de la contravention.
Art 17: Les contrevenants remettent les prises frauduleuses au Comité de Gestion. Après
consultation des conseillers communaux, ces prises sont ensuite revendues, en présence du
Maire ou de son représentant. Les recettes de ces ventes alimentent les caisses de la COBA.
Art 18: Les receleurs des contrevenants à ce dina commettent des délits de complicité (non
dénonciation auprès du Comité de Gestion). Les sanctions qui leur sont applicables . sont
définies lors des assemblées générales.
Art 19: Toutes les amendes sont versées auprès du Trésorier de la COBA. _.
Art 20: Le présent di na peut être complété ou modifié si les membres estiment qu'il ne
répond plus aux impératifs de gestion ou·aux réalités locales.
Les modifications doivent être approuvées par le Maire, et les autorités administratives
compétentes doivent en être informées.
TITRE 1
DISPOSITIONS GENERALES
Art 1 : OBJECTIFS
Contrôle, préservation, gestion et utilisation durable des richesses naturelles
renouvelables, qui constituent un héritage pour les générations futures .
Responsabilisation de chaque citoyen quant à l'utilisation rationnelle et équitable de ces
richesses.
Consolidation et respect des coutumes traditionnelles positives.
Art 2 : OBJETS
Toutes les richesses naturelles renouvelables précédemment gérées par le Service des
Eaux et Forêts à l'intérieur de la zone traditionnelle du village d'ENATO :
Forêts domaniales centrales et littorales
Roanga et simples terrains ,
- Etendues d'eau et rivières à l'intérieur de la zone, ainsi que les terrains avoisinants.
- Animaux terrestres, aériens, aquatiques.
Art 3 : SUJETS
Tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, utilisent les richesses naturelles
renouvelables: résidents ou personnes de passage dans la zone traditionnelle d'ENATO.
••• /2
Page 2
TITRE II
Art 5 : Maintenir la délimitation de chaque zone effectuée par la Direction des Eaux et Forêts
(DirEF) de Fort-Dauphin, ainsi que leurs vocations respectives.
1- Zones forestières: - Zone protégée: 20 mètres des rivages
-Zone ( ... .. .. .. .. . 7.... .... . ... .) AMBATOFOTSY, BENARA,
AMBOHINDRONDRIA;
-Zone de prélèvements traditionnels ' quotidiens, selon le droit
coutumier: AMBATOFOTSY.
~ Zone de prélèvements destinés à la vente : BENARA.
B- COUPES
Art 6 : - Interdiction de pratiquer des coupes. La forêt restante doit demeurer intacte.
- Interdiction s'effectuer des brûlages et de cultiver les hindy (clairières) il l'intérieur de
la forêt.
A l'intérieur des zones citées plus haut, les coupes effectuées avant la délimitation
ne peuvent pas être renouvelées.
Le pâturage est permis sur les lieux réservés à cet effet. Adresser une demande
d'autorisation auprès du Comité de Gestion (COGE) et suivre les recommandations
de la DirEF sur les méthodes de culture.
A NOTER QUE : Chacun est responsable des délits commis aussi bien sur sa propre parcelle,
que de ceux commis sur les parcelles juxtaposées.
Art 7 : Ceux qui exploitent les zones cultivables situées aux flancs des collines doivent suivre
les recommandations de la Direction des Eaux et Forêts.
A NOTER: Chacun est responsable des délits commis aussi bien sur sa propre parcelle, que
de ceux commis sur les parcelles juxtaposées. .
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D. PRELEVEMENTS D'ARBRES
REMARQUES:
- Les membres de la COBA FIVELOMA sont seuls autorisés à effectuer les prélèvements sur
des arbres au cœur de la forêt.
- Seuls les Raty (écorces de babanier» sèches peuvent être prélevées, cela sans abattre l'arbre.
Art 9 : Les prélèvements autorisés en vertu du droit coutumier sont interdits à la vente.
La durée des prélèvements est limitée à deux (2) mois.
Art .12 : L'utilisation des feux est subordonnée à l'autorisation émanant des responsables, et
doit suivre les recommandations techniques suivantes:
REMARQUE : en matière de brûlis, chacun est responsable des infractions commises aussi
bien sur sa propre parçelle que de celles commises sur les parcelles voisines.
Interdiction d'y pratiquer des brûlis. Les gardiens de troupeaux doivent être
vigilants lors des opérations de cuisson et de grillage de leurs aliments.
Chacun est tenu de signaler tout départ de feu suspect.
REMARQUE : chacun est responsable des infractions commises aussi bien sur sa propre
parcelle que de celles commises sur les parcelles voisines.
F- PECHE
Art 13 : Interdiction de :
employer des substances toxiques
utiliser des filets à petites mailles
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G-CHASSE
Autorisation de chasser les espèces nuisibles suivantes, pendant toute l'année: goaika
(corneille), papango (faucon), fody (passereau), tsaka, lambo (sanglier).
H- APICULTURE
I-PÂTURAGE
Art 16 : Hors des espaces réservés au pâturage, voici les dispositions à respecter:
Ali 17 : Les prélèvements sont effectués d'une manière ·totale ou partielle' sur les plantes-
racines, tiges, feuilles, fruits, écorces-, pour les besoins préventifs, curatifs ou d'ordre général.
Art 18 : Le prélèvement de plantes à des fms médicales est autorisé, mais doit suivre les
procédures en vigueur, surtout pour celles destinées au commerce.
Autorisation écrite du Comité de Gestion
Respect des directives de la Brigade Forestière. (ne pas tuer la plante).
Paiement des redevances.
Art 19: Tout membre de la COBA peut, sans autorisation, prélever des feuilles à des fins
médicinales à l'intérieur de la forêt, mais doit suivre les recommandations de la Brigade
Forestière (ne pas tuer la plante).
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Art 20 : Respecter les dispositions légales de la DirEF sur l'exploitation rationnelle et suivre
les méthodes adaptées de coupe et de transport.
Interdiction de complicité et de vente frauduleuse.
Espèces dont l'exploitation est autorisée : LALONA, MAFOTRA, MAGNARY,
HAZIGNY, RAMY, ROTSY, VIARY, REHIAKY, NATO, VOAPAKY.
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TITRE III
A- GESTION
1- COMITE DE GESTION:
Sous la direction de son Président, et conformément aux décisions de l'Assemblée Générale,
le Comité de Gestion est l'organe exécutif du DINA. Il perçoit les contraventions et gère les
frais de gestion.
2- SUPERVISION:
La Brigade Forestière prend en charge et organise les travaux de suivi, conformément au
DINA.
Tous les membres de la COBA prennent part à la supervision et rapportent les agissements
des contrevenants au DINA auprès de la Brigade Forestière ou auprès du Comité de Gestion,
lorsque l'existence de délits est prouvée.
Pâturage dans les zones destinées à la régénération forestière et dans les zones de
reboisement.
Pâturage à l'intérieur de champs privés.
Pâturage en amont des zones d'irrigation et des réserves en eau potable.
B- VIOLATIONS DU DINA
D- SANCTIONS
VONO DINA (VD) : contravention fixée par la convention locale (le DINA)
Délais de paiement du VONO DINA: 15 jours à compter du jour de l'infraction.
COGE: Comité de Gestion
1- Coupes
. Catégorie 1 .................................. . 2500
2 ...................................... . 2000
. 3 ............ '" ................. . 1600
4· ................................ . 1000
5 ................................ . 500
· Arbres moyens (Perche) ................. . 800
· Golety ...................................... . 60
· Vahy piky ........ . ........................ . 40
· Vakaky ..................................... . 400
· Raotsy .................. .. ................... . 400
· FaIlja ........................................ . 1000
30- Pâturage dans les champs privés..... .•• Accords avec le propriétaire lésé
31- Pâturage en amont des zones
d'irrigation........................................ 500 par tête de bétail
Art 23 : Ceux qui refusent de s'acquitter du VONO-DINA sont traduits devant le Conseil
Communal d'AMP ASY NAHAMPOANA afin de recevoir un dernier avertissement. En cas
d'obstination, la Direction des Eaux et Forêts de Fort-dauphin se charge de leur infliger une
sanction exemplaire.
Art 24 : Un planning annuel est dressé chaque mois de Novembre-Décembre .de l'année
précédente. Le COGE se charge de son élaboration avant son adoption en Assemblée
Générale de la COBA effectuée en présence du Directeur des Eaux et Forêts de Fort-Dauphin
et du Maire d'Ampasy-Nahampoana
A l'ordre du jour de ·cette assemblée générale figurent l'évaluation des travaux et les nouvelles
orientations.
D- FRAIS DE GESTION
1- Pour les membres de la COBA FIVELOMA, le droit de coupe s'élève à 400 ariary
(2 000 fmg) par autorisation.
La validité de l'autorisation de coupe est de deux (2) mois
2- Ce droit s'élève à 5 000 ariary (25 000 fmg) pour les non membres de la COBA,
pour une même période ~e validité.
REMARQUE: Les habitants d'ENATO non membres de la COBA FIVELOMA ainsi que les
non résidents à ENATO, ne sont pas autorisés à prélever des grands arbres tronçonnables à
l'intérieur de la forêt destinée aux prélèvements traditionnels reconnus par le droit coutumier.
Pour les travaux de recherche, une autorisation écrite de la. Direction des Eaux et
Forêts d'ENATO, visée par la COBA, est requise.
Montants: ?
Art 29 : GESTION FINANCIERE
TITRE V
DISPOSITIONS DIVERSES
Art 32 : Cette convention (DINA) sera expliquée et publiée dans les villages des
alentours.
Entrevues semi-directives
1. Qu'est-ce que vous pensez de l'idée de faire un Dina dans le contrat de transfert de
gestion de la forêt?
2. Est-ce que vous pensez que ce nouveau Dina est différent des Dina traditionnels?
3. Est-ce que le nouveau Dina adopté est respecté par les populations autant que les Dina
traditionnels?
4. Est-ce que les n~uveauxarrivants (migrants) respectent le nouveau Dina autant que la
population locale, selon vous ?
5. Les Dina concernent une communauté locale de base et une ressource, est-ce que vous
pensez qu'on devrait aussi adopter des Dinabe ou des ·grands Dina pour encadrer la
gestion de la forêt dans une région?
6. Qui sont ceux qui décident en cas de conflits avec le nouveau Dina? Et qu'en pensez-
vous?
7. Que pensez-vous du rôle du médiateur dans l'adoption des Dina ? Est-ce que c'est
important qu'il vienne de la région?
8. On adopte le Dina en assemblée publique, est-ce que c'est la meilleure façon pour
tenir compte de tous les points de vue, selon vous? Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour
améliorer la participation des villageois dans l'adoption du Dina ?
10. Est-ce que le développement durable, ça donne quelque chose de concret pour les
populations ?